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Yaël Braun-Pivet, Présidente de l'Assemblée nationale, est l'invitée de l'Association des Journalistes Parlementaires (AJP) pour une conférence de presse.

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00:00:00...
00:00:00Bonjour et bienvenue à cette rencontre de l'Association des journalistes parlementaires
00:00:16avec aujourd'hui la présidente de l'Assemblée nationale.
00:00:18Bonjour, Yael Broun-Pivet.
00:00:20Bonjour.
00:00:21Merci d'avoir accepté d'être notre invitée pour cette dernière conférence de presse de la session.
00:00:28Rencontre au cours de laquelle nous allons notamment essayer de tirer les enseignements de cette année,
00:00:32pas comme les autres, à l'Assemblée nationale, un an après la dissolution et les législatives
00:00:38qui ont abouti à une configuration politique inédite.
00:00:42Parmi les nombreux autres sujets que nous aborderons, il y aura bien sûr la préparation du budget,
00:00:48la situation internationale peut-être aussi.
00:00:51Quelques mots encore pour vous rappeler que notre rencontre est retransmise sur LCP
00:00:54et sur le portail vidéo internet de l'Assemblée nationale.
00:00:58Donc pensez bien, s'il vous plaît, à vous présenter, vous et votre média, lorsque vous poserez une question.
00:01:03Nous sommes ensemble pour une heure.
00:01:05Allez, on commence avec Chantal Didier, avec qui j'ai le plaisir d'animer cette rencontre.
00:01:10Et puis ensuite, le micro circulera dans la salle.
00:01:14Première question, Madame la Présidente.
00:01:16Cette Assemblée nationale travaille beaucoup.
00:01:18Des textes sont votés, beaucoup.
00:01:20Des commissions d'enquête travaillent, beaucoup.
00:01:23Et pourtant, cette session parlementaire laisse une impression, y compris dans ces murs, de confusion et d'inachevé.
00:01:32Quel bilan faites-vous à votre place de cette première session de la législature ?
00:01:38Comme vous, un bilan nuancé.
00:01:42Je vais évidemment commencer par le positif.
00:01:44Cette Assemblée, moi, je me souviens, en 2022, rappelez-vous, c'était il n'y a pas si longtemps que ça,
00:01:50on nous disait déjà, alors qu'on était en majorité relative, oh là là, on ne va pas pouvoir fonctionner,
00:01:56il va y avoir uniquement des blocages.
00:01:59En 2024, lorsque l'on a vu ce visage de cette tripartition de l'Assemblée nationale,
00:02:04on s'est dit la même chose, en pire, on n'y arrivera pas, ça va être un bordel innommable,
00:02:10et cette Assemblée ne va rien pouvoir faire.
00:02:13Un an plus tard, qu'est-ce qu'on peut constater ?
00:02:16Qu'il y a eu des moments de bordel innommables, je le dis et je le reconnais, je le vois, je les vis,
00:02:21et vous le vivez, et les Français le voient, et le vivent, et me le disent, me l'écrivent,
00:02:25et me le disent quand ils me rencontrent sur le terrain, partout où je vais dans le territoire.
00:02:30Mais il y a une Assemblée qui a aussi réussi à travailler.
00:02:33Moi, j'ai quelques indicateurs qui me montrent, parce qu'on me dit, oh là là, mais c'est ta vision,
00:02:39c'est pas vrai, et j'entends tel ou tel responsable politique,
00:02:43Jean-François Copé, pour ne pas le nommer récemment,
00:02:47qui en fait dit pique-pente de cette Assemblée nationale.
00:02:50Et là, moi, je ne suis pas d'accord, et je me mets en défenseuse de l'Assemblée nationale,
00:02:54pour plusieurs raisons.
00:02:55D'une part, l'Assemblée nationale, c'est celle qu'ont voulu les Français.
00:02:57Donc, si on est contre le vote exprimé par les Français, on n'a pas une très haute idée de la démocratie.
00:03:05Moi, j'ai une très haute idée de la démocratie, et de ce que nous ont dit les Français.
00:03:08Les Français, ils ont élu chacun des parlementaires qui siègent dans cette Assemblée,
00:03:13qu'il soit bruyant ou silencieux.
00:03:16C'est le choix des Français.
00:03:18Et donc, il faut le respecter.
00:03:19Après, moi, j'ai des indicateurs, parce qu'il faut être très factuel et pragmatique.
00:03:23J'ai deux organes de pilotage de l'Assemblée nationale.
00:03:27La conférence des présidents, qui se réunit tous les mardis,
00:03:31et le bureau de l'Assemblée nationale, qui se réunit un peu moins souvent.
00:03:35Bureau où je ne suis pas majoritaire.
00:03:37Certains s'en étaient gargarisés pour dire que nous n'y arriverons pas.
00:03:42Eh bien, moi, je regarde ce qui s'est passé pendant un an.
00:03:45Le bureau de l'Assemblée nationale a eu des délibérations extrêmement constructives.
00:03:50Pas plus tard qu'hier, nous avons adopté le budget de l'Assemblée nationale à l'unanimité.
00:03:59Nous en avions fait de même l'année dernière, en septembre,
00:04:03lorsque nous avions, avec retard du fait de la dissolution, adopté le budget de l'Assemblée nationale.
00:04:08Et l'ensemble des délibérations, la quasi-totalité des délibérations de ces organes,
00:04:13se déroule très correctement, très sereinement, avec un vrai climat de dialogue et de construction.
00:04:17Après, je regarde le nombre de textes.
00:04:20Eh bien, le nombre de textes que nous avons adoptés ne diffère pas de ce qui a été présenté
00:04:25lors des années précédentes, lors des premières années de mandature.
00:04:29Donc ces indicateurs me montrent, et vous le voyez, l'Assemblée nationale, elle tourne.
00:04:32Après, vous avez raison, il y a cette impression de manque de cap.
00:04:37Ce n'est pas une impression.
00:04:39Et à quoi c'est dû ?
00:04:39C'est dû à quelque chose qui est très notable sous cette mandature,
00:04:45c'est que, en fait, les textes qui sont soumis à l'Assemblée nationale
00:04:49sont beaucoup plus d'initiatives parlementaires que d'initiatives gouvernementales.
00:04:54Or, on le sait bien, quand le gouvernement présente un projet de loi,
00:04:57il y travaille pendant des mois, il rencontre les parlementaires,
00:05:01on y consacre une semaine, dix jours, quinze jours d'ordre du jour,
00:05:04il en fait la promotion dans l'opinion publique,
00:05:07et les Français, parlementaires, journalistes,
00:05:10savent que l'Assemblée nationale va délibérer sur les questions de sécurité, de justice.
00:05:15Je reprends des grands textes sur lesquels on a délibéré
00:05:18pendant les précédentes mandatures, loi de programmation militaire, etc.
00:05:22Les propositions de loi, par nature, ne sont pas dans ce cadre-là.
00:05:26C'est beaucoup moins structurant.
00:05:27Il y a beaucoup moins articles, il n'y a pas d'études d'impact,
00:05:30il n'y a pas un plan gouvernemental qui va dérouler les propositions législatives
00:05:38comme cela se fait dans le cadre d'un projet de loi.
00:05:41Donc c'est vrai que les propositions de loi, c'est moins structurant,
00:05:45ça part davantage dans des directions très différentes,
00:05:48et ça manque de cohérence, et cette absence de lisibilité,
00:05:52je crois qu'elle est principalement due à cela.
00:05:54Après, les propositions de loi, elles ont quelque chose quand même
00:05:58d'extrêmement intéressant pour moi, parlementaire,
00:06:01qui représente le peuple, c'est que bien souvent,
00:06:04les propositions de loi, elles sont issues d'échanges avec les citoyens,
00:06:09sur le terrain, dans nos permanences,
00:06:11où tout d'un coup on se dit, tiens, là, il y a un truc qui ne marche pas,
00:06:15il faut corriger.
00:06:16Et la proposition de loi vient pour corriger quelque chose qui ne marche pas bien.
00:06:21Et là, je trouve que c'est extrêmement intéressant.
00:06:24Et puis, dans mon bilan positif, il y a les semaines transpartisanes
00:06:29que nous avons décidé de reconduire avec l'ensemble des présidents de groupe
00:06:34à l'unanimité, et qui, là, donnent lieu à des initiatives,
00:06:38vous savez, nativement portées par la majorité et l'opposition.
00:06:42C'est ce qu'attendent de nous les Français, que nous travaillons ensemble.
00:06:45Et bien depuis 2022, à mon initiative, les semaines transpartisanes,
00:06:49elles existent, et elles permettent de montrer qu'on arrive à travailler
00:06:53au-delà des clivages ensemble, et pour produire des résultats extrêmement concrets,
00:06:56parce que les semaines transpartisanes, c'est la nouvelle définition du viol,
00:07:01avec l'intégration du consentement, c'est la fiscalité des Airbnb,
00:07:05dont on sait à quel point les villes touristiques en souffrent,
00:07:09et vont en souffrir cet été, peut-être un peu moins qu'avant,
00:07:13grâce aux dispositions que l'on a adoptées.
00:07:15Les initiatives transpartisanes, c'est la proposition de loi de Guillaume Garraud
00:07:19sur les déserts médicaux.
00:07:21Tout cela, c'est du concret qui change la vie de nos concitoyens,
00:07:25ou qui la changera dans un avenir proche.
00:07:27Donc cette assemblée, elle est à nul autre pareil, très différente,
00:07:31mais c'est l'assemblée qu'ont voulu les Français,
00:07:33et ma mission, mon job, c'est de la faire fonctionner.
00:07:36Jusqu'à présent, un an plus tard, je ne peux que constater
00:07:40qu'elle a fonctionné, parfois bruyamment, parfois avec beaucoup de l'agitation,
00:07:44je le déplore, mais il faut faire avec, et il faut surtout avancer.
00:07:50Vous insistez sur le côté positif, ce qui est normal,
00:07:54vous n'ignorez pas le côté un peu plus nuancé.
00:07:58Pour améliorer ce fonctionnement, si j'ai bien compris,
00:08:02il faut que ce soit le gouvernement, c'est la faute au gouvernement,
00:08:04le bordel un peu.
00:08:05Pas du tout, je n'ai pas dit ça.
00:08:07Je parle du cap.
00:08:09Le cap, on est dans un régime, dans la Ve République,
00:08:13que c'est l'exécutif qui fixe le cap.
00:08:16Et c'est donc, effectivement, par l'intermédiaire de grandes directions,
00:08:21de projets, de plans d'action, que ce cap peut être fixé.
00:08:25C'est l'objet d'un discours de politique générale d'un Premier ministre,
00:08:29et c'est au gouvernement, effectivement, d'impulser ce mouvement.
00:08:35Après, le bordel, ce n'est pas le gouvernement,
00:08:38c'est l'Assemblée nationale, quand il y en a.
00:08:40Mais à nouveau, vous, vous êtes des spécialistes de l'Assemblée nationale,
00:08:44vous le savez, regardez l'hémicycle.
00:08:47La plupart du temps, ce n'est pas le bazar dans l'hémicycle.
00:08:50Moi, j'ai présidé des textes importants, notamment celui sur l'aide à mourir.
00:08:55Il n'y a pas eu le bazar, et les députés se sont écoutés de façon respectueuse,
00:08:58et nous avons délibéré tout à fait correctement,
00:09:02à l'image de ce que ce texte-là attendait de la représentation nationale.
00:09:05Donc il faut être dans la nuance.
00:09:07Il y a des difficultés, mais il y a aussi beaucoup de moments
00:09:12où l'Assemblée nationale est exemplaire.
00:09:16Pourquoi le gouvernement ne dépose-t-il pas plus de projets de loi, alors ?
00:09:20Déjà, il faudrait lui demander.
00:09:23Moi, je préside l'Assemblée nationale,
00:09:25et je suis très attachée à la séparation des pouvoirs,
00:09:28et vous aurez remarqué que quand le gouvernement vient dire
00:09:31ce qu'il faut faire à la présidente de l'Assemblée que je suis,
00:09:34je le renvoie dans les cordes, donc je ne vais certainement pas faire
00:09:37ce que je n'aime pas qu'on fasse.
00:09:40Donc, pour autant, moi, je crois que des...
