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00:00Heure 21h, les informés, Paul Barcelone, Jean-Rémi Baudot.
00:04Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés du soir, votre rendez-vous de débat, votre rendez-vous de décryptage, c'est sur France Info, c'est à la radio et c'est aussi à la télévision sur le canal 16 de la TNT.
00:14C'est avec vous, bonsoir Paul Barcelone.
00:15Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à tous.
00:17Au sommaire des informés ce soir.
00:18Le show Donald Trump au sommet de l'OTAN, le président américain a trouvé la réunion des alliés fantastique et pour cause il repart avec un deal.
00:25Les alliés qui acceptent d'augmenter leurs dépenses militaires à hauteur de 5% du PIB à horizon 2035.
00:32Alors Donald Trump est-il définitivement devenu l'homme fort de la planète ?
00:36Pendant ce temps-là, ce soir Emmanuel Macron annonce qu'il s'est entretenu avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, on en parlera.
00:43Dans la deuxième partie des informés, François Bayrou peut-il encore se sauver et sauver un accord sur les retraites ?
00:50Conférence de presse demain 17h alors que le Rassemblement national ne le censurera pas.
00:54En tout cas pour le moment.
00:56Et puis à 20h45, Jean-Rémi, comme d'habitude, les cartes blanches de nos informés.
01:00Et de nos informés ce soir.
01:01Autour de la table, Aurore Malval, rédactrice en chef du site internet de Marianne.
01:06François Reinhardt, journaliste, chroniqueur au Nouvelle Obs.
01:09Vous avez écrit notamment la grande histoire de la Russie aux éditions Flammarion.
01:13Elisabeth Pinault est avec nous, grand reporter à l'agence britannique Reuters.
01:16Vous êtes correspondante de Reuters à l'Elysée et à Matignon.
01:19Vous connaissez parfaitement les coulisses de l'exécutif.
01:22Et puis Patricia Lémonière est avec nous.
01:24Merci beaucoup, grand reporter, spécialiste des questions internationales.
01:27Les informés, c'est parti.
01:31À la une, donc ce soir, Donald Trump qui bombe le torse et qui, une fois de plus, Paul crie victoire.
01:38Succès monumental, a même dit le président américain.
01:41En clôture donc d'un sommet de l'OTAN à l'AE aux Pays-Bas qu'il a même jugé fantastique.
01:46En conférence de presse cet après-midi, Donald Trump a assuré que le programme nucléaire iranien était mort.
01:51Et comparé de façon un peu douteuse les frappes américaines du week-end de dernier à Hiroshima et Nagasaki sur le Japon à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
01:59Toute l'outrance du président américain qui écoutait effectivement bombe le torse.
02:04Je voudrais apporter mon soutien à nos pilotes qui ont fait un travail formidable.
02:10Ils ont été très mal traités par les fake news de CNN qui sont assis juste ici, croyez-le ou non, à perdre leur temps parce que personne, non, personne ne les regarde.
02:19C'était si violent que ça a mis fin à la guerre.
02:21L'attaque a tout détruit.
02:23Vous ne pouvez plus aller dans ces tunnels.
02:25Il n'y a plus aucun accès.
02:27Tout s'est effondré.
02:28Il est content de lui, hein ?
02:31Il est super content de lui.
02:33Mais le contraire est rare.
02:35C'est vrai, mais on aura l'occasion d'en reparler.
02:37Sommet fantastique, disait Donald Trump, qui au passage passe quand même sous silence les polémiques,
02:42puisque les services de renseignement toute la journée sont un petit peu moins catégoriques que lui sur la destruction des installations nucléaires iraniennes.
02:50Tout cela n'entache pas, en tout cas, ce qu'il revendique comme étant peut-être sa victoire la plus éclatante.
02:56Les pays de l'OTAN qui se sont mis d'accord pour augmenter leurs dépenses de défense et leurs dépenses militaires à hauteur de 5% de leur PIB à horizon 2035.
03:07Est-ce un objectif trop ambitieux ?
03:08On va vous poser la question, évidemment, sur ce plateau.
03:10En attendant, écoutez, voici la réponse d'Emmanuel Macron.
03:13En poursuivant le réinvestissement sur les questions de défense, l'ensemble des pays membres, et tout particulièrement les Européens,
03:22continuent, devraient à structurer ce pilier européen au sein de l'OTAN.
03:28C'est ce que nous poussons depuis plusieurs années.
03:30Avoir une Europe qui dépense davantage, qui prend davantage ses responsabilités pour sa sécurité, qui prend davantage de part du fardeau.
03:37C'est à la fois le souhait américain depuis plusieurs années.
03:39C'est une nécessité européenne, nous devons le faire pour nous-mêmes et pour être plus indépendants.
03:44Alors ce soir, et c'était il y a quelques minutes, Emmanuel Macron annonce sur ses réseaux sociaux,
03:49s'être entretenu avec Benyamin Netanyahou, le premier ministre israélien,
03:52« J'ai souligné l'importance d'une négociation avec l'Iran », voilà ce qu'écrit le président,
03:57qui conclut « J'ai redit l'absolue nécessité d'instaurer un cessez-le-feu avec Gaza ».
04:02Bon, on va revenir quand même sur les déclarations de Donald Trump ce matin.
04:05Et pour être tout à fait franc, quand j'ai écouté Donald Trump ce matin, j'ai eu un moment un peu de stress,
04:10parce que je me suis dit « c'est quand même fou ».
04:12Il est en train de nous dire que tout est réglé, que tout est formidable, et qu'on n'en est pas totalement sûr.
04:16Patricia Lémonia, comment est-ce que vous comprenez-vous ce show-trop ?
04:20Évidemment, on connaît bien le personnage, mais là quand même, c'est des sujets sérieux.
04:23Là, on le connaît, mais il traite les sujets sérieux.
04:25De cette façon, il a fait une interview sur Réalice en expliquant qu'il était le papa.
04:33Et que dans cette histoire qui nous a tous stupéfaits, là, il y avait deux enfants qui se chamaillaient.
04:40Comme dans une cour d'école.
04:40Comme dans une cour de régression, a-t-il dit.
04:42Et donc, il fallait à un moment donné, bon, je les ai laissés se chamailler, a-t-il dit, enfin, c'est ses mots.
04:47Et à un moment donné, je suis intervenue, parce qu'il faut bien que le papa intervienne.
04:51Et donc, ça en dit long sur sa façon de voir le monde.
04:54C'est-à-dire qu'il n'a aucune perception géopolitique du monde.
04:57D'abord, ça ne l'intéresse pas.
04:59Les Européens étaient tellement contents qu'ils restent deux heures à ce sommet.
05:02Ils n'en revenaient pas, ils avaient trop peur qu'ils partent au bout de dix minutes.
05:05Donc là, il est resté deux heures.
05:06Les Européens étaient ravis.
05:08Et là, c'est le papa du monde.
05:10Donc, en tant que papa, d'ailleurs, à ce sommet, vous avez vu, il a menacé l'Espagne de frapper s'il ne montait pas leur contribution au 5%.
05:18Oui, on reviendra d'ailleurs sur ses dépenses d'armement et de défense.
05:23François Rénard.
05:24Moi, ça fait longtemps que je me sens très Européen.
05:25Et comme Européen, quand je vois ça, je me sens humilié.
05:28C'est-à-dire que j'ai l'impression qu'il y a le leader du monde qui vient.
05:31On est des vassaux.
05:32On est des serfs.
05:33Et un, il y a le maître là qui vient et qui nous dit, faites ceci, faites cela, etc.
05:38Et c'est pour ça que je suis d'autant plus Européen.
05:41Parce que je pense qu'il faut construire quelque chose qui essaie de nous protéger contre les dingues comme ça.
05:45Nous, on n'a pas élu ce fou.
05:47Et on a d'autres systèmes de valeurs en Europe.
05:50On n'est pas les États-Unis.
05:51Enfin, pas ceux-là en tout cas.
05:53Et je pense qu'il faut qu'on comprenne, qu'on se défende.
05:55Alors, la question de l'OTAN, c'est autre chose.
05:57Mais parce que les défenses de l'OTAN, c'est très bien qu'on les montre.
06:00Parce que les périls sont énormes.
06:02Mais sur l'Europe, il faut être Européen parce qu'il y a Donald Trump.
06:05On ne l'a pas élu, mais Ormai Levin, il est là.
06:07Et manifestement, c'est le vainqueur du moment.
06:09Oui, on ne l'a pas élu.
