- 20/06/2025
Un déjeuner partagé avec Chrsitophe Proença, député socialiste du Lot pour parler des vignes qui souffrent terriblement du déréglement climatique... Comment continuer à produire du vin dans ces conditions ? Trouverons-nous encore du nectar français sur les tables dans 100 ans ?
Au menu également, focus sur la cuisine portugaise ...Quelles sont les recettes et les produits typiques ? Pourquoi est-elle encore trop méconnue ?
Valérie Brochard et Jean-Pierre Montanay partagent un repas avec une personnalité : politiques, chefs cuisiniers, artistes.... L'occasion d'aborder un thème d'actualité, autour de reportages et d'un menu élaboré avec des plats typiques de leur région, souvenirs d'enfance ou qu'ils apprécient particulièrement. Comment le contenu de nos assiettes impacte-t-il nos modes de vie ? Tout en parlant gastronomie, c'est l'avenir de notre société et les enjeux de demain qu'ils questionnent.
Au menu également, focus sur la cuisine portugaise ...Quelles sont les recettes et les produits typiques ? Pourquoi est-elle encore trop méconnue ?
Valérie Brochard et Jean-Pierre Montanay partagent un repas avec une personnalité : politiques, chefs cuisiniers, artistes.... L'occasion d'aborder un thème d'actualité, autour de reportages et d'un menu élaboré avec des plats typiques de leur région, souvenirs d'enfance ou qu'ils apprécient particulièrement. Comment le contenu de nos assiettes impacte-t-il nos modes de vie ? Tout en parlant gastronomie, c'est l'avenir de notre société et les enjeux de demain qu'ils questionnent.
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00:00Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Politique à table à la carte.
00:21Aujourd'hui, on vous propose d'aller faire un tour chez l'un de nos plus chers voisins, le Portugal.
00:26En route pour la terre du fado, ses saveurs et ses produits avec notre guide du jour, le député socialiste du Lot, Christophe Proença.
00:35Bonjour.
00:35Bonjour.
00:36Bonjour.
00:36Et bonjour à vous, Jean-Pierre Montanet.
00:38Bonjour Valérie.
00:38Alors Christophe Proença, vous êtes né à s'insérer dans le Lot d'une maman française et d'un papa portugais qui avait fui la dictature de Salazar.
00:48Vous grandissez donc en Occitanie entre le Rocamadour et le Keijo da Serra, une double culture qui a nourri votre goût pour l'ouverture et la chose publique.
00:58Militant socialiste, vous devenez maire de Gintrac en 2014, conseiller départemental du Lot en 2018, président de la communauté de commune Causse et vallée de la Dordogne en 2023
01:09et député de la deuxième circonscription du Lot l'été dernier après la dissolution.
01:14À l'Assemblée nationale, vous êtes membre de la commission des affaires culturelles et de l'éducation nationale et président du groupe d'amitié France-Portugal.
01:23Entre Cristiano Ronaldo et Kylian Mbappé, vous ne choisissez pas.
01:27Au contraire, vous, l'éducateur sportif bénévole dans le football, vous composez et mixez avec le meilleur des deux mondes à l'image du menu que vous nous proposez aujourd'hui.
01:37Oui, un veau de lait de Saint-Serré aux légumes, donc dans le Lot, avec des légumes de printemps et en dessert un pastel des Nata, la reine des guamandises portugaises.
01:46Dans le dessous des plats, on vous emmènera entre les lignes de vigne qui souffrent terriblement du dérèglement climatique.
01:53Comment continuer à produire du vin dans ces conditions ? Est-ce qu'on trouvera encore du nectar français sur les tables dans 100 ans ? Réponse dans la suite de l'émission.
02:02Dans les pieds dans le plat, focus sur la cuisine portugaise. Quelles sont les recettes et les produits typiques ? Pourquoi est-elle encore méconnue ? Réponse à suivre.
02:10Et voilà pour le menu maintenant. On passe à table et je vous propose de nous ouvrir l'appétit avec cuisine et confidence.
02:15Ah, Christophe França, je vous sens enfin apaisé. Ouf ! Et oui, dans quel tourment nous vous avons plongé en vous posant cette question, pourtant simple et basique, que voulez-vous manger à cette table avec nous ?
02:32Nous sommes vraiment désolés avec Valérie car cette question a réveillé votre histoire à cheval sur les deux pays, comme elle l'a dit, deux cuisines.
02:37Déclenchez chez vous un tas d'envie contradictoire. Agitez vos nuits en raison de ce dilemme cornélien au point qu'en sueur, vous vous réveillez en sursaut, taraudé par cette interrogation.
02:46Dois-je privilégier mes racines ou mon terroir actuel exigé ? Pourquoi pas ? Tant pis pour les clichés de la morue, le plat totem de mon pays de sang, pour vanter les mérites trop souvent ignorés de cette cuisine,
02:58ou celle de ma grand-mère, ou bien valoriser les trésors de mon sol, le lot, pays de cocagne béni des dieux.
03:04Quelle casse-tête, quel déchirement avez-vous vécu avant finalement de trancher ? La vénérable morue, séchée et salée, peut aller se rhabiller, battue par un veau de lait, une bête d'exception Valérie,
03:14qui n'a jamais connu autre chose que le pi de sa mère pour s'alimenter. Mais pas n'importe laquelle, une bête de concours, récompensée à la fois réservée au veau de lait de Saint-Cyré qui est votre village.
03:26Je me demande si ce veau de lait n'a pas bouleversé votre vie, Christophe Prensa.
03:29Sa connaissance déjà et la façon dont il est produit certainement, et le choix a été difficile, il y a tellement de bons produits dans le lot que ça a été compliqué,
03:38sans parler du Portugal, mais sur le Caercy évidemment, on aurait pu parler de l'agneau, mais il y a déjà eu ce plat que je crois proposé dans votre émission.
03:45Et donc j'ai choisi le veau sous la mer parce que ce que font actuellement les agriculteurs dans ce Ségala en fait, le nord du lot,
03:54qui est à la jointure entre le Cantal et la Corrèze, est une tradition qu'il faudrait arriver à faire perdurer, mais qui est compliquée à conserver du fait de la main-d'oeuvre nécessaire
04:06en fait à la production de qualité que vous avez dans ce plat. Le veau de lait demande en fait, matin et soir, à être amené à sa mère en fait, par l'agriculteur,
04:14tous les jours de l'année évidemment, sans week-end ni vacances.
04:18Alors je vous propose de le goûter justement, ce veau de lait, dites-nous s'il est à votre goût, s'il est comme vous le dégustez aussi dans le lot,
04:27ce plat je le rappelle, il a été préparé par le restaurant Le Bourbon, donc voilà, cuisine parisienne, mais est-ce qu'il ressemble à celui que vous mangez dans votre lot ?
04:38Il est excellent, évidemment, c'est une tendresse exceptionnelle, la couleur de la viande aussi, avec des légumes de printemps,
04:43c'est souvent servi comme ça chez nous, à cette saison, au printemps, et alors avec quelques giroles, ça peut encore améliorer les choses,
04:49dans le Ségala, ils ont la chance d'en trouver, c'est plus compliqué à la région parisienne, évidemment,
04:54mais c'est quelque chose qui est un plat de fête chez nous, pour les périodes de Pâques, à Pentecôte souvent, voilà.
04:59Très longtemps, on l'a fêté.
05:00Et avec encore quelques agriculteurs qui conservent ce savoir-faire, je l'espère le plus longtemps possible,
05:06puisqu'il est reconnu par tous les bouchers parisiens, et j'ai été surpris quand j'ai visité Rongis,
05:10en tant que responsable de Covaldor, pour voir quels pouvaient être les débouchés de ce produit d'exception,
05:15et quand je suis arrivé à Rongis, tout le monde connaissait s'insérer, tout le monde connaissait le veau sous la mer,
05:20et beaucoup de bouchers nous ont dit que c'était quelque chose qui était apprécié par beaucoup.
05:24Alors Valérie l'a dit, deux cultures, alors comment vous le faisiez chez vous, ce veau de lait ?
05:29Est-ce que c'était un produit un peu trop cher pour la maison, ou on faisait du veau de lait à la maison ?
05:33Non, on faisait du veau de lait à la maison, évidemment.
05:36Parce qu'il est plus cher que le veau standard, il faut bien le rappeler.
05:38Alors il est plus cher, mais pas beaucoup plus cher. Au regard du temps passé et de l'investissement humain,
05:42d'ailleurs la différence de prix n'est pas notable.
05:44C'est d'ailleurs un des problèmes, puisque justement l'agriculteur ne retrouve pas forcément son compte
05:49sur l'investissement humain qu'il peut y mettre. Il faudrait qu'il y ait une différence.
05:52Actuellement, on considère qu'il faut manger moins de viande, c'est vrai,
05:55et je pense qu'il faut manger de la viande de qualité.
05:57Et la viande de qualité, évidemment, a un coût, mais peut-être que justement,
06:01en limitant la viande au repas, en prenant de la viande de qualité,
06:04on peut se faire plaisir, en mettant en avant des produits d'exception comme ce veau de lait.
06:10Justement, vous avez devancé ma question, c'est-à-dire que,
06:12comme à tous les invités qui nous proposent de la viande dans cette émission,
06:17je pose systématiquement la même question.
06:19Pourquoi de la viande ? Est-ce qu'il faut la réduire ?
06:21Et est-ce que vous comprenez celles et ceux qui ont fait le choix de ne plus en manger ?
06:25Alors évidemment, c'est le choix de chacun. Moi, je comprends tout à fait.
06:27Mais dans l'histoire de mon territoire, de ce territoire du Quercy,
06:31la viande fait partie de l'alimentation.
06:33Alors évidemment, les gens étaient d'origine modeste,
06:35donc ils mangeaient de la viande, mais pas forcément à tous les repas,
06:37pas forcément tous les jours.
06:39Donc ça, c'est toujours un problème de raison aussi et de choix.
06:43Le veau sous la mer n'était pas mangé tous les jours.
06:45C'était, je vous l'ai dit, un plat de fête.
06:46On va manger une côte de veau ou un plat de veau le dimanche,
06:49quand la famille est réunie.
06:51Comme l'agneau aussi, qui est une viande de qualité et d'exception.
06:54Mais après, pour tous les jours, on va dire,
06:58on va aller boire des plats évidemment beaucoup plus simples
07:00qu'on part tout en France, évidemment.
07:02Et pour traiter cette viande, donc celle de Saint-Serré,
07:06il y a un abattoir.
07:07L'abattoir de Saint-Serré a connu quelques soucis.
07:10Est-ce que vous pouvez nous en parler ?
07:11Est-ce que vous vous êtes rapprochés d'ailleurs de cet abattoir ?
07:13Est-ce que vous suivez un peu les aléas de cette entreprise ?
07:18Alors, l'abattoir de Saint-Serré est géré par la comité de commune
07:21dont j'ai été président pendant plus d'un an, quasiment un an.
07:24Et je me suis penché évidemment sur ce sujet,
07:27qui était à l'ordre du jour d'ailleurs,
07:28quand j'étais encore vice-président à la comité de commune.
07:30Donc vous l'avez visité ?
07:31On l'a visité, bien sûr.
07:33Et j'ai travaillé avec le personnel,
07:34et puis également avec la préfecture aussi,
07:37qui suit ce dossier, la comité de commune,
07:39et tous les élus du territoire.