00:09:44En fait, moi, j'invite le gouvernement à structurer son action
00:09:49avec les parlementaires, à travailler avec les parlementaires
00:09:53de façon native pour construire des projets de loi avec nous,
00:09:58avec les différents groupes politiques.
00:10:00Il faut changer notre façon de travailler.
00:10:02Ça fait des années que je le dis.
00:10:05Il nous faut de la prévisibilité.
00:10:07Donc, que va-t-on faire ?
00:10:09Sur quoi l'Assemblée nationale va délibérer en décembre 2025,
00:10:13après le budget ?
00:10:14Nous ne le savons pas.
00:10:15Dans n'importe quelle démocratie occidentale,
00:10:17il y a un programme de travail fixé à l'année.
00:10:21Ce que l'Assemblée nationale va faire en septembre 2025,
00:10:25nous ne le savons pas précisément.
00:10:27Vous voyez bien qu'on a un problème de capacité à se projeter
00:10:32sur le travail parlementaire.
00:10:34Et ça, c'est un dialogue que nous devons avoir avec le gouvernement.
00:10:37J'en discute avec eux et nous devrions réussir,
00:10:40je l'espère, à fixer des trajectoires de projets de loi
00:10:45qui nous permettent, à nous, parlementaires,
00:10:47de travailler très en amont, d'associer les citoyens,
00:10:49d'associer les experts et que nos concitoyens
00:10:53et que le peuple français puissent voir
00:10:56quelle est la trajectoire que nous suivons sur plusieurs mois.
00:10:59Juste une question, et n'hésitez pas à lever les mains
00:11:01pour que je puisse distribuer la parole.
00:11:03Pour prolonger un petit peu la question de Chantal,
00:11:05est-ce que vous voyez, au-delà de ce travail avec le gouvernement,
00:11:09d'autres pistes pour améliorer le fonctionnement,
00:11:12que ce soit des réformes de la procédure législative,
00:11:16du règlement de l'Assemblée, du temps d'organisation du Parlement,
00:11:19des efforts conjoints peut-être à faire avec le Sénat ?
00:11:22Alors, oui, on a une façon de travailler
00:11:26qui est très inadaptée, en fait, au contexte politique
00:11:31qui est le nôtre.
00:11:32Onze groupes politiques, une assemblée très fragmentée
00:11:34et une assemblée sans aucune majorité.
00:11:37Et il est vrai qu'un certain nombre de nos règles
00:11:39que nous adaptons au fur et à mesure en ce moment même,
00:11:42soit par la pratique, et c'est ce que je disais,
00:11:45on se met d'accord en conférence des présidents
00:11:47pour adopter un certain mode de fonctionnement.
00:11:49Et jusqu'ici, cela a marché.
00:11:52Quand je vous parle des semaines transpartisanes,
00:11:54c'est une décision de la conférence des présidents,
00:11:57avec des présidents qui décident volontairement
00:12:00de s'engager dans ce mouvement.
00:12:02Donc, c'est une petite alerte.
00:12:04Ne nous réfugions pas derrière les règles
00:12:07pour ne pas agir.
00:12:09Nous sommes des hommes et des femmes politiques,
00:12:10et donc, nous pouvons agir et dire,
00:12:14nous pouvons expérimenter,
00:12:15nous pouvons modifier des choses.
00:12:17Nous avons modifié nos semaines de contrôle
00:12:18par un simple accord de président de groupe.
00:12:22Donc, le règlement ne doit pas être un prétexte à l'inaction.
00:12:26Maintenant, cela étant dit,
00:12:28je crois qu'il faut avancer sur une réforme du règlement.
00:12:31Il ne vous aura pas échappé que nous en avons déjà fait deux,
00:12:34certes petites, mais une plus que symbolique
00:12:39sur le vote assis levé,
00:12:41et une autre sur l'ordonnancement d'un certain nombre de votes,
00:12:44sur la compétence de la commission des lois
00:12:46que nous avons retouchée.
00:12:47Donc, cela fait deux petites réformes du règlement
00:12:49que nous venons de faire et qui ont été validées
00:12:52par le Conseil constitutionnel.
00:12:54Cela étant dit, moi, je veux qu'on avance davantage,
00:12:56et j'ai proposé au président de groupe d'avancer
00:12:58et de constituer, dès la rentrée prochaine,
00:13:01un groupe de travail,
00:13:02avec un député par groupe politique
00:13:04que je présiderai, évidemment,
00:13:07pour pouvoir travailler sur une réforme du règlement.
00:13:09Je veux travailler avec deux axes temporels,
00:13:13un immédiat,
00:13:14que peut-on faire aujourd'hui
00:13:15pour améliorer notre fonctionnement aujourd'hui,
00:13:18et avec un horizon temporel plus loin,
00:13:21parce qu'il y a un certain nombre de sujets
00:13:22que nous avons du mal à aborder
00:13:24lorsque nous sommes dans le chaudron,
00:13:27et donc il faut dépassionner.
00:13:29Et donc, j'aimerais que nous puissions aborder
00:13:32un certain nombre de sujets
00:13:33pour adopter une réforme du règlement
00:13:35qui aurait un effet différé
00:13:36et qui pourrait s'appliquer
00:13:37sur la prochaine mandature.
00:13:40Et je mettrai volontiers
00:13:41dans cette réforme du règlement
00:13:42la question des champs de compétences
00:13:44des commissions,
00:13:46la question des renouvellements du bureau,
00:13:48la question des effectifs des groupes.
00:13:50Je veux que tous ces sujets
00:13:51puissent être abordés sereinement
00:13:53par les parlementaires
00:13:55pour voir si nous pourrions améliorer
00:13:58aussi notre fonctionnement
00:13:58pour la mandature suivante,
00:14:00puisque nous ne pouvons jamais le faire
00:14:02sur ces sujets-là
00:14:03une fois que tous les organes sont constitués.
00:14:07Donc, ce travail va commencer en septembre.
00:14:09Vous avez évoqué des points
00:14:11sur l'organisation des semaines, etc.
00:14:13Comme vous le savez très bien,
00:14:15c'est de niveau constitutionnel,
00:14:16et donc là, il faut que le travail
00:14:18soit effectué avec le Sénat.
00:14:19Nous l'avions commencé
00:14:20avec le président Larcher
00:14:21avant la dissolution.
00:14:24Nous pourrions très bien le poursuivre,
00:14:26mais il faut, dans ces cas-là,
00:14:28aboutir à un consensus extrêmement large
00:14:30sur ces points
00:14:32qui nécessiteraient
00:14:33une réforme constitutionnelle.
00:14:35Il est évidemment plus facile
00:14:36de se mettre d'accord
00:14:36en conférence des présidents,
00:14:38un peu plus difficile
00:14:39d'organiser une réforme du règlement,
00:14:41et évidemment encore plus difficile
00:14:43d'aboutir à une réforme constitutionnelle
00:14:44sur ces sujets.
00:14:46Mais en tout cas, moi,
00:14:47j'essaye d'avancer.
00:14:48Quelles que soient les circonstances,
00:14:49quelle que soit la composition
00:14:50de l'Assemblée nationale,
00:14:51il ne faut rien s'interdire.
00:14:53et j'y travaille
00:14:54et je continuerai à y travailler
00:14:55pour que l'Assemblée fonctionne
00:14:56de mieux en mieux.
00:14:57Stéphanie.
00:14:59Oui, Stéphanie Lerouge
00:15:00de l'Agence France-Presse.
00:15:02Parmi les solutions
00:15:03qui sont avancées
00:15:04pour améliorer
00:15:06le travail de l'Assemblée,
00:15:07il y a souvent
00:15:07la proportionnelle
00:15:08qui est perçue
00:15:09comme une manière
00:15:10de sortir de l'affrontement
00:15:13en bloc contre en bloc.
00:15:14Le Premier ministre
00:15:16a dit la semaine dernière
00:15:19qu'il souhaitait présenter
00:15:20un texte sur le sujet
00:15:22à la fin de l'année
00:15:23ou en début d'année prochaine.
00:15:26Vous nous avez dit
00:15:27à l'AFP
00:15:27que vous le lui déconseillez.
00:15:31Est-ce que vous pouvez
00:15:32développer pourquoi ?
00:15:34Et que pensez-vous
00:15:36de l'issue référendaire ?
00:15:38Est-ce que organiser
00:15:40un référendum sur le sujet
00:15:41permettrait d'avancer ?
00:15:43Alors, comme vous le savez tous,
00:15:45je me suis exprimée
00:15:46pour un mode
00:15:47de scrutin proportionnel.
00:15:48Moi, j'ai proposé
00:15:50depuis des mois
00:15:51un mode de scrutin mixte
00:15:53répondant ainsi
00:15:54à ce qui était
00:15:56notre engagement initial
00:15:57en 2017
00:15:58avec une dose
00:15:59de proportionnelle.
00:16:00Et c'est la raison
00:16:00pour laquelle,
00:16:01respectueuse de cet engagement,
00:16:03je proposais un scrutin mixte
00:16:04avec, comme pour nos collègues
00:16:07sénateurs,
00:16:08des députés élus
00:16:09à la proportionnelle
00:16:10dans les départements
00:16:11les plus peuplés
00:16:12et élus
00:16:13avec un scrutin majoritaire
00:16:14sur les départements
00:16:15les moins peuplés.
00:16:17Et on pouvait fixer
00:16:19le seuil de proportionnel
00:16:20à l'issue
00:16:22d'une discussion politique.
00:16:24Cette proposition
00:16:25n'a pas remporté
00:16:27le grand succès
00:16:29que j'ai escompté.
00:16:30Et le Premier ministre
00:16:31est plutôt favorable
00:16:32à une proportionnelle intégrale
00:16:33dont acte.
00:16:34Ce que je lui ai déconseillé,
00:16:37c'est de faire voter
00:16:39la proportionnelle
00:16:40par des députés
00:16:42qui, aujourd'hui,
00:16:43s'opposent
00:16:44à son gouvernement
00:16:45et de se passer
00:16:49de l'approbation
00:16:50des députés
00:16:51de son socle.
00:16:53Et parce que je considère
00:16:55que le Premier ministre
00:16:56ne peut pas aller
00:16:57sur un sujet
00:16:58qui est aussi consubstantiel
00:17:01à ce que nous sommes,
00:17:02il ne peut pas s'opposer
00:17:04aux députés
00:17:05qui le soutiennent.
00:17:06Et comme les députés
00:17:08des groupes Horizons,
00:17:09que les députés
00:17:10du groupe la droite républicaine,
00:17:12que les députés EPR
00:17:14se sont en partie
00:17:15prononcés contre,
00:17:16je considère que ça fait
00:17:17beaucoup d'opposition
00:17:18au sein du socle
00:17:19du Premier ministre.
00:17:20Et donc, je considère
00:17:22que c'est politiquement difficile
00:17:24de s'opposer
00:17:25à son propre socle.
00:17:27Voilà ce que j'ai dit
00:17:29très clairement
00:17:30au Premier ministre
00:17:31lorsque j'ai discuté
00:17:32avec lui sur ce sujet.
00:17:34Après, s'agissant
00:17:35d'un référendum,
00:17:37moi, je suis favorable
00:17:38à l'outil référendaire,
00:17:40vous le savez.
00:17:41Cela fait plus de 20 ans
00:17:43qu'on n'a pas utilisé
00:17:44le référendum en France.
00:17:46Je trouverais dommage
00:17:48que l'on utilise
00:17:49le référendum
00:17:50pour la première fois
00:17:51donc depuis 20 ans
00:17:52sur un sujet
00:17:53qui concerne
00:17:54les parlementaires
00:17:55et pas les Français
00:17:56directement.
00:17:57Et j'ai soumis
00:17:58au Président de la République
00:17:59d'autres sujets
00:17:59de référendum.
00:18:00Si on faisait
00:18:01des référendums
00:18:02tous les ans,
00:18:03comme je le souhaite,
00:18:04ou tous les deux ans,
00:18:05évidemment que la proportionnelle
00:18:07pourrait s'inscrire
00:18:08dans ce cadre-là.
00:18:09Mais voilà,
00:18:09je pense que c'est dommage
00:18:10de réutiliser
00:18:11l'outil référendaire
00:18:12sur un tel sujet.
00:18:14Mais bon,
00:18:15comme je suis favorable
00:18:16à l'outil référendaire,
00:18:18si on y va,
00:18:19j'applaudirai des deux mains
00:18:20parce que je préfère ça
00:18:22à ne pas faire de référendum.
