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Alors que 16 départements sont en vigilance rouge canicule, ce mardi 1er juillet, les députés ont interrogé le gouvernement sur le sujet à plusieurs reprises, profitant de l'occasion pour décliner leurs questions notamment sur la situation de l'hôpital public face à la canicule, la rénovation du bâti scolaire, le budget de l'écologie, les reculs écologiques de la France ou encore l'adaptation au changement climatique.

Les députés ont également sollicité le gouvernement sur la baisse du plafonnement des remises accordées par les laboratoires aux pharmacies sur les médicaments génériques prévues à compter de ce 1er juillet. Face à cette mesure, les syndicats de pharmaciens ont appelé à une grève illimitée des gardes. Le ministre de la Santé a assuré qu'un arrêté avait été signé pour bloquer l'entrée en vigueur de cette mesure. Plus largement, le ministre a été interrogé sur le maillage territorial des pharmacies mais aussi sur la répartition des médecins sur le territoire national pour lutter contre les déserts médicaux.

Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a été interrogé à deux reprises. D'abord par un député guyanais, réclamant que la parole de l'État soit respectée quant à l'évolution institutionnel de la Guyane, dans la balance depuis 2015. Puis par un député de Guadeloupe, sur le manque d'unités d'accueil pédiatrique pour enfants en danger (UAPED) en Guadeloupe, et plus largement sur le traitement judiciaire des cas d'inceste.

La députée Naima Moutchou (Horizons) est revenue sur la détention des Français à l'étranger, parmi lesquels Christophe Gleizes et Boualem Sansal, condamnés et détenus en Algérie. L'occasion pour le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères d'évoquer les 2 300 compatriotes détenus à l'étranger et bénéficiant d'un soutien consulaire, et de fustiger la condamnation en appel de Boualem Sansal, la qualifiant d'"incompréhensible et injustifiable".

Les députés ont également interrogé le gouvernement sur le sort de la proposition de loi du groupe UDR visant à interdire le mariage des étrangers en situation irrégulière et sur les chiffres de l'immigration en France. Le gouvernement a également été sollicité sur les 30 cas d'intoxications alimentaires dans l'Aisne, les relations entre la France et le Royaume-Uni, le sommet de l'OTAN du 25 juin ou encore l'électrification des transports de marchandises.

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Transcription
00:00:00En application de l'article 29 et de l'article 30 de la Constitution, je déclare ouverte la session extraordinaire convoquée par décret du Président de la République du 11 juin 2025.
00:00:15L'ordre du jour appelle les questions au gouvernement. La première va être posée par M. Guillaume Garraud pour le groupe socialiste.
00:00:22Merci Madame la Présidente. Monsieur le ministre de la Santé, la canicule frappe durement. Les frappes davantage encore, les plus pauvres et les plus fragiles, les injustices sociales aggravent les effets du climat.
00:00:39Concrètement, ceux qui vivent dans des logements sans isolation, les bouilloires thermiques, comme ceux qui sont les plus vulnérables, les enfants, les personnes âgées, sont aujourd'hui les plus exposés.
00:00:52Alors, c'est bien de dire à chacun qu'il faut boire, qu'il faut rester au frais. Et c'est vrai que les messages de prévention sont nécessaires.
00:01:03Mais vous conviendrez, Monsieur le ministre, que ça ne suffit pas. Surtout si les épisodes de canicule se répètent et durent tous les étés avec un risque sanitaire majeur, alors que nos hôpitaux sont en souffrance.
00:01:19Le président Macron avait promis en avril 2023 de régler le problème des urgences en 18 mois. Promesse sans lendemain. En 2024, deux services d'urgence sur trois en France ont fermé au moins une journée en juillet ou en août.
00:01:39Nous sommes en juillet 2025 et la situation s'est dégradée. Des services engorgés et même des services qui ferment certains jours et certaines nuits.
00:01:51Faute de médecins urgentistes, nous savons ce qu'il en est en Mayenne, comme dans bien d'autres départements de France, hélas.
00:01:58Monsieur le ministre, comment nos hôpitaux passeront-ils l'été ? Quelles garanties pouvez-vous donner aux Français qu'ils seront partout bien accueillis aux urgences maintenant, mais aussi tous les jours, de toute l'année ?
00:02:16C'est un enjeu de santé, c'est un impératif de justice entre tous les Français. Je vous remercie.
00:02:22Merci beaucoup, monsieur le député. La parole est à monsieur Yannick Noder, ministre de la Santé et de l'accès aux soins.
00:02:29Madame la Présidente, monsieur le député Garraud, mesdames et messieurs les députés, par votre question, vous rappelez la nécessité des gestes de prévention vis-à-vis des plus fragiles,
00:02:43les personnes âgées, les personnes handicapées, les personnes à la rue et notamment les enfants.
00:02:49Et vous faites bien et je crois que nous avons tous ce rôle de rappeler les rôles de prévention.
00:02:53Par contre, vous posez aussi la question du capacitaire à tenir et à pouvoir accueillir les patients dans de bonnes conditions dans l'ensemble des urgences de France et d'Outre-mer.
00:03:06Mon ministère a anticipé les relations avec la ville, avec les sapeurs-pompiers, avec la sécurité civile, avec la Croix-Rouge pour justement pouvoir informer,
00:03:17faire ces gestes de prévention et de pouvoir accueillir en s'appuyant également sur les élus locaux.
00:03:24Les maires sont particulièrement mobilisés avec notamment tous les fichiers des personnes vulnérables qui permettent de faire le aller vers ce dernier kilomètre,
00:03:32souvent effectué par déjà les acteurs du domicile et par les centres communaux d'action sociale qui souvent sont avec des bénévoles.
00:03:39D'une façon générale, il ne faut pas se nier la face.
00:03:42Il y a des problèmes au niveau des urgences et vous évoquez particulièrement une situation qui vous tient à coeur, celle de la Mayenne et je sais que vous y travaillez.
00:03:52Vous le savez, je me rendrai ce vendredi en Mayenne à la rencontre des élus, de l'ensemble des élus, des trois sites hospitaliers,
00:04:00ainsi que l'ensemble des organisations syndicales pour que nous puissions avoir une organisation territoriale
00:04:06de la prise en charge des soins sur ce département comme partout en France.
00:04:12Merci beaucoup, monsieur le ministre.
00:04:15Je crois que vous n'avez plus de temps.
00:04:17Monsieur, une seconde.
00:04:20Merci, monsieur le ministre, mais ça ne suffira pas.
00:04:24Merci beaucoup, monsieur Garot.
00:04:27La parole est à présent à monsieur Mathieu Bloch pour le groupe UDR.
00:04:31Merci, madame la présidente.
00:04:38Monsieur le Premier ministre, jeudi, lors de la journée réservée au groupe UDR,
00:04:43nous défendions une proposition de loi pour lutter contre les mariages simulés et arrangés,
00:04:48véritables moyens d'obtention frauduleuse de titre de séjour et d'évitement des OQTF.
00:04:54Face à cela, la gauche de cet hémicycle a choisi l'obstruction, comme à son habitude,
00:05:00oscillant entre le burlesque et le grotesque.
00:05:04Mais ce qui est plus grave, monsieur le Premier ministre, c'est que votre gouvernement avait les moyens d'y mettre un terme.
00:05:09L'article 44, alinéa 2 de la Constitution, vous permettait de balayer ces amendements dilatoires.
00:05:15Votre garde des Sceaux, Gérald Darmanin, n'a rien fait.
00:05:18Pourtant, ce texte venait du Sénat, repris mot pour mot.
00:05:23Et le président de la République, face à Robert Ménard, avait déclaré à la télévision
00:05:27que le procès dont il faisait l'objet était tubuesque,
00:05:31souhaitant que cette loi soit inscrite à l'Assemblée nationale le plus rapidement possible.
00:05:35Était-ce un mensonge de plus ?
00:05:37Pire, le garde des Sceaux a sciemment laissé filer le temps pour ensuite venir feindre la surprise dans l'hémicycle.
00:05:44Et comble du cynisme, il a osé accuser notre président Eric Ciotti d'avoir mal géré cette journée.
00:05:51C'est une inversion accusatoire indigne.
00:05:54Monsieur le Premier ministre, où étiez-vous ?
00:05:57Avez-vous donné l'ordre à votre ministre de la Justice de s'aborder ce texte, tant attendu par les Français ?
00:06:03Avez-vous cautionné ces manigances et ainsi trahi la parole présidentielle ?
00:06:08Et surtout, que dites-vous au maire de France ?
00:06:11Laissez seul face au mariage frauduleux, parce que votre gouvernement a préféré la tambouille politicienne à l'intérêt des Français.
00:06:19Comment osez-vous prétendre défendre ces maires quand le ministre de l'Intérieur, M. Brutaillot,
00:06:25a laissé ses propres troupes du groupe LR boycotter sciemment le débat et le vote sur ce texte ?
00:06:33Enfin, M. le Premier ministre, nous demandons que ce texte soit remis dans les plus brefs délais à l'ordre du jour de cette Assemblée.
00:06:39Je vous remercie.
00:06:41Merci beaucoup, M. le député. La parole est à M. Patrick Mignola, ministre en charge des Relations avec le Parlement.
00:06:49Merci, Mme la Présidente. Mesdames et Messieurs les députés, M. le député, vous évoquez un épisode jeudi dernier qui est en effet regrettable,
00:06:55puisque chaque groupe au sein de cette Assemblée a envie et a besoin de faire progresser les contributions, les propositions qui sont les siennes.
00:07:03Et malheureusement, et c'est un appel que je fais en tant que ministre des Relations avec le Parlement,
00:07:07cette niche parlementaire qui vous était réservée au groupe du président Ciotti était extrêmement touffue,
00:07:17avec des textes très nombreux, et des textes qui faisaient en effet débat, sinon polémique, au sein de l'Assemblée nationale,
00:07:25ce que le gouvernement considère comme absolument légitime.
00:07:27Il est logique qu'un certain nombre de forces politiques puissent s'opposer, surtout sur des sujets comme ceux-là,
00:07:34car vous le savez, le gouvernement avait choisi, vous l'aviez entendu, et au demeurant vous aviez été battu sur un des articles principaux de cette loi.
00:07:42Nous pouvions progresser sur ce chemin pour accompagner mieux les maires,
00:07:46mais néanmoins ne pas se mettre en rupture avec la tradition juridique qui est celle de notre pays et celle de notre État de droit.
00:07:52Il va de soi que nous ne pouvons que déplorer que l'obstruction ait empêché d'aller au bout de l'examen de ce texte,
00:07:59et je ne doute pas qu'à travers votre groupe, à travers d'autres groupes, les débats puissent se poursuivre,
00:08:03et le gouvernement évidemment accompagnera et veillera à ce que cela puisse être le cas.
00:08:09Quant à la position du gouvernement, lorsqu'il s'agit d'activer l'article 44 alinéa 2,
00:08:15il le fait lorsque une majorité de l'Assemblée, des groupes de l'Assemblée, peut y adhérer.
00:08:24Tel n'était pas le cas, et c'est la raison pour laquelle le garde des Sceaux, ministre de la Justice,
00:08:29n'a pas opéré ce carout 4-2, quand bien même le gouvernement, effectivement, en avait la possibilité,
00:08:34et lui en avait donné l'autorisation.
00:08:37Je ne puis que vous inviter, lors de votre prochaine niche parlementaire, à faire moins de textes,
00:08:40mais sur le fond, à ce que le débat se poursuive dans de bonnes conditions.
00:08:45Je vous remercie, monsieur le ministre.
00:08:50Je vous rappelle que le nombre de textes dans une niche parlementaire est une prérogative des groupes politiques,
00:08:56et qu'il s'agit de droits sacrés de l'opposition.
00:08:59La parole est à présent à monsieur Jean-Victor Castor, pour le groupe GDR.
00:09:05Merci, madame la présidente.
00:09:06Ma question s'adresse à monsieur François Béroux, Premier ministre.
00:09:10Monsieur le Premier ministre, monsieur Manuel Valls est venu en Guyane,
00:09:13et il a fallu que la société civile et les élus, l'assiette du tourisme ministériel de tous les gouvernements,
00:09:20arrachent une réunion sur le projet unanime d'autonomie de la Guyane.
00:09:24Le 16 juin dernier, devant l'ensemble des élus de Guyane, réunis en congrès,
00:09:30il a annoncé la reprise du processus d'évolution statutaire,
00:09:34par une première rencontre à votre ministère, dans la première quinzaine de juillet,
00:09:40suivie dans la foulée d'une seconde rencontre avec le président Macron.
00:09:43Nous sommes aujourd'hui le 1er juillet,
00:09:45et aucun élu de Guyane n'a reçu la moindre convocation pour ces réunions de travail.
00:09:49Ma question sera donc simple,
00:09:51quand comptez-vous recevoir les élus de Guyane,
00:09:52afin de poursuivre les discussions sur l'autonomie ?
00:09:56Merci beaucoup, M. le député.
00:09:59La parole est à Manuel Valls, ministre en charge des Outre-mer.
00:10:03Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les députés,
00:10:06M. le député Jean-Victor Castor,
00:10:08vous l'avez dit, lors de mon récent déplacement,
00:10:10je me suis exprimé à l'invitation du président Gabriel Serville,
00:10:15devant le congrès des élus de la Guyane et de la commission spéciale institutionnelle,
00:10:20avec, c'est vrai, des représentants de la société civile.
00:10:23J'ai répondu à une invitation quand elle a été organisée.
00:10:26J'ai proposé de travailler sur tous les sujets de la Guyane,
00:10:30et je veux et nous devons apporter une réponse globale.
00:10:33Sur la question statutaire, j'ai promis l'engagement de renouer le dialogue.
00:10:38Le congrès des élus de Guyane,
00:10:39et je le dis à l'ensemble de la représentation nationale,
00:10:41a adopté à l'unanimité des délibérations
00:10:44en vue de proposer un schéma institutionnel.
00:10:47Et mon engagement est bien que le document d'orientation
00:10:50soit le support des premières discussions.
00:10:53J'entends réunir une délégation d'élus,
00:10:55nous en avons parlé d'ailleurs avec le président Gabriel Serville,
00:10:58dès que cela est possible,
00:11:00et le président de la République s'est aussi engagé
00:11:02à recevoir une délégation d'élus.
00:11:04Il n'y a pas de tourisme ministériel.
00:11:07La Guyane est un territoire français.
00:11:09Les ministries vont, et c'est normal,
00:11:10pour travailler sur les dossiers qui intéressent ce département,
00:11:13cette région, ce territoire qui fait face à des défis considérables,
00:11:18et nous pouvons ensemble les partager.
00:11:20C'est en train de s'organiser, j'ai une parole,
00:11:23et nous organiserons le plus vite possible ces rendez-vous,
00:11:25dès que tout le monde sera en état de disponibilité.
00:11:29Merci beaucoup, monsieur le ministre.
