- 24/06/2025
Après avoir assisté en direct aux Questions au Gouvernement du mardi depuis les tribunes de l'hémicycle, cinq citoyens rejoignent chaque semaine le plateau de LCP pour un débat en direct avec deux députés sur les questions abordées lors de la séance du jour, présenté par Elsa Mondin-Gava.
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00:00La séance est suspendue mais elle continue sur ce plateau.
00:04On va revenir sur les temps forts de ce qui s'est passé dans l'hémicycle avec deux députés.
00:08Marina Ferrari pour les démocrates, Laurent Panifousse pour le groupe Liotte.
00:12Mais aussi, vous avez vu, les députés ont des questions, les citoyens également.
00:16On a le plaisir d'accueillir Vladimir, Ninon, Nizar et Céline.
00:20Ils vont interpeller les députés dans quelques instants.
00:24On revient pour commencer sur cette séance des questions au gouvernement.
00:27Clément Perrault, vous l'avez suivi. Il a été question notamment de la situation internationale.
00:32Situation très tendue en ce moment.
00:34Exactement Elsa, la situation internationale a dominé cette séance.
00:38Je retiens deux questions qu'on peut d'ailleurs lire, entendre un peu en miroir
00:42et qui portaient sur la même question, celle du droit international.
00:46D'abord, il y a eu celle de Gabriel Attal, l'ancien Premier ministre,
00:48qui est aujourd'hui le chef des députés ensemble pour la République.
00:52Gabriel Attal a mené une charge violente contre le régime iranien
00:56avec notamment ces mots, l'Iran viole matin, midi et soir les droits internationaux.
01:02Pendant qu'il disait ça, j'entendais à gauche de l'hémicycle,
01:04notamment les députés France Insoumise crier « Et Israël ! Et Israël ! »
01:08Israël, justement, on l'a entendu ensuite dans la bouche de Stéphane Peu.
01:11Lui, c'est le chef des députés communistes.
01:13Il est intervenu également sur le conflit entre l'Iran et Israël
01:18pour parler, je cite, de « gangstérisation du droit international ».
01:22Lui avait plus dans le viseur le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou
01:26et le gouvernement américain de Donald Trump, le président.
01:29Ensuite, François Bayrou a pris la parole pour dire que la France
01:33devait continuer de défendre le droit international.
01:36Il a clairement chargé, lui aussi, le régime iranien,
01:39beaucoup moins les Israéliens, beaucoup moins les Américains.
01:41Et puis, il a eu une pensée pour les deux otages français encore détenus en Iran,
01:45Cécile Collère et Jacques Paris.
01:46Et lorsqu'il les a évoqués, les députés de tous les rangs de l'hémicycle
01:50se sont levés pour applaudir.
01:52Merci beaucoup, Clément.
01:54Situation à l'international, situation intérieure,
01:58aussi un peu secouée, toute proportion gardée,
02:00mais il a été question du conclave sur les retraites.
02:03Écoutez la réponse du Premier ministre, François Bayrou.
02:07Monsieur le Premier ministre, le respect de la parole donnée
02:10est à la base même de notre régime démocratique.
02:13Vous avez pris des engagements, pas tenus sur ce sujet comme sur bien d'autres.
02:17Cela nous contraint, monsieur le Premier ministre,
02:19à déposer une motion de censure contre votre gouvernement.
02:23Il faut que tout cela se fasse dans le respect des équilibres
02:27que nous cherchons depuis des décennies, si désespérément.
02:32Et donc, je maintiendrai, et le gouvernement maintiendra,
02:36et j'espère que les parlementaires présents sur ces bancs maintiendront,
02:43l'impératif de responsabilité morale que nous avons à l'égard des générations qui viennent.
02:49Voilà, et c'était donc le chef des députés socialistes
02:51qui interpellait le chef du gouvernement, Marina Ferrari.
02:54Comment ça va se finir, ce conclave ?
02:56Les socialistes, ça y est, ils ont pris leur décision,
02:58ils censureront le gouvernement.
03:00Alors, ce qui est étonnant, c'est que les socialistes
03:02aient pris cette décision de censurer le gouvernement
03:03avant même qu'on ait l'issue de ce conclave,
03:05puisque vous avez vu qu'aujourd'hui encore,
03:07le Premier ministre a réuni les partenaires sociaux à Matignon
03:09pour voir si on pouvait acter un accord ou pas,
03:12puisque hier, on était encore un peu dans l'incertitude.
03:15Donc, je trouve ça assez déplorable,
03:16dans la mesure où le contrat était clair depuis le départ.
03:19Aujourd'hui, le président Vallaud a beau dire que ça n'est pas clair
03:21et que le Premier ministre revient sur sa parole, pas du tout.
03:24Dès le départ, la parole était claire, a été claire,
03:27le cadre était fixé dans les contraintes budgétaires
03:30qui sont les nôtres aujourd'hui,
03:32et dans cette impérieuse nécessité de maintenir le déficit
03:35et l'objectif qui avait été atteint par la réforme de 2023
03:39du gouvernement Borne,
03:41il était clair que si un accord avait lieu,
03:43alors on reviendrait devant le Parlement
03:44pour discuter sur la base de cet accord,
03:47en revanche, s'il n'y avait pas d'accord,
03:48la réforme s'appliquerait pleinement.
03:49Laurent Banifouzeski, il a été aussi clair que ça,
03:52le Premier ministre, visiblement, lui et les socialistes
03:55n'ont pas compris exactement la même chose.
03:57Je crois comprendre ce que veulent dire les socialistes.
03:59Moi, je fais partie d'un groupe qui avait dénoncé fortement
04:02la réforme Borne sur les retraites,
04:04considérant que la mesure d'âge n'était pas juste.
04:07Pour autant, on défendait aussi le fait
04:09que les régimes de retraite devaient être équilibrés
04:11et qu'il y avait encore du chemin, du travail à faire
04:13pour réformer le régime des retraites
04:15parce que c'est nécessaire pour atteindre cet équilibre.
04:17Aujourd'hui, la responsabilité du Premier ministre,
04:19elle est grande, elle est grande pour apaiser le climat social,
04:21pour faire en sorte de trouver un chemin
04:23et la proposition qu'il avait faite
04:24de cette réunion des partenaires sociaux
04:28était pour moi une bonne chose.
04:30Après, je pense qu'il ne faut pas aller trop vite.
04:31C'est vrai que je regrette que les partenaires sociaux
04:33n'aient pas su trouver un accord.
04:35Pour autant, il semble qu'il y ait des pistes de travail.
04:37Donc, dans le groupe Lyot, on n'a pas la censure automatique.
04:41Mais est-ce qu'il doit déposer un texte avec ces mesures-là ?
04:43Moi, je le souhaite.
04:44C'est ce que demandent les socialistes et ils en doutent.
04:45Mais je n'ai pas entendu le Premier ministre nous dire
04:48qu'il ne déposerait rien du tout.
04:49Je l'ai entendu dire qu'il y avait encore quelques échanges à avoir
04:53pour voir ce qui pouvait justement être porté devant le Parlement.
04:56Et moi, ma position est que tout ce qui est bon à prendre,
04:58nous le prendrons.
04:59S'il y a des efforts qui sont faits sur la pénibilité,
05:01s'il y a des efforts qui sont faits sur l'emploi des seigneurs,
05:03si les partenaires sociaux étaient quasiment d'accord sur ces sujets-là,
05:07alors les députés devront voter là-dessus.
05:08En tout cas, c'est ce que je souhaite.
05:09Vous savez, on l'a fait il y a quelques mois,
05:10puisqu'il y a quelques mois, un texte est arrivé devant le Parlement
05:13qui était le fruit d'un accord entre les partenaires sociaux
05:15sur l'assurance chômage, par exemple,
05:19où il y a eu des ajustements qui ont été faits, fruit du travail.
05:21Donc, s'il y a un accord, il y aura un texte qui correspondra.
05:23Ce que vous dites, c'est que le conclave n'était pas fini,
05:25mais le conclave, hier, il s'est fini sur un échec.
05:29Tout le monde est parti se coucher.
05:30Et ce matin, François Bayreau, à 7h du matin, a dit
05:32non, non, non, finalement, on continue un peu.
