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Tous les jours, les informés débattent de l'actualité autour de Salhia Brakhlia et Renaud Dély.

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00:00Et bienvenue dans les informés, l'émission de décryptage de France Info en direct tous les matins sur France Info Radio et sur France Info Télé,
00:14canal 27 de la TNT aujourd'hui, mais demain, canal 16 !
00:18On n'a pas répété un jour, ce que je vous dis !
00:22Du bon enthousiasme !
00:24Alors pour décrypter l'actualité ce matin, on a donc Myriam Ankawa, présentatrice de la tranche 18h-20h du vendredi, samedi et dimanche,
00:31justement sur France Info Télé et canal 16 des deux mains.
00:35Sylvain Courage est à vos côtés, directeur adjoint du Nouvel Obs.
00:38Bonjour Sylvain !
00:39Et notre Renaud Delis.
00:40Bonjour Renaud Delis !
00:41Bonjour Salia !
00:42On commence tout de suite par la gêne du Rassemblement National, Renaud.
00:46Et oui, après le meurtre raciste de Puget sur argent, il y a quand même une grande gêne au sein du Rassemblement National,
00:51parce que le meurtrier, on le sait, a publié plein de messages violents, haineux, racistes sur les réseaux sociaux,
00:59et en particulier sur son compte Facebook, mais aussi des appels à voter pour le Rassemblement National,
01:04souhaitant, je le cite, que Jordan ou Marine arrivent rapidement au pouvoir pour virer les immigrés,
01:09nostalgique de Jean-Marie, Jean-Marie Le Pen, qui, je cite à nouveau, nous avait bien dit qu'on serait dans la merde, fin de citation.
01:16Bref, comment le RN explique-t-il qu'un tueur raciste haineux puisse se réclamer du Rassemblement National ?
01:24En tout cas, marquer une préférence pour cette formation politique.
01:28Est-ce que le RN se sent visé ? Et est-ce qu'il condamne ?
01:31Parce qu'il a déjà fait, bien sûr, cet acte meurtrier.
01:34Voici ce qu'on disait il y a quelques minutes sur ce plateau, Sébastien Chenu, député Rassemblement National du Nord.
01:39Nous le condamnons fermement et nous ne nous sentons pas visés pour une simple et bonne raison,
01:43c'est que l'entièreté de notre combat ne repose pas sur l'opposition entre les races,
01:50entre la classification entre les hommes et les femmes selon leurs origines,
01:54mais sur le pacte social que nous menons dans notre pays.
01:57Et en fait, c'est l'opposé du racisme.
02:00Le Rassemblement National condamne évidemment ce meurtre, il l'avait déjà fait par notamment Marine Le Pen et Jordan Bardella,
02:05mais comment explique-t-il qu'un tueur raciste puisse faire référence ainsi au RN ?
02:11Est-ce que le discours anti-immigrés porté par la Rassemblement National peut quand même avoir des conséquences indirectes,
02:17évidemment, mais dans l'esprit d'un certain nombre d'individus ?
02:20Et puis comment explique-t-il d'ailleurs le RN qu'un certain nombre de ses candidats
02:23aient encore été épinglés lors des dernières législatives pour des propos racistes ?
02:27Ou qu'un groupe, d'ailleurs Facebook, ait été révélé il y a quelques jours par notre confrère, le site Les Jours,
02:32un groupe Facebook avec des propos racistes et auxquels appartiennent notamment des députés du Rassemblement National.
02:39Le profil du tueur du VAR peut gêner le Rassemblement National aujourd'hui,
02:43même si effectivement le Rassemblement National a condamné ce qui s'est passé.
02:47A mis un peu de temps dans son collectif au niveau de l'ensemble des élus du RN,
02:52on a eu les deux premiers visages, Marine Le Pen et Jordan Bardella,
02:56qui ont immédiatement condamné un crime raciste.
03:00Mais il a fallu attendre quand même quelques jours,
03:04et notamment la députée elle-même du VAR qui n'a pas réagi tout de suite.
03:09Donc on sent quand même qu'il y a une forme de difficulté, voire de malaise au sein du RN dans la première réaction.
03:17Après c'est difficile de parler de lien direct, il n'y a évidemment aucun lien direct.
