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À l'occasion de la niche parlementaire du groupe UDR, les députés examinent une proposition de loi visant à "renforcer les prérogatives des officiers de l'état civil et du ministère public pour lutter contre les mariages simulés ou arrangés". Le texte, adopté en commission le 16 juin dernier, prévoit notamment d'interdire aux personnes étrangères séjournant en France de manière irrégulière de contracter un mariage.

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Transcription
00:00:00Bonjour et bienvenue sur LCP. Ce jeudi 26 juin, l'ordre du jour est aux mains d'UDR, le groupe d'Éric Ciotti, à l'Assemblée nationale, alliée du Rassemblement national.
00:00:18Et il a choisi un sujet sensible, une proposition de loi pour interdire un mariage quand l'une des deux personnes est présente illégalement en France.
00:00:26C'est l'affaire Robert Ménard, le maire de Béziers, qui avait refusé de célébrer un mariage parce que l'un des deux époux était sous OQTF, sous obligation de quitter le territoire français.
00:00:36La séance est ouverte, la parole à Gérald Darmanin.
00:00:39Nous examinons aujourd'hui la proposition de loi qui touche à la fois à l'autorité de la République, à la clarté du droit et à l'exigence de cohérence qui doit guider toute notre action publique.
00:00:50Peut-on en conscience affirmer la force de la loi tout en acceptant que ces fondements soient contournés ?
00:00:58Peut-on défendre l'autorité républicaine si l'on tolère que l'un de ses actes les plus solennels, le mariage civil, soit instrumentalisé pour régulariser une situation illégale ?
00:01:09Ce texte a été porté par le groupe centriste du Sénat et le sénateur Demi, pour lequel je veux y avoir une pensée aujourd'hui.
00:01:19Il a déjà été adopté très largement par le Sénat et il répond sans détour à ces questions.
00:01:24Il affirme un principe simple, le respect du droit n'est pas une option, c'est la condition première de l'égalité et de la confiance dans la République.
00:01:32Il ne s'agit pas d'un texte contre qui que ce soit, mais d'un texte pour la cohérence de notre droit.
00:01:39Il ne remet en rien en cause le droit au mariage.
00:01:43Il rappelle qu'aucun droit ne saurait s'exercer en dehors du cadre légal.
00:01:47Le mariage républicain qui ouvre des droits et des devoirs ne peut être le vecteur de la régularisation de faits, une forme de régularisation par effraction.
00:01:57Permettez-moi de rappeler les points saillants de la proposition de loi de M. Demi.
00:02:00Elle inscrit dans le Code civil à travers un nouvel article 143.1 l'exigence de régularité du séjour pour pouvoir contracter mariage en France.
00:02:11Elle renforce ses moyens de contrôle et d'enquête à la disposition d'États civils et du parquet afin de mieux lutter contre les unions frauduleuses ou arrangées.
00:02:19Et pour avoir été maire, comme de nombreux élus ici, chacun voit à quel point le maire, qui est chargé de la régularité de ces documents et de ces situations,
00:02:28à une position extrêmement faible, voire extrêmement peu d'informations, et encore moins d'autant avec le parquet pour les vérifier.
00:02:36Les futurs époux étrangers devront ainsi justifier leur situation au regard du séjour.
00:02:41Le délai de sursis que peut prononcer le procureur de la République se verra allongé à deux mois renouvelables en cas de suspicion de fraude.
00:02:47Et le silence du parquet vaudra désormais sursis, laissant à l'enquête administrative le temps nécessaire pour aboutir.
00:02:54C'est aussi un texte pour les élus, afin qu'ils puissent accomplir ce qu'a déjà prévu le législateur
00:03:00et qu'ils sont incapables de faire dans les temps impartis de la loi et dans les moyens qu'on leur offre.
00:03:06Ce texte offre donc aux maires de France, en première ligne, des outils juridiques clairs pour faire face aux pressions et aux doutes
00:03:13et pour garantir la sécurité juridique de leurs décisions.
00:03:18Certains invoqueront, comme au Sénat, la liberté fondamentale de se marier.
00:03:23Mais, nous pourrons tous redire solennellement, aucune liberté ne s'exerce en dehors du respect de la loi.
00:03:28Le mariage n'est pas un passe-droit. Le mariage est un engagement réciproque devant la République
00:03:35qui doit s'inscrire pleinement dans le cadre de ces textes les plus fondamentaux.
00:03:41D'autres rappelleront la jurisprudence du Conseil constitutionnel de 2003,
00:03:45qui avait estimé, à l'époque, que l'irrégularité du séjour ne pouvait, à elle seule, faire obstacle à la liberté du mariage.
00:03:53Nous connaissons évidemment la décision du Conseil constitutionnel et nous la respectons.
00:03:56Mais la jurisprudence, même constitutionnelle, n'est pas un dogme figé,
00:04:01comme l'a démontré encore très récemment les décisions du Conseil constitutionnel sur d'autres textes,
00:04:05et notamment sur la loi narcotrafic, dont on nous avait promis, surtout le régime carcéral, une censure immédiate.
00:04:11Et je remercie le Conseil constitutionnel d'avoir entendu l'augmentation très importante de la dérégance et du narcotrafic
00:04:17pour valider la proposition faite par le Parlement et par le gouvernement.
00:04:21La jurisprudence vit, évolue, s'adapte aux réalités de son temps.
00:04:30Or, depuis plus de 20 ans, le contexte migratoire, les enjeux d'ordre public,
00:04:34les risques d'instrumentalisation du mariage ont profondément changé.
00:04:38Il est légitime, dans une démocratie vivante,
00:04:40d'interroger à nouveau nos principes à la lumière de ces défis contemporains.
00:04:43Regardons aussi, mesdames et messieurs, nos voisins européens.
00:04:48La Suisse, le Danemark gouverné par un gouvernement socialiste,
00:04:52ont fait le choix de conditionner le mariage à la régularité du séjour,
00:04:55sans renoncer ni à leur valeur, ni à leur état de droit.
00:05:00Ils rappellent ainsi que le respect des règles communes est la première des solidarités nationales.
00:05:03Ce texte n'est en aucun cas un symbole.
00:05:08C'est une réponse concrète à la réalité,
00:05:10et le gouvernement espère que la proposition de loi centriste,
00:05:13reprise aujourd'hui par M. Michoud et ses collègues,
00:05:16soit adoptée pour donner à la loi, aux procureurs de la République,
00:05:20aux élus, aux maires, une réponse à ceux qui détournent le mariage pour contourner la loi.
00:05:25Une réponse donc à tous ceux qui attendent clarté et soutien de la part de textes bien écrits.
00:05:32Une réponse à tous ceux qui veulent que la République parle d'une seule voix,
00:05:35et qui ne procède pas d'une part à l'expulsion de personnes,
00:05:38pour leur permettre d'autre part d'empêcher ces expulsions,
00:05:41par le fait que le maire, officier d'état civil, agisse au nom de l'État,
00:05:45et rend ainsi ubuesque certaines dispositions.
00:05:49Le gouvernement soutient donc la proposition de loi,
00:05:50et accompagnera toute l'initiative visant, je le dis notamment pour l'article 1er,
00:05:55à la sécuriser juridiquement sans trahir l'esprit.
00:05:58Plusieurs abandons sont déposés dans ce sens, pour améliorer le texte,
00:06:01le gouvernement les soutiendra ou apportera un avis de sagesse.
00:06:04Parce qu'on ne bâtit pas un projet de vie sur l'illégalité,
00:06:07parce que la République est forte lorsqu'elle est cohérente,
00:06:11parce que la France ne peut pas prendre des décisions d'un côté et faire l'inverse de l'autre,
00:06:15parce que dans chaque mairie de France,
00:06:17l'autorité doit être claire, lisible et incontestable,
00:06:21je suis heureux avec vous, mesdames et messieurs les députés,
00:06:24de continuer l'œuvre des sénateurs. Merci.