05:34Il donne le sentiment de vouloir acheter aussi un peu du temps.
05:36On peut continuer comme ça des réunions
05:38ad vitam aeternam, Marina Ferraro ?
05:40En fait, un de vos confrères, ce matin, a été très clair sur le sujet.
05:43On parle d'un accord qui porterait sur 400 millions d'euros
05:45sur les dispositions qui ont été discutées entre les partenaires sociaux.
05:49Donc, ça veut dire qu'au regard des enjeux financiers,
05:51on est proche de cet accord.
05:52Je vous rappelle que ça porte sur la pénibilité,
05:54l'usure professionnelle, sur la retraite des femmes,
05:58qui est très important.
05:59Les trimestres de maternité.
06:00Voilà, qui est très important également.
06:01Donc, je crois qu'il faut qu'on se laisse les chances
06:03de pouvoir aboutir.
06:05Et on est sur le point, enfin, j'espère en tout cas,
06:07qu'on est sur le point d'aboutir à un accord.
06:09Voilà. Après, c'est le mode de financement qui est à voir.
06:11Donc, vous, vous voterez pas la censure au sein du groupe Lotte ?
06:13La censure automatique, non, mais j'attends les propositions
06:16avec beaucoup d'attention du Premier ministre,
06:19mais je dois dire que sur ces sujets comme d'autres,
06:21nous n'avons toujours pas été reçus.
06:23Donc, écoutez, je jugerai sur pièce.
06:26Nous jugerons sur pièce ce que va proposer le Premier ministre.
06:29Par contre, ce que je veux dire, c'est qu'on ne pourrait pas accepter
06:32qu'il n'y ait rien qui soit présenté au gouvernement.
06:34Alors, Nizar, je crois que vous avez aussi observé ce qui s'est passé.
06:38Qu'est-ce que vous, vous en pensez ?
06:39Vous avez entendu, vous étiez dans l'hémicycle,
06:41cet échange assez tendu entre le chef des socialistes
06:44et le Premier ministre.
06:44Bonjour, madame la députée.
06:46Bonjour, monsieur le député.
06:48Donc, effectivement, j'ai pu assister à cette séance
06:51qui était assez mouvementée, pour ne pas dire assez agitée.
06:55Alors, pour moi, j'estime que si on appelle les Français
06:58à voter pour élire des élus,
07:02pourquoi aujourd'hui, comme il y a crispation
07:05sur ce sujet des retraites,
07:07ne donne-nous pas la parole au peuple ?
07:09C'est-à-dire, pourquoi le peuple n'est pas amené,
07:11par biais du référendum,
07:13à décider de son avenir ?
07:16On ne peut pas toujours enfantiliser le peuple
07:20et penser que le peuple n'est pas capable
07:22de réfléchir sur ce qui est meilleur pour lui.
07:24Alors, une réponse à chacun sur cette proposition
07:26de Nizar, un référendum ?
07:27Peut-être une première réponse.
07:28Moi, vous savez, quand j'ai fait campagne en 2022,
07:31j'ai fait campagne sur le thème, justement,
07:33de la résorption de notre déficit public
07:36et notamment sur les retraites.
07:37Donc, moi, j'ai fait campagne,
07:38tout le monde n'a pas fait la campagne
07:39sous le même thème,
07:40mais moi, j'ai assumé de dire aux Français,
07:42si vous m'élisez, aux Savoyards
07:43qui m'ont fait confiance,
07:45je défendrai une retraite à 65 ans
07:47puisque c'est ce que nous portions à l'époque.
07:49Pourquoi ? Parce que le constat, pour moi,
07:50il est limpide.
07:52Aujourd'hui, on a un déficit très important
07:53et on a une démographie, surtout.
07:55Vous le savez, en France,
07:56notre population, malheureusement, vieillit.
07:58Là où nous avions 4 actifs
07:59pour un retraité il y a quelques années,
08:01aujourd'hui, nous avons 1,7 actif
08:03pour un retraité.
08:04Donc, face à cela,
08:05si on veut garder notre système de retraite
08:07par répartition,
08:08moi, c'est ce que j'ai défendu
08:09puisque j'étais rapporteur
08:10du texte de la réforme des retraites
08:11en commission des finances.
08:12Donc, j'ai défendu ce texte à l'époque,
08:14donc je ne vais pas me déjuger aujourd'hui.
08:15Mon objectif, c'était de dire
08:16notre système de répartition,
08:18c'est un trésor aujourd'hui.
08:19C'est un vrai système de solidarité.
08:21Donc, si on veut le sauver,
08:22il n'y a pas 36 solutions.
08:23Soit on travaille plus,
08:25soit on baisse les retraites,
08:25soit on augmente les cotisations.
08:27Donc, c'est ces paramètres
08:28qu'il faut ajuster aujourd'hui
08:29et puis bien se souvenir
08:30qu'on cotise aujourd'hui
08:31pour les gens qui sont actuellement
08:32à la retraite
08:33et pas pour nous, demain.
08:34Et il y a beaucoup de Français
08:35qui n'ont pas forcément compris ça.
08:37Bon, moi, je ne démorderai pas
08:39de ce que j'ai dit.
08:40Puis, je rappellerai que
08:41la réforme antérieure
08:42qui avait été portée
08:43par les socialistes à l'époque,
08:44la réforme touraine,
08:46elle accélérait déjà les choses
08:48et elle augmentait
08:49le nombre de trimestres nécessaires.
08:52Sur cette question du référendum,
08:54puisqu'après,
08:54chacun de nos citoyens
08:56a un thème à débattre.
08:57Le référendum sur les retraites
08:58pour sortir un peu de cet impasse.
08:59– Moi, je considère
09:01qu'il est toujours intéressant
09:01de demander aux Françaises
09:02et aux Français
09:02quand la représentation nationale
09:04n'est pas capable de trancher.
09:05À ceci près,
09:06la représentation nationale
09:07n'a pas pu voter
09:08sur la question des retraites.
09:09C'est le gouvernement
09:10qui est passé en force,
09:12d'où la censure, etc.
09:13Sur le fait de solliciter
09:14les Français et les Français
09:15par référendum, pourquoi pas ?
09:16La seule difficulté,
09:17c'est que le sujet est complexe.
09:18Mais ce que je veux dire,
09:19c'est qu'on peut demander
09:19aux Françaises et aux Français
09:21quel chemin prendre.
09:22Il y a le suivi de l'âge légal.
09:23Moi, j'étais contre.
09:24Je considère que la mesure d'âge
09:25est une mesure qui n'est pas juste.
09:27Il y a la durée de cotisation.
09:28C'est différent
09:28parce que là,
09:29tout le monde est concerné.
09:30Mais vous avez aussi
09:31notre possibilité,
09:31c'est élargir l'assiette de financement
09:33et interroger plus
09:34les revenus du capital
09:35alors qu'aujourd'hui,
09:36on interroge quasiment uniquement
09:37les revenus du travail.
09:38Il y a plusieurs pistes
09:39et peut-être qu'on pourrait demander
09:40aux Françaises et Français
09:41de choisir entre une de ces pistes,
09:43pas uniquement la mesure d'âge
09:44ou un mix de celle-là.
09:45En tout cas,
09:45ce dont je suis intimement convaincu,
09:47c'est que cette réforme des retraites
09:49n'est pas satisfaisante.
09:50Elle ne l'est pure personne
09:51et de toute façon,
09:52elle n'équilibre aujourd'hui
09:53pas encore parfaitement
09:54le régime de retraite.
09:55Ça ne veut pas dire
09:55qu'il ne fallait pas faire quelque chose pourtant.
09:57Et on voit bien
09:57que cette réforme des retraites,
09:58ça nous occupe assez souvent.
10:00Les députés ont eu des questions,
10:01ils les ont posées aux ministres.
10:02Eh bien, les Français
10:03en ont aussi aux députés.
10:04Ils les posent,
10:04c'est dans la séance citoyenne.
10:10Et on va vous retrouver,
10:12Nisartouiri.
10:13Vous avez 49 ans,
10:14vous habitez à Lyon,
10:15vous êtes ouvrier,
10:16agent de maintenance.
