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Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.
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00:00:00Bonjour à tous, restez sur LCP. Dans un instant, les questions au gouvernement, coup de chaud à l'Assemblée.
00:00:07On va parler de la canicule et de la motion de censure. A tout de suite.
00:00:22Et bienvenue pour les questions au gouvernement. Séance à suivre en direct et en intégralité sur LCP à partir de 15h.
00:00:29Comme chaque mardi, le décompte est lancé. Après la séance, on revient sur les temps forts avec les députés, mais aussi avec des citoyens.
00:00:37On retrouvera nos experts de la vie parlementaire. Stéphanie Despierre et Clément Perrouot sont déjà dans la salle des 4 colonnes.
00:00:44Marco Pommier est lui dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale avec la liste des questions.
00:00:48Et puis, quelques minutes avant 15h, on suivra en direct l'arrivée du Premier ministre et des membres de son gouvernement.
00:00:54Clément Perrouot, je le disais, vous êtes dans la salle des 4 colonnes.
00:00:56Aujourd'hui, c'est le jour de l'ouverture de la session extraordinaire, Clément.
00:01:01Exactement. Pour les derniers travaux de l'Assemblée avant les vacances, ce que l'on peut noter, c'est juste après la séance de questions au gouvernement.
00:01:08Il y aura les votes solennels sur le projet de loi pour la refondation de Mayotte.
00:01:13Ensuite, à noter la semaine prochaine, à partir de lundi, le retour de la proposition de loi
00:01:18pour réformer le mode d'élection des conseils municipaux de Paris-Lyon et Marseille.
00:01:26Il y aura également, à partir de lundi prochain, une proposition de loi visant à instaurer un statut de délu.
00:01:31Et puis, un rendez-vous important à noter, ce sera mardi prochain, Elsa.
00:01:34Là aussi, juste après la séance de questions au gouvernement,
00:01:37ce sera le vote définitif de la fameuse proposition de loi Duplomb.
00:01:41Vous savez, c'est cette proposition de loi destinée aux agriculteurs
00:01:44qui prévoit notamment de réintroduire l'acétamipride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes.
00:01:51Fin des travaux au 11 juillet.
00:01:53Et on suit évidemment tout ça sur LCP, au moins jusqu'au 11 juillet.
00:01:58Marco Pommier, dans quelques minutes, la séance des questions au gouvernement.
00:02:01Quel thème aborderont les députés dans un instant ?
00:02:04On étouffe, la France suffoque la canicule.
00:02:09C'est bien sûr le sujet du jour, Elsa.
00:02:11Pas moins de quatre questions, cet après-midi, du gouvernement et du camp présidentiel.
00:02:16Les écologistes interpelleront le gouvernement sur l'impréparation de l'État.
00:02:211350 écoles publiques sont fermées totalement ou partiellement aujourd'hui en France.
00:02:27Ce mardi qui devrait être la journée la plus chaude de cet épisode caniculaire.
00:02:31Merci beaucoup, Marco Pommier.
00:02:34On va débattre de l'actualité parlementaire avec vous, Mélanie Thaumain.
00:02:37Bonjour.
00:02:38Bonjour.
00:02:39Député du Finistère, du groupe Socialiste et Apparenté, Jean-René Cazeneuve.
00:02:42Bonjour.
00:02:42Bonjour.
00:02:43Député Ensemble pour la République du Gers.
00:02:45Alors, on a vu le programme de la session extraordinaire.
00:02:47Mais avant cela, il y a quelque chose dans l'hémicycle cet après-midi.
00:02:50Stéphanie Despierre, ça s'appelle la motion de censure.
00:02:53Oui, une motion de censure déposée par le PS qui accuse François Bayrou de ne pas tenir ses promesses alors que le conclave sur les retraites est terminé.
00:03:02Les socialistes voulaient rouvrir le débat sur l'âge légal de départ en retraite au Parlement.
00:03:07Pour cette motion de censure, le PS l'a jouée en solo.
00:03:10Elle est signée uniquement par les députés socialistes, sans le renfort d'autres groupes de gauche.
00:03:16Mais les 66 élus PS l'ont signé, notamment François Hollande, qui pourtant n'était pas très convaincu initialement de l'intérêt d'une censure.
00:03:26Alors, toute la gauche va quand même la voter, même si elle ne l'a pas signée.
00:03:29François Bayrou, lui, devrait survivre à cette huitième motion de censure.
00:03:33Il est assez serein.
00:03:34C'est une blague.
00:03:35Il a-t-il lâché ce week-end ?
00:03:37Merci beaucoup Stéphanie Despierre.
00:03:40Une réaction.
00:03:41François Bayrou a dit que c'est un peu une blague, cette motion de censure.
00:03:44C'est une façon pour le PS de clore son congrès, de se replacer dans l'opposition.
00:03:49Qu'est-ce que vous pensez de la réaction du Premier ministre ?
00:03:52Je crois que c'est une réaction parfaitement déplacée.
00:03:55Parce que la blague, en réalité, c'est la manière dont s'est déroulé le conclave avec les partenaires sociaux.
00:04:02Il n'a eu de cesse ce conclave d'être parasité par les interpellations, les interférences du Premier ministre durant le conclave.
00:04:09Ce qui n'a pas permis aux partenaires sociaux de débattre en toute quiétude et dans l'apaisement.
00:04:14Et puis par ailleurs, c'est l'issue de ce conclave qui est une vaste blague.
00:04:17Parce qu'aujourd'hui, les partenaires sociaux n'ont pas malheureusement trouvé d'accord.
00:04:21Et que les promesses du Premier ministre, celles de renvoyer au Parlement le débat autour de cette réforme des retraites, n'a pas eu lieu malheureusement.
00:04:27Jean-René Cazeneuve, est-ce que finalement cette histoire, c'est pas un peu cousue de fil blanc ?
00:04:32On a une négociation sur une non-censure, un conclave, le conclave ne débouche sur pas grand-chose.
00:04:38Les socialistes font ce qu'ils n'ont pas fait en février, déposer une mention de censure et la voter.
00:04:43C'est leur droit. Franchement, c'est leur droit.
00:04:47Moi, je regrette que le conclave n'ait pas abouti. On n'était pas très loin.
00:04:49Il a quand même permis de faire sortir un certain nombre de propositions.
00:04:53J'espère qu'on retrouvera ces propositions dans le PLFSS à la fin de l'année.
00:04:57Le budget de la sécurité sociale.
00:04:58Certaines sur la pénibilité au travail, sur l'égalité des salaires hommes-femmes,
00:05:03sur la date butoir pour exercer sa retraite à taux plein.
00:05:08Tout ça, ce sont des avancées.
00:05:09Mais il n'y a pas eu d'accord à la fin du conclave.
00:05:11Il n'y a pas eu d'accord.
00:05:12Et pour le coup...
00:05:13On ne peut pas reprocher au Premier ministre de donner la parole au syndicat.
00:05:17Mais il s'était engagé à ce que le Parlement l'ait aussi.
00:05:20On voit que ce n'est pas tout à fait clair maintenant.
00:05:22Il renvoie aux discussions budgétaires.
00:05:24Donc la censure sociale...
00:05:25Non, le courrier qu'il a envoyé au Parti social était suffisamment ambigu
00:05:28pour qu'il y ait effectivement deux interprétations.
00:05:30On ne va pas se battre sur l'interprétation.
00:05:31On ne va pas relire, mais c'est vrai qu'on a bien vu qu'entre deux phrases,
00:05:33tout le monde ne comprend pas la même chose.
00:05:35C'est comme les petites lignes au fin du contrat, Jean-Anne et Cazeneuve.
00:05:38Un peu. Mais bon, je regrette, franchement, cette notion de censure.
00:05:42À quoi elle sert ? Pour faire quoi derrière ?
00:05:44On peut avoir ce débat.
00:05:45Alors justement, Mélanie Thaumain, à quoi elle sert ?
00:05:48Puisque le Rassemblement national l'a dit, redit, Marine Le Pen l'a confirmé ce matin
00:05:53à la sortie de la conférence des présidents.
00:05:54L'ERN ne vote pas.
00:05:56François Bayrou sera toujours Premier ministre ce soir.
00:05:58C'est une motion de censure symbolique ?
00:06:01C'est une motion de censure politique pour le PS ?
00:06:04Je crois que M. Cazeneuve vient de le dire.
00:06:06Cette motion de censure, elle est parfaitement légitime puisqu'elle fait partie des droits
00:06:09les plus élémentaires des parlementaires.
00:06:12Et à partir du moment où le Premier ministre n'a pas respecté ses promesses,
00:06:15nous avons été patients, constants dans nos engagements.
00:06:18Nous avions dit que s'il ne respectait pas ses promesses,
00:06:21alors nous nous réservions le droit de le censurer.
00:06:23Et c'est ce que fait aujourd'hui le groupe socialiste à travers sa censure.
00:06:27pour rebondir sur l'attitude du RN.
00:06:30Moi je crois qu'en l'occurrence pour des députés qui ont fait toute leur campagne
00:06:35sur l'abrogation de la réforme des retraites,
00:06:37aujourd'hui ne pas censurer François Bayrou sur ses renoncements
00:06:40autour de la réforme des retraites,
00:06:42ça constitue l'une de leurs premières erreurs politiques sérieuses
00:06:47dans cette législature.
00:06:49Et je crois que les électeurs leur en seront comptables.
00:06:51Justement sur cette question, Jean-Henri Cazeneuve,
00:06:53je ne vais pas vous demander de vous mettre à la place d'un député du Rassemblement national,
00:06:56mais vous comprenez la décision des troupes de Marine Le Pen.
00:06:59C'est vrai que sur cette question de la réforme des retraites,
00:07:02eux non plus n'étaient pas d'accord.
00:07:03Dans leur programme, ils veulent y revenir.
00:07:06Pourtant ils disent, François Bayrou, on verra ça au niveau de la rentrée,
00:07:09au niveau du budget, pas maintenant.
00:07:10Les changements de pieds tactiques, on l'a encore vu hier,
00:07:13sur la loi sur l'audiovisuel, en permanence du Rassemblement national,
00:07:16ça ne m'intéresse pas.
00:07:17On voit bien que le Rassemblement national est un parti opportuniste.
00:07:21Mais pourquoi ils ne censurent pas aujourd'hui à votre avis ?
00:07:23Ils n'ont pas intérêt.
00:07:24Ils n'ont pas intérêt à ce que Marine Le Pen, qui est une dissolution demain,
00:07:27et que Marine Le Pen ne puisse pas se représenter.
00:07:29Ça peut être aussi bête que ça.
00:07:31Ils voient plus leur intérêt aujourd'hui que l'intérêt des Français.
00:07:33Moi, je voudrais quand même revenir sur cette notion de censure.
00:07:36Moi, j'ai espéré du Parti Socialiste,
00:07:38qui avait envoyé quelques signaux positifs les derniers mois,
00:07:41qu'ils allaient se détacher de la France insoumise.
00:07:44Il a été assez critique.
00:07:46Un certain nombre de ses membres ont été critiques.
00:07:47Hélas, le Congrès a tranché,
00:07:50pour quelques poignées de voix.
00:07:53Et je vois que le Parti Socialiste n'a pas réussi à se séparer de la France insoumise.
00:07:57Et c'est le même réflexe.
00:07:59C'est la 45e, 45e motion de censure depuis 2022.
00:08:04C'est un réflexe pavlovien,
00:08:06avec aucune finalité politique,
00:08:08si ce n'est que d'affirmer qu'on est dans l'opposition.
00:08:10Je vous demanderais si vous vous réancrez avec la France insoumise.
00:08:14On va justement faire un détour, celle des 4 colonnes,
00:08:16pour retrouver Adrien Clouet, membre de la France insoumise,
00:08:18au micro de Clément Perrault.
00:08:20Adrien Clouet, cette motion de censure a été déposée par le seul groupe socialiste,
00:08:23et non l'ensemble des forces de gauche.
00:08:24Vous le regrettez ?
00:08:26Oui, bien sûr.
00:08:26Ça aurait été plus fort qu'on rappelle l'engagement commun
00:08:29dans le cadre du nouveau Fonds populaire,
00:08:30c'est-à-dire l'abrogation de la réforme de la retraite à 64 ans.
00:08:33Et donc, qu'on puisse tous déposer le texte
00:08:34pour dire que Bayrou doit partir aujourd'hui,
00:08:37pour la même raison que de partir il y a 6 mois,
00:08:38c'est-à-dire qu'il est le seul à imposer aux Françaises et aux Français
00:08:41de partir à 64 ans à la retraite.
00:08:43De facto, le Rassemblement national qui ne devrait pas voter cette motion de censure
00:08:46va se retrouver à nouveau au centre du jeu ?
00:08:48Vous le déplorez ?
00:08:50Bien sûr.
00:08:51Écoutez, le Rassemblement national rappelle encore aujourd'hui
00:08:53qu'il est la béquille de M. Bayrou
00:08:54et qu'à chaque fois que M. Bayrou est en difficulté,
00:08:56que ce soit sur Betaram lorsqu'il a menti
00:08:58sur un des plus grands scandales pédocriminels de l'histoire
00:09:00ou sur les retraites aujourd'hui
00:09:02puisque M. Bayrou est donc le seul
00:09:05qui nous impose à partir à 64 ans,
00:09:07alors que tout le monde est contre, le peuple français est contre,
00:09:08les parlementaires sont contre,
00:09:09eh bien le RN vient toujours, toujours, toujours le sauver.
00:09:13Merci à vous.
00:09:15Merci beaucoup Clément Perrou, Mélanie Thaumain,
00:09:17Jean-René Cazeneuve disait que cette motion de censure,
00:09:20ça vous rapprochait finalement plus des insoumis
00:09:22et vous tourniez plus le dos au gouvernement.