00:06:27Vous l'avez compris, le sujet des mariages dits arrangés
00:06:30avait déjà été mis en débat au Sénat,
00:06:33il a donc été repris à l'Assemblée nationale
00:06:35dans le cadre de l'ordre du jour réservé au groupe UDR,
00:06:38les députés d'Éric Ciotti.
00:06:40Le rapporteur estime nécessaire de protéger les maires.
00:06:43Le mariage civil est une belle institution républicaine.
00:06:49Lorsqu'un maire célèbre un mariage, c'est la République à travers lui
00:06:52qui institue et reconnaît une union entre deux époux,
00:06:57union créatrice de devoirs et de droits.
00:07:02Cette belle institution, il est notre devoir de la protéger
00:07:06contre ceux qui la détournent de sa finalité.
00:07:09Il est donc notre devoir de la protéger contre ces époux
00:07:14qui n'ont aucune intention matrimoniale
00:07:16et qui se marient avec, comme tout objectif,
00:07:20d'obtenir un titre de séjour.
00:07:22Or, aujourd'hui, de trop nombreux maires sont impuissants
00:07:25face à des situations ubuesques,
00:07:29selon le mot même de notre président de la République.
00:07:31de trop nombreux maires sont en effet contraints
00:07:34de célébrer des mariages
00:07:36qui savent pertinemment frauduleux
00:07:38car destinés exclusivement
00:07:40à régulariser le séjour
00:07:42de l'époux étranger.
00:07:46Premier magistrat de leur commune,
00:07:48les maires se retrouvent ainsi
00:07:50complices involontaires
00:07:52d'un détournement de la loi
00:07:54orchestrée par l'époux étranger.
00:07:56Égard aux maires qui écoutent leur conscience
00:07:59et refusent de se plier à un tel dictacle,
00:08:03ils encourt une peine d'inégibilité
00:08:04et une amende, parfois même la prison.
00:08:07Je pense, bien sûr,
00:08:09à M. Stéphane Villemotte,
00:08:11maire UDI de la ville d'Aumont,
00:08:13qui a été attaqué en justice
00:08:15et a subi de multiples pressions
00:08:17et menaces
00:08:18pour n'avoir fait que son devoir,
00:08:21à savoir refuser le mariage
00:08:23et de marier un imam salafiste algérien
00:08:27sous le coup d'un arrêté d'expulsion
00:08:29du territoire français
00:08:30et dont la mosquée avait été fermée
00:08:34pour apologie du terrorisme.
00:08:37J'aurais également pu citer
00:08:38bien d'autres exemples
00:08:40de maires courageux,
00:08:43comme celui de Robert Ménard
00:08:44à Béziers
00:08:47ou celui de Mme le maire Ehler
00:08:49de Bourg-les-Valences,
00:08:51Marlène Mourier,
00:08:52ou encore dans ma circonscription,
00:08:55à mon point en Bresse.
00:08:58A ceux d'entre vous
00:08:59qui tenteraient de minimiser ce phénomène
00:09:01pour des raisons idéologiques,
00:09:04je rappellerai qu'en 2024,
00:09:06environ 700 personnes
00:09:07ont ainsi été mises en cause pénalement
00:09:10au titre des dispositions
00:09:12qui répriment le mariage
00:09:13contractées aux seules fins d'obtenir
00:09:15obtenir aux seules fins
00:09:18ou faire obtenir un titre de séjour.
00:09:21Par ailleurs, il faut être sourd
00:09:23ou aveugle
00:09:23ou ne pas être beaucoup
00:09:25dans sa circonscription
00:09:26pour ignorer les remontées du terrain.
00:09:29Nos maires sont de plus en plus exposées
00:09:31à des mariages frauduleux,
00:09:33impliquant des époux étrangers
00:09:35en situation irrégulière.
00:09:38Il y a donc urgence
00:09:40à agir
00:09:40pour protéger nos maires.
00:09:42Et c'est précisément
00:09:43le sens de cette proposition de loi
00:09:45dont M. le ministre vient de faire part,
00:09:47la loi du sénateur Stéphane Demi,
00:09:49dont je rends hommage,
00:09:50ainsi qu'au groupe centriste,
00:09:52Union centriste.
00:09:54Lors de son dépôt,
00:09:55elle contenait un article unique
00:09:56dont l'objet est simple,
00:09:58interdire aux personnes
00:09:59de nationalité étrangère
00:10:00qui se trouvent en situation
00:10:02irrégulière sur notre territoire
00:10:04de contracter un mariage.
00:10:06C'est l'article premier.
00:10:09Son objectif est tout simplement limpide,
00:10:13mettre fin au détournement du mariage
00:10:14comme outil de régularisation
00:10:16au mépris de notre droit des étrangers.
00:10:20En adoptant une telle interdiction,
00:10:23la France rejoint bien d'autres pays européens,
00:10:25tels que l'Angleterre,
00:10:27le Danemark ou la Suisse,
00:10:29qui subordonnent la célébration du mariage
00:10:31à la preuve d'un titre de séjour régulier
00:10:33de l'époux étranger.
00:10:34Lors de son examen au Sénat,
00:10:38la proposition de loi a été enrichie
00:10:39de deux dispositions opportunes.
00:10:42D'une part,
00:10:43obliger l'époux étranger
00:10:45à transmettre à l'officier d'état civil
00:10:47tout élément permettant
00:10:48d'apprécier sa situation
00:10:50au regard de son droit de séjour,
00:10:53c'est l'article premier A.
00:10:55D'autre part,
00:10:57renforcer les prérogatives
00:10:58du procureur de la République,
00:10:59notamment en allongeant
00:11:01d'un mois à deux mois
00:11:02le délai de l'enquête
00:11:05pour prouver l'absence
00:11:06d'intention matrimoniale des époux,
00:11:08c'est l'article 1B.
00:11:10J'en appelle à la responsabilité
00:11:12de chacun d'entre vous,
00:11:13mes chers collègues,
00:11:14car l'attente est forte,
00:11:16l'attente est très forte
00:11:17du côté de nos mères,
00:11:18dont certains que je salue aujourd'hui
00:11:21et qui assistent à nos débats
00:11:22dans les tribunes.
00:11:23Il n'est pas un hasard
00:11:25si cette proposition de loi
00:11:26est soutenue aussi très fortement
00:11:27par l'Association des maires de France
00:11:29et aussi par l'Association des maires ruraux.
00:11:34Ce n'est pas non plus un hasard
00:11:35si elle est largement soutenue
00:11:37par nos concitoyens,
00:11:38puisque 73% d'entre eux
00:11:40sont fablorables à l'interdiction
00:11:42pour toutes les personnes
00:11:43en situation irrégulière
00:11:45de contracter un mariage
00:11:47et ça suivant un sondage récent.
00:11:49Ces soutiens expriment
00:11:52un ras-le-bol légitime
00:11:54face à une situation
00:11:55de décrédibilité,
00:11:58décriblisant les institutions,
00:12:00démoralisant les élus de terrain
00:12:02et qui nourrit la défiance
00:12:04auprès de nos concitoyens.
00:12:06Il est donc de notre devoir
00:12:07de répondre à cette exaspération
00:12:09en adoptant cette proposition de loi
00:12:12qui est le fruit,
00:12:14et ça a été dit tout à l'heure
00:12:15par M. le ministre,
00:12:16du bon sens républicain,
00:12:17selon l'expression
00:12:18que j'ai entendue
00:12:19aussi lors de mes auditions.
00:12:22Une proposition de loi
00:12:23de bon sens
00:12:23est dénuée
00:12:24de toute logique partisane.
00:12:27Je rappelle qu'elle a été déposée
00:12:28par un sénateur centriste,
00:12:30soutenu par le ministre de la Justice
00:12:32et largement adopté au Sénat,
00:12:34puis adoptée,
00:12:35je le redis,
00:12:36en commission des lois.
