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  • 23/06/2025
Dans « LCP-Lundi C'est Politique », en partenariat avec franceinfo et Challenges, Francis Letellier reçoit Éric Coquerel, président de la commission des finances à l'Assemblée nationale et député « La France Insoumise » de Seine-Saint-Denis.

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Transcription
00:00Éric Coquerel, président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, est l'une des figures de la France insoumise sur tout ce qui concerne les budgets, donc aussi les retraites et leurs financements.
00:08Depuis cet après-midi, tous les regards sont de nouveau tournés vers le conclave lancé par François Bayrou qui doit normalement aboutir à une conclusion.
00:14La suite, très probablement une motion de censure contre le gouvernement puisque la gauche veut revenir à 62 ans, voire 60.
00:21Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis et l'invité de LCP, l'indice est politique.
00:30Sous-titrage Société Radio-Canada
01:00La chaîne Twitch sur LCP Assemblée nationale.
01:01Soir à toutes et tous.
01:03Voilà, et Hugo vous remontera des questions qui peuvent être à brûle pour point, qui viendront via sa communauté.
01:08Avec vous, Éric Coquerel, nous allons aussi parler du budget 2026.
01:11François Bayrou normalement doit donner des indications sur les coupes budgétaires d'ici mi-juillet.
01:15Nous évoquerons également la situation internationale, la guerre menée par Israël sur l'Iran, à laquelle les Etats-Unis se sont joints,
01:21car vous aurez à en débattre mercredi à l'Assemblée nationale.
01:23Enfin, avec l'invité qui nous rejoindra tout à l'heure, nous parlons économie.
01:27L'économie française peut-elle tenir le coup dans le contexte budgétaire et international actuel ?
01:33Mais nous allons d'abord retrouver, en direct de la rue de Ségur à Paris, où se tient le conclave des retraites,
01:38Marco Pommier. Bonsoir, Marco.
01:40Normalement, on attend une fumée blanche ou noire de ce conclave, pour reprendre une image souvent utilisée.
01:46Alors, accord ou pas accord, alors qu'il est, sur les discussions autour des retraites ?
01:50Toujours pas de fumée blanche. On en est même très loin, selon une négociatrice de la CFTC,
01:57alors que les échanges se poursuivent actuellement entre syndicats et patronats dans une ambiance très tendue.
02:03Nous dit-on, la réunion a débuté à 15h, à 17h30.
02:07Elle a été suspendue pendant une heure.
02:10Alors, pourquoi ça bloque ?
02:11Eh bien, parce que le MEDEF et la CPME, les deux organisations patronales, sont venues en début d'après-midi avec leur propre texte,
02:19leur propre proposition, au lieu de repartir du texte commun, du texte paritaire, issu des discussions de ce conclave.
02:26Pour les syndicats, c'est une véritable provocation.
02:28On parle juste avant la conclusive d'organiser des nouvelles propositions qui sortent de nulle part,
02:35mais en fait qui sont juste du réchauffé, et de faire une mise en scène pour torpiller une négociation comme ça vient d'être fait.
02:40Et là-dessus, la CFDT n'acceptera jamais ça.
02:42Des propositions jugées réchauffées, vous l'avez entendu, en début d'après-midi,
02:48le patronat a proposé de baisser l'âge de départ sans décode pour partir à la retraite avec un taux plein à 66 ans et demi contre 67 ans aujourd'hui.
02:5866 ans et demi, oui, mais indexé sur l'espérance de vie, ce qui ne convainc pas les syndicats,
03:04pas plus que sur la pénibilité, les syndicats, le patronat, voudraient rétablir les critères de pénibilité supprimés sous la réforme Borne
03:17pour permettre plus de prévention, plus de formation, plus de reconversion,
03:21mais ça ne permettrait pas forcément de partir plus tôt à la retraite.
03:24C'est pourtant une ligne rouge de la CFDT.
03:28Quant à l'âge légal de départ, il resterait fixé à 64 ans.
03:32Ça ne fait pas débat entre syndicats et patronat.
03:35Merci, Marco, pour ce point très complet.
03:36On vous retrouve au cours de cette émission, s'il y a du neuf.
03:39Les retraites, François Bayrou avait donné trois mois au syndicat et au patronat
03:42pour étudier des pistes de financement nouvelles sans, avait-il dit, toucher aux 64 ans.
03:46Bon, il n'y a toujours rien qui sort pour l'instant, Éric Coquerel.
03:49Est-ce que malgré tout, vous pensez à un accord possible ou souhaitable ?
03:53Non et non. Voilà. Ni possible, ni souhaitable.
03:56Alors, pas possible, je pense qu'il n'y aura pas accord.
03:58On verra si l'effet me donne raison.
04:00Mais ce que j'ai vu tout à l'heure des organisations syndicales me laisse à penser
04:04que le patronat vient en gros avec quasiment rien dans la besace
04:08en échange de quelque chose qui, pour les syndicats, serait déjà un recul.
04:12Je parle de ces syndicats qui se sont mobilisés avec les autres syndicats
04:16contre la réforme de retraite prolongeant la durée de travail à 64 ans,
04:21c'est-à-dire valider cette réforme.
04:24Bon, et en échange, ils espéraient certaines choses.
04:26Il n'y a quasiment rien.
04:27Donc, c'est pour ça que je pense que ni la CFDT, ni la CFE-CGC, ni la CFTC
04:32n'accepteront de repartir pour un plat de lentilles.
04:35Donc, pour vous, on va vers un échec.
04:38Donc, je pense qu'il n'y aura rien.
04:39Et s'il y a quelque chose qui serait, à mon avis, gênant pour les syndicats,
04:43mais ça ne sera tellement rien, tellement peu de choses,
04:46en échange de la retraite de 64 ans, ça ne réglera pas le problème.
04:48Que ce sera même gênant pour les syndicats, dites-vous.
04:50Ah, moi, je pense.
04:51Mais, je veux dire, moi, je ne me mêle pas de l'avis des syndicats.
04:54Voilà.
04:55Oui, mais vous dites quand même, s'ils acceptent ce que propose le MEDEF, ce sera gênant.
04:57Ah, oui, ça sera gênant pour eux.
04:59Je pense que, d'abord, parce que, là-dedans, dans toute cette histoire,
05:03je pense que le Premier ministre cherchait aussi la division syndicale.
05:06Ça a été une des forces du mouvement syndical, son unité.
05:10Bon, s'il y arrivait en échange de quelques miettes, ça serait gênant.
05:14Mais je n'y crois pas.
05:15Je ne crois pas.
05:15Je pense que les syndicats ne vont pas accepter ça.
05:18Et que, donc, la mascarade va cesser.
05:20La mascarade, c'était éviter la censure.
05:22Alors, justement.
05:23Pendé au nez du gouvernement.
05:24Et je pense que ça va cesser.
05:25Quel que soit, effectivement, le résultat, vous, vous plaidez pour le dépôt d'une motion de censure.
05:31Est-ce que vous pensez que toute la gauche, gauche, nouveau Front populaire,
05:34qui vous inclut, qui inclut les écologistes, les communistes et les socialistes, sera derrière ?
05:39J'espère.
05:40Derrière, avec nous.
05:41Nous, c'est ce qu'on va proposer.
05:43Derrière, on va écrire, je vous le dis, on va écrire, sans doute dès ce soir, aux trois groupes.
05:48On l'a déjà fait.
05:49On a déjà pris des contacts.
05:50On leur a écrit officiellement pour demander de signer ensemble une motion de censure
05:53pour mettre fin au nom de la non-abrogation de la réforme des retraites.
05:58Qui, je rappelle, l'abrogation de la réforme des retraites a été majoritaire, certes, dans un texte qui n'entraîne pas de changement.
06:05C'est une PPR, une proposition de résolution.
06:07Mais le texte a été très largement majoritaire il y a quelques semaines dans la niche du groupe GDR.
06:13Donc, on va le proposer.
06:14Moi, à ce stade-là, je crois qu'ils vont le faire.
06:18Je crois qu'ils vont accepter de voter cette motion de censure.
06:21Qui ça, ils ?
06:22Les autres groupes de gauche.
06:23Tous, y compris des socialistes.
06:24J'ai tendance à le penser.
06:25J'ai cru comprendre qu'il y a eu un vote au niveau, chez les socialistes, plutôt dans ce sens-là.
06:30Je sais que certains sont absolument contre, parce qu'ils ont...
06:33M. Hollande, notamment, après avoir été élu sous les couleurs du NFP, ce qui devrait l'engager à respecter le programme,
06:39s'est dépêché, finalement, d'être la béquille du gouvernement Bérou et d'Emmanuel Macron.
06:45Donc, il y a peut-être quelques-uns qui ne vont pas le faire.
06:46Mais j'ai quand même l'impression que c'est tellement gros ce qui se passe, que le Parti socialiste, cette fois-ci, ne censure pas...
06:53Un mot du Rassemblement national qui, lui, a une autre stratégie.
06:55Il dit, on ne va pas censurer le gouvernement tout de suite, on attend le budget, parce que tout ça se tient.
06:59Ça se tient, les retraites, le budget.
07:01Mais finalement, c'est une logique, aussi.
07:04Oui, enfin, ce n'est pas très logique.
07:05Je pense que leurs électeurs vont quand même regarder ça avec des gros yeux.
07:09Vous croyez que ça pourrait faire changer le point de vue du RN, là, maintenant ?
07:12Je pense que la pression va être mise sur le RN, et que ça va leur être difficile à expliquer,
07:16que la réforme, soi-disant, sur laquelle ils se sont opposés...
07:19Je dis soi-disant, parce qu'on ne les a pas vues beaucoup dans les mobilisations...
07:22Mais dans le programme, ils étaient...
07:23Enfin, ils se sont opposés.
07:24Tout d'un coup, elles passent telles quelles, il n'y a rien d'échange,
07:28et que c'est ceux qui sauvent le gouvernement.
07:30Je pense que ça va être difficile.
07:32Alors, peut-être, vont-ils le faire pour des raisons de crainte de dissolution ?
07:36Je ne crois pas qu'elle soit là, à l'ordre du jour.
07:38On en reparlera peut-être tout à l'heure.
07:39De crainte de dissolution et autres, notamment parce que Mme Le Pen ne peut pas se représenter.
07:43Mais je pense que ça sera difficile à expliquer à leurs électeurs
07:47qu'ils ont sauvé M. Béroud, s'ils ne votent pas la censure.
07:50Oui, vous aurez assez de signataires à LFI seul pour la...
07:52Parce que je crois que vous ne pouvez plus en signer d'une émotion de censure.
07:55En réalité, il nous en manque 14 cette semaine.
07:58On peut y aller seul la semaine prochaine, puisqu'on a retrouvé notre quota.
08:02Et très franchement, les 14, je n'imagine pas deux secondes qu'on ne trouve pas dans les autres groupes.
08:05Parce qu'on sait déjà que le groupe GDR et les écologistes sont...
08:08Y compris chez Lyot, peut-être.
08:09Comment ? Y compris chez Lyot, peut-être.
08:11Peut-être, pourquoi pas, en tout cas.
08:12En tout cas, je pense qu'il y aura une motion de censure.
08:14Non, puisqu'on rappelle, les députés peuvent signer trois motions de censure spontanées par session.
08:18Est-ce que vous, concrètement, vous attendez que le Parti Socialiste dépose une motion
08:22ou est-ce que vous voulez être moteur sur ce dépose de motion ?
08:24Non, j'ai répondu.
08:25On va proposer dès ce soir aux autres groupes de gauche de poser des motions.
08:28Sur votre texte ?
08:29Oui, mais ce sera un texte sur l'abrogation de la réforme des retraites.
08:33On va pouvoir parler aussi du bilan du gouvernement, notamment sur l'électricité.
08:38On va parler de toutes choses, mais ça sera principalement sur...
08:42Est-ce que si ce conclave est un échec, comme vous le pensez, comme vous l'espérez,
08:45est-ce que vous direz aux socialistes qu'ils se sont fait avoir
08:47et est-ce que vous leur direz qu'ils vous ont fait perdre du temps ?
08:50On leur a déjà dit.
08:52On peut le répéter, mais enfin, là, en l'occurrence, mon objectif,
08:55ça va être de faire en sorte qu'ils votent la censure
08:57et qu'on arrive à censurer ce gouvernement.
08:59Vous savez, moi, à chaque fois que j'ai un objectif de censure...
09:01Enfin, je n'étais pas le seul, mais enfin...
09:03Je m'étais fixé ça comme objectif avec le gouvernement Barnier.
