- 19/06/2025
Aurore Bergé, ministre chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, était l'invitée de franceinfo soir, jeudi 19 juin 2025.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Agathe Lambrette
00:01Bonsoir Robert Gélin, bonsoir
00:02Vous êtes ministre de l'égalité entre les femmes et les hommes
00:05et de la lutte contre les discriminations
00:08Vous étiez aussi présidente du groupe d'amitié France-Israël à l'Assemblée
00:12quand vous étiez députée
00:14C'est par cette casquette que je voulais commencer
00:16Car à l'issue du conseil de défense hier, Emmanuel Macron a annoncé une prochaine initiative française
00:21avec nos proches partenaires européens pour proposer un règlement négocié de cette crise
00:27cette guerre qui dure depuis 7 jours maintenant
00:29Est-ce que le président essaye de prendre le train en marche ?
00:32Je crois que ce n'est pas la question de prendre ou pas le train en marche
00:34Déjà la première question c'est la sécurité de nos compatriotes qui sont sur place
00:38parce que nous avons des français qui sont en Iran
00:40et nous devons garantir aussi leur sécurité
00:43garantir aussi la sécurité des français qui sont en Israël
00:45et la capacité d'évacuer
00:47donc je pense que c'est la première des préoccupations évidemment de l'état français
00:50Ensuite c'est garantir qu'il y ait une solution diplomatique qui puisse être trouvée
00:55On a toujours évidemment réaffirmé une position française et européenne
00:59qu'il était inenvisageable concernant l'Iran
01:02qui est l'accès au nucléaire et au programme nucléaire
01:04donc c'est la raison pour laquelle d'ailleurs au moment où Israël s'est engagée
01:07la France tout de suite a pris une position très claire
01:10sur la capacité d'Israël évidemment à se défendre
01:13au regard de la menace existentielle que l'Iran fait peser sur Israël
01:17On va y revenir sur la position de la France
01:19mais la réalité c'est que la France et les Européens sont restés sur la touche
01:21on ne les entend pas
01:22La France s'est exprimée, le président de la République s'est exprimée
01:26l'Union Européenne aussi s'est exprimée
01:28le démarrage c'est la volonté d'Israël
01:31parce que l'Iran fait peser une menace
01:33qui est une menace existentielle sur Israël
01:36quoi qu'en dise aujourd'hui l'Iran
01:37il y a toujours eu cette volonté affirmée
01:39et affirmée très clairement
01:40de détruire l'état hébreu
01:44et donc évidemment c'est ça le point de départ
01:47c'est cette volonté de l'Iran
01:48et donc c'est ensuite ce qu'Israël a enclenché
01:52et la France a dit très clairement aussi
01:55dès le départ
01:56que ce soit le président de la République
01:57que ce soit le ministre des Affaires étrangères
01:59le fait que nous considérions
02:01qu'Israël avait légitimité à se défendre
02:04il n'en reste pas moins aujourd'hui
02:05Vous n'avez pas parlé trop vite, Roi Orberger
02:07en affichant ce soutien immédiat à Israël
02:10qui agressait l'Iran
02:12avant ensuite de tempérer vos propos
02:14l'exécutif est allé trop vite ?
02:16Non, je pense qu'on n'est pas allé trop vite
02:17parce qu'on ne peut pas mettre sur le même plan
02:19ces deux pays au regard de la situation
02:22de ces pays
02:23et au regard du fait qu'encore une fois
02:25ce n'est pas Israël qui faisait peser
02:26un enjeu existentiel sur l'Iran
02:29mais c'est bien l'inverse
02:30c'est l'Iran qui fait peser une menace existentielle
02:32sur Israël
02:34donc il ne pouvait pas y avoir d'ambiguïté de notre part
02:36de la manière d'ailleurs
02:37que toutes les démocraties ont posé
02:39des lignes qui sont très claires
02:40aujourd'hui notre enjeu collectif
02:42est un enjeu de protection des Français
02:44qui sont sur place
02:45et un enjeu évidemment de règlement diplomatique
02:48du conflit qui existe
02:51et c'est la voix de la France
02:53qui s'est faite entendre
02:54par intermédiaire le président de la République
02:55Emmanuel ne comprend jamais rien
02:56à railler Donald Trump lundi
02:58en quittant précipitamment le sommet du G7
03:01une humiliation pour le président et la France
03:03Je n'ai pas à commenter honnêtement
03:04Thierry Breton, l'ancien commissaire européen
03:06qui était à votre place ici même mardi
03:08est-ce que ça affaiblit le président ce type de propos ?