00:11:30Monsieur le député.
00:11:31Moi, j'observe qu'on n'a pas eu de date.
00:11:34Monsieur le ministre,
00:11:35pour sortir la Guyane du marasme administratif,
00:11:38économique, écologique, sanitaire,
00:11:40éducatif,
00:11:41dans lequel une gestion normative inadaptée
00:11:44est trop souvent absurde la plongée,
00:11:46la question de l'autonomie, elle est vitale.
00:11:49Donc, l'ensemble des élus,
00:11:51et que l'ensemble de la représentation nationale le sache,
00:11:54le congrès des élus de Guyane
00:11:55réunit les 55 élus territoriaux,
00:11:58les 4 parlementaires,
00:12:00et les 22 maires des communes,
00:12:02plus les 4 présidents de PCI.
00:12:05À deux reprises, en 2020 et en 2022,
00:12:08il y a eu un vote unanime.
00:12:10Que demander de plus comme vote démocratique ?
00:12:13Comme deux mondes.
00:12:15Ça date de 2017,
00:12:17suite à un mouvement social
00:12:18qui a réuni plus de 40 000 personnes,
00:12:20et le processus a été enclenché
00:12:22et est au journal officiel depuis 2017.
00:12:26Bientôt, si nous attendons encore,
00:12:28ça va faire près de 10 ans.
00:12:30Donc la parole,
00:12:31la parole de l'État,
00:12:32doit être une parole qui doit être respectée.
00:12:35Nous avons connu tous les premiers ministres,
00:12:37et les réponses sont toujours les mêmes,
00:12:39elles sont dilatoires.
00:12:40Mon dernier propos,
00:12:41nous avions commencé des négociations
00:12:43avec M. Darmanin,
00:12:44il a décidé de manière unilatérale
00:12:46à Paris d'arrêter toutes les négociations.
00:12:48Merci beaucoup, M. le député.
00:12:50M. le ministre,
00:12:52il vous reste un peu plus de 30 secondes.
00:12:56M. le député,
00:12:58vous avez souhaité,
00:12:59avec tous les élus,
00:12:59à commencer par le président Gabriel Serville,
00:13:02que je m'exprime devant le Congrès.
00:13:03J'étais là.
00:13:04Nous avons pris des engagements
00:13:05d'avoir des réunions de travail.
00:13:07Elles auront lieu.
00:13:08Cette semaine va être beaucoup consacrée,
00:13:09et vous le savez parfaitement,
00:13:11à la Nouvelle-Calédonie.
00:13:13Plutôt que de s'invectiver,
00:13:14ou de mettre en cause l'engagement de l'Etat,
00:13:17moi, ce que je vous propose,
00:13:18c'est un dialogue constructif et franc
00:13:19pour l'avenir politique,
00:13:21institutionnel, économique et social de la Guyane.
00:13:24C'est ça que vous attendez,
00:13:26c'est ça que l'Aiguillanais attend,
00:13:27et je serai au rendez-vous.
00:13:29Merci beaucoup, M. le ministre.
00:13:31La parole est à présent à M. Jean-Pierre Bataille,
00:13:33pour le groupe Piotte.
00:13:35Merci, Mme la présidente.
00:13:37Ma question s'adresse à Mme la ministre du Travail et de la Santé.
00:13:40Mme la ministre,
00:13:41en tant que pharmacien d'officine,
00:13:43je suis profondément attaché
00:13:44à notre maillage officinal de proximité,
00:13:47aujourd'hui gravement menacé.
00:13:49Depuis ce matin,
00:13:50les pharmaciens sont en grève
00:13:51pour dénoncer un projet de réforme brutale,
00:13:55la réduction de moitié des remises
00:13:56sur les médicaments génériques,
00:13:58décidées unilatéralement
00:14:00par la direction de la Sécurité sociale,
00:14:03sans concertation préalable
00:14:04avec les représentants de la profession,
00:14:06ceux-ci n'ayant été reçus que le 20 juin
00:14:08pour une application le 1er juillet.
00:14:11Le plafond actuel de 40%
00:14:13pourrait chuter à une fourchette
00:14:14de 20 à 25%,
00:14:16voire à 2,5% dès aujourd'hui,
00:14:20faute de texte transitoire.
00:14:22Cette mesure entraînerait une perte estimée
00:14:24de 600 millions d'euros
00:14:25pour le réseau officinal,
00:14:27soit l'équivalent de 30 000 euros par officine,
00:14:29représentant 30%
00:14:31de l'excédent brut d'exploitation.
00:14:34Ces conséquences seraient lourdes.
00:14:3520 000 suppressions d'emplois,
00:14:37fermeture d'officines,
00:14:38près de 40% du réseau menacé,
00:14:41dégradation de l'accès aux soins,
00:14:43notamment dans les zones sous-dotées,
00:14:45où les pharmacies sont souvent
00:14:46l'unique point d'accès aux soins.
00:14:48Ces effets financiers, matériels et humains,
00:14:50vont à l'encontre du rôle fondamental
00:14:52joué par la profession pendant la crise du Covid
00:14:55et ses missions élargies aujourd'hui,
00:14:57dépistage, prévention, coordination
00:14:59dans les soins domicile.
00:15:01Les pharmaciens ont su évoluer
00:15:03au service de la santé publique,
00:15:04ne les oubliez pas.
00:15:05Cette orientation est d'autant plus incompréhensible
00:15:08qu'elle fragilise un levier de régulation efficace
00:15:10qui permet chaque année des économies substantielles.
00:15:14Demain, quel intérêt y aurait-il
00:15:16envoyé des médecins en consultation
00:15:17dans des territoires où les pharmacies auraient fermé ?
00:15:20Je rappelle à nos collègues que depuis 5 ans,
00:15:23200 pharmacies disparaissent annuellement.
00:15:26Alors, Madame la Ministre,
00:15:27mes deux questions sont simples.
00:15:28Allez-vous sans délai prendre un arrêté
00:15:30pour maintenir le plafond de remise
00:15:31sur les génériques,
00:15:33le temps d'une véritable concertation ?
00:15:35Et êtes-vous prête à renoncer à cette réforme
00:15:37si elle met en péril l'équilibre économique
00:15:39des pharmacies et l'accès des soins aux Français ?
00:15:41Je vous remercie.
00:15:44La parole est à M. Yannick Noder,
00:15:46ministre de la Santé et de l'Accès aux Soins.
00:15:50Madame la Présidente,
00:15:51Monsieur le député Badaï,
00:15:53Madame et Messieurs les députés,
00:15:55par l'intermédiaire de votre question,
00:15:57vous posez clairement la question
00:15:58du maillage des officines de pharmacies
00:16:01sur nos territoires.
00:16:02Et on voit bien la difficulté
00:16:04de maintenir l'efficacité économique
00:16:06de ces petites pharmacies de proximité
00:16:09qui rendent pourtant un rôle fondamental
00:16:11à nos patients
00:16:12de pouvoir s'approvisionner en médicaments
00:16:14dans des zones proches.
00:16:15Donc concernant le plafond de remise
00:16:18que vous mettez sur la table,
00:16:20à juste titre,
00:16:21j'ai reçu les organisations syndicales
00:16:24pas plus tard qu'entre midi et deux.
00:16:27Et effectivement, l'arrêté est pris
00:16:29pour justement bloquer cet arrêté,
00:16:33pour laisser les négociations se faire.
00:16:35Vous êtes de très nombreux parlementaires
00:16:37à m'avoir alerté sur ce sujet-là.
00:16:40Je pense que nous avons des déserts médicaux
00:16:42sur lesquels nous sommes en train d'avancer.
00:16:45Des déserts pharmaceutiques
00:16:46n'arrangeront rien du tout.
00:16:48Donc il faut maintenir ces officines de proximité
00:16:50puisque nous avons près de 300 fermetures
00:16:53par an d'officines.
00:16:55Et je salue le travail des syndicats,
00:16:57mais surtout des URPS pharmacies
00:16:59puisque nous réfléchissons
00:17:00à des mécanismes de compensation
00:17:02avec la CNAM
00:17:03puisque certaines pharmacies
00:17:04jouent vraiment des rôles de proximité.
00:17:06Il faut que l'on conserve
00:17:08nos réseaux d'officines
00:17:10dans l'ensemble de nos communes
00:17:11et particulièrement dans nos zones rurales.
00:17:14Je vous remercie, monsieur le ministre.
00:17:18La parole est à présent
00:17:19à madame Naïma Moutio
00:17:20pour le groupe Horizon.
00:17:23Merci, madame la présidente.
00:17:25Ma question s'adresse au Premier ministre.
00:17:27Monsieur le Premier ministre,
00:17:28quand un journaliste français
00:17:30est condamné à 7 ans de prison en Algérie,
00:17:33la question n'est pas seulement diplomatique.
00:17:35Elle est éminemment politique
00:17:36et en vérité, elle engage toute la France.
00:17:39Christophe Glees est collaborateur
00:17:41des magazines SoFoot et Society.
00:17:43Il enquête, il écrit,
00:17:44il raconte sa passion du football
00:17:46depuis plus d'une décennie.
00:17:48Il n'est ni un activiste,
00:17:49ni un provocateur.
00:17:51Mais sous prétexte qu'il aurait échangé
00:17:52il y a près de 10 ans
00:17:53avec une figure criminalisée
00:17:55bien des années plus tard par Alger,
00:17:57il se retrouve aujourd'hui enfermé.
00:18:00Enfermé donc pour avoir fait son travail.
00:18:02Ce n'est pas une dérive.
00:18:03C'est une instrumentalisation politique
00:18:05de la justice
00:18:06par un régime autoritaire
00:18:08qui baïonne la critique
00:18:09et qui veut régler ses comptes
00:18:10avec la France.
00:18:12L'affaire Boilem Sansal
00:18:13confirme ce climat de tension.
00:18:165 ans de prison,
00:18:175 ans à nouveau décidés ce matin même
00:18:19en appel contre l'écrivain français.
00:18:22Boilem Sansal,
00:18:23qui est âgé de 75 ans,
00:18:24qui est malade,
00:18:26a signé au silence,
00:18:27lui aussi pour ses mots.
00:18:29Même méthode
00:18:30et même arbitraire.
00:18:36Et toujours,
00:18:37Monsieur le Premier ministre,
00:18:40toujours aucun signe de vie
00:18:41de Cécile Collère
00:18:43et de Jacques Paris
00:18:44retenus en Iran
00:18:45depuis bientôt 3 ans.
00:18:47Deux visages de plus
00:18:48dans cette longue liste
00:18:49de Français
00:18:50détenus par des régimes
00:18:51qui bafouent l'état de droit.
00:18:53La France ne peut pas
00:18:54rester timorée.
00:18:55Elle ne peut pas
00:18:56aménager les pouvoirs
00:18:56qui en ferment
00:18:57pendant que certains,
00:18:58jusqu'ici,
00:19:00jusque dans ces bancs,
00:19:01choisissent d'aller
00:19:02leur dérouler
00:19:02le tapis rouge
00:19:03grisé par de pseudo-zoneurs
00:19:05quand leurs propres compatriotes
00:19:06croupissent, eux,
00:19:08dans l'ombre.
00:19:09Il est temps
00:19:09d'être clair.
00:19:12Protéger nos compatriotes,
00:19:13c'est tenir tête
00:19:14au régime
00:19:14qui les emprisonne
00:19:15injustement.
00:19:16Et c'est aussi refuser
00:19:17que certains ici
00:19:18leur servent
00:19:19de caution diplomatique.
00:19:20Je vous demande,
00:19:21monsieur le Premier ministre,
00:19:22une parole forte
00:19:22pour les Français détenus
00:19:24illégalement à travers le monde
00:19:25et une stratégie claire
00:19:26pour les défendre
00:19:27et pour défendre
00:19:27nos principes.
00:19:29Je vous remercie.
00:19:31La parole est à monsieur
00:19:32Jean-Noël Barraud,
00:19:33ministre de l'Europe
00:19:34et des Affaires étrangères.
00:19:38Madame la Présidente,
00:19:39mesdames et messieurs
00:19:39les députés,
00:19:40madame la députée
00:19:41Naïma Mouchou,
00:19:432300 compatriotes
00:19:45détenus à l'étranger
00:19:46bénéficient
00:19:48de l'accompagnement
00:19:50des services consulaires
00:19:51du ministère
00:19:52des Affaires étrangères.
00:19:53Et parmi eux,
00:19:54certains sont détenus
00:19:55dans des conditions arbitraires,
00:19:57retenus otages
00:19:58ou pire encore.
00:19:59Et alors,
00:20:00c'est la diplomatie française
00:20:01tout entière
00:20:02qui se mobilise
00:20:02pour obtenir
00:20:03leur libération.
00:20:04Et c'est ainsi
00:20:05qu'avec un immense soulagement,
00:20:07nous avons accueilli
00:20:08la nouvelle
00:20:09de la libération
00:20:09de notre compatriote
00:20:10au fer Calderon
00:20:12il y a quelques mois
00:20:12après 484 jours
00:20:14passés dans l'enfer
00:20:15des tunnels de Gaza.
00:20:16C'est ainsi
00:20:17que nous avons accueilli
00:20:17avec un immense soulagement
00:20:18la libération
00:20:20d'Olivier Grondeau
00:20:21après 887 jours
00:20:23passés
00:20:24dans des prisons
00:20:24iraniennes
00:20:25ou encore celle
00:20:26de Théoclair
00:20:27après 422 jours
00:20:29de détention
00:20:29en Azerbaïdjan.
00:20:31Et comme je vous,
00:20:32je veux avoir
00:20:33aujourd'hui
00:20:34une pensée particulière
00:20:35d'abord
00:20:36pour Cécile Collère
00:20:38et Jacques Paris,
00:20:39retenus otages
00:20:39depuis plus de 3 ans
00:20:41en Iran
00:20:42dans des conditions indignes
00:20:43assimilables
00:20:44à de la torture.
00:20:45nous avons obtenu
00:20:48après avoir exercé
00:20:50une pression très forte
00:20:51sur les autorités
00:20:52iraniennes
00:20:53une visite
00:20:53aujourd'hui
00:20:54de la part
00:20:55de notre chargé
00:20:55d'affaires
00:20:56en Iran.
00:20:57Je veux évidemment
00:20:58avec vous
00:20:59m'indigner
00:21:00de la condamnation
00:21:01en appel
00:21:02de notre compatriote
00:21:03Boilem Sansal
00:21:04qui est incompréhensible
00:21:05et injustifiable.
00:21:07Aujourd'hui,
00:21:08alors que la procédure
00:21:09est arrivée
00:21:10à son terme,
00:21:11les autorités
00:21:11algériennes
00:21:12sont face
00:21:13à un choix,
00:21:14celui de la responsabilité
00:21:16de l'humanité
00:21:17et du respect
00:21:18permettant à notre compatriote
00:21:19d'être libéré
00:21:20et soigné
00:21:21en tenant compte
00:21:22de son état de santé
00:21:24et de son âge.