09:05On est arrivé.
09:06Bon, ben là, c'est la même chose.
09:07On va jusqu'au bout pour essayer de censurer le gouvernement.
09:10Donc, on passera peut-être après au rappel
09:13que le Parti socialiste a largement participé à cette mascarade
09:16parce que c'était une mascarade
09:17et qu'une partie d'entre eux le savait déjà.
09:19Et c'est quoi, pour vous, l'étape d'après cette censure ?
09:22On sait que le président de la République
09:23va retrouver son pouvoir de dissolution.
09:25Est-ce que vous la souhaitez, cette dissolution ?
09:27Oui, très clairement, oui.
09:28Moi, je la souhaite.
09:29Je souhaite qu'on arrive à dissoudre.
09:31Pourquoi ? Parce que je ne me fais...
09:33Dans la suite de la motion de censure ?
09:34Oui, alors, pour tout vous dire,
09:36je pense que s'il y a la motion de censure cette fois-ci,
09:38ils trouveront certainement une alternative...
09:39Ils vont chercher une alternative à M. Bérou.
09:42On parle beaucoup de M. Lecornu.
09:44Bon, je pense qu'ils vont essayer de chercher ça.
09:46D'ailleurs, j'ai cru comprendre,
09:48mais en lisant la presse,
09:49que même si les macronistes,
09:51le fait que M. Bérou soit censuré,
09:53tout le monde ne pleurerait pas beaucoup tellement...
09:54Sur son sac.
09:55Voilà, j'ai cru voir ça.
09:56Donc, je pense qu'ils chercheront une solution alternative.
09:58Solution alternative, dans ces cas-là,
10:00il ira jusqu'au budget.
10:01Et là, on viendra au budget,
10:02parce que je pense qu'ils ne seront pas sortis de l'auberge.
10:04Et que là, s'il y avait une motion de censure au budget,
10:06quel que soit le gouvernement,
10:07là, je pense qu'il y a une chance de dissolution.
10:09Je dis chance parce que je pense que le peuple
10:11est toujours la solution.
10:12Et qu'on ne peut pas rester dans cette situation
10:14où un gouvernement illégitime, minoritaire,
10:17a été mis en place grâce à M. Macron en juillet dernier,
10:19et que, du coup, tout est bloqué,
10:22aucune politique ne peut se faire dans le pays.
10:23S'il y a une dissolution,
10:24ce sera peut-être exactement les mêmes résultats, en fait.
10:25Peut-être le RN qui gagne 20 députés,
10:28vous pouvez en perdre une dizaine,
10:29ça ne changera pas forcément une responsabilité.
10:31Ou on aura plus de voix, au contraire,
10:33du côté des groupes de gauche,
10:34et notamment ELEFI.
10:35Ce n'était pas vraiment ce qui était prévu,
10:36je vous rappelle, à 19h55,
10:38dans les sondages le 7 juillet,
10:40tous les médias donnaient le RN en tête.
10:41Derrière la dissolution,
10:42vous souhaitez la démission du président de la République,
10:44l'acculer à la démission ?
10:46Je pense que ça serait une suite logique politique.
10:48Ça fait longtemps qu'on l'a dit.
10:50Parce que c'est lui le responsable de la situation,
10:52c'est lui qui a décidé la dissolution,
10:53c'est lui qui a perdu deux fois l'élection européenne,
10:56l'ascension de M. Barnier, on peut dire,
10:58mais on va dire aussi le bilan économique,
11:01et que, quelque part,
11:02c'est lui qui a mis le pays dans la situation où il est,
11:04en ne respectant pas le suffrage universel.
11:06Donc c'est clair qu'il devrait être mis en question,
11:09et puis sa gestion,
11:09on va en parler tout à l'heure,
11:11de la crise internationale,
11:13permettrait aussi le légitimisme.
11:14Mais vous savez que souvent,
11:15c'est le Premier ministre qui sert de fusible.
11:17Oui, vu l'engagement de François Bayrou
11:19dans cette affaire de conclave,
11:21si ça échoue,
11:22est-ce que ce n'est pas son départ que vous demandez,
11:24tout de suite ?
11:25Ah si, bien sûr.
11:26Vous demandez ?
11:27Si on veut censurer le gouvernement,
11:29c'est un départ, bien évidemment.
11:30Non, non, mais c'est l'émission.
11:31Forcément, il peut être nommé, vous savez.
11:32Oui, mais ça, j'y crois pas.
11:33Bon, est-ce que vous souhaitez le départ,
11:35la démission de François Bayrou ?
11:36Oui, même spontané.
11:36Ce n'est pas lui,
11:37c'est que ce gouvernement...
11:39Rendez-vous compte que ce gouvernement,
11:40l'an dernier,
11:41la semaine dernière,
11:42sur les textes qu'il a lui-même proposés
11:44ou soutenus,
11:44parce que c'est soit contre sur le RN
11:46pour arriver à le passer,
11:47tellement ils n'ont plus personne,
11:49y compris qui viennent à l'Assemblée,
11:50soit vote des amendements
11:52inspirés par le RN.
11:53On va en parler sur les tristés tout à l'heure.
11:55Donc, ce gouvernement,
11:56comment dire,
11:57il va dans le mur,
11:58il emmène le pays dans le mur,
11:59donc il faudra arrêter avec ça.
12:00Est-ce que vous ne reconnaissez pas
12:01quand même une certaine vertu
12:03au procès,
12:05le conclave,
12:06qui est salué par les syndicats,
12:08avant, évidemment,
12:09de connaître le résultat final,
12:10mais certains syndicats,
12:12sur le fait que,
12:13autrefois,
12:13ça avait lieu au BDF,
12:14ce genre de choses-là,
12:15c'était en terrain neutre,
12:16enfin, au ministère,
12:17avec un pilote de négociation
12:19qui a plutôt fait l'unanimité.
12:21Est-ce que sur la méthode,
12:22il n'y a pas quelque chose
12:23qui a été trouvé et qui peut...
12:24Et qu'il faudrait garder, oui.
12:25Une méthode qui veut qu'un texte
12:27ait passé en force à l'Assemblée.
12:29À chaque fois,
12:29on évite de voter tellement...
12:30Non, mais on est dans l'après, là.
12:31Non, mais moi,
12:32je suis encore où je veux,
12:34en l'occurrence.
12:34Donc, la méthode,
12:35c'est un projet de loi
12:37qui a été imposé
12:38à l'Assemblée nationale
12:39sans vote,
12:40par 49-3.
12:41À chaque fois qu'il a failli
12:42avoir un vote,
12:43rappelez-vous qu'on l'avait proposé
12:44dans notre niche,
12:45on avait proposé la brogation,
12:46les groupes...
12:47Le bloc gouvernemental
12:48nous a fait une obstruction
12:50toute la journée.
12:51Je dis ça parce que c'est eux
12:52qui disent qu'on fait de l'obstruction.
12:53Eux, ils ont établi
12:54tous les records.
12:55Là, maintenant,
12:55il y a une PPR
12:56qui montre que ça n'a
12:57toujours aucune légitimité.
12:58Donc, la vraie méthode,
12:59ça serait, à minima,
13:01à minima,
13:02un référendum,
13:03pour demander aux Français
13:04ce qu'ils en pensent,
13:04si on voulait être démocratique.
13:06Ça, ça serait une méthode.
13:07Et sinon,
13:07de retirer ce projet.
13:09Toute méthode,
13:10j'allais dire,
13:10on essaie de jouer,
13:11de diviser les syndicats,
13:13d'essayer de trouver,
13:14franchement,
13:15c'est pas correct.
13:16Le paritarisme,
13:17c'est pas un truc
13:17que vous êtes plus attachés
13:18que ça.
13:19Non, mais c'était ça,
13:19l'ambition du conclave.
13:21D'accord,
13:21je vous rappelle
13:22que la force ouvrière
13:23n'est pas là,
13:23la CGT n'est pas là,
13:24les organisations syndicales
13:25importantes ne sont pas là.
13:27Les organisations
13:28qui sont restées aujourd'hui,
13:29regardez le bilan
13:30de ce qui va tirer.
13:31Donc, la méthode,
13:32eh bien,
13:32elle va être sanctionnée ce soir,
13:34vous allez le voir,
13:34par un échec de M. Bérou.
13:36Thierry,
13:36on va revenir sur le fond.
13:37Vous dites la méthode,
13:38il faudrait savoir,
13:39évidemment,
13:39le résultat.
13:40vous parlez d'un plat de lentilles.
13:42On ne sait pas exactement
13:42ce qu'on va obtenir
13:43les syndicats,
13:44mais moi,
13:44je note la déclaration
13:45de M. Ricordo,
13:46le négociateur de la CFDT,
13:47qui parle d'avancée importante
13:49sur la pénibilité.
13:50C'est-à-dire que peut-être...
13:51C'est pas ce qu'il a dit tout à l'heure.
13:53Il y a 24 heures,
13:54il parlait...
13:55On ne sait pas
13:55ce qui va sortir,
13:56mais en tout cas,
13:57il y a 24 heures,
13:58il parlait d'avancée importante.
13:59Simplement,
13:59ma question,
14:00c'est si finalement
14:01des milliers de personnes
14:02à l'issue de ce conclave
14:04peuvent partir plus tôt,
14:05parce que c'est ça
14:05qui était en négociation.
14:07Est-ce que vous applaudirez
14:09ne serait-ce qu'en partie
14:10en disant que ça peut
14:11faire avancer les choses ?
14:12Je vais faire du si,
14:14mais excusez-moi,
14:14j'aime bien citer les choses.
14:15Vous me dites,
14:16la CFDT trouvait que ça avançait.
14:18Yvan Ricordo,
14:19cet après-midi,
14:19il parle de la pénibilité.
14:21Ce que le MEDEF
14:21veut mettre sur la table,
14:22c'est du réchauffé.
14:24Mais ça,
14:24c'est le jeu de la négociation.
14:25Non, non,
14:25c'est pas le jeu.
14:26Jusqu'au dernier moment,
14:27ils vont se bagarrer.
14:28On prend les paris,
14:29vous verrez que ça ne sera pas le cas.
14:30Parce que le MEDEF
14:31ne veut rien lâcher.
14:32Mais s'il y avait
14:32des avancées sur la pénibilité,
14:34est-ce que vous diriez
14:35comme disait Thierry ?
14:36On prend.
14:37Déjà,
14:37ce qui était éventuellement
14:38prévu à certains moments,
14:40c'était parce que
14:41M. Martin disait que
14:43certains éligibles
14:45ne pourraient pas en bénéficier.
14:47Ils commençaient à prendre
14:48d'un côté,
14:49de l'autre.
14:50En réalité,
14:50il ne restait plus grand-chose.
14:51Moi, je suis les négociations.
14:53Je suis, par exemple,
14:54une des seules avancées,
14:55encore,
14:55ce ne sera pas pour toutes les femmes,
14:57c'est sur le fait
14:58qu'on calculera la moyenne
14:59sur les 24 dernières années
15:02et non pas les 25.
15:03Par exemple,
15:03il y a quelque chose,
15:04mais c'est epsilon
15:05par rapport au fait
15:06de se manger le recul
15:09de l'âge de la retraite
15:09à 64 ans.
15:11Et sur la pénibilité,
15:12pour l'instant,
15:12il n'y a rien.
15:13Donc, sur le fond,
15:14la CFDT n'aurait pas dû
15:15aller se bagarrer
15:16pour grignoter
15:17des droits sociaux.
15:17Ça, ça les regarde.
15:18Non, mais vous,
15:19sur la méthode,
15:19qu'est-ce que vous en pensez ?
15:20Vous n'avez pas la peine
15:20d'y aller ?
15:21Moi, je pense qu'il ne fallait
15:23pas aller dans ce conclave.
15:24Je félicite les syndicats
15:26qui s'en sont retirés.
15:27Donc, après,
15:28tirez les conclusions
15:28que vous voulez
15:29sur les syndicats
15:30qui sont restés,
15:30mais je n'ai pas envie
15:31de rentrer dans cet état d'esprit.
15:34Peut-être pensait-il
15:34pouvoir décrocher.
15:35Oui, je veux bien être naïf.
15:36Peut-être pensait-il
15:37pouvoir décrocher certaines choses,
15:39mais là,
15:39ils s'aperçoivent
15:40que ce n'est pas le cas.
15:41Pourquoi ?
15:41Parce que la réforme borne,
15:44ce n'est pas une réforme
15:44pour améliorer
15:45la situation des salariés
15:46et des retraités.
