- 31/07/2023
Le député et porte-parole du Rassemblement national était l'invité du "8h30 franceinfo", lundi 31 juillet 2023.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00 Bonjour Laurent Jacobelli. Bonjour. Le drapeau français piétiné par la foule au Niger devant l'ambassade de France à Niamey hier, que vous inspirent d'abord ces images ?
00:09 Comment en est-on arrivé là ? Comment cette relation privilégiée entre la France et l'Afrique s'est aussi vite détériorée ?
00:15 Je pense qu'il y a eu beaucoup de maladresse à partir du discours de Dakar, Nicolas Sarkozy qui parlait de la présence dans l'histoire de l'homme africain d'une manière très condescendante.
00:24 Des déclarations d'Emmanuel Macron sur le sol africain, parfois là aussi très méprisantes envers les dirigeants et la population, qui ont fait se déliter ce lien si spécial.
00:34 Alors que ce lien est important, on sait que le Mali hier, le Burkina Faso, le Niger aujourd'hui se retournent contre la France alors que nous avions un ennemi commun qui était l'islamisme,
00:44 les groupuscules djihadistes qui attaquent ces territoires, qu'on avait aussi des intérêts économiques, une histoire commune. Il faut maintenant réparer ça.
00:52 Et Marine Le Pen lorsqu'elle est allée au Sénégal en début d'année avait donné des pistes, attribué un siège au Conseil de sécurité des Nations Unies à l'Afrique,
01:02 refaire vivre cette francophonie, le lien de la langue est probablement le lien le plus fort, pour travailler ensemble avec une vision à la fois décomplexée et objective de notre relation à l'Afrique.
01:12 Parce qu'il ne faut pas s'y tromper, certains se sont engouffrés dans la brèche. La Russie et la Chine par exemple, qui essayent de nous remplacer sur place,
01:19 avec un certain nombre d'opérations de déstabilisation de Wagner qu'on a pu voir au Mali et au Burkina, je ne sais pas si au Niger on n'a pas déjà, je crois le savoir d'ailleurs,
01:27 à l'avoir lu les premiers indices qu'ils ont d'une manière ou d'une autre contribué à dévaloriser l'image de la France.
01:31 - Vous voyez la main de la Russie derrière ce coup d'état au Niger ?
01:34 - Non, je ne dis pas ça, je dis que Wagner est très puissant en Afrique, notamment dans la désinformation, avec des outils notamment en ligne,
01:41 et c'est cette contre-information sur laquelle nous avons été probablement peu vigilants depuis des années, en croyant que notre relation avec l'Afrique était assise pour toujours.
01:51 Et puis il faut le dire, on était dans une situation un peu entre deux, entre cette honte du passé colonial et des vieux restes justement de cette attitude.
02:02 Je pense qu'il faut vraiment avoir une autre vision et une autre relation avec l'Afrique.
02:05 - Vous évoquiez Laurent Jacobelli, certaines déclarations d'Emmanuel Macron, vous pensez à quelles déclarations ?
02:09 Parce que précisément le président français revendique avoir voulu tourner la page de la France-Afrique et avoir voulu construire un nouveau modèle de relation avec l'Afrique.
02:17 - Oui, mais quand il était par exemple en République démocratique du Congo, où il a expliqué que ce n'est pas de la faute de la France si le pays n'avait pas trouvé le chemin de la démocratie,
02:24 de manière quand même assez hautaine, je pense qu'il envoie un signal terrible qui est conforme à l'image qu'un certain nombre de groupes d'officines veulent donner de la France.
02:34 C'est-à-dire ce pays qui est resté dans une vision très dominatrice de l'Afrique, alors ce n'est plus vrai, évidemment ce ne doit pas l'être.
02:40 Il faut avoir une démarche construite, notamment en travaillant avec certains pays africains, l'Organisation Mondiale du Commerce, bref,
02:46 faire en sorte que l'Afrique soit partout et toujours un interlocuteur et un partenaire privilégié. Une fois encore, nos histoires réciproques nous y obligent.
02:54 - Mais est-ce que la France a raison de vouloir rester engagée au Sahel ? Est-ce que les 1500 soldats français sur place peuvent, doivent rester ?
03:02 - Écoutez, il faut voir comment évolue la situation, je ne suis pas devin, vous l'imaginez bien, notre présence au Sahel, elle a une raison,
03:08 c'est protéger le monde dans lequel nous vivons du danger islamiste et des groupes djihadistes violents qui ont attaqué un certain nombre de pays limitrophes.
