- 22/06/2025
Frappes américaines sur l'Iran : que peut faire l'Europe ?
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00:00Bienvenue dans les informés de l'Europe, 20 minutes pour décrypter ensemble l'actualité européenne sur France Info.
00:14Avec vous François Baudonnet, bonjour.
00:16Bonjour Benjamin, bonjour à tous.
00:17Rédacteur en chef de la rédaction européenne de France Télévisions, émission spéciale ce dimanche.
00:22François avec les frappes américaines en Iran qui cueillent à froid les Européens.
00:28France, Allemagne, Royaume-Uni et bien sûr l'Union Européenne qui s'étaient lancées dans des négociations avec l'Iran à Genève.
00:33Absolument et pour en parler nous avons deux informés qui sont Alain Guillemolle, correspondant à Bruxelles pour le journal La Croix et Marie-Christine Vallée, journaliste spécialiste de l'Europe.
00:44Et les Etats-Unis sont donc entrés en guerre contre l'Iran avec ces trois frappes menées cette nuit.
00:50Trump a assuré que les sites nucléaires de Fordo, Nathan Céline et Hisparen, avaient été détruits.
00:56Sébastien Paour, vous êtes notre correspondant aux Etats-Unis.
01:00Donald Trump s'est exprimé depuis la Maison-Blanche.
01:03Oui, une allocution de moins de quatre minutes.
01:06Trump est entouré du vice-président Jelly Vance, du chef de la diplomatie Marco Rubio et du secrétaire à la défense Pitexet.
01:13Et il se félicite du succès des frappes de la nuit sur les trois sites.
01:17Notre objectif, dit-il, était de détruire la capacité d'enrichissement nucléaire de l'Iran.
01:21Ce soir, je peux annoncer au monde entier que les frappes ont été un succès militaire spectaculaire.
01:27Fermez les guillemets.
01:28Une première opération terminée donc, si on comprend bien.
01:31Mais d'autres pourraient suivre si Téhéran ne vient pas s'asseoir à la table des négociations, dit Trump.
01:37L'Iran, le tyran du Moyen-Orient, doit désormais faire la paix.
01:41S'il ne la fait pas, les prochaines attaques seront bien plus importantes et beaucoup plus faciles, dit Trump.
01:47Il précise qu'il reste de nombreuses autres cibles, que celles de ce soir étaient de loin les plus difficiles,
01:53que la plupart des autres pourraient être neutralisés en quelques minutes.
01:56Et il met aussi en garde l'Iran contre toute riposte.
01:59Message qui n'a pas vraiment été entendu, puisque l'Iran a commencé à frapper Israël ce matin.
02:05Est-ce qu'Israël peut véritablement compter activement sur le soutien des États-Unis ou pas maintenant, Sébastien ?
02:11Écoutez, on verra ce que sera ce soutien.
02:13On a entendu Trump, l'objectif était de neutraliser la capacité d'enrichissement nucléaire de l'Iran.
02:19Il dit qu'il a été atteint, cet objectif.
02:21Est-ce que les bombardiers américains seront renvoyés dans les prochaines heures ou dans les prochains jours ?
02:26Trump est imprévisible.
02:27Ce qui est sûr, c'est que l'opération de la nuit dernière a été menée en coordination avec Israël.
02:32Les États-Unis ont prévenu Israël avant.
02:35Et Trump a eu Netanyahou au téléphone après.
02:38La Maison-Blanche diffuse d'ailleurs des photos de la salle de crise pendant l'intervention de la nuit.
02:43Trump porte sa casquette maga rouge et il a terminé son allocution tout à l'heure en disant que Dieu bénisse le Moyen-Orient et Israël.
02:50Il a aussi remercié Dieu et dit qu'il aimait les grands soldats américains.
02:55Désormais, on attend de voir si les intérêts des États-Unis seront visés par l'Iran.
02:59Intérêt au Moyen-Orient.
03:00L'ambassade en Irak à Bagdad annonce qu'elle réduit encore ses effectifs au personnel essentiel après les frappes de la nuit dernière.
03:08Merci Sébastien Paour, correspondant de France Info aux États-Unis.
03:12Merci pour ces précisions.
03:14François Baudonnet, depuis la fin de la semaine dernière, les Européens menaient une sorte de ballet diplomatique avec l'Iran pour négocier la suite.