00:18:23Mais je pense
00:18:24qu'il y a d'autres sujets
00:18:25et j'ai soumis
00:18:26plusieurs idées
00:18:26qui pourraient être intéressantes.
00:18:28Et enfin,
00:18:29et je m'en arrête là,
00:18:31exactement comme pour le règlement,
00:18:33ne nous abritons pas
00:18:34derrière un mode de scrutin
00:18:36pour ne pas travailler ensemble.
00:18:38En fait,
00:18:38parce qu'on dit
00:18:39avec la proportionnelle,
00:18:41les parties
00:18:41vont mieux coopérer.
00:18:44Mais,
00:18:45en fait,
00:18:46qu'est-ce qui empêche
00:18:46qu'on coopère mieux maintenant ?
00:18:48Rien.
00:18:50Rien.
00:18:51C'est la volonté.
00:18:53La volonté des hommes
00:18:53et des femmes.
00:18:54Et donc,
00:18:55est-ce qu'on est capable,
00:18:56aujourd'hui,
00:18:57nous,
00:18:57hommes et femmes politiques
00:18:58élus,
00:18:59de dépasser
00:19:00nos clivages partisans
00:19:02pour pouvoir travailler ensemble,
00:19:04se mettre autour de la table
00:19:05et discuter ?
00:19:06C'est pour ça
00:19:06que je me suis engagée
00:19:07en 2017.
00:19:08Je crois que c'est plus
00:19:09que jamais urgent
00:19:10pour préparer le budget,
00:19:12par exemple,
00:19:13pour essayer
00:19:13d'avancer
00:19:15pendant les deux prochaines années.
00:19:16et donc,
00:19:17n'attendons pas
00:19:18le changement
00:19:19du mode de scrutin
00:19:20et surtout,
00:19:20ne nous réfugions pas
00:19:22derrière le mode
00:19:23de scrutin proportionnel
00:19:24pour ne pas agir,
00:19:25aujourd'hui,
00:19:26faute de majorité.
00:19:27Frédéric.
00:19:28Frédéric Delpeche
00:19:28pour LCITF1.
00:19:30Dans votre bilan
00:19:31de la session,
00:19:32vous évoquiez
00:19:33une assemblée
00:19:33pas toujours lisi
00:19:34pour les Français.
00:19:35Il y a deux points précis
00:19:36sur lesquels
00:19:37je voulais vous poser
00:19:38une question.
00:19:40L'utilisation
00:19:41des motions de rejet
00:19:42qui semble être
00:19:43devenue
00:19:43un outil parlementaire
00:19:45un peu
00:19:45contradictoire
00:19:46puisque c'est
00:19:47en général
00:19:47les députés
00:19:48qui votent
00:19:48contre eux,
00:19:49qui rejettent
00:19:49leurs propres textes.
00:19:51Donc,
00:19:51les Français
00:19:51ne comprennent pas
00:19:52vraiment de quoi
00:19:53il s'agit.
00:19:53Et puis,
00:19:54les commissions d'enquête
00:19:55qui semblent
00:19:56se multiplier
00:19:57et être devenues
00:19:58des tribunes politiques.
00:19:59Alors,
00:20:00il y a la commission
00:20:00Betara,
00:20:01mais il y a la nouvelle
00:20:01commission
00:20:02sur les liens
00:20:03des partis
00:20:04avec l'islamisme
00:20:04qui a donné lieu
00:20:06à un psychodrame
00:20:06hier.
00:20:07Donc,
00:20:07sur ces deux points,
00:20:09quel est votre avis ?
00:20:09Est-ce que ça va
00:20:10dans le bon sens
00:20:11ou est-ce qu'il faut corriger ?
00:20:12Alors,
00:20:13l'émotion de rejet,
00:20:14c'est quand même
00:20:15très paradoxal
00:20:17puisque,
00:20:18comme vous le savez,
00:20:18ce n'est pas le gouvernement
00:20:19qui dépose
00:20:19l'émotion de rejet,
00:20:20c'est les parlementaires.
00:20:22Donc,
00:20:22en fait,
00:20:23c'est les parlementaires
00:20:23qui se tirent une balle
00:20:24dans le pied,
00:20:25qui viennent dire,
00:20:26en fait,
00:20:26nous voulons du débat,
00:20:28mais nous déposons
00:20:29une motion de procédure
00:20:31pour ne pas avoir
00:20:32de débat
00:20:32et nous la votons.
00:20:34Et une fois qu'elle est votée
00:20:35et que le débat
00:20:36n'a pas lieu,
00:20:36nous nous plaignons
00:20:37du fait
00:20:37qu'il n'y a pas de débat.
00:20:38C'est quand même
00:20:41assez paradoxal.
00:20:43Et puis,
00:20:44on rajoute à cela,
00:20:46parce que c'est ça
00:20:47qui ne manque pas de sel,
00:20:48c'est qu'on a,
00:20:50dans tous les cas
00:20:51où il y a eu
00:20:51des motions de rejet
00:20:53qui ont été déposées
00:20:54et votées,
00:20:55en fait,
00:20:56le fait générateur,
00:20:57c'est l'obstruction.
00:20:59Donc,
00:20:59on a des parlementaires
00:21:00qui déposent des centaines
00:21:01voire des milliers
00:21:02d'amendements
00:21:02pour empêcher le débat.
00:21:05Objectivement,
00:21:06ils le savent très bien.
00:21:07Après,
00:21:08ils déposent
00:21:09une motion de rejet
00:21:09qui est votée
00:21:11et ils vont dire
00:21:13« Ah ben non,
00:21:13mais il ne fallait pas la voter. »
00:21:14Arrêtez.
00:21:15De qui se moque-t-on,
00:21:17franchement ?
00:21:17Donc moi,
00:21:18évidemment,
00:21:19en tant que président
00:21:19de l'Assemblée nationale,
00:21:20je veux qu'il y ait
00:21:21toujours du débat.
00:21:22Pour la PPL Duplon,
00:21:24par exemple,
00:21:25j'avais essayé
00:21:26d'aboutir à un compromis.
00:21:27J'avais demandé
00:21:28aux parlementaires,
00:21:29aux présidents de groupe
00:21:29de retirer
00:21:30un certain nombre
00:21:31d'amendements,
00:21:32moyennant quoi,
00:21:33les présidents de groupe
00:21:34de la majorité
00:21:35retiraient
00:21:36leur motion de rejet
00:21:37et je ne suis pas
00:21:38parvenue
00:21:38à aboutir
00:21:40à un compromis
00:21:40parce que
00:21:41les députés
00:21:42de l'opposition
00:21:43n'ont pas souhaité
00:21:44retirer leurs amendements.
00:21:46Partant de là,
00:21:47on ne peut pas
00:21:47se prévaloir
00:21:48de certaines règles
00:21:49à l'Assemblée nationale
00:21:50telles que
00:21:51le droit d'amendement
00:21:52est libre,
00:21:53il est individuel,
00:21:54c'est un droit sacré
00:21:55du parlementaire.
00:21:56Très bien,
00:21:57je le respecte,
00:21:58je l'approuve
00:21:58et se plaindre
00:22:00qu'on applique
00:22:01d'autres règles
00:22:01qui sont aussi sacrées,
00:22:03le droit de déposer
00:22:04des motions de rejet
00:22:05et le droit de vote
00:22:06des parlementaires.
00:22:07Il faut savoir
00:22:07ce qu'on veut.
00:22:08Moi,
00:22:08je veux du débat
00:22:09à l'Assemblée nationale
00:22:10et pour avoir du débat,
00:22:12ce n'est plus une motion
00:22:12de rejet
00:22:13mais plus d'obstruction.
00:22:16Tant qu'il y aura
00:22:17encore des centaines
00:22:18voire des milliers
00:22:19d'amendements
00:22:19qui sont déposés
00:22:20sur des textes,
00:22:21regardez la 69,
00:22:22regardez la PPL audiovisuelle,
00:22:24il y avait des sous-amendements
00:22:25qui étaient déposés
00:22:26en flot continu.
00:22:28Donc,
00:22:29ceux qui déposent,
00:22:30ils savent très bien
00:22:30qu'ils empêchent le débat
00:22:31alors qu'ils ne se plaignent pas.
00:22:34Vous savez,
00:22:34moi,
00:22:34je ne veux pas
00:22:35être dans une démocratie
00:22:38où quelques députés
00:22:40peuvent bloquer
00:22:41le cheminement
00:22:42d'un texte législatif.
00:22:45Ça serait extrêmement grave.
00:22:46C'est pour ça
00:22:47que notre règlement
00:22:48et ce n'est pas nous
00:22:48qui l'avons prévu
00:22:49a prévu
00:22:50des moyens
00:22:51de faire face
00:22:52à l'obstruction.
00:22:53Eh bien,
00:22:54les motions de rejet
00:22:54en sont un.
00:22:56Mais à nouveau,
00:22:56j'observe
00:22:57que c'est l'opposition
00:22:58qui fait ceinture
00:22:59et bretelle
00:23:00pour ne pas avoir
00:23:01de débat parlementaire.
00:23:02Elle dépose
00:23:03des amendements
00:23:04d'obstruction
00:23:05et en plus,
00:23:06elle dépose
00:23:06des motions de rejet
00:23:07qu'elle vote.
00:23:08C'est un peu paradoxal.
00:23:10Vous en conviendrez.
00:23:11Donc,
00:23:12je le déplore
00:23:12mais malheureusement,
00:23:14je n'y peux pas grand-chose
00:23:15sauf appeler tout le monde
00:23:16à la responsabilité
00:23:17et au fait
00:23:18de ne pas chercher
00:23:19à obstruer
00:23:19les débats parlementaires.
00:23:21Sur les commissions d'enquête,
00:23:23c'est un droit constitutionnel.
00:23:25Moi,
00:23:25je ne veux évidemment
00:23:27pas revenir dessus.
00:23:28Chaque groupe
00:23:29a le droit
00:23:29à une commission
00:23:31d'enquête parlementaire
00:23:32par an.
00:23:32Maintenant,
00:23:33on voit qu'effectivement,
00:23:34elles sont parfois
00:23:34instrumentalisées
00:23:35à des formes politiques.
00:23:37C'est dommage
00:23:38parce que c'est
00:23:38un formidable outil
00:23:39d'investigation.
00:23:41C'est un formidable outil
00:23:42qui nous permet
00:23:43de regarder,
00:23:44de mettre en cause
00:23:45le fonctionnement
00:23:45des pouvoirs publics
00:23:46et donc,
00:23:47ne le détournons pas
00:23:48de cela
00:23:49pour en faire
00:23:49un instrument
00:23:50uniquement politique.
00:23:52Ce serait vraiment dommage
00:23:53et c'est contraire
00:23:53à ce pourquoi
00:23:54elles existent.
00:23:56Mais,
00:23:57elles sont
00:23:58vraiment constitutionnellement
00:23:59protégées.
00:24:00Et à nouveau,
00:24:01moi,
00:24:01je suis gardienne
00:24:01de notre démocratie
00:24:03parlementaire
00:24:03et donc,
00:24:04j'y suis très attachée
00:24:07en ce qu'elle manifeste
00:24:08le pouvoir de contrôle
00:24:10du Parlement.
00:24:11Edgar.
00:24:12Bonjour,
00:24:12madame la présidente.
00:24:13Edgar Becket
00:24:14pour BFM TV.
00:24:15à partir du 8 juillet prochain,
00:24:17à partir de mardi prochain,
00:24:19le chef de l'État
00:24:20pourra de nouveau
00:24:21dissoudre l'Assemblée nationale
00:24:22s'il le souhaite.
00:24:24Est-ce que vous,
00:24:24vous y seriez favorable
00:24:26et surtout,
00:24:27est-ce que selon vous,
00:24:28cette potentielle nouvelle dissolution
00:24:30permettrait de retrouver
00:24:32une Assemblée
00:24:33un peu plus gouvernable ?
00:24:34Merci.
00:24:35Mais,
00:24:35à nouveau,
00:24:36elle est très gouvernable,
00:24:37cette Assemblée.
00:24:38En fait,
00:24:38je ne sais pas
00:24:38dans quelle langue
00:24:40il faut que je le dise,
00:24:41cette Assemblée fonctionne.