03:17 Et c'est aussi pour nous protéger, soyons francs, parce que toute explosion du djihadisme a des répercussions sur le territoire français, on l'a vu malheureusement,
03:24 le prix à payer par un certain nombre de victimes a été très élevé chez nous, donc c'est un devoir, clairement, de lutter contre le djihadisme.
03:32 - Emmanuel Macron ne tolérera aucune attaque contre la France et ses intérêts au Niger, Paris répliquera de manière intraitable et immédiate, c'est ce qu'a fait savoir l'Elysée,
03:43 c'est la réaction que vous attendez ?
03:46 - Quand on voit le drapeau français brûlé, quand on voit l'ambassade attaquée, évidemment, il faut montrer les limites et je crois que c'est ce qu'a voulu faire le président de la République.
03:56 Vous savez, dans ces situations-là, c'est compliqué de donner des leçons et de commenter, il faut, je crois, laisser le président parler au nom de la France,
04:03 il a probablement des éléments que nous n'avons pas aujourd'hui et donc, jusqu'à preuve du contraire, il faut suivre sa parole.
04:10 - Suspendre l'aide au développement, c'est la réponse minimale ?
04:14 - Vous savez, les réponses financières sont souvent très efficaces.
04:18 - Au Mali, il semblerait que ça n'est pas véritablement possible.
04:21 - Écoutez, nous verrons bien, je pense que si quelqu'un pouvait en deux heures de temps régler une décennie de mauvaise politique et de politique maladroite, on dira,
04:30 vis-à-vis de l'Afrique, ça se saurait, je le dis, nous avons abandonné le terrain, notamment, pas militaire, mais les autres, nous l'avons laissé à la Chine,
04:39 beaucoup de pays africains sont tellement endettés auprès de la Chine qu'ils lui sont redevables, de la Russie, et on connaît les agissements du groupe Wagner,
04:46 notamment contre la France, je pense qu'il faut maintenant une politique beaucoup plus intelligente et pragmatique.
04:51 - D'un mot encore, la France a des intérêts au Niger, avec le nucléaire notamment, les centrales nucléaires françaises sont dépendantes pour 10% du nucléaire nigérien,
05:00 est-ce que ça, ça suscite de l'inquiétude pour vous ?
05:03 - Bien évidemment, bien évidemment, pour cette question-là et pour tous les intérêts économiques d'une manière générale de notre pays, vous savez,
05:10 la relation avec l'Afrique, qui était historique, doit être maintenant basée sur des rapports diplomatiques, économiques et de relations internationaux,
05:18 je le répète, dépassionnés, mais avec le sentiment de ce lien très particulier, c'est ce que nous n'avons pas su faire,
05:25 et donc nous avons parfois un certain nombre de dépendances, notamment en termes de matières premières,
05:29 mais nous n'avons pas à côté la politique diplomatique, qui convient d'ailleurs, il faut se tenir de la dissolution du corps diplomatique par le président de la République,
05:38 qui va amener, je crois, un certain nombre de problèmes dans le monde entier.
05:41 - Laurent Jacollet-Bellier, le mouvement de colère des policiers contre le placement en détention provisoire d'un des leurs à Marseille se poursuit,
05:51 certains utilisent des arrêts maladie, est-ce que vous trouvez ça normal ?
05:55 - J'ai pas à juger leur action, en revanche, je crois qu'il faut qu'ils fassent attention, si je peux me permettre, j'ai pas de conseil à donner,
06:01 à ce que le lien privilégié qu'il y a entre les Français et la police demeure, ce lien de confiance, 3/4 des Français soutiennent leur police,
06:07 je dis d'ailleurs, entre parenthèses, que 70% des Français ne font pas confiance à Emmanuel Macron pour rétablir l'ordre,
06:13 donc il faut que ce lien persiste, à eux de voir comment il faut faire, en revanche, je crois qu'on ne peut pas ne pas comprendre la colère des policiers,
06:20 imaginez, ils ont été la digue qui a protégé...
06:22 - Mais sur ce point précis, respectez les règles du jeu, le gouvernement a lancé avant l'été justement une campagne de lutte contre les arrêts maladie abusifs,
06:30 est-ce que là, il doit y avoir des sanctions, même des médecins s'en aiment ?
06:33 - Mais vous savez, partir du principe que tous ces arrêts maladie sont faux, il y a déjà un postulat, quand on sait que beaucoup de policiers souffrent...
06:41 - Des médecins en témoignent.