03:23Finalement, est-ce que tout cela est acheté à la poubelle aujourd'hui ?
03:26Alors oui, c'est des négociations qui se tenaient à Genève et je crains effectivement que ces discussions, on va dire, soient nulles et non-avenues.
03:34Pourquoi ? Déjà parce que Donald Trump en avait fait peu de cas.
03:39Il avait dit que les Européens ne seront pas utiles pour résoudre le conflit.
03:44Et en fait, Donald Trump, il y a quelque chose qu'il déteste, c'est qu'on lui prenne la lumière.
03:48Il veut toujours être au centre.
03:49Et là, tout d'un coup, les Européens, qui étaient quand même très absents depuis plusieurs mois sur le conflit au Moyen-Orient, étaient en train de reprendre la lumière.
03:58Et c'est-à-dire qu'ils détestent absolument ça.
04:00Et d'ailleurs, au moment de cette déclaration, honnêtement, on avait compris que contrairement à ce qu'il a dit d'ailleurs dans la même déclaration,
04:07à savoir qu'il se donnait 15 jours pour décider, eh bien on avait compris que sa décision, à lui, était bel et bien prise.
04:12Surtout quand on a appris que ces B2, les avions furtifs américains capables de lancer la bombe qui peut détruire les installations nucléaires iraniennes,
04:20étaient déjà en route ou peut-être même déjà arrivés dans la région.
04:24Le processus diplomatique, à mon avis, semble mort.
04:27D'autant que l'Iran avait dit aux Européens qu'ils ne négocieraient pas sous les bombes israéliennes.
04:35Et maintenant, l'Iran est sous les bombes américaines.
04:37Il y a donc fort peu de chances que l'Iran accepte de retourner à une table de négociation.
04:41Alain Guimolle, vous qui êtes basé à Bruxelles, est-ce que vous savez ce matin comment sont perçues justement ces frappes américaines ?
04:47Il y a très peu de réactions.
04:49En revanche, on a vu celle de Kajakalas, la haute représentante, l'équivalent de la ministre des Affaires étrangères de l'Union européenne.
04:55Oui, ce qu'on voit, c'est que l'Europe est prise à contre-pied.
04:59Il semble qu'elle n'a même pas, que les responsables européens n'ont même pas été prévenus que ces frappes auraient lieu.
05:06La stratégie des Européens, elle était simple.
05:08Il voulait ramener ce conflit sur le plan diplomatique, essayer de trouver un règlement négocié.
05:17Et puis, ces frappes les prennent à contre-pied.
05:21En fait, il me semble que ce qu'on voit, c'est qu'ils prennent acte, qu'ils redemandent à nouveau de revenir à des négociations et à la diplomatie.
05:30Maintenant, la question qui est posée pour eux, c'est que faire ?
05:36Mais aussi, derrière, c'est aussi la question des relations transatlantiques.
05:38Parce que les Européens, actuellement, sont un peu divisés en deux camps, en fait.
05:42Il y a ceux qui croient toujours à la possibilité de préserver l'essentiel dans la relation avec les États-Unis.
05:49Et puis, il y a un autre camp qui prend acte du fait que le fossé se creuse entre l'Europe et les États-Unis.
05:54Il me semble que l'épisode de cette nuit renforce ce deuxième camp, mais on va voir ce qui va en advenir dans les jours qui viennent.
06:01Marie-Christine Vallée, ce que nous disait François Baudonnet, c'est que finalement, ces frappes prouvent que l'Europe n'a pas réussi à s'imposer sur ce plan diplomatique.
06:09Oui, parce que le plan d'attaque américain était déjà prêt lorsqu'il y a eu cette réunion de Genève vendredi,
06:16que le président Trump avait lui-même dit, et il savait pourquoi, que les Européens ne seraient pas utiles à résoudre cette guerre.
06:23La décision était déjà prise dans sa tête et peut-être même en début de préparation.
06:28Et donc, le dialogue entre les ministres des Affaires étrangères de France, d'Allemagne et de Grande-Bretagne avec leur homologue iranien,
06:38ce dialogue est resté en l'air.
06:41Il a quand même permis de présenter ce que veulent les Européens,
06:47c'est-à-dire une négociation sur l'enrichissement d'uranium, donc le nucléaire,
06:51sur le volet balistique, cette force de missiles qui est détenue par l'Iran et qui menace en priorité Israël,
07:00et puis la question des groupes terroristes qui sont soutenus par Téhéran.
