- 25/06/2025
Mael, Hugo et Elsa sont revenus avec Nicole Dubré-Chirat (Renaissance) sur les déserts médicaux, faut-il obliger les soignants à s'installer dans des zones blanches, comment le faire ? La réforme des retraites signe-t-elle la fin du gouvernement Bayrou ? Une censure est-elle inévitable. Avec Alexis Corbière (Ecologiste et social), ils sont revenus sur la censure à venir. Comment la faire voter au Rassemblement national et qui nommer après François Bayrou ? Un gouvernement de gauche est-il possible ? Comment préparer la gauche à 2027 ?
Les deux députés ont répondu aux questions de Maël Morin, Hugo Couturier aka Hugo au Perchoir et d'Elsa Margueritat
Légi'Stream présenté par Mael, c'est tous les mercredis à 16h30 en live sur la chaîne Twitch de LCP-Assemblée nationale.
#RéformeDesRetaites #Retraites #Bayrou #Censure #Gauche #NFP #RN #DésertsMédicaux #Médecins #Infirmiers #Soins #Gauche #Mélenchon
Les deux députés ont répondu aux questions de Maël Morin, Hugo Couturier aka Hugo au Perchoir et d'Elsa Margueritat
Légi'Stream présenté par Mael, c'est tous les mercredis à 16h30 en live sur la chaîne Twitch de LCP-Assemblée nationale.
#RéformeDesRetaites #Retraites #Bayrou #Censure #Gauche #NFP #RN #DésertsMédicaux #Médecins #Infirmiers #Soins #Gauche #Mélenchon
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00:00:00Salut à tous, j'espère que vous allez bien. Bienvenue dans Legistream. On est très heureux de vous retrouver.
00:00:06Alors on va attaquer, comme chaque semaine, on va faire un petit point sur notre programme de la journée.
00:00:12Alors on va parler évidemment de la dernière chance pour François Bayrou de sauver, de tenter de sauver le conclave sur les retraites.
00:00:19On va parler de la proposition de loi sur le métier d'infirmier.
00:00:22Et enfin, on fera un petit point sur les dernières actualités sur le conflit entre Israël et l'Iran.
00:00:28Alors avec moi, cette semaine, il y a Elsa. Salut Elsa. Et il y a Hugo. Salut Hugo.
00:00:33Salut.
00:00:34Je vais me tourner tout de suite vers notre première invitée, Nicole Dubré-Chira. Bonjour.
00:00:39Bienvenue dans Legistream. Vous êtes députée ensemble pour la République du Maine-et-Loire.
00:00:43Et oui, il en reste.
00:00:45Membre de la Commission des Affaires Sociales.
00:00:48Et justement, on va démarrer en faisant un point sur les discussions post-conclave sur les retraites.
00:00:54François Bayrou va donner demain, il l'a annoncé, les résultats de ces consultations.
00:01:00Est-ce que vous, vous y croyez encore ?
00:01:02On est interrogatif parce qu'effectivement, moi j'étais déjà interrogatif sur le conclave
00:01:09parce que j'ai fait partie des gens qui ont travaillé sur les différentes réformes des retraites.
00:01:16Et là, bon, on remet sur le tapis, je dirais, des discussions,
00:01:21en sachant qu'il y a un écart considérable entre ceux qui veulent revenir à 60 ans
00:01:27et ceux qui, comme moi, ont voté la retraite à 64 ans
00:01:32et la mise en lien des partenaires sociaux pour qu'ils puissent travailler sur l'aspect plus d'usure professionnelle,
00:01:42de pénibilité, qui sont des domaines importants, dans le cadre du respect de l'équilibre aussi budgétaire.
00:01:50Mais justement, sans compromis des syndicats, si texte il y a, est-ce qu'il n'y a pas un risque qu'il ne contente personne ?
00:01:58Est-ce que ce n'est pas un jeu un peu compliqué dans lequel s'est lancé François Bayrou ?
00:02:03Alors je crois qu'il avait envie surtout de redonner la main aux partenaires sociaux,
00:02:09mais c'est vrai que je ne sais pas quel objectif final il avait vraiment,
00:02:14parce que même s'il faut présenter un texte à l'Assemblée,
00:02:20je crains que ça tourne en pugilat complet dans l'hémicycle,
00:02:24du fait que d'abord on n'a pas de majorité et qu'en plus,
00:02:26on va se retrouver avec les oppositions systématiques qu'on a déjà eues
00:02:30lors des différentes discussions sur l'âge de la retraite,
00:02:33qui va revenir inévitablement, alors que normalement on n'a pas besoin d'y revenir.
00:02:38Est-ce que c'est opportun de présenter un texte sur les retraites à deux ans de la présidentielle ?
00:02:43Est-ce que c'est le bon moment finalement de faire ça ?
00:02:45Je pense que de toute façon, les réformes des retraites,
00:02:49il n'y a aucun moment qui soit le bon.
00:02:53Sur le territoire en tous les cas,
00:02:55chaque fois qu'on a voulu avoir des discussions sur les retraites,
00:02:58ça a été compliqué, ça a été difficile,
00:03:00contrairement à ce qui se passe dans les pays autour de nous,
00:03:03où on avance l'âge de la retraite sans que personne ne bouge quasiment,
00:03:07et chez nous c'est toujours très très compliqué,
00:03:10sur la notion d'âge, sur la notion de durée de cotisation,
00:03:13et sur les aménagements qui ont déjà été faits,
00:03:18même si on peut en avoir d'autres, sur le travail des femmes notamment,
00:03:22il y a des améliorations à faire,
00:03:25mais il faut qu'elles soient réalistes, réalisables,
00:03:29dans des temps corrects.
00:03:31Alors l'un des effets de cette réforme, en tout cas dans la société,
00:03:35c'est de ce qu'elle a fait naître un débat
00:03:37qu'on commence un peu à effleurer sur la rupture générationnelle
00:03:40qu'il y a entre la génération qui est déjà partie à la retraite
00:03:43et qui continue de partir à la retraite,
00:03:45et celle des plus jeunes.
00:03:47Est-ce que, et le Conseil d'orientation des retraites le dit lui-même,
00:03:51les retraités aujourd'hui ont un niveau de vie
00:03:52qui est 1,5 fois supérieur à celui des actifs.
00:03:55Est-ce qu'on ne devrait pas plutôt rééquilibrer les efforts,
00:03:59au lieu de demander toujours plus à ceux
00:04:01qui, en fait, commencent tout juste leur vie professionnelle
00:04:04et leur vie en général ?
00:04:05On résume, est-ce qu'on baisse les pensions des plus riches ?
00:04:08Non, mais on met les pieds dans le plat.
00:04:09C'était pas ça, non ?
00:04:10Moi, je pense que les retraités peuvent participer
00:04:15à l'effort financier qui va venir.
00:04:20Et moi, j'étais assez d'accord quand Barnier avait proposé
00:04:22de différer l'augmentation de la retraite de janvier à juillet,
00:04:26puisque ça faisait gagner quand même certaines finances
00:04:30qui nous sont nécessaires.
00:04:32Après, je crois qu'il y a une difficulté aussi de compréhension.
00:04:34Moi, j'ai fait beaucoup de réunions publiques
00:04:37dans ma circonscription sur les retraites.
00:04:39Difficulté de compréhension entre les gens qui sont à la retraite,
00:04:42qui disent qu'on a cotisé toute notre vie,
00:04:44donc c'est notre droit,
00:04:45comme si on avait un petit pécule de côté.
00:04:47Ce qui est faux, ils n'ont pas cotisé,
00:04:49puisqu'on est dans un système de retraite par répartition.
00:04:51Oui, mais si, ils ont cotisé sur leur salaire,
00:04:54mais ce que je veux dire, c'est qu'ils ont l'impression...
00:04:55Enfin, ils ne récupèrent pas ce qu'ils ont cotisé.
00:04:57Voilà, exactement.
00:04:58C'est que c'est les plus jeunes qui paient les retraites
00:05:00et la démographie actuelle fait qu'il y a des équilibres totales.
00:05:04Donc, effectivement, on ne va plus pouvoir continuer
00:05:07ce qu'on a vécu depuis 1945, quasiment,
00:05:12sur le même mode,
00:05:14parce qu'il n'y a plus assez de personnes actives,
00:05:17puisqu'il y a un 40 aujourd'hui actif pour un retraité,
00:05:21ce qui n'est pas... ça ne peut pas durer.
00:05:23Et je crois qu'on va tomber à un 2 aussi dans quelques années.
00:05:26Oui, exactement, ça ne peut que s'abaisser
00:05:28compte tenu de la démographie aujourd'hui.
00:05:30Donc, je pense qu'il faut trouver d'autres solutions.
00:05:33Il faut garder un système par répartition,
00:05:35parce que c'est un bon système auquel tout le monde tient,
00:05:38mais il ne faut effectivement pas arriver au système
00:05:41où on est aujourd'hui,
00:05:42c'est-à-dire avec des retraités qui ont plus de revenus,
00:05:45sachant qu'ils sont aussi, en général, propriétaires,
00:05:47parce qu'on était dans un régime où, effectivement,
00:05:50en France, on aime bien...
00:05:51Et ne font plus d'enfants, a priori.
00:05:52Voilà, exactement.
00:05:53Donc, je pense qu'il faut qu'on trouve un rééquilibrage.
00:05:57Après, il y a l'idée de faire de la capitalisation
00:06:00pour une partie aussi,
00:06:01pour essayer de trouver un autre moyen de financer,
00:06:06mais, effectivement, ça doit passer
00:06:08par plusieurs niveaux d'efforts.
00:06:11Mais c'est bien que ce ne soit pas un tabou, finalement,
00:06:13parce que, souvent, c'est la question des retraites,
00:06:15on n'ose pas trop s'en prendre aux retraités.
00:06:18Oui, parce que c'est une population d'électeurs.
00:06:22Qui vote beaucoup.
00:06:23Donc, ils ont toujours été protégés.
00:06:25Alors, moi, j'en pense à Vaman,
00:06:26j'étais retraitée de la fonction publique,
00:06:29mais, je veux dire, je trouve ça normal,
00:06:31au jour d'aujourd'hui,
00:06:32qu'il y ait une participation des retraités
00:06:34à la retraite,
00:06:37parce qu'on ne pourra pas continuer
00:06:39dans le schéma actuel.
00:06:41Pardon, j'allais dire,
00:06:42est-ce qu'on pourrait, par exemple,
00:06:44désindexer les retraites, au moins pendant un temps,
00:06:46désindexer les retraites sur l'impression ?
00:06:48Je peux rappeler ce que c'est, désindexer,
00:06:49pour les gens qui nous regardent ?
00:06:50Donc, on indexe les retraites sur l'inflation,
00:06:54c'est-à-dire sur la hausse des prix,
00:06:56pour, en fait, compenser ce qu'on perd
00:06:59par la hausse des frais,
00:07:00et donc, on augmente.
00:07:02C'est un peu comme, je l'ai le point indice,
00:07:03en gros, pour les fonctionnaires.
00:07:04Ce qui n'est pas le cas des salaires.
00:07:06Ben voilà.
00:07:06Donc, c'est vrai.
00:07:07Moi, je ne serais pas contre le fait de désindexer,
00:07:09parce que...
00:07:10Mais c'est vrai que c'est pas...
00:07:12Je pense que ce n'est pas la majorité
00:07:14qui pense la même chose,
00:07:15parce que les retraités sont très attachés,
00:07:18effectivement, à leurs augmentations.
00:07:20On l'a vu, enfin, pendant le Covid,
00:07:22entre le Covid et maintenant,
00:07:23il y a eu quasi cinq augmentations successives
00:07:26avec l'inflation des retraites,
00:07:28ce qui n'a pas été le cas des salaires,
00:07:30même s'ils ont augmenté aussi en parallèle
00:07:32parce qu'il y avait des métiers en tension.
00:07:34N'empêche que c'est quand même préoccupant.
00:07:36Donc, je pense que, moi, je serais favorable...
00:07:38Une solidarité entre générations est possible, quoi.
00:07:41Oui, parce qu'en fait, on a aussi...
00:07:42Alors, c'est vrai, les gens disent,
00:07:44mais aujourd'hui, les retraités,
00:07:45ils aident leurs petits-enfants.
00:07:47Alors, c'est vrai.
00:07:47Mais c'est pas pour cette société, ça, oui.
00:07:49Voilà, c'est ça, c'est pas...
00:07:50Le but, c'est pas non plus de porter les enfants
00:07:52parce qu'on est mieux lotis, je dirais,
00:07:55ou porter les petits-enfants.
00:07:56Il faut quand même qu'ils soient autonomes financièrement
00:07:58à un moment ou à un autre.
00:07:59Ça peut être un coup de pouce,
00:08:00mais pas forcément à long terme.
00:08:03Il y a deux questions dans le chat,
00:08:05mais je vais faire la première de Cristal,
00:08:06qui dit...
00:08:06Alors, la démographie, elle est ce qu'elle est.
00:08:15C'est-à-dire qu'on va avoir bientôt
00:08:16plus de personnes de plus de 65 ans
00:08:18que de jeunes de 20 ans.
00:08:20C'est la réalité d'aujourd'hui, déjà,
00:08:23et de demain encore plus,
00:08:24puisqu'on le voit bien dans les écoles.
00:08:27Aujourd'hui, on ferme des classes,
00:08:28faute d'avoir suffisamment d'enfants.
00:08:31Le taux de natalité a baissé.
00:08:32Mais le revenu des actifs,
00:08:35il monte quand même toujours.
00:08:37Là, il est quasi au niveau de l'inflation.
00:08:42Mais je pense que là,
00:08:43on pourrait avoir un gel des retraites
00:08:45et la désindexation pendant un certain temps.
00:08:49Alors, peut-être pas tout le temps, le gel,
00:08:50mais une année ou deux,
00:08:52je pense que c'est une possibilité.
00:08:55Oui, il y a une autre question de Gauchis Pro Max,
00:08:58donc je crois qu'il est de gauche,
00:08:59qui dit...
00:09:00Pourquoi ne pas faire une retraite égale pour tout le monde,
00:09:02pour limiter les inégalités
00:09:03quand on voit que les retraités
00:09:04vont devoir se serrer la ceinture
00:09:05dans les années qui viennent ?
00:09:07Alors, quand on...
00:09:09D'abord, parce qu'il y a différents statuts.
00:09:11Quand on a voulu faire une retraite à points,
00:09:13c'était pour être plus équitable.
00:09:15Aujourd'hui, selon qu'on travaille dans le privé,
00:09:17dans le public, dans le libéral,
00:09:19on n'a pas le même statut,
00:09:21on ne cotise pas au même taux.
00:09:23Et donc, effectivement,
00:09:25c'est pour ça aussi que chacun pense
00:09:27que ce qu'il a cotisé doit le récupérer.
00:09:29Mais on n'est pas au même taux.