07:40Pourquoi ?
07:41Parce que cet abattoir, en fait,
07:42c'est un service public de proximité.
07:44C'est un abattoir multi-espèces,
07:45qui permet donc d'abattre les bêtes,
07:47que ce soit des agneaux, des bovins, des porcs,
07:50les caprènes aussi,
07:51puisqu'on en parlera tout à l'heure,
07:53on a beaucoup de caprènes sur le département de l'autre.
07:55Et donc, il a un rôle...
07:56Il a été mis en demeure par la préfecture.
07:59Qu'est-ce qui s'est passé exactement ?
08:00Actuellement, c'est ce que j'ai vu dans la presse,
08:02puisque je n'ai pas suivi dernièrement l'actualité au plus près,
08:05il y a eu, je crois...
08:07Problème de traçabilité.
08:08Voilà, de traçabilité.
08:09Et donc, il est mis sous pression
08:12pour se remettre à jour sur certains points sanitaires.
08:14Est-ce que c'est grave ?
08:14C'est de la traçabilité ou, comme on dit, la maltraitance ?
08:17J'ai entendu dire aussi
08:18que vous ne pouvez plus faire de la viande halal.
08:19Non, ça n'a rien à voir avec la maltraitance,
08:21mais il faut savoir que gérer un abattoir,
08:23c'est extrêmement complexe.
08:25Ça demande des hauteurs, on va dire, sanitaires exceptionnelles.
08:30Ce qui est normal.
08:31Ce qui est tout à fait normal.
08:32Et donc, un point a été soulevé,
08:34et on leur a demandé de mettre en règle, en fait, la situation.
08:38Mais il n'en demeure pas moins
08:39que l'abattoir est un outil essentiel.
08:40Parce que si on veut manger des produits de qualité,
08:43si on veut avoir des circuits courts,
08:44si on veut avoir des agriculteurs
08:46qui produisent leurs agneaux, leurs bovins,
08:48leurs porcs de qualité sur notre territoire
08:50et qu'ils puissent les distribuer à proximité,
08:52il faut qu'on ait un abattoir.
08:53Ça serait complètement idiot de prendre des bêtes du l'autre,
08:56d'aller les faire abattre à Toulouse, à Bordeaux ou à Rodez
08:58et de les ramener en camion.
09:00Enfin, ça serait une idiotie, une ineptie.
09:02– Alors, vous avez l'abattoir de Saint-Serré,
09:04mais vous avez aussi la foire de Saint-Serré.
09:05– Oui, c'est vrai.
09:06– C'est la foire aux veaux, très connue, on s'y presse.
09:09Alors, comment sont élus ?
09:11Parce que les veaux, à cette foire,
09:14il y a des veaux de concours, sont récompensés.
09:16Quels sont les critères pour être élu
09:17meilleur veau sous le pied de sa mère ?
09:19– Alors, c'est la qualité du veau, bien sûr,
09:21sa tenue, son dos, etc.
09:25Donc ça, c'est les experts qui viennent juger
09:28la qualité de la bête, sa forme, ses cuisseaux, etc.
09:33Son développement musculaire.
09:35Et donc ça, c'est évalué par ces acheteurs, en général, qui viennent.
09:39– Est-ce qu'on contrôle qu'il a bien été nourri au pied de sa mère ?
09:42– Oui, ça, c'est les critères essentiels.
09:44Il y a un cahier des charges très précis.
09:46– Je crois qu'il a le droit à une tente.
09:47– Alors, oui.
09:48– Parce que quand la maman a peu de mal à le nourrir,
09:50elle peut se faire aider, c'est ça, non ?
09:51– Tout à fait, en général, mais c'est assez compliqué à faire.
09:53Donc il faut avoir une vache qui est capable de suppléer la maman,
09:57qui ne peut pas nourrir pendant un temps.
09:59Donc, en fait, les agriculteurs sur ce ségala,
10:02ou dans le nord du Lot, et Corrèze et Cantal,
10:04ont des vaches qui peuvent suppléer.
10:06Ces vaches sont, en général, à l'extérieur,
10:09nourries à l'herbe,
10:10dans la nature la plus favorable,
10:15et ce qui donne la qualité exceptionnelle
10:17que vous avez dans l'assiette.
10:18– Est-ce que c'est bon ?
10:18– Oui, c'est vrai que c'est délicieux, vraiment délicieux.
10:20Est-ce que vous cuisinez vous-même ?
10:22– Assez peu, je dois le dire, mais ça m'arrive.
10:24Voilà, mais assez peu.
10:26– Ok, et vous avez des plats de prédilection ?
10:28Il y a des recettes que vous réussissez plus que d'autres ?
10:31– Alors, moi, je suis plutôt le spécialiste grillade à la maison.
10:33Voilà, je dois avouer.
10:35Mais l'agneau grillé, oui, c'est quelque chose qu'on fait beaucoup.
10:38On fait quelque chose aussi que j'apprécie beaucoup.
10:40Au niveau de l'agneau, c'est le gigot qu'on enduit en fait de piment
10:45et qu'on met au four aussi.
10:46Voilà, donc encore peut-être un clin d'œil à d'autres horizons.
10:51– Mais si je vous amène un vaudelet, vous êtes démunis pour le faire ?
10:54– Ah non, non, non.
10:55– Ah, ça on s'est fait.
10:56Une côte de veau avec des giroles, il n'y a aucun souci, on maîtrisera.
11:00– Mais est-ce qu'avec le vaudelet, on peut tout faire ?
11:02Votre maman ou votre grand-mère faisait aussi une blanquette ?
11:04Là, il est servi avec du basilic un peu à la provençade, c'est bon ?
11:07– On peut le faire avec des blanquettes, on peut le faire avec des champignons,
11:10quand c'est la saison, avec des légumes nouveaux, on m'en dit,
11:13des légumes de printemps.
11:14Enfin, il y a plusieurs recettes, des grillades aussi de veau,
11:18et c'est exceptionnel, le veau grillé sur une planche là.
11:21– Vous parlez des légumes de printemps, comment vous faites-vous dans le Lot ?
11:26Est-ce que vous privilégiez le local, le bio, aucun des deux ?
11:29– Alors évidemment, les deux, le local et le bio.
11:32Donc on a la chance d'avoir deux vallées magnifiques, ou trois vallées magnifiques,
11:36mais deux principales, la vallée du Lot et la vallée de la Dordogne,
11:38qui traversent le département du Lot.
11:40Dans ma circonscription, c'est la vallée de la Dordogne,
11:42avec une terre extrêmement fertile.
11:45– Donc vous avez de tout ?
11:46– Il y a de tout, vraiment, vous avez parlé de pays de cocagne,
11:49c'est la réalité, on a des produits d'exception,
11:51et notamment des légumes, dans la vallée de la Dordogne,
11:53notamment l'asperge, beaucoup de légumes, la pomme de terre,
11:57qui sont produits en local.
11:59– Est-ce qu'ils sont bon marché ?
12:01Est-ce que les concitoyens de votre circonscription vous disent,
12:06nous super, le bio, le local, c'est très accessible pour nous,
12:09il n'y a aucun problème ?
12:10– Oui, il y a beaucoup de marchés locaux qui se font en semaine,
12:13les week-ends, avec des producteurs locaux qui vendent en direct,
12:15ça s'est beaucoup développé ces dernières années,
12:18et donc oui, on peut acheter des produits de très grande qualité,
12:20à proximité, à un prix très raisonnable.
12:22– Est-ce que vous comprenez par ailleurs que partout en France,
12:25ce ne soit pas forcément le cas ?
12:26Et comment vous vous réfléchissez à ça ?
12:28Est-ce qu'au-delà du lot, comment on pourrait fournir aux Français
12:33des légumes de qualité, bio, sans pesticides ?
12:37– Alors c'est aussi aux politiques à essayer d'organiser des choses,
12:40mais c'est compliqué.
12:41Dans le lot, on produit sept fois plus qu'on ne consomme.
12:43Donc il faut bien vendre à l'extérieur,
12:45donc on vend des produits aussi à l'extérieur,
12:47mais une grande partie est consommée sur place,
12:49notamment l'été, où on a beaucoup de populations
12:51qui viennent pour les périodes de vacances.
12:52Et donc là, les produits sont vendus, je crois,
12:55le plus souvent en direct, mais il faut aussi que,
12:57par exemple, dans nos lycées, dans nos collèges,
12:59dans nos EHPAD, dans nos écoles primaires,
13:01on ait des produits locaux.
13:02Là, on met en place tout un système de production,
13:07mais de distribution, parce qu'il y a toute la partie logistique
13:09à gérer derrière, pour pouvoir alimenter ces cuisines,
13:13de façon à ce que ces produits se retrouvent dans l'assiette
13:15de nos enfants et de nos aînés,
13:16ou des gens qui sont, mettons, à l'hôpital,
13:18ça peut être le cas aussi.
13:19– Au département, vous êtes en charge des questions du tourisme.
13:21Est-ce que vous vous rendez compte,
13:22on parlait de pays de cocagne, vous avez repris l'expression,
13:24que ce patrimoine, cette culture gastronomique du Carci,
13:28c'est un vrai levier pour le tourisme ?
13:29Est-ce que ça, vous le sentez ?
13:31Est-ce qu'il y a moyen encore de le développer ?
13:33– Non, mais je suis un bon ambassadeur de la cuisine locale,
13:36tout le monde le sait, mais les gens qui viennent chez nous,
13:38je crois que le sondage, c'est 95% des touristes
13:41qui viennent dans le Lot sont satisfaits de leur séjour.
13:43– Non, mais satisfaits, est-ce qu'ils viennent en partie pour ça ?
13:46– Ils viennent, bien sûr, pour plusieurs choses.
13:47D'abord, la qualité de vie, les espaces naturels,
13:49le patrimoine exceptionnel qu'on peut avoir,
13:52naturel ou historique, parce qu'à chaque pas,
13:54vous avez une découverte, une découverte à chaque pas,
13:57une surprise à chaque pas, c'est vraiment ça
13:59qu'on retrouve dans le Lot.
14:00Et puis, une alimentation de qualité avec des produits d'exception
14:03préservés dans leur fabrication, de proximité,
14:07à des prix raisonnables.
14:08Ce qui fait qu'on a du monde et qui permet aussi
14:11à peu près 10% du PIB du département.
14:14Donc, ça permet à beaucoup de gens de vivre aussi
14:16ou de compléter de manière économique leur travail,
14:20quelquefois, dans l'agriculture notamment.
14:22L'agrotourisme est quelque chose d'important.
14:24– On parlait de l'école il y a quelques instants.
14:27Vous avez rendu les conclusions de votre mission flash
14:31sur la sédentarité et le surpoids qui explose,
14:35chez les jeunes. Vous avez surtout travaillé
14:39sur le sport dans cette mission flash,
14:41mais est-ce que vous voyez aussi un lien
14:43avec l'alimentation ? Est-ce que vous avez aussi réfléchi
14:45à cela ?
14:45– Oui, alors on avait limité notre mission flash,
14:48bien sûr, à des choses qu'on pouvait traiter
14:50sur le temps qui nous était imparti.
14:51Et donc, on n'était pas parti sur la partie alimentation,
14:54mais évidemment, ça fait partie du jeu.
