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Les députés de la commission des affaires étrangères auditionnent Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et Affaires étrangères, sur la situation internationale. Les sujets sont nombreux : conflit israélo-palestinien, blocus de Gaza, reconnaissance de la Palestine, guerre Iran-Israël, otages français en Iran, bombardements américains, guerre en Ukraine... Retrouvez les moments forts de cette audition à l'Assemblée nationale.

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur LCP. Aujourd'hui on va se rendre en commission parlementaire.
00:00:13Il y a une audition très importante, celle de Jean-Noël Barraud, ministre de l'Europe et des affaires étrangères.
00:00:19Les sujets de préoccupation ne manquent pas. Situation tragique à Gaza, affrontement Iran-Israël ou encore la crise déclenchée.
00:00:28Il y a plusieurs mois déjà entre Paris et Alger. Alors, quelle est la position de la France dans tous ces dossiers ?
00:00:34Les députés ont beaucoup de questions, des questions aussi sur le poids de la francophonie par exemple.
00:00:39Jean-Noël Barraud va tout de suite évoquer les points chauds de son ministère et les réponses de Paris. A tout à l'heure.
00:00:46C'est la troisième audition en trois mois dans ce format, après celle du 2 avril et du 20 mai.
00:00:52Je vous propose donc de faire un tour d'horizon de ce que nous avons fait depuis le 20 mai dernier en me concentrant sur les cinq dossiers géographiques
00:01:05qui ont concentré l'essentiel de notre énergie, les trois sommets internationaux qui se sont tenus depuis notre précédente audition
00:01:16et puis les trois chantiers de transformation qui se poursuivent. Je commence donc par les dossiers géographiques avec la guerre entre Israël et l'Iran.
00:01:25Depuis le 13 juin et l'attaque lancée par Israël contre les installations nucléaires et balistiques de l'Iran,
00:01:30notre priorité a été d'assurer la sécurité de nos ressortissants.
00:01:35Tous nos moyens ont été mobilisés à cette fin et l'ensemble des services du ministère,
00:01:39dans la région et à Paris, ont accompli un travail remarquable pour accompagner le retour de nos compatriotes d'Israël et d'Iran
00:01:45qui en avaient fait la demande.
00:01:47La réponse téléphonique a répondu à à peu près 12 000 appels depuis le début de la crise.
00:01:53Près de 1000 ressortissants français ont pu bénéficier de l'assistance de nos services pour entrer en France
00:01:57avec des vols à frêter entre Amman et Paris, la mobilisation de vols militaires entre Tel Aviv et Chypre,
00:02:03puis l'aide à portée lors des passages à la frontière, que ce soit du côté arménien, turc, égyptien ou jordanien.
00:02:09J'ai une pensée particulière pour nos agents en poste à Tel Aviv, Jérusalem et Téhéran
00:02:13qui exercent dans des conditions éprouvantes, souvent dangereuses,
00:02:16une mission fondamentale au service de nos concitoyens.
00:02:19Certains ont d'ailleurs fait l'objet de critiques très injustes depuis les bancs de cette assemblée
00:02:23que nous ne pouvons pas tolérer.
00:02:26Face à cette escalade inquiétante, nous avons contribué à faciliter un cessez-le-feu
00:02:30qui a été obtenu le 23 juin en faisant passer des messages via les homologues américains, israéliens et iraniens.
00:02:38Le 20 juin, je me suis rendu avec les ministres des Affaires étrangères allemands et britanniques
00:02:42et la haute représentante de l'Union européenne pour rencontrer le ministre des Affaires étrangères iranien,
00:02:47Abbas Arraqchi, à Genève, et ouvrir ainsi la voie de négociation pouvant conduire à un cessez-le-feu, puis à la paix.
00:02:55Seul un accord diplomatique assorti d'un mécanisme de vérification crédible
00:02:58permettra de contraindre dans la durée le programme nucléaire iranien.
00:03:02C'est pourquoi nous poursuivons nos efforts diplomatiques en élargissant la discussion
00:03:06aux autres membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies
00:03:10qui étaient eux aussi signataires de l'accord de 2015.
00:03:14C'est dans ce contexte que le président de la République s'est entretenu hier avec Vladimir Poutine.
00:03:19Le programme nucléaire iranien est une menace pour Israël, mais c'est un danger également pour la région et pour l'Europe,
00:03:24tout comme le soutien militaire que l'Iran apporte à la Russie en lui fournissant des drones et des missiles,
00:03:28ainsi que son soutien aux activités terroristes dans la région
00:03:33et la prise en otage de ressortissants européens dont nos deux compatriotes,
00:03:38Cécile Colleur et Jacques Paris, détenus arbitrairement depuis plus de trois ans
00:03:41dans des conditions assimilables à de la torture.
00:03:44J'ai pour eux, pour leur famille, une pensée comme vous, monsieur le président.
00:03:49Le 23 juin, une frappe a visé l'enceinte de la prison d'Evine à Téhéran
00:03:53où se trouvaient nos ressortissants.
00:03:55Cette frappe les a mis en danger, c'est inacceptable.
00:03:57J'ai immédiatement demandé de leur nouvelle à mon homologue iranien
00:04:02et exigé leur libération immédiate.
00:04:05Nous avons reçu l'assurance que Cécile Colleur et Jacques Paris n'avaient pas été blessés.
00:04:10J'ai exigé un accès consulaire pour que notre ambassade puisse s'assurer directement
00:04:13de leur état de santé et en rendre compte à leur famille.
00:04:17Grâce à de très fortes pressions sur les autorités iraniennes,
00:04:20notre chargé d'affaires a pu leur rendre visite hier.
00:04:23Deuxième dossier géographique, le conflit israélo-palestinien.
00:04:29Vous l'avez rappelé, une conférence sur la mise en œuvre de la solution à deux États.
00:04:33La seule qui puisse garantir aux Israéliens et aux Palestiniens leurs droits et leur sécurité
00:04:38devait être organisée par la France et l'Arabie saoudite du 17 au 20 juin aux Nations Unies.
00:04:43Elle a été reportée du fait de l'escalade entre Israël et l'Iran,
00:04:47mais une nouvelle date sera bientôt fixée et le travail continue.
00:04:51Nos objectifs n'ont pas varié.
00:04:53Lancer une dynamique de reconnaissance collective de la Palestine,
00:04:56travailler à la normalisation des pays arabes et musulmans avec Israël,
00:05:01renouvellement de la gouvernance palestinienne,
00:05:03la prise en compte des besoins de sécurité d'Israël,
00:05:06à commencer par le désarmement du Hamas
00:05:08et son exclusion de la gouvernance future de Gaza.
00:05:11Nous avons d'ores et déjà obtenu des avancées significatives.
00:05:14D'abord, nous avons réuni à Paris le 13 juin
00:05:17une conférence de la Société civile pour la solution à deux États
00:05:21avec de nombreux acteurs israéliens et palestinens.
00:05:25Et puis, deuxièmement, dans une lettre qu'il a adressée à la France et à l'Arabie saoudite,
00:05:29le président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas,
00:05:32a pris des engagements majeurs en vue de la conférence de New York.
00:05:37Nous travaillons dans le cadre de l'Union européenne
00:05:40pour proposer une contribution à la surveillance
00:05:42au suivi de la distribution de l'aide humanitaire à Gaza
00:05:46dans un contexte où le nouveau système militarisé de distribution de l'aide humanitaire
00:05:52mis en place par le gouvernement israélien il y a un mois a tourné au carnage
00:05:56puisque ce sont des centaines de personnes qui ont perdu la vie,
00:05:59des milliers de personnes qui ont été blessées lors des distributions alimentaires.
00:06:03Tout cela doit cesser.
00:06:05Travaillons aussi pour renforcer la pression sur le gouvernement israélien.
00:06:08Une revue de l'accord d'association entre l'Union européenne et Israël a conclu au non-respect
00:06:12des dispositions relatives aux droits de l'homme dans l'accord.
00:06:15Nous avons confié mandat à la haute représentante, Kaya Kalas, pour obtenir des améliorations tangibles.
00:06:21S'il n'y a pas de résultat, alors nous demanderons que des mesures soient prises au Conseil des affaires étrangères
00:06:26du mois de juillet.
00:06:28Troisième dossier géographique, la guerre en Ukraine.
00:06:32Face à l'absence de volonté de Vladimir Poutine de mettre fin à la guerre,
00:06:36nous sommes restés mobilisés depuis notre dernière audition au niveau européen
00:06:40pour accroître la pression sur la Russie et sur ses partenaires qui participent indirectement à son effort de guerre.
00:06:46Notre diplomatie s'est mobilisée pour que le dernier paquet de sanctions
00:06:49ont présenté par la Commission européenne le 10 juin prévoit des mesures fortes et sans précédent
00:06:54sur le financement de l'effort de guerre russe et notamment un embargo sur le pétrole raffiné.
00:07:00Il s'agit des sanctions les plus lourdes qui aient été prises depuis 2022.
00:07:07Certains de nos partenaires européens font encore preuve de réticence pour adopter ce train de sanctions,
00:07:11mais nous sommes mobilisés pour surmonter cet obstacle et clore les négociations rapidement.
00:07:16Nous renforçons en parallèle notre soutien à l'Ukraine.
00:07:18La rencontre entre le Premier ministre François Bayrou et son homologue ukrainien Denis Chmial
00:07:24le 3 juin a permis de renforcer nos liens avec une lettre d'intention sur la coopération bilatérale
00:07:28dans le domaine des minerais critiques et la reconstruction du fonds bilatéral,
00:07:32la reconduction du fonds bilatéral pour la reconstruction de l'Ukraine.
00:07:36Puis le tribunal spécial pour le crime d'agression de la Russie contre l'Ukraine,
00:07:39la création duquel nous avons beaucoup œuvré, a vu le jour le 26 juin.
00:07:43Volodymyr Zelensky s'est rendu à Strasbourg pour la signature formelle de l'accord instituant ce tribunal
00:07:48au Conseil de l'Europe.
00:07:50Quatrième dossier, l'Arménie.
00:07:53Un mot pour saluer l'importante délégation parlementaire qui m'a accompagné à Erevan le 26 mai
00:07:57pour rencontrer les autorités arméniennes, les assurer de notre soutien.
00:08:01A l'occasion de ce déplacement, nous avons rendu hommage à l'amiral français Dartige du Fournet
00:08:05qui, en 1915, alors que le génocide perpétré par le régime jeune turc faisait rage,
00:08:11a secouru pas moins de 4000 femmes, hommes et enfants arméniens,
00:08:15qui trouvaient en France une terre d'accueil.
00:08:17C'est une figure historique qui compte beaucoup dans les relations
00:08:19qu'entretiennent les peuples arméniens et français.
00:08:22J'en viens, dernier dossier géographique, l'Asie du Sud-Est,
00:08:26puisqu'à la fin du mois de mai, le président de la République a effectué une importante tournée
00:08:29dans la région auprès de nos trois partenaires stratégiques,
00:08:33le Vietnam, l'Indonésie et Singapour.
00:08:36Ce déplacement a permis la signature d'accords et de contrats aux retombées substantiels
00:08:39pour l'économie française, 26 milliards d'euros au total dans des domaines
00:08:43comme la recherche et l'innovation, l'énergie nucléaire, les satellites, la défense,
00:08:47la culture ou la sécurité alimentaire.
00:08:50Premier dirigeant européen à être invité au dialogue de Shangri-La,
00:08:53principal forum géopolitique en Asie,
00:08:55le président de la République a appelé les acteurs de la région
00:08:58à une coalition d'indépendance stratégique entre l'Union européenne et l'ASEAN.
00:09:03En août, le président indonésien Prabowo Subianto sera l'invité d'honneur
00:09:06du président de la République le 14 juillet
00:09:08et un contingent de l'armée indonésienne participera au défilé.
00:09:13J'en viens au sommet international,
00:09:15en commençant par la troisième conférence des Nations unies sur l'océan
00:09:19que la France a accueillie à Nice du 9 au 13 juin,
00:09:23quel un certain nombre d'entre vous avait participé
00:09:25et que nous coprésidions avec le Costa Rica.
00:09:27C'est tout simplement la plus grande manifestation jamais organisée
00:09:31sur la préservation de l'océan.
00:09:33Un grand succès diplomatique et populaire
00:09:34puisque nous avons dépassé les 100 000 participants.
00:09:38La précédente édition avait réuni 7 000 personnes à Lisbonne.
00:09:42Des avancées concrètes ont été obtenues
00:09:44sur la lutte contre la pollution plastique,
00:09:46le lancement d'un appel pour un traité ambitieux et contraignant,
00:09:49signé par plus de 90 pays.
00:09:51Sur la biodiversité,
00:09:5210% de l'océan est désormais protégé,
00:09:54notamment grâce à la création de la plus grande aire marine protégée
00:09:57en Polynésie française,
00:09:58sur la protection des grands fonds,
00:10:00puisque la coalition contre l'exploitation minière des grands fonds
00:10:02s'est élargie à 37 pays.
00:10:04Et avec l'annonce de l'entrée en vigueur au 1er janvier 26
00:10:08du traité sur la haute mer,
00:10:09BBNJ,
00:10:11nous avons réuni 55 des 60 ratifications nécessaires,
00:10:15ce qui, pour un traité signé il y a deux ans,
00:10:17est un véritable tour de force.
00:10:18Deuxième sommet,
00:10:20celui de l'OTAN qui s'est tenu à la haie
00:10:22les 24 et 25 juin derniers.
00:10:25L'histoire retiendra moins les SMS envoyés
00:10:27par le secrétaire général de l'Alliance à Donald Trump
00:10:30que le sursaut inédit des Européens
00:10:32face à la menace russe,
00:10:33puisque nous avons collectivement décidé de relever
00:10:35le niveau de notre défense
00:10:38avec l'objectif de consacrer
00:10:395% de notre richesse nationale
00:10:42aux dépenses militaires,
00:10:44directes ou indirectes,
00:10:45d'ici 2035,
00:10:46pour ne pas apparaître comme des proies
00:10:48face à la menace
00:10:49qui s'est considérablement développée
00:10:51ces dernières années
00:10:52sur le flanc oriental de l'Europe.
00:10:55Troisième sommet,
00:10:57si l'on peut dire,
00:10:57le Conseil européen
00:10:58qui s'est tenu il y a quelques jours
00:11:00à Bruxelles,
00:11:02où elle participait le Président de la République,
00:11:04je voudrais simplement revenir devant vous
00:11:06sur la question des droits de douane
00:11:07et de la négociation avec les Etats-Unis d'Amérique.
00:11:11Nous voulons un accord commercial rapide
00:11:12avec les Etats-Unis,
00:11:14mais ce doit être un accord équitable
00:11:15qui ne remettent pas en cause
00:11:17notre autonomie décisionnelle
00:11:18et réglementaire.
00:11:20Si les Etats-Unis
00:11:21continuent à nous taxer
00:11:22à hauteur de 10%,
00:11:23alors nous devrons nous aussi
00:11:24adopter des taxes
00:11:25pour équilibrer le rapport de force.
00:11:27C'est une question de crédibilité.
00:11:29L'Europe ne doit pas,
00:11:31ne peut pas accepter d'asymétrie.
00:11:33Nous sommes des partenaires,
00:11:34pas des vassaux.
00:11:35Et il n'y a pas de vassalisation heureuse,
00:11:37comme le disait le Président
00:11:38de la République italienne,
00:11:39Sergio Mattarella,
00:11:40il y a quelques mois.
00:11:41Pour un pays comme la France,
00:11:42il ne saurait y avoir
00:11:43de vassalisation tout court.
00:11:46J'en viens maintenant
00:11:47aux trois chantiers
00:11:48déjà évoqués ici
00:11:49de transformation du ministère
00:11:51sur lesquels je voudrais partager
00:11:54avec vous quelques progrès.
00:11:56D'abord, le développement
00:11:58au Quai d'Orsay,
00:11:59qui a la responsabilité
00:12:00de porter la voie de la France
00:12:03d'une force de frappe
00:12:07informationnelle
00:12:10dans un moment
00:12:10où cet environnement
00:12:11s'est durci considérablement.
00:12:14Le 16 juin,
00:12:15j'ai réuni tous les conseillers
00:12:16de presse et de communication
00:12:17du ministère,
00:12:18en centrale et dans le réseau,
00:12:19pour leur passer un message fort
00:12:20et ambitieux
00:12:22en leur présentant
00:12:25les outils que nous avons développés
00:12:27pour leur faire gagner
00:12:28en efficacité,
00:12:30en lançant une réorganisation
00:12:31des services pour développer
00:12:32une capacité de veille
00:12:33et d'alerte
00:12:34et puis en annonçant
00:12:36la création de 10 postes nouveaux
00:12:38dans les zones à la frontière
00:12:39de la guerre informationnelle,
00:12:41là où la pression
00:12:41de la propagande antifrançaise
00:12:42est la plus forte
00:12:43et puis la création
00:12:44de 5 postes
00:12:45dans des hubs régionaux
00:12:46pour la veille
00:12:47et la stratégie.
00:12:48L'objectif de tout cela,
00:12:49c'est clair,
00:12:50que la France soit perçue
00:12:51pour ce qu'elle est,
00:12:52c'est-à-dire un partenaire
00:12:52privilégié
00:12:54qui respecte la souveraineté
00:12:55de ses partenaires,
00:12:55qui respecte le droit international
00:12:57et privilégie la coopération
00:12:58pour la résolution
00:12:59des enjeux mondiaux.
00:13:01Cette image-là,
00:13:02qui correspond à l'action
00:13:03de la France à l'étranger,
00:13:05c'est celle que nous avons
00:13:06collectivement le devoir
00:13:07de renvoyer dans le monde entier.
00:13:09Je sais pouvoir compter
00:13:10sur la diplomatie parlementaire
00:13:12pour y parvenir,
00:13:14mais vous voyez que nous nous dotons
00:13:15d'outils puissants
00:13:18pour contrer les tentatives
00:13:21de ceux qui voudraient
00:13:22renvoyer une autre image
00:13:23de la France.
00:13:26Deuxièmement,
00:13:27le développement au sein du ministère
00:13:30d'une culture de l'impact.