10:17Vous avez votre opinion
10:18sur la réforme des retraites
10:19mais vous aviez une interpellation
10:20sur la question du pouvoir d'achat.
10:22Je crois que tous les Français
10:22se posent ces questions.
10:24Dites-nous,
10:25interpellez les députés
10:26sur ces questions.
10:27Alors effectivement,
10:27j'ai été très bien présenté.
10:30Ceci étant dit,
10:31j'ai été moi-même candidat
10:32aux dernières élections législatives,
10:34donc sur la deuxième circonscription
10:35du Rhône.
10:36Alors bien évidemment,
10:38j'ai donc rencontré
10:39des citoyens
10:40qui m'ont fait part
10:41de leurs problèmes
10:42et que je continue
10:43de rencontrer
10:44à chaque fois
10:45que je vais par exemple
10:45faire mes courses.
10:47Et là,
10:47se pose un véritable problème
10:49aujourd'hui
10:49qui est très grave.
10:51Ce problème
10:52est effectivement
10:53le pouvoir d'achat.
10:54À l'heure où je vous parle,
10:56moi,
10:56les personnes que je rencontre,
10:57donc elles ne font
10:59que me parler
11:00de ce problème
11:01de pouvoir d'achat
11:03dont elles ne parviennent
11:05plus à résoudre.
11:07Nous sommes aujourd'hui
11:08à une non-assistance
11:11à Français en danger.
11:12C'est-à-dire que
11:13le Français aujourd'hui,
11:14il est en train
11:15de disparaître.
11:16Ce qui se passe,
11:17c'est que durant
11:18un certain nombre
11:20d'années,
11:20vivre en France
11:21c'était quelque chose
11:22de prestigieux.
11:23C'est-à-dire que même
11:24un ouvrier pouvait vivre
11:25et faire vivre
11:25à sa famille.
11:26Aujourd'hui,
11:27même les classes moyennes
11:29ne parviennent plus
11:30à vivre dignement.
11:31Et vous me parliez
11:32tout à l'heure
11:32du déficit
11:34qui est de plus en plus
11:35important.
11:36Alors effectivement,
11:37le déficit
11:38est certes
11:39de plus en plus important,
11:40mais il n'est pas
11:41considéré
11:42par tout le monde.
11:43Je prends un exemple,
11:44vous êtes député,
11:45alors ce n'est pas
11:46une attaque personnelle,
11:47vous avez vos mandats
11:48qui ont un certain
11:49montant.
11:52J'estime
11:52que la semaine dernière,
11:54un de vos collègues
11:55du RN
11:55qui était ici présent
11:56disait,
11:57pour reprendre son expression,
11:58il n'y a plus de rond.
12:00Alors moi,
12:01j'ai envie de lui dire,
12:02monsieur le député,
12:03s'il n'y a plus de rond,
12:04ne pensez-vous pas
12:04qu'il faille diviser
12:06par trois votre mandat
12:07pour effectivement
12:09participer ?
12:11Alors,
12:12déjà,
12:12parce que c'était
12:13un peu une question
12:13en deux questions différentes,
12:15sur le pouvoir d'achat
12:15peut-être des Français,
12:17ces témoignages,
12:17j'imagine que vous les avez
12:18aussi dans votre circonscription,
12:19des gens qui ont du mal
12:20à finir les courses,
12:21comment on résout,
12:22comment on leur répond ?
12:23Marina Ferrari.
12:24Alors d'abord,
12:24c'est toutes les mesures
12:25de soutien que nous pouvons voter
12:26mais qui aujourd'hui se heurtent,
12:28vous l'avez parlé,
12:28à la question du déficit,
12:29donc il est de plus en plus difficile
12:31aujourd'hui de venir soulager
12:32les Français,
12:33mais quand même depuis plusieurs années,
12:34c'est des mesures
12:34que nous avons tous votées
12:35d'une manière unanime,
12:37il y a eu beaucoup de mesures
12:37notamment pour faire face
12:38à l'augmentation de l'énergie
12:40suite à la crise
12:40avec l'Ukraine,
12:43des mesures importantes
12:44pour les étudiants
12:44avec le repas à 1 euro
12:45dans les cantines universitaires,
12:48une revalorisation
12:49des minima sociaux
12:50sur,
12:51pas l'année dernière
12:51mais l'année précédente,
12:52la revalorisation
12:53des retraites de 6,5%,
12:54une mesure aussi
12:56pour la défense
12:57des retraites des agriculteurs,
12:58au fur et à mesure,
12:59on a empilé
12:59des mesures justes
13:01parce qu'effectivement,
13:02on est tout à fait conscient
13:03de la difficulté
13:05de bon nombre
13:05de nos concitoyens.
13:06Ça, vous l'avez vu
13:07le dire dans votre quotidien,
13:08ces mesures dont on vous parle ?
13:09Alors moi, personnellement,
13:10ces mesures-là,
13:11je ne les vois pas concrètement.
13:13Rien qu'hier,
13:13j'avais un papa
13:14qui était là
13:15dans le rayon des glaces,
13:16actuellement,
13:16il fait très chaud,
13:17il me montre le prix des glaces,
13:19il me dit
13:19je ne peux pas acheter
13:20ces glaces-là
13:20pour mes enfants.
13:21Donc, personnellement,
13:23ça m'a fondu le cœur.
13:25Alors, il me dit
13:25mais nos politiques
13:27ne comprennent pas,
13:28ils ne vivent pas
13:29dans notre monde
13:30et effectivement,
13:31on en arrive aujourd'hui
13:32à se priver d'alimentation.
13:34Laurent ?
13:35Il y a des gens
13:36qui arrivent à la caisse
13:37et qui se font humilier
13:39parce qu'ils doivent
13:39rendre des articles.
13:41C'est une réalité,
13:42il y a de plus en plus
13:43de personnes dans ce cas-là.
13:44Et alors, Laurent Panifousse,
13:46voilà, j'imagine aussi
13:47que vous en avez
13:48ce genre de témoignage.
13:49Tous les jours,
13:50dans les priorités des Français,
13:51vous avez la santé,
13:52l'éducation
13:52et le pouvoir d'achat,
13:53bien sûr.
13:54Moi, sur la question
13:55du pouvoir d'achat
13:55des particuliers,
13:56des familles,
13:57pour moi,
13:58il y a deux sujets.
13:58Il y a celui des ressources
13:59de la famille,
14:00il y a celui des dépenses,
14:00celui des prix,
14:01les prix de l'alimentation,
14:02les prix de l'énergie.
14:03Pour les ressources,
14:04moi, j'ai une conviction,
14:05c'est qu'il faut
14:05que les salaires augmentent.
14:07Les salaires de tous les Français,
14:09alors pas forcément
14:10les plus élevés
14:11à un niveau très élevé,
14:11mais globalement,
14:12les salaires de tous les Français,
14:13même les salaires moyens,
14:14les salaires sont trop faibles
14:15et dans les plus bas niveaux
14:16des salaires,
14:17ça ne permet pas
14:17de vivre d'un élément.
14:18Ça ne permet pas
14:19de payer l'alimentation,
14:20ça ne permet pas
14:20de payer le loyer,
14:21ça ne permet pas
14:21de payer le transport
14:22et quand on vit
14:22en milieu rural comme nous,
14:24les transports,
14:24c'est un vrai sujet.
14:31à défendre cette mesure
14:32et depuis longtemps.
14:33Parce qu'on peut dire
14:34qu'il faut augmenter les salaires,
14:35mais vous avez les chaînes
14:35d'entreprises qui vont dire
14:36qu'on est incapable
14:37de payer plus de salaires.
14:38La proposition que moi je fais,
14:39que d'autres font,
14:40c'est d'augmenter les salaires nets
14:41en baissant les chances salarielles.
14:42Alors là, j'entends déjà l'écrit,
14:43mais comment faire
14:45à coût constant
14:46pour le système
14:47de protection sociale
14:48en transférant une partie
14:49du financement
14:50du système de protection sociale
14:52auquel je suis très attaché
14:53sur les revenus du patrimoine,
14:56sur les revenus du capital
14:57et pas uniquement
14:58ou quasiment uniquement
14:59comme il porte aujourd'hui
15:00sur le revenu du travail.