03:23Ce qu'il y a c'est qu'il y a un terreau, il y a tout ce qui peut nourrir au fond le racisme,
03:32et d'une certaine façon débrider, déverrouiller une forme de violence.
03:38Il ne faut pas mettre de lien direct entre le passage à l'acte et quelques parties que ce soit,
03:42mais on se rend compte aujourd'hui que cet auteur de ce meurtre présumé
03:48était nourri par tout ce qu'on appelle la fachosphère, très clairement.
03:52Il partageait des publications aussi de Marine Le Pen et d'élus du RN.
03:56Absolument.
03:57Directement il a fait voter le RN.
03:58Et c'est vrai qu'à chaque fois que le RN, et on l'a vu lors des dernières législatives,
04:04est en situation de l'emporter,
04:07il y a quelque chose dans le pays qui se passe.
04:09Il y a quelque chose qui se lâche.
04:11Une libération de la parole.
04:12Une libération de la parole.
04:14On l'a vu au moment des candidats aux législatives,
04:17mais on l'a vu et on l'a senti dans le pays.
04:19Donc le RN n'a pas terminé au fond sa mue,
04:24n'a pas terminé véritablement de mettre le haut-là à ces libérations de parole
04:32qui parfois, et ça n'est pas, je tiens à le signaler encore une fois, un lien direct,
04:37mais quelque chose qui nourrit.
04:38Et d'autres formations doivent regarder aussi.
04:40Tous ceux qui sont essentialistes, tous ceux qui nourrissent la théorie du complot,
04:44du grand remplacement.
04:45Alors là, on est dans le cran d'après.
04:48Olivier Faure parle, lui, d'un racisme d'atmosphère aujourd'hui en France.
04:51Est-ce que le RN alimente justement cette atmosphère raciste ?
04:55C'est-à-dire que la théorie de la préférence nationale, évidemment,
04:58ça devient une préférence nationale.
05:00Ce n'est pas les étrangers dehors, mais on voit bien que c'est un euphémisme
05:04pour stigmatiser quand même la différence.
05:07Et particulièrement dans le Var, et particulièrement à côté de Fréjus,
05:10puisqu'on est vraiment là, dans une terre qui est acquise au RN depuis longtemps.
05:17Et la preuve de la gêne, c'est cette députée, Julie Le Chanteux,
05:19qui voudrait se rendre à la marche blanche en hommage à la victime,
05:23et qui dit, si la famille, qui précise, si la famille le souhaite.
05:25Alors la famille ne s'est pas encore exprimée, mais on voit bien qu'il y a un problème.
05:28Elle est députée du ressort et ne peut pas librement et facilement
05:33se rendre à une marche blanche en hommage à cette victime innocente.
05:37Donc on voit bien que c'est la preuve qu'il y a une gêne et qu'il y a un problème
05:40et que le discours du RN crée cette atmosphère avec un passage à l'acte.
05:44Il y a évidemment le fait de quelqu'un dont on peut penser qu'il est déséquilibré
05:48ou qu'il est sous l'emprise de l'alcool ou que sais-je,
05:51mais il n'empêche qu'on sait très bien qu'il faut d'abord créer le climat, l'atmosphère,
05:55pour que ces passages à l'acte se déroulent.
05:58On l'a dit, on peut le répéter une dernière fois, on l'avait dit déjà hier,
06:01il n'y a évidemment pas de lien direct, il ne peut pas y avoir de responsabilité juridique, pénale ou autre
06:06qui incrimine le Rassemblement National.
06:08Ceci étant dit, il y a un lien évident entre les propos et le programme anti-immigrés
06:14qui est porté par le RN et le climat raciste qui pollue le débat public
06:20et qui peut donc influer indirectement sur le comportement de tel ou tel.
06:24Mireille Mankawa évoquait la mue du RN et la volonté de Marine Le Pen
06:28d'écarter les profils les plus sulfureux en disant qu'elle n'est pas terminée.
06:31Mais cette mue, elle est impossible à mener à bien
06:34à cause de la nature même du programme du Rassemblement National, c'est vrai.
06:38Et ce qui explique les rechutes systématiques,
06:40Marine Le Pen écarte les profils les plus sulfureux dès lors qu'on les repère,
06:44dès lors qu'ils se font remarquer.