00:13:32J'ai lancé depuis plusieurs semaines,
00:13:34je l'avais déjà brièvement évoqué,
00:13:36un travail permettant d'évaluer
00:13:37précisément notre impact
00:13:38pour les Français.
00:13:40Une équipe d'une trentaine de personnes
00:13:42sur une base volontaire s'est constituée
00:13:44pour faire apparaître
00:13:45un certain nombre d'indicateurs
00:13:47que j'ai présenté d'ailleurs
00:13:49à la Commission des finances
00:13:50de l'Assemblée nationale
00:13:50le 21 mai
00:13:51dans le cadre du printemps
00:13:52de l'évaluation
00:13:53et qui révèle
00:13:58un certain nombre
00:13:59de réalisations
00:14:01très concrètes
00:14:01de ce ministère
00:14:02au service
00:14:02de nos compatriotes.
00:14:05Je citerai par exemple
00:14:06les 509 000 documents
00:14:09d'identité,
00:14:11actes d'état civil
00:14:12qui ont été délivrés
00:14:12l'année dernière
00:14:13par le réseau,
00:14:14ce qui fait du Quai d'Orsay
00:14:15la première mairie de France.
00:14:17Le nombre de notes diplomatiques,
00:14:1930 000,
00:14:19qui ont été produits
00:14:20par le ministère
00:14:21l'année dernière,
00:14:23les 21 000 entreprises
00:14:24qui ont été accompagnées
00:14:26à l'export,
00:14:27les 122 000 élèves français
00:14:29accueillis dans les établissements
00:14:31de notre réseau,
00:14:33les à peu près 1 000 personnes
00:14:35qui ont été mises en sécurité
00:14:36l'année dernière
00:14:37lors d'opérations d'évacuation
00:14:39ou de rapatriement.
00:14:41J'ajoute à cela
00:14:41que j'ai récemment décidé
00:14:43d'adapter les plans d'action
00:14:45de nos ambassades
00:14:46pour faire mieux ressortir
00:14:47les missions du ministère
00:14:49de l'Europe et des Affaires étrangères
00:14:50et l'impact de notre action
00:14:52au service des Français.
00:14:54Et puis,
00:14:54je lancerai demain
00:14:55la réserve diplomatique
00:14:56dont la création
00:14:57avait été annoncée
00:14:58par le président de la République
00:14:59lors des états généraux
00:15:00de la diplomatie
00:15:01permettra de doter
00:15:02le ministère
00:15:03d'un vivier de talent
00:15:04qui pourra concourir
00:15:06aux missions
00:15:07que nous menons.
00:15:08Ce qui me permet
00:15:08de faire le lien
00:15:09avec le troisième chantier
00:15:11et je m'arrêterai là
00:15:12qui est celui
00:15:13qui consiste à tourner
00:15:14le ministère
00:15:15toujours plus vers
00:15:16les Françaises
00:15:17et les Français.
00:15:19Nous créons donc jeudi
00:15:20cette réserve diplomatique.
00:15:24J'ajoute à cela
00:15:24que nous avons,
00:15:26il y a quelques jours,
00:15:27créé un nouveau label
00:15:29qui permettra
00:15:30de situer
00:15:31et d'identifier
00:15:31les lieux
00:15:32qui,
00:15:33dans toutes les régions
00:15:34de France,
00:15:36sont associés
00:15:37à l'histoire
00:15:38de notre diplomatie
00:15:39qui n'est pas
00:15:40concentrée
00:15:42à Paris,
00:15:43mais qui s'est illustré
00:15:49au cours de l'histoire
00:15:49dans beaucoup
00:15:51de lieux remarquables
00:15:52de notre pays.
00:15:53On a d'ailleurs
00:15:53adopté une démarche
00:15:55participative
00:15:56pour cet effort
00:15:57de labellisation
00:15:58en indiquant
00:16:00à nos compatriotes
00:16:02qu'ils pouvaient
00:16:02se manifester
00:16:05s'ils avaient
00:16:06des sites remarquables
00:16:07à soumettre
00:16:08à ce label.
00:16:09Voilà ce que je pouvais
00:16:10partager en introduction
00:16:11avec vous.
00:16:12S'agissant de votre question
00:16:13sur les crédits
00:16:14de la francophonie,
00:16:15je vous remercie
00:16:16pour cette alerte.
00:16:17Plus généralement,
00:16:17vous savez l'exercice
00:16:19que le Premier ministre
00:16:21a demandé
00:16:22à l'ensemble
00:16:22des ministères
00:16:23cette année,
00:16:26comme ça avait été
00:16:27le cas
00:16:27l'année précédente.
00:16:29Je sais
00:16:29être en compagnie
00:16:32ce matin
00:16:32de parlementaires
00:16:34convaincus
00:16:35de l'importance
00:16:36vitale
00:16:37des crédits
00:16:38du ministère
00:16:38des Affaires étrangères.
00:16:39Je vous invite
00:16:40à faire connaître
00:16:41chacun
00:16:43selon
00:16:47les priorités
00:16:49qui sont les vôtres
00:16:49toute l'importance
00:16:51qu'il y a
00:16:51dans un effort budgétaire
00:16:53qui s'annonce
00:16:54conséquent
00:16:54de préserver
00:16:57ce ministère
00:16:58voire plus,
00:16:59c'est-à-dire
00:17:00de continuer
00:17:01son réarmement
00:17:02dans un moment
00:17:03où nous avons besoin
00:17:04de toujours plus
00:17:04de diplomatie.
00:17:05Merci beaucoup
00:17:06monsieur le ministre.
00:17:08Vous connaissez
00:17:08à présent
00:17:09la suite.
00:17:10Chaque groupe
00:17:10parlementaire
00:17:11va vous poser
00:17:12une question
00:17:14et vous interroger.
00:17:15Le premier
00:17:16à intervenir
00:17:16est le groupe
00:17:17écologiste
00:17:17et social.
00:17:18Je donne la parole
00:17:19à madame
00:17:19Sabrina Sebailly
00:17:21et puis ensuite
00:17:22nous entendrons
00:17:23madame Maude Petit
00:17:23et monsieur
00:17:24Bertrand Bouix.
00:17:27Merci monsieur le président,
00:17:28monsieur le ministre.
00:17:29Avant de commencer
00:17:29mon intervention,
00:17:30juste pour vous rassurer,
00:17:31on défendra bien évidemment
00:17:33le budget du ministère
00:17:34des Affaires étrangères
00:17:35quand nous aurons l'occasion
00:17:36de voter un budget
00:17:36dans cette assemblée,
00:17:38ce qui n'est pas arrivé
00:17:38depuis quand même
00:17:39pas mal d'années.
00:17:42Cet après-midi,
00:17:42la Commission des affaires
00:17:43européennes examinera
00:17:44une proposition
00:17:45de résolution
00:17:46visant à suspendre
00:17:47l'accord d'association
00:17:48Union européenne-Israël
00:17:49et à mettre en place
00:17:50des sanctions ciblées
00:17:51en réponse aux violations
00:17:52graves du droit international
00:17:53commis à Gaza
00:17:54et en Cisjordanie.
00:17:55Dans le cadre
00:17:56de ces auditions préparatoires,
00:17:58je vous le partage,
00:17:59votre ministère
00:18:00n'y a pas participé
00:18:01à ces auditions
00:18:01et le refus
00:18:03en fait a été
00:18:03assez incompréhensible
00:18:04parce que nous avons
00:18:05auditionné beaucoup
00:18:05de personnes
00:18:06et ça envoie un signal
00:18:07inquiétant
00:18:08parce qu'on attendait
00:18:08une réponse claire
00:18:10sur ce sujet.
00:18:12Encore hier,
00:18:13dans le cadre
00:18:13du groupe d'amitié
00:18:13France-Palestine,
00:18:14on a entendu
00:18:15Jean-Pierre Fillieu,
00:18:16historien et spécialiste
00:18:17du Moyen-Orient,
00:18:18revenu d'un mois
00:18:19passé à Gaza
00:18:19en immersion
00:18:20avec Médecins sans frontières
00:18:21et nous a livré
00:18:21un constat frappant.
00:18:23Gaza défie les mots
00:18:24et son témoignage
00:18:25est sans appel.
00:18:25Je le cite,
00:18:26rien ne me préparait
00:18:27à ce que j'ai vu,
00:18:28une destruction purement
00:18:29humaine,
00:18:30méthodique
00:18:31et systématique.
00:18:32Le bilan est en effet
00:18:33accablant,
00:18:34plus de 51 000 morts
00:18:35dont 15 000 enfants
00:18:36entre octobre 2023
00:18:37et avril 2025,
00:18:3953 otages israéliens
00:18:40encore retenus
00:18:41dans la bande de Gaza
00:18:41par le Hamas
00:18:42dont un Français,
00:18:43près de 87%
00:18:44des bâtiments
00:18:45d'habitation détruits
00:18:46ou endommagés,
00:18:47un système de santé
00:18:48en effondrement total,
00:18:49seuls 9 hôpitaux
00:18:50sur 36 fonctionnent
00:18:51encore partiellement
00:18:52et des dizaines
00:18:53d'attaques
00:18:53contre les installations
00:18:54médicales
00:18:55ont été rapportées.
00:18:56Chaque jour,
00:18:56des enfants meurent
00:18:57de malnutrition,
00:18:58d'infection,
00:18:59tandis que le blocus
00:19:00persistant bloque
00:19:02toute aide humanitaire.
00:19:03Vous l'avez indiqué,
00:19:04déjà plus de 500 morts
00:19:05lors des distributions
00:19:06alimentaires,
00:19:07des Gazaouis victimes
00:19:08des tirs de l'armée
00:19:09israélienne
00:19:10alors qu'ils viennent
00:19:10chercher un peu de nourriture
00:19:12vu que la famine
00:19:13s'est installée à Gaza.
00:19:15Ce qu'on observe,
00:19:15c'est un génocide
00:19:16en direct
00:19:17et une catastrophe
00:19:18humanitaire sans précédent.
00:19:20Pendant ce temps,
00:19:20les avancées législatives
00:19:21de la Knesset
00:19:22nous inquiètent.
00:19:23Elles envisagent ainsi
00:19:25une nouvelle loi
00:19:26imposant une taxe
00:19:27de 80%
00:19:27sur les financements
00:19:29publics étrangers
00:19:30destinés à près
00:19:30de 100 ONG
00:19:31tels que
00:19:32Betselem
00:19:33ou Breaking the Silence
00:19:34représentant environ
00:19:3532 millions de dollars
00:19:37en 2022.
00:19:38Cette mesure supprimerait
00:19:39les voies pacifistes
00:19:40au sein des sociétés
00:19:41israéliennes et palestiniennes.
00:19:43Monsieur le ministre,
00:19:43j'ai ainsi deux questions
00:19:44à vous poser ce matin.
00:19:45Êtes-vous prêt
00:19:46à soutenir officiellement
00:19:47la suspension
00:19:47de l'accord d'association
00:19:48Union européenne
00:19:49Israël
00:19:49tant que persisteront
00:19:51les violations
00:19:51systématiques
00:19:52de droits internationaux
00:19:53et humanitaires ?
00:19:54Je crois qu'on ne peut
00:19:54plus se permettre
00:19:55d'attendre
00:19:55sauf à voir
00:19:56la disparition totale
00:19:57des Gazaouis
00:19:58avant de prendre
00:19:58une sanction.
00:19:59Je crois que les propos
00:20:00du gouvernement israélien
00:20:01ne laissent plus de doute
00:20:02quant à la volonté
00:20:02d'annexer Gaza.
00:20:03Deuxième question.
00:20:05Quelle position
00:20:05la France adopte-t-elle
00:20:06face à la loi
00:20:07envisagée en Israël
00:20:08limitant drastiquement
00:20:09les financements
00:20:10de la société civile ?
00:20:12Je crois que là aussi
00:20:12c'est une liberté
00:20:13des ONG
00:20:14de pouvoir travailler
00:20:15librement.
00:20:16Voilà mes deux questions
00:20:17pour vous ce matin.
00:20:17Je vous remercie.
00:20:18Merci beaucoup
00:20:19Madame la députée.
00:20:19Monsieur le ministre.
00:20:21Merci beaucoup
00:20:21Monsieur le Président.
00:20:23Sur la deuxième question
00:20:24nous avons fait
00:20:25des démarches
00:20:25au sujet de cette loi
00:20:28qui risque en effet
00:20:29d'entraver
00:20:30la capacité
00:20:30des organisations
00:20:32non gouvernementales
00:20:33la société civile
00:20:34à agir
00:20:35au profit
00:20:36des populations civiles.
00:20:38Puis s'agissant
00:20:39du réexamen
00:20:40ou de l'examen
00:20:42du respect
00:20:43par le gouvernement
00:20:43israélien
00:20:44de l'accord d'association
00:20:46et en particulier
00:20:46de cet article 2
00:20:47nous avons soutenu
00:20:49cette initiative
00:20:51l'initiative
00:20:52qui avait été prise
00:20:53par les Pays-Bas
00:20:55et qui a conduit
00:20:58la Commission européenne
00:20:59à se saisir
00:21:00de ce sujet.
00:21:01Nous avons eu
00:21:02un certain nombre
00:21:02d'échanges
00:21:03avec la haute représentante
00:21:05à la fois
00:21:06sur le constat
00:21:08qu'elle a dressé
00:21:08et sur les suites
00:21:09à donner.
00:21:10Je crois qu'il appartient
00:21:12au gouvernement israélien
00:21:15de montrer
00:21:17sans délai
00:21:18sa volonté
00:21:20de se mettre
00:21:20en conformité
00:21:21avec l'article 2.
00:21:22Des décisions
00:21:23très simples
00:21:24et immédiates
00:21:24peuvent être prises.
00:21:25Le versement
00:21:26des sommes
00:21:26qui sont dues
00:21:27à l'autorité palestinienne,
00:21:29la réouverture
00:21:29de l'accès
00:21:31de l'aide humanitaire
00:21:32à Gaza
00:21:33pour que les stocks
00:21:34accumulés
00:21:35aux frontières
00:21:36puissent parvenir
00:21:37aux populations
00:21:38qui en ont tant besoin,
00:21:40la cessation
00:21:41définitive
00:21:44de toute politique
00:21:45de soutien
00:21:46à la colonisation
00:21:48en Cisjordanie
00:21:50et aux colons
00:21:51extrémistes
00:21:51et violents.
00:21:53Le représentant spécial
00:21:55de l'Union européenne
00:21:56est actuellement
00:21:57dans la région
00:21:59et en Israël
00:22:01pour adresser
00:22:02ses messages.
00:22:02les ministres
00:22:05des Affaires étrangères
00:22:07ou plus précisément
00:22:08les chefs d'État
00:22:08et de gouvernement
00:22:09ont pris acte
00:22:10du constat
00:22:11dressé par la Commission européenne
00:22:12de la violation
00:22:13par Israël
00:22:13de ses obligations
00:22:14et ont appelé
00:22:16les ministres
00:22:17des Affaires étrangères
00:22:18à en tirer
00:22:19les conclusions
00:22:20lors du prochain conseil
00:22:22qui aura lieu
00:22:22le 15 juillet.
00:22:24Donc,
00:22:24dans cette perspective,
00:22:26nous multiplions
00:22:27nos échanges.
00:22:28Dans cette perspective,
00:22:29évidemment,
00:22:29les débats
00:22:32qui auront lieu
00:22:33à l'Assemblée nationale
00:22:34viendront
00:22:36contribuer
00:22:37en quelque sorte
00:22:37à nourrir
00:22:39ces réflexions.
00:22:41Et par ailleurs,
00:22:41je vous prie
00:22:42de nous excuser
00:22:42pour l'absence
00:22:44de participation
00:22:44des services
00:22:45du ministère
00:22:46des Affaires étrangères
00:22:47qui sont,
00:22:47à mon avis,
00:22:48dus à des questions
00:22:52logistiques
00:22:53plutôt qu'à
00:22:55une volonté politique
00:22:59que je ne vois pas
00:22:59du tout
00:22:59les raisons
00:23:01pour lesquelles,
00:23:01sachant que nous avons
00:23:02soutenu cette démarche
00:23:02de la Commission européenne,
00:23:04nous ne puissions pas
00:23:05répondre à ces questions.
00:23:07Merci beaucoup,
00:23:08M. le ministre.
00:23:09La parole à présent
00:23:09pour les démocrates
00:23:10à Mme Baud-Petit.
00:23:15M. le ministre,
00:23:16il y a tout juste
00:23:17cinq jours,
00:23:17le 27 juin,
00:23:18les ministres
00:23:19des Affaires étrangères
00:23:20de la République démocratique
00:23:21du Congo
00:23:21et du Rwanda
00:23:23ont signé à Washington
00:23:24et sous l'égide
00:23:25des États-Unis
00:23:26un accord historique
00:23:27visant à mettre fin
00:23:28à plus de 30 années
00:23:29de guerre
00:23:30entre les deux pays.
00:23:31Hasard du calendrier,
00:23:32j'organisais à l'Assemblée nationale
00:23:34au lendemain
00:23:35de cette signature
00:23:36un colloque
00:23:37sur une paix durable
00:23:38en République démocratique
00:23:39du Congo
00:23:39en présence notamment
00:23:40de son excellence
00:23:41Emile Ngoï-Kazango,
00:23:44ambassadeur
00:23:44de la RDC en France.
00:23:46En écoutant
00:23:46les différents intervenants,
00:23:48j'ai eu le sentiment
00:23:49que depuis
00:23:49notamment 2021
00:23:51et la reprise
00:23:52de l'offensive
00:23:53du M23,
00:23:53la communauté internationale
00:23:55avait été
00:23:56quelque peu
00:23:56silencieuse
00:23:58quant aux drames
00:23:58et aux atrocités
00:23:59qui se sont déroulées
00:24:00durant ce conflit
00:24:01et pourtant
00:24:02avec 7 à 8 millions
00:24:04de victimes congolaises,
00:24:06presque autant
00:24:06de personnes déplacées,
00:24:08des violences sexuelles
00:24:09en tout genre
00:24:09instituées en armes
00:24:10de guerre,
00:24:11des villages incendiés
00:24:12rasés,
00:24:13des enfants enroulés
00:24:14de force
00:24:15voire pire,
00:24:15ce conflit
00:24:16a été l'un des plus sanglants
00:24:17de ces dernières années
00:24:19et a provoqué
00:24:20une crise humanitaire
00:24:21sans précédent.
