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Elles ont dû braver toutes les injonctions et franchir toutes les barrières. Elles sont passionnées, talentueuses, solidaires. Elles sont des guerrières valeureuses. Elles sont issues de tous les territoires et de tous les horizons. Elles sont singulières et plurielles.
ELLES..., ce sont les joueuses de l'Équipe de France de football.
Ce documentaire exclusif nous plonge dans le quotidien de ces athlètes françaises exceptionnelles qui écrivent ensemble une nouvelle page de l'histoire du football féminin.
Au plus près d'elles, dans leurs joies, leurs victoires, leurs doutes, une plongée au coeur d'une grande aventure humaine.
Ces films leur donnent la parole pour mettre au jour leurs parcours individuels et collectifs, parsemés d'embuches, de ténacité et de...victoires ! Nous mêlons entretiens exclusifs, moments de vies, séquences de jeux et d'entraînement, mais aussi archives personnelles et populaires pour explorer ensemble leurs défis d'hier et de demain.
Au-delà du sport, ces athlètes de haut niveau incarnent une alternative inspirante, humaine et moderne aux fractures qui traversent notre société.

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Transcription
00:00Lorsque je dis que je suis footballeuse professionnelle,
00:09dans la vie de tous les jours, on ne me croit pas.
00:12Quand on était petite, à l'école, on me disait
00:14« Qu'est-ce que tu veux faire plus tard, être footballeuse professionnelle ? »
00:16Non, ça n'existe pas pour les filles.
00:21Les mentalités, vous savez, c'est ancré.
00:23On a toute notre place dans le milieu du foot.
00:31J'ai travaillé deux fois plus, je pense.
00:34J'ai voulu prouver deux fois plus qu'un garçon.
00:37Les anciennes, celles qui ont construit le football féminin,
00:40on ne les remerciera jamais assez.
00:44Et puis, tout compte fait, pourquoi ne pas rentrer à la maison faire le ménage ?
00:48Quand votre femme part en entraînement,
00:50est-ce que vous n'auriez pas préféré qu'elle reste à s'occuper de votre intérieur ?
00:54Elle le fait le samedi.
00:55Pour ou contre ?
00:56Moi, je suis de la végante.
00:58Les haineux, moi, je ne les calcule pas.
01:03Des fois, ils se moquent parce qu'ils disent que le foot, c'est pour les garçons,
01:07mais ce n'est pas que pour les garçons.
01:10Pour moi, c'est hyper important d'être féminine
01:13parce qu'on nous a tellement répété des garçons manqués à l'époque.
01:20C'est ce qui change aujourd'hui par rapport aux nouvelles générations
01:22où ça peut être un objectif d'être pro.
01:25À 10 ans, tu peux te dire « ouais, j'aimerais bien être pro ».
01:28Je pense qu'on a un tournant dans la professionnalisation du foot féminin.
01:36Avoir des droits et avoir un contrat de joueuse,
01:40ça doit venir en premier.
01:41Socialement, il y a encore énormément de choses à faire.
01:46Moi, si j'étais joueuse, la première chose que je voudrais,
01:49c'est attirer la curiosité des gens et amener les gens au stade.
01:56C'est quand même une vraie reconnaissance quand on joue dans des stades pleins.
02:00On leur donne envie de jouer et de faire ce qu'elles ont envie.
02:11Ça, c'est le plus important, je trouve.
02:15Au final, on s'est battu pour ça, en fait.
02:25Là, on a la chance de pouvoir écrire l'histoire à notre façon.
02:27Sous-titrage Société Radio-Canada
02:57C'est parti !
02:58C'est parti !
02:59C'est parti !
03:00C'est parti !
03:01Wendy Romare, Cascarino, Salma Malacha, Henri,
03:06mais je crois qu'elles ne jouent pas ce soir.
03:07Il y a un 5 à taquets de très bonnes joueuses.
03:10Ça va être un beau match, on compte sur l'équipe.
03:12Quoi qu'il arrive, elles sont très fortes.
03:14Bleu, bleu, rouge !
03:15Ensemble !
03:15Allez !
03:16Les messieurs, par ici, les messieurs, s'il vous plaît !
03:19Un beau match avec deux grandes équipes, ça fait plaisir.
03:22Il est amoureux de Karchawi.
03:23Oui, il la trouve trop belle parce que lui.
03:26Les bleus, un seul objectif, un calif, ce trois.
03:28Calif !
03:28Là, c'est la première fois, mais on regarde souvent à la télé quand même.
03:34Quand on regarde les matchs, on voit quand même les garçons.
03:37Ça va être méchant, mais par rapport à une fille,
03:39les filles, elles prennent le coup, elles se relèvent, elles rejouent.
03:41On vient voir des filles, on vient voir l'équipe de France.
03:48Il faut que ça change, que ça bouge, que les curseurs se déplacent
03:51et que le foot féminin attire autant de monde
03:53pour que les femmes puissent enfin être professionnelles
03:55et vivre de ce sport.
03:56Ça, c'est vrai.
03:56C'est à nous, public, de faire changer.
03:59C'est la première fois qu'il vient voir du foot.
04:00Il n'en a jamais vu en vrai.
04:03Il vient voir un match de quoi ?
04:05De foot.
04:06Son premier match de foot.
04:08Quand j'ai commencé le football, je m'identifiais plus à des joueurs
04:18qu'à des joueuses parce que je regardais le match avec mon frère
04:22et il regardait les matchs de football masculin.
04:28Malheureusement, mes exemples à moi étaient plus portés sur les joueurs
04:31que sur les joueuses.
04:33On avait très peu d'exemples féminines
04:34parce qu'on les voyait très peu à la télé.
04:38Moi, à mon époque, j'étais la seule petite fille dans les stades.
04:45Quand j'avais 10 ans, que j'allais au match du FC Lorient,
04:48je pense que j'étais la seule petite fille.
04:52Avant, tu ne voyais pas trop de maman dans les stades.
04:54Aujourd'hui, ça change.
04:57Elles sont derrière nous, en fait.
04:58Et ça nous pousse.
04:59Ça nous pousse à continuer.
05:00Ça nous pousse à travailler, à évoluer.
05:04On est 90 minutes plus tard, on a pris notre thé.
05:17Alors, on est 90 minutes plus tard, on a pris notre thé.
05:32Vive les pas beaucoup.
05:33Voilà, la relève.
05:37Il a signé !
05:41Il a signé !
05:42On est 90 minutes plus tard, on a pris notre thé.
05:46On est 90 minutes plus tard, on a pris notre thé.
05:50On est 90 minutes plus tard, on a pris notre thé.
06:20On a pris notre thé.
06:22Ma génération, on a eu cette responsabilité,
06:26parce que je pense qu'on est la première génération à être médiatisées.
06:31Et donc, on avait ce rôle d'être performante sur le terrain,
06:34mais d'être aussi inspirante en dehors du terrain.
06:36Donc, je pense qu'on est les premiers exemples
06:38que les futures joueuses ou championnes ont.
06:42Donc, c'est à nous aussi de donner le bon exemple.
06:44Et j'essaye d'être la meilleure, que ce soit en dehors ou sûr.
06:48Eugénie, tu reprends quoi les matchs à Lyon ?
06:50Il y a énormément de petites filles,
06:58mais aujourd'hui, elles ont la chance d'avoir des modèles.