00:21:25Et puis,
00:21:25s'agissant de Christophe Gleize,
00:21:26comme depuis le premier jour
00:21:28de son arrestation
00:21:29au mois de mai 2024,
00:21:30nous sommes à ses côtés.
00:21:31Nous avons été vivement choqués
00:21:36par sa condamnation
00:21:38en première instance
00:21:39à sept ans de prison,
00:21:40condamnation extrêmement lourde
00:21:41et nous allons nous mobiliser
00:21:42pour obtenir sa libération.
00:21:44Je vous remercie,
00:21:45Monsieur le Ministre.
00:21:46La parole est à présent
00:21:48à Monsieur Julien Limongi
00:21:49pour le Rassemblement National.
00:21:52Merci, Madame la Présidente.
00:21:54Ma question s'adresse
00:21:55au ministre de l'Intérieur.
00:21:57Monsieur le Ministre,
00:21:58je vais être très direct
00:21:59et très sincère.
00:22:00Je ne crois pas en vous.
00:22:01Comme beaucoup
00:22:02de jeunes Français patriotes,
00:22:04je n'ai jamais cru
00:22:04en cette droite
00:22:05qui parle fort
00:22:05sur les plateaux télé
00:22:06et disparaît
00:22:07des bancs de l'Assemblée
00:22:08dès qu'il s'agit
00:22:09de voter pour défendre
00:22:10les Français.
00:22:11C'est pourquoi
00:22:11je me suis engagé
00:22:12au Rassemblement National,
00:22:13aux côtés de Marine Le Pen
00:22:14et de Jordan Bardella.
00:22:16Et chaque jour,
00:22:17les faits nous donnent raison.
00:22:19Les chiffres sur l'immigration
00:22:20de votre propre ministère
00:22:21sont tombés
00:22:21la semaine dernière
00:22:22et ils sont accablants.
00:22:24Plus de 4,3 millions
00:22:26de titres de séjour
00:22:27en circulation en 2024.
00:22:29Une seule comparaison.
00:22:29Vous en avez octroyé
00:22:31343 000 en 2024
00:22:32contre 172 000 en 2007.
00:22:35C'est le double.
00:22:37Et je ne parle même pas
00:22:38de l'immigration clandestine
00:22:39hors de tout contrôle.
00:22:40Bref, tout explose
00:22:42et provoque
00:22:43des bouleversements
00:22:43culturels profonds.
00:22:45Même à Nanji,
00:22:46au cœur des campagnes
00:22:47de l'abri,
00:22:48des fillettes portent
00:22:48désormais le voile.
00:22:49Voilà où mène
00:22:50votre politique
00:22:51à l'effacement progressif
00:22:52de notre identité.
00:22:54Les Français
00:22:54n'ont jamais voté
00:22:56pour subir
00:22:56cette immigration massive
00:22:57et en contrôler.
00:22:58Et vous,
00:22:59monsieur le ministre,
00:23:00que faites-vous ?
00:23:01Absolument rien.
00:23:02Votre fameuse réponse
00:23:04graduée face
00:23:04au régime d'Alger,
00:23:06inexistante,
00:23:07et c'est Boilem sans salle
00:23:08qui en paye aujourd'hui
00:23:09le prix.
00:23:10En réalité,
00:23:11vous marchez dans les pas
00:23:12du catastrophique
00:23:13Gérald Darmanant
00:23:14qui s'est encore aplati
00:23:15la semaine dernière
00:23:16devant l'extrême gauche
00:23:16pour bloquer
00:23:17l'interdiction
00:23:18des marrages blancs
00:23:19avec des clandestants.
00:23:20Vous incarnez
00:23:21les derniers soubresauts
00:23:22dans le système
00:23:24à bout de souffle.
00:23:25Monsieur le ministre,
00:23:26à quoi servent
00:23:26donc vos discours
00:23:27de fermeté
00:23:28si dans les faits
00:23:29vous soumettez
00:23:29notre pays
00:23:30à l'immigration massive ?
00:23:31L'heure est venue
00:23:32de tourner la page
00:23:33et cette page,
00:23:34c'est nous
00:23:34qui l'écrirons.
00:23:36Je vous remercie.
00:23:38La parole est à
00:23:39monsieur Bruno Retailleau,
00:23:41ministre de l'Intérieur.
00:23:44Madame la Présidente,
00:23:45Mesdames,
00:23:46Messieurs les députés,
00:23:47Monsieur le député,
00:23:48je vois que très régulièrement,
00:23:49très constamment,
00:23:50aujourd'hui
00:23:51et depuis ces dernières semaines,
00:23:53vous me gratifiez
00:23:54de nombreuses attaques
00:23:55et voyez-vous,
00:23:56j'y vois plutôt
00:23:57une marque d'intérêt.
00:23:59Comme on dit chez moi,
00:24:00on préfère faire envie
00:24:02que faire pitié,
00:24:02vous voyez ?
00:24:04Et je veux bien
00:24:06être tenu
00:24:07pour responsable
00:24:08mais simplement
00:24:09de mes propres décisions.
00:24:11Je suis arrivé
00:24:12et j'ai été nommé
00:24:13au ministère de l'Intérieur
00:24:14à l'automne de 2024.
00:24:16Vous pensez
00:24:16qu'en quelques mois,
00:24:17sérieusement,
00:24:18monsieur le député,
00:24:19on peut tout inverser,
00:24:21je ne le crois pas.
00:24:23Je pense,
00:24:24comme beaucoup
00:24:24de mes compatriotes,
00:24:25que la France
00:24:26n'a plus la capacité,
00:24:28plus les moyens
00:24:28d'intégrer
00:24:30de plus en plus
00:24:31d'étrangers.
00:24:32Et le peuple
00:24:33de France,
00:24:35comme tous les peuples
00:24:35d'Europe,
00:24:36nous demande
00:24:36de reprendre le contrôle.
00:24:37C'est ce que je fais.
00:24:38Vous me demandez
00:24:39ce que je fais.
00:24:41À l'international,
00:24:42nous multiplions
00:24:43les accords
00:24:44avec les pays d'origine
00:24:45et de transit.
00:24:46En Europe,
00:24:47pour la première fois,
00:24:49la désastreuse directive
00:24:50retour
00:24:50va être transformée.
00:24:52Et enfin,
00:24:53par des circulaires
00:24:54très fermes,
00:24:55par des actes,
00:24:57j'obtiens des résultats.
00:24:58Je vous en donne
00:24:58quelques-uns.
00:24:59Au premier trimestre,
00:25:01désormais,
00:25:01de tous les pays
00:25:02d'Europe,
00:25:03la France
00:25:03est le pays
00:25:04des 27
00:25:05qui éloigne
00:25:06le plus d'étrangers
00:25:07en situation irrégulière.
00:25:09Eurostat,
00:25:09vous irez le contrôler.
00:25:11Ensuite,
00:25:12pour ce qui concerne
00:25:12les régularisations,
00:25:14moins 30%
00:25:15depuis ces derniers mois.
00:25:18Là encore,
00:25:19sur les naturalisations,
00:25:20moins 17%.
00:25:21Sur les éloignements forcés,
00:25:23plus 17%.
00:25:24Vous voyez,
00:25:26il reste beaucoup
00:25:26de choses à faire.
00:25:28Il reste beaucoup
00:25:29de choses à faire.
00:25:30Et ce serait mentir
00:25:31que de dire aux Français
00:25:33que tout ça
00:25:34peut être réglé
00:25:34d'un coup de baguette magique.
00:25:36Mais ça ne sera pas réglé
00:25:37à coups d'attaques,
00:25:39à coups de vidéos
00:25:40TikTok postées
00:25:41ou à coups
00:25:42de slogans sommaires.
00:25:44Les choses sont plus compliquées.
00:25:45Et nous obtenons
00:25:46des résultats.
00:25:47Mon premier résultat,
00:25:48c'est d'avoir inversé
00:25:49une tendance
00:25:50qui était là
00:25:51depuis des années.
00:25:52Monsieur le ministre,
00:25:53Monsieur le député.
00:25:55Oui,
00:25:56Monsieur le ministre,
00:25:57quand on voit
00:25:57que vous avez confié
00:25:58les clés de la construction
00:25:58de votre projet
00:25:59à Jean-François Copé,
00:26:01figure de l'islamo-droitisme
00:26:02et du pain au chocolat
00:26:03à 15 centimes,
00:26:04permettez-nous
00:26:04d'avoir quelques doutes.
00:26:06Exactement,
00:26:06bravo !
00:26:07Je vous remercie.
00:26:08Applaudissements
00:26:10La parole est à madame
00:26:14Graciela Melchior
00:26:15pour le groupe EPR.
00:26:18Merci,
00:26:18madame la présidente.
00:26:20Ma question s'adresse
00:26:21à Agnès Pannier-Runacher,
00:26:22ministre de la Transition écologique.
00:26:24Madame la ministre,
00:26:26notre pays vit
00:26:27une vague de chaleur inédite
00:26:28et dont les records
00:26:29s'accumulent
00:26:29avec des températures
00:26:31qui dépassent
00:26:31les 40 degrés
00:26:32après les nuits
00:26:33les plus chaudes
00:26:33jamais enregistrées
00:26:34pour un mois de juin.
00:26:36Je veux avoir
00:26:37une pensée particulière
00:26:38pour celles et ceux
00:26:39qui sont aujourd'hui
00:26:39contraints de travailler
00:26:40en extérieur
00:26:41en plein soleil.
00:26:44Au moment où certains
00:26:45sur ces bancs
00:26:46tentent de détricoter
00:26:47les avancées écologiques
00:26:48historiques
00:26:49que nous avons portées,
00:26:51l'urgence climatique
00:26:52se rappelle à nous
00:26:53et au nom de
00:26:54notre groupe
00:26:55Ensemble pour la République,
00:26:57je veux dire
00:26:58que nous ne céderons
00:26:59rien sur nos ambitions.
00:27:00Nous avons le devoir
00:27:01de construire
00:27:02des réponses
00:27:03de long terme.
00:27:04En décembre 2023,
00:27:06je remettais
00:27:07un rapport relatif
00:27:08à l'adaptation
00:27:09de l'école
00:27:09aux enjeux climatiques
00:27:10avec une conviction.
00:27:12L'école doit être
00:27:13le moteur
00:27:13de la transition écologique
00:27:15pour former
00:27:15des citoyens éclairés.
00:27:17Nous défendions
00:27:18notamment l'éducation
00:27:19au contact
00:27:20de la nature
00:27:20et je voudrais
00:27:21en ces temps
00:27:22de canicule
00:27:23inviter les enseignants
00:27:24à faire classe dehors
00:27:25dans les parcs
00:27:26ou les forêts
00:27:26qui constituent
00:27:27des îlots de fraîcheur.
00:27:29Cela fait d'ailleurs
00:27:30l'objet
00:27:30d'une proposition
00:27:31de loi transpartisane
00:27:32que nous portons
00:27:33avec mes collègues
00:27:34Florent Serrois-Léauté
00:27:35et Jérémy Yordanoff.
00:27:37En outre,
00:27:38l'école doit aussi
00:27:39être exemplaire
00:27:40et la rénovation
00:27:41du bâtis scolaire
00:27:42est fondamentale,
00:27:43tout comme la végétalisation
00:27:45des cours de récréation
00:27:46pour affronter
00:27:46les bouleversements climatiques
00:27:48qui vont s'accélérer.
00:27:50Rappelons que depuis 2020,
00:27:51le président de la République
00:27:52en a fait une priorité
00:27:53de l'Etat
00:27:54avec pour objectif
00:27:55la rénovation
00:27:56de 10 000 écoles
00:27:57d'ici 2027
00:27:58et 40 000
00:27:59d'ici 2034.
00:28:00Pouvez-vous nous indiquer
00:28:03Madame la Ministre
00:28:04comment vous en contribuez
00:28:05à la rénovation
00:28:06du bâti scolaire
00:28:07et plus largement
00:28:08au bâti public
00:28:09et à la renaturation
00:28:11des espaces ?
00:28:12Plus généralement,
00:28:13pouvez-vous nous détailler
00:28:14vos ambitions
00:28:15pour adapter notre société
00:28:16au changement climatique ?
00:28:18Je vous remercie.
00:28:19Merci beaucoup
00:28:20Madame la députée.
00:28:21La parole est à
00:28:22Madame Agnès Pannier-Runacher,
00:28:24ministre de la Transition écologique.
00:28:27Merci Madame la Présidente,
00:28:29Mesdames et Messieurs les députés,
00:28:31Madame la députée Melchior.
00:28:33Merci de votre question
00:28:34et je veux d'abord
00:28:35exprimer tout mon soutien
00:28:36à nos concitoyens
00:28:37qui sont exposés
00:28:39à cette chaleur accablante
00:28:41ainsi qu'aux travailleurs
00:28:42dont nous avons pris soin
00:28:43avec un décret
00:28:45qui rentre en vigueur aujourd'hui
00:28:49justement parce que
00:28:50nous avons anticipé
00:28:51ces situations
00:28:52de dérèglement climatique
00:28:54et de canicule.
00:28:55Je veux saluer aussi
00:28:57l'engagement exemplaire
00:28:58des soignants,
00:28:59des services de secours,
00:29:00des collectivités locales
00:29:01et de toutes celles
00:29:02qui sont aujourd'hui
00:29:02sur le terrain mobilisées.
00:29:05Il n'est pas question
00:29:06d'attendre ni de reculer.
00:29:07Vous avez raison
00:29:08Madame la députée
00:29:09et vous le savez,
00:29:10nous n'avons pas entendu
00:29:11que certains proposent
00:29:13de climatiser des bâtiments
00:29:14pour nous en occuper.
00:29:16Depuis 2004,
00:29:17chaque EHPAD
00:29:18se doit d'avoir
00:29:19une pièce rafraîchie.
00:29:20Il en va de la responsabilité
00:29:21de chaque directeur
00:29:23de respecter cette obligation.
00:29:24Depuis 2023,
00:29:27je soutiens,
00:29:28et c'est moi qui l'ai fait
00:29:29en tant que ministre
00:29:29de la transition énergétique,
00:29:31l'accompagnement
00:29:32des gestes
00:29:33au travers de ma prime Rénov'
00:29:34pour apporter
00:29:35du confort d'été
00:29:36dans les logements.
00:29:38Depuis deux ans encore,
00:29:40nous avons lancé
00:29:41une opération
00:29:42et du Rénov'
00:29:43qui permet
00:29:43de rénover
00:29:44thermiquement
00:29:45des écoles
00:29:46avec l'appui
00:29:47du Fonds vert,
00:29:48des collectivités locales
00:29:49et de la Banque des Territoires.
00:29:52Grâce à cette opération,
00:29:53nous sommes aujourd'hui
00:29:54à 5 000 écoles rénovées.
00:29:56Le président de la République
00:29:57demandait
00:29:5840 000 écoles
00:29:59en 10 ans.