00:24:21Ces crimes devront être
00:24:23punis un jour.
00:24:25Aujourd'hui,
00:24:26à l'instar du président
00:24:26de la République
00:24:27Emmanuel Macron
00:24:28et du secrétaire général
00:24:29de l'ONU
00:24:30Antoine Guterres,
00:24:31vous avez,
00:24:32Monsieur le Ministre,
00:24:32salué cet accord
00:24:33estimant qu'il représente
00:24:35un pas important
00:24:36vers la paix
00:24:36dans la région
00:24:37des Grands Lacs.
00:24:38Mais si cet accord
00:24:38constitue,
00:24:39c'est vrai,
00:24:39une étape importante
00:24:40vers la désescalade
00:24:41de la violence
00:24:42et la stabilité
00:24:43dans cette région,
00:24:44cette paix apparaît
00:24:45extrêmement fragile
00:24:46au vu notamment
00:24:47des antécédents
00:24:48entre les deux
00:24:49belligérants.
00:24:50Monsieur le Ministre,
00:24:51j'ai donc plusieurs questions
00:24:52à vous poser.
00:24:53En quoi cet accord
00:24:54de paix
00:24:54entre la République
00:24:55démocratique du Congo
00:24:56et le Rwanda
00:24:57vous paraît-il
00:24:58assez solide
00:24:59pour qu'une paix durable
00:25:01puisse s'installer
00:25:02entre les deux pays ?
00:25:03Qu'est-ce qui pourrait,
00:25:04selon vous,
00:25:04empêcher que cet accord
00:25:06ne s'inscrive
00:25:06dans la durée ?
00:25:08Les États-Unis
00:25:09ont été au cœur
00:25:09des pourparlers
00:25:10qui ont débouché
00:25:11assez rapidement
00:25:12sur cet accord de paix.
00:25:13La France et l'Union européenne
00:25:14ont été actives
00:25:15assurément
00:25:16mais plutôt discrètes.
00:25:18Ont-elles été partie prenante
00:25:19dans l'élaboration
00:25:20de cet accord ?
00:25:22Enfin,
00:25:22vous avez déclaré
00:25:23que la France
00:25:24restera pleinement mobilisée
00:25:25aux côtés
00:25:26des partenaires africains,
00:25:27européens
00:25:28et internationaux
00:25:29pour accompagner
00:25:30l'ensemble des pays
00:25:30de la région
00:25:31des Grands Lacs
00:25:32dans ce processus
00:25:33de paix.
00:25:34Quelle forme
00:25:34cet accompagnement
00:25:36de notre pays
00:25:37peut-il
00:25:38ou doit-il
00:25:39prendre ?
00:25:40Je vous remercie
00:25:40M. le ministre.
00:25:43Merci beaucoup
00:25:43Mme la députée.
00:25:44M. le ministre.
00:25:45Merci M. le président.
00:25:47Mme la députée,
00:25:47félicitations
00:25:48pour l'organisation
00:25:50de la conférence
00:25:51que vous avez accueillie
00:25:53à l'Assemblée nationale
00:25:54sur cette crise
00:25:55qui est l'une
00:25:56des plus graves du monde
00:25:57et qui,
00:25:58comme vous l'avez dit,
00:26:00a fait des millions
00:26:01de victimes,
00:26:04de personnes déplacées
00:26:05et qui continue
00:26:07de provoquer
00:26:08sur place
00:26:09une crise humanitaire
00:26:11extrêmement préoccupante.
00:26:14Vous avez raison
00:26:16de qualifier
00:26:17l'accord de paix
00:26:19conclu le 27 juin
00:26:20à Washington
00:26:20comme une étape
00:26:22importante
00:26:23dans la mesure
00:26:24où elle témoigne
00:26:25de l'implication
00:26:26directe
00:26:27des États-Unis
00:26:28d'Amérique,
00:26:29mais une étape
00:26:31fragile
00:26:32dans la mesure
00:26:33où l'offensive
00:26:35du M23
00:26:36soutenue
00:26:37par le Rwanda
00:26:38à l'est
00:26:38de la République
00:26:39démocratique
00:26:40du Congo
00:26:41semble pouvoir
00:26:43reprendre
00:26:44puisque
00:26:45l'accord
00:26:46qui a été trouvé
00:26:48est présenté
00:26:49comme un jalon
00:26:50important
00:26:50mais pas
00:26:51comme
00:26:51la fin
00:26:54d'un processus
00:26:55de paix
00:26:55dont nous considérons
00:26:56qu'il doit être
00:26:56aussi pris en main
00:26:58et pris en charge
00:26:58par les organisations
00:27:00régionales,
00:27:01l'Union africaine,
00:27:02l'EAC
00:27:05et la SADEC.
00:27:07Dans ce
00:27:07contexte,
00:27:09l'Europe a joué
00:27:10un rôle important
00:27:12depuis le début
00:27:13de cette crise
00:27:13en multipliant
00:27:14les contacts
00:27:15avec les parties
00:27:17prenantes
00:27:17en condamnant
00:27:19les violations
00:27:20du droit international
00:27:20en apportant
00:27:22l'aide humanitaire.
00:27:24Et le président
00:27:24de la République
00:27:25lui-même
00:27:25a multiplié
00:27:26les échanges
00:27:27non seulement
00:27:28avec les deux présidents
00:27:29Tsiché Kedi
00:27:31et Kagame
00:27:32mais aussi
00:27:32avec l'ensemble
00:27:34des chefs d'État
00:27:34et de gouvernement
00:27:35impliqués
00:27:35d'une manière
00:27:36ou d'une autre
00:27:36dans la résolution
00:27:37de cette crise.
00:27:39Il nous a demandé
00:27:39au Quai d'Orsay
00:27:41de travailler
00:27:42à la manière
00:27:42dont nous pourrions
00:27:43à la suite
00:27:44de cet accord
00:27:45qui a vocation
00:27:46à faire cesser le feu
00:27:47d'ouvrir
00:27:49un chemin
00:27:49vers une paix durable
00:27:50dans cette région
00:27:51qui est traversée
00:27:52par un conflit
00:27:54depuis plusieurs décennies.
00:27:57Ouverture
00:27:58qui passerait
00:27:58par d'abord
00:27:59la résolution
00:27:59de la crise humanitaire
00:28:01et puis ensuite
00:28:02je dirais
00:28:04le traitement
00:28:05des causes
00:28:06lointaines
00:28:09de ce conflit
00:28:11qui touche
00:28:12aux questions
00:28:13de citoyenneté
00:28:13aussi bien
00:28:14qu'aux questions
00:28:14de coopération économique.
00:28:17Merci beaucoup
00:28:18Monsieur le Ministre.
00:28:19À présent
00:28:19pour Horizon et Indépendant
00:28:21la parole
00:28:22à Bertrand Bouix.
00:28:23Merci Monsieur le Président
00:28:25Monsieur le Ministre
00:28:25ces dernières semaines
00:28:26l'Agence internationale
00:28:28de l'énergie atomique
00:28:29a une nouvelle fois
00:28:30tiré la sonnette
00:28:31d'alarme.
00:28:32L'Iran disposerait
00:28:33toujours
00:28:33de la capacité technique
00:28:35pour enrichir
00:28:36l'uranium
00:28:36à des niveaux
00:28:37proches
00:28:37de l'arme nucléaire.
00:28:39Pire encore
00:28:39le dialogue
00:28:40entre Téhéran
00:28:41et la IEA
00:28:42semble totalement rompu.
00:28:44L'Iran menace
00:28:45désormais
00:28:46de suspendre
00:28:46toute coopération
00:28:47avec l'agence
00:28:48et certains responsables
00:28:50politiques
00:28:50vont jusqu'à
00:28:51formuler
00:28:52des menaces
00:28:52inacceptables
00:28:53à l'encontre
00:28:54de son directeur
00:28:55Raphaël Grossi.
00:28:57Cette situation
00:28:58et vous l'avez dit
00:29:00est extrêmement
00:29:01préoccupante.
00:29:02Elle s'inscrit
00:29:02dans un contexte
00:29:03régional tendu
00:29:04marqué par les frappes
00:29:06ciblées sur les sites
00:29:07nucléaires iraniens
00:29:07et par une escalade
00:29:09militaire
00:29:09entre Israël
00:29:11et les Etats-Unis
00:29:12et l'Iran.
00:29:13Nous avons frôlé
00:29:14l'embrasement
00:29:15dans une région
00:29:15déjà profondément
00:29:17instable.
00:29:18Monsieur le ministre,
00:29:19la France a historiquement
00:29:20joué un rôle moteur
00:29:21dans la négociation
00:29:22de l'accord
00:29:23du JCPOE
00:29:24en 2015.
00:29:26Elle a toujours
00:29:26défendu
00:29:27un multilitarisme
00:29:28exigeant,
00:29:29un cadre de contrôle
00:29:30rigoureux
00:29:31et un dialogue
00:29:32diplomatique.
00:29:33Vous avez récemment
00:29:34rappelé que la France
00:29:35était prête
00:29:35à jouer un rôle
00:29:36central dans cette crise.
00:29:39Monsieur le ministre,
00:29:40quelle est aujourd'hui
00:29:41votre lecture
00:29:42de la situation
00:29:42au Proche-Orient
00:29:43et en particulier
00:29:44de l'évolution
00:29:45du programme nucléaire
00:29:46iranien
00:29:47dans ce contexte
00:29:48de tensions
00:29:48accrues ?
00:29:50Le groupe
00:29:50Horizon
00:29:51et Indépendant
00:29:52souhaite connaître
00:29:53les démarches
00:29:53que la France
00:29:54entend engager
00:29:56aux côtés
00:29:56de ses partenaires
00:29:57pour éviter
00:29:58une escalade
00:29:59et maintenir
00:29:59un cadre
00:30:00de dialogue
00:30:01avec l'Iran,
00:30:02notamment
00:30:02dans le cadre
00:30:03de l'AIEA.
00:30:05Plus largement,
00:30:06quelle est la position
00:30:07du gouvernement français
00:30:08face au risque
00:30:09de déstabilisation
00:30:10régionale
00:30:11et quelles actions
00:30:12entendez-vous
00:30:12mener dans les semaines
00:30:13à venir
00:30:14pour contribuer
00:30:15à cette désescalade
00:30:16et à la sécurité
00:30:17collective
00:30:17de la région ?
00:30:19Merci,
00:30:19M. le ministre.
00:30:20Merci, M. le député.
00:30:21M. le ministre,
00:30:22c'est à vous.
00:30:23Merci beaucoup,
00:30:24M. le président,
00:30:25M. le député.
00:30:26Bon,
00:30:27les frappes
00:30:29qui ont visé
00:30:31et touché
00:30:31le programme nucléaire
00:30:32iranien
00:30:33l'ont très certainement
00:30:35endommagé,
00:30:36retardé,
00:30:37même s'il est
00:30:37difficile
00:30:38d'avoir
00:30:39un bilan
00:30:40complet
00:30:41et exhaustif
00:30:42de ses opérations
00:30:43militaires,
00:30:44mais en aucun cas
00:30:45ces frappes
00:30:45n'empêchent
00:30:47l'Iran
00:30:47demain
00:30:48de reconstruire
00:30:50un programme nucléaire
00:30:51qui représente
00:30:51un danger
00:30:52pour Israël,
00:30:54pour la région
00:30:54et pour nous-mêmes.
00:30:57Dans ce contexte,
00:30:59seule une solution
00:31:01négociée
00:31:02est susceptible
00:31:03d'une part
00:31:04d'écarter durablement
00:31:05le danger
00:31:06que représente
00:31:06le programme nucléaire,
00:31:07mais aussi
00:31:07certaines des activités
00:31:08balistiques,
00:31:09conception,
00:31:10développement de missiles,
00:31:11des activités
00:31:12de déstabilisation
00:31:12régionale
00:31:13de l'Iran,
00:31:15mais aussi
00:31:15d'éviter
00:31:16que l'Iran
00:31:18se lance
00:31:19dans une fuite
00:31:20en avant,
00:31:21comme pourraient
00:31:22le laisser penser
00:31:23les déclarations
00:31:25annonçant
00:31:26la fin
00:31:27de la coopération
00:31:27avec l'AIEA
00:31:28ou brandissant
00:31:29la menace
00:31:30d'une sortie
00:31:30du traité
00:31:31de non-prolifération.
00:31:33Et donc
00:31:34depuis longtemps
00:31:35en réalité,
00:31:36mais singulièrement
00:31:37depuis deux semaines,
00:31:39nous sommes pleinement
00:31:41mobilisés
00:31:41pour faire apparaître
00:31:43et crédibiliser
00:31:44ce règlement
00:31:46diplomatique
00:31:47du problème.
00:31:48On a commencé
00:31:50à le faire
00:31:50à Genève
00:31:51le 20 juin dernier
00:31:53avec l'Allemagne
00:31:55et le Royaume-Uni
00:31:56puisque nous formons
00:31:57ce triangle
00:31:58qui était déjà
00:31:59il y a dix ans
00:32:00en première ligne
00:32:01des efforts
00:32:02de négociation
00:32:03de l'accord
00:32:03sur le nucléaire
00:32:04iranien.
00:32:05On a poursuivi
00:32:06tout au long
00:32:07de l'escalade
00:32:09militaire
00:32:10les contacts
00:32:12à tous les niveaux
00:32:14avec l'AIEA,
00:32:15avec les Etats-Unis,
00:32:16Israël
00:32:16et l'Iran.
00:32:20Et puis,
00:32:20vous l'avez vu hier,
00:32:22ces contacts
00:32:23s'élargissent
00:32:23désormais
00:32:24aux autres membres
00:32:27permanents
00:32:28du Conseil
00:32:28de sécurité
00:32:29qui sont
00:32:29les gardiens
00:32:31d'une certaine manière
00:32:32du traité
00:32:33de non-prolifération
00:32:33qui sont les signataires
00:32:35de l'accord
00:32:35sur le nucléaire iranien
00:32:36et avec lesquels
00:32:37nous devons
00:32:38d'une manière
00:32:38ou d'une autre
00:32:39nous accorder
00:32:39pour parvenir
00:32:40à un règlement
00:32:41strict
00:32:42ou un encadrement
00:32:43strict et durable
00:32:44de ces activités
00:32:45du régime iranien.
00:32:47Dans ce contexte,
00:32:47et je voudrais juste
00:32:48profiter de quelques
00:32:49secondes supplémentaires
00:32:50que pourrait me laisser
00:32:51le Président
00:32:51pour bien expliquer
00:32:54devant la Commission
00:32:54ce que sont
00:32:55les leviers
00:32:56qui sont les nôtres
00:32:57dans ce contexte.
00:32:59Les négociateurs
00:33:00il y a dix ans
00:33:01de l'accord
00:33:02sur le nucléaire iranien
00:33:03ont prévu
00:33:03que pendant dix ans
00:33:05chacun des signataires
00:33:06dont la France
00:33:07fait partie
00:33:07ait la possibilité
00:33:09si l'Iran
00:33:10devait violer
00:33:11ses obligations
00:33:11au terme
00:33:12de l'accord
00:33:13de réappliquer
00:33:15par une simple lettre
00:33:16envoyée à la poste
00:33:17les embargos mondiaux
00:33:19qui sur les armes
00:33:22sur les équipements nucléaires
00:33:23sur les banques
00:33:23et les assurances
00:33:24avaient été levés
00:33:25il y a dix ans
00:33:26en contrepartie
00:33:27des engagements
00:33:28pris par l'Iran
00:33:29de respecter
00:33:30les obligations
00:33:31fixées
00:33:32à l'époque
00:33:33sur son programme nucléaire
00:33:35autrement dit
00:33:36dans cette discussion
00:33:37qui s'ouvre
00:33:38et à laquelle
00:33:38je constate
00:33:41que beaucoup
00:33:42de partenaires
00:33:43sont prêts
00:33:43à participer
00:33:44y compris
00:33:45l'Iran
00:33:45Israël
00:33:47les Etats-Unis
00:33:47etc.