07:01À la télé, sur des chaînes accessibles à tout le monde,
07:05ça, c'est super important.
07:07Aujourd'hui, quand tu parles avec une petite fille,
07:33elle peut s'identifier à énormément de joueuses.
07:38Déjà, ça, pour les parents, c'est rassurant,
07:41parce que tu te dis, il y a une équipe de France féminine,
07:44elles jouent les Jeux Olympiques,
07:45elles jouent la Coupe du Monde,
07:47elles jouent l'Euro, il y a des clubs.
07:49Aujourd'hui, elles ont des infrastructures.
07:52Donc, forcément, c'est plus rassurant pour les parents
07:54de se dire, oui, ma fille, je lance ma fille dans le football.
07:57La société, elle change,
08:06il faut qu'on arrive à tout faire évoluer en même temps.
08:16Merci, merci !
08:17Ensuite, un peu de motricité,
08:40mais là, pour finir devant le but,
08:41vous voulez qu'elles y aillent sans ballon ?
08:44Une qui m'a le plus marquée, je pense,
08:56je dirais Wendy Renard,
08:58étant donné que quand moi, j'étais toute petite,
09:00j'ai beaucoup suivi cette joueuse.
09:04La dimension qu'a pris le football féminin,
09:06notamment au club, à nos gens,
09:07elle a complètement changé.
09:08Le club fait énormément pour les féminines.
09:11Nous, ici, je sais qu'en termes de sponsors,
09:13par exemple, au club de nos gens,
09:15on a eu des sponsors qui nous ont énormément donné
09:18seulement pour les féminines,
09:20alors qu'en général, on donne plus aux masculins.
09:22Et je me dis, pourquoi toujours miser sur les hommes
09:24comme il y a une trentaine d'années,
09:27alors que maintenant, des fois,
09:28on fait beaucoup mieux,
09:30comme dans tous les sports d'ailleurs,
09:31que certains hommes.
09:33Il y a plein de facteurs qui montrent que le football féminin progresse
09:46quand on voit le nombre de licenciés qui explosent aussi chez les jeunes.
09:50Ça ne fait pas très longtemps que les sponsors ont mis des tenues spécialisées
10:05justement pour les femmes.
10:06Donc forcément, ça aussi, c'est une grosse évolution,
10:08de mettre des maillots, des shorts spéciales femmes.
10:12C'est des petits détails, mais au final, ça fait la différence
10:14parce que quand tu es sur le terrain, tu te sens bien,
10:17voilà, tu te sens à l'aise.
10:19Donc ça te permet aussi d'être dans de bonnes conditions pour jouer.
10:25De pouvoir accueillir des petites filles
10:27qui souhaitent jouer au foot, ça, c'est un vrai enjeu.
10:30De pouvoir les accueillir dans de bonnes dispositions
10:32et de les mettre dans les meilleures dispositions,
10:34tout comme un petit garçon.
10:36On y croit, on sait que les clubs mettent des choses en place aussi
10:39justement pour faire évoluer ces choses-là,
10:41la fédération aussi, donc non, on y croit.
10:44Ça continue, ça continue, vas-y Noli.
10:47Il y en a beaucoup que j'ai eues en U11F il y a deux ans
10:54et elles ont fait énormément de progrès en deux ans.
10:57De temps en temps, elles jouent contre les garçons.
10:59Ça leur apprend à prendre des coups,
11:00donc ça les rend un peu plus fortes
11:02et j'espère qu'elles vont se battre
11:03et qu'elles vont être combatives et solidaires.
11:05Ce qui fait la force de ce groupe,
11:06c'est que depuis trois ans où elles jouent au foot ensemble,
11:09elles sont super solidaires, super copines.
11:11Donc ça fait une bonne ambiance sur le terrain
11:12et en dehors des vestiaires.
11:13C'est super important dans l'ouverture d'esprit,
11:40chez les enfants, chez les garçons aussi,
11:43parce que moi aussi, j'ai un neveu, j'ai des neveux.
11:47Je sais, les filles qui jouent au foot,
11:49bon, eux, ils n'ont jamais eu cette mentalité
11:52parce qu'ils ont leur tente qui est pro depuis qu'ils sont nés.
11:56Mais il faut changer aussi la mentalité des petits garçons à l'école
11:59en se disant que les filles aussi,
12:01elles peuvent jouer dans la cour de récré,
12:03peut-être même être meilleures que toi,
12:05parce qu'à cet âge-là, il n'y a pas de différence physique,
12:08pas énormément.
12:10Et c'est notre responsabilité à nous,
12:13en tant qu'adultes, de transmettre ça.
12:15Et moi, je suis beaucoup dans ça
12:17parce que je sais ce que le foot m'apportait.
12:19Dans mon ouverture d'esprit,
12:22où j'étais enfermée dans mon quartier
12:24et tout était à trois minutes à pied
12:26et je ne voulais pas bouger de ça
12:28et je voyais toujours les mêmes gens
12:30et avec toujours la même culture
12:32et toujours les mêmes habitudes.
12:35Et le foot, ça m'a appris à m'ouvrir,
12:38à voir que le monde, il est tellement grand
12:40et on est tellement différent
12:41que le sport, à travers le sport,
12:44on peut éduquer les enfants.
12:45On est à 80, autour de 90, il me semble.
12:55Autour de 90, il y a quasiment un bon 30%
12:58d'effectifs féminins au sein du club.
13:00Depuis qu'on a développé le foot féminin,
13:02depuis 5-6 ans, on évolue tout le temps.
13:05On a globalement 10% à chaque fois en plus.
13:08On rajoute une catégorie quasiment à chaque année.
13:11Il manque encore juste un peu de place
13:13dans les vestiaires pour qu'elle soit.
13:15Il manque un peu de place dans les vestiaires.
13:18Il nous faut un peu de structure en plus
13:20pour développer.
13:23Parce que ce qui nous fait plaisir,
13:24c'est de voir même des mamans
13:26qui ont 40 ans, 50 ans,
13:27ont même commencé le football.
13:30Et là, cette année,
13:31on en recrute beaucoup d'ailleurs.
13:33Beaucoup de mamans.
13:35Remettez les ballons au milieu.
13:42Parlez-vous, les filles.
13:43Quelle sache-joueuse.
13:44Ça fait 6 ans que je fais du foot,
13:47j'ai commencé avec ma fille.
13:48Moi, déjà, je jouais au foot quand j'étais jeune,
13:50mais je n'ai pas eu l'idée d'aller dans un club.
13:54Parce qu'à l'époque, je me rappelle,
13:55quand j'étais jeune,
13:56pour moi, le foot, c'était pour les garçons
13:57ou pour les garçons banqués,
13:59comme on disait,
14:00mais pas pour les filles.
14:01Je dis souvent qu'un garçon,
14:10s'il est nul, il a le droit de jouer.
14:12Une fille, s'il est nul,
14:13elle n'a pas le droit de jouer.
14:14Alors qu'avant tout, le foot,
14:16c'est juste, tu joues par passion.
14:17Et quand tu as 8, 9 ans,
14:20tu ne joues pas pour dire,
14:21je vais être en équipe de France.
14:22Tu veux juste jouer parce que c'est le sport que tu aimes
14:24et tu veux juste prendre du plaisir.
14:27Et ça, ça a été, je pense,
14:29un élément, un frein à beaucoup de filles
14:32et de femmes pour jouer.