14:56Au-delà du surpoids, qui est une tendance très forte
15:00au niveau de la jeunesse, il y a aussi la baisse
15:02des capacités physiques, qui est mal connue.
15:05En fait, nos enfants ont 35% de capacité cardiovasculaire
15:08de moins qu'un enfant des années de 90.
15:10– Et pourquoi ?
15:11– Tout simplement parce qu'ils bougent moins.
15:13La sédentarité…
15:13– Oui, c'est un cercle…
15:15– Tout à fait. Un cercle vicieux, en fait,
15:17qui se met en place.
15:18Donc, ces enfants seront des adultes en moins bonne santé,
15:21ce qui ne prend pas garde à eux.
15:22Et donc, derrière, c'est une bombe à retardement.
15:24C'est ce que j'ai voulu exprimer et porter
15:26au niveau des ministères de l'Éducation,
15:27au ministère des Sports, au niveau du gouvernement.
15:30Je pense qu'il y a une vraie alerte là-dessus.
15:33D'abord, parce qu'il faut manger correctement
15:34des produits de qualité pour la santé,
15:36évidemment, c'est évident.
15:38Mais aussi, parce qu'il faut, en parallèle à l'alimentation,
15:42avoir une activité physique,
15:43qu'un enfant de 10 ans, 12 ans pouvait avoir autrefois,
15:45en allant en vélo à l'école, en se déplaçant à pied,
15:48en jouant beaucoup à l'extérieur,
15:49en ayant une pratique sportive régulière
15:51et d'intensité suffisante,
15:54ce qui tend à disparaître.
15:55Et on ne parle pas des écrans,
15:56qui, à mon avis, aussi...
15:58Aussi, bien sûr.
15:58Qui fait partie du jeu.
15:59Bien sûr, évidemment.
16:00Alors, on va revenir sur ce veau de lait exceptionnel.
16:04Vous êtes coquise.
16:04Alors, écoutez, c'est assez rare pour le dire,
16:06mais oui, vraiment, vraiment, je me régale.
16:09Et pour bien le cuisiner,
16:10parce que si je veux le faire chez moi,
16:11comment je dois faire, Jean-Pierre ?
16:12Alors, d'abord, il faut bien savoir
16:13ce que c'est qu'un veau de lait,
16:14parce que c'est intéressant,
16:15on a un peu spoilé le sujet,
16:16mais quand même, pour mériter ce nom,
16:19le veau doit être nourri exclusivement
16:21de soleil maternel.
16:22Ce petit veau ne sort donc pas des jupes de sa maman.
16:26Il ne verra jamais la couleur de l'herbe.
16:28Non, il reste à l'étable entre 3 et 5 mois.
16:30C'est bien ça, pour être un veau de lait.
16:32Alors, il tète, bien sûr, sa maman,
16:34mais je l'ai dit,
16:35de temps en temps,
16:35quand la maman n'a pas assez de lait,
16:37il faut bien nourrir ce petit veau
16:39pour qu'il devienne un veau de lait.
16:41Et on fait appel à une nourrice
16:42ou à une tente, comme on dit dans le jargon.
16:44Un seul, un veau sur 10,
16:46a été élevé sous la mer ou sous le pied.
16:48Donc, c'est un veau d'exception.
16:49Un sur 10.
16:50Avec un tel mode d'élevage,
16:52la qualité de la viande est forcément meilleure
16:54et aussi un peu plus chère,
16:56même si vous avez dit
16:56que ce n'était pas si spectaculaire.
16:58Moi, j'ai entendu dire
16:59que c'est entre 15 et 20 % plus cher.
17:01Est-ce que c'est vrai ?
17:02Ce n'est pas énorme non plus sur un kilo.
17:03Oui, ce qui est très peu.
17:03C'est-à-dire que vous allez avoir
17:04quelques euros de plus
17:05sur un veau classique
17:07et un veau sous la mer.
17:08Pour le producteur,
17:09la différence est assez faible.
17:12On ne parle pas du prix de vente à la fin.
17:13On parle du prix pour le producteur.
17:15Alors, si vous allez voir votre veau de lait
17:18chez l'étale du Boucher,
17:19la chair doit être rose pâle
17:21avec un petit grain à peine grasse
17:23et surtout pas persillée.
17:25Persillée, c'est ces bouts de gras
17:26qu'on trouve dans la viande.
17:27Alors, le bœuf japonais persillé,
17:29c'est très bon,
17:29mais le veau de lait persillé,
17:30c'est mauvais signe.
17:31Et il doit avoir quasiment
17:33cette odeur un peu lactée.
17:35C'est assez fou
17:35parce qu'effectivement,
17:36il n'a connu que le lait comme aliment.
17:37Alors, pour cuisiner le veau de lait,
17:38il faut d'abord saisir la viande à feu vif
17:40et puis après réduire le feu
17:41pour une cuisson plus douce
17:42histoire d'éviter que la viande se dessèche
17:44avec une viande aussi délicate
17:46et on le voit,
17:47il ne faut pas la faire surcuire.
17:48C'est un veau qui mérite
17:49d'être rose, rosé comme on dit.
17:51Et on l'a dit,
17:53ça s'applique à toutes
17:53les bonnes recettes du veau.
17:55Vous pouvez faire les standards
17:56des recettes de veau,
17:57la blanquette de veau,
17:58on peut le faire avec un veau de lait.
18:00L'osso bucco italien,
18:01on peut le faire avec un veau de lait.
18:02Et je parle surtout,
18:03alors ça c'est un must
18:04de la cuisine italienne,
18:06le vitello tonato.
18:07C'est une recette du piment
18:08et là, c'est dans le cahier des charges,
18:10c'est fait uniquement
18:10avec du veau de lait.
18:11Ah oui, on ne peut pas
18:12faire la recette autrement.
18:13Voilà, avec une petite maillonaise
18:14aux anchois, aux capres.
18:16Ça doit être délicieux.
18:17Et pour accompagner ce plat,
18:18vous nous avez apporté
18:18du vin de glane.
18:20Vous pouvez nous en parler
18:21un petit peu ?
18:22Oui, parce que c'est un vignoble
18:24qui est assez petit,
18:25qui est dans le nord du Lot.
18:26J'ai choisi ce vin
18:26parce que c'est un vin
18:27de producteur en fait
18:28et une coopérative
18:29qui s'est créée
18:29il y a une trentaine d'années.
18:30Sept familles se sont regroupées
18:32en disant ensemble
18:33on sera plus fort,
18:34on arrivera à produire
18:35quelque chose de qualité
18:36et ce qu'ils ont fait
18:36est tout simplement exceptionnel.
18:38Ils travaillent ensemble,
18:39ils produisent ce vin ensemble.
18:41Chacun vend sa production
18:42en local, quasiment tout en direct.
18:45Et c'est un vin de qualité
18:45à un prix très raisonnable
18:47qui est d'ailleurs apprécié
18:48en premier lieu
18:48par les lotos eux-mêmes.
18:49Est-ce que vous buvez
18:50du vin tous les jours ?
18:51Non.
18:52Non.
18:53Ce que faisait par contre
18:55mon grand-père,
18:55Kersinois, agriculteur,
18:57qui buvait du vin tous les jours,
18:58mais un vin
18:58beaucoup plus léger
18:59qu'actuellement.
19:00C'était des vins
19:01qui faisaient 9 degrés.
19:02Ils produisaient eux-mêmes
19:03leur vin
19:03qui était d'une qualité,
19:04on va le dire,
19:05quelquefois assez moyenne,
19:07sauf pour eux.
19:08Il avait du mal à...
19:09La piquette.
19:10Voilà.
19:11Mais c'était quand même
19:11quelque chose
19:12qui existait dans toutes les fermes.
19:13Toutes les fermes
19:14avaient leur vigne, en fait.
19:15Ah oui.
19:15Voilà.
19:16On produisait le vin
19:18en local
19:18qui permettait de passer l'année,
19:19comme on dit.
19:20Quelquefois,
19:21quand il a manqué un peu,
19:21on allait en acheter ailleurs.
19:23Et ce vin était un vin
19:24de faible degré,
19:269 degrés,
19:2610 degrés maximum,
19:28très peu d'alcool.
19:29Et dans le monde agricole,
19:31effectivement,
19:31on buvait du vin
19:32régulièrement à table,
19:33le midi et le soir.
19:34Souvent, ce qu'on appelle
19:35le chabreau dans la soupe.
19:36Bien sûr.
19:37C'était une autre époque, Valérie.
19:38Je suis sûr,
19:39et il va nous le confirmer,
19:39il y avait parfois du vin
19:40à la cantine,
19:41pour les enfants.
19:42Je ne l'ai pas connu.
19:42On le dit,
19:43on retrouve toujours
19:44des spectaculaires archives de l'INA.
19:46On voit du vin dans les 50.
19:47Ça a existé dans les années 50,
19:48oui.
19:48Ça a été supprimé,
19:49je crois,
19:50dans les années 60.
19:51Le vin ou la bière
19:52qui a existé aussi
19:53dans les cantines scolaires,
19:54notamment dans les lycées.
19:55Dans le nord.
19:55Une autre époque.
19:56Oui.
19:57Voilà.
19:57On ne va pas le regretter, d'ailleurs.
19:59Non, non, évidemment.
20:00Evidemment.
20:00Alors,
20:01vaut de s'insérer ici
20:02un peu plus tard,
20:03on l'a dit,
20:03Pastéis de Nata.
20:05Vous avez choisi ce menu
20:06comme un pont
20:07entre la gastronomie française
20:08et la cuisine portugaise
20:10qu'on a très envie
20:11de mieux connaître ici
20:12dans Politique à table.
20:13C'est pourquoi Jean-Pierre
20:14nous a concocté
20:15des questionnaires
20:16sur les spécialités portugaises.
20:18Et c'est tout de suite
20:18dans les quiz.
20:19Alors, on a bien compris,
20:24vous êtes fan
20:25de ce pastel
20:25des Nata au singulier
20:27et Pastéis
20:27des Nata au pluriel.
20:29Attention,
20:29parce que les Portugais
20:30vont nous taper sur les doigts.
20:32Alors,
20:32est-ce que vous sauriez
20:32nous dire
20:33si ces affirmations
20:34le concernant,
20:35cette petite merveille
20:36de la pâtisserie portugaise
20:37sont vraies ou fausses ?
20:39Le pastel aurait été inventé
20:40par des religieuses
20:41de Cascaïche
20:42près de Lisbonne
20:43au 18e siècle.
20:44Pardon pour la prononciation.
20:46Alors, oui.
20:47Moi, je pensais
20:47que c'était à Belém
20:48à Lisbonne
20:49et en fait,
20:50oui,
20:50c'était des religieuses
20:51puisqu'en fait,
20:51elles utilisaient les oeufs,
20:52si je ne me trompe pas,
20:54notamment pour leur coiffe,
20:55le blanc des oeufs
20:56et il leur restait des jaunes
20:57et il me semble
20:58que c'est ce qui a donné
20:58l'utilisation
20:59de ces jaunes d'oeufs
21:00qui restaient
21:00pour créer ce dessert.
21:02Mais à vérifier.
21:03Alors, vous êtes très fort
21:03parce que vous anticipez
21:04sur la deuxième question
21:05mais sur la première.
21:06Alors, il y a plein de légendes
21:07sur le pastel
21:08mais d'après mes sources,
21:10non,
21:10elles ont été inventées
21:11par des moines de Belém
21:12et non pas par des religieuses.