15:47C'est une situation,
15:48au contraire,
15:49pour faire en sorte
15:49que les gens travaillent
15:50plus longtemps,
15:52meurent plus rapidement
15:53au travail,
15:53soit en plus mauvaise santé
15:55parce qu'on les use
15:56et en plus,
15:57ne bénéficient rien de tout.
15:58Je vous rappelle
15:58que, par exemple,
15:59de ce que demandent
16:00les organisations patronales,
16:03il y a toujours
16:03la désindexation partielle
16:04des pensions de retraite,
16:06par exemple,
16:06qui est mise sur la table
16:07en échange d'autres choses.
16:09Je pense que tout ça
16:09est en train de conduire
16:10là où ça est à l'échelle.
16:11Si on se projette,
16:12il va y avoir,
16:12évidemment,
16:12en 2027,
16:13un débat sur les retraites
16:14et des projets de réformes.
16:16Alors,
16:16il y a un sujet
16:17qui monte beaucoup en ce moment,
16:18c'est le sujet
16:19de la capitalisation.
16:20On est le seul pays,
16:21finalement,
16:21à être par répartition
16:23à quasi 100%.
16:24Alors,
16:24beaucoup de nos voisins
16:25ont mélangé
16:26les deux systèmes.
16:27Mais vous avez aussi,
16:28dans la fonction publique,
16:29des régimes gérés
16:30en capitalisation,
16:31associés aux syndicats.
16:32Alors,
16:33finalement,
16:33est-ce que c'est un tabou
16:34auquel personne ne veut toucher ?
16:35Vous,
16:35est-ce que vous seriez prêt
16:37à parler de ce tabou ?
16:38On sait très bien
16:39à chaque fois
16:39que la capitalisation revient
16:40de quoi il s'agit.
16:41C'est que la manne
16:43des retraites,
16:44c'est beaucoup,
16:45beaucoup d'argent.
16:46Il y a énormément
16:46d'institutions privées
16:47qui rêvent de mettre
16:48la main là-dessus,
16:49justement,
16:49pour développer un système
16:50qui ne serait plus basé
16:51sur un système assurantiel,
16:53basé sur la production
16:56du travail,
16:56mais quelque chose
16:57où les gens
16:58iraient s'assurer
16:58auprès de telle ou telle assurance.
17:00Ce n'est pas nouveau.
17:01D'ailleurs,
17:02en général,
17:03on dit que le système
17:03des retraites ne marche pas
17:04pour permettre de dire
17:05que le système
17:06des capitalisations marche.
17:07Eh bien,
17:07moi,
17:07je ne suis pas d'accord
17:08avec ça.
17:09Moi,
17:09je suis pour rester
17:10sur cet acquis extraordinaire
17:12de la libération
17:13et des 30 glorieuses
17:14qui est un système,
17:15peut-être qu'on est
17:16parmi les seuls,
17:18mais n'empêche,
17:18c'est un système
17:19qui ne laisse personne
17:20sur le carreau complètement.
17:22C'est un système
17:23qui n'est pas assujetti
17:24au cours de la bourse,
17:25etc.,
17:26donc je défends
17:27le système par répartition
17:28et je ne veux pas
17:29du système par capitalisation.
17:31Votre projet,
17:31j'ai en tête
17:31que votre projet
17:32sur la retraite,
17:33c'était le retour
17:33à 60 ans,
17:3440 annuités.
17:35Est-ce que,
17:36vu les difficultés financières
17:37que nous connaissons,
17:38vu les projections du corps
17:39qui parle d'un déficit
17:40qui va se creuser,
17:41est-ce que vous le maintenez ?
17:42Est-ce que c'est réaliste
17:43de le maintenir ?
17:44Oui, alors on le maintient,
17:45on maintient déjà
17:45le fait d'abroger
17:46la réforme à 64 ans,
17:47donc de revenir à 62 ans.
17:49Le corps dit des...
17:50Conseil d'orientation
17:51des retraites,
17:52je le redis.
17:53Dans sa dernière publication,
17:54même si Gilbert Sette
17:55montre pourquoi
17:55il a été nommé
17:56à la place
17:56de son prédécesseur,
17:58Pierre Louis-Bras,
17:59c'est que,
18:00pour la première fois,
18:00il n'y a qu'une hypothèse
18:01qui est retenue à la fin,
18:03celui du président du corps
18:05qui, rappelons-le,
18:05était un proche
18:06d'Emmanuel Macron.
18:07Il y a une chose,
18:08par contre,
18:08qu'il ne peut pas changer.
18:10C'est écrit noir sur blanc.
18:14Le rapport au PIB
18:14n'augmente pas
18:15en termes de coût
18:16pour la nation.
18:17Elles restent à 14%.
18:18Elles vont même baisser.
18:19Il y a un déficit.
18:20D'accord.
18:21C'est fondamental de dire ça.
18:23Parce que ce n'est pas
18:24que les retraites
18:24vont coûter plus cher,
18:26c'est le fait
18:26qu'il y a moins de recettes.
18:28Donc, ce n'est pas
18:28le même débat
18:29que si elle nous disait
18:29que les retraites
18:30ne sont plus possibles
18:31parce que, par exemple,
18:31c'est 20% du PIB.
18:33Ce n'est pas ça.
18:33Ça ne bouge pas.
18:34La proportion reste.
18:35Donc, la question,
18:36c'est de savoir
18:36quel choix de société on veut
18:38et comment on va chercher
18:44arrête, j'allais dire,
18:45d'abaisser les cotisations
18:47qui ne sont pas compensées
18:48à hauteur de 5 milliards,
18:49qu'on arrête de créer
18:50de l'emploi
18:50qui est de l'emploi,
18:52vous le savez,
18:53d'auto-entrepreneurs
18:54et autres qui ne cotisent pas.
18:55700 000 emplois
18:56qui ont été créés
18:56de cette manière.
18:56Vous maintenez 60 ans.
18:57On est d'accord ?
18:58C'est-à-dire que c'est réaliste
18:58de revenir sur 60 ans ?
18:59Oui, oui.
19:00Je vais vous expliquer.
19:02Non, non.
19:02Je pense qu'en augmentant
19:03les cotisations.
19:04Vous savez que si on augmente
19:05les cotisations
19:06d'un point sur 7 ans patronales,
19:08on revient à 62 ans.
19:09Si on crée de l'emploi
19:11dans ce pays,
19:11si on fait l'égalité salariale
19:13hommes-femmes,
19:13comme ils l'ont fait en Islande,
19:15vous gagnez plusieurs milliards.
19:16Donc je crois que c'est facile
19:17de revenir à 62 ans
19:18et que oui,
19:20si on relance l'activité
19:21et qu'enfin on remet l'argent
19:22moins du côté
19:23des revenus capitales
19:25mais du côté
19:25des revenus du travail
19:26et qu'on arrête,
19:27j'allais dire,
19:28de diaboliser
19:29ce que nous,
19:30on appelle le salaire socialisé
19:32que la droite appelle
19:33les charges,
19:33c'est-à-dire les cotisations,
19:35je pense qu'on peut revenir
19:35à un système
19:36en retraite à 60 ans.
19:37Oui, M. Coquret,
19:39on vous avait parlé
19:40de votre niche parlementaire 2024
19:41qui avait été de mémoire
19:42exclusivement consacrée
19:44à l'abragation
19:44de la réforme des retraites.
19:45Le texte n'est pas allé au vote.
19:47Est-ce qu'il est dit suspendu,
19:49c'est-à-dire qu'il est
19:49dans son état
19:50à la fin de la niche parlementaire ?
19:52Est-ce que vous souhaiteriez
19:53que votre prochaine niche
19:54soit là aussi consacrée
19:56au texte suspendu
19:57pour potentiellement arriver au bout ?
19:59Écoutez,
19:59moi je vous répondrai bien oui.
20:01Maintenant,
20:02nos collègues macronistes
20:04et de droite
20:04ont montré,
20:06avec le gouvernement,
20:07d'ailleurs ils ont fait
20:07à certain moment
20:08des discours d'une heure,
20:09je ne sais pas si vous vous rappelez,
20:10ont montré
20:10le peu de respect
20:11qu'ils ont
20:12vis-à-vis de l'initiative
20:13parlementaire
20:13et la démocratie parlementaire.
20:15Donc je pense
20:16que ça serait compliqué.
20:17On peut le refaire.
20:18Moi je crois
20:18que la meilleure façon
20:19d'abroger la fin de la retraite
20:20c'est de censurer le gouvernement
20:21et puis de recensurer
20:22un nouveau gouvernement
20:23de façon à repartir
20:24vers les élections
20:25nécessairement.
20:26Ou par exemple,
20:26M. Macron
20:27pourrait tout d'un coup
20:27avoir un éclair
20:29de démocratie,
20:30de lucidité
20:30et de dire que ceux
20:31qui ont gagné en juillet,
20:37maintenant de la session internationale.
20:39Israël a intensifié
20:40ses bombardements
20:41sur l'Iran aujourd'hui.
20:41Ça fait 11 jours
20:42que les attaques ont débuté.
20:44Depuis hier,
20:44la situation s'est plus tendue encore
20:46avec l'entrée en action
20:46des Etats-Unis.
20:47Donald Trump
20:48n'hésite d'ailleurs plus
20:49à dire que le but
20:49est de renverser
20:50le régime iranien
20:51là où Israël a expliqué
20:53qu'il s'agissait surtout
20:53de stopper
20:54le programme nucléaire iranien.
20:56En retour,
20:56l'Iran envoie
20:57des missiles vers Israël
20:58mais aussi
20:59depuis quelques heures
21:00sur les bases américaines
21:01au Qatar.
21:02Plusieurs pays arabes
21:03ont dénoncé
21:03le risque d'escalade
21:04et mis en garde
21:05contre une extension du conflit
21:06et Emmanuel Macron
21:07dit qu'il ne voit pas
21:08de légalité
21:09dans les frappes américaines
21:11tout en partageant
21:11l'objectif
21:12de ne pas voir Téhéran
21:14disposer
21:15de la bombe nucléaire
21:16Bérangère.
21:18D'abord,
21:19question de calendrier.
21:20Après-demain,
21:22l'Assemblée
21:22sera invitée
21:23à s'exprimer.
21:25C'est l'article 50.1
21:26de la Constitution.
21:28Vous y serez
21:28pour dire quoi ?
21:29C'est nous qui l'avons demandé
21:30donc on y sera.
21:31Mais pour dire quoi ?
21:31On va la demander avec vote.
21:33Oui.
21:33Ça serait un peu normal
21:35que l'Assemblée...
21:36C'est un vote consultatif.
21:37Peut-être,
21:37mais ça serait normal
21:38que l'Assemblée vote
21:39sur quelque chose
21:39d'aussi grave
21:40que sur les questions
21:41sur ce que compte faire
21:42le gouvernement.
21:43Ça serait bien
21:44de savoir
21:44sur la politique du gouvernement.
21:48Je vous donne
21:48deux politiques possibles,
21:49par exemple.
21:50Le gouvernement
21:51pourrait mettre
21:51une résolution
21:52sur comment il compte faire.
21:54Je vous donne
21:54deux politiques possibles.
21:55Vous avez par exemple
21:56la version...
21:56Je dis ça
21:57parce que ça ressemble
21:58quand même
21:58par pas mal de choses,
21:59y compris sur la manière
22:00de dramatiser
22:02des armes imaginaires
22:04dans le cas de l'Irak
22:05au moment
22:06de soi-disant
22:07les armes
22:07de destruction massive
22:08de Saddam Hussein
22:09et là sur le fait
22:11qu'on serait
22:11à la veille quasiment
22:13d'une bombe nucléaire iranienne.
22:16Dans les deux cas...
22:17Attendez, ça vous avez
22:18des informations.
22:19Je vais vous en donner.
22:21Par contre les autres
22:21n'en ont aucune.
22:22Moi je vais vous en donner.
22:23Donc je finis juste de répondre.
22:24Il pourrait y avoir
22:25la proposition
22:25de ce qu'a fait
22:26M. Chirac
22:26et M. Villepin.
22:28La France condamne.
22:29D'accord ?
22:29Ça, ça peut être
22:30une proposition.
22:31La France en appelle
22:31au Conseil de sécurité
22:33de l'ONU,
22:33à l'AG
22:34de l'Assemblée générale
22:35de l'ONU
22:36pour condamner
22:36le fait qu'en dehors
22:38de tout droit international,
22:39un pays
22:39qui n'est pas signataire
22:41du traité
22:42de non-prolifération,
22:43je parle d'Israël,
22:44qui possède
22:45la bombe nucléaire,
22:46se permet
22:47d'agresser
22:49un autre pays
22:50et de bombarder
22:50un pays
22:50qui est signataire
22:52du traité
22:52de non-prolifération
22:53et qui lui
22:54n'a pas encore
22:54la bombe nucléaire.