00:24:43ce n'est pas parce qu'elle est agitée,
00:24:45ce n'est pas parce que parfois
00:24:45il n'y a pas de cap,
00:24:46ce n'est pas parce que
00:24:47tout ce qu'on se dit
00:24:48qu'elle ne fonctionne pas.
00:24:50Les résultats sont là,
00:24:51les textes sont votés,
00:24:52les Français
00:24:53peuvent le voir
00:24:54très concrètement.
00:24:55Donc,
00:24:55l'Assemblée nationale
00:24:56fonctionne.
00:24:58Elle est gouvernable
00:24:59et je le fais.
00:25:00Est-ce que vous m'avez entendu
00:25:01une seule fois
00:25:03baisser les bras
00:25:03et dire que
00:25:04ce n'était plus possible,
00:25:06etc.
00:25:07Jamais.
00:25:08Si c'était le cas,
00:25:09je dirais
00:25:10je suis franche,
00:25:11je suis sincère,
00:25:11je suis directe.
00:25:12Donc,
00:25:12elle ne l'est pas,
00:25:14elle est gouvernable,
00:25:15c'est une Assemblée
00:25:16qui fonctionne.
00:25:17Donc,
00:25:17est-ce qu'il faut faire
00:25:19une nouvelle dissolution ?
00:25:20Pour moi,
00:25:21évidemment,
00:25:21non,
00:25:22parce que,
00:25:23à nouveau,
00:25:24en fait,
00:25:24il faut tenir compte
00:25:25de ce que disent
00:25:26les Français.
00:25:27Les Français
00:25:27ont voulu cette Assemblée.
00:25:29A nous de la faire fonctionner,
00:25:30c'est notre boulot,
00:25:31mais c'est notre responsabilité
00:25:33et j'irai même plus loin,
00:25:34c'est notre devoir.
00:25:36Et donc,
00:25:37moi,
00:25:37je crois
00:25:38et je le dis
00:25:39à qui veut l'entendre
00:25:40et j'espère que vous l'aurez
00:25:41entendu aujourd'hui,
00:25:42cette Assemblée,
00:25:44nous avons le devoir
00:25:44de la faire fonctionner,
00:25:45nous avons le devoir
00:25:46de continuer.
00:25:47Après,
00:25:47on a des murs devant nous,
00:25:50mais ce n'est pas
00:25:50parce que c'est difficile
00:25:51qu'il ne faut pas
00:25:52s'y attacher
00:25:54et s'accrocher.
00:25:57Donc,
00:25:57pas de dissolution
00:25:58pour moi nécessaire.
00:26:01Nicolas.
00:26:01Oui,
00:26:02bonjour,
00:26:02Nicolas Domenac
00:26:03de Challenge.
00:26:04Deux questions,
00:26:05donc,
00:26:05si vous voulez,
00:26:05qui n'auraient absolument
00:26:06rien à voir.
00:26:07La première,
00:26:07vous l'avez évoquée,
00:26:08discussion budgétaire
00:26:09à venir.
00:26:10Vous avez fait savoir
00:26:10que vous étiez,
00:26:12au fond,
00:26:12favorable à ce qu'on discute
00:26:13aussi des impôts.
00:26:15On vous a immédiatement
00:26:16répondu,
00:26:17ou plus exactement,
00:26:18à l'eurovoquer
00:26:18qu'il était hors de question.
00:26:19Donc,
00:26:20je voulais savoir
00:26:20comment vous envisagez
00:26:21le débat
00:26:21dans ces conditions.
00:26:22Est-ce que votre complice
00:26:23de Souvent,
00:26:24Gérard Larcher,
00:26:25à votre avis,
00:26:26partage la position
00:26:27de Laurent Wauquiez ?
00:26:28Première question.
00:26:29Deuxième question.
00:26:30La présidentielle
00:26:31étant une donnée
00:26:32de plus en plus présente
00:26:33dans les mois à venir,
00:26:34comment vous l'intégrez
00:26:35dans votre réflexion
00:26:36et, pour vous-même,
00:26:37comment vous la voyez ?
00:26:39Alors,
00:26:39sur le premier point
00:26:43sur la préparation
00:26:43du budget,
00:26:44vous aurez noté
00:26:45que les propositions
00:26:47que j'ai formulées
00:26:49sont des propositions
00:26:50qui ne prévoient pas,
00:26:52ce n'est pas
00:26:53de la hausse d'impôts,
00:26:54on est sur
00:26:55un rétablissement
00:26:57d'une équité
00:26:59par rapport
00:27:00au point de CSG
00:27:02qui concerne
00:27:03les retraités
00:27:04les plus aisés
00:27:05et à la suppression
00:27:06d'un avantage fiscal
00:27:08de l'abattement
00:27:08des 10%.
00:27:09Je n'ai pas proposé
00:27:11de hausse d'impôts
00:27:12des Français,
00:27:14je n'ai pas proposé
00:27:15de hausse d'impôts
00:27:16de nos entreprises,
00:27:18mais je considère
00:27:18qu'il faut regarder
00:27:20du côté des recettes
00:27:21également,
00:27:22et ces deux pistes
00:27:24que j'ai proposées
00:27:25permettraient
00:27:26de faire
00:27:28des recettes
00:27:29qui pourraient atteindre
00:27:31pratiquement 4 milliards
00:27:33d'euros,
00:27:33ce qui n'est pas négligeable,
00:27:35et donc il faut
00:27:35réinterroger
00:27:36l'abattement fiscal
00:27:37des retraités,
00:27:39ce qui permettrait aussi
00:27:40d'avoir quelque chose
00:27:40de très lissé,
00:27:41puisque les retraités
00:27:43les plus fragiles
00:27:45ne payant pas d'impôts
00:27:46ne sont pas concernés
00:27:47par cette mesure.
00:27:48Donc pour moi,
00:27:49il ne s'agit pas
00:27:50de lever
00:27:51des impôts
00:27:53à tout craint,
00:27:54et c'est ce que je dis
00:27:54à mes partenaires
00:27:57et aux Français,
00:27:58pour qu'ils comprennent bien
00:27:59ce que j'ai exprimé
00:28:01hier dans les échos.
00:28:02Concernant,
00:28:03et pour ce que pense
00:28:04Gérard Larcher,
00:28:06je vais évidemment
00:28:06le laisser l'exprimer,
00:28:07je sais que dans les jours,
00:28:08alors je ne sais pas
00:28:09à quel moment ce sera,
00:28:10mais dans les jours
00:28:11qui viennent,
00:28:12ils vont présenter
00:28:13leur piste budgétaire,
00:28:15et donc je vais le laisser
00:28:16évidemment les présenter
00:28:18aux Français
00:28:19et à la presse.
00:28:21Sur la deuxième question,
00:28:27la présidentielle,
00:28:28en fait,
00:28:29évidemment,
00:28:30ça impacte le débat public.
00:28:32On voit bien aujourd'hui
00:28:33qu'il y a beaucoup
00:28:34de prises de position
00:28:36des uns et des autres,
00:28:37qui est guidée
00:28:37par cette échéance
00:28:38en 2027.
00:28:39C'est leur droit
00:28:42le plus absolu
00:28:43et c'est normal.
00:28:45Maintenant,
00:28:45ce que moi,
00:28:46je déplore,
00:28:47c'est que parfois,
00:28:48ces prises de position
00:28:50viennent obérer
00:28:51cette capacité
00:28:52à se mettre
00:28:53autour de la table
00:28:54pour discuter
00:28:54de ce que l'on va faire
00:28:55pendant les deux prochaines années.
00:28:57Et là,
00:28:57je trouve que c'est dommage
00:28:59parce qu'aujourd'hui,
00:29:01en fait,
00:29:02nous sommes élus,
00:29:04nous sommes aux responsabilités,
00:29:06nous avons le devoir
00:29:07d'agir,
00:29:07comme je l'ai dit,
00:29:08et donc,
00:29:09il ne faudrait pas
00:29:09que des ambitions
00:29:10pour dans deux ans
00:29:11auberrent l'action
00:29:13nécessaire
00:29:14que nous devons avoir
00:29:15aujourd'hui.
00:29:16Et c'est malheureusement
00:29:16ce que je constate
00:29:18dans un certain nombre
00:29:19de domaines
00:29:19et je le déplore.
00:29:21Anita.
00:29:23Anita Holzer
00:29:23pour Atlantico.
00:29:24Vous dites que
00:29:25l'Assemblée fonctionne,
00:29:26c'est vrai,
00:29:27mais elle perd souvent
00:29:29le pouvoir
00:29:30par rapport au Sénat
00:29:31par le biais
00:29:33des motions de rejet
00:29:34et par le biais
00:29:35des commissions paritaires
00:29:36où personne n'arrive
00:29:37à s'entendre
00:29:38et finalement,
00:29:40on ne sait...
00:29:42Excusez-moi,
00:29:43on a 95%
00:29:45de taux favorables
00:29:46de commissions
00:29:46mixtes paritaires.
00:29:47On n'a jamais vu ça
00:29:49dans toute l'histoire
00:29:49de la Ve République.
00:29:51Je n'ai jamais eu
00:29:52de mandature
00:29:52où on avait
00:29:53un taux positif
00:29:55de commissions mixtes paritaires.
00:29:57Donc,
00:29:57on ne peut pas dire
00:29:58que personne n'arrive
00:29:58à s'entendre.
00:29:59Au contraire,
00:30:00je n'ai jamais vu
00:30:00les députés
00:30:01et les sénateurs
00:30:01aussi bien s'entendre
00:30:02en CMP.
00:30:03Jamais.
00:30:03Les chiffres sont là.
00:30:09Je prends acte.
00:30:11Je voudrais terminer
00:30:12ma question.
00:30:12Bien sûr,
00:30:12excusez-moi.
00:30:13Je vous en prie.
00:30:15On a quand même
00:30:15le sentiment
00:30:15que le Sénat
00:30:16prend la main
00:30:17sur les questions,
00:30:19les projets de loi,
00:30:21les propositions
00:30:22de loi plutôt.
00:30:23Et s'il n'y a pas
00:30:25de projet de loi,
00:30:27finalement,
00:30:28c'est au gouvernement
00:30:29qu'il faut s'en prendre.
00:30:30Excusez-moi
00:30:33pour ce cri du cœur
00:30:34un peu enthousiaste,
00:30:35mais c'est vrai
00:30:36que c'est assez tangible
00:30:41le résultat
00:30:42des commissions mixtes paritaires.
00:30:43C'est pour ça
00:30:44que je vous faisais
00:30:45part de ce chiffre.
00:30:47Après,
00:30:47c'est vrai,
00:30:47j'entends beaucoup dire
00:30:48qu'il y a beaucoup
00:30:50de propositions de loi
00:30:50qui viennent du Sénat.
00:30:52C'est vrai.
00:30:53Il y a beaucoup
00:30:53de propositions de loi
00:30:54qui viennent de l'Assemblée nationale
00:30:55aussi.
00:30:57Maintenant,
00:30:57c'est vrai qu'on a
00:30:58une proposition de loi
00:30:59qui a beaucoup fait parler d'elle
00:31:01et c'est heureux
00:31:01parce que, pour le coup,
00:31:02elle a été très structurante.
00:31:03C'est la proposition de loi
00:31:04sur le narcotrafic
00:31:05qui venait de moi et moi
00:31:09de commissions d'enquête parlementaires
00:31:11justement transpartisanes
00:31:12et qui a réussi
00:31:13à largement rassembler
00:31:15à l'Assemblée nationale
00:31:17et au Sénat.
00:31:19Il y a effectivement
00:31:19la Duplomb,
00:31:20la Lafon, etc.,
00:31:22donc l'agriculture,
00:31:23l'audiovisuel.
00:31:25Mais de notre côté,
00:31:27comme je le disais,
00:31:27on a la proposition de loi
00:31:30par exemple
00:31:31sur la parité
00:31:32aux élections locales
00:31:33qui va faire quand même...
00:31:35C'est le dernier acte...
00:31:36On en a peu parlé.
00:31:37C'est le dernier acte
00:31:38de l'égalité politique
00:31:39en France.
00:31:40C'est le dernier acte.
00:31:41Ça va faire rentrer
00:31:44dans notre pays
00:31:45des milliers de femmes
00:31:47dans les conseils municipaux
00:31:48et dans nos mairies.
00:31:50On a 20% de femmes maires
00:31:51aujourd'hui.