00:09:31Quand on voit les agriculteurs,
00:09:33ils cotisaient à 14 %,
00:09:34quand les salariés, ils cotisaient à 27 %.
00:09:36Donc, effectivement, au total,
00:09:38quand on finit sa carrière,
00:09:40on n'a pas cotisé au même taux,
00:09:41donc on ne récupère pas le même niveau de retraite.
00:09:45Donc, c'est...
00:09:45L'égalité stricte, moi, je n'y crois pas vraiment.
00:09:49Et verser en fonction de...
00:09:50Alors, là, je vais peut-être dire une grosse bêtise,
00:09:52j'avoue, je ne suis pas spécialiste,
00:09:52mais vis-à-vis de l'épargne,
00:09:53parce que c'est vrai qu'il y a des gens
00:09:54qui ont des petites retraites,
00:09:56mais qui ont beaucoup d'épargne,
00:09:58est-ce que peut-être,
00:09:59je ne sais même pas si c'est constitutionnel,
00:10:01mais si tu as beaucoup d'épargne,
00:10:03peut-être un peu moins un.
00:10:05Pénaliser l'épargne, du coup ?
00:10:06Ben, pourquoi pas ?
00:10:08Je ne sais pas, moi, je pose une question.
00:10:10Je dis, il y a une galère.
00:10:12On essaie de trouver des solutions.
00:10:13Peut-être que ma solution est idiote.
00:10:14Je ne sais pas, je ne suis pas économiste.
00:10:16Du coup, tu ne favoriserais pas l'épargne, quoi.
00:10:18Ben, il faut bien faire l'argent qui serve, quoi.
00:10:19L'épargne, en France, aujourd'hui,
00:10:21elle est équivalente à la dette, quasiment.
00:10:24Mais après, la difficulté,
00:10:26c'est aussi que des gens
00:10:28qui n'ont pas forcément eu des gros salaires,
00:10:31mais qui ont épargné toute leur vie
00:10:32pour justement avoir une retraite
00:10:34peut-être plus agréable,
00:10:35parce qu'ils savaient que leur retraite
00:10:38ne serait pas le niveau de leur revenu
00:10:40en période active,
00:10:42ils ont aussi, pour certains,
00:10:43investi dans l'immobilier.
00:10:45Des fois, ils ont acheté un petit studio.
00:10:47À une époque où c'était possible.
00:10:48Voilà, qui loue aussi.
00:10:51Donc, je trouve que c'est aussi difficile
00:10:53de pénaliser des gens qui ont épargné
00:10:55pour des gens qui auraient tout dépensé
00:10:56et à qui on reverserait des dividendes.
00:11:01C'est compliqué.
00:11:02Moi, je ne suis pas favorable
00:11:03à l'égalité stricte,
00:11:05mais aussi au fait que,
00:11:07quand on travaille,
00:11:09on doit avoir des revenus corrects
00:11:10et quand on est à la retraite,
00:11:12on doit aussi avoir une retraite proportionnelle.
00:11:14Et là, on est en train de parler
00:11:16plutôt du problème du financement
00:11:18du système de retraite,
00:11:19par le gros bout du problème.
00:11:23Ce qui n'est pas le cas, en fait,
00:11:25des discussions du conclave,
00:11:26puisqu'on est surtout sur des points
00:11:28assez précis.
00:11:29En plus, on a dit qu'on ne touchait pas
00:11:30à l'âge de départ.
00:11:32Pourquoi est-ce qu'en fait,
00:11:33il n'aurait pas fallu
00:11:34carrément une nouvelle réforme
00:11:37pour s'attaquer au problème du déficit ?
00:11:40En fait, je pense que
00:11:41quand on a voulu faire la réforme à points,
00:11:43c'était le but.
00:11:43C'était une réforme beaucoup plus importante.
00:11:45Encore avant de sous Édouard Philippe.
00:11:47Et voilà, en 2018,
00:11:49bon, ça a été compliqué,
00:11:50donc on a abandonné.
00:11:52Donc, on a fait une réforme
00:11:53à la limite de l'âge.
00:11:56Bon, à mon avis...
00:11:56La réforme par points,
00:11:57c'est aussi le Covid qui n'a pas aidé...
00:11:59Oui, c'est vrai, mais...
00:12:00Parce que c'est vrai qu'on l'oublie,
00:12:01mais il y a eu le 49.3 qui avait été employé.
00:12:03Oui, exact.
00:12:04Mais bon, je pense que, de toute façon,
00:12:06quand on a mis 64 ans,
00:12:07on était déjà en retard.
00:12:09Ça peut être très politiquement correct,
00:12:11ce que je dis.
00:12:12Votre collègue Pierre Cazeneuve
00:12:13a déposé une proposition là
00:12:14pour passer à 65.
00:12:15Oui, tous les autres pays autour,
00:12:16on regarde, sont à 67, 68.
00:12:20Donc, je veux dire que la réalité d'aujourd'hui,
00:12:23c'est qu'on commence plus tard à travailler.
00:12:25On a des interruptions de carrière
00:12:27et, globalement, les dernières études
00:12:29montrent qu'on vit.
00:12:30en meilleure santé,
00:12:32plus vieux.
00:12:34Donc...
00:12:34Ça dépend qui.
00:12:35Je crois que les ouvriers,
00:12:37c'est pas...
00:12:37Oui, mais globalement, quand même,
00:12:39la dernière étude de la Dresd,
00:12:40qui est sortie,
00:12:41a montré qu'en fait,
00:12:43on avançait en meilleure santé,
00:12:45en âge.
00:12:46Alors, c'est vrai qu'entre les cadres
00:12:48et les ouvriers,
00:12:49c'est pas...
00:12:50Je crois que c'est 59 ans, je crois,
00:12:51pour les agriculteurs.
00:12:53Oui, on a un différentiel.
00:12:55Mais ça, c'est aussi...
00:12:56Ça fait partie des discussions
00:12:57qu'il doit y avoir
00:12:58avec les partenaires sociaux
00:13:01sur l'anticipation
00:13:03dans les métiers
00:13:04pénibles.
00:13:06Alors, moi, je me méfie
00:13:07des métiers pénibles,
00:13:08mais en tous les cas,
00:13:09de trouver des critères
00:13:10de pénibilité
00:13:11qui soient réalistes.
00:13:13Il a fait une erreur,
00:13:14le président,
00:13:14en revenant sur un certain
00:13:15nombre de critères
00:13:16lors de son premier quinquennat,
00:13:17ou pas ?
00:13:18Non, parce que je crois
00:13:19que c'était une usine à gaz
00:13:21pour les entreprises.
00:13:22Enfin, moi, j'ai connu
00:13:23les critères version Hollande.
00:13:25C'était imbuvable, quasiment.
00:13:27Donc, je pense que des critères,
00:13:29il faut en avoir peu.
00:13:30Il faut avoir les gens
00:13:31qui travaillent de nuit,
00:13:32les gens qui travaillent en 3-8.
00:13:33Enfin, il y a peu de critères
00:13:35et qui ne soient pas forcément
00:13:36fixés sur des métiers.
00:13:38Parce qu'en France,
00:13:39on a quand même une difficulté.
00:13:40On a bien vu
00:13:41la surlice des métiers.
00:13:42Attention.
00:13:43de sortir une liste,
00:13:44de l'actualiser
00:13:45et de ne pas sceller
00:13:46dans le marbre un métier.
00:13:47Or, les métiers, ils évoluent.
00:13:49Si on regarde les déménageurs,
00:13:50par exemple,
00:13:51ils portent moins aujourd'hui
00:13:53qu'hier parce qu'ils ont
00:13:54des plateformes,
00:13:55ils vont avoir maintenant
00:13:56des exosquelettes.
00:13:58Enfin, bon,
00:13:58même les aides-soignantes,
00:13:59moi, j'ai travaillé
00:14:00dans la santé.
00:14:02Aujourd'hui,
00:14:02elles ont moins de charges physiques
00:14:04mais plus de charges psychologiques.
00:14:06Donc, il ne faut pas mettre
00:14:07des métiers dans le marbre
00:14:08qu'on ne sera pas...
00:14:09Voilà, il faut avoir
00:14:10un cadre flexible.
00:14:11Et, non, juste,
00:14:13il y a une info
00:14:13qui est tombée, là.
00:14:15Le Premier ministre,
00:14:17François Bayrou,
00:14:17tiendra une conférence
00:14:18de presse demain
00:14:19à 17h pour, je cite,
00:14:21tirer la conclusion
00:14:21de ces échanges
00:14:22avec les entretiens approfondis.
00:14:25Qu'est-ce que vous espérez
00:14:25qui va en ressortir
00:14:27de cette conférence de presse ?
00:14:29Je ne sais pas trop.
00:14:30Vous n'êtes pas très optimiste ?
00:14:32Non, pas forcément.
00:14:34Parce que, d'abord,
00:14:36le conclave,
00:14:37il y a quand même
00:14:38un certain nombre
00:14:38de partenaires
00:14:39qui sont partis.
00:14:40Bon, alors, après,
00:14:41c'est souvent les mêmes.
00:14:43Mais, ensuite,
00:14:45là, ils n'ont pas réussi
00:14:46dans un processus
00:14:48quand même assez long
00:14:48de discussion
00:14:50à se mettre d'accord.
00:14:52Donc, là,
00:14:53c'est le Premier ministre
00:14:55qui les a vus,
00:14:56le président
00:14:56qui va les recevoir.
00:15:00Je ne sais pas trop
00:15:01sur quoi ils vont arriver
00:15:02à se mettre d'accord.
00:15:03Et est-ce que vous êtes d'accord
00:15:04avec le Premier ministre
00:15:05quand il disait
00:15:05qu'il fallait que le Parlement
00:15:06ait le dernier mot
00:15:07sur ce sujet-là ?
00:15:08Vous disiez tout à l'heure
00:15:09qu'il y a un risque
00:15:10qui a tourné au sujet-là.
00:15:10Moi, je suis favorable
00:15:11à ce que le Parlement
00:15:12ait le dernier mot.
00:15:13Ma crainte,
00:15:14si on revient dans l'hémicycle,
00:15:16c'est que la discussion,
00:15:17elle ne va se traduire
00:15:18que sur l'âge.
00:15:19Parce qu'on a déjà eu ça.
00:15:20D'ailleurs,
00:15:20le président Éric Coquerel,
00:15:22je crois,
00:15:22quand je l'avais interrogé
00:15:23sur le sujet ce lundi,
00:15:25n'était pas forcément
00:15:26fermé à l'idée
00:15:27que la PPL abrogation
00:15:29qui avait refait
00:15:30l'intégralité
00:15:31de leur niche
00:15:31en novembre dernier
00:15:34revienne,
00:15:35puisqu'on rappelle
00:15:36que le texte
00:15:36est dit suspendu,
00:15:37donc il peut revenir
00:15:38et ils ne sont pas opposés
00:15:40à le reprendre potentiellement.
00:15:42Parce que c'est vrai
00:15:42que vous avez été battus,
00:15:43il faut le dire,
00:15:44lors de la niche GDR,
00:15:45mais c'était une résolution
00:15:46qui n'avait rien de contraignant.
00:15:48Mais il est évident
00:15:49que vous êtes battus
00:15:49sur la retraite.
00:15:51Sur l'âge, en tout cas.
00:15:52Alors après,
00:15:53on n'a pas la même expression
00:15:54de formes de retraite
00:15:57entre l'extrême droite
00:15:58et l'extrême gauche.
00:16:00Et après,
00:16:00si jamais
00:16:01ils s'additionnent,
00:16:03c'est clair...
00:16:04C'est le principe même
00:16:05à l'Assemblée,
00:16:06vu qu'il y a trois blocs
00:16:06de taille quasiment évidents.
00:16:09Pour clore un peu le sujet
00:16:10et qu'on avance,
00:16:11parce qu'on parle beaucoup,
00:16:14revenir un peu
00:16:14sur cette motion
00:16:15de censure du PS,
00:16:17qui a peu de chances
00:16:18de passer,
00:16:19puisque le RN a dit
00:16:20qu'il ne la votera pas.
00:16:22Malgré tout,
00:16:23est-ce que la confiance
00:16:26du socle commun
00:16:27envers le Premier ministre,
00:16:29elle est toujours
00:16:29la même aujourd'hui ?
00:16:31Pas d'après le Figaro ?
00:16:32La confiance,
00:16:34elle est...
00:16:34On a besoin...
00:16:35Enfin,
00:16:35on a un Premier ministre
00:16:36qui, je dirais,
00:16:39permet la stabilité
00:16:40du gouvernement
00:16:41pour le moment.
00:16:42Je pense que là,
00:16:43la gauche utilise aussi
00:16:45cette opportunité
00:16:46des retraites
00:16:48pour déposer
00:16:48une motion de censure.
00:16:50Bon, je pense
00:16:50qu'ils en auraient utilisé
00:16:51un autre moment.
00:16:53Là, je pense que
00:16:53l'extrême droite
00:16:54ne va pas le faire
00:16:54parce qu'ils feront
00:16:55sur autre chose,
00:16:56sur le budget.
00:16:57Donc, ça permet
00:16:58de stabiliser tout ça.
00:17:01Mais, bon,
00:17:03je ne sais pas trop
00:17:03vers quoi ça peut
00:17:05évoluer vraiment.
00:17:08Alors, on va revenir
00:17:09sur la proposition de loi
00:17:11sur la profession d'infirmier,
00:17:12dont vous étiez la rapporteure.
00:17:13L'idée, c'est de permettre
00:17:16aux infirmiers
00:17:17de réaliser, en gros,
00:17:18je synthétise certaines tâches
00:17:19qui étaient jusque-là
00:17:21réservées aux médecins.
00:17:23Est-ce que vous pourriez
00:17:23nous dire concrètement
00:17:25ce qu'un infirmier
00:17:26ne pouvait pas faire
00:17:29et ce qu'il pourrait faire
00:17:30maintenant à l'avenir ?
00:17:31Alors, c'est pas...
00:17:31Il y a une différence,
00:17:33c'est qu'aujourd'hui,
00:17:34les infirmières,
00:17:35ils avaient un texte
00:17:36qui était un recensement d'actes.
00:17:38Oui.
00:17:38Des actes qui correspondaient
00:17:40à une cotation
00:17:40de sécurité sociale
00:17:41pour être remboursés,
00:17:42notamment pour les infirmières libérales.
00:17:44Pour leur dire,
00:17:45vous avez le droit de faire ça.
00:17:46Voilà.
00:17:46Vous avez le droit de faire ça
00:17:47et c'était une liste d'actes
00:17:48qui n'était pas forcément
00:17:49toujours actualisée
00:17:50ou mise à niveau
00:17:53ou valorisée financièrement.
00:17:55Donc, en fait,
00:17:56le texte,
00:17:57il avait pour but
00:17:57de définir
00:17:59des grandes missions,
00:18:01reprendre les grandes missions
00:18:02des infirmières
00:18:03plutôt que ces tâches-là,
00:18:04des missions de soins curatifs,
00:18:06préventifs,
00:18:08de recherche,
00:18:09d'encadrement, etc.