00:09:24On voit que les insoumis, ils auraient bien voulu aussi une concertation,
00:09:27vous la déposiez tous ensemble à gauche.
00:09:29Vous avez dit cette motion de censure, c'est 100% socialiste,
00:09:32pas d'autres élus de gauche qui l'assignent, pourquoi ?
00:09:35Vous savez, ce qui compte aujourd'hui dans le vote de cette censure,
00:09:38c'est que tous les opposants à cette réforme des retraites bornes,
00:09:42ceux qui sont favorables à son abrogation,
00:09:44soient unis dans le vote final de la censure aujourd'hui
00:09:47pour dire à François Bayrou qu'il a rompu sa promesse de réviser la réforme
00:09:52et qu'il a aussi fait échouer le conclave
00:09:55qui permettait un dialogue entre les partenaires sociaux.
00:09:58Et je dois dire que ce qui compte aujourd'hui,
00:10:00c'est que nous soyons tous unis dans les votes
00:10:02et peu importe finalement la manière de déposer cette motion de censure.
00:10:06Mais on a le sentiment que c'était important pour le groupe socialiste
00:10:08que certains, peut-être chez vous, ne l'auraient pas signé
00:10:10s'il y avait eu d'autres élus de gauche, des élus insoumis par exemple.
00:10:14La réalité, c'est que cette histoire de conclave sur les retraites,
00:10:18c'est une affaire entre le groupe socialiste et le Premier ministre.
00:10:21Vous savez que le Premier ministre avait pris des engagements
00:10:23à travers un courrier qu'il avait adressé au mois de janvier
00:10:25au groupe socialiste précisément.
00:10:27Et nous pensons qu'aujourd'hui, la réponse à ce courrier
00:10:30à travers cette rupture de promesse du Premier ministre,
00:10:33c'est la censure posée par l'intégralité du groupe socialiste.
00:10:37Vous disiez, Jean-René Cazeneuve, qu'on reparlait peut-être du Congrès.
00:10:40Là, on voit que tous les socialistes ont déposé, ont signé cette motion de censure.
00:10:45Peu importe de quel camp ils étaient sur le Congrès,
00:10:48pour caricaturer, simplifier un peu,
00:10:50il y avait ceux qui actaient une rupture très franche avec les insoumis,
00:10:53d'autres qui disaient que l'union de la gauche était importante.
00:10:55Bon, là, tout le monde la signe.
00:10:56François Hollande, il la signe, il la vote.
00:10:58Heureusement. Il y a deux tendances au Parti Socialiste.
00:11:00Il y a le PS1 et le PS2, si vous me permettez l'expression.
00:11:03Et là, ils se retrouvent.
00:11:04Il y en a beaucoup dans le bloc central aussi, des tendances.
00:11:06C'est historique au Parti Socialiste.
00:11:08On ne veut pas être en compétition avec le Parti Socialiste là-dessus.
00:11:12Le problème, c'est que cette motion de censure ne règle pas le problème des retraites.
00:11:15On ne vote pas contre les 64 ans.
00:11:18On est motion de censure qui pourrait faire tomber le Premier ministre.
00:11:21Ce n'est pas ce que veulent les Français.
00:11:23Les Français, ils veulent de la stabilité.
00:11:25Alors, dans les enquêtes d'opinion, ils veulent peut-être de la stabilité,
00:11:27mais ils ne veulent pas forcément François Bayrou, Jean-René Cazenave.
00:11:30Non, mais bien sûr, je vois bien, ça ne m'a pas échappé.
00:11:32Mais c'est peut-être un des paradoxes des Français.
00:11:36Ils en sont friands et tant mieux.
00:11:40Mais ils nous disent effectivement que la popularité du Premier ministre n'est pas bonne.
00:11:44Et ils veulent de la stabilité.
00:11:45Ils ne veulent pas retomber dans une instabilité avec des conséquences économiques,
00:11:48avec des conséquences financières, des conséquences pour les collectivités territoriales.
00:11:51Et si elle aboutissait, on aurait ça.
00:11:53Et on sait que cet argument a compté pour les socialistes en janvier,
00:11:57quand vous avez négocié cette non-censure.
00:11:59Vous aviez aussi des remontées de terrain, qu'en disant, bon, la première censure peut-être,
00:12:03mais attention, on voit que pour les collectivités, ce n'est pas facile,
00:12:05pour les associations, etc.
00:12:08Bon, là, elle n'a pas de chance d'aboutir.
00:12:09Est-ce que ça joue aussi pour vous ?
00:12:10Vous dites, finalement, on fait une motion de censure à peu de frais,
00:12:13puisqu'elle n'ira pas au bout.
00:12:15Nous portons cette motion de censure avec force,
00:12:18pour dénoncer d'abord cet enfumage sur la réforme des retraites.
00:12:22Et je tiens d'ailleurs à préciser que quand François Bayrou nous renvoie au PLFSS
00:12:26pour réexaminer certaines mesures de cette réforme des retraites,
00:12:30il n'y aura pas la mesure d'âge au moment du PLFSS de façon très claire.
00:12:34Ça n'est pas possible, ça n'est pas constitutionnel.
00:12:36En revanche, je voulais vous dire aussi que cette censure,
00:12:39elle implique le fait que les socialistes sont aussi farouchement opposés au budget,
00:12:43au budget qui a été posé en début d'année,
00:12:45puisque nous avions voté contre ce budget.
00:12:48Et par les temps qui courent, puisque nous sommes dans un climat de canicule,
00:12:52je voudrais vous rappeler tout simplement que les Français veulent de la stabilité,
00:12:54mais aussi des réformes structurelles.
00:12:56Des réformes structurelles qui permettent, par exemple, dans nos bâtiments publics,
00:13:00que ce soit les écoles, les EHPAD, l'hôpital public,
00:13:03de pouvoir bien accueillir les Françaises et les Français
00:13:05avec des équipements, et bien en mesure...
00:13:08Donc elle sera plus large quand vous allez la défendre à la tribune
00:13:11que sur la seule question du conclap.
00:13:12Bien sûr, bien sûr.
00:13:13Sur la question du Rassemblement National,
00:13:15qui, encore une fois, sauf surprise,
00:13:17et il faut toujours être prudent dans cette Assemblée,
00:13:19ne devrait pas la voter tout à l'heure,
00:13:21vous donnez les clés au RN.
00:13:23La gauche va la voter, c'est maintenant le RN
00:13:25qui a le droit de vie ou de mort sur le gouvernement.
00:13:27Bien sûr.
00:13:27Ils s'en réjouissent du côté du Rassemblement National, Mélanie Thomas ?
00:13:31Je ne crois pas qu'il faille prendre la situation comme celle-là.
00:13:35Je pense que pour le Rassemblement National,
00:13:36s'ils décident cet après-midi de ne pas voter la censure,
00:13:40et bien c'est un rendez-vous manqué,
00:13:41un rendez-vous manqué avec leurs électeurs
00:13:43qui, pour un certain nombre d'entre eux,
00:13:45sont issus des classes populaires
00:13:46et qui attendent beaucoup de changements,
00:13:48et en particulier du changement sur cette réforme des retraites
00:13:51qui est injuste et unique pour les plus modestes d'entre nous.
00:13:54On sait, Jean-René Cazeneuve,
00:13:56que votre groupe avait regretté que Michel Barnier,
00:13:58en son temps, ait donné le sentiment
00:14:00de se reposer sur le RN pour sa survie.
00:14:02François Bayrou, dans un premier temps,
00:14:04a regardé à gauche en essayant d'obtenir
00:14:05une négociation avec les socialistes.
00:14:07Là, le RN se replace au centre du jeu, d'après vous ?
00:14:10Si vous voulez, pour qu'une motion de censure passe,
00:14:13on le sait, mais peut-être faut-il le répéter,
00:14:16il faut qu'à la fois toutes les forces de gauche
00:14:18et le Rassemblement National votent ensemble.
00:14:20C'est mathématique.
00:14:21Il faut 289 voix.
00:14:22C'est mathématique.
00:14:23Ça, tout le monde est d'accord.
00:14:24Donc, une fois que la NUPES a décidé de voter...
00:14:28Alors, c'est le nouveau Front Populaire, maintenant.
00:14:29Ah oui, c'est le nouveau Front Populaire, maintenant.
00:14:29Ah oui, c'est le nouveau Front Populaire.
00:14:30Quoique...
00:14:30Une NUPES de...
00:14:31Pardon, je vais dire...
00:14:32Pas si nouveau que ça, mais...
00:14:33Une fois que le nouveau Front Populaire a décidé de voter la censure,
00:14:37mécaniquement, il donne la possibilité,
00:14:39il donne l'acte de vie ou de mort sur le gouvernement Bayrou,
00:14:42il le donne au Rassemblement National,
00:14:43et ce que je regrette.
00:14:44Moi, je le redis aussi clairement,
00:14:46j'espère que, dans la perspective du budget,
00:14:48où, de nouveau, cette question va se poser,
00:14:49j'espère que le gouvernement de François Bayrou se tournera vers le Parti Socialiste
00:14:54pour essayer de trouver des compromis
00:14:56et éviter cette censure qui pénaliserait nos concitoyens.
00:14:58Eh bien, justement, on va évoquer l'autre difficulté,
00:15:02puisque si François Bayrou sera certainement toujours Premier ministre ce soir,
00:15:07c'est pas pour ça qu'il n'aura pas encore de nombreuses difficultés devant lui, Clément Perrault.
00:15:10Oui, l'étau se resserre autour de François Bayrou ce soir,
00:15:13et il ne devrait, sans doute, sa survie qu'au Rassemblement National,
00:15:17mais cela pourrait évoluer, effectivement, à la rentrée,
00:15:20notamment en octobre, avec le début de l'examen du budget.
00:15:23On peut s'attendre à ce que le Rassemblement National,
00:15:25comme il l'avait fait pour Michel Barnier,
00:15:27fixe de nouvelles lignes rouges,
00:15:29et si François Bayrou ne se plie pas à ces lignes rouges,
00:15:32alors il s'exposera à une censure
00:15:34à laquelle participerait le Rassemblement National.
00:15:37Il y a aussi la question de la programmation de l'énergie.
00:15:40Le gouvernement doit l'annoncer d'ici la fin de l'été.
00:15:42Marine Le Pen l'a encore redit ce matin,
00:15:44elle y sera très attentive.
00:15:45Elle considère que ça peut aussi faire l'objet d'une motion de censure.
00:15:49Alors que peut faire François Bayrou pour tenter d'amadouer le Rassemblement National ?
00:15:54Peut-être va-t-il jouer la carte de la proportionnelle ?
00:15:57On sait que le RN y est très favorable.
00:15:59Il a promis de nouvelles discussions à la fin de l'année.
00:16:02Peut-être aussi va-t-il tenter de faire revenir le Parti Socialiste
00:16:07à un peu plus de douceur vis-à-vis de son camp ?
00:16:11On pense notamment peut-être à des mesures dans le cadre du budget
00:16:14pour adoucir quelque peu la réforme des retraites.
00:16:16Est-ce que ça sera suffisant ?
00:16:18Rien n'est moins sûr.
00:16:19On voit bien que François Bayrou apparaît plus que jamais aujourd'hui
00:16:22comme un Premier ministre en sursis.
00:16:25Merci beaucoup Clément Perrault.
00:16:27Jean-René Cazeneuve, le budget, c'est la quadrature du cercle ?
00:16:30C'est-à-dire qu'on connaît le problème ?
00:16:31On sait qu'il n'y a pas de solution ?
00:16:33Si, il y a des solutions, bien sûr qu'il y a des solutions.
00:16:35Vous retrouvez 40 milliards d'euros d'économies et ne pas être censurés ?
00:16:38Mais c'est la responsabilité.
00:16:40Et les socialistes auront à choisir entre la raison et les insoumis.
00:16:45C'est aussi simple que ça.
00:16:46Et moi j'espère qu'ils choisiront la raison.
00:16:48Ça veut dire que des négociations, ça veut dire recherche d'un compromis.
00:16:52Mais ce qui est certain, c'est qu'il faut faire 40 milliards d'économies.
00:16:56Parce qu'il faut baisser notre déficit.
00:16:58C'est une question de responsabilité vis-à-vis des générations qui nous suivent.
00:17:01Alors je vais vous laisser répondre justement Mélanie Thaumain.
00:17:03Je reprends la question peut-être un peu provocatrice de Jean-René Cazeneuve.
00:17:06Entre la raison et les insoumis.
00:17:08Est-ce que les socialistes, déjà dans quel état d'esprit vous partez ?
00:17:11On va avoir les arbitrages de François Bayrou à la mi-juillet.
00:17:14Est-ce que vous dites, on est d'accord pour aller autour de la table ?
00:17:16Discuter un compromis peut exister ?
00:17:18Vous savez, je crois que les socialistes sont attachés au dialogue.
00:17:22Donc nous respecterons le cadre parlementaire pour discuter du budget.
00:17:26Mais nous ne sommes certainement pas en tant que groupe d'opposition
00:17:29un groupe de complaisance à l'égard du gouvernement.
00:17:32Et je crois que votre équation, elle est un peu figée.
00:17:34Finalement, c'est celle qu'on nous sert depuis 7 ou 8 ans.
00:17:37Depuis que la majorité présidentielle prétend faire la loi à l'Assemblée.
00:17:41Mais en l'occurrence, vous n'avez plus la majorité suffisante
00:17:44pour nous imposer votre équation des restrictions budgétaires.
00:17:47Et il va falloir donner des gages, donner des priorités
00:17:50dans les budgets que l'on souhaite défendre et prioriser dans notre pays.
00:17:53En l'occurrence, les réformes structurelles que l'on attend
00:17:56pour le grand âge, pour l'hôpital public, pour l'accès aux soins, pour l'éducation.