00:31:52Avec cette loi,
00:31:53on va évidemment progresser
00:31:54largement.
00:31:56Eh bien, cette loi,
00:31:56c'est une proposition de loi
00:31:58de l'Assemblée nationale
00:32:00portée par Elodie-Jacquier-Laforge
00:32:03du groupe Démocrate,
00:32:04la proposition de loi
00:32:05sur le viol.
00:32:06Airbnb,
00:32:07c'est une proposition de loi
00:32:08Assemblée nationale.
00:32:10Donc, je prends le point
00:32:11sur...
00:32:12Il y a beaucoup de PPL du Sénat.
00:32:14Il y en a quand même
00:32:14beaucoup de l'Assemblée nationale.
00:32:16Mais à nouveau,
00:32:17en fait,
00:32:18il faut absolument...
00:32:19On a passé un certain nombre
00:32:20de projets de loi
00:32:21qui étaient d'origine gouvernementale
00:32:22et qui étaient des projets de loi
00:32:24qui étaient préparés avant.
00:32:26Agriculture, simplification,
00:32:28résilience, etc.,
00:32:29qu'on va passer bientôt.
00:32:31Il faut maintenant
00:32:32que le gouvernement réengage
00:32:34pour,
00:32:35et c'est ce qu'on disait
00:32:36tout au début,
00:32:37pour fixer un cap
00:32:38et pour nourrir
00:32:39le calendrier parlementaire
00:32:40sur une année entière,
00:32:42ce que je souhaite,
00:32:43avoir un programme
00:32:44en septembre
00:32:45jusqu'en juin
00:32:462026.
00:32:47Je suis peut-être idéaliste,
00:32:49c'est ce qui se passe
00:32:49dans toutes les démocraties
00:32:50du monde,
00:32:51sauf chez nous.
00:32:52Donc, ça suffit, en fait.
00:32:54On a besoin,
00:32:55vous le dites tous,
00:32:56on a besoin de cap.
00:32:58Il y a une autre proposition
00:32:59de loi
00:33:00qui a été d'origine
00:33:01parlementaire
00:33:03Assemblée nationale,
00:33:04c'est celle
00:33:05sur l'aide à mourir.
00:33:06Est-ce que vous pensez
00:33:08aujourd'hui au stade
00:33:09où en sont le texte
00:33:10au Sénat
00:33:12après la première lecture
00:33:13à l'Assemblée ?
00:33:14Est-ce que vous êtes
00:33:14confiante
00:33:15à propos d'une adoption
00:33:16d'ici à la fin
00:33:17du quinquennat ?
00:33:18Je suis très confiante.
00:33:20Je suis très confiante.
00:33:22Je suis confiante
00:33:23pourquoi ?
00:33:23Parce qu'il y a eu
00:33:24des travaux parlementaires
00:33:25de qualité
00:33:26dans les deux assemblées,
00:33:27ici à l'Assemblée nationale
00:33:28lors des débats
00:33:29et au Sénat
00:33:31lors des travaux préparatoires.
00:33:33Donc je vois
00:33:34que le Parlement
00:33:34se hisse à la hauteur
00:33:36de ce débat crucial
00:33:37pour nos concitoyens.
00:33:39Le Sénat
00:33:40a inscrit ce texte
00:33:41dans un calendrier
00:33:42qui est tout à fait
00:33:43respectueux
00:33:44de l'objectif
00:33:45que nous poursuivons
00:33:47d'avoir une adoption
00:33:48du texte
00:33:49avant la fin
00:33:49du quinquennat.
00:33:50J'ai même envie
00:33:51de vous dire
00:33:51que moi,
00:33:52le calendrier
00:33:53que j'ai à l'esprit
00:33:54nous permettrait
00:33:55d'adopter ce texte
00:33:56à l'été 2026.
00:33:58C'est un petit peu
00:33:59ce que j'ai
00:34:00comme perspective temporelle.
00:34:03Je crois
00:34:04qu'il faut
00:34:05prendre le temps
00:34:07de la délibération
00:34:08mais en même temps
00:34:09avancer
00:34:10avec assurance
00:34:12pour enfin
00:34:13pouvoir offrir
00:34:15ce nouveau droit
00:34:16à nos compatriotes.
00:34:17Thierry.
00:34:18Bonjour,
00:34:19Thierry Curté
00:34:19à France 2.
00:34:21Est-ce que vous pensez
00:34:22que la tripartition
00:34:23de la société
00:34:24est véritablement installée
00:34:27et comme elle est
00:34:28à peu près équilibrée,
00:34:29elle semble irréconciliable,
00:34:31d'où les problèmes
00:34:32de l'Assemblée ?
00:34:33Comment on sort de ça ?
00:34:34Est-ce que la proportionnelle
00:34:35permet de sortir de ça
00:34:36ou pas ?
00:34:37Je ne vois pas trop comment.
00:34:40Est-ce que vous vous
00:34:41interrogez vous-même
00:34:41sur pourquoi les députés
00:34:42n'arrivent pas à discuter
00:34:43entre eux
00:34:43quand ils ne sont pas
00:34:44du même camp ?
00:34:46Est-ce que l'une des réponses
00:34:47n'est pas justement
00:34:47due au mode électoral ?
00:34:49Ils sont dans leur élection,
00:34:50dans l'affrontement,
00:34:51donc c'est des personnalités
00:34:52qui arrivent ici
00:34:53et qui ne comprennent
00:34:54que l'affrontement ?
00:34:55Est-ce que la proportionnelle
00:34:56permettrait par exemple
00:34:57de changer la personnalité
00:35:00des députés
00:35:00avec d'autres types
00:35:01de candidats
00:35:02qui seraient eux
00:35:03capables de compromis ?
00:35:05Alors ça,
00:35:06personne ne le sait.
00:35:09Ce qui est sûr
00:35:10et c'est une des raisons
00:35:11pour lesquelles
00:35:12moi je défends
00:35:12la proportionnelle,
00:35:13c'est que ça permet
00:35:14d'accompagner
00:35:15un changement
00:35:15de culture politique,
00:35:17rentrer dans une logique
00:35:18de coalition,
00:35:19de compromis,
00:35:20plutôt que d'opposition
00:35:21et d'affrontement
00:35:22qui est généré
00:35:23par le scrutin majoritaire
00:35:24qui n'a qu'un objectif
00:35:26finalement c'est
00:35:26de remplacer l'autre
00:35:27et on en souffre
00:35:29terriblement.
00:35:30On souffre terriblement
00:35:32aussi des grands à-coups
00:35:33que le scrutin majoritaire
00:35:35occasionne,
00:35:36c'est-à-dire que
00:35:37comme on veut
00:35:38remplacer l'autre,
00:35:39il faut montrer
00:35:40qu'on est extrêmement
00:35:40différent de l'autre
00:35:41et une fois qu'on est
00:35:43au pouvoir,
00:35:43on va faire des choses
00:35:44qui sont très différentes
00:35:45et en fait,
00:35:46ça donne une politique
00:35:46de l'essuie-glace,
00:35:47vous voyez ?
00:35:48Et ça,
00:35:50c'est pas compatible,
00:35:52je crois,
00:35:52avec les grands enjeux
00:35:53qui sont devant nous
00:35:55dont on voit
00:35:56à quel point
00:35:56on a besoin
00:35:57de pouvoir se projeter
00:35:58durablement
00:35:59sur des dizaines
00:36:00et des dizaines d'années
00:36:01et on ne peut pas
00:36:02avoir des changements
00:36:03de cap
00:36:04sur notre politique
00:36:05énergétique,
00:36:06sur notre système
00:36:07de retraite,
00:36:08sur les questions
00:36:09de défense
00:36:10tous les cinq ans
00:36:11à l'occasion
00:36:11d'élections
00:36:12où on ferait
00:36:13une alternance politique
00:36:15comme on a l'habitude
00:36:16d'en faire en France
00:36:17et donc c'est vrai
00:36:18qu'un scrutin
00:36:19proportionnel
00:36:20permettrait
00:36:21d'avoir davantage
00:36:22des relations politiques
00:36:24plus matures,
00:36:25plus équilibrées
00:36:26qui vont davantage
00:36:27vers le compromis,
00:36:28etc.
00:36:28Donc c'est une des raisons
00:36:29pour lesquelles je suis
00:36:30très favorable
00:36:31à ce mode de scrutin.
00:36:32Pour autant,
00:36:33je considère
00:36:35que le mode de scrutin
00:36:37ne doit pas être
00:36:37un prétexte
00:36:39pour ne pas agir
00:36:39aujourd'hui
00:36:40et vous dites
00:36:41qu'est-ce qu'on pourrait faire
00:36:42pour que les députés
00:36:43soient capables
00:36:44de se mettre
00:36:44autour d'une table
00:36:45et de travailler ?
00:36:46Eh bien,
00:36:46mes semaines transpartisanes.
00:36:48Les semaines transpartisanes,
00:36:49c'est typiquement ça.
00:36:50C'est des députés
00:36:51qui,
00:36:52puisque l'accès
00:36:53à l'ordre du jour
00:36:54est conditionné
00:36:55par le fait
00:36:56d'appartenir
00:36:56à la majorité
00:36:57et à l'opposition,
00:36:59eh bien,
00:37:00pour accéder
00:37:01à l'ordre du jour
00:37:01de l'Assemblée nationale,
00:37:03ils sont obligés
00:37:04de travailler ensemble
00:37:04et de sortir
00:37:05des propositions
00:37:06qui font consensus.
00:37:08Et ils le font.
00:37:09Si vous saviez,
00:37:10j'ai,
00:37:11pour chaque semaine
00:37:12transpartisane,
00:37:13j'ai pratiquement 40 textes
00:37:15qui sont proposés
00:37:16par les parlementaires
00:37:17de tous bords politiques
00:37:19et des textes
00:37:21qui ont été travaillés
00:37:21avec la majorité
00:37:22et l'opposition.
00:37:23Donc,
00:37:23ils y arrivent.
00:37:25Ils y arrivent.
00:37:26Maintenant,
00:37:26il faudrait qu'on puisse le faire
00:37:28sur des textes
00:37:29plus structurants.
00:37:30Moi,
00:37:30j'avais proposé
00:37:31de thématiser
00:37:32les semaines transpartisanes.
00:37:34ce n'est pas le souhait
00:37:34des présidents de groupes
00:37:35et c'est pour ça
00:37:36que c'est ce que j'essaye
00:37:38en ce moment
00:37:38de créer
00:37:39sur les collectivités territoriales.
00:37:43En fait,
00:37:43moi,
00:37:43j'ai proposé
00:37:44au président du Sénat
00:37:45de monter un groupe
00:37:47Assemblée nationale,
00:37:48Sénat,
00:37:50transpartisan,
00:37:51pour se dire,
00:37:52en fait,
00:37:53tous les rapports
00:37:53qu'on a
00:37:54sur les collectivités territoriales
00:37:55et Dieu sait qu'on en a,
00:37:57qui aujourd'hui servent
00:37:58à caler des étagères
00:38:00dans nos deux assemblées
00:38:01qui prennent un peu
00:38:02la poussière parfois,
00:38:03il faut qu'on s'en saisisse
00:38:05parce que ça ne peut pas
00:38:07rester un travail vain,
00:38:08d'une part,
00:38:09mais surtout,
00:38:10à un moment
00:38:10où on cherche des économies,
00:38:12je vous rappelle
00:38:12que l'enchevêtrement
00:38:14des compétences,
00:38:15etc.,
00:38:15ça a été chiffré
00:38:16par Boris Ravignon
00:38:17récemment
00:38:18à 7,5 milliards d'euros
00:38:19par an.
00:38:22Donc moi,
00:38:23j'ai proposé
00:38:23au président du Sénat
00:38:24qu'on monte
00:38:25un petit groupe de travail
00:38:26de députés transpartisans
00:38:27et qui ait pour objectif
00:38:30de prendre les rapports.
00:38:31Il ne s'agit pas
00:38:32d'inventer
00:38:32des choses,
00:38:34de refaire,
00:38:34des milliers d'auditions.
00:38:36On prend les rapports
00:38:37existants
00:38:37dans nos deux assemblées
00:38:38et on regarde
00:38:39ce sur quoi
00:38:40on peut se mettre d'accord,
00:38:41sur un arc très large
00:38:42politique
00:38:43et si on arrive
00:38:44à se mettre d'accord,
00:38:45dépôt de proposition de loi
00:38:47et on avance.