00:30:00Nous sommes sur la bonne route
00:30:02et nous allons continuer.
00:30:03Car au-delà de ceux
00:30:05qui,
00:30:05l'inverse de vous,
00:30:07articulent
00:30:08la contradiction
00:30:10et votent
00:30:10contre la programmation
00:30:11pluriannuelle
00:30:12de l'énergie
00:30:13qui prévoit
00:30:13de tripler
00:30:14les réseaux de froid
00:30:16et la climatisation,
00:30:17nous nous agissons
00:30:18grâce à l'appui
00:30:19de votre groupe politique.
00:30:22Merci beaucoup,
00:30:23Madame la Ministre.
00:30:28Il ne vous reste plus de temps,
00:30:30Madame la députée.
00:30:31La parole est à présent.
00:30:33Un peu de silence,
00:30:34s'il vous plaît.
00:30:36La parole est à Monsieur Sylvain Carrière
00:30:38pour le groupe
00:30:39La France Insoumise.
00:30:41Merci, Madame la Présidente.
00:30:43Madame la Ministre
00:30:44de la Transition écologique.
00:30:46En 2015,
00:30:46la France se félicitait
00:30:48de signer les accords de Paris.
00:30:49Dix ans plus tard,
00:30:50l'objectif de 1,5 degré
00:30:52est déjà dépassé.
00:30:54En 2019,
00:30:54les marches pour le climat
00:30:55faisaient battre le pavé
00:30:57à des milliers de jeunes.
00:30:59À ce cri du cœur,
00:31:00vous répondez
00:31:00par une inaction coupable.
00:31:02La vague de chaleur
00:31:03que nous traversons
00:31:04ne sent qu'un avant-goût.
00:31:06Aujourd'hui,
00:31:07les enfants étouffent
00:31:08dans les salles de classe,
00:31:09les seniors souffrent
00:31:10dans les EHPAD,
00:31:11tout comme l'ensemble
00:31:12des salariés
00:31:13à qui je tiens d'ailleurs
00:31:14à rendre hommage.
00:31:16un tiers des logements
00:31:18sont des bouilloires thermiques.
00:31:20Aucune route,
00:31:21aucun chemin de fer
00:31:22n'est adapté
00:31:23à un monde
00:31:24à plus de 4 degrés.
00:31:25Aucun système agricole
00:31:26non plus d'ailleurs.
00:31:28Alors que nos garigues brûlent,
00:31:29la Macronie
00:31:30attise les flammes
00:31:31aux côtés
00:31:32de l'international réactionnaire.
00:31:3420% de budget
00:31:36d'écologie
00:31:37en moins
00:31:38l'année dernière.
00:31:39Un passage
00:31:40en force
00:31:40pour de nouvelles autoroutes,
00:31:42pour des méga-bassines
00:31:43qui assèchent
00:31:44les nappes phréatiques,
00:31:45sans parler
00:31:46des pesticides
00:31:46qui concurrencent
00:31:48le réchauffement climatique
00:31:49dans l'extermination
00:31:50des pollinisateurs.
00:31:52Madame la ministre
00:31:54de la Transition écologique,
00:31:56de combien
00:31:57de degrés supplémentaires,
00:31:59de combien
00:31:59d'accidents
00:32:00du travail,
00:32:01de combien
00:32:01de désastres agricoles,
00:32:03de combien
00:32:04d'années
00:32:04d'inactions
00:32:05avez-vous encore
00:32:06besoin
00:32:07pour enfin donner
00:32:08un sens
00:32:09à l'intitulé
00:32:10de votre ministère ?
00:32:12A la France Insoumise,
00:32:14nous sommes prêts
00:32:15à engager
00:32:15la bifurcation écologique.
00:32:18Nous sommes prêts
00:32:18à la grande planification,
00:32:20celle de l'écologie populaire
00:32:22selon les besoins.
00:32:24Notre groupe
00:32:25vient d'ailleurs
00:32:25de publier
00:32:26un plan canicule.
00:32:28Rénovation thermique massive,
00:32:30adaptation des villes
00:32:31et lutte contre
00:32:32les îlots de chaleur urbain,
00:32:34protection des travailleurs
00:32:35face aux températures extrêmes.
00:32:38Ce sont là
00:32:38des premières mesures.
00:32:40D'autres suivront,
00:32:41issus du programme
00:32:42jugé le plus écologique
00:32:43de la dernière présidentielle.
00:32:45Mme la ministre,
00:32:47le monde suffoque,
00:32:48le temps de votre inaction
00:32:49doit cesser.
00:32:49Merci beaucoup,
00:32:50monsieur le député.
00:32:51La parole est à
00:32:52madame Agnès Pannier-Runacher,
00:32:54ministre de la transition écologique
00:32:56et de la biodiversité.
00:32:59Merci, madame la présidente,
00:33:01mesdames et messieurs les députés,
00:33:03monsieur le député Carrère.
00:33:05La vigilance rouge canicule
00:33:07dans 14 départements,
00:33:09notamment l'île de France,
00:33:11nous rappelle avec une acuité brutale
00:33:13que le dérèglement climatique
00:33:14n'est pas une abstraction pour demain.
00:33:16C'est une réalité qui touche
00:33:18en premier lieu les plus vulnérables,
00:33:19ceux qui sont mal logés,
00:33:21ceux qui vivent dans des îlots de chaleur
00:33:22et qui subissent de plein fouet
00:33:24cette vague de chaleur.
00:33:26L'écologie populaire que je porte,
00:33:28que porte ce gouvernement,
00:33:30ne doit pas être celle
00:33:32des injonctions moralisatrices,
00:33:34mais celle qui améliore la vie quotidienne.
00:33:36L'écologie populaire que je porte,
00:33:38c'est celle qui a rénové thermiquement
00:33:40le logement de plus de 1,2 million de ménages
00:33:43en ciblant d'abord les classes moyennes
00:33:45et les classes populaires.
00:33:47L'écologie populaire que je porte,
00:33:49c'est celle qui a rénové
00:33:50ces deux dernières années 5 000 écoles
00:33:52avec l'appui du Fonds Vert
00:33:54et de la Banque des Territoires.
00:33:56L'écologie populaire que je porte,
00:33:58c'est celle qui permet d'accéder
00:33:59à une voiture bas carbone
00:34:00à 100 euros par mois
00:34:02avec le leasing social
00:34:03et qui a accompagné un million de ménages
00:34:06dans leur changement de véhicule.
00:34:08L'écologie que je porte, populaire,
00:34:10c'est celle qui a baissé de 20%
00:34:12les émissions de gaz à effet de serre
00:34:14ces sept dernières années.
00:34:16À la France insoumise,
00:34:17on soutient l'écologie,
00:34:18mais quand il faut voter
00:34:19contre les ZFE,
00:34:21on est toujours présents.
00:34:23Merci beaucoup,
00:34:25madame la députée,
00:34:26la ministre.
00:34:30Alors, s'il vous plaît,
00:34:31un peu de silence
00:34:32pour que je puisse donner la parole
00:34:34à monsieur Nicolas Bonnet
00:34:35pour le groupe écologiste et social.
00:34:36c'est d'écrire à l'avance.
00:34:39Allons-y.
00:34:42Merci, madame la présidente.
00:34:43Monsieur le Premier ministre,
00:34:46s'il vous plaît.
00:34:47Allez, s'il vous plaît.
00:34:49Monsieur le Premier ministre,
00:34:50nous assistons au rituel du début de l'été,
00:34:52la surprise de voir le thermomètre
00:34:54dépasser les 30, 35 et parfois 40 degrés.
00:34:57Mais la seule surprise avec cette chaleur,
00:34:59c'est qu'elle vous surprenne encore.
00:35:00Qui aurait pu prédire,
00:35:01disait le président de la République ?
00:35:03Pourtant, depuis plusieurs décennies,
00:35:05le consensus scientifique
00:35:06l'a démontré et annoncé.
00:35:09La multiplication et l'intensification
00:35:10des vagues de chaleur
00:35:11sont l'une des conséquences directes
00:35:13du réchauffement de notre planète.
00:35:15Face à cela,
00:35:16on ne peut que constater
00:35:17l'impréparation du gouvernement et de l'État.
00:35:19Alors que Météo France nous alertait
00:35:20depuis la semaine dernière
00:35:22sur les vagues de chaleur,
00:35:23pourquoi a-t-il fallu attendre dimanche soir
00:35:25pour qu'une cellule interministérielle
00:35:27de crise soit convoquée ?
00:35:28Mais ce n'est pas seulement une crise.
00:35:31On ne peut plus se contenter
00:35:32des appels à rester chez soi
00:35:33et à boire de l'eau.
00:35:35Notre pays a besoin
00:35:35d'une adaptation structurelle
00:35:37et transformationnelle
00:35:38face aux canicules.
00:35:40Plus d'un logement sur trois
00:35:41devient une bouilloire inhabitable
00:35:43à chaque vague de chaleur.
00:35:44Face à l'inaction
00:35:45des gouvernements successifs,
00:35:46je tiens à saluer le travail
00:35:47de la Fondation pour le logement
00:35:49des défavorisés
00:35:50à l'initiative d'une proposition
00:35:51de loi transpartisane
00:35:53portant des mesures concrètes
00:35:54pour adapter rapidement
00:35:55les logements aux chaleurs extrêmes.
00:35:57Nous ne sommes pas non plus prêts
00:35:58sur les bâtiments
00:35:59accueillants du public,
00:36:00notamment les plus vulnérables,
00:36:02comme les personnes âgées,
00:36:03les malades ou les enfants.
00:36:04Dans certaines villes,
00:36:05comme Tours,
00:36:06les maires n'ont eu d'autre choix
00:36:07que de fermer les écoles
00:36:08car c'était ceux-là
00:36:10où portait la responsabilité
00:36:12de laisser plus de 30 enfants
00:36:14par classe
00:36:14dans une salle à 40 degrés.
00:36:17Je pense également
00:36:17à celles et ceux
00:36:18dont les conditions de travail
00:36:19deviennent insupportables.
00:36:20deviennent insupportables.
00:36:24Il est urgent de les protéger
00:36:26en permettant la modification
00:36:27des horaires
00:36:28et l'arrêt du travail
00:36:29lorsque c'est nécessaire.
00:36:31Je ne rentrerai pas dans le détail
00:36:32des nombreux trains annulés
00:36:33aujourd'hui
00:36:33tels que la ligne Paris-Clairmont
00:36:34que je connais bien
00:36:35ou encore des centrales nucléaires
00:36:36arrêtées.
00:36:37Nous le voyons,
00:36:38l'adaptation sera de plus en plus
00:36:40difficile et coûteuse.
00:36:41C'est pourquoi il est indispensable
00:36:43de freiner le changement climatique
00:36:45en réduisant drastiquement
00:36:46nos émissions de gaz
00:36:47et effet de serre.
00:36:48Monsieur le Premier ministre,
00:36:49je vous invite à regarder
00:36:50les enjeux du changement climatique.
00:36:51Merci beaucoup, monsieur le député.
00:36:53La parole est à madame
00:36:56Agnès Pannier-Runacher,
00:36:58ministre en charge
00:36:59de la transition écologique
00:37:01et de la biodiversité.
00:37:07Allez, mes chers collègues.
00:37:12Merci, madame la présidente.
00:37:14Mesdames et messieurs les sénateurs,
00:37:16monsieur le député...
00:37:18Les députés, décidément.
00:37:28Mesdames et messieurs les députés,
00:37:30monsieur le député Bonéa,
00:37:33je crois que vous n'avez pas eu le temps
00:37:35de formuler votre question,
00:37:37mais vous mettez le doigt
00:37:38sur la situation
00:37:39dans laquelle nous faisons face.
00:37:40C'est-à-dire que très clairement,
00:37:42l'épisode que nous vivons
00:37:44est un épisode qui est lié
00:37:45avec le dérèglement climatique.
00:37:47Et cet épisode doit faire l'objet
00:37:50d'une double politique écologique.
00:37:53Le premier pilier de cette politique écologique,
00:37:55c'est la baisse des émissions
00:37:56de gaz à effet de serre.
00:37:57Nous devons continuer à baisser
00:37:59les émissions de gaz à effet de serre,
00:38:01car c'est la cause de ce dérèglement
00:38:03et c'est la poursuite de ces efforts
00:38:06qui vont nous permettre
00:38:06d'amortir autant que possible
00:38:08cette transformation de notre vie
00:38:12et de nos conditions de vie.
00:38:14Le deuxième pilier de cette politique,
00:38:16c'est l'adaptation au changement climatique.
00:38:18C'est le plan que j'ai présenté
00:38:20au mois de mars dernier
00:38:21avec le soutien à la quasi-unanimité
00:38:25du Conseil national de la transition écologique
00:38:28dont je rappelle qu'il réunit
00:38:29les représentants des entreprises,
00:38:32des syndicats,
00:38:33des associations environnementales,
00:38:35des jeunes, ce qui est important,
00:38:37et des élus locaux et nationaux.
00:38:40Et ce plan prévoit en 53,
00:38:44comment dire, 200 actions
00:38:47de répondre point à point
00:38:49aux enjeux de l'adaptation
00:38:51au changement climatique.
00:38:52Adaptation de nos infrastructures,
00:38:54qu'il s'agisse de l'énergie,
00:38:55qu'il s'agisse de l'eau,
00:38:56qu'il s'agisse des bâtiments,
00:38:58amélioration de notre culture du risque,
00:39:01accompagnement des populations,
00:39:03notamment en matière sanitaire,
00:39:05car derrière des épisodes de canicule,
00:39:07il y a aussi des enjeux
00:39:09de nouvelles maladies
00:39:10qui peuvent se poser,
00:39:11je pense notamment à l'apparition
00:39:13sur notre territoire du Shikungunya.
00:39:15Tous ces éléments composent
00:39:16une politique interministériale
00:39:18sur laquelle nous investissons massivement.
00:39:21Plus de 2 milliards d'euros
00:39:22sont engagés cette année
00:39:24dans l'adaptation au changement climatique.
00:39:26et vous pouvez compter sur le gouvernement
00:39:28pour agir.
00:39:30La parole est à présent
00:39:31à madame Géraldine Granger
00:39:33pour le rassemblement national.
00:39:34Merci madame la présidente.
00:39:36Madame la ministre,
00:39:37le 20 juin dernier,
00:39:38votre ministère annonçait
00:39:40un projet de plafonnement drastique
00:39:41des remises commerciales
00:39:43sur les médicaments génériques,
00:39:45hybrides et biosimilaires.
00:39:47Une décision technocratique
00:39:48aux conséquences humaines
00:39:50et sanitaires dramatiques.
00:39:52Les remises jusqu'ici plafonnées
00:39:54à 40%
00:39:55constituent une part essentielle
00:39:57de la marge des pharmacies
00:39:58et donc de leur équilibre économique.