03:12Je n'ai pas à commenter une énième saillie
03:14ou phrase de cet ordre-là
03:17moi ce que je sais c'est que le président de la République
03:19il était notamment aux côtés de nos amis danois au Groenland
03:24pour réaffirmer aussi l'engagement qui suit de la France
03:26qui suit de l'Union Européenne
03:27pour considérer que personne ne peut attenter à la souveraineté
03:30qui est celle de nos Etats
03:32pour réaffirmer aussi un enjeu de solidarité européen
03:36qui doit pouvoir exister
03:37je crois que c'est là-dessus que la France se fait entendre
03:40peut-être que ça crée ensuite des réactions
03:44mais en tout cas la première attente je crois des Français
03:47c'est garantir la souveraineté de la France
03:50garantir la souveraineté européenne
03:51notre capacité à affirmer aussi
03:53cette idée extrêmement claire et puissante
03:56et assumer notre puissance
03:58il faut sortir au salon du Bourget aujourd'hui
04:00on parle de défense, on parle d'aérospatiale
04:01on parle de militaire
04:02et vous voyez bien à quel point il faut refuser
04:04toute forme de naïveté européenne
04:06y compris d'un point de vue industriel
04:07y compris d'un point de vue de souveraineté militaire et industrielle
04:10et je crois que l'heure de la naïveté
04:12est clairement derrière nous
04:13au regard des conflits qu'on vient de décrire
04:15Le conclave sur les retraites Aurore Berger
04:18devait s'achever mardi
04:19mais aucun accord n'a été trouvé
04:21et François Bayrou a proposé d'accorder
04:23quelques jours de plus aux partenaires sociaux
04:25une dernière réunion aura lieu lundi
04:27Lundi, le Premier ministre s'offre un petit sursis ?
04:30C'est pas une question de sursis
04:31il y a les partenaires sociaux qui ont accepté
04:33tous de rester autour de la table
04:36et de se revoir lundi
04:37c'est une bonne nouvelle
04:37c'est une bonne nouvelle qu'ils aient souhaité
04:39aller au bout de l'exercice
04:40Alors ils ne sont pas tous sûrs et certains
04:41de venir lundi pour l'instant
04:42la CFDT était la plus à lente
04:44Pour l'instant, la CFDT l'a dit je crois
04:46de manière très claire
04:47le MEDEF l'a dit aussi de manière très claire
04:49donc ça veut dire que les partenaires sociaux
04:50sont prêts à continuer à dialoguer
04:52on leur demande des choses qui sont essentielles
04:55qui sont essentielles pour les Français
04:56sur l'avenir de notre système de retraite
04:58par répartition
04:58sur la manière avec laquelle
05:00il doit pouvoir être financé
05:01sur les améliorations qu'on peut trouver
05:03du système de retraite
05:05la question de la pénibilité
05:06la question de la carrière des femmes
05:08qui doit se régler tout au long de la vie
05:09mais qui a aussi des conséquences
05:10au moment où on arrive à la retraite
05:12donc moi j'espère sincèrement
05:14que les partenaires sociaux
05:14sauront trouver un accord
05:16et notre responsabilité
05:17gouvernement comme parlement
05:19sera ensuite de déployer cet accord
05:21parce que j'entends déjà
05:22ceux qui considèrent
05:23que l'accord ne serait pas suffisant
05:25c'est-à-dire qu'ils anticipent le fait
05:26que l'accord ne leur conviendrait pas
05:28mais la question n'est pas
05:28que ça convienne ou non
05:30à tel ou tel parti politique
05:31si on demande aux partenaires sociaux
05:33de se mettre autour de la table
05:34de négocier
05:35de travailler ensemble
05:36c'est pas pour mettre leur accord
05:37à la poubelle derrière
05:38Donc il faudra que cet accord
05:39il passe devant le Parlement ?