00:18:10Donc, de définir
00:18:10des grandes missions
00:18:11pour s'harmoniser aussi
00:18:13avec les textes européens.
00:18:15Donc, ça, c'est le but.
00:18:17Et puis, dans ce texte,
00:18:18il y a eu des actes importants
00:18:20que sont l'autorisation
00:18:22d'une consultation infirmière
00:18:23et un droit de prescription
00:18:25sur certaines choses,
00:18:28notamment, par exemple,
00:18:30une infirmière,
00:18:31s'il lui manque un patient
00:18:34qui sort d'hospitalisation
00:18:35avec une ordonnance,
00:18:37il lui manque des éléments
00:18:38pour faire des pansements,
00:18:39et bien, elle ne peut pas
00:18:40le faire d'ordonnance.
00:18:41Il faut qu'elle renvoie
00:18:42le patient chez le médecin
00:18:43pour qu'il lui fasse
00:18:44une ordonnance
00:18:44et avec une consultation
00:18:46au passage.
00:18:47Donc, tout ce qui est matériel
00:18:49de pansement,
00:18:50tout ce qui est,
00:18:52on espère pouvoir avoir
00:18:53un droit de prescription
00:18:54qui doit être listé
00:18:56secondairement avec,
00:18:58notamment,
00:18:59lors des médecins,
00:19:00l'Académie de médecine,
00:19:01l'HAS,
00:19:01de pouvoir prescrire aussi
00:19:05des antalgiques,
00:19:06des produits qui permettent
00:19:08d'éviter la douleur
00:19:10de premier ou de deuxième niveau.
00:19:11Parce qu'aujourd'hui...
00:19:13Finalement, des choses
00:19:13assez simples.
00:19:14Des choses assez simples,
00:19:15mais qui sont des ennuis
00:19:17au quotidien.
00:19:18Là, ils vont pouvoir faire
00:19:18une ordonnance.
00:19:19Voilà.
00:19:20Et puis aussi,
00:19:21des sources d'économie secondaires,
00:19:23parce qu'en fait,
00:19:24vous pouvez avoir un patient
00:19:25qui sort d'hospitalisation
00:19:26avec une ordonnance
00:19:29recto verso
00:19:30avec des compresses
00:19:31qui ne sont pas
00:19:31de la bonne taille,
00:19:32avec des bandes
00:19:33qui ne sont pas
00:19:34de la bonne taille
00:19:35ou des quantités
00:19:36qui sont largement excessives,
00:19:40donc qui ne sont pas nécessaires.
00:19:42Donc, les infirmières,
00:19:43elles finissent par,
00:19:43des fois,
00:19:44réutiliser des produits
00:19:45qui n'ont pas été ouverts,
00:19:46bien sûr,
00:19:47pour d'autres patients.
00:19:48Donc, tout ça,
00:19:49c'est, je dirais,
00:19:51du bon sens
00:19:52et du quotidien
00:19:52des infirmières
00:19:53pour faciliter la vie
00:19:55et permettre aux patients
00:19:56d'éviter de retourner
00:19:57sans jarret
00:19:58chez le médecin.
00:19:58Et vous disiez
00:19:59les actes et les soins
00:20:01en question
00:20:01vont être définis plus tard.
00:20:04Vous, qu'est-ce que,
00:20:05si vous avez des exemples,
00:20:06qu'est-ce que vous aimeriez voir
00:20:08comme actes, comme soins ?
00:20:09Eh bien, ça,
00:20:10c'est-à-dire que les infirmières
00:20:12puissent prescrire
00:20:13des produits
00:20:15dont elles ont besoin
00:20:16pour les soins au quotidien
00:20:17de manière plus adaptée
00:20:20et en quantité suffisante
00:20:22et répondre à la demande,
00:20:25je dirais,
00:20:25l'idée, c'est aussi
00:20:27on est dans des déserts médicaux,
00:20:29donc, c'est pas que l'infirmière
00:20:31remplace le médecin,
00:20:32surtout pas,
00:20:33parce que chacun a sa place,
00:20:34chacun a ses responsabilités.
00:20:36Ça ne fait pas concurrence
00:20:36au médecin.
00:20:37Ça ne fait pas concurrence
00:20:38au médecin.
00:20:39Et ça n'est pas...
00:20:40Moi, j'insiste toujours
00:20:41sur le fait
00:20:42que l'infirmière
00:20:42ne remplace pas le médecin.
00:20:44Elle travaille
00:20:44en bonne intelligence
00:20:45et en collaboration
00:20:46avec les autres professionnels
00:20:48de santé,
00:20:49dont les médecins.
00:20:50Mais dans un endroit,
00:20:51vous êtes dans un milieu rural,
00:20:53parce que c'est souvent ça,
00:20:53que vous n'avez pas de médecin,
00:20:55le patient peut aller voir
00:20:56l'infirmière,
00:20:57qui va le voir en consultation
00:20:58et qui va permettre aussi
00:21:00de savoir
00:21:01si elle,
00:21:01elle peut régler le problème
00:21:02à son niveau
00:21:03ou si elle doit l'orienter
00:21:05vers le médecin
00:21:06ou vers un spécialiste
00:21:07de façon plus adaptée.
00:21:08Mais pour les infirmiers,
00:21:09c'est un petit peu
00:21:10le même souci
00:21:10que pour les médecins.
00:21:11Il y en a beaucoup
00:21:11qui, non seulement
00:21:13quittent l'hôpital,
00:21:13mais en plus,
00:21:14qui refusent
00:21:14de s'installer
00:21:16dans certaines zones.
00:21:17Est-ce qu'on ne déplace
00:21:17pas un peu le problème ?
00:21:19Non, parce qu'en fait,
00:21:20alors à l'hôpital,
00:21:21c'est aussi une durée
00:21:22d'exercice très variable.
00:21:24Moi, j'ai connu
00:21:24dans ma carrière
00:21:25des périodes
00:21:26où la durée d'exercice
00:21:27moyenne d'une infirmière,
00:21:28c'était deux ans,
00:21:29puis après cinq,
00:21:30puis après sept,
00:21:30puis après on est redescendu.
00:21:32Donc il y a une variabilité
00:21:33en établissement,
00:21:36mais les infirmières libérales,
00:21:37souvent,
00:21:37c'est un deuxième temps
00:21:40de carrière,
00:21:40c'est-à-dire
00:21:41qu'elles ont exercé
00:21:42dans un établissement
00:21:43de soins
00:21:43et elles s'installent
00:21:45en libéral après.
00:21:48Mais globalement,
00:21:49on a des gens
00:21:50qui vont plus loin aussi
00:21:52dans l'exercice
00:21:53parce que souvent,
00:21:53elles travaillent jusqu'à 65 ans
00:21:55en libéral,
00:21:56alors qu'en milieu hospitalier,
00:21:58c'est 62.
00:22:00Et donc,
00:22:02mais bon,
00:22:03elles s'organisent aussi
00:22:04dans des cabinets de soins.
00:22:05Ce n'est pas pour le cas
00:22:06de celles qui sont
00:22:07dans des missions d'intérim ?
00:22:10Non, parce que
00:22:10mission d'intérim,
00:22:11c'est encore un autre statut.
00:22:12C'est un statut
00:22:13privé.
00:22:14Et en fait,
00:22:15c'est des agences d'intérim
00:22:16qui se spécialisent
00:22:17pour les médicaux
00:22:19ou les paramédicaux
00:22:20et qui mettent
00:22:21à disposition
00:22:22des professionnels
00:22:23de santé
00:22:24dans les établissements.
00:22:26Il y a une question
00:22:27pour vous
00:22:27dans le chat
00:22:28de Draher Roy
00:22:30qui dit
00:22:30au vu de la surcharge
00:22:31des travails
00:22:32des infirmiers et infirmières,
00:22:33oui,
00:22:33il n'y a pas que des infirmières
00:22:34dans nos hôpitaux publics,
00:22:35de la difficulté
00:22:36de trouver des personnes,
00:22:37est-ce que ces responsabilités
00:22:38supplémentaires
00:22:39ne risquent pas
00:22:40d'aggraver leur pression
00:22:41et de dégrader
00:22:42encore plus la situation ?
00:22:44Alors,
00:22:45d'une part,
00:22:45c'était déjà,
00:22:46la plupart des infirmières
00:22:47attendaient ce texte,
00:22:48c'était attendu
00:22:49depuis plusieurs années,
00:22:50c'était espéré,
00:22:51donc c'est vrai
00:22:51que ça pose aussi
00:22:53le cadre.
00:22:54Maintenant,
00:22:54derrière,
00:22:54il y a tout un travail
00:22:55de négociation
00:22:56et de conventionnement
00:22:57avec la Sécurité sociale.
00:22:59oui,
00:23:00ça fait de la charge,
00:23:01mais je dirais
00:23:02qu'il faut voir
00:23:04comment ça s'organise,
00:23:06mais je veux dire,
00:23:06les patients,
00:23:07ils les voient
00:23:07de toutes les façons,
00:23:09ils viennent,
00:23:10donc après,
00:23:12si elles ont une consultation
00:23:13qui est valorisée financièrement,
00:23:16qui s'attache peut-être
00:23:17à de la prévention,
00:23:18ça demande un peu de temps,
00:23:19mais c'est aussi
00:23:20une valorisation
00:23:21de ce qu'elles font.
00:23:22Donc,
00:23:23aujourd'hui,
00:23:24là où il n'y a pas de médecin,
00:23:25les gens,
00:23:25ils vont quand même
00:23:26voir l'infirmière,
00:23:26il vaut mieux
00:23:27qu'ils aillent voir l'infirmière
00:23:28que d'aller dans une cabine
00:23:29avec quelqu'un
00:23:31qui répond au bout du monde
00:23:32et qui vous dit
00:23:33faites-ci,
00:23:34faites-ça,
00:23:34vous jouez au médecin,
00:23:35mais vous n'avez pas
00:23:36la personne
00:23:37qui vous fait
00:23:37de la traduction simultanée
00:23:39entre ce que vous ressentez
00:23:40et ce qu'on peut
00:23:41vous expliquer éventuellement.
00:23:43Et simplement
00:23:43pour clore là-dessus,
00:23:45c'est quoi les prochains chantiers
00:23:47pour la profession d'infirmier ?
00:23:48Il va y avoir
00:23:49des négociations
00:23:50sur les salaires,
00:23:51sur la pénibilité ?
00:23:53Alors,
00:23:53non,
00:23:54les négociations
00:23:55sur les salaires,
00:23:55elles sont à part,
00:23:56parce que c'est les conventions
00:23:57du statut
00:23:58de la fonction publique
00:23:59ou du privé
00:24:00qui s'alignent,
00:24:01chacun augmentant
00:24:02en fonction de l'autre.
00:24:04Donc là,
00:24:04c'est à part
00:24:05ce qui va se passer
00:24:06sur les négociations
00:24:08avec la Caisse d'assurance maladie
00:24:09qui va effectivement
00:24:10devoir valoriser
00:24:11la consultation
00:24:13dont je parlais,
00:24:14revaloriser les actes
00:24:15si possible
00:24:16dans la limite
00:24:16des contraintes budgétaires
00:24:18dans lesquelles on est.
00:24:19Donc,
00:24:20on a à peu près
00:24:21six mois de travail
00:24:22et plus les décrets
00:24:24d'application
00:24:24qui doivent sortir aussi,
00:24:26de manière à ce que
00:24:27ça s'applique,
00:24:28j'espère,
00:24:29en janvier 2026.
00:24:31Puisqu'il nous reste
00:24:32cinq minutes,
00:24:33je vous propose
00:24:33de faire un petit saut
00:24:34sur le sujet
00:24:36de l'Iran,
00:24:37le conflit
00:24:37entre Israël
00:24:38et l'Iran.
00:24:39Il y a une discussion
00:24:40ce soir,
00:24:41un 50-1
00:24:42pour les gens
00:24:43qui veulent être précis.
00:24:44Je ne crois pas
00:24:47qu'il n'y a pas de vote.
00:24:48Oui, pour moi,
00:24:49c'est sans vote.
00:24:50Qu'est-ce que vous en attendez
00:24:52de cette discussion ?
00:24:54Je pense que c'est intéressant
00:24:55qu'on ait un échange
00:24:56sur ce qui se passe
00:24:57dans le monde
00:24:58parce que c'est quand même...
00:25:01On est dans un monde
00:25:02quand même
00:25:03qui est très bousculé.
00:25:05Après, c'est vrai
00:25:05que c'est de l'échange
00:25:06qui est important
00:25:09entre nous
00:25:09mais qui n'a pas
00:25:11de pression,
00:25:12je dirais,
00:25:13sur le gouvernement
00:25:14ou sur ce qui se décide
00:25:16au niveau du monde
00:25:17mais je trouve
00:25:18que c'est quand même
00:25:19mieux d'avoir
00:25:19une discussion au Parlement
00:25:20que d'une décision
00:25:22de M. Trump
00:25:24unilatérale
00:25:25sans concertation
00:25:26avec le Congrès
00:25:27qui décide
00:25:28en cinq minutes
00:25:29d'envoyer
00:25:30des bombes
00:25:31sur l'Iran
00:25:33et pas un petit peu,
00:25:35en grande quantité
00:25:36sans même
00:25:38être sûr
00:25:39qu'il a atteint
00:25:40la cible.
00:25:41Et nous,
00:25:41on a encore
00:25:41un poids diplomatique
00:25:43dans ce conflit.
00:25:44on arrive encore
00:25:45à porter une voix
00:25:46sur ce qui se passe
00:25:47au Moyen-Orient ?
00:25:47Je pense que le président
00:25:49de la République
00:25:49a l'avantage
00:25:50quand même
00:25:51de parler
00:25:51avec l'ensemble
00:25:53des pays
00:25:53concernés
00:25:54dans cette zone
00:25:56géographique
00:25:57élargie.
00:25:58Par contre,
00:25:59c'est vrai
00:25:59que je pense
00:26:00que le président
00:26:01des États-Unis
00:26:02n'a pas l'intention
00:26:04d'utiliser
00:26:06le poids
00:26:08ou la décision
00:26:09même de l'Europe.
00:26:10n'est-ce pas ?
00:26:11Justement,
00:26:12il a dit
00:26:13que nos frappes
00:26:15sur les installations
00:26:17du nucléaire
00:26:18en Iran
00:26:19ont mis fin
00:26:20à la guerre.
00:26:22Est-ce que,
00:26:23désormais,
00:26:24c'est acté
00:26:24que tout doit passer
00:26:26par lui
00:26:27pour régler
00:26:27les conflits
00:26:28au Moyen-Orient ?
00:26:29Je pense que c'est
00:26:30ce qu'il croit.