15:01Et ce transfert-là
15:01se fera certes au détriment
15:03du revenu du patrimoine,
15:04mais se fera au bénéfice
15:05des salariés,
15:06qui fait qu'un employeur
15:08verra un salaire global
15:09qui n'augmentera pas
15:10et un salarié aura
15:11son salaire net qui augmente.
15:13Et en fait, concrètement,
15:14parce que les gens
15:14ne comprennent pas
15:15toutes les mesures,
15:16les gens comprennent quoi ?
15:17Ils comprennent le salaire net
15:17en bas de la feuille.
15:18C'est celui qui nous permet
15:19de vivre,
15:20c'est celui qui nous permet
15:20d'acheter.
15:21Ça, je vais très vite,
15:22c'est la question de la ressource
15:23et la question de la dépense.
15:24On a besoin de stabilité
15:25dans les prix
15:25et notamment de l'énergie.
15:26Et quand on est sur la question
15:27du nucléaire
15:28et du mix énergétique,
15:29l'objectif des Françaises
15:30et des Français,
15:31c'est d'avoir une ressource
15:31en énergie stable
15:32avec un prix stable.
15:33Et pour le pouvoir d'achat,
15:35c'est aussi important
15:36la dépense que la ressource.
15:37Donc c'est sur ces deux leviers-là
15:39que moi, je travaille.
15:40Nisar Thuiri,
15:40sur cette question de dire,
15:41en fait, on voit bien
15:42dans notre fiche de paye
15:43quand on regarde,
15:43on a le salaire net,
15:44mais on voit bien
15:45que le patron,
15:45il paye beaucoup plus.
15:47Est-ce qu'il faudrait
15:47essayer de transférer,
15:48justement,
15:49essayer de chercher
15:49de l'argent ailleurs ?
15:50Alors moi, je pense,
15:51personnellement,
15:53que depuis 1983,
15:54donc on remonte à loin,
15:56les salaires,
15:57à l'époque,
15:57donc avant que les socialistes
15:59de Mitterrand arrivent,
16:01les salaires étaient indexés
16:02sur le coût de la vie.
16:03Et depuis 1983,
16:05ce n'est plus le cas.
16:07Pourquoi on ne remédie pas
16:08à cela ?
16:09Alors Marina Ferrari,
16:10sur cette proposition,
16:11parce qu'on sait que le SMIC,
16:12ça peut être le cas,
16:13parfois,
16:14mais ce n'est pas le cas
16:15pour tous les salaires.
16:16Parce que quand on revalorise
16:17les salaires sur l'inflation,
16:19forcément,
16:20on va gréver aussi
16:20la capacité des entreprises
16:21aujourd'hui à verser
16:22ces salaires.
16:23C'est très compliqué.
16:24Il faut quand même rappeler
16:25que le barème de l'impôt
16:26sur le revenu,
16:27lui, est revalorisé
16:28sur l'inflation.
16:28Ça a été le cas.
16:29Ce qui permet d'augmenter
16:30le seuil à partir duquel
16:31nous sommes imposables.
16:33Donc ça a été le cas
16:33dans le dernier budget 2025.
16:35Moi, je reviens
16:35sur les propositions
16:36qui sont faites
16:37par mon collègue Panifousse.
16:38Il se trouve que
16:38dans mon groupe parlementaire,
16:39on a porté des mesures
16:41assez disruptives,
16:42on va dire,
16:43au sein de la majorité
16:44présidentielle.
16:44Qui n'ont pas plu à tout le monde.
16:45Voilà, qui n'ont pas plu
16:46à tout le monde,
16:46mais qu'on défend.
16:47C'est celle de dire
16:47justement qu'aujourd'hui,
16:48il faut qu'on lutte
16:49contre les effets de rente
16:50parce qu'on a des effets
16:51de rente en France
16:52justement sur le capital.
16:54Et donc, il faut qu'on arrive
16:55à lutter là-dessus
16:56pour avoir une meilleure
16:57répartition des équilibres.
16:58C'est-à-dire que les gens
16:59qui travaillent aujourd'hui,
17:00finalement,
17:02aient autant d'argent disponible
17:04que ceux qui bénéficient
17:05d'un patrimoine, etc.
17:07Je pense qu'il y a
17:07un rééquilibrage à faire.
17:08En revanche,
17:09il faut faire attention
17:10parce qu'à chaque fois
17:11qu'on bouge des paramètres,
17:13on peut déstabiliser
17:14certains équilibres.
17:15Donc, on a engagé déjà
17:16ce sujet.
17:17On a porté, par exemple,
17:18dans le budget Barnier
17:19à l'époque,
17:20l'idée d'une contribution
17:21exceptionnelle
17:22sur les grandes entreprises.
17:26Voilà, c'est des choses
17:27que nous, on a défendues
17:28parce qu'il nous semble
17:28qu'aujourd'hui,
17:29il faut qu'on ait un effort
17:29qui soit partagé
17:30par tous les Français
17:31avec une justice sociale
17:32qui soit améliorée.
17:33On va passer à un autre thème.
17:34Je précise donc,
17:35vous aviez été candidat indépendant.
17:37Céline Albert,
17:39à présent,
17:40sur votre gauche,
17:42consultante dans l'industrie,
17:4345 ans,
17:45vous vivez à Blagnac.
17:46Vous aviez une question
17:46justement sur cette question
17:47de l'industrie,
17:48sur la question plus précisément
17:49de la réindustrialisation.
17:51Céline.
17:52Oui, absolument.
17:53Madame la députée,
17:54Monsieur le député,
17:55merci de m'accorder ce moment.
17:56Donc, ça fait plus de 20 ans
17:57que je travaille dans l'industrie,
17:58industrie du transport,
17:59notamment.
18:02Industrie en France,
18:03industrie en Europe,
18:04voire un peu plus.
18:05Ma première question est
18:06sur l'industrie,
18:08mais pas en tant que telle,
18:09sur l'industrie,
18:10l'apprentissage.
18:11Sur l'apprentissage,
18:13pas par les secteurs,
18:14mais par les métiers.
18:15Est-ce que vous envisagez
18:16de développer des métiers
18:18pour finalement aboutir
18:19à une réindustrialisation ?
18:20Laurent Panifousse.
18:22Écoutez,
18:23si je comprends votre question,
18:25c'est l'importance
18:26de la formation professionnelle
18:28et de l'évolution des métiers
18:29pour s'adapter
18:30à l'évolution de l'industrie.
18:31et pallier à la désindustrialisation
18:34qui serait parfois due
18:35à la perte de compétence
18:36sur notre territoire.
18:37Moi, je pense que c'est
18:37un sujet absolument essentiel.
18:38On dit souvent,
18:39il manque des soudeurs,
18:40on n'arrive pas à en trouver
18:41dans des questions industrielles.
18:42Et on entend des choses incroyables
18:43avec des métiers
18:44qui semblent essentiels,
18:45importants,
18:46que l'on connaît tous
18:47et plus personne
18:48n'est formé à ces métiers.
18:49Moi, je crois que c'est
18:50un vrai enjeu stratégique
18:51pour notre pays.
18:52C'est la capacité
18:53à faire évoluer nos formations,
18:54quelles qu'elles soient,
18:55et notamment dans le milieu industriel,
18:56mais ce n'est peut-être
18:57pas forcément vrai
18:58que dans le milieu industriel,
18:59faire évoluer nos formations,
19:00les formations continues,
19:01je crois qu'il y a des sujets
19:02sur la formation continue.
19:03Exactement, ce sera aussi une question.
19:04La formation initiale
19:05et être capable
19:06de valoriser ces filières parfois,
19:08elles ne le sont pas,
19:09et qu'on n'ait pas toujours
19:09un temps de retard
19:10avec des pays autour de nous
19:11qui sont capables
19:12de proposer un outil industriel
19:14avec des professionnels
19:15techniciens,
19:17agents de maîtrise,
19:18ingénieurs,
19:18avec un niveau plus élevé
19:19que le nôtre,
19:20mais un niveau plus élevé.
19:21Pourquoi ?
19:21Parce qu'ils ont tout simplement
19:22été formés au bon niveau,
19:23au bon moment,
19:24là où peut-être
19:25on peut avoir parfois
19:26un temps de retard.