00:38:48J'en ai parlé au gouvernement
00:38:49qui s'est montré favorable
00:38:50à cette démarche
00:38:51et vous voyez,
00:38:52cette démarche-là,
00:38:53ça permet
00:38:54de mettre les gens
00:38:55autour de la table
00:38:56avec des visions
00:38:58parfois différentes
00:38:58pour essayer
00:39:00d'avancer
00:39:00et de continuer
00:39:02à porter des réformes
00:39:03structurantes
00:39:04qui sont porteuses
00:39:05de grandes économies
00:39:06pour notre pays
00:39:07et donc j'espère
00:39:09qu'on pourra lancer
00:39:10ce travail
00:39:11dès la rentrée.
00:39:13Quant à un menu
00:39:14pour Outre-mer,
00:39:15la première,
00:39:15j'aimerais me poser
00:39:16une question
00:39:16sur la Nouvelle-Calédonie.
00:39:17Hier,
00:39:18vous étiez à l'Elysée
00:39:19pour le lancement
00:39:19du sommet
00:39:20sur l'avenir du territoire
00:39:21avec Emmanuel Macron.
00:39:23Je sais que c'est un sujet
00:39:24sur lequel vous êtes
00:39:25très impliqué.
00:39:25Vous êtes allé
00:39:26avec Gérard Larcher
00:39:26sur le territoire
00:39:27l'année dernière.
00:39:29Est-ce que,
00:39:30déjà,
00:39:30vous saluez
00:39:31la reprise en main
00:39:32du dossier
00:39:32par Emmanuel Macron ?
00:39:33Est-ce que c'est
00:39:34l'impulsion qu'il fallait
00:39:35pour qu'on arrive
00:39:36enfin à un accord ?
00:39:38Et le président
00:39:38a parlé hier
00:39:39d'un projet
00:39:40d'État associé
00:39:41avec une période
00:39:42de transition
00:39:43de 15 à 20 ans.
00:39:44Est-ce que,
00:39:45pour vous,
00:39:45c'est la solution
00:39:46pour sortir
00:39:47le territoire
00:39:47de la crise ?
00:39:48Vous,
00:39:48vous parliez
00:39:49d'une souveraineté
00:39:49partagée avec la France
00:39:51après votre déplacement
00:39:52à Nouméa ?
00:39:53Alors,
00:39:54effectivement,
00:39:55et merci de le rappeler.
00:39:56C'est un sujet
00:39:57qui est très important
00:39:58et qui est important
00:39:58pour le président,
00:39:59pour Gérard Larcher,
00:40:00pour moi-même,
00:40:01qui est important
00:40:02pour tous les Français.
00:40:03C'est de la République
00:40:03dont on parle
00:40:04et c'est un territoire
00:40:05de la République
00:40:06qui vit de grandes difficultés
00:40:08en ce moment,
00:40:09comme tout le monde le sait,
00:40:10économique, sociale,
00:40:11environnementale.
00:40:13Voilà.
00:40:14Sur tous les aspects,
00:40:15la Nouvelle-Calédonie
00:40:16ne va pas bien
00:40:17et il faut qu'on avance.
00:40:18Moi,
00:40:18je n'utiliserai pas
00:40:19les termes
00:40:19que vous avez utilisés
00:40:20sur la reprise en main.
00:40:22Ce n'est pas
00:40:22une reprise en main.
00:40:23C'est le fait
00:40:24que tout le monde
00:40:25est autour de la table
00:40:26à nouveau.
00:40:28Nous,
00:40:28nous étions partis
00:40:28en Nouvelle-Calédonie
00:40:29avec Gérard.
00:40:30Notre mission,
00:40:30c'était ça,
00:40:31c'était de remettre,
00:40:32de dresser la table.
00:40:34Nous avions dressé
00:40:35une petite table
00:40:36avec les responsables politiques.
00:40:38Hier,
00:40:39la table était singulièrement
00:40:40agrandie
00:40:41et c'était heureux
00:40:42parce qu'il faut
00:40:43que tout le monde
00:40:44soit autour de la table
00:40:45pour discuter,
00:40:46même quand on n'est pas d'accord
00:40:47et quand ils partagent,
00:40:49je crois,
00:40:49beaucoup de choses,
00:40:50voire l'essentiel.
00:40:51C'est important
00:40:52que le président
00:40:52de la République
00:40:53s'implique.
00:40:54Il s'est toujours impliqué,
00:40:55il s'est toujours impliqué,
00:40:56mais le président
00:40:57de la République,
00:40:58il est garant
00:40:58de la République,
00:41:00du territoire national
00:41:01et il a la légitimité
00:41:03que lui confère
00:41:04l'élection présidentielle.
00:41:05Et donc,
00:41:06c'est normal,
00:41:08c'est essentiel
00:41:08qu'il s'implique.
00:41:10Ensuite,
00:41:11Manuel Valls
00:41:12est évidemment
00:41:12reste extrêmement impliqué
00:41:15et c'est lui
00:41:16qui conduit
00:41:16les négociations actuellement.
00:41:18Sur l'aboutissement
00:41:19de ces négociations,
00:41:20on voit bien
00:41:21qu'effectivement,
00:41:22il faut trouver
00:41:22des solutions originales
00:41:25et beaucoup demander
00:41:26au président de la République
00:41:27de s'impliquer,
00:41:28de s'avancer davantage.
00:41:29Ce qu'il a fait hier,
00:41:30il a pris ses responsabilités.
00:41:32Maintenant,
00:41:32nous allons regarder
00:41:33ce que les partenaires
00:41:36vont pouvoir réussir,
00:41:39ce sur quoi ils vont réussir
00:41:41à se mettre d'accord.
00:41:43Moi, j'espère en tout cas
00:41:44qu'il y aura un accord.
00:41:46Nous n'avons pas le choix.
00:41:47Ils n'ont pas le choix.
00:41:49Il en va vraiment
00:41:50de l'avenir
00:41:50de la Nouvelle-Calédonie.
00:41:51Ils en sont tous conscients.
00:41:53Et moi,
00:41:54j'ai appelé hier
00:41:55lors de mon intervention
00:41:56à l'Élysée
00:41:56à ce que chacun
00:41:58justement se hisse
00:42:00à la hauteur du moment.
00:42:02Et vous savez,
00:42:02il y a quelques années,
00:42:04j'ai inauguré
00:42:05une salle,
00:42:07Jacques Lafleur,
00:42:07Jean-Marie Tchibahou
00:42:08à l'Assemblée nationale.
00:42:10Eh bien,
00:42:10que tout le monde
00:42:11se hisse
00:42:11à la hauteur
00:42:12de ses glorieux prédécesseurs
00:42:14et nous parviendrons
00:42:15à trouver un chemin apaisé.
00:42:17Après,
00:42:17je me prononce,
00:42:18j'ai dit
00:42:19comment je voyais les choses.
00:42:21Je ne vais pas le redire ici.
00:42:23Mais en tout cas,
00:42:25la Nouvelle-Calédonie
00:42:26fait partie de nous
00:42:27et la France
00:42:29fait partie d'elle.
00:42:30Robin.
00:42:31Oui, bonjour.
00:42:32Robin Richardot
00:42:32pour Le Monde.
00:42:33Une question
00:42:34sur les sièges vides,
00:42:36notamment au centre
00:42:36de l'hémicycle.
00:42:38Alors,
00:42:38on sait que
00:42:39la vie d'un député
00:42:40ne se résume pas
00:42:41à sa présence
00:42:41en hémicycle,
00:42:42mais quand même
00:42:43ces derniers jours,
00:42:44on a vu entre Grémillet,
00:42:46l'audiovisuel,
00:42:47Mayotte,
00:42:48des rangs particulièrement
00:42:49vides
00:42:49du côté du bloc central.
00:42:51quel est votre regard
00:42:53là-dessus ?
00:42:54Qu'est-ce que ça dit
00:42:54du moral des troupes ?
00:42:56Et est-ce que ça ne nuit pas
00:42:57finalement à l'image
00:42:58un petit peu de l'Assemblée
00:42:59et comment on y remédie ?
00:43:00Merci beaucoup.
00:43:02Les images
00:43:03de l'hémicycle
00:43:04qui est clairsemé,
00:43:06ça nuit toujours
00:43:06à l'image de l'Assemblée.
00:43:09Et c'est d'ailleurs
00:43:10une des raisons
00:43:10par exemple
00:43:11pour lesquelles
00:43:12on a fait basculer
00:43:14tous les débats
00:43:15de contrôle
00:43:16dans la salle
00:43:17Lamartine
00:43:18pour justement
00:43:19éviter ces images vides
00:43:20qui étaient structurellement
00:43:22vides
00:43:22dans l'hémicycle.
00:43:24Après,
00:43:25sur un certain nombre
00:43:26de textes,
00:43:26effectivement,
00:43:28la présence
00:43:30est assez faible,
00:43:31on ne peut que le constater.
00:43:34Je crois vraiment
00:43:35qu'il faut
00:43:36donner des perspectives
00:43:38et donner
00:43:40à chacun
00:43:41finalement
00:43:43des capacités
00:43:45à s'investir
00:43:46sur des textes.
00:43:47Et c'est vrai
00:43:48que quand c'est
00:43:48des textes
00:43:49qui nous arrivent
00:43:49comme ça
00:43:50au dernier moment
00:43:51d'initiatives
00:43:53sénatoriales,
00:43:55etc.,
00:43:55les parlementaires
00:43:56sont beaucoup moins
00:43:57impliqués
00:43:58dans le travail
00:43:59en amont
00:44:00et dans le portage
00:44:01du texte.
00:44:02Et donc,
00:44:02je pense que
00:44:02c'est une des raisons
00:44:03pour lesquelles
00:44:04les parlementaires
00:44:05du socle commun
00:44:06peuvent se sentir
00:44:07moins présents
00:44:09dans l'hémicycle
00:44:09et c'est ce que
00:44:10vous avez constaté.
00:44:11Maintenant,
00:44:12et puis,
00:44:12l'opposition
00:44:14finalement
00:44:14est plus mobilisatrice
00:44:15pour les parlementaires
00:44:18et on le constate
00:44:19également.
00:44:20Et donc,
00:44:20il faut que nous
00:44:21réussissions
00:44:22collectivement
00:44:23à créer
00:44:24les raisons
00:44:26d'être là.
00:44:27Et les raisons
00:44:27d'être là,
00:44:28c'est la fierté
00:44:29d'avoir
00:44:30un programme
00:44:31à mettre en oeuvre
00:44:32avec des projets
00:44:33structurants
00:44:34pour nos compatriotes,
00:44:36une association
00:44:36dès l'origine
00:44:38pour construire
00:44:38ces projets
00:44:39ensemble,
00:44:41pouvoir les porter
00:44:41dans nos circonscriptions
00:44:42et les porter
00:44:43fièrement
00:44:44à l'Assemblée nationale.
00:44:46Ça ne me paraît pas
00:44:47inatteignable
00:44:48comme objectif.
00:44:49En tout cas,
00:44:49je crois que c'est crucial
00:44:50pour l'année
00:44:51la session ordinaire
00:44:52qui va s'ouvrir
00:44:53en septembre,
00:44:54en octobre.
00:44:55Tame.
00:44:56Tame Tranuy
00:44:57à Public Sénat.
00:44:58Bonjour.
00:45:00C'est compliqué
00:45:00au sein du socle commun
00:45:02entre le bloc central
00:45:04et LR,
00:45:05notamment dernièrement
00:45:06sur la question énergétique.
00:45:09Quel regard portez-vous
00:45:10sur cette tribune
00:45:11co-signée
00:45:12par François-Xavier Bellamy,
00:45:14Bruno Retailleau,
00:45:15Julien Aubert
00:45:16qui appelle
00:45:17à ne plus avoir
00:45:18de financement public
00:45:19pour le renouvelable
00:45:20et largement privilégier
00:45:22le nucléaire,
00:45:22ce qui n'est pas
00:45:23la position du gouvernement
00:45:24dont Bruno Retailleau,
00:45:26cela ne vous aura pas échappé,
00:45:27est membre.
00:45:30Après,
00:45:31moi,
00:45:31je laisserai le gouvernement
00:45:34à ses affaires polyphoniques,
00:45:36c'est comme ça
00:45:37qu'il les appelle.