22:55Ça pourrait valoir
22:56condamnation.
22:57On a condamné
22:57la Russie de M. Poutine.
22:58Donc un vote
22:58pour condamner Israël.
22:59Donc par exemple,
22:59ça pourrait être ça.
23:00Ou alors ça pourrait être
23:01ce qu'aujourd'hui
23:01fait M. Macron.
23:02Alors là,
23:02on n'y comprend rien.
23:03C'est dû en même temps.
23:04J'ai vu hier
23:04qu'il a appelé
23:05le président iranien
23:06pour appeler l'Iran
23:08à de la retenue
23:09et de la désescalade.
23:10Juste une chose.
23:11Donc vous espérez
23:12un vote
23:12pour condamner Israël ?
23:14Je ne parle pas
23:15que selon Israël.
23:15Il y a M. Trump aujourd'hui.
23:16Condamner les deux.
23:17Condamner le fait
23:18qu'on dort
23:18le droit international.
23:20D'accord ?
23:20Ce qui est d'une
23:21extrême dangerosité
23:22pour la suite
23:23parce que s'il n'y a
23:24plus du tout
23:24de droit international,
23:25si le principal pays
23:27s'en lave les mains,
23:28je parle des Etats-Unis
23:28d'Amérique,
23:29en montrant que finalement
23:30il est le plus fort
23:31et que c'est lui
23:31qui date sa loi,
23:33je vous assure
23:33que pour les affaires
23:34du monde
23:34dans les mois,
23:36les années à venir,
23:37on risque de trouver
23:39que ça ressemble
23:39un peu à avant 1914.
23:41Vous voyez ce que je veux dire ?
23:41Il y a une question
23:42à laquelle franchement,
23:43sans doute,
23:43on ne peut pas répondre
23:44pour l'instant.
23:45Peut-être que ça amène
23:46à la prudence,
23:46mais c'est la réalité
23:47du danger,
23:48l'imminence du danger
23:49de cette bombe iranienne.
23:50Je vous réponds là-dessus.
23:51Vous considérez...
23:51Je veux dire,
23:51l'AEA dit...
23:53Je vous réponds là-dessus.
23:55La France dit...
23:56Sébastien Lecornu
23:57dit hier
23:57ils avaient tous les Iraniens.
23:59Il n'a aucun élément
24:00mais ce n'est pas grave.
24:01Je vous cite
24:02l'évolution annuelle
24:03des menaces
24:03concernant le nucléaire iranien
24:06venant du renseignement américain.
24:09Nous continuons à considérer
24:10que l'Iran ne construit pas
24:11la bombe nucléaire,
24:12ça date il y a un mois à peu près,
24:14et que Kamenei
24:15n'a pas autorisé
24:16le programme d'armes nucléaires
24:17suspendu en 2003.
24:18Tous les spécialistes
24:19qui regardent un peu
24:20en termes d'enrichissement,
24:21miniaturisation de la bombe,
24:23l'envoi,
24:23estiment qu'il y avait au moins
24:24au pire 3 à 4 ans
24:27avant qu'Iran ait la bombe.
24:29Et je vous rappelle surtout
24:30qu'avant les frappes israéliennes
24:32était prévu cette semaine
24:33un round d'observation
24:35avec les Etats-Unis
24:36qui avait pourtant
24:37unilatéralement décidé
24:38en 2015
24:39de l'interrompre.
24:40Donc je vous dis non,
24:41pas plus que
24:42M. Salam Hussein
24:44possédait une arme.
24:45Aujourd'hui,
24:45l'Iran
24:46n'était pas
24:47à la veille
24:49d'avoir la bombe nucléaire.
24:50Et cette histoire,
24:51je termine là-dessus,
24:51cette histoire,
24:53M. Netanyahou
24:54le raconte depuis 1995.
24:56Il y a une excellente vidéo,
24:57on voit,
24:57en 2005,
24:58c'est la veille.
24:59Donc je dis que tout ça
25:00était un prétexte.
25:01Pour autant,
25:02le régime iranien
25:05dont Donald Trump
25:07dit clairement
25:07que c'est une des cibles,
25:09pour vous,
25:11voilà,
25:12est-ce qu'il doit tomber ?
25:14Mais attendez,
25:14on est totalement adversaires
25:16du régime iranien.
25:17Hier,
25:17il y avait une manifestation
25:18Femmes-vie-liberté
25:19des opposantes
25:20au régime iranien
25:21qui disaient
25:21qu'on ne peut pas
25:23faire tomber un régime
25:24par...
25:25On sait ce qui s'est passé
25:26en Irak,
25:26on sait ce qui s'est passé
25:27en Libye.
25:28Vous croyez qu'il y a
25:28une amélioration là-dessus ?
25:29Au pire même,
25:30ce qui peut se passer,
25:31c'est qu'au pire,
25:32même la population iranienne
25:34peut même peut-être
25:35se ressouder
25:36par rapport aux dangers.
25:37Et puis,
25:37il y a une autre chose aussi,
25:38c'est que moi,
25:39il va falloir m'expliquer
25:40en quoi le gouvernement
25:42génocidaire de M. Netanyahou
25:43pourrait donner des leçons
25:45à un gouvernement
25:45tout aussi critiquable
25:46que celui des Mollars.
25:47Est-ce que vous admettez
25:47qu'il y a des mouvements
25:48terroristes de l'Iran ?
25:49Est-ce que vous l'admettez,
25:50ça, que l'Iran...
25:51Oui, mais il paraît
25:57qu'il y avait Thierry aussi ?
25:58Il y a une autre chose.
26:00D'abord,
26:00là, aujourd'hui,
26:03est-ce qu'il y a
26:03une menace terroriste
26:05déclenchée par l'Iran,
26:06notamment les pays occidentaux ?
26:07Ce n'est pas moi qui le dis,
26:08j'ai vu des spécialistes
26:09de l'Iris
26:09qui connaissent un petit peu
26:10spécialement,
26:11qui pensent que ce n'est pas
26:12comme ça que l'Iran
26:12va réagir.
26:13Et je vous le dis encore,
26:14je condamne totalement
26:15le régime des Mollars.
26:16Donc, vous ne verrez pas chez moi,
26:17mais vous voyez bien
26:18que le droit international...
26:19On ne peut pas décider
26:21qu'on élimine par la force
26:23les gens qui ne nous plaisent pas
26:24en décidant tout d'un coup
26:26qu'on va bombarder ces pays,
26:27en plus en faisant
26:28des victimes civiles,
26:29y compris même aujourd'hui
26:30des prisons des opposants,
26:32avec les deux Français
26:34qui étaient dans cette prison,
26:35y compris aujourd'hui
26:35d'une prison
26:36où sont les opposants iraniens.
26:38Enfin, tout ça n'a pas de sens
26:39et met en péril.
26:40Et où sont éventuellement
26:42les deux otages français ?
26:43Elsa.
26:43Il y a une vidéo aussi
26:44qui est ressortie,
26:45notamment par vos adversaires.
26:46Je ne sais pas si vous l'avez vu,
26:47c'est une archive
26:48de Jean-Luc Mélenchon en 2012
26:49qui dit
26:50« Personne ne peut accepter
26:51de voir un pays dire
26:52si on a une bombe l'Iran,
26:54le régime iranien
26:56pose une question
26:57à la civilisation humaine ».
26:58Est-ce que vous reprenez
26:59mot à mot
27:00les mêmes mots aujourd'hui ?
27:01Que ce soit sur la forme
27:02de régime, d'accord ?
27:04Obscurantisme, démola, etc.
27:05Que ce soit sur le risque
27:07qu'il puisse y avoir
27:07un jour une bombe nucléaire,
27:09bien évidemment.
27:10Ce que j'observe simplement,
27:11c'est qu'au nom de ça,
27:13au nom de ça
27:13et sans aucune preuve,
27:15alors même que l'Iran
27:16était engagé
27:17dans une négociation
27:18avec les Américains
27:19pour faire en sorte
27:21de ne pas accélérer
27:24leur mécanisme,
27:26on ne peut pas
27:27faire ce qui est fait
27:28actuellement.
27:28C'est-à-dire qu'un pays
27:29décide d'aller...
27:30Mais sinon,
27:31je veux dire,
27:32j'ai vu que M. Macron
27:33avait dit que
27:34Israël avait droit
27:35à la sécurité,
27:36mais dans ces cas-là,
27:37il fallait dire la même chose
27:37à M. Poutine.
27:38Je vous rappelle
27:38qu'en 2022,
27:39par rapport à l'Ukraine,
27:40c'était exactement
27:41les mêmes phrases
27:42de M. Poutine.
27:43Il attaquait l'Ukraine
27:43parce qu'il estimait
27:44que la sécurité,
27:46vu que l'OTAN
27:47risquait de venir...
27:47Mais les déclarations
27:48ukrainiennes
27:48ne sont pas tout à fait
27:49les mêmes
27:49que les déclarations
27:50israéliennes sur Israël.
27:52Ah bon ?
27:52Vous trouvez
27:52que ce n'est pas les mêmes ?
27:53Moi, je trouve
27:53que c'est les mêmes.
27:54Les déclarations israéliennes,
27:55c'est de dire...
27:57Non, de l'Iran sur Israël.
27:58Non, mais les déclarations
27:59israéliennes,
27:59c'est de justifier,
28:01encore une fois,
28:01d'un pays qui a la bombe,
28:02d'un pays qui,
28:03aujourd'hui,
28:03pratique un génocide,
28:05d'un pays qui n'a pas
28:06signé le TNP,
28:07de justifier qu'il va
28:08bombarder un pays
28:08qui, lui,
28:09est dans un traité.
28:10Excusez-moi,
28:11mais pour moi,
28:11c'est du même niveau.
28:13C'est-à-dire que c'est un pays
28:14qui, en dehors
28:15de tout droit international,
28:17estime qu'il peut
28:17bombarder un autre pays
28:18avec l'alliance de M. Trump
28:20et en plus,
28:21on sait très bien
28:21que derrière ça,
28:22je vais vous dire,
28:22je vais vous dire
28:22ce qui est en train de se passer.
28:26M. Trump,
28:27il a engagé
28:27une guerre commerciale
28:29dans le monde.
28:29Ça ne marche pas
28:30aussi bien que prévu,
28:31notamment par rapport aux chinois.
28:32Je crois que ce qui se passe
28:32là par les armes,
28:34c'est une manière
28:34de prolonger ça
28:35et de dire,
28:36regardez les Etats-Unis,
28:37voilà le poids que nous avons,
28:38notamment par rapport
28:39au détroit d'Hormuz
28:39et c'est un message
28:40envoyé aux chinois
28:41puisque vous avez
28:42énormément de pétrole,
28:43y compris qui approvisionne
28:44la Chine,
28:45qui passe par le détroit d'Hormuz,
28:46je pense que la décision américaine,
28:48c'est d'essayer
28:48d'avoir par les armes
28:49ce qui ne sont pas arrivés
28:50à avoir par la guerre commerciale.
28:51Donc c'est aussi une diversion,
28:52comme dit Manon Aubry,
28:53la chef de file des Insoumis
28:54au Parlement européen,
28:55elle, elle dit
28:56que c'est une diversion
28:56de Netanyahou
28:57pour ne pas qu'on parle de Gaza.
28:58Alors je pense qu'au début,
28:59très certainement,
29:00parce que si vous vous rappelez
29:01les premières frappes,
29:02c'est venu juste après
29:03où la France était en train
29:05de préparer une conférence
29:06aux Etats-Unis
29:08pour reconnaître la Palestine,
29:10il y avait quand même
29:10une montée,
29:11la Hollande, rappelez-vous,
29:12la France,
29:13qui commençait à dire
29:13oui, il est envisageable
29:15d'avoir des...
29:16de rompre l'accord
29:17d'Union européenne
29:18et d'Israël.
29:19Je pense qu'au début,
29:20ça a joué là-dessus.
29:21Je pense qu'il y a
29:22une autre mécanique,
29:22c'est qu'Israël,
29:24quelque part,
29:24c'est aussi un peu
29:25le porte-avions,
29:27je vais utiliser un vieux terme,
29:28mais il est quand même là,
29:29en ce moment,
29:29vraiment valable,
29:30de la politique impérialiste américaine
29:32par rapport à cette région du monde.