19:26La question de la désindustrialisation,
19:28c'est une question
19:29éminemment complexe,
19:30on a parlé tout à l'heure
19:31du coût de l'énergie,
19:31ça en fait partie aussi,
19:32et la stabilité d'énergie,
19:34c'est un immense sujet
19:34pour l'industrie,
19:35mais je suis parfaitement d'accord,
19:37la question de notre capacité
19:38à former les bonnes personnes
19:40avec les bons outils
19:41au bon moment
19:42pour pouvoir produire
19:43ici en France,
19:44c'est un sujet majeur.
19:44Et justement, Marina Ferrer,
19:46c'est peut-être qu'on a un peu
19:46considéré que l'industrie
19:48ce n'était pas une filière d'avenir,
19:50donc on n'a peut-être
19:50pas formé suffisamment,
19:51ce n'est pas assez attractif,
19:53et ensuite, Céline,
19:54n'hésitez pas,
19:54vous avez d'autres questions.
19:56Je ne mets pas au crédit
19:56que des derniers gouvernements,
19:59il y a une prise quand même
20:00de conscience
20:00de ce besoin
20:01de réindustrialiser notre pays,
20:02et donc il y a beaucoup
20:03de réformes qui ont été menées,
20:04justement,
20:05notamment pour l'apprentissage.
20:06Vous avez vu que l'objectif
20:08était de monter
20:08à presque un million d'apprentis,
20:10on est à 880 000
20:11l'année dernière,
20:12donc il y a des aides
20:12très importantes
20:13qui ont été portées
20:14sur l'apprentissage.
20:15Ce qu'on a constaté,
20:16c'est que dans toutes
20:17les filières d'apprentissage,
20:18moi j'étais RH
20:19dans ma carrière professionnelle
20:20et je faisais appel
20:21à des contrats d'apprentissage,
20:22c'est que très souvent,
20:23c'est sur les postes
20:24les plus qualifiés,
20:25donc des postes d'ingénieurs,
20:26parce qu'aujourd'hui,
20:26il y a des filières
20:26où vous pouvez,
20:28moi c'était mon cas,
20:28j'embossais des ingénieurs
20:29en apprentissage,
20:30en informatique,
20:31ça existe,
20:32et donc quand on a regardé
20:33en fait tous les contrats
20:34d'apprentissage
20:34qui ont été conclus,
20:35il y a eu beaucoup
20:35de contrats qui ont été conclus
20:37sur des niveaux supérieurs,
20:39niveau 6 par exemple aujourd'hui,
20:40au détriment peut-être
20:41de la cible industrielle
20:42qu'on aurait voulu viser
20:43sur des métiers
20:44beaucoup plus qualifiés
20:45qui nous manquent
20:45aujourd'hui dans l'industrie,
20:46donc c'est pour ça
20:47qu'il y a des réformes
20:47qui sont en cours en ce moment
20:48et qui sont proposées,
20:49je pense qu'on aura le temps
20:50d'en reparler,
20:51pour essayer de rééquilibrer
20:52les choses,
20:53pour donner des aides
20:53davantage vers les métiers
20:54dont nous avons besoin,
20:55et puis deuxième point,
20:56je termine rapidement,
20:58parce qu'on a une véritable révolution
20:59qui est en train
21:00de se produire partout
21:01dans notre économie
21:01qui s'appelle
21:02l'intelligence artificielle générative
21:04et qui va,
21:05qui est en train
21:06de se diffuser partout
21:06et qui va être extrêmement importante
21:08notamment dans l'industrie
21:08et c'est pour ça
21:09qu'il y a des plans
21:10qui se sont mis en oeuvre
21:10aujourd'hui
21:11pour que l'intelligence artificielle
21:13puisse être diffusée
21:14le plus largement
21:15auprès de nos professionnels
21:17demain
21:17et dans l'industrie
21:18c'est un enjeu majeur
21:19donc c'est pour ça
21:19qu'il y a des plans aussi
21:20de formation
21:21à l'intelligence artificielle
21:22qui doivent être développés partout.
21:23Et vous Céline,
21:24justement,
21:25vous voyez cette industrie,
21:25on en parle beaucoup
21:26de cette réindustrialisation,
21:28vous la constatez aussi
21:29sur le terrain ?
21:30Alors la réindustrialisation,
21:31pas forcément en revanche,
21:32les métiers que je constate
21:34manquants
21:35sur le territoire national
21:36et pour lesquels
21:36je dois être amenée
21:38à aller à l'étranger
21:38sont plutôt des métiers
21:39dits non qualifiés,
21:41ce que vous appelez
21:41non qualifiés,
21:42soudeurs,
21:43câbleurs.
21:46Ça ne demande pas
21:46dix ans d'études,
21:47c'est des études très précises.
21:48Un niveau d'études
21:49qui n'est pas ingénieur justement.
21:51Soudeurs,
21:52câbleurs,
21:53fondeurs,
21:54fraiseurs,
21:54tourneurs spécialisés,
21:55ce sont ces métiers-là
21:56en fait pour lesquels
21:57on va à l'étranger
21:58et ce qu'on appelle
21:59la supply chain
22:00dans l'industrie
22:01nous appelle
22:02à aller chercher ailleurs.
22:04C'est pour ça
22:05qu'on est en train
22:05de faire ce rééquilibrage
22:06pour que ces métiers
22:07soient davantage soutenus
22:08dans le cadre
22:08de l'apprentissage.
22:09Ma deuxième question
22:10justement est
22:11l'industrie,
22:12la réindustrialisation
22:13pas uniquement
22:14pour elle-même
22:15mais également
22:15pour la territorialité.
22:17Comment est-ce qu'on peut
22:18envisager
22:19la réindustrialisation
22:20couplée
22:21à une réterritorialité
22:25si on pourrait dire
22:26intelligente ?
22:28Laurent Panifousse
22:28peut-être sur cette question ?
22:30Dans l'IOT
22:30il y a territoire
22:31c'est une cité.
22:32C'est une question
22:33pour un député Liot.
22:35La question de l'industrie
22:36et des territoires
22:37elle est majeure
22:38d'où l'intérêt
22:38du travail de nos régions
22:40pour faire en sorte
22:41que nos industries
22:41puissent se rester
22:42en étant accompagnées
22:43à la fois sur la question
22:44de l'aménagement concret
22:46du territoire
22:46au sens propre
22:47mais aussi au soutien
22:48à l'investissement
22:49qui est quelque chose
22:49d'important
22:50et qui est porté
22:50par nos régions.
22:51C'est quelque chose
22:51d'assez essentiel.
22:53Mais sur la question
22:54de l'industrie
22:55je vais me permettre
22:56d'utiliser des mots tabous
22:58c'est la protection.
22:59Je sais que c'est des sujets
23:00que parfois
23:01on a du mal à aborder
23:02mais je pense que
23:03déjà je pense que
23:04la question de l'industrialisation
23:05c'est une question
23:06qui est plus du niveau européen
23:06que du niveau français d'abord.
23:08Et je pense qu'à l'échelon européen
23:09on doit être capable
23:10de se protéger.
23:11Alors ça ne veut pas dire
23:12du protectionnisme
23:13avec des frontières étanches
23:15parce qu'on nous renverra
23:16la même contrainte en face.
23:18Par contre
23:18c'est être capable
23:19de regarder
23:20quand des produits
23:21sont faits
23:21dans des conditions sociales
23:22très différentes des nôtres
23:23largement moins disantes
23:24ou dans des conditions
23:26environnementales
23:27qui soient aussi
23:28beaucoup moins disantes
23:29que les nôtres.
23:30On a une capacité
23:30assez extraordinaire
23:31en France notamment
23:32en Europe en particulier
23:33c'est à accepter
23:34les importations de produits
23:35qui ont été fabriqués
23:36dans des conditions
23:36qui sont peu acceptables
23:37sur les sujets
23:38sociaux environnementaux
23:39et nous on est capable
23:41de les acheter
23:41mais on s'interdit
23:42en revanche nous
23:42de les produire.