21:14Oui, les moines
21:15mais pour...
21:16Oui, d'accord.
21:17Alors, deuxième moine.
21:18Les moines ont eu l'idée
21:19de confectionner ces flantes
21:21enfin, ces flants,
21:22on ne dit pas flants,
21:23ces gâteaux
21:23pour exploiter les jaunes d'oeufs
21:24car ils utilisaient seulement
21:26les blancs d'oeufs
21:27pour amy donner
21:27leurs vêtements religieux.
21:29Vrai ou faux ?
21:30Oui, je pense que c'est vrai
21:31et je pensais que c'était
21:32pour les religieux.
21:33Ils ne savaient pas
21:33quoi faire des jaunes
21:33et puis il y a un moine
21:34un jour qui a dit
21:34mais bon sang,
21:35c'est bien sûr,
21:36utilisons les jaunes.
21:37On va faire des petites pâtisseries.
21:38Alors, les moines
21:39ont longtemps gardé
21:40leurs gâteaux
21:40pour la communauté
21:41ils s'étaient mangés entre eux
21:42ils avaient raison
21:43et il a fallu attendre 1920
21:45pour voir une boulangerie
21:46les vendre à Belém.
21:47Est-ce que c'est vrai
21:48ou est-ce que c'est faux ?
21:49Boulangerie à Belém, 1920.
21:52Je dirais oui
21:52parce qu'à Belém
21:53il y a encore
21:53une boulangerie spécifique
21:55qui vend ses gâteaux
21:56en disant que c'est
21:57effectivement,
21:58historiquement
21:58là où a été vendu
22:00le premier passage.
22:02Mais bon,
22:03j'en ai pas la certitude.
22:04Si, vous avez à peu près raison
22:06mais dans ces quiz
22:06il y a toujours un piège.
22:07C'est vrai parce que c'est bien à Belém
22:08mais c'est faux
22:08parce que c'est bien avant 1920
22:10c'est dès 1820
22:11parce qu'il y avait la révolution
22:13au Portugal
22:14comme monsieur le sait
22:15et il y a beaucoup de monastères
22:16qui ont fermé
22:17donc ils ont vendu
22:19leur gâteau
22:21pour essayer d'avoir
22:22des moyens de subsistance.
22:24D'accord.
22:24Donc c'est bien à Belém
22:25mais plutôt.
22:26C'est bien
22:26mais c'est en 1820.
22:27Alors, la recette Valérie
22:29gardée secrète depuis toujours
22:30ne serait connue
22:31aujourd'hui
22:32que par deux personnes
22:33on dirait qu'on parle de Coca-Cola.
22:34C'est pas vrai.
22:34Est-ce que c'est faux
22:35ou est-ce que c'est vrai ?
22:37C'est faux.
22:39Non
22:40mais c'est pas tout à fait faux
22:41parce qu'il y a 5 personnes seulement
22:42qui savent
22:43et qui n'ont pas le droit
22:44de prendre l'avion.
22:45Comment ça ?
22:46Je me demande
22:46si c'est pas des petites légendes urbaines
22:48mais en tous les cas
22:49voilà.
22:49Mais c'est super en tout cas.
22:50Il y aurait 5 personnes
22:51qui connaissent la recette exacte
22:53et ils sont obligés
22:54de se parler avant de prendre un avion
22:55parce que s'ils sont tout seuls
22:56et si l'avion s'écrase
22:57il n'y a plus de recette originale.
22:59La recette s'évapore quoi ?
23:00J'avais pas cette anecdote.
23:02On en trouve plein de choses ici.
23:03On en trouve dans beaucoup
23:04de capitaux du monde.
23:05D'ailleurs à Paris vous avez dans un quartier
23:08plusieurs magasins
23:09qui vendent spécifiquement des pastilles.
23:11Comme à Lisbonne.
23:11C'est comme l'enseigne.
23:12Bien sûr.
23:13Alors vous êtes forcément
23:14amateur de morue
23:16évidemment.
23:16Bacalao.
23:17Seriez-vous nous dire
23:18si ces affirmations sur la morue
23:19sont vraies ou fausses ?
23:21Flaquer une morue
23:22c'est l'ouvrir en deux
23:24pour ôter la raide principale.
23:25Est-ce qu'on dit
23:26flaquer une morue ?
23:27Je connais pas l'expression.
23:29Donc je dirais une bêtise.
23:30Je préfère m'abstenir.
23:32Joker.
23:32Voilà Joker.
23:33Non l'expression je ne la connais pas.
23:35Pourtant c'est vrai.
23:36C'est bien ce qu'on dit.
23:36La morue ainsi devient
23:38plate et triangulaire
23:39prête à être salée et séchée.
23:40On dit flaquer une morue.
23:43Petit B.
23:44C'est le chef Charles Durand
23:45qui dès 1830
23:47a popularisé dans son livre
23:48la recette de la brandade de morue
23:50recette sans pommes de terre.
23:52C'est vrai ou c'est faux ?
23:53Elle date de...
23:54Sans pommes de terre ?
23:55La brandade de morue
23:57c'est une pomme de terre
23:58je ne connais pas non plus.
24:00Je dirais oui.
24:00Mais c'est vrai.
24:01Mais c'est vrai.
24:02La brandade vient du verbe
24:03brandar
24:04qui en occitan
24:05veut dire secouer.
24:07Petit C.
24:08La chiquetail de morue
24:09est une spécialité
24:11de l'île de la Réunion.
24:12Je dirais oui
24:13je connais bien ça.
24:14Alors Martinique
24:15plutôt que Réunion
24:15pour moi.
24:16Vous avez raison.
24:17Donc c'est faux.
24:19Martinique plutôt que Réunion.
24:21Exactement.
24:21C'est une spécialité des Antilles
24:23et non pas de la Réunion.
24:24C'est excellent.
24:25Émietté de morue à l'oignon
24:26et au vinaigre
24:27et pâte de piment.
24:28C'est ça ?
24:29Excellent oui.
24:29Je ne dis pas de bêtises.
24:30Et enfin
24:31dernière affirmation
24:32en France
24:32la fête de la morue
24:34se déroule chaque année
24:35à Saint-Malo
24:36le premier week-end de juin.
24:39Je dirais oui.
24:42Mais non c'est faux
24:43c'est à Bègle.
24:44C'est à Bègle.
24:44La 29ème édition
24:46s'est déroulée
24:46les 6, 7 et 8 juin derniers
24:48et le Portugal en était
24:49la thématique.
24:50Ça tombe bien.
24:51Évidemment.
24:52D'accord.
24:52Non je ne le connaissais pas.
24:53Allez maintenant qu'on sait tout
24:54sur la morue
24:55on va se plonger dans vos souvenirs
24:56tout de suite
24:56avec la brève de comptoir.
25:02Alors pour préparer
25:03cette émission
25:04on vous a demandé
25:04de voyager
25:05dans votre mémoire
25:06et d'aller retrouver
25:07un moment
25:08un instant
25:08qui mélange cuisine
25:10et politique
25:10et vous nous emmenez
25:11sur une petite place
25:12dans le cause du Quersi
25:15vous avez enfilé
25:16votre tablier de cuisinier
25:17c'est ça ?
25:18J'ai été élu en 2014
25:19maire.
25:19Je n'avais jamais été élu avant.
25:21Vous l'avez dit
25:22plutôt dans le monde
25:24des bénévoles sportifs
25:26et donc en devant
25:26la maire d'un petit village
25:27de 100 habitants
25:28voilà
25:2980
25:30centaines d'habitants
25:31mais de 8 km²
25:32on a voulu faire
25:33une fête
25:34qu'il n'y en avait pas eu
25:35depuis des années
25:35de village
25:36et donc dans un amont
25:37où il n'y a pas
25:37d'éclairage public
25:38le soir
25:39avec quelques guirlandes
25:40on a fait
25:41un repas
25:43de produits
25:44de terroir
25:45on a choisi
25:46évidemment
25:46l'agneau du Quersi
25:47qu'on a fait griller
25:48nous-mêmes
25:48les légumes
25:49qui venaient
25:49du village
25:50de la Valle de la Dordogne
25:51puisqu'on a des producteurs
25:52de légumes
25:53M. Siriez d'ailleurs
25:55à Gintra
25:56qui produit
25:57des légumes
25:57d'exception
25:58et avec ces légumes
25:59l'agneau du voisin
26:00et les gens
26:02qui ont travaillé
26:03toute la journée
26:04les femmes
26:05qui ont fait
26:05les frites fraîches
26:06qui ont été cuites
26:07avec la graisse d'oie
26:08dans la friteuse
26:09la salade
26:10avec les échalotes
26:11on a eu un succès
26:13incroyable
26:13on a été débordés
26:14puisqu'on était
26:15100 habitants
26:16on a eu 300 couverts
26:17et on a refusé
26:18enfin voilà
26:19on a eu du mal
26:19même à servir tout le monde
26:20ça a été une réussite
26:21exceptionnelle
26:22à refaire du coup
26:23alors on l'a refait
26:24alors nous on a
26:25de petits moyens
26:26et on fait ça
26:27avec quelques bénévoles
26:28donc on le faisait
26:29de manière assez régulière
26:31et chaque fois
26:31c'est un succès
26:32tous les voisins
26:32tous les communes
26:33des communes
26:34aux alentours
26:35viennent
26:35pour ce soir
26:36et fin juin
26:37voilà
26:38en général
26:38sur un ciel d'été
26:40ça dit de la vitalité
26:41aussi des territoires
26:42parce que souvent on dit
26:43en province c'est mort
26:43c'est pas du tout
26:44il y a une fête
26:45la population multipliée par 3
26:47et en loge du vôtre s'en serrer
26:49ouais mais il faut savoir
26:50que dans l'autre
26:50et des frites
26:51à la graisse d'oie
26:51à la graisse d'oie
26:52c'est pas mal
26:52beaucoup d'actions culturelles
26:54dans l'autre en fait
26:55beaucoup de festivals
26:56beaucoup d'animations
26:57enfin voilà
26:58on est dans un territoire rural
27:00mais avec beaucoup d'activités
27:01ouais
27:01alors on en parlait
27:02un petit peu plus tôt
27:03on a la chance
27:03aujourd'hui
27:04de boire du vin
27:05de glane
27:05aujourd'hui à table
27:06mais est-ce qu'on pourra
27:07toujours en boire
27:08dans 50 ans
27:09dans 100 ans
27:10le dérèglement climatique
27:12peut s'avérer insupportable
27:13pour certaines cultures
27:15notamment les vignes
27:16dont certaines sont vouées
27:18à disparaître
27:19on en parle tout de suite
27:20dans le dessous des plats
27:21dans le département de l'eau
27:30des centaines d'hectares de vignes
27:32sont arrachées
27:33conséquence directe
27:34du réchauffement climatique
27:36il n'y a plus assez d'eau
27:37pour faire pousser le raisin
27:39et l'état subventionne
27:41le déracinement des vignes
27:42au profit d'autres cultures
27:44c'est un reportage
27:44de Marion Becker
27:46réalisé avec les équipes
27:47de France Télévisions
27:47des hectares de vignes
27:51arrachées
27:525000
27:53rien qu'ici
27:54dans l'Aude
27:55conséquence directe
27:57du réchauffement climatique
27:58depuis 2023
28:00les sécheresses s'enchaînent
28:02les vignes
28:03n'ont plus assez d'eau
28:04mon père
28:05mon cousin
28:06me laisse un patrimoine
28:07c'est un échec
28:08c'est un échec total
28:09pour moi
28:10pour donner un tiers
28:13le patrimoine
28:14c'est très dur
28:16pour aider les viticulteurs
28:17l'état
28:18a ouvert un dispositif
28:20d'aide à l'arrachage
28:214000 euros l'hectare
28:23cet argent
28:24ça va me permettre
28:24de me remettre à plat
28:25payer les fournisseurs
28:27payer la MSA
28:28tant qu'on n'a pas d'eau
28:29on ne peut pas
28:30replanter aujourd'hui
28:31maintenant
28:32j'espère que d'ici
28:33quelques temps
28:33on aura de l'eau
28:34donc je vais voir
28:35avec cet argent
28:36pour essayer d'avoir
28:37des projets sur l'eau
28:37et voir comment je peux
28:39faire un peu de micro-irrigation
28:40pour envisager peut-être
28:41de la diversification
28:42ou replanter
28:43dans l'Aude
28:44certains
28:45se sont déjà diversifiés
28:46comme ici
28:47les vignobles
28:48ont laissé place
28:49à l'aloe vera
28:50une plante
28:51qui n'a ni besoin
28:52d'eau
28:53ni de pesticides
28:54à terme
28:56c'est la viticulture
28:57de tout le bassin
28:58méditerranéen
28:59qui pourrait être menacé
29:00par le changement
29:01climatique
29:02et de nouvelles régions
29:04viticoles
29:05pourraient voir le jour
29:06au nord de l'Europe
29:07dans le Pas-de-Calais
29:10sur ses anciennes
29:11parcelles de colza
29:12Eric Bouin
29:13a planté
29:134 hectares de vignes
29:15en 2021
29:16du chardonnay
29:17du pinot noir
29:18et du pinot meunier
29:20on a démarré ça
29:21en disant
29:21c'est un pari
29:22sur le réchauffement
29:23mais en fait
29:23aujourd'hui
29:24c'est plus un pari
29:25on voit que
29:25la vigne
29:26elle est faite
29:27pour la région
29:28la première récolte
29:30réalisée l'année dernière
29:31est déjà
29:31prometteuse
29:32en Belgique
29:34Aestine
29:35même constat
29:35on a le même climat
29:38que la Champagne
29:39ou la Bourgogne
29:40il y a une cinquantaine
29:41d'années
29:41donc il n'y a pas de raison
29:42parce qu'on n'arrive pas
29:43à faire maintenant
29:43en Belgique
29:43ce qu'on faisait en France
29:45il y a une cinquantaine
29:46d'années
29:46des cépages
29:47qu'on trouve aussi
29:47désormais
29:48au sud de l'Angleterre
29:50et même en Suède
29:52où ils ont remplacé
29:53des champs
29:54de pommes de terre
29:55Est-ce que
29:57bientôt
29:58le raisin
29:59qui a permis
30:00de faire ce vin
30:01il sera remplacé
30:01par de l'aloe vera ?