29:34Voilà, je crois que c'est ça
29:34qui est en train de se passer.
29:35On va parler de l'Assemblée nationale
29:36avec une question chacun seulement
29:38parce que le chrono va très vite
29:39parce qu'à l'heure du jour
29:40de l'Assemblée nationale
29:41et des jours qui viennent,
29:41il y aura aussi la loi
29:42de programmation sur l'énergie.
29:44Faut-il plus nucléaire,
29:44stopper les investissements
29:45dans l'éolien et dans le solaire ?
29:47C'est ce que le RN,
29:47en tout cas,
29:48a réussi à faire voter, Thierry.
29:49Oui, alors il y a eu
29:50un vote assez étonnant,
29:52c'est le fait de ce moratoire
29:53sur les éoliennes
29:54et le photovoltaïque.
29:55Alors j'aimerais bien
29:56avoir votre réaction
29:57à ce vote-là
29:57et voir aussi derrière tout ça,
29:59on a le sentiment
29:59qu'il y a une vague anti-écolo.
30:03Quand on voit la fin des ZFE,
30:05quand on voit la suspension
30:06de ma prime rénov',
30:07comment vous percevez
30:08cette vague,
30:09ce vote de l'Assemblée
30:10qui, à chaque fois,
30:11ou des décisions de l'exécutif
30:13qui stoppent
30:13des projets écologiques ?
30:15Il y a une vague trumpiste,
30:16c'est clair.
30:17Alors la faute à qui ?
30:19Je veux dire à ceux
30:19qui se tombent là-dedans.
30:21Je veux dire par là,
30:22regardez cette semaine,
30:23on a eu,
30:24je vais y venir
30:24sur l'énergie,
30:25on a M. Retailleau
30:27qui envoie des policiers
30:30faire des rafles géantes
30:31dans tous les gares,
30:32les aéroports
30:32qui ressemblent beaucoup
30:33à ce que fait M. Trump
30:35avec les migrants
30:36aux Etats-Unis.
30:37Donc il y a une vague trumpiste
30:39qui est parallèle
30:41à la montée
30:41de l'extrême droite
30:42et des idées d'extrême droite
30:43et là on l'a.
30:44Alors sur les peuples
30:44et la faute à quels sont
30:45les lobbies ?
30:46Qui accusez-vous ?
30:47Il y a déjà
30:47tous les climato-sceptiques
30:49de l'extrême droite
30:50mais qui malheureusement
30:51aujourd'hui,
30:51j'allais dire,
30:53font des petits
30:53dans la droite
30:54entre guillemets
30:55dite républicaine
30:55qui manifestement
30:58n'ont pas du tout
30:58la même vision
30:59de ce qui se passe
31:00dans notre pays
31:01en termes de réchauffement climatique.
31:03Premièrement.
31:04Deuxièmement,
31:04qui ont l'idée
31:06du tout nucléaire
31:07mais d'une manière
31:07totalement...
31:08Alors outre le fait
31:10que je pense
31:10qu'il ne faut pas
31:11du tout nucléaire,
31:12il y a plusieurs options
31:13qui ont été mises
31:14sur la place
31:14par RTE,
31:15des scénarios 100% renouvelables.
31:17Mais le moratoire
31:18qui a été décidé
31:19si jamais
31:20il était appliqué,
31:21c'est la fin
31:22de la filière
31:22d'énergie renouvelable
31:23en France.
31:23Alors question,
31:24vous n'allez pas voter
31:26ce texte ?
31:27Il est passé parce que...
31:28Il manque trois voix
31:28et que vous n'y étiez pas ?
31:30Ah si,
31:30nous on y était.
31:31Regardez,
31:31nous...
31:32Vous n'allez pas voté ?
31:32Non mais ok,
31:33j'ai pas...
31:34Non mais...
31:34Tout le monde,
31:36tout le groupe,
31:36moi j'étais en commission
31:37mais qu'importe,
31:38tout le groupe et les filles...
31:3814 et les filles
31:39qui votent sur 71.
31:41Mais parce que
31:41le moratoire qui passe
31:42sur un texte...
31:44Combien vous aviez
31:45de blocs du bloc...
31:47Parce que la droite vote
31:48avec le RN,
31:48combien vous aviez
31:49de modem et de...
31:51Dites-moi combien
31:51il y avait de modem.
31:52Ah non mais la gauche
31:53et le bloc central
31:54sont défaillants clairement
31:55mais puisque je vous avoue
31:56en face...
31:56Je vais vous répondre.
31:57On a un texte...
31:58C'est le vrai problème.
31:58On a un texte gouvernemental.
32:00Texte gouvernemental.
32:01C'est une PPL
32:02mais maintenant ce gouvernement
32:03fait passer ses textes
32:04par des PPL.
32:05Proposition de loi.
32:06Pour les gens qui nous regardent,
32:07ça veut dire
32:07d'initiatives parlementaires
32:08mais c'est le gouvernement
32:09qui les suscite.
32:10Excusez-moi mais
32:10les premiers qui doivent
32:11se mobiliser
32:12pour faire passer leur texte
32:13c'est quand même
32:13les forces gouvernementales.
32:15Elles sont quasiment
32:16totalement absentes.
32:17Elles ont été
32:17à tel point absentes
32:19qu'à un moment donné
32:19M. Tanguy a voté
32:21le fait qu'on remette en marche
32:23Fessenheim.
32:24Et là sur le moratoire
32:25il n'y avait personne
32:26quasiment du bloc central.
32:26Donc juste une question.
32:27Il n'y avait quasiment personne.
32:28Alors on ne va pas refaire l'histoire.
32:29Une question rapide.
32:30Donc le problème il est là
32:31et c'est d'ailleurs
32:31c'est tellement stupide
32:33ce moratoire.
32:33Pardon mais on attend la gauche
32:34clairement.
32:35Pardon on va avancer.
32:36Tous les groupes de gauche
32:37sont défaillants.
32:38On attend la gauche
32:39mais on ne va pas
32:39tourner le bloc central
32:40soit quand même là
32:40pour défoncer les textes.
32:40Écoutez on ne va pas refaire
32:41les comptes de l'Assemblée
32:42qui donne sa majorité
32:44à M. Béroud
32:45parce que c'est ça.
32:45L'enjeu c'est la question
32:47pour demain
32:47est-ce que vous allez voter
32:48dans l'état actuel des choses
32:49cette loi de programmation ?
32:50On va voter contre bien sûr.
32:51D'accord comme le modem.
32:52Je pense d'ailleurs
32:52le modem votera contre aussi.
32:53Comment ?
32:54Le modem va voter contre aussi.
32:55Oui j'ai cru comprendre
32:55mais eux c'est pas pour la même raison.
32:57Non peut-être pas
32:57mais là le texte tel qu'il est
32:59bien sûr qu'on va voter contre.
33:00On avait voté pour le texte
33:01issu de la commission
33:02parce qu'on avait réussi
33:03à bouger beaucoup de choses.
33:04Là c'est un texte
33:05qui est totalement nucléaire à 100%
33:08qui est je vous dis
33:09qui est un texte d'essence trumpiste
33:11par rapport à l'environnement.
33:13En tout cas il y a un autre enjeu
33:14bientôt c'est le budget
33:15il va falloir trouver 40 milliards
33:16dit François Bayrou
33:17qui propose des pistes pour mi-juillet
33:19mais avant ça Elsa
33:20il y aura peut-être
33:21un autre rendez-vous pour vous.
33:22Oui Amélie de Montchalin
33:23la ministre des comptes publics
33:24veut tous vous voir
33:25avant le 11 juillet
33:26question est-ce que vous irez
33:28et ensuite François Bayrou
33:29qui fait ses annonces
33:30autour du 15 juillet
33:31là pour le coup
33:32l'assemblée sera fermée.
33:33Déjà je suis très surpris
33:35parce qu'elle a dit
33:36qu'elle voulait nous voir
33:37avant le 11 juillet
33:38c'est normal
33:38parce que le 15 juillet
33:39ils sont redevables
33:41non pas
33:41c'est pas qu'ils nous font un cadeau
33:42c'est qu'ils doivent nous donner
33:43le tir à part.
33:44Le tir à part
33:45c'est le squelette du budget.
33:46Alors déjà je me dis
33:47tiens elle va rencontrer les gens
33:49jusqu'au 11
33:49et après il lui restera 4 jours
33:50pour faire le budget.
33:51Vous vous irez les insoumis ou pas ?
33:52Moi j'irai en tant que président
33:52de la commission des finances.
33:54C'est intéressant
33:54parce que précédemment
33:55François Bayrou avait invité
33:57les insoumis
33:57qui n'étaient pas allés
33:58la matinée.
33:59Je vais recommencer
33:59ce que je viens de vous dire.
34:01La dernière fois j'y avais été
34:01en tant que président
34:02de la commission des finances
34:03mais Mathilde Panot
34:03n'y rappelle pas.
34:04Donc en tant que président
34:05de la commission des finances
34:06c'est mon devoir d'y aller
34:07etc.
34:08Ça n'engage pas forcément
34:09la France insoumise.
34:10Est-ce que les insoumis
34:11y auront en tant que telle
34:11je n'en sais rien
34:12ça dépend de ce qui commence
34:13c'est modulé.
34:21Je doute
34:22mais mon groupe le décidera.
34:23Mais de toute façon
34:24ce qui m'étonne surtout
34:25c'est cette méthode
34:26qui consiste à dire
34:27on va recevoir les gens
34:28je crois au juillet
34:29puis le 15 on va pondre un texte
34:31en tenant compte
34:32de ce que disent les gens.
34:32Et justement sur ces arbitrages-là
34:34pour que les téléspectateurs
34:35comprennent
34:35l'Assemblée sera fermée
34:36quand François Bayrou
34:37va faire ces arbitrages
34:38donc pas de censure possible.
34:39C'est une manière politique pour vous ?
34:41En tout cas c'est une manière
34:42de gagner du temps
34:43ça c'est sûr.
34:44C'est-à-dire gagner du temps
34:45en espérant qu'à la rentrée
34:47ils vont arriver
34:48à trouver une situation.
34:49Ils le disent clairement
34:50Éric Lombard me l'a dit
34:51leur but c'est de neutraliser le PS
34:53que le PS ne vote pas de censure
34:55au mieux
34:57au pire plutôt
34:58et éventuellement
34:58c'est là-dessus
34:59qu'ils vont chercher.
35:00Mais je peux vous dire une chose
35:01c'est que de discussion avec eux
35:02pour l'instant
35:03les 40 milliards
35:03ils ne les ont pas.
35:04Ils ne savent pas le trouver
35:05et pour une bonne raison
35:07c'est que la situation économique
35:08on va peut-être en parler
35:08avec l'économiste
35:09qui va venir
35:09est tellement difficile
35:11dans ce pays et grave
35:12que toute mesure trop récessive
35:14peut entraîner encore plus de catastrophes.
35:15Éric Oca
35:15la part ça ça bouge à gauche
35:16notamment du côté de ceux
35:17qui ne sont plus
35:18à la France Insoumise
35:19ou ceux qui veulent se mettre
35:20en travers de la route
35:20de Jean-Luc Mélenchon
35:22pour 2027.
35:23Elsa on vous retrouve là-dessus.
35:25Sur les postes clés ?
35:26Et aussi
35:27pardon c'est moi qui
35:28et aussi
35:28sur ce qui se passe
35:29à l'Assemblée nationale
35:30la redistribution des rôles.
35:31Justement
35:32c'est ce qu'on appelle
35:32le bureau à l'Assemblée
35:33c'est une instance très importante
35:35pour l'instant
35:36le Rassemblement National
35:37n'a pas de voix au chapitre
35:39la présidente de l'Assemblée
35:41va reconsciter
35:41tous les groupes
35:42on le sait
35:42soit il y a un consensus
35:43soit ça va à un vote
35:45et ce que vous vous dites
35:45c'est pas normal
35:48ils devraient avoir
35:49leur juste part au bureau.
35:51Moi je pense que
35:52le Rassemblement National
35:53doit être considéré
35:55comme un
35:56enfin pouvoir
35:56ses députés
35:58doivent pouvoir pleinement
35:59assumer leur travail
36:00de député.
36:01Moi c'est pour ça
36:01que par exemple
36:02dans ma commission
36:02je suis respectueux
36:04avec tous les groupes.
36:05Maintenant le fait
36:05de diriger un exécutif
36:07c'est un choix politique.
36:09Le vice-président
36:09en l'occurrence ?
36:10Le vice-président
36:11c'est pas la même chose.