14:34En fait, on se rendait compte
14:35qu'il y avait des barrières comme ça.
14:37Et c'est à nous, notre génération,
14:39de montrer qu'en fait,
14:40même nous, quand on était petites,
14:41à l'école, on me disait,
14:42qu'est-ce que tu veux faire plus tard,
14:43être footballer professionnel ?
14:44Ben non, ça n'existe pas pour les filles.
14:46Tu ne peux pas, par exemple,
14:47être astronaute, tu es une fille.
14:49Ben, pourquoi ?
14:50Et en fait, si j'avais cru en ce qu'on disait,
14:53ben, je n'aurais pas eu cette carrière, quoi.
15:05Quant à la lutte pour la balle,
15:07elle ne dépasse jamais
15:08pour ses ballerines du football
15:09le classique entre-chat.
15:13Enfin, il faut comprendre
15:15que telle gardienne de but ne peut plonger
15:17car elle rebondirait.
15:20Quant à l'autre,
15:21son indéfrisable
15:22lui interdit de faire une tête.
15:24Et puis, tout compte fait,
15:26pourquoi ne pas rentrer à la maison
15:27faire le ménage ?
15:30Ouais, ben là,
15:30il faut se replonger
15:31à des années en arrière.
15:34Moi, je ne suis pas une génération
15:40qui a changé la mentalité.
15:42C'est les plus grandes
15:43des générations avant moi.
15:45Donc déjà, je les remercie.
15:46Bon, c'est vrai
15:46qu'on est à une époque quand même
15:48où on a un peu plus de chances
15:51que les femmes
15:52qui ont commencé le football, je dirais.
15:54C'est vrai qu'on croise souvent
15:55les anciennes,
15:56les anciennes de Reims,
15:57celles qui ont construit
15:58le football féminin.
15:59Donc on ne les remerciera jamais assez
16:01par rapport à ça
16:01parce qu'aujourd'hui,
16:02on a le fruit un peu
16:05de leur travail.
16:08Pierre Geoffroy,
16:10en somme, c'est vous
16:10qui dirigez cette équipe féminine.
16:12Qu'est-ce qui vous a pris
16:13de former une équipe féminine ?
16:15C'était l'occasion
16:16d'une organisation,
16:18une sorte de kermesse
16:20qui avait lieu chaque année
16:21et on cherchait
16:22une petite attraction.
16:23Le football féminin en France
16:31a commencé il y a 6 ans
16:32à Reims.
16:33Les responsables du stade de Reims
16:34qui organisaient chaque année
16:36un grand tournoi de football
16:37agrémenté d'attractions diverses
16:39décidèrent en 1968,
16:41histoire de rire un peu,
16:42de faire disputer un match
16:43entre jeunes filles de la région.
16:45Cette année,
16:45tout va si bien
16:46que la Fédération française de football
16:47qui a reconnu ces dames
16:48dès 1970
16:50a même décidé
16:51de lancer un véritable
16:52pour le championnat de France
16:53de première division.
16:54Forcez pas !
16:55C'est bien, c'est bien !
16:57C'est fou de savoir
16:58que le football féminin
16:59n'était pas reconnu
17:00avant les années 70,
17:02avant 1970.
17:03Pour nous,
17:04ça paraît tellement normal
17:05de se dire
17:05que le football féminin
17:06a toujours,
17:08entre guillemets,
17:08existé
17:09et bien avant 1970.
17:11C'est quand même
17:11assez surprenant
17:12de l'entendre.
17:14Ne souriez pas, monsieur,
17:16devant votre écran de télévision.
17:17Ces demoiselles
17:18sont peut-être
17:19vos futures idoles.
17:20Elles font partie
17:21du Club France.
17:32Si vous voulez tenir
17:32votre place
17:33dans l'équipe de la France,
17:34je vais vous en prendre
17:34une condition.
17:35Vous êtes marié.
17:37Est-ce que vous n'avez
17:38pas quelque réticence ?
17:39Par exemple,
17:39le dimanche matin,
17:40quand votre femme
17:41part en entraînement,
17:42est-ce que vous n'auriez
17:42pas préféré
17:43qu'elle reste
17:44à s'occuper
17:45de votre étranger ?
17:46Elle le fait le samedi.
17:51Ce n'est quand même
17:52pas un sport
17:52qui est fait
17:53pour les femmes.
17:55Je pense qu'elles peuvent
17:56arriver à un bon niveau
17:57technique.
17:59Physiquement,
18:00personnellement,
18:01je m'occupe
18:01d'une équipe féminine.
18:03J'attache
18:03beaucoup d'importance
18:05à la technique,
18:06mais peu
18:07au travail physique.
18:08lorsque je dis
18:10que je suis footballeuse
18:11professionnelle,
18:12dans la vie
18:13de tous les jours,
18:13on ne me croit pas
18:14parce que tout de suite,
18:15ils ont une image
18:16du garçon manqué
18:17et en fait,
18:20après,
18:20quand tu leur montres
18:21des photos
18:21quand tu es sur le terrain,
18:23ils disent
18:23« Ah ouais, quand même ! »
18:25Il y a des filles
18:32que j'ai vues évoluer,
18:32notamment dans l'équipe
18:33de Reims,
18:33qui se débrouillent
18:34très très bien,
18:35mais elles sont juste
18:36à la limite
18:36entre le garçon
18:37et la fille.
18:42On a eu énormément
18:43de clichés à l'époque
18:44où ils disaient
18:45« Les footballeuses,
18:47c'est des camionneurs,
18:48elles ont les cheveux courts,
18:50etc. »
18:50Merci, mademoiselle,
18:51on remet une mèche
18:52parce que la féminité
18:54ne perd pas ses droits.
18:54Vous pensez que c'est compatible
18:55de jouer au football
18:56et de garder sa féminité ?
18:57Bien sûr !
18:58On n'a pas l'air féminine !
19:00Ça, pour moi,
19:01c'est hyper important
19:01d'être féminine
19:02parce qu'on nous a tellement répété
19:04des garçons manqués
19:05à l'époque.
19:07Et en fait,
19:07j'ai toujours prôné
19:10pour être d'abord
19:11une femme
19:11avant d'être
19:12une joueuse de foot.
19:13Donc pour moi,
19:14c'est hyper important.
19:17C'est vrai qu'on fait attention
19:19à notre image.
19:20Quand on revient de vacances,
19:22souvent,
19:22on a toutes nos vernis
19:23qui sont faits, etc.
19:24on a apprêté.
19:29Moi, je suis quelqu'un
19:30qui aime bien
19:30aller au foot,
19:32qui aime bien
19:32aller au match
19:33comme si j'avais
19:34un rendez-vous professionnel.
19:36j'aime bien être maquillée,
19:39j'aime bien me sentir bien,
19:41j'aime bien être coiffée.
19:43C'est notre pin-up du groupe,
19:45mais par contre,
19:45sur le terrain,
19:46elle n'a pas peur
19:47de se casser les ongles
19:47ou de se décoiffer.
19:48Sur le terrain,
19:49je pense que je suis vraiment
19:50une autre personne.
19:51Des fois,
19:52on me dit,
19:52t'es bipolaire.
19:54T'es bipolaire,
19:55c'est pas possible,
19:56tu peux pas avoir
19:56de personnalité comme ça.
19:58Mais, ouais,
19:59je suis plutôt quelqu'un
20:00de très agressif
20:00et qui ne lâchera jamais
20:01rien sur le terrain.
