- 03/07/2025
Face à l'échec des négociations du conclave sur la réforme des retraites et reprochant à François Bayrou de refuser le retour de la réforme devant les parlementaires, le groupe "Socialistes et apparentés" de l'Assemblée nationale a déposé une motion de censure. Les groupes écologiste et insoumis avaient annoncé qu'ils voteraient la motion de censure. Retrouvez les explications et le vote des députés.
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00:00:00Bonjour, merci d'être sur LCP au cœur de l'Assemblée Nationale.
00:00:11Alors ce mardi 1er juillet, c'est la canicule et dans cette chaleur étouffante,
00:00:16les députés débattent d'une motion de censure.
00:00:19C'est la huitième depuis que François Bayrou a été nommé à Matignon
00:00:22et cette motion de censure vient des socialistes.
00:00:25Alors que reproche-t-il au gouvernement ?
00:00:28Dans leur texte, les députés du groupe présidé par Boris Vallaud
00:00:31lui reprochent d'avoir refusé de donner le dernier mot au Parlement
00:00:36lors de la réforme des retraites.
00:00:39C'était en 2023 et il n'y a pas eu de vote de l'Assemblée Nationale.
00:00:44La réforme est passée par 49-3.
00:00:47Il reproche aussi au gouvernement d'avoir fermé la porte à toute renégociation
00:00:51de l'âge légal de départ passé de 62 à 64 ans.
00:00:56On va écouter la députée qui défend la motion.
00:01:00Elle s'appelle Estelle Mercier.
00:01:01Elle vient de Meurthe-et-Moselle.
00:01:03La séance est ouverte.
00:01:03A tout à l'heure.
00:01:04Donner sa parole, c'est prendre un engagement,
00:01:07faire une promesse que l'on ne peut rompre sans se déshonorer.
00:01:12Monsieur le Premier ministre, en rompant votre promesse,
00:01:15vous avez choisi le déshonneur.
00:01:18Cette faute vous engage pleinement
00:01:19et elle appelle à une réponse claire de notre Assemblée,
00:01:23la censure de votre gouvernement.
00:01:25Le 16 janvier dernier,
00:01:29dans une lettre adressée au président des groupes parlementaires socialistes,
00:01:33vous aviez pris l'engagement d'organiser une concertation sur les retraites
00:01:36avec les partenaires sociaux.
00:01:38Vous vous étiez alors engagé par écrit à ce que, je cite,
00:01:41« Si les partenaires sociaux ne parvenaient pas à un accord global,
00:01:46vous présenteriez néanmoins les avancées issues des travaux à l'Assemblée. »
00:01:50Et en tout état de cause, le Parlement aura le dernier mot.
00:01:55À ce moment-là, souvenez-vous, monsieur le Premier ministre,
00:01:59la France n'a pas de budget, les Français sont inquiets,
00:02:03l'économie est en berne,
00:02:05et nous, députés socialistes, nous vous avons tendu la main.
00:02:08Nous vous avons tendu la main car nous avons voulu croire
00:02:12que dès lors que l'intérêt des Français était en jeu,
00:02:15un dialogue était possible.
00:02:17Un dialogue entre les socialistes et vous et votre gouvernement.
00:02:21Un dialogue entre les partenaires sociaux
00:02:24pour que s'ouvrent enfin les discussions sur la réforme des retraites
00:02:28sans totem ni tabou,
00:02:30comme vous l'avez vous-même écrit dans votre discours de politique générale.
00:02:34Et pourtant, depuis lors,
00:02:36vous n'avez eu de cesse de revenir sous vos engagements.
00:02:39Déjà en écartant progressivement l'hypothèse d'un retour de l'âge légal à 62 ans,
00:02:44avant même la fin des discussions entre les partenaires sociaux.
00:02:48En disant ensuite, devant cette Assemblée, il y a quelques semaines,
00:02:52que si aucun accord n'était trouvé, c'était la réforme borne qui s'appliquait.
00:02:56Puis, en refusant de présenter un texte sur les retraites devant le Parlement,
00:03:01reprenant les avancées, même minimes, de cette concertation.
00:03:05En agissant de la sorte, M. le Premier ministre,
00:03:07vous avez méthodiquement vidé de son sens le conclave sur les retraites.
00:03:12Vous avez autorisé explicitement le patronat français à ne pas faire de concessions
00:03:18puisque vous l'avez conforté dans son intransigeance.
00:03:21Et vous n'avez eu de cesse de saboter toutes les initiatives de compromis.
00:03:25Et si vous aviez imaginé que les socialistes pourraient se contenter de mesurettes,
00:03:30même positives, intégrées à la va-vite dans le PLFSS 2026,
00:03:36mais ne modifiant rien les équilibres fondamentaux,
00:03:39vous vous êtes lourdement trompés.
00:03:42M. le Premier ministre,
00:03:44plutôt que d'ériger ce conclave en exemple de dialogue et de concertation,
00:03:48vous en avez fait un simulacre et vous avez fragilisé durablement la démocratie sociale.
00:03:54Pire encore, par vos renoncements successifs,
00:03:57vous avez trahi non seulement la parole donnée aux députés,
00:04:01mais surtout la parole donnée aux Français.
00:04:03à ces millions de citoyens qui se sont massivement mobilisés dans les rues pour dire non à cette réforme injuste,
00:04:12à ces millions de citoyens qui ont très clairement exprimé leur préférence pour l'abrogation de cette réforme en 2024,
00:04:19à ces millions de travailleuses et de travailleurs qui chaque jour souffrent dans leur corps de leur travail
00:04:25et des conditions dans lesquelles ils s'exercent,
00:04:27à ces millions de travailleuses et de travailleurs pour qui,
00:04:31attendre deux ans de trop, c'est attendre deux ans de plus, c'est attendre deux ans de trop,
00:04:37à ces millions de travailleuses et de travailleurs qui ont espéré en janvier que les choses allaient changer.
00:04:44Pour eux, cette trahison est une nouvelle brutalité et une nouvelle déception,
00:04:48car ils sont les premières victimes de ce terrible impôt sur la vie
00:04:51qui est le recul de l'âge de départ à la retraite.
00:04:53Jean Jaurès disait « La colère naît de l'espoir trahi ».
00:04:59En agissant ainsi, monsieur le Premier ministre,
00:05:01vous ravivez les braises d'une contestation populaire
00:05:04que l'espoir d'une négociation avec les partenaires sociaux et devant le Parlement avait un temps apaisé.
00:05:12Monsieur le Premier ministre, pendant que vous cherchez minutieusement à gagner du temps
00:05:16et ainsi rester au pouvoir par des manœuvres dilatoires,
00:05:20c'est aux Français que vous faites perdre du temps.
00:05:23Vous vous gargarisez d'avoir tenu plus longtemps à Matignon que Michel Barnier ou Bernard Cazeneuve,
00:05:30mais votre seul héritage visible, c'est un arbre.
00:05:33Oui, un arbre au printé à la va-vite comme votre politique,
00:05:37sans racines, sans vision et déjà en train de dépérir,
00:05:41pendant que les Français, eux, subissent votre immobilisme.
00:05:44Depuis six mois maintenant que vous êtes au gouvernement,
00:05:49nous vivons dans une cacophonie gouvernementale.
00:05:52Nous ne voyons ni cap, ni stratégie, ni vision pour la France
00:05:55et surtout rien qui concerne les préoccupations des Français.
00:05:59Au contraire, nous assistons à des régressions historiques en matière de transition écologique
00:06:02et de santé publique.
00:06:05Loi du plomb, moratoire sur les énergies renouvelables,
00:06:08réouverture de Fessenheim.
00:06:09En s'alliant au vote du Rassemblement national,
00:06:12une partie de votre socle commun sabre à la hache
00:06:15les quelques mesures écologiques prises pendant les mandats d'Emmanuel Macron.
00:06:18Mais, M. le Premier ministre, quelle sera donc la prochaine étape ?
00:06:25Quel engagement piétinerez-vous demain ?
00:06:27Quelles promesses oublierez-vous demain ?
00:06:29À l'aune de la préparation budgétaire, comment croire en votre fiabilité ?
00:06:33Et ne pas penser que vous adopterez par 49-3 le budget 2026
00:06:37au mépris, encore une fois, du débat parlementaire.
00:06:43Par votre posture, mais aussi par vos propos,
00:06:45vous avez fait le jeu de l'extrême droite,
00:06:47tandis que vous prétendiez œuvrer pour le dialogue et le compromis
00:06:50avec les députés de l'arc républicain,
00:06:53vous avez participé à l'ouvrir grand les portes,
00:06:55reprenant ces mots,
00:06:57submersion migratoire, faisant alliance avec elle.
00:06:59Vous avez trahi le front républicain.
00:07:04Nous ne pouvons nous résoudre à cette porosité inquiétante
00:07:06que vous entenez avec l'extrême droite
00:07:09et que nous combattons de toutes nos forces.
00:07:12En trahissant vos promesses,
00:07:13vous avez ouvert la porte à la défiance,
00:07:15cette défiance qui fait le terreau de l'extrême droite,
00:07:17de ces discours populistes que nous voulons tenir à distance du pouvoir.
00:07:22Vous aviez le devoir d'être un rempart contre l'extrême droite
00:07:24et à cela aussi, vous avez échoué.
00:07:28Monsieur le Premier ministre,
00:07:30vous qui faites souvent référence au destin d'Henri IV,
00:07:33l'histoire gardera de vous que,
00:07:35tel François Ravaillac,
00:07:36vous avez poignardé la liste de vos engagements.
00:07:39Et ce n'est pas un geste d'égarement,
00:07:41c'est un acte délibéré et méthodique.
00:07:44Vous n'avez pas trahi dans l'instant,
00:07:46vous avez trahi dans la durée.
00:07:48A chaque recul, à chaque renoncement,
00:07:50à chaque silence,
00:07:51vous avez enfoncé un peu plus cette lame funeste.
00:07:55Face à vos trahisons,
00:07:56face à la crise de confiance que vous avez installée,
00:07:59face à votre mépris de la représentation nationale
00:08:01et à travers elle de l'ensemble des Français,
00:08:04vous avez montré
00:08:04que vous n'êtes pas l'homme de la situation.
00:08:07Pour tous ces reculs,
00:08:10pour toutes vos concessions
00:08:11qui nourrissent l'extrême droite
00:08:12au lieu de la combattre,
00:08:13pour cette fragilisation organisée
00:08:15du dialogue social et démocratique,
00:08:17nous demandons la censure de votre gouvernement.
00:08:24Et ce n'est là ni un outil de déstabilisation,
00:08:27ni un instrument de chaos institutionnel.
00:08:29C'est un acte de clarté
00:08:31et de responsabilité.
00:08:33Une main tendue
00:08:34aux Républicains sincères,
00:08:36à celles et ceux qui refusent
00:08:37que la France soit gouvernée
00:08:38en dialoguant davantage
00:08:40avec l'extrême droite
00:08:41qu'avec la gauche républicaine.
00:08:44Monsieur le Premier ministre,
00:08:46parce que notre démocratie
00:08:47et les Français méritent mieux
00:08:49qu'un Premier ministre volontairement immobile
00:08:52qui ne respecte pas ses engagements,
00:08:54parce que pour nous,
00:08:55socialistes et parlementaires,
00:08:57la démocratie et le pluralisme ont un sens.
00:09:00Parce que la parole donnée aux citoyens
00:09:02est le fondement de notre action politique.
00:09:04Trahir cette parole,
00:09:05renoncer à ses engagements,
00:09:07c'est fragiliser une fois de plus
00:09:09le colosse au pied d'argile
00:09:10qu'est notre République.
00:09:12Nous appelons donc à un changement clair.
00:09:15Nous portons ici une ambition,
00:09:16celle de retrouver le chemin du progrès,
00:09:18du dialogue sincère
00:09:19et d'un changement de méthode.
00:09:21Nous souhaitons désormais
00:09:22pouvoir trouver à Matignon
00:09:24un interlocuteur responsable,
00:09:26respectueux du parlementarisme.
00:09:28Un Premier ministre qui travaille
00:09:29sur les sujets qui préoccupent réellement les Français.
00:09:32Pouvoir d'achat,
00:09:33justice fiscale,
00:09:34justice sociale,
00:09:35éducation,
00:09:36écologie,
00:09:37accès à la santé,
00:09:38accès à la culture.
00:09:39Un Premier ministre qui donne un cap,
00:09:41qui a une ambition pour la France,
00:09:43autre que le cumul des mandats
00:09:44et le scrutin proportionnel.
00:09:47Des sujets hors sol et hors d'âge
00:09:49qui ne sont pas à la hauteur
00:09:50des enjeux écologiques,
00:09:52économiques et démocratiques
00:09:53que nous traversons.
00:09:55Votre méthode inefficace
00:09:56ne sert qu'un seul intérêt,
00:09:58le vôtre,
00:09:58qu'une seule ambition,
00:10:00rester au pouvoir.
00:10:01Il est désormais temps d'en changer
00:10:02pour une méthode
00:10:03servant avant tout
00:10:04l'intérêt des Français.
00:10:06Monsieur le Premier ministre,
00:10:07vous étiez engagé
00:10:08à ce que le Parlement
00:10:09ait le dernier mot.
00:10:11Et comme vous ne semblez pas
00:10:12tenir cette promesse,
00:10:13nous allons vous y aider.
00:10:15Et là, je m'adresse à vous,
00:10:16collègues députés,
00:10:18vous qui avez dénoncé
00:10:19la réforme des retraites en 2023,
00:10:20vous qui l'avez qualifié
00:10:22d'injuste,
00:10:23de brutale
00:10:23et contraire
00:10:24à l'intérêt des Français.
00:10:25Aujourd'hui,
00:10:26vous avez l'occasion
00:10:27de rester fidèles
00:10:28à vos engagements.
00:10:30Voter cette motion de censure,
00:10:31c'est adresser
00:10:32un message clair aux Français.
00:10:34Le message
00:10:35qu'on ne peut impunément
00:10:36piétiner la parole démocratique
00:10:38ni bafouer le dialogue social.
00:10:40Alors,
00:10:40chers collègues députés,
00:10:41je vous le dis,
00:10:42en votant cette motion de censure,
00:10:44vous avez le dernier mot.
00:10:46Voilà pour cette motion de censure
00:10:49du groupe socialiste
00:10:50défendu à la tribune
00:10:52par Estelle Mercier,
00:10:53députée de Meurthe-et-Moselle.
00:10:55Alors,
00:10:55c'est la tradition.
00:10:56Le Premier ministre
00:10:57va maintenant monter
00:10:58à la tribune
00:10:59pour répondre aux griefs
00:11:01qui ont été énoncés
00:11:02contre lui.
00:11:04Et il va prendre
00:11:04tout son temps,
00:11:05vous allez le voir,
00:11:06pour répondre
00:11:07à la motion de censure.
00:11:08La séance est reprise.
00:11:11Ne croyez surtout pas
00:11:12que je veuille banaliser
00:11:13cet événement,
00:11:14mais c'est la huitième motion
00:11:16de censure
00:11:17que notre gouvernement
00:11:18doit affronter
00:11:19et la deuxième
00:11:21du groupe socialiste,
00:11:23le tout en six mois et demi.
00:11:25C'est un rythme,
00:11:26vous l'avouerez,
00:11:27respectable
00:11:28et donc un exercice
00:11:30que je tiens à respecter,
00:11:31même s'il y a parfois
00:11:32des aspects baroques.
00:11:35Récemment,
00:11:37c'était une censure
00:11:38demandée contre le gouvernement
00:11:40parce que l'Assemblée
00:11:41n'était pas contente
00:11:42de l'Assemblée.
00:11:43Cette fois,
00:11:45c'est un peu plus complexe encore.
00:11:48La motion de censure
00:11:49a été annoncée
00:11:50par le président
00:11:52du groupe socialiste
00:11:53solennellement
00:11:54parce que,
00:11:55je cite,
00:11:56le gouvernement
00:11:57avait promis
00:11:58un projet de loi
00:11:59sur les retraites
00:12:00présentées devant le Parlement.
00:12:01Il n'y a pas
00:12:02de projet de loi,
00:12:03donc nous censurons
00:12:03le gouvernement.
00:12:05Le problème,
00:12:07c'est qu'il y aura
00:12:08un projet de loi
00:12:08que je l'ai
00:12:10officiellement confirmé,
00:12:13reprenant les avancées
00:12:15nombreuses
00:12:17et significatives
00:12:19à mes yeux
00:12:20du travail du conclave,
00:12:22que je vous ai
00:12:23entendu,
00:12:23madame,
00:12:24je ne vois pas
00:12:25où est madame
00:12:26Mercier,
00:12:27que je vous ai
00:12:27entendu qualifier
00:12:28de mesurettes
00:12:29et nous allons
00:12:31au long
00:12:32de ces quelques moments
00:12:34vérifier
00:12:35si ce sont
00:12:35des mesurettes
00:12:36ou pas.
00:12:38Le problème,
00:12:39c'est qu'il y aura
00:12:40un projet de loi
00:12:43que je l'ai
00:12:44officiellement confirmé,
00:12:47ce qui fait que,
00:12:49ne le prenez pas mal,
00:12:50mesdames et messieurs
00:12:51du groupe socialiste,
00:12:53vous vous retrouvez
00:12:53le bec dans l'eau,
00:12:55ce qui,
00:12:56par les temps
00:12:56de canicule
00:12:57que nous vivons,
00:12:58peut avoir
00:12:59des aspects
00:12:59rafraîchissants,
00:13:01mais n'est pas,
00:13:02nous en conviendrons
00:13:03tous,
00:13:04une position durable.