05:40Ça il faut voir les modalités
05:42est-ce que c'est du domaine de la loi
05:43est-ce que c'est du domaine réglementaire
05:44c'est comme ça que les choses se règlent
05:45Le Premier ministre s'y était engagé
05:46Aurore Berger
05:47Si c'est du domaine de la loi
05:48forcément mécaniquement
05:50ça passe devant le Parlement
05:51et je pense que c'est
05:52une des réponses qui est logique
05:54mais j'entends déjà
05:55certains parlementaires
05:56notamment à gauche dire
05:57si l'accord ne nous convient pas
05:58en fait on n'acceptera pas
06:00de le déployer
06:01Déjà moi j'espère qu'il y aura un accord
06:02parce que je pense que ce sont des sujets
06:04qui sont importants
06:05pour les Français et leur avenir
06:06mais au-delà de ça
06:07on ne peut pas mettre à la poubelle
06:09le travail qui aura été réalisé
06:10pendant des mois
06:11par les partenaires sociaux
06:12Pour l'instant il n'y a pas de travail
06:13puisqu'il y a pas d'accord
06:15Il n'y a pas encore d'accord
06:16mais il y a du travail
06:16Il n'y a pas d'accord
06:17et le parti socialiste
06:19hausse le ton
06:20si François Bayrou
06:21n'a pas été censuré
06:22quand il est arrivé à Matignon
06:24c'est grâce au parti socialiste
06:26qui avait en contrepartie
06:28de l'ouverture des négociations
06:30sur la réforme des retraites
06:31accepté de ne pas s'allier
06:34notamment aux insoumis
06:34pour censurer
06:35François Bayrou
06:36aujourd'hui il menace
06:38de censurer à nouveau
06:39notamment si le texte
06:40n'était pas soumis
06:41au Parlement
06:42Qu'est-ce que vous allez faire ?
06:44Déjà on verra lundi
06:46quelle est la conclusion
06:47des partenaires sociaux
06:48ça c'est pas nous
06:49qui écrivons à leur place
06:50c'est eux
06:50qui écrivent
06:51et qui disent
06:52si oui ou non il y a un accord
06:54et si oui sur quelle base
06:55et après je pense
06:55qu'en responsabilité
06:56c'est notre devoir
06:57de le transcrire
06:58de faire en sorte
06:59que ça existe
07:00pour les français
07:01surtout si c'est mieux disant
07:02si ça permet d'aller plus loin
07:04encore une fois
07:04sur la pénibilité
07:05la carrière des femmes
07:06je pense que c'est des sujets
07:08vous leur dites
07:08aux socialistes
07:09aujourd'hui
07:10Olivier Fauret
07:10qui est réélu à la tête du PS
07:12et il dit
07:12aujourd'hui
07:12tout est possible
07:14Bayrou doit comprendre
07:15que nous ne sommes pas
07:16son assurance vie
07:16je ne sais pas
07:17Bayrou c'est le Premier ministre
07:18je pense qu'il y a une manière
07:19aussi de s'exprimer
07:20en général
07:20dans la vie publique et politique
07:21je ne suis pas certaine
07:23le sujet il n'est pas là
07:24le sujet c'est déjà
07:25est-ce qu'il y aura
07:26oui ou non un accord
07:27cet accord
07:28on doit ensuite
07:29pouvoir le transcrire
07:30après on sait
07:31qu'on est soumis
07:32de manière permanente
07:33au risque de la censure
07:34pas uniquement du fait
07:36du parti socialiste
07:36mais de toutes les forces politiques
07:38hors du socle commun
07:39à l'Assemblée nationale
07:40et donc c'est pas
07:41parce qu'on risque la censure
07:42que pour autant
07:43il faut risquer l'immobilisme
07:45donc il faut assumer
07:46il faut assumer
07:47qu'on peut être censuré
07:48et ça ne doit pas
07:49nous empêcher
07:50de la réduction
07:51de la dépense publique
07:52ça ne doit pas nous empêcher
07:53de faire des réformes
07:53ça ne doit pas nous empêcher
07:54d'avoir de l'ambition politique
07:56et de l'ambition pour le pays
07:57dans le budget qui vient
07:59parce que je pense que
07:59c'est ça qui a attendu nous
08:00plutôt que de savoir
08:01combien de temps on va durer
08:02ce qui ne passionne pas
08:02totalement les Français
08:03ce qu'ils veulent savoir
08:04c'est concrètement
08:05qu'est-ce qu'il y aura
08:06dans le budget
08:06qui les concerne directement
08:08sur la fiscalité