20:02Nous avons tenu le pari.
20:24On avait décidé
20:25que les reporters,
20:27les journalistes
20:28de Stade 2
20:28étaient misogynes,
20:29je ne sais pas où,
20:31et qu'on ne voulait pas
20:31entendre parler
20:32du football féminin.
20:34Eh bien,
20:34Christine Paris
20:35se charge de nous parler
20:36de football féminin.
20:37Il fallait avoir du tout-père.
20:39Je vous pose d'abord
20:39une question.
20:40Êtes-vous pour ou contre ?
20:41Je me pour.
20:42Non, non.
20:42Moi, je suis tout à fait contre.
20:43Ah bon ?
20:44Oui, absolument.
20:45Vous êtes contre ?
20:45Alors, il ne faudra pas
20:46vous étonner
20:46de voir un reportage
20:48de très féministe.
20:49Est-ce qu'on voit
20:50les douches ?
20:51Non, on ne voit pas
20:52les douches.
21:01Les mentalités,
21:03vous savez,
21:03c'est ancré.
21:05C'est ancré une mentalité.
21:07Ça ne se change pas
21:07en cinq ans,
21:08ça ne se change pas
21:09en dix ans.
21:12On est là,
21:13on se bat sur le terrain.
21:16Et même, en fait,
21:16c'est que du kiff.
21:18Donc, en fait,
21:19les haineux,
21:20moi, je ne les calcule pas.
21:21Quand ils disent
21:22les femmes,
21:22c'est à la cuisine
21:23ou des trucs comme ça,
21:23moi, je ne les calcule pas.
21:25C'est mieux.
21:25Quand j'entends
21:27ce genre de choses,
21:28moi, j'ai souvent envie de dire
21:28« si tu veux,
21:29viens, on va faire un foot. »
21:30Mais maintenant,
21:31on n'a pas le temps
21:31d'aller faire un foot
21:32avec les gens.
21:33On ne va pas faire
21:34des foot avec tout le monde.
21:42Très vite.
21:44Vas-y.
21:45Vas-y.
21:46Tout de suite.
21:47Viens.
21:49J'avais les portes.
21:52J'avais les portes.
21:53On double les poux.
21:57Voilà.
21:58Bien joué, les filles.
22:00On repense au chemin parcouru
22:12et à tout ce qui s'est passé
22:15depuis que j'ai commencé le foot
22:16jusqu'à maintenant,
22:17c'est une belle évolution,
22:18même si nous,
22:20on aimerait que ça aille
22:20encore un peu plus vite,
22:21mais c'est déjà incroyable
22:23d'en arriver là.
22:24Mais je pense que
22:25ce qui n'était pas normal,
22:26c'est ce qui se passait avant.
22:27C'est comme ça,
22:27il faut faire avec,
22:28il faut avancer
22:28et il faut faire changer
22:30les mentalités.
22:32Ça avance.
22:35Des vrais pas chassés.
22:36Des vrais.
22:37Des vrais pas chassés.
22:38Voilà.
22:39En une.
22:41En une.
22:44Allez.
22:45Oui, ça c'est parti.
22:48Oui, ça c'est parti.
22:49Oui, ça c'est parti.
22:50Oui, ça c'est parti.
22:51Oui, ça c'est parti.
22:52Allez à bout.
22:58Allez boire un cul
22:59et après c'est mis de ballon.
23:00Ouais, c'est pas pour ça que ça va aller.
23:02C'est parti de vraiment...
23:03Ouais, c'est parti.
23:05Ouf.
23:08Ce qui me dérange beaucoup,
23:10c'est que dans tous les sports
23:12collectifs qui existent,
23:15on met très peu en comparaison
23:17l'homme et la femme.
23:19Et dans le foot,
23:19on est dans l'obligation
23:20de comparer le foot féminin
23:22au foot masculin.
23:23Peut-être que c'est parce que
23:24c'est le sport le plus pratiqué
23:25au monde,
23:26que c'est le sport le plus populaire.
23:27C'est parti.
23:28Viens avec moi.
23:28Premier ballon ici.
23:29Oui.
23:29Avec moi.
23:30Viens chercher.
23:30Tac.
23:31On va de l'autre côté.
23:32Allez, allez.
23:33Oui.
23:34Viens.
23:34Allez là.
23:34Allez ici.
23:35Ici.
23:36Allez.
23:37Encore.
23:37De l'autre côté.
23:38Oui.
23:39Oui.
23:39Attention, allez là.
23:40Allez là.
23:41Oui.
23:41Quand on parle de performance,
23:43on nous compare souvent aux garçons.
23:44Oui, mais si tu joues contre une équipe
23:46de Ligue 1.
23:47Mais on n'est pas pareil, en fait.
23:48Et on compare jamais le 100 mètres homme
23:50avec le 100 mètres femme.
23:51Mais on ne dit pas,
23:52le 100 mètres femme, elle est nulle.
23:53Elle a fait une seconde de moins
23:55que le 100 mètres homme.
23:55Ben non.
23:56Encore.
23:57Voilà, bien joué.
23:58Oui, oui.
23:59Voilà.
23:59Encore.
23:59Tout le monde me dit,
24:00mais pourquoi vous ne faites pas un match
24:01l'un contre l'autre ?
24:03En fait, c'est des questions
24:04auxquelles tu ne peux pas répondre
24:06parce que rien qu'à l'œil nu,
24:08tu vois qu'un homme et une femme
24:09sont différents, en fait.
24:10Donc, tu ne peux pas comparer.
24:12Encore.
24:12Encore.
24:13Encore.
24:14Allez.
24:14Bravo.
24:16Forcément, ce n'est pas comme les garçons.
24:40Ça ne va pas à 400 000 à l'heure, certes,
24:42mais c'est très technique.
24:43En fait, c'est un autre football.
24:45C'est beau à regarder,
24:48c'est assez tactique.
24:58Il y a beaucoup de gens
24:58qui m'ont dit vraiment
24:59depuis qu'on vous êtes là,
25:01qu'on vous voit,
25:02on est contents,
25:03c'est un foot différent.
25:05Ils me disent que
25:05on ne triche pas,
25:07on donne toujours tout
25:08et on produit du bon football.
25:09c'est différent.
25:11Après, on a notre propre style,
25:12en fait.
25:18On fait exactement la même chose.
25:20Notre corps,
25:21à un moment donné,
25:22il est fatigué
25:22de la même manière qu'eux.
25:24On fait tout pareil,
25:26mais c'est un autre monde.
25:29En termes de salaire,
25:31si vraiment tu te penches dessus,
25:33tu te dis que ce qu'un joueur
25:35va gagner en un mois,
25:37nous, on ne gagnerait
25:39peut-être même pas
25:40en une seule vie.
25:42Et pourtant,
25:43nous, on fait le même métier.
25:47L'objectif,
25:48ce sera toujours
25:48de réduire les écarts.
25:50Mais ça,
25:51on sait très bien
25:53ce que ça implique,
25:53c'est des moyens financiers.
25:55je suis impressionné
26:14par le nombre
26:14de coach qu'il y a.
26:21Jouez !
26:22Il y a beaucoup de filles
26:34aujourd'hui
26:34qui rêvent
26:35un jour sûrement
26:36de devenir
26:37comme les joueuses
26:38qui sont sous-terrains.