06:10Il faut faire avec, effectivement.
06:12C'est le vainqueur du moment comme les autres.
06:14En gros, en ce moment, on peut dire que c'est la force qui a gagné face aux droits.
06:18On l'a dit souvent.
06:19Et l'Union Européenne, justement, qui est un petit peu cet empire de la norme qui en appelle à chaque fois aux droits,
06:24n'a finalement pas la force pour le faire respecter.
06:27Et on voit aujourd'hui qu'effectivement, Donald Trump, mais comme d'autres, le jeu géopolitique, en tout cas,
06:33se réorganise autour de ces démonstrations de force.
06:35Et d'ailleurs, Donald Trump, lorsqu'il s'exprime à chaque fois, c'est dans des termes qui, nous, Européens,
06:40mais je dirais même plus, nous, Français, nous semblent complètement lunaires et voire un petit peu bêtes, parfois, ou primaires.
06:48Et d'ailleurs, quand je t'entends, je pense que c'est même être Français plus qu'Européen, quand même, ce que tu décris,
06:53parce que tous les Européens ne sont pas d'accord, et même sur la manière de traiter Donald Trump,
06:58parce qu'effectivement, les Pays-Bas qui recevaient, mais aussi d'autres, ont tout mis en œuvre pour qu'absolument, ça se passe bien.
07:07Donald Trump a été cajolé.
07:08C'est à la fois le papa, mais c'est aussi un gros bébé dont on a peur qu'il fasse un caprice et qu'il claque la porte.
07:18Tout le monde avait organisé une réunion pour qu'ils n'assistent pas à deux, qu'ils ne risquent pas de faire des sorties incontrôlables, etc.
07:25Donc, c'est assez paradoxal, l'attitude, justement, des Européens.
07:29Juste d'un mot, j'entends ce que tu dis, je pense qu'on est d'accord, mais je pense qu'il faut être Européen,
07:34parce que le seul moyen de faire un contrepoids à une puissance pareille...
07:36Oui, je veux dire, c'est l'avis français sur l'Europe, ce que tu décris, et ce n'est pas l'avis de tous les Européens.
07:40Je pense qu'un Espagnol, il pense comme moi.
07:44Oui, mais peut-être que seuls, les Espagnols.
07:45Bon, et Elisabeth Pinault, malgré tout, ce qui est fou, c'est qu'il a réussi un peu à tordre le bras à tout le monde,
07:52il a même été en retour flatté, largement flatté, par ses partenaires.
07:57Ah oui.
07:58Disons que l'OTAN, ça dépend quand même beaucoup des États-Unis.
08:01Donc, le fait qu'il ait réaffirmé l'article 5, qu'il ait endossé l'article 5,
08:07qui dit qu'une attaque contre l'un est une attaque contre tous, ça, c'est quand même fondamental.
08:11C'était quand même la grande peur, depuis que Donald Trump est au pouvoir,
08:15c'est qu'il décide de se laver les mains de l'OTAN et de ses 32 membres.
08:21Donc, en effet, je pense qu'il y a un ouf de soulagement ce soir à la haie,
08:26parce qu'il est resté jusqu'au bout, parce qu'il n'a pas insulté les Européens, ses partenaires,
08:33que la rencontre avec Volodymyr Zelensky s'est passée est pas trop mal passée, apparemment.
08:38Du côté des membres, donc les 5% sont actés, c'est quand même pas rien de passer de 2 à 5%.
08:44Il y aura un point d'étape en 2029, on verra si les États membres arrivent à agir, à faire cet effort.
08:57Oui, parce que tous n'ont pas la même marge de main.
08:59Je note ce coup de griffe quand même d'Emmanuel Macron, qui a dit, lors de son intervention,
09:05il a dit, voilà, cet effort collectif impose de manière évidente la paix commerciale.
09:10Voilà, il veut quand même échanger l'effort qui est très considérable de la part de tous les membres,
09:16contre...
09:16Pas de droits de douane et la tranquillité.
09:18Voilà, un arrêt, la paix commerciale, c'est-à-dire un arrêt de yo-yo sur les droits de douane.
09:23Juste, Patricia Lémonière, est-ce que cette polémique dont on a parlé aujourd'hui sur la réalité des dégâts à causer,
09:29lui, Donald Trump, on l'a entendu, estime que le programme nucléaire iranien est mort, manifestement.
09:35Il y a eu des fuites dans la presse, notamment sur CNN, de rapports du renseignement américain
09:40qui disent l'inverse, que tout n'est pas complètement rasé et que la reconstruction est possible en Iran.
09:44Est-ce que cette polémique-là, à la descente de son avion quand il va revenir à Washington tout à l'heure,
09:49ou dans la nuit, elle ne peut pas lui revenir comme un boomerang en pleine figure ?
09:52Ah ben ça l'a agacé, ça il ne supporte pas CNN, il ne supporte pas le New York Times et le Washington Post qui ont entonné derrière.
09:59Donc il est absolument, il dit, c'est des fake news, etc.
10:02Sur le fond du dossier, personne ne peut savoir avec exactitude, ou alors ils mentent tous, ce qui s'est réellement passé.
10:10Même les Israéliens sont prudents ?
10:11Les Israéliens sont prudents, tout le monde est très prudent parce qu'on ne peut pas savoir ce qui s'est passé.
10:16L'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie.
10:18Elle n'y va pas, l'AIEA ne peut pas y aller, même les Iraniens ont des difficultés, semble-t-il, à s'en approcher.
10:24Donc lui, tout à fait logiquement, c'est le roi du monde, c'est l'empereur du monde, il ne peut que réussir.
10:29Donc il a réussi, dit-il, mais ce qui est plus grave, c'est que ce qu'on s'aperçoit aujourd'hui,
10:35c'est que cette histoire, ce cesser le feu, signifie aussi que cette histoire n'est sûrement pas finie.
10:39Et qu'il y aura sûrement d'autres moments de haute intensité.
10:43On va laisser le dossier iranien, je voudrais juste qu'on dise un mot de l'Ukraine,
10:48qui a été quand même un peu laissé de côté, et peut-être, est-ce que des choses sont en train de se jouer ?
10:54Je ne sais pas qui veut rebondir sur ce sujet-là, mais...
10:56Juste pour poser le débat, Jean-Rémi, Donald Trump a rencontré Volodymyr Zelensky,
11:00ils ont parlé de la trêve et de l'achat de matériel militaire américain par l'armée ukrainienne,
11:06avec la coproduction de drones, on sait que la France notamment s'est positionnée.
11:09Récemment, par l'Internet, notamment par Renaud, le constructeur d'autonomie.
11:13Et une fois de plus, le président Zelensky qui montre qu'il est vraiment un héros,
11:16parce qu'il est tellement un héros qu'il est même obligé d'aller poser le genou devant Trump.
11:19C'est insupportable.
11:20Après ce qu'il a subi ?
11:21Bien sûr, après cette humiliation publique, cette humiliation en mondiaux vision,
11:25avec l'autre qui disait que ça va faire de la bonne télé.
11:26Il faut voir ce que c'est que le personnage.
11:29On parlait de la flagornerie, les Européens, Marc Routel, secrétaire général de l'OTAN,
11:34qui lui envoient un télégramme dans lequel il dit que vous êtes le plus grand, le plus beau, etc.
11:37Ce qui est déjà contestable.
11:39Mais en plus, l'autre, ce gougnafier, il le rend public.
11:42Mais qui fait ça ?
11:43Qui au monde ?
11:45Quand on vous dit « t'es beau, t'es formidable, t'es belle, t'es belle, t'es belle, t'es belle, t'es belle, t'es belle, t'es belle, t'es belle, t'es belle, t'es belle, t'es belle. »
11:50Il y a beaucoup de gens qui rendent public des choses qu'ils ne devraient pas,
11:52comme une conversation entre Emmanuel Macron et le président Vladimir Putin.
11:55Tout à fait.
11:56J'ai pensé à ça ce matin.
11:57Je me suis rappelé ce documentaire où on voyait Emmanuel Macron.
11:59Qui diffusait, qui avait laissé les caméras tourner quand il était en discussion avec Vladimir Putin.
12:05Donc, les deux n'ont pas trop de leçons.
12:07Bon, allez, les informés, on se retrouve dans un instant.
12:09On va continuer à parler notamment de défense et de la question des dépenses de défense,
12:12parce que ça peut paraître très loin, mais c'est beaucoup d'argent et ça nous concerne évidemment tous.
12:16Il est 20h15, un nouveau tour de l'actualité.