00:13:06Donc le but
00:13:10de la motion
00:13:11de censure,
00:13:12le président
00:13:12François Hollande
00:13:13l'a clairement
00:13:14indiqué,
00:13:15pas vraiment
00:13:16la censure
00:13:16du gouvernement,
00:13:17c'est un signal
00:13:18pour qu'il soit clair
00:13:19aux yeux
00:13:20de tout le monde
00:13:21et singulièrement
00:13:22aux yeux
00:13:22du parti socialiste
00:13:23lui-même
00:13:24qu'il est
00:13:25dans l'opposition
00:13:26et je donne
00:13:27bien volontiers
00:13:28acte au groupe
00:13:29socialiste
00:13:29qu'il est
00:13:30effectivement
00:13:32dans l'opposition.
00:13:33Je n'ai pas
00:13:34de qualification
00:13:35particulière
00:13:36mais je délivre
00:13:37bien volontiers
00:13:38à cette tribune
00:13:39au parti socialiste
00:13:41un certificat
00:13:42d'opposition,
00:13:44de mécontentement,
00:13:45de condamnation,
00:13:47d'indignation,
00:13:48de révolte,
00:13:49de protestation,
00:13:50de sanction,
00:13:51d'accusation,
00:13:53de mise en cause,
00:13:54de dénonciation
00:13:55perpétuelle
00:13:56et continue.
00:13:59Je signe
00:14:00dès demain
00:14:00autant de certificats
00:14:02autographes
00:14:02que vous voudrez
00:14:03mais
00:14:04je voudrais
00:14:10vous rappeler
00:14:10le souvenir
00:14:12de Galilée
00:14:13et pour
00:14:15si mauvais
00:14:16proclamait-il
00:14:18quand l'inquisition
00:14:20au prix
00:14:20des pires menaces
00:14:21mettait en cause
00:14:23sa vision
00:14:24scientifique
00:14:25fondée sur
00:14:26des constats
00:14:27indiscutables
00:14:28et voulait
00:14:29que contrairement
00:14:30aux affirmations
00:14:31des théologiens
00:14:32il proclame
00:14:33que c'était
00:14:35le soleil
00:14:37qui tournait
00:14:38autour de la terre
00:14:38et pas l'inverse
00:14:39on le forçait
00:14:41à plier
00:14:42et pourtant
00:14:44elle tourne
00:14:45marmonnait-il.
00:14:47C'est bien cela
00:14:48la question de fond
00:14:49à laquelle
00:14:51si vous le permettez
00:14:52oubliant
00:14:52les côtés
00:14:54acides
00:14:54qui dans un pays
00:14:57de rugby
00:14:57viennent naturellement
00:14:58sous la plume
00:14:59c'est bien cela
00:15:01la question de fond
00:15:02si vous le permettez
00:15:04à laquelle je souhaite
00:15:05m'attacher
00:15:05au cours de cette réponse
00:15:07qu'y a-t-il de réel
00:15:09d'indiscutable
00:15:12dans la situation
00:15:13des retraites
00:15:14dans la situation
00:15:16des finances publiques
00:15:17de notre pays
00:15:18dans la situation
00:15:20respective
00:15:20des générations
00:15:22qui nous oblige
00:15:23nous oblige
00:15:25si nous sommes responsables
00:15:27comme nous nous prétendrons
00:15:28l'être
00:15:28à prendre des décisions
00:15:30même difficiles
00:15:31pour opérer
00:15:32dans nos affaires
00:15:33une remise à l'ordre
00:15:34nécessaire
00:15:34stabiliser
00:15:37remettre en ordre
00:15:39pour aller de l'avant
00:15:40voilà le triptyque
00:15:42de l'action gouvernementale
00:15:43alors c'est simple
00:15:44il y a
00:15:46et vous pouvez enregistrer
00:15:47cette affirmation
00:15:48il y a
00:15:50que la situation
00:15:51ne peut plus
00:15:52continuer
00:15:53au risque
00:15:54d'une guerre
00:15:54des générations
00:15:55au risque
00:15:57d'un péril mortel
00:15:58pour notre modèle social
00:15:59pour notre économie
00:16:01pour les finances
00:16:03de notre pays
00:16:03et au bout du compte
00:16:04pour notre république
00:16:05notre système
00:16:07de retraite
00:16:08je le dis
00:16:10non pas pour vous
00:16:11qui savez tout cela
00:16:12pertinemment
00:16:12mais pour ceux
00:16:13qui nous écoutent
00:16:14notre système
00:16:15de retraite
00:16:15est par répartition
00:16:16cela signifie
00:16:18que la règle d'or
00:16:19qu'il organise
00:16:20c'est que
00:16:21les pensions
00:16:23devraient être payées
00:16:24chaque année
00:16:24chaque mois
00:16:25par les cotisations
00:16:27des entreprises
00:16:28et des salariés
00:16:28directement
00:16:30si j'osais dire
00:16:31du producteur
00:16:33au consommateur
00:16:33du cotisant
00:16:34au pensionné
00:16:35mais il y a
00:16:37des décennies
00:16:38que cette règle
00:16:39n'est plus respectée
00:16:40pour la part
00:16:42des retraites
00:16:43dévolues
00:16:43à la fonction publique
00:16:44ce sont
00:16:45quelques 30
00:16:46à 40 milliards
00:16:47qui manquent
00:16:48chaque année
00:16:48pour les retraites
00:16:50du privé
00:16:51elles-mêmes
00:16:52ce sont
00:16:53d'après les chiffres
00:16:54de la Cour des comptes
00:16:556 ou 7 milliards
00:16:57en 2030
00:16:5815 milliards
00:17:00en 2035
00:17:0130 milliards
00:17:02en 2045
00:17:03chaque année
00:17:05ce qui fait
00:17:07que si rien
00:17:08n'est fait
00:17:09l'addition
00:17:10de la Cour des comptes
00:17:11elle-même
00:17:12c'est que
00:17:13rien que pour
00:17:14le régime général
00:17:15ce sont
00:17:17350 milliards
00:17:19d'euros
00:17:19de dettes
00:17:20qui seraient
00:17:21accumulés
00:17:21dans les 20 années
00:17:22qui viennent
00:17:23et ces chiffres
00:17:25que je dénonce
00:17:26depuis des années
00:17:27souvent seuls
00:17:29ces chiffres
00:17:30de désinvolture
00:17:31et d'immoralité
00:17:32ce sont
00:17:34les chiffres
00:17:34de la pénalisation
00:17:36des enfants
00:17:37par les parents
00:17:38des travailleurs
00:17:39qui n'en peuvent
00:17:40mais au profit
00:17:41des pensionnés
00:17:42ces sommes
00:17:43si nous les avions
00:17:45si nous les financions
00:17:47il n'y aurait
00:17:49aucun problème
00:17:49un pays riche
00:17:50et bien libre
00:17:51d'affecter
00:17:52à l'usage
00:17:53qu'il choisit
00:17:53l'argent tiré
00:17:54de ses impôts
00:17:56de ses taxes
00:17:56et des charges
00:17:57qu'il prélève
00:17:58d'ailleurs
00:18:00s'agissant du social
00:18:01on connaît
00:18:03très bien
00:18:03ce système
00:18:04c'est le système
00:18:05qu'on appelle
00:18:05Beveridgeen
00:18:06du nom
00:18:06de l'économiste
00:18:07anglais
00:18:07qui le définit
00:18:08pour Winston Churchill
00:18:09pendant la guerre
00:18:10l'autre
00:18:11c'est-à-dire
00:18:11faire payer
00:18:12les pensions
00:18:12par impôts
00:18:14et l'état
00:18:15l'autre système
00:18:16celui dans lequel
00:18:17les actifs
00:18:17participent
00:18:18par un système
00:18:19d'assurance
00:18:19mutuelle
00:18:20on l'appelle
00:18:21le système
00:18:22bismarckien
00:18:23il n'y aurait
00:18:23aucun problème
00:18:24à ce que nous soyons
00:18:25un peu des deux
00:18:26un peu cotisation
00:18:26un peu produit
00:18:28des impôts
00:18:28et des taxes
00:18:29mais l'argent
00:18:30que par milliards
00:18:32nous sommes obligés
00:18:34de fournir
00:18:35chaque année
00:18:35à notre système
00:18:36de retraite
00:18:37pour l'équilibrer
00:18:38en dépit
00:18:39de la multiplication
00:18:40des impôts
00:18:41et des charges
00:18:41cet argent
00:18:43nous ne l'avons pas
00:18:44et ne l'ayant pas
00:18:45que faisons-nous
00:18:46nous l'empruntons
00:18:48tous les ans
00:18:48depuis des décennies
00:18:50tous les ans
00:18:51tous les mois
00:18:52tous les jours
00:18:52et il faudra bien
00:18:54que quelqu'un rembourse
00:18:55et on sait très bien
00:18:55qui remboursera
00:18:56ce sont les travailleurs
00:18:58d'aujourd'hui
00:18:59et des demain
00:18:59les salariés
00:19:01les entreprises
00:19:02les indépendants
00:19:02tous ceux qui paieront
00:19:04des impôts
00:19:05et des charges
00:19:05pendant les 20
00:19:0730
00:19:0840 ans qui viennent
00:19:09c'est-à-dire
00:19:09les actifs
00:19:11d'aujourd'hui
00:19:11et leurs enfants
00:19:12et s'ils comprenaient
00:19:14le piège
00:19:15dans lequel
00:19:16on les a enfermés
00:19:18depuis 40 ans
00:19:19tout cela
00:19:20manifesterait
00:19:21spécialement
00:19:22les plus jeunes
00:19:23contre les gouvernants
00:19:24irresponsables
00:19:25et contre les démagogues
00:19:27qui plaident
00:19:28pour qu'on continue
00:19:30et qu'on creuse
00:19:31davantage encore
00:19:32le déficit
00:19:33et mesdames et messieurs
00:19:35les députés
00:19:36acceptez que je ne vous parle
00:19:38pas en tant qu'élu seulement
00:19:40je vous parle en tant
00:19:41que concitoyen
00:19:43et au travers de vous
00:19:44qu'il est représenté
00:19:45à tous les citoyens
00:19:47femmes et hommes
00:19:47de notre pays
00:19:48pour vous dire ceci
00:19:50cette situation
00:19:52c'est un piège mortel
00:19:55un pays ne peut pas
00:19:57survivre
00:19:58à un tel engrenage
00:19:59et si
00:20:00si personne
00:20:02n'alerte
00:20:02si personne
00:20:03n'entend
00:20:04nous allons
00:20:05nous perdre
00:20:06dans le surendettement
00:20:07et ce sont
00:20:08tous les actifs
00:20:09de notre pays
00:20:10et nos enfants
00:20:11qui paieront
00:20:12l'addition
00:20:12de notre désinvolture
00:20:14vous avez le pouvoir
00:20:15d'abattre le gouvernement
00:20:16personne ne vous le conteste
00:20:18et j'entends tous les jours
00:20:20plusieurs fois par jour
00:20:21la menace proférée
00:20:23de tous côtés
00:20:24vous avez ce pouvoir
00:20:26mais vous n'avez pas
00:20:27le pouvoir
00:20:28de décréter
00:20:29que ce qui y est
00:20:30n'est pas
00:20:30que ce qui menace
00:20:32ce qui arrive
00:20:33par désinvolture
00:20:34généralisée
00:20:35qui arrive
00:20:37sur la tête
00:20:37de nos enfants
00:20:38que cette menace
00:20:39n'existe plus
00:20:40qu'elle disparaisse
00:20:41supprimée
00:20:43par votre censure
00:20:44vous avez le pouvoir
00:20:45de renverser le gouvernement
00:20:47mais ce serait
00:20:48je veux le dire
00:20:49devant vous
00:20:50créer une situation
00:20:51qui serait
00:20:52pour notre pays
00:20:53plus grave
00:20:53après qu'avant
00:20:55veut-on de surcroît
00:20:57veut-on de surcroît
00:20:59prouver
00:20:59que le gouvernement
00:21:01est en position
00:21:02de fragilité
00:21:03il n'y a aucun doute
00:21:04à ce sujet
00:21:05je vous en donne acte
00:21:08c'est la première fois
00:21:09dans l'histoire
00:21:10de la cinquième république
00:21:11qu'un gouvernement
00:21:13n'a pas de majorité
00:21:14pas de majorité absolue
00:21:16et pas davantage
00:21:17de majorité relative
00:21:18et tout cela
00:21:19je le dis au passage
00:21:20pour nourrir
00:21:21d'autres réflexions
00:21:22tout cela
00:21:23au scrutin majoritaire
00:21:24il n'y a rien
00:21:25de plus facile
00:21:26que de faire tomber
00:21:28le gouvernement
00:21:28il suffit
00:21:30d'un seul vote
00:21:31vous avez donc
00:21:33tous
00:21:34et pas seulement
00:21:35d'un bord
00:21:36ou l'autre
00:21:36vous avez tous
00:21:38le sort du gouvernement
00:21:39entre vos mains
00:21:40mais vous n'avez pas
00:21:42je vous le dis
00:21:43respectueusement
00:21:44vous n'avez pas
00:21:46le pouvoir
00:21:46de faire trahir
00:21:47à ce gouvernement
00:21:48l'intérêt national
00:21:49l'intérêt général
00:21:51et les français
00:21:52dans leur vie
00:21:53dans leur famille
00:21:54et dans leurs enfants
00:21:55ce devoir là
00:21:56pour moi
00:21:58et pour nous
00:21:58il est plus fort
00:22:00que toutes les menaces
00:22:01parce qu'il ne s'agit pas
00:22:03de questions de pouvoir
00:22:04il ne s'agit pas
00:22:05de questions politiques
00:22:07il s'agit
00:22:08de nos raisons
00:22:09de servir
00:22:09et au bout du compte
00:22:11de nos raisons
00:22:12de vivre
00:22:12et cela nous appartient
00:22:14personnellement
00:22:15François Mitterrand
00:22:17le disait déjà
00:22:18à ceux qui sous la menace
00:22:20envisageaient
00:22:21de le faire démissionner
00:22:22il disait
00:22:23il n'y a rien
00:22:24d'assez puissant
00:22:26pour forcer
00:22:26la volonté
00:22:27d'un homme
00:22:28voilà pour la situation
00:22:30du pays
00:22:31et voilà pour
00:22:33notre détermination
00:22:34alors quel chemin
00:22:36stratégique
00:22:37avons-nous suivi
00:22:38sur cette question
00:22:39des retraites
00:22:40après le travail
00:22:41Elisabeth Borne
00:22:42est au premier
00:22:43rang de cette assemblée
00:22:45qui a été conduit
00:22:46par les gouvernements
00:22:47précédents
00:22:47cette question
00:22:49des retraites
00:22:50a été omniprésente
00:22:51dans le débat public
00:22:53a sous-tendu
00:22:54tous les affrontements
00:22:55depuis le printemps
00:22:57de l'année dernière
00:22:57elle explique
00:22:59en partie
00:23:00c'est vrai
00:23:00le résultat
00:23:01des élections européennes
00:23:02elle explique
00:23:03elle a
00:23:04avec la perte
00:23:05de confiance
00:23:06qui a entraîné
00:23:06la dissolution
00:23:07et les mois
00:23:08de mise en cause
00:23:08qui ont fini
00:23:10par entraîner
00:23:10la chute
00:23:11du gouvernement
00:23:11de Michel Barnier
00:23:12au moment
00:23:14de ma nomination
00:23:15j'avais une indication
00:23:16présente à l'esprit
00:23:18c'est que la quasi-totalité
00:23:20des acteurs
00:23:20de ce dossier
00:23:21conflice
00:23:22m'avait au long
00:23:23de ces mois
00:23:24de tension
00:23:24assuré
00:23:26et la plupart du temps
00:23:27en tête à tête
00:23:28que des marges
00:23:29de progression
00:23:30existaient
00:23:31bel et bien
00:23:32il se trouve
00:23:34que
00:23:34même minoritaire
00:23:36je crois profondément
00:23:37en la démocratie sociale
00:23:39et même
00:23:40que je pense
00:23:41que l'avenir
00:23:41de notre pays
00:23:42de notre société
00:23:43serait mal
00:23:45prise en charge
00:23:46si nous continuons
00:23:47à tenir la démocratie sociale
00:23:49en lisière
00:23:50à la considérer
00:23:52comme un prétexte
00:23:53ou comme un luxe
00:23:55je pense
00:23:57que nombre
00:23:57des problèmes
00:23:58d'une société
00:23:59comme la nôtre
00:24:00ne doivent pas
00:24:00remonter
00:24:01systématiquement
00:24:02aux politiques
00:24:03sous peine
00:24:04de multiplier
00:24:05les sujets
00:24:06d'affrontement
00:24:07bloc contre bloc
00:24:09et front contre front
00:24:10nombre de ces sujets
00:24:11je le crois
00:24:12peuvent se régler
00:24:14par le travail
00:24:14en commun
00:24:15de ceux
00:24:15qui sur le terrain
00:24:16connaissent
00:24:17la réalité
00:24:18de la situation
00:24:19sa complexité
00:24:20et savent
00:24:21saisir les chances
00:24:22que l'innovation
00:24:24à la base
00:24:25offre constamment
00:24:26très souvent
00:24:28par exemple
00:24:29mais
00:24:29vous dites
00:24:30exactement
00:24:30le contraire
00:24:31de la vérité
00:24:32je vais le prouver
00:24:32très souvent
00:24:34par exemple
00:24:35syndicats
00:24:36et représentants
00:24:36des entreprises
00:24:37alors que nous évoquons
00:24:40le climat social
00:24:41m'ont assuré
00:24:42que dans les entreprises
00:24:43à la base
00:24:44la plupart du temps
00:24:45ça marchait très bien
00:24:46je ne crois pas
00:24:48que tout soit sujet
00:24:49d'affrontements partisans
00:24:51spécifiquement
00:24:52lorsque les décisions
00:24:53à prendre
00:24:54sont portées
00:24:55par le constat
00:24:56de la réalité
00:24:57laquelle
00:24:58n'est pas
00:25:00perpétuellement
00:25:00idéologique
00:25:01c'est fort
00:25:03de cette intuition
00:25:03que j'ai proposé