26:40Donc,
26:40il y en a,
26:41je pense,
26:42qui se voient déjà
26:43dans quelques années.
26:45Donc,
26:46pour elles,
26:46c'est important.
26:48Et il y en a même
26:48qui prennent du plaisir
26:49à voir des filles
26:51et être arrivés
26:51jusqu'ici aujourd'hui.
26:53Je sens qu'à l'époque,
26:54ce n'était pas forcément
26:54comme ça.
26:56Ça se développe
26:57comme on peut
26:57à notre échelle.
27:00Les projets
27:00se mettent en place,
27:01les financements
27:02arrivent également.
27:02C'est une très bonne chose,
27:04mais pas assez vite,
27:06pas assez vite,
27:06je pense.
27:09Je suis à ça !
27:10Je suis à ça !
27:11Je suis à ça !
27:12Je suis à ça !
27:14Je suis à ça !
27:16Je suis à ça !
27:17Je suis à ça !
27:19Je suis à ça !
27:20On a eu la chance
27:22d'être invitées
27:23puisqu'on a gagné
27:24le projet de toute foot
27:25au niveau départemental
27:28et régional.
27:29On a l'habitude,
27:30nous,
27:30d'aller voir
27:31l'équipe de Paris Saint-Germain
27:32au Parc des Princes.
27:348 euros la place
27:35et le stade
27:36est à moitié plein
27:37et encore,
27:38même pour des matchs
27:39de Ligue des Champions.
27:41Ça ne rapporte pas autant
27:42que le foot masculin.
27:44Donc,
27:44les enjeux ne sont pas les mêmes.
27:46L'investissement,
27:47on peut le voir.
27:48Nous,
27:48on a rencontré
27:49les coachs
27:50des U13 féminines
27:52du PSG
27:53et elles nous disent bien
27:54que les moyens
27:55qui sont mis
27:55pour encadrer les féminines
27:58ne sont pas les mêmes
27:59que pour encadrer les masculins.
28:01Donc déjà,
28:02si on mettait
28:02les mêmes moyens,
28:04il y aurait peut-être
28:04une professionnalisation
28:06plus importante,
28:08un niveau plus élevé,
28:09ça attirerait aussi plus
28:10et aussi,
28:11il faudrait que
28:12les clubs investissent
28:13un peu plus aussi,
28:14tout simplement.
28:14Des fois,
28:25ils se moquent
28:25parce qu'ils disent
28:26que le foot,
28:28c'est pour les garçons,
28:29mais ce n'est pas
28:29que pour les garçons.
28:32Mais sinon,
28:32il y a des amis,
28:33ils ne disent pas,
28:34ils disent
28:34qu'ils sont bien,
28:36très bien.
28:37Bonjour.
28:38Bonjour.
28:39Bonjour.
28:40Bonjour.
28:41Bonjour.
28:42Bonjour.
28:42Bonjour.
28:42Bonjour.
28:42Bonjour.
28:42Bonjour.
28:42Bonjour.
28:42Bonjour.
28:42Bonjour.
28:43Bonjour.
28:43Bonjour.
28:44Merci.
28:48Ça va ?
28:49Oui.
28:50Tiens.
28:52Elle est là,
28:52Pauline.
28:53Pauline.
28:54Tu vas ?
28:55Ça va ?
28:56Bonjour.
28:57Ça va ?
28:57Ça va ?
28:58J'ai eu du ornon.
29:02Lucas Sarnio.
29:04Vous êtes au top.
29:05Merci.
29:09Merci beaucoup.
29:10On leur donne envie de jouer
29:25et de faire ce qu'elles ont envie.
29:27Ça, c'est le plus important,
29:28je trouve.
29:30Si on mettait le foot
29:31dans les programmes scolaires
29:32comme il se fait dans les pays anglo-saxons,
29:34l'Angleterre ou les Etats-Unis
29:36où c'est plus les filles finalement
29:38qui jouent au foot
29:39que les garçons
29:39puisque le soccer est destiné aux filles
29:41et les garçons font plus du football américain.
29:45Je pense que déjà,
29:45ça commencerait par l'école,
29:46l'éducation nationale,
29:48de populariser le foot
29:49pour les deux sexes.
29:51Les filles,
29:52elles aient le choix de faire du foot
29:53comme elles aient le choix
29:54de faire de la danse
29:55ou un autre sport.
29:56Tu sais où elles jouent à Mandine ?
30:00Dans quel pays ?
30:02Dans quel club ?
30:03Elle est sûre.
30:05Oh !
30:06C'est dur.
30:07C'est dur.
30:07Je vais être aux Etats-Unis.
30:09Aux Etats-Unis ?
30:10Ah oui !
30:11Mais oui !
30:13Le football féminin aux Etats-Unis
30:14est si différent
30:15du football féminin français
30:16parce que déjà,
30:17ils ont un nombre de licenciés
30:18très supérieur à celui de la France.
30:22C'était quand même un sport
30:23réservé à la petite fille,
30:25donc elle y venait très tôt
30:27et c'était tout à fait normal
30:28qu'elle choisisse le foot.
30:31Jouer aux Etats-Unis,
30:32ça a toujours été un rêve.
30:34Portland,
30:35sur la côte ouest des Etats-Unis.
30:38Bienvenue à Soccer City,
30:39la ville du ballon rond.
30:41Ici, le football s'invite
30:42en plein centre-ville
30:43et les filles y prennent
30:45autant de place
30:46que les garçons.
30:47C'est le maillot de Thierry Henry ?
30:49Non, non, non.
30:50Non, non, non,
30:50c'est un maillot de femme.
30:51Le femme.
30:52Amandine Henry.
30:54Oui, tout à fait.
30:55Pour moi,
30:56les Etats-Unis,
30:57c'était vraiment
30:58la terre du foot féminin.
31:01Et j'avais toujours dit
31:02dans ma carrière,
31:03je voulais faire une expérience
31:04et voir comment elle travaillait
31:06parce que ça a toujours été
31:07les meilleures joueuses du monde.
31:13Quand on fait un match
31:15le week-end,
31:16c'est toujours dans des grands stades,
31:17c'est rempli.
31:18C'est une culture.
31:22Là-bas,
31:22quand tu dis que tu joues au foot,
31:24ah ouais, cool, génial.
31:25Alors qu'il y a quelques années
31:26en France,
31:26ah bon,
31:27mais vous ressemblez
31:27à une femme ?
31:30Bah oui,
31:30mais en fait,
31:31on peut être les deux
31:31et c'est dans la culture.
31:32En fait,
31:33limite,
31:33c'est le premier sport
31:34que fait une fille.
31:34Aux Etats-Unis,
31:43elles sont toutes professionnelles
31:44et ce,
31:45depuis de nombreuses années.
31:47Donc,
31:47la pratique du foot féminin
31:49est vue différemment.
31:50C'est la locomotive aussi
31:52du foot féminin mondial
31:55parce que la place
31:57de la footballeuse
31:59aux Etats-Unis,
32:00elle est énorme.
32:02C'est pas simplement
32:03des joueuses de foot,
32:04elle représente
32:05la femme dans le sport.
32:09La footballeuse
32:10a vraiment sa place
32:11et elle a une place
32:12hyper importante.
32:14Et elles veulent faire
32:15évoluer les choses,
32:16mais pour la femme
32:17dans le sport en général,
32:19en fait.