00:26:31Moi, je ne suis pas sûre
00:26:32que ça mette fin
00:26:32à la guerre
00:26:33parce que, d'abord,
00:26:34on n'est pas sûr
00:26:35de l'atteinte
00:26:36de l'objectif.
00:26:37Ensuite,
00:26:38pour avoir été
00:26:40en Israël
00:26:40il y a quelques années,
00:26:42l'Iran est l'ennemi
00:26:43juré d'Israël.
00:26:44De toute façon,
00:26:45c'était déjà antérieur.
00:26:48Est-ce que
00:26:48Netanyahou
00:26:49va s'arrêter aussi ?
00:26:50Il avait prévu,
00:26:51en plus,
00:26:51ce conflit
00:26:52depuis octobre.
00:26:53Exactement.
00:26:53Donc, je pense
00:26:55que c'est une difficulté.
00:26:56À mon avis,
00:26:57on n'est pas sortis.
00:26:58Et on a quand même
00:27:00un président américain
00:27:01qui est totalement
00:27:02imprévisible
00:27:02et qui change d'avis
00:27:04autant d'heures
00:27:06qu'il y a
00:27:06dans les 24 heures.
00:27:08Donc,
00:27:08sur lesquelles
00:27:09on ne peut pas compter.
00:27:10Mais je pense
00:27:11qu'il a très envie,
00:27:13là,
00:27:13en arrivant à l'OTAN,
00:27:14de quasiment
00:27:15se faire valoir
00:27:16et d'exister
00:27:17en disant
00:27:18c'est grâce à moi.
00:27:19Ce qu'il n'a pas réussi
00:27:20à faire en Ukraine
00:27:20pour le moment.
00:27:21Donc, il se dit
00:27:22si je peux le faire là.
00:27:23Mais, enfin,
00:27:24je pense qu'il va
00:27:24un peu vite en besogne
00:27:25et qu'on n'est pas
00:27:27du tout sûr
00:27:28que les choses soient closes.
00:27:30Là, il y a une interruption.
00:27:32Cessez le feu.
00:27:32Mais combien de temps
00:27:33qu'il va...
00:27:33Vous vous y croyez ?
00:27:35Je ne suis pas si sûre
00:27:36que ça.
00:27:37Hugo,
00:27:38moi, c'est sur un autre sujet
00:27:39sur l'Iran.
00:27:39Donc, s'il y en a encore
00:27:40un sujet sur l'Iran,
00:27:41vas-y.
00:27:42Je suis pris de court.
00:27:46Non,
00:27:47comme vous parliez
00:27:48d'Emmanuel Macron,
00:27:49vous parliez de l'Ukraine
00:27:50justement
00:27:50et la Russie
00:27:51où il avait
00:27:52d'emblée voulu être...
00:27:55Enfin, s'imposer,
00:27:56en tout cas,
00:27:56dans le dialogue
00:27:57et être présent.
00:28:00Est-ce qu'il arrive...
00:28:01Enfin, on a l'impression
00:28:02que, pour le coup,
00:28:02au Moyen-Orient,
00:28:03il n'est plus du tout audible.
00:28:05Enfin, en tout cas,
00:28:06il n'est pas audible.
00:28:07Est-ce que...
00:28:08Alors, je crois qu'il est
00:28:09en lien avec tous les interlocuteurs
00:28:13du Moyen-Orient.
00:28:15Après, audible,
00:28:17on n'a pas beaucoup de puissance
00:28:18non plus,
00:28:19sauf au niveau de l'Europe
00:28:20et comme, d'un côté,
00:28:22on a Israël
00:28:23qui est soutenu
00:28:24par les Etats-Unis,
00:28:25de l'autre côté,
00:28:26on a la Russie
00:28:28et qu'aucun des deux,
00:28:30que soit Poutine ou Trump,
00:28:32n'a envie de faire participer
00:28:34l'Europe, en tout cas,
00:28:36et encore moins la France
00:28:37parce que c'est à un niveau
00:28:38de discussion qui doit se faire
00:28:39au niveau de l'Europe,
00:28:40même si le Président...
00:28:41Donc, on est mis hors jeu.
00:28:42On est plutôt mis hors jeu, oui.
00:28:44Hugo, puisque tu as une minute,
00:28:46un peu plus d'une minute
00:28:47pour poser ta dernière question.
00:28:49Non, moi, j'aimerais demander
00:28:50qu'est-ce qui se passe
00:28:50au sein du socle commun
00:28:52sur la présence lors des votes ?
00:28:54C'est vrai que c'est...
00:28:55Moi, qu'observe quotidiennement
00:28:57l'actualité parlementaire,
00:29:00les LR,
00:29:01ils sont quasiment tout le temps absents.
00:29:02Oui.
00:29:02Les macronistes,
00:29:03vous n'êtes pas nombreux
00:29:04et vous faites battre
00:29:05très régulièrement
00:29:06parce que l'extrême-droite
00:29:07se surmobilise.
00:29:08Je prends un exemple concret,
00:29:10la rouverture de Fessenheim,
00:29:11qui, rappelons-le,
00:29:12n'est pas possible,
00:29:13c'est le truc nucléaire
00:29:15qui a dit que ce n'est pas possible.
00:29:1748 pour,
00:29:18je crois, 37 contre,
00:29:20pas de modem présent
00:29:22ou alors un seul,
00:29:23pas de horizon présent.
00:29:26Vous, les macronistes,
00:29:26vous y étiez neuf,
00:29:27si ma mémoire est bonne,
00:29:29et vous avez été battue
00:29:30par une extrême-droite
00:29:31qui se surmobilise.
00:29:32Qu'est-ce qui se passe ?
00:29:32Pourquoi vous n'êtes pas là
00:29:33lors des votes ?
00:29:34Je pense qu'il y a sans doute aussi...
00:29:37D'abord, on est moins nombreux,
00:29:39nous, c'est vrai.
00:29:40Le socle commun...
00:29:42En proportion,
00:29:43vous êtes 10% environ
00:29:44à l'heure du vote.
00:29:44Il a un peu de plomb dans l'aile,
00:29:47si je veux dire.
00:29:49Et c'est vrai
00:29:50qu'il y a quand même
00:29:51une certaine aussi,
00:29:53peut-être,
00:29:54je ne sais pas,
00:29:55c'est pas usure,
00:29:56mais difficulté
00:29:58à se retrouver.
00:30:00Et puis,
00:30:01ensuite,
00:30:02il y a aussi
00:30:03beaucoup de choses
00:30:04en parallèle.
00:30:05Là, cette semaine,
00:30:07il y avait
00:30:07le Salon du Bourget,
00:30:09il y avait
00:30:09des manifestations
00:30:11à Longchamp,
00:30:12il y a beaucoup
00:30:12de commissions d'enquête,
00:30:14il y a beaucoup de...
00:30:15Est-ce qu'il n'y a pas
00:30:15trop de trucs ?
00:30:16Oui, je pense qu'il y a
00:30:17beaucoup de...
00:30:18Les commissions d'enquête,
00:30:20c'est très bien,
00:30:20moi j'adore,
00:30:20mais est-ce qu'effectivement...
00:30:21Il y en a beaucoup,
00:30:22puis il y a des missions
00:30:23parlementaires...
00:30:24Il faudrait élargir
00:30:25les délégations de vote
00:30:26pour permettre...
00:30:27Moi, je pense qu'on pourrait
00:30:28en avoir deux.
00:30:29Ce serait bien
00:30:30parce que c'est possible
00:30:32et c'est plutôt intéressant.
00:30:35Merci.
00:30:35Eh bien, merci beaucoup,
00:30:37Nicole Dubré-Chuillard,
00:30:38parce que j'entends
00:30:38Alexis Corbière
00:30:39qui pousse la porte
00:30:40et qui s'impatiente
00:30:41dans le couloir.
00:30:42Il vient de faire
00:30:42les gros coups.
00:30:43Merci d'être venu
00:30:44dans les streams
00:30:45pour répondre
00:30:45à nos questions.
00:30:46On suivra ce soir
00:30:47la discussion sur l'Iran
00:30:49à partir de 21h30
00:30:50dans l'hémicycle.
00:30:51A très bientôt.
00:30:52Eh bien, merci à vous.
00:30:53Bonne journée.
00:30:54Bonne journée.
00:30:55Et on va accueillir
00:30:56tout de suite
00:30:56notre deuxième invité
00:30:58qui n'est autre
00:30:59qu'Alexis Corbière.
00:31:01Ça va ?
00:31:01Bonjour,
00:31:01bienvenue dans les streams.
00:31:03Vous me taillez
00:31:03une mauvaise réputation
00:31:04comme si je faisais
00:31:05les gros yeux.
00:31:06avec votre voix de stentor.
00:31:09C'est une façon
00:31:09de pousser
00:31:11le premier invité
00:31:12qui m'a sorti.
00:31:15Alors,
00:31:16les petites présentations.
00:31:17Vous êtes député
00:31:17écologiste et social
00:31:18de Seine-Saint-Denis
00:31:19et membre
00:31:20de la commission
00:31:20des affaires culturelles.
00:31:23On va attaquer
00:31:24directement...
00:31:25Avec une précision,
00:31:26je suis député
00:31:27membre du groupe
00:31:27écologique et social.
00:31:29Oui.
00:31:29Mais peut-être
00:31:30que les gens
00:31:31qui nous regardent
00:31:31savent un peu
00:31:31d'où je viens.
00:31:32Là, j'ai fondé
00:31:33un mouvement
00:31:33qui s'appelle
00:31:34l'après.
00:31:35Je ne suis pas membre
00:31:35des partis écologistes.
00:31:37Non, non, mais juste...
00:31:38Je suis très content.
00:31:38Vous avez raison
00:31:39de faire la précision.
00:31:40Je vous laisse faire.
00:31:41Bonjour, Alexis Corbière
00:31:42me dit Gruntor.
00:31:43Je ne sais pas qui c'est
00:31:43et je l'embrasse.
00:31:44Je ne sais pas qui c'est.
00:31:46Donc,
00:31:46pour commencer un peu
00:31:47sur ce sujet
00:31:48du conclave
00:31:48sur les retraites,
00:31:51est-ce que cet échec
00:31:52du conclave
00:31:53marque, selon vous,
00:31:55aussi l'échec
00:31:56de la méthode Bayrou ?
00:31:58Oui,
00:31:59c'est l'échec
00:31:59du bérouïsme,
00:32:00c'est l'échec
00:32:01du macronisme.
00:32:02De toute façon,
00:32:02le bérouïsme,
00:32:03c'est du macronisme
00:32:04à la sauce béarnaise,
00:32:05un macronisme épuisé
00:32:07qui...
00:32:08C'était une astuce
00:32:09pour durer.
00:32:10De toute façon,
00:32:10il fait traîner le truc
00:32:11pour durer.
00:32:12Il avait réussi
00:32:13à embarquer,
00:32:14hélas,
00:32:14mes amis socialistes
00:32:15qui,
00:32:15en raison de l'ouverture
00:32:17de cette pseudo-consultation,
00:32:19avaient fait le choix
00:32:20de ne pas voter la censure.
00:32:22Bon, moi,
00:32:22je ne croyais pas du tout
00:32:23à cette stratégie
00:32:24parce que le système lui-même,
00:32:25il donne un droit de veto
00:32:26au patronat.
00:32:27Si vous voulez,
00:32:28Bayrou,
00:32:29puis d'autres,
00:32:29ils disent
00:32:29qu'on est pour le dialogue social.
00:32:32Parce que, de toute manière,
00:32:32Bayrou dit
00:32:33qu'il ne sortira que des choses
00:32:35qui seraient consensuelles.
00:32:36Et le patronat,
00:32:36le MEDEF,
00:32:37je suis en désaccord avec lui,
00:32:37mais au moins,
00:32:38il est cohérent.
00:32:38Il a dit,
00:32:39nous, on ne touche pas
00:32:40à la loi,
00:32:41à la réforme borne.
00:32:42Nos 64 ans,
00:32:42on est même pour retravailler
00:32:43plus longtemps.
00:32:44On va bien discuter
00:32:44de petites choses,
00:32:45mais fondamentalement,
00:32:46on n'y touchera pas.
00:32:47Et l'aspiration profonde
00:32:48qui est dans le pays,
00:32:49toutes les études d'opinion
00:32:50nous le démontrent,
00:32:5170% de la population
00:32:53est contre la réforme borne,
00:32:5490% des actifs,
00:32:56la totalité
00:32:57des organisations syndicales
00:32:58de travailleurs est contre
00:32:59et la majorité
00:33:00des députés
00:33:01à l'Assemblée nationale
00:33:01est contre.
00:33:02Donc, ce qu'il ne faut pas banaliser,
00:33:04c'est l'espèce de...
00:33:05Voilà, de...
00:33:07Il y a des méthodes
00:33:08antidémocratiques
00:33:09qui se mettent en place
00:33:10et qu'il faudra accepter.
00:33:11Ça a été imposé
00:33:12par 49-3.
00:33:13Il n'y a pas eu de vote.
00:33:14On a une brutalisation
00:33:15de la vie parlementaire,
00:33:17une forme d'anti-parlementarisme.
00:33:19Je le dis,
00:33:20Bayrou est un anti-parlementaire.
00:33:21Il ne veut pas,
00:33:22il a la trouille,
00:33:23soumettre un texte
00:33:24qui vous concerne,
00:33:25vous, vous,
00:33:25vous trois, 30 millions de salariés,
00:33:27est-ce que vous allez travailler
00:33:28deux ans de plus ?
00:33:29Peut-être que vos représentants,
00:33:30vous pourriez avoir un avis.
00:33:31Eh bien, dans ce pays,
00:33:32en France,
00:33:32on banalise le fait
00:33:33qu'on n'a pas le droit
00:33:35de le soumettre au vote.
00:33:37On vous l'impose.
00:33:38Et ceux qui veulent faire
00:33:38le bonheur des gens
00:33:39à leur place,
00:33:40vous savez,
00:33:40ça a été essayé dans des pays,
00:33:41ça, c'est des systèmes totalitaires.
00:33:43Donc, la méthode Bayrou,
00:33:44qui est une astuce,
00:33:45c'est un truc,
00:33:46et comme je lui ai dit,
00:33:46je suis intervenu mardi,
00:33:48ce qui naît dans la brutalité
00:33:49survit dans la brutalité
00:33:50est la fourberie.
00:33:55Alors, les organisations syndicales
00:33:56de travailleurs,
00:33:57certains, dès le début,
00:33:58ont dit CGT, force ouvrière.
00:34:00En fait, c'est du pipeau.
00:34:01Parce que même Bayrou,
00:34:01il s'est permis d'intervenir
00:34:02pour dire,
00:34:03vous n'avez pas le droit
00:34:03de discuter de la remise en cause
00:34:06pour dire le niveau de discussion.
00:34:07C'est comme si on dit,
00:34:08on va discuter sans tabou
00:34:09tous les deux,
00:34:09mais t'as pas le droit
00:34:09de parler de ça, de ça,
00:34:11de ça, de ça, de ça.