00:25:05aux partenaires sociaux
00:25:06de se saisir
00:25:08du dossier
00:25:09des retraites
00:25:10dans ce qu'on a appelé
00:25:11avec humour
00:25:12le conclave
00:25:13pour proposer
00:25:14en trois ou quatre mois
00:25:16des négociations
00:25:18qui pourraient
00:25:18aboutir
00:25:19et c'est
00:25:22mesdames et messieurs
00:25:23les députés
00:25:24ce qui s'est passé
00:25:25j'ai entendu
00:25:26bien des observateurs
00:25:28prononcer
00:25:28le mot d'échec
00:25:29je nie absolument
00:25:31à cette tribune
00:25:32que le conclave
00:25:33ait été un échec
00:25:35même s'il est vrai
00:25:37que certains
00:25:39des participants
00:25:40n'ont pas osé faire
00:25:41et je vais en apporter
00:25:42la preuve
00:25:42même s'il est vrai
00:25:46que certains
00:25:46des participants
00:25:47même s'il est vrai
00:25:50que certains
00:25:51des participants
00:25:52n'ont pas osé
00:25:54faire le dernier pas
00:25:55comme si l'on craignait
00:25:57toujours
00:25:58l'accusation
00:25:59de trahison
00:26:01de son camp
00:26:01en réalité
00:26:03les progrès
00:26:05ont été déterminants
00:26:06ils ont même été
00:26:08beaucoup plus significatifs
00:26:09qu'on ne pouvait
00:26:10les imaginer
00:26:12au départ
00:26:13de ce processus
00:26:15ce bilan
00:26:16est un bilan
00:26:17positif
00:26:17et encourageant
00:26:18alors je sais bien
00:26:19qu'il ne plaît pas
00:26:20à tout le monde
00:26:21de voir la démocratie sociale
00:26:22apporter des résultats
00:26:24mais vous allez vérifier
00:26:26vous-même
00:26:26même si vous n'êtes pas
00:26:29intéressé à la question
00:26:30vous allez vérifier
00:26:32vous-même
00:26:32affirmation
00:26:35par affirmation
00:26:36ce qui s'est passé
00:26:38réellement
00:26:38et après chacun
00:26:40prendra ses responsabilités
00:26:41en toute connaissance
00:26:42de cause
00:26:43allez s'il vous plaît
00:26:47s'il vous plaît
00:26:47je sais bien donc
00:26:50qu'il ne
00:26:53allez un peu de silence
00:26:56s'il vous plaît
00:26:57ça s'adresse à tout le monde
00:27:00un peu de silence
00:27:01sauf à une personne
00:27:02monsieur le premier ministre
00:27:03que j'aimerais
00:27:04qu'on puisse continuer
00:27:05à écouter
00:27:06alors s'il vous plaît
00:27:11alors je sais bien
00:27:12qu'il ne plaît pas
00:27:13à tout le monde
00:27:14de voir la démocratie sociale
00:27:15apporter des résultats
00:27:17que de nombreux courants
00:27:19de nombreuses autorités
00:27:21qui pensent sans le dire
00:27:23ou même en le disant
00:27:24pour certains
00:27:25qu'il n'y a rien à attendre
00:27:27des entreprises
00:27:27toujours réputées
00:27:29égoïstes
00:27:30et pour d'autres
00:27:31qui n'y a rien à attendre
00:27:33des syndicats
00:27:34toujours réputés
00:27:34démagogues
00:27:35je crois
00:27:36exactement le contraire
00:27:38je pense
00:27:39qu'il y a
00:27:39dans une société
00:27:40comme la nôtre
00:27:41des marges de progression
00:27:42incroyables
00:27:43en tout cas remarquables
00:27:45à attendre
00:27:46pour le plus grand bien
00:27:47de l'esprit civique
00:27:48de la prise
00:27:49de responsabilité
00:27:50conjointe
00:27:51des représentants
00:27:52des acteurs
00:27:52de terrain
00:27:53je veux donc
00:27:54devant vous
00:27:55faire le bilan
00:27:56du conclave
00:27:56et présenter
00:27:58la stratégie
00:27:58du gouvernement
00:27:59devant cette question
00:28:00des retraites
00:28:01d'abord rappeler
00:28:03peut-être
00:28:05ne l'avons-nous
00:28:05pas fait assez
00:28:06quels étaient
00:28:07les espoirs
00:28:08et les ambitions
00:28:10du gouvernement
00:28:11pour la délégation
00:28:12paritaire permanente
00:28:13des retraites
00:28:14le premier objectif
00:28:16le plus important
00:28:17était de garantir
00:28:19l'avenir
00:28:19de notre système
00:28:20de retraite
00:28:21par répartition
00:28:22en fixant
00:28:23comme condition
00:28:24le rétablissement
00:28:26de son équilibre
00:28:26financier
00:28:27d'ici à 2030
00:28:28c'était la condition
00:28:30préalable
00:28:31la seule
00:28:32que j'avais fixée
00:28:33aux partenaires sociaux
00:28:34condition
00:28:35qui a été acceptée
00:28:37par tous
00:28:38le deuxième objectif
00:28:40était d'augmenter
00:28:41autant que nous le pourrons
00:28:42la proportion
00:28:43de nos compatriotes
00:28:44qui choisissent
00:28:45de rester au travail
00:28:46plus longtemps
00:28:47en effet
00:28:48la faiblesse
00:28:49de l'emploi
00:28:49des seniors
00:28:50en France
00:28:50et comparativement
00:28:51à nos voisins
00:28:52un handicap
00:28:53majeur
00:28:53qui menace
00:28:54l'avenir
00:28:54de notre système
00:28:55de retraite
00:28:56le troisième objectif
00:28:59était de garantir
00:29:00une meilleure justice
00:29:01meilleure justice
00:29:03tout d'abord
00:29:03à l'égard
00:29:04des femmes
00:29:05meilleure justice
00:29:06à l'égard
00:29:07de ceux
00:29:07qui sont contraints
00:29:08de travailler
00:29:08plus longtemps
00:29:09et meilleure justice
00:29:11à l'égard
00:29:11des salariés
00:29:12pour qui le travail
00:29:12pénible
00:29:13a des conséquences
00:29:14sur leur santé
00:29:15quatrième objectif
00:29:17ne pas alourdir
00:29:19le coût du travail
00:29:20car c'est du coût du travail
00:29:23que dépend
00:29:23dans la compétition mondiale
00:29:25l'avenir
00:29:26de nos entreprises
00:29:27et c'est de la réussite
00:29:28de nos entreprises
00:29:29que dépend l'emploi
00:29:30cinquième objectif
00:29:32faire que le débat
00:29:34sur les retraites
00:29:34ne soit plus
00:29:35une perpétuelle fracture
00:29:37politique et sociale
00:29:38et éviter qu'il ne devienne
00:29:40un conflit de génération
00:29:42sixième et dernier objectif
00:29:44enfin
00:29:45poser
00:29:46avec les français
00:29:48et devant eux
00:29:49la question
00:29:50de la gouvernance
00:29:51de notre système
00:29:52de retraite
00:29:52sur ces objectifs
00:29:54les quatre mois
00:29:56de travail
00:29:56que tous les participants
00:29:58décrivent
00:29:58comme sérieux
00:29:59et respectueux
00:30:00ont permis
00:30:02de dessiner
00:30:02des accords
00:30:03extrêmement riches
00:30:05et je veux mentionner
00:30:06devant vous
00:30:07les principaux progrès
00:30:08le premier
00:30:10de ces progrès
00:30:11est la reconnaissance
00:30:12du caractère vital
00:30:13de l'équilibre budgétaire
00:30:14qui doit être trouvé
00:30:15avant 2030
00:30:16si cet équilibre
00:30:18n'était pas trouvé
00:30:19on connaît
00:30:20l'enchaînement dramatique
00:30:21auquel serait soumis
00:30:23notre système
00:30:23de retraite
00:30:24soit une baisse
00:30:26des pensions
00:30:26ce qui n'est pas acceptable
00:30:28soit une hausse
00:30:29des cotisations
00:30:30c'est-à-dire
00:30:31baisse du revenu
00:30:32du travail
00:30:33ce qui ne l'est pas
00:30:33davantage
00:30:34deuxièmement
00:30:36tous les participants
00:30:38tous les participants
00:30:39ont admis
00:30:40que la question
00:30:42de l'âge
00:30:42était dans notre
00:30:43système incontournable
00:30:44il suffit de rappeler
00:30:46que le conseil
00:30:47d'orientation
00:30:48des retraites
00:30:49le corps
00:30:49a fait adopter
00:30:50ce mois-ci
00:30:51un rapport
00:30:52à l'unanimité
00:30:53des participants
00:30:54pour faire
00:30:55le constat
00:30:56de l'urgence
00:30:56d'un rééquilibrage
00:30:58qui ne peut être
00:30:59en réalité
00:31:00permis
00:31:01que par le déplacement
00:31:02progressif
00:31:03de l'âge de départ
00:31:03à la retraite
00:31:04le troisième progrès
00:31:07est le plus important
00:31:08parce qu'il touche
00:31:09à la première injustice
00:31:11c'est la situation
00:31:13faite aux femmes
00:31:14dont les maternités
00:31:16empêchent souvent
00:31:17l'établissement
00:31:17des droits
00:31:18les femmes auront
00:31:20désormais
00:31:20accord
00:31:22qui a été trouvé
00:31:23à l'unanimité
00:31:24les femmes auront
00:31:25désormais
00:31:25non plus
00:31:27la référence
00:31:27des 25 meilleures années
00:31:29pour l'établissement
00:31:30des pensions
00:31:30mais si elles ont
00:31:32un enfant
00:31:32les 24 meilleures années
00:31:34et si elles ont
00:31:36deux enfants
00:31:36ou davantage
00:31:37les 23 meilleures années
00:31:39et vous irez leur dire
00:31:42que ça n'a aucun intérêt
00:31:43vous irez leur dire
00:31:45que ce sont
00:31:46des mesurettes
00:31:47vous êtes scandaleux
00:31:49à l'égard
00:31:50de celles qui travaillent
00:31:51et de celles
00:31:52qui ont besoin
00:31:53qu'on les entende
00:31:54pour prendre
00:31:54leur retraite
00:31:55le quatrième progrès
00:32:05le quatrième progrès
00:32:08et c'en est un
00:32:10particulièrement
00:32:10pour les femmes
00:32:11c'est que l'âge
00:32:13de suppression
00:32:13de la décote
00:32:14sera fixé
00:32:15non plus
00:32:15à 67 ans
00:32:16mais à 66 ans
00:32:19et demi
00:32:19ce que toutes
00:32:20les organisations
00:32:21je sais bien
00:32:24que six mois
00:32:25dans la vie
00:32:25pour vous
00:32:26ça n'a aucune importance
00:32:27vous êtes
00:32:29vous êtes tous
00:32:30totalement
00:32:31en dehors
00:32:32de tout ça
00:32:32et je prétends
00:32:35et j'affirme
00:32:37que si vous dites
00:32:39aux femmes
00:32:40qui travaillent
00:32:41que vous vous opposez
00:32:43à ce genre
00:32:44de progrès
00:32:45en réalité
00:32:46vous travaillez
00:32:47contre elles
00:32:47parce que vous êtes
00:32:49indifférents
00:32:50à leur vie
00:32:50il n'y a que
00:32:51la politique électorale
00:32:53qui vous intéresse
00:32:55ça n'est pas notre cas
00:32:56et nous avons l'intention
00:32:57d'aller plus loin
00:32:58et j'affirme
00:33:02que pour les métiers
00:33:04usants
00:33:04dans le domaine
00:33:06de la santé
00:33:07de la dépendance
00:33:09du handicap
00:33:10de la vieillesse
00:33:11ou de la petite enfance
00:33:12par exemple
00:33:13après des carrières
00:33:14hachées
00:33:15ce gain de 6 mois
00:33:16est une vraie reconnaissance
00:33:18en tout cas
00:33:19c'est ce qu'ont pensé
00:33:20les organisations
00:33:20qui étaient présentes
00:33:22autour de la table
00:33:23la CFDT
00:33:24la CFTC
00:33:25la CFECGC
00:33:27le MEDEF
00:33:29et la CPME
00:33:30à l'unanimité
00:33:32ils ont accepté
00:33:33ces progrès
00:33:33et vous qui êtes
00:33:35loin du travail
00:33:36et bien vous venez
00:33:37nous expliquer
00:33:37qu'il faut les oublier
00:33:38ça n'est pas du tout
00:33:40la manière
00:33:43que nous avons
00:33:43de vivre
00:33:44vous n'êtes pas
00:33:47sur le terrain
00:33:48à vous exploiter
00:33:49les difficultés
00:33:50de nos concitoyens
00:33:52allez allez
00:33:54un peu de silence
00:33:55allez s'il vous plaît
00:33:57s'il vous plaît
00:34:01chacun libre
00:34:02de ses paroles
00:34:03dans l'hémicycle
00:34:03ne vous en déplaise
00:34:04c'est le premier ministre
00:34:06vous aurez l'occasion
00:34:10de vous exprimer
00:34:11la question
00:34:12cruciale
00:34:14pour les organisations
00:34:14syndicales
00:34:15de la pénibilité
00:34:16vous le savez
00:34:18la réforme de 2023
00:34:19avait conservé
00:34:20six critères
00:34:21de pénibilité
00:34:22le travail de nuit
00:34:24le travail en 3-8
00:34:25le travail caractérisé
00:34:27par la répétition
00:34:28à une fréquence élevée
00:34:29des mêmes mouvements
00:34:30l'exposition au bruit
00:34:32l'exposition aux températures
00:34:34extrêmes
00:34:35et le travail
00:34:35en caisson hyper bas
00:34:37mais elle avait exclu
00:34:39trois critères
00:34:39qui sont tous les trois
00:34:41très importants
00:34:42dans la vie de tous les jours
00:34:43au travail des femmes
00:34:44et des hommes
00:34:44le premier
00:34:45c'est le port
00:34:46de charges lourdes
00:34:47le deuxième
00:34:49c'est l'exposition
00:34:50aux vibrations
00:34:51et le troisième
00:34:53ce sont les postures
00:34:54pénibles
00:34:54et au nombre
00:34:56de ces postures
00:34:57je prends par exemple
00:34:58le travail des atsems
00:34:59le plus souvent
00:35:00des femmes
00:35:01ou le travail dans les crèches
00:35:02ou bien le travail
00:35:03des EHPAD
00:35:04avec les problèmes
00:35:06musculo-squelettiques
00:35:07qui se multiplient
00:35:08dans l'avancée en âge
00:35:10le conclave a décidé
00:35:12de réintégrer
00:35:13ces trois critères
00:35:14et je considère
00:35:15que c'est un progrès
00:35:16déterminant
00:35:17deuxièmement
00:35:19à partir de ces trois critères
00:35:23les organisations syndicales
00:35:26demandaient la mise en place
00:35:27d'une cartographie
00:35:29de ces métiers à risque
00:35:30pour mobiliser
00:35:32le plus précocement possible
00:35:34l'attention
00:35:35et la volonté
00:35:36de préserver la santé
00:35:37de ceux qui les assument
00:35:39le principe
00:35:40de cette cartographie
00:35:41définie à partir
00:35:43des critères
00:35:43de pénibilité
00:35:44a été accepté
00:35:46à l'unanimité
00:35:47troisième demande
00:35:49la définition
00:35:50des actions collectives
00:35:52qui doit induire
00:35:54la reconnaissance
00:35:55que doit induire
00:35:56la reconnaissance
00:35:57de ces critères
00:35:58la plus prioritaire
00:36:00de ces réponses collectives
00:36:01qui a fait elle aussi
00:36:02l'unanimité
00:36:03des participants
00:36:03au conclave
00:36:04c'est une grande politique
00:36:06de prévention
00:36:06notamment du repérage
00:36:09précoce
00:36:09des troubles
00:36:10musculo-squelettiques
00:36:11c'est là en vérité
00:36:13que se trouve
00:36:14une vraie stratégie
00:36:16de lutte
00:36:16contre l'aggravation
00:36:17de ces troubles
00:36:18et puis reste
00:36:20la question
00:36:20de la réparation
00:36:21c'est-à-dire
00:36:23la réponse
00:36:23à apporter
00:36:24aux salariés
00:36:25exposées durablement
00:36:27à ces sources
00:36:27de pénibilité
00:36:28et sur ce point
00:36:30il est vrai
00:36:31une divergence
00:36:32n'a pas été résolue
00:36:34les représentants
00:36:35des entreprises
00:36:36souhaitent
00:36:37que la réparation
00:36:38soit individualisée
00:36:39après visite médicale
00:36:42et les représentants
00:36:44syndicaux
00:36:44souhaitent
00:36:45au contraire
00:36:46qu'elle soit l'objet
00:36:47d'une reconnaissance
00:36:48collective
00:36:48sans avoir besoin
00:36:50d'apporter
00:36:50de preuves
00:36:52supplémentaires
00:36:52c'est une divergence
00:36:54dont je ne sous-estime
00:36:55pas la portée
00:36:56mais je crois
00:36:57pourtant
00:36:57qu'un chemin existe
00:36:59pour rapprocher
00:37:00les deux points de vue
00:37:01et que le gouvernement
00:37:03tranche
00:37:03de manière
00:37:04à réunir
00:37:05tous les acteurs
00:37:06je crois
00:37:07que le chemin existe
00:37:08et j'indique
00:37:09ce que pour nous
00:37:10il est
00:37:10car pendant
00:37:12les débats
00:37:12du conclave
00:37:13les partenaires sociaux
00:37:14ont avancé
00:37:14sur le sujet
00:37:15des transitions
00:37:16professionnelles
00:37:17et de la réorientation
00:37:18ils ont par exemple
00:37:20décidé
00:37:20que cet effort
00:37:22de réorientation
00:37:23commencerait