23:43Je pense qu'il est bien
23:44et il est bon
23:44que dans un pays
23:45et dans un continent moderne
23:46comme celui de l'Europe
23:47on soit capable
23:48d'avoir un haut niveau
23:49d'exigence
23:49mais il ne faut pas non plus
23:50qu'on aille
23:51à ce trop loin
23:52cette petite bascule
23:53ce qui fait qu'on est
23:54incapable de produire
23:55chez nous
23:55des produits qu'on importe
23:56et qu'on consomme ici
23:57et donc moi je crois
23:59qu'il faut qu'on soit
23:59très regardant là-dessus
24:00il faut qu'au niveau européen
24:01au niveau français
24:02ce serait suicidaire
24:03mais je crois qu'au niveau européen
24:04et c'est pour ça
24:05que je crois qu'il faut
24:05plus d'Europe aussi
24:06je crois qu'au niveau européen
24:08on doit être capable
24:09d'aller jusqu'à ce sujet
24:11et n'avoir pas peur
24:11de parler de protection
24:12d'autres pays
24:13je vois les Etats-Unis
24:14aujourd'hui le font à grand bruit
24:15de manière même
24:16assez vulgaire
24:17moi je pense qu'on est capable
24:18de faire ça
24:18beaucoup plus intelligemment
24:19sur la question de territoire
24:21en quelques secondes
24:22puisqu'après on va
24:23au troisième thème
24:24alors on y travaille beaucoup
24:25parce que c'est un sujet majeur
24:26aussi d'aménagement du territoire
24:27donc on a voté
24:29plusieurs textes
24:30d'ailleurs ces dernières années
24:31à l'Assemblée
24:32un texte sur l'accélération
24:33des énergies renouvelables
24:34en lien avec l'industrie
24:35un texte sur l'industrie verte
24:37et différentes dispositions
24:39qui visent aujourd'hui
24:39notamment à libérer le foncier
24:40quand vous avez une friche
24:41aujourd'hui
24:42il y avait des dispositifs
24:43qui étaient assez compliqués
24:44pour à nouveau restaurer cette friche
24:46en refaire une activité dessus
24:47donc on a voté
24:48des tas de dispositifs
24:49pour faciliter les choses
24:50et puis surtout
24:51en mettant l'accent sur le fait
24:52que comme ça devenait
24:52une priorité nationale
24:53aujourd'hui vous avez
24:54ce qu'on appelle
24:55des projets d'intérêt national majeurs
24:56qui ont été institués
24:57dans la loi
24:57et qui nous permettent
24:58d'aller plus vite
24:59sur ces dispositions
25:00pour que l'industrie reste
25:01ou revienne
25:02au cœur de nos territoires
25:03on va continuer à parler
25:04justement des métiers
25:06et du travail
25:06avec vous
25:07Ninon, Ninon Gagné
25:08vous êtes chargé de projet
25:09dans une association d'insertion
25:10vous avez 29 ans
25:11vous travaillez à Pantin
25:13et vous voulez revenir
25:14c'est un peu dans le prolongement
25:15de nos débats
25:15sur la question
25:16de la formation professionnelle
25:17Tout à fait
25:18merci madame la députée
25:19monsieur le député
25:20pour ce temps de réponse
25:20donc effectivement
25:21moi je travaille
25:22dans une association
25:23et moi au-delà
25:25de la formation professionnelle
25:26je voudrais mettre l'accent
25:28surtout sur l'accompagnement
25:29en fait à l'insertion
25:30plus généralement
25:31parce qu'on se rend bien compte
25:33et moi les échos que j'ai
25:34des personnes que j'accompagne
25:35notamment dans le département
25:35de la Seine-Saint-Denis
25:36qui je rappelle
25:37est un des départements
25:38les plus pauvres de France
25:38et j'interviens surtout
25:40dans les zones QPV
25:41les personnes se sentent
25:42car c'est prioritaire de la ville
25:44voilà tout à fait
25:44pardon pour l'acronyme
25:46Les députés le connaissent très bien
25:48mais je précise
25:49continue Nino
25:49Merci
25:50et les personnes
25:51les échos qui reviennent
25:52c'est le sentiment aussi
25:53de ne pas être suffisamment accompagnés
25:54nous c'est vrai
25:55qu'on fait notre maximum
25:56en tant qu'association
25:57de reprendre le relais
25:58par rapport à France Travail
26:00qui a changé de nom
26:01d'ailleurs au 1er janvier 2024
26:02et il y avait toute cette ambition
26:03justement
26:04d'être au plus près
26:05des personnes
26:05de proximité
26:06dans l'accompagnement
26:07et finalement
26:08qui n'ont toujours pas
26:09pour la plupart
26:10vu leur conseiller
26:11ou alors depuis plusieurs mois
26:12donc la question aussi
26:13est de se dire
26:14effectivement la réindustrialisation
26:15la formation
26:16l'apprentissage
26:17mais c'est aussi
26:17ce temps d'accompagnement
26:18on a parlé du conclave
26:19des retraites
26:20donc ça prouve bien
26:21qu'on va rester plus longtemps
26:22sur le marché de l'emploi
26:22donc il faudra peut-être aussi
26:24accompagner à la reconversion
26:26professionnelle
26:27ce genre de choses
26:27et nous en tant qu'association
26:29on manque aussi de subventions
26:30on a eu des coupures budgétaires
26:32on a aussi
26:33des temps de réponse
26:35aux appels à projets
26:35qui sont de plus en plus courts
26:37donc moi c'est surtout
26:39de savoir
26:40quelles sont les mesures concrètes
26:42en fait
26:43par rapport au fait
26:45que l'accompagnement social
26:47l'insertion sociale professionnelle
26:49est un enjeu
26:51je pense
26:51qui est relativement prioritaire
26:52et vous
26:53quand vous parlez d'accompagnement
26:54ça peut être
26:55aider à rédiger un CV
26:56aller sur
26:57postuler à des annonces
27:00j'imagine que c'est un accompagnement
27:01qui est très pluridisciplinaire
27:03si je puis dire
27:03qui concerne tout
27:04notre association porte plusieurs dispositifs
27:07moi je suis sur un autre dispositif
27:08qui est plutôt
27:09l'accompagnement
27:09à la création d'activités
27:11puisqu'on se rend compte
27:11que dans le département
27:12de la Seine-Saint-Denis
27:13il y a beaucoup de créations d'entreprises
27:14puisque les personnes
27:15elles ont aussi envie de créer
27:17et c'est surtout aussi
27:18que comme le marché de l'emploi
27:20ne répond pas aussi
27:21à leur épanouissement professionnel
27:23vont se lancer
27:23dans la création d'activités
27:24pour pouvoir aussi s'épanouir
27:25mais nous aussi
27:27on fait face
27:27à des coupures budgétaires
27:28donc c'est de savoir
27:29l'insertion
27:30est-ce que ça va être un enjeu
27:31en plus l'insertion
27:31on a une idée reçue
27:33autour de l'insertion
27:34les personnes
27:35par exemple
27:36les conseillers France Travail
27:37ne sont peut-être pas assez qualifiés
27:39alors que pas du tout
27:39on a quand même
27:41une mystification
27:42je trouve
27:43et un cliché
27:44autour de l'insertion
27:44et je pense qu'il faut remettre ça
27:46au cœur du débat
27:47et du sujet
27:48Laurent Panifousse peut-être
27:49sur les inquiétudes
27:50partagées par Ninon
27:51sur cette question centrale
27:52il faut que les gens travaillent
27:54il faut bien les accompagner
27:55exactement
27:55je vais vraiment dire là-dessus
27:56je pense qu'il faut qu'on soit
27:57tous clairs entre nous
27:58entre nos élus députés
28:00politiques ou autres
28:01c'est-à-dire quel est l'objectif
28:02si l'objectif de notre société
28:03c'est bien le plein emploi
28:04parce que c'est bien ça
28:05je pense l'objectif
28:06pour plein de raisons
28:07la réalisation personnelle
28:08le projet collectif
28:08le projet social collectif
28:10notamment
28:10on parlait tout à l'heure
28:11du financement
28:11dans notre système
28:12de protection sociale