07:04Et il se trouve que cette position-là, présentée par les Européens, est la même que celle des États-Unis.
07:10Alors là, il va y avoir un certain nombre de réactions de la part de l'Iran, peut-être des actes militaires,
07:17mais le moment venu, il est possible que cette proposition ressorte dans ces termes,
07:23ce qui permettrait de compléter l'accord de 2015 qui ne portait que sur le nucléaire,
07:29et pas du tout sur le balistique et sur les groupes terroristes.
07:32Qui avait été rompu par Donald Trump d'ailleurs.
07:33Et qui avait été rompu par Donald Trump en 2018, parce qu'il estimait que 5% d'enrichissement d'uranium,
07:40c'était déjà trop, et les Américains veulent zéro enrichissement d'uranium.
07:45Et d'une manière générale d'ailleurs, en Europe, et ça a été encore dit ce matin par Madame Callas,
07:51et par le Premier ministre britannique, les Européens ne veulent pas que l'Iran se dote de l'arme nucléaire.
07:57Pour eux, leur position, c'est le nucléaire civil.
08:00Et tous les deux appellent ce matin justement à revenir à la table des négociations.
08:03Ça fait partie des premières réactions européennes que l'on a pu avoir ce matin,
08:07après ces frappes qui ont lieu aux alentours de deux heures.
08:11Autre réaction à l'instant, je vous la livre, hors Europe évidemment,
08:14celle des outils du Yémen qui considèrent les frappes américaines comme une déclaration de guerre contre le peuple iranien.
08:21Donc on voit bien là que les réactions sont bien différentes dans la zone,
08:25notamment parmi les soutiens iraniens.
08:28Dans un instant, on va évoquer l'impuissance européenne.
08:30On va essayer de comprendre pourquoi cette impuissance est aujourd'hui si présente finalement,
08:36avec vous François Baudonnet et avec vous Marie-Christine Vallée et Alain Guimolbe dans la suite des informés.
08:42Pour l'heure, il est le temps de retrouver le film Info à 9h50 avec Jeanne Mézia.
08:45Et à la une de votre fil, Jeanne, la riposte iranienne en Israël.
08:48L'Iran cible l'État hébreu ce matin des tirs de missiles dans différents endroits du pays.
08:5416 personnes sont blessées, disent les secours israéliens.
08:57Il s'agit d'une riposte aux attaques américaines de cette nuit.
09:00Les États-Unis ont bombardé trois sites nucléaires à Fordo, Ispahan et Natanz
09:04et affirment avoir complètement détruit les installations iraniennes d'enrichissement nucléaire.
09:09Suite à ces bombardements, aucune hausse de radiation n'a été signalée,
09:13annonce ce matin l'Agence internationale de l'énergie atomique
09:16qui doit fournir de nouvelles évaluations de la situation.
09:19Une réunion d'urgence est prévue demain à Vienne.
09:22Les réactions internationales qui commencent à arriver après les événements de cette nuit.
09:26L'Union européenne demande d'éviter toute escalade supplémentaire.
09:29Londres veut que l'Iran revienne à la table des négociations
09:32quand le secrétaire général des Nations Unies évoque une menace directe à la paix et à la sécurité dans le monde.
09:38En France, deux départements sont toujours en vigilance orange pour canicule.
09:42Le Rhône et l'Isère jusqu'à minuit.
09:45Les températures vont encore être élevées dans le pays, aujourd'hui surtout dans l'Est.
09:49Deuxième partie des informés de l'Europe, toujours avec Marie-Christine Vallée,
10:06journaliste spécialiste de l'Europe.
10:07Alain Guillemolle, correspondant à Bruxelles pour le journal La Croix.
10:11Et vous, François Baudonnet, à mes côtés, pour évoquer cette situation actuelle en Iran,
10:17ces frappes américaines qui ont donc eu lieu cette nuit sur des sites nucléaires.
10:21On évoque avec vous l'impuissance européenne, parce qu'on le disait, il y a eu des négociations,
10:26mais on voit bien que pour l'instant, elles n'ont pas mené à grand-chose.
10:28Pourquoi cette impuissance européenne ?
10:29À mon avis, je crois qu'il y a deux raisons.