00:40:01Or, vous vous apprêtez
00:40:02à les abaisser à 20 ou 25%,
00:40:05voire à 15% pour les biosimilaires.
00:40:07Résultat, jusqu'à 6 000 pharmacies,
00:40:10soit près de 30% du réseau,
00:40:12sont aujourd'hui menacées de fermeture.
00:40:14Et ce sont nos territoires ruraux,
00:40:16déjà sinistrés sur le plan
00:40:18médical qui seront les premiers touchés.
00:40:20Les pharmaciens, aujourd'hui,
00:40:22dans la rue, vous alertent.
00:40:24C'est 20% du personnel
00:40:25qui pourrait être licencié,
00:40:28mettant au chômage
00:40:28des milliers de professionnels qualifiés.
00:40:31Dès le 1er juillet,
00:40:32les premières conséquences
00:40:33se feront sentir.
00:40:35Arrêt des gardes,
00:40:36ralentissement administratif
00:40:37avec l'assurance maladie.
00:40:39Et d'ici septembre,
00:40:41suspension de la télétransmission,
00:40:43licenciement,
00:40:44impossibilité d'assurer
00:40:45la vaccination antigrippale
00:40:46ou de délivrer les traitements
00:40:48les plus onéreux.
00:40:50C'est un effondement silencieux
00:40:52qui se prépare,
00:40:53avec à très court terme
00:40:54une désorganisation complète
00:40:56de la prise en charge
00:40:57des patients fragiles,
00:40:59une aggravation des pénuries
00:41:00de médicaments
00:41:01et une rupture du lien social
00:41:03que le réseau officinal
00:41:04incarne au quotidien
00:41:05dans nos villes et nos villages.
00:41:07En France,
00:41:08c'est 4 millions de personnes
00:41:10par jour dans les pharmacies.
00:41:11Vos prédécesseurs
00:41:12ont mis plusieurs générations
00:41:14à construire un maillage officinal
00:41:15qui fait la force
00:41:16du système de santé français.
00:41:18Il est aujourd'hui
00:41:19de votre responsabilité
00:41:20de ne pas voir disparaître
00:41:22ce modèle.
00:41:23Aussi,
00:41:23nous vous demandons
00:41:24solennellement
00:41:25de retirer ce projet
00:41:26et de maintenir strictement
00:41:28la réglementation actuelle
00:41:29avec une marge réglementée
00:41:31et une remise commerciale
00:41:33plafonnée à 40%.
00:41:33Merci beaucoup,
00:41:36Madame la députée.
00:41:38La parole est à Monsieur Yannick Nevers,
00:41:40ministre de la Santé
00:41:41et de l'Accès aux Soins.
00:41:43Madame la députée Grangier,
00:41:46Madame la présidente,
00:41:47Madame et Messieurs les députés.
00:41:51Madame la députée Grangier,
00:41:53on est en lien en permanence
00:41:54avec les différents professionnels
00:41:56de santé au sein du ministère
00:41:58pour justement assurer
00:42:00ce double maillage,
00:42:01ce maillage de proximité sanitaire
00:42:03mais aussi ce maillage
00:42:05de nos territoires.
00:42:06Et, pardon,
00:42:07mais on n'a pas attendu
00:42:08cette question au gouvernement
00:42:09pour s'assurer
00:42:10qu'effectivement,
00:42:11les pharmacies jouent
00:42:12un rôle de proximité essentiel.
00:42:14Donc, nous sommes
00:42:15dans des discussions budgétaires
00:42:17extrêmement compliquées.
00:42:19Oui, je vous l'annonce,
00:42:20l'arrêté qui permet
00:42:21de maintenir le plafond
00:42:22a été signé
00:42:23avant votre question au gouvernement.
00:42:25Il a été signé hier,
00:42:26qui permet de prolonger
00:42:28le plafond actuel
00:42:29mais qui permet surtout
00:42:31d'avoir les discussions
00:42:32parce que je partage
00:42:33votre analyse,
00:42:34les déserts pharmaceutiques
00:42:35ne vont certainement pas
00:42:36améliorer les déserts médicaux.
00:42:39Donc, il faut qu'on travaille
00:42:40avec les pharmaciens
00:42:41parce qu'ils jouent
00:42:42un rôle de proximité essentiel,
00:42:44particulièrement
00:42:45dans les territoires ruraux
00:42:47et avec l'ensemble
00:42:48des syndicats,
00:42:49avec les URPS
00:42:50qui ont fait un travail
00:42:51de maillage territorial,
00:42:53nous allons voir
00:42:53comment dans le PLFSS,
00:42:55nous pouvons accompagner
00:42:56ces pharmacies
00:42:57qui sont fondamentales
00:42:59pour la prise en charge
00:43:00de nos patients
00:43:01sur l'ensemble
00:43:02du territoire national
00:43:03et d'outre-mer.
00:43:04Je vous remercie.
00:43:05Merci beaucoup,
00:43:06monsieur le ministre.
00:43:08La parole est à présent
00:43:09à monsieur Eric Martineau
00:43:10pour le groupe démocrate.
00:43:11Merci, madame la présidente.
00:43:14Quelques jours
00:43:15après la présentation
00:43:16par le gouvernement
00:43:16des zones en difficulté
00:43:18d'accès aux soins prioritaires,
00:43:20je souhaite adresser
00:43:20ma question
00:43:21à madame la ministre
00:43:22du Travail,
00:43:23de la Santé,
00:43:24des Solidarités,
00:43:26des Familles,
00:43:27madame Catherine Vautrin.
00:43:28Le groupe Les Démocrates
00:43:30tient au premier lieu
00:43:31à saluer le fait
00:43:32que sous l'impulsion
00:43:33du Premier ministre,
00:43:35sous votre impulsion,
00:43:36madame la ministre,
00:43:37le gouvernement
00:43:37se soit saisi
00:43:38de la question
00:43:39des déserts médicaux
00:43:40qui est l'une
00:43:42des préoccupations
00:43:42quotidiennes des Français.
00:43:45Dès septembre,
00:43:46les zones qui ont été
00:43:46identifiées
00:43:47comme les plus fragiles
00:43:48vont ainsi bénéficier
00:43:49de missions
00:43:50de solidarité territoriale,
00:43:52ce qui permettra
00:43:53que des médecins volontaires,
00:43:55avec le soutien
00:43:56de l'ensemble
00:43:56des acteurs locaux,
00:43:57viennent renforcer
00:43:58l'offre de soins.
00:44:00C'est une mesure concrète
00:44:01qui va produire
00:44:01ces effets
00:44:02pour plus de 2 millions
00:44:03de Français,
00:44:04vous,
00:44:05qui le savez,
00:44:06n'est pas malheureusement
00:44:07suffisante.
00:44:08Car beaucoup de territoires,
00:44:10pourtant durement
00:44:10confrontés
00:44:11à la désertification médicale,
00:44:13ne figurent pas
00:44:13dans ces zones prioritaires.
00:44:15C'est notamment
00:44:15le cas de la Sarthe,
00:44:17dont je suis élu,
00:44:18et j'associe
00:44:18mon collègue
00:44:19Jean-Carles Grellier
00:44:20à ma question.
00:44:21Alors même que je reçois
00:44:22chaque semaine
00:44:23dans ma permanence
00:44:24des concitoyens,
00:44:24mais proches
00:44:26qui n'arrivent pas
00:44:26à trouver de médecins.
00:44:28Et cela va s'aggraver
00:44:29avec le vieillissement
00:44:30de la population
00:44:30et le départ à la retraite
00:44:32non remplacé de médecins.
00:44:34Cela ne sera pas suffisant.
00:44:35C'est pourquoi
00:44:35il y a l'urgence
00:44:36à déployer un plan d'ensemble
00:44:38passant par plus de formation,
00:44:40de simplification
00:44:41dans l'organisation
00:44:41du travail des médecins
00:44:42et, disons-le,
00:44:43par un renforcement global
00:44:45de l'attractivité
00:44:45des territoires.
00:44:47Et ce plan d'ensemble,
00:44:48Madame la Ministre,
00:44:48doit s'appuyer
00:44:49sur les initiatives
00:44:50parlementaires
00:44:51prises pour lutter
00:44:52contre les déserts médicaux,
00:44:54bien souvent de manière
00:44:54transpartisane,
00:44:55comme nous l'avons fait
00:44:56avec la proposition
00:44:57de loi Garot.
00:44:59Ainsi, ma question
00:45:00sera double.
00:45:01Qu'est-il prévu,
00:45:02Madame la Ministre,
00:45:03pour les autres territoires
00:45:04qui, à ce jour,
00:45:05ne figurent pas
00:45:05dans les zones prioritaires
00:45:06mais qui ont de vraies difficultés ?
00:45:08Et comment le gouvernement
00:45:09compte-t-il déployer
00:45:10dans les prochaines semaines
00:45:11les autres mesures
00:45:12du plan de lutte
00:45:13contre les déserts médicaux
00:45:14annoncées par Monsieur
00:45:15le Premier Ministre ?
00:45:16Je vous remercie.
00:45:18Merci beaucoup,
00:45:19Monsieur le député.
00:45:20La parole est à
00:45:20Monsieur Yannick Noder,
00:45:21ministre de la Santé
00:45:22et de l'Accès aux Soins.
00:45:24Merci, Madame la Présidente.
00:45:26Mesdames, Messieurs les députés,
00:45:27Monsieur le député Martineau.
00:45:29Ça va être difficile
00:45:29en deux minutes
00:45:30de vous répondre
00:45:31sur l'ensemble des mesures
00:45:32du pacte
00:45:33des airs médicaux
00:45:34qui a été annoncée
00:45:35par le Premier ministre.
00:45:36Vous l'avez compris,
00:45:37il y a différentes mesures.
00:45:39L'établissement des cartes
00:45:40que nous avons fait
00:45:40avec Catherine Vautrin,
00:45:41avec l'ensemble des préfets,
00:45:43avec l'ensemble
00:45:44des directeurs d'ARS
00:45:44et les professionnels
00:45:46de santé,
00:45:47également accompagner
00:45:48les élus.
00:45:49Nous définissons
00:45:50151 premières zones
00:45:52qui couvrent à peu près
00:45:532,5 millions d'habitants
00:45:55pour permettre
00:45:56effectivement
00:45:57ce projet médical
00:45:58avec une collaboration
00:46:00collective
00:46:01pour pouvoir apporter
00:46:02ce soin
00:46:03dans ces zones
00:46:03où il n'y a
00:46:04particulièrement rien.
00:46:05Ça ne veut pas dire
00:46:06que dans les autres zones,
00:46:07on ne considère pas
00:46:08qu'il y a du désert médical
00:46:09puisque je rappelle
00:46:10que c'est 87%
00:46:11du territoire.
00:46:12Par contre,
00:46:13il faut savoir accompagner.
00:46:15Donc nous allons pouvoir
00:46:15avoir d'autres dispositifs
00:46:17qui vont accompagner.
00:46:18Je pense notamment
00:46:18au docteur junior.
00:46:20C'est 3 700 docteur junior
00:46:22qui vont pouvoir être
00:46:22installés sur les territoires.
00:46:24Nous sommes en train
00:46:25d'établir les lieux de stage
00:46:26avec leurs médecins
00:46:28qui vont les prendre en charge
00:46:30pour pouvoir justement
00:46:31répondre à ces besoins.
00:46:32Ça passe également
00:46:33par une meilleure régularisation
00:46:35des praticiens diplômés
00:46:37hors Union européenne.
00:46:38Et puis, vous l'avez dit,
00:46:39il faut revoir
00:46:40notre objectif de formation.
00:46:42C'est ce qui a été fait
00:46:42le 18 juin dernier
00:46:44puisque nous avons donc
00:46:45supprimé le numerus apertus
00:46:47qui était la suite
00:46:48de la suppression
00:46:48du numerus clausus
00:46:49fait en 2019
00:46:50pour former plus,
00:46:52pour former bien
00:46:53en fonction des besoins
00:46:54des territoires
00:46:55et de trouver des voies
00:46:56d'accès
00:46:57pour faire revenir
00:46:57nos étudiants
00:46:58qui sont partis
00:46:59à l'étranger
00:47:00faire leurs études
00:47:01de médecine
00:47:02du fait d'un système
00:47:03beaucoup trop restrictif.
00:47:04Donc, toutes ces mesures
00:47:06vont se cumuler
00:47:07et c'est 50 000 médecins
00:47:08qui seront supplémentairement
00:47:10développés
00:47:11sur les territoires
00:47:12à l'aune de 2027.
00:47:14Mais c'est une première étape
00:47:15en septembre
00:47:16et nous travaillons
00:47:16d'arrache-pied
00:47:17avec l'ensemble des acteurs
00:47:18pour gravir
00:47:19et éviter ce recul
00:47:20des déserts médicaux
00:47:21qui doit stopper
00:47:23parce que c'est vraiment
00:47:24une demande extrêmement forte
00:47:25dans les territoires
00:47:26de prise en charge
00:47:27des patients
00:47:28et c'est le souci
00:47:28principal des élus locaux.
00:47:30La parole est à présent
00:47:34à M. Christian Baptiste
00:47:36pour le groupe socialiste.
00:47:42Madame la Présidente,
00:47:44M. le ministre d'Etat,
00:47:45chers collègues,
00:47:46en France, en 2025,
00:47:48notre code pénal
00:47:48ne reconnaît toujours
00:47:50pas l'inceste
00:47:51comme une infraction
00:47:52autonome.
00:47:53Il n'est qu'une circonstance
00:47:54aggravante
00:47:55comme si violer
00:47:57son propre enfant
00:47:57ne constituait pas
00:47:59un crime
00:47:59à part entière.
00:48:01Ce vide juridique
00:48:02appelle une réponse
00:48:03éminemment politique.
00:48:05Dans les territoires
00:48:06dits d'outre-mer,
00:48:07cette réalité
00:48:08est d'autant plus criante
00:48:09que les victimes
00:48:10font face
00:48:11à un triple mur,
00:48:13le tabou culturel,
00:48:14l'isolement géographique
00:48:15et le manque
00:48:17de dispositifs adaptés.
00:48:19Contrairement à l'Hexagone,
00:48:20la Guadeloupe
00:48:21ne possède
00:48:21aucune unité
00:48:23d'accueil pédiatrique
00:48:24pour enfants en danger,
00:48:25l'UAPED.
00:48:26Depuis des mois,
00:48:27je travaille
00:48:28avec des associations
00:48:29comme le collectif
00:48:30Femmes Outre-mer
00:48:31et du Monde
00:48:32à l'initiative
00:48:33de colloques
00:48:33sur l'inceste
00:48:34à l'Assemblée nationale
00:48:35et l'association
00:48:37Incesticides France.