06:45Et ça se reproduira tant que le RN n'aura pas changé de programme.
06:48Le programme qui porte sur la préférence nationale
06:51et l'intitulé de ce programme qui vise, rappelons-le,
06:54à réserver les emplois, les logements, les aides sociales
06:57uniquement aux nationaux, donc à en écarter tous les étrangers.
07:02L'interdiction du port du voile sur l'ensemble de l'espace public,
07:05la dénonciation régulière des Français dits de papier,
07:08c'est-à-dire ceux qui ne seraient pas autant français que les autres,
07:11ou encore l'interdiction d'un certain nombre d'emplois aux binationaux
07:14parce que ceux-ci ne seraient pas eux aussi considérés comme des Français.
07:18Tout ça, c'est la nature même, c'est la colonne vertébrale idéologique
07:20et programmatique du RN depuis la fondation du FN.
07:23Tant que ça, ça ne change pas, il ne faut pas être totalement surpris
07:26qu'un certain nombre d'électeurs, de sympathisants, d'individus racistes,
07:29et qui assument ce discours-là, soit tentés par le RN.
07:35Et à chaque fois, on voit les candidats pointer lors des dernières législatives,
07:39on en a repéré plusieurs dizaines, le RN lui-même à chaque fois dit
07:42« Oh là là là, il faut les écarter ».
07:43Ce groupe Facebook révélé par notre confrère Les Jours,
07:47plus de 1000 sympathisants adhérents, 9 députés qui en sont membres,
07:50alors c'est à l'insu de leur plein gré, si je veux dire, on les entend dire.
07:52Ce que disait Sébastien Chenu ?
07:53Voilà, sauf que ce groupe, il a été administré par des collaborateurs,
07:58des assistants parlementaires du RN.
07:59Les 9 députés en question disaient Sébastien Chenu
08:02« Aucun d'entre eux n'a commenté ou liké les propos ».
08:05C'est faux, il y en a deux au moins qui ont commenté et liké des propos,
08:09notamment des propos racistes.
08:11Il s'agit des députés René Lioré de Côte d'Or et Pascal Markowski de Charente-Maritime
08:15qui ont commenté des postes sur ce compte.
08:18Et d'ailleurs, les autres députés se sont dépêchés
08:21de se débrancher, de quitter ce compte
08:24dès lors que nos confrères les ont appelés
08:26pour leur demander ce qu'ils y faisaient.
08:28Donc on voit bien que ce problème, il est inhérent
08:30à la nature même du programme, du discours
08:34et de l'idéologie du RN.
08:36Mais vous avez bien entendu ce qu'a dit Sébastien Chenu
08:38sur ce plateau il y a quelques minutes.
08:39Dès qu'on s'en rend compte, dès qu'on voit une brebis galeuse,
08:42on la sort, on n'a pas d'état d'âme.
08:44C'est le mythe de Sisyphe, ils n'en finiront jamais.
08:46Il y en aura toujours.
08:47Vous ne pouvez pas nous reprocher d'alimenter ce racisme d'atmosphère.
08:51Voilà ce qu'il dit.
08:52Il ne suffit pas d'écarter les brebis dites galeuses
08:55quand la maladie est fondamentalement structurelle,
08:59quand elle est installée au cœur de l'idéologie,
09:00comme vient de le rappeler Renaud.
09:03C'est impossible.
09:05Et donc ils seront toujours exposés à cette difficulté
09:07et il faudra toujours le répéter.
09:109h15 sur France Info.
09:11Les informés continuent après le fil.
09:12Info de Maureen Suignard.
09:13Les procureurs et les juges font leur travail,
09:17insiste le procureur général près la cour de cassation.
09:20Ce matin, la justice accusait de laxisme
09:22après les premières condamnations suite aux violences
09:25en marge de la victoire du PSG en Ligue des champions de football.
09:28Le ministre de la Justice a proposé de supprimer
09:31les peines de sursis dans certains cas.
09:34De possibles perturbations dans les crèches,
09:36le périscolaire, les transports.
09:37Aujourd'hui, la CGT appelle à la grève
09:39pour l'abrogation de la réforme des retraites.
09:42Par ailleurs, Sudrail dépose un préavis
09:44à partir du 12 juin jeudi prochain.