12:18Le fil info de Manon Lombard-Brunel.
12:20De nouvelles discussions auront lieu la semaine prochaine entre l'Iran et les Etats-Unis,
12:25annonce ce soir de Donald Trump au sujet du nucléaire iranien.
12:28Le président américain qui continue aujourd'hui d'assurer que le programme nucléaire de l'Iran
12:32a été dévasté, retardé de plusieurs décennies selon ses mots.
12:36Hier, les premières analyses des services du renseignement américains penchaient plutôt
12:41vers une destruction très partielle des sites nucléaires visés par ces frappes.
12:45Donald Trump qui était en déplacement par ailleurs aujourd'hui à l'œil pour le sommet de l'OTAN,
12:49sommet qu'il qualifie de succès monumental.
12:51Les membres de l'Alliance de l'Atlantique Nord se sont engagés à augmenter leurs dépenses militaires.
12:56Elles devront désormais atteindre 5% de leur PIB annuel d'ici 2035.
13:01C'était une demande répétée du président américain.
13:04Des parquets, jardins fermés et des plages interdites d'accès ce soir.
13:07Précaution mise en place alors qu'une bonne partie de la France est sous la menace des oranges.
13:1154 départements sont toujours placés en vigilance orange par Météo France.
13:15Ce soir, aucun train ne circule en Auvergne-Rhône-Alpes.
13:19Perturbation aussi dans le centre Val-de-Loire et en Normandie.
13:22Et puis les fans de basket auront sans doute les yeux rivés sur les Etats-Unis cette nuit
13:26pour la draft au moment crucial du championnat de NBA.
13:29C'est là que les équipes choisissent leurs futurs joueurs.
13:32Cette année, 5 Français sont encore pressentis pour intégrer l'élite du basket mondial.
13:36France Info
13:3920h-21h
13:42Les informés
13:43Paul Barcelone
13:45Jean-Rémi Baudot
13:46La deuxième partie des informés avec Elisabeth Pinault de l'agence Reuters,
13:50avec Aurore Malval du site de Marianne,
13:52avec François Reinhardt du Nouvel Obs,
13:54et avec Patricia Lémonière, grand reporter spécialiste des questions internationales.
13:58Il faut qu'on parle de ce qui a été aussi annoncé aujourd'hui,
14:02ce qui est une victoire, qui est un chiffre symbolique,
14:05mais qui est une victoire aussi pour Donald Trump, ces fameux 5%.
14:07Ce sont ces 5%, effectivement.
14:09C'est la principale avancée de ce sommet de l'OTAN,
14:11ou en tout cas en clôture de ce sommet de l'OTAN,
14:14avec donc les alliés qui se sont mis d'accord pour atteindre à horizon 2035
14:18ces 5% de PIB, de richesse intérieure,
14:23et donc c'est une augmentation significative.
14:25C'est l'autre victoire de Donald Trump, on en a parlé.
14:27Et François Reinhardt, est-ce que cet objectif-là est trop ambitieux ?
14:30Notamment, excusez-moi de regarder le problème par peut-être le petit bout de la lorniette,
14:34mais on regarde la situation budgétaire en France.
14:36Ce serait pour la France, 100, 110 milliards d'euros ?
14:39Ce serait le problème.
14:40Là, on doit aller à 5%, et actuellement le budget c'est un peu plus au-dessus de 2,
14:46par rapport au PIB.
14:49Alors ce qu'il faut voir, c'est que dans ces 5%, il y a quand même une latitude,
14:51c'est qu'il y a 1,5% de l'augmentation demandée,
14:55qui doit être sur des infrastructures.
14:58Oui, en fait, il y a 3,5 points sur la défense,
15:00et 1,5 point sur les infrastructures.
15:04Par exemple, de faire des ponts et des autoroutes,
15:07en disant que les ponts et les autoroutes, ça servira à l'armée,
15:09mais ça ne servira pas qu'à l'armée.
15:10Puis aussi toute la défense de sécurité informatique,
15:13qui est évidemment très importante aujourd'hui.
15:15Ce que je trouve intéressant, effectivement,
15:16c'est un effort colossal qui nous est demandé,
15:19mais cet effort, moi je trouve légitime,
15:21dans l'état du monde dans le Calais,
15:23c'est bien normal qu'on cherche à se défendre,
15:25ça c'est tout à fait normal.
15:27Mais par ailleurs, où le pourcentage qui doit être donné
15:30juste à la chose militaire,
15:32donc pas les infrastructures, mais les 3% qui restent,
15:34où ils vont aller ?
15:35Qu'est-ce qu'on va ?
15:36Parce que là, les marchands d'armes,
15:37ils doivent dire, donnez-moi, moi je veux mon sous-marin,
15:40moi je veux mon bateau, moi je veux mes Charles Leclerc, etc.
15:42Et où ça va aller ?
15:43Ça, c'est une autre discussion, mais qui est très intéressante,
15:45parce que là, il faut une stratégie derrière.
15:47Il faut savoir ce qu'on construit comme type de défense.
15:48Et pour l'instant, on ne sait pas trop.
15:51Et qu'est-ce qu'on achète comme matériel, évidemment ?
15:53C'est toute la question, Patricia Lémonière.
15:55Alors, il faut savoir que 64% pratiquement du matériel
15:58acheté par les pays de l'OTAN est américain.
16:01Déjà, l'affaire, elle est...
16:02Donc effectivement, on voit l'intérêt majeur...
16:04Ça s'appelle la dépendance.
16:05Voilà, on appelle ça la dépendance.
16:07Donc, il faudrait sortir.
16:08Et quant aux Européens, ils n'arrivent pas à se mettre d'accord
16:11pour créer des filières industrielles communes.
16:14Donc, il y a une vraie difficulté.
16:16La France fabrique des tas de petits morceaux.
16:18Un sous-marin, des chars, etc.
16:20Les Allemands aussi.
16:21Mais on n'arrive pas à construire, effectivement,
16:23quelque chose en commun.
16:25Alors, seul petit espoir, c'est que la communauté européenne,
16:29qui a loué de l'argent,
16:30ce budget pourrait dépenser sur un plan militaire,
16:33a dit, oui, une partie de l'argent qu'on allouera en crédit
16:36devrait être consacrée à des achats faits en Europe.
16:39Donc, c'est un petit espoir pour nos entreprises.
16:42Mais faut-elle encore qu'elles s'entendent ?
16:43Donc, il y a une question, pardonnez-moi,
16:45de souveraineté industrielle et militaire.
16:49Bien sûr.
16:49Et c'est vrai que...
16:51Bon, moi, je suis assez pessimiste.
16:52Et je rappelle toujours la même anecdote par rapport à ça.
16:55Quand il y a eu, justement, il y a quelques mois,
16:57quand Donald Trump a laissé entendre
17:00que, finalement, il n'allait pas, justement, s'acquitter,
17:04en tout cas, que la question, justement,
17:07de la défense des Européens par les États-Unis
17:09était plus incertaine,
17:13eh bien, il y a eu ce mouvement
17:14où tout le monde disait, voilà,
17:16on va essayer d'organiser une défense européenne
17:18et même on peut acheter, etc.
17:19Qu'est-ce qui s'est passé ?
17:20Tous nos voisins et alliés ont, par exemple,
17:23acheté des F-35 et non pas des Rafales.
17:25C'était le cas de l'Allemagne,
17:26c'est le cas des Pays-Bas, etc.
17:28Donc, c'est...
17:30On tente les avions de chasse, c'est juste pour...
17:31Tout à fait.
17:32Oui, et c'est vrai que, sur le papier,
17:35on a le sentiment que tout le monde peut s'entendre.
17:37N'empêche que la coopération, par exemple, franco-allemande,
17:40notamment sur la question, justement, des sous-marins
17:42et aussi des chars,
17:44montre que c'est extrêmement difficile,
17:46mais aussi parce que, finalement,
17:47la question de la doctrine de défense
17:49et de quels sont les objectifs
17:51n'a jamais été tranchée.
17:52C'est des questions que, jusqu'à présent,
17:53on ne s'était pas non plus véritablement posés.
17:56Et dernière chose aussi,
17:57pour que notre complexe militaro-industriel
17:58français et européen fonctionne,
18:00il lui faut des carnets de commandes
18:02parce qu'on ne peut pas produire des pièces
18:04où on ne s'en servirait qu'une fois.