06:42 - Beaucoup de policiers souffrent, il y a, selon une étude récente, un policier sur quatre qui a déjà songé au suicide,
06:48 imaginez ces gens qui ont défendu la République, les policiers, les gendarmes aussi, d'ailleurs certains pompiers face à des hordes de jeunes qui voulaient brûler les mairies, les écoles.
06:58 Ils ont fait ça parfois au risque de leur vie, leur famille est parfois menacée, tout ça pour un salaire qui n'est quand même pas glorieux, malheureusement, qui est sous-valorisé,
07:08 tout ça pour une reconnaissance de l'autorité suprême qui est le président de la République pour le moins évanescente, il faut comprendre qu'ils ont parfois du vague à l'âme.
07:19 Aujourd'hui, on est dans un pays où il est plus compliqué de maintenir l'ordre que de le détruire et de l'attaquer,
07:23 où il n'y a plus de condescendance envers des voyous qui veulent attaquer la République qu'il n'y a de compréhension envers des policiers qui la protègent.
07:30 C'est une inversion des valeurs que les Français ne tolèrent pas et évidemment les policiers encore moins, donc un soutien à la police.
07:36 Et je tiens à dire que le président de la République, qui dès qu'il a appris la mort du jeune Nahel de 17 ans, a tout de suite condamné le policier,
07:43 avant même de savoir ce que la justice allait décider, en disant que c'était inexcusable et inexplicable, a une part de responsabilité.
07:51 Il a lâché la police en Reims-Campagne, comme quand il avait dit auprès de vos collègues de Brut qu'il y avait une violence systémique dans la police, ce n'est pas tolérable.
08:00 On va poursuivre sur ce sujet la protestation des policiers. Dans une minute, Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement National, vous restez avec nous.
08:07 D'abord le Fil info à 8h40 avec Elia Bergel.
08:10 Une attaque de drone contre un commissariat en Russie dans une région frontalière. Cette nuit, il n'y a pas de victime selon les autorités.
08:17 Volodymyr Zelensky met en garde, Vladimir Poutine, la guerre arrive en Russie, affirme le président ukrainien.
08:23 Un violent accident de la route dans le Pas-de-Calais fait 3 morts sur l'autoroute A26 hier soir. Il y a 8 blessés, dont 5 graves. L'autoroute a été fermée dans les deux sens de circulation.
08:34 C'est le dernier jour pour déclarer au fisc votre bien immobilier, si vous en possédez un. 34 millions de propriétaires sont concernés.
08:42 L'objectif est entre autres de savoir si les logements sont loués, occupés ou vacants.
08:46 Des billets TGV ou intercités à la vente à partir de 29 euros. Ce matin pour le mois d'août, la SNCF casse les prix.
08:53 Sur certains trajets, le voyage en première classe n'est qu'à 1 euro de plus.
08:57 Demi Völlering remporte la deuxième édition du Tour de France Femmes. L'année irlandaise de 26 ans gagne ainsi son premier grand tour.
09:05 La première française, Juliette Labousse, termine 5e au classement général.
09:09 France Info.
09:13 Et nous sommes toujours avec Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement national.
09:24 Le policier placé en détention provisoire à Marseille, soupçonné d'avoir participé à l'agression du jeune Hedi, sera fixé sur son sort jeudi.
09:34 Est-ce que vous, vous souhaitez qu'il soit remis en liberté ?
09:39 Je ne connais pas le fond de l'affaire, c'est toujours délicat. Moi ce que je trouve étonnant, c'est qu'un policier soit présumé coupable.
09:46 Par principe. Au lieu d'être présumé innocent. Vous savez, nous au Rassemblement national, nous sommes pour la présomption de légitime défense.
09:52 Donc quand Gérald Darmanin dénonce la présomption de culpabilité des policiers, vous lui donnez le point ?
10:00 Quand il reprend nos termes, je ne vais pas dire qu'il a tort, parce que c'est lui qui prononce les mots que nous avons prononcés avant.
10:05 Simplement, il faut savoir que les policiers doivent et peuvent faire usage de la force. Malheureusement, on n'arrête pas les émeutes avec un sourire et une chanson.
10:12 Parfois, l'usage de la violence est nécessaire pour protéger les lois de la République. Et donc parfois, l'usage de la force demande en quelques secondes des arbitrages,
10:21 qui sont parfois pas forcément les bons. Mais il doit y avoir en tout cas une présomption de légitime défense.
10:25 Jusqu'à preuve du contraire. Si évidemment il est prouvé que le policier a fait usage de la force...