00:48:39Des mères,
00:48:40des psychologues,
00:48:41des victimes,
00:48:42tous racontent
00:48:42les mêmes scènes
00:48:43des froids,
00:48:44des enfants signalés,
00:48:46placés,
00:48:47puis rendus
00:48:47à leurs agresseurs
00:48:48présumés,
00:48:49des mères
00:48:50poursuivies
00:48:51pour avoir voulu
00:48:52protéger leurs enfants
00:48:53et, selon le rapport
00:48:55de la Civise
00:48:56publié en novembre 2023,
00:48:58en cas d'inceste
00:48:59seulement,
00:49:001% des plaintes
00:49:01aboutissent
00:49:02à une condamnation.
00:49:04Cette impunité structurelle
00:49:05n'est plus tenable.
00:49:07C'est pourquoi
00:49:08je prépare
00:49:09une proposition
00:49:09de loi
00:49:10transpartisane
00:49:11pour combler ce vide.
00:49:12Madame,
00:49:14Monsieur le Ministre
00:49:14d'État,
00:49:16Monsieur le Ministre
00:49:17d'État,
00:49:18mes questions
00:49:18sont simples.
00:49:19Quand allez-vous
00:49:20reconnaître l'inceste
00:49:21comme un crime
00:49:22autonome,
00:49:23comme l'ont fait
00:49:24l'Allemagne,
00:49:25la Norvège,
00:49:26la Tunisie
00:49:26ou encore
00:49:27l'Argentine ?
00:49:28Pourquoi
00:49:28le témoignage
00:49:30d'un enfant,
00:49:31sa septum,
00:49:31sa peur
00:49:32ne suffisent pas
00:49:33pour déclencher
00:49:34une destruction
00:49:35judiciaire ?
00:49:36Et enfin,
00:49:38quand allez-vous
00:49:39protéger
00:49:40la victime
00:49:40et non
00:49:41les bourreaux
00:49:42de ce fléau
00:49:43qu'un inceste ?
00:49:44Merci.
00:49:46Merci beaucoup,
00:49:47Monsieur le député.
00:49:47La parole est à
00:49:48Monsieur Manuel Valls,
00:49:50ministre en charge
00:49:51des Outre-mer.
00:49:53Il n'est pas là,
00:49:54Madame la députée.
00:49:56Ben oui,
00:49:56qu'est-ce que vous voulez
00:49:57que je vous dise ?
00:49:58Madame la Présidente,
00:49:59Mesdames,
00:49:59Messieurs les députés,
00:50:01Monsieur le député
00:50:02Christian Baptiste,
00:50:04vous avez une question
00:50:06lourde sur un sujet
00:50:07qui, à mon avis,
00:50:10honnêtement,
00:50:11mérite d'essayer
00:50:12de trouver peut-être
00:50:13les formes de dialogue
00:50:14et pas de la polémique
00:50:16et encore moins
00:50:18de l'art oratoire.
00:50:19Sur un sujet
00:50:20qui est extrêmement lourd,
00:50:22une première unité
00:50:24de celle que vous évoquez
00:50:25a vu le jour
00:50:26en Outre-mer,
00:50:27en l'occurrence,
00:50:28il y a quelques mois
00:50:29en Guadeloupe.
00:50:31Et cette unité,
00:50:31c'est vrai,
00:50:32vous avez raison,
00:50:32doit permettre
00:50:33d'assurer une prise
00:50:34en charge rapide
00:50:35et adaptée
00:50:36des enfants vulnérables
00:50:38et en danger.
00:50:39Installée au sein
00:50:40de l'unité médico-judiciaire,
00:50:42cette structure
00:50:43offre un cadre
00:50:43sécurisé et spécialisé
00:50:44pour la prise en charge
00:50:46médico-psychologique
00:50:48des enfants
00:50:48de 0 à 8 ans
00:50:50et évidemment
00:50:51avec les drames
00:50:53que vous avez évoqués.
00:50:54Le gouvernement
00:50:55a confié
00:50:55à Dominique Laurence,
00:50:57procureur général,
00:50:58une mission relative
00:50:59au renforcement
00:50:59de la coordination
00:51:01des UAPED.
00:51:02Un rapport
00:51:02est attendu
00:51:03le 30 septembre
00:51:042025,
00:51:05mais comme nous serons
00:51:06à la mi-septembre
00:51:06avec le ministre
00:51:07de la Santé
00:51:09en Guadeloupe,
00:51:10nous aurons sans aucun doute
00:51:11l'occasion
00:51:11d'en parler ensemble.
00:51:13Et la mission
00:51:13pourra évidemment
00:51:14se poursuivre
00:51:15afin d'organiser
00:51:16la mise en oeuvre
00:51:17rapide
00:51:17des recommandations.
00:51:19En complément,
00:51:20pour faciliter
00:51:20l'audition
00:51:21des mineurs victimes,
00:51:22ont également été créés
00:51:23dans les unités
00:51:24de gendarmerie,
00:51:25de police
00:51:25et dans ses structures
00:51:26hospitalières,
00:51:27des espaces spécifiques
00:51:28dénommées
00:51:29salles Mélanie
00:51:30que votre collègue
00:51:32Aurélien Rousseau
00:51:33doit connaître,
00:51:34spécialement aménagées
00:51:34et équipées,
00:51:35offrant un cadre
00:51:36adapté
00:51:37au recueil
00:51:38de la parole.
00:51:39La politique
00:51:40volontariste
00:51:41du développement
00:51:41des salles,
00:51:42Mélanie,
00:51:43répond par ailleurs
00:51:44et vous le savez
00:51:44à la recommandation
00:51:45formulée par la CIVIS
00:51:47et quant à la réponse pénale,
00:51:49la loi du 21 avril 2021
00:51:50et les modifications
00:51:52concernant
00:51:52les victimes mineures
00:51:54de crimes sexuels
00:51:55en série
00:51:56vont dans le sens,
00:51:57je crois,
00:51:58de votre préoccupation.
00:51:59En tout cas,
00:52:00moi,
00:52:00je suis disponible
00:52:01pour travailler
00:52:01à toute évolution
00:52:02législative
00:52:04avec le garde des Sceaux.
00:52:05Merci beaucoup.
00:52:06Vous n'avez plus de temps,
00:52:07monsieur le député.
00:52:08Merci.
00:52:09La parole est à présent
00:52:10à madame Dominique Boinet
00:52:11pour le groupe écologiste
00:52:12et social.
00:52:13Merci,
00:52:14madame la présidente.
00:52:16Mesdames et messieurs,
00:52:17la proposition
00:52:18de loi Duplomb
00:52:18a été à chaque étape
00:52:19lourdement influencée
00:52:21par la FNSEA.
00:52:23Directement,
00:52:23dès la rédaction du texte
00:52:25et indirectement,
00:52:26via les pressions amicales
00:52:27et les menaces larvées
00:52:28que tous ici connaissent bien.
00:52:31Pour ceux qui en doutaient encore,
00:52:32le masque est tombé
00:52:33en CMP.
00:52:34De quoi s'agit-il ?
00:52:36De lever les contraintes
00:52:37à l'exercice
00:52:37du métier d'agriculteur
00:52:38officiellement ?
00:52:40De revenir sur la censure
00:52:41de plus d'une dizaine
00:52:42d'articles
00:52:42de la loi agricole
00:52:43par le Conseil constitutionnel,
00:52:46de poursuivre la croisade
00:52:47contre l'écologie
00:52:48explicitement ?
00:52:49Retour des néonicotinoïdes
00:52:51sans limite de temps
00:52:52pour le traitement des noisetiers
00:52:53et aussi pour le traitement
00:52:54des semences.
00:52:55Bercy,
00:52:56disent les betteraviers.
00:52:58Reprise en main de l'OFB,
00:52:59classement des mégabassines
00:53:00en ouvrage d'intérêt général
00:53:01majeur,
00:53:02relèvement des seuils
00:53:03des élevages de porc
00:53:04et de volaille,
00:53:05n'en jetez plus.
00:53:07En quoi est-ce que ça va permettre
00:53:08d'enrayer l'évolution
00:53:09vers l'agrobusiness,
00:53:11de rémunérer décemment
00:53:12les nombreux agriculteurs
00:53:13qui cherchent à mieux faire,
00:53:15de garantir la qualité
00:53:16de l'eau nécessaire
00:53:16aux cultures
00:53:17à l'heure où les glaciers
00:53:18fondent à grande vitesse
00:53:19et où l'eau de la Garonne
00:53:20dépasse 28 degrés
00:53:21à Golfech ?
00:53:22Vous êtes comme des autruches,
00:53:24le nez dans le sable,
00:53:25les cancers pédiatriques,
00:53:26on s'en tape,
00:53:27l'épidémie de Parkinson
00:53:28et d'Alzheimer
00:53:29chez les agriculteurs
00:53:30ont affaire des statistiques,
00:53:31le cadmium,
00:53:32les alertes scientifiques,
00:53:34ça suffit.
00:53:35En juin 2023,
00:53:36le tribunal administratif
00:53:37de Paris vous enjoignait
00:53:39de réparer
00:53:39le préjudice écologique
00:53:41résultant de la contamination
00:53:43généralisée des eaux
00:53:45et des sols
00:53:45par les produits sanitaires.
00:53:47Qu'avez-vous fait ?
00:53:48Rien.
00:53:49Quand allez-vous vous réveiller,
00:53:50mettre en place
00:53:51les conditions
00:53:51d'une autre agriculture,
00:53:54nourricière et responsable,
00:53:56dire qu'on a besoin
00:53:56de règles justes
00:53:57qui interdisent
00:53:58qu'on fasse n'importe quoi ?
00:53:59Mesdames et messieurs
00:54:00les ministres,
00:54:01mesdames et messieurs
00:54:02les députés,
00:54:03un jour vous serez poursuivis
00:54:04pour une action criminelle,
00:54:05pour mise en danger
00:54:06de la vie d'autrui,
00:54:07vous trouverez ça injuste,
00:54:09mais c'est maintenant
00:54:10qu'il faut y penser.
00:54:13Merci beaucoup,
00:54:14madame la députée.
00:54:16La parole est à madame
00:54:18Annie Gennevard,
00:54:19ministre en charge
00:54:20de l'Agriculture.
00:54:24Merci, madame la présidente,
00:54:26mesdames et messieurs
00:54:27les députés.
00:54:28Madame la ministre,
00:54:32madame la ministre,
00:54:33Dominique Voinet,
00:54:35j'aime rappeler votre titre
00:54:36parce que vous fûtes
00:54:37en son temps
00:54:38une responsable
00:54:40dans un gouvernement
00:54:41et vous avez eu
00:54:42la responsabilité
00:54:43de prendre des décisions
00:54:45qui s'accommodent
00:54:47assez mal
00:54:47de la caricature
00:54:48à laquelle vous venez
00:54:49de vous livrer.
00:54:52Je voudrais rappeler,
00:54:54je voudrais rappeler
00:54:56tout de même,
00:54:57inviter chacun
00:54:59à la rationalité
00:55:00et à regarder
00:55:02ce que les députés
00:55:03et les sénateurs
00:55:04ont voté hier
00:55:07en commission mixte paritaire.
00:55:09Je ne sache pas
00:55:11que les personnalités
00:55:12qui ont siégé hier,
00:55:14à commencer par
00:55:15monsieur le ministre
00:55:16Marc Fénaud
00:55:17ou des personnalités
00:55:20telles que
00:55:21Jean-Luc Fugy,
00:55:22très attaché
00:55:23aux questions environnementales,
00:55:27et fait véritablement
00:55:29n'importe quoi.
00:55:31Madame la députée,
00:55:33de quoi parlons-nous ?
00:55:35Nous parlons d'un texte
00:55:36qui vise à lever
00:55:37les entraves qui portent
00:55:38sur le métier
00:55:39d'agriculteur.
00:55:41Séparation de vente-conseil,
00:55:43nous y mettons fin
00:55:44partiellement
00:55:44parce qu'il faut
00:55:46davantage de conseil
00:55:47et moins de vente.
00:55:48Vous dites,
00:55:49vous n'avez rien fait
00:55:50sur les produits
00:55:51phytosanitaires.
00:55:53Franchement,
00:55:53est-ce que vous avez
00:55:54pris connaissance
00:55:55du plan éco-phyto ?
00:55:57C'est un plan
00:55:58qui se déploie
00:55:59et qui vise
00:56:00et qui vise
00:56:01à réduire
00:56:02l'usage
00:56:03des produits phytosanitaires
00:56:05de moitié
00:56:05d'ici 5 ans.
00:56:07Vous nous dites,
00:56:08vous défendez
00:56:09les méga-bassines.
00:56:11Madame la députée,
00:56:12auriez-vous
00:56:14le courage
00:56:14d'aller devant
00:56:15cet agriculteur,
00:56:16arboriculteur,
00:56:17en Occitanie,
00:56:19dans les Pyrénées-Orientales,
00:56:21digne,
00:56:22devant son champ,
00:56:25calciné
00:56:26par la soif
00:56:27parce qu'il n'a pas
00:56:29accès à l'eau ?
00:56:30Auriez-vous ce courage,
00:56:31Madame la députée ?
00:56:33Je ne le crois pas
00:56:33après les mots
00:56:34que vous venez
00:56:36de prononcer.
00:56:39Madame la ministre,
00:56:40c'est terminé.
00:56:42La parole est à présent
00:56:44à M. Stéphane Rambaud
00:56:46pour le Rassemblement national.
00:56:52Merci, Madame la présidente.
00:56:54Ma question s'adresse
00:56:56à Madame la ministre
00:56:57du Travail,
00:56:58de la Santé,
00:56:59des Solidarités
00:57:00et des Familles.
00:57:02Un scandale sanitaire
00:57:04est survenu
00:57:05dans l'Aisne
00:57:06il y a quelques jours.
00:57:07Plusieurs enfants
00:57:08ont été contaminés
00:57:10par la bactérie
00:57:11E. coli,
00:57:13causant la mort
00:57:14d'une petite fille
00:57:15de 11 ans.
00:57:17Selon la presse,
00:57:184 des 5 boucheries
00:57:20concernées,
00:57:21toutes fermées
00:57:22par les autorités,
00:57:24sont halales.
00:57:25Et on retrouve
00:57:26ces viandes
00:57:27dans les circuits
00:57:28classiques.
00:57:30Cet épisode
00:57:31soulève
00:57:32une double problématique.
00:57:34D'abord,
00:57:35des failles sanitaires
00:57:37dans certains
00:57:37circuits
00:57:38d'approvisionnement
00:57:39et ensuite,
00:57:41une opacité
00:57:42persistante
00:57:43sur les viandes
00:57:45issues
00:57:45d'abattages
00:57:46rituels.
00:57:48Ces viandes
00:57:48sont vendues
00:57:49sans mention
00:57:50du mode
00:57:51d'abattage
00:57:52en supermarché
00:57:53comme en boucherie.
00:57:55Nos concitoyens
00:57:57veulent consommer
00:57:58en connaissance
00:58:00de cause.
00:58:01Or,
00:58:01dans de nombreuses
00:58:02villes,
00:58:03l'offre devient
00:58:04presque exclusivement
00:58:06halale,
00:58:08privant les Français
00:58:09de leur liberté
00:58:10de choix.
00:58:12Madame la ministre,
00:58:13ma question
00:58:14est la suivante.
00:58:15Entendez-vous
00:58:16rendre obligatoire
00:58:18un étiquetage
00:58:20clair
00:58:20et systématique
00:58:22des viandes
00:58:23issues
00:58:23d'abattages
00:58:24rituels
00:58:25afin de garantir
00:58:26la transparence,
00:58:28la sécurité
00:58:28sanitaire
00:58:29et la liberté
00:58:30de choix
00:58:31des consommateurs.
00:58:34La parole est
00:58:36à madame
00:58:36Catherine Vautrin,
00:58:37ministre du Travail
00:58:38et des Solidarités
00:58:39et des Familles.
00:58:40Merci madame
00:58:41la présidente,
00:58:42mesdames et messieurs
00:58:43les députés,
00:58:44monsieur le député
00:58:44Stéphane Rambaud.
00:58:46Vous l'avez rappelé,
00:58:47monsieur le député,
00:58:48effectivement,
00:58:49le 18 juin dernier,
00:58:50une petite fille Élise
00:58:52est décédée
00:58:52à la suite
00:58:53d'une contamination
00:58:54et 30 personnes
00:58:56ont été hospitalisées.
00:58:58L'immense majorité
00:58:59de ces personnes
00:59:00sont maintenant
00:59:01rentrées à domicile.
00:59:03Pour autant,
00:59:04vous l'imaginez,
00:59:05les autorités sanitaires,
00:59:07qu'il s'agisse
00:59:07de Santé publique France
00:59:09comme de la Direction générale
00:59:11de l'alimentation,
00:59:13suivent les différents échantillons
00:59:15qui ont été analysés
00:59:16puisque nous cherchons
00:59:17à connaître
00:59:18les résultats
00:59:19de ces contaminations.
00:59:20Je voudrais rappeler
00:59:21d'ailleurs
00:59:21que le ministre
00:59:22Yannick Noder
00:59:22s'est rendu
00:59:23le dimanche 23 juin
00:59:26à Saint-Quentin
00:59:27à l'hôpital
00:59:28de façon
00:59:28à mesurer
00:59:30la façon
00:59:30dont chacun
00:59:31de ces patients
00:59:33était soigné.
00:59:34Maintenant,
00:59:34la question,
00:59:35l'heure,
00:59:35est à l'enquête.
00:59:36L'enquête
00:59:37pour effectivement
00:59:38déterminer
00:59:39les causes
00:59:40de cette bactérie
00:59:41et surtout
00:59:42les causes
00:59:42de cette contamination.
00:59:44A partir de là,
00:59:45nous n'avons
00:59:45que les premiers résultats.
00:59:47Il y a encore
00:59:4765 échantillons
00:59:48qui sont en voie
00:59:49d'analyse.
00:59:50Pour répondre
00:59:51très concrètement
00:59:52à votre question,
00:59:53c'est bien évidemment
00:59:54la direction
00:59:55de protection
00:59:55des populations
00:59:56qui suit sur le terrain.
00:59:58Le parquet
00:59:59s'est dessaisi
01:00:00dans l'Aisne
01:00:01au profit
01:00:02du procureur
01:00:03de Paris
01:00:03eu égard
01:00:04à l'importance
01:00:05de cette contamination
01:00:06des enseignements
01:00:07que nous devons
01:00:08en tirer
01:00:08et donc
01:00:09nous allons
01:00:10regarder
01:00:11toutes les causes,
01:00:13analyser
01:00:13toutes les conséquences
01:00:14pour prendre
01:00:15toutes les mesures
01:00:15appropriées
01:00:16qui s'imposeront
01:00:17sur la traçabilité
01:00:19et bien évidemment
01:00:20sur la qualité
01:00:21des produits
01:00:21qui sont vendus.
01:00:23Merci beaucoup
01:00:24Madame la Ministre.
01:00:24Monsieur le député ?
01:00:25En fait,
01:00:26il s'agit
01:00:27d'étiquetage
01:00:28pour une meilleure
01:00:28traçabilité
01:00:29de la marchandise.
01:00:31Le groupe
01:00:31Rassemblement National
01:00:33demande tout simplement
01:00:34une bonne information
01:00:36pour le consommateur
01:00:37et de mettre
01:00:38au même plan
01:00:39et sur le même niveau
01:00:40que tous les autres produits.
01:00:43C'est tout.
01:00:44Merci beaucoup
01:00:45Monsieur le député.
01:00:46La parole
01:00:47est à présent.
01:00:49Monsieur Vincent Corr
01:00:50pour le groupe.
01:00:51Madame la Ministre,
01:00:52allez-y.
01:00:52Excusez-moi.
01:00:54J'ai deux secondes
01:00:54Madame la Présidente
01:00:55avec votre autorisation
01:00:57pour répondre
01:00:58que évidemment
01:00:59aussi bien
01:01:00la DGCRF
01:01:01que la Direction
01:01:01de l'Alimentation
01:01:02que Santé Publique
01:01:03travailleront,
01:01:04tireront les conséquences
01:01:05pour garantir
01:01:06la qualité
01:01:07de ce qui est vendu
01:01:08sur notre territoire
01:01:09quel que soit le lieu.
01:01:11Merci beaucoup
01:01:12Madame la Ministre.
01:01:14Donc la parole
01:01:15est à présent
01:01:16à Monsieur Vincent Corr
01:01:17pour le groupe Ensemble
01:01:18pour la République.
01:01:21Merci Madame la Présidente.
01:01:23Ma question s'adresse
01:01:23à Monsieur le ministre
01:01:24de l'Europe
01:01:25et des Affaires étrangères.
01:01:26Monsieur le ministre,
01:01:27l'année dernière
01:01:27nous avons célébré
01:01:28avec fierté
01:01:28les 120 ans
01:01:29de l'entente cordiale
01:01:30cette alliance historique
01:01:31qui unit la France
01:01:32et le Royaume-Uni.
01:01:33Au-delà de nos différences
01:01:34et de nos différences,
01:01:35cette amitié profonde,
01:01:36elle a survécu
01:01:37aux guerres
01:01:37et au XXe siècle
01:01:38et vaincu le fascisme.
01:01:39Elle continue encore aujourd'hui
01:01:40d'irriguer une vision commune
01:01:41du monde
01:01:42et un soutien
01:01:43inébranlable
01:01:43à l'Ukraine.
01:01:44Pourtant,
01:01:45Monsieur le ministre,
01:01:45ces célébrations
01:01:46n'ont pas dissipé
01:01:47les profondes inquiétudes
01:01:48qui animent
01:01:49les citoyens français
01:01:50expatriés au Royaume-Uni
01:01:51que je représente.
01:01:52Le Brexit,
01:01:52il y a cinq ans,
01:01:54a eu des conséquences
01:01:55immédiates et durables
01:01:56sur la vie
01:01:56des presque 300 000 Français
01:01:58outre-Manche.
01:01:59La France,
01:02:00on l'oublie trop souvent,
01:02:01est une grande nation
01:02:01d'expatriés.
01:02:02C'est Français qui,
01:02:03aux quatre coins du monde
01:02:04et de l'Europe,
01:02:05font rayonner notre langue
01:02:05et notre pays.
01:02:07Ils sont nos meilleurs ambassadeurs.
01:02:08Ces dernières années,
01:02:09au Royaume-Uni,
01:02:10ils ont connu
01:02:10de nouvelles réglementations,
01:02:11des entraves
01:02:12à la libre circulation,
01:02:14les complexités du quotidien,
01:02:15autant d'obstacles
01:02:16qui ont été aggravés
01:02:17par la crise sanitaire.
01:02:19Les évolutions géopolitiques
01:02:20du monde
01:02:20interrogent également
01:02:22sur l'avenir
01:02:22que nous voulons donner
01:02:23à notre relation
01:02:24avec Londres.
01:02:25Je pense notamment
01:02:25à la question
01:02:26de la coopération
01:02:27en matière de défense
01:02:28avec le traité
01:02:29de Lancaster House
01:02:29et en matière
01:02:30de gestion migratoire
01:02:31avec les accords
01:02:32du Touquet.
01:02:33Alors que le président
01:02:34de la République
01:02:35s'apprête à effectuer
01:02:36une visite d'Etat
01:02:36la semaine prochaine,
01:02:37une première en 17 ans
01:02:38et que se tiendra
01:02:40à sa suite
01:02:40le 37e sommet
01:02:41franco-britannique,
01:02:43les Français du Royaume-Uni
01:02:44regardent avec attention
01:02:45et nourrissent
01:02:46de grands espoirs
01:02:47dans ces rendez-vous.
01:02:47Alors, monsieur le ministre,
01:02:49quelles avancées concrètes
01:02:50pour faciliter leur vie
01:02:51nos compatriotes établis
01:02:52au Royaume-Uni
01:02:53peuvent-ils espérer
01:02:54de cette visite d'Etat
01:02:55et quel rapprochement spécifique
01:02:56le gouvernement
01:02:57entend-il promouvoir
01:02:58et défendre
01:02:58dans le cadre
01:02:59de ce 37e sommet
01:03:00franco-britannique ?
01:03:01Je vous remercie.
01:03:02Merci beaucoup,
01:03:03monsieur le député.
01:03:04La parole est à Jean-Noël Barrault,
01:03:05au ministre de l'Europe
01:03:07et des Affaires étrangères.
01:03:08Merci, madame la présidente.
01:03:09Mesdames et messieurs les députés,
01:03:11monsieur le député Vincent Corr,
01:03:12député des Français
01:03:13établi au Royaume-Uni.
01:03:15Vous l'avez dit,
01:03:16du 8 au 10 juillet,
01:03:18le président de la République
01:03:19sera au Royaume-Uni
01:03:20pour une visite d'Etat
01:03:20suivie par un sommet bilatéral
01:03:23au plus haut niveau.
01:03:24Dans un contexte international
01:03:26très instable,
01:03:27au sein duquel
01:03:29la France et le Royaume-Uni
01:03:30ont montré leur capacité
01:03:32à coopérer ces derniers mois
01:03:33sur la guerre en Ukraine
01:03:36avec la formation
01:03:37de la coalition des volontaires
01:03:39pilotée par la France
01:03:40et le Royaume-Uni,
01:03:41sur la crise iranienne
01:03:43où avec l'Allemagne
01:03:45et le Royaume-Uni,
01:03:46nous avons ouvert
01:03:47la voie des négociations,
01:03:49mais encore sur le Soudan
01:03:50où la France et le Royaume-Uni
01:03:51ont été en première ligne
01:03:52des efforts pour mobiliser
01:03:53la communauté internationale.
01:03:55Et donc,
01:03:55cette visite d'Etat,
01:03:57ce sommet bilatéral
01:03:58sera l'occasion
01:03:59de faire progresser
01:04:00notre relation dans bien
01:04:01des dimensions.
01:04:02A commencer,
01:04:02comme vous l'avez dit,
01:04:03par la défense
01:04:04où notre coopération est dense.
01:04:06Elle repose sur le traité
01:04:07de Lancaster House
01:04:08qui sera modernisé
01:04:09à cette occasion.
01:04:10Dans le domaine économique,
01:04:12là encore,
01:04:13nous voudrons approfondir
01:04:14nos liens,
01:04:14notamment dans le domaine
01:04:15de l'énergie,
01:04:16le domaine des transports
01:04:18et le domaine
01:04:18des technologies de rupture
01:04:20et en particulier
01:04:20l'intelligence artificielle
01:04:22et le spatial.
01:04:23Un certain nombre
01:04:23de coopérations universitaires
01:04:25aboutiront à cette occasion-là.
01:04:28Nous aurons aussi à coeur
01:04:29de faire progresser
01:04:30les mobilités humaines
01:04:32et les coopérations
01:04:34culturelles et universitaires
01:04:36et puis de prendre en main
01:04:37certains des sujets
01:04:38plus exigeants,
01:04:40parfois plus difficiles
01:04:40de notre relation
01:04:41qui ont beaucoup avancé
01:04:43ces derniers mois,
01:04:43à commencer par le sujet
01:04:44migratoire,
01:04:45grâce aux démarches entreprises
01:04:46par le ministre de l'Intérieur
01:04:48avec son homologue
01:04:48et d'autres homologues européens,
01:04:50mais aussi le sujet
01:04:51de la pêche.
01:04:53Et de ce point de vue-là,
01:04:53nous avons eu la grande satisfaction
01:04:55de voir que l'Union européenne
01:04:56avait obtenu la sécurisation
01:04:58de l'accès des pêcheurs français
01:04:59aux eaux britanniques
01:05:00jusqu'en 2038.
01:05:02Cette rencontre au plus haut niveau,
01:05:03laquelle vous serez évidemment associés,
01:05:05sera l'occasion donc
01:05:06de progresser dans les domaines
01:05:08de coopération
01:05:08les plus naturels
01:05:10et les plus évidents,
01:05:10mais aussi sur les sujets
01:05:11sur lesquels nous avons
01:05:12une coopération,
01:05:13des discussions plus exigeantes.
01:05:15Je vous remercie,
01:05:16monsieur le ministre.
01:05:17La parole est à présent
01:05:18à monsieur Aurélien Saint-Toul
01:05:19pour le groupe La France
01:05:20en ce ministre.
01:05:24Merci, madame la présidente.
01:05:26Monsieur le ministre des Armées,
01:05:28rien ne va.
01:05:29Rien ne va dans la décision prise
01:05:31au sommet de l'OTAN
01:05:31de porter les dépenses
01:05:32de défense à 5% du PIB.
01:05:35C'est une décision prise
01:05:36comme une nouvelle preuve
01:05:37d'allégeance à Daddy Trump,
01:05:39comme dit Mark Router,
01:05:40manifestant une servilité
01:05:41qui devrait tous nous faire rougir
01:05:43et vous faire exiger sa démission.
01:05:46C'est une décision prise
01:05:47sans aucune consultation du Parlement.
01:05:50Une décision qui fait voler en éclats
01:05:51la programmation militaire
01:05:53dont vous ventiez tant la cohérence.
01:05:55Une décision dont vous disiez,
01:05:57vous-même,
01:05:585% du PIB nous amènerait
01:06:00à 146 milliards d'euros annuels.
01:06:03Ce ne serait pas raisonnable.
01:06:05C'est une décision prise
01:06:06pour offrir des débouchés
01:06:07au complexe militaro-industriel états-unien
01:06:10et pour sauver l'industrie allemande
01:06:12des tarifs douaniers de Trump.
01:06:13Et le partenariat Enduril-Rheinmetall
01:06:16confirme bien que dans l'espace européen,
01:06:18Washington a bien l'intention
01:06:20de sous-traiter son hégémonie à Berlin
01:06:22pour mieux préparer sa guerre à la Chine.
01:06:25Cette décision ne fait qu'alimenter
01:06:27la course aux armements
01:06:28et sera compensée par des coupes budgétaires
01:06:30dans tous les services publics,
01:06:31puisque vous êtes incapables
01:06:33de lever les impôts sur les riches.
01:06:35C'est une décision qui rappelle
01:06:36combien toutes les simagrées
01:06:38sur le prétendu pilier européen
01:06:40dans l'OTAN
01:06:40n'étaient que des mots creux.
01:06:42Vous auriez pu faire entendre
01:06:44une voix différente,
01:06:45proposer une autre voix,
01:06:46notamment avec l'Espagne
01:06:47de Pedro Sánchez,
01:06:49mais même cela n'était pas
01:06:50à la portée d'Emmanuel Macron.
01:06:52Il est temps que tout cela cesse
01:06:54de mettre en oeuvre
01:06:55une véritable stratégie globale
01:06:57pour l'indépendance de la France.
01:06:58Si au moins les 150 milliards
01:07:00que vous projetez de dépenser
01:07:02servaient un véritable plan concerté
01:07:04pour protéger et promouvoir
01:07:05notre souveraineté,
01:07:07mais même pas,
01:07:08il n'y en a pas l'ombre d'un commencement,
01:07:09comment, après cela,
01:07:11comptez-vous encore faire admettre
01:07:13une décision aussi inepte
01:07:14au peuple français?
01:07:17Merci beaucoup,
01:07:18Monsieur le député.
01:07:18La parole est à Monsieur Sébastien Lecord,
01:07:20du ministre des Armées.
01:07:21Madame la Présidente de l'Assemblée nationale,
01:07:23Mesdames, Messieurs les députés,
01:07:24Monsieur le député Saint-Toul,
01:07:25merci pour la question
01:07:26qui nous permet de reprendre
01:07:27les débats que nous avions eus ensemble
01:07:28pendant la programmation militaire.
01:07:30Première chose,
01:07:31la manière de concevoir
01:07:32notre défense
01:07:33ne doit pas se faire
01:07:34sur la base d'injonctions extérieures,
01:07:35mais toujours en repartant de la menace.
01:07:37Et donc les cibles,
01:07:38quelles qu'elles soient
01:07:39des sommets précédents,
01:07:41Pays de Galles,
01:07:412% du sommet récent,
01:07:43l'AE,
01:07:44doivent être des éléments
01:07:45d'indication pour nous,
01:07:46République française,
01:07:48avec un effort
01:07:48en augmentation,
01:07:49j'y reviendrai.
01:07:50Deuxième des choses,
01:07:51la manière de l'agrégat
01:07:52est calculée
01:07:53et sujet à débat et discussion.
01:07:54Vous le savez,
01:07:55les pensions, typiquement,
01:07:56rentrent dans le calcul des 2%,
01:07:58mais ça, à la rigueur,
01:07:59surtout notre dissuasion nucléaire
01:08:00rentre dans nos 2%.
01:08:01Or, il est évident
01:08:03qu'un pays doté
01:08:03est mieux défendu,
01:08:04en tout cas pour ses intérêts vitaux,
01:08:06qu'un pays qui ne l'est pas.
01:08:07Donc ça veut bien dire
01:08:07que la manière dont on calcule l'agrégat
01:08:09est quelque chose
01:08:09qu'il va falloir regarder de près,
01:08:11sachant que certains pays
01:08:12commencent à y intégrer
01:08:13les dépenses de sécurité civile militaire,
01:08:14la gendarmerie,
01:08:15au titre de la défense opérationnelle
01:08:17du territoire,
01:08:18c'est une piste
01:08:18qu'il va nous falloir également regarder.
01:08:20Troisième des choses,
01:08:21je suis en grande partie d'accord
01:08:22avec votre question sur ces sujets,
01:08:25mais vous avez tort
01:08:26d'opposer le modèle social
01:08:27et le modèle de défense.
01:08:29Tort d'autant plus
01:08:30qu'on ne peut pas défendre
01:08:31la souveraineté,
01:08:32l'autonomie stratégique du pays,
01:08:33qui, je crois,
01:08:34quelque chose qui peut réunir
01:08:35l'ensemble des sensibilités politiques
01:08:37en n'assumant pas
01:08:39d'augmenter la dépense publique militaire.
01:08:41Ce qui nous permet de défendre
01:08:42les PME, les grands groupes,
01:08:44le savoir-faire,
01:08:44l'intelligence artificielle,
01:08:45le quantique, le New Space,
01:08:47tous ces points que vous appelez
01:08:48de vos voeux par ailleurs
01:08:49dans vos amendements
01:08:50ou dans vos autres questions
01:08:51au gouvernement,
01:08:52passent nécessairement,
01:08:53si l'on veut dépendre,
01:08:55ni de Washington,
01:08:56ni de Pékin,
01:08:57ni de Moscou,
01:08:58par un réarmement français,
01:08:59pas pour la guerre,
01:09:00mais pour la paix,
01:09:01pour notre défense
01:09:01et pour notre souveraineté.
01:09:04Merci beaucoup,
01:09:05Monsieur le ministre,
01:09:06Monsieur le député.
01:09:07J'entends bien,
01:09:08Monsieur le ministre,
01:09:09mais ce que j'entends,
01:09:10c'est que vous avez pris
01:09:10des engagements
01:09:11sans avoir l'intention
01:09:13de les tenir
01:09:13ou alors vous avez l'intention
01:09:14de tout maquiller.
01:09:15C'est ce genre de méthode
01:09:16qui justifiera aussi
01:09:17qu'on vous censure ce soir.
01:09:19Merci, Monsieur le député.
01:09:20Monsieur le ministre.
01:09:23Monsieur le député,
01:09:24comme depuis 1962,
01:09:26c'est la loi de programmation militaire
01:09:27votée par l'Assemblée nationale
01:09:29et le Sénat
01:09:29qui donnera l'effort français,
01:09:32car par définition,
01:09:33c'est ici
01:09:33qu'est la souveraineté nationale,
01:09:34nulle part ailleurs.
01:09:35Donc là aussi,
01:09:36pas de faux semblants.
01:09:37Les gouvernements précédents,
01:09:39quelles que soient
01:09:39leurs sensibilités politiques,
01:09:41ont participé
01:09:41à tous les congrès de l'OTAN,
01:09:43tous les sommets de l'OTAN.
01:09:44La cible de 2%
01:09:45a toujours existé.
01:09:46Aujourd'hui,
01:09:47elle évolue vers 3,5%.
01:09:49Vous le voyez bien,
01:09:50la manière de construire
01:09:51est franchement française.
01:09:52Merci beaucoup,
01:09:53Monsieur le ministre.
01:09:54La parole est à présent
01:09:55à Madame Josiane Corneloup
01:09:57pour le contact républicain.
01:09:58Merci,
01:09:59Madame la Présidente.
01:10:00Ma question s'adresse
01:10:00à Monsieur le ministre
01:10:01chargé de l'Industrie et de l'Énergie.
01:10:03Monsieur le ministre,
01:10:04mes chers collègues,
01:10:06le secteur français du poids lourd
01:10:07risque rapidement
01:10:08d'être mis en difficulté
01:10:10si l'idéologie du tout électrique
01:10:12continue de lui être
01:10:13insidieusement imposée.
01:10:15Pensez que les technologies électriques
01:10:17constituent le seul moyen
01:10:19de réduction des émissions
01:10:20de gaz à effet de serre
01:10:21est une grave erreur.
01:10:23En effet,
01:10:24à la fin de 2024,
01:10:26seuls 1,4% de camions électriques
01:10:29ont été immatriculés.
01:10:31Comment, dans ces conditions,
01:10:32atteindre d'ici 2030
01:10:34l'objectif de 46%
01:10:36de camions électriques
01:10:38en circulation en France ?
01:10:40Pourquoi notre pays
01:10:41enferme-t-il
01:10:42les constructeurs de poids lourd
01:10:43dans la seule solution électrique
01:10:45de décarbonation
01:10:46en faisant fi
01:10:47du principe
01:10:48de neutralité technologique
01:10:50pourtant plébiscité
01:10:51par le président de la République
01:10:53lors du sommet
01:10:54de Chous France
01:10:54le 19 mai dernier ?
01:10:56Les biocarburants avancés,
01:10:58le bio-GNV,
01:10:59gaz naturel véhicule
01:11:01et l'hydrogène vert
01:11:02permettent,
01:11:03comme l'électricité,
01:11:05une réduction
01:11:05de près de 80%
01:11:07des émissions de CO2
01:11:08en analyse de cycle de vie.
01:11:11Autour de Laurent Wauquiez,
01:11:12nous pensons que la France
01:11:13ne doit pas miser
01:11:14sur l'unique technologie électrique
01:11:16si elle veut à la fois
01:11:17accélérer la décarbonation
01:11:19du transport routier
01:11:20et ne pas s'isoler
01:11:22en se privant des bénéfices
01:11:23de son excellence industrielle
01:11:25dans d'autres technologies propres.
01:11:28C'est le cas par exemple
01:11:29du groupe FPT,
01:11:30premier site européen
01:11:31de la motorisation verte
01:11:33qui emploie 1 600 personnes
01:11:35dans son usine à Bourbon-Lancy
01:11:36dans ma circonscription.
01:11:38Il est le leader
01:11:39sur le segment
01:11:40des moteurs à gaz naturel
01:11:41qui peuvent aussi fonctionner
01:11:43au biométhane,
01:11:44ce qui réduit alors
01:11:45leurs émissions
01:11:46à quasiment zéro.
01:11:48Doit-on,
01:11:48au nom du dogmatisme illusoire
01:11:50du tout électrique,
01:11:52sacrifier des pans entiers
01:11:53de notre industrie
01:11:54qui est en mesure,
01:11:55dès lors qu'on lui laisse
01:11:56la liberté d'agir
01:11:57et d'innover,
01:11:59d'atteindre l'objectif
01:12:00réglementaire européen
01:12:01de réduction de CO2
01:12:03des poids lourds
01:12:04de 43%
01:12:05d'ici 2030 ?
01:12:07Pouvez-vous,
01:12:07Monsieur le ministre,
01:12:08me préciser la position
01:12:09de la France
01:12:09vis-à-vis de l'application
01:12:11du principe
01:12:11de neutralité technologique ?
01:12:13Je vous remercie.
01:12:15La parole est à
01:12:16Monsieur Marc Peracci,
01:12:17ministre de l'Industrie
01:12:19et de l'Énergie.
01:12:20Madame la Présidente,
01:12:21Mesdames et Messieurs
01:12:21les députés,
01:12:22Madame la députée
01:12:23Josiane Corneloup,
01:12:24vous m'interrogez
01:12:24sur la stratégie
01:12:25de décarbonation
01:12:26qui est la nôtre
01:12:27en matière de transport
01:12:28routier de marchandises,
01:12:30de mobilité lourde
01:12:31plus largement.
01:12:32Vous dire que
01:12:33c'est évidemment
01:12:33une question essentielle.
01:12:35Aujourd'hui,
01:12:35le transport routier
01:12:36de marchandises
01:12:37émet 48 millions
01:12:38de tonnes de CO2 par an.
01:12:39Notre objectif
01:12:40à horizon 2030,
01:12:41c'est de diminuer
01:12:41ces émissions
01:12:43d'environ un tiers.
01:12:44Mais vous dire,
01:12:45et pour aller dans le sens
01:12:45que vous indiquez,
01:12:47qu'il n'existe pas
01:12:47de solution unique
01:12:48et que le principe
01:12:49de neutralité technologique
01:12:50est précisément,
01:12:51de manière très générale,
01:12:53ce que défend la France
01:12:54à la fois dans sa stratégie
01:12:55énergétique au niveau national,
01:12:56incarnée dans la programmation
01:12:57pluriannuelle de l'énergie,
01:12:59mais au niveau européen.
01:13:00Il n'y a pas de solution unique
01:13:01et le tout électrique
01:13:02n'est certainement pas
01:13:03la solution unique.
01:13:04Ça n'est certainement
01:13:05pas la solution unique.
01:13:06C'est la raison pour laquelle
01:13:07vous avez fait référence
01:13:08au biocarburant
01:13:09et au biogaz.
01:13:10Nous défendons l'idée
01:13:12de multiplier par 4
01:13:13la production de biométhane
01:13:14injectée dans le circuit
01:13:15d'ici 2030,
01:13:19en portant cette production
01:13:19à 44 TWh.
01:13:22C'est la raison pour laquelle
01:13:23nous soutenons également
01:13:24le développement
01:13:24des biocarburants.
01:13:26Mais il faut voir quand même
01:13:27que ces solutions,
01:13:28Madame la députée,
01:13:28se heurtent forcément
01:13:29à la disponibilité
01:13:31de la biomasse.
01:13:31Et donc,
01:13:32on ne peut pas forcément régler
01:13:33tous les problèmes
01:13:34de mobilité
01:13:35grâce au biocarburant
01:13:36et au biogaz.
01:13:37C'est la raison également
01:13:38pour laquelle nous développons
01:13:39et nous soutenons
01:13:40l'hydrogène vert.
01:13:4164 projets d'hydrogène
01:13:43en lien avec les mobilités
01:13:45ont été financés
01:13:46ces dernières années,
01:13:47notamment dans le cadre
01:13:48du plan France 2030.
01:13:49Et nous allons continuer
01:13:49à le faire.
01:13:50Nous allons continuer
01:13:50à le faire
01:13:51en essayant de faire émerger
01:13:53les solutions technologiques
01:13:54qui trouvent un modèle économique.
01:13:56Et nous avons la conviction
01:13:58que ce n'est pas forcément
01:13:59dans le véhicule individuel
01:14:00que se trouvent les débouchés
01:14:02de l'hydrogène,
01:14:03mais plutôt dans les mobilités lourdes
01:14:04et plus généralement
01:14:05dans les usages intensifs
01:14:06et de longue durée.
01:14:08Pour vous dire
01:14:08qu'il faut développer
01:14:10un grand nombre
01:14:10de solutions différentes,
01:14:12c'est notre stratégie,
01:14:13c'est celle qui est incarnée
01:14:14par la programmation
01:14:14pluriannuelle de l'énergie.
01:14:16L'objectif et le cap,
01:14:17il reste le même,
01:14:18Madame la députée,
01:14:19c'est de sortir
01:14:19de la dépendance
01:14:20aux énergies fossiles
01:14:21et de conquérir
01:14:22notre souveraineté énergétique ainsi.
01:14:23Je vous remercie.
01:14:24Merci beaucoup,
01:14:25Monsieur le ministre.
01:14:26La séance des questions
01:14:27au gouvernement est terminée.
01:14:29La séance est suspendue
01:14:30pour une durée
01:14:30de 5 minutes
01:14:31et reprendra
01:14:31sur les votes solennels
01:14:33sur le projet
01:14:33d'Ouamayotte.
01:14:37Merci.

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