00:33:48nous apportons
00:33:50à la table
00:33:50non seulement
00:33:51notre expérience
00:33:51accumulée
00:33:52notre compétence
00:33:53notre constance
00:33:54sur ce dossier
00:33:54mais nous avons
00:33:55un bras de levier
00:33:56qui est cette capacité
00:33:57si nous ne parvenions
00:33:59pas à un accord
00:34:00de réappliquer
00:34:01ces sanctions
00:34:02mais j'allais dire
00:34:02même ces embargos
00:34:03qui avaient été levés
00:34:04il y a dix ans
00:34:04Merci beaucoup
00:34:07monsieur le ministre
00:34:08les prochains orateurs
00:34:10seront monsieur Jean-Paul Lecoq
00:34:11monsieur Kevin Pfeffer
00:34:12madame Amélia
00:34:13Lacrafie
00:34:14mais pour l'heure
00:34:14pour liberté indépendante
00:34:16outre-mère et territoire
00:34:17la parole est à Laurent Mazori
00:34:19Merci monsieur le président
00:34:21Monsieur le ministre
00:34:22le 30 juin dernier
00:34:23le journaliste spécialiste
00:34:24de football
00:34:25Christophe Gleiz
00:34:26a été condamné
00:34:27pour apologie du terrorisme
00:34:28et possession de publications
00:34:30dans un but de propagande
00:34:31nuisant à l'intérêt national
00:34:32après son arrestation
00:34:33en mai 2024
00:34:34dans le nord de l'Algérie
00:34:35où il réalisait
00:34:36plusieurs reportages
00:34:37autour du football algérien
00:34:38les accusations portées
00:34:40contre lui
00:34:40sont dues au fait
00:34:41qu'il avait eu des contacts
00:34:42en 2015 et 2017
00:34:43avec le responsable
00:34:45du club de football
00:34:45de Tizi Ouzou
00:34:46qui était par ailleurs
00:34:48responsable du mouvement
00:34:49pour l'autodétermination
00:34:50de la Kabylie
00:34:51qui ne sera d'ailleurs
00:34:52classé organisation terroriste
00:34:53par les autorités algériennes
00:34:55que bien plus tard
00:34:56en 2021
00:34:56en fait on lui reproche
00:34:57donc tout simplement
00:34:58d'avoir fait son travail
00:34:59de journaliste
00:35:00hier c'est l'équivin franco-algérien
00:35:02Boilem Sansal
00:35:03que l'Assemblée nationale
00:35:03avait largement soutenu
00:35:04quand elle a adopté
00:35:05la proposition de résolution européenne
00:35:07de notre collègue
00:35:07Constance Le Grip
00:35:09en mai dernier
00:35:09qui a été condamné en appel
00:35:10à 5 ans de prise en ferme
00:35:12vous l'avez d'ailleurs
00:35:12rappelé vous-même hier
00:35:13en séance
00:35:14des questions au gouvernement
00:35:15monsieur le ministre
00:35:16l'emprisonnement
00:35:17de notre compatriote
00:35:17est donc parfaitement injustifié
00:35:19nous partageons tous ce point
00:35:20les négociations menées
00:35:21avec l'Algérie
00:35:22ont échoué jusqu'ici
00:35:23les relations diplomatiques
00:35:24avec ce pays
00:35:25sont particulièrement tendues
00:35:26et avec les nouveaux événements
00:35:27de ces derniers jours
00:35:28il ne semble pas
00:35:29que les relations
00:35:29entre nos deux pays
00:35:30soient malheureusement
00:35:31sur le point de s'améliorer
00:35:32dans ce contexte
00:35:33alors qu'il est nécessaire
00:35:34que nous puissions avoir
00:35:35des relations apaisées
00:35:36avec l'Algérie
00:35:37pourriez-vous nous dire
00:35:38quel nouveau levier
00:35:39vous allez proposer
00:35:40pour à la fois faire en sorte
00:35:41que l'Algérie respecte
00:35:42ses engagements
00:35:43mais également pour que
00:35:44enfin soit libéré
00:35:46monsieur Glez
00:35:46et surtout monsieur Sansal
00:35:48puisque son incarcération
00:35:49est beaucoup plus longue
00:35:50il est plus qu'urgent
00:35:51que de nouvelles actions
00:35:52concrètes
00:35:53rapidement réalisables
00:35:54soient mises en place
00:35:55pour sortir efficacement
00:35:57de cette politique
00:35:58des otages
00:35:58qui n'est pas sans nous rappeler
00:36:00ce même moyen
00:36:00utilisé d'ailleurs
00:36:01par l'Iran
00:36:02et à ne pas être obligés
00:36:03d'être nous-mêmes victimes
00:36:04d'une forme de syndrome
00:36:05de Stockholm
00:36:06pour pouvoir s'en extraire
00:36:08et reprendre ainsi
00:36:08notre indépendance
00:36:09dans nos relations
00:36:10avec l'Algérie
00:36:11je vous remercie
00:36:11merci monsieur le député
00:36:14monsieur le ministre
00:36:14je sais que la commission
00:36:15a traité à de nombreuses reprises
00:36:17pardon
00:36:19vous avez le micro
00:36:20monsieur le président
00:36:21monsieur le député
00:36:22je l'ai dit hier
00:36:24en regrettant vivement
00:36:27et la condamnation
00:36:29en appel
00:36:29de Boilem Sansal
00:36:32qui confirme la peine
00:36:33en première instance
00:36:34et la condamnation
00:36:36en première instance
00:36:36de Christophe Glaze
00:36:38tout en rappelant
00:36:41la mobilisation
00:36:42des services diplomatiques
00:36:44et consulaires
00:36:44aux côtés
00:36:46de nos deux compatriotes
00:36:47c'est aux autorités algériennes
00:36:50désormais
00:36:50qu'il faut poser la question
00:36:51elles ont face à elles
00:36:53un choix dont elles doivent
00:36:55se saisir sans délai
00:36:56celui du respect
00:36:58de la dignité
00:36:59et de l'humanité
00:37:01en permettant notamment
00:37:02à notre compatriote
00:37:03Boilem Sansal
00:37:04de pouvoir être libéré
00:37:06et d'être soigné
00:37:07au regard de son état de santé
00:37:10et de son âge
00:37:11merci beaucoup
00:37:13la parole à présent
00:37:15à monsieur Jean-Paul Lecoq
00:37:16pour la gauche démocrate
00:37:18et républicaine
00:37:18merci monsieur le ministre
00:37:20il faut aussi rappeler
00:37:23puisque parfois
00:37:24vous nous faites le reproche
00:37:25de ne pas tout dire
00:37:26par exemple
00:37:27quand on intervient
00:37:28sans parler des otages
00:37:29vous nous le faites savoir
00:37:30que nous aurions dû y penser
00:37:32et nous y pensons tout le temps
00:37:33mais parfois
00:37:34le temps de parole
00:37:34qui nous est réservé
00:37:35ne nous le permet pas
00:37:37de tout développer
00:37:38en ce qui concerne
00:37:39l'Iran et le JCPOA
00:37:40il faut aussi
00:37:41que vous rappeliez
00:37:42que ce sont les Etats-Unis
00:37:44qui ont fait cesser
00:37:47le processus de contrôle
00:37:49non mais il faut le dire
00:37:50tout le temps
00:37:50parce qu'on a l'impression
00:37:51que les méchants
00:37:52dans ce domaine
00:37:54même s'ils le sont
00:37:55dans d'autres
00:37:55dans ce domaine
00:37:56ce sont les Iraniens
00:37:57non ce sont les Etats-Unis
00:37:58qui ont cassé cet accord
00:38:00il faut qu'à un moment donné
00:38:02les choses soient dites
00:38:03et j'espère
00:38:04comme vous
00:38:04que cette situation
00:38:06se réglera
00:38:07je voudrais dire un mot
00:38:09quand même
00:38:09sur
00:38:09parce qu'ils ont caché
00:38:11la carte
00:38:11qui ne respecte pas
00:38:12le droit international
00:38:13dans notre commission
00:38:14donc
00:38:14mais c'est mieux
00:38:15c'est mieux comme ça
00:38:16un petit mot
00:38:17sur les prisonniers politiques
00:38:19au Sahara occidental
00:38:20je pensais que la France
00:38:22quand elle donnait généreusement
00:38:24quelque chose
00:38:25et quand elle vend son âme
00:38:27sur les questions
00:38:28du droit international
00:38:29aurait pu exiger
00:38:29la libération
00:38:30des prisonniers politiques
00:38:31ça oui
00:38:31je note que ce n'est pas le cas
00:38:33je note que vous n'avez pas soutenu
00:38:35plus que ça
00:38:36la marche
00:38:37qui était conduite
00:38:39par Claude Mangin
00:38:39dont le mari
00:38:40Claude Mangin
00:38:41qui est élu
00:38:41de la République française
00:38:42à Ivry
00:38:43dont le mari
00:38:44est prisonnier
00:38:45politique
00:38:46Sahraoui
00:38:47et qui s'appelle
00:38:49Namas Fari
00:38:49qui l'y est
00:38:50depuis qu'il m'attendait
00:38:51à l'aéroport
00:38:52au moment où il y a eu
00:38:54que des mimsies
00:38:54et qui
00:38:56alors qu'il est
00:38:57totalement innocent
00:38:58a été jugé coupable
00:38:59et depuis 15 ans
00:39:00est en prison
00:39:01le mari
00:39:03d'une citoyenne
00:39:03française
00:39:04donc peut-être
00:39:05que la diplomatie
00:39:06pourrait œuvrer
00:39:07à sa libération
00:39:09et à la libération
00:39:10de ses camarades
00:39:11et puis j'aurais voulu
00:39:11pour terminer
00:39:12savoir
00:39:13ce que vous mettez
00:39:14comme condition
00:39:16pour reconnaître
00:39:17l'état de Palestine
00:39:18vous avez dit
00:39:19précisément
00:39:19reconnaissance collective
00:39:21qui est un concept
00:39:22qui n'avait pas été défendu
00:39:23par le président de la République
00:39:24quand il avait dit
00:39:25qu'il était prêt
00:39:26à reconnaître
00:39:26l'état de Palestine
00:39:27il avait dit
00:39:28en son temps
00:39:29il n'avait pas parlé
00:39:30de nombre de pays
00:39:31qui le feraient simultanément
00:39:32aujourd'hui
00:39:34c'est un nouveau concept
00:39:34qui complique
00:39:35de quel pays s'agit-il
00:39:37combien faudrait-il
00:39:38de pays
00:39:38pour qu'on appelle ça
00:39:39collectif
00:39:392
00:39:4015
00:39:41100
00:39:42100 ça ne sert à rien
00:39:44parce qu'il y en a déjà
00:39:44énormément
00:39:45qui ont reconnu
00:39:46l'état de Palestine
00:39:46est-ce que vous pouvez
00:39:47nous préciser des choses
00:39:48parce que par exemple
00:39:49si c'est l'ensemble
00:39:50des pays
00:39:50je termine monsieur le président
00:39:51si c'est l'ensemble
00:39:52des pays
00:39:53de l'Union Européenne
00:39:55ça voudrait dire
00:39:55qu'il y a l'Allemagne
00:39:56et l'Allemagne a déjà annoncé
00:39:57qu'elle ne reconnaîtrait pas
00:39:58ça veut dire qu'on est
00:39:58dans le discours
00:39:59mais qu'on sait
00:40:00qu'il n'y aura pas
00:40:01d'acte derrière
00:40:02et puis enfin
00:40:03monsieur le président
00:40:04je trouve
00:40:05presque indécent
00:40:06le fait que nous
00:40:07continuions à discuter
00:40:08de Gaza
00:40:09alors que chaque jour
00:40:11des gens morts
00:40:11des gens morts de faim
00:40:12et qu'aujourd'hui
00:40:13notre action
00:40:15devrait être plus
00:40:16à montrer les muscles
00:40:17à avoir des actions
00:40:18plutôt que de parler
00:40:19ça suffit de parler
00:40:20il va falloir montrer les muscles
00:40:22et je vous propose
00:40:23de faire un débarquement
00:40:24puisque je suis normand
00:40:25de marchandises
00:40:26à travers une flottille
00:40:27de marines marchandes
00:40:28encadrées par des militaires
00:40:29de tous les pays
00:40:30pour défendre
00:40:31pour soutenir
00:40:32et pour faire survivre
00:40:33les palestiniens de Gaza
00:40:34Merci beaucoup
00:40:37monsieur le député
00:40:37monsieur le ministre
00:40:38Merci monsieur le président
00:40:39monsieur le député
00:40:40sur le dernier point
00:40:45je reviens pas
00:40:45sur ce que j'ai déjà dit
00:40:48par le passé
00:40:49simplement pour préciser
00:40:50puisque des questions
00:40:51m'ont été posées
00:40:52que lorsque j'ai marqué
00:40:53la disponibilité
00:40:54de la France
00:40:54et de l'Union européenne
00:40:56à concourir
00:40:58à la sécurité
00:40:59de distribution alimentaire
00:41:00c'était évidemment
00:41:00pour que d'autres solutions
00:41:03que celles
00:41:03qui a été mises en place
00:41:04en un mois
00:41:04et qui a été meurtrière
00:41:06puissent s'y substituer
00:41:10et mettre fin
00:41:12à la situation scandaleuse
00:41:13qui se déroule
00:41:14sous nos yeux
00:41:15je reviens sur les Etats-Unis
00:41:18parce que je dis
00:41:19sous le regard
00:41:21du président Hollande
00:41:23en 2015
00:41:24l'accord qui a été trouvé
00:41:26sur le nucléaire iranien
00:41:27était un excellent accord
00:41:29et effectivement
00:41:30comme vous l'avez rappelé
00:41:31on s'aperçoit
00:41:32que ce soit
00:41:34les quantités
00:41:34d'uranium enrichies
00:41:35les capacités
00:41:36d'enrichissement
00:41:37tous les indicateurs
00:41:38mesurés par l'AIEA
00:41:39s'agissant du programme
00:41:42nucléaire iranien
00:41:42ont réellement bougé
00:41:44après la signature
00:41:45de cet accord
00:41:46ont baissé
00:41:47si l'on peut dire
00:41:47jusqu'à ce que
00:41:49trois ans plus tard
00:41:49les Etats-Unis
00:41:50retirent leur signature
00:41:52et ce faisant
00:41:54limite
00:41:55le caractère incitatif
00:41:57de la levée
00:41:57des sanctions
00:41:58que les négociateurs
00:42:00avaient acceptées
00:42:02et si nous
00:42:04mais voyez bien
00:42:05que si nous voulons
00:42:07avoir un accord
00:42:08aussi bon
00:42:08que celui
00:42:09qui avait été trouvé
00:42:09il y a dix ans
00:42:10on aura besoin
00:42:12d'une manière
00:42:12ou d'une autre
00:42:13de remettre
00:42:14autour de la table
00:42:16des signataires
00:42:17les membres permanents
00:42:19du conseil
00:42:20de sécurité
00:42:21et y compris
00:42:22les Etats-Unis
00:42:23puisque par
00:42:24les sanctions
00:42:25qu'ils ont réappliquées
00:42:27et qu'ils pourraient lever
00:42:28ils peuvent jouer
00:42:29un rôle très incitatif
00:42:30sur le
00:42:32Sahara occidental
00:42:33je prends note
00:42:34de vos remarques
00:42:35sur les prisonniers politiques
00:42:36comme vous le savez
00:42:37puisque je crois
00:42:38qu'on l'a déjà évoqué
00:42:39ensemble
00:42:40nous attendons
00:42:41maintenant
00:42:41du
00:42:42Maroc
00:42:43qu'il présente
00:42:45qu'il détaille
00:42:46son plan d'autonomie
00:42:47qui a vocation
00:42:48à être
00:42:49discuté
00:42:50dans le cadre
00:42:51des Nations Unies
00:42:52et puis sur la
00:42:54reconnaissance
00:42:54de l'état de Palestine
00:42:55nous restons déterminés
00:42:57à reconnaître
00:42:58l'état de Palestine
00:42:59mais vous avez
00:43:00saisi
00:43:01quelle est l'ambition
00:43:03du président
00:43:03de la République
00:43:03c'est celle
00:43:04de préserver
00:43:05une solution
00:43:06politique
00:43:07solution à deux Etats
00:43:08qui est aujourd'hui
00:43:09fragilisée
00:43:10et menacée
00:43:10par la colonisation
00:43:12en Cisjordanie
00:43:13qui menace
00:43:15la contiguïté
00:43:16territoriale
00:43:17du territoire
00:43:20qu'administrerait
00:43:21cet Etat
00:43:22par la destruction
00:43:24à Gaza
00:43:24par une forme
00:43:25de résignation
00:43:25des parties
00:43:26prenantes
00:43:26et donc
00:43:26tout le travail
00:43:27qui a été le nôtre
00:43:28dans la préparation
00:43:29de cette conférence
00:43:30que nous attendions
00:43:31avec beaucoup
00:43:32de résolution
00:43:33a consisté
00:43:34à convaincre
00:43:36un certain nombre
00:43:37de partenaires
00:43:37européens
00:43:38ou occidentaux
00:43:39de l'intérêt
00:43:40de prendre
00:43:40aujourd'hui
00:43:41cette décision
00:43:42à convaincre
00:43:44le président
00:43:45de l'autorité
00:43:45palestinienne
00:43:46qui a répondu
00:43:47à nos demandes
00:43:48de prendre
00:43:49des engagements
00:43:49qui démontrent
00:43:50de sa volonté
00:43:51de contribuer
00:43:53lui-même
00:43:53à construire
00:43:55cette solution
00:43:56politique
00:43:56d'amener
00:43:58les pays arabes
00:43:59et musulmans
00:43:59et notamment
00:44:00ceux de la région
00:44:01à eux aussi
00:44:02prendre des engagements
00:44:03en ce qui concerne
00:44:03la sécurité d'Israël
00:44:04donc il y a une dynamique
00:44:06qui a été lancée
00:44:06elle est inarrêtable
00:44:07et je travaille
00:44:09avec mon équipe
00:44:10à pouvoir trouver
00:44:11au plus vite
00:44:12une date
00:44:12pour que cette conférence
00:44:13puisse se tenir
00:44:14et que les décisions
00:44:14puissent être prises
00:44:15Merci beaucoup
00:44:16Monsieur le Ministre
00:44:17pour ces éléments
00:44:18extrêmement précis
00:44:19la parole
00:44:20à présent
00:44:21au Rassemblement National
00:44:23avec Monsieur Kevin
00:44:24Pfeffer
00:44:24Merci Monsieur le Président
00:44:28Merci Monsieur le Ministre
00:44:29d'être avec nous
00:44:29ce matin
00:44:30Alors qu'il a été
00:44:31condamné hier
00:44:32en appel à 5 ans
00:44:33de prison
00:44:33le Rassemblement National
00:44:34voudrait d'abord
00:44:35à nouveau exprimer
00:44:35tout son soutien
00:44:36à Boilem Sansal
00:44:37et demande sa libération
00:44:38le mois dernier
00:44:39à l'initiative
00:44:40Bienvenue de l'Italie
00:44:42du Danemark
00:44:42et de l'Autriche
00:44:439 pays européens
00:44:44incluant la Belgique
00:44:46la République tchèque
00:44:46la Pologne
00:44:47et les 3 pays baltes
00:44:48ont signé une lettre ouverte
00:44:50avec une demande claire
00:44:51la Cour européenne
00:44:52des droits de l'homme
00:44:53doit pouvoir faciliter
00:44:54les expulsions
00:44:55de ressortissants étrangers
00:44:56qui ont commis
00:44:57des délits et des crimes
00:44:58Il est en effet impératif
00:45:00que la CEDH revoie
00:45:01son interprétation
00:45:02de la Convention européenne
00:45:03des droits de l'homme
00:45:03notamment en ce qui concerne
00:45:05le contrôle en matière migratoire
00:45:07un contrôle qui est
00:45:07beaucoup trop extensif
00:45:09qui nuit gravement
00:45:10à la souveraineté
00:45:11des nations européennes
00:45:12et qui ne protège pas
00:45:13prioritairement
00:45:14les ressortissants européens
00:45:15En novembre dernier
00:45:16par exemple
00:45:17la Cour a condamné
00:45:18le Danemark
00:45:18pour l'expulsion
00:45:19temporaire de 6 ans
00:45:20d'un trafiquant
00:45:22de drogue irakien
00:45:23ayant purgé
00:45:24sa peine de prison
00:45:25la Cour a jugé
00:45:26que ses conditions
00:45:27de retour au Danemark
00:45:28n'étaient pas assurées