00:34:11À la fin, on va dire,
00:34:12bon, en fait, c'est pas une discussion.
00:34:12Et il ne faut pas
00:34:13que ça touche au déficit.
00:34:14Alors, fondamentalement,
00:34:15non, mais on ne pouvait,
00:34:17vous savez,
00:34:18moi, je suis lassé d'entendre
00:34:19que sur la question
00:34:20du financement des retraites,
00:34:21mais on a des tas de propositions,
00:34:22vous avez peut-être invité
00:34:23une économie,
00:34:24je pense à lui,
00:34:24parce qu'il est le pédagogique
00:34:26le plus simple,
00:34:26Michael Zemmour,
00:34:27qui dit que si on augmente
00:34:28les cotisations de 1%
00:34:29à moitié travailleur,
00:34:31moitié patronat...
00:34:31Pardon, je vois la tête d'Elsa
00:34:33qui...
00:34:33Non, non, non, non, non.
00:34:34Non, c'est pas vrai.
00:34:35Est-ce que vous êtes
00:34:36une spécialiste de la question ?
00:34:37Vous avez travaillé...
00:34:37Ah, pardon, excusez-moi.
00:34:39Donc, si on augmente
00:34:39ne serait-ce que d'un pour cent,
00:34:41ça veut dire que si on dit
00:34:42aux travailleurs de ce pays,
00:34:43voilà, on vous propose
00:34:43que vous cotisiez 0,5% de plus
00:34:45et vous ne travaillez pas
00:34:47deux ans de plus,
00:34:48je suis persuadé
00:34:48qu'il y a une majorité
00:34:49de travailleurs
00:34:49qui est prête à dire
00:34:50moi, j'ai pas envie
00:34:51de travailler deux ans de plus.
00:34:52Parce que c'est quoi
00:34:53l'entourloupe des deux ans de plus ?
00:34:54C'est qu'en vérité,
00:34:54il y a un taux de chômage
00:34:56très important chez les seniors,
00:34:57c'est les plus de 55 ans
00:34:58et les gens ne vont pas
00:34:59au bout de leur cotisation.
00:35:01Donc, si vous rallongez
00:35:02le temps de travail,
00:35:03vous amenez à ce qu'il y ait
00:35:03une durée plus longue
00:35:04d'absence de cotisation
00:35:05et donc à une baisse
00:35:06des retraites.
00:35:07A la fois parce qu'on n'avait
00:35:08pas vos trimestres
00:35:09et puis aussi parce que
00:35:10vous subissez une décote.
00:35:11Donc, vous appauvrissez
00:35:13les futurs retraités.
00:35:14Et donc, si on résume
00:35:15tout ça par rapport
00:35:17au conclève,
00:35:19il ne pouvait pas en discuter.
00:35:20Du coup,
00:35:21François Bayrou a dit
00:35:22qu'il donnerait
00:35:23les conclusions demain.
00:35:25Vous n'en attendez rien.
00:35:26Non, mais c'est pas
00:35:27que je...
00:35:28Rien de bien, pour vous,
00:35:29ne peut sortir de ça.
00:35:30Évidemment.
00:35:31Je veux dire,
00:35:32il faut arrêter
00:35:33de prendre les Français
00:35:33pour des imbéciles.
00:35:34Il y a eu des manifestations
00:35:35de masse
00:35:35tout le monde les a vues.
00:35:36Il y a un désaccord total.
00:35:37Enfin, on est d'accord
00:35:38que la démocratie,
00:35:39c'est une minorité,
00:35:40n'impose pas
00:35:40à la grande majorité
00:35:41des gens des choses.
00:35:42Donc, la seule chose
00:35:43qui doit être soumise au vote,
00:35:44et moi, je me soumettrai
00:35:46au résultat,
00:35:47ici, on est à l'Assemblée nationale.
00:35:49Je veux dire,
00:35:49les députés sont
00:35:50les représentants du peuple.
00:35:51Est-ce qu'au moins,
00:35:51ils peuvent voter là-dessus ?
00:35:52On verra pour ou contre.
00:35:54Mais pourquoi il veut
00:35:55interdire le vote ?
00:35:56Et c'est quoi son problème ?
00:35:56Parce qu'il a peur,
00:35:57parce qu'il sait
00:35:58qu'il est battu.
00:35:58Mais je dis aux citoyens
00:36:00qui nous regardent
00:36:00n'acceptaient pas
00:36:01cette banalisation
00:36:02de l'antidémocratique.
00:36:03Je veux dire,
00:36:04de plus en plus,
00:36:04ça semble un standard
00:36:05aujourd'hui en France
00:36:06que, ben non,
00:36:07c'est pas soumis au vote.
00:36:08Alors qu'il avait dit
00:36:09que le Parlement
00:36:09aurait le dernier mot.
00:36:10Voilà, il avait dit
00:36:11que le Parlement
00:36:11aurait le dernier mot.
00:36:12Il a même dit,
00:36:13je l'ai piqué un peu au vif,
00:36:15alors il n'a pas répondu
00:36:16lors des questions au gouvernement,
00:36:17il a même dit en 2022,
00:36:18il était encore
00:36:18haut commissaire au gouvernement,
00:36:20en cas de blocage.
00:36:21Au plan ?
00:36:21Au commissaire au plan, merci.
00:36:23On salue Clément Beaune,
00:36:24bien sûr.
00:36:25Il était haut commissaire au plan
00:36:28et il avait déclaré en 2022
00:36:29que face aux situations
00:36:31de blocage,
00:36:31il parlait des mobilisations
00:36:32sur les retraites,
00:36:32il faut parfois demander
00:36:33aux Français
00:36:33et donc organiser
00:36:34un référendum.
00:36:35Il peut aussi organiser
00:36:36un référendum.
00:36:37Et pourquoi il ne le fait pas ?
00:36:38Parce que ces gens
00:36:39s'habituent à une brutalité.
00:36:41Vous savez,
00:36:41il y a un historien,
00:36:42Pierre Cernat,
00:36:42qui appelle ça
00:36:43l'extrême centre.
00:36:44C'est passionnant,
00:36:45invitez-le.
00:36:46En France,
00:36:46on dit l'extrême droite,
00:36:47on dit l'extrême droite,
00:36:48mais il y a un centre
00:36:48qui devient extrémiste
00:36:49parce qu'il peut,
00:36:50dans l'histoire,
00:36:55notamment économique.
00:36:56Donc,
00:36:57cette bande-là,
00:36:58pardon de le dire
00:36:59un peu vulgairement,
00:37:00cette bande-là,
00:37:00c'est des gens
00:37:01d'extrême centre.
00:37:02C'est des gens qui,
00:37:02même quand ils perdent
00:37:03les élections,
00:37:03ils restent
00:37:04et ils sont de plus en plus brutaux.
00:37:05Donc, sur cette affaire,
00:37:07il y aura motion de censure,
00:37:08je la voterai,
00:37:09on verra ce que ça donne.
00:37:10J'ai cru comprendre
00:37:11en écoutant M. Chenus
00:37:12ce matin que l'extrême droite
00:37:13va protéger M. Beyrou
00:37:14parce qu'ils sont peut-être
00:37:15en train de giller d'autres choses.
00:37:17On en est là.
00:37:18Mais,
00:37:18sur les retraites,
00:37:21Hugo va dire
00:37:22que j'ai des obsessions.
00:37:24– Observez les petites mimises.
00:37:26– C'est drôle.
00:37:27– Michael Zemmour
00:37:28est discutable
00:37:28comme n'importe qui,
00:37:29mais ce qu'il dit
00:37:31est tout à fait intéressant.
00:37:33Vous dites avec raison
00:37:35que les Français
00:37:35sont majoritairement opposés
00:37:37à cette réforme-là.
00:37:38Ce n'est pas pour autant
00:37:39qu'ils soutiennent
00:37:40le système qu'il y avait avant,
00:37:41qui a favorisé
00:37:43une inégalité générationnelle,
00:37:46quoi qu'il arrive.
00:37:46Mathématiquement,
00:37:47c'est comme ça
00:37:47que ça s'est passé.
00:37:48Aujourd'hui,
00:37:49l'Observatoire,
00:37:50le Conseil d'Orientation
00:37:52des Retraites,
00:37:52excusez-moi,
00:37:53le dit lui-même,
00:37:54je leur ai dit
00:37:56que les retraités
00:37:57ont un niveau de vie supérieur,
00:37:58niveau de vie,
00:37:59pas salaire supérieur
00:38:00à celui des actifs.
00:38:03Oui,
00:38:04cette réforme-là...
00:38:06– On a un système
00:38:09en France
00:38:09où les retraités
00:38:10ont un niveau de vie
00:38:10qui est de qualité.
00:38:12– Au détriment de vie.
00:38:14– Détriment de quoi ?
00:38:14– Des actifs.
00:38:15– Pas du tout.
00:38:16– Si, qui cotisent.
00:38:17– Ce que vous dites,
00:38:19pardon,
00:38:19on n'a aucune...
00:38:21Aujourd'hui,
00:38:21les retraités,
00:38:22c'est un système
00:38:22de cotisation.
00:38:23– De répartition.
00:38:24– D'accord,
00:38:24oui,
00:38:24de répartition
00:38:25et de cotisation.
00:38:26Mais on a un système
00:38:27qui garantit
00:38:27à nos retraités
00:38:28un certain niveau de vie
00:38:29et il faut s'en féliciter.
00:38:31Vous le savez,
00:38:31et vous le savez mieux que moi,
00:38:32qu'on a quand même
00:38:32dans l'Europe
00:38:33des retraités pauvres.
00:38:34Vous savez,
00:38:34souvent,
00:38:34moi,
00:38:35ça m'arrive de voyager
00:38:35dans certains pays.
00:38:36Quand vous allez visiter
00:38:37un musée,
00:38:37les gens qui tiennent la caisse,
00:38:39c'est des retraités
00:38:39qui sont obligés
00:38:39de bosser
00:38:40pendant leur retraite.
00:38:41Donc déjà,
00:38:41on a un système
00:38:42qui a une performance.
00:38:44Deuxièmement,
00:38:44ce que vous dites,
00:38:45si vous avez lu
00:38:46le rapport du corps
00:38:46et même le rapport
00:38:47de la Cour des comptes,
00:38:48quel est le problème
00:38:49de notre système
00:38:51de retraite ?
00:38:51C'est la baisse
00:38:52des cotisations.
00:38:53C'est qu'on a appauvri,
00:38:54notamment,
00:38:55notre système de retraite
00:38:57à raison de l'exonération
00:38:58de cotisations.
00:39:02Parce qu'il y a
00:39:02toute une série de choses.
00:39:03D'ailleurs,
00:39:03ça a créé des trappes
00:39:04à SMIC
00:39:04qu'aujourd'hui,
00:39:06quand vous embauchez
00:39:07le SMIC,
00:39:07vous ne payez pas.
00:39:08vous ne payez pas
00:39:10de cotisations
00:39:10au système de retraite.
00:39:11Donc ce système absurde
00:39:12pour profiter au patronat
00:39:13a amené à ce qu'aujourd'hui
00:39:15notre système de retraite,
00:39:16qui est un bon système
00:39:16fondamentalement,
00:39:17a été appauvri.
00:39:18C'est la même discussion
00:39:19que sur la dette.
00:39:20Nous ne dépensons pas trop,
00:39:21mais nous avons aujourd'hui,
00:39:23il y a eu des baisses
00:39:24de recettes.
00:39:24C'était la grande idée.
00:39:26On va faire moins payer,
00:39:28notamment,
00:39:28on va demander au patronat
00:39:29de moins cotiser,
00:39:30qui nous a totalement appauvris.
00:39:32Ce qui n'a créé
00:39:33aucun effet véritablement
00:39:34parce qu'on a eu
00:39:34une accumulation de richesses
00:39:36qui n'a pas profité
00:39:36aux entreprises
00:39:37dont on avait besoin.
00:39:38Mais c'est le même système
00:39:39sur les retraites.
00:39:39Si vous baissez,
00:39:40si vous exonérez
00:39:41de cotisations les retraites,
00:39:43vous appauvrissez
00:39:43le système des retraites.
00:39:4477 milliards,
00:39:45je crois,
00:39:45quand on lit
00:39:46ce que nous a dit
00:39:47la Cour des comptes.
00:39:48Donc ne faites pas supporter
00:39:49à ces politiques folles
00:39:51qui ont été menées,
00:39:52ça sur le dos
00:39:53de nos systèmes.
00:39:54Ils fonctionnent très bien,
00:39:54à condition qu'on ne l'affaiblisse pas
00:39:56par les politiques
00:39:57qui ont été menées.
00:39:58On va être honnête,
00:39:58c'est quoi l'enjeu
00:39:59du système des retraites ?
00:40:00C'est de l'argent,
00:40:00aujourd'hui,
00:40:01qui est quelque part mutualisé.
00:40:03Et depuis toujours,
00:40:03il y a une volonté
00:40:04de la part des libéraux
00:40:05de mettre la main là-dessus,
00:40:06de l'affaiblir
00:40:07pour après dire
00:40:07qu'il faut changer de système
00:40:08et en faire un système
00:40:09par capitalisation,
00:40:11de faire que vous allez vous
00:40:12cotiser pour votre propre...
00:40:13Mais sans parler d'un système
00:40:13par cotisation,
00:40:14quand il y a beaucoup
00:40:14de retraités
00:40:15qui arrivent à la retraite
00:40:18et qu'il y a moins d'actifs
00:40:19par rapport aux retraités...
00:40:20Mais ça ne marche pas comme ça.
00:40:22Non, ça ne marche pas comme ça.
00:40:23Vous levez les yeux aussi,
00:40:24madame,
00:40:24ça ne marche pas comme ça.
00:40:25Parce qu'à quoi vous le comparez ?
00:40:26La question,
00:40:27c'est quel est le taux
00:40:27de productivité,
00:40:32le travail français
00:40:33est extrêmement élevé.
00:40:34Et aujourd'hui,
00:40:34on a un système...
00:40:35C'est trop facile de dire ça.
00:40:37Parce que notre système...
00:40:38Pourquoi les gens
00:40:39vivent plus longtemps ?
00:40:40Pourquoi on a de plus en plus
00:40:41de retraités ?
00:40:42Parce qu'on a élevé le niveau,
00:40:43moi j'appelle ça
00:40:44la République sociale,
00:40:45de qualité,
00:40:46qu'on ne part pas trop tard.
00:40:47Pourquoi on vit longtemps
00:40:48à la retraite ?
00:40:48Parce qu'on n'est pas parti trop tard.
00:40:51On l'a souvent dit
00:40:52pour amuser ceux qui disent
00:40:53c'est parce qu'on vit plus longtemps
00:40:54qu'il faut travailler plus longtemps.