08:08ce que vous voulez dire
08:09c'est que le gouvernement
08:10doit assumer des économies
08:11douloureuses, impopulaires
08:13au risque d'être censurées
08:14alors que François Bayrou
08:15cherche 40 milliards d'euros
08:16il y a 40 milliards d'euros
08:17mais ce chiffre
08:18il ne sort pas de nulle part
08:19ce chiffre c'est une nécessité
08:21pour garantir là encore
08:23notre souveraineté
08:23notre autonomie
08:24en matière budgétaire
08:25donc on n'a pas d'autre choix
08:26et après il y a des options
08:28notamment sur les questions
08:29de fiscalité
08:29sur le rapport au travail
08:30sur la question
08:31de certaines mises fiscales
08:32d'abattements fiscaux
08:33c'est ça qu'on doit aussi
08:34assumer de réinterroger
08:35sur la question du travail
08:36moi je pense qu'à partir
08:37du moment où vous risquez
08:38la censure
08:39le principal risque
08:40est de ne pas en prendre
08:41et donc il faut en effet
08:42assumer de prendre des risques
08:43déjà dire on fait
08:4440 milliards d'euros
08:45c'est une forme de risque
08:46mais avec quelle mesure
08:46par exemple
08:46parce qu'à chaque fois
08:47qu'il y a une mesure
08:47qui circule
08:48elle est immédiatement enterrée
08:50ou elle est fait
08:50immédiatement polémique
08:51par exemple le gouvernement
08:52envisageait de supprimer
08:53l'abattement fiscal
08:54de 10% pour les retraités
08:55immédiatement
08:56la droite
08:57et même au sein du gouvernement
08:58votre collègue Gérald Darmanin
09:00s'y sont opposés
09:01est-ce que c'est une bonne mesure
09:02celle-là pour vous ?
09:02Moi c'est une mesure
09:03que j'ai défendue
09:04quand j'étais redevenue députée
09:05de dire qu'il fallait
09:07diviser par deux
09:07cet abattement
09:08parce qu'aujourd'hui déjà
09:09la moitié des retraités
09:10ne touche pas à l'abattement
09:11ceux qui ne payent pas
09:12d'impôt sur le revenu
09:12de facto ils ne voient pas
09:13cet abattement
09:14donc ce n'est pas les retraités
09:15les plus modestes
09:16qui en bénéficient
09:17c'est même les retraités
09:18les plus favorisés
09:19aujourd'hui
09:20qui en bénéficient
09:21donc se dire qu'il y a
09:22un effort collectif à faire
09:23qu'on a demandé aux actifs
09:24dans notre pays
09:25de travailler plus longtemps
09:26pour soutenir le système
09:27de retraite
09:28fait que ça ne me paraît
09:29pas totalement incohérent
09:30qu'on dise à ceux
09:31dont on a protégé
09:32et heureusement
09:33les retraites
09:34et le niveau de pension
09:35de retraite
09:35que oui
09:36il y a peut-être
09:37une logique
09:37d'un effort intergénérationnel
09:39qui fonctionne dans les deux sens
09:40et je pense que c'est
09:40prendre les retraités
09:41pour les idiots
09:41que de penser
09:42qu'ils n'entendent pas
09:43ce message
09:44qui est un message
09:44de solidarité
09:45et de solidarité intergénérationnelle
09:47donc on n'a pas mis
09:48à la poubelle
09:49cette possibilité
09:50c'est une option
09:51elle est sur la table
09:53comme toutes les options
09:54et moi j'attends aussi
09:55de savoir
09:55et s'ils nous disent
09:56en permanence
09:56ce contre quoi ils sont
09:58j'aimerais bien
09:59qu'ils nous disent
09:59ce pourquoi ils sont
10:00c'est quoi le projet alternatif
10:02sur la dépense publique
10:04sur la fiscalité
10:05sur le travail
10:06ce serait peut-être aussi
10:08cette manière-là
10:09avec laquelle on pourrait travailler
10:10pas en permanence
10:11de dire que nos propositions
10:12ne trouvent pas forcément preneur
10:14mais nous dire
10:15quelles sont leurs propositions
10:16alternatives
10:17éventuellement
10:18notamment sur la dépense publique
10:19je suis au berger
10:20d'un mot
10:20on vient d'apprendre
10:21que le conseil constitutionnel
10:22censurait plusieurs articles
10:23clés de la loi
10:24de Gabriel Attal
10:26proposée par Gabriel Attal
10:27sur la justice
10:28des mineurs
10:29est-ce que vous le déplorez ?