30:03Pas immédiatement
30:05dans le département du Lot
30:06mais on a une vraie problématique
30:07avec le changement climatique
30:08c'est clair
30:09le changement climatique
30:10est quelque chose
30:11maintenant qui est avéré
30:11on ne peut pas le discuter
30:13et donc il faut s'adapter
30:14donc s'adapter
30:15ça veut dire
30:15qu'il y aura
30:15des modifications profondes
30:17il y a des arrachages
30:17qui se font d'ailleurs
30:18parallèlement à ça
30:20il se boit aussi
30:21moins de vin
30:22et ça c'est une réalité
30:24il se boit du vin
30:25de manière différente
30:26donc du vin
30:28plus de qualité
30:28du vin bio
30:29du vin
30:29voilà
30:30on en parlait tout à l'heure
30:31il y a 30 ou 40 ans
30:32on buvait du vin
30:33à table régulièrement
30:34midi et soir
30:35ça a disparu
30:36le vin devient
30:37plus festif
30:39il reste toujours
30:39du vin de garde
30:40mais il y aura
30:41une adaptation
30:41forcément
30:42dans le changement climatique
30:43je prends l'exemple
30:44du vin de glane
30:44pardon mais excusez-moi
30:45je me permets
30:46de vous couper tout de suite
30:46vous êtes presque résigné
30:48c'est à dire que
30:49ok bon bah c'est comme ça
30:50donc on arrache les vignes
30:52on subventionne même
30:53l'arrachage
30:54et puis on va faire autre chose
30:56non c'est pas ce que j'ai dit
30:57justement
30:58je voulais prendre l'exemple
30:59du vin de glane
31:00le vin de glane
31:00a eu des difficultés
31:01sur les dernières années
31:02en fait
31:02où on a la végétation
31:04qui devient de plus en plus précoce
31:05l'isère étant
31:07trop chaud
31:08sans jour de gel
31:09la végétation
31:11peut arriver très tôt
31:11en avance
31:12ce qui fait que
31:13au printemps
31:13la moindre gelée
31:14qui apparaît
31:16c'est mort
31:16va éradiquer complètement
31:17la vigne
31:18et la production
31:19sur les dernières années
31:20le vignoble a été touché
31:22peut-être 3 ou 4 fois
31:23sur les 5 dernières années
31:24quand on sait que ces vignobles
31:25sont assurés
31:26avec ce qu'on appelle
31:27les années olympiques
31:28on prend les 5 années
31:29on enlève la plus mauvaise
31:30et la meilleure
31:30il en reste 3
31:33mais si les 3 sont mauvaises aussi
31:34en fait
31:34on ne vous rembourse pas
31:35donc ces agriculteurs
31:37paient une assurance
31:37qui derrière
31:38n'est pas efficace
31:39et ont tous les ans
31:41des difficultés
31:41donc là actuellement
31:42on cherche des solutions
31:44et moi je crois beaucoup
31:44à la science
31:45je crois qu'on peut faire des choses
31:47sur le vignoble de glane
31:48par exemple
31:49ils ont mis des asperceurs
31:50cette année
31:50de façon à pouvoir réduire
31:52un petit peu
31:52la baisse des températures
31:54au moment des gelées
31:55le matin
31:56des asperceurs
31:56oui avec de l'eau
31:57on peut arriver
31:57en projetant de l'eau
31:59sur la vigne
32:01comme sur les arbres fruitiers
32:02d'ailleurs
32:02on peut arriver
32:03à réduire
32:05l'impact du gel
32:06à remonter un petit peu
32:07la température
32:08des systèmes
32:09mais quand il n'y aura plus d'eau
32:09il n'y aura plus d'asperceurs
32:10alors c'est très peu d'eau
32:12oui je sais
32:12mais quand même
32:13on est en train de dire
32:14Valérie disait
32:14il n'y a plus d'eau
32:15il n'y aura plus d'eau
32:15ces vignes ne sont pas
32:17les vignes de glane
32:18ne sont pas arrosées
32:19voilà nous sommes sur des territoires
32:21encore
32:21où il y a
32:22en vallée de la Dordogne
32:23où nous avons de l'eau
32:24certes nous avons une vision
32:25sur les 30 prochaines années
32:26où l'eau va devenir plus rare
32:29mais surtout l'été
32:30c'est à dire qu'on aura
32:31peut-être sur l'année
32:32la même quantité d'eau
32:33ça on n'est pas tout à fait certain
32:34on n'aura pas forcément
32:35une baisse drastique
32:37de la quantité
32:37ou du volume d'eau
32:38mais on aura des périodes
32:39de sécheresse
32:40beaucoup plus intenses
32:41et puis des journées de canicule
32:43beaucoup plus nombreuses
32:44donc là il va falloir s'adapter
32:45sur les plans aussi
32:46avec la recherche
32:47et de façon à mettre
32:48des éléments adaptables
32:50à la vigne
32:50ou alors d'autres productions
32:52qu'est-ce que la science
32:53là pour l'instant
32:54vous permet
32:55comment vous ressentez
32:56les évolutions
32:57sur la recherche
32:58par exemple
32:58quel type d'espèces
32:59on peut mettre
32:59pour qu'elles tiennent
33:00justement
33:00et qu'elles soient plus tardives
33:02pour éviter ces gels précoces
33:03qui peuvent intervenir
33:05des productions de vins
33:06qui vont tenir
33:07à quelques maladies
33:08qui apparaissent
33:09qui n'existaient pas
33:09du réchauffement climatique
33:11voilà tout ça
33:12ce sont des adaptations
33:13qui devront être proposées
33:14aux agriculteurs
33:15des productions aussi différentes
33:17vous avez parlé
33:18de la oléovéra
33:18mais on peut parler
33:19de la pistache
33:20de la noisette
33:21qui se produit
33:22ça veut dire
33:23qu'il n'y aura plus de vin
33:24si on fait de la pistache
33:25alors il y aura peut-être
33:26des adaptations
33:26parce qu'effectivement
33:27sur Cahors
33:28vous avez certaines productions
33:29qui s'arrêtent en vignoble
33:30pour le vin
33:31et on fait du raisin de table
33:32par exemple
33:33il y a des adaptations
33:34qui vont se faire forcément
33:35la qualité du vin
33:36devra monter
33:37peut-être avoir des produits
33:39qui seront de qualité meilleure
33:40avec un prix
33:41peut-être un peu plus élevé
33:42donc tout ça
33:43c'est une adaptation
33:44qu'il faudra avoir
33:45sur le long terme
33:45mais forcément
33:46il faudra s'adapter
33:47au changement climatique
33:47il n'y a pas d'autre solution
33:49je vous donne un exemple
33:50concret dans le Ségala
33:51dans les forêts
33:52on ne plante plus
33:53de Douglas
33:54vous savez ces sapins
33:55qui permettaient
33:55de vers les charpentes
33:56on plante le cèdre du Liban
33:58pourquoi on plante
33:59le cèdre du Liban
34:00parce qu'on sait
34:00que dans 40 ans
34:0150 ans
34:01dans la partie sud
34:02de la France
34:03cet arbre là
34:04sera adapté
34:04en fait
34:05et tiendra
34:05au changement climatique
34:06donc l'adaptation
34:08elle est devant nous
34:08et on doit l'anticiper
34:10en tant qu'élu
34:10forcément
34:11est-ce que l'état
34:11aide suffisamment
34:12les viticulteurs ?