36:12Ça découle pas automatiquement
36:13de votre présidentivité
36:14de l'Assemblée.
36:15C'est un choix politique.
36:17C'est la raison pour laquelle
36:17nous à l'issue
36:19d'une élection législative
36:20qu'avait vu le Front républicain
36:21quand même
36:21même si
36:22quasiment dès le lendemain
36:24on avait des attaques
36:25incessantes
36:26de la part du bloc
36:28gouvernemental
36:29mais ça nous semblait normal
36:30que le RN soit représenté.
36:32Donc vous dites
36:32moi je vais vous dire
36:33globalement
36:34je pense qu'on devrait
36:36essayer de trouver
36:37une stabilité
36:37dans ce qui a été
36:38voté
36:39de repartir
36:40sur ce qui avait été
36:41avec le même bureau
36:42de l'Assemblée nationale
36:43sans le RN
36:44donc.
36:45Est-ce que vous
36:46à la présidence
36:47de la commission des finances
36:47vous pensez que votre
36:48vote-là
36:49il y a de la stabilité aussi
36:50ou vous pourriez aussi
36:51faire les frais
36:51de discussion entre nos groupes ?
36:53Tout est possible
36:53moi la dernière fois
36:54je vous rappelle
36:54que c'était tellement pas stable
36:56que pour la première fois
36:57depuis que
36:58la constitution
36:59fait en sorte
36:59que le président de la commission
37:00est dans l'opposition
37:01le groupe gouvernemental
37:03avait voté
37:03ce qui est quand même
37:05une première.
37:05J'espère très franchement
37:06qu'on ne va pas retrouver
37:07ce genre de situation
37:08parce que c'est complètement
37:09contraire.
37:10Vous ne vous sentez pas
37:10menacé à la tête
37:11de la commission
37:11des finances de l'Assemblée ?
37:12Non.
37:13Hugo ?
37:14Oui monsieur Coquerel
37:15il y a des électeurs de gauche
37:16qui s'inquiètent
37:17pour 2027
37:18ça arrive vite
37:19il y a deux remarques
37:20dans le chat
37:20il y a Latruyde Végane
37:21qui est un militant insoumis
37:22qui dit
37:23est-ce qu'il faut un NFP
37:24pour 2027
37:25pour que la gauche
37:26soit arrivée au pouvoir
37:26il y a Brigitte
37:27qui est une ancienne militante
37:28communiste
37:30enfin quand je dis ancienne
37:30c'était qu'elle est
37:31depuis très longtemps
37:31et qui dit
37:32quand est-ce que vous allez
37:32arrêter de vous chamailler
37:33à gauche
37:34vous pensez à votre électorat
37:35et c'est usant.
37:38Qu'est-ce que vous répondez
37:38à ceux qui sont inquiets
37:39pour 2027 à gauche ?
37:41Écoutez moi
37:41je répondrais que
37:42nous on va faire
37:44ce qu'on a fait
37:45en 2025
37:47pardon excusez-moi
37:49c'est-à-dire
37:50qu'on va se baser
37:50sur le programme
37:51nous on est fidèles
37:52au NFP
37:52c'est pas nous
37:53qui décidons
37:54que le programme du NFP
37:55n'est plus valable
37:56voilà
37:57qu'il faudrait le revoir
37:58qu'il faudrait éventuellement
37:59l'atténuer
38:00nous on est fidèles
38:01au programme
38:01qui a été le nôtre
38:02donc on va avancer comme ça
38:03et tous ceux
38:03qui voudront avancer
38:04avec un programme de rupture
38:06parce que je pense
38:06que c'est ça
38:07qui peut permettre
38:07à la gauche de gagner
38:08non seulement c'est bon
38:09pour le pays
38:09nécessaire
38:10mais en plus
38:10je ne crois nullement
38:12qu'on va s'opposer
38:12à l'extrême droite
38:13ou à la droite extrême
38:14avec un espèce
38:15de brouet timide
38:17comme l'a pu le faire
38:19M. Hollande
38:20donc nous on va proposer ça
38:21à tous ceux
38:21qui le veulent
38:22Est-ce que vous parlez
38:23à des socialistes ?
38:24Est-ce que vous arrivez
38:24à vous parler ?
38:25Parce qu'on a l'impression
38:25vu les oppositions
38:27depuis ces derniers mois
38:28que vous êtes sur deux
38:29planètes différentes
38:30Les oppositions
38:30elles viennent sur tous deux
38:31je vous rappelle
38:31c'est eux qui ont décidé
38:32que pour les uns
38:34il ne fallait plus rien faire
38:35avec France Insoumise
38:36et pour les autres
38:37qu'il fallait construire
38:39des choses sans France Insoumise
38:40ça c'est M. Fort
38:41donc c'est pas
38:42c'est eux qui ont décidé
38:43de ne pas voter
38:44Alors on va revenir à vous
38:46qui êtes ciblé
38:47ici ou là
38:48Bérangère
38:48Oui le principe
38:49d'une commission d'enquête
38:50a été décidé
38:51sur les liens
38:53entre les partis politiques
38:54et les réseaux islamistes
38:55l'idée
38:56qui vient de Laurent Wauquiez
38:58était de cibler LFI
39:00le terme a été retiré
39:02on va dire
39:02de l'intitulé
39:03mais le fait est là
39:04est-ce que vous vous sentez visé ?
39:07À part M. Wauquiez
39:08sûrement
39:08Et par cette commission ?
39:09Mais par le texte
39:10non
39:10Non mais dans les faits
39:13Moi je prends le texte
39:14M. Wauquiez
39:15on est ciblé
39:17dans cette espèce
39:18de chose
39:19où je lui dis ça
39:20comme ça
39:20mais si chacun
39:21maintenant faisait
39:23des genres de règlements
39:24de comptes
39:25basés sur des attaques
39:26qui sont calomnieuses
39:27sur telle ou telle partie
39:29de ses rapports
39:29avec je ne sais quoi
39:30on pourrait faire
39:30des commissions d'enquête
39:31je vous assure
39:32qu'ils vont donner
39:33un climat à l'Assemblée
39:34particulièrement serein
39:35d'accord ?
39:36on peut sortir plein de choses
39:37mais en l'occurrence
39:38c'est plus le texte
39:38donc le texte dit quoi ?
39:40sur le terrorisme
39:40et sur l'islamisme
39:42nous on va faire
39:43plein de propositions
39:43les liens
39:45à un moment donné
39:46entre certaines
39:47personnes du Rassemblement
39:49National
39:50et Daesh
39:50au moment du Simon Lafarge
39:52on va demander des auditions
39:53les gens du Rassemblement
39:54National
39:54de la droite
39:55et autres
39:55qui ont été
39:56à certains moments
39:57établir des liens
39:58privilégiés
39:59avec plusieurs pays
40:00qui ne sont pas
40:01réputés
40:02j'allais dire
40:03pour avoir
40:04un islam modéré
40:05je pense qu'on va
40:06demander des auditions
40:07ça va être assez intéressant
40:08LFI pourrait présider
40:09la commission
40:10on a une enquête ou pas ?
40:11pourquoi pas
40:12je ne suis pas sûr
40:12que ce soit ça
40:13qui sorte
40:14mais pourquoi pas
40:15en tout cas
40:15nous là-dessus
40:16on va y aller
40:16mais vous avez le sentiment
40:17d'être un peu devenu
40:19l'ennemi public numéro 1
40:20comment vous expliquez ça ?
40:21parce qu'il y a des voix
40:23dans la population
40:24non
40:24absolument pas
40:25je peux vous dire
40:26au niveau
40:27tout à l'heure
40:29chaque chose en son temps
40:31on ne sait rien
40:32par rapport à M. Hollande
40:33M. Hollande
40:34M. Hollande
40:35mais aussi
40:35je peux lui dire
40:36M. Béroux
40:36donc on répond
40:37à la question de Béranger
40:37au niveau du
40:39excusez-moi
40:41est-ce que
40:42LFI est devenue
40:42l'ennemi public ?
40:43non je ne crois pas
40:44dans la population
40:44non
40:45on est devenu
40:46l'ennemi public
40:46pour une droite
40:48autrefois républicaine
40:49qui recherche
40:50manifestement son avenir
40:52vers des alliances
40:53possibles
40:53avec l'extrême droite
40:54on commence à entendre
40:55parler d'arc républicain
40:56dans lequel vous n'êtes pas
40:57c'est un arc réactionnaire
40:59ceux qui parlent de ça
41:01parlent d'un arc réactionnaire
41:02dans lequel ils verraient bien
41:02le rassemblement national
41:03je ne suis pas sûr
41:04que les gens dans ce pays
41:05suivent ça
41:06donc je vous réponds
41:07je vois bien que certains
41:08tentent d'instrumentaliser ça
41:09je pense même que certains
41:11font une erreur terrible
41:12là je pense aux macronistes
41:14qui par exemple font ce pari
41:15je vous rappelle
41:16qu'au deuxième tour de 2025
41:17puisque nous avions appelé
41:18au désistement
41:1975% de nos électeurs
41:21ont voté pour des députés
41:22macronistes
41:22la plupart sont ici
41:24grâce à ça
41:24eux il y a eu 46%
41:26c'est clair que les attaques
41:28qui sont faites sur nous
41:29de nous mettre presque plus
41:31au banc
41:32j'allais dire
41:33de la vie politique
41:34que les rennes
41:34j'en souhaite bien du courage
41:36pour les prochains seconds tours
41:37parce que les gens
41:38n'oublient pas
41:38donc je pense que ça
41:39c'est une erreur profonde
41:40qui est commise
41:40comment vous l'expliquez ?
41:42comment vous l'expliquez ?
41:44si, il y a une attaque
41:44exactement comme à peu près
41:46partout dans le monde
41:47quand tout d'un coup
41:47vous avez une gauche
41:48qui se reconstruit
41:49sur une base de rupture
41:50tout le système
41:51est-ce qu'il y a une diabolisation
41:52de la France insomérise ?
41:54absolument
41:54je vous l'explique comme ça
41:56est-ce qu'il y a une diabolisation
41:57de la France insomérise ?
41:58sur
41:58par ce que j'appelle
41:59le système politico-médiatique
42:01c'est-à-dire ceux qui tiennent
42:02les manettes, les commandes
42:03oui il y a ça bien évidemment
42:04pourquoi ?
42:05il n'y a pas eu d'erreur ?
42:06il y a eu des prises de parole
42:07à minima ?
42:08mais je vais vous dire pourquoi
42:08non je ne pense pas
42:10je pense que ce qui se passe
42:11c'est que nous avons
42:12le seul programme
42:12qui remet en question
42:15et de fond en comble
42:17le système aujourd'hui
42:18qui domine
42:18regardez par exemple
42:19c'est intéressant
42:19le rassemblement national
42:20même sur l'Europe
42:22même par exemple
42:23sur les règles budgétaires
42:24maintenant il commence à dire
42:25qu'il faut une règle d'or
42:26sur la situation internationale
42:29je suis très étonné
42:29c'est quand même la première fois
42:30où le rassemblement national
42:32est à fond
42:32derrière les Etats-Unis d'Amérique
42:33dans une guerre impériale
42:35et c'est tout nouveau
42:35ce n'est pas le cas
42:36donc on est les seuls
42:37en réalité
42:38qui sommes totalement
42:40en rupture avec ce système
42:41et je pense que c'est ça
42:42que nous payons
42:42on a le sentiment
42:43que vous ne faites aucun
42:44mea culpa
42:44alors que quand même
42:45vous parliez de l'image
42:46Jean-Louis Mélenchon
42:47on pourrait vous citer
42:48des sondages
42:49qui montrent son image
42:50c'est très dégradé
42:50ces derniers mois
42:51on voit des responsables politiques
42:53comme Raphaël Glucksmann
42:54qui ont fait un bon score
42:55aux européennes
42:55dire jamais
42:56avec la France insoumise
42:58on voit des gens
42:59qui sont partis
42:59de votre mouvement
43:00comme Clémentine Autain
43:01François Ruffin
43:02qui sont des gens
43:03assez médiatiques
43:05et assez populaires
43:06donc là-dessus
43:07il n'y a pas un moment de lieu
43:08où vous vous dites
43:08qu'est-ce qu'on a fait de mal ?