00:18:00Il va être temps d'ouvrir les enveloppes pour mener ces réformes
00:18:02dont les Français ont besoin.
00:18:04Jean-René Cazeneuve, vous dites, les socialistes,
00:18:06c'est en gros soit la raison, soit les insoumis.
00:18:09Mais quand vous présentez les choses, c'est 40 milliards d'euros à trouver.
00:18:13Mais c'est 40 milliards d'euros d'économie.
00:18:15C'est-à-dire que vous, déjà, vous dites,
00:18:16ce ne sera pas sur des recettes supplémentaires.
00:18:18Est-ce que vous avez le sentiment que c'est une négociation ouverte
00:18:21ou que, déjà, vous fermez complètement le jeu ?
00:18:23Non, d'abord, ce n'est pas moi qui fais les négociations.
00:18:25Et c'est le Premier ministre qui fera ces négociations
00:18:27avec l'ensemble des groupes politiques.
00:18:29Mais il n'y a pas d'impôt supplémentaire, ça, on nous le répète
00:18:31des millions de fois dans le centre central.
00:18:32Oui, pourquoi ? Parce que la pression fiscale dans notre pays
00:18:35est une des plus fortes au monde, et on le sait.
00:18:38Mais pas pour tout le monde, Jean-René Cazeneuve.
00:18:39Pour tout le monde. Pour les plus riches, pas forcément.
00:18:41Pour les plus riches aussi. On pourrait y passer des heures,
00:18:44mais je pourrais vous démontrer qu'elle est aussi très forte.
00:18:46Évidemment, 70% de l'impôt sur le revenu est payé par 10% des Français.
00:18:50Donc, évidemment, et heureusement, qu'il y ait une pression fiscale
00:18:53plus importante sur...
00:18:54Mais il y a aussi des grandes fortunes qui échappent en grande partie à l'info.
00:18:57Je ne dis pas qu'il ne faille pas faire de l'anti-optimisation,
00:19:00et j'espère, des mesures, et j'appelle à ce qu'il y ait des mesures
00:19:02d'anti-optimisation fiscale dans le budget 2026.
00:19:07Mais l'essentiel de l'effort doit porter sur une réduction des dépenses.
00:19:11C'est évident. Vous parliez d'austérité l'année dernière.
00:19:13Les dépenses publiques ont augmenté de 72 milliards.
00:19:18Si ça, c'est de l'austérité, si vous voulez, je ne comprends plus rien.
00:19:20Donc, il ne s'agit pas de faire moins 40 milliards.
00:19:23Il s'agit juste de freiner l'augmentation de la dépense publique.
00:19:27Vous vous dites que le débat est biaisé dès le début,
00:19:29ou est-ce que parmi les socialistes et plus gobainment à gauche,
00:19:32puisque je dois vous dire qu'on en fait beaucoup des débats,
00:19:34et on a le sentiment que chez les uns, c'est baisse des dépenses,
00:19:36chez les autres, c'est hausse des recettes,
00:19:37et puis, effectivement, tout le monde est dans son couloir.
00:19:39Est-ce que vous vous dites qu'on est d'accord pour regarder aussi sur cette question des dépenses publiques ?
00:19:43Écoutez, je crois que chez les socialistes, la parole est différente.
00:19:47Notre voix est singulière en la matière,
00:19:49puisque nous réclamons des réformes fiscales,
00:19:53c'est-à-dire de reposer aujourd'hui les bases de notre fiscalité française,
00:19:57de créer plus d'universalisme,
00:19:59que ce ne soient pas toujours les classes moyennes
00:20:01qui payent au profit de d'autres qui s'exonèreraient des cotisations,
00:20:07je pense en particulier aux plus riches dans notre pays,
00:20:09ceux qui détiennent à la fois le capital et le patrimoine.
00:20:14Et donc, c'est là-dessus que nous souhaitons travailler,
00:20:16créer plus d'universalisme pour que l'impôt soit consenti par le plus grand nombre,
00:20:20qu'il y ait plus d'équilibrage dans la fiscalité,
00:20:23et qu'à travers cette fiscalité révisée de façon innovante,
00:20:27de façon offensive, nous puissions à nouveau refinancer les services publics
00:20:32dont on a besoin dans le pays,
00:20:33de façon la plus élémentaire aujourd'hui.
00:20:36Parce qu'on le sait aujourd'hui, dans les EHPAD, ça ne va pas bien,
00:20:38à l'hôpital public, ça ne va pas bien,
00:20:39et ce n'est pas en coupant les budgets qu'on va résoudre la crise.
00:20:42Il faut trouver des marges de manœuvre fiscales.
00:20:44On voit bien qu'on les a beaucoup augmentés, ça n'a pas réglé le problème,
00:20:46donc il faut peut-être changer de méthode.
00:20:47Alors, sur cette question du consentement à l'impôt,
00:20:49et on voit bien qu'au début, François Bayrou disait
00:20:51« je vais demander des efforts, mais je vais demander des efforts à tout le monde ».
00:20:54Sauf que si vous donnez le sentiment de ne pas forcément vous attaquer
00:20:58aux impôts des grandes entreprises, des grandes fortunes,
00:21:00on a vu, les contributions, souvent, elles sont limitées dans le temps,
00:21:04c'est un an, c'est jamais plus, c'est très limité.
00:21:06Est-ce que vous pensez que les Français, quand on va leur dire
00:21:08« il y aura peut-être un effort à faire sur les médicaments,
00:21:10peut-être un effort à faire sur les gardes d'enfants »,
00:21:12est-ce qu'ils vont comprendre ?
00:21:13Cette année, je vais quand même le rappeler,
00:21:16il y a eu un impôt exceptionnel sur les plus grandes entreprises,
00:21:19les entreprises les plus riches,
00:21:20et un impôt exceptionnel également.
00:21:22Oui, mais limité à un an, pourquoi il est limité à un an ?
00:21:24En 2025, maintenant, regardons ce qui va...
00:21:26Il n'y aura pas l'impôt sur les sociétés,
00:21:29ce sur-impôt ne sera pas reconduit.
00:21:32Pourquoi ? Parce que l'attractivité de notre pays,
00:21:35c'est absolument fondamental.
00:21:36Soit on croit à la valeur du travail,
00:21:38soit on veut que notre pays se réindustrialise,
00:21:40soit on veut que notre pays investisse,
00:21:42et alors, il ne faut pas augmenter les impôts,
00:21:44mais si vous matraquez d'impôts les entreprises,
00:21:46eh bien, elles vont investir ailleurs.
00:21:48C'est aussi simple que ça, et les Français le savent, ça.
00:21:50Et les Français savent bien que s'il y a 40 milliards d'euros d'économies
00:21:53dans leur vie quotidienne,
00:21:54ils le verront aussi, ces économies,
00:21:56ils les subiront d'une certaine façon, Jean-Anne et Cazeneuve.
00:21:59Écoutez, on a une dépense publique
00:22:01qui a beaucoup trop augmenté ces dernières années.
00:22:03Tout le monde le reconnaît,
00:22:04donc il faut juste rationaliser un certain nombre de dépenses.
00:22:08On a tous des exemples autour de nous,
00:22:11dans les collectivités territoriales,
00:22:12au niveau de l'État, au niveau de l'hôpital,
00:22:14de dépenses qu'on peut éviter.
00:22:16Des annuités journalières qui sont trop importantes,
00:22:18les dépenses de médicaments qui augmentent trop.
00:22:20Ça ne peut pas être toujours plus en matière de dépenses.
00:22:22Autrement, on se retrouve dans la situation dans laquelle on est.
00:22:25C'est les Français qui vont finir par payer ces dépenses.
00:22:26On ira voir le groupe Piotte dans un instant,
00:22:28mais je vous fais répondre à cette question, Mélanie Thomas.
00:22:30C'est vrai qu'on investit des milliards, des milliards,
00:22:32et puis parfois, les Français ont le sentiment
00:22:33que les services publics ne sont plus à la hauteur.
00:22:36Est-ce que rationaliser,
00:22:37voire ministère par ministère,
00:22:39mission par mission,
00:22:40comment on peut finalement mieux dépenser son argent ?
00:22:43C'est ce que les Français font finalement souvent dans leur ménage.
00:22:46Est-ce que c'est possible à l'échelle de la France ?
00:22:48Vous savez, avant de rationaliser,
00:22:50moi, je pense qu'il faudrait décentraliser davantage dans notre pays.
00:22:53Ça fait 7-8 ans depuis qu'Emmanuel Macron est au pouvoir
00:22:55qu'on a tout verticalisé dans le pays.
00:22:58Et il faudrait partir davantage des besoins dans les territoires
00:23:01parce que c'est vraiment au plus près,
00:23:03de là où vivent les Français,
00:23:04qu'on sait quels sont les besoins.
00:23:06Et je crois que nos élus locaux,
00:23:07ils ont besoin de marge de manœuvre,
00:23:09notamment fiscale,
00:23:10pour pouvoir mener également les politiques publiques
00:23:12au plus près des citoyens.
00:23:14C'est là que nous voulons concentrer l'action aujourd'hui.
00:23:17Et quant à l'État,
00:23:18je voudrais aussi rajouter quelque chose
00:23:20parce que M. Cazeneuve l'a dit,
00:23:21il veut être du côté de l'entreprise,
00:23:22faciliter la vie des entreprises.
00:23:24On le voit depuis quelques mois,
00:23:25vous avez mis en place à l'Assemblée nationale
00:23:27l'examen d'un certain nombre de grandes lois de simplification.
00:23:31Quand on voit aujourd'hui dans quel État
00:23:32elles parviennent à l'issue du processus législatif,
00:23:35c'est-à-dire en miettes,
00:23:37où il n'en sort pas grand-chose,
00:23:38on se dit qu'en termes de réformes structurantes
00:23:41au service des entreprises,
00:23:42vous n'êtes pas du tout à la même chose.
00:23:44C'est la France Insoumise qui vote avec l'ERN, etc.
00:23:47Alors on va faire un détour,
00:23:49comme promis par la salle des 4 colonnes.
00:23:50On va retrouver le porte-parole du groupe Liot,
00:23:52Harold Duvard, qui est au micro,
00:23:53Stéphanie Despierre.
00:23:55Bonjour, est-ce que votre groupe, vous, Liot,
00:23:57va voter la censure ?
00:23:59Alors je pense qu'une majorité du groupe
00:24:00ne la votera pas,
00:24:01mais pour la première fois,
00:24:02un certain nombre de députés vont la voter.
00:24:05On a eu un gros débat ce matin.
00:24:07Aujourd'hui, la question que tout le monde se pose,
00:24:08c'est où est la responsabilité de la représentation nationale ?
00:24:12Et il y a deux réponses.
00:24:13Il y a ceux qui pensent qu'il faut attendre le budget
00:24:14et il y a ceux qui pensent qu'aujourd'hui,
00:24:20la vraie responsabilité,
00:24:21c'est de dire non à cette politique.
00:24:23Il y a un constat majoritaire écrasant
00:24:25chez les députés indépendants,
00:24:26c'est que la politique du gouvernement Bayrou
00:24:28est mauvaise pour le pays.
00:24:30Il y a une forme d'inaction, d'immobilisme,
00:24:32une façon de repousser en permanence les débats
00:24:33qui, au regard de la crise que traverse le pays aujourd'hui,
00:24:36est profondément dangereuse.
00:24:39Donc, à un moment donné,
00:24:40quel est le bon avertissement
00:24:41pour que le Premier ministre entende
00:24:43que sa responsabilité n'est pas de repousser les décisions,
00:24:48mais de faire en sorte que le pays puisse avancer,
00:24:51ce qui, depuis six mois, n'est absolument pas le cas.
00:24:53Pourquoi une censure, selon vous,
00:24:54serait mieux en septembre que maintenant ?
00:24:56Parce qu'aujourd'hui, le message à adresser,
00:25:01c'est qu'il est encore temps de discuter avec les groupes,
00:25:05il est encore temps de faire partager un certain nombre de solutions,
00:25:08il est encore temps, par exemple,
00:25:10de préparer la discussion budgétaire de l'automne.
00:25:12Et qu'est-ce qu'on a aujourd'hui ?
00:25:13C'est une Assemblée nationale qui découvrira dans la presse,
00:25:17une fois qu'elle sera en vacances,
00:25:18les intentions du Premier ministre,
00:25:20et qui arrivera pour en discuter à l'Assemblée,
00:25:23à la rentrée,
00:25:23alors que rien n'aura été préalablement discuté,
00:25:25rien n'aura été préparé.
00:25:27Merci beaucoup.
00:25:28Merci beaucoup Stéphanie Despierre.
00:25:30En réponse à cette question que nous disait Harold Duvar,
00:25:33le Premier ministre présente ses grandes lignes du budget
00:25:35autour du 15 juillet.
00:25:37Ça tombe bien, l'Assemblée sera fermée.
00:25:39Est-ce que vous le regrettez quand même ?
00:25:41C'est la date à laquelle, normalement,
00:25:43les lettres plafonds sont envoyées,
00:25:45donc c'est le calendrier normal.
00:25:47Non, non, ça permet de...
00:25:49C'est assez tôt, le budget n'arrive que fin septembre,
00:25:52toute fin septembre.
00:25:52Oui, mais généralement,
00:25:53la commission des finances dont vous faites partie
00:25:55a le fameux tirer à part des choses comme ça
00:25:57beaucoup plus en amont.
00:25:59Pas du tout, non, non, c'est le 15 juillet.
00:26:00Oui, c'est ça, le 15 juillet, je veux dire,
00:26:01en amont de septembre.
00:26:03Exactement, elle aura le tirer à part au 15 juillet.
00:26:05C'est en tous les cas ce qui est prévu.