00:45:29et que cela
00:45:29contreviendrait
00:45:30au respect
00:45:31de la vie privée
00:45:31et familiale
00:45:32de ce ressortissant
00:45:32celui-ci n'a pourtant
00:45:34ni femme
00:45:35ni enfant
00:45:35dans ce pays
00:45:36en janvier
00:45:37la Cour a condamné
00:45:38la Grèce
00:45:38pour avoir renvoyé
00:45:40une demandeuse
00:45:40d'asile turc
00:45:41estimant qu'elle avait été
00:45:42privée de toute possibilité
00:45:43de déposer une demande
00:45:44et lui accordant
00:45:4620 000 euros
00:45:46d'indemnité
00:45:47Monsieur le ministre
00:45:48de telles décisions
00:45:49sont très inquiétantes
00:45:50elle crée un effet
00:45:51d'appel
00:45:52à l'immigration irrégulière
00:45:53elle crée des brèches
00:45:54dans lesquelles
00:45:55les associations
00:45:55immigrationnistes
00:45:56financées par les impôts
00:45:57des français s'engouffrent
00:45:58pour contester nos politiques
00:46:00et entraver notre action
00:46:01face à cela
00:46:02la montée partout
00:46:03en Europe
00:46:03de forces patriotes
00:46:05qui souhaitent protéger
00:46:05nos concitoyens
00:46:06des effets néfastes
00:46:07d'une immigration
00:46:07massive et incontrôlée
00:46:09et salutaire
00:46:10Monsieur le ministre
00:46:11la France est bien consciente
00:46:12des interprétations délirantes
00:46:14opérées par la CEDH
00:46:15puisque vous avez
00:46:15vous-même choisi
00:46:16depuis 2023
00:46:17la ligne de la désobéissance
00:46:19assumée
00:46:19en maintenant l'expulsion
00:46:20d'islamistes radicaux
00:46:22malgré les décisions
00:46:23de la Cour
00:46:24condamnant la France
00:46:25pourtant nous ne pouvons
00:46:26que noter
00:46:27l'absence
00:46:28de la France
00:46:28de cet appel
00:46:29tout comme son absence
00:46:30aux traditionnels
00:46:30petits déjeuners
00:46:31consacrés à la migration
00:46:32avant l'ouverture
00:46:33du sommet européen
00:46:34du 26 juin
00:46:35Monsieur le ministre
00:46:36l'Europe se réveille
00:46:38elle entame un tournant
00:46:39attendu par les peuples
00:46:40en matière migratoire
00:46:41pourquoi la France
00:46:42reste-t-elle en retraite
00:46:43ces initiatives
00:46:44d'autres pays européens
00:46:46qui visent à reprendre
00:46:46le contrôle
00:46:47de notre politique migratoire
00:46:48mais peut-être
00:46:49estimez-vous
00:46:50qu'il n'y a aucun problème
00:46:51Merci Monsieur le député
00:46:53Monsieur le ministre
00:46:54Monsieur le Président
00:46:55Monsieur le député
00:46:56si ces questions
00:46:57vous préoccupent
00:46:58elles sont légitimes
00:46:59je vous invite
00:46:59à soutenir
00:47:00l'action internationale
00:47:02de la France
00:47:02lorsque nous prenons contact
00:47:05avec les autorités
00:47:06intérimaires de la Syrie
00:47:08après la chute
00:47:09du régime de Bachar Al-Assad
00:47:10puisque c'est la Syrie
00:47:11qui a été le premier
00:47:12foyer de départ
00:47:13de demandeurs
00:47:15d'asile
00:47:15et de réfugiés
00:47:16il y a 10 ans
00:47:17après la répression
00:47:19dans le sang
00:47:20par Bachar Al-Assad
00:47:22de la révolution
00:47:23je n'ai pas entendu
00:47:24beaucoup de soutien
00:47:24en provenance
00:47:25de vos rangs
00:47:26lorsque nous sommes allés
00:47:27engager les autorités
00:47:29syriennes
00:47:30bien au contraire
00:47:31de la même manière
00:47:33ces questions
00:47:34vous préoccupent
00:47:34elles sont légitimes
00:47:35alors pourquoi
00:47:36n'avez-vous pas soutenu
00:47:37le pacte sur l'immigration
00:47:38et l'asile
00:47:39qui justement
00:47:40en tirant les leçons
00:47:40de 10 ans
00:47:41je dirais
00:47:43d'impuissance publique
00:47:45sur ces questions-là
00:47:46l'Europe s'est enfin dotée
00:47:47d'un cadre
00:47:48permettant
00:47:49de traiter
00:47:50de ces questions
00:47:51sur un plan pragmatique
00:47:52alors est-ce que le pacte
00:47:53sur l'immigration et l'asile
00:47:54que vous n'avez pas soutenu
00:47:55est suffisant
00:47:56la réponse est non
00:47:58et d'ailleurs nous travaillons
00:47:59à modifier
00:47:59la directive retour
00:48:00mais aussi à doter
00:48:02l'Europe
00:48:02d'un vrai levier
00:48:03visa réadmission
00:48:04c'est-à-dire
00:48:05un levier lui permettant
00:48:06de faire levier
00:48:08un levier lui permettant
00:48:10de mobiliser
00:48:10sa politique de visa
00:48:11pour obtenir
00:48:13une meilleure coopération
00:48:14de la part
00:48:15des pays
00:48:17de départ
00:48:19et de retour
00:48:20puisque ce levier
00:48:21lorsque nous l'activons
00:48:22à niveau national
00:48:23chacun a pu le constater
00:48:24ça ne fonctionne pas
00:48:26parce qu'il existe toujours
00:48:27des voies de contournement
00:48:27voilà dans quel esprit
00:48:28nous travaillons
00:48:29Merci beaucoup
00:48:30pour Ensemble
00:48:31pour la République
00:48:32Madame Amélia Lacrafie
00:48:34la parole
00:48:34pour 2 minutes 30
00:48:35Merci beaucoup
00:48:37Monsieur le Président
00:48:38mes chers collègues
00:48:39Monsieur le Ministre
00:48:40je souhaite vous interroger
00:48:40sur deux sujets
00:48:42qui touchent au rôle
00:48:43et à la crédibilité
00:48:44de la France
00:48:45sur la scène internationale
00:48:46d'abord au Proche-Orient
00:48:48plusieurs voix s'élèvent
00:48:49pour dénoncer
00:48:49la marginalisation
00:48:50croissante des Européens
00:48:52dans une région
00:48:53où les Etats-Unis
00:48:53ont réaffirmé
00:48:54leur influence
00:48:55ou devrais-je dire
00:48:56leur toute puissance
00:48:58notamment
00:48:58aux côtés d'Israël
00:48:59la France pourtant
00:49:00n'a pas ménagé
00:49:01ses efforts
00:49:02pour promouvoir la paix
00:49:03en témoigne
00:49:04l'organisation
00:49:05du Forum de Paix
00:49:06pour la Paix
00:49:07pardon
00:49:08au Proche-Orient
00:49:08centré sur la relance
00:49:10de la solution
00:49:11à deux Etats
00:49:12et pour lequel
00:49:13je regrette
00:49:14une très très faible
00:49:15couverture médiatique
00:49:16on préfère médiatiser
00:49:17la guerre
00:49:18que médiatiser
00:49:19la volonté de paix
00:49:20même quand il y a
00:49:21des généraux
00:49:22israéliens
00:49:23qui la demandent
00:49:25ce forum
00:49:26devait préparer
00:49:27une conférence
00:49:27à l'ONU
00:49:28co-initiée
00:49:29par la France
00:49:30et l'Arabie Saoudite
00:49:31qui aurait pu marquer
00:49:32une étape historique
00:49:33avec cette reconnaissance
00:49:35par notre pays
00:49:36de l'état de Palestine
00:49:37et donner un peu
00:49:38d'espoir
00:49:39aux Gazaouis
00:49:40et à tous les Palestiniens
00:49:41d'ailleurs
00:49:41j'ai personnellement
00:49:43soutenu cette orientation
00:49:44en déposant une proposition
00:49:45de résolution
00:49:46en ce sens
00:49:47or la conférence
00:49:48est reportée
00:49:49comme vous l'avez dit
00:49:49et plusieurs collègues
00:49:50l'ont rappelé aussi
00:49:51et je me demande aussi
00:49:53si c'est seulement
00:49:54un report réel
00:49:56ou si vraiment
00:49:57nous devons craindre
00:49:57qu'il est totalement
00:49:59enterré
00:50:00et je me demande
00:50:02si ce renoncement
00:50:03ne porterait pas atteinte
00:50:04à notre capacité
00:50:05d'influence
00:50:05et à notre engagement
00:50:07pour la paix
00:50:08juste et durable
00:50:09dans cette région
00:50:10deuxième sujet
00:50:12la francophonie
00:50:13autre pilier
00:50:14de notre stratégie
00:50:15d'influence
00:50:16à quelques jours
00:50:17de la cinquantième plénière
00:50:18de l'Assemblée parlementaire
00:50:20de la francophonie
00:50:21que la France accueille
00:50:22l'Assemblée nationale
00:50:24et le Sénat
00:50:24et une semaine après
00:50:26avoir présenté ici même
00:50:27mon rapport d'information
00:50:28sur son avenir
00:50:29de cette francophonie
00:50:30je ne peux que relayer
00:50:32l'inquiétude grandissante
00:50:33des opérateurs
00:50:34et partenaires francophones
00:50:36les coupes budgétaires
00:50:37notamment celles
00:50:37qui touchent l'AUF
00:50:38et les programmes structurants
00:50:40comme le PIMEF
00:50:41sorte de
00:50:42de comment dire
00:50:44possibilité
00:50:44de mobilité
00:50:45dans le monde francophone
00:50:47pour les étudiants
00:50:48et les chercheurs
00:50:49contredisent directement
00:50:50les engagements pris
00:50:52lors du sommet
00:50:53de Villers-Cotterêts
00:50:53comment comprendre
00:50:55que la France
00:50:55qui préside encore
00:50:56le sommet de la francophonie
00:50:57et en accueille
00:50:58les principales institutions
00:51:00se désengage
00:51:02ainsi de ses responsabilités
00:51:04monsieur le ministre
00:51:05dans un monde
00:51:05où les batailles d'influence
00:51:06sont plus vives que jamais
00:51:07comment la France
00:51:08peut-elle continuer
00:51:09à faire rayonner
00:51:09ses valeurs
00:51:10et son projet francophone
00:51:11sans moyens
00:51:12à la hauteur
00:51:13de ses ambitions
00:51:14merci
00:51:14merci
00:51:15merci beaucoup
00:51:16madame la députée
00:51:17déléguée générale
00:51:19de l'assemblée parlementaire
00:51:20de la francophonie
00:51:21qui reprend les interrogations
00:51:23dans lesquelles
00:51:23vous avez déjà été l'objet
00:51:24et qui sont réellement
00:51:25très très inquiétantes
00:51:27je comprends
00:51:29mesdames et messieurs
00:51:29les députés
00:51:30mais une nouvelle fois
00:51:31je
00:51:31le ministère
00:51:35des affaires étrangères
00:51:36est un ministère
00:51:37régalien
00:51:39qui mérite
00:51:39dans la période
00:51:40que nous traversons
00:51:41d'être réarmés
00:51:42je constate
00:51:42que par rapport
00:51:44aux autres
00:51:44ministères régalien
00:51:45lorsque nous avons
00:51:46les discussions budgétaires
00:51:47on voit apparaître
00:51:48beaucoup plus
00:51:49d'amendements
00:51:50de réduction de crédit
00:51:50pour ce ministère
00:51:51que d'autres ministères régalien
00:51:52je vous invite vraiment
00:51:53à soutenir
00:51:54parce que moi je peux
00:51:55prendre chaque ligne
00:51:56les unes après les autres
00:51:57et je vois bien
00:52:00étant donné les efforts
00:52:02que nous avons faits
00:52:03déjà l'année dernière
00:52:04à quel point
00:52:04tout nouvel effort
00:52:06qui est demandé
00:52:07au ministère
00:52:08nous conduit
00:52:08à des sacrifices
00:52:10c'est s'agissant
00:52:11de la francophonie
00:52:14et de ses crédits
00:52:15l'année dernière
00:52:16nous avons mobilisé
00:52:1712 millions d'euros
00:52:18en appui au livrable
00:52:19du sommet
00:52:20de Villers-Cotterêts
00:52:21argent déjà engagé
00:52:22dont une grande partie
00:52:23au bénéfice de projets
00:52:24mis en oeuvre
00:52:24par l'AUF
00:52:25nous travaillons
00:52:25en étroite concertation
00:52:26avec le recteur
00:52:27de l'AUF
00:52:28pour identifier ensemble
00:52:29des pistes
00:52:29de transformation
00:52:30de diversification
00:52:31des ressources
00:52:31qui permettront
00:52:32sur le moyen
00:52:33et sur le long terme
00:52:34de rendre cette organisation
00:52:35plus robuste
00:52:37plus généralement
00:52:38on essaye de trouver
00:52:39des solutions
00:52:40mais dans un contexte
00:52:41qui est extrêmement contraint
00:52:42je vous invite
00:52:43à nous aider
00:52:43à desserrer la contrainte
00:52:45ensuite sur le deuxième point
00:52:48que vous avez soulevé
00:52:49je suis tout à fait d'accord
00:52:50avec vous
00:52:51la rencontre des sociétés civiles
00:52:53à laquelle vous avez participé
00:52:55et je vous en remercie
00:52:56était un moment majeur
00:52:58de dialogue
00:53:00entre deux peuples
00:53:01que tout oppose aujourd'hui
00:53:03dans la poursuite
00:53:08d'une guerre
00:53:09qui a fait tant
00:53:09de victimes
00:53:10de chaque côté
00:53:11cette capacité
00:53:12des sociétés civiles
00:53:13à montrer du doigt
00:53:15le chemin
00:53:16vers une solution politique
00:53:17et vers la paix
00:53:18est essentiel
00:53:18et nous ne renonçons
00:53:20en rien
00:53:20à notre objectif
00:53:22de reconnaissance
00:53:23de l'état de Palestine
00:53:24à la tenue
00:53:24de cette conférence
00:53:25et nous allons veiller
00:53:27avec les co-organisateurs
00:53:29le co-organisateur
00:53:30à trouver
00:53:31une date
00:53:31le plus tôt possible
00:53:32ensuite
00:53:33sur la marginalisation
00:53:34la marginalisation
00:53:36l'affaiblissement
00:53:36de la France
00:53:37etc
00:53:37première remarque
00:53:39je crois qu'il faut cesser
00:53:40de nous auto-flageller
00:53:41tout le monde le sait
00:53:42tout le monde le voit
00:53:43la France a été
00:53:45la première à mobiliser
00:53:46la communauté internationale
00:53:47pour Gaza
00:53:48le 9 novembre 2023
00:53:49pour le Liban
00:53:50l'année dernière
00:53:51avec une conférence internationale
00:53:53à laquelle vous avez participé
00:53:54également
00:53:54pour la Syrie
00:53:55pour le Soudan
00:53:57c'est la France
00:53:58qui est en première année
00:53:58alors on nous dit
00:53:59oui
00:53:59tout cela c'est l'humanitaire
00:54:01et l'humanitaire
00:54:02c'est moins important
00:54:04non
00:54:04l'humanitaire
00:54:05c'est très important
00:54:05il y a aujourd'hui
00:54:07dans le monde
00:54:07des dizaines de millions
00:54:08de personnes
00:54:09qui sont déplacées
00:54:10qui souffrent
00:54:11de sous-alimentation
00:54:14de risque de famine
00:54:15et la responsabilité
00:54:16de la France
00:54:17c'est aussi
00:54:17d'apporter une réponse
00:54:18à cette détresse
00:54:20mais ça ne
00:54:21le rôle de la France
00:54:23ne se limite pas
00:54:24à l'humanitaire
00:54:25au Liban
00:54:26comme pour l'Iran
00:54:27aujourd'hui
00:54:27c'est la France
00:54:28qui a ouvert la voie
00:54:29la première
00:54:30à des négociations
00:54:31permettant
00:54:32d'entrevoir
00:54:33les conditions
00:54:34d'une paix
00:54:35durable
00:54:36ensuite
00:54:37nous vivons
00:54:38aujourd'hui
00:54:39dans un monde
00:54:39où par rapport
00:54:40il y a 80 ans
00:54:41quand la charte
00:54:42des Nations Unies
00:54:43était signée
00:54:43à San Francisco
00:54:44d'autres grandes puissances
00:54:45ont émergé
00:54:47avec lesquelles
00:54:48nous devons
00:54:48désormais
00:54:49composer
00:54:49alors faut-il
00:54:51se résigner
00:54:52à l'inaction
00:54:52non
00:54:53mais clairement
00:54:54le poids
00:54:54de la France
00:54:55à l'étranger
00:54:56dépend de sa
00:54:57force intérieure
00:54:58de notre force
00:55:00militaire
00:55:01pour dissuader
00:55:01les menaces
00:55:02de notre force
00:55:03économique
00:55:03pour n'avoir pas
00:55:04à dépendre des autres
00:55:05et notre force morale
00:55:07pourrait affirmer
00:55:07nos valeurs
00:55:08et c'est pourquoi
00:55:08les discussions
00:55:09sur le conclave
00:55:10c'est pourquoi
00:55:11les discussions
00:55:11budgétaires
00:55:12que nous avons
00:55:12ne sont pas
00:55:14totalement étrangères
00:55:15à la force
00:55:17de notre action
00:55:18internationale
00:55:19en réalité
00:55:19elle la conditionne
00:55:21merci beaucoup
00:55:22monsieur le ministre
00:55:24tu veux dire
00:55:26un petit mot
00:55:26prenez le micro
00:55:29pardon
00:55:29très rapidement
00:55:30je voulais reprendre
00:55:31pour l'AUF
00:55:33couper 70%
00:55:34des budgets
00:55:35et les prévenir
00:55:36en juin
00:55:37et leur dire
00:55:37que c'est rétroactif
00:55:38je pense quand même
00:55:40que c'est exagéré
00:55:41donc si on doit tous
00:55:42aller voir le premier ministre
00:55:42je pense qu'on ira
00:55:43et ensuite
00:55:44pour notre capacité
00:55:46oui
00:55:47on s'autoflagelle
00:55:48c'est vrai
00:55:48et je le critique souvent
00:55:50et surtout dans cette commission
00:55:51mais on a aussi
00:55:53mis en place
00:55:54une cellule riposte
00:55:55très honnêtement
00:55:56je ne sais pas
00:55:57ce qu'elle fait
00:55:57quand je constate
00:55:58que le Niger
00:55:59publie dans ses réseaux
00:56:01pour dire que la France
00:56:02finance les islamistes
00:56:04et les djihadistes
00:56:05au Sahel
00:56:05et qu'elle a infiltré
00:56:08la DGSE
00:56:08et que c'est pour ça
00:56:09que la DGSE démissionne
00:56:10pas démissionne
00:56:11pardon
00:56:11déménage
00:56:12alors que ça fait 11 ans
00:56:13que le déménagement
00:56:14est prévu
00:56:14et à aucun moment
00:56:16la France ne réagit
00:56:17à un moment donné
00:56:18enfin taper du poing
00:56:18sur la table
00:56:19dire les choses
00:56:20et que cette
00:56:20et que cette riposte
00:56:22fonctionne
00:56:23merci
00:56:24monsieur le ministre
00:56:25riposte justement
00:56:26rapide
00:56:27à cette demande
00:56:28de riposte
00:56:28je suis tout à fait d'accord
00:56:29on n'est pas à la bonne échelle
00:56:31même si on a vu
00:56:32dans certains cas
00:56:33dans certains postes
00:56:35dans certaines régions
00:56:36des exemples réussis
00:56:38de riposte
00:56:40ayant
00:56:40ayant atteint
00:56:42une viralité supérieure
00:56:44à celle
00:56:45de la fausse nouvelle
00:56:46que nos adversaires
00:56:47tentaient de propager
00:56:49et c'est pourquoi
00:56:50je travaille
00:56:52à doter
00:56:52le quai d'Orsay
00:56:53d'une force
00:56:53de frappe
00:56:54informationnelle
00:56:55en mobilisant
00:56:56à la fois des outils
00:56:57nouveaux
00:56:58pour libérer
00:56:59du temps
00:57:00à tous ceux
00:57:01qui sont impliqués
00:57:02dans le travail
00:57:02de presse
00:57:03et de communication
00:57:03pour en gros
00:57:04leur permettre
00:57:05de se concentrer