00:37:24par une visite médicale
00:37:26à 45 ans
00:37:27et si l'on se place
00:37:29dans la perspective
00:37:29de ce qu'est
00:37:30une vie de personne
00:37:31au travail
00:37:32d'une vie de salarié
00:37:33on peut imaginer
00:37:34que cette visite médicale
00:37:36précoce
00:37:36puisse être
00:37:38le premier pas
00:37:39vers une proposition
00:37:41de réorientation
00:37:42professionnelle
00:37:43pour tous ceux
00:37:44qui sont exposés
00:37:45à ces métiers
00:37:46pénibles
00:37:46le but
00:37:47en effet
00:37:47ne peut pas être
00:37:49de prolonger
00:37:50à tout prix
00:37:50ces salariés
00:37:51dans l'exposition
00:37:52aux risques
00:37:53mais de raccourcir
00:37:54la période
00:37:55pendant lesquelles
00:37:56ils sont exposés
00:37:57à ces risques
00:37:58de réduire
00:37:59ces risques
00:37:59et de définir
00:38:00avec eux
00:38:01cela est valable
00:38:02pour le privé
00:38:03comme pour la fonction
00:38:04publique
00:38:05quel métier
00:38:06quelle nouvelle étape
00:38:08professionnelle
00:38:08épanouissante
00:38:10ils pourraient
00:38:11emprunter
00:38:11pour que riche
00:38:12de leur expérience
00:38:13ils puissent trouver
00:38:14vite
00:38:15d'autres exercices
00:38:16moins périlleux
00:38:17et donc
00:38:19impératif
00:38:20d'équilibre financier
00:38:21acceptation
00:38:23lucide
00:38:24du cadre
00:38:24d'âge
00:38:25abaissement
00:38:26de l'âge
00:38:27de la décote
00:38:27reconnaissance
00:38:29de la situation
00:38:29des femmes
00:38:30ayant eu
00:38:30des enfants
00:38:31reconnaissance
00:38:32des critères
00:38:33de pénibilité
00:38:33reconnaissance
00:38:35de la cartographie
00:38:36des métiers
00:38:36à risque
00:38:37reconnaissance
00:38:38des politiques
00:38:38de prévention
00:38:39et approche
00:38:40d'une politique
00:38:41de réparation
00:38:42tous ces pas
00:38:43décidés
00:38:44à l'unanimité
00:38:45sont des pas
00:38:46en avant
00:38:47la volonté
00:38:48du gouvernement
00:38:48est d'inscrire
00:38:49dans la loi
00:38:50les avancées réelles
00:38:51qui ont été
00:38:52celles du conclave
00:38:53que personne
00:38:54en dépit
00:38:55des hurlements
00:38:55ne peut nier
00:38:56ce qui nous permet
00:38:57de dessiner
00:38:58ce que doit être
00:38:59une méthode
00:39:01d'association
00:39:02des français
00:39:02des entreprises
00:39:03des salariés
00:39:04des professionnels
00:39:05à la gestion
00:39:06de leur avenir
00:39:07commun
00:39:08la démocratie sociale
00:39:09est prise en compte
00:39:10et la démocratie politique
00:39:11prend ses responsabilités
00:39:13et la société française
00:39:14je le crois
00:39:15doit en être
00:39:16plus responsable
00:39:17et plus unie
00:39:18en ce jour caniculaire
00:39:20nous voici réunis
00:39:21pour une énième
00:39:22motion de censure
00:39:22la huitième
00:39:23en six mois
00:39:24mesdames et messieurs
00:39:26les députés
00:39:27du groupe socialiste
00:39:28signataires de cette motion
00:39:30je vois que vous partez
00:39:32mais peut-être
00:39:33que vous avez conscience
00:39:33que vous avez
00:39:34peut-être
00:39:34vous êtes en train
00:39:36de lasser les français
00:39:37est-ce le moment
00:39:38de perdre du temps
00:39:40parlementaire précieux
00:39:41vous voulez censurer
00:39:42le gouvernement
00:39:43et après
00:39:44n'avez-vous pas appris
00:39:46des conséquences
00:39:47de la censure
00:39:47du gouvernement
00:39:48de Michel Barnier
00:39:49cette censure
00:39:50du 4 décembre dernier
00:39:52a fait perdre
00:39:53à la France
00:39:53de la croissance
00:39:54économique
00:39:55a généré
00:39:56de l'instabilité
00:39:57a freiné
00:39:57les investissements
00:39:58ce qui a ralenti
00:39:59les embauches
00:40:00et donc entraîné
00:40:01des pertes de recettes
00:40:02pour notre système
00:40:03de protection sociale
00:40:04vous emportez
00:40:05avec d'autres
00:40:06la lourde responsabilité
00:40:07concernant les retraites
00:40:10il y a même
00:40:11une forme d'hypocrisie
00:40:12de votre part
00:40:13n'avez-vous pas
00:40:14sous le quinquennat
00:40:15de François Hollande
00:40:15augmenté la durée
00:40:17de cotisation
00:40:17en la portant
00:40:18à 43 annuités
00:40:19revenant in fine
00:40:21à se rapprocher
00:40:22des 64 ans
00:40:23puisque l'âge moyen
00:40:24d'entrer dans la vie active
00:40:25s'est stabilisé
00:40:27depuis 30 ans
00:40:28à 21 ans
00:40:2921 plus 43
00:40:31égale
00:40:3164
00:40:34vous devriez refaire
00:40:35vos cours de mathématiques
00:40:36mes chers collègues
00:40:36ce qui s'est révélé
00:40:38en fait
00:40:38une terrible machine
00:40:40à des cotes
00:40:40sans le dire
00:40:41et il ne faut pas mentir
00:40:42à nos concitoyens
00:40:43nous leur devons
00:40:45la vérité
00:40:46si on veut préserver
00:40:47le pouvoir d'achat
00:40:48de nos retraités
00:40:49si on veut préserver
00:40:50le pouvoir d'achat
00:40:51de nos travailleurs
00:40:52et là
00:40:53vous voulez revenir
00:40:54sur les précédentes réformes
00:40:56et vos propositions
00:40:57pour financer
00:40:57ces nouvelles dépenses
00:40:58vont en réalité
00:40:59pénaliser
00:41:00encore
00:41:01les travailleurs
00:41:02en effet
00:41:03vous voulez augmenter
00:41:04les cotisations patronales
00:41:05en baissant
00:41:06les allégements de charges
00:41:07pour les employeurs
00:41:07ce qui va diminuer
00:41:08leur compétitivité
00:41:09et ainsi générer
00:41:10des destructions d'emplois
00:41:11certains voudraient même
00:41:13augmenter encore
00:41:14les cotisations salariales
00:41:15ce qui baisserait
00:41:16le salaire net
00:41:17et donc le pouvoir d'achat
00:41:18des travailleurs
00:41:18en réalité
00:41:19la solution est simple
00:41:20mes chers collègues
00:41:21c'est tout le contraire
00:41:22qu'il faudrait faire
00:41:23à nouveau
00:41:24pour reprendre
00:41:25les propres mots
00:41:26du président François Hollande
00:41:27à l'époque
00:41:27je cite
00:41:29il y a des causes démographiques
00:41:30qui nous obligent
00:41:31d'où le lien
00:41:32qui a été établi
00:41:33entre la durée de cotisation
00:41:34et espérance de vie
00:41:36en effet
00:41:37la France
00:41:38au début des années 70
00:41:39comptait 4 actifs
00:41:40pour un retraité
00:41:41pour équilibrer notre système
00:41:43par répartition
00:41:43il y a aujourd'hui
00:41:441,7 cotisant
00:41:46par retraité
00:41:46et la Cour des comptes
00:41:48estime que ce ratio
00:41:49continuera
00:41:49à diminuer
00:41:50jusqu'à 1,54 cotisant
00:41:52par retraité
00:41:53en 2045
00:41:53la Cour
00:41:55l'a rappelé
00:41:56le déficit
00:41:57de notre système
00:41:58de retraite
00:41:58atteindra
00:41:5925 à 32 milliards
00:42:00en 2045
00:42:02et ce
00:42:03à périmètre constant
00:42:03c'est-à-dire
00:42:04en incluant
00:42:05les subventions
00:42:06d'équilibre
00:42:06et les surcotisations
00:42:08vieillesse
00:42:08nous devons donc
00:42:09ouvrir les yeux
00:42:10sur l'ampleur du déficit
00:42:11de notre système
00:42:12de retraite
00:42:13face à ces chiffres
00:42:14il est évident
00:42:15que le déficit
00:42:16s'accélérera
00:42:16si nous n'agissons pas
00:42:18sur deux principaux
00:42:19vecteurs
00:42:20assurant la pérennité
00:42:21de notre système
00:42:21par répartition
00:42:22à savoir
00:42:23le taux d'emploi
00:42:24et le renouvellement
00:42:25des générations
00:42:26pourtant
00:42:27dans le texte
00:42:28de votre motion
00:42:28que j'ai bien lu
00:42:29mesdames et messieurs
00:42:30les députés
00:42:31du groupe socialiste
00:42:32vous n'évoquez
00:42:33pas
00:42:33les perspectives
00:42:34démographiques
00:42:35pourtant essentielles
00:42:37à moyen terme
00:42:38la Cour
00:42:39a récemment noté
00:42:40qu'1,1 million
00:42:41de pensionnés
00:42:42vivent à l'étranger
00:42:43pour 3,9 milliards
00:42:45versés au régime général
00:42:466 pays
00:42:47concentrent
00:42:4870%
00:42:49des retraités
00:42:50soit par ordre d'importance
00:42:51l'Algérie
00:42:52le Portugal
00:42:53l'Espagne
00:42:53l'Italie
00:42:54le Maroc
00:42:54et la Belgique
00:42:55elle révèle
00:42:56que certains pays
00:42:57comme l'Algérie
00:42:58comptent un taux
00:42:59de retraité centenaire
00:43:00plus élevé
00:43:01que dans la métropole
00:43:02la Cour a estimé
00:43:03que le coût annuel
00:43:04de la fraude
00:43:05est entre 40 et 80 millions
00:43:07pour l'Algérie
00:43:08et autour de 12 millions
00:43:09pour le Maroc
00:43:09et que je cite
00:43:10les induits
00:43:11et les fraudes
00:43:11relatifs aux pensions
00:43:12versées à l'étranger
00:43:13devraient faire
00:43:14l'objet d'un suivi
00:43:15et d'évaluation spécifique
00:43:16ce qui n'est pas
00:43:18le cas actuellement
00:43:18il y a donc
00:43:19mes chers collègues
00:43:20des marges de manœuvre
00:43:21pour une meilleure communication
00:43:23entre les organismes
00:43:24et des contrôles renforcés
00:43:25nous profitons
00:43:26de cette motion de censure
00:43:27monsieur le Premier ministre
00:43:28mesdames et messieurs les ministres
00:43:29pour vous alerter solennellement
00:43:31sur les choix budgétaires
00:43:32à venir
00:43:32arrêtons les logiques
00:43:34de rabot
00:43:34aveugle et injuste
00:43:36certes
00:43:37nous ne souhaitons pas
00:43:38voter une motion de censure
00:43:39je rassure tout le monde
00:43:40mais oui
00:43:41parce qu'on ne veut pas rajouter
00:43:42de l'instabilité
00:43:43au chaos actuel
00:43:44mais cela ne signifie pas
00:43:46que nous nous résignons
00:43:48au gel des pensions
00:43:49ou à des hausses
00:43:50de taxes
00:43:50et de cotisations
00:43:51pour financer
00:43:51un modèle social
00:43:52dont la pérennité
00:43:53est menacée
00:43:54par des déficits croissants
00:43:55à la fin
00:43:56le risque est grand
00:43:57que ce soit
00:43:58les mêmes
00:43:59qui paieront
00:43:59ceux qui se lèvent tôt
00:44:00au détriment
00:44:01de ceux qui vivent
00:44:02uniquement des aides sociales
00:44:03le risque est grand
00:44:04que faute de réformes
00:44:05structurelles
00:44:06ceux qui attendent
00:44:07des revitalisations légitimes
00:44:08en soient privés
00:44:09il est urgent
00:44:10de créer un véritable écart
00:44:12entre les revenus
00:44:13du travail
00:44:13et ceux qui vivent
00:44:14uniquement des aides sociales
00:44:15nous devons
00:44:17aménager l'ordre du jour
00:44:18de notre assemblée
00:44:19pour traiter
00:44:20ces deux grands sujets
00:44:21en amont
00:44:21des prochains budgets
00:44:22la valorisation du travail
00:44:24et la lutte contre la fraude
00:44:25tous ces chantiers
00:44:27sont cruciaux
00:44:27et valent mieux
00:44:28que les effets de manche
00:44:29contenus
00:44:30dans cette motion de censure
00:44:31vous devez vouloir
00:44:32je cite le texte
00:44:33de votre motion
00:44:33un retour à l'équilibre
00:44:35de notre système de retraite
00:44:36qui ne peut se faire
00:44:37que dans la justice
00:44:38mais alors
00:44:39mes chers collègues
00:44:41travaillons vraiment
00:44:42pour équilibrer les comptes
00:44:44non pas en pénalisant
00:44:45ceux qui travaillent
00:44:46ou qui ont travaillé
00:44:46mais en améliorant
00:44:48le taux d'emploi
00:44:48en réduisant
00:44:49les dépenses inutiles
00:44:50et en évitant les induits
00:44:52c'est là
00:44:52que réside
00:44:53la véritable justice sociale
00:44:55et il en va
00:44:56de notre cohésion nationale
00:44:57le sujet
00:44:58qui nous a convoqué
00:44:59aujourd'hui
00:45:00et que vous semblez
00:45:01sous-estimer
00:45:02dans vos propos
00:45:02c'est la réforme
00:45:03des retraites
00:45:04de madame Borne
00:45:05ici présente
00:45:06pourquoi est-ce que
00:45:07cette réforme
00:45:08a au fond
00:45:08cristallisé l'ensemble
00:45:09des colères
00:45:10l'ensemble des ressentiments
00:45:11l'ensemble du rejet
00:45:12et vous l'avez rappelé
00:45:13vous-même
00:45:13dont votre famille politique
00:45:15a été l'objet
00:45:16si ce n'est la victime
00:45:17aux élections européennes
00:45:19au premier tour
00:45:20et au second tour
00:45:20des élections législatives
00:45:21c'est parce que cette réforme
00:45:23c'est parce que cette réforme
00:45:23est violente
00:45:24elle est d'abord violente
00:45:25socialement
00:45:26c'est deux ans de vie
00:45:28deux ans de vie
00:45:29en bonne santé
00:45:30volé aux français
00:45:32c'est à terme
00:45:33une espérance de vie
00:45:35pardon
00:45:35en bonne santé
00:45:36qui sera amenée
00:45:37à baisser
00:45:38parce que
00:45:39si l'on vit plus longtemps
00:45:40c'est aussi
00:45:41parce que
00:45:42on peut se reposer
00:45:43à l'âge
00:45:43de la retraite
00:45:44ce sont des associations
00:45:46des clubs sportifs
00:45:47dans nos villes
00:45:48et dans nos villages
00:45:48qui ne pourront plus bénéficier
00:45:50de ces néo-retraités
00:45:51qui arrivés
00:45:52à l'âge de la retraite
00:45:53ont de l'énergie
00:45:54du temps à consacrer
00:45:54aux autres
00:45:55et aux bénévolats
00:45:56ce sont ces grands-parents
00:45:57qui ne pourront plus garder
00:45:58les petits-enfants
00:45:59et qui devront travailler
00:46:00deux ans de plus
00:46:00et finiront épuisés
00:46:02à cette violence sociale
00:46:03c'est ajouter
00:46:04une violence morale
00:46:05car le choix politique
00:46:07que vous avez fait
00:46:08sur ce sujet
00:46:08comme sur d'autres
00:46:09c'est de faire payer
00:46:10toujours les mêmes
00:46:11de faire payer
00:46:12celles et ceux
00:46:12qui travaillent
00:46:13c'est l'indécence
00:46:14qui consiste à expliquer
00:46:15que nous devons financer
00:46:17notre protection sociale
00:46:18et nos retraites
00:46:18sur le dos
00:46:19des travailleuses
00:46:20et des travailleurs
00:46:20sans jamais remettre en cause
00:46:22l'indécence
00:46:23de l'ultra-richesse
00:46:24de cette réalité
00:46:25qui fait qu'aujourd'hui
00:46:25dans notre pays
00:46:26une infime minorité
00:46:27de privilégiés
00:46:28accumulent les richesses
00:46:29s'accaparent
00:46:30les ressources
00:46:31et à elles
00:46:31vous ne demandez
00:46:32jamais rien
00:46:33c'est enfin
00:46:35la violence démocratique
00:46:36vous aimez
00:46:38disserter sur la démocratie
00:46:39monsieur le premier ministre
00:46:40vous avez même présidé
00:46:41un mouvement
00:46:42qui s'appelle
00:46:42le mouvement démocrate
00:46:44vous conviendrez donc
00:46:45vous conviendrez donc
00:46:46avec moi
00:46:46monsieur le premier ministre
00:46:47que dans toute démocratie
00:46:49il faut un consentement
00:46:50pour obtenir une réforme
00:46:53de cette ampleur
00:46:53il peut y avoir
00:46:54trois consentements possibles
00:46:55sur une réforme
00:46:56de cette nature
00:46:56d'abord
00:46:57les partenaires sociaux
00:46:58vous en avez longuement parlé
00:47:00il y a eu une unanimité
00:47:01syndicale
00:47:02et un mouvement social
00:47:03inédit
00:47:04massif
00:47:04contre cette réforme
00:47:05qui ne s'est jamais démentie
00:47:06au cours des mois
00:47:07premier consentement
00:47:08raté
00:47:09deuxième consentement possible