18:06C'est d'ailleurs pour ça que notre industrie
18:08est en grande partie dépendante
18:09de certaines pièces américaines
18:10parce qu'on ne peut pas les produire,
18:12mettre toute une chaîne de production
18:13pour juste une pièce sur un porte-avions
18:15Charles de Gaulle, par exemple.
18:15Elisabeth Pinault, quand même,
18:16tout ça me fait penser au discours
18:19de la Sorbonne d'Emmanuel Macron
18:202017, 2018, 2017.
18:22Oui, et puis l'année dernière.
18:24Et qui a répété, effectivement, l'année dernière
18:25où, déjà, le président français
18:27exhortait les Européens
18:30à être indépendants et souverains.
18:32Absolument, avec des mots très forts.
18:34Et en effet, là, on est devant un cas d'école.
18:37Il faut construire une défense européenne
18:38pour faire le poids face aux Américains.
18:40Ça paraît une évidence
18:42et ça l'est plus que jamais.
18:43Mais rappelons que l'Espagne
18:44est exemptée des 5%.
18:47Elle a demandé à en être exemptée.
18:50Donc peut-être que d'autres membres,
18:52il y a 32 pays membres dans l'OTAN,
18:54ne vont pas y arriver,
18:55vont demander aussi des exceptions.
18:57On verra, on fera le point en 2029.
19:00Et en tout cas,
19:01c'est un nouveau défi pour l'Europe.
19:02C'est un nouveau défi aussi pour la France
19:04parce qu'il va falloir financer tout ça,
19:05François Reinhardt.
19:05Je voulais juste dire une petite précision
19:07pour rebondir sur ce qui était dit.
19:08C'est une précision historique.
19:09Vous savez, j'aime bien ça.
19:11Voilà, c'est le fait
19:12que Donald Trump, ce matin,
19:14en laissant planer un doute,
19:15il a quand même dit dans son avion
19:17« Oui, mais l'article 5,
19:18c'est sujet à caution,
19:19c'est sujet à discussion, etc. »
19:21Et puis, est-ce qu'il l'utiliserait pour nous ?
19:23La seule fois depuis la création de l'OTAN,
19:25en 1949,
19:26où l'article 5 a été utilisé,
19:27c'était pour protéger les Américains.
19:28C'était au moment de...
19:29Après le 11 septembre.
19:30C'est quand il y a eu des troupes
19:32envoyées en Afghanistan.
19:33L'OTAN s'est mobilisée
19:35au nom de l'article 5.
19:36Donc, la seule fois où il a été utilisé,
19:37c'est pour protéger les Américains.
19:39Et par ailleurs,
19:39les seuls au sein de l'OTAN
19:40qui ont baissé leur budget défense
19:42depuis une trentaine année,
19:43ce sont les Américains.
19:44Donc voilà, c'est une précision historique.
19:46Et note pour plus tard aussi,
19:47les Américains ne sont pas
19:48à 5% de dépenses.
19:50Non, non, non.
19:50C'est un peu compliqué.
19:52Bon, c'est plus compliqué que ça.
19:53OK.
19:53Allez, parlons de la France,
19:55parce que dans tout ça,
19:56il y a quand même aussi
19:56une question budgétaire.
19:57Et il y a un débat
19:58qui a lieu ce soir.
19:58Peut-être qu'on peut en dire un mot, Paul ?
20:00C'est le débat 50-1.
20:02Ça, c'est un article de la Constitution.
20:03C'est un peu compliqué,
20:04donc il faut vous expliquer.
20:05C'est un débat consultatif.
20:08Il risque même d'y avoir
20:08assez peu de monde
20:09dans l'hémicycle
20:10parmi les députés,
20:11puisque finalement,
20:13ce débat ne va contraindre personne.
20:14Et l'idée, c'est que
20:15Jean-Noël Barraud,
20:16le ministre des Affaires étrangères,
20:17et Sébastien Lecornu,
20:18le ministre des Armées,
20:20fassent l'état des lieux
20:21sur ce qui s'est passé
20:22entre l'Iran et Israël.
20:24Quand même,
20:24Patricia Allé-Molière,
20:25en deux mots pour finir sur ce sujet,
20:26est-ce que cela montre,
20:30l'idée que la France
20:31n'est pas très audible
20:32dans cette séquence-là,
20:35et peut-être même
20:36un peu en retrait,
20:37à contre-temps, inaudible ?
20:38Parce qu'on organise le débat
20:40une fois que tout est terminé.
20:41Oui, d'abord,
20:41on organise le débat
20:42une fois que tout est terminé,
20:43mais ce n'est pas la première fois.
20:44Je veux dire,
20:44parfois, on n'organise même
20:45pas de débat du tout.
20:47Donc, pour les opérations au Sahel,
20:48on peut en citer d'autres.
20:50Donc, simplement,
20:52là, la France,
20:53mais les Européens dans l'ensemble,
20:55ont été totalement mis de côté.
20:57On l'a bien vu.
20:58Regardez,
20:58il y avait la réunion à Genève,
21:00où les Français et les Européens
21:02ont rencontré
21:02le ministre des Affaires étrangères iranien.
21:05C'est ce jour-là,
21:06enfin, cette nuit-là,
21:07où était décidée
21:07l'opération américaine.
21:09Donc, ces pays-là,
21:11la France est inaudible
21:12pour l'instant.
21:13Ceci dit,
21:14Donald Trump,
21:15parce qu'il va bien falloir
21:16parler de négociations,
21:17il va bien falloir un jour
21:19reprendre le fil
21:20des discussions,
21:21et les Européens,
21:22souvenez-vous,
21:23tout au début
21:23de la séquence
21:25sur le nucléaire iranien,
21:26en 2003,
21:27avaient vraiment amorcé
21:28le processus de négociation.
21:30Donc,
21:31ils ont peut-être
21:31un rôle,
21:32un petit rôle à jouer.
21:34Et le directeur général
21:35de l'Agence internationale
21:36à l'énergie atomique
21:37est à l'Élysée ce soir.
21:38Raphaël Grossi.
21:39C'est quand même
21:40avec Emmanuel Macron
21:42qu'il discute ce soir.
21:43Il va pouvoir faire le point
21:44avec lui
21:44sur ce qui a été détruit
21:46et ce qu'on peut faire
21:47et comment relancer
21:48les négociations.
21:49Oh, Romain, voilà.
21:50Oui, effectivement,
21:51c'est un débat
21:52qu'on appelle un peu
21:53un débat de courtoisie,
21:54pour que les présidents
21:57des différents groupes
21:58puissent s'exprimer.
21:59Je ne trouve pas
21:59que ce soit tout à fait
22:00inintéressant
22:00parce qu'on voit
22:02que la perspective
22:02d'un engagement
22:03de la France
22:04dans des opérations militaires
22:06est beaucoup plus concrète
22:09actuellement
22:09qu'il y a quelques années.
22:10Et je pense que c'est intéressant
22:11que les partis
22:12puissent dire clairement
22:14quelle est leur position.
22:15On a vu d'ailleurs
22:16de façon peut-être
22:17un petit peu surprenante
22:18des partis
22:19dont on croyait
22:20que la doctrine
22:20était plutôt des héritiers
22:22par exemple du gaullisme
22:23chez LR
22:23qui se révèle aujourd'hui
22:25beaucoup plus atlantiste.
22:27Sortir de cette ambiguïté,
22:28je pense pour certains,
22:30c'est aussi important
22:31et je pense que ça peut être
22:33un débat intéressant.
22:34Allez, on va passer
22:35au sujet suivant.
22:37Alors, je ne sais pas
22:37si c'était un conclave
22:38de courtoisie
22:39pour reprendre votre expression,
22:40mais en tout cas,
22:41le deuxième titre
22:41à la une ce soir,
22:43c'est François Bayrou
22:44qui, Paul,
22:46refuse de se résoudre
22:48à un échec
22:49des négociations
22:50sur les retraites.
22:50Bon, courtoisie ou pas,
22:51le Premier ministre
22:52relèvera le voile
22:53demain après-midi
22:54avec sa conférence de presse
22:55prévue à 17h depuis Matignon
22:56sur ses toutes dernières discussions
22:58avec les partenaires sociaux.
23:00Vous savez qu'il a reçu hier
23:01tour à tour
23:01les participants au conclave
23:03après l'échec
23:04de ses quatre mois
23:05de négociations
23:06et de concertations.
23:07François Bayrou
23:08lui estime toujours
23:09qu'un accord est possible,
23:11qu'un chemin existe.
23:12Il l'a redit,
23:13écoutez,
23:13cet après-midi
23:14lors des questions au gouvernement,
23:15c'était au Sénat.