09:46Et pour tout l'été,
09:47le syndicat demande une prime de 100 euros mensuel
09:49et dénonce aussi les conditions de travail des contrôleurs.
09:53Les attaques russes se poursuivent en Ukraine.
09:55Des blessés à Kharkiv,
09:565 morts aussi dans le nord du pays.
09:59Et la peine n'est pas pour tout de suite,
10:00prévient Donald Trump.
10:01Le président américain était au téléphone
10:03avec son homologue russe hier soir.
10:05Vladimir Poutine va répliquer
10:07après la vaste attaque ukrainienne
10:09en territoire russe ce week-end.
10:11Les pompiers parlent d'incendies monstres au Canada.
10:13Les évacuations se poursuivent.
10:15Plus de 30 000 personnes déplacées
10:16dans le centre du pays.
10:18Plus de 200 feux sont actifs.
10:20La moitié jugée hors de contrôle par les autorités.
10:23France Info
10:26Les informés, Renaud Delis,
10:31Salia Brakia.
10:35Les informés toujours avec Miriam Ancawa
10:37de France Info TV
10:38avec Sylvain Courage,
10:39directeur adjoint du Nouvel Ops.
10:40Et Renaud Delis,
10:41ça vote aujourd'hui au Parti Socialiste ?
10:42Oui, oui, un vote des 39 000
10:44adhérents du Parti Socialiste
10:46convoqués pour désigner
10:47leur premier secrétaire.
10:49Un remake,
10:49le même duel qu'il y a deux ans
10:50lors du congrès de Marseille.
10:51Donc là, c'est en vue du congrès de Nancy
10:53qui aura lieu dans quelques jours.
10:54Duel final entre Olivier Faure,
10:56le sortant,
10:56qui est arrivé légèrement en tête
10:57du premier tour
10:58avec un peu plus de 42% des suffrages,
11:00et le maire de Rouen,
11:01Nicolas Maillard-Rossignol,
11:02qui lui a recueilli
11:03un peu plus de 40%.
11:04Le troisième homme,
11:05Boris Vallaud,
11:05un peu plus de 17%,
11:06indiquait qu'il voterait
11:07à titre personnel
11:08pour Olivier Faure.
11:09Mais laissant libre
11:10ses soutiens du choix
11:12qu'ils jugeront bon.
11:14C'est donc un remake.
11:16Mais qu'est-ce qui distingue
11:17sur le fond, d'ailleurs,
11:18ces deux candidats ?
11:20Je vous propose d'écouter
11:21par ordre d'apparition
11:22Nicolas Maillard-Rossignol,
11:23le challenger,
11:24qui lui, pointe du doigt
11:26l'influence néfaste
11:27à ses yeux sur le cours
11:28de la gauche,
11:29de la domination
11:30de Jean-Luc Mélenchon
11:31et des Insoumis.
11:32Tant que Jean-Luc Mélenchon
11:34et la direction de l'EFI
11:35dominent la gauche,
11:36la gauche perdra.
11:37Jean-Luc Mélenchon,
11:38ça fait trois fois
11:39qu'il est candidat
11:39à l'élection présidentielle,
11:40il l'a perdu trois fois.
11:41Et en réalité,
11:42toute la gauche,
11:43tous les partis de gauche,
11:44si vous faites la somme,
11:45la somme,
11:46c'est moins de 30%.
11:47La gauche est extrêmement faible.
11:49Moi, je tiens cette ligne
11:50d'une gauche ambitieuse
11:52qui n'a pas de leçon de gauche
11:53à recevoir de personne,
11:54mais qui est en même temps
11:55crédible sur la forme
11:57et sur le refus
11:57de la brutalisation.
11:59Nicolas Maillard-Rossignol,
12:00ce matin,
12:00sur l'antenne
12:01de France Info-Télé,
12:02la réponse d'Olivier Faure,
12:03le premier secrétaire
12:04sortant sur BFM TV.
12:06Olivier Faure,
12:06qui pointe qui ?
12:08Jean-Luc Mélenchon.
12:09Jean-Luc Mélenchon
12:10est un candidat
12:11qui est parfaitement
12:12capable d'atteindre
12:13effectivement
12:14des scores importants
12:15sur un premier tour.