34:14alors il y a des primes
34:15ça a été dit
34:16sur l'arrachage
34:16mais la crise est telle
34:18que non
34:19je pense qu'il faut vraiment
34:20être plus proche d'eux
34:20je pense aussi
34:21que les moyens
34:22sur la recherche
34:23ne sont pas suffisants
34:24j'en parle souvent
34:25moi je crois beaucoup
34:26en la science
34:26et en la recherche
34:27et donc là
34:28il faut vraiment mettre
34:29plus de moyens
34:29de façon à ce que
34:30des solutions soient proposées
34:32elles existent
34:33dans le sud du Lot
34:34ils ont acheté
34:34par exemple
34:35des appareils
34:36qui permettent
34:36de créer une certaine fumée
34:38de façon à maintenir
34:39la température
34:40sur leur vigne
34:40pour les quelques jours
34:42où il peut y avoir
34:42un gel
34:43qui pourrait détruire tout
34:44donc ces gens là
34:45sont tous les jours
34:46inquiets pour leur production
34:47alors il faut travailler
34:48sur l'adaptation
34:49des productions
34:49mais il faut adapter
34:50il faut aussi travailler
34:51sur l'immédiateté
34:52et permettre aux gens
34:53de survivre
34:54en leur donnant
34:54des éléments techniques
34:55qui permettent aussi
34:56de réagir
34:57c'est possible
34:58alors la question aussi
34:59c'est est-ce que
35:00ça ne va pas modifier
35:01les appellations
35:02parce que si on met
35:03d'autres cépages portugais
35:04parce que j'ai vu
35:05qu'ils étaient résilients
35:06à la chaleur
35:07donc parfois
35:07des viticulteurs
35:08allaient chercher
35:09des cépages argentins
35:10portugais
35:11il y a la question
35:12du cahier des charges
35:12des AOP
35:13est-ce que vous trouvez
35:14que l'INAO
35:15qui est l'Institut National
35:16des Origines et de la Qualité
35:17puisque vous êtes en contact
35:18avec les viticulteurs
35:19il met du sien
35:20parce que moi
35:21j'ai entendu
35:21qu'il y avait de la paperasserie
35:22et que là
35:22où on aimerait
35:23que les critères
35:25et les contraintes
35:25soient moins durs
35:26on continue
35:27à leur embêter
35:293 mètres
35:29entre 2 pieds de vigne
35:30etc
35:30attention
35:31parce qu'il ne faut pas
35:32un peu assouplir tout ça
35:33c'est un peu
35:34la demande des agriculteurs
35:35que vous entendez
35:35depuis longtemps
35:36c'est l'assouplissement
35:37des normes
35:38de la partie administrative
35:39et on sera obligé
35:40de s'adapter
35:41et donc effectivement
35:42s'il y a des adaptations
35:43et des changements
35:43sur certains cépages
35:45il faudra aussi
35:45que les critères d'acceptation
35:47soient modifiés
35:48exactement
35:48mais ça bon
35:49c'est les professionnels
35:51de la filière
35:51qui vont le définir
35:52avec leur syndicat
35:53et l'Etat
35:54et le ministère
35:55enfin voilà
35:55je pense que c'est des sujets
35:56évidemment qu'il faut
35:57mettre à plat
35:58il y a des solutions
35:59techniques
36:00et des solutions
36:01à plus long terme
36:02sur l'adaptation
36:02de ce qu'on peut faire
36:03sur notre territoire
36:04il faut aussi connaître
36:06à l'avenir
36:06donc il faut savoir
36:07ce qui va se passer
36:08il ne faut pas se voler la face
36:10il faut être capable
36:10de regarder l'avenir
36:11les yeux dans les yeux
36:12la température va
36:143 degrés
36:14entre 2 et 3 degrés
36:15de plus dans le lot
36:16sur les 50 prochaines années
36:17bien sûr
36:18voilà
36:18il y a eu 2 degrés
36:19d'augmentation
36:20sur les 40 dernières années
36:21et là sur les 30 prochaines
36:22on va avoir
36:23entre 2 et 3 aussi
36:24donc forcément
36:25il y aura une adaptation
36:25à faire
36:26température différente
36:27moins d'eau
36:28à des périodes
36:28et en termes d'adaptation
36:30je disais que
36:31des cépages portugais
36:32étaient justement implantés
36:34dans certaines zones
36:35et notamment
36:36dans le sud de la France
36:36est-ce que c'est le cas
36:37dans le lot ?
36:38alors pas ma connaissance
36:39mais il y a des adaptations
36:40qui sont faites
36:41sur certains cépages
36:41plus résistants
36:42de toute façon
36:44il y a eu des modifications
36:45des cépages
36:45en fonction des maladies
36:47aussi
36:47de la sensibilité
36:48à certaines maladies
36:49ça a toujours existé
36:50mais on fait du vin
36:51dans des pays chauds
36:52on fait du vin au Maroc
36:53on fait du vin en Espagne
36:54on fait du vin au Portugal
36:55en Italie en Argentine
36:56donc il sera toujours
36:57possible d'adapter
36:58et le sol restera le même
37:00le cépage peut être modifié
37:01mais le sol
37:02notre identité restera
37:04je suis persuadé
37:05ce vin là
37:05il fait 14 degrés
37:06c'est en même temps
37:07un peu un inconvénient
37:09on parlait de déconsommation
37:10du vin
37:10de baisse de la consommation
37:11les ventes ont chuté
37:12dans la grande distribution
37:13les gens ne veulent plus
37:15de vin aussi fort
37:16que ça
37:16surtout le rouge
37:16pourtant c'est dommage
37:17il est très bon
37:18mais avec le réchauffement
37:19on a de plus en plus
37:20de vins qui font 14
37:21voire 15 degrés
37:22est-ce que
37:23effectivement
37:23vous parliez d'adaptation
37:24est-ce qu'on produit
37:25pas trop de rouge
37:26en France ?
37:26alors justement
37:27les vignobles s'adaptent
37:29les gens veulent du blanc
37:30du rosé
37:31mais le rouge
37:31ils ne sont pas illégés
37:32ils s'adaptent
37:32je prends le cas
37:33de cette cave coopérative
37:34ils ont trois vins
37:35ils ont du rouge
37:36ils ont du rosé
37:38et ils ont du blanc
37:38et ils font un rosé
37:40qui est exceptionnel
37:41sur les marchés d'été
37:42dans l'autre
37:43alors il est plus fruité
37:44moins fort
37:45plus festif
37:47leur vin blanc aussi
37:49qui peut servir
37:49à l'apéritif
37:50est d'une qualité exceptionnelle
37:51donc tous les vignerons
37:53qu'ils soient de Cahors
37:54ou de Glane
37:54ce petit vignoble
37:56s'adaptent en fait
37:57à la demande
37:58évidemment
37:59et font évoluer
38:00leur production
38:01depuis tout le temps
38:02que ce soit sur les cépages
38:03sur le mode de production
38:03sur le type de vin
38:04et on parlait
38:05de la demande à l'instant
38:06est-ce que vous buvez aussi
38:08du vin sans sulfite
38:09ou du vin en biodynamie ?
38:10oui j'en bois
38:11oui oui j'en bois
38:12oui oui
38:13et vous voyez la différence
38:14vous faites la promotion
38:16de ce vin
38:17en biodynamie
38:18sans sulfite
38:19vin naturel
38:20comme on dit
38:20les goûts sont différents
38:21voilà
38:21il reste toujours
38:22du vin de garde
38:23classique
38:23qui fait un baril
38:24qui a le goût
38:26traditionnel
38:27qu'on va retrouver
38:27du bordeaux
38:28traditionnel par exemple
38:29et puis ces vins
38:30plus nouveaux
38:31plus frais
38:32qui font sensation
38:34aussi
38:34oui c'est pour ça
38:35on va se parler de la demande
38:36je crois qu'il y a aussi
38:37une adaptation à ces goûts là
38:39et que les gens
38:39qui ont mon âge
38:39qui approchent la soixantaine
38:40ont peut-être un peu plus
38:41de temps à mettre
38:43pour s'adapter
38:43sur ces vins nouveaux
38:44mais les jeunes
38:45l'ont déjà fait
38:45ils ont franchi la barrière
38:47il y a depuis longtemps
38:47peut-être une évolution
38:48et la question qui est intéressante
38:49on n'y répondra pas
38:50c'est à très long terme
38:51est-ce que le vin
38:52va disparaître
38:52parce que les habitudes
38:53de consommation
38:53vont-elles changer
38:54plus personne ne voudra
38:55boire du vin
38:55ou est-ce que c'est
38:56le réchauffement
38:57qui va mettre
38:57le coup d'arrêt
38:58on sera là pour témoigner
39:00du vin
39:00c'est ça
39:01allez on quitte les vignes
39:02pour se rendre à Paris
39:04et oui c'est au coeur
39:05du 18ème arrondissement
39:06de la capitale
39:07que vous trouverez
39:08l'un des meilleurs
39:09restaurants traditionnels
39:10portugais
39:10on vous emmène
39:11dans ces cuisines
39:12tout de suite
39:12dans les pieds dans le plat
39:13Alors Alériou
39:21peut-on se régaler
39:22avec les plats
39:22et les recettes traditionnelles
39:24portugais à Paris
39:24et bien Sapinho
39:26est l'une des tables
39:26préférées
39:27de cette communauté
39:28portugaise
39:28installée dans la capitale
39:29c'est un reportage gourmand
39:31de Mathéo Stéphan
39:32et de Juliette Prunier
39:33J'ai un rouge un peu léger
39:40qui vient du Douro
39:40et un plus costaud
39:41qui viendrait de Lisbonne
39:42Dans sa taverne
39:45Raphaël Dos Santos
39:46propose un voyage en Galice
39:48au nord du Portugal
39:49terre d'origine de ses parents
39:51Au menu
39:57des produits de la mer
39:59comme la salade de poule
40:00ou l'incontournable morue
40:03appelée ici Bacagliao
40:04et préparée sous forme de beignet
40:07Hop
40:074 petits beignets
40:09salade de poule
40:12Amusez-vous bien
40:13Merci
40:13De rien
40:14Mais aussi de nombreuses viandes
40:17comme les travers de porc
40:18et le chorizo
40:19sans oublier les grillades
40:21Alors ici on a le barbecue
40:22typique portugais
40:24où on fait griller
40:25nos demi-poulets
40:26levés par la moitié
40:29donc ici on a la cuisse
40:30le blanc et l'aile
40:31qu'on sert pour 2 personnes
40:32sur des pommes de terre rôties
40:34sur lesquelles on vient mettre
40:36de la sauce
40:36pile pile
40:38qui sont des piments
40:40mixés avec de l'huile
40:41du gingembre
40:42et de l'ail
40:42voilà c'est assez fort
40:44c'est assez costaud
40:45Une cuisine traditionnelle
40:46devenue la fierté de la communauté portugaise expatriée en France
40:51qui représente ici près de 50% de la clientèle
40:55Cette nourriture portugaise
40:56elle est ancrée en nous
40:58c'est dans nos gènes
40:59donc nous à chaque moment
41:03dès qu'il y a quelque chose au niveau culinaire
41:06c'est une partie de notre enfance
41:08qui revient
41:09qui fait surface
41:11parce qu'en fait on ne connait que ça
41:13donc je ne sais pas comment vous expliquer
41:16on a toujours cette envie de revenir à cette cuisine
41:19parce que pour nous c'est la meilleure cuisine
41:23Une cuisine
41:25qui pourtant a encore du mal à s'imposer
41:27et reste dans l'ombre des autres grands pays
41:29de la gastronomie méditerranéenne
41:31comme l'Italie
41:32ou l'Espagne
41:33Je trouve qu'elle est un peu sous-côtée
41:35elle est un peu sous-côtée
41:36alors est-ce que c'est de la faute des portugais
41:38qui ne s'exportent pas
41:39et qui gardent leur petit trésor à eux
41:40ou d'une espèce de petite image
41:43que les gens se font de ça
41:44des boui-bouis traditionnels
41:46qui fait qu'on pense que c'est toujours une cuisine
41:48assez simple, assez ménagère
41:49voire routière
41:50alors qu'en vrai la gastronomie portugaise
41:52quand on va chercher dans les vieux livres de cuisine
41:54elle peut être très complexe
41:55Preuve de sa complexité
41:57il existe pas moins de 365 recettes de bac à l'yaou
42:01de quoi s'occuper
42:03pendant une année
42:04Alors entre deux séjours au Carci
42:07vous avez le temps d'aller dîner dans ce genre de restaurant
42:09vous le connaissiez le Sapinho à Paris ?