23:15Il est faux de penser
23:18que le conclave,
23:20comme on l'a appelé,
23:22ait été un échec.
23:24Au contraire.
23:25Il se trouve que
23:26je considère,
23:27quant à moi,
23:28que le chemin existe
23:29pour ne rien perdre
23:31des avancées
23:32qui ont été consenties.
23:35Je vais continuer
23:35à travailler avec eux
23:36jusqu'à demain après-midi.
23:39Et sans attendre ce verdict,
23:40puisque François Bayrou
23:41dit vouloir continuer
23:42de travailler
23:42avec les partenaires sociaux
23:44jusqu'au bout,
23:45le Premier ministre
23:45est déjà sous le coup
23:46d'une motion de censure
23:47déposée,
23:48que comptent déposer
23:49en tout cas
23:49les députés du Parti Socialiste,
23:51mais que le Rassemblement National
23:52n'entend pas voter.
23:54Sans ces voix,
23:54pourtant,
23:55il sera impossible
23:56pour l'opposition
23:56de faire chuter le gouvernement.
23:58Le RN ne veut pas
23:59se tromper de combat.
24:00Voilà ce que disait
24:01donc Sébastien Chenu,
24:02le vice-président du parti
24:03ce matin,
24:03chez nos confrères
24:03de France Inter.
24:05Le rendez-vous de la censure,
24:06c'est à l'automne,
24:06c'est au moment du budget.
24:08François Bayrou,
24:09son tour viendra.
24:10La censure,
24:10qu'est-ce que c'est ?
24:10Ce n'est pas une fin en soi.
24:11Nous, la question
24:12que nous nous posons,
24:13c'est qu'est-ce que ça apporte
24:14aux Français ?
24:15La dernière fois,
24:17lorsqu'on a censuré
24:18Michel Barnier,
24:19on l'a fait dans un esprit
24:20vraiment responsable
24:21parce qu'on s'est dit
24:22que ça apporte aux Français
24:23des choses
24:24dans leur vie quotidienne.
24:25C'est-à-dire qu'on a empêché
24:26la désindexation des retraites.
24:28On a empêché
24:28la hausse du gasoil
24:30non routier,
24:31qui est le gasoil
24:33utilisé par les agriculteurs.
24:34Donc, on est revenu
24:35en censurant Michel Barnier
24:36avec des choses
24:38dans le panier
24:38pour les Français.
24:39Bon, en clair,
24:40le verdict,
24:41la décision,
24:41demain, 17h,
24:42conférence de presse,
24:43accord ou pas ?
24:44Et une question aussi
24:45plus politique
24:45pour François Bayrou,
24:46est-ce qu'il peut sauver sa place
24:47et retrouver un tout petit peu
24:48de crédibilité ?
24:49Elisabeth Pinot,
24:50vous êtes grand reporter
24:50à l'agence Reuters
24:51et vous travaillez notamment
24:52à l'Elysée
24:54et à Matignon
24:54où il y a une salle de presse,
24:56on va juste donner des coulisses,
24:57qui donne sur la cour de Matignon,
24:58salle de presse
24:59où il y a donc
25:00votre bureau notamment.
25:02Est-ce que vous voyez
25:03les cartons déjà se préparer ?
25:04Est-ce que François Bayrou
25:05et ses équipes
25:06sont déjà en train
25:07de se préparer ?
25:08On n'en est pas encore là
25:09et d'ailleurs,
25:10grâce ou à cause
25:10du Rassemblement national,
25:12on devrait avoir
25:12quelques semaines de plus
25:13au moins jusqu'au budget.
25:15C'est en tout cas
25:15ce qu'a dit Sébastien Chenu
25:17ce matin,
25:17mais on peut toujours
25:18s'attendre à une surprise
25:19de la part du Rassemblement national.
25:21Cela dit,
25:22c'est du Bayrou tout craché
25:23ce qui s'est passé là.
25:24On était dans le flou
25:24depuis mardi matin,
25:26enfin lundi soir
25:27et la fin des discussions.
25:30Il y a eu ces négociations
25:31organisation par organisation
25:33toute la journée de mardi.
25:35On n'avait pas eu
25:36de communiqué le soir,
25:37rien hier.
25:38On disait,
25:38bon,
25:39qu'est-ce qui se passe ?
25:40Est-ce que rien ne va se passer ?
25:44Et puis,
25:44François Bayrou a choisi le Sénat
25:46pour s'exprimer cet après-midi,
25:47annoncer cette conférence de presse
25:48disant,
25:49ce n'est pas un échec,
25:50il n'a pas dit
25:50que c'était une victoire non plus.
25:52Et les entendent
25:54que certains points,
25:56voilà,
25:57on ne s'attend pas
25:59au grand soir,
26:00au grand après-midi,
26:01demain après-midi,
26:02mais en tout cas,
26:03il a par exemple cité
26:04des avancées
26:05pour les carrières des femmes
26:06qui sont souvent hachées,
26:07qui sont désavantagées
26:08par rapport aux hommes.
26:09Il a aussi laissé entendre
26:11que l'équilibre financier
26:12serait respecté.
26:13Voilà,
26:13est-ce qu'il y aura quelque chose
26:14sur la pénibilité par exemple ?
26:16C'est une des questions.
26:17C'était un point très important
26:18pour la CFDT
26:19et un point de crispation
26:20pour le MEDEF.
26:21On verra.
26:22Et puis évidemment,
26:24François Bayrou
26:24a tout pris sur lui.
26:25Comme il a fait les choses
26:26à Matignon,
26:27il endossait l'échec.
26:28Donc il endossera
26:29les bienfaits,
26:32si bienfaits il y a.
26:33Et aussi,
26:34si on lui dit
26:34que ce n'est pas assez,
26:36que la coupe
26:36n'est pas assez pleine,
26:38c'est lui qui prendra
26:39tout ça sur son dos
26:40demain après-midi.
26:41Bon, voilà,
26:41vous avez bien exposé
26:42la situation.
26:44Les infirmières,
26:45on se retrouve
26:45dans deux minutes
26:46après un nouveau tour
26:48de l'actualité.
26:49Il est 20h30.
26:49On est en direct
26:50sur France Info.
26:50A 20h30,
26:58bonsoir Mathilde Romagnon.
26:59Bonsoir à tous.
27:00Au sommet de l'OTAN,
27:01à l'AE,
27:02les pays membres
27:02de l'Alliance Atlantique
27:04se sont engagés
27:04à augmenter
27:05leurs dépenses militaires
27:07à 5% de leur PIB.
27:09Donald Trump revendique
27:10une grande victoire
27:11pour les Etats-Unis.
27:12Le président américain
27:13annonce aussi
27:14une rencontre
27:14la semaine prochaine
27:15entre Washington et Téhéran.
27:17François Bayrou
27:18donnera demain
27:19à 17h
27:19une conférence de presse
27:20sur les résultats
27:21des dernières discussions
27:22autour de la réforme
27:23des retraites.
27:24Le Premier ministre
27:25reçoit depuis hier
27:26syndicats et patronats.
27:27Les négociations du conclave
27:28se sont terminées
27:30lundi dernier
27:30sans accord.
27:32Je suis en faute,
27:32reconnaît au tribunal
27:33le rappeur Cobaladé.
27:35Il est jugé aujourd'hui
27:36pour homicide involontaire
27:37aggravé
27:38après un accident
27:39de la route
27:39à Créteil
27:40en septembre 2024
27:41dans lequel
27:42il était impliqué.
27:43Cobaladé avait été
27:44testé positif
27:46au cannabis
27:47à l'époque.
27:47Sept ans d'emprisonnement
27:48ont été requis.
27:50Le chikungunya
27:51circule à un niveau
27:52jamais vu
27:52dans l'Hexagone
27:53aussitôt dans l'année.
27:54Santé publique France
27:55recense déjà
27:56huit cas autochtones.
27:58Les deux derniers
27:58ont été découverts
27:59dans les bouches du Rhône.
28:00Le chikungunya
28:01est un virus
28:02transmis par la piqûre
28:03d'un moustique.
28:03Il provoque de la fièvre
28:04et des douleurs
28:05articulaires sévères.
28:07Prudence face aux orages
28:08ce soir.
28:09Plus de la moitié
28:09des départements
28:10sont placés
28:11en vigilance orange
28:12par Météo France.
28:13En centre-Val-de-Loire
28:14et en Auvergne
28:15plusieurs lignes régionales
28:17de train
28:17sont fermées
28:18cet après-midi.