28:13il passe justement
28:14par les gens
28:15celles et ceux qui cotisent
28:16les cotisations salariales
28:17les cotisations patronales
28:18et donc
28:19de ce point de vue
28:20l'objectif du plein emploi
28:22il est tout à fait louable
28:23et très largement partagé
28:24très largement
28:24pas totalement
28:25mais pour cela
28:27il faut accepter
28:28que les métiers évoluent
28:28donc il faut accepter
28:29de se former
28:29il faut accepter
28:31que certaines personnes
28:32n'aient pas les mêmes capacités
28:33moi je soutiens
28:35dans mon département
28:36une entreprise
28:36à but d'emploi
28:37dans un territoire
28:38qui s'appelle
28:38Zéro Chômeur
28:39qui est un département aussi
28:40qui est assez modeste
28:41au niveau des revenus
28:42qui est assez comparable
28:43au vote
28:43très différent
28:44mais comparable
28:44d'un point de vue
28:45des richesses
28:46et moi je suis intimement
28:48convaincu que
28:48tous les moyens
28:49tout l'argent
28:49qui est mis
28:50dans l'accompagnement
28:51d'emploi
28:51parce que c'est le mot
28:52accompagnement
28:52qui est important
28:53il est bon
28:53vous avez des personnes
28:54très éloignées d'emploi
28:55moi je crois
28:56qu'il ne faut jamais
28:56baisser les bras
28:57cette personne très éloignée
28:58bien sûr il faudra avoir
28:59des dispositifs
29:00l'entreprise à but d'emploi
29:01tout un tas de dispositifs
29:03d'accompagnement
29:03qui existent
29:04d'associations
29:04qui savent faire des choses
29:05pour les accompagner
29:06vers les emplois
29:07tous les emplois
29:08ne sont pas accessibles
29:09à toutes les personnes
29:10mais on peut tous
29:11exiger de nous
29:12collectivement
29:13de faire en sorte
29:13que chaque personne
29:14puisse accéder
29:15à un emploi
29:16et c'est un service public
29:18de l'emploi
29:18que vous avez évoqué
29:19tout à l'heure
29:20et c'est pour ça
29:20que je pense
29:21qu'il ne faut pas
29:22mégoter sur la question
29:23des moyens mis
29:23dans ces dispositifs
29:24il ne faut pas avoir peur
29:26de mettre des moyens
29:27parce que les moyens
29:28mis dans l'emploi
29:28ce sont derrière des ressources
29:29et notamment
29:30pour le système
29:30de protection sociale
29:31on dit c'est que
29:32les coupes budgétaires
29:33elles sont bien là
29:34et on l'entend
29:35les députés le répètent
29:36il n'y a plus beaucoup d'argent
29:37Marina Ferrari
29:38est-ce que
29:38voilà il faut accepter
29:40de dire sur cette question-là
29:41on ne peut pas faire
29:42des économies
29:43si on veut que tout le monde
29:44travaille
29:44il faut mettre le paquet
29:46en fait la difficulté
29:47budgétaire dans laquelle
29:48nous sommes
29:48fait que malheureusement
29:49les coupes budgétaires
29:50elles sont partout aujourd'hui
29:51alors je sais que c'est
29:52une réponse qui n'est pas du tout
29:53satisfaisante
29:53c'est pour ça que
29:54dans le groupe parlementaire
29:55qui est le mien
29:56on essaye de donner
29:56un objectif en disant
29:58coupes budgétaires
29:59oui
29:59qu'elles soient justes
30:00oui
30:01que tout le monde
30:01contribue à l'effort
30:02oui
30:02mais en se fixant quand même
30:03des priorités
30:04c'est-à-dire où est-ce qu'on veut
30:05emmener le pays demain
30:05qu'est-ce qu'on propose aux Français
30:07la question d'insertion
30:08elle est essentielle
30:09parce qu'à la fois
30:10il faut qu'on laisse personne
30:11au bord du chemin
30:12dans mon engagement
30:14en tant qu'élu local
30:15j'ai beaucoup contribué
30:16par exemple à des dispositifs
30:17que vous devez connaître
30:22c'est extrêmement important
30:23de pouvoir accompagner au mieux
30:25ces publics très éloignés de l'emploi
30:26en revanche
30:27il faut aussi se dire
30:28qu'il faut que ça soit perçu
30:29positivement
30:29par une autre partie
30:31de nos concitoyens
30:31qui ont tendance
30:32et vous l'avez dit
30:33dans votre propos
30:33à porter un regard
30:35très négatif sur l'insertion
30:37et ça donc
30:38il faut absolument
30:38qu'on soit très vigilant
30:39aux différents dispositifs
30:40que l'on finance
30:41à pouvoir évaluer
30:43ces dispositifs
30:43pour prouver
30:44que ça fonctionne
30:45et que c'est utile
30:46et donc on a un travail
30:47de réflexion en commun
30:48à faire avec les associations
30:49avec les pouvoirs publics
30:50pour justement fixer le trait
30:51au bon endroit
30:51mais je partage votre sentiment
30:53il ne faut laisser personne
30:54au bord du chemin
30:54et je vous fais répondre
30:55peut-être à ce que
30:56disait madame Ferrari
30:57sur parfois le sentiment
30:58oui que certains disent
30:59non mais ça sert à rien
31:00c'est des gens qui veulent
31:00voilà une vision peut-être
31:02un peu négative
31:02vous vous dites non
31:03au contraire
31:03c'est des gens qui sont volontaires
31:05il faut juste trouver
31:05le bon moyen
31:06les bonnes réponses
31:07à leur apporter
31:07c'est surtout que
31:08et encore une fois
31:09je ne jette pas la pierre
31:11à France Travail
31:11puisqu'on travaille aussi
31:12avec France Travail
31:13on a des orientations
31:14aussi de France Travail
31:15mais on a des fils actifs
31:16qui sont de plus en plus longs
31:17on a des conseillers
31:17qui accompagnent 1000 personnes
31:19je ne vois pas comment
31:19on peut rendre aussi
31:20un accompagnement
31:21et un suivi qualitatif aussi
31:23on parle d'épanouissement
31:24professionnel
31:25parce que oui
31:25un travail
31:26ça reste pour moi
31:28un droit quand même
31:28et on a le droit aussi
31:29de s'épanouir
31:30et puis de développer
31:31le pouvoir d'agir
31:31de chaque individu aussi
31:32par l'accompagnement
31:33donc je dirais que
31:35je comprends
31:36qu'il y a des coupures budgétaires
31:37et tout ça
31:37que ce n'est pas évident
31:38de travailler là-dessus
31:39mais je pense que
31:40ça serait un vrai cercle vertueux
31:42quand même
31:43ce que je voudrais dire
31:43c'est qu'au moment
31:44où on entend parler beaucoup
31:45de haro sur toutes nos agences
31:46etc
31:47certains groupes parlementaires
31:48disent il faut couper
31:49tous les budgets
31:49moi je dis toujours
31:50il faut faire attention
31:51donc prenons peut-être
31:52le temps de l'évaluation
31:54pour voir quel est
31:55le dispositif le plus adapté
31:56afin de mettre l'argent
31:57au bon endroit
31:58allez on voudrait garder
31:59aussi 5 minutes
32:00pour Vladimir Guilgue
32:01vous êtes étudiant
32:0222 ans à Dijon
32:04vous ne parlez pas de Dijon
32:05on va beaucoup plus loin
32:06vous nous faites voyager
32:07dans l'Arctique
32:08avec malheureusement
32:09la question de la fonte
32:10aussi de l'Arctique
32:11c'est ça exactement
32:12alors du coup
32:12pour conclure l'émission
32:13je vous amène
32:13quelques milliers de kilomètres
32:14au nord
32:14du coup dans la région Arctique
32:16étant donné que là
32:17dans 5 jours à peu près
32:18je pars pour une expédition scientifique
32:20dans le parc du nord-est Groenland
32:21avec le groupe de recherche
32:23en écologie Arctique
32:23donc j'accompagne mes parents
32:24depuis que j'ai 4 mois
32:25donc tout petit
32:26et on fait de la recherche
32:27en fait sur les écosystèmes Arctiques
32:28et donc ce que j'observe
32:30en fait depuis 20 ans maintenant
32:31c'est vraiment
32:32une détérioration