00:40:55Non, c'est parce qu'on a aujourd'hui
00:40:56en France un système
00:40:57qui était 60, hélas 62 ans,
00:40:59qu'on a une belle retraite.
00:41:00Et puis je vais vous dire
00:41:01une dernière chose.
00:41:02Ce n'est pas un enjeu
00:41:03de civilisation
00:41:03dont on peut discuter ?
00:41:04La retraite,
00:41:05ce n'est pas le moment
00:41:05où tu es déglingué
00:41:07et tu as le droit.
00:41:09C'est un moment où moi j'assime
00:41:10c'est un troisième temps
00:41:11de la vie
00:41:11qui doit être de qualité
00:41:13parce que c'est une certaine idée
00:41:14que je me fais de la société.
00:41:15Vous ne trouvez pas
00:41:16qu'il y a une fracture générationnelle
00:41:17qui est quand même
00:41:17un peu prononcée ?
00:41:19Je vais même vous le démontrer.
00:41:20C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:41:21effectivement,
00:41:22comme il y a eu des politiques libérales
00:41:23totalement dingues
00:41:24qui ont baissé notamment
00:41:25l'entrée des cotisations
00:41:26dans notre système de retraite.
00:41:27Il a été affaibli
00:41:28et on veut faire supporter
00:41:29ces choix qui ont profité
00:41:31essentiellement
00:41:31au patronat français
00:41:32qu'on a vu
00:41:33avec un capitalisme français
00:41:34qui est de plus en plus financier,
00:41:36avec une accumulation de richesses,
00:41:37des dividendes
00:41:37de plus en plus importants.
00:41:38Le capitalisme a évolué.
00:41:40Celui du XXIe siècle
00:41:41n'est plus le même
00:41:42que celui des années 80.
00:41:43On a vu,
00:41:44je crois que depuis
00:41:44qu'Emmanuel Macron
00:41:45est en responsabilité
00:41:46depuis 2017,
00:41:47les fortunes importantes
00:41:48ont augmenté
00:41:49de manière très significative.
00:41:51Une accumulation de milliards.
00:41:52Donc, ce système,
00:41:53et ça,
00:41:54ça doit vous interroger.
00:41:56Si je baisse
00:41:57et si je demande,
00:41:58en plus,
00:41:59vous ne m'avez pas arrêté là-dessus,
00:42:00mais l'idée que,
00:42:01notamment,
00:42:02aujourd'hui,
00:42:02lorsque vous embauchez
00:42:04des gens au SMIC,
00:42:05vous êtes exonéré
00:42:06de cotisation.
00:42:07Ça a créé des trappes à SMIC
00:42:08dans certaines entreprises
00:42:09parce que les patrons
00:42:10n'augmentent pas les salaires
00:42:11parce qu'ils veulent maintenir
00:42:12les gens dans le SMIC,
00:42:14et c'est un peu plus
00:42:14que le SMIC d'ailleurs,
00:42:15pour ne pas payer de cotisation.
00:42:17Donc, moi, je dis,
00:42:18c'est pour ça que je dis
00:42:19qu'il y a une astuce derrière.
00:42:20Vous avez toujours des gens
00:42:21pour noyer son chien
00:42:23qui l'accuse de la rage.
00:42:25Vous affaiblissez
00:42:25le système des retraites
00:42:26et puis, aujourd'hui,
00:42:27vous arrivez en disant
00:42:27que ce système ne marche pas bien.
00:42:29Et puis, d'ailleurs,
00:42:30bon, et puis même,
00:42:31alors maintenant,
00:42:31on explique ce que vous me dites.
00:42:33Je ne vous en fais pas,
00:42:34mais l'astuce est connue.
00:42:35Ah ben, quand même,
00:42:36ces pourris de retraités
00:42:37qui profitent sur le dos des jeunes
00:42:39et vas-y que je t'oppose
00:42:40les jeunes contre les vieux.
00:42:41C'est vous qui dites ça.
00:42:42Non, mais il n'y a pas
00:42:43de fracture générationnelle, madame.
00:42:44Il y a une fracture générationnelle.
00:42:45Moi, je l'observe
00:42:46tous les jours.
00:42:47La vie de quelqu'un
00:42:49qui a eu 30 ans
00:42:51dans les années 70-80
00:42:52n'est pas du tout la même
00:42:53que celle des gens
00:42:54qui ont 30 ans aujourd'hui.
00:42:55On fait moins d'enfants,
00:42:56on commence moins vite,
00:42:57notre niveau de vie
00:42:58n'est pas le meilleur.
00:42:59Il y a un problème générationnel
00:43:04où les retraités d'aujourd'hui
00:43:07touchent une retraite
00:43:08qui n'est pas conforme
00:43:10à ce que des plus jeunes produisent.
00:43:13Non, madame,
00:43:14je comprends ce que vous dites.
00:43:15Une réponse,
00:43:15et après,
00:43:15je vais vous dire
00:43:16pour revenir aux questions des gens.
00:43:18Non, mais madame,
00:43:19moi, je n'appelle pas ça
00:43:20une fracture générationnelle
00:43:21parce que derrière le mot,
00:43:22il y a une forme...
00:43:23Si tout va bien.
00:43:25Pardon ?
00:43:26Non, mais si tout va bien.
00:43:28J'ai dit que tout allait bien.
00:43:29Je ne sais pas,
00:43:29vous dites qu'il n'y a pas
00:43:30de fracture générationnelle.
00:43:32S'il vous plaît.
00:43:33Je n'appelle pas ça
00:43:33une fracture générationnelle
00:43:34parce que ça vise
00:43:35à opposer les jeunes et les vieux.
00:43:36Je dis qu'il y a des acquis sociaux
00:43:37qui aujourd'hui sont en train
00:43:38de reculer,
00:43:39que les plus anciens ont profité
00:43:40et qu'aujourd'hui,
00:43:41votre génération ne profite pas.
00:43:43D'accord ?
00:43:43Et ça, c'est grave
00:43:44parce qu'il y a une dégradation
00:43:45des conditions de travail.
00:43:46Il y a le salariat
00:43:48qui est la norme
00:43:48mais de plus en plus,
00:43:49je vois bien
00:43:49comment il y a une ubérisation
00:43:50du travail
00:43:51dont les jeunes
00:43:52sont particulièrement la cible.
00:43:53Donc ça,
00:43:53ça n'est pas une fracture générationnelle.
00:43:55Si vous discutez
00:43:55avec les anciens,
00:43:56discutez avec votre papa
00:43:56ou votre grand-papa
00:43:57qui vous dira sans doute
00:43:58qu'à l'époque,
00:43:59il y avait des conventions collectives,
00:44:01des organisations syndicales
00:44:02et que de plus en plus,
00:44:03dans les entreprises,
00:44:03le nouveau modèle,
00:44:04c'est cette ubérisation,
00:44:05cette précarisation.
00:44:07Mais là où je m'oppose au terme,
00:44:08même si je comprends
00:44:08l'idée que vous me dites,
00:44:09n'opposons pas les gens.
00:44:10C'est une seule et même classe sociale
00:44:12qui a les mêmes intérêts
00:44:13et la petite musique
00:44:14que j'entends,
00:44:14pas de votre part,
00:44:15c'est parfois
00:44:15qui vise à opposer
00:44:16les jeunes et les vieux.
00:44:18Il y a à dire qu'en gros,
00:44:19il y aurait des vieux profiteurs
00:44:20et maintenant,
00:44:21c'est à eux d'ailleurs
00:44:21qu'ils devraient faire l'effort
00:44:22pour essayer de compenser
00:44:25toutes les exonérations
00:44:26qui ont été faites fiscales
00:44:27en direction des plus riches
00:44:28qui eux,
00:44:28auxquelles il ne faut jamais toucher.
00:44:30Alors, il y a les fortunes.
00:44:31Dès qu'on discute
00:44:32avec Zuckman,
00:44:32on nous met les mains au ciel.
00:44:34Quoi ?
00:44:34Les 1600,
00:44:35plus de 100 millions,
00:44:36il ne faut pas y toucher.
00:44:37Par contre...
00:44:37Que vous avez fait voter
00:44:38l'attaque du crime ?
00:44:39Bien sûr.
00:44:39Par contre,
00:44:39les vieux qui ont bossé
00:44:41et qui ont parfois
00:44:412, 1, 1, 100 balles,
00:44:43eux, il faudrait qu'ils fassent un effort.
00:44:44Enfin, c'est une blague.
00:44:45Vous comprenez ce que je veux dire ?
00:44:46Là où je comprends
00:44:47la situation de nos salariés
00:44:49qui ont travaillé toute leur vie
00:44:50et qu'on forme
00:44:51à un certain niveau social
00:44:52grâce aux luttes
00:44:53qu'ils ont menées
00:44:54et hélas,
00:44:54la jeunesse aujourd'hui
00:44:55voit ses conditions de vie dégradées.
00:44:56On va passer aux questions du tchat.
00:44:57Parce que ça fait beaucoup d'âge.
00:44:58Non, mais excusez-moi,
00:44:59on s'est emballé.
00:45:01Justement,
00:45:01en parlant du tchat,
00:45:02c'est un débat
00:45:03de bonne qualité.
00:45:05Non, mais premier degré,
00:45:06c'est bien qu'on ait du temps
00:45:08pour avoir ces échanges.
00:45:09Le tchat, d'ailleurs,
00:45:10l'a souligné,
00:45:10même si évidemment
00:45:11tout le monde
00:45:11n'est pas d'accord
00:45:12avec tout le monde.
00:45:13Et il y a Lutin qui dit
00:45:15si il y a un problème générationnel
00:45:16quand tu as un sous-financement évident
00:45:18de l'éducation
00:45:19et que les jeunes
00:45:19ont un taux de chômage
00:45:20trois fois plus élevé
00:45:21que les vieux.
00:45:21Pardon, si j'ai mal compris.
00:45:24Il va de soi que moi,
00:45:25je suis inquiet.
00:45:26Là, je ne vais pas faire
00:45:27le coup du père de famille.
00:45:27Je vois bien comment
00:45:28on a une dégradation
00:45:29de services publics.
00:45:31L'école, on pourra en parler.
00:45:32Moi, j'ai encore dénoncé
00:45:33ce matin en commission Bétharam.
00:45:34On a même ce que j'appelle
00:45:36un séparatisme scolaire,
00:45:37c'est-à-dire des établissements scolaires
00:45:38dans les centres-villes
00:45:39qui sont de qualité.
00:45:40Moi, je suis élu
00:45:41de Seine-Saint-Denis
00:45:42en dégradation.
00:45:43On a le système
00:45:44de l'école privée
00:45:45qui deviendra de plus en plus
00:45:46un lieu de concentration
00:45:47des catégories aisées.
00:45:48On a vu une étude récemment,
00:45:50on appelle ça l'indice
00:45:50de positionnement social,
00:45:52l'IPS,
00:45:52où on voit que l'école privée
00:45:54n'est plus pour des raisons
00:45:54confessionnelles,
00:45:55mais c'est un entre-soi de riches
00:45:56et on a des dégradations.
00:45:58Moi, je suis très inquiet de ça
00:45:59et je vois bien,
00:46:00tu sais, en Seine-Saint-Denis,
00:46:01vous savez, pardon,
00:46:02on estime que durant la totalité
00:46:03d'une scolarité,
00:46:04un enfant perd un an et demi
00:46:05de scolarité
00:46:07parce que les professeurs
00:46:08ne sont pas remplacés.
00:46:09Je veux dire une chose,
00:46:09moi, avant d'être député,
00:46:10je suis professeur
00:46:11de lycée professionnel.
00:46:12Mes deux dernières années
00:46:13de métier,
00:46:14j'étais TZR,
00:46:15titulaire de zone remplaçante.
00:46:16Mon boulot était de faire partie
00:46:17d'une brigade
00:46:18qui visait que quand un collègue
00:46:19était absent,
00:46:20enceinte, machin,
00:46:21j'allais remplacer,
00:46:22j'étais prof d'histoire.
00:46:22Tout ça, c'est réduit,
00:46:23il n'y a quasiment plus
00:46:24d'équipe de remplacement
00:46:25dans le premier degré
00:46:26comme le deuxième degré.
00:46:27Et quand le prof est absent,
00:46:28parce que les profs sont absents
00:46:29et ils ne sont pas plus absents
00:46:30qu'ailleurs d'ailleurs,
00:46:31les fonctionnaires,
00:46:32ils ne sont plus remplacés.
00:46:33Je prends cet exemple
00:46:34parce que je le connais bien,
00:46:35vous avez parfaitement raison aujourd'hui
00:46:36qu'on est dans une jeunesse
00:46:43et on essaie de l'opposer en plus
00:46:46avec ceux qui ont un statut
00:46:47et ceux qui n'ont pas de statut,
00:46:48etc.
00:46:49Et après,
00:46:49il y a plein d'autres russes
00:46:50qui existent,
00:46:50des opposés entre parfois
00:46:52des questions de racisme,
00:46:53etc.
00:46:53On connaît cette astuce
00:46:54de la division permanente.
00:46:56Je vous propose de passer
00:46:57au second thème
00:46:58qui est tout aussi sympathique.
00:47:00On va parler des tensions
00:47:02entre Israël et l'Iran.
00:47:05Un cessez-le-feu est en vigueur
00:47:07depuis hier.
00:47:08Est-ce que vous,
00:47:09vous y croyez ?
00:47:11Non mais il n'y a pas...
00:47:12Déjà bon,
00:47:13il faut se féliciter
00:47:13que ça s'arrête.
00:47:15C'est un moment
00:47:16de grande tension.
00:47:18Israël a agressé l'Iran.
00:47:19Je n'ai aucune sympathie
00:47:20pour le régime iranien,
00:47:21un régime de Mola,
00:47:22absolument,
00:47:23une théocratie absolument
00:47:24révoltante
00:47:25et je suis du côté
00:47:25du peuple iranien.
00:47:26Mais nous devons tous
00:47:27défendre l'idée
00:47:28qu'il faut le respect
00:47:30du droit international.
00:47:31Les frappes préventives,
00:47:32les guerres préventives,
00:47:33c'est intolérable.
00:47:34Sinon,
00:47:34c'est le retour de la force.
00:47:36Sinon,
00:47:37c'est Poutine
00:47:37qui a envahi l'Ukraine.
00:47:38Sinon,
00:47:38c'est la puissance
00:47:39qui va frapper.
00:47:40Donc,
00:47:40on doit à tout moment
00:47:42condamner tous ceux
00:47:43qui pensent
00:47:43qu'ils se font justice
00:47:44eux-mêmes
00:47:45et que ça doit se passer
00:47:46dans les cadres
00:47:47du droit international
00:47:48qui était un acquis
00:47:49de la Seconde Guerre mondiale
00:47:50qui a même commencé
00:47:51au début du XXe siècle,
00:47:52le Conseil de sécurité
00:47:53de l'ONU,
00:47:54etc.,
00:47:54s'il y a des tensions.