10:30 - Alors là, Eddy raconte qu'il a croisé des policiers qui l'ont agressé. C'est effectivement sa version.
10:36 - C'est sa version. J'imagine qu'il y a aussi une version des policiers. Ce sera au juge d'arbitrer.
10:41 Nous avons la chance d'être dans un pays où la police est contrôlée et où les policiers qui font actes de comportement délictueux sont condamnés.
10:49 C'est très bien. Mais il ne faut pas partir du principe que les policiers sont des coupables et que les victimes et que les voyous sont des innocents.
10:55 Parce que ça, c'est la vision de la France Insoumise et ce n'est clairement pas la vision que nous voulons pour la France.
10:58 - Le syndicat majoritaire de la police, Alliance, estime qu'un policier sans condamnation n'a pas sa place en prison. Vous êtes d'accord avec ça ?
11:05 - Sur le principe, on peut le comprendre. Dans le cadre de sa mission, bien évidemment, un policier qui aurait des activités de blanchiment d'argent à côté de sa profession,
11:14 évidemment, lui est un justiciable qui doit évidemment être traité comme cela. Mais par principe, un policier utilise la force.
11:23 Il est le seul d'ailleurs à pouvoir utiliser la force républicaine avec les gendarmes. Et donc, on peut partir du principe qu'il le fait légitimement.
11:30 Une fois encore, vous me demandez de me prononcer sur un cas que je ne connais pas. Mais naturellement, spontanément, on peut imaginer qu'effectivement,
11:38 un policier ne doit pas être immédiatement envoyé en prison dès qu'il y a suspicion. Vous savez, on a vu beaucoup de jeunes attaquer des mairies,
11:45 mettre le feu à des voitures de police. On voit un certain nombre de criminels ou de délinquants qui ne sont pas mis en prison,
11:51 qui partent chez eux avec un bracelet électronique. Une fois encore, cette justice faible avec les voyous et dure avec les policiers nous semble un petit peu anachronique.
12:01 Mais Laurent Jacobelli, vous évoquiez le lien de confiance entre les Français et leur police. Est-ce que ce n'est pas le pire service à rendre à la police,
12:09 justement, que de laisser penser qu'il y aurait une justice à deux vitesses ?
12:12 Personne ne dit ça. En tout cas, moi, je ne m'y ai pas dit. Ou si c'est ce que vous avez compris, c'est que je suis mal exprimé.
12:17 Détention provisoire possible pour certains et pas pour d'autres.
12:19 Non, non. Mais une fois encore, il n'y a pas une justice à deux vitesses. Mais c'est vrai que si demain, vous, vous faites usage d'une arme à feu dans la rue contre quelqu'un,
12:28 vous serez évidemment immédiatement arrêté. Ce n'est pas la même chose pour un policier parce qu'on part du principe qu'il peut le faire, usage d'une arme pour défendre la République.
12:35 Dans d'autres professions, on peut commettre des fautes qui peuvent conduire à une détention provisoire.
12:40 Je confirme et je vous le redis qu'un policier qui a commis une faute, notamment qui aurait fait l'usage de la force sans raison, de manière disproportionnée, doit et peut être condamné.
12:50 En revanche, partir du principe qu'un policier qui a utilisé la force l'a fait à mauvaise ession, c'est, je crois, un détournement de nos règles.
13:00 Laurent Jacobelli, est-ce que vous lisez habituellement le journal du dimanche ?
13:03 Ça m'arrive, oui.
13:04 Il n'est pas paru ce week-end, pour la sixième fois de suite, alors que Geoffroy Lejeune doit en prendre la tête demain.
13:11 Comment vous accueillez-vous l'arrivée de l'ancien patron de Valeurs Actuelles ?
13:15 Alors, vous savez, moi j'ai conscience qu'en tant que responsable politique, je n'ai pas à commenter ça.
13:18 Je suis d'ailleurs très étonné de tous ces responsables politiques qui voudraient choisir l'état-major des journaux, probablement en fonction des opinions supposées de ceux-ci.
13:28 Je trouve ça très dangereux pour la liberté d'expression.
13:31 C'est plus dangereux que les responsables économiques ?
13:34 C'est-à-dire ?
13:35 Que dans une démocratie, des responsables politiques aient leur mot à dire sur un espace de liberté d'expression ?
13:44 La presse est libre. Voilà. Si vous êtes communiste, vous lisez l'Humanité. Si vous êtes LFI, vous lisez Libération.