28:19Et à l'aéroport
28:20de Paris-Orly
28:20les compagnies
28:21doivent réduire
28:22de 20%
28:22le nombre
28:23de leurs vols.
28:26France Info
28:2720h, 21h
28:29Les informés
28:30Paul Barcelone
28:31Jean-Rémi Baudot
28:33Allez, dernière
28:33deuxième très grande partie
28:35de ces informés
28:36dernière deux miens
28:37on peut le dire comme ça.
28:38Patricia Allémonière
28:39grand reporter
28:39spécialiste des questions
28:40internationales
28:41merci d'être avec nous
28:42François Reinhardt
28:43chroniqueur au Nouvelle Obs
28:44Aurore Malval
28:45rédactrice en chef
28:45du site Marianne
28:46et Elisabeth Pinault
28:47grand reporter
28:48à l'agence Reuters.
28:49On parle de François Bayrou
28:51qui tente aussi
28:52un peu de sauver
28:53sa peau
28:54et s'il avait réussi
28:55et s'il réussissait
28:56Aurore Malval
28:57et si demain
28:57François Bayrou
28:59prenait tout le monde
29:00de court
29:00avec une nouvelle réforme
29:02de la réforme des retraites.
29:03Est-ce que le discours
29:04tout à l'heure
29:05avait une capacité
29:07d'hypnose
29:07sur vous
29:08et que du coup
29:09vous vous êtes dit
29:09en fait oui
29:10il va réussir ?
29:11Effectivement
29:12c'est très François Bayrou
29:13on est dans sa méthode
29:14vous l'avez dit tout à l'heure
29:15il se dit
29:16voilà
29:17on va continuer à discuter
29:18et peut-être
29:18au bout d'un moment
29:19ça ne marche pas
29:20anesthésier tout le monde
29:21et voilà
29:21il y aura un chemin
29:22on voit bien quand même
29:23que le MEDEF
29:24n'a pas décidé
29:25en tout cas jusqu'à présent
29:25de l'aider énormément
29:27dans cette tâche
29:28c'est vrai que
29:29tous les blocages
29:30en tout cas le fait
29:31on ne peut pas dire
29:32quand même
29:33François Bayrou
29:33est aussi adepte
29:35de la méthode Coué
29:35parce que
29:36l'accord
29:37dire qu'il était
29:38tout proche d'un accord
29:39c'est pas non plus
29:41ce à quoi ont ressemblé
29:42les négociations
29:43puisque justement
29:43le MEDEF
29:44a fait quand même
29:45très peu de pas
29:46en direction des syndicats
29:47qui eux
29:47ont laissé tomber
29:48en tout cas pour ceux
29:49qui étaient encore
29:50à la table des négociations
29:51parce que je rappelle
29:51que la CSU et
29:52Force Ouvrière
29:53l'ont quitté
29:54très en amont
29:56ceux qui étaient là
29:57ont fait énormément
29:58de concessions
29:59c'était un totem
30:01de revenir justement
30:02à 62 ans
30:03ils ont abandonné
30:04justement cette idée
30:06pour pouvoir discuter
30:08de tout ce qu'on a cité
30:09notamment sur la pénibilité
30:11les carrières longues
30:12et le travail des femmes
30:13et malgré cela
30:14il y a eu très peu
30:15de bougées
30:16comme on dit aujourd'hui
30:17de la part du MEDEF
30:18donc c'est vraiment
30:18entre les mains du patronat
30:19aujourd'hui
30:20que repose
30:21en tout cas
30:22je ne sais pas
30:23si ce sera un accord
30:24mais en tout cas
30:25une petite avancée
30:26néanmoins
30:27il faudra que le texte
30:28revienne devant le Parlement
30:30c'est aussi ce que
30:30François Bayrou
30:31avait promis
30:32et c'est ce qui provoque
30:34aujourd'hui justement
30:34la censure du Parti Socialiste
30:36en cas d'accord
30:37il avait promis
30:37qu'un texte reviendra
30:38il avait promis
30:40même si c'est plus flou
30:41et qu'aujourd'hui
30:41le Parti Socialiste
30:42est sur la mobilité
30:43même s'il n'y a pas
30:43d'accord global
30:44alors cette formule
30:46on peut comprendre
30:46quand même derrière
30:47que ça veut dire
30:48que si certaines choses
30:49ont été négociées
30:50sans qu'effectivement
30:51il y ait un accord
30:51le texte devait revenir
30:53devant le Parlement
30:54François Renard
30:56oui je vous le disais
30:57tout à l'heure
30:57que j'aimais l'Europe
30:58et que je n'aimais pas
30:59l'Amérique de Trump
30:59vous voyez la différence
31:00on l'a vu là
31:01Trump c'est un type
31:02qui fait fi de toutes les réalités
31:03quoi qu'il se passe
31:04dans la salle là
31:04non non vous allez voir
31:05qui fait fi de toutes les réalités
31:07et quoi qu'il se passe
31:07il dit victory
31:08on va pas comparer
31:09Trump et Bayrou
31:10et Bayrou
31:11c'est un européen
31:13c'est un homme
31:13qui a été agrégé
31:14qui fait de l'aide classique
31:14et il utilise une litote
31:16il ne dit pas
31:17c'est une grande victoire
31:18il dit
31:18il serait faux de dire
31:19que c'est un échec
31:20déjà c'est bien
31:20non à part ça
31:21je disais ça
31:21par plaisanterie bien sûr
31:23et surtout derrière ça
31:25il y a quelque chose
31:25qui est quand même
31:25très dommageable
31:26pour les citoyens
31:27c'est que plus personne
31:28n'y comprend plus rien
31:29je vous assure
31:29moi pour préparer l'émission
31:30j'essaie de faire mon travail
31:32convenablement
31:32donc je suis allé voir
31:33les spécialistes
31:33alors c'est quoi
31:34les retraites
31:34on en est où etc
31:36et tout le monde est perdu
31:37c'est complètement noyé
31:39et ça c'est assez grave
31:40vous pensez que maintenant
31:41monsieur de Villepin
31:43qui essaie de faire
31:44une campagne
31:45il reparle de la retraite
31:46à point
31:47c'est-à-dire qu'on vient
31:47du truc du début
31:48on avait commencé ça
31:49avec ça en 2017
31:50le système à point
31:51qui n'était peut-être
31:51pas si mal que ça
31:52c'était le projet
31:52d'Emmanuel Macron
31:53qui était tombé
31:56qui a été remplacé
31:56par autre chose
31:57etc
31:57et là il y a un problème
31:58de lisibilité
31:59et par ailleurs
32:00effectivement le regret
32:01que ce conclave
32:02c'est une belle idée
32:02le conclave c'est une belle idée
32:03de dire
32:04vous me mettez ensemble
32:04vous discutez
32:05et que ça n'est rien donné
32:06c'est très dommage
32:07pour la démocratie
32:08il faut qu'on pose la question
32:09dommage pour la démocratie
32:10ou pas
32:11il faut qu'on pose la question
32:12puisqu'on l'a entendu
32:12tout à l'heure
32:12à Sébastien Chenut
32:13de savoir si le gouvernement
32:14est désormais à la merci
32:15à la solde du Rassemblement National
32:17est-ce que Marine Le Pen
32:17se retrouve dans le rôle d'arbitre ?