00:57:06sur le travail
00:57:07d'affirmation
00:57:08et de riposte
00:57:09pour que nos messages
00:57:11soient entendus
00:57:12et que l'image
00:57:12de la France
00:57:13ne soit pas abîmée
00:57:14Merci beaucoup
00:57:15la parole à présent
00:57:16pour la France
00:57:16insoumise
00:57:17Madame Sophia
00:57:18Chiquirou
00:57:19Merci Monsieur le Président
00:57:19Monsieur le Ministre
00:57:20bonjour
00:57:21Votre présence
00:57:21aujourd'hui
00:57:22est l'occasion
00:57:22d'un bilan lucide
00:57:23sur la politique
00:57:24étrangère
00:57:25de notre pays
00:57:25Ce bilan
00:57:27ne doit pas être
00:57:27un simulacre
00:57:29une sorte
00:57:30d'irréalisme politique
00:57:31une posture
00:57:32On a vu
00:57:34le Président Macron
00:57:35sauter
00:57:36tel un cabri
00:57:37pour reprendre
00:57:37l'expression
00:57:38de De Gaulle
00:57:38écriant
00:57:39Europe
00:57:40Europe
00:57:40Europe
00:57:41Ensuite
00:57:41on l'a vu
00:57:42courbant les Chines
00:57:43devant Donald Trump
00:57:45on voit la diplomatie
00:57:46française
00:57:47qui ne pèse plus
00:57:48qui obéit
00:57:49qui suit
00:57:49qui échoue
00:57:50aussi
00:57:50vous avez beaucoup
00:57:51voyagé
00:57:52mais les résultats
00:57:53ne sont pas là
00:57:53il faut dire que
00:57:54le Président Macron
00:57:55qualifie la France
00:57:56de puissance moyenne
00:57:57et bien non
00:57:58elle n'est pas moyenne
00:57:59la France
00:57:59elle devient moyenne
00:58:00parce qu'elle est dirigée
00:58:01par des dirigeants moyens
00:58:02moyens bons
00:58:03moyens mauvais
00:58:04moyens engagés
00:58:05moyens stratèges
00:58:06moyens sincères
00:58:07et souvent
00:58:08moyennement courageux
00:58:09c'est ce qu'on a pu voir
00:58:10à Gaza
00:58:11alors que les Nations Unies
00:58:12la Cour internationale
00:58:13de justice
00:58:13et les plus grandes ONG
00:58:14dénoncent un génocide
00:58:15en cours
00:58:16la France officielle
00:58:17elle s'est alignée
00:58:18sur la rhétorique israélienne
00:58:20vous n'avez pas rappelé
00:58:21l'ambassadeur
00:58:22vous avez renoncé
00:58:23à reconnaître
00:58:23l'état de Palestine
00:58:24vous vous murez
00:58:25dans une sorte
00:58:26de silence
00:58:27face à la famine
00:58:28qui a lieu là-bas
00:58:29vous êtes incapable
00:58:30d'agir
00:58:30après 18 mois
00:58:31et 400 000 disparus
00:58:33à Gaza
00:58:34en Syrie
00:58:35après plus d'une décennie
00:58:36de guerre
00:58:37Bachar Al-Assad
00:58:38a été remplacé
00:58:38par Ahmad Al-Shara
00:58:39un ex-Nosra
00:58:41ex-diajiste
00:58:42que vous recevez
00:58:43à l'Elysée
00:58:44et vous avez
00:58:44pendant ce temps-là
00:58:45laissé tomber
00:58:46les Kurdes
00:58:47face à l'état islamique
00:58:48sur la Russie
00:58:49pour poursuivre
00:58:50le petit tour d'horizon
00:58:51on en est au 17ème train
00:58:52de sanctions
00:58:53qui ne sont pas efficaces
00:58:55absolument pas efficaces
00:58:56la Russie a fait preuve
00:58:57d'une résilience surprenante
00:58:58et le président Macron
00:59:00finit après trois ans
00:59:01par appeler Poutine
00:59:02pour discuter
00:59:03pendant deux heures
00:59:03avec lui
00:59:04de tout et de rien
00:59:05en tout cas beaucoup de rien
00:59:06puisqu'on ne sait pas
00:59:07grand chose
00:59:07de cet entretien
00:59:08en Chine ensuite
00:59:09vous affirmez
00:59:10vouloir baisser
00:59:12les tensions
00:59:12sur la question taïwanaise
00:59:13et pourtant
00:59:14le président Macron
00:59:15dans son ambiguïté stratégique
00:59:17alignée sur celle
00:59:18des Etats-Unis d'Amérique
00:59:19compare Taïwan
00:59:20à l'Ukraine
00:59:20provoquant l'ire
00:59:21de la Chine
00:59:22et de Pékin
00:59:22au Sahara occidental
00:59:24aussi la France
00:59:24qui a trahi sa position historique
00:59:26en soutenant un plan marocain
00:59:27en violation du droit international
00:59:29résultat
00:59:30une crise ouverte
00:59:31avec l'Algérie
00:59:31et un discrédit
00:59:32croissant auprès des pays du Sud
00:59:33en République démocratique
00:59:35du Congo
00:59:35une guerre atroce
00:59:36menée par le groupe M23
00:59:37avec le soutien du Rwanda
00:59:39qui a tué
00:59:39déplacé des millions de personnes
00:59:41des accords de paix
00:59:42en juin 2025
00:59:43on ne sait pas
00:59:44ce qu'a fait la France
00:59:45et tout à l'heure
00:59:45ma collègue parlait
00:59:46de la discrétion de la France
00:59:47dans ces accords
00:59:48je pourrais poursuivre
00:59:49avec le Soudan
00:59:49avec l'Iran
00:59:50arrimé aux Etats-Unis d'Amérique
00:59:52aligné sur la volonté israélienne
00:59:54de la guerre préventive
00:59:55je pourrais parler
00:59:55du Mercosur
00:59:56où la France aussi renonce
00:59:57et va signer l'accord
00:59:59je pourrais parler de l'OTAN
01:00:00où la France aussi renonce
01:00:01et cède du commerce extérieur
01:00:05ma question est très simple
01:00:06est-ce que vous considérez
01:00:08que la France
01:00:08est une entreprise
01:00:09sous-traitante
01:00:09des Etats-Unis d'Amérique
01:00:11ou est-ce que vous avez
01:00:12une ambition
01:00:12qui sera un peu plus
01:00:13que moyenne pour la France
01:00:14est-ce que la France
01:00:15va être indépendante
01:00:16est-ce que la France
01:00:17va être à la hauteur
01:00:17de ce que le général de Gaulle
01:00:18avait défini
01:00:19ou est-ce qu'avec vous
01:00:20on doit renoncer
01:00:21à être la France
01:00:22Merci Madame la députée
01:00:24pour ce bilan lucide
01:00:25comme vous l'avez qualifié
01:00:27au début de votre intervention
01:00:28Monsieur le ministre
01:00:29Monsieur le Président
01:00:34Madame la députée
01:00:35est-ce que la France
01:00:36sera forte et indépendante
01:00:37peut-être si vous votez
01:00:38le budget à l'automne
01:00:40parce que je vous l'ai dit
01:00:41je vous l'ai dit
01:00:43je vous l'ai dit
01:00:45dans la réponse
01:00:45vous avez fait un petit peu
01:00:46de provocation
01:00:47dans votre question aussi
01:00:47je suis
01:00:50je peux vous rejoindre
01:00:52sur le fait que
01:00:54malgré notre posture
01:00:56inchangée
01:00:57de non-alignement
01:00:59nous vivons
01:01:01dans un monde
01:01:02qui a changé
01:01:03par rapport
01:01:03à celui
01:01:04qui est né
01:01:06sur les ruines
01:01:07de la deuxième guerre mondiale
01:01:09des puissances nouvelles
01:01:10ont émergé
01:01:12le président
01:01:15des Etats-Unis
01:01:16d'Amérique
01:01:17a sa propre vision
01:01:18des équilibres
01:01:20de la planète
01:01:22et face à cela
01:01:23on peut avoir
01:01:25le sentiment
01:01:26que
01:01:26nous
01:01:27nous avons
01:01:29sur le cours
01:01:30des choses
01:01:30une prise
01:01:32qui est moindre
01:01:33que ce que nous avions
01:01:33par le passé
01:01:34c'est sans doute vrai
01:01:35puisque nous avons
01:01:37face à nous
01:01:37de nouvelles grandes puissances
01:01:39qui ont émergé
01:01:39la question
01:01:41qui nous est posée
01:01:41c'est
01:01:42c'est de savoir
01:01:43s'il nous faut
01:01:44nous résigner
01:01:45accepter de peser
01:01:47moins
01:01:47sur le destin
01:01:48du monde
01:01:48ou si au contraire
01:01:50nous pouvons
01:01:50conserver
01:01:52ce qui a fait
01:01:53la force
01:01:53l'indépendance
01:01:54de la France
01:01:55et sa capacité
01:01:56à peser
01:01:57sur le cours
01:01:58des choses
01:01:59mais ce poids
01:02:01de la France
01:02:03à l'étranger
01:02:03dépend très directement
01:02:05de sa force intérieure
01:02:06de la force intérieure
01:02:07de l'Europe
01:02:08et c'est
01:02:10puisque
01:02:11vous l'avez désigné
01:02:12dans votre question
01:02:13l'ambition
01:02:15que le président
01:02:15de la République
01:02:16a porté
01:02:16pour la France
01:02:17et pour l'Europe
01:02:18que de nous renforcer
01:02:19de nous rendre
01:02:19moins dépendants
01:02:21du reste du monde
01:02:23pour pouvoir continuer
01:02:24à être acteur
01:02:26du destin
01:02:27du monde
01:02:28et quand je parle
01:02:29de force intérieure
01:02:30je parle
01:02:31oui
01:02:32de force
01:02:33militaire
01:02:33c'est à dire
01:02:34de capacité
01:02:35à dissuader
01:02:36les menaces
01:02:36pour n'avoir pas
01:02:37à transiger
01:02:37sur l'essentiel
01:02:38de force
01:02:40économique
01:02:42pour n'être
01:02:44plus dépendant
01:02:45de régions du monde
01:02:45qui pourraient
01:02:46sinon peser
01:02:47sur les décisions
01:02:47que nous serions
01:02:48amenés à prendre
01:02:49de force politique
01:02:50aussi
01:02:51parce que
01:02:52notre
01:02:53notre unité
01:02:57nous permet aussi
01:02:59de faire rayonner
01:02:59nos idées
01:03:00de mieux défendre
01:03:01nos intérêts
01:03:01et nos valeurs
01:03:02à l'échelle internationale
01:03:05et cette force là
01:03:07cette force intérieure
01:03:08ce que j'appelle
01:03:09la force intérieure
01:03:10qu'elle soit militaire
01:03:11économique
01:03:11ou morale
01:03:12ou morale
01:03:13elle ne se décrète pas
01:03:15elle ne tombe pas du ciel
01:03:16elle se construit
01:03:16et c'est pourquoi
01:03:19je faisais tout à l'heure
01:03:20le lien entre
01:03:21notre capacité d'action
01:03:22internationale
01:03:24et les débats difficiles
01:03:25que nous avons
01:03:26autour du modèle social
01:03:28avec le conclave
01:03:29sur les retraites
01:03:29autour de nos finances publiques
01:03:31sur lesquelles
01:03:32nous devons retrouver
01:03:33des marges de manœuvre
01:03:34tout cela
01:03:34concourt
01:03:35directement
01:03:36ou indirectement
01:03:37au point que
01:03:38nous pouvons avoir
01:03:40dans cette période
01:03:41où le monde
01:03:41se reconfigure
01:03:42merci beaucoup
01:03:44monsieur le ministre
01:03:45il nous reste
01:03:46une vingtaine de minutes
01:03:47trois intervenants
01:03:48de groupe
01:03:49et ensuite
01:03:49un nombre d'intervenants
01:03:50qui prendront
01:03:51la parole
01:03:53on va entendre
01:03:54à présent
01:03:54pour les socialistes
01:03:55et apparentés
01:03:56madame Diana Badiop
01:03:58et puis ensuite
01:03:59madame Véronique Besse
01:04:00merci monsieur le président
01:04:03monsieur le ministre
01:04:03chers collègues
01:04:04merci à vous
01:04:06monsieur le ministre
01:04:06pour votre présence
01:04:07ce matin
01:04:07c'est important
01:04:07que notre commission
01:04:09puisse vous recevoir
01:04:09régulièrement
01:04:10étant donné
01:04:11le contexte international
01:04:13et pour que nous
01:04:14puissions échanger
01:04:14sur l'action
01:04:15de la diplomatie française
01:04:16lundi lors de la conférence internationale
01:04:18sur le développement
01:04:19à Séville
01:04:19le président de la république
01:04:21Emmanuel Macron
01:04:21a rencontré le président
01:04:22de la république du Sénégal
01:04:23Bassir Udjamae Faye
01:04:25l'échange apporté
01:04:26sur le patrouillariat renouvelé
01:04:27entre la France
01:04:28et le Sénégal
01:04:28au service de l'intérêt
01:04:29de nos deux peuples
01:04:30et de leurs souvenirs
01:04:31je me réjouis
01:04:32je me réjouis que nos deux pays
01:04:33aient exprimé leur volonté
01:04:34de poursuivre
01:04:35et d'amplifier leur lien
01:04:36dans plusieurs domaines
01:04:37le développement économique
01:04:38la culture
01:04:39ou encore la sécurité
01:04:40pourtant depuis plusieurs mois
01:04:42la France fait face
01:04:42à une dégradation préoccupante
01:04:44de ses relations
01:04:44avec plusieurs pays
01:04:45du Sahel
01:04:46notamment le Mali
01:04:47le Burkina Faso
01:04:48et plus récemment
01:04:49le Tchad
01:04:50ces tensions diplomatiques
01:04:51marquées par le départ
01:04:52des forces françaises
01:04:53et des discours hostiles
01:04:54de certains régimes de transition
01:04:55interrogent profondément
01:04:57notre position
01:04:58dans cette région
01:04:59nous le savons
01:05:00l'influence d'acteurs
01:05:01notamment la Russie
01:05:02via le groupe Wagner
01:05:03et plus largement
01:05:04une montée du sentiment
01:05:04anti-français
01:05:06participe à une redéfinition
01:05:07pardon brutale
01:05:09des équilibres régionaux
01:05:11face à cela
01:05:12la réponse de la France
01:05:13ne peut se limiter
01:05:13à un retrait
01:05:14ou à une posture défensive
01:05:15notre diplomatie
01:05:17doit impérativement
01:05:18se réinventer
01:05:18en s'appuyant davantage
01:05:20sur les sociétés civiles africaines
01:05:21sur les jeunesses
01:05:22et sur les forces progressistes locales
01:05:24elle doit rompre
01:05:25avec des logiques
01:05:25anciennes de domination
01:05:26ou de tutelle
01:05:27pour construire
01:05:28une relation de partenariat
01:05:29d'égal à égal
01:05:30respectueuse
01:05:31des aspirations souveraines
01:05:32de ces peuples
01:05:33aussi monsieur le ministre
01:05:34quelle est aujourd'hui
01:05:35la stratégie de la France
01:05:36pour renouer un dialogue
01:05:37constructif avec ces pays
01:05:39comment notre diplomatie
01:05:40entend-elle
01:05:40restaurer la confiance
01:05:42sans renoncer
01:05:43à nos principes démocratiques
01:05:44tout en répondant
01:05:45aux défis communs
01:05:46que sont le développement
01:05:47la sécurité
01:05:48ou encore la lutte
01:05:49contre le terrorisme
01:05:50je vous remercie
01:05:51merci beaucoup
01:05:52madame la députée
01:05:54monsieur le ministre
01:05:54un sujet qui n'a pas été abordé
01:05:56encore
01:05:57sur la relation de la France
01:05:58avec l'Afrique
01:05:59et l'Afrique francophone
01:06:00particulièrement
01:06:00merci monsieur le président
01:06:03et madame la députée
01:06:04c'est un effort collectif
01:06:05parce que
01:06:06je pense que vous avez
01:06:07tout à fait raison
01:06:08que le dialogue
01:06:10nous devons le cultiver
01:06:11avec les sociétés civiles
01:06:12vous le faites
01:06:13pour certains d'entre vous
01:06:14en étant au contact
01:06:16des diasporas
01:06:17en étant au contact
01:06:19de représentants
01:06:21des sociétés civiles
01:06:22de ces pays
01:06:22pour ma part
01:06:24j'ai souhaité
01:06:25que ces derniers mois
01:06:27nous puissions accentuer
01:06:28nos efforts
01:06:28de lien
01:06:30avec les représentants
01:06:32des sociétés civiles
01:06:33soit dans les pays
01:06:35en question
01:06:36soit dans la diaspora
01:06:37c'est ainsi que nous avons
01:06:38organisé un forum
01:06:39à Marseille
01:06:39consacré au talent
01:06:41des diasporas africaines
01:06:42dont les diasporas sahéliennes
01:06:44que nous avons
01:06:45à l'occasion
01:06:46de Vivatec
01:06:47reçu
01:06:47au ministère
01:06:49des affaires étrangères
01:06:50pour la première fois
01:06:52une dédélégation
01:06:55d'entrepreneurs
01:06:56africains
01:06:59qui étaient là
01:07:01pour Vivatec
01:07:01mais qui ont pu
01:07:02ainsi
01:07:03être valorisés
01:07:05pour ce qu'ils sont
01:07:06c'est ainsi
01:07:07que nous avons aussi
01:07:08consacré
01:07:08ou ouvert
01:07:09les portes
01:07:09du Quai d'Orsay
01:07:10lors de la fête
01:07:11de la musique
01:07:11au talent
01:07:12des diasporas africaines
01:07:14et que j'ai moi-même
01:07:15pris contact
01:07:16avec les principaux représentants
01:07:18des principales
01:07:20diasporas africaines
01:07:21dont les diasporas sahéliennes
01:07:22ces dernières semaines
01:07:23l'idée étant
01:07:24de nourrir ces liens
01:07:26pour que la relation
01:07:29qui est aujourd'hui
01:07:30plus difficile
01:07:30avec les autorités
01:07:32de ces pays
01:07:32puisse être refondée
01:07:35le moment venu
01:07:36quand les circonstances
01:07:37le permettront
01:07:38merci beaucoup
01:07:39à présent
01:07:41madame Véronique Besse
01:07:42pour les non-inscrits
01:07:43madame la députée
01:07:44merci monsieur le président
01:07:45merci monsieur le ministre
01:07:46pour votre présence
01:07:47ce matin
01:07:48je voudrais revenir
01:07:49sur le conflit
01:07:50entre Israël et l'Iran
01:07:51et depuis des années
01:07:52ça a été dit
01:07:53la république islamique
01:07:54viole le traité
01:07:54de non-prolifération
01:07:56arme
01:07:56des missiles islamistes
01:07:58dans tout
01:07:59le Moyen-Orient
01:08:00bombarde Israël
01:08:01à coup de centaines
01:08:01de missiles
01:08:02et programme
01:08:03son ambition
01:08:04d'anéantir
01:08:04l'état hébreu
01:08:05et face à cette menace
01:08:06le droit international
01:08:07condamne
01:08:08puis se tait
01:08:08et ce sont toujours
01:08:10les démocraties
01:08:10qui s'y retrouvent
01:08:11enchaînées
01:08:12pendant que les états
01:08:13voyous s'en affranchissent
01:08:14le droit devient
01:08:15une camisole
01:08:16pour les uns
01:08:16et un chiffon
01:08:17pour les autres
01:08:17alors dans ce désordre
01:08:18la France devrait être
01:08:20un repère
01:08:20une voie ferme
01:08:21claire
01:08:22respectée
01:08:22mais que voit-on
01:08:23une diplomatie
01:08:24qui se tait
01:08:24qui hésite
01:08:25et qui se dilue
01:08:26la France n'est plus
01:08:27au centre du jeu mondial
01:08:28elle est en train
01:08:29d'en sortir
01:08:30autrefois incontournable
01:08:32elle devient
01:08:32contournée
01:08:33parfois humiliée
01:08:35ignorée
01:08:35et marginalisée
01:08:36parce qu'à force
01:08:37de fuir
01:08:38les choix
01:08:39elle fuie
01:08:39ses responsabilités
01:08:40en invoquant
01:08:41sans relâche
01:08:41la stabilité régionale
01:08:42la France croit
01:08:44servir la paix
01:08:45mais de quelle stabilité
01:08:46parle-t-on ?