00:47:55Et notamment pour aussi
00:47:56les Etats-Unis
00:47:57qui ont bombardé directement...
00:47:59Là,
00:47:59il y a une situation
00:47:59de mécanique de violence.
00:48:02Vous savez,
00:48:02moi,
00:48:02j'ai l'âge de me souvenir
00:48:03à l'époque
00:48:03où Dominique de Villepin,
00:48:04je vois qu'il revient
00:48:05en grâce,
00:48:06mais cet homme,
00:48:07on n'avait aucune sympathie
00:48:08pour lui,
00:48:09on manifestait contre son CPE,
00:48:10etc.,
00:48:11mais il avait refusé
00:48:13à l'époque,
00:48:13c'était Colin Powell,
00:48:15le secrétaire d'État américain,
00:48:16qui expliquait
00:48:17qu'il fallait bombarder l'Irak,
00:48:18je ne me trompe pas.
00:48:18Avec sa petite fiole.
00:48:19Et on sait aujourd'hui
00:48:21que tout ça
00:48:21était fake bidon.
00:48:23Donc,
00:48:24à un moment donné,
00:48:25il faut prouver les choses,
00:48:27le fait que,
00:48:28et moi,
00:48:28je suis défavorable
00:48:29à ce que l'Iran
00:48:30et l'arme nucléaire,
00:48:30cela va de soi,
00:48:31mais enfin,
00:48:31il y a toute une série
00:48:32d'éléments
00:48:33qui nous amènent à penser
00:48:34et qui n'étaient pas au bord
00:48:35d'avoir l'arme nucléaire.
00:48:37Et je répète,
00:48:38attention,
00:48:39le siècle,
00:48:39on parlait de la jeunesse
00:48:40et moi,
00:48:41je suis inquiet,
00:48:41on rentre dans un monde
00:48:42où c'est le retour de la force,
00:48:44des puissances agressives.
00:48:45Et la démonstration,
00:48:46en plus,
00:48:47que fait à la fois
00:48:48le gouvernement de Netanyahou,
00:48:50peut-être qu'on dira un mot
00:48:51sur Gaza,
00:48:52mais je veux dire
00:48:52qui est une horreur absolue,
00:48:54il y a une mécanique génocidaire
00:48:55qui s'est mise en place,
00:48:56plus de 50 000 personnes.
00:48:56Il a failli se faire renverser,
00:48:57d'ailleurs, Netanyahou.
00:48:58Ce serait souhaitable,
00:48:59ce gouvernement d'extrême droite.
00:49:00Moi, je suis très ami
00:49:01avec toute une série
00:49:01d'organisations,
00:49:03je pense à Standing Together
00:49:04en Israël.
00:49:05Il y a une forte opposition
00:49:06parce que c'est un gouvernement
00:49:07d'extrême droite.
00:49:07C'est comme si,
00:49:08je ne sais pas,
00:49:09Madame Le Pen
00:49:10ou Éric Zemmour
00:49:11dirigeaient en France
00:49:11avec des illuminés religieux
00:49:13en plus.
00:49:13C'est ça,
00:49:14Benjamin Netanyahou.
00:49:15Donc,
00:49:15ils sont violents,
00:49:16ils font couler le sang,
00:49:17c'est inacceptable,
00:49:18mais il y a là
00:49:19quelque chose,
00:49:21parce que,
00:49:22pour prendre un peu de recul
00:49:23et je n'aurai pas le temps
00:49:23de développer,
00:49:24le monde dans lequel on va
00:49:25est celui,
00:49:25sans aucun doute,
00:49:26de l'affrontement
00:49:26entre la remise en cause
00:49:28de la puissance américaine
00:49:29et la puissance chinoise.
00:49:31On risque d'aller vers
00:49:32quelque chose
00:49:32qui va être un élément
00:49:33de tension
00:49:34parce que le leadership
00:49:35américain est en train
00:49:36d'être contesté.
00:49:37Si la manière de régler
00:49:38cette nouvelle situation
00:49:41a pour toile de fond
00:49:43l'utilisation de la violence
00:49:44sans aucun respect
00:49:45du droit international,
00:49:46c'est une guerre
00:49:47de dimension mondiale
00:49:48que nous avons potentiellement
00:49:49devant nous.
00:49:50Donc,
00:49:50je pense que la France
00:49:51devrait insister
00:49:51sur le fait
00:49:52et condamner
00:49:53tous ceux qui ne respectent
00:49:54aucun droit international
00:49:55et qui pensent
00:49:55qu'ils ont totale liberté
00:49:56pour frapper les peuples,
00:49:58pour bombarder tous azimuts.
00:49:59Et je pense que l'utilisation
00:50:00aussi qu'a fait
00:50:01Donald Trump
00:50:02de la force,
00:50:03c'est aussi une démonstration
00:50:04et un message envoyé
00:50:06à d'autres
00:50:06et en particulier
00:50:07à la Chine
00:50:08pour dire qu'ils sont prêts
00:50:09à frapper
00:50:10et à frapper fort
00:50:11si besoin.
00:50:12Donc là,
00:50:12il y a quelque chose
00:50:13qui est extrêmement dangereux
00:50:14et nous,
00:50:15la France,
00:50:16on doit être en facteur de paix
00:50:17et en permanence
00:50:18d'interpeller sur
00:50:19le respect du droit international
00:50:21et convoquer
00:50:21des conseils de sécurité
00:50:22de l'ONU.
00:50:23On est encore audible
00:50:24sur les questions
00:50:25de conflits au Moyen-Orient ?
00:50:27On n'a pas l'impression
00:50:28que...
00:50:28On a perdu la main
00:50:29parce qu'on a
00:50:30un président de la République,
00:50:32plein de ZIG et de ZAC,
00:50:33plein d'eux en même temps
00:50:33et sur le droit international,
00:50:34on ne comprend pas bien
00:50:35qui en coup approuve,
00:50:36le lendemain désapprouve,
00:50:37le lendemain,
00:50:38le surlendemain réapprouve,
00:50:39etc.
00:50:40Moi, je dis que
00:50:41le meilleur cadeau
00:50:42qu'on puisse faire aujourd'hui
00:50:43à notre planète
00:50:44et à la communauté internationale,
00:50:45c'est que le prochain président
00:50:46ou la prochaine présidente
00:50:47de la France
00:50:48soit quelqu'un
00:50:49qui soit pour la paix
00:50:50et qui utilise
00:50:51toute la puissance
00:50:52encore réelle
00:50:53de la France diplomatique
00:50:54et économique
00:50:54pour être un facteur de paix.
00:50:56Et je dis aux gens,
00:50:56ne votez pas
00:50:57pour des agressifs,
00:50:58faites en sorte
00:50:59que la prochaine élection présidentielle,
00:51:01elle aura aussi
00:51:01des conséquences internationales.
00:51:02Emmanuel Macron,
00:51:02il a eu un comportement agressif,
00:51:03selon vous ?
00:51:04Bien sûr,
00:51:04il n'a absolument pas,
00:51:05il n'a rien fait,
00:51:06il n'est pas intervenu,
00:51:07il n'a pas demandé
00:51:08qu'il y ait des condamnations
00:51:09quand Benjamin Netanyahou
00:51:11plusieurs fois
00:51:12a utilisé la force
00:51:14pour faire couler le sang.
00:51:16Peut-être que vous l'avez
00:51:17mieux entendu que moi,
00:51:18vous pensez que la France
00:51:18a fait tout ce qu'il fallait
00:51:19pour le faire condamner.
00:51:22Ça avoue que je pose la question.
00:51:23Non, mais ça avoue que je pose,
00:51:24vu que moi,
00:51:25ça me semble une évidence
00:51:25qu'il n'a rien fait.
00:51:26C'est un prof,
00:51:27il pose des questions.
00:51:28Non, non, pas du tout,
00:51:29vous avez raison.
00:51:30C'est délicat diplomatiquement,
00:51:31on a beaucoup de ressortissants
00:51:32franco-israéliens,
00:51:34il essaye, je ne sais pas.
00:51:36Par exemple, vous savez
00:51:37que moi, j'ai voulu me rendre
00:51:38en Israël
00:51:39et que ça m'a été refusé.
00:51:40Qu'a fait le gouvernement français ?
00:51:42Je faisais partie
00:51:42d'une délégation.
00:51:43Vous pensez que...
00:51:44Oui, ils ont agi
00:51:45pour votre collègue
00:51:47pour Yamir Chahi
00:51:47qui devait se rendre
00:51:48aux Etats-Unis
00:51:48pour les interdits
00:51:49parce qu'il y avait en Iran.
00:51:51Là, ça devenait
00:51:52complètement grossier.
00:51:52On est dans un moment
00:51:53où moi, je n'ai pas l'impression
00:51:54que la France,
00:51:55mais je peux me tromper,
00:51:56mais je pense que la France
00:51:57pourrait jouer un rôle
00:51:58très important
00:51:58de convocation
00:51:59du Conseil de sécurité
00:52:00de l'ONU,
00:52:01de condamnation.
00:52:02Écoutez, au niveau européen,
00:52:03on pourrait demander,
00:52:04puisqu'on parlait d'Israël,
00:52:05de la rupture des relations
00:52:06et des accords économiques
00:52:08entre l'Union européenne
00:52:08et Israël,
00:52:09le temps du conflit
00:52:10pour que ça s'arrête.
00:52:10Parce que si on n'utilise pas
00:52:12l'arme du boycott,
00:52:13de la rupture
00:52:14des relations internationales,
00:52:15soit on est totalement impuissants,
00:52:17soit après,
00:52:17on passe au niveau de la guerre.
00:52:18Et moi, je ne souhaite
00:52:19certainement pas
00:52:19qu'on rentre évidemment
00:52:20dans un conflit
00:52:21avec un pays.
00:52:22Mais si on ne rappelle pas
00:52:23à des pays amis,
00:52:24parce que moi,
00:52:24je n'ai pas de problème
00:52:25à dire que je suis ami
00:52:26avec Israël,
00:52:26comme je suis favorable
00:52:27évidemment à la reconnaissance
00:52:29de la Palestine.
00:52:30Mais on doit utiliser,
00:52:31on a des sanctions
00:52:32à diplomatique internationale
00:52:33pour essayer de défendre
00:52:34la ligne de cesser le feu
00:52:36et refus de violence.
00:52:37– Et justement,
00:52:37il y a un débat ce soir
00:52:39sur la situation en Iran
00:52:41à l'Assemblée nationale.
00:52:43Qu'est-ce que vous,
00:52:44vous en attendez ?
00:52:45– Ça fait partie
00:52:46de tous ces débats
00:52:47qui parfois même à nous dire
00:52:48que l'Assemblée nationale
00:52:50est quand même un théâtre.
00:52:51Ça va parler,
00:52:52ça ne va rien décider.
00:52:53Moi, j'écouterai,
00:52:54c'est intéressant,
00:52:55mais je souhaite
00:52:55qu'on puisse avoir un débat
00:52:57éventuellement,
00:52:58qu'il y ait un vote
00:53:00sur quelque chose,
00:53:01sur ce que nous allons faire.
00:53:02– Oui, il aurait fallu un vote,
00:53:02parce que là,
00:53:02il n'y a pas de vote.
00:53:03– J'ai un peu l'expérience
00:53:04à force.
00:53:04Bon, le ministre
00:53:05des Affaires étrangères
00:53:06vient,
00:53:07chaque groupe redonne
00:53:08son analyse géopolitique
00:53:09et puis on en reste là.
00:53:10Bonsoir, bonsoir.
00:53:11Bon.
00:53:12– Mais est-ce que du coup,
00:53:13avec la grosse journée
00:53:14que va y avoir demain
00:53:14avec la niche parlementaire,
00:53:15vous préférez aller vous coucher
00:53:16à 22h
00:53:18pour être à...
00:53:19dès 9h du matin
00:53:20pour voter contre
00:53:21l'abrogation
00:53:22des accords
00:53:25franco-algériens
00:53:26de 68
00:53:27et vous préférez quoi ?
00:53:28Le dodo
00:53:29et...
00:53:30– On a la capacité,
00:53:31j'espère,
00:53:31de faire les deux.
00:53:32Puis pour le coup,
00:53:33si on finit tard,
00:53:33c'est l'occasion,
00:53:34quand on peut,
00:53:35de rester à l'Assemblée
00:53:36pour être là demain matin
00:53:36à la première heure.
00:53:37– Vous dormez à votre siège ?
00:53:39– Non,
00:53:40vous savez,
00:53:40il y en a fort heureusement
00:53:41un petit canapé
00:53:42dans les bureaux
00:53:43qui permet de se préparer.
00:53:44Non, vous avez raison,
00:53:45mais on n'a pas le temps
00:53:46de développer que demain,
00:53:46il y a une journée importante
00:53:47du groupe
00:53:49que je vais qualifier
00:53:49de sciotistes,
00:53:50on comprendra
00:53:51ce dont je parle,
00:53:52et qui présente des textes
00:53:53que je trouve extrêmement provocateurs,
00:53:55notamment le fait
00:53:56que Marine Le Pen
00:53:57n'ait pas à subir
00:53:58le fait qu'il soit inéligible.
00:54:00– Le symbole,
00:54:01c'est que la députée
00:54:02qui porte ce texte
00:54:03est Brigitte Barège,
00:54:04qui était maire de Montauban,
00:54:06qui a été concernée
00:54:07par cette loi-là
00:54:08et qui a finalement
00:54:09eu un non-lieu
00:54:10quand elle a fait l'appel
00:54:11et elle est redevenue
00:54:12maire de Montauban
00:54:13entre-temps.
00:54:14– Je vous remercie,
00:54:14parce que je n'avais même pas...
00:54:15Vous suivez mieux
00:54:16que moi,
00:54:16je n'avais pas fait attention.
00:54:17– C'est mon boulot.
00:54:18– Non, non,
00:54:19mais ça aurait pu être le mien aussi.
00:54:20Mais, ouais, ouais,
00:54:22moi, je te dirais,
00:54:23c'est piquant de voir
00:54:24tous ceux qui veulent
00:54:24de la justice plus dure
00:54:26de la part de M. Ciotti,
00:54:27que les magistrats
00:54:28sont des laxistes, etc.,
00:54:30nous expliquent
00:54:31que quand ça concerne
00:54:32son ami politique,
00:54:33qui, accessoirement,
00:54:34on parle de détournement
00:54:34d'argent public,
00:54:36ne devrait pas voir
00:54:36l'application de la loi.
00:54:38Et puis après,
00:54:38il y a des obsessions.
00:54:40Si vous aimez quelqu'un
00:54:40qui n'a pas de papier,
00:54:41vous n'avez pas le droit
00:54:42de l'épouser.
00:54:42Ça, c'est les trucs
00:54:43de Ciotti.
00:54:44Donc, en boîte de nuit,
00:54:46quand vous rencontrez
00:54:46un jeune homme ou une jeune femme,
00:54:47demandez-lui s'il a ses papiers
00:54:48parce que si par manière...