43:09Alors attendez
43:10je vais essayer de vous répondre
43:11tour à tour
43:12d'abord vous me dites
43:13pourquoi vous ne faites pas
43:15mea culpa
43:16j'allais dire que
43:16de toute façon
43:17les attaques sont tellement violentes
43:18et il y a tellement d'attaques
43:19que ça va
43:20je pense que
43:20de ce point de vue-là
43:21on a déjà suffisamment
43:23ce n'est peut-être pas la peine
43:24nous non plus d'en rajouter
43:25si on avait quelques critiques
43:26à faire
43:27premièrement
43:27deuxièmement vous parlez
43:28de M. Glucksmann
43:29mais vous voyez bien
43:30que la question
43:30c'est une question de programme
43:31M. Glucksmann
43:32il vient de présenter
43:33son programme aujourd'hui
43:34sur ces 30 mesures
43:3621 n'étaient pas
43:37dans le programme du NFP
43:39elles sont autre chose
43:40il remet pas en question
43:41le recul de l'âge
43:42par la retraite
43:43il propose une augmentation
43:44du SMI
43:45que nous proposions immédiatement
43:46il la propose en 2029
43:47etc
43:48et je ne vous dis pas
43:49aussi ses joyeusetés
43:50sur la situation internationale
43:51où il pensait
43:51qu'il fallait qu'on envoie
43:52des troupes en Ukraine
43:54donc M. Glucksmann
43:56il est dans sa logique
43:57c'est pas qu'il est déçu
43:58par Jean-Luc Mélenchon
44:00c'est qu'il n'a jamais été
44:01sur nos bases politiques
44:02il entend quelque part
44:03être une poursuite
44:04du macronisme
44:05donc je vous réponds
44:08M. Grip
44:08vous parlez aussi
44:09des déçus
44:09qui ont crité les filles
44:11bien sûr
44:12moi j'aime bien
44:13vous répondre
44:14pas à pas
44:15donc deuxièmement
44:16vous me dites les sondages
44:17il y a un sondage intéressant
44:18qui vient de sortir
44:18dans la tribune
44:19ce week-end
44:19sur les élections à Paris
44:2020% pour
44:22les écologistes
44:2417% pour nous
44:2510% pour le PS
44:27sortant
44:28de la mairie
44:28et le parti communiste
44:29ensemble
44:30moi je ne sais pas
44:31je regarde aussi
44:31tous les sondages
44:32je vois les taux
44:33vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon
44:34mais tous les sondages
44:36présidentielles
44:37il n'y a qu'un candidat
44:38pour l'instant à gauche
44:39qui est capable
44:39d'aller au deuxième tour
44:42a priori
44:43c'est Jean-Luc Mélenchon
44:44c'est les filles
44:44pas les autres
44:45donc si vous voulez
44:46allons-y doucement
44:47par rapport à ça
44:48moi ce que je crois
44:48surtout
44:49c'est que
44:50ce qu'on attaque
44:51encore une fois
44:52je vous le répète
44:52M. Goulthman
44:53c'est particulièrement évident
44:54c'est le fait
44:56qu'on porte un problème
44:57de rupture
44:57et qu'on n'a jamais supporté
44:58qu'en France
45:00la gauche soit reconstruite
45:01sur un problème de rupture
45:02Dernière question Thierry
45:03peut-être sur les municipales
45:04Oui les municipales
45:05votre stratégie absolument
45:06et notamment
45:07vous étiez au Mureau
45:08il n'y a pas longtemps
45:09donc on a le sentiment
45:10que vous mettez en oeuvre
45:11votre stratégie
45:11en visant les catégories populaires
45:13est-ce que c'est vraiment là
45:15vous ciblez
45:15C'est pas normal
45:16Non mais je ne vous demande pas
45:18si c'est normal
45:18simplement je voudrais savoir
45:20si vous avez arrêté
45:21en vous disant
45:22on cible
45:22les lieux
45:24où le gouvernement
45:25a fait de très bons scores
45:26jusqu'alors
45:26pour transformer ça
45:28en maire
45:29C'est un peu normal
45:30que dans les villes
45:30où on a eu 60, 65, 70%
45:33des voix
45:33on continue à essayer
45:34de cultiver ce succès
45:37pour les municipales
45:39d'accord
45:39et effectivement
45:40dans ces villes-là
45:41c'est le fait
45:41que tout le monde
45:43devrait s'en féliciter
45:43on a remis
45:45il y a un électorat
45:46qui ne votait plus
45:46qui s'est remis à voter
45:47pour la démocratie
45:48c'est plutôt pas mal
45:49mais ça ne veut pas dire
45:50qu'on abandonne
45:51pour votre réponse
45:51les départements ruraux
45:52les villes
45:54là je vous ai donné
45:54l'exemple de Paris
45:55c'est une ville de salle
45:56donc on n'abandonne rien
45:57et la Seine-Saint-Denis
45:59votre département Elsa
46:00Est-ce que vous
46:01vous pourriez être candidat
46:02à Saint-Ouen par exemple
46:03chez le socialiste
46:04Karim Boamran ?
46:04Non je pense que
46:05normalement ça va être
46:06ma suppléante
46:07Manon Montmirel
46:07qui va être candidate
46:08Mais donc vous ne soutiendrez pas
46:10le maire socialiste ?
46:10C'est un très bon exemple
46:16de qui attaque qui
46:17Monsieur Boamran
46:18depuis juillet 2025
46:20une fois qu'on avait gagné
46:22explique qu'il ne fallait pas
46:23un gouvernement d'NFP
46:24un gouvernement de Front Républicain
46:25il n'a eu de cesse
46:26de taper France Insoumise
46:27il n'a eu de cesse
46:28de dire qu'il était hors de question
46:29qu'il est une municipalité
46:30avec France Insoumise
46:31tout ça pour arriver à la fin
46:33expliquer qu'il va défoncer
46:34aux législatives
46:35bon on va dire que
46:36celui qui attaque l'autre
46:38ce n'est pas forcément moi
46:40dans le rôle de l'attaquant
46:41on va dire
46:41mais bon je ne présente pas
46:43l'autre joue
46:44on a entendu en tout cas
46:45que ce serait votre suppléante
46:46qui serait candidate à Saint-Ouen
46:47qui mènerait la liste
46:48des défis à Saint-Ouen
46:49nous allons recevoir
46:50avec les écologistes
46:51nous allons maintenant
46:53recevoir l'invité
46:53et les communistes non ?
46:55ils ne veulent pas
46:55ils veulent partir
46:56avec le maire sortant a priori
46:57mais avec les écologistes
46:59j'espère bien
46:59qu'on sera ensemble
47:00nous allons recevoir
47:01maintenant l'invité
47:01qui va débattre face à vous
47:02dans deux minutes
47:02l'économie, la croissance, la productivité
47:04ce sont ses domaines
47:05et son portrait est signé
47:06Stéphanie Despierre
47:08face à vous Eric Coquerel
47:10un chercheur en pleine ascension
47:12professeur associé à HEC
47:14il vient d'obtenir à 36 ans
47:16le prix du meilleur jeune économiste 2025
47:19ses travaux portent sur la productivité
47:22c'est-à-dire la quantité de valeur
47:24créée par une heure de travail
47:26longtemps l'un des atouts de la France
47:28la productivité a décroché
47:30dans les années 90
47:31aujourd'hui comme partout en Europe
47:34elle n'évolue presque plus
47:35conséquence
47:37la croissance ralentit
47:38or notre modèle social
47:40repose sur une croissance
47:41d'au moins 2%
47:43la seule alternative
47:44à la productivité
47:45pour créer de la croissance
47:46c'est la démographie
47:47c'est d'être de plus en plus nombreux
47:48chaque année
47:48ou de travailler plus
47:50et malheureusement
47:51la démographie stagne
47:52voire même carrément décroît
47:54et on n'a pas spécialement envie
47:55de travailler plus
47:56donc en fait la productivité
47:57ça reste normalement
47:58le facteur sur lequel
48:00les discours politiques et économiques
48:02devraient se focaliser
48:03parce qu'en fait
48:03c'est la clé de beaucoup de nos soucis
48:05ce soir notre invité
48:07va donc vous demander
48:08comment financer
48:09le système de retraite
48:11pour lui
48:12l'Europe doit s'engager
48:13à fond
48:13dans l'intelligence artificielle
48:15ce n'est pas trop tard
48:16dans le sillage
48:18du rapport Draghi
48:18il réclame
48:19une intervention forte
48:20de l'état
48:20et une véritable politique
48:22industrielle
48:23à l'échelle du continent
48:24selon ce brillant économiste
48:26l'Europe et la France
48:27n'investissent pas assez
48:28ce n'est pas tellement
48:30l'argent public
48:30qui manque
48:31mais plutôt
48:31celui du privé
48:33face à vous ce soir
48:34Antoine Bergeau
48:35Antoine Bergeau arrive
48:37sur ce plateau
48:38de l'indice et politique
48:39je vous en prie
48:40je vous laisse saluer
48:41Eric Coquerel
48:42bon fort
48:43merci d'être avec nous
48:44félicitations pour votre prix
48:45au passage
48:45et je vous laisse vous installer
48:47pour échanger
48:48pendant quelques minutes
48:49avec Eric Coquerel
48:50sur vos sujets
48:51à vous
48:51alors allez-y
48:52vous voulez commencer par quoi ?
48:54très bien
48:54alors bonjour messieurs
48:55députés
48:56alors moi donc
48:58comme le reportage
48:58l'a indiqué
48:59je travaille sur la productivité
49:00et j'aimerais
49:01dans mes interventions
49:03j'essaie de pousser
49:04pour que la question
49:05de la productivité
49:06vienne plus
49:06dans le débat public
49:07et notamment
49:08dans le débat politique
49:09j'ai l'impression
49:10que c'était un peu
49:10l'absent
49:11des dernières élections
49:11législatives
49:12j'aimerais avoir
49:13votre point de vue
49:15sur le ralentissement
49:16de la productivité
49:17dont maintenant
49:17il est assez établi
49:18qu'il est vraiment
49:19très marqué
49:20moins trois points
49:21c'est ça
49:21moins trois points
49:22alors moins trois points
49:24depuis le Covid
49:24mais en fait
49:25par rapport aux Etats-Unis
49:26c'est carrément
49:26un décrochage massif
49:28et ça ça vous inquiète vous ?