00:47:10quand il y a blocage au Parlement
00:47:11le peuple
00:47:12l'opinion publique
00:47:13or et tous les sondages
00:47:15l'ont démontré
00:47:15et les mobilisations
00:47:16dans le pays
00:47:17l'ont démontré
00:47:17l'écrasante majorité
00:47:19des françaises
00:47:19et des français
00:47:20plus de 7 sur 10
00:47:20étaient opposés
00:47:22et demeurent opposés
00:47:23à cette réforme
00:47:23et d'ailleurs
00:47:24vous avez parlé
00:47:25avec madame Borne
00:47:26de pédagogie
00:47:27plus vous expliquez la réforme
00:47:29plus les françaises
00:47:29et les français
00:47:29la comprenaient
00:47:30plus ils la comprenaient
00:47:31plus ils la rejetaient
00:47:32et puis il reste le Parlement
00:47:34qui n'est pas rien
00:47:35dans une démocratie
00:47:36vous en conviendrez
00:47:36et le Parlement
00:47:37nous l'avons rappelé
00:47:38à plusieurs reprises
00:47:39n'a pas pu voter
00:47:40sur ce texte d'ampleur
00:47:41vous avez donc choisi
00:47:42cette triple violence
00:47:43et nous
00:47:44si nous sommes ici
00:47:45monsieur le Premier ministre
00:47:46et si nous voulons
00:47:46vous censurer aujourd'hui
00:47:47c'est parce que nous avons fait
00:47:48le serment solennel
00:47:49auprès des françaises
00:47:50et des français
00:47:50d'abroger la réforme
00:47:51de la retraite
00:47:52à 64 ans
00:47:53et nous
00:47:54nous l'avons fait
00:47:55dans la clarté
00:47:56quand d'autres
00:47:56à l'extrême droite
00:47:57de cet hémicycle
00:47:58on l'a vu dans la campagne
00:47:58des élections législatives
00:48:00on fait le choix
00:48:01de l'alliance
00:48:01avec monsieur Ciotti
00:48:02qui pour la retraite
00:48:03à 67 ans
00:48:03on fait le choix
00:48:04d'un flou
00:48:05artistique
00:48:06pendant la campagne
00:48:10de la censure
00:48:10que leur projet
00:48:12que leur projet
00:48:13c'est toujours
00:48:14toujours
00:48:15l'abaissement
00:48:16des droits sociaux
00:48:17et des protections sociales
00:48:18des français
00:48:18monsieur le Premier ministre
00:48:20arrivé aux responsabilités
00:48:21vous avez cherché
00:48:22à gagner du temps
00:48:23et vous en avez
00:48:24en réalité
00:48:25fait perdre à la France
00:48:26vous êtes sorti
00:48:27de ce conclave
00:48:28avec un annoncio
00:48:29abemus naufragium
00:48:30rien
00:48:31vous nous proposiez
00:48:32vous nous annonciez
00:48:33quelque chose
00:48:34de formidable
00:48:35et vous n'avez rien
00:48:35et vous en avez
00:48:36fait la démonstration
00:48:37aujourd'hui
00:48:38la vérité
00:48:38c'est qu'en refusant
00:48:39de mettre la pression
00:48:41au MEDEF
00:48:41en accordant au MEDEF
00:48:42un droit de veto
00:48:43dans ce conclave
00:48:44vous aviez
00:48:44dès le départ
00:48:45et c'était notre conviction
00:48:46et c'est pourquoi
00:48:47nous avions nous
00:48:47avec le groupe
00:48:48écologiste et social
00:48:49voté les précédentes
00:48:51motions de censure
00:48:52vous aviez vicié
00:48:53cette discussion
00:48:53et ce fameux conclave
00:48:55la réalité
00:48:55les françaises
00:48:56et les français
00:48:56le voient
00:48:57avec vous
00:48:58et la raison
00:48:58de votre présence
00:48:59ici
00:48:59c'est préserver
00:49:00le bilan
00:49:01d'Emmanuel Macron
00:49:01tout le bilan
00:49:02d'Emmanuel Macron
00:49:03rien que le bilan
00:49:04d'Emmanuel Macron
00:49:04et de ce point de vue là
00:49:05quand les françaises
00:49:06et les français
00:49:07ont voté à trois reprises
00:49:08pour en finir
00:49:08avec la politique
00:49:09d'Emmanuel Macron
00:49:10et se retrouvent avec
00:49:11pardon madame la première ministre
00:49:12avec madame Borne
00:49:13et monsieur Valls
00:49:13qui sont les deux anciens
00:49:14premiers ministres
00:49:15les plus détestés
00:49:16aujourd'hui dans l'opinion publique
00:49:17qu'ils se retrouvent avec
00:49:18monsieur Bayrou
00:49:19qui était macroniste
00:49:20avant Emmanuel Macron
00:49:21lui-même
00:49:21on peut considérer
00:49:22que c'est une forfaiture
00:49:23et une trahison
00:49:23du suffrage des français
00:49:24alors nous vous censurons
00:49:28évidemment
00:49:29pour la question des retraites
00:49:30monsieur le premier ministre
00:49:31je n'y reviens pas
00:49:32mais nous assumons aussi
00:49:33une irrépressible envie
00:49:34de faire tomber
00:49:35ce gouvernement
00:49:35si je puis dire
00:49:36pour l'ensemble de son oeuvre
00:49:37nous voulons vous censurer
00:49:38parce qu'il est temps
00:49:39qu'une politique
00:49:40de bifurcation écologique
00:49:41radicale
00:49:42arrive aux responsabilités
00:49:43qu'elle permette
00:49:44de mieux vivre
00:49:45de mieux respirer
00:49:46de partager les richesses
00:49:47de faire vivre
00:49:48les solidarités
00:49:49et finalement
00:49:49les valeurs de la république
00:49:50voilà pourquoi
00:49:51monsieur le premier ministre
00:49:52sans hésitation
00:49:53nous vous censurons
00:49:54probablement insensible
00:49:55aux urgences nationales
00:49:57ou internationales
00:49:58qui devraient
00:49:59nous mobiliser
00:50:00à chaque instant
00:50:01au service des français
00:50:02le parti socialiste
00:50:04a cru bon
00:50:04de déposer
00:50:05une nouvelle motion
00:50:06de censure
00:50:06qui occupe
00:50:08cet hémicycle
00:50:09pendant toute une partie
00:50:10de l'après-midi
00:50:10certainement
00:50:12trouviez-vous
00:50:13chers collègues
00:50:14socialistes
00:50:15qu'il y avait bien
00:50:16trop longtemps
00:50:17qu'une telle initiative
00:50:18n'avait pas été prise
00:50:19il faut dire
00:50:20que la précédente motion
00:50:21de censure socialiste
00:50:22remonte à février
00:50:23une éternité
00:50:25dans le monde
00:50:26politique actuel
00:50:27le prétexte
00:50:29le premier ministre
00:50:30ne respecterait pas
00:50:32ses engagements
00:50:32en voilà
00:50:34une nouvelle fable
00:50:35le dialogue social
00:50:38engagé
00:50:39grâce au premier ministre
00:50:40depuis février
00:50:41sur la réforme
00:50:43des retraites
00:50:43de 2023
00:50:44et les améliorations
00:50:46à y apporter
00:50:46après quatre mois
00:50:50de conclave
00:50:51concertation
00:50:52paritaire
00:50:53le mot est plus juste
00:50:55certes
00:50:56un accord total
00:50:57n'a pas été trouvé
00:50:58comme nous pouvions
00:50:59l'espérer
00:51:00mais les partenaires
00:51:00sociaux
00:51:01se sont accordés
00:51:02sur de nombreuses
00:51:03mesures de justice
00:51:04et d'équilibre
00:51:05et ce n'est pas rien
00:51:06et monsieur le premier ministre
00:51:08les a rappelés
00:51:09alors le gouvernement
00:51:10serait coupable
00:51:11à vos yeux
00:51:12de chercher à poursuivre
00:51:13le dialogue social
00:51:14pour parvenir
00:51:14à un accord global
00:51:15plus ambitieux
00:51:16alors le gouvernement
00:51:18serait coupable
00:51:19à vos yeux
00:51:19de promettre
00:51:20de traduire
00:51:21les premières mesures
00:51:22d'accord
00:51:22entre partenaires sociaux
00:51:24dans des textes
00:51:25budgétaires
00:51:25à l'automne
00:51:27ce qui est la voie
00:51:28logique et pertinente
00:51:29pour ce type
00:51:29de mesures
00:51:30qui permet
00:51:31en définitive
00:51:32au parlement
00:51:32de se prononcer
00:51:33in fine
00:51:34donc pour faire simple
00:51:36le parti socialiste
00:51:38jamais à l'abri
00:51:39d'une bonne idée
00:51:39estime qu'il convient
00:51:41de censurer
00:51:42le dialogue social
00:51:43dans la mesure
00:51:44où il ne serait pas
00:51:44parvenu à un accord
00:51:45global dans le temps
00:51:46imparti
00:51:47naturellement
00:51:48ajoute-t-il
00:51:49la faute en revient
00:51:50au gouvernement
00:51:51lui-même
00:51:52qui aurait posé
00:51:52des bornes trop rigides
00:51:54et serait trop soucieux
00:51:55de l'équilibre budgétaire
00:51:57un comble
00:51:58je sais ce que me disent
00:51:59les français
00:52:00que je rencontre
00:52:01tous les jours
00:52:01et ils me disent
00:52:02et qu'ils veulent du calme
00:52:04que notre assemblée
00:52:05a besoin de retrouver
00:52:06un peu d'esprit
00:52:08de responsabilité
00:52:09et ce n'est pas
00:52:11aujourd'hui
00:52:11avec une nouvelle motion
00:52:13de censure
00:52:14que cela arrivera
00:52:15donc bien sûr
00:52:15nous ne voterons pas
00:52:17cette motion de censure
00:52:18monsieur le premier ministre
00:52:19parlons vrai
00:52:20que reproche exactement
00:52:22cette motion au gouvernement
00:52:24d'avoir tenté
00:52:25de conduire
00:52:26une concertation
00:52:27sur les retraites
00:52:28d'avoir refusé
00:52:30de céder aux sirènes
00:52:31de la démagogie
00:52:31en maintenant
00:52:32le cap de l'équilibre
00:52:33financier
00:52:34d'avoir rappelé
00:52:35que la responsabilité
00:52:37d'un gouvernement
00:52:37c'est de préserver
00:52:38l'avenir
00:52:39de nos enfants
00:52:39plutôt que de distribuer
00:52:41des promesses
00:52:42impossibles à tenir
00:52:43le groupe socialiste
00:52:45nous parle de trahison
00:52:46mais quelle trahison
00:52:49y a-t-il à refuser
00:52:50de compromettre
00:52:51l'équilibre
00:52:52de notre système
00:52:53de retraite
00:52:53quelle trahison
00:52:56y a-t-il à rappeler
00:52:57que les lois
00:52:58de la comptabilité
00:52:59publique
00:53:00s'imposent
00:53:02aussi à vous
00:53:03à nous tous
00:53:04notre dette publique
00:53:06atteint aujourd'hui
00:53:07114% du PIB
00:53:09soit plus de
00:53:093 300 milliards d'euros
00:53:13nos charges d'intérêt
00:53:14s'élèvent
00:53:14à 59 milliards d'euros
00:53:16par an
00:53:16le deuxième poste
00:53:18budgétaire
00:53:18après l'enseignement
00:53:19scolaire
00:53:20voilà la réalité
00:53:22que ce gouvernement
00:53:23affronte
00:53:24au quotidien
00:53:25et je pense
00:53:27bien sûr
00:53:28au ministre
00:53:28de l'action
00:53:29et de la fonction
00:53:30publique
00:53:30Laurent Marc-Angéli
00:53:31et à la ministre
00:53:32chargée de l'autonomie
00:53:33et du handicap
00:53:33Charlotte Parmentier-Lecoq
00:53:35quand d'autres
00:53:36préfèrent se réfugier
00:53:37dans l'illusion
00:53:39et que dire
00:53:40de ces leçons
00:53:41de morale
00:53:42données par un parti
00:53:43qui il y a quelques semaines
00:53:45à peine
00:53:45se déchirait publiquement
00:53:47lors de son congrès
00:53:48de Nancy
00:53:49un parti divisé
00:53:50entre certains
00:53:51qui s'acoquinent
00:53:52avec Jean-Luc Mélenchon
00:53:53et d'autres
00:53:54qui énoncent
00:53:54l'obsession égotique
00:53:56du leader insoumis
00:53:57comment pouvez-vous
00:53:59invoquer la responsabilité
00:54:01quand vous votez
00:54:02la censure
00:54:02du gouvernement Barnier
00:54:03précipitant le pays
00:54:05dans l'instabilité
00:54:06comment pouvez-vous
00:54:07parler de brutalité
00:54:09démocratique
00:54:09quand vous vous alliez
00:54:10à l'extrême droite
00:54:11pour faire tomber
00:54:12les gouvernements
00:54:13alors qu'il y a
00:54:14quelque temps
00:54:15la gauche
00:54:15proclamait son attachement
00:54:17à la stabilité institutionnelle
00:54:19elle multiplie
00:54:20aujourd'hui
00:54:20les motions de censure
00:54:21au risque
00:54:22de paralyser le pays
00:54:23permettez-moi
00:54:24d'interroger
00:54:25la logique
00:54:27de cette posture
00:54:28défendue
00:54:28notamment par le président
00:54:30François Hollande
00:54:30qui affirme
00:54:31qu'il votera
00:54:32la motion de censure
00:54:32contre le gouvernement
00:54:34mais seulement
00:54:35si le Rassemblement
00:54:36national
00:54:37ne s'y associe pas
00:54:38quelle étrange conception
00:54:40de la responsabilité
00:54:42parlementaire
00:54:42depuis quand
00:54:44la défense
00:54:44de l'intérêt général
00:54:45se mesure-t-elle
00:54:46à l'aune
00:54:47des intentions
00:54:48supposées
00:54:49de l'extrême droite
00:54:49la France
00:54:51chère collègue
00:54:51mérite mieux
00:54:52que ses manœuvres
00:54:53notre pays
00:54:53fait face
00:54:54à des défis
00:54:54considérables
00:54:55le redressement
00:54:56de nos finances publiques
00:54:58la transition écologique
00:54:59la réindustrialisation
00:55:00la reconstruction
00:55:01de notre système
00:55:02de santé
00:55:02le pouvoir d'achat
00:55:03et l'emploi
00:55:04et j'en passe
00:55:05et des meilleurs
00:55:06ces défis exigent
00:55:07de la constance
00:55:09et de la vision
00:55:09à long terme
00:55:10ils exigent
00:55:11ce que nos prédécesseurs
00:55:13appelaient
00:55:14le sens
00:55:15de l'état
00:55:16or que voyons-nous
00:55:18dans cette motion
00:55:18l'exact
00:55:19contraire
00:55:20c'est cela
00:55:21la vraie responsabilité
00:55:22politique
00:55:23non pas celle
00:55:24qui consiste
00:55:25à multiplier
00:55:26les motions
00:55:26de censure
00:55:27mais celle
00:55:27qui consiste
00:55:28à prendre
00:55:29des décisions
00:55:30difficiles
00:55:31pour préparer
00:55:32l'avenir du pays
00:55:33mes chers collègues
00:55:34vous l'aurez compris
00:55:35rejetons massivement
00:55:37cette motion
00:55:38de censure
00:55:39je vous remercie
00:55:40pour vous dire
00:55:41les choses
00:55:41avec clarté
00:55:42la pression monte
00:55:44monsieur le premier ministre
00:55:45au sein du groupe
00:55:46Liot
00:55:47ceux qui jusqu'à présent
00:55:48hésitaient à voter
00:55:49la censure
00:55:50la voteront
00:55:51aujourd'hui
00:55:52ceux qui hier
00:55:53s'interdisaient
00:55:54à l'envisager
00:55:55qui pensent
00:55:56de plus en plus fréquemment
00:55:57et attendent
00:55:58avec intérêt
00:55:59les perspectives
00:56:00budgétaires
00:56:01que vous dessinerez
00:56:01pour le pays
00:56:02cette motion
00:56:04de censure
00:56:04n'a rien d'anodin
00:56:05et vous ne devez pas
00:56:06la traiter
00:56:07avec détachement
00:56:08en effet
00:56:09elle traduit
00:56:10une fois encore
00:56:11des difficultés
00:56:12méthodologiques
00:56:13rencontrées
00:56:13par votre gouvernement
00:56:14ce conclave
00:56:16que nous avions souhaité
00:56:17et que vous avez initié
00:56:19se termine
00:56:19par un échec
00:56:20que nous regrettons
00:56:21mais qui était prévisible
00:56:22au regard
00:56:23de son cadre
00:56:24trop restrictif
00:56:25néanmoins
00:56:26et afin que ce temps
00:56:27de dialogue social
00:56:28ne soit pas
00:56:29complètement vain
00:56:30les députés
00:56:31du groupe Liot
00:56:32prennent acte
00:56:33des potentielles
00:56:33avancées
00:56:34sur la retraite
00:56:35des femmes
00:56:36et sur la question
00:56:37majeure
00:56:38de la pénibilité
00:56:39à vous maintenant
00:56:40et rapidement
00:56:41de rendre concrètes
00:56:43ces avancées
00:56:44plus largement
00:56:45si de plus en plus
00:56:46de députés
00:56:47de notre groupe
00:56:47envisagent sérieusement
00:56:49de vous censurer
00:56:49c'est parce que
00:56:51nous nous refusons
00:56:51de voir notre pays
00:56:53tourner au ralenti
00:56:54avec un gouvernement
00:56:55qui donne parfois
00:56:56le sentiment
00:56:57de gagner du temps
00:56:58alors que les urgences
00:56:59sociales
00:57:00écologiques
00:57:01économiques
00:57:02financières
00:57:03et géostratégiques
00:57:04sont partout