12:16Mais chacun le sait bien,
12:18il est celui aussi
12:18qui au second tour
12:19est le plus mauvais candidat
12:21pour la gauche
12:21parce qu'il est celui
12:22qui coalise la droite
12:24avec l'extrême droite.
12:25Et moi,
12:25ce que je veux,
12:26ce n'est pas simplement
12:27témoigner.
12:28Ce que je veux,
12:29c'est gagner.
12:30Alors,
12:30Rivier Faure n'a pas toujours dit ça,
12:31mais il a rompu
12:32avec Jean-Luc Mélenchon,
12:33notamment lorsque les socialistes
12:34ont décidé de ne pas voter
12:35la censure du vin en Bayrou.
12:36Ce qui distingue encore aujourd'hui
12:38ces deux candidats,
12:39c'est difficile de percevoir
12:40très clairement,
12:41et quel est l'enjeu
12:42de ce vote justement
12:43pour l'avenir des socialistes
12:44d'une part
12:44et de la gauche d'autre part.
12:46Bon, déjà,
12:46sur les différences
12:47entre les deux,
12:48la réalité,
12:49c'est qu'il y a quand même
12:49une vraie différence
12:50sur Jean-Luc Mélenchon.
12:51Quand vous posez la question
12:52à Olivier Faure
12:52et qu'on faisait essayer
12:53de le débusquer,
12:55s'il y avait une dissolution,
12:56est-ce que le nouveau
12:57Front populaire serait reformé
12:58à nouveau
12:59pour au fond
13:00garantir la survie
13:02d'un groupe conséquent
13:03de parlementaires,
13:04de députés à l'Assemblée,
13:05il ne peut pas répondre
13:07à la question.
13:08C'est-à-dire qu'il laisse
13:09ouverte la porte
13:10d'une alliance
13:10à nouveau avec LFI.
13:12En tout cas,
13:12il ne ferme pas cette porte.
13:14Et c'est la même question
13:15et c'est l'enjeu au fond.
13:16C'est un peu pathétique,
13:17il faut bien le dire,
13:18parce que, voilà,
13:20tout le monde s'en fiche
13:20un peu de ce qui se passe
13:21au Parti socialiste
13:22et c'est le résultat
13:23d'un parti
13:24qui s'est rabougri,
13:26d'un parti
13:26qui s'est énormément affaibli
13:28alors qu'il a encore
13:29des villes,
13:30alors qu'il a encore
13:31des électeurs potentiels,
13:32notamment chez les macronistes
13:34de gauche.
13:34Donc, il y a un énorme espace,
13:35la social-démocratie,
13:38cette vieille formule
13:38mais qui est encore
13:39à des électeurs
13:40et qui offre un spectacle
13:42mais vraiment lamentable.
13:44Moi, je trouve que
13:44le papier de Paul Quignot
13:46ce matin qui dit
13:46comment, quoi, alors qui,
13:48que dans Libération,
13:49c'est Libération quand même
13:50qui raconte quand même
13:51qu'au fond,
13:52les enjeux,
13:53on ne les comprend pas
13:54véritablement
13:55pour ceux qui ne votent pas.
13:56Ils sont permis à voter.
13:58Il y a des vrais enjeux,
13:58c'est comme en 2027,
13:59la ligne.
14:00Il y a autre chose aussi
14:01qui est très importante
14:02sur le lien avec Mélenchon
14:04ou pas,
14:05c'est les municipales.
14:06La France insoumise
14:07a l'intention
14:08de cartonner,
14:09pardon de le dire
14:10brutalement comme ça,
14:11les socialistes
14:11dans certaines villes
14:12et notamment
14:12là où la ligne
14:14de la social-démocratie
14:15contre Jean-Luc Mélenchon,
14:17je pense à Maupelier
14:18avec le maire
14:19sortant,
14:20Michael Delafosse.
14:20Et donc, au fond,
14:21Olivier Faure
14:22a peur de ça
14:23et dit
14:24attention,
14:25si on ferme la porte
14:26à toute alliance,
14:27c'est la dilution,
14:28c'est la disparition,
14:29pardon,
14:30alors que Maïr Rossignol
14:32et tous ceux
14:33qui sont derrière lui
14:33disent attention,
14:35c'est la dilution.