00:26:07Vous, vous regrettez que ces annonces interviennent
00:26:08quand l'Assemblée est fermée ?
00:26:10La session extraordinaire devrait s'arrêter
00:26:11autour du 11 juillet.
00:26:13C'est vrai que parfois, elle dure plus longtemps.
00:26:15Est-ce que ça, vous le regrettez en termes de calendrier ?
00:26:17Oui, nous avons connu,
00:26:18dans les cycles législatifs précédents,
00:26:21des fins de session extraordinaire
00:26:23plutôt autour de fin juillet,
00:26:25ce qui nous aurait permis d'examiner
00:26:26d'autres projets de loi
00:26:28ou propositions de loi utiles au pays.
00:26:30Et comme nous sommes dans des circonstances
00:26:32assez particulières
00:26:33où les Français nous attendent au tournant,
00:26:34il n'aurait pas été de trop
00:26:36de prolonger cette session
00:26:37jusqu'à minima fin juillet.
00:26:39Allez, on va parler d'une proposition de loi
00:26:41qui était inscrite,
00:26:42mais finalement, vous n'aurez pas à en débattre.
00:26:43On va vous expliquer pourquoi
00:26:44dans le bruit de couloir.
00:26:51Et c'est la proposition de loi
00:26:53portée par Rachida Dati
00:26:54sur la réforme de l'audiovisuel public.
00:26:57Surprise !
00:26:57Hier, le texte a été rejeté
00:26:59dès le départ, Stéphanie Despierre.
00:27:01Est-ce qu'on essaie de savoir
00:27:01si c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle
00:27:03pour la ministre de la Culture ?
00:27:05En tout cas, Rachida Dati
00:27:06espérait une victoire politique.
00:27:07Elle a eu une défaite d'entrée de jeu
00:27:09dans l'hémicycle.
00:27:11La motion de rejet a été adoptée hier
00:27:12à 94 voix pour 38 comptes.
00:27:14C'est-à-dire qu'il n'y a pas eu de débat
00:27:16à l'Assemblée.
00:27:17La gauche, le Parti Socialiste
00:27:19et les écologistes
00:27:20à l'origine de cette motion de rejet
00:27:21se félicitaient donc ce matin encore
00:27:23d'un camouflet, d'une bataille gagnée,
00:27:26d'un gros coup contre Rachida Dati.
00:27:29Mais en fait, ce système,
00:27:30ce vote de motion de rejet
00:27:32pourrait peut-être arranger la ministre
00:27:34car certains disent que ça envoie
00:27:36le texte au Sénat.
00:27:38Et ce sera donc plus facile
00:27:39puisque je vous rappelle
00:27:39que c'était une proposition de loi
00:27:41qui venait du Sénat.
00:27:43Ça pourrait donc permettre
00:27:44d'accélérer le calendrier.
00:27:46En revanche, il y aura quand même
00:27:47une lecture ensuite à l'Assemblée.
00:27:49La ministre de la Culture
00:27:49voulait une entrée en vigueur
00:27:50au 1er janvier 2026.
00:27:53Ça paraît quand même un peu serré
00:27:54en termes d'agenda.
00:27:56Du côté des écologistes,
00:27:57on dit que de toute façon,
00:27:58même s'il y a eu cette accélération
00:27:59de calendrier,
00:28:01il n'y a pas de majorité
00:28:02à l'Assemblée nationale.
00:28:03Et les écologistes et la gauche
00:28:05en général sont confiants
00:28:05pour pouvoir faire à nouveau barrage
00:28:07quand elle reviendra
00:28:08à cette réforme de l'audiovisuel.
00:28:10Merci beaucoup Stéphanie Despierres.
00:28:12Un mot chacun sur cette question.
00:28:13Les socialistes,
00:28:14vous étiez contre cette réforme.
00:28:16Mais est-ce que finalement,
00:28:17ce rejet pourrait bénéficier
00:28:19à Rachida Dati ?
00:28:20Le texte va aller au Sénat en juillet.
00:28:21Il pourra revenir un peu plus vite.
00:28:22Et je crois que le rejet de ce texte
00:28:25hier après-midi
00:28:26à l'Assemblée nationale,
00:28:28d'une part par la mobilisation
00:28:29de la gauche qui était très présente,
00:28:31mais aussi une démobilisation totale,
00:28:33il faut le souligner,
00:28:34du bloc central
00:28:35qui n'était clairement pas
00:28:36dans l'hémicycle
00:28:36pour aller soutenir
00:28:37le projet de loi
00:28:39de Rachida Dati,
00:28:40et bien tout cela a conduit
00:28:41à un véritable camouflet
00:28:42pour la ministre de la Culture.
00:28:44Et nous, nous en appelons
00:28:45au Premier ministre
00:28:46comme à la ministre de la Culture
00:28:48qu'il retire ce texte
00:28:50de l'ordre du jour du Parlement.
00:28:51Jean-René Cazeneuve,
00:28:53doit-on voir
00:28:53dans la mobilisation
00:28:55assez faible du bloc central
00:28:56un refus de soutenir
00:28:58le texte de la réforme
00:28:59de l'eau visuelle publique,
00:29:00un refus de soutenir
00:29:01Rachida Dati,
00:29:02ou alors finalement
00:29:03un coup de trafalgar
00:29:04en disant que le rejet du texte
00:29:05peut vous arranger ?
00:29:06Non, pas du tout.
00:29:07Moi, j'étais là.
00:29:08Je regrette effectivement
00:29:09qu'il n'y ait pas eu
00:29:09un peu plus de monde.
00:29:10Vous êtes passé aussi
00:29:11avec le Rassemblement national,
00:29:13je vous le rappelle.
00:29:14J'étais dit du Rassemblement national,
00:29:16on votait pour.
00:29:16Ça ne fait pas bastuler le vote,
00:29:17mais c'était une surprise.
00:29:18Moi, je ne comprends pas
00:29:19la gauche, si vous voulez.
00:29:20Elle dépose un millier
00:29:21d'amendements
00:29:21pour faire de l'obstruction
00:29:23pour qu'il y ait un débat
00:29:23et elle fait une motion de rejet.
00:29:26C'est l'un ou l'autre,
00:29:27si vous voulez.
00:29:27Mais là, le résultat,
00:29:29votre journaliste
00:29:29l'a très bien dit,
00:29:31ça va passer
00:29:31beaucoup plus rapidement,
00:29:33le texte va passer
00:29:34beaucoup plus rapidement
00:29:34au Sénat
00:29:34et on donne les clés
00:29:36au Sénat.
00:29:37C'est une habitude
00:29:38maintenant
00:29:38qu'a le nouveau front populaire
00:29:41que de se dessaisir.
00:29:42C'est la 23ème motion
00:29:44de rejet.
00:29:44C'est un réflexe pavlovien.
00:29:45Là, on est encore
00:29:46dans l'insoumisation
00:29:47des esprits
00:29:48et de la gauche.
00:29:50Ces motions de rejet,
00:29:51c'est par principe,
00:29:52c'est la bordélisation
00:29:53de l'Assemblée nationale.
00:29:53Un mot très rapide là-dessus
00:29:54avant de conclure.
00:29:55Beaucoup de motions de rejet
00:29:56et en même temps
00:29:56des milliers d'amendements.
00:29:58Est-ce que ce n'est pas
00:29:58contre-intuitif
00:30:00de faire les deux ?
00:30:01Je vous rappelle
00:30:01que quand même,
00:30:02la dernière motion de rejet
00:30:04adoptée avant celle-ci,
00:30:05c'était celle
00:30:06de la loi Duplan
00:30:06où votre propre camp
00:30:07a rejeté un texte
00:30:09dont vous étiez
00:30:09les auteurs.
00:30:11Donc, en termes
00:30:11de motions de rejet,
00:30:12je pense que nous n'avons
00:30:13pas de leçons
00:30:13à recevoir.
00:30:15Allez, puis pour tout comprendre
00:30:16parce que c'est vrai
00:30:16que sur les motions de rejet,
00:30:17rejetées, votées
00:30:18par ceux qui veulent le texte,
00:30:19par ceux qui ne veulent pas le texte,
00:30:20notre site internet
00:30:21vous décrypte tout.
00:30:22Merci beaucoup Alain
00:30:23comme à l'autre
00:30:23de s'être projeté
00:30:25cet après-midi motion
00:30:26et puis la rentrée
00:30:26avec le budget.
00:30:27On va passer au focus
00:30:28à présent.
00:30:32Alors, vous qui nous regardez
00:30:34depuis peut-être chez vous,
00:30:35vous souffrez peut-être
00:30:35de la chaleur,
00:30:36peut-être vivez-vous
00:30:37dans des bouilloires thermiques.
00:30:39Des députés s'intéressent
00:30:40au sujet.
00:30:40Proposition de loi transpartisane.
00:30:43Anaïs Béloissa-Cherifi,
00:30:45députée LFI du Rhône,
00:30:46est au micro de Clément Perrault,
00:30:47celle des 4 colonnes.
00:30:48Madame Béloissa-Cherifi,
00:30:49bonjour.
00:30:50Vous allez déposer
00:30:51une proposition de loi
00:30:52contre ce que l'on appelle
00:30:53les bouilloires thermiques.
00:30:55Alors, qu'est-ce qu'on appelle
00:30:55exactement bouilloires thermiques ?
00:30:57Alors, les bouilloires thermiques
00:30:58sont des logements
00:30:59où, par exemple,
00:31:01pendant l'été,
00:31:02on ne peut pas descendre
00:31:03en dessous de certains degrés.
00:31:04Par exemple, le soir, la nuit,
00:31:06on ne descend pas
00:31:06en dessous de 26 degrés
00:31:08et le jour,
00:31:08en dessous de 28 degrés.
00:31:09Donc, cette proposition de loi,
00:31:11c'est pour faire émerger
00:31:12la notion de précarité énergétique d'été.
00:31:15Sachez qu'en 2023,
00:31:16c'est 55% de Français
00:31:18qui ont souffert d'inconfort
00:31:20l'été dû à la chaleur
00:31:21dans leur logement.
00:31:22Ça concerne environ
00:31:2312 millions de personnes
00:31:25dans notre pays.
00:31:26Et c'est une volonté aussi
00:31:27de reconnaître
00:31:27cette précarité énergétique d'été.
00:31:29Et où trouve-t-on
00:31:30ces fameuses bouilloires thermiques ?
00:31:32On imagine dans les grands ensembles urbains ?
00:31:34Tout à fait.
00:31:35Alors, bien sûr,
00:31:36dans les immeubles,
00:31:36en ville,
00:31:37mais aussi la ruralité
00:31:38est touchée
00:31:39du fait de la non-rénovation
00:31:41des bâtiments.
00:31:42Et ça touche en priorité,
00:31:43bien sûr,
00:31:43les quartiers populaires,
00:31:45nos aînés,
00:31:45mais aussi les jeunes
00:31:46qui dorment souvent
00:31:47des chambres de bonne,
00:31:48par exemple,
00:31:49comme à Paris.
00:31:51Alors,
00:31:51quelle mesure concrète
00:31:52contient votre proposition de loi
00:31:54pour lutter
00:31:54contre ces bouilloires thermiques ?
00:31:56Alors, je l'ai dit,
00:31:56il y a évidemment
00:31:57le fait de reconnaître
00:31:58la précarité énergétique d'été,
00:32:01avoir une transition écologique
00:32:03aussi des bâtiments.
00:32:04Et pour prendre en compte
00:32:05que les DPE,
00:32:06même si c'est A
00:32:06et que c'est un nouveau bâtiment,
00:32:08eh bien,
00:32:08l'inconfort d'été
00:32:09perdure encore
00:32:10dans ces bâtiments.
00:32:11Et donc,
00:32:12il faut adapter
00:32:12les rénovations urbaines
00:32:13par rapport
00:32:14aux changements climatiques,
00:32:15c'est-à-dire avoir
00:32:16des logements traversants,
00:32:17des volets,
00:32:18et pas forcément
00:32:19la climatisation
00:32:20comme on a entendu
00:32:20chez des opposants politiques
00:32:23ces derniers jours.
00:32:24Oui, justement,
00:32:24vous n'êtes pas les seuls
00:32:25à la France Insoumise
00:32:26à faire des propositions
00:32:27en cette période
00:32:27de forte chaleur.
00:32:28Il y a aussi
00:32:29le Rassemblement National
00:32:30et son plan CLIM.
00:32:31Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:32:32Alors, avant,
00:32:33permettez-moi de parler
00:32:34du plan de la France Insoumise,
00:32:35le plan canicule
00:32:36que nous avons sorti ce matin,
00:32:38où il y a des mesures,
00:32:40notamment,
00:32:40pour réadapter
00:32:41le code du travail
00:32:41aux fortes chaleurs,
00:32:42qui prévoient aussi
00:32:43le fait d'avoir
00:32:44des jours de congé
00:32:45pour les parents,
00:32:46pour qu'ils puissent
00:32:46prendre leurs enfants
00:32:47dans leur logement
00:32:48plutôt qu'à l'école,
00:32:49où là aussi,
00:32:49il y a de grosses difficultés
00:32:51en termes de température.
00:32:53Alors,
00:32:53la proposition
00:32:54du Rassemblement National,
00:32:55c'est une mesure palliative.
00:32:57En réalité,
00:32:57c'est une non-mesure
00:32:58parce que sachez
00:32:59que si nous généralisons
00:33:00la CLIM,
00:33:01ça va permettre
00:33:03de faire des îlots de chaleur
00:33:04puisque les climatisations
00:33:05rejettent de la chaleur,
00:33:06notamment en ville,
00:33:07et ça ferait prendre aux villes,
00:33:08par exemple,
00:33:09deux degrés supplémentaires,
00:33:10imaginés,
00:33:11en ces temps-là.