00:57:05de petits textes
00:57:07en non-décision
00:57:08de motions
00:57:09de rejets
00:57:10en vagues
00:57:10hésitations
00:57:11la France
00:57:12perd du temps
00:57:12le mal est profond
00:57:14monsieur le Premier
00:57:15ministre
00:57:15censurer votre gouvernement
00:57:17peut apparaître
00:57:18pour beaucoup
00:57:18inéluctable
00:57:19même si nous savons
00:57:21que la situation
00:57:22restera tout aussi
00:57:23compliquée après
00:57:24aujourd'hui
00:57:25je ne veux pas
00:57:26parler avec
00:57:27pardon
00:57:27je ne veux pas parler
00:57:28aux observateurs
00:57:29de la vie politique
00:57:30qui se délectent
00:57:31de nos stratégies
00:57:31politiciennes
00:57:32trop souvent
00:57:33inutiles
00:57:34et incompréhensibles
00:57:35je veux parler
00:57:36aux gens
00:57:37aux vrais gens
00:57:38à ceux qui attendent
00:57:39de nous des solutions
00:57:40concrètes
00:57:41à leurs difficultés
00:57:42après la censure
00:57:44du gouvernement Bayrou
00:57:45un autre prendra
00:57:46la place
00:57:46des noms circulent
00:57:48déjà
00:57:48ils se ressemblent
00:57:49tous
00:57:49et feront face
00:57:50aux mêmes difficultés
00:57:52aux mêmes impossibilités
00:57:53et notre pays
00:57:54sera condamné
00:57:55aux mêmes
00:57:56immobilismes
00:57:57mortifères
00:57:58les hypothèses
00:58:00de sortie de crise
00:58:01sont minces
00:58:01à la censure
00:58:03succédera
00:58:04la censure
00:58:05d'autres nous reparleront
00:58:07de dissolution
00:58:08là encore
00:58:09nous savons
00:58:10que la réalité
00:58:10de trois blocs
00:58:11qui s'affrontent
00:58:12ne s'éteindra pas
00:58:13nous avons noté
00:58:14les résultats catastrophiques
00:58:16de la dissolution ratée
00:58:17du président
00:58:18de la république
00:58:19instabilité
00:58:20immobilisme
00:58:21destruction d'emplois
00:58:23la solution
00:58:24est ailleurs
00:58:25elle est dans les mains
00:58:27du président
00:58:27de la république
00:58:28monsieur le président
00:58:30réécoutez
00:58:31le philosophe moderne
00:58:33que vous aviez
00:58:33de manière éphémère
00:58:34nommé à matignon
00:58:35et qui lui aussi
00:58:36a été victime
00:58:37de vos caprices
00:58:38orgueilleux
00:58:40ainsi comme le disait
00:58:41Gabriel Attal
00:58:42tu casses
00:58:43tu répare
00:58:44monsieur le président
00:58:46de la république
00:58:46c'est vous
00:58:47qui avez cassé
00:58:48votre mandat
00:58:49c'est à vous
00:58:49de réparer
00:58:50comme beaucoup
00:58:54je ne me résous pas
00:58:55à une France
00:58:56à faune
00:58:56sur la scène
00:58:57internationale
00:58:58et un président
00:58:58devenu spectateur
00:58:59et commentateur
00:59:01de la vie politique
00:59:01descendez donc
00:59:03de Jupiter
00:59:04monsieur le président
00:59:05et venez constater
00:59:06la situation
00:59:06inextricable
00:59:08dans laquelle
00:59:08vous avez plongé
00:59:09le pays
00:59:10la pression monte
00:59:12monsieur le premier ministre
00:59:13ne vous y trompez pas
00:59:14il n'y a rien
00:59:15de surprenant
00:59:16à ce que nous
00:59:17nous retrouvions
00:59:17aujourd'hui
00:59:19autour d'une nouvelle
00:59:19motion de censure
00:59:20du gouvernement
00:59:21d'abord
00:59:21et nous le répéterons
00:59:22sans cesse
00:59:23parce que votre légitimité
00:59:24est contestable
00:59:25comme votre prédécesseur
00:59:27Michel Barnier
00:59:28vous avez été nommé
00:59:29en lieu et place
00:59:30d'un premier ministre
00:59:31qui aurait dû être issu
00:59:32du nouveau front populaire
00:59:34si le président
00:59:34de la république
00:59:35avait respecté
00:59:36le vote des français
00:59:37sitôt arrivé
00:59:39à Matignon
00:59:40à la tête
00:59:41d'un gouvernement
00:59:42fait de briques
00:59:42et de brocs
00:59:43faisant la part belle
00:59:45à des ministres
00:59:45jamais élus
00:59:46ou même pour certains
00:59:47à des battus
00:59:48aux élections
00:59:49vous avez pour vous maintenir
00:59:51annoncé la mise en place
00:59:52du fameux conclave
00:59:53un terme bien pompeux
00:59:55pour décrire finalement
00:59:56une négociation
00:59:57strictement encadrée
00:59:59entre patronat
01:00:00et syndicat
01:00:01il aurait été
01:00:01bien plus ambitieux
01:00:03de permettre
01:00:04la tenue
01:00:04d'une conférence sociale
01:00:05et de financement
01:00:07comme l'intersyndicale
01:00:09n'a cessé
01:00:09de le réclamer
01:00:10depuis 2023
01:00:11c'eût été
01:00:12une marque
01:00:13de confiance
01:00:14d'une plus grande
01:00:15envergure
01:00:16dans le dialogue
01:00:17social
01:00:17c'est pourquoi
01:00:18nous ne nourrissions
01:00:20que peu d'espoir
01:00:22sur l'issue
01:00:22de ce conclave
01:00:23la suite
01:00:24nous a malheureusement
01:00:25donné raison
01:00:25vous avez piétiné
01:00:26les règles
01:00:26les plus élémentaires
01:00:28d'une négociation sociale
01:00:29en intervenant
01:00:31publiquement
01:00:31notamment pour interdire
01:00:32toute discussion
01:00:34sur un retour
01:00:34de l'âge légal
01:00:35à 62 ans
01:00:36avec le soutien
01:00:37direct et public
01:00:38du premier ministre
01:00:39et de son gouvernement
01:00:40le MEDEF
01:00:42n'avait plus
01:00:43qu'à jouer la montre
01:00:44vous avez même
01:00:45monsieur le premier ministre
01:00:46poussé le bouchon
01:00:47en donnant au MEDEF
01:00:48un mode d'emploi
01:00:49pour bloquer
01:00:50les discussions
01:00:51en affirmant
01:00:52qu'en l'absence
01:00:52d'un accord
01:00:53c'est la réforme
01:00:54borne-Macron
01:00:55qui continuerait
01:00:56de s'appliquer
01:00:57ironie du sort
01:00:58c'est vous désormais
01:00:59qui tentez
01:01:00de jouer la montre
01:01:01vous recevez
01:01:02les organisations syndicales
01:01:04le patronat
01:01:04vous proposez
01:01:05de relancer
01:01:06les discussions
01:01:06vous affirmez
01:01:07soudainement
01:01:08que des mesures
01:01:09seront soumises
01:01:10par le gouvernement
01:01:11au parlement
01:01:11tout cela
01:01:12n'est pas sérieux
01:01:13la réalité
01:01:14est simple
01:01:15le conclave
01:01:16est un échec
01:01:17et contrairement
01:01:18à ce que nos collègues
01:01:19socialistes ont pu écrire
01:01:20il n'est pas l'échec
01:01:21du dialogue social
01:01:22c'est cet échec
01:01:23et le vote
01:01:24monsieur le premier ministre
01:01:25la motion de censure
01:01:26de votre gouvernement
01:01:27est donc la suite logique
01:01:29de vos errements
01:01:31et de votre duplicité
01:01:32au final
01:01:34à ce stade
01:01:35si je résume
01:01:36les français
01:01:37ne veulent toujours
01:01:38pas de la réforme
01:01:38des retraites
01:01:39de 2023
01:01:40vous avez fait échouer
01:01:41les négociations
01:01:42entre les organisations
01:01:43syndicales
01:01:44et patronales
01:01:45quelles que pourraient être
01:01:46les améliorations
01:01:47apportées à cette réforme
01:01:48elles ne seront
01:01:50jamais suffisantes
01:01:51à réparer le préjudice
01:01:53qu'elle a fait
01:01:54durement subir
01:01:55aux français
01:01:56et même
01:01:57si l'on en croit
01:01:58les relevés
01:01:59de décisions
01:01:59du conclave
01:02:00les français
01:02:01et notamment
01:02:02les retraités
01:02:02paieront très lourdement
01:02:04ces quelques éventuelles
01:02:05améliorations
01:02:06au sein de ce marasme
01:02:08existe néanmoins
01:02:09un totem
01:02:10pour reprendre
01:02:11une expression
01:02:11qui vous est chère
01:02:12c'est le vote
01:02:13qui a eu lieu
01:02:14au sein de notre assemblée
01:02:15le 5 juin dernier
01:02:16à l'initiative
01:02:18de notre groupe
01:02:18où pour la première fois
01:02:20nous avons pu
01:02:21dans cette assemblée
01:02:23voter sur cette réforme
01:02:25et une majorité
01:02:26très nette
01:02:26s'est prononcée
01:02:27en faveur
01:02:28de son abrogation
01:02:30monsieur le premier ministre
01:02:32telle est l'expression
01:02:33des députés
01:02:34telle est la volonté
01:02:36du peuple
01:02:37en conséquence
01:02:38monsieur le premier ministre
01:02:40la seule voie
01:02:40de sortie durable
01:02:41pour votre gouvernement
01:02:42serait de respecter
01:02:43la voie des français
01:02:44et celle de leurs représentants
01:02:46en nous indiquant clairement
01:02:47quand vous allez abroger
01:02:49la réforme de 2023
01:02:50ou alors
01:02:51quand vous allez mettre
01:02:53en place
01:02:53les conditions
01:02:54d'un référendum
01:02:55pour que les français
01:02:55s'expriment
01:02:56monsieur le premier ministre
01:02:58le démocrate
01:02:59que vous êtes
01:02:59ne peut pas
01:03:01s'asseoir
01:03:01sur le vote
01:03:02de la représentation nationale
01:03:03ce serait
01:03:05une intransigeance
01:03:06coupable
01:03:06la réforme
01:03:08des retraites
01:03:08de 2023
01:03:09a été
01:03:10et demeure
01:03:10la plus grande
01:03:11offense sociale
01:03:12et démocratique
01:03:13jamais infligée
01:03:15à notre pays
01:03:15depuis la négation
01:03:17du vote
01:03:17des français
01:03:18lors du référendum
01:03:19de 2005
01:03:20sur le traité européen
01:03:21mais ne dites pas
01:03:22monsieur le premier ministre
01:03:23à quelqu'un
01:03:25comme moi
01:03:25et à mes collègues
01:03:26que nous connaissons
01:03:27pas le monde du travail
01:03:28nous le vivons
01:03:29tous les jours
01:03:29tous les jours
01:03:30dans notre chair
01:03:31dans notre famille
01:03:32voilà
01:03:38et donc
01:03:38bien évidemment
01:03:41nous voterons la censure
01:03:42le 16 janvier dernier
01:03:44lors de la première motion
01:03:46de censure
01:03:46dirigée contre vous
01:03:47je vous déclarais
01:03:49car j'ai pris une petite
01:03:50habitude de devenir
01:03:51votre interlocuteur
01:03:52pour l'UDR
01:03:53dans ces motions de censure
01:03:54que ne souhaitant pas
01:03:55voter de censure
01:03:56a priori
01:03:57l'UDR vous jugerait
01:03:58sur pièce
01:03:59espérant qu'à défaut
01:04:00d'être utile au pays
01:04:01vous ne l'abîmiez pas
01:04:03malheureusement
01:04:04vous avez laissé le pays
01:04:05s'abîmer
01:04:06sans rien faire
01:04:07et juger sur pièce
01:04:08est bien difficile aujourd'hui
01:04:09tant les pièces manquent
01:04:10les rares textes
01:04:12importants
01:04:14de votre gouvernement
01:04:14ont été votés
01:04:15pour une seule et unique raison
01:04:16c'est car le bloc national
01:04:18les a appuyés
01:04:19et souvent les a améliorés
01:04:21l'un des seuls textes
01:04:22majeurs
01:04:23de votre mandature
01:04:24aura été celui
01:04:25sur la fin de vie
01:04:25symbole
01:04:26s'il en fallait un
01:04:27du rôle
01:04:27que vous êtes appelé
01:04:28à jouer
01:04:29dans l'histoire du macronisme
01:04:30pourtant
01:04:31monsieur le Premier ministre
01:04:32nous ne vous censurerons pas
01:04:35l'envie ne nous en manque pas
01:04:38chers collègues de gauche
01:04:39mais nous n'agirons jamais
01:04:41que dans l'intérêt de la nation
01:04:42et l'intérêt de la nation
01:04:44n'est pas de connaître
01:04:45une crise gouvernementale
01:04:46en plein été
01:04:47alors que la session parlementaire
01:04:49s'achève
01:04:50et que de nouvelles élections
01:04:52ne sont pas envisageables
01:04:53l'intérêt de la nation
01:04:55n'est pas d'ouvrir
01:04:56un feuilleton inutile
01:04:57qui ne mènerait nulle part
01:04:58les français
01:04:59sont lassés aujourd'hui
01:05:01de l'instabilité stérile
01:05:02et du spectacle désolant
01:05:04que donne cet hémicycle
01:05:06spectacle désolant
01:05:07qui n'est la conséquence
01:05:08que d'une seule chose
01:05:09l'alliance contre nature
01:05:10contractée il y a un an
01:05:12entre Emmanuel Macron
01:05:13et Jean-Luc Mélenchon
01:05:14alliance qui ne pouvait conduire
01:05:15qu'à une seule chose
01:05:17l'immobilisme gouvernemental
01:05:19la parisie politique
01:05:20et l'asphyxie institutionnelle
01:05:22mais
01:05:23il ne faut pas désespérer
01:05:25croyez bien que l'image
01:05:27que donnera cet hémicycle
01:05:28sera tout autre
01:05:29le jour prochain
01:05:30où l'union nationale
01:05:31RN-UDR détiendra
01:05:32sur ses bancs
01:05:33une majorité
01:05:34et ce jour prochain
01:05:36approche
01:05:37si nous devons
01:05:38vous censurer
01:05:39nous vous censurer
01:05:40mais à l'heure choisie
01:05:40et non sur un caprice
01:05:42de socialistes trompés
01:05:43qui se sont laissés
01:05:44berner par votre ruse
01:05:45si nous devons
01:05:46vous censurer
01:05:46nous vous censurer
01:05:48mais à l'heure dite
01:05:49et comme dans toutes
01:05:51les affaires de cette assemblée
01:05:52à l'heure que choisira
01:05:53in fine
01:05:54le bloc national
01:05:55à l'heure
01:05:56où votre chute
01:05:57sera utile
01:05:58aux pays
01:05:58et aux français
01:05:59nous ne vous censurerons
01:06:01pas aujourd'hui
01:06:02car cela n'apporterait
01:06:03rien
01:06:03au pays
01:06:04ni le début
01:06:05d'une espérance
01:06:06ni le début
01:06:07d'une solution
01:06:08mais bientôt
01:06:10l'outil de la dissolution
01:06:11sera de nouveau
01:06:12entre les mains
01:06:13du président de la république
01:06:14et vous aurez
01:06:15quant à vous
01:06:15monsieur le premier ministre
01:06:16entre les mains
01:06:17le devoir de présenter
01:06:18à la représentation nationale
01:06:19le budget de la nation
01:06:21alors ce jour là
01:06:22si vous poursuivez
01:06:23sur la voie
01:06:23que vous avez empruntée
01:06:24la voie de l'immobilisme
01:06:26et de l'impuissance
01:06:27il vous faudra alors
01:06:28emprunter la voie
01:06:29de la sortie
01:06:30la censure
01:06:31monsieur le premier ministre
01:06:32ce n'est pas pour aujourd'hui
01:06:33mais sans doute
01:06:34c'est pour bientôt
01:06:34je vous remercie
01:06:35il y a un an
01:06:37en fin de compte
01:06:37voilà ce que vous avez fait
01:06:38LR
01:06:39Macroni et Nouveau Front Populaire
01:06:40vous avez tous fait
01:06:41le choix du chaos
01:06:42le choix de cette instabilité
01:06:44qui prive dans un an
01:06:45depuis un an
01:06:46le pays de toute projection
01:06:48et le peuple
01:06:48de toute protection
01:06:49bloc central
01:06:51Macroni et TLR
01:06:52main dans la main
01:06:53comme depuis 2017
01:06:54l'instabilité
01:06:55c'est votre responsabilité
01:06:57socialiste
01:06:58pseudo-écologiste
01:06:59autonomé
01:07:00communiste
01:07:01et insoumis
01:07:01le non-changement
01:07:03pour le peuple
01:07:04c'est votre responsabilité
01:07:05et les français
01:07:06bientôt je l'espère
01:07:07vous le feront savoir
01:07:09dans les urnes
01:07:10alors venons-en
01:07:11maintenant à la motion
01:07:12de censure
01:07:12que nous propose
01:07:13aujourd'hui
01:07:13le groupe socialiste
01:07:14fantastique
01:07:15vous n'êtes sans savoir
01:07:16au combien le rassemblement
01:07:17national est attaché
01:07:19à l'abrogation
01:07:19de l'injuste réforme
01:07:20des retraites
01:07:21d'Emmanuel Macron
01:07:21et d'Elisabeth Borne
01:07:22car oui
01:07:23nous nous avons à coeur
01:07:25de revenir sur une réforme
01:07:26non seulement inutile
01:07:27mais tout aussi inefficace