01:08:47Celle d'un régime
01:08:47islamiste
01:08:48théocratique
01:08:49répressif
01:08:50qui rêve d'obtenir
01:08:51l'arme nucléaire
01:08:52un véritable équilibre
01:08:54repose sur la dissuasion
01:08:55sur des lignes rouges
01:08:57sur le courage
01:08:57d'agir
01:08:58quand elles sont franchies
01:08:59Israël a répondu
01:09:00non par goût
01:09:01de la guerre
01:09:02mais pour empêcher
01:09:02un régime exterminateur
01:09:04de franchir
01:09:05l'irréversible
01:09:06d'autres comme
01:09:07les Etats-Unis
01:09:07ont assumé
01:09:08ce que la diplomatie
01:09:09ne permettait plus
01:09:10c'est-à-dire
01:09:10rétablir un rapport
01:09:11de force
01:09:12et la France
01:09:13elle reste figée
01:09:14et ce silence
01:09:15monsieur le ministre
01:09:16n'est pas de la prudence
01:09:17et de la résignation
01:09:18alors je vous pose
01:09:19une question
01:09:19combien de missiles
01:09:20faudra-t-il encore
01:09:21que nos alliés
01:09:22encaissent pour que la France
01:09:23désigne clairement l'ennemi
01:09:24et une autre question
01:09:25combien de renoncements
01:09:26faudra-t-il encore
01:09:28pour que notre diplomatie
01:09:29retrouve enfin sa voix
01:09:30et sa place dans le concert
01:09:32des nations
01:09:32Merci
01:09:34prenez le micro
01:09:35monsieur le ministre
01:09:36vous avez la parole
01:09:38Oui monsieur le président
01:09:39madame la députée
01:09:39je vous invite à échanger
01:09:41avec des représentants
01:09:42des autorités israéliennes
01:09:44et leur demander
01:09:44leur avis
01:09:45sur la France
01:09:48et son rôle
01:09:49en première ligne
01:09:51pour défendre Israël
01:09:52contre la menace
01:09:53existentielle
01:09:54que représente
01:09:55le nucléaire iranien
01:09:56il n'y a pas
01:09:56d'autres interlocuteurs
01:09:58de la France
01:09:58qui soient aussi respectés
01:09:59par le gouvernement israélien
01:10:01pour ses positions
01:10:01s'agissant du nucléaire iranien
01:10:03alors non
01:10:04nous ne sommes pas levés
01:10:05pour applaudir
01:10:06les frappes
01:10:07parce qu'elles n'étaient pas
01:10:08conformes
01:10:09aux droits internationaux
01:10:10et parce que si elles ont
01:10:11sans doute endommagé
01:10:12et retardé le programme
01:10:13nucléaire iranien
01:10:14nous n'avons pas
01:10:15d'autre exemple
01:10:15dans l'histoire récente
01:10:16que l'accord
01:10:16qui avait été trouvé
01:10:17il y a 10 ans
01:10:18pour obtenir un vrai
01:10:19retour en arrière
01:10:20une vraie contrainte
01:10:21sur la capacité
01:10:23d'enrichissement
01:10:24et les stocks
01:10:24d'uranium enrichis
01:10:26du régime iranien
01:10:27et cette position
01:10:29qui est à la fois
01:10:31très crédible
01:10:31puisque nous
01:10:32nous sommes
01:10:33par notre constance
01:10:35et notre fermeté
01:10:36sur ce sujet
01:10:37très respecté par Israël
01:10:38mais par notre position
01:10:40très nette
01:10:42vis-à-vis du respect
01:10:43du droit international
01:10:44et bien
01:10:45nous nous occupons
01:10:47en quelque sorte
01:10:47une place centrale
01:10:49et c'est sans doute
01:10:51une des raisons
01:10:51pour lesquelles
01:10:52c'est par l'intermédiaire
01:10:53du président de la république
01:10:54et par monde intermédiaire
01:10:56que les Etats-Unis
01:10:58ont fait passer
01:10:59des messages
01:10:59à l'Iran
01:11:00ces derniers jours
01:11:01et que l'Iran
01:11:02a fait passer
01:11:02des messages
01:11:03aux Etats-Unis
01:11:04parce que précisément
01:11:05nous avons une position claire
01:11:06qui est celle
01:11:07que la France
01:11:08a toujours eu
01:11:09le respect
01:11:11des engagements pris
01:11:13et du droit international
01:11:14respect par l'Iran
01:11:15nécessaire
01:11:17indispensable
01:11:18de ses obligations
01:11:19au terme
01:11:19du traité
01:11:20de non-prolifération
01:11:21respect par les Etats-Unis
01:11:24et d'autres
01:11:25du droit international
01:11:26c'est ça notre position
01:11:28et je crois
01:11:29qu'elle est très claire
01:11:30et qu'elle est très nette
01:11:31Merci monsieur le ministre
01:11:34il reste une dizaine
01:11:36de minutes
01:11:36et sept intervenants
01:11:38je vais prendre par
01:11:39groupe de trois
01:11:41et quatre
01:11:41pour commencer
01:11:42vraiment sur une minute
01:11:44parce que le format
01:11:45aujourd'hui est contraint
01:11:46avec un départ du ministre
01:11:47à 9h30
01:11:48Madame Christine
01:11:50en grand
01:11:50Merci monsieur le président
01:11:53Monsieur le ministre
01:11:54alors que le cessez de feu
01:11:55entre Israël et l'Iran
01:11:56reste fragile
01:11:57les frappes de juin dernier
01:11:59ont démontré
01:11:59combien un affrontement régional
01:12:01pouvait provoquer
01:12:02des effets systémiques
01:12:04à l'échelle mondiale
01:12:05l'Iran a ciblé
01:12:06des infrastructures
01:12:06civiles et militaires
01:12:07israéliennes
01:12:08et en retour
01:12:09les perturbations
01:12:09dans le détroit d'Hormuz
01:12:10ont provoqué
01:12:11un prix du baril
01:12:13à plus de 120 dollars
01:12:14nous avons assisté
01:12:15dans le même temps
01:12:16à un brouillage massif
01:12:17des systèmes GPS
01:12:18dans cette zone stratégique
01:12:19compromettant jusqu'à 80%
01:12:21du commerce maritime mondial
01:12:22ce type d'attaque hybride
01:12:24mêlant frappe conventionnelle
01:12:25et sabotage technologique
01:12:26préfigure les formes
01:12:28de guerre à venir
01:12:28comment la France
01:12:30entend-elle
01:12:30anticiper
01:12:32et se prémunir
01:12:33contre les conséquences
01:12:34directes
01:12:34de ces conflits hybrides
01:12:35notamment en matière
01:12:37de sécurité énergétique
01:12:38et de souveraineté numérique
01:12:39alors même
01:12:40que notre dépendance
01:12:41aux infrastructures mondiales
01:12:42reste massive
01:12:43alors que les attaques
01:12:44iraniennes
01:12:45ont combiné
01:12:45drones armés
01:12:46cyberattaques
01:12:47et sabotage de navigation
01:12:48la France dispose-t-elle
01:12:50aujourd'hui
01:12:50une doctrine opérationnelle
01:12:51claire
01:12:52pour répondre
01:12:52à ce type
01:12:53de conflits hybrides
01:12:54à la croisée
01:12:55du militaire
01:12:55du numérique
01:12:56et de l'économique
01:12:57merci beaucoup
01:12:58la parole ensuite
01:12:59à madame
01:12:59Pascal Gau
01:13:00et puis
01:13:03ensuite
01:13:03madame Laurence
01:13:04Robert Deau
01:13:04oui merci
01:13:06monsieur le président
01:13:06monsieur le ministre
01:13:07je voudrais revenir
01:13:08sur l'UNOC
01:13:09et notamment
01:13:10nous avons rencontré
01:13:11le président
01:13:11du plan bleu
01:13:12plan bleu
01:13:13qui est un mini-GIEC
01:13:14de la Méditerranée
01:13:15depuis 1977
01:13:17la Méditerranée
01:13:18a des défis majeurs
01:13:20en termes
01:13:21à relever
01:13:21en termes écologiques
01:13:22migratoires
01:13:23et sécuritaires
01:13:24et on note
01:13:25notamment
01:13:26que ce plan bleu
01:13:27devient marginalisé
01:13:28faute de moyens
01:13:29et de soutien politique
01:13:30en parallèle
01:13:31la Turquie
01:13:32a obtenu
01:13:33une approbation
01:13:33des parties
01:13:34de la convention
01:13:35de Barcelone
01:13:36pour créer
01:13:36un centre
01:13:37de coordination
01:13:38et d'action
01:13:38régionale
01:13:39sur le climat
01:13:40avec un fort potentiel
01:13:41d'attractivité
01:13:42scientifique
01:13:43et diplomatique
01:13:44alors que ce pays
01:13:44est un gros pollueur
01:13:46et émetteur
01:13:46de gaz
01:13:47à effet de serre
01:13:48comment le gouvernement
01:13:49tente-t-il
01:13:50restaurer l'influence française
01:13:52dans le cadre
01:13:53du processus
01:13:53de Barcelone
01:13:54et redonner
01:13:55un rôle moteur
01:13:56au plan bleu
01:13:57et éviter que la Turquie
01:13:58ne s'impose
01:13:59comme leader régional
01:14:00Merci
01:14:01et puis dans cette
01:14:02première séquence
01:14:03nous allons entendre
01:14:04Madame Laurence
01:14:05Robert-Dehaut
01:14:06et après
01:14:07Monsieur le Ministre
01:14:07Merci Monsieur le Président
01:14:09Monsieur le Ministre
01:14:10ma question est très claire
01:14:11où est le contrat
01:14:12d'objectifs
01:14:13et de moyens
01:14:13qui lie l'Etat
01:14:14à l'agence française
01:14:15au développement
01:14:16pour la période
01:14:172023-2025
01:14:18Des milliards d'euros
01:14:19d'argent public
01:14:20sont en jeu
01:14:21pourtant cela fait
01:14:22deux ans
01:14:22que nous courrons
01:14:23derrière la transmission
01:14:24de ce document
01:14:25qui reste introuvable
01:14:26deux ans que le gouvernement
01:14:28échappe à ses responsabilités
01:14:30au mépris
01:14:30d'une obligation légale
01:14:32et d'un principe
01:14:33constitutionnel fondamental
01:14:34de contrôle
01:14:35de l'action du gouvernement
01:14:37quand je vous interrogeais
01:14:38en mai dernier
01:14:39vous n'avez même pas
01:14:40écouté la question
01:14:40votre réponse
01:14:41totalement hors sujet
01:14:42l'a ignoré
01:14:43ce n'est pas
01:14:44qu'une formalité
01:14:45c'est le contrôle
01:14:46démocratique
01:14:47exercé par le Parlement
01:14:48que vous méprisez
01:14:50et il revêt
01:14:50un intérêt
01:14:52très concret
01:14:53par exemple
01:14:54les français méritent
01:14:55de savoir
01:14:56si ce document
01:14:56engage leurs impôts
01:14:58au profit
01:14:58de l'Algérie
01:14:59Monsieur le Ministre
01:15:00la transparence
01:15:01et le contrôle
01:15:01ne sont pas en option
01:15:03c'est un devoir
01:15:03où est ce document
01:15:05et qui est responsable
01:15:06de ce manquement grave
01:15:08aux exigences légales
01:15:09et constitutionnelles
01:15:10je vous remercie
01:15:11merci beaucoup
01:15:12Madame la députée
01:15:13Monsieur le Ministre
01:15:13trois interrogations
01:15:14vous avez la réponse
01:15:15et la parole
01:15:16merci Monsieur le Président
01:15:18Christine Angrand
01:15:19je partage vos préoccupations
01:15:21sur sécurité énergétique
01:15:23résilience des infrastructures numériques
01:15:25comme je le disais tout à l'heure
01:15:26c'est notre force intérieure
01:15:27qui nous permet aussi
01:15:28d'avoir du poids
01:15:30à l'extérieur
01:15:31et ces nouvelles menaces
01:15:32qui sont un peu
01:15:33sous le seuil
01:15:33de la militarisation
01:15:34donc sous le seuil
01:15:35de la guerre
01:15:36elles seront prises en compte
01:15:38dans la revue nationale stratégique
01:15:40qui va être présentée
01:15:41dans un horizon
01:15:45très bref
01:15:48et avec les mesures à prendre
01:15:52pour que la France
01:15:52puisse s'en prémunir
01:15:54en ce qui concerne mon ministère
01:15:55ça n'est pas tout à fait étranger
01:15:57aux remarques que j'évoquais
01:15:59tout à l'heure
01:15:59sur la lutte
01:16:00contre les attaques informationnelles
01:16:03dont notre pays fait l'objet
01:16:05notamment en Afrique
01:16:06comme ça a pu être évoqué
01:16:09Pascal Gau
01:16:11sur le traité de Barcelone
01:16:14je vous ai dit tout à l'heure
01:16:16dans mon introduction
01:16:17qu'à l'UNOC
01:16:17nous avions
01:16:19sur la lutte contre la pollution plastique
01:16:21obtenu le lancement d'un appel
01:16:23pour un traité ambitieux
01:16:24et contraignant
01:16:25signé par plus de 90 pays
01:16:27à quelques jours
01:16:28des négociations
01:16:30qui auront lieu à Genève
01:16:31sur le traité plastique
01:16:33s'agissant de la Méditerranée
01:16:39plus particulièrement
01:16:40nous avons tenu à l'occasion
01:16:42de l'UNOC
01:16:43une réunion de haut niveau
01:16:46chef d'état et de gouvernement
01:16:47sur la Méditerranée connectée
01:16:50où ces questions ont été évoquées
01:16:53même si elles n'étaient pas
01:16:54le point central des discussions
01:16:57et s'agissant du plan bleu
01:16:58plus spécifiquement
01:16:59je n'ai pas tout à fait
01:17:00la réponse
01:17:01à vous apporter ce matin
01:17:02mais je vous propose
01:17:03de vous revenir
01:17:04très rapidement
01:17:06Madame Laurence Robert-Deau
01:17:09j'ai aucun mépris
01:17:10pour le Parlement
01:17:11je vous invite
01:17:12à consulter
01:17:14les archives du CAC
01:17:15je ne crois pas
01:17:16qu'autant de parlementaires
01:17:17aient été reçus
01:17:18dans l'histoire récente
01:17:19que ce n'est le cas aujourd'hui
01:17:20bien au contraire
01:17:20je suis parlementaire moi-même
01:17:21et je suis très attaché
01:17:23au travail du Parlement
01:17:25au contrôle que le Parlement
01:17:26exerce sur l'action du gouvernement
01:17:28et à l'évaluation
01:17:29par le Parlement
01:17:30des politiques publiques
01:17:32au titre de l'article 24
01:17:35de notre constitution
01:17:36c'est pourquoi je souhaite
01:17:37que ce contrat d'objectifs
01:17:39et de moyens
01:17:39puissent sortir au plus vite
01:17:40que la commission
01:17:41d'évaluation de l'aide publique
01:17:44au développement
01:17:44puisse enfin être mise en place
01:17:45je comprends que ce sera
01:17:46le cas dès le mois de septembre
01:17:49et c'est pourquoi
01:17:49au sein même de mon ministère
01:17:51j'ai fait un appel à volontaires
01:17:53pour que de toutes les directions
01:17:54des hommes et des femmes
01:17:56de bonne volonté se lèvent
01:17:57pour nous aider à identifier
01:17:59des indicateurs
01:18:00qui nous permettront
01:18:01de vous rendre compte
01:18:02très concrètement
01:18:03de notre action
01:18:05s'agissant de l'Algérie
01:18:07je m'étais posé
01:18:07la même question que vous
01:18:08et lorsque je l'ai vérifié
01:18:12je me suis aperçu
01:18:13que
01:18:13je dirais
01:18:16les crédits de l'aide publique
01:18:18au développement
01:18:18qui vont à l'Algérie
01:18:19sont tout à fait résiduels
01:18:20et que sur les 130 millions
01:18:22d'euros
01:18:23d'aide publique
01:18:24au développement
01:18:25entendu au sens
01:18:26de l'OCDE
01:18:29mais dont vous savez
01:18:31qu'une grande partie
01:18:31ne dépend pas
01:18:33de ce ministère
01:18:33puisque l'aide publique
01:18:34au développement
01:18:35au titre de l'OCDE
01:18:36tient compte
01:18:37des politiques menées
01:18:38également par d'autres ministères
01:18:39éducation nationale
01:18:40enseignement supérieur
01:18:41etc.