00:45:38Voilà,
00:45:39je ne suis pas dans ça.
00:45:43En revanche,
00:45:44je considère
00:45:45que c'est une grave erreur
00:45:46d'abandonner
00:45:49le développement
00:45:50des énergies renouvelables.
00:45:52En fait,
00:45:52il ne faut pas regarder
00:45:53le monde
00:45:54tel qu'il est
00:45:55pour considérer
00:45:56que ces énergies renouvelables
00:45:59sont une option.
00:46:01Et je peux vous dire,
00:46:02moi,
00:46:02je reviens de Chine,
00:46:04je peux vous dire
00:46:04qu'en Chine,
00:46:05ils ne considèrent pas
00:46:06que le mix énergétique
00:46:07est une option.
00:46:09ils développent
00:46:10à une vitesse
00:46:12ahurissante
00:46:13leur champ
00:46:14de photovoltaïque
00:46:15et leur champ
00:46:16d'éolien,
00:46:18en plus
00:46:18de leur énergie nucléaire
00:46:20et en plus,
00:46:22malheureusement,
00:46:22de leur centrale à charbon.
00:46:24Ils ont un mix énergétique
00:46:25plus large que nous,
00:46:27mais ils sont dans le mix.
00:46:28Et donc,
00:46:29considérer aujourd'hui
00:46:30qu'il faut avoir
00:46:31une seule source d'énergie
00:46:32est une aberration.
00:46:34c'est une aberration
00:46:35parce que je ne crois pas
00:46:37que ce soit viable
00:46:38et c'est même dangereux
00:46:40par rapport
00:46:40à ce qui se passe
00:46:41aujourd'hui.
00:46:42Donc,
00:46:42il faut résolument
00:46:43continuer à investir
00:46:45sur le renouvelable,
00:46:46résolument investir
00:46:47sur l'énergie électrique
00:46:50durable
00:46:50avec nos batteries
00:46:53en plus électriques
00:46:54pour donc continuer
00:46:56à investir
00:46:57sur notre parc automobile,
00:46:59etc.
00:46:59mais surtout,
00:47:01ne pas inverser la tendance
00:47:03et là aussi,
00:47:04avoir un cap.
00:47:06Ça n'est pas possible
00:47:07de revenir comme ça
00:47:09et d'avoir des zigzags
00:47:11sur des investissements
00:47:12qui portent
00:47:13sur des dizaines
00:47:14et des dizaines d'années.
00:47:15Ça n'est pas possible
00:47:16et ça n'est pas responsable.
00:47:19Emile.
00:47:20Oui,
00:47:21bonjour,
00:47:21madame la présidente.
00:47:23Emile Mallet,
00:47:24la revue Passage.
00:47:25Depuis le début
00:47:26de cet entretien,
00:47:28il y a un décalage
00:47:29dans vos propos
00:47:31entre la réalité
00:47:33et le ressenti
00:47:34des Français.
00:47:35Si on se déporte
00:47:36de l'Assemblée nationale
00:47:38au niveau
00:47:39de l'État
00:47:39de la France,
00:47:40on s'aperçoit
00:47:41que la situation financière
00:47:44ne s'améliore pas,
00:47:45que la réindustrialisation
00:47:47ne fonctionne pas,
00:47:49que la situation énergétique
00:47:50est coincée
00:47:51et que le combat
00:47:53pour l'antisémitisme
00:47:54n'arrive pas
00:47:55à trouver
00:47:56une véritable résistance.
00:47:58est-ce que vous ne pensez pas
00:48:00que ce décalage
00:48:02est quotidien ?
00:48:04Regardez,
00:48:04aujourd'hui,
00:48:05les chiffres ont été donnés
00:48:07concernant le tourisme.
00:48:09On nous a fait dire
00:48:10qu'après les Jeux Olympiques,
00:48:12notre pays serait
00:48:12très attractif.
00:48:14Les chiffres donnés
00:48:15aujourd'hui,
00:48:16c'est que l'Espagne
00:48:17fait 45%
00:48:18en plus de rentrée
00:48:20d'argent
00:48:21que la France,
00:48:22alors qu'on nous disait
00:48:23que la France
00:48:24est le premier pays
00:48:25touristique.
00:48:27Est-ce que ce décalage-là
00:48:28sur l'État
00:48:29de la France
00:48:30et ce qu'en disent
00:48:31ses représentants,
00:48:33est-ce que ce n'est pas ça
00:48:34qui nourrit
00:48:35plus qu'un scepticisme
00:48:36au sein de la population ?
00:48:38Cher monsieur,
00:48:39est-ce que vous m'avez
00:48:39entendu parler
00:48:40de l'État de la France
00:48:41depuis trois quarts d'heure ?
00:48:43Vous m'avez tous interrogé
00:48:45sur la politique
00:48:46et sur l'Assemblée nationale.
00:48:47Je vous ai parlé
00:48:48de la politique
00:48:49et de l'Assemblée nationale.
00:48:50Vous ne m'avez pas interrogé
00:48:51sur l'État de la France.
00:48:52Et donc considérer
00:48:54que l'Assemblée nationale
00:48:56est le centre
00:48:57de la France,
00:48:59eh bien moi je ne le fais pas.
00:49:00Donc en fait l'action,
00:49:01on parle du tourisme,
00:49:02l'Assemblée nationale
00:49:03n'a aucun rôle
00:49:04à jouer
00:49:05dans l'animation
00:49:06touristique
00:49:06de notre pays.
00:49:08Donc moi je veux bien,
00:49:09moi je réponds
00:49:09à vos questions
00:49:10et donc ne considérez pas
00:49:13que parce que
00:49:14je considère
00:49:15que l'Assemblée nationale
00:49:16tourne
00:49:17et produit
00:49:18ce qu'elle doit produire,
00:49:20que je ne vois pas
00:49:21ce qui se passe en France,
00:49:22que tout va bien
00:49:23dans notre pays,
00:49:24mais je réponds juste
00:49:26à vos questions.
00:49:27Moi je suis la seule
00:49:28présidente de l'Assemblée nationale
00:49:29depuis le début
00:49:30de la Ve République
00:49:31à aller sur le terrain
00:49:32à ce point.
00:49:34J'ai fait
00:49:34plus de 60 déplacements
00:49:35partout en France,
00:49:37dans nos Outre-mer,
00:49:38dans l'Hexagone.
00:49:39Donc je vois bien
00:49:40ce qui se passe en France.
00:49:41J'écoute les Français,
00:49:43ils me le disent,
00:49:44mais ils me disent
00:49:44moi je suis une femme de nuance.
00:49:46Il y a des choses
00:49:46qui vont bien,
00:49:47il y a des choses
00:49:48qui ne vont pas bien.
00:49:49Mais les Français
00:49:50et quand on se promène
00:49:51en France,
00:49:51oui on peut être fier
00:49:52aussi d'être Français.
00:49:54Arrêtons aussi
00:49:54ce déclinisme total
00:49:56où on considère
00:49:57que tout va mal
00:49:57et que la situation
00:49:59de notre pays
00:49:59est catastrophique.
00:50:01On a des formidables atouts
00:50:03et on a un pays
00:50:04qui a des richesses incroyables.
00:50:07Vous parlez du tourisme,
00:50:08mais on peut parler
00:50:09de nos capacités industrielles
00:50:11par exemple.
00:50:12Oui l'industrie
00:50:13ne va pas bien,
00:50:14tout ne passe pas
00:50:14par l'Assemblée nationale.
00:50:15après on voit
00:50:17que depuis dix ans
00:50:18on a une politique industrielle.
00:50:22On essaye
00:50:22et on y arrive
00:50:23de recréer
00:50:24de l'emploi industriel,
00:50:25de réouvrir des usines.
00:50:27Les chiffres le montrent.
00:50:29Maintenant,
00:50:30on fait face
00:50:30à des décennies
00:50:31de destruction
00:50:32d'emploi industriel.
00:50:33Vous ne remontez pas
00:50:33des filières
00:50:34en un claquement de main.
00:50:35Personne n'a
00:50:36de baguette magique.
00:50:37Ça demande
00:50:37un effort colossal.
00:50:39Et bien cet effort colossal,
00:50:40il faut qu'on le fasse ensemble.
00:50:41Et donc,
00:50:42si on dit tous
00:50:44c'est foutu,
00:50:46la France va mal,
00:50:47etc.,
00:50:47on n'y arrivera pas.
00:50:48Moi je suis optimiste,
00:50:49je suis réaliste,
00:50:50je pense qu'il y a des choses
00:50:51que l'on peut faire,
00:50:52c'est dans nos mains,
00:50:53agissons,
00:50:54et tout ne dépend pas
00:50:55de l'Assemblée nationale.
00:50:56Dans notre pays,
00:50:57nous ne sommes pas
00:50:58un régime parlementaire.
00:51:01On peut en parler
00:51:02de ce régime parlementaire,
00:51:03mais ça n'est pas
00:51:04le cas aujourd'hui.
00:51:05Donc ne faisons pas
00:51:07tout reposer
00:51:07sur l'Assemblée nationale.
00:51:11Oui ?
00:51:11Et le peuple
00:51:13constate
00:51:14ce que je viens
00:51:14de vous dire.
00:51:15C'est pas ce qu'il
00:51:17ne me dit le peuple.
00:51:17En 2017,
00:51:19l'industrie
00:51:20représentait 9%
00:51:22du PNB.
00:51:23Aujourd'hui,
00:51:24c'est 9%.
00:51:24L'Allemagne
00:51:25est à 21%
00:51:26et l'Italie
00:51:27à 15%.
00:51:29Alors,
00:51:29où sont les progrès ?
00:51:30Il y a des progrès
00:51:32en nombre
00:51:32d'usines réouvertes.
00:51:34Les chiffres,
00:51:35vous donnez
00:51:35un indicateur,
00:51:36il y en a évidemment
00:51:37d'autres,
00:51:38mais ça n'est pas
00:51:39facile de remonter
00:51:41des filières industrielles,
00:51:42mais on s'y est attelé,
00:51:44ça ne date pas d'hier
00:51:45et c'est compliqué.
00:51:46Et maintenant,
00:51:46vous dites,
00:51:47le peuple ne voit pas ça,
00:51:48le peuple ne voit pas ça,
00:51:49vous ne représentez pas le peuple,
00:51:50je le représente,
00:51:52et le peuple est très varié.
00:51:53Moi, j'en ai marre aussi
00:51:54qu'on dise,
00:51:55le peuple dit ça,
00:51:56le peuple pense ça.
00:51:57Le peuple,
00:51:58il est nuancé,
00:51:59comme vous,
00:52:00comme moi,
00:52:01et donc,
00:52:02ne tirons pas non plus,
00:52:04ne nous abritons pas
00:52:05derrière le peuple
00:52:06pour pouvoir
00:52:07avoir des conclusions
00:52:09aussi catégoriques
00:52:11que celles
00:52:12que vous avez aujourd'hui.
00:52:14Excusez-moi,
00:52:15je suis un peu énervée,
00:52:16mais...
00:52:17On entend vos convictions.
00:52:20En fait,
00:52:21voilà,
00:52:21je suis passionnée
00:52:22par ce que je fais
00:52:23par le mandat qui m'occupe.
00:52:24Veuillez m'excuser
00:52:25de cet enthousiasme débordant.
00:52:28Il nous reste
00:52:28un petit peu moins de 10 minutes.
00:52:29On va essayer
00:52:29de prendre encore
00:52:30quelques questions.
00:52:31François et puis Stanislas.
00:52:33François Gervais,
00:52:33Horizon Politique,
00:52:35vous êtes très investi
00:52:36avec M. Larcher
00:52:37sur le sort de Boalem sans salle.
00:52:41Généralement,
00:52:42on attend un geste
00:52:44du président algérien
00:52:46le 5 juillet.
00:52:48Sinon,
00:52:49s'il n'y a rien,
00:52:50est-ce que vous êtes favorable
00:52:52à une riposte graduée
00:52:53qui ferait rentrer
00:52:56la France et l'Algérie
00:52:57dans une crise durable ?
00:53:00Écoutez,
00:53:01oui,
00:53:01nous sommes très mobilisés
00:53:03avec le président du Sénat.
00:53:05Nous demandons
00:53:06la libération
00:53:07de Boalem sans salle
00:53:08et nous l'espérons
00:53:09et nous l'attendons.