00:33:12Merci à vous.
00:33:14Et bienvenue à vous.
00:33:16Si vous nous rejoignez
00:33:17sur LCP,
00:33:17nous sommes à 25 minutes
00:33:19de la séance
00:33:19des questions au gouvernement
00:33:20à suivre en direct
00:33:21et en intégralité,
00:33:23bien sûr.
00:33:23On va revenir,
00:33:24on le vit tous en ce moment,
00:33:26sur la canicule.
00:33:27Vous retrouverez
00:33:28dans cette émission
00:33:28Stéphanie Despierre
00:33:29et Clément Perrault
00:33:30depuis la salle
00:33:30des quatre colonnes.
00:33:32Marco Pommier,
00:33:32lui,
00:33:33dans l'hémicycle de l'Assemblée
00:33:34avec la liste
00:33:34des questions au gouvernement.
00:33:36Et puis,
00:33:36on ira rejoindre
00:33:37Hugo Auperchoir,
00:33:39Hugo Couturier
00:33:39qui transmettra
00:33:40les questions de sa communauté
00:33:41à nos deux invités.
00:33:43Marco Pommier,
00:33:44je le disais,
00:33:45vous vous trouvez
00:33:45dans l'hémicycle,
00:33:46vous avez un peu d'avance
00:33:47sur les députés
00:33:47et vous avez aussi
00:33:48la liste de leurs questions,
00:33:49Marco.
00:33:51Oui,
00:33:51car vous l'avez dit,
00:33:52Elsa,
00:33:53la France suffoque,
00:33:54la canicule préoccupe
00:33:56les députés
00:33:56cet après-midi.
00:33:57Au moins,
00:33:58quatre questions
00:33:59sur le sujet
00:34:00de la gauche
00:34:00et du camp présidentiel.
00:34:0284 départements
00:34:03en vigilance,
00:34:04dont 16 en rouge.
00:34:06Les écologistes
00:34:07interpelleront
00:34:08le gouvernement
00:34:08sur l'impréparation
00:34:10de l'État.
00:34:10Et il y aura également
00:34:12d'autres sujets
00:34:13abordés par les députés,
00:34:14Marco.
00:34:16Oui,
00:34:16deux questions aussi
00:34:17sur la mobilisation
00:34:18des pharmaciens.
00:34:19Grève illimitée
00:34:20à partir de ce mardi
00:34:221er juillet
00:34:23à l'appel des syndicats
00:34:24alors que le gouvernement
00:34:25veut réduire
00:34:26les remises
00:34:27accordées par les laboratoires
00:34:28sur les médicaments génériques.
00:34:30Autre sujet
00:34:31abordé par le RN,
00:34:33les chiffres
00:34:33de l'immigration
00:34:34et puis
00:34:35quel sort
00:34:35réservé
00:34:36à nos deux compatriotes
00:34:37français retenus
00:34:38en Algérie,
00:34:39le journaliste
00:34:40Christophe Gleize
00:34:41et l'écrivain franco-algérien
00:34:42Boalem Sansal.
00:34:43Dimanche,
00:34:44Christophe Gleize
00:34:45a été condamné
00:34:46à 7 ans
00:34:47de prison ferme
00:34:48dans un contexte
00:34:48de crise
00:34:49entre Paris et Alger.
00:34:50Question du groupe Horizon.
00:34:53Merci beaucoup
00:34:54Marco Pommier.
00:34:54On va revenir
00:34:55sur les thèmes principaux
00:34:56de la séance
00:34:56avec vous,
00:34:57Périne Goulet.
00:34:57Bonjour.
00:34:58Bonjour.
00:34:58Député Les Démocrates
00:34:59de la Nièvre,
00:35:00Mickaël Taverne,
00:35:01bonjour.
00:35:01Bonjour.
00:35:02Député du Rassemblement
00:35:02national du Nord.
00:35:04Premier thème aujourd'hui,
00:35:05il y en a peut-être
00:35:05dans vos circonscriptions,
00:35:06la grève des pharmaciens.
00:35:09Est-ce que vous comprenez
00:35:09aujourd'hui
00:35:10pourquoi les professions
00:35:11libérales de médecine
00:35:12plus largement
00:35:12font grève,
00:35:13Périne Goulet ?
00:35:14Alors,
00:35:14sur la partie
00:35:15plus généralement,
00:35:17et je reviendrai
00:35:17aux pharmaciens après,
00:35:18mais des autres professionnels,
00:35:19il devait y avoir
00:35:19normalement une augmentation
00:35:20au 1er juillet
00:35:21qui n'a pas lieu.
00:35:22Donc,
00:35:22je peux comprendre
00:35:23qu'ils soient mécontents.
00:35:24Elle est décalée
00:35:25au 1er janvier.
00:35:26Elle est décalée
00:35:26au 1er janvier.
00:35:27Et sur les pharmaciens,
00:35:28c'est un modèle
00:35:29vieux de 20 ans
00:35:30qui est remis en cause.
00:35:31Donc,
00:35:31forcément,
00:35:32il y a des interrogations.
00:35:33Moi,
00:35:33je suis très inquiète
00:35:34pour les officines
00:35:35de ruralité
00:35:36puisqu'on sait
00:35:37que c'est entre
00:35:391 tiers
00:35:39et la moitié
00:35:40de leur chiffre d'affaires
00:35:41qui est basé
00:35:42sur les médicaments génériques.
00:35:44Donc,
00:35:44avec cette fameuse ristourne
00:35:46qu'ils ont
00:35:47depuis près de 20 ans
00:35:48qui était,
00:35:48je le rappelle,
00:35:49à l'époque,
00:35:50cette ristourne
00:35:50a été mise en place
00:35:51quand on leur a demandé
00:35:52de substituer
00:35:53les médicaments classiques
00:35:54par des génériques.
00:35:56Donc,
00:35:56oui,
00:35:56je suis assez inquiète
00:35:57pour les petites officines.
00:35:58Et il faut
00:35:59qu'il y ait du dialogue
00:36:00entre,
00:36:01j'allais dire,
00:36:02la sécurité sociale
00:36:03et les pharmacies
00:36:04qu'on n'ait pas
00:36:04de fermeture de pharmacie
00:36:06et que les pharmaciens
00:36:06qui sont un maillon essentiel
00:36:08dans les territoires ruraux
00:36:09du maintien du lien
00:36:10et de la santé
00:36:11puissent continuer
00:36:12à vivre dans nos territoires.
00:36:13Je vous ferai répondre,
00:36:13évidemment,
00:36:14Michael Taverne,
00:36:14mais je vous propose
00:36:15de rejoindre le député
00:36:15Jean-Pierre Bataille
00:36:16puisqu'il va interpeller
00:36:17le gouvernement sur la question.
00:36:18Il est député
00:36:19comme vous du Nord.
00:36:20Bonjour,
00:36:20qu'allez-vous demander
00:36:21au gouvernement ?
00:36:22Je vais demander
00:36:23à madame la ministre
00:36:24de la Santé
00:36:25de sursoir
00:36:26à la diminution
00:36:27de remise
00:36:30en cours.
00:36:32Pourquoi ?
00:36:32Parce que jusqu'à présent,
00:36:33l'économie de la pharmacie
00:36:35est basée sur des remises
00:36:36sur des médicaments
00:36:37Princeps
00:36:38et des médicaments génériques.
00:36:39Et les remises
00:36:40sur les génériques
00:36:41ont toujours été
00:36:42plus élevées
00:36:42par règle
00:36:44et permettent
00:36:45l'équilibre
00:36:45de l'économie
00:36:46de la pharmacie.
00:36:47Or là,
00:36:47les dernières négociations
00:36:49qui n'ont démarré
00:36:50que le 20 juin
00:36:51avec une échéance
00:36:52au 1er juillet
00:36:53laisseraient penser
00:36:54que la diminution
00:36:55de remise sur les génériques
00:36:56passerait de 40 à 20%.
00:36:58Ce qui déstabilise
00:36:59complètement
00:37:00les 20 000 pharmacies françaises.
00:37:02Et ça permet à l'État
00:37:02de faire des économies ?
00:37:04Même pas.
00:37:04Même pas parce qu'il n'y aura
00:37:05aucun intérêt
00:37:06en dépenses
00:37:07d'assurance maladie.
00:37:08C'est uniquement
00:37:09une diminution
00:37:10de marge
00:37:11qui risque de coûter
00:37:12600 millions d'euros
00:37:13à 20 000 pharmacies
00:37:14soit l'équivalent
00:37:15de 30 000 euros
00:37:16par pharmacie.
00:37:17Quasiment la suppression
00:37:18de 20 000 emplois
00:37:19à un emploi
00:37:20par pharmacie.
00:37:21Et ça ne génère
00:37:22aucune économie
00:37:23pour les dépenses
00:37:23d'assurance maladie.
00:37:25Merci beaucoup
00:37:25et on verra
00:37:26ce que vous répondra
00:37:27la ministre Catherine Vautrin
00:37:28dans l'hémicycle.
00:37:29Merci beaucoup Stéphanie
00:37:31Despierre.
00:37:31Vous partagez
00:37:32les inquiétudes
00:37:33voire la colère
00:37:34de certains pharmaciens
00:37:35aujourd'hui,
00:37:35Michael Taverne ?
00:37:36Oui, bien sûr.
00:37:37Beaucoup d'officines
00:37:37sont inquiètes
00:37:39notamment dans la ruralité
00:37:40et là je vous rejoins
00:37:41puisqu'effectivement
00:37:42dans la ruralité
00:37:43les pharmacies
00:37:44jouent le rôle
00:37:45bien évidemment
00:37:46de distributeurs
00:37:46de médicaments
00:37:47mais pas seulement.
00:37:48c'est aussi
00:37:49un rôle
00:37:50de prévention
00:37:51et même
00:37:52de vaccination
00:37:54puisque je rappelle
00:37:55que la ruralité
00:37:56est confrontée
00:37:56à une désertification
00:37:57médicale
00:37:58et donc les pharmacies
00:37:59essayent aussi
00:38:00de pallier
00:38:01en fait
00:38:01au manque
00:38:02de médecins traitants
00:38:03la distribution
00:38:03de médicaments
00:38:04mais comme je disais
00:38:05la vaccination
00:38:05et puis même
00:38:06une pathologie
00:38:07quelconque
00:38:08qui pourrait déjà
00:38:08avoir un premier diagnostic
00:38:10d'un pharmacien
00:38:11ou d'une pharmacienne
00:38:12mais au-delà de cela
00:38:13excusez-moi
00:38:14le gouvernement
00:38:15essaie encore
00:38:15de faire des économies
00:38:16sur ceux qui travaillent
00:38:17et je rappelle
00:38:18que le gouvernement
00:38:19est responsable
00:38:20de plus de 1000 milliards
00:38:21de dettes supplémentaires
00:38:22donc aujourd'hui
00:38:23c'est la responsabilité
00:38:24du gouvernement
00:38:24donc moi je veux bien
00:38:25qu'on essaye
00:38:26de faire des économies
00:38:26alors on essaie
00:38:27de faire des économies
00:38:28sur les taxis
00:38:29on essaie de faire
00:38:29des économies
00:38:30sur les offices
00:38:31et est-ce qu'on fait
00:38:33des économies
00:38:34sur le train de vie
00:38:34de l'Etat
00:38:34est-ce qu'on fait
00:38:35des économies
00:38:35sur l'immigration
00:38:36et ça c'est un sujet majeur
00:38:37sur cette question
00:38:39puisque Jean-Pierre Bataille
00:38:40disait ça rapporte pas forcément
00:38:41mais on imagine
00:38:42que si la ministre de la Santé
00:38:44si le gouvernement
00:38:46prend ce genre de dispositions
00:38:47c'est dans un contexte budgétaire
00:38:48c'est pour faire
00:38:49un plan d'économie
00:38:50et c'est pour rapporter
00:38:52des sous
00:38:52dans les caisses de l'Etat
00:38:53alors en fait
00:38:54c'est un mécanisme
00:38:56pour faire
00:38:57d'après ce que j'ai pu
00:38:58comprendre
00:38:58de négociation
00:38:59de l'assurance maladie
00:38:59l'assurance maladie
00:39:00a demandé
00:39:01aux génériqueurs
00:39:03c'est-à-dire
00:39:03les fabricants
00:39:03de générique
00:39:04de baisser leur prix
00:39:05donc le remboursement
00:39:06fait par la sécurité sociale
00:39:08et en contrepartie
00:39:09ils auraient
00:39:10une baisse des marges
00:39:12sur les pharmaciens
00:39:13donc si
00:39:13quelque part
00:39:14ça engendre des économies
00:39:16puisque
00:39:16c'est les vastes communicants
00:39:19et aujourd'hui
00:39:20on a besoin
00:39:21de trouver des économies
00:39:23que ce soit
00:39:23dans la sécurité sociale
00:39:25que ce soit
00:39:26sur la partie
00:39:27des autres dépenses
00:39:29de l'Etat
00:39:29parce qu'on est
00:39:30dans un moment
00:39:31où on a besoin
00:39:32de plus en plus
00:39:33de trouver de l'argent
00:39:35mais pour le coup
00:39:36autant je pense
00:39:38sur les transports
00:39:39sanitaires
00:39:40il y a nécessité
00:39:41à regarder les choses
00:39:42autant il faut
00:39:43qu'on fasse attention
00:39:43sur les pharmacies
00:39:44et peut-être avoir
00:39:45deux types
00:39:46de mise en place
00:39:47en faisant attention
00:39:48aux pharmacies
00:39:49qui ont un objet
00:39:51j'allais dire
00:39:51de service public
00:39:53parce qu'elles sont
00:39:53les seules
00:39:54dans un territoire
00:39:54de 20 km autour
00:39:56et ce peut-être
00:39:57dans les villes
00:39:57qui ont plus de marge
00:39:58où là elles pourraient
00:39:59contribuer peut-être
00:40:00un peu plus
00:40:00un système différencié
00:40:02puisqu'on voit
00:40:02qu'a priori
00:40:03sur la facture
00:40:04de la personne
00:40:05qui va acheter
00:40:06ces médicaments
00:40:06il n'y avait pas
00:40:07d'incidence
00:40:07il faut faire
00:40:08des économies