49:31ça m'inquiète
49:33d'autant que je pense
49:33que c'est en fait
49:34à la racine
49:34de tout un tas de problèmes
49:35qu'on est en train
49:36de discuter
49:36depuis des années
49:38notamment le financement
49:39de la réforme de la retraite
49:40je crois que vous avez parlé
49:40tout à l'heure
49:41des projections du corps
49:43notamment les nouvelles
49:44que Chiberset a projeté
49:45une croissance de productivité
49:47un peu inférieure
49:48à ce qui était avant
49:49en tout cas
49:49il a choisi un scénario
49:50qui n'était pas le
49:51et on voit tout de suite
49:52les conséquences que ça
49:52on est obligé de reculer l'âge
49:54ou en tout cas
49:54pour avoir un équilibre
49:55on est obligé de reculer l'âge
49:55donc en fait on voit bien
49:56que le problème
49:56il vient un petit peu
49:57je ne cherche pas
49:58cette conclusion là
49:58mais je tiens à la conclusion inverse
50:00plutôt parce que
50:00vous l'avez dit
50:01c'est un problème fondamental
50:02déjà ça explique pourquoi
50:04vous allez avoir
50:04beaucoup de plans de licenciement
50:05cette année
50:06c'est-à-dire que les entreprises
50:07depuis le Covid
50:08ont gardé y compris
50:10des salariés
50:10même quand elles n'avaient plus
50:11les carnets de commandes
50:12nécessaires pour les garder
50:13mais elles l'ont fait
50:14parce que ce n'est pas si facile
50:15de garder des salariés
50:15et là vous avez
50:16beaucoup de plans de licenciement
50:17qui arrivent
50:18et donc la question
50:19pour ça je ne tiens pas
50:20la même conclusion
50:21c'est que
50:21si vous
50:22le taux de personnes
50:25qui arrivent à la retraite
50:26en vie active
50:28si je ne me trompe pas
50:29il est de 57% aujourd'hui
50:30il y en a 43%
50:31qui ne sont plus en vie active
50:32si vous décidez
50:35que cet âge là
50:36va se prolonger
50:36mais que vous n'avez toujours
50:37pas une productivité
50:38qui a remonté
50:38c'est-à-dire qu'en réalité
50:40vous n'avez pas
50:40une raison d'être
50:42économique
50:43pour que ces personnes
50:43continuent à travailler
50:44je peux vous assurer
50:46que le taux
50:46il va augmenter
50:47donc la question
50:48de la productivité
50:49elle est essentielle
50:49mais je ne le vois pas
50:50tel que vous venez
50:51de l'esquisser
50:51je pense que le problème
50:53c'est qu'il faudrait
50:54peut-être revenir
50:55à une société
50:56qui justement
50:57j'allais dire
50:58favorise une activité
51:00favorise le travail
51:02favorise par exemple
51:03les carnets de commandes
51:05favorise la transition
51:06économique
51:06c'est comme ça
51:07mon avis
51:07qu'on peut améliorer
51:08les choses
51:08je ne suis pas en désaccord
51:09avec vous
51:09je pense qu'on va avoir
51:10peut-être les mêmes conclusions
51:11en fait
51:11il y a une égalité comptable
51:14sur laquelle
51:14on ne peut pas trop revenir
51:16je pense
51:16c'est que le PIB
51:17c'est la productivité
51:18fois le temps de travail
51:19donc on peut
51:21effectivement dire
51:22qu'on va manipuler
51:23un peu les chiffres
51:23de productivité
51:24dans le sens où
51:24on va sortir
51:25plein de gens
51:25du marché du travail
51:26productivité moyenne
51:27sera assez élevée
51:28c'est un peu ce qui s'est
51:28passé en France longtemps
51:29et je suis d'accord
51:30qu'effectivement
51:31mettre des gens
51:32peu productifs
51:32en emploi
51:33ça fait baisser la productivité
51:34ça la ralentit
51:35et c'est peut-être
51:37d'ailleurs
51:37ce qui s'est passé
51:37après 2020
51:39maintenant
51:40on a en France
51:41un temps de travail global
51:43qui est plus faible
51:44qu'ailleurs
51:44je pense que
51:45c'est pas que
51:46pour des mauvaises raisons
51:46on a des préférences
51:47différentes
51:47on n'a pas forcément vocation
51:49à tous travailler très longtemps
51:50sans productivité
51:51on est obligé
51:52de le payer
51:53par du PIB
51:53qui ralentit
51:55qui est plus faible
51:55et moins de PIB
51:57c'est un déficit plus élevé
51:58c'est des dépenses publiques
52:00plus difficiles à soutenir
52:01etc
52:01donc il y a un des deux leviers
52:03sur lequel il faut agir
52:04et donc
52:05si c'est le temps de travail
52:06à court terme
52:08on n'a pas de solution
52:09à mon avis
52:11pour augmenter
52:11le temps de travail
52:12l'employabilité
52:13très rapidement
52:14de tout un tas de personnes
52:14qui sont sorties
52:15du marché du travail
52:16du coup ma question pour vous
52:17c'est ce qui reste comme levier
52:18qu'est-ce que vous voyez
52:19moi je pense qu'il reste
52:19enfin moi j'ai une vision
52:21excusez-moi
52:22je vais revenir
52:22je suis d'accord avec vous
52:23sur le fait que la productivité
52:25c'est quelque chose
52:25qui devrait alarmer considérablement
52:27et qui nous met en décrochage
52:29par rapport à d'autres pays
52:30pas de problème
52:31maintenant à mon avis
52:32je pense que c'est le système
52:34qui sévit depuis quelques années
52:36qui est en total échec
52:37c'est-à-dire
52:38un système
52:39qui aujourd'hui
52:40est à bout de souffle
52:41système capitaliste en clair
52:43c'est ça que vous voulez dire
52:43c'est une forme de capitalisme
52:45on va dire financiarisé
52:46de libre-échange généralisé
52:47où il est moins question
52:50pour des très grandes entreprises
52:51d'assurer un patrimoine
52:53qui va continuer à fonctionner
52:55etc.
52:56que de faire des profits
52:57à la nanoseconde
52:58qui vont augmenter
52:59quelles que soient
53:00après les conséquences
53:00sur l'appareil productif
53:01donc un système
53:02plutôt financier
53:03voilà
53:03et je pense que
53:04en plus de ça
53:05ça a frappé particulièrement
53:06la France
53:07parce que la France
53:08avait connu
53:08au début des années 2000
53:09vous savez
53:10Serge de Chourouk
53:11je ne sais pas si vous vous rappelez
53:12le patron d'Alcatel
53:13qui disait
53:13il fallait des industries
53:15sans usines
53:17je pense que la France
53:18a vécu
53:19paradoxalement
53:20en moins bonne situation
53:21que l'Allemagne
53:22qui était beaucoup basée
53:23sur le commerce extérieur
53:23une politique
53:24qui de ce point de vue-là
53:25l'a affaibli
53:26donc moi je crois
53:27qu'il faut
53:27d'une manière ou d'une autre
53:29relancer les carnets de commandes
53:30je crois notamment
53:31je ne suis pas d'accord
53:32avec la vision
53:33de moins d'État
53:34je ne suis pas d'accord
53:34avec une vision
53:35d'un État
53:36dont on baisse les recettes
53:37je serai par exemple
53:38pour que là
53:38on ait un grand plan
53:39pour la buscuration écologique
53:40qui créerait
53:41des carnets de commandes
53:42qui créerait de l'emploi
53:43et d'augmenter aussi les salaires
53:45de relancer
53:45la machine économique
53:46moi je suis d'accord
53:48que je pronocie
53:49pour plus d'États
53:50notamment dans
53:50la politique industrielle
53:53je pense que ça a été une erreur
53:54le retrait des États européens
53:55globalement
53:55des politiques industrielles
53:56à mon avis
53:57on conduit très fortement
53:58au ralentissement
53:58de la productivité
53:59qu'on a connu
54:00le problème c'est que
54:01revenir en arrière
54:02c'est coûteux
54:02et difficile
54:03aujourd'hui on a très peu
54:04de leviers budgétaires
54:05en France
54:05alors soit on trouve
54:05une solution européenne
54:06et j'aimerais bien
54:08avoir votre avis là-dessus
54:08parce que le problème
54:10de la solution européenne
54:11c'est qu'aucun pays
54:11n'est d'accord
54:12pour payer pour l'autre
54:12donc de toute façon
54:13on est tous
54:13dans une logique
54:14de retour national
54:15qui finalement nous bloque
54:16donc c'est à cette solution
54:18qui est compliquée
54:19ou alors on dégage
54:19des marges budgétaires
54:20très rapidement
54:21et là le problème
54:21c'est que finalement
54:22le levier le plus simple
54:23déjà enfin le plus rapide
54:24c'est d'aller agir
54:25sur les dépenses sociales
54:26et ça crée les problèmes
54:28qu'on connaît
54:28et les conflits qu'on connaît
54:29et l'action récessive
54:30c'est d'ailleurs
54:31ce que le gouvernement craint
54:32en ce moment
54:33c'est que
54:33ces mesures sur les dépenses publiques
54:38un impact récessif
54:41qui pourrait cette fois-ci
54:43nous faire rentrer
54:43dans la récession
54:44parce qu'une des raisons
54:45pour lesquelles
54:45on n'est pas dans la récession
54:46contrairement à l'Allemagne
54:47l'année dernière notamment
54:48c'est que nous
54:48on a une consommation populaire
54:50qui vaille que vaille
54:51arriver à tenir l'économie
54:52là c'est sûr
54:53que si on l'éteint totalement
54:54vous vouliez poursuivre
54:55je suis d'accord
54:56mais je suis d'accord
54:57qu'il y a un pilotage
54:58à court terme
54:58qui est compliqué
54:59maintenant on a aussi
55:00une tendance à long terme
55:01sur laquelle on ne travaille pas
55:03qui est très négative
55:04très peu positive en tout cas
55:06et là on n'agit pas dessus
55:08donc on va avoir ce fardeau
55:09tout le temps
55:10et par exemple
55:10je vais prendre un exemple simple
55:12la démographie aujourd'hui
55:15fait que
55:15et c'est dans les projections
55:16du corps
55:17le nombre d'actifs
55:19par retraité
55:19va passer à 1,4
55:20on est à 1,7
55:21on va aller à 1,4
55:22ça va être 20% de moins
55:23à peu près
55:2320%
55:24donc il faut que les actifs
55:25deviennent 20% plus productifs
55:27à minima pour compenser
55:27c'est exactement
55:28la projection du corps
55:2920% de productivité
55:30en plus sur 20 ans
55:31donc tout
55:33si on ne fait rien
55:34si on reste cette tendance
55:35tout ce qu'on va dégager
55:36comme productivité
55:37toute l'augmentation
55:39de la taille de l'économie
55:40va aller dans les transferts
55:42vers les retraités
55:42et donc
55:43c'est un modèle
55:44qu'on vend
55:45donc il faut lancer
55:46la productivité
55:47absolument
55:47mais du coup
55:48comment faire
55:48par exemple
55:49je donne un exemple
55:50là pour la première fois
55:51depuis
55:51peut-être même
55:52vous êtes plus spécialiste
55:54que moi sur les chiffres
55:55je me demande
55:55si ce n'est pas la première fois
55:56depuis la Ve République
55:57on est passé en dessous
55:59de 10%
55:59de parts d'industrie
56:00dans le PIB
56:01au premier trimestre
56:02c'est catastrophique
56:03là par exemple
56:04il y a un enjeu
56:04qui va bientôt être
56:05c'est ArcelorMittal
56:06c'est la psychologie en France
56:07ArcelorMittal
56:09dit qu'il ne va pas signer
56:10un contrat de décarbonation
56:11il faut qu'il soit signé
56:12d'ici la fin de l'année
56:13pour qu'en 2030
56:14il se mette en action
56:15pour sauver l'industrie psychologique
56:17oui en France
56:17mais aussi en Allemagne
56:18c'est la même chose
56:18oui mais là je prends la France
56:20s'il n'y a plus de psychologie en France
56:21il n'y a plus d'industrie
56:22donc là par exemple
56:23le gouvernement
56:24devrait agir
56:25pour faire en sorte
56:25que
56:26y compris en nationalisant
56:27mais on n'accepte pas
56:28des industries
56:29il faut nationaliser
56:29rapidement
56:30je ne pense pas
56:33qu'il fait nationaliser
56:34je pense que
56:35la désindustrialisation
56:36c'est un symptôme
56:37ce n'est pas la cause
56:37il y a une raison
56:40pour laquelle
56:40on désindustrialise
56:41il y a des mauvais choix politiques
56:42ça je suis complètement d'accord
56:43je pense qu'on a
56:44maintenant compris
56:45on a changé un peu de diagnostic
56:46maintenant les entreprises
56:47licencient parce qu'elles n'ont pas
56:48de productivité
56:49elles n'ont pas de productivité
56:50parce qu'il n'y a pas assez d'innovation
56:51parce qu'il n'y a pas assez
56:51oui mais prenons l'exemple
56:52d'ArcelorMittal
56:52c'est aussi un exemple
56:53c'est que Mittal
56:54est en train d'ouvrir
56:55des usines chirurgiques
56:56dans d'autres pays
56:57et que quelque part
56:58ça ne la dérange pas
56:59finalement de plus produire
57:00la chirurgie en France
57:02le seul problème
57:02qu'il lui pose
57:03c'est qu'ils ont eu
57:04tellement d'aides publiques
57:04800 millions d'aides publiques
57:07ArcelorMittal
57:08depuis 2020
57:09je ne parle pas
57:10des aides liées
57:11au contrat de décarbonation
57:11que évidemment
57:13pour l'instant
57:13ils ont vaille que vaille
57:14continué
57:14mais moi je pense
57:16que la raison
57:17pour laquelle
57:17il n'y a pas assez
57:17d'industrie dans ce pays
57:18c'est que les mêmes entreprises
57:20se trouvent plus profitables
57:21grâce au libre-échange
57:22d'aller le faire ailleurs
57:23or je termine là-dessus
57:24ce que vient d'ouvrir
57:25Donald Trump
57:26c'est la guerre commerciale
57:27qui vient d'ouvrir
57:28pose la question
57:28de la souveraineté industrielle
57:29et agricole
57:30c'est là-dessus
57:31qu'il faut travailler
57:32Souveraineté
57:32productivité
57:34c'est ce dont on a parlé
57:34avec vous ce soir
57:35Antonin Bergeau
57:36merci beaucoup
57:36d'être venu sur ce plateau
57:37face à Eric Cochrane
57:38merci Eric Cochrane
57:39d'avoir été avec nous
57:40dans l'Indice et Politique
57:41sur LCP
57:41qui revient la semaine prochaine
57:42bonne soirée
57:43sur la chaîne parlementaire
57:44Sous-titrage Société Radio-Canada
57:47Sous-titrage Société Radio-Canada
57:48Sous-titrage Société Radio-Canada
57:49Sous-titrage Société Radio-Canada

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CANAL+ Sport
il y a 3 jours