00:53:11Et donc,
00:53:13voilà,
00:53:13nous regarderons
00:53:15ce qui va se passer
00:53:17dans les jours qui viennent.
00:53:18J'espère que
00:53:19le meilleur est à venir
00:53:20parce que je ne voudrais pas
00:53:22effectivement
00:53:23que les relations
00:53:24entre nos deux pays
00:53:25qui sont des relations
00:53:26ancestrales
00:53:28continuent à pâtir
00:53:29de cette situation.
00:53:30On voit bien aussi
00:53:31que beaucoup
00:53:32de compatriotes français
00:53:34qui ont des relations
00:53:37familiales en Algérie
00:53:39en souffrent aussi
00:53:40de ces relations tendues
00:53:41entre nos deux pays.
00:53:42Donc,
00:53:42il faut tout faire
00:53:43pour que ça s'apaise
00:53:45et évidemment,
00:53:46la libération
00:53:47de Boalem sans salle
00:53:47participerait à cet apaisement
00:53:49et c'est ce que je souhaite
00:53:50et ce que nous souhaitons
00:53:51aujourd'hui.
00:53:53Voilà.
00:53:54Nous verrons
00:53:55ce qui se passera ensuite
00:53:57mais en tout cas,
00:53:58moi,
00:53:58j'appelle à cet apaisement
00:53:59et donc,
00:53:59j'appelle à la libération
00:54:00de façon rapide.
00:54:03Un mot aussi.
00:54:05Leurs portraits
00:54:05sont exposés
00:54:06devant l'Assemblée nationale
00:54:07à propos de Cécile Collère
00:54:08et Jacques Paris
00:54:09qui sont emprisonnés
00:54:11en Iran.
00:54:13Que peut faire la France ?
00:54:14Que peut faire
00:54:15la diplomatie parlementaire
00:54:16pour eux ?
00:54:18Eh bien,
00:54:18vous l'avez rappelé,
00:54:20pour la première fois
00:54:21de l'histoire
00:54:21de l'Assemblée nationale,
00:54:22nous avons affiché
00:54:24leurs portraits.
00:54:25Des portraits d'otages
00:54:26de Français
00:54:26retenus
00:54:27de façon illégale
00:54:29dans un pays étranger
00:54:30et c'était un geste
00:54:31extrêmement important.
00:54:33Important
00:54:34pour montrer
00:54:35que l'Assemblée nationale
00:54:36et ses représentants
00:54:37du peuple
00:54:37sont avec
00:54:39chaque Français
00:54:40qui subit
00:54:42ce type
00:54:42de situation.
00:54:44C'était important
00:54:44pour les familles aussi.
00:54:46elles nous l'avaient demandé.
00:54:48Elles ont besoin
00:54:48de savoir
00:54:49que les Français
00:54:50se mobilisent
00:54:51pour eux
00:54:52et que nous ne les oublions pas.
00:54:54C'est vital.
00:54:55Et puis,
00:54:56il faut que la diplomatie,
00:54:57elle le fait,
00:54:58fasse le maximum d'efforts.
00:55:00Je sais que le quai
00:55:01est très mobilisé,
00:55:02que le président
00:55:02de la République
00:55:03est très mobilisé.
00:55:04Il faut continuer
00:55:05à accentuer
00:55:07la pression.
00:55:09Il faut obtenir
00:55:09la libération
00:55:10de nos otages
00:55:12qui, en plus,
00:55:13sont détenus,
00:55:14Cécile et Jacques
00:55:15dans des conditions
00:55:16dont on sait
00:55:17à quel point
00:55:17elles sont dures
00:55:18et vraiment douloureuses.
00:55:21Et donc,
00:55:22nous les attendons
00:55:23sur le sol
00:55:24de la République française
00:55:25et j'espère
00:55:26qu'un jour prochain,
00:55:27nous aurons le plaisir
00:55:29de décrocher
00:55:30avec eux
00:55:30leur portrait.
00:55:31Stanislas Noyer,
00:55:33l'aide de l'expansion.
00:55:35Je crois que
00:55:35les travaux vont bientôt
00:55:36commencer dans un pavillon.
00:55:39On va d'abord détruire
00:55:40le pavillon existant
00:55:41pour y construire
00:55:42un espace d'accueil.
00:55:43J'ai vu un ou deux articles
00:55:44qui laissent penser
00:55:45qu'il peut y avoir
00:55:45un début de polémique
00:55:46sur la qualité architecturale
00:55:50de ces travaux.
00:55:51Est-ce que vous avez
00:55:51un point de vue là-dessus ?
00:55:53Mais c'est le genre
00:55:54de polémique
00:55:55qui me stupéfait
00:55:57parce que,
00:55:59vous voyez,
00:56:00c'est parti très rapidement
00:56:01sur un projet
00:56:02qui a 20 ans d'âge
00:56:04et dont on vient
00:56:06de nous expliquer
00:56:07qu'il a été fait
00:56:08en catimini.
00:56:10Et donc,
00:56:12c'est stupéfiant
00:56:12parce qu'il y a
00:56:13des arrangements
00:56:13avec la vérité
00:56:14qui, quand même,
00:56:16m'interpellent beaucoup
00:56:17sur la qualité
00:56:18du débat public,
00:56:19que ce soit là-dessus
00:56:20ou sur d'autres sujets.
00:56:21Donc, ce projet,
00:56:22il date d'il y a plus de 20 ans.
00:56:24C'est un projet
00:56:25qui a été voulu
00:56:25par tous mes prédécesseurs,
00:56:27gauche, droite,
00:56:29peu importe les alternances.
00:56:31Pourquoi ?
00:56:31Parce qu'on accueille
00:56:33le public
00:56:33et toute personne
00:56:35qui est venue un jour
00:56:36à l'Assemblée nationale
00:56:37sait que nous accueillons
00:56:38le public
00:56:39dans des conditions
00:56:40déplorables.
00:56:42Et je pèse mes mots.
00:56:43Dans des conditions
00:56:44de sécurité
00:56:45très légères,
00:56:46avec des groupes
00:56:47qui attendent
00:56:48dans la rue,
00:56:49avec aucun espace
00:56:50pour les enfants,
00:56:52pour poser leurs affaires,
00:56:55pour déjeuner
00:56:55quand ils viennent de loin.
00:56:56mon souhait,
00:56:57c'est que chaque enfant
00:56:58de France
00:56:58vienne à l'Assemblée nationale
00:57:00découvrir l'institution
00:57:01et ils le font malheureusement
00:57:03dans des conditions
00:57:04qui ne sont vraiment
00:57:04pas celles
00:57:05qui soient dignes
00:57:06d'une démocratie.
00:57:07Donc, ça fait 20 ans
00:57:08que ce constat est partagé
00:57:09par tout le monde.
00:57:10Nous avons construit
00:57:11ce projet
00:57:12de nouvel accueil
00:57:13du public
00:57:14qui est partagé
00:57:15et qui a été adopté
00:57:16à l'unanimité
00:57:17par deux bureaux successifs
00:57:19sous ma présidence,
00:57:20le bureau entre 2022
00:57:21et 2024
00:57:22puis le bureau
00:57:22où j'étais minoritaire
00:57:25et pour vous dire
00:57:27que ça fait
00:57:27un consensus transpartisan
00:57:29ce projet
00:57:30et après j'entends
00:57:32que le choix architectural
00:57:34ne conviait pas
00:57:35à certains
00:57:36mais c'est un choix
00:57:39architectural
00:57:39qui a été réalisé
00:57:41avec,
00:57:43dans des conditions
00:57:43très transparentes,
00:57:44avec un concours
00:57:46d'architectes
00:57:46qui a été lancé,
00:57:47avec quatre projets
00:57:49initiaux
00:57:50qui ont été retenus
00:57:51et il y avait
00:57:53trois collèges
00:57:54pour déterminer
00:57:56le vainqueur.
00:57:57Un collège
00:57:58avec,
00:57:59composé de personnalités
00:58:00de l'Assemblée nationale
00:58:01mais des fonctionnaires
00:58:02qui s'occupent
00:58:03du patrimoine,
00:58:04etc.
00:58:05pour s'assurer
00:58:06que le projet
00:58:06correspondait aux besoins
00:58:07de l'Assemblée nationale.
00:58:09Un collège
00:58:10fait d'experts extérieurs,
00:58:11architectes
00:58:12des bâtiments de France,
00:58:13grands architectes,
00:58:14experts du patrimoine,
00:58:15etc.
00:58:16et un collège
00:58:17que j'avais souhaité
00:58:18composer
00:58:19des anciens présidents
00:58:20de l'Assemblée nationale,
00:58:22tous bords confondus
00:58:23et personnalités
00:58:25qualifiées extérieures.
00:58:26Vous aurez noté
00:58:27que je ne figurais
00:58:29dans aucun des collèges
00:58:30et qu'aucun député élu
00:58:32ne figurait
00:58:33dans aucun des collèges.
00:58:33C'était un choix
00:58:34de ma part.
00:58:35Et les trois collèges
00:58:36ont décidé
00:58:37à des très larges majorités
00:58:39de choisir
00:58:40ce projet architectural
00:58:41que je trouve
00:58:42particulièrement réussi
00:58:43mais il a été choisi
00:58:45dans des conditions
00:58:45de transparence absolue.
00:58:47Donc moi je veux bien
00:58:48que des personnes
00:58:48qui aujourd'hui disent
00:58:49ça ne me plaît pas
00:58:50je préférerais
00:58:50tel ou tel autre projet
00:58:52mais en fait
00:58:53oui chacun peut avoir
00:58:55son avis
00:58:56et chaque avis est légitime
00:58:57mais j'ai fait
00:58:58et nous avons fait
00:58:59avec les questeurs
00:58:59exprès de faire en sorte
00:59:01que le choix
00:59:01soit fait
00:59:02de la façon
00:59:03la plus transparente
00:59:04et la plus collégiale
00:59:05possible
00:59:06et la plus exemplaire
00:59:07pour justement
00:59:08que ce ne soit pas
00:59:09le fait du prince.
00:59:10Vous voyez
00:59:11on aurait pu dire
00:59:12c'est le choix
00:59:12d'Yael Brown-Pivet
00:59:13mais pas du tout
00:59:14je n'étais membre
00:59:16d'aucun collège
00:59:16mais en tout cas
00:59:17moi je me réjouis
00:59:18de cet accueil du public
00:59:20pourquoi ?
00:59:21Parce que demain
00:59:21on aura un accueil
00:59:23qui pourra faire
00:59:24de l'explication
00:59:26sur ce qu'est
00:59:26l'Assemblée nationale
00:59:27de l'explication
00:59:28sur l'état de droit
00:59:29sur les valeurs
00:59:30de notre république
00:59:31sur le fonctionnement
00:59:33de notre démocratie
00:59:34parlementaire
00:59:35nulle part en France
00:59:36vous n'avez
00:59:37un tel lieu
00:59:38et lorsqu'on voit
00:59:39que les français
00:59:40ont de la défiance
00:59:40vis-à-vis des institutions
00:59:42de la défiance
00:59:43vis-à-vis des hommes
00:59:44et des femmes politiques
00:59:45et bien créer
00:59:46un tel lieu
00:59:47accessible
00:59:48gratuitement
00:59:49au public
00:59:50et bien je crois
00:59:51que c'est majeur
00:59:52pour notre démocratie
00:59:53et je suis très fière
00:59:54de pouvoir conduire
00:59:55ce projet
00:59:56dans la continuité
00:59:57de tous mes prédécesseurs
00:59:59qui ont souhaité
01:00:00faire de l'Assemblée nationale
01:00:01un lieu plus ouvert
01:00:02à nos concitoyens
01:00:03et à nos concitoyennes.
01:00:05L'ouverture
01:00:07de l'Assemblée nationale
01:00:08au public
01:00:08aux français
01:00:08aux citoyens
01:00:09ce sera le mot de la fin
01:00:10on aurait pu encore
01:00:10vous poser beaucoup
01:00:11d'autres questions
01:00:12la prochaine fois
01:00:12on prévoira deux heures
01:00:13merci à Elbron Pivet
01:00:15d'avoir accepté
01:00:17cette invitation
01:00:17à notre conférence de presse
01:00:19et bonne suite de programmes
01:00:20sur les chaînes parlementaires
01:00:21Merci à tous
01:00:22Sous-titrage Société Radio-Canada

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