32:33pardon
32:34de l'habitat
32:35une destruction des écosystèmes
32:37des espèces qui disparaissent
32:38de plus en plus
32:38mais en parallèle de ça
32:40je suis aussi étudiant
32:41comme vous le disiez
32:41à Sciences Po Strasbourg
32:42et j'étudie les relations internationales
32:44et c'est vrai qu'aujourd'hui
32:44l'Arctique on en parle moins
32:45parce que voilà
32:46il y a justement
32:47des conflits au Moyen-Orient en cours
32:49mais l'Arctique
32:49est une région vraiment
32:50de tension
32:50assez importante aujourd'hui
32:52on l'a vu avec les annonces de Trump
32:53notamment sur le Groenland
32:54ou le Canada
32:55et c'est vrai que
32:56pour donner peut-être
32:56un petit peu de contexte
32:57l'Arctique c'est une région
32:58qui va se réchauffer
32:59trois fois plus vite
32:59que le reste de la planète
33:00c'est des écosystèmes
33:01qui sont extrêmement fragiles
33:02comme je le disais
33:02mais avec ce réchauffement
33:04en fait on a une accessibilité
33:05de plus en plus grande
33:06aux ressources
33:07donc s'il y a des convoitises
33:08c'est ça
33:08de plus en plus de convoitises
33:10toujours des conflits territoriaux
33:11qui ne sont pas réglés
33:11aussi parce que
33:12le Conseil de l'Arctique
33:13est mis à l'arrêt
33:13depuis l'invasion russe de l'Ukraine
33:15donc on a vraiment un blocage
33:17et il y a de plus en plus
33:18de convoitises
33:18et notamment aussi
33:19de nouveaux acteurs
33:20avec la Chine par exemple
33:21et pour donner aussi
33:23un peu de contexte
33:23par rapport à la militarisation
33:24de l'Arctique russe
33:25depuis 2014 en fait
33:26il y a une réhabilitation
33:27des bases soviétiques
33:28par la Russie
33:28la deuxième puissance nucléaire
33:30de l'armée russe
33:31se trouve à Mourmans
33:32qu'avec la flotte du Nord
33:33et donc ma question
33:34en fait elle s'adresse
33:35justement sur l'avenir
33:35de la France dans cette région
33:36donc on a eu une stratégie polaire
33:37en 2022
33:38on a eu une commission
33:39au sein de l'Assemblée nationale
33:40qui s'est malheureusement
33:41terminée en 2021
33:42mais au-delà de ça
33:43c'est vrai que c'est essentiellement
33:44des budgets de recherche
33:45mais au-delà de ça
33:46Allez le nerf de la guerre
33:47vous allez avoir une minute chacun
33:49désolé c'est court
33:50mais le temps file
33:51pour nous répondre
33:52à toutes ces interrogations
33:53cette zone c'est loin
33:54mais ça a toute son importance
33:55nous dit Vladimir
33:56Laurent Panifousse
33:57en une minute
33:58c'est pareil pour Marina
33:59C'est un sujet immensément complexe
34:01mais pour moi
34:02il y a quand même deux choses
34:03la première
34:03la question du réchauffement climatique
34:05qu'il faut qu'on regarde
34:06avec sérieux et responsabilité
34:08c'est la première chose
34:09après on constate les dégâts aujourd'hui
34:11c'est ce que vous dénoncez
34:12à l'instant
34:12et la convoitise
34:14la deuxième
34:15que ça génère
34:15est la responsabilité des Etats
34:17alors beaucoup d'Etats
34:19ce territoire arctique
34:21est entre guillemets
34:22la propriété de certains Etats
34:23on parle des Etats-Unis
34:24on parle de la Russie
34:25il y a le Groenland
34:26et la Norvège
34:28je crois
34:29c'est ça
34:30maîtrisez bien
34:31il y en a 5-6
34:33j'ai fait ma petite fiche
34:34avant d'arriver
34:34mais je ne la connais pas par cœur
34:37mais ce que je veux dire là
34:38ça c'est accessoire
34:39c'est-à-dire que
34:40ce territoire appartient bien à quelqu'un
34:41mais la responsabilité
34:43elle est collective
34:43et que je crois
34:44que dans tous les organismes
34:45dans tous les dispositifs
34:46de coopération
34:47il faut que la France
34:48puisque la question c'est la France
34:49puisse être intégrée
34:50pour participer
34:51à l'évolution
34:52au suivi de ce territoire
34:53sur les deux aspects
34:54l'aspect évolution climatique
34:55le choc
34:56le choc climatique
34:57que vit ce territoire
34:58et les conséquences écologiques
34:59mais aussi la convoitise
35:01de certains états
35:04là aussi
35:05je vais réutiliser ce mot
35:06quasi grossière
35:07qu'on peut constater aujourd'hui
35:09dans bien des domaines
35:10et des annonces
35:11qui sont totalement inacceptables
35:12donc soyons vigilants
35:13il y a de nouvelles routes
35:14de nouveaux chemins
35:15qui s'ouvrent
35:15des voies maritimes
35:16il y a des choses
35:17assez inquiétantes
35:18qui peuvent se passer
35:19allez sur cette question
35:20moi je suis ravie
35:21parce que je rencontre
35:22le futur Heidi Sevestre
35:24au masculin
35:24voilà
35:25une célèbre glaciologue
35:27qui fait un travail fantastique
35:29sur ce sujet
35:30alors effectivement
35:31vous avez bien dissocié
35:32les deux niveaux
35:32d'abord le réchauffement climatique
35:34et les impacts
35:35que ça va avoir
35:35avec la fonte des glaces
35:36bien sûr les glaciers
35:38d'idété
35:38et puis la glace
35:39en général
35:40le permafrost
35:41c'est extrêmement inquiétant
35:43les gens n'en ont pas
35:43forcément conscience
35:44c'est notre climatisation
35:45c'est la climatisation
35:46du monde aujourd'hui
35:47donc c'est l'augmentation
35:48du niveau des eaux
35:49qui va impacter
35:50on le sait d'ores et déjà
35:51aujourd'hui
35:5111% de la population mondiale
35:53qui peut être menacée
35:54directement par la montée
35:55des eaux
35:55c'est le fait du réchauffement
35:59des courants
36:00qui changent
36:01et qui modifient
36:02complètement notre climat
36:03regardez ce qui s'est passé
36:04avec le glacier en Suisse
36:06qui s'est effondré
36:07donc moi je suis savoyarde
36:07donc forcément les montagnes
36:08ça fait un moment
36:09qu'on regarde nos glaciers
36:10et qu'on se fait du souci
36:10donc c'est extrêmement important
36:12de préserver ça
36:13là où vous avez raison
36:14c'est que la recherche
36:16doit progresser sur le sujet
36:17la France est très engagée
36:18sur la recherche polaire
36:19on a pris des engagements
36:20il va falloir qu'on les tienne
36:21budgétairement
36:22ce qui n'est pas évident
36:22en ce moment
36:23mais il faut qu'on continue
36:24parce qu'il y a des solutions
36:25qui existent
36:25qui méritent d'être développées
36:26attention toutefois
36:27aux techno
36:29je vais dire ingénieurs
36:30qui nous disent
36:30on va bâcher
36:31par exemple
36:31nos glaciers
36:32évitons ce genre de trucs
36:34un peu farfelus
36:34mais c'est primordial
36:35et la deuxième question
36:36qui est sur la géopolitique
36:37bien évidemment
36:38on voit aujourd'hui
36:38les appétits
36:39on a fini madame
36:40Vladimir vous tient au courant
36:45de son expédition
36:45merci beaucoup
36:46Vladimir
36:47Ninon
36:48Nizar
36:48et Céline
36:49merci Marina Ferrari
36:50merci Laurent Paglius
36:51merci à vous
36:52merci à vous de nous avoir suivis
36:53sur LCP
36:54je vous rappelle
36:54qu'après chaque séance
36:55des questions gouvernement
36:56on la débriefe
36:57des députés
36:58des citoyens
36:59ça donne des échanges
36:59parfaitement intéressants
37:01qui se poursuivent
37:01très souvent hors du plateau
37:02très bel après-midi
37:03à tous
37:04sur les chaînes parlementaires
37:05évidemment
37:05Sous-titrage Société Radio-Canada
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