14:36Donc c'est dilution
14:37ou disparition,
14:38voilà les enjeux.
14:39Mais moi,
14:39je n'ai pas eu le début
14:40d'une idée
14:41dans cette campagne
14:42et je trouve ça
14:43très triste.
14:44C'est vrai que la campagne
14:45elle a tourné
14:46autour des enjeux
14:46autour de la France insoumise,
14:49accord,
14:49pas accord avec eux,
14:51mais parce que
14:52c'est primordial
14:53en fait
14:54dans la stratégie politique
14:55aujourd'hui.
14:56C'est ce que vient de rappeler
14:57Myriam Ancawa,
14:57c'est une question de survie.
14:59Donc Olivier Faure,
15:00c'est le gérant de la boutique,
15:02il veut éviter la faillite,
15:03donc il sait que la seule façon
15:04de l'éviter,
15:05si des élections
15:05doivent se produire bientôt,
15:07donc soit des législatives
15:09anticipées,
15:10soit des municipales,
15:11il faut qu'ils puissent
15:12éventuellement,
15:13à la faveur d'un malentendu,
15:16négocier avec la France insoumise.
15:17C'est pour ça
15:18qu'il a cette position.
15:19Par ailleurs,
15:20lui,
15:20il songe que pour 2027,
15:21il faudrait une primaire
15:22qui aille de Glucksmann à Ruffin.
15:25Ce qui n'est pas la position
15:26de Nicolas Mayer-Rossignol
15:27et de la frange
15:28social-démocrate du PS
15:30qui voudrait un candidat
15:31socialiste
15:32plutôt de cette tradition
15:36intellectuelle
15:37de la social-démocratie.
15:37Mais en fait,
15:38les socialistes,
15:39ils ont l'impression
15:40d'être brûlés à gauche
15:41par les feux
15:42de Jean-Luc Mélenchon,
15:44mais ils sont brûlés
15:44à droite aussi.
15:45C'est-à-dire qu'ils ont perdu
15:46en 2017
15:47toute une partie
15:48de leur idéologie,
15:50de leur soutien
15:50à la faveur de l'opération
15:52Macron.
15:53Et ça,
15:53ils ne veulent pas
15:54se l'avouer.
15:55Il y a une partie
15:56des électeurs,
15:56c'est mesuré
15:57par les sondeurs,
15:58et puis il y a
15:58tout un corpus idéologique,
16:01le corpus
16:01de l'économie libérale,
16:03de l'Europe,
16:04qui a été rapté
16:05par Macron.
16:07Et ça,
16:08ils n'osent pas
16:08se le dire.
16:09Donc ils ne regardent
16:09du coup que du cas gauche,
16:11alors peut-être
16:11que leur terrain d'expansion,
16:12il est aussi
16:13un peu sur leur droite.
16:15Stratégiquement,
16:15le différent entre les deux,
16:16c'est ceux qui mettent,
16:17comme Olivier Faure,
16:18au préalable
16:18la question de l'union,
16:19qui se passe par une primaire,
16:21etc.,
16:21et pensent en disant
16:22l'union fait la force,
16:23en quelque sorte.
16:24Et ceux qui disent
16:25que c'est la force
16:26qui fait l'union,
16:27c'est toujours la même chose.
16:27Donc d'abord la force
16:28d'un vrai parti socialiste,
16:29social-démocrate,
16:30qui ensuite peut accoucher
16:31d'une union à gauche
16:32au second tour.
16:33Mais de refaire du PS
16:34la formation qui détient
16:35le leadership à gauche.
16:36Ce qui s'est produit
16:37depuis, disons,
16:37une seule fois,
16:38d'ailleurs,
16:38lors d'un seul scrutin,
16:39à gauche,
16:39je parle de leadership,
16:40c'est l'élection européenne
16:41avec la liste conduite
16:42par Raphaël Glucksmann.
16:44Au-delà de ça,
16:44c'est vrai que les différences
16:45semblent...
16:46Ce n'est pas forcément socialiste
16:46qui est place publique,
16:47en plus.
16:47Oui.
16:48Je pense que c'est surtout
16:50des électeurs socialistes
16:50qui ont voté pour lui.
16:51Il y avait souvent des électeurs
16:52de place publique,
16:52vous avez raison,
16:53mais je pense qu'en l'écran,
16:54il ne faut pas accabler le PS
16:56à ce point-là.