32:20Ah oui une fois de plus
32:21c'est elle qui a fait tomber
32:22le gouvernement Barnier
32:23et là encore une fois
32:26bon ils sont quand même constants
32:27depuis plusieurs semaines
32:29pour dire que ce sera
32:30sur le budget
32:31ou sur l'énergie
32:32attention
32:33c'est-à-dire tout ce qui touche
32:34au porte-monnaie des Français
32:35c'est ça leur argument
32:36c'est-à-dire que
32:37tout ce qui touche
32:38à la vie quotidienne
32:40au pouvoir d'achat
32:42des Français
32:43c'est ça qui déclenchera
32:44une motion de censure
32:45et ce n'est pas
32:46le cas des retraites
32:47Moi ce que j'aurais juste ajouté
32:49c'est l'image qu'on donne
32:50au niveau européen
32:51l'image de ce débat
32:54et de ces discours
32:55et en particulier
32:56du Premier ministre
32:57qui envers contre tout
32:59dit
32:59ben foi
32:59c'est presque une réussite
33:01enfin c'est presque comme ça
33:02qu'on pourrait l'entendre
33:03c'est pathétique
33:04au niveau européen
33:04alors que notre pays
33:05est endetté
33:06avec notre pays
33:07à d'énormes difficultés
33:09on donne
33:10l'image
33:11d'un pays
33:11qui n'avance pas
33:12et donc
33:13dans le contexte actuel
33:14ce qui est en train
33:15de se passer au niveau politique
33:16est plutôt préjudiciable
33:18le coup de gueule de Patricia Lémonière
33:19on parlait à l'instant
33:20du Rassemblement National
33:21Paul
33:22le RN
33:23où se dessine
33:24peut-être
33:24peut-être
33:25le début
33:26d'un passage de témoin
33:27entre Marine Le Pen
33:28et Jordan Bardella
33:28car pour la première fois
33:29Marine Le Pen
33:30assure aujourd'hui
33:31avoir demandé
33:32à Jordan Bardella
33:33de se préparer
33:34de se préparer
33:35en vue de la présidentielle
33:362027
33:37interview au magazine
33:37conservateur
33:38valeurs actuelles
33:39écoutez
33:39j'ai intégré l'hypothèse
33:41que je ne puisse pas
33:42me présenter
33:42voilà ce que dit
33:43Marine Le Pen
33:43Jordan
33:44Jordan Bardella
33:45a lui intégré
33:46la possibilité
33:47qu'il doit reprendre
33:48le flambeau
33:49dit donc
33:49l'emblématique leader
33:51du RN
33:51loin de ses dernières sorties
33:53quand elle estimait
33:54que pour être remplacée
33:55je vous le rappelle
33:55il faudrait qu'elle passe
33:57sous un camion
33:57c'est ce que disait
33:58Marine Le Pen
33:59Marine Le Pen
34:00qui je vous le rappelle
34:00a été condamnée
34:01fin mars
34:01à une peine
34:02qui la rend inéligible
34:03pendant 5 ans
34:04c'était avec exécution
34:05provisoire et effet immédiat
34:06dans la fameuse affaire
34:07des assistants du FN
34:09actuelle RN
34:10au Parlement européen
34:11un deuxième procès
34:12doit se tenir
34:13dans les prochains mois
34:13Jean Ramy
34:14devant la cour d'appel
34:15de Paris
34:15en vue d'une décision
34:16attendue à l'été 2026
34:18Est-ce que ça signe
34:19le début de la fin
34:19de la guerre
34:20entre Marine Le Pen
34:21et Jordan Bardella
34:21au roi Malval ?
34:23En tout cas
34:23j'ai le sentiment
34:25que Marine Le Pen
34:26essaye de reprendre
34:27en actant finalement
34:29un état de fait
34:31de reprendre un peu
34:32le contrôle du narratif
34:33par rapport à cela
34:34parce qu'on se souvient
34:35quand même
34:35ces dernières semaines
34:36qu'il y avait justement
34:37ce poison
34:38de la concurrence
34:40entre les deux
34:40qui était instillée
34:42à l'intérieur du parti
34:43par d'ailleurs plusieurs
34:45je dirais plusieurs événements
34:47on pense notamment
34:48il y a quelques semaines
34:49ce sondage d'abord
34:50qui justement
34:51commandé par
34:52un institut
34:54financé d'ailleurs
34:55par Pierre-Edouard Sterrin
34:56ne testait
34:57n'avait testé au début
34:58que Jordan Bardella
34:59comme présidentielle
35:00donc les équipes
35:01de Marine Le Pen
35:02l'avaient rattrapé au vol
35:03avait demandé
35:03que Marine Le Pen
35:04soit testée aussi
35:04résultat
35:05elle l'était
35:05mais sur un échéignon moindre
35:07ensuite
35:07quelques semaines plus tard
35:09il y a eu la une
35:10de valeur actuelle
35:11avec Jordan
35:11président
35:13donc effectivement
35:14et puis la sortie
35:15bien sûr
35:16en Nouvelle-Calédonie
35:17et tous ces petits
35:18je dirais que
35:18ces petites anicroches
35:20et cette tension
35:22allaient continuer
35:23là en disant
35:24Jordan Bardella
35:25je la double
35:27officiellement
35:28comme étant mon successeur
35:29enfin étant mon remplaçant
35:31si je ne peux pas
35:31j'ai le sentiment
35:32que Marine Le Pen
35:33essaye plus de reprendre
35:34la main sur une situation
35:35mais n'a pas du tout
35:36abandonné
35:37aucune de ses envies
35:39de se présenter
35:40et d'être la candidate
35:41du Rassemblement National
35:42C'était de toute façon
35:45une situation impenable
35:46parce que là
35:46ça veut dire que
35:47comme vous le disiez
35:47tout à l'heure Paul
35:48l'appel c'est été de 2026
35:50donc dans un peu plus d'un an
35:51et que d'ici là
35:53on voyait bien
35:54que ça commençait
35:55à se tendre
35:56alors est-ce que ça va être réglé ?
35:57Peut-être pas d'ailleurs
35:58mais en termes de narrative
35:59vous avez probablement raison
36:00Aurore
36:01François Rennart
36:02Moi je trouve qu'il y a
36:02une autre tension
36:03et il y a même un fossé
36:04qui sépare les deux
36:05parce que là
36:05eux ils vont jouer
36:07le côté on s'aime
36:08on s'adore etc
36:08c'est normal
36:09c'est de la politique
36:09mais par ailleurs
36:10hier soir
36:11il y a eu ce sommet
36:12le sommet des libertés
36:13qui est organisé
36:14par l'extrême droite
36:14par le journal du dimanche
36:16et par l'index
36:18fonds d'investissement
36:19et tout ce qu'on appelle
36:20aujourd'hui la boulosphère
36:21les médias de Bolloré
36:22etc
36:23et là-dedans
36:23c'était une tonalité
36:24qui était ultra-libérale
36:25le journal Bardella
36:26était là
36:27et il allait dans ce sens-là
36:27ultra-libéral
36:28c'est-à-dire
36:29moins d'État
36:30il faut faire
36:30leur héros c'est Milley
36:32le président argentin
36:33il faut tailler
36:33avec la tronçonneuse
36:34dans les budgets de l'État
36:35etc
36:36et bien Marine Le Pen
36:37c'est quelqu'un
36:37qui depuis 20 ans
36:38est dans un parti
36:39où elle dit
36:39il y aura plus d'État
36:40on va protéger les gens
36:41etc
36:41et maintenant
36:42il y a Jordan Bardella
36:43qui défend visiblement
36:44en tout cas
36:45qui laisse dire
36:46que
36:46alors donc
36:47les gens
36:48c'est plus que laisser dire
36:49il a une vision
36:49franchement libérale
36:50d'ailleurs même
36:51par rapport à la question
36:51des retraites
36:52et donc
36:54une partie
36:55de l'électorat
36:56du Rassemblement National
36:57et moi je viens du Nord-Pas-de-Calais
36:58je connais bien la question
36:59dans le Nord-Pas-de-Calais
37:00ce sont des petits gens
37:03des services publics
37:04ou l'hôpital ira mieux etc
37:05et c'est aussi pour ça
37:07qu'ils votent Front National
37:07plus la question identitaire
37:09mais il y a aussi
37:09cette question là
37:10et là on va leur dire
37:11ben non
37:11maintenant c'est la retraite
37:12à 70 ans
37:13c'est ça qu'ils prônent
37:13maintenant le service public
37:15c'est terminé
37:15maintenant les feignants
37:16vous allez vous mettre au boulot
37:17maintenant les fonctionnaires
37:18etc
37:18et c'est ça que prône
37:20Jordan Bardella
37:20je ne sais pas comment
37:21plus le bitcoin
37:22là c'est
37:23ils sont délirants
37:24avec le bitcoin
37:24allez dire à un chômeur
37:26du Pas-de-Calais
37:27ne t'inquiète pas mon vieux
37:28maintenant tu auras le bitcoin
37:28bon courage
37:29pour faire la campagne
37:30de toute façon là
37:32Elisabeth Pinault
37:33le temps passe
37:332027 c'est demain
37:35l'appel ça va arriver