10:31je prends connaissance
10:32au même moment que vous
10:33de cette information
10:34et de cette dépêche
10:35je pense qu'on a un enjeu
10:36qui est la question de la lutte
10:37contre l'hyperviolence
10:38qui existe dans notre société
10:40et des plus jeunes
10:41après le conseil constitutionnel
10:42il juge en droit
10:43et donc il faut juste respecter
10:44c'était une bonne loi pour vous ?
10:46moi je pense que c'est une loi qui est utile
10:47à partir du moment où encore une fois
10:48on sait qu'on a ce sujet
10:50sur l'hyperviolence
10:50de gens de plus en plus jeunes
10:52ce qui pose de multiples sujets
10:54dans notre société
10:54de sujets éducatifs
10:55de responsabilité parentale
10:57d'accompagnement des familles
10:58de lutte aussi
10:59de manière très claire
11:00contre cette violence
11:01et d'accompagnement
11:02après il faut regarder précisément
11:04ils jugent en droit
11:05ils jugent pas en politique
11:06un mot sur le Sénat
11:08qui a adopté à l'unanimité
11:09hier soir
11:10la proposition de loi
11:10qui réécrit le code pénal
11:12pour introduire la notion
11:13de consentement
11:14dans la définition du viol
11:17c'est le fruit d'un long chemin
11:18ça ne faisait pas consensus
11:20notamment chez les juristes
11:21vous souteniez ce texte
11:23est-ce que vous avez changé
11:24le code pénal
11:25pour un symbole ?
11:26non c'est pas un symbole
11:27déjà c'est un long travail
11:29qui a existé
11:30vous l'avez dit
11:30transpartisan
11:31preuve que parfois
11:32on arrive à faire des choses
11:33au parlement
11:34dans ce pays
11:34quand on arrive à travailler ensemble
11:36et je leur remmage
11:37c'est Marie-Charlotte Garin
11:38et Véronique Riotton
11:39qui sont députés
11:40qui ont porté initialement ce texte
11:42et ensuite ça dit quoi ?
11:44ça dit deux choses
11:45un on a aujourd'hui
11:45des situations qui nous échappent
11:47et les magistrats
11:48nous alertaient
11:49sur le fait
11:49qu'il y avait des situations
11:50qui faisaient
11:51qu'on n'arrivait pas
11:52à caractériser
11:53parce que la définition
11:55qui était celle
11:55de notre code pénal
11:56elle permettait pas la sanction
11:57alors qu'on avait
11:58des situations
11:59qui étaient majeures
12:00le code pénal prévoyait déjà
12:01que le viol
12:02a été fait sous la violence
12:04la contrainte
12:05la menace
12:05ou la surprise
12:06ça ne suffisait pas pour vous ?
12:07ça ne suffisait pas
12:08mais pas que pour moi
12:09ça ne suffisait pas
12:10pour des magistrats
12:11qui nous alertaient
12:11sur la nécessité
12:12d'aller plus loin
12:13et de renforcer notre droit
12:14donc on n'a pas changé
12:16c'est-à-dire au sens
12:17qu'on a enlevé
12:17les critères
12:18que vous venez dénoncer
12:19on a ajouté des éléments
12:20sur ce que veut dire
12:21le consentement
12:22et encore une fois
12:23le consentement
12:23c'est pas la bureaucratisation
12:25du désir
12:25le consentement
12:26c'est pas signer un contrat
12:28avant une relation sexuelle
12:29le consentement
12:30c'est tout simplement
12:31d'entendre l'idée
12:32que ce qui compte
12:34c'est pas ce que l'agresseur
12:36veut
12:36c'est la place
12:37de la victime
12:38c'est ça qui compte
12:40le consentement
12:40c'est pas
12:41elle n'a pas dit non
12:41elle n'a pas crié
12:43elle ne s'est pas débattue
12:44et ça je crois
12:45qu'on a cet enjeu-là
12:47on se concentre sur la victime
12:48au lieu de se concentrer
12:49justement sur l'agresseur
12:50et sur ce qu'il a fait
12:51non justement non
12:51mais vous dites que non
12:52non et d'ailleurs
12:53le vote hier
12:54l'a démontré au Sénat
12:55puisque c'est un vote
12:56à l'unanimité au Sénat
12:58ce qui démontre bien
12:59qu'on est allé au-delà
12:59de ces doutes-là
13:00merci beaucoup Aurore Berger
13:02d'avoir répondu
13:02aux questions de France Info
13:03Amen
Recommandations
1:27
11:52