00:40:09Mickaël Taverne
00:40:10donc si à chaque fois
00:40:11que le gouvernement
00:40:11propose un petit peu
00:40:13d'économie là
00:40:13un petit peu
00:40:14d'économie là
00:40:14personne n'est d'accord
00:40:15on n'y arrivera jamais
00:40:16à trouver ces 40 milliards
00:40:17oui bien sûr
00:40:18mais vous allez détruire
00:40:19un tissu économique
00:40:20je le rappelle
00:40:21vous allez mettre
00:40:21en difficulté
00:40:22la ruralité
00:40:22qui est déjà
00:40:23en très grande difficulté
00:40:24puisque je rappelle
00:40:25que nous avons quand même
00:40:26supprimé les ZFE
00:40:28tout était concentré
00:40:29dans les grandes métropoles
00:40:30ou alors dans les grandes agglomérations
00:40:31et la ruralité
00:40:32était toujours en fait
00:40:33abandonnée
00:40:34là une nouvelle fois
00:40:35on met à mal
00:40:36la ruralité
00:40:36je le rappelle
00:40:37mais on essaie
00:40:38de faire des économies
00:40:39sur le train de vie de l'Etat
00:40:39mais regardez
00:40:40l'AME
00:40:41excusez-moi
00:40:42mais quand on parle aux français
00:40:46ne vous inquiétez pas
00:40:47ils savent de quoi on parle
00:40:47c'est un milliard
00:40:50c'est un milliard
00:40:50on demande en fait
00:40:51ça coûte un milliard
00:40:53à des personnes
00:40:54qui sont en situation
00:40:55irrégulière
00:40:56sur le territoire national
00:40:57et on demande aux français
00:40:58une nouvelle fois
00:40:58parce que ce sont les français
00:40:59qui seront impactés
00:41:00de faire une nouvelle fois
00:41:01les pharmaciens
00:41:01on dit qu'en fait
00:41:02sur le prix des médicaments
00:41:03il n'y aura pas forcément
00:41:04d'influence
00:41:05vous savez
00:41:05l'aide médicale
00:41:06c'est les marches
00:41:06des pharmaciens
00:41:07là pour l'instant
00:41:08sur lesquelles on en met
00:41:09en tout cas
00:41:09ça met en difficulté
00:41:10des officines
00:41:11qui pourraient se fermer
00:41:12dans la ruralité
00:41:12on va pas y arriver
00:41:15l'aide médicale d'état
00:41:16oui c'est qu'un milliard d'euros
00:41:18et ça évite
00:41:19ça aux français
00:41:20qui ont du mal
00:41:20à venir à la fin de mois
00:41:21moi je vais leur dire
00:41:22moi je vais leur dire également
00:41:23que ça évite
00:41:23qu'ils récupèrent des maladies
00:41:24qui peuvent venir
00:41:25de l'étranger
00:41:26et que tous
00:41:26ne sont pas forcément
00:41:28sans papier
00:41:28nous avons aussi
00:41:29des demandes d'asile
00:41:29qui viennent
00:41:30dans des moments légaux
00:41:33sur notre territoire
00:41:34et qui sont
00:41:34à l'aide médicale d'état
00:41:36et si vous avez
00:41:37qu'un milliard d'euros
00:41:38d'économie
00:41:39on va pas s'en sortir
00:41:39vraiment
00:41:40et c'est vraiment
00:41:41stigmatiser une population
00:41:42alors que le vrai sujet
00:41:44est pas là
00:41:44je dis un milliard d'euros
00:41:45quand on voit le budget
00:41:45de la sécurité
00:41:46c'est encore une fois
00:41:49une mesure
00:41:49qui n'impacte pas
00:41:50le pouvoir d'achat
00:41:51parce que là justement
00:41:51certaines hausses
00:41:52aussi prévues
00:41:53sur certains médicaments
00:41:54vont être décalées
00:41:55de 6 mois dans le temps
00:41:56donc si on peut regarder aussi
00:41:57par rapport à ceux
00:41:58qui soignent
00:41:59ça peut être une bonne nouvelle
00:42:00pour eux
00:42:00d'avoir ces hausses
00:42:01qui se décalent dans le temps
00:42:02Michael Taverne
00:42:03mais écoutez
00:42:04allez dire ça
00:42:05aux habitants
00:42:06des communes rurales
00:42:08qui ont du mal
00:42:09excusez-moi
00:42:10qui ont du mal
00:42:11à trouver un médecin
00:42:12qui ont du mal
00:42:13à trouver une pharmacie
00:42:15dans ma circonscription
00:42:15pour trouver une pharmacie
00:42:17vous êtes obligés
00:42:17de faire 15 kilomètres
00:42:18ou 20 kilomètres
00:42:19et vous allez dire
00:42:20aux habitants
00:42:21écoutez
00:42:22l'Etat doit faire des économies
00:42:24au lieu de faire des économies
00:42:25sur l'AME
00:42:25sur des personnes
00:42:26en situation irrégulière
00:42:27on va encore demander
00:42:29aux français
00:42:30de faire des efforts
00:42:30et on va encore
00:42:32essayer de baisser
00:42:33le prix du médicament
00:42:35etc
00:42:35c'est la raison pour laquelle
00:42:36nous avions pris
00:42:37nos responsabilités
00:42:37l'année dernière
00:42:38parce qu'il est hors de question
00:42:39pour nous
00:42:39une nouvelle fois
00:42:40de pénaliser les français
00:42:41il y a des économies à faire
00:42:42sur l'immigration
00:42:43il y a des économies à faire
00:42:44sur la contribution
00:42:45à l'Union Européenne
00:42:45à certains opérateurs d'Etat
00:42:49où on pourrait faire des économies
00:42:50et là-dessus
00:42:51nous avons déposé
00:42:51un contre-budget
00:42:52au Rassemblement National
00:42:54une dernière question
00:42:55Périne Goulet
00:42:55pour élargir
00:42:56parce que voilà
00:42:56on parle du budget
00:42:57on voit bien
00:42:58François Bayrou
00:42:59va faire face
00:42:59à une motion de censure
00:43:01il ne tombera pas ce soir
00:43:02a priori
00:43:02mais on voit bien
00:43:03que sur le budget
00:43:03dès qu'on commence
00:43:04à parler d'argent
00:43:05c'est la quadrature d'urcer
00:43:06ça va être impossible pour lui
00:43:08ah mais bien sûr
00:43:09quand je vois les dogmes
00:43:11comme là
00:43:12le monsieur est en train
00:43:13de les donner
00:43:14qui ne rapportera pas d'argent
00:43:15parce que c'est minime
00:43:16c'est des budgets
00:43:17qui vous inquiètent
00:43:19mais franchement
00:43:20ils sont ridicules
00:43:21comparé aux besoins
00:43:22dont on a
00:43:23donc il faut qu'on s'attaque
00:43:24au vrai sujet
00:43:25il va falloir qu'on va se participer
00:43:26tout le monde
00:43:27je pense que ça
00:43:28c'est une réalité
00:43:28il faut le dire
00:43:29et je pense que les français
00:43:30seront capables de le comprendre
00:43:31si on fait participer tout le monde
00:43:32et c'est dans ce cadre là
00:43:33qu'il va falloir mener ce budget
00:43:35pour une première fois
00:43:36je trouve depuis que je suis élu
00:43:38on aura des pistes
00:43:39dès la mi-juillet
00:43:40autour du 15 juillet
00:43:41allez
00:43:42on va passer à un autre thème
00:43:44on va rejoindre
00:43:44un rendez-vous
00:43:45de cette émission
00:43:46Hugo
00:43:47vous êtes avec nous
00:43:48bonjour Hugo
00:43:49Hugo Perchoir
00:43:50vous avez une question
00:43:50pour chacun de nos invités
00:43:51je vous propose de commencer
00:43:52par Périne Goulet
00:43:53Hugo
00:43:53oui oui
00:43:55bonjour
00:43:56bonjour Elsa
00:43:56bonjour à tous
00:43:57j'ai coupé mon compagnon
00:43:58compagnon de beaucoup de français
00:43:59le ventilateur
00:44:00qui aide beaucoup de français
00:44:01actuellement
00:44:02oui ma question pour
00:44:03Madame Goulet
00:44:04bonjour Madame la députée
00:44:05question de mon chat
00:44:06le gouvernement a récemment
00:44:07suspendu le dispositif
00:44:09MaPrimeRénov'
00:44:10quelle est votre position
00:44:11sur cette décision
00:44:12et ses conséquences
00:44:13pour les ménages ruraux
00:44:14et en ville ?
00:44:16Périne Goulet
00:44:17alors le dispositif
00:44:18MaPrimeRénov'
00:44:18c'est un dispositif
00:44:19que nous avons mis en place
00:44:20depuis que nous sommes élus
00:44:22qui est victime de son succès
00:44:23mais qui est aussi
00:44:24victime d'arnaques
00:44:25très importantes
00:44:26des arnaques
00:44:27parce que parfois
00:44:28les travaux ne sont pas faits
00:44:29dans les bonnes conditions
00:44:30ou aussi parce que
00:44:31les factures sont augmentées
00:44:32donc il y a nécessité
00:44:33aujourd'hui
00:44:34de faire un stop
00:44:35pour améliorer
00:44:37la prise en compte
00:44:38de ces dossiers
00:44:39mais bien entendu
00:44:40il faut que ça redémarre
00:44:41on le voit encore aujourd'hui
00:44:42on en a besoin
00:44:43et la semaine dernière
00:44:44notamment
00:44:44je me suis rendu
00:44:45dans plusieurs locaux
00:44:46qui avaient été rénovés
00:44:47et on voit bien
00:44:48qu'il n'y a pas forcément besoin
00:44:49comme vous avez à côté de vous
00:44:50de climatisation
00:44:51quand les locaux
00:44:52sont bien rénovés
00:44:53et bien le frais
00:44:53reste à l'intérieur
00:44:54et donc on a tout intérêt
00:44:56à développer
00:44:57cette solution-là
00:44:58donc ma prime rénov'
00:45:00ou stop
00:45:00pour faire
00:45:01le ménage
00:45:02si on peut dire
00:45:03et go derrière
00:45:04pour repartir
00:45:04allez c'est un peu
00:45:05une transition aussi
00:45:06pour la question
00:45:06que vous souhaitiez poser
00:45:07à Mickaël Tavern
00:45:08Hugo
00:45:08Oui bonjour monsieur le député
00:45:10question également
00:45:11de mon chat
00:45:12Marine Le Pen a annoncé
00:45:13vouloir lancer
00:45:14un plan climatisation
00:45:15ne serait-ce pas contradictoire
00:45:17avec le réchauffement
00:45:18local des villes
00:45:19quand on sait
00:45:21que les systèmes
00:45:21de climatisation
00:45:22rejettent de l'air chaud
00:45:23c'est-à-dire pour les gens
00:45:24dehors
00:45:24les travailleurs
00:45:25les SDF
00:45:26parce qu'il ne faut pas
00:45:27l'oublier
00:45:27que les SDF
00:45:27meurent aussi de chaleur
00:45:29l'été
00:45:30voilà
00:45:30est-ce que ça risque pas
00:45:31tout simplement
00:45:31de réchauffer nos villes
00:45:32également
00:45:33ce grand plan climatisation
00:45:34Mickaël Tavern
00:45:36écoutez c'est une proposition
00:45:37de Marine Le Pen
00:45:38pleine de bon sens
00:45:39il y a monsieur
00:45:41Jean Covici
00:45:42qui est un spécialiste
00:45:43qui a répondu
00:45:45que la mise en place
00:45:47de climatisation
00:45:47était la meilleure solution
00:45:49et d'ailleurs
00:45:50je reprends
00:45:51la canicule de 2003
00:45:52vous savez qu'il y a eu
00:45:53un rapport interministériel
00:45:55en 2004
00:45:55qui disait que
00:45:56mettre en place
00:45:57des climatisations
00:45:58dans les épais
00:45:59dans les écoles
00:46:00était la meilleure solution
00:46:02pour essayer de
00:46:03préserver en tout cas
00:46:04la santé des enfants
00:46:05et des personnes âgées
00:46:05ça c'est un rapport
00:46:06interministériel
00:46:07ça ne vient pas
00:46:07du rassemblement national
00:46:08depuis on a eu
00:46:09des nouveaux matériaux
00:46:10qui permettent
00:46:11d'avoir une bonne isolation
00:46:12sans avoir besoin de clim
00:46:12mais surtout
00:46:13on voit que
00:46:14nous ne sommes pas
00:46:15systématiquement
00:46:15en paire de canicule
00:46:16vous savez moi
00:46:17j'ai eu l'occasion
00:46:17d'exercer
00:46:17dans un pays du Moyen-Orient
00:46:19où tout est climatisé
00:46:20c'est même hyper climatisé
00:46:22et en fait on voit
00:46:23que ça a quand même
00:46:24des effets assez bénéfiques
00:46:25mais aujourd'hui
00:46:25excusez-moi
00:46:26mais on est obligé
00:46:29de demander aux enfants
00:46:30de ne pas aller à l'école
00:46:31tout simplement
00:46:32parce que
00:46:33en fait
00:46:33la France n'arrive pas
00:46:34à s'adapter
00:46:35à ces
00:46:36je vous propose
00:46:39de remettre en place
00:46:41de la climatisation
00:46:42excusez-moi
00:46:42je vous propose
00:46:43de ne pas commencer le débat
00:46:44parce qu'en fait
00:46:45on va le poursuivre
00:46:45juste après
00:46:46si ça ne vous embête pas
00:46:47mais promis
00:46:47chacun pourra s'exprimer
00:46:48sur la climatisation
00:46:49c'est un grand débat
00:46:50peut-être que vous l'avez