01:18:42la part de l'aide publique
01:18:43au développement
01:18:43qui va à l'Algérie
01:18:44sur les crédits
01:18:47du programme 209
01:18:48et d'une demi-poignée
01:18:52de millions
01:18:54s'agissant des années récentes
01:18:56l'essentiel
01:18:56étant lié
01:18:57à des bourses
01:18:58qui sont du ressort
01:18:59du ministère
01:19:00de l'éducation nationale.
01:19:02Merci beaucoup
01:19:02monsieur le ministre.
01:19:03Trois autres interventions
01:19:04également courtes
01:19:05d'une minute.
01:19:07La première
01:19:07c'est celle
01:19:08de monsieur Rélin Taché.
01:19:10Merci monsieur le président.
01:19:11Monsieur le ministre
01:19:11je voulais vous interroger
01:19:12ce matin
01:19:13à propos de la situation
01:19:14au Togo.
01:19:14Vous savez qu'elle est
01:19:15absolument catastrophique.
01:19:17La jeunesse s'est levée
01:19:17dans ce pays
01:19:18et elle est férocement réprimée.
01:19:20Les manifestations
01:19:21du mois de juin
01:19:22ont donné lieu
01:19:22à sept morts
01:19:24plusieurs centaines
01:19:24de blessés
01:19:25des personnes torturées.
01:19:27Pourtant
01:19:27les motifs
01:19:28de cette contestation
01:19:29sont tout à fait légitimes.
01:19:30Ils sont contre la vie chère
01:19:31contre la répression
01:19:31par les autorités
01:19:32et surtout
01:19:33contre les changements
01:19:34constitutionnels
01:19:35qui permettent au chef
01:19:35de l'État
01:19:36de rester président à vie.
01:19:38La France ne s'est
01:19:39toujours pas exprimée
01:19:40monsieur le ministre
01:19:40je vous en donne l'occasion
01:19:41ce matin
01:19:41et elle ne s'est toujours
01:19:42pas exprimée
01:19:42ce qui est d'autant plus grave
01:19:43alors qu'elle a
01:19:44un partenariat de défense
01:19:46avec ce pays.
01:19:47J'aimerais savoir
01:19:47qu'est-ce que contient
01:19:48ce partenariat de défense.
01:19:50Est-ce que nos militaires
01:19:51forment les tortionnaires
01:19:52qui sont actuellement
01:19:52en train de réprimer
01:19:53la jeunesse togolaise ?
01:19:55Est-ce que vous comptez
01:19:55comme l'Union européenne
01:19:56suspendre cet accord
01:19:57de coopération ?
01:19:58Bruxelles a en effet
01:19:58suspendu toute coopération
01:20:00sécuritaire avec le Togo
01:20:01et enfin
01:20:02la France soutiendra-t-elle
01:20:02la création
01:20:03d'une enquête internationale
01:20:04indépendante
01:20:05sur les crimes commis
01:20:06pendant les trois journées
01:20:06de répression
01:20:07ainsi que le demande
01:20:08la coalition
01:20:09ne touche pas
01:20:10à ma constitution.
01:20:11Merci.
01:20:11Merci monsieur le député.
01:20:13La parole à monsieur
01:20:13Stéphane Rambaud.
01:20:15Merci monsieur le président.
01:20:16Monsieur le ministre,
01:20:18la diplomatie française
01:20:19semble désormais guidée
01:20:21par la peur
01:20:21et l'idéologie.
01:20:23Peur de froisser
01:20:23un régime algérien
01:20:24qui bafoue
01:20:25les droits fondamentaux
01:20:26comme en témoigne
01:20:27la condamnation infamante
01:20:29en appel
01:20:29de l'écrivain
01:20:30Boilem Sansal
01:20:31à cinq ans
01:20:32de prison ferme.
01:20:33Ce silence coupable
01:20:34de la France.
01:20:36A l'inverse,
01:20:37vous vous êtes précipité
01:20:38pour défendre Rima Hassan
01:20:40élu d'extrême gauche
01:20:41qui insulte la France
01:20:42à longueur de déclarations
01:20:43et s'est rendue en Israël
01:20:45au mépris
01:20:45de toute retenue diplomatique
01:20:47et avec des relents
01:20:48de complaisance
01:20:49envers le Hamas.
01:20:51Dans le même temps,
01:20:52l'Algérie
01:20:52se permet de mépriser
01:20:53la France
01:20:54tout en profitant
01:20:55de sa générosité.
01:20:57En 2024,
01:20:58124 000 titres de séjour
01:21:00ont été renouvelés
01:21:01soit 24 000 de plus
01:21:02en un an.
01:21:03Donc,
01:21:04quand allez-vous
01:21:04enfin,
01:21:05monsieur le ministre,
01:21:06mettre un terme
01:21:07à cette indignité
01:21:08et affirmer face à Alger
01:21:09une ligne claire,
01:21:11c'est-à-dire
01:21:11la défense
01:21:13de nos compatriotes,
01:21:14la fin du chantage
01:21:15migratoire
01:21:16et la fermeté républicaine.
01:21:18Merci beaucoup.
01:21:19La parole à présent
01:21:20à madame Gabrielle Catala
01:21:21en remerciant
01:21:22madame Chikirou
01:21:23d'avoir renoncé
01:21:24au profit
01:21:25des agendas
01:21:26de chacun.
01:21:27Merci.
01:21:28Merci,
01:21:29monsieur le président,
01:21:29monsieur le ministre.
01:21:30J'ai plusieurs questions
01:21:31ce matin.
01:21:32Lundi prochain,
01:21:32le 7 juillet,
01:21:33Benjamin Netanyahou
01:21:34sous mandat d'arrêt
01:21:35international de la CPI
01:21:36se rendra à Washington
01:21:37pour rencontrer Donald Trump.
01:21:38Allez-vous autoriser
01:21:39monsieur Netanyahou
01:21:40en violation
01:21:40avec les obligations
01:21:41de la France
01:21:42vis-à-vis de la Cour pénale
01:21:43internationale
01:21:43à survoler l'espace
01:21:44aérien français
01:21:45comme vous l'avez déjà fait
01:21:46dans la nuit du site
01:21:486 au 7 avril dernier ?
01:21:50La fois précédente,
01:21:50vous m'aviez répondu
01:21:51que selon le droit
01:21:52coutumier international,
01:21:53monsieur Netanyahou
01:21:54avait le droit
01:21:54à une immunité.
01:21:55Je maintiens
01:21:56que c'est totalement faux
01:21:57et donc j'aimerais,
01:21:58je vous repose également
01:21:59la question à ce sujet.
01:22:00Est-ce qu'il y a vraiment
01:22:01une immunité
01:22:02pour les personnes
01:22:03poursuivies par la Cour pénale
01:22:04internationale
01:22:05dans le droit pénal
01:22:06international actuel ?
01:22:08Ensuite,
01:22:08hier,
01:22:08plusieurs associations
01:22:09dont la LDH
01:22:10ont déposé une plainte
01:22:11avec constitution
01:22:11de partis civils
01:22:12pour des chefs de crimes
01:22:14contre l'humanité
01:22:15et crimes de génocide.
01:22:16Cette plainte,
01:22:17elle vise deux soldats israéliens
01:22:18possédant la nationalité française,
01:22:20sniper dans une unité d'élite
01:22:22de l'armée israélienne
01:22:23accusée d'exécution de civils
01:22:24dans la ville de Gaza
01:22:25et à Khan Younes
01:22:26entre novembre 2023
01:22:27et mars 2024.
01:22:29Ces deux soldats
01:22:29ne sont que la partie
01:22:30émergée de l'iceberg
01:22:31puisque plus de 4 000 Français
01:22:33ou franco-israéliens
01:22:34sont actuellement à Gaza
01:22:36et participent
01:22:37à l'offensive israélienne.
01:22:39Que faites-vous là-dessus ?
01:22:40Attendez-vous
01:22:40que les associations
01:22:41portent plainte
01:22:43auprès de la justice française ?
01:22:45Est-ce que vous-même
01:22:46vous faites des signalements
01:22:48et que dites-vous
01:22:49à ce sujet ?
01:22:50Merci de votre question,
01:22:52M. le ministre.
01:22:53Trois interrogations
01:22:53sur trois sujets différents.
01:22:55Vous avez la parole
01:22:56en guise de conclusion également.
01:22:59Merci, M. le Président.
01:23:01M. le député Aurélien Taché.
01:23:03Nous suivons bien entendu
01:23:05la situation au Togo
01:23:06en lien avec notre ambassade sur place.
01:23:08Nous sommes bien au fait
01:23:09des manifestations
01:23:10qui s'y déroulent.
01:23:11Nous avons pris acte
01:23:12de la transition constitutionnelle
01:23:13vers la 5e République togolaise
01:23:15qui s'est achevée
01:23:16le 3 mai 2025
01:23:17et appelons l'ensemble
01:23:20des acteurs politiques
01:23:22à un dialogue transparent,
01:23:23exclusif et apaisé.
01:23:24Nous rappelons notre attachement
01:23:25indéfectible
01:23:26à la liberté de manifestation
01:23:28et à la liberté de la presse
01:23:30que nous défendons
01:23:31partout dans le monde.
01:23:33Et s'agissant
01:23:34des allégations de torture,
01:23:36nous appelons les autorités
01:23:37tologolaises
01:23:38à faire toute la lumière
01:23:39sur ces accusations.
01:23:41à M. Stéphane Rambaud
01:23:48sur l'Algérie.
01:23:52Comme je l'ai évoqué tout à l'heure,
01:23:58les autorités algériennes
01:24:00sont face à un choix
01:24:02après les décisions prises
01:24:04par l'autorité judiciaire
01:24:07de confirmer en appel
01:24:09à la peine de 5 ans
01:24:11d'emprisonnement
01:24:12pour notre compatriote
01:24:13Boilem-Sensal
01:24:14et en prenant
01:24:15la décision
01:24:17de condamner
01:24:18notre compatriote
01:24:20Christophe Glez
01:24:21à une peine
01:24:22extrêmement lourde
01:24:23de 7 ans
01:24:23de prison,
01:24:25de décisions
01:24:26qui sont injustifiées
01:24:27et incompréhensibles.
01:24:29Enfin,
01:24:29c'est un choix
01:24:30dont elles doivent se saisir
01:24:31au plus vite,
01:24:33sans délai,
01:24:33celui de la responsabilité,
01:24:37du respect
01:24:38et de l'humanité
01:24:40s'agissant
01:24:40notamment
01:24:41de notre compatriote
01:24:44Boilem-Sensal
01:24:45au regard
01:24:46du temps
01:24:48qu'il a passé
01:24:48d'ores et déjà
01:24:49en détention
01:24:50de son état de santé
01:24:52et de son âge.
01:24:56J'en viens maintenant
01:24:57aux questions
01:24:58de Mme Gabrielle Catala
01:25:00s'agissant
01:25:01de la CPI
01:25:03et du...
01:25:04Il n'y a
01:25:05aucune obligation
01:25:06d'interdire
01:25:06notre
01:25:07espace
01:25:10aérien
01:25:11ni évidemment
01:25:13d'y procéder
01:25:17à l'interpellation
01:25:19d'un individu
01:25:20sous mandat
01:25:21de la Cour pénale
01:25:22internationale.
01:25:23Ce n'est pas
01:25:23une obligation
01:25:24qui est faite
01:25:24par la Cour pénale
01:25:28internationale
01:25:29et c'est une question
01:25:30distincte
01:25:31de celle
01:25:31des éventuelles
01:25:33immunités
01:25:34dont nous avons pu
01:25:35débattre
01:25:35par le passé
01:25:36et qui seront tranchées
01:25:38le cas échéant
01:25:39par l'autorité judiciaire.
01:25:41Et quant aux saisines
01:25:42par la justice française
01:25:44de la justice française
01:25:48par des associations
01:25:49au sujet
01:25:50de soldats
01:25:53franco-israéliens,
01:25:54nous allons suivre
01:25:59les procédures
01:26:01que l'autorité judiciaire
01:26:03française
01:26:04engagera
01:26:04éventuellement
01:26:05en respectant
01:26:07évidemment
01:26:08son indépendance
01:26:10sur le sujet.
01:26:11Reprenez la parole
01:26:18dans ce cas-là
01:26:19qu'on puisse
01:26:19les aider.
01:26:22Donc vous allez
01:26:23l'autoriser
01:26:23à survoler
01:26:24notre espace aérien
01:26:25si nécessaire
01:26:26lundi prochain
01:26:27entre dimanche
01:26:28et lundi.
01:26:28Nous n'avons pas
01:26:29reçu
01:26:29de membre
01:26:30de la Cour pénale
01:26:31internationale
01:26:32à ce sujet.
01:26:33Merci beaucoup.
01:26:35Merci beaucoup.
01:26:36Ni des Israéliens
01:26:37d'ailleurs,
01:26:37ni des autorités
01:26:38israéliennes.
01:26:39Merci.
01:26:40Merci beaucoup.
01:26:41Merci beaucoup,
01:26:42Monsieur le Ministre.
01:26:43Je vous remercie
01:26:43d'être venu ce matin
01:26:44de façon très tôt.
01:26:48Je vous remercie
01:26:48également
01:26:48de la régularité
01:26:49de nos rencontres
01:26:50et j'espère vous revoir
01:26:51bien sûr
01:26:52comme l'ensemble
01:26:53de mes collègues
01:26:53à la rentrée
01:26:54de nos travaux
01:26:55en septembre.
01:26:57D'ici là,
01:26:58à souhaiter
01:26:58de notre soutien
01:26:59dans votre mission
01:27:00notamment sur les questions
01:27:00budgétaires
01:27:01comme vous l'avez insisté
01:27:02à plusieurs reprises.
01:27:03Je vais suspendre
01:27:04la séance
01:27:04pour une 25 minutes.
01:27:06Le temps de
01:27:06configurer
01:27:08la salle
01:27:09dans le point de vue
01:27:11technique
01:27:11pour permettre
01:27:12nos échanges
01:27:12en visio
01:27:13conférence
01:27:14avec la commission
01:27:15des affaires étrangères
01:27:16de la Rada
01:27:18d'Ukraine.
01:27:19La séance
01:27:20est suspendue.
01:27:21Voilà pour cette
01:27:22audition
01:27:22de Jean-Noël Barraud,
01:27:24ministre de l'Europe
01:27:25et des affaires étrangères
01:27:26sur la situation
01:27:28géopolitique.
01:27:29Il faut cesser
01:27:30de s'autoflageller
01:27:32a déclaré le ministre
01:27:33devant les députés
01:27:34qui l'auditionnaient.
01:27:35Jean-Noël Barraud
01:27:36qui a mis en avant
01:27:37l'engagement précoce
01:27:39de la France
01:27:40dans la mobilisation
01:27:41internationale
01:27:42et notamment
01:27:42sur le front humanitaire.
01:27:44Il a cité
01:27:45Gaza,
01:27:46le Liban
01:27:46ou encore la Syrie.
01:27:48Fin de cet épisode.
01:27:49Je vous retrouve très vite
01:27:49sur LCP.
01:27:50A bientôt.
01:27:51Ciao, ciao.

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