00:12:38Son adoption conforme,
00:12:39je le redis,
00:12:39son adoption conforme
00:12:41en commission
00:12:41permet d'ailleurs
00:12:42d'envisager
00:12:43une mise en œuvre
00:12:44très rapide,
00:12:46comme le souhaitent
00:12:46ardemment
00:12:47les représentants de maires.
00:12:49Et je tiens en ce sens
00:12:50à remercier,
00:12:52à saluer
00:12:53Mme Bonivard
00:12:54des LR
00:12:54qui a pris ses responsabilités
00:12:56en retirant
00:12:57ses amendements
00:12:58en commission.
00:12:59Je fais de la même manière
00:13:00pour M. Lefebvre
00:13:02de l'ensemble
00:13:02de la République
00:13:03qui vient de retirer
00:13:04les siens
00:13:04et je le remercie
00:13:05pour ce bon sens
00:13:06et cette volonté
00:13:07de s'unir.
00:13:08J'espère donc
00:13:09que nous pourrons avoir
00:13:10le plus largement possible
00:13:13adopté cette proposition
00:13:15de loi
00:13:15et ainsi protéger
00:13:17nos maires
00:13:18qui le méritent tant.
00:13:20Merci.
00:13:21Cette proposition
00:13:22de loi
00:13:22divise l'hémicycle.
00:13:24Elle est soutenue
00:13:24par la droite
00:13:25et par le Rassemblement
00:13:26national,
00:13:27mais la gauche
00:13:28la fustige.
00:13:29Elle est unanime
00:13:30à juger ce texte
00:13:31inconstitutionnel
00:13:32et invoque
00:13:33le respect
00:13:34de la liberté
00:13:35de se marier.
00:13:35Qu'est-ce qui pourrait
00:13:37sauver l'amour ?
00:13:38Chantait Daniel Balavoine.
00:13:40Eh bien,
00:13:41certainement pas
00:13:42les groupes
00:13:42de M. Sotty
00:13:43et de Mme Le Pen.
00:13:45En effet,
00:13:46avec votre proposition
00:13:47de loi,
00:13:47vous voulez empêcher
00:13:48le mariage
00:13:49à nos compatriotes
00:13:50qui veulent épouser
00:13:51une personne
00:13:51qui n'est pas à jour
00:13:52de ses papiers
00:13:52en France.
00:13:54Après le contrôle
00:13:55des corps,
00:13:55vous voilà à vouloir
00:13:56contrôler les sentiments
00:13:57en agitant
00:13:59le fameux fantasme
00:14:00du mariage blanc.
00:14:02Or,
00:14:03qu'en est-il réellement
00:14:04de cette vieille
00:14:04lubie de l'extrême
00:14:05droite ?
00:14:06Premièrement,
00:14:07les contrôles ont été
00:14:08renforcés ces dernières
00:14:09années.
00:14:10Une enquête préalable
00:14:11peut être menée
00:14:11par le parquet
00:14:12pour vérifier
00:14:13que le mariage
00:14:14est sincère.
00:14:15C'est ce qui est arrivé
00:14:16à Anne et Kamel,
00:14:17par exemple,
00:14:18que j'ai eu le plaisir
00:14:18de marier
00:14:19le 15 janvier 2022
00:14:21à Toulouse,
00:14:22au Capitole.
00:14:23Ils ont dû attendre
00:14:24la décision du juge
00:14:25pour avoir l'autorisation
00:14:26de se marier.
00:14:27Un parcours du combattant
00:14:28où vous devez prouver
00:14:30de votre amour
00:14:30avec des contrôles réguliers
00:14:32à votre domicile.
00:14:33Par ailleurs,
00:14:35dans le cas où un mariage
00:14:37serait insincère,
00:14:38il faut rappeler
00:14:38que l'on peut être condamné
00:14:40à 5 ans d'emprisonnement
00:14:42et 15 000 euros
00:14:43d'amende.
00:14:44Avouez quand même
00:14:44que ça fait un petit peu cher
00:14:46le traiteur
00:14:46et les bagues
00:14:47de mariage.
00:14:48Autre idée reçue
00:14:49à balayer,
00:14:51se marier pour une personne
00:14:52étrangère
00:14:52avec une personne française
00:14:53serait automatiquement
00:14:55synonyme
00:14:56de régularisation.
00:14:58C'est faux.
00:14:59Il faut justifier
00:14:59d'une connaissance
00:15:00suffisante de la langue
00:15:01et attendre 4 ans
00:15:03de vie commune
00:15:03pour demander
00:15:04sa nationalité.
00:15:064 ans de vie commune
00:15:07collègue,
00:15:08ce n'est pas rien.
00:15:09Et si vous en doutez,
00:15:11moi je vous invite
00:15:11à interroger
00:15:12vos ex-conjointes
00:15:13et conjoints
00:15:14et peut-être même
00:15:15les actuels,
00:15:16mais contrairement
00:15:16aux rapporteurs,
00:15:17je ne veux pas
00:15:17m'immiscer
00:15:18dans votre vie conjugale.
00:15:20Une fois cela posé,
00:15:22qu'en est-il réellement
00:15:23du nombre
00:15:24de mariages blancs
00:15:25en France ?
00:15:26Alors je vous donne
00:15:27un indice.
00:15:28Je vous donne
00:15:29un indice à tout le monde,
00:15:30celles et ceux
00:15:30qui nous regardent.
00:15:31Il y en a moins
00:15:32chaque année
00:15:33que le nombre
00:15:33de membres
00:15:34du Rassemblement national
00:15:35qui a été condamné
00:15:36l'année passée notamment.
00:15:38Et oui,
00:15:40pour les derniers chiffres
00:15:41que l'on a en date,
00:15:42on en a une trentaine
00:15:43pour 240 000 mariages.
00:15:45soit seulement
00:15:460,01%
00:15:49des mariages.
00:15:50Voilà une priorité
00:15:52pour les Françaises
00:15:53et les Français.
00:15:54Si seulement
00:15:55vous mettiez
00:15:55plus d'énergie
00:15:56à censurer
00:15:57le gouvernement
00:15:57sur les retraites
00:15:58qu'à venir contrôler
00:15:59les relations amoureuses
00:16:00de nos compatriotes,
00:16:01le pays irait mieux quand même.
00:16:03Mais à pas ruiner
00:16:05la vie de ceux
00:16:05qui s'aiment
00:16:06sans avoir le même pays,
00:16:07quel est véritablement
00:16:08votre objectif ?
00:16:10Connaissez-vous seulement
00:16:11la galère
00:16:12que c'est pour les couples
00:16:13mixtes dont l'un des membres
00:16:14attend enfin
00:16:15une régularisation ?
00:16:17Je vous parlais tout à l'heure
00:16:18d'Anne et Kamel.
00:16:20Ce dernier,
00:16:21une fois marié,
00:16:21a continué à travailler
00:16:22dans le BTP.
00:16:23Il travaillait au noir
00:16:24parce qu'il n'avait pas
00:16:25de papier,
00:16:25monsieur le ministre.
00:16:26Il a reçu une OQTF.
00:16:28Il a été expulsé
00:16:29en Tunisie.
00:16:30Il ne peut plus revenir
00:16:31en France,
00:16:32bloqué dans sa demande
00:16:33de visa long séjour
00:16:34car il a une promesse
00:16:35alors qu'il a une promesse
00:16:36d'embauche
00:16:37et que son épouse
00:16:38est française
00:16:39et vit en France.
00:16:41Anne et Kamel
00:16:42font comme ils peuvent
00:16:42pour communiquer
00:16:43mais leur mariage,
00:16:45il se passe surtout
00:16:45en visio
00:16:46et pas en face-à-face
00:16:48dans la réalité
00:16:49et dans la vie réelle
00:16:50et courante.
00:16:52Anne,
00:16:52avec son travail,
00:16:53ne peut qu'aller rarement
00:16:54en Tunisie.