10:31Il y en a une toute simple, c'est qu'à la différence des États-Unis,
10:36l'Union européenne, parce que là on parle de l'Union européenne,
10:38l'Union européenne n'a pas d'armée.
10:41Et là, on n'était plus, depuis plusieurs jours, on n'était plus au niveau des négociations,
10:46on n'était plus au niveau de la diplomatie, on était à un niveau militaire,
10:52puisque Donald Trump menaçait, par exemple, de tuer l'ayatollah Ramenei,
10:56il menaçait de frappe, donc on voyait bien qu'on était passés dans une autre dimension.
11:01Ça, c'est la première raison.
11:03La deuxième raison, c'est que même si déjà en 2015,
11:06l'Union européenne faisait partie des puissances occidentales qui avaient signé l'accord,
11:11ce qu'on appelle le JCPOA, c'est-à-dire l'accord avec l'Iran,
11:14dix ans plus tard, on a quand même le sentiment que Kayakalas, dont on vient de parler,
11:18avait été invité à la table des négociations à Genève,
11:22un peu comme, allez, on va dire par politesse, parce qu'il fallait qu'elle soit là.
11:25En fait, le Moyen-Orient, c'est le dossier de politique étrangère
11:29où les Européens sont le plus désunis.
11:32Il n'y en a pas d'autres.
11:34Sur certains autres aspects, ils parlent d'une seule voix, il n'y en a pas beaucoup.
11:38Mais alors celui-là, c'est vraiment le pire.
11:40Avec, pour résumer, vous avez d'un côté les fervents supporters d'Israël,
11:44l'Allemagne, l'Autriche, l'Italie, la République tchèque ou la Hongrie.
11:48Et de l'autre, vous avez des pays qui sont, on va dire,
11:50plus sensibles à la cause palestinienne, comme l'Irlande, l'Espagne ou encore la Belgique.
11:54Donc si on ajoute cette impuissance d'un côté, impuissance militaire d'un côté,
11:58plus désunion de l'autre, on comprend qu'aujourd'hui, l'Union européenne ne peut rien faire ou très peu de choses.
12:05Alain Guillemolle, demain, il y a une réunion qui a été prévue de longue date
12:08entre les ministres des Affaires étrangères européens
12:11pour décider si l'UE doit réexaminer son accord d'association avec Israël.
12:16On imagine que ces frappes vont peut-être rebattre les cartes à ce niveau-là.
12:22On va peut-être rappeler cet accord d'abord.
12:24Oui, tout à fait.
12:27Cet épisode illustre bien le fait que l'Europe a toujours un peu un temps de retard sur ce conflit,
12:32sur ce qui se passe au Moyen-Orient.
12:34Parce qu'en fait, cette réunion était prévue pour réagir à ce qui se passe à Gaza.
12:39Et puis, le déclenchement des opérations par Israël en Iran a complètement rebattu les cartes.
12:45Alors, qu'est-ce qui était prévu demain ?
12:47On a un certain nombre de pays européens qui voulaient sanctionner Israël pour ce qui se passe à Gaza.
12:53Et donc, une des idées qui a émergé, c'était de suspendre l'accord d'association.
12:58Qu'est-ce que c'est que cet accord d'association ?
13:00Effectivement, c'est une sorte d'accord cadre qui encadre les relations avec Israël,
13:04qui constate que nous avons des valeurs communes.
13:07L'Europe a des valeurs communes avec Israël et que donc, il doit avoir une coopération spéciale avec ce pays,
13:15scientifique, d'éducation et surtout commerciale.
13:18C'est-à-dire que ça ouvre les portes du marché européen à Israël,
13:22ce qui est très important pour Israël, c'est moins important pour les Européens.
13:26Et donc, effectivement, s'il y a une suspension de cet accord,
13:29c'est une sanction très forte pour les Israéliens.
13:33Et c'est vécu comme tel, d'ailleurs, par le gouvernement israélien.
13:37Et donc, cette réunion devait en décider.
13:39On a un certain nombre de pays qui poussent pour ça, 17 pays exactement.
13:42Mais les Européens sont divisés, François Baudonnet vient de le dire à l'instant.
13:46Et il n'est pas du tout sûr que cet accord soit suspendu.
13:49La réunion de demain risque d'être conclusive.