00:46:50aussi chez vous
00:46:51merci beaucoup Hugo
00:46:52on va rejoindre Guillaume Garot
00:46:53c'est le député PS de Mayenne
00:46:55il va justement
00:46:56interroger le gouvernement
00:46:56sur ces adaptations
00:46:57nécessaires en cas de canicule
00:46:59Bonjour Guillaume Garot
00:47:00quelles questions
00:47:00allez-vous poser au gouvernement
00:47:01est-ce que
00:47:03l'état est prêt
00:47:04aujourd'hui
00:47:04à faire face
00:47:05dans nos hôpitaux
00:47:06à la canicule
00:47:07parce qu'il y a un risque
00:47:08sanitaire qui est majeur
00:47:12resté au frais
00:47:13ok
00:47:14mais au-delà de ça
00:47:15si les épisodes
00:47:17de canicule
00:47:18duraient
00:47:19est-ce qu'on est prêt
00:47:21à accueillir
00:47:21ceux qui sont aujourd'hui
00:47:22les plus vulnérables
00:47:24c'est-à-dire les enfants
00:47:24ou les personnes âgées
00:47:25c'est cette question
00:47:26que je veux poser
00:47:27au ministre de la Santé
00:47:29Merci à vous
00:47:30on suivra votre question
00:47:31et la réponse
00:47:31qu'apportera le gouvernement
00:47:32Merci beaucoup
00:47:35évidemment cette question
00:47:36qui concerne
00:47:36les parents
00:47:37qui ont des enfants
00:47:38à l'école
00:47:38ou des personnes âgées
00:47:39dans les EHPAD
00:47:40ou dans les hôpitaux
00:47:40Périne Goulet
00:47:41on poursuit sur ce débat
00:47:42pour vous
00:47:43la climatisation
00:47:43c'est une fausse bonne idée
00:47:45alors c'est pas l'alpha
00:47:46et l'oméga
00:47:46la semaine dernière
00:47:47j'ai été inaugurer
00:47:48la rénovation
00:47:49d'une école
00:47:49à Neuvis-sur-Loire
00:47:50dans ma circonscription
00:47:51école en plein sud
00:47:52avec des baies vitrées
00:47:53pas de climatisation
00:47:55mais par contre
00:47:55une bonne isolation
00:47:56des matériaux
00:47:58en double vitrage
00:47:59et donc
00:48:00nous n'avions pas chaud
00:48:01il y avait pourtant
00:48:0136 degrés dehors
00:48:02et les élèves
00:48:03n'avaient pas chaud
00:48:04donc aujourd'hui
00:48:05on le sait
00:48:05les climatisations
00:48:06renvoient de l'air chaud
00:48:07dehors
00:48:07donc c'est vraiment
00:48:08pas la solution
00:48:09par contre isoler
00:48:10c'est une solution
00:48:11d'ailleurs
00:48:11nous avions mis en place
00:48:12le fond vert
00:48:13pour arriver à nos fins
00:48:14à ce niveau là
00:48:15l'année dernière
00:48:1547% de l'utilisation
00:48:17du fond vert
00:48:17a été pour les écoles
00:48:19donc soyons plutôt
00:48:20durables
00:48:21isolons nos logements
00:48:23plutôt que de faire
00:48:25de la clim
00:48:25qui de toute façon
00:48:26va réchauffer
00:48:26en même temps
00:48:27qu'elle va refroidir
00:48:27Mickaël Taverne
00:48:28on voit bien
00:48:29ceux qui ont des clim
00:48:31voient bien
00:48:31on a parfois
00:48:32ce gros tuyau
00:48:33du coup
00:48:33qui rejette l'air chaud
00:48:34dehors
00:48:35alors il y a évidemment
00:48:36des climatisations
00:48:37qui sont maintenant
00:48:37de meilleure qualité
00:48:38mieux adaptées
00:48:39mais est-ce qu'on se
00:48:40ne se rafraîchit pas
00:48:41nous pour après
00:48:42réchauffer la rue
00:48:43par exemple
00:48:43écoutez la France
00:48:45est un des pays
00:48:46les plus verts au monde
00:48:47excusez-moi
00:48:48on donne des leçons
00:48:50à la terre entière
00:48:50mais en ce qui concerne
00:48:52la préservation
00:48:53de l'environnement
00:48:53je pense que la France
00:48:54est quand même
00:48:55plutôt bien placée
00:48:56on ne va pas commencer
00:48:57à polimiquer
00:48:57et alors il faut peut-être
00:48:57continuer à faire des efforts
00:48:58Mickaël Taverne
00:48:59justement mais
00:49:00par rapport justement
00:49:01à l'émission de gaz
00:49:03à effet de serre
00:49:04on n'est à même pas
00:49:051% du taux d'effet de serre
00:49:07au niveau mondial
00:49:07excusez-moi
00:49:08je pense qu'aujourd'hui
00:49:09on a des personnes
00:49:10à préserver
00:49:10les enfants
00:49:11les écoles
00:49:12les hôpitaux
00:49:12et la mise en place
00:49:14de climatisation
00:49:15et la meilleure solution
00:49:16ce sont même
00:49:16les experts qui le disent
00:49:17donc aujourd'hui
00:49:18je pense qu'il faut
00:49:18préserver ces personnes
00:49:19fragiles
00:49:20vous dites Périne Goulet
00:49:21rénovation par exemple
00:49:23Emmanuel Macron
00:49:24en 2023 avait dit
00:49:25allez on lance
00:49:25un grand plan de rénovation
00:49:26du bâti scolaire
00:49:2740 000 établissements
00:49:29c'était l'objectif
00:49:30on est très très loin
00:49:31de l'objectif
00:49:32et en plus très concrètement
00:49:33les élèves ils sont là
00:49:35on ne peut pas faire
00:49:35des travaux comme on veut
00:49:36etc
00:49:36qu'est-ce que vous répondez
00:49:38à ceux qui disent
00:49:38on installe une clim
00:49:39et comme ça au moins
00:49:40on ne ferme pas les écoles
00:49:41en juillet
00:49:42quand il fait trop chaud
00:49:42même si on n'a que
00:49:44quelques jours d'école
00:49:44au mois de juillet
00:49:45je vous rappelle
00:49:45que les écoles
00:49:46et les collèges
00:49:46et les lycées
00:49:47dépendent des collectivités
00:49:48territoriales
00:49:48et c'est à elles
00:49:49de porter des projets
00:49:50et après à l'Etat
00:49:51d'emmener des dossiers
00:49:52mais c'est à vous
00:49:52d'aborder le fond vert aussi
00:49:53c'est un budget de l'Etat
00:49:54moi qui siège
00:49:55en commission de DETR
00:49:56donc les dotations d'équipes
00:49:57aux territoires ruraux
00:49:58et qui regarde aussi
00:50:00ce qui se fait
00:50:00au niveau du fond vert
00:50:01dans les départements
00:50:01je vous dis
00:50:02fond vert 47%
00:50:03l'année dernière
00:50:03ont servi pour les écoles
00:50:04mais il faut aussi
00:50:05que les communes
00:50:06plutôt que de refaire des routes
00:50:07et demander de l'argent
00:50:08pour des routes
00:50:08elles fassent peut-être
00:50:09en rénovation un peu plus
00:50:10aujourd'hui
00:50:11on peut aller accompagner
00:50:12les collectivités
00:50:13bien sûr
00:50:14c'est le but
00:50:14des aides de l'Etat
00:50:16mais encore faut-il
00:50:16qu'elles aient envie de le faire
00:50:17et moi j'encourage vraiment
00:50:18toutes les écoles
00:50:19et toutes les communes
00:50:21plutôt à rénover leurs écoles
00:50:22en allant voir ce qui existe
00:50:23que vraiment
00:50:23moi j'ai été bluffée
00:50:24pourtant
00:50:25j'ai toujours
00:50:27parfois eu
00:50:28comme vous des doutes
00:50:28en disant
00:50:29c'est peut-être la clim
00:50:29la meilleure solution
00:50:30moi ce que j'ai vu
00:50:30la semaine dernière
00:50:31m'a convaincu vraiment
00:50:32qu'il y ait une autre solution
00:50:33que la clim
00:50:34avec une bonne rénovation
00:50:35et un bon changement
00:50:37des huisseries
00:50:37et des persiennes
00:50:39ce genre de choses
00:50:39on voit que ça marche
00:50:40et c'est beaucoup plus durable
00:50:41on n'a pas besoin non plus
00:50:43d'avoir une augmentation
00:50:43de l'énergie produite
00:50:45donc on a tout intérêt
00:50:46à avoir des bâtiments résilients
00:50:47et c'est dans ce cadre là
00:50:48qu'il faut qu'on continue
00:50:49le fond vert
00:50:49et les autres aides
00:50:50aux collectivités
00:50:51certaines solutions
00:50:53plutôt que d'installer la clim
00:50:54c'est vrai qu'on peut penser
00:50:55à des systèmes de ventilation
00:50:56peut-être
00:50:57effectivement des systèmes aussi
00:50:59de
00:50:59on peut voir ça
00:51:00dans certaines écoles au Japon
00:51:01notamment sur des choses
00:51:03pour faire de l'ombre
00:51:04etc
00:51:04on peut peut-être essayer
00:51:05d'adapter l'école
00:51:06sans avoir besoin
00:51:07de mettre des clims partout
00:51:08vous savez je pense
00:51:09que les écoles
00:51:10surtout en ce moment
00:51:11essaient de mettre en place
00:51:13des dispositifs
00:51:14pour essayer
00:51:14de plus efficace possible
00:51:15quand vous parlez de ruralité
00:51:17moi j'ai l'impression
00:51:19qu'on ne vive pas
00:51:19dans la même ruralité
00:51:20moi j'ai des maires
00:51:22effectivement
00:51:22qui déposent des dossiers
00:51:24dont DETR
00:51:25la preuve moi
00:51:26cette commune elle y est arrivée
00:51:26et puis aussi la DVB
00:51:28le développement
00:51:29enfin en tout cas
00:51:30la prime du département
00:51:31mais les maires
00:51:33mais les maires
00:51:33quand moi je fais partie
00:51:35d'un territoire
00:51:35qui a 40 ans de retard
00:51:36vous pensez qu'on va pouvoir
00:51:37rénover toutes les écoles
00:51:38comme ça
00:51:38en un coup de baguette magique
00:51:39alors est-ce que vous vous dites
00:51:40qu'il faut mettre plus d'argent
00:51:41dans le fond vert
00:51:41parce qu'on n'entend pas forcément
00:51:43le Rassemblement National
00:51:44dire le budget qui compte
00:51:45énormément chez nous
00:51:46c'est celui de l'écologie
00:51:47mettons des milliards
00:51:48pour rénover tous les bâtiments
00:51:49si si bien sûr
00:51:50au Rassemblement National
00:51:51nous faisons des propositions
00:51:52sur l'écologie
00:51:53alors bien sûr
00:51:54des écologies
00:51:55et des idées
00:51:57des propositions de bon sens
00:51:58mais en tout cas
00:51:59je reviens sur
00:52:00l'isolation des écoles
00:52:01bien sûr qu'il y a des maires
00:52:03qui déposent des dossiers
00:52:04pour effectivement
00:52:05rénover les écoles
00:52:06etc
00:52:06mais aujourd'hui
00:52:07nous sommes quand même
00:52:08très en retard
00:52:08et des dispositifs
00:52:10ne serait-ce que de la climatisation
00:52:11sont même demandés
00:52:12par les directeurs d'écoles
00:52:13eux-mêmes
00:52:14temporairement
00:52:15ils ne vont pas utiliser
00:52:16la climatisation
00:52:16toute la journée
00:52:17on sait très bien comment ça marche
00:52:18on la met un petit peu
00:52:19on l'éteint
00:52:20surtout que les enfants
00:52:20n'ont pas classe en juillet-août
00:52:21les mois les plus chauds
00:52:22donc voilà
00:52:23je pense que
00:52:24l'avantage d'isolation
00:52:25ça permet aussi
00:52:26des économies d'énergie
00:52:27et de lutter contre le froid l'hiver
00:52:28le froid et le chaud
00:52:30ça permet de faire
00:52:30les deux pays de goulée
00:52:31c'est quand même plus durable
00:52:31d'avoir plutôt
00:52:32un travail sur l'isolation
00:52:33des bâtiments
00:52:34plutôt que
00:52:35j'allais dire
00:52:36des palliatifs
00:52:38des pansements
00:52:38et une question à chacun
00:52:39dans vos circonscriptions
00:52:40est-ce que vous les maires
00:52:41ont décidé de fermer les écoles
00:52:43est-ce que les parents
00:52:43l'ont compris
00:52:44quelle est la situation
00:52:45dans la Nièvre par exemple
00:52:46alors dans la Nièvre
00:52:47on a quelques maires
00:52:48qui savent que leurs écoles
00:52:49ne sont pas adaptées
00:52:50donc les ont fermées
00:52:51mais la plupart
00:52:52ont laissé ouvert
00:52:53parce qu'on n'est pas
00:52:54on est encore
00:52:54en orange pour le moment
00:52:56en vigilance orange
00:52:57nous ils sont capables
00:52:58et je trouve que c'est là
00:52:59où c'est important
00:53:00qu'on laisse
00:53:00préfecture
00:53:02éducation nationale
00:53:04et maire
00:53:04décider
00:53:05parce que même
00:53:05dans une même commune
00:53:06on peut fermer une école
00:53:07en laisser une autre ouverte
00:53:08parce qu'on connaît
00:53:09les conditions
00:53:10de nos écoles
00:53:11et donc il est important
00:53:12de ne pas avoir
00:53:12un plan national
00:53:13mais de laisser