42:10Alors pas celui-ci
42:11mais je suis allé à deux ou trois reprises
42:12dans des restaurants portugais
42:13on a peu de temps en fait
42:15à l'Assemblée Nationale
42:15il faut le savoir
42:16mais oui j'ai eu la chance
42:18d'aller dans deux ou trois restaurants portugais
42:20et puis il m'arrive d'aller au Portugal
42:21quelques jours dans l'année
42:23voilà depuis toujours
42:26Qu'est-ce que vous préférez en priorité ?
42:27Là j'ai vu qu'il y avait de la salade de poulpe
42:28moi je suis fan
42:29Vous aimez le poulpe aussi ?
42:30Alors sur un menu traditionnel portugais
42:32évidemment la salade de poulpe à l'entrée
42:34ou alors la tomate quasi verte
42:36vous savez
42:37une salade tomate
42:38mais beaucoup moins rouge
42:39que la nôtre beaucoup plus verte
42:40avec des oignons
42:41et puis derrière évidemment
42:42le plat de morue
42:43alors comme on veut
42:44parce que moi j'ai en tête
42:46qu'il y en a 365
42:47mais il l'a dit
42:48il l'a dit
42:48une par jour
42:50une par jour facilement
42:51avec moi une spécialité plutôt
42:53celle à la brase
42:54voilà
42:54C'est-à-dire à la brase ?
42:56Non c'est
42:57pardon ?
42:57des pommes de terre
42:59avec de la morue
42:59coupée très fine
43:00et de l'oignon
43:02voilà c'est celle que je préfère
43:04Est-ce qu'en tant que président
43:06du groupe d'amitié France-Portugal
43:07alors vous venez de nous le dire
43:09vous allez tous les ans
43:11un peu au Portugal
43:12quelques jours
43:13mais est-ce que ce groupe d'amitié
43:14vous amène aussi
43:15à parler de gastronomie
43:16à échanger sur ce type de sujet ?
43:20Alors c'est plutôt
43:21sur l'agriculture au sens large
43:22sur les produits
43:23sur les échanges internationaux
43:24sur l'école aussi
43:26sur la langue française
43:27et la langue portugaise
43:28donc le groupe d'échange
43:30c'est ça
43:31c'est aussi comprendre
43:32comment fonctionne
43:33la politique au Portugal
43:35comment fonctionne
43:35leur assemblée
43:36c'est un peu différent
43:36ils n'ont pas de Sénat
43:37ils ont un fonctionnement
43:39qui est assez intéressant
43:40on devrait s'en inspirer
43:41avec des comptes à l'équilibre
43:43d'ailleurs je tiens à le dire
43:43alors qu'ils ont eu
43:44des années très compliquées
43:45donc le Portugal
43:46peut servir quelquefois
43:47pas de modèle
43:48c'est exagéré
43:49mais on peut s'en inspirer
43:50sur certains sujets
43:50Alors vous nous avez
43:51vanté les produits d'Icarcy
43:52maintenant en faisant un peu
43:53la pub de la cuisine portugaise
43:54que personnellement j'adore
43:55est-ce que votre
43:57est-ce que vous-même
43:58quand vous cuisinez
43:59ou votre famille
44:00se lance dans des métissages audacieux
44:02je vous donne un exemple
44:04vous allez peut-être hurler
44:04mais est-ce que vous avez tenté
44:05la morue au foie gras ?
44:07Non
44:07Mais c'est bon ou pas
44:09vous vous connaissez ?
44:10Je ne sais pas
44:10mais maintenant
44:11vous voyez des trucs dingues
44:12Oui bien sûr c'est bien
44:13Donc pourquoi pas
44:14est-ce que justement
44:15vous qui êtes de deux cultures
44:16vous assemblez des produits
44:18qui sont des deux cultures
44:19pour en faire une recette nouvelle
44:20audacieuse ?
44:21Non mais ce que j'ai voulu faire
44:22d'ailleurs à travers
44:23ce que je vous ai proposé
44:24c'est de montrer en fait
44:24qu'on est européen
44:25et qu'on a un échange possible
44:27des traditions
44:28de l'histoire culinaire
44:29et que c'est tout à fait
44:30compatible de mettre
44:31un veau sous la mer
44:32de s'insérer
44:32avec un dessert portugais
44:34derrière
44:34pour l'avez dit
44:35peut-être italien
44:36ou l'eau toit
44:37ça serait encore mieux
44:38mais en fait en tout cas
44:39mon idée
44:40elle a toujours été celle-là
44:41c'est les échanges
44:42qui enrichissent
44:42et à travers la gastronomie
44:45c'est un vecteur intéressant
44:47pour pouvoir échanger
44:48et comprendre l'autre
44:49On a beaucoup parlé
44:50donc du veau
44:51de s'insérer en entrée
44:52et donc en début d'émission
44:54maintenant on passe
44:55à la cuisine
44:56et à la gastronomie portugaise
44:58est-ce que votre papa
44:59vous faisait des plats portugais
45:01est-ce que vous
45:02dans l'enfance
45:02vous avez des souvenirs
45:03d'odeurs
45:04de desserts
45:04de plats
45:05dans ma mémoire
45:08le père portugais
45:09cuisine peu
45:10alors ça a pu changer
45:11tradition un peu du sud
45:13qui a un peu changé
45:14je l'espère
45:14en tout cas ma grand-mère
45:15cuisinait
45:16moi ma passion
45:17c'était la caldo verde
45:18c'est la soupe verte
45:19la soupe de chou verte
45:20avec un morceau
45:21de chou ricot
45:22à l'intérieur
45:23c'est une soupe
45:24du poivre
45:25traditionnelle
45:26du nord du Portugal
45:26qui est quelque chose
45:28d'exceptionnel
45:29qui est typique
45:30vraiment du Portugal
45:31et après évidemment
45:32la morue
45:32et puis aussi
45:33une tradition au Portugal
45:34différente du Kersi
45:35c'est beaucoup
45:36d'accompagnement
45:37à chaque fois
45:38différent
45:38avec du riz
45:39la base
45:40le riz
45:40la pomme de terre
45:41et des légumes
45:42qui accompagnent les plats
45:43et au lieu d'avoir
45:44un plat complet
45:45viande et légumes
45:46qu'on peut avoir
45:46dans l'hôte
45:47là-bas c'est plusieurs légumes
45:48qui vont accompagner
45:49dans les petits plats
45:50la viande ou le poisson
45:51qu'on va servir
45:52qu'est-ce qui manque
45:53aujourd'hui à la cuisine
45:53portugaise
45:54alors effectivement
45:55à rivaliser avec
45:56les italiens
45:56c'est trop fort
45:56mais quand on voit
45:57la somme de restaurants
45:58italiens
45:59l'enthousiasme
46:00qui entoure
46:01la cuisine italienne
46:01et après même
46:03les espagnols aussi
46:04souffrent de ça
46:04et les portugais
46:05qui ont des bons produits
46:05du chorico
46:06comme vous dites
46:06de la charcuterie
46:07du fromage
46:08ça de faire le riz
46:09la morue
46:09pourquoi elles n'émergent
46:11pas plus que ça
46:11il y a une communauté
46:12portugaise
46:13les français vont
46:13en vacances au Portugal
46:14il y a un problème
46:15de storytelling
46:15de marketing
46:16oui ou de discrétion
46:18peut-être
46:18vous dites que les italiens
46:20sont un peu
46:21non mais souvent
46:22les portugais
46:23sont reconnus
46:25pour leur discrétion
46:26notamment
46:26la communauté portugaise
46:28est une communauté
46:28on va dire un peu silencieuse
46:29en France
46:30une humilité aussi
46:31de discrétion
46:32alors que vraiment
46:33ils sont très fiers
46:34de leur pays
46:34et de leur gastronomie
46:35je pense qu'il faut
46:36la faire connaître mieux
46:37mais on peut parler
46:38des produits de la mer
46:40aussi des palourdes
46:41on en a parlé
46:41de divers poissons
46:42parce qu'il n'y a pas
46:43que la morue
46:43bien sûr
46:44évidemment
46:44la sardine évidemment
46:46et puis les volailles
46:47le porc etc
46:48le bovin
46:48en fait il y a
46:49beaucoup beaucoup
46:49de traditions portugaises
46:50qui est assez mal connue
46:51c'est vrai qu'on connaît
46:53systématiquement
46:53la morue
46:54c'est le plus classique
46:55mais il y en a
46:55beaucoup d'autres
46:56ok
46:56j'espère que cette émission
46:57participera
46:58sera la bonne ambassadrice
46:59de faire connaître
47:00cette cuisine portugaise
47:01j'en suis assez persuadée
47:02alors on est très gourmand
47:04dans l'émission
47:05vous l'avez compris
47:06alors ici c'est
47:06fromage et dessert
47:08et donc juste avant
47:08de passer au dessert
47:09vous nous avez ramené
47:10un petit fromage
47:11qui s'appelle
47:12le rocamadour
47:13je me permets
47:13j'en avais coupé
47:15un tout petit peu
47:15pendant le sujet
47:16vous êtes une parfaite
47:17maîtresse de maison
47:18bien sûr
47:19avec les doigts comme ça
47:20bien sûr
47:21avec un peu de noix
47:21on le prend comme ça
47:22bien sûr
47:22parce que
47:23monsieur le premier temps
47:24a amené les noix
47:25parce qu'il paraît
47:25que dans le carci
47:26ça se mange avec des noix
47:27alors expliquez-nous
47:28je vous en apporte aussi
47:30merci
47:30voilà
47:30expliquez-nous
47:31il vient d'où ce rocamadour
47:33comment on fabrique
47:35ce rocamadour
47:36donc vient évidemment
47:38du nord du Lot
47:39il y a beaucoup de producteurs
47:40de rocamadour
47:40celui-ci vient de la
47:41Bory d'Hembert
47:42du village de rocamadour
47:44ok
47:44un des plus beaux villages
47:45de France évidemment
47:46qui reçoit plus d'un million
47:47de visiteurs par an
47:48mais ce fromage
47:50est fait à partir
47:51de lait de chèvre
47:52du lait entier
47:53évidemment
47:53et ces chèvres
47:54sont nourries
47:55avec une qualité
47:57mesurée
47:58un cahier des charges
47:59très précis
48:00toute la nourriture
48:02venant de l'exploitation
48:04évidemment
48:04qui sera donnée
48:06à ces chèvres
48:07qui produira ce lait
48:08qui est récolté
48:08tous les jours aussi
48:09un travail
48:10fastidieux
48:11il faut donc
48:12tous les matins
48:12éventuellement
48:14plusieurs fois par jour
48:15mais le matin
48:16au moins
48:16tous les jours
48:16traire ces chèvres
48:18et produire ce lait
48:20qui va aller
48:21dans des coopératives
48:21ensuite
48:22ou localement
48:22ça peut être fait également
48:23dans certaines
48:24exploitations
48:25qui sont équipées
48:26et qui produisent ces fromages
48:27et qui font vivre
48:28des dizaines et dizaines
48:29d'exploitations
48:29sur le territoire
48:30c'est ce que j'allais vous dire
48:30c'est que le rocamadour
48:31il est évidemment très connu
48:32est-ce qu'il fait partie aussi
48:34des emblèmes du Lot
48:35oui franchement
48:36je parle l'agneau du Kersi
48:37avec ses lunettes noires
48:38qu'on peut reconnaître aisément
48:40la noix
48:41j'en parle
48:41parce que c'est vraiment
48:42une identité aussi
48:44la noix
48:44notamment de la Vallée de la Dordogne
48:46la noix du Périgord
48:47c'est une noix du Périgord
48:48c'est une noix du Périgord
48:49goûtez Valérie
48:49elle est délicieuse
48:50incroyable
48:51ça se marie extrêmement bien
48:52avec une pointe de miel
48:53sur le fromage
48:54c'est formidable
48:55et puis il y a des productions
48:56nouvelles qui apparaissent
48:57par exemple la lavande
48:58qui avait disparu
48:59on ne sait pas pourquoi
49:00elle avait disparu
49:01elle était produite
49:02au début du XXe siècle
49:04ça s'était arrêté
49:04et on voit des productions
49:05qui renaissent
49:06comme la lavande
49:07le safran
49:08et avec d'autres éléments
49:09qui apparaissent
49:10parce que derrière
49:10on va avoir du miel
49:11de lavande
49:12et ce que j'allais dire
49:12c'est que vous nous avez emmené
49:13aussi du miel
49:15des causes du Kersi
49:16donc vous connaissez
49:16les producteurs ?