13:52En plus, elle se déroulera sous pression de manifestations,
13:55parce qu'il y aura des grandes manifestations à Bruxelles pro-palestiniennes demain.
13:58Donc, on va voir ce qui va se passer.
14:00Plutôt non ? La réunion non-conclusive, plutôt que conclusive ?
14:03Non-conclusive, oui, pardon, c'est ce que je voulais dire.
14:06La réunion risque de se terminer sans décision.
14:09Sans décision, très claire.
14:11Marie-Christine Vallée, est-ce qu'on a le sentiment,
14:12est-ce qu'on peut dire que l'Europe est spectatrice de cette guerre Iran-Israël ?
14:17Finalement, est-ce qu'elle peut reprendre l'initiative ?
14:20Et si oui, comment ?
14:21Elle ne fait pas partie des acteurs, aujourd'hui,
14:24des acteurs majeurs de cette affaire et de ce conflit.
14:27C'est bien l'Iran, les États-Unis et Israël qui sont impliqués.
14:31Mais on voit quand même que les Iraniens acceptent de parler avec les Européens.
14:36Hier, le président iranien a donné la position de son pays,
14:39qui est de dire « nous continuerons nos activités nucléaires dans le respect du droit international ».
14:44Et cette position, il l'a donnée en appelant le président français, Emmanuel Macron, au téléphone.
14:50Donc, hier encore, les Iraniens souhaitaient parler aux Européens.
14:57Maintenant, après l'attaque de cette nuit, le rapport de force est évidemment entre l'Iran et les États-Unis,
15:03et les États-Unis qui menacent de bombarder d'autres cibles si l'Iran lance des représailles.
15:08Et ces représailles ont commencé avec le tir de 27 missiles ce matin.
15:12Bon, alors, est-ce que l'Union européenne peut prendre une initiative ?
15:17Maintenant, en tant qu'Union européenne ou à trois pays,
15:20le groupe E3, Allemagne, France et Royaume-Uni, c'est encore trop tôt.
15:26Ce que l'on pourrait imaginer pour l'avenir, si des négociations pouvaient arriver,
15:32c'est que l'Europe puisse servir de canal ou d'intermédiaire entre l'Iran et les États-Unis.
15:38Et on n'en est pas là.
15:40Rapidement, François Baudonnet, il y a un sommet qui est prévu jeudi à Bruxelles pour réunir les 27.
15:45Alors, ce n'était pas prévu, évidemment, mais on imagine qu'ils ne vont parler que de la situation au Moyen-Orient.
15:49Oui, et ce qui est intéressant, c'est que c'est jeudi, donc c'est bientôt.
15:51Et en fait, ça paraît très loin parce qu'il peut se passer absolument tout ce qu'on peut imaginer d'ici là.
15:56Et d'ailleurs, la crainte des Européens, quand ils appellent tous ce matin au retour à la table des négociations,
16:02la crainte, c'est d'une escalade régionale.
16:04Parce que la question qu'on se pose, l'Iran a frappé Israël ce matin,
16:08mais la question que tout le monde se pose, c'est est-ce que l'Iran va tenter de frapper les bases américaines qui se trouvent dans la région ?
16:14Il y a quasiment 50 000 hommes, enfin entre 40 000 et 50 000 hommes et femmes américaines qui se trouvent dans la région.
16:20Donc la question se pose.
16:22Et effectivement, les Européens, donc ça sera jeudi et vendredi prochains à Bruxelles,
16:26ne vont parler que de ce sujet avec cette réunion quand même aujourd'hui des ministres des Affaires étrangères
16:33qui sera également consacrée à ce sujet.
16:35Vous parliez des bases américaines, les Américains qui ont aussi diminué le nombre de personnels au sein des ambassades,
16:41notamment en Irak, dans la zone par mesure de précaution.
16:45Je vous livre une dernière réaction avant de nous quitter.
16:48Chers informés, le Qatar qui à l'instant met en garde contre des conséquences catastrophiques après les frappes américaines sur l'Iran.
16:54Merci Marie-Christine Vallée, merci à vous également Alain Guimol correspondant à Bruxelles pour le journal La Croix d'avoir été avec nous pour ces informés.
17:00Merci François Baudonnet.
17:02Les informés que vous retrouvez bien évidemment sur franceinfo.fr.
17:05Très bonne journée, l'info continue sur France Info.
17:07Merci François Baudonnet.
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