13:51 La presse est libre. Il y a des journaux qui ont des opinions affichées.
13:55 Moi, je ne connais pas l'intention éditoriale du journal du dimanche, mais je ne vois pas ce qui pourrait empêcher la nomination d'un rédacteur en chef.
14:01 On a un peu l'impression quand même que les médias doivent être, devraient être, réservés à une espèce de gauche bien pensante,
14:07 qui fait que dès qu'on ne pense pas comme elle, ou parfois quand on ne pense pas comme le gouvernement, on n'est pas le droit de s'exprimer.
14:15 Et par exemple, Valeurs Actuelles est le seul journal à ne pas être aidé financièrement par l'État.
14:21 Pourquoi serait-il moins aidé que l'Humanité ?
14:24 Moi, honnêtement, je ne comprends pas. Et je pense que la question de la liberté d'expression et de la liberté d'opinion, elle est fondamentale.
14:31 On devrait se la poser d'ailleurs, et ne le prenez pas personnellement, mais aussi sur le service public,
14:36 parce qu'on peut remarquer une tendance, on va dire...
14:38 - Vous vous êtes invité ce matin.
14:40 - Mais une tendance à la gauche, qui est parfois très marquée sur certaines stations radiophoniques du service public,
14:46 qui semblent n'étonner aucun...
14:48 - Avec des impératifs d'équilibre sur le YTP.
14:50 - Bien sûr, mais ça ne veut pas dire que nous sommes traités exactement de la même manière.
14:52 Mais tout cela, il faut le dire. Je pense que, avoir un débat sur la liberté journalistique est une bonne chose,
14:59 mais d'avoir un débat comme les États généraux, ou la grande convention qui va être lancée par le Président de la République,
15:05 dirigée par quelqu'un qui a fait de la croisade contre CNews son cheval de bataille, ça pose un problème.
15:11 La liberté, elle n'est pas à géométrie variable. Elle est pour tous ou elle est pour personne.
15:15 J'aimerais mieux qu'elle soit pour tous.
15:17 - Donc c'est pour ça que vous ne vous êtes pas associé au projet loi transpartisan,
15:22 qui prévoyait justement de garantir cette indépendance des rédacteurs.
15:29 - Garantir la liberté des médias, je pense qu'en France c'est le cas.
15:32 Contrôler la liberté des médias en fonction de la teneur idéologique de ce qu'ils annoncent, ça commence à sentir mauvais.
15:39 - Une dernière chose, puisqu'il nous reste une minute, Laurent Jacobelli,
15:42 un mot sur le ticket de caisse qui va disparaître à partir de demain, ça y est, 1er août.
15:47 La fin du ticket de caisse a quelques exceptions, il faudra maintenant le demander pour l'obtenir.
15:52 Mesure écologique, qu'en dites-vous ?
15:55 - Mesure écologique, je ne sais pas, mesure en tout cas loin des réalités.
15:59 C'est sûr, combien de personnes âgées par exemple vont ne pas demander le ticket
16:03 et du coup ne pas pouvoir vérifier la teneur de leur caddie.
16:07 Au moment où on parle d'inflation, c'est quand même gênant.
16:09 Mais vous savez, il y a cette numérisation générale, le sans-papier,
16:12 qui fait que des gens aujourd'hui qui n'ont pas accès à Internet ou ne savent pas s'en servir,
16:17 ont des problèmes pour la déclaration d'impôts, les déclarations retraite, sécurité sociale, dans leur vie quotidienne.
16:23 Je pense qu'il faut bien sûr numériser notre vie parce que ça permet des gains de productivité,
16:29 mais il faut aussi avoir en tête qu'il y a des gens qui ne savent pas s'en servir, ne peuvent pas s'en servir.
16:35 - 150 000 tonnes de papier, connaissez-vous ?
16:37 - Oui, mais 150 000 tonnes de papier peut-être, mais des gens qui ont besoin de vérifier leur ticket de caisse aussi.
16:42 Vous savez, je pense qu'à partir du moment où l'écologie n'est plus humaine, elle loupe sa cible.
16:46 - Et il sera toujours possible donc de le demander, on le disait.
16:48 - Oui, mais ce n'est pas la même chose, reconnaissez-le.
16:50 - Laurent Jacobelli, député et porte-parole du Rassemblement National, merci d'avoir accepté l'invitation.
Recommandations
16:41
|
À suivre
55:27
23:04
7:52
22:23
22:50
23:04
54:19
17:08
55:09
17:24
55:21
42:58
55:39
54:36