32:19Et comme le foot
32:20est l'un des sports
32:21les plus médiatisés,
32:23c'est forcément
32:24c'est un coup de pouce.
32:31En France,
32:32la situation aujourd'hui,
32:33c'est qu'il y a plein
32:35de clubs de D1
32:36qui ne sont pas professionnels.
32:38Mais que c'est Lyon,
32:40Paris, Paris FC,
32:41Montpellier un peu,
32:42c'est un peu l'arbre
32:43qui cache la forêt.
32:44C'est-à-dire que nous,
32:45on est pro,
32:46en équipe de France,
32:47toutes les joueuses
32:48sont pro,
32:48mais quand on regarde
32:49le championnat,
32:50il y a plein de filles
32:50dans les clubs de D1
32:51qui ne sont pas pro,
32:52qui sont juste étudiantes,
32:53qui travaillent,
32:54qui n'ont pas de contrat.
32:54dans le terrain
32:55que de signer un contrat,
32:56en fait.
32:58C'est un moment de stress.
33:01Avoir des droits
33:02et avoir un contrat
33:03de joueuse,
33:05ça doit venir en premier.
33:07Et je repense
33:09à des choses
33:10que j'ai entendues.
33:11Une fille qui est
33:11en période d'essai
33:12qui se fait les croiser,
33:13en fait,
33:13elle n'a rien
33:14parce qu'elle n'avait pas
33:15signé de contrat.
33:15C'est des choses,
33:22en fait,
33:23moi,
33:23ça me paraît fou.
33:29J'ai connu
33:30tous ces clubs
33:31où ils galèrent,
33:33où c'est vraiment
33:33l'amateurisme.
33:35Moi,
33:35je sais qu'aujourd'hui,
33:37c'est une chance
33:38d'être dans
33:38un des plus grands clubs.
33:40Même quand je viens
33:41ici à Clairefontaine
33:42où tu as
33:43toutes les installations
33:44où tu es au château,
33:45tu as une salle de sport,
33:47tu as quatre kinés.
33:49Pour moi,
33:49c'est du luxe,
33:51alors qu'en fait,
33:51normalement,
33:52ça devrait juste
33:53être normal.
33:55Moi,
33:56j'entends encore
33:56des choses aujourd'hui
33:57et je me dis,
33:58ah, mais quand j'étais
33:58à Saint-Brieuc,
33:59c'était la même chose.
34:02Les filles,
34:02elles s'entraînent tard,
34:03elles n'ont pas de terrain,
34:05elles s'entraînent
34:06après les équipes de jeunes
34:07quand il y a de la place
34:08et quand c'est dispo.
34:10Alors que moi,
34:11je n'ai pas connu ça
34:12à Lyon,
34:12où Lyon,
34:13le président,
34:13nous a mis au même niveau
34:15que les garçons.
34:19Malheureusement,
34:20il y a encore
34:20des joueuses de D1
34:22qui gagnent à peine
34:23le SMIC
34:23et donc,
34:25c'est pour ça aussi
34:26qu'une Ligue Pro
34:27est créée
34:28pour avoir
34:28des meilleures conditions,
34:30pour avoir plus
34:30de sécurité également
34:31parce qu'en fait,
34:32tu te dis,
34:33je passe la plupart
34:34de mon temps
34:35à jouer au foot
34:36alors que si j'arrête
34:37le foot
34:38et que je fais
34:39un autre métier,
34:39limite,
34:40je gagne plus
34:40et j'ai plus de temps.
34:41Donc en fait,
34:42des fois,
34:43tu dois choisir
34:43entre ta passion
34:44et la raison
34:45et ce qui n'est pas normal.
34:47Donc c'est pour ça aussi
34:48que je pense
34:48qu'il faut faire évoluer
34:50les choses.
34:56Je pense que le développement
34:57du foot féminin
34:58en France
34:59passe par être très bon
35:01dans le sport amateur,
35:03dans le football amateur féminin,
35:05être très bon
35:05dans le football
35:07professionnel français
35:08avec la création
35:09d'une ligue professionnelle
35:10qui a été faite
35:11l'année dernière,
35:12qui est opérationnelle
35:13depuis le 1er juillet
35:14et puis avoir
35:16un niveau,
35:17je dirais,
35:18de protection,
35:19de convention
35:20avec les joueuses
35:21qui traduit totalement
35:23ce statut
35:25de joueuse professionnelle.
35:30Je pense qu'on a un tournant
35:31dans la professionnalisation
35:33du foot féminin
35:34et je trouve ça
35:35hyper attractif
35:36et c'est intéressant
35:37parce que
35:38c'est l'évolution.
35:40Pendant dix ans,
35:48vraiment,
35:49le foot féminin
35:50français
35:51était reconnu.
35:52Nombreuses
35:53ont été
35:54les joueuses étrangères
35:54qui voulaient venir
35:55jouer dans notre championnat français.
35:57On a vu que
35:58des championnats
35:58comme l'Espagne,
35:59les équipes espagnoles
36:00nous ont rattrapés,
36:01les équipes anglaises
36:02nous ont rattrapés.
36:03Si tu veux
36:03avoir de l'ambition
36:05pour ton championnat
36:06et qu'il soit compétitif
36:08par rapport aux autres
36:08championnats européens,
36:10il faut se donner les moyens
36:11mais ce n'est pas que
36:11des moyens financiers,
36:12c'est des moyens
36:13forcément des moyens humains
36:15mais aussi
36:15d'être déterminé
36:17et d'avoir envie.
36:23Donc c'est donner envie
36:24et à la fois
36:25faire comprendre aux gens
36:26qu'il faut investir
36:28mais ton retour sur investissement
36:29ne va pas être immédiat
36:30et c'est normal.
36:32Les garçons,
36:34ça a mis combien de temps
36:34avant que ce soit
36:35des retours sur investissement.
36:39Viens, viens, viens !
36:40Sprint, sprint, contreplacé !
36:43Demi-tour, fini !
36:44Gardienne, c'est un poste,
36:46je parle vraiment
36:47typiquement chez les filles,
36:48où on n'avait pas
36:49d'entraîneur gardien régulier
36:51toute la semaine.
36:53Allez, soyez bien gainés,
36:55une bonne réception,
36:57on ne relâche pas le ballon,
36:58c'est parti.
36:59Donc les gens,
37:00ils nous critiquaient là-dessus
37:01sauf que, en fait,
37:02si on n'a pas d'entraînement,
37:02on ne peut pas non plus performer
37:04dans ce sens-là.
37:07Dépêche-toi !
37:08Viens, remplace-toi,
37:10remplace-toi,
37:10il peut être là-bas.
37:14Là-bas, là-bas, là-bas, va !
37:16Oui, remplace-toi.
37:17Aujourd'hui, on a ça
37:18et on a travaillé
37:19et en fait,
37:20aujourd'hui, on voit
37:21l'évolution.
37:23Pour moi, c'est le poste
37:24qui a le plus évolué
37:25ces dix dernières années.
37:29Place-toi, place-toi !
37:30Et on est même salués
37:31sur le plan international.
37:37Ça a été le plus critiqué.
37:39Mais quand on a commencé
37:40à le bosser,
37:41aujourd'hui, voilà,
37:42on a des arrêts
37:44assez exceptionnels.
37:46On a des gardiennes incroyables.