37:37très vite
37:38et les deux doivent se préparer
37:40et il y a de fortes chances
37:41que Marine Le Pen
37:42soit empêchée
37:43donc le Rassemblement National
37:44se prépare
37:45et il se prépare
37:45autant que possible
37:47il arrive de loin
37:47quand même
37:48il revient de loin
37:49depuis le début de l'année
37:50par exemple
37:51il s'emploie
37:52à choisir des candidats
37:53pour les municipales
37:54et pour les législatives
37:57si une des solutions
37:58avaient lieu demain
37:59ils disent qu'ils sont prêts
38:00à 80%
38:01leurs candidats sont prêts
38:02Jordan Bardella
38:03essaye de se forger
38:05une stature internationale
38:07il est allé aux Etats-Unis
38:08il est allé aux Émirats Arabes Unis
38:10en Israël
38:11Reuters l'a révélé hier
38:12une délégation
38:13du département d'Etat
38:14a été reçue
38:17par des membres
38:18du Rassemblement National
38:19des Américains donc
38:20américains
38:21du département d'Etat
38:22américain
38:23a été reçu
38:23par des
38:24à rencontrer
38:25des membres
38:26du Rassemblement National
38:27mais pas Jordan Bardella
38:28c'était fin mai
38:29à Paris
38:30donc voilà
38:31il y a
38:32la préparation
38:33d'une entrée
38:34à l'Elysée
38:35quel que soit le candidat
38:36d'une certaine façon
38:37il y a un risque
38:39actuellement
38:40parce que
38:40le parti
38:41est vraiment traversé
38:42par une fracture
38:43qui pourrait éclater
38:44entre la tendance
38:45que j'appelle
38:45Milley
38:46et Elon Musk
38:47qui est incarné
38:48par Bardella
38:49c'est cette tendance là
38:50et la tendance
38:51Marine Le Pen
38:52qui est plus
38:53effectivement
38:53d'Etat
38:54paternaliste
38:55maternaliste
38:56j'ai envie de dire
38:57le parti
38:57peut éclater
38:59et ce qu'elle fait
39:00là en ce moment
39:01je crois que c'est
39:01pour essayer
39:02d'endiguer ce risque
39:04qui est très sérieux
39:05à l'intérieur
39:05du parti
39:06et l'électorat
39:07aussi
39:08elle existe vraiment
39:09cette fracture
39:09parce que quand même
39:10il passe leur temps
39:11à dire que cette fracture
39:12n'existe pas
39:13il y a aussi une fracture
39:14générationnelle
39:15quelque part
39:15entre Bardella
39:16qui tente d'insuffler
39:17quelque chose
39:18peut-être l'union des droites
39:19on parlait du sommet
39:20des libertés
39:21organisées hier
39:22et Marine Le Pen
39:23qui est plus sur
39:24le côté historique
39:25et aussi
39:25d'une construction
39:28réellement politique
39:29la question qui se pose
39:30c'est si psychologiquement
39:31elle est capable
39:32de faire ce pas
39:33aujourd'hui
39:33de laisser
39:34Jordan Bardella
39:36complètement aux manettes
39:37qui revient aussi
39:38et notre précédent débat
39:39a effleuré cette question
39:40mais à la question
39:41de la motion de censure
39:42pourquoi aussi le RN
39:43en ce moment
39:44n'appuie pas sur le bouton
39:45parce qu'il sait
39:46que planera dans quelques semaines
39:47la nouvelle menace
39:48d'une dissolution
39:49par Emmanuel Macron
39:50et qu'elle est empêchée
39:51aujourd'hui Marine Le Pen
39:52elle ne peut pas se présenter
39:53imaginez
39:53si une dissolution
39:55était provoquée
39:56aujourd'hui
39:56avec des élections législatives
39:58Marine Le Pen
39:58ne pourrait pas se présenter
39:59et Jordan Bardella
40:01lui serait automatiquement
40:02candidat
40:03avec un siège
40:04président du parti
40:05et potentiellement
40:06président du groupe RN
40:07à l'Assemblée Nationale
40:07et là il a les pleins pouvoirs
40:08oui absolument
40:09de toute façon
40:09c'est une tête d'éflagration
40:12cette condamnation
40:13pour Marine Le Pen
40:13c'est 30 ans de vie politique
40:14c'est la famille Le Pen
40:16c'est tout ce que cela représente
40:17ces trois élections présidentielles
40:21deux fois finalistes
40:22voilà donc on continue
40:23sur sa lancée
40:24c'est la patronne
40:24ça reste la patronne
40:25pour une majeure partie
40:27des députés RN
40:29qui sont là grâce à elle
40:30c'est elle qui les a choisis
40:32Jordan Bardella
40:32il n'était que le général
40:33de Marine Le Pen
40:34quand il est arrivé
40:35à la présidence du RN
40:37en 2022
40:38et là il commence
40:39à dépasser la maîtresse
40:40et c'est évidemment douloureux
40:42douloureux
40:43oui effectivement
40:44moi je pense qu'elle existe
40:46cette fracture
40:46au sein du Rassemblement National
40:48entre schématiquement
40:49ce RN du Nord
40:50et ce RN du Sud
40:51autrefois
40:52elle était surtout géographique
40:53aujourd'hui ça recoupe
40:54d'autres clivages
40:54mais c'est vrai que
40:55on le voit
40:56et d'ailleurs
40:56je pense que c'est pas
40:57aussi un hasard
40:58si le Rassemblement National
40:59ne monte pas
40:59de façon très virulente
41:01au créneau
41:01sur la question
41:02de la réforme des retraites
41:03parce que je pense
41:04que la réforme des retraites
41:05telle que
41:05voulue par le RN
41:07en 2022
41:07ce ne sera pas
41:08celle du programme
41:09de 2027
41:10aujourd'hui
41:11Jordan Bardella
41:11n'en fait pas mystère
41:12il voyage beaucoup
41:13à l'étranger
41:14effectivement
41:14il se donne cette stature
41:15aussi internationale
41:16mais il rencontre
41:16beaucoup de patrons
41:17et c'est très important
41:19aujourd'hui
41:19dans sa stratégie
41:20d'être crédible
41:22vis-à-vis des marchés
41:23il ne parle plus
41:25de la retraite
41:25à 62 ans
41:26il parle de la durée
41:27de cotisation
41:27il parle d'autres choses
41:28mais il veut donner
41:29des gages
41:30et effectivement
41:30toucher cet électorat
41:32qui a toujours
41:33semblé manquer
41:34au Rassemblement National
41:35ce plafond de verre
41:36avec les CSP+,
41:37les retraités
41:37et aujourd'hui
41:38Jordan Bardella
41:39finalement
41:39quand on voit
41:40vraiment qui il est
41:41quelle est son histoire
41:42c'est quelqu'un
41:43qui aimerait quasiment
41:43être un leader de droite
41:45conservatrice
41:47ultra-libérale
41:51ce n'est pas l'histoire
41:51du Rassemblement National
41:52et du Front National
41:55et il y a aujourd'hui
41:56effectivement
41:57ces deux lignes
41:57elles sont en concurrence
41:58je ne pense pas
41:59que Marine Le Pen
41:59veuille laisser
42:00justement la place
42:02aussi à cette direction-là
42:04et je ne pense pas du tout
42:05qu'elle a véritablement
42:07abandonner l'idée
42:07encore une fois
42:08d'être candidate en 2027
42:09elle y croit encore
42:10Juste un mot
42:11aussi on en parle
42:12beaucoup moins
42:12pour le Rassemblement National
42:14de la fracture
42:15sur la politique étrangère
42:16parce que là
42:17on a parlé des visites
42:18Jordan Bardella
42:19il était en Israël
42:19à fond soutient
42:20Netanyahou
42:21allez-y etc
42:21puis sur les frappes
42:22en Iran
42:22taper l'Iran
42:23etc
42:23il faut se souvenir
42:24qu'il y a six mois
42:24le Rassemblement National
42:25enfin la plupart
42:26ils étaient derrière
42:26Bachar Al-Assad
42:27qui était le principal
42:28allié de l'Iran
42:29et il y a encore
42:30Mariani
42:31qui est au Rassemblement National
42:32qui est Bachar Al-Assad
42:34et voilà
42:34et par ailleurs
42:36ils étaient pour les Russes
42:37qui sont les alliés de l'Iran
42:38donc c'est un parti
42:38dans lequel il y a des gens
42:39qui disent
42:39c'est bien de frapper l'Iran
42:40et d'autres qui étaient
42:41les défenseurs
42:42des alliés de l'Iran
42:43voilà
42:43s'ils y comprennent quelque chose
42:45je veux bien qu'ils nous expliquent
42:46Voilà pour clore ce débat
42:49sur le Rassemblement National
42:51il est 20h46
42:52on est en direction France Info
42:53le fil info
42:54et ensuite les cartes blanches
42:56comme tous les soirs
42:56un tour de l'actualité
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