00:53:14les élus choisir
00:53:16Michael Taverne
00:53:16est-ce que chez vous
00:53:17des maires ont fermé
00:53:18les écoles
00:53:19est-ce que les populations
00:53:19l'ont compris
00:53:20est-ce que ça pose
00:53:21des difficultés
00:53:22pour les parents
00:53:22la plupart du temps
00:53:24on essaie d'éviter
00:53:25les fermetures d'écoles
00:53:25parce qu'effectivement
00:53:26quand les parents travaillent
00:53:27il y a toujours
00:53:28cette problématique
00:53:29de garde d'enfants
00:53:30donc il y a des écoles
00:53:30qui ont décidé
00:53:31effectivement
00:53:32de décaler
00:53:33les horaires d'ouverture
00:53:34de finir beaucoup plus tôt
00:53:35et puis de mettre en place
00:53:37en fait
00:53:37un système de garde
00:53:39en fait
00:53:39mais sinon
00:53:41la plupart du temps
00:53:42effectivement
00:53:43les directeurs
00:53:44ont mis en place
00:53:45avec les municipalités
00:53:46les communes
00:53:46des dispositifs
00:53:47pour essayer d'éviter
00:53:48de fermer les écoles
00:53:49mais certaines
00:53:50malheureusement
00:53:50n'ont pas le choix
00:53:51parce que
00:53:52dans certains territoires ruraux
00:53:54moi je vois
00:53:54des écoles sont quand même
00:53:55dans un état
00:53:56assez difficile
00:53:59donc là-dessus
00:54:00dans des salles de classe
00:54:01il est à 30
00:54:0231 degrés
00:54:03insupportable
00:54:03pour les enfants
00:54:04donc on a décidé
00:54:05de fermer
00:54:05beaucoup construite
00:54:06aussi au début
00:54:07du XXe siècle
00:54:08Périne Goulet
00:54:09sur ce gouvernement
00:54:10vous l'aviez dit
00:54:12suspension de ma prime
00:54:12Rénov
00:54:13qui revient
00:54:13mais qui n'a pas forcément
00:54:14été très bien compris
00:54:15non plus
00:54:15on a vu que l'hémicycle
00:54:16a voté la fin
00:54:17des zones à faible émission
00:54:18on verra si c'est maintenu
00:54:20dans le projet de loi finale
00:54:20on a le sentiment
00:54:22qu'on a un réchauffement
00:54:23climatique devant nos yeux
00:54:24il fait 40 degrés
00:54:26et c'est pas forcément
00:54:27on est plutôt face
00:54:29à des reculs
00:54:29en matière d'écologie
00:54:30que face à des grandes avancées
00:54:32alors je pense pas
00:54:32que la prime Rénov
00:54:33on peut la mettre
00:54:34dans un recul
00:54:34puisque ça fait justement
00:54:35partie des choses
00:54:36qu'on a amenées
00:54:36sur ce quinquennat
00:54:37tout comme le fonds vert
00:54:39donc on n'est pas
00:54:40sur un recul
00:54:40mais le fonds vert
00:54:41encore une fois
00:54:41énormément d'économies
00:54:42sur le fonds vert
00:54:43beaucoup moins d'argent investi
00:54:45et honnêtement
00:54:46il n'y a que 47%
00:54:48des dossiers
00:54:48qui concernent les écoles
00:54:49à un moment
00:54:50il y a aussi des choix politiques
00:54:51typiquement là
00:54:52ou dans la commune
00:54:53où les écoles ont été fermées
00:54:54ils ont préféré
00:54:54rénover un gymnase
00:54:55donc responsabilité
00:54:56des collectivités aussi
00:54:57qui sont faits
00:54:58qu'il faut accompagner
00:54:59mais à un moment
00:54:59si le maire
00:55:00ou le président de département
00:55:02ne veut pas rénover
00:55:03son école ou son collège
00:55:04on ne pourra pas le faire
00:55:05à leur place
00:55:05donc oui
00:55:06il faut que tout le monde
00:55:06soit responsable
00:55:07pas tout mettre sur l'état
00:55:08il y a aussi
00:55:09vous le disiez
00:55:10des fonds départementaux
00:55:11c'est aussi peut-être
00:55:12réorienter les fonds
00:55:14de certains
00:55:14pour aller vers cette transition
00:55:16écologique
00:55:16qui est une nécessité
00:55:18parce que oui
00:55:18le réchauffement
00:55:19qui est là
00:55:20on a eu une canicule
00:55:21en 2003
00:55:21on en aura sûrement une
00:55:22en ce moment
00:55:23et peut-être que ça va perdurer
00:55:24et en tout cas
00:55:25il faut rappeler à tout le monde
00:55:26de se protéger
00:55:27de bien boire
00:55:28et de faire attention
00:55:29aux plus fragiles
00:55:30soit enfants
00:55:30personnes âgées
00:55:31mais aussi en tant qu'actifs
00:55:33ou même nous
00:55:33qui nous sentons
00:55:34en pleine position
00:55:35ça peut nous tomber dessus
00:55:36d'être atteint par la canicule
00:55:37donc il faut faire attention
00:55:38aux autres
00:55:39et construire ensemble
00:55:40le monde de devant
00:55:41attention aux autres
00:55:42Michael Taverne
00:55:42je vous donne un peu
00:55:43le mot de la fin
00:55:43mais parce qu'on dit aussi
00:55:45beaucoup que certains
00:55:45reculs idéologiques
00:55:47y sont aussi
00:55:48de la responsabilité
00:55:49du rassemblement national
00:55:50les zones à faible émission
00:55:51c'était pour éviter
00:55:52la pollution de l'air
00:55:53dans les grandes métropoles
00:55:54vous avez voté compte
00:55:55sur le zéro artificialisation net
00:55:57qu'est-ce que vous répondez
00:55:58à ceux qui vous font ce procès ?
00:56:00c'est surtout en fait
00:56:01l'écologie punitive
00:56:01à partir du moment
00:56:03on exclut des gens
00:56:04qui n'ont pas les moyens
00:56:05de s'acheter un véhicule propre
00:56:06et de leur dire
00:56:07écoutez
00:56:08les grandes agglomérations
00:56:09ce ne sera pas pour vous
00:56:10les hôpitaux
00:56:11ce ne sera pas pour vous
00:56:12les cinémas
00:56:14ce ne sera pas pour vous
00:56:15les concerts etc
00:56:16donc je pense que là
00:56:17effectivement
00:56:18on touche à l'écologie punitive
00:56:19pour le zinc
00:56:21c'est forcément aussi
00:56:22un peu faire des efforts
00:56:23l'écologie
00:56:24mais comme je le disais
00:56:25déjà
00:56:26rien n'a démontré
00:56:27que
00:56:28la pollution atmosphérique
00:56:30provient des véhicules
00:56:31ça ça n'a pas été prouvé
00:56:33mais ensuite
00:56:34on estime à 45 000 morts
00:56:35le nombre de décès prématurés
00:56:36à cause de la pollution
00:56:37si dans ce cas là
00:56:38vous demandez aux habitants
00:56:40des territoires ruraux
00:56:40de ne pas pouvoir aller se soigner
00:56:42dans les grands hôpitaux
00:56:42dans les agglomérations
00:56:43dans ce cas là
00:56:44on fait comment ?
00:56:45il y a la désertification médicale
00:56:46dans la ruralité
00:56:47et les gens font comment ?
00:56:48les gens vous savez
00:56:48essaient de se débrouiller
00:56:50du mieux possible
00:56:50c'est de l'écologie punitive
00:56:52et concernant le ZAN
00:56:53excusez-moi
00:56:54c'est une demande
00:56:55des maires ruraux
00:56:55pour essayer
00:56:56de développer leur commune
00:56:59dernier mot de la voiture
00:57:00on voit à quel point
00:57:00c'est un sujet de crispation
00:57:02aussi on dit
00:57:02il faut utiliser moins la voiture
00:57:03certaines personnes
00:57:04ils ne peuvent pas faire autrement
00:57:05Périne Goulet
00:57:05alors il faut savoir
00:57:06que même dans nos territoires ruraux
00:57:08le kilométrage moyen
00:57:10c'est 9 km par jour
00:57:12donc 9 km par jour
00:57:14c'est peut-être aussi à nous
00:57:16de pouvoir faire certains efforts
00:57:17et de prendre d'autres types
00:57:18de moyens de locomotion
00:57:19ça se fait de plus en plus
00:57:21bien sûr
00:57:21c'est pas adapté à tout le monde
00:57:22il y en a qui font 40 km
00:57:23et il va falloir qu'on les aide
00:57:24c'est pour ça
00:57:25qu'avaient été lancées
00:57:25les fameuses voitures
00:57:27à 100 euros par mois
00:57:28il faut que ça revienne
00:57:29c'est une nécessité
00:57:30parce qu'effectivement
00:57:31la voiture dans nos territoires ruraux
00:57:32comme il n'y a pas de bus
00:57:33et bien c'est pas évident
00:57:34de s'en passer
00:57:35Merci beaucoup Périne Goulet
00:57:37merci beaucoup
00:57:37Michael Taverne
00:57:38on va parler de la canicule
00:57:39lors de la séance des questions
00:57:40au gouvernement
00:57:41Marco Pommier
00:57:41vous êtes dans la cour d'honneur
00:57:43ce sera le sujet principal
00:57:44évoqué par les députés
00:57:44Marco
00:57:45Oui car la France suffoque
00:57:48on étouffe aussi à Paris
00:57:50et à l'Assemblée nationale
00:57:51un soleil de plomb
00:57:52on a mesuré l'intempérature
00:57:54dans cette cour d'honneur
00:57:55de l'Assemblée
00:57:56et le thermomètre affiché
00:57:5851 degrés
00:57:59en plein soleil
00:58:00dans l'hémicycle
00:58:01dans quelques minutes
00:58:02le gouvernement sera interpellé
00:58:03à 4 reprises au moins
00:58:05sur cet épisode caniculaire
00:58:07les écologistes dénonceront
00:58:08l'impréparation de l'Etat
00:58:1084 départements en vigilance
00:58:13dont 16 en rouge
00:58:14autre sujet
00:58:15la mobilisation des pharmaciens
00:58:17grève illimitée
00:58:18à partir de ce mardi 1er juillet
00:58:20à l'appel des syndicats
00:58:22question du groupe Pilote
00:58:23et du RN
00:58:23et puis quel sort réservé
00:58:25à nos deux compatriotes
00:58:26français retenus
00:58:27en Algérie
00:58:28Christophe Gleize
00:58:29et Boualem Sansal
00:58:29condamnés à de lourdes peines
00:58:31question du groupe Horizon
00:58:32alors que François Bayrou
00:58:34le Premier ministre
00:58:34vient d'entrer au Palais Bourbon
00:58:36et le ministre des Affaires étrangères
00:58:38Jean-Noël Barraud
00:58:39réagira lors de la séance
00:58:40des questions au gouvernement
00:58:41à ces deux condamnations
00:58:42vous le voyez sur ces images
00:58:43de Marion Goussiès
00:58:44dans la salle des pas perdus
00:58:45la garde républicaine
00:58:46est prête
00:58:47malgré la chaleur
00:58:48Marco vous en parlait
00:58:49les visiteurs sont là
00:58:50également
00:58:50prêts à immortaliser
00:58:52le passage
00:58:53de la présidente de l'Assemblée
00:58:54elle va ouvrir
00:58:55la session extraordinaire
00:58:56en début de séance
00:58:57celle-ci devrait durer
00:58:58à peu près jusqu'au
00:58:5911 juillet
00:59:00ici à l'Assemblée nationale
00:59:02la présidente qui va arriver
00:59:04dans un instant
00:59:04Clément Perrault
00:59:05vous reparler du programme
00:59:06de cette section extraordinaire
00:59:07un texte sur les élections
00:59:09à Paris-Lyon-Marseille
00:59:10sur le statut de l'élu
00:59:11mais d'abord
00:59:12la séance des questions
00:59:13au gouvernement
00:59:14elle sera suivie
00:59:14par deux votes
00:59:16sur des projets de loi
00:59:17qui concernent Mayotte
00:59:18et enfin
00:59:19la huitième
00:59:19pour François Bayrou
00:59:20huitième motion de censure
00:59:22déposée par le parti socialiste
00:59:24votée par l'intégralité
00:59:25de la gauche
00:59:26mais pas par le Rassemblement national
00:59:27voilà donc
00:59:28programme chargé
00:59:29à suivre sur LCP
00:59:30sur le canal 8
00:59:32mais aussi sur tous
00:59:33nos réseaux sociaux
00:59:33et notre chaîne YouTube
00:59:35la garde républicaine
00:59:36est prête
00:59:37les tambours retentissent
00:59:38et la présidente
00:59:40traverse cette salle
00:59:41des pas perdus
00:59:41Sous-titrage Société Radio-Canada
00:59:52...
01:00:12Yael Brounpivé qui va s'installer au perchoir de l'Assemblée nationale,
01:00:16ouvrir donc cette session extraordinaire.
01:00:18Puis la séance des questions au gouvernement,
01:00:19de nombreuses questions sur la canicule.
01:00:21Comment peut-on s'adapter à ces températures extrêmes ?
01:00:24Situation aussi en Algérie avec la condamnation de deux compatriotes français.
01:00:28Et puis on débriefera cette séance évidemment après avec des députés,
01:00:31mais aussi des citoyens.
01:00:32Bonne séance et à tout à l'heure.
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