37:48Je me suis dit
37:55« Waouh ! »
37:56« C'est des chats ! »
37:58« Elles vont chercher
37:59en pleine lucarne ! »
38:00C'est incroyable !
38:01Avant, on n'aurait pas vu ça.
38:03Parce qu'encore une fois,
38:03c'est une question
38:04de travail.
38:06Vous savez qu'on travaille ?
38:07C'est normal.
38:08C'était chaud avant, en fait.
38:18Nous, on les regarde un peu
38:19en mode « Ah, vous êtes-ils
38:20courageuses ? »
38:21Parce qu'aujourd'hui,
38:23ça se trouve, nous,
38:23on n'aurait pas pu tenir
38:25si on avait eu
38:26les mêmes conditions qu'elles.
38:27« La créo, c'est plus dur
38:30que le bain, quoi. »
38:32« Ah là là là là là là là ! »
38:35« La créo, c'est à moins 113,
38:37alors que le bain frais,
38:38c'est 6 degrés, 7 degrés. »
38:40« Termes d'infrastructure,
38:45oui, j'ai vu
38:46beaucoup de choses évoluer.
38:48On a un sauna à notre disposition,
38:49on a la créothérapie,
38:50on a le bain froid. »
38:52« Couper le temps ! »
38:54Donc, tout a été mis
38:55en place pour nous,
38:56pour notre équipe.
39:00« Ah, c'est trop froid,
39:02c'est trop froid ! »
39:02Donc aujourd'hui, il y a beaucoup de choses qui ont changé,
39:06même s'il y a encore beaucoup de choses qui doivent évoluer.
39:10Mais juste de dire que je peux laisser mes crampons dans mon vestiaire, c'est trop bien.
39:20Là, tu as du haut niveau.
39:22Après, il y a ton calza.
39:25Je me mets dans un boudd, là.
39:27Ça va être dur.
39:29C'est dur, c'est dur !
39:32C'est un bon choix de musique.
39:37Je trouve incroyable.
39:38Faites-vous le combat ?
39:39Oui, grave.
39:45Merci.
39:46Avec plaisir.
39:49Ce que j'aimerais par la suite, c'est vraiment les conditions de travail des joueuses.
39:54Qu'on ait un championnat beaucoup plus homogène et pro et très attractif.
39:58Et oui, que toutes les joueuses puissent bénéficier de très bonnes conditions de travail
40:05et qu'elles n'aient qu'à penser au foot, en fait.
40:08C'est ça, aujourd'hui, qui va vraiment changer aussi avec la Ligue pro.
40:12C'est qu'on veut que les joueuses soient pros, qu'elles se consacrent à ça,
40:15qu'elles soient les plus performantes possibles,
40:17parce que derrière, le niveau, il va s'élever.
40:31Aujourd'hui, on s'occupe, au niveau de la Ligue professionnelle,
40:35d'en faire l'une des meilleures ligues européennes, voire mondiales.
40:40Pourquoi ? Parce qu'on veut que nos joueuses,
40:43qui vont jouer à un moment donné en équipe de France,
40:47puissent rester en France
40:49et faire en sorte aussi qu'on soit la référence dans le football et le sport féminin
40:54en matière de structuration et de droits à donner aussi aux athlètes féminins.
40:59Il faut des bonnes fondations pour construire une belle et grande maison.
41:09Donc voilà, on a fait les fondations.
41:11Maintenant, il faut commencer à monter bien les murs et consolider tout ça.
41:15Après, on attend beaucoup aussi de cette Ligue professionnelle à la FFF.
41:18On attend beaucoup de Jean-Michel Aulas.
41:20On met beaucoup d'espoir en cette Ligue professionnelle.
41:23Après, socialement, il y a encore énormément de choses à faire en France pour le foot féminin.
41:29Il y a des causes telles que la maternité.
41:39Je trouve ça injuste qu'une footballeuse doive choisir entre être maman ou joueuse.
41:46Parce que pour moi, tu ne peux pas choisir entre une femme ou une joueuse.
41:49Tu dois pouvoir allier les deux.
41:54Cache la tête, non, par contre ?
41:56Tu te regardes, toi ? T'es belle !
41:58Des cheveux à tata Elisa.
42:02On ne peut rien chauffer à la cire.
42:05Ma femme a accouché le 25 mars.
42:08Et on avait une sélection du 1er avril du 1er au 9.
42:11Et quand je suis partie, ma femme sortait de l'hôpital de la maternité il y avait 4 jours.
42:17Et au moment de partir, c'était un déchirement parce que du coup,
42:20elle s'est rendue compte qu'elle allait toute seule avec un bébé d'une semaine.
42:23Et donc, elle nous a fait un petit baby blues.
42:26Et moi, j'ai dit, ce n'est pas possible, je ne te laisse pas comme ça.
42:29Et donc, j'ai demandé au coach qui a accepté avec grand plaisir qu'elle puisse venir lundi, mardi, mercredi.
42:35Et donc, j'ai pu la faire venir, la présenter à mes coéquipières et au stade de l'équipe de France.
42:41Donc, c'était un petit peu magique.
42:47Ça nous sort un peu du cadre football.
42:49Ça permet aussi de rapprocher tout le monde.
42:52Parce que je pense qu'un enfant, tout le monde veut le voir,
42:56surtout quand c'est l'enfant d'une de nos coéquipières.
42:58Je pense que ça rajoute un petit truc, un petit plus en fait dans un groupe.
43:03Et il y a la bienveillance de tout le monde qui ressort.
43:07Et je pense que ça amène un plus aussi dans l'esprit de groupe, dans la cohésion.
43:11Donc, je pense que c'est que du plus.
43:14Merci à Anaï d'exister en fait.
43:17Surnommée Nanaé.
43:18Surnommée Nanaé.
43:19Tata Sakina.
43:21Pendant la fédération a accepté que les mamans,
43:32peu importe quelle configuration familiale,
43:35maman porteuse ou maman coparente,
43:39puissent amener ses enfants,
43:41normalement j'aurais le droit aussi.
43:44Donc, elle fera partie de l'aventure.
43:47C'est pas juste d'être en scène joueuse
43:50et de ne pas être protégée,
43:52de ne pas avoir son salaire.
43:54Là, ça peut rassurer, mettre en confiance les joueuses
43:56et se dire qu'elles peuvent vivre aussi
43:58et qu'elles ne soient pas obligées d'arrêter leur carrière
44:01pour vivre leur vie de maman
44:04et qu'elles peuvent l'envisager en étant joueuse
44:07et durant leur parcours sportif.
44:10Donc, on espère en tout cas que certaines mesures seront prises
44:13pour accompagner au mieux justement la joueuse de haut niveau.
44:17Oui, avoir une ligue professionnelle en DR,
44:20maintenant, c'est exceptionnel.
44:23Maintenant, j'attends de voir vraiment comment ça va se passer
44:27et voir comment on va le mettre en place.
44:31Donc, j'attends de voir.
44:32Il faut aussi que médiatiquement, ça suive.
44:34Quel bilan, en fait, cette préparation ?
44:37Comment on veut appréhender ces gens ?
44:39Tu le vois comment ça ?
44:41Je trouve qu'il y a des nations qui continuent à jouer.
44:45C'est toujours pour le jeu.
44:47Et là, tu parlais de la ligue, ça a nourri le groupe France.
44:49Oui, je pense que c'est important parce que ça va être nouveau.