01:07:29en matière de financement
01:07:30de notre système de retraite
01:07:31et surtout profondément
01:07:33injuste
01:07:34parce que particulièrement
01:07:35injuste à l'encontre
01:07:36des français qui ont commencé
01:07:37à travailler tôt
01:07:38et le plus souvent
01:07:38dans des métiers pénibles
01:07:40et difficiles
01:07:41le rassemblement national
01:07:43contrairement à l'extrême gauche
01:07:45n'a pas manqué
01:07:46un seul rendez-vous
01:07:47une seule occasion
01:07:48pour empêcher le passage
01:07:49à la retraite à 64 ans
01:07:51la retraite à 64 ans
01:07:53parce qu'il faut dire les choses
01:07:54franchement
01:07:54c'est certes
01:07:55la première décision
01:07:56de la Macronie
01:07:57mais c'est aussi
01:07:58et surtout la faute
01:07:59de la gauche
01:08:00de cet hémicycle
01:08:01qui par deux fois
01:08:02au second tour
01:08:03de l'élection présidentielle
01:08:05a glissé un bulletin
01:08:06Emmanuel Macron
01:08:07y compris en 2022
01:08:08quand la seule proposition
01:08:10du président sortant
01:08:10était la retraite
01:08:11à 64 ans
01:08:12c'est vous
01:08:13c'est la gauche
01:08:14qui en 2023
01:08:15a privé les français
01:08:17d'un référendum
01:08:18sur cette réforme
01:08:18en refusant de voter
01:08:19la proposition du groupe RN
01:08:21c'est encore vous
01:08:22c'est la gauche
01:08:22qui en 2023
01:08:24toujours
01:08:24et la liste est longue
01:08:25accrochez-vous bien
01:08:26a empêché par les habituelles
01:08:28méthodes d'obstruction parlementaire
01:08:29par l'éternelle
01:08:30bordélisation de l'Assemblée
01:08:31contre l'avis même
01:08:32d'ailleurs des syndicats
01:08:33qui battaient le pavé chaud
01:08:35de la capitale
01:08:35au même moment
01:08:36qui a empêché
01:08:37un vote clair
01:08:38sur l'article 7
01:08:39de la réforme
01:08:39c'est-à-dire
01:08:40le fameux article
01:08:41actant l'augmentation
01:08:42de l'âge légal
01:08:42de départ à la retraite
01:08:43de deux ans
01:08:44c'est vous
01:08:45c'est la gauche
01:08:46qui en 2024
01:08:47il y a un an
01:08:48a préféré
01:08:49faire réélire
01:08:50madame Elisabeth Borne
01:08:51l'artisan de la retraite
01:08:53à 64 ans
01:08:54plutôt que d'abroger
01:08:55la réforme
01:08:55comme l'exigé
01:08:56des millions de français
01:08:57avec une majorité RN
01:08:58c'est toujours vous
01:08:59c'est toujours la gauche
01:09:01qui est enfin
01:09:02le 31 octobre 2024
01:09:04soyez un peu attentifs
01:09:05jour de la niche parlementaire
01:09:07du Rassemblement National
01:09:08a refusé
01:09:08de voter
01:09:09notre proposition
01:09:10d'abrogation
01:09:10de la réforme
01:09:11de Borne
01:09:11contre toutes les promesses
01:09:13tenues
01:09:13que vous avez tenues
01:09:15durant la campagne
01:09:15c'est toujours vous
01:09:17c'est définitivement
01:09:18la gauche
01:09:18le Rassemblement National
01:09:22a comme grand mérite
01:09:23et haute vertu
01:09:24de toujours dire aux français
01:09:26et en toutes circonstances
01:09:27la vérité
01:09:27et la vérité du jour
01:09:29c'est que le parti socialiste
01:09:30a menti
01:09:31à minima
01:09:31par deux fois
01:09:32aux français
01:09:33depuis cette législature
01:09:34vous socialistes
01:09:37avez d'abord menti hier
01:09:38et ce pendant plusieurs mois
01:09:40en laissant croire aux français
01:09:41que le conclave
01:09:42sur les retraites
01:09:42pouvait aboutir
01:09:43à l'abrogation de la réforme
01:09:44alors qu'évidemment
01:09:45il n'en était rien
01:09:46vous mentez une nouvelle fois
01:09:48aujourd'hui
01:09:48avec le soutien
01:09:49de l'extrême gauche
01:09:50en laissant croire aux français
01:09:51cette fois-ci
01:09:52que la censure
01:09:53permettrait par magie
01:09:54de leur rendre
01:09:55les deux années de retraite
01:09:56volées par la Macronie
01:09:57mais osez regarder
01:09:59les français
01:09:59et osez leur dire
01:10:01droit dans les yeux
01:10:01que votre censure
01:10:02servira à quelque chose
01:10:04votre censure
01:10:05elle n'apporte rien
01:10:06elle ne change rien
01:10:07et ce n'est même pas seulement
01:10:08le Rassemblement National
01:10:09qui le dit
01:10:10c'est le président François Hollande
01:10:11qui siège parmi vos rangs
01:10:12alors
01:10:14on va dire les choses clairement
01:10:16faisons tomber le gouvernement
01:10:17et après quoi
01:10:17la retraite à 64 ans
01:10:19sera toujours la règle
01:10:20en attendant un nouveau gouvernement
01:10:22un autre gouvernement
01:10:23prendra la suite
01:10:24un gouvernement
01:10:25évidemment
01:10:25encore une fois
01:10:26macroniste
01:10:27LR
01:10:27y prendra place
01:10:28et la retraite à 64 ans
01:10:30sera toujours là
01:10:31alors libre à vous
01:10:32socialiste
01:10:33vous pouvez mentir deux fois
01:10:34trois fois
01:10:34cent fois
01:10:35si ça vous chante
01:10:36ce que vous faites
01:10:36est tout simplement
01:10:37d'une hypocrisie crasse
01:10:38un mensonge
01:10:39qu'aucun français
01:10:40ne vous pardonnera
01:10:40le Rassemblement National
01:10:42lui
01:10:43n'a aucune difficulté
01:10:45à censurer le gouvernement
01:10:46comme nous l'avons fait
01:10:47d'ailleurs avec Marine Le Pen
01:10:49lorsque le gouvernement
01:10:50Barnier
01:10:50a cherché
01:10:51avec les bénédictions
01:10:52de messieurs
01:10:52Retailleau et Gabriel Attal
01:10:54à augmenter
01:10:55les taxes
01:10:55sur l'électricité
01:10:56à désindexer
01:10:57les pensions de retraite
01:10:58de l'inflation
01:10:59à dérembourser
01:11:00les médicaments
01:11:00pour les français
01:11:01ou encore
01:11:02à réduire
01:11:03les allègements
01:11:03des charges
01:11:04pour les TPE
01:11:04et les PM
01:11:05nous censurons nous
01:11:07et c'est là d'ailleurs
01:11:07toute la différence
01:11:08nous censurons nous
01:11:10quand c'est utile
01:11:11pour le pays
01:11:11quand cela permet
01:11:13concrètement
01:11:13et immédiatement
01:11:15de protéger
01:11:15les français
01:11:16de mauvaises décisions
01:11:17prises par le gouvernement
01:11:18c'est toute la différence
01:11:20avec vous députés socialistes
01:11:21car en réalité
01:11:22les seuls intérêts
01:11:23qui vous animent
01:11:24ce sont les vôtres
01:11:25et vos petites chamailleries
01:11:26au sein du nouveau
01:11:27front populaire
01:11:27entre vous et les insoumis
01:11:28qui sont
01:11:29disons-le clairement
01:11:30d'une inutilité abyssale
01:11:32alors engagez
01:11:34la parole du gouvernement
01:11:35monsieur le premier ministre
01:11:36et répondez à la seule question
01:11:37que vous devriez
01:11:38vous poser chaque jour
01:11:39qui
01:11:40entre les députés
01:11:41d'extrême gauche
01:11:42et les 11 millions
01:11:43d'électeurs
01:11:43du rassemblement national
01:11:44devez-vous écouter
01:11:46derrière chaque porte
01:11:49que vous décidez
01:11:50seul et en pleine conscience
01:11:51d'ouvrir
01:11:51peut en effet
01:11:52se cacher la censure
01:11:53et croyez-moi
01:11:54lorsqu'il s'agit
01:11:56de défendre la France
01:11:56et les français
01:11:57le rassemblement national
01:11:58Marine Le Pen
01:12:00et Jordan Bardella
01:12:00n'hésitent jamais
01:12:01nous censurerons
01:12:03deux fois
01:12:03cinquante fois
01:12:04cent fois
01:12:05s'il le faut
01:12:05la balle est donc
01:12:07dans votre camp
01:12:07entendez ce que dit
01:12:09le peuple de France
01:12:10et rendez-vous au budget
01:12:11pour déterminer
01:12:12l'espérance de vie restante
01:12:13de votre gouvernement
01:12:14nous voici donc réunis
01:12:15pour examiner une motion
01:12:17de censure déposée
01:12:18par le parti socialiste
01:12:19j'ai apparemment
01:12:2135 minutes
01:12:22pour dire tout le mal
01:12:23que je pense
01:12:23de cet exercice
01:12:24rassurez-vous
01:12:26rassurez-vous
01:12:27je serai beaucoup plus bref
01:12:28notamment
01:12:29car je déteste
01:12:30perdre mon temps
01:12:31ce qui n'a pas l'air
01:12:32d'être votre cas
01:12:33cher collègue socialiste
01:12:35vous reprochez
01:12:36au premier ministre
01:12:37et à ce gouvernement
01:12:38d'avoir nuit
01:12:39aux travaux du conclave
01:12:40d'avoir court-circuité
01:12:41le dialogue social
01:12:41et empêché un débat
01:12:42parlementaire
01:12:43sur la réforme des retraites
01:12:44en écartant d'emblée
01:12:45le retour aux 62 ans
01:12:47et en imposant
01:12:48une trajectoire
01:12:48d'équilibre financier
01:12:49et pourtant
01:12:52si quelque chose
01:12:53a nuit à la qualité
01:12:53des travaux du conclave
01:12:54c'est bien moins
01:12:55l'attitude de François Béroux
01:12:56que celle de la Cour des comptes
01:12:58qui nous a refusé
01:12:59le diagnostic impartial
01:13:00qui est pourtant son devoir
01:13:02oui
01:13:03la Cour des comptes
01:13:04a failli dans sa mission
01:13:05en reconnaissant
01:13:06pour l'année 2023
01:13:07un système de retraite
01:13:08je le cite
01:13:09légèrement excédentaire
01:13:11elle a choisi
01:13:12de perpétuer
01:13:12une forme de dissimulation
01:13:14comptable
01:13:14au sein de nos finances publiques
01:13:16et le conclave
01:13:17s'est donc ouvert
01:13:18sur cette base faussée
01:13:19René Magritte
01:13:20nous aurait dit
01:13:21ceci n'est pas une pipe
01:13:22la Cour des comptes
01:13:24quant à elle
01:13:24nous dit dans son rapport
01:13:25ceci n'est pas un déficit
01:13:27c'est tout simplement
01:13:29et je cite
01:13:30un besoin élevé
01:13:32de financement
01:13:32qui implique
01:13:33une diversification
01:13:34des ressources
01:13:35au-delà
01:13:35des cotisations sociales
01:13:36car une fois
01:13:38cette centaine de milliards
01:13:39de surcotisations
01:13:40de subventions
01:13:41et de transferts divers
01:13:42pris en compte
01:13:43le régime des retraites
01:13:44affichait effectivement
01:13:45un excédent comptable
01:13:46de 8,5 milliards d'euros
01:13:48en 2023
01:13:49et voilà
01:13:50le tour est joué
01:13:51un miracle comptable
01:13:52digne de Bernadette Soubirous
01:13:54ou un tour de prestigialisation
01:13:56qui évoque
01:13:56Gérard Majax
01:13:57à moins que ce ne soit
01:13:58du niveau de Garcimor
01:13:59le tour est joué
01:14:01et nous pouvons donc
01:14:02regarder ailleurs
01:14:02au moment de chercher
01:14:04les postes de dépense
01:14:05qui pourraient être ciblés
01:14:06dans la tâche pourtant
01:14:07inévitable et inéluctable
01:14:08de réduction
01:14:09du déficit budgétaire
01:14:10nous faire regarder ailleurs
01:14:12c'est précisément
01:14:13l'objectif qui est recherché
01:14:14reconnaissons-le
01:14:15ce système est opaque
01:14:17même pour nous
01:14:18qui débattons
01:14:18et votons le budget
01:14:19de la nation
01:14:20ce système nous empêche
01:14:22de penser clairement
01:14:23en torturant la langue
01:14:24et les concepts comptables
01:14:26le déficit d'un système
01:14:28par répartition
01:14:29ce doit être
01:14:30la différence
01:14:30entre les pensions versées
01:14:31et les cotisations perçues
01:14:33lorsque les cotisations
01:14:34ne permettent pas
01:14:35de payer les pensions
01:14:35alors le système
01:14:37est en déficit
01:14:37et pour éviter
01:14:39la cessation de paiement
01:14:40ce déficit requiert
01:14:41une source extérieure
01:14:41de financement
01:14:42l'Etat
01:14:43le contribuable
01:14:44et en son absence
01:14:45la dette
01:14:46or notre système
01:14:48soit disant par répartition
01:14:49et soit disant à l'équilibre
01:14:50n'est financé qu'au deux tiers
01:14:52par des cotisations
01:14:52sur la masse salariale
01:14:53le reste l'est donc
01:14:55par l'Etat
01:14:55et à part vous
01:14:56chers collègues
01:14:57qui peut encore croire
01:14:58que ces milliards
01:14:58qui sortent des poches
01:14:59de l'Etat
01:14:59et du contribuable
01:15:00n'ont d'impact
01:15:01ni sur notre déficit
01:15:02ni sur notre dette publique
01:15:04car la réalité
01:15:05in fine
01:15:05est plus simple
01:15:06que de tous
01:15:07ces artifices comptables
01:15:08la réalité
01:15:09c'est que notre système
01:15:10des retraites
01:15:10hypothèque notre avenir
01:15:11et celui de nos enfants
01:15:13creusant un déficit budgétaire
01:15:15par plus de 50 milliards
01:15:16d'euros chaque année
01:15:17cette accumulation
01:15:18de déficit
01:15:19explique
01:15:20sur les plus de 1000 milliards
01:15:21de dettes supplémentaires
01:15:22accumulées par notre pays
01:15:23ces dix dernières années
01:15:24et bien
01:15:25les retraites
01:15:26représentent
01:15:27la moitié
01:15:28de ce total
01:15:29nous étions au gouvernement
01:15:31chers collègues
01:15:31mais nous allons y revenir
01:15:32la responsabilité
01:15:33elle est partagée
01:15:34la réalité
01:15:36c'est celle d'un système
01:15:37qui nuit au pouvoir
01:15:38d'achat des actifs
01:15:39qu'il soit du secteur public
01:15:40ou privé
01:15:41la réalité
01:15:42c'est celle d'un système
01:15:43qui accélère
01:15:44la paupérisation
01:15:44de notre éducation nationale
01:15:46de notre système de santé
01:15:47et de nos services publics
01:15:49la réalité
01:15:50c'est celle d'un système
01:15:51incapable d'assurer
01:15:52l'équité au sein
01:15:53d'une même génération
01:15:54alors que nous ne savons pas dire
01:15:55combien coûte
01:15:56l'écart des droits
01:15:56entre le système
01:15:57de retraite publique
01:15:58et privé
01:15:59la réalité
01:16:00c'est celle d'un système
01:16:01incapable d'assurer
01:16:02l'équité
01:16:02entre les générations
01:16:04puisque nous savons déjà
01:16:05que les taux de remplacement
01:16:06chuteront
01:16:06les retraités actuels
01:16:08touchent 75%
01:16:09de leur donnée salaire
01:16:10alors que les actifs
01:16:12actuels
01:16:12eux
01:16:12devront se contenter
01:16:14de 54%
01:16:15quand ils seront arrivés
01:16:16à l'âge de la retraite
01:16:17et ce
01:16:18malgré l'allongement
01:16:19de la période de cotisation
01:16:19la réalité enfin
01:16:21c'est celle d'un système
01:16:22qui empêche
01:16:23tout pilotage efficace
01:16:24par le gouvernement
01:16:26ou par le parlement
01:16:27en nous rendant
01:16:28incapables d'identifier
01:16:29les véritables causes
01:16:30du déficit budgétaire
01:16:31de la France
01:16:31et nous nous retrouvons
01:16:33nous nous retrouverons
01:16:34d'ici peu
01:16:34à débattre
01:16:35de comment réduire
01:16:37ces 150 milliards
01:16:38de déficit
01:16:38à coup de fusion
01:16:40entre des agences
01:16:41de l'état
01:16:41qui à l'évidence
01:16:43nous nous en rapporterons
01:16:43quelques pourcents
01:16:45nous nous retrouverons
01:16:46à débattre
01:16:47de faire la chasse
01:16:48aux centenaires algériens
01:16:50dans les bleds
01:16:50afin d'aller chercher
01:16:52les 40 millions
01:16:53d'économies
01:16:53qui préconise
01:16:54la cour des comptes
01:16:55alors que nous avons
01:16:56sous nos yeux
01:16:57un déficit annuel
01:16:58de plus de 50 milliards
01:17:00d'euros
01:17:00la responsabilité
01:17:02est partagée
01:17:02et notre avenir
01:17:03et la souveraineté financière