00:16:55Elle n'en a ni les moyens
00:16:56ni le temps
00:16:57et chaque départ
00:16:58est une déchirure.
00:17:00Je vois que cette situation
00:17:01vous fait ricaner
00:17:02pour certains
00:17:02mais des Anne et des Kamel,
00:17:04il y en a beaucoup trop
00:17:05en France
00:17:06et tout ce que vous voulez faire
00:17:07c'est en rajouter
00:17:08d'autres encore.
00:17:11Collègues,
00:17:12vous feriez mieux
00:17:13d'aller dans un endroit
00:17:14où on ne vous voit
00:17:14jamais tous les mois.
00:17:16C'est dans les préfectures
00:17:17aux cérémonies
00:17:17de naturalisation
00:17:18où nous accueillons
00:17:20justement
00:17:20nos nouvelles concitoyennes
00:17:22et concitoyens.
00:17:24Et une partie
00:17:25d'entre elles et eux
00:17:25sont, oui,
00:17:26mariées à une Française
00:17:27ou à un Français.
00:17:29Vous devriez voir
00:17:30leur joie,
00:17:31leur soulagement,
00:17:31leur fierté
00:17:32d'enfin pouvoir
00:17:33être considérés pleinement
00:17:34comme faisant partie
00:17:35de notre pays.
00:17:37C'est à elles et eux aussi
00:17:38à qui votre xénophobie
00:17:40veut refuser
00:17:40l'amour
00:17:41et la nationalité.
00:17:43Pourquoi ?
00:17:44Car pour vous,
00:17:45ils incarnent en fait
00:17:46l'ouverture
00:17:47de la nouvelle France.
00:17:49Celle qui fait trembler
00:17:50tous les jours
00:17:50Pascal Praud
00:17:51sur son plateau
00:17:52de CNews
00:17:52et qui vous dépasse
00:17:54de par votre petite
00:17:56médiocrité.
00:17:57Cette nouvelle France
00:17:58qui fait notre richesse,
00:18:00riche de sa créolisation,
00:18:02qui nous constitue
00:18:02en tant qu'individus
00:18:03et en tant que peuple
00:18:04et qui nous rappelle
00:18:06que ça vous plaise
00:18:07ou non,
00:18:07que oui,
00:18:08la France est une nation
00:18:09multiculturelle.
00:18:12Car la France
00:18:14est aussi la France
00:18:15de Marie Curie
00:18:16et de Joséphine Baker,
00:18:17devenues françaises,
00:18:18tiens, tiens,
00:18:19par les liens du mariage.
00:18:20Mais c'est vrai
00:18:21qu'avec vous,
00:18:22vous les auriez reconduites
00:18:23certainement à la frontière.
00:18:26Pour notre part,
00:18:27nous serons toujours
00:18:27la France sans peur
00:18:29qui se grandit
00:18:30de son ouverture au monde.
00:18:31alors ne vous déplaise,
00:18:33vive la République,
00:18:35vive la France
00:18:35et vive l'amour.
00:18:40Merci, monsieur le député.
00:18:43La parole est à monsieur
00:18:44Paul Christophe
00:18:45pour cinq minutes.
00:18:56Monsieur le Président,
00:18:58monsieur le ministre,
00:18:58monsieur le rapporteur,
00:18:59mes chers collègues,
00:19:02406,
00:19:03406,
00:19:05c'est le nombre
00:19:07de mariages frauduleux
00:19:08qui ont été signalés
00:19:09par le parquet en 2022.
00:19:13J'y viens,
00:19:14monsieur le député,
00:19:16restez calme.
00:19:17Sur plus de 242 unions
00:19:19célébrées,
00:19:20ça fait 0,17%
00:19:22des mariages.
00:19:23Et sur ces 406,
00:19:25on va arriver aux 30.
00:19:26Toutes ne relèvent pas
00:19:27du droit des étrangers.
00:19:28Il y a certaines fraudes
00:19:30de consentement
00:19:31qui sont liées,
00:19:32par exemple,
00:19:32à deux Français
00:19:33qui vont utiliser le mariage
00:19:34pour des raisons fiscales.
00:19:36Donc,
00:19:36nous en arrivons
00:19:37à une trentaine,
00:19:38soit 0,01%
00:19:41des mariages.
00:19:44Monsieur Ciotti,
00:19:44mais il n'est pas là,
00:19:46vous avez l'art
00:19:46de fabriquer des problèmes politiques
00:19:48à partir de faits insignifiants.
00:19:49Le mariage donne-t-il
00:19:52un blanc-seing
00:19:53aux étrangers sans papier ?
00:19:55Est-ce que le mariage signifie
00:19:56régularisation
00:19:57ou naturalisation ?
00:19:59Absolument pas.
00:20:01Un étranger en situation
00:20:02irrégulière le vendredi,
00:20:04qui se marie le samedi,
00:20:06sera toujours en situation
00:20:07irrégulière le dimanche.
00:20:10Sa situation maritale
00:20:11n'a aucune conséquence immédiate
00:20:13sur sa situation administrative.
00:20:16Alors arrêtez de faire croire
00:20:17l'inverse,
00:20:18de colporter
00:20:19mensonges et faux-semblants
00:20:20et placez-vous devant la réalité,
00:20:23celle de votre démagogie.
00:20:25De tout cela,
00:20:26vous vous moquez en réalité,
00:20:28puisque votre seul objectif,
00:20:30c'est de faire avancer
00:20:31votre vision rance de la France.
00:20:33Une France du soupçon permanent,
00:20:35une France où il y a
00:20:35une présomption de culpabilité
00:20:37sur toute union
00:20:38entre un Français
00:20:39et un étranger.
00:20:40Une France d'identité fantasmée,
00:20:42une histoire réécrite
00:20:43au chevet des peurs,
00:20:44une république abîmée
00:20:46par la division des siens.
00:20:48Fidèles à vos habitudes,
00:20:50vous passez à côté
00:20:50des vraies priorités du pays,
00:20:52on l'a rappelé ce matin,
00:20:53pour vous immiscer
00:20:54dans la vie privée des Français
00:20:55et restreindre leur liberté.
00:20:58Aimer qui l'on veut
00:20:58est un droit fondamental,
00:21:00s'unir par le mariage
00:21:01et son corollaire.
00:21:04Ces dernières semaines,
00:21:05plusieurs maires ont tenté
00:21:06de s'affranchir
00:21:07du cadre de la loi.
00:21:09A Béziers ou à Bourg-les-Valences,
00:21:11des maires ont refusé
00:21:12de marier des Français
00:21:12et des étrangers
00:21:13en situation irrégulière,
00:21:15considérant qu'il s'agissait
00:21:16d'une preuve irréfutable
00:21:18d'une union falsifiée.
00:21:21En assisant ainsi,
00:21:23ces maires cherchent
00:21:24à faire croire
00:21:24qu'ils seraient démunis
00:21:25pour s'opposer
00:21:26à un mariage simulé
00:21:27ou arrangé.
00:21:28Rien n'est plus faux.
00:21:29La loi punit déjà
00:21:31les mariages frauduleux.
00:21:325 ans de prison,
00:21:3315 000 euros d'amende.
00:21:35Les contrôles sont quasiment
00:21:36systématiques.
00:21:37Les couples doivent
00:21:38constituer des dossiers.
00:21:39Ils sont auditionnés.
00:21:40On leur demande
00:21:41des preuves de leur vie commune.
00:21:42On visite leur domicile.
00:21:44Et lorsqu'un maire
00:21:45estime disposer
00:21:46d'indices sérieux,
00:21:47et je rappelle à ce titre
00:21:48que la condition
00:21:49de régularité du séjour
00:21:50ne peut à elle seule
00:21:51constituer un indice sérieux,
00:21:53il est tenu de saisir
00:21:54le procureur de la République
00:21:55à qui il revient
00:21:56de décider
00:21:57si le mariage
00:21:57doit avoir lieu ou non.