44:54Ça va prendre peut-être un peu de temps
44:56et il va falloir qu'on soit aussi présents pour promouvoir cette nouvelle ligue.
45:02La médiatisation, c'est très important.
45:05Ça va attirer du monde aussi, encore plus les supporters au match.
45:12Il y a aussi un style très particulier qui est aussi ailleurs.
45:15On a notre propre foot et on essaye de le promouvoir au maximum.
45:23C'est un exercice qui n'est pas évident,
45:25qu'on ne travaille pas tous les jours,
45:27donc forcément un peu plus compliqué,
45:29mais on doit le faire et j'avoue que par moments,
45:33on prend un peu plus de plaisir.
45:45Ça va être encore une fois à nous sur le terrain d'être ensemble,
45:55solidaire dans les détails, être exigeante
45:59et dans les deux surfaces, l'efficacité.
46:04La médiatisation parle bien, elle est sereine, elle est calme.
46:08Elle a l'habitude aussi, l'expérience.
46:11Puisque c'est la capitaine,
46:12elle est souvent amenée à devoir parler aux journalistes.
46:15Donc nous, on l'envoie, on l'envoie, on l'envoie, on l'envoie, on l'envoie.
46:18Vas-y, vas-y !
46:19Je fais deux, trois photos au début de l'entretien
46:22et puis après j'installe pour faire une photo de vous à l'air, faire un posé.
46:25C'est important de voir la presse qui nous soutient
46:30et puis c'est tout comme les supporters,
46:32puis c'est on a aimé, c'est pour nous, donc c'est top.
46:35De rien.
46:45Aujourd'hui, si on veut voir du football féminin à la télé, on peut.
46:48Toutes les grandes compétitions de l'équipe de France féminine sont retransmises.
46:51Le championnat de France est retransmis aussi aujourd'hui.
46:54Leur compétition avec, on va dire, moins d'enjeux comme une Ligue des Nations est retransmise.
47:01Donc c'est quand même énormément de progrès.
47:05En équipe de France, on fait beaucoup de guichets fermés,
47:08il y a beaucoup de personnes qui viennent nous voir.
47:11Dans les matchs en D1, il y a un peu moins de monde, etc.
47:15Ou bien il va y avoir du monde que quand il va y avoir des grosses affiches.
47:18C'est quand même une vraie reconnaissance quand on joue dans des stades pleins
47:22et ça donne beaucoup d'envie, beaucoup de motivation, beaucoup de détermination.
47:27Et la première chose que je voudrais, c'est attirer la curiosité des gens
47:33et amener les gens au stade.
47:36On prend quand même plus de plaisir à jouer dans un stade plein
47:38que dans un stade à moitié vide.
47:40Ça sonne mieux quand c'est plein.
48:03On est dans la ville de Newcastle, voilà.
48:13C'est une petite ville anglaise avec un beau stade aussi.
48:23Deux confrontations contre l'équipe d'Angleterre.
48:26On attend 48 000 personnes demain.
48:39Est-ce que c'est un modèle, cet engouement à l'Anglaise pour vous
48:43et pour ces matchs viennains ?
48:44Forcément, quand on est joueuse, on adore jouer dans des stades pleins.
48:50Et je crois qu'à chaque fois que l'Angleterre a joué à domicile,
48:54elles font sold out.
48:56Donc je pense que ce n'est pas un exemple que pour la France.
48:59C'est un exemple pour tous les pays qui ont une équipe féminine.
49:05Quand elles jouent à domicile, ça devrait être plein.
49:08Le football en Angleterre, non, c'est la Woman Super League.
49:35C'est très professionnel.
49:38L'Angleterre, c'est le Graal.
49:41C'est vraiment là où on a tous envie d'aller.
49:45Ça fait rêver tout le monde parce que c'est des stades mythiques,
49:48c'est des stades pleins d'histoires, c'est le football.
49:53Quand tu vois qu'Arsenal, ça fait 60 000 tous les week-ends
49:57et que l'Emerite Stadium, il est rempli.
49:59Aujourd'hui, on peut dire qu'en termes de moyens,
50:05l'Angleterre est quand même à des allées-lumière
50:09de beaucoup de championnats.
50:13Aujourd'hui, le championnat anglais, les Anglais sont fans de foot.
50:27C'est une terre de foot.
50:32Quand on est partis jouer à Newcastle,
50:33le stade était rempli avec une ambiance de folie.
50:37Et c'est sûr qu'après, quand on s'est retrouvés à Saint-Etienne
50:41avec moins de publics, tu te dis qu'on en a encore du travail à faire.
50:46Si on avait eu la chance qu'on investisse dans le sport féminin il y a 50 ans,
50:52aujourd'hui, on vivrait des choses différentes.
50:55C'est un peu le combat du sport féminin.
50:57On part avec 50 ans de retard et on nous demande d'être au même niveau que les garçons.
51:02Donc c'est compliqué.
51:03Allez, allez, allez !
51:09Investissez sur nous et vous verrez.
51:11Bleu, blanc, rouge !
51:12Ensemble !
51:23Déjà, c'est notre responsabilité à nous.
51:25En allant chercher un titre, en ayant une équipe attractive en termes de football,
51:31en ayant des résultats.
51:32C'est comme ça que vous attirez les gens.
51:34C'est ce que vous proposez en termes de performance sportive.
51:40Aujourd'hui, tout le monde est fan de l'équipe de France et a de l'amour pour cette équipe.
51:44Moi, la première, pourquoi ? Parce qu'ils ont eu des résultats.
51:48Ils ont fait vibrer un pays entier.
51:52Et ils continuent de faire vibrer, à l'heure actuelle, un pays entier.
52:08Il est certain qu'on en attend toujours plus.
52:10Et pour en avoir plus, il faut justement aller performer.
52:14C'est toujours pareil, c'est un cercle vicieux.
52:16Ainsi, on performe, on s'intéresse à la pratique.
52:18Et c'est pour ça aussi qu'on attend avec impatience un premier titre de cette équipe de France féminine.
52:24Et forcément, quand tu es dans un élan comme ça, positif, ça peut apporter.
52:28Mais il faut ce déclic et il faut ce premier trophée et cette première médaille.
52:34et cette première médaille.
52:40Et forcément, quand tu es dans un élan comme ça, positif, ça peut apporter.
52:44Mais il faut ce déclic et il faut ce premier trophée et cette première médaille.
52:50Ça peut être qu'une avancée extraordinaire pour le football féminin.
53:08C'est important parce qu'on n'attend que ça en France.
53:22Et pour la société, on se dira, on a fait un grand pas en avant.
53:26Et que maintenant, ça y est, c'est enclenché et on n'a plus le droit de faire machine arrière.
53:30Et que le foot féminin en France est bien là et bien présent et on va continuer de progresser.
53:46Là, on a la chance de pouvoir écrire l'histoire à notre façon.
53:48Donc, c'est une chance.
53:50Mais c'est sûr que sur le terrain, tu ne penses pas à la femme dans le sport.
53:53Sur le terrain, tu penses vraiment à être performante et au résultat.
53:57Mais c'est sûr qu'après, quand ça redescend, là tu te dis,
54:02ah ouais, j'ai de la chance d'avoir cette responsabilité et puis j'essaie de le faire au maximum.
54:18Sous-titrage Société Radio-Canada
54:23Sous-titrage Société Radio-Canada
54:53...

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