00:54:49– On ne se marie pas
00:54:50en 30 secondes avec...
00:54:52– Non, mais en général,
00:54:53ça commence quand même
00:54:53par une relation.
00:54:55Donc, j'invite à ce que
00:54:56tout le monde puisse
00:54:56présenter ses papiers
00:54:57avant de savoir
00:54:58si on veut aller plus loin.
00:54:59Non, mais il y a un côté
00:55:00quand même qui est,
00:55:01de mon point de vue,
00:55:02contraire au droit international.
00:55:03Je suppose qu'on puisse,
00:55:04sans même que c'est
00:55:05un droit fondamental,
00:55:06on a le droit d'épouser
00:55:06qui on veut.
00:55:08Voilà, selon son choix.
00:55:09– Mais ça va être quand même
00:55:13puisque l'UDR est d'extrême droite,
00:55:15c'est le ministère de l'Intérieur
00:55:17qui l'a qualifié tel quel.
00:55:20Le RN n'a eu aucune victoire
00:55:23lors des niches parlementaires.
00:55:24Lors de la dernière,
00:55:25il n'y a même pas eu
00:55:25un amendement de leur part
00:55:26qui a été adopté.
00:55:28L'UDR, là,
00:55:29eux bénéficient d'une proximité
00:55:30avec LR,
00:55:31notamment sur des textes
00:55:32qui ont déjà été défendus
00:55:33par LR.
00:55:34On pense à les accords
00:55:36franco-algériens
00:55:36ou à d'autres textes
00:55:37qui viennent du Sénat.
00:55:38Est-ce que vous pensez
00:55:39que demain,
00:55:39l'extrême droite
00:55:39pourrait obtenir une victoire
00:55:41symbolique d'avoir
00:55:43un texte adopté
00:55:44lors d'une niche parlementaire ?
00:55:45Eh bien, cher ami,
00:55:46ça dépend d'une chose
00:55:47et vous avez posé la question
00:55:48à ma collègue précédemment,
00:55:49la capacité de mobilisation
00:55:50des uns et des autres.
00:55:52Vous n'aviez pas été très nombreux
00:55:53pendant le débat
00:55:54sur l'énergie, par exemple.
00:55:56Oui, tout à fait.
00:55:56Il peut nous arriver,
00:55:57nous aussi comme groupe,
00:55:58d'être pas toujours mobilisés au top
00:56:00et en particulier,
00:56:01ce que je vois,
00:56:01parce qu'ils sont censés être
00:56:02en plus le groupe,
00:56:03comment on appelle ça,
00:56:04le bloc central.
00:56:05On a souvent nos collègues
00:56:06macronistes qui, eux,
00:56:07alors en plus,
00:56:08sont très absents.
00:56:09Donc, ce que je sais,
00:56:11on va voir
00:56:11et j'espère que ça sera confirmé.
00:56:12Nous, demain,
00:56:13on mobilise nos groupes.
00:56:17Je pense que les groupes
00:56:18du Nouveau Front Populaire
00:56:18en mobilisent.
00:56:19Et puis, j'espère que
00:56:20les collègues macronistes
00:56:21seront là.
00:56:21Sinon, on va se retrouver
00:56:22avec des choses
00:56:22qui sont quand même
00:56:23directement puisées
00:56:24du programme de Mme Le Pen.
00:56:26Je vous rappelle
00:56:26que M. Macron a quand même
00:56:27été élu pour faire
00:56:28barrage à l'extrême droite,
00:56:29pas pour faire un passage.
00:56:31Petite question,
00:56:32il nous reste 3 minutes et demie
00:56:34pour terminer.
00:56:36Est-ce que vous serez
00:56:37à Châteaudun ?
00:56:38Oui.
00:56:38Fin août.
00:56:40Donc, pour expliquer un peu
00:56:41les universités d'été,
00:56:43il y aurait un rapprochement
00:56:45avec Génération.
00:56:46Qu'est-ce que c'est un peu l'idée ?
00:56:48Surtout avec nos amis de Génération,
00:56:50avec le groupe
00:56:50Ça va s'appeler
00:56:51Debout de François Ruffin.
00:56:53Je vais appeler ça
00:56:53pour faire simple
00:56:54le pôle des unitaires,
00:56:56ceux qui pensent
00:56:56qu'il faut maintenir
00:56:57l'unité du NFP
00:56:59et son programme,
00:57:00pas l'unité sans programme.
00:57:02On pense que c'est
00:57:03ce qui a permis
00:57:03à la gauche
00:57:04et aux écologistes
00:57:05d'arriver en tête
00:57:05lors des dernières élections législatives
00:57:07et qu'il faut travailler
00:57:08à créer des conditions
00:57:09lors de la prochaine échéance
00:57:11électorale majeure
00:57:12qui vient,
00:57:12à savoir l'élection présidentielle,
00:57:14de travailler
00:57:14à avoir un processus
00:57:15qui nous permettait
00:57:15de produire un candidat
00:57:17ou une candidate commune.
00:57:18Y allons-nous y arriver ?
00:57:19Je ne sais pas.
00:57:19Le 2 juillet,
00:57:20c'est à Bagneux,
00:57:21autour de Lucie Casté,
00:57:22il y aura un rassemblement
00:57:23de ceux qui veulent participer
00:57:24à cette démarche.
00:57:25Je ne veux pas parler
00:57:26en leur nom,
00:57:26mais des forces sans doute
00:57:27comme les écologistes,
00:57:28les socialistes,
00:57:30d'autres,
00:57:30et nous,
00:57:30seront présents.
00:57:32Et puis,
00:57:32il y a après
00:57:33tous ces points de rendez-vous
00:57:34qui montrent
00:57:34qu'il y a la dynamique unitaire
00:57:36à l'heure où je vois bien
00:57:37qu'il est de bon temps
00:57:37de dire je m'en fous,
00:57:39je suis candidat,
00:57:40quoi qu'il arrive.
00:57:40Et en dehors du programme
00:57:42du NFP
00:57:42et de la France insoumise,
00:57:44qu'est-ce qui va vous différencier
00:57:45hormis ?
00:57:46On a l'impression
00:57:46que c'est plus la forme
00:57:48que le fonds
00:57:48qui vous différencie
00:57:49avec LFI.
00:57:50La question de la stratégie
00:57:51est majeure.
00:57:53Moi,
00:57:53j'ai été exclu,
00:57:54chassé de la France insoumise
00:57:55parce que je n'ai pas
00:57:56d'accord programmatique.
00:57:57Mais j'avais,
00:57:58ces deux dernières années,
00:57:59un désaccord d'ordre stratégique.
00:58:00Je pense qu'il fallait maintenir
00:58:01l'unité de la NUPES
00:58:03puis du nouveau Front populaire.
00:58:04C'est une nouvelle période,
00:58:05nouvelle stratégie.
00:58:06Ça fait deux fois
00:58:06que l'extrême droite
00:58:07est au second tour,
00:58:08qu'elle progresse énormément.
00:58:09Madame Le Pen progresse
00:58:10de 24% entre les deux tours
00:58:12de présidentielle
00:58:13à la deuxième tour comparée.
00:58:14Elle progresse de 30% aux européennes,
00:58:15elle progresse de 60% aux législatives.
00:58:17Bon, il faut vraiment avoir
00:58:18des pots de saucisson devant les yeux
00:58:19pour ne pas voir
00:58:19qu'on est dans un moment
00:58:20où l'extrême droite progresse
00:58:21et elle peut même gagner les élections.
00:58:23Donc nous,
00:58:23on doit définir à la gauche
00:58:24une stratégie un peu différente
00:58:26que quand j'ai fondé
00:58:27la France Insoumise en 2016
00:58:28avec Mélenchon
00:58:29où l'extrême droite
00:58:30n'était pas au second tour.
00:58:31La politique,
00:58:31ce n'est pas répéter des stratégies
00:58:32comme des catéchismes
00:58:33identiques à travers le temps.
00:58:35Donc, à partir de là,
00:58:36ça fait un désaccord stratégique.
00:58:38J'ai échoué,
00:58:38mais à coup pas,
00:58:39mais à maximal coup pas
00:58:40à pouvoir mener la discussion
00:58:41au sein de la EFI.
00:58:42J'ai été fichu dehors,
00:58:43mais je continue avec mes amis
00:58:45Clémentine Autard,
00:58:46Raquel Garrido,
00:58:46Daniel Simonnet,
00:58:47vous les connaissez.
00:58:47Mais le programme de fond,
00:58:48vous êtes toujours en accord
00:58:49avec ce qui est...
00:58:50Oui, parce que je pense
00:58:52que programmatiquement,
00:58:53le programme du NFP...
00:58:54Soutenir LFI,
00:58:55ce n'est pas...
00:58:57Non, mais c'est du coup
00:58:57la forme,
00:58:58c'est la façon
00:58:59dont ça fonctionne.
00:59:01Programmatiquement,
00:59:02je pense que si nous avons
00:59:04réussi à faire l'unité
00:59:05en juin dernier,
00:59:06même deux ans,
00:59:07c'est que c'est un programme
00:59:07qui rassemblait
00:59:08le meilleur des familles
00:59:09de la gauche.
00:59:10C'est un programme
00:59:11de synthèse,
00:59:12même s'il était basé
00:59:13sur un rapport de force
00:59:14mais de la présidentielle.
00:59:15Donc ça, c'est un socle
00:59:16qui doit continuer
00:59:17à nous rassembler.
00:59:18Il faut l'améliorer,
00:59:19sans doute le rendre plus populaire,
00:59:20le concentrer,
00:59:21on a parlé de taxes Zuckman,
00:59:22je crois que ce n'était
00:59:23même pas dans nos programmes,
00:59:24il y a plein d'idées.
00:59:25Et puis le ramener
00:59:26à peut-être 3-4 grosses idées
00:59:27parce que vous savez comme moi
00:59:28qu'une campagne présidentielle,
00:59:29ce n'est pas 600 points.
00:59:30Bon, tout ça,
00:59:30on doit travailler.
00:59:31Mais moi, je le jugeais,
00:59:32c'est peut-être un désaccord
00:59:33entre nous,
00:59:34enfin, je dis ça...
00:59:35Moi, c'était quand même
00:59:36un accord qui était sincère.
00:59:38Et le fond du problème
00:59:39aujourd'hui,
00:59:39ce que je pense,
00:59:40c'est que c'est surtout
00:59:41des désaccords
00:59:41d'ordre stratégique.
00:59:43Moi, j'ai l'impression
00:59:43que parfois,
00:59:44la France insoumise
00:59:44joue plus à bétonner
00:59:47un socle électoral
00:59:48très marqué par la jeunesse
00:59:49autour des questions
00:59:50de racisme sur Gaza.
00:59:52Et c'est bien de le faire.
00:59:53Mais ce souci peut
00:59:54de voir comment,
00:59:55quelle est la compréhension
00:59:56pour d'autres secteurs
00:59:57de la population
00:59:58qui vivent dans d'autres zones,
00:59:59qui ont d'autres préoccupations.
01:00:01Voilà,
01:00:01il ne crée pas le même affect.
01:00:02Je me fais comprendre.
01:00:03C'était à peu près
01:00:04la même chose
01:00:04aux dernières élections présidentielles.
01:00:06Et in fine,
01:00:07ils ont quand même bénéficié
01:00:07du report de voix
01:00:08de ces gens.
01:00:10Je vois que c'est la fin
01:00:11de l'émission.
01:00:11Ce serait intéressant
01:00:12de reparler de ça.
01:00:12Je vous assure,
01:00:13pour avoir été porte-parole
01:00:14de Mélenchon en 2017
01:00:15et très actif
01:00:15dans la campagne 2022,
01:00:17ça n'était pas
01:00:18la même stratégie.
01:00:19Ce n'est pas vrai.
01:00:20Vous savez,
01:00:20Jean-Luc Mélenchon en 2017
01:00:21était le...
01:00:21Non, mais je n'ai pas dit
01:00:22que c'était la même chose
01:00:22en 2017-2022.
01:00:24Je dis qu'en 2022,
01:00:26ils sont quand même partis
01:00:27avec une attitude certes
01:00:28très LFI,
01:00:30sans unité ou quoi que ce soit,
01:00:32et qu'à la fin,
01:00:33aux présidentielles,
01:00:34ils se sont retrouvés
01:00:34avec un score bien au-dessus
01:00:35de l'espérance.
01:00:35Parce que c'était
01:00:36la grande division,
01:00:37rapidement divisée
01:00:38et qu'il a profité
01:00:38du vote utile.
01:00:39Mais il est possible
01:00:40cette fois-ci que nous,
01:00:41si mon entreprise réussit
01:00:42et peut échouer,
01:00:44si on arrive à avoir
01:00:44une candidature commune,
01:00:46ça peut créer une dynamique
01:00:47qui montre que là,
01:00:48il y a un refus
01:00:49de nous retrouver
01:00:49à nouveau divisés
01:00:50et pourquoi pas d'ailleurs
01:00:51même LFI,
01:00:52participant aussi
01:00:52à notre processus.
01:00:53Moi, je n'ai aucun sectarisme
01:00:54malgré tout ce que j'ai pu subir.
01:00:56Je suis pour rassembler
01:00:57tout le monde.
01:00:58Je répète,
01:00:58et c'est notre conclusion,
01:00:59d'un point de vue de gauche
01:01:00et écologiste,
01:01:01l'heure est grave.
01:01:02Nous avons face à nous
01:01:03une extrême droite très puissante.
01:01:04On vient de le dire,
01:01:05des secteurs de la droite
01:01:06qui aujourd'hui rejoignent
01:01:07l'extrême droite
01:01:07et il faut tout faire
01:01:08pour éviter la victoire
01:01:10de l'extrême droite.
01:01:10Merci beaucoup Alexis Corbière.
01:01:12Désolé,
01:01:13on arrive au bout
01:01:14quand on s'amuse.
01:01:15On ne voit pas le temps passer.
01:01:17Merci beaucoup
01:01:17d'avoir répondu
01:01:18à toutes nos questions.
01:01:19Merci à tous
01:01:20d'avoir suivi notre émission.
01:01:22Merci Elsa.
01:01:22Merci Hugo.
01:01:23On se donne rendez-vous
01:01:24la semaine prochaine
01:01:25pour la dernière
01:01:26de l'EgiStream de la saison.
01:01:28Oh non !
01:01:28Et oui, c'est si triste.
01:01:30J'espère que vous serez
01:01:31au rendez-vous.
01:01:32J'espère que vous se rendez-vous.
01:01:33Et force à l'OL.
01:01:36Non, parce qu'il est supporter
01:01:37de l'OL,
01:01:37ce n'est pas la force.
01:01:39À la semaine prochaine.
01:01:40Ciao tout le monde.
01:01:41Et à l'ESL.
01:01:41On s'arrête là.
01:01:43Merci à tous.
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