00:21:58A Bourg-les-Valences
00:22:00comme à Béziers,
00:22:01c'est exactement
00:22:02la procédure
00:22:03qui a été suivie
00:22:04et qui a conduit
00:22:05le procureur
00:22:06à valider cette union.
00:22:08Soutenu par d'autres édiles
00:22:09tout aussi peu respectueux
00:22:11de notre droit,
00:22:12comme le maire de Valence,
00:22:13Nicolas d'Aragon,
00:22:15ces mariages
00:22:15n'ont pas été célébrés.
00:22:17Il ne peut y avoir
00:22:18de poids, de mesures.
00:22:20Je rappelle à ce titre
00:22:21qu'en matière de mariage,
00:22:23le maire exerce
00:22:23une fonction
00:22:24d'officier d'état civil
00:22:25pour le compte de l'état
00:22:27et doit donc agir
00:22:28conformément
00:22:28au principe
00:22:29de neutralité
00:22:30du service public.
00:22:33S'il refuse de marier,
00:22:34il est passible
00:22:34d'une peine
00:22:35de 5 ans d'emprisonnement,
00:22:3675 000 euros d'amende
00:22:37et possiblement
00:22:38une peine d'inégibilité.
00:22:42Alors,
00:22:44tous ces arguments
00:22:44peut-être
00:22:45ne vous touchent pas.
00:22:48Le Conseil constitutionnel
00:22:49a rappelé
00:22:50que l'état de droit
00:22:51avait un sens
00:22:52la semaine dernière.
00:22:53N'en déplaise
00:22:54à certains ministres
00:22:55de ce gouvernement
00:22:56en censurant très largement
00:22:58la loi sur la justice
00:22:59pénale des mineurs
00:23:00portée par Gabriel Attal.
00:23:02Il a rappelé
00:23:02que la communication politique
00:23:04ne pouvait justifier
00:23:05le piétinement
00:23:05de nos principes républicains
00:23:07et constitutionnels
00:23:08les plus fondamentaux.
00:23:10La proposition de loi
00:23:11que vous nous soumettez
00:23:11est tout aussi
00:23:12inconstitutionnelle
00:23:13et il ne manquera pas
00:23:14de subir le même sort.
00:23:16Ainsi,
00:23:16vous vous êtes trompé
00:23:17de typologie.
00:23:18Je sais que ce n'est pas vous
00:23:19qui avez écrit la loi,
00:23:20monsieur le rapporteur Michoud,
00:23:21mais il fallait nous soumettre
00:23:22une loi constitutionnelle
00:23:23et non pas une loi ordinaire
00:23:25si vous vouliez changer
00:23:25la constitution.
00:23:27Face à votre dérive,
00:23:29il ne s'agit pas simplement
00:23:30de s'indigner.
00:23:31Il s'agit de défendre activement
00:23:32l'état de droit,
00:23:33de rappeler que la République
00:23:34n'est forte
00:23:35que lorsqu'elle est juste.
00:23:36Le respect du droit
00:23:37ne doit jamais être
00:23:39une variable
00:23:39d'ajustement idéologique.
00:23:41Alors,
00:23:41à mes collègues centristes,
00:23:43vous qui vous apprêtez
00:23:44à voter cette proposition
00:23:45de loi indigne,
00:23:46ressaisissez-vous.
00:23:47Monsieur le ministre d'État,
00:23:49monsieur le président
00:23:50de la Commission des lois,
00:23:51monsieur le rapporteur.
00:23:53L'essence d'une loi
00:23:54est d'être respectée.
00:23:57À ce titre,
00:23:57elle ne saurait se contredire
00:23:58entre elles
00:23:59ni accorder à ceux
00:24:00qui les enfreignent
00:24:01les mêmes droits
00:24:02qu'à ceux qui les observent.
00:24:04En France,
00:24:05lorsqu'un étranger épouse
00:24:06un citoyen français,
00:24:08il peut bénéficier
00:24:09de facilités de séjour
00:24:10au titre de la vie familiale
00:24:12ainsi que d'une protection
00:24:13renforcée contre l'éloignement
00:24:15sauf menace à l'ordre public.
00:24:17Le Code civil ouvre la voie
00:24:19à la nationalité française
00:24:20après un délai
00:24:21de 4 à 5 ans
00:24:22selon la stabilité
00:24:24de la vie commune
00:24:25et la continuité
00:24:26du séjour.
00:24:28Ces dispositions
00:24:29sont parfois présentées
00:24:30comme l'héritage
00:24:31d'une vision révolutionnaire
00:24:32de la nationalité,
00:24:34mais aujourd'hui,
00:24:34ces principes
00:24:35sont largement dévoyés.
00:24:37Il est profondément choquant
00:24:38qu'un étranger
00:24:38en situation irrégulière,
00:24:40ayant violé
00:24:41nos lois migratoires,
00:24:43puisse ensuite
00:24:43en tirer avantage
00:24:44en se mariant.
00:24:45cela contrevient
00:24:47à un principe fondamental
00:24:48du doigt,
00:24:49fraus omnia corumpit,
00:24:52la fraude corromptu.
00:24:54Pourtant,
00:24:55la réalité est là.
00:24:57Des associations
00:24:57comme la CIMAD,
00:24:59l'ARDIS
00:25:00ou les amoureux
00:25:00au banc public
00:25:01défendent activement
00:25:03le mariage
00:25:04des étrangers en France,
00:25:05quel que soit
00:25:06le but du mariage.
00:25:07Un véritable écosystème
00:25:09de marieurs
00:25:10s'est développé
00:25:11moyennement rétribution
00:25:13ou par pure idéologie
00:25:15immigrationniste.
00:25:17Nous assistons
00:25:18à une croissance
00:25:19des mariages dits blancs
00:25:20lorsque deux mariés
00:25:21sont fraudeurs
00:25:22ou gris
00:25:22lorsque l'étranger
00:25:23irrégulier
00:25:24trompe sciemment
00:25:25la personne
00:25:26qu'il épouse
00:25:27pour braver le droit.
00:25:29Entre 2017
00:25:30et 2022,
00:25:31les enquêtes
00:25:32pour mariages frauduleux
00:25:33ont ainsi doublé
00:25:34avec dans l'immense majorité
00:25:35des unions
00:25:36impliquant des étrangers
00:25:37en situation irrégulière.
00:25:39Les maires
00:25:39en première ligne
00:25:40sont confrontés
00:25:41à cette réalité.
00:25:42Beaucoup sont contraints
00:25:43de célébrer
00:25:43des mariages douteux
00:25:44sous peine
00:25:45de poursuite pénale
00:25:46pour discrimination
00:25:47ou entrave illégale
00:25:49en vertu
00:25:49des articles
00:25:50432-1
00:25:52et 432-7
00:25:53du code pénal.
00:25:55Chers collègues,
00:25:56nos officiers
00:25:57d'état civil
00:25:57sont aujourd'hui
00:25:58menacés de prison
00:25:59pour ne pas avoir voulu
00:26:02être complices
00:26:03d'une fraude.
00:26:04C'est ce qui arrive
00:26:05au maire de Béziers
00:26:06pour avoir refusé
00:26:07de marier
00:26:07un Algérien
00:26:08sous OQTF
00:26:09qui l'avait pourtant
00:26:10lui-même signalé
00:26:11aux autorités compétentes
00:26:12sans que celles-ci
00:26:14n'agissent.
00:26:15Il a encore aujourd'hui
00:26:16cinq ans d'emprisonnement
00:26:18et une peine d'inégibilité
00:26:19pour avoir refusé
00:26:20d'être complice
00:26:21d'une fraude.
00:26:22A l'inverse,
00:26:22le Rassemblement National
00:26:23dénonce cette situation
00:26:25kafkaïenne
00:26:25depuis des années.