16:57Je pense quand même
16:58que le PS
16:58n'est pas quelque chose
16:58dans son score.
17:00Et sur le fond,
17:01c'est vrai que ce qui est
17:01assez pathétique,
17:03mais ça fait des années
17:03que ça dure,
17:04c'est que le PS socialiste
17:05ne parle plus au français,
17:05il n'avance pas de proposition.
17:14Sauf que quand on regarde,
17:14en 2008,
17:15il y avait encore 89 000 adhérents,
17:16il n'y en a plus que 39 000.
17:17Il y en a même moins là
17:18qu'il y a deux ans
17:18lors du Congrès de Marseille.
17:19Donc, ce n'est quand même
17:20pas un signe de bonne santé.
17:22Et c'est vrai que,
17:23même dans le côté décalé
17:24du PS,
17:25il y a même la procédure de vote.
17:26Seulement 24 000 votants
17:28au premier tour,
17:29dans des boîtes à chaussures,
17:3124 heures pour avoir
17:32le résultat définitif,
17:3324 heures avec un corps électoral
17:35de 24 000 personnes
17:36pour voter.
17:36Ce n'est plus le grand parti
17:36d'entendre.
17:37On ne sait plus trop ce que c'est.
17:40Ça montre quand même
17:41un mode de fonctionnement
17:42totalement obsolète
17:43quand on a vu en face
17:44l'air à réussir
17:46un vote clair,
17:48un vote électronique
17:49en quelques minutes.
17:50Donc, tout ça.
17:51Et je pense que ça,
17:52ça semble anecdotique,
17:53mais ça illustre quand même
17:53la question au fond,
17:54c'est de savoir
17:54si la social-démocratie
17:56a encore un avenir ou pas.
17:57C'est-à-dire,
17:58est-ce qu'elle s'est diluée
17:59dans le reste de la gauche
18:00ou est-ce qu'elle est même
18:00victime de son succès,
18:01en quelque sorte,
18:02son succès historique ?
18:03C'est-à-dire que
18:04la protection sociale,
18:05l'État-providence,
18:06tout ça,
18:06ce sont des victoires
18:10qu'elle est aujourd'hui
18:11encore le projet
18:11de la social-démocratie
18:12pour les décennies à venir.
18:15Et est-ce qu'il y en a encore un ?
18:16Est-ce qu'elle a encore un rôle ?
18:17Ou est-ce qu'elle a vocation
18:18à se diluer dans une gauche,
18:19par exemple,
18:19plus écologiste ou autre ?
18:21Je pense que ça,
18:22c'est un enjeu en filigrane,
18:23mais qu'on ne réussit pas
18:25à lire dans cette bataille
18:26microcosmique.
18:28La campagne ne s'est pas jouée
18:29là-dessus,
18:29sur effectivement les idées
18:30sur ce qu'il faut proposer
18:32aux Français.
18:34Il y a eu cette question
18:35de la France insoumise
18:36avec ce contexte
18:38des municipales
18:39et de 2027
18:40et les partis partenaires
18:42qui donnent leur avis
18:43aussi sur ce qui se passe
18:44aux partis socialistes.
18:45Régulièrement,
18:45on a des membres
18:46de la France insoumise
18:46qui disent ici
18:47« alors, ils veulent travailler
18:48ou pas avec nous ?
18:48Nous, en fait, on s'en fout
18:49parce qu'on trace notre route. »
18:51Et on a les écologistes
18:52qui disent « mais non,
18:52surtout pas,
18:53il faut garder cette union. »
18:54Donc, en fait,
18:54ils sont un peu
18:55tiraillés de tous les sens.
18:57Mais c'est vrai
18:58qu'il n'y a pas eu
18:59de production idéologique
19:01ou programmatique
19:02depuis des années
19:03et ça, c'est quand même
19:04à mettre au bilan
19:05d'Olivier Faure.
19:05Alors, ces opposants
19:07auraient très bien pu
19:08se saisir de ça
19:11et proposer un programme.
19:13Et quand on lit
19:13les textes d'orientation,
19:15on dirait que c'est fait
19:15par IA, quoi.
19:17Il est hyper violent,
19:20ce matin.