49:17oui je l'ai acheté
49:18sur le marché
49:18de la fête des fromages
49:20de Rocamadour
49:20où j'étais dimanche dernier
49:21ok ok
49:22et bien écoutez
49:24on en parle depuis
49:25le début de l'émission
49:26c'est drôle parce que là
49:27vous voyez le fromage
49:28on croit qu'on mange du fromage
49:29là on rajoute du miel
49:30on rajoute des noix
49:31ça devient quasiment un plat
49:32par entier
49:33oui oui c'est vrai
49:34mais ça prouve
49:35qu'on est gourmand
49:36qu'on aime
49:37alors on l'annonce
49:39depuis le début de l'émission
49:40on l'attend avec grande impatience
49:41c'est maintenant l'heure
49:42du péché mignon
49:43mais c'est pas le péché mignon
49:48vous attendez Valérie
49:49c'est le pastel des natas
49:50mais bien sûr
49:50oui cette petite gourmandise
49:53il y a encore quelques années
49:54il fallait flâner
49:55du côté de Bellem
49:56dans la banlieue de Lisbonne
49:57pour avoir le privilège
49:58de déguster
49:59cette merveille
50:00et aujourd'hui le pastel des natas
50:02est devenu un étendard
50:03un peu mondial
50:04de cette cuisine portugaise
50:05dont on dit qu'elle souffre encore
50:06de manque de reconnaissance
50:08et celui-ci vient de Nosa
50:11un restaurant
50:12une petite chaîne de restaurants portugais
50:13il est très bon
50:14le voici
50:15il est encore tiède
50:16il faut le manger normalement
50:17sorti du four
50:18et c'est vraiment
50:20l'oeil
50:20on ne dit pas un gâteau
50:22ni un flan
50:22comment on dit alors
50:23c'est quoi ?
50:24alors il y a plusieurs
50:25plusieurs traditions
50:26on va dire
50:27oui c'est un flan en fait
50:28c'est un flan en pâte feuilletée
50:30avec souvent de la cannelle
50:31qu'on peut rajouter dessus
50:32oui alors la cannelle
50:33j'en ai acheté
50:33elle va arriver sur le plateau
50:34mais c'est vrai que
50:35on met normalement de la cannelle
50:37et on le mange avec le café
50:38avec le café au Portugal
50:40on met beaucoup de cannelle
50:40en fait dans les desserts
50:41c'est une différence notable
50:43avec la région du Lot
50:45et peut-être avec la France
50:46en général
50:46donc beaucoup de cannelle
50:47dans les desserts
50:48et le flan
50:49et le dessert
50:51on va dire
50:51de base au Portugal
50:53que ce soit le flan classique
50:54au caramel
50:55ou le pastel de nata
50:56puisque c'est vraiment
50:58ce qu'on va retrouver le plus
50:59dans les desserts
51:00avec les fruits
51:00ils ont quand même
51:02une gamme de desserts
51:03un peu moins nombreuses
51:04on va dire
51:04que la France
51:05au niveau des gâteaux
51:06en dessert
51:07mais celui-ci
51:08est vraiment
51:08l'étendard
51:09vous l'avez dit
51:10du dessert portugais
51:11est-ce que vous savez le faire ?
51:13non
51:13c'est compliqué à faire
51:15vous savez faire ça
51:17vous en entier ?
51:17non j'ai pas osé
51:18parce que je crois
51:19que c'est assez compliqué
51:19il faut des petits moules
51:20il faut que la pâte feuille
51:21soit très réussie
51:22c'est compliqué
51:23il faut être un grand pâtissier
51:24une fois qu'on sait faire
51:25mais c'est vrai
51:25c'est pas évident
51:26on les voit à Bellem
51:27on voit les cuisines
51:28ils en produisent
51:29des dizaines
51:30et des centaines
51:31je crois que monsieur
51:32aussi aime la cannelle
51:33pardon
51:34c'est vrai que je me suis arrêtée
51:36là en chemin
51:36et alors il y a un petit cérémonial
51:38qu'est-ce qu'on fait ?
51:39non non
51:39chacun le mange à sa façon
51:41avec le café
51:42parce que le café fait partie aussi
51:43de la fin du repas portugais
51:45le café c'est comme en Italie
51:46en France
51:46ah non
51:47comme en Italie
51:48parce qu'il est bon le café
51:48c'est aussi une institution
51:50c'est ce que j'allais vous dire
51:51j'étais surprise
51:51quand vous nous avez proposé ce menu
51:54avec un café
51:55c'est la première fois
51:55Jean-Pierre
51:56qu'on a un café
51:57c'est important pour vous
51:58on ne mange pas un dessert
52:00sans le petit café
52:01qui va avec
52:01alors je pense que ça fait partie
52:02de la convivialité aussi
52:03comme un verre de vin
52:04peut être partagé
52:06à l'apéritif
52:07ou dans un repas
52:08le café pour moi
52:09c'est la base aussi
52:10que ce soit dans le Kersi
52:11ou au Portugal
52:12j'ai toujours consommé
52:13beaucoup de café
52:14en famille
52:14on a toujours bu de café
52:16mes grands-mères faisaient du café
52:18depuis que j'ai 10 ans
52:20on a toujours
52:21voilà
52:22on a toujours terminé un repas
52:24par un café
52:24ça restera quelque chose
52:26d'important
52:26dans notre famille
52:27en tout cas
52:27donc je voulais
52:29en faire état aussi
52:31sur ce repas partagé
52:32ben oui oui bien sûr
52:33je pensais encore
52:35à ce pastel
52:37vous l'avez goûté ?
52:37non j'y vais maintenant
52:38mais je pose plein de questions
52:39alors du coup
52:40j'ai du mal à manger en même temps
52:41est-ce que vous faites attention au sucre ?
52:43c'est un
52:43c'est une pâtisserie
52:45c'est très sucré
52:46voilà on sait que vous avez
52:47on parlait tout à l'heure
52:48de la sédentarité des jeunes
52:50du sport
52:50du surpoids
52:52de l'obésité
52:52est-ce que
52:53vous faites attention au sucre ?
52:55alors ma femme me dit
52:55que je devrais faire plus attention
52:56mais effectivement
52:58oui il ne faut
52:59il ne faut pas exagérer
53:00évidemment c'est un dessert sucré
53:01qui peut être gras aussi
53:02mais bon
53:03si on mange un pastel
53:04par jour
53:06enfin sur une journée
53:07ça va
53:08on n'est pas obligé
53:09d'en manger tous les jours non plus
53:10ok
53:10avec modération quoi
53:11souvent au Portugal
53:12le dessert se limite à un fruit
53:14notamment
53:14c'est vraiment une tradition
53:15le flan
53:16le fruit
53:17c'est ce qu'on retrouve souvent
53:18dans les restaurants
53:19il y en a d'autres
53:19mais c'est souvent ce qu'on a
53:21en fin de repas
53:22en un mot comment on le trouvait
53:23parce que c'est un produit
53:24il est excellent
53:25comme au Portugal
53:25oui oui tout à fait
53:26c'est intéressant
53:27parce que souvent
53:28on va copier des choses
53:29et on les galvaude
53:31là
53:32la communauté portugaise
53:33les restaurants en portugais
53:34comme à Lisbonne aussi
53:35qui est une autre enseigne
53:35ils font des vrais pastéis de nata
53:37à Paris en province
53:38on en trouve même parfois
53:40dans des boulangeries
53:40parce qu'elles sont parfois tenues
53:42par des ressortissants portugais
53:43on est très nombreux en France
53:46effectivement
53:47mais on s'en félicite
53:48bien sûr c'est ce que j'allais dire
53:49et on termine ce repas
53:49comme chaque semaine
53:50en musique
53:51c'est un endroit
53:56qui ressemble à la Louisiane
53:59à l'Italie
54:03il y a du linge
54:07étendu sur la terrasse
54:10et c'est joli
54:14le sud de Nino Ferrer
54:27pourquoi ?
54:28parce que si vous écoutez les paroles
54:30ça correspond complètement au département
54:32en plus il habitait le département du Lot
54:34ses cendres sont dispersées dans le Lot ?
54:37malheureusement je crois quand même
54:38avoir vu l'histoire
54:39et qu'il n'a pas écrit la chanson dans le Lot
54:41et on peut l'imaginer
54:43je l'ai souvent rêvé
54:43en regardant de plus près
54:45je crois qu'il l'a écrit en banlieue parisienne
54:46où il avait une maison avec un grand jardin
54:48mais moi j'ai toujours voulu croire
54:50que c'était le Lot
54:51qui lui avait fait écrire cette chanson
54:52en tout cas quand je l'entends
54:53je pense au Lot
54:53ok
54:54très bien
54:55et bien merci infiniment
54:56et moi j'allais dire
54:57on pense aussi au Portugal
54:58oui aussi
54:58je pensais que vous l'alliez nous dire ça
55:00que le sud pour vous
55:01c'était aussi un peu le
55:02la Méditerranée
55:02oui c'est ça
55:03le linge qui sèche dans les cours
55:06on peut aussi penser au Portugal
55:07c'est ça
55:08merci infiniment monsieur Ferrer
55:09d'avoir partagé ce repas avec nous
55:11merci beaucoup Jean-Pierre Montanet
55:13et puis on remercie le Bourbon
55:15qui nous a fait ce veau
55:17ce veau de lait magnifique
55:19merci beaucoup
55:19et puis on se retrouve très très vite
55:20pour un prochain numéro
55:21de Politique à table
55:22on dirait le sud
55:26le temps dur en temps
55:31et la vie sur quand
55:36non
55:39merci
55:40merci
55:40merci
55:40merci
55:41merci
55:41merci
55:42je suis
55:43merci
55:44merci
55:45t'aime
55:46bisous
55:46et
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