00:26:26En 2023,
00:26:28avec Hélène Laporte
00:26:28et Christophe Benz,
00:26:30nous avons déposé
00:26:31une proposition
00:26:31de loi de clarification.
00:26:33Permettre au maire
00:26:34de refuser un mariage
00:26:35impliquant un étranger
00:26:36en situation irrégulière
00:26:37sans engager
00:26:38leur responsabilité pénale
00:26:39et empêcher
00:26:40que ce mariage
00:26:41n'ouvre des droits
00:26:42au séjour
00:26:43ou à la nationalité
00:26:44tout en préservant
00:26:45sa portée civile
00:26:46ou successorale.
00:26:48Le texte présenté
00:26:48aujourd'hui
00:26:49par nos alliés
00:26:49de l'UDR
00:26:50va dans le même sens.
00:26:51Son adoption
00:26:52en commission des lois
00:26:53a été le premier acte.
00:26:54Aujourd'hui,
00:26:55nous avons une nouvelle
00:26:56opportunité
00:26:56de faire triompher
00:26:57le bon sens
00:26:58et la liberté
00:26:59pour nos élus locaux.
00:27:01Cette proposition de loi
00:27:02mérite notre soutien total
00:27:03face aux critiques
00:27:04infondées
00:27:05de la gauche immigrationniste.
00:27:07Certes,
00:27:07le Conseil constitutionnel
00:27:08dans sa décision
00:27:09du 20 novembre 2003
00:27:11a estimé
00:27:12que le caractère irrégulier
00:27:13du séjour
00:27:14ne pouvait à lui seul
00:27:15empêcher un mariage.
00:27:17Mais ce principe
00:27:17peut et doit évoluer.
00:27:20Rien n'interdit
00:27:21une réforme constitutionnelle
00:27:22par référendum
00:27:23pour redonner
00:27:24au peuple français
00:27:25la maîtrise de son droit
00:27:27et du contrôle
00:27:28de l'immigration
00:27:28comme le propose
00:27:29la présidente Marine Le Pen.
00:27:31De plus,
00:27:32rien n'empêche
00:27:33un couple franco-étranger
00:27:34de se marier à l'étranger
00:27:35dans le pays d'origine
00:27:36du conjoint
00:27:37puis de demander
00:27:38la transcription
00:27:39du mariage en France
00:27:40dans le respect
00:27:41des règles en vigueur.
00:27:43Ce n'est pas aujourd'hui
00:27:44le choix que font
00:27:44les étrangers illégaux
00:27:45sur notre sol
00:27:46puisque le mariage d'amour
00:27:48n'est bien souvent
00:27:49pas leur objectif premier.
00:27:51Enfin,
00:27:51à ceux qui nous accusent
00:27:52de racisme,
00:27:53je réponds.
00:27:54Regardez ailleurs.
00:27:56En Algérie ou au Maroc,
00:27:57en Tunisie,
00:27:58en Inde,
00:27:58en Chine
00:27:59ou ailleurs,
00:28:00la nationalité
00:28:01est protégée
00:28:02et le mariage
00:28:03avec un étranger
00:28:03en situation régulière
00:28:04illégale.
00:28:06Vous ne les traitez pas
00:28:07de racistes pour autant.
00:28:09Ce que nous défendons ici,
00:28:10c'est le respect
00:28:10de la loi,
00:28:11la cohérence
00:28:12de notre droit
00:28:13et la souveraineté
00:28:14du peuple français.
00:28:15Laisser les illégaux
00:28:16tirer profit du mariage
00:28:18revient à institutionnaliser
00:28:19la fraude.
00:28:21Le mariage est
00:28:23et restera
00:28:24le voyage
00:28:24le plus important
00:28:25que l'homme
00:28:26puisse entreprendre,
00:28:28écrivait Kierkegaard.
00:28:30Aussi,
00:28:31l'occasion,
00:28:31Monsieur le ministre,
00:28:32nous est donnée
00:28:33de débarquer
00:28:34les clandestins
00:28:35d'un voyage frauduleux
00:28:36pour redonner
00:28:37à cette magnifique définition
00:28:39ces lettres de noblesse.
00:28:41Je vous remercie.
00:28:41Il faut avoir
00:28:42le cuir épais
00:28:43pour rester de marbre
00:28:44devant ce texte.
00:28:46Il faut s'être habitué
00:28:47à la brutalité institutionnelle
00:28:49pour ne plus en entendre
00:28:50la violence.
00:28:52Ce texte ne vise pas
00:28:53à lutter contre
00:28:54la fraude matrimoniale.
00:28:56Vous savez parfaitement
00:28:57que rien ne manque
00:28:57à notre arsenal juridique
00:28:59en matière de lutte
00:29:01contre les très rares
00:29:01mariages frauduleux,
00:29:03mécanisme de l'opposition
00:29:04au mariage
00:29:04sur décision judiciaire,
00:29:06saisine du parquet
00:29:06par les maires,
00:29:08lourdes sanctions pénales
00:29:09des mariages blancs.
00:29:10Votre texte ne répond
00:29:12à aucune nécessité.
00:29:14Il n'a qu'un seul objectif,
00:29:16celui d'entraver
00:29:18l'exercice
00:29:19d'une liberté fondamentale,
00:29:21la liberté de s'aimer,
00:29:23la liberté de se marier.
00:29:25Depuis 1792,
00:29:27le mariage républicain,
00:29:28c'est l'acte par lequel
00:29:29la République reconnaît
00:29:31l'égalité des amours
00:29:33dans le cadre
00:29:33de la loi commune.
00:29:35Ce n'est ni une médaille,
00:29:37ni une faveur,
00:29:38c'est un acte d'émancipation.
00:29:40Une liberté dans laquelle
00:29:41l'État ne saurait s'immiscer,
00:29:43hormis pour protéger
00:29:44le consentement des époux.
00:29:46Mais pour vous,
00:29:48à l'inverse,
00:29:49le mariage deviendrait
00:29:50un privilège national,
00:29:52réservé à celles et ceux
00:29:53qui rentrent dans les bonnes cases,
00:29:55celles de la nationalité
00:29:56et des papiers.
00:29:57Vous établissez une équivalence
00:29:58entre l'irrégularité du séjour
00:30:02et l'insincérité du mariage.
00:30:04Comme si ne pas avoir de papier
00:30:06interdisait d'avoir un cœur.
00:30:08Comme si aimer devenait suspect
00:30:10dès lors qu'on vient d'ailleurs.
00:30:12C'est cela votre projet.
00:30:14Filtrer l'amour à travers
00:30:15un prisme identitaire,
00:30:16transformer les officiers
00:30:17d'État civil en agents du soupçon,
00:30:19faire des mères le bras armé
00:30:20d'un ordre matrimonial ethnique,
00:30:23faire de l'État civil
00:30:24un poste frontière,
00:30:25trier les corps,
00:30:26trier les cœurs,
00:30:26trier les unions,
00:30:27trier les vies,
00:30:27comme si certaines vies
00:30:29ne méritaient pas la douceur,
00:30:30comme si elles devaient par nature
00:30:32être rendues difficiles,
00:30:34compliquées,
00:30:35pleines d'obstacles.
00:30:36Mais vivre sans papier,
00:30:37j'aimerais vous y voir,
00:30:39ce n'est déjà pas vivre en liberté,
00:30:40mais cela ne vous suffit pas.
00:30:43Vous voulez plus de dégradation
00:30:44et allons-y,
00:30:45pour interdire aussi
00:30:46l'amour sans papier.
00:30:48Vous ne vous mettez jamais
00:30:49à la place de celles et ceux
00:30:51que vous visez.
00:30:52Ce n'est pas l'empathie
00:30:53qui vous étouffe,
00:30:54ni la connaissance de l'autre,
00:30:56ni la capacité de voir
00:30:58dans l'exilé,
00:30:59insamblable.
00:31:01Au fond,
00:31:01ce que vous proposez
00:31:02sans honte,
00:31:04c'est une politique du mépris.
00:31:05La France que vous dessinez,
00:31:07c'est une France
00:31:08qui refuse le droit
00:31:09d'aimer librement.
00:31:10Une France qui regarde
00:31:11les mariages mixtes
00:31:13comme une menace.
00:31:14Une France où l'on peut aimer
00:31:16à condition de ne pas faire
00:31:18tâche sur la photo,
00:31:19à condition de ne pas déranger
00:31:21l'ordre que vous souhaitez imposer.
00:31:23Derrière ce texte,
00:31:24il y a une conception du foyer,
00:31:26de la famille que je combats.
00:31:27Un foyer qui ne tolère
00:31:29aucun corps étranger.
00:31:30Une famille qui se referme
00:31:31sur elle-même.
00:31:32Une vision hygiéniste
00:31:34de l'intime,
00:31:35où l'on purifie les unions
00:31:36comme on filtre les frontières.
00:31:38Et ce sont les mêmes,
00:31:39hier,
00:31:40qui s'opposaient à la loi
00:31:41du 17 mai 2013,
00:31:42qui s'opposent actuellement
00:31:43au mariage pour les personnes
00:31:45en situation irrégulière.
00:31:46Ce n'est pas ça,
00:31:47la République.
00:31:48Ce que vous faites
00:31:48n'est pas seulement immoral,
00:31:50c'est aussi illégal.
00:31:51Car oui,
00:31:54ce texte
00:31:55viole délibérément
00:31:56notre Constitution.
00:31:57Il oublie que la loi
00:31:57n'exprime la volonté générale
00:31:58que dans le respect
00:32:00des principes républicains.
00:32:02Le Parlement est tenu
00:32:03par la Constitution,
00:32:04c'est la règle du jeu démocratique.
00:32:06Et les parlementaires
00:32:06qui s'en afraîchissent
00:32:07pour satisfaire
00:32:08leur bas instinct
00:32:09ne sont pas des législateurs.
00:32:11Vous êtes des délinquants
00:32:12constitutionnels.
00:32:13Et que dire
00:32:14de cette tentative hypocrite
00:32:15de faire passer par la fenêtre
00:32:16ce que le Conseil constitutionnel
00:32:18a interdit par la porte ?
00:32:19Vous savez que l'article 1er
00:32:21s'est censuré,
00:32:22alors vous cherchez
00:32:22à introduire insidieusement
00:32:24le critère d'irrégularité
00:32:25de ces jours en amont
00:32:26de la procédure.
00:32:27Eh bien non !
00:32:28Ce que la Constitution
00:32:28interdit en bout de compte
00:32:30n'a pas à être accepté
00:32:32à mi-parcours.
00:32:33Notre histoire est faite
00:32:34de mariages mixtes,
00:32:36d'histoires d'exils,
00:32:37de métissages,
00:32:37de couples
00:32:38qui n'étaient pas prévus
00:32:39par les formulaires.
00:32:41Et cela vous dérange ?
00:32:43Alors nous,
00:32:44enfants d'immigrés,
00:32:45issus de ces mariages
00:32:46que vous ne voulez pas voir,
00:32:48eh bien on vous dérange.
00:32:50Eh bien nous,
00:32:50nous défendrons
00:32:51cette idée simple
00:32:52que la République
00:32:53ne se construit pas
00:32:54par la haine
00:32:54mais sur les droits,
00:32:55que personne n'est de trop
00:32:56dans une démocratie
00:32:57digne de ce nom.
00:32:58Ni les étrangers,
00:32:59ni les binationaux,
00:33:00ni les sans-papiers,
00:33:01ni les amoureux.
00:33:02Alors j'en appelle
00:33:03au bloc central,
00:33:04à celles et ceux
00:33:04qui hésitent,
00:33:05à celles et ceux
00:33:06qui doutent,
00:33:06à celles et ceux
00:33:07qui comptent simplement
00:33:08s'abstenir.
00:33:09J'ose espérer
00:33:10qu'il reste ici
00:33:11des femmes et des hommes
00:33:12capables d'un sursaut moral.
00:33:13Et à celles et ceux
00:33:14qui n'ont pas encore perdu
00:33:15leur colonne vertébrale
00:33:16républicaine,
00:33:18je veux leur dire
00:33:18ne laissez pas inscrire
00:33:20dans la loi
00:33:20le soupçon d'aimer
00:33:21quelqu'un de différent
00:33:22et vive l'amour.
00:33:26Merci Madame la députée.
00:33:27La parole est à Monsieur
00:33:28Éric Martineau
00:33:29pour cinq minutes.
00:33:35Ça fait plaisir d'entendre
00:33:37des connaisseurs.
00:33:42Merci.
00:33:46Monsieur le Président,
00:33:47Monsieur le Ministre,
00:33:48Monsieur le Rapporteur,
00:33:49chers collègues,
00:33:50la proposition de loi
00:33:51visant à lutter
00:33:52contre les mariages
00:33:53simulés ou arrangés
00:33:54soulève une problématique
00:33:56importante
00:33:57puisqu'elle concerne
00:33:58directement nos mères
00:33:59et pose des questions
00:34:01juridiques,
00:34:02morales et humaines.
00:34:04J'en profite
00:34:04pour saluer
00:34:05le monsieur le maire
00:34:06de Saint-Calais
00:34:06en tribune
00:34:07et donc je reprends
00:34:09le texte.
00:34:10On ne peut ignorer
00:34:12que les mères
00:34:12se trouvent parfois
00:34:13dans l'embarras
00:34:14face à ce qui semble
00:34:15être un mariage
00:34:16arrangé ou simulé.
00:34:18Sans pouvoir s'opposer
00:34:19à la célébration
00:34:20du mariage,
00:34:21sous peine de se
00:34:21voir infliger
00:34:22une peine
00:34:23de 5 ans
00:34:23d'emprisonnement
00:34:24et 75 000 euros
00:34:25d'amende,
00:34:26voire une peine
00:34:27d'inigélibité.
00:34:29Nous savons
00:34:30qu'il y a un sujet,
00:34:31peut-être même
00:34:31un paradoxe,
00:34:32entre l'interdiction
00:34:33de contracter
00:34:35un mariage
00:34:36dans le but
00:34:37d'obtenir
00:34:38un titre de séjour
00:34:38ou la nationalité
00:34:40française
00:34:40et l'impossibilité
00:34:42pour le maire
00:34:42de s'opposer
00:34:43à la célébration
00:34:45d'un mariage
00:34:45qui présente
00:34:46un tel risque.
00:34:48En revanche,
00:34:49la liberté matrimoniale
00:34:50constitue une liberté
00:34:51fondamentale
00:34:52à valeur constitutionnelle,
00:34:55reconnue
00:34:56à tous ceux
00:34:56qui résident
00:34:57sur le territoire
00:34:58national,
00:34:59quelle que soit
00:34:59leur situation
00:35:00et elle est dissociée
00:35:02du droit de séjour.
00:35:04Le Code civil
00:35:05prévoit quatre limites
00:35:06à la liberté
00:35:07de mariage
00:35:07et il est en effet
00:35:08possible d'empêcher
00:35:09la célébration
00:35:10d'un mariage
00:35:11si un faisceau
00:35:12d'indices précis
00:35:13et concordant
00:35:14laisse présumer
00:35:15que l'intention
00:35:16des futurs époux
00:35:17est étrangère
00:35:18à l'union matrimoniale.
00:35:20Mais la situation
00:35:21irrégulière
00:35:22d'un des conjoints
00:35:23au regard
00:35:23du droit de séjour
00:35:24ne constitue pas
00:35:26à elle seule
00:35:27un motif suffisant
00:35:29pour prétendre
00:35:30une nullité
00:35:31de mariage
00:35:31ou s'opposer
00:35:32à sa célébration.
00:35:34Cette jurisprudence
00:35:35est régulièrement
00:35:36reprise
00:35:37par le Conseil constitutionnel
00:35:38depuis vingt ans.
00:35:40Il est important
00:35:41de rappeler
00:35:42que les maires
00:35:42ne sont pas
00:35:44totalement démunis.
00:35:45en cas de faisceau
00:35:47d'indices précis
00:35:47et concordant
00:35:48laissant présumer
00:35:50l'absence
00:35:50de consentement
00:35:51au mariage
00:35:52les maires
00:35:53peuvent saisir
00:35:54le procureur
00:35:55de la République
00:35:55qui dispose
00:35:57alors de quinze jours
00:35:58pour autoriser
00:35:59la célébration
00:35:59du mariage
00:36:00si opposer
00:36:01ou bien décider
00:36:03d'un sursis
00:36:04à des fins
00:36:05de requête.
00:36:06Enfin
00:36:07mais en l'état
00:36:09de droit
00:36:10le maire
00:36:11ne dispose pas
00:36:11des informations
00:36:12nécessaires
00:36:13pour apprécier
00:36:13la régularité
00:36:15du séjour
00:36:16des futurs mariés.
00:36:18Les pièces
00:36:18exigées
00:36:19des futurs époux
00:36:20par le Code civil
00:36:20permettent à l'officier
00:36:21d'état civil
00:36:22de vérifier
00:36:23la nationalité
00:36:24l'identité
00:36:26le domicile
00:36:27la capacité matrimoniale
00:36:29et le célibat
00:36:30des époux
00:36:31mais non
00:36:32la situation
00:36:32du futur époux
00:36:34étranger
00:36:34au regard
00:36:35du droit
00:36:36au titre
00:36:37de séjour.
00:36:37C'est pourquoi
00:36:39l'article 1a
00:36:41prévoit
00:36:42de corriger
00:36:43cela
00:36:43en exigeant
00:36:44que les futurs
00:36:45époux
00:36:45fournissent
00:36:46à l'officier
00:36:47d'état civil
00:36:48tout élément
00:36:49lui permettant
00:36:50d'apprécier
00:36:50leur situation
00:36:51au regard
00:36:52du séjour.
00:36:53Une mesure
00:36:54qui nous semble
00:36:55souhaitable
00:36:55et qui pourra
00:36:56guider le maire
00:36:57dans son appréciation
00:36:58de la situation.
00:37:00L'article 1b
00:37:01rallonge à deux mois
00:37:02la durée
00:37:03de sursis
00:37:03du procureur
00:37:04pour diligenter
00:37:06une enquête
00:37:07afin de lui donner
00:37:07davantage de temps
00:37:08c'est également
00:37:10une évolution
00:37:11que nous soutiendrons.
00:37:13Notre groupe
00:37:13est ouvert
00:37:14à une évolution
00:37:15de la loi
00:37:15pour mieux lutter
00:37:16contre les mariages
00:37:17simulés
00:37:18ou arrangés.
00:37:20Mais rappelons
00:37:21tout de même
00:37:21que si le mariage
00:37:22peut faciliter
00:37:24certaines démarches
00:37:25il ne donne pas
00:37:26droit au séjour
00:37:28aux étrangers
00:37:28en situation irrégulière.
00:37:30L'article 1
00:37:31qui vise
00:37:32à interdire
00:37:33le mariage
00:37:33aux personnes
00:37:34en situation irrégulière
00:37:36sur le territoire
00:37:36national
00:37:37n'est pas acceptable
00:37:39puisqu'il ne garantit
00:37:40pas les principes
00:37:41constitutionnels
00:37:42et porte atteinte
00:37:43à la liberté
00:37:44de mariage.
00:37:45Si cet article
00:37:46est conservé
00:37:47en l'état
00:37:47dans le texte
00:37:48nous ne pourrons
00:37:49pas le voter.
00:37:50Par contre
00:37:51nous ne voulons pas
00:37:52mentir
00:37:52à nos concitoyens
00:37:54en leur faisant croire
00:37:56que nous pouvons
00:37:57aussi facilement
00:37:58régler cette situation
00:37:59lutter contre
00:38:00les mariages
00:38:01arrangés
00:38:01ou simulés
00:38:02et mieux protéger
00:38:03les maires.
00:38:05Il y a un problème
00:38:06nous le reconnaissons
00:38:07mais nous ne pouvons pas
00:38:08aller à l'encontre
00:38:09de nos textes fondateurs.
00:38:12Nous serons donc
00:38:12attentifs
00:38:14aux discussions
00:38:15lors de l'examen
00:38:16de ce texte
00:38:17et nous déterminerons
00:38:18notre vote
00:38:19en conséquence
00:38:20je vous remercie.
00:38:21merci monsieur le député
00:38:23la parole est à monsieur
00:38:26Jean Moulière
00:38:27pour 5 minutes
00:38:28merci monsieur le président
00:38:43monsieur le ministre
00:38:45d'état
00:38:45monsieur le président
00:38:46de la commission des lois
00:38:47monsieur le rapporteur
00:38:48mes chers collègues
00:38:49c'est en juin 2023
00:38:52chez moi
00:38:53dans le nord
00:38:53que le maire de Haumont
00:38:54Stéphane Wilmot
00:38:56fait le choix
00:38:57de ne pas célébrer
00:38:58le mariage
00:38:58entre une française
00:38:59et un ressortissant
00:39:00algérien
00:39:01faisant l'objet
00:39:02d'une obligation
00:39:03de quitter
00:39:03le territoire français
00:39:04en effet
00:39:06ce président
00:39:07d'une mosquée
00:39:08de la ville
00:39:08était considéré
00:39:10comme dangereux
00:39:10par les autorités
00:39:11sa mosquée
00:39:13avait d'ailleurs
00:39:14été fermée
00:39:14pour apologie
00:39:15du terrorisme
00:39:16je tiens à saluer
00:39:19cette décision
00:39:20de bon sens
00:39:20de la part
00:39:21du maire de Haumont
00:39:22qui assiste
00:39:23à nos débats
00:39:23depuis les tribunes
00:39:24un maire
00:39:26en première ligne
00:39:27pour lutter
00:39:28contre le développement
00:39:28d'un islam radical
00:39:30dans sa commune
00:39:31l'histoire
00:39:31aurait pu s'arrêter là
00:39:33mais le leader
00:39:34salafiste
00:39:35a décidé
00:39:36de déposer plainte
00:39:37et de traîner
00:39:37Stéphane Wilmot
00:39:38devant la justice
00:39:39nous vivons
00:39:40chez les fous
00:39:41dans une société
00:39:42où il est possible
00:39:43de porter plainte
00:39:44contre un élu
00:39:45ayant souhaité
00:39:46protéger la république
00:39:47cette expérience
00:39:49douloureuse
00:39:49qui s'est accompagnée
00:39:50de menaces
00:39:51de mort
00:39:52doit nous faire
00:39:53réfléchir
00:39:53collectivement
00:39:54sur les situations
00:39:56auxquelles sont
00:39:57confrontés
00:39:58nos maires
00:39:59les maires
00:39:59de nos communes
00:40:00dans ces situations
00:40:02nos concitoyens
00:40:03se demandent
00:40:04où est passé
00:40:05le bon sens
00:40:05nos maires
00:40:07craignent
00:40:07légitimement
00:40:08de faire l'objet
00:40:09de poursuites judiciaires
00:40:11alors qu'ils avaient
00:40:12pour seul objectif
00:40:13de faire respecter
00:40:14la loi
00:40:14avec mon groupe
00:40:16Horizon et Indépendant
00:40:17nous partageons
00:40:18ces préoccupations
00:40:19comment comprendre
00:40:21qu'une union
00:40:22soit célébrée
00:40:22alors qu'une obligation
00:40:24de quitter le territoire
00:40:25a été notifiée
00:40:27un individu
00:40:28dangereux
00:40:28pour la société
00:40:29et le vivre ensemble
00:40:31aujourd'hui