19:21Il m'accourage.
19:22Je veux dire par là
19:22qui a retenu
19:24une seule idée
19:25de ces textes d'orientation.
19:26Mais c'est pour ça
19:27que la stratégie
19:27de Nicolas Maillard-Rossignol,
19:29quand il dit
19:30qu'il faut d'abord
19:30un PS fort
19:32pour pouvoir envisager
19:33ensuite l'unité,
19:34on a envie de savoir
19:35mais comment en fait ?
19:36Parce que déjà
19:37sur le terrain des idées,
19:38il n'y en a pas.
19:38Eux, ce qu'ils voudraient,
19:40c'est au fond
19:40une grande fédération
19:41qui permettrait
19:42de faire déjà revenir
19:43les anciens socialistes
19:44à la maison,
19:45un Bernard Cazeneuve
19:46ou même un Benoît Hamon
19:48et surtout attraper définitivement
19:50Raphaël Glucksmann
19:51en lui disant
19:52prends ta carte,
19:53tu es socialiste,
19:54tes électeurs sont socialistes,
19:56devient au fond
19:57un des visages.
19:59Mais quand on est uniquement
20:00sur des considérations stratégiques,
20:02des considérations
20:03électoralistes
20:05et que la présidentielle
20:07plombe tout,
20:08on se rend compte
20:09qu'ils ont mis
20:09les problèmes à l'envers.
20:12Union de la gauche
20:13ou grand parti socialiste
20:15à reconstruire,
20:16ça ne fait pas rêver.
20:17Il faut reconnaître
20:18que même si effectivement
20:19les Républicains
20:20avaient ouvert
20:21à l'adhésion
20:23dans les semaines
20:24qui précédaient
20:24le début du vote,
20:27il y a eu un élan,
20:28il y a...
20:29des leaderships.
20:31Voilà.
20:32Et quand vous combinez
20:34un déficit cruel
20:36de travail
20:37avec une absence
20:38de charisme
20:39de ceux qui portent
20:40les différentes
20:42propositions,
20:44motions,
20:45je ne sais plus
20:45comment on dit,
20:45textes d'orientation,
20:47forcément,
20:48vous ne pouvez pas
20:49y arriver.
20:50Bon, alors le vote
20:51c'est aujourd'hui,
20:52le résultat du coup
20:53c'est dans combien de temps ?
20:54Dans combien de jours
20:55vous voulez dire ?
20:56Ah oui, le pire serait
20:57la contestation.
20:58Alors ça,
20:58si vous rajoutez
20:58ça va se jouer
20:59à quelques centaines,
21:00milliers de voix.
21:01Bon, on va voir
21:02qui va être désigné
21:03futur premier secrétaire
21:05du Parti Socialiste.
21:07Est-ce que Olivier Faure
21:08va rempiler ?
21:09On suit ça avec attention.
21:10En tout cas,
21:11merci beaucoup
21:11à tous les trois.
21:12Miriam Ankawa,
21:13présentatrice de La Tranche
21:1418h-20h du vendredi,
21:16samedi et dimanche
21:16sur France Info Télé.
21:18On le rappelle,
21:18Canal 27 aujourd'hui,
21:19France Info Télé,
21:20mais Canal 16 demain.
21:22On n'oublie pas ça.
21:23Merci beaucoup à vous aussi,
21:24Sylvain Courage,
21:25directeur adjoint du Nouvel Ops.
21:26Le Nouvel Ops
21:26qui propose un dossier ce matin
21:28sur la nouvelle affaire d'Ati.
21:30Révélation sur l'argent caché
21:31de l'ex-députée européenne.
21:34Elle va être contente,
21:35la ministre de la Culture.
21:36C'est à lire dans le Nouvel Ops.
21:38Merci beaucoup à vous, Renaud.
21:40C'est moi qui vous remercie.
21:41Mais alors 27 aujourd'hui,
21:4216 demain,
21:42mais je reviens au même endroit
21:43demain ou pas ?
21:44Au même endroit.
21:44D'accord.
21:44Même endroit, même heure,
21:45mais c'est pour les téléspectateurs.
21:47D'accord, vous me direz.
21:48Canal 16 demain.
21:49Les informés du soir,
21:50c'est à partir de 20h.