01:17:04de notre nation
01:17:05sont en jeu
01:17:06par conséquent
01:17:07le groupe EPR
01:17:08sans surprise
01:17:09ne vaudra donc
01:17:10évidemment pas
01:17:11pour cette motion
01:17:12de censure
01:17:12mais nous encourageons
01:17:14le premier ministre
01:17:14et son gouvernement
01:17:15à poursuivre
01:17:16ce combat courageux
01:17:17pour plus de transparence
01:17:18et pour plus de justice
01:17:20pour les actifs actuels
01:17:21et pour les générations futures
01:17:236 mois que vous êtes là
01:17:25et quelques jours
01:17:266 mois de trop
01:17:27les quelques jours compris
01:17:28Macroniste de la première heure
01:17:31vous avez applaudi
01:17:33quand le reste de la clique
01:17:34a privé de deux ans de vie
01:17:35les françaises
01:17:36et les français
01:17:37mais nous ne sommes pas
01:17:39rancuniers
01:17:39nous proposons de vous mettre
01:17:41vous-même ce soir
01:17:42à la retraite
01:17:43et à taux plein
01:17:43c'est dire
01:17:44vous en aurez de la chance
01:17:46contrairement aux 10 000 personnes
01:17:47qui chaque année meurent
01:17:49avant la retraite
01:17:50à cause de votre réforme
01:17:52et auxquelles nous dédions
01:17:53cette motion de censure
01:17:54revenons sur votre conclave
01:17:56qui vient de terminer
01:17:56en août de boudin
01:17:57je rembobine
01:17:59janvier 2025
01:18:02à la tête
01:18:03d'un des pires budgets
01:18:04d'austérité
01:18:05de l'histoire de France
01:18:06qui ferme
01:18:07des classes dans les écoles
01:18:08qui ferme des lits
01:18:09dans les hôpitaux
01:18:10qui abandonne
01:18:10l'industrie française
01:18:11vous achetez le soutien
01:18:13du parti socialiste
01:18:14avec un tour de passe-passe
01:18:15un conclave
01:18:16sur les retraites
01:18:17alors
01:18:19ce conclave
01:18:20à l'observation
01:18:22c'est un peu moins
01:18:23Léon XIV
01:18:23que Thatcher II
01:18:24car
01:18:26dès le lendemain
01:18:28de sa proclamation
01:18:29et de sa convocation
01:18:30une fois sauvée
01:18:31de la première censure
01:18:32volte-face
01:18:33exit
01:18:34les discussions
01:18:35sur de nouvelles recettes
01:18:36exit
01:18:37la surcotisation
01:18:38sur les très hauts salaires
01:18:39qui auraient pourtant
01:18:40assuré
01:18:41l'équilibre des caisses
01:18:42c'est ça
01:18:43la méthode Bayrou
01:18:44on l'imagine
01:18:45en réunion de copropriété
01:18:46dire ne parlons pas
01:18:47des charges
01:18:48on l'imagine
01:18:48en réunion syndicale
01:18:49dire ne parlons pas
01:18:50des salaires
01:18:51ou en réunion de consommateurs
01:18:52ne parlons pas des prix
01:18:53on pensait avoir touché le fond
01:18:57mais pas encore
01:18:58puisque vous allez ensuite
01:18:59sur les plateaux raconter
01:19:00que je cite
01:19:01les participants ont accepté
01:19:03les conditions d'âge
01:19:04fixées par la loi de 2023
01:19:05mais lesquelles
01:19:06parce que
01:19:07je ne sais pas
01:19:08dans quel monde parallèle
01:19:09vous vivez
01:19:10mais vous avez exclu
01:19:12la FSU et le solidaire
01:19:12du conclave
01:19:13puis la CGT et l'FO
01:19:15sont parties
01:19:15puis la CFDT
01:19:17la CFTC
01:19:17l'UNSA
01:19:18la CFECGC
01:19:18on dit
01:19:19qu'ils n'étaient pas d'accord
01:19:20avec votre borne d'âge
01:19:21tout le monde
01:19:22c'est la seule chose
01:19:23que montre ce conclave
01:19:24tout le monde
01:19:25est hostile
01:19:26et déteste
01:19:26cette réforme des retraites
01:19:27du coup
01:19:30logiquement
01:19:31pour vous en sortir
01:19:33vous avez décrété
01:19:33que le MEDEF aura
01:19:34un droit de veto
01:19:35sur tout
01:19:36droit de veto
01:19:37sur l'âge de départ
01:19:37droit de veto
01:19:38sur les annuités
01:19:39droit de veto
01:19:39sur les cotisations
01:19:40veto partout
01:19:41mais enfin
01:19:42un conclave
01:19:44avec droit de veto
01:19:45du MEDEF
01:19:45c'est pas une réunion
01:19:46ça s'appelle de l'extorsion
01:19:47article L3121
01:19:48du code pénal
01:19:48les syndicats eux
01:19:50avaient le droit
01:19:51de choisir
01:19:51entre le café tiède ou froid
01:19:53la soupe étant réservée
01:19:55au patronat
01:19:55je résume donc
01:19:57votre conclave
01:19:58c'est une réunion
01:19:59dont ne peut sortir
01:20:00un texte à condition
01:20:01qu'il soit prouvé
01:20:02par des gens
01:20:02qui sont d'accord avec vous
01:20:03et bien
01:20:04on va vous le rappeler
01:20:06ce soir
01:20:06nous ne sommes pas
01:20:07d'accord avec vous
01:20:08et nous ne céderons jamais
01:20:10et nous n'abandonnerons jamais
01:20:12notre tâche historique
01:20:13et populaire
01:20:14consistant à abroger
01:20:15cette réforme inique
01:20:16des retraites
01:20:16car à 64 ans
01:20:18un tiers des gens
01:20:19sont déjà
01:20:20en incapacité
01:20:21et vous voulez leur pourrir
01:20:22les années de vieillesse
01:20:23après l'avoir pourri
01:20:24les années de travail
01:20:25sans compter ceux
01:20:25qui malheureusement
01:20:26vous écoutent
01:20:26quand vous parlez à l'Assemblée
01:20:27ça fait de la pénibilité
01:20:28supplémentaire
01:20:28mais
01:20:29s'il faut vous renvoyer
01:20:31aujourd'hui
01:20:32c'est aussi pour vous éviter
01:20:33demain
01:20:33car vous avez prévu
01:20:35à l'automne d'appliquer
01:20:36je vous cite également
01:20:38je n'ai pas de très bonne lecture
01:20:39vous avez prévu
01:20:40d'appliquer à l'automne
01:20:41les dispositions
01:20:42de compromis du conclave
01:20:43alors on ne sait pas trop
01:20:44ce que c'est
01:20:44j'imagine compromis
01:20:45entre la gauche
01:20:46et la droite du MEDEF
01:20:46à l'hiver suivra la grande purge
01:20:5040 milliards d'euros d'économies
01:20:52annoncées le 29 juin
01:20:53au grand entretien de RTL
01:20:55pour faire plaisir à je ne sais quel gnome
01:20:57de la commission européenne
01:20:58alors
01:20:58qui payera ces 40 milliards
01:21:00monsieur Bayrou ?
01:21:01ça vous fait marrer là
01:21:02parce qu'il faut que les gens autour
01:21:03doivent savoir
01:21:03monsieur Bayrou rigole
01:21:04donc
01:21:05qui payera ces 40 milliards ?
01:21:06évidemment pas les actionnaires
01:21:08qui ont détourné le double
01:21:10l'année dernière
01:21:11mais ça
01:21:11ils se font gentiment
01:21:13caresser les chines
01:21:14non
01:21:14dans vos classeurs
01:21:16il y a d'autres projets
01:21:17et tout le monde
01:21:18en dehors de l'hémicycle
01:21:19doit comprendre
01:21:2040 milliards
01:21:21c'est l'équivalent
01:21:23d'un million de fonctionnaires
01:21:24profs
01:21:25pompiers
01:21:26infirmières
01:21:27infirmiettes
01:21:27soignantes et soignants
01:21:28que vous pourriez supprimer
01:21:30c'est l'équivalent
01:21:3140 milliards
01:21:31de toutes les prestations
01:21:34toutes les prestations
01:21:35famille
01:21:35de la sécurité
01:21:36sociale
01:21:37qui sauterait
01:21:38ça veut dire
01:21:38l'allocation de rentrée scolaire
01:21:40les APL
01:21:41les allocs familiales
01:21:42la prime d'adoption
01:21:43les allocations adultes
01:21:44ou enfants handicapés
01:21:45tout cela
01:21:46représente
01:21:47ce que vous voulez couper
01:21:48à l'hiver prochain
01:21:49et bien
01:21:51françaises
01:21:52français
01:21:53vous voilà avertis
01:21:54ces gens
01:21:55comptent étrangler
01:21:56le peuple à la rentrée
01:21:57dès lors
01:21:57nous avons une tâche
01:21:59ce soir
01:22:00c'est de les empêcher
01:22:00d'arriver jusqu'à la rentrée
01:22:02d'autant que
01:22:06dans cet ensemble
01:22:07de manœuvres détestables
01:22:08vous avez un appui
01:22:09certain
01:22:09le rassemblement national
01:22:11qui tente
01:22:14de se faire oublier
01:22:14alors ils sont 4
01:22:15mais si monsieur Bayrou
01:22:18est toujours premier ministre
01:22:20ce soir
01:22:20ce sera à cause d'eux
01:22:22et à cause d'elle
01:22:22si on part à 64 ans
01:22:25ce sera à cause d'eux
01:22:27et à cause d'elle
01:22:28on n'a pas des députés
01:22:30on a des répondeurs
01:22:31automatiques
01:22:31dans toutes les émissions
01:22:32ils viennent
01:22:32il y a la même fiche
01:22:33comme ça
01:22:33en disant
01:22:34non mais attendez
01:22:35on n'a pas d'idée
01:22:35on verra qu'on sera au pouvoir
01:22:36mais Bardella
01:22:38a lâché le morceau
01:22:39hier soir
01:22:4021h38
01:22:41sur CNews
01:22:42mauvaise fréquentation
01:22:43mais enfin
01:22:44oui bien sûr
01:22:48je le regarde
01:22:48c'est pas au Parlement européen
01:22:49que je veux savoir
01:22:50ce qu'il dit
01:22:50allons
01:22:50donc
01:22:51à la question
01:22:53à la question
01:22:54abrogerez-vous
01:22:55la réforme des retraites
01:22:57que répond monsieur Bardella
01:22:58il répond
01:22:59on verra la situation
01:23:01dans laquelle on sera
01:23:02dans deux ans
01:23:02il confirme ainsi
01:23:05sa confidence
01:23:06faite à monsieur Gattaz
01:23:08patron des patrons
01:23:09le 8 avril
01:23:10au forum des libertés
01:23:12encore un machin
01:23:13de l'extrême droite
01:23:14où monsieur Bardella
01:23:15lui a confié
01:23:16je cite également
01:23:16je cite
01:23:17on va devoir renoncer
01:23:19au retour
01:23:20à l'âge légal
01:23:21à 62 ou 60 ans
01:23:22voici l'aveu
01:23:24le RN
01:23:25n'approchera pas
01:23:26la réforme des retraites
01:23:27mais c'est eux
01:23:28qui le disent
01:23:28en plus
01:23:29la seule chose
01:23:33qui m'échappe
01:23:33c'est
01:23:34pourquoi le RN
01:23:35se cache
01:23:36et n'assume pas
01:23:36ses opinions politiques
01:23:37c'est étonnant
01:23:38en réalité
01:23:39la réponse est simple
01:23:41parce que
01:23:42comme monsieur Bayrou
01:23:42le RN
01:23:43veut la capitalisation
01:23:45des retraites
01:23:46et oui
01:23:48et oui
01:23:49et ce n'est pas
01:23:50les louréments
01:23:51de monsieur Tanguy
01:23:51qui m'empêcheront
01:23:52d'aller au bout du propos
01:23:52je vais citer
01:23:53votre collègue
01:23:54monsieur Ménager
01:23:5531 octobre dernier
01:23:56il était juste là
01:23:57c'est la première fois
01:23:57qu'il était rapporteur
01:23:58d'un texte
01:23:58donc on a noté
01:23:59il disait
01:24:00il faut débattre
01:24:02de la question
01:24:03d'une part
01:24:03de capitalisation
01:24:04collective
01:24:04rapporteur RN
01:24:06sur la question
01:24:07des retraites
01:24:08et qu'a-t-on maintenant
01:24:09monsieur Ciotti
01:24:10évidemment il n'est pas là
01:24:10mais il n'est jamais là
01:24:11qui le 28 mai dernier
01:24:12présentait
01:24:13un plan
01:24:14de capitalisation
01:24:16des retraites
01:24:16prévoyant
01:24:17de flécher
01:24:1811% des pensions
01:24:19vers
01:24:20des fonds privés
01:24:21financiers
01:24:22histoire que les économies
01:24:23d'une vie
01:24:24chouf puissent disparaître
01:24:25au premier retournement
01:24:27boursé
01:24:27quand la finance
01:24:27a une saute d'humeur
01:24:28et pour le manque à gagner
01:24:29immédiat
01:24:30monsieur Ciotti disait
01:24:31nous prendrons
01:24:32deux tiers des fonds
01:24:32du logement social
01:24:33pour les mettre
01:24:34dans les retraites
01:24:34donc les gens n'auront
01:24:35plus de retraite
01:24:35et plus de logement
01:24:36bravo
01:24:36traduction
01:24:37traduction donc
01:24:39avec le RN
01:24:40vous n'avez plus de maison
01:24:41et ce qui vous reste à la fin
01:24:42est joué à la bourse de New York
01:24:44mais on a aussi la version
01:24:45coupée d'eau tiède
01:24:46c'est
01:24:47l'interview du député RN
01:24:50du Sausset
01:24:50je l'ai lu hier soir
01:24:52j'avais fini
01:24:52d'un est Stephen King
01:24:53alors il fallait bien
01:24:53une lecture dans le même genre
01:24:54je cite
01:24:55monsieur du Sausset
01:24:56il nous disait
01:24:56si on ne vote pas la censure
01:24:58c'est pas qu'on soutient le texte
01:24:59non
01:25:00si vous ne votez pas la censure
01:25:02c'est parce que
01:25:03vous soutenez les auteurs
01:25:04du texte de la retraite
01:25:05pour qu'ils en fassent d'autres
01:25:05c'est encore pire
01:25:06je continue
01:25:08changer de projet
01:25:09sur les retraites
01:25:10fait partie d'un tout budgétaire
01:25:11avec de nouveaux moyens
01:25:12de financement nécessaires
01:25:13blablabla
01:25:13mais dans ce cas là
01:25:15pourquoi votez-vous
01:25:15contre les surcotisations
01:25:17sur les hauts salaires
01:25:18ou la mise à contribution
01:25:19des revenus financiers
01:25:19si vous cherchez vraiment
01:25:21des revenus supplémentaires
01:25:22pour les retraites
01:25:23pour finir le pompon
01:25:24même interview
01:25:25vraiment c'est
01:25:26c'est un enchaînement
01:25:27est-ce que c'est un festival
01:25:29tout à fait
01:25:30est-ce que les français
01:25:31ont envie d'instabilité
01:25:32à quelques semaines des vacances
01:25:34alors d'abord
01:25:35on va vous apprendre
01:25:35que 40% des gens
01:25:36n'ont pas de vacances
01:25:37il serait mieux de les fréquenter
01:25:38ça vous fera du bien
01:25:38et effectivement
01:25:40une bonne partie d'entre eux
01:25:41aimerait bien que leurs vacances
01:25:41ne sont pas les dernières
01:25:42avant de retourner au travail
01:25:44puis peut-être de ne plus jamais
01:25:45en avoir avec leurs proches
01:25:46bref
01:25:47au niveau du RN
01:25:49vous parvenez à être
01:25:49les marchepieds
01:25:50le paillasson
01:25:51et la serpillère
01:25:51la macronie
01:25:52c'est pas un groupe parlementaire
01:25:53c'est une quincaillerie
01:25:53si vous votez pas la censure
01:25:55c'est parce que vous craignez
01:25:56le retour aux urnes
01:25:57parce que madame le Pen
01:25:58est inéligible
01:25:59suite à sa condamnation
01:26:00il est beau le parti du peuple
01:26:01qui sacrifie
01:26:02des millions de retraités
01:26:03pour un siège de député
01:26:04dans le cadre d'un accord
01:26:05de dessous de table
01:26:05avec François Bayrou
01:26:07bref
01:26:08contre la réforme des retraites
01:26:10contre votre budget partagé
01:26:13à tous
01:26:13il est l'heure
01:26:14de voter la censure
01:26:15avec les mots en tête
01:26:17du grand écrivain
01:26:18José Serra Mago
01:26:19il faut toujours persister
01:26:20l'espoir est comme le sel
01:26:22il ne nourrit pas
01:26:23mais donne de la saveur au pain
01:26:24et bien votre censure
01:26:26c'est notre sel
01:26:26ici le résultat du scrutin
01:26:29majorité requise
01:26:30pour l'adoption
01:26:31de la motion de censure
01:26:32sur la majorité absolue
01:26:33des membres
01:26:33composant l'Assemblée 289
01:26:35pour l'adoption
01:26:36189
01:26:38la majorité requise
01:26:39n'étant pas atteinte
01:26:40la motion de censure
01:26:41n'est pas adoptée
01:26:42la motion de censure
01:26:43des députés socialistes
01:26:44qui n'est donc pas adoptée
01:26:46par l'Assemblée nationale
01:26:47elle n'a recueilli
01:26:48que 189 voix
01:26:49sur les 289
01:26:51qui étaient nécessaires
01:26:52pour faire chuter
01:26:53le gouvernement
01:26:54fin de cet épisode
01:26:55à très vite sur LCP
01:26:56au coeur de la séance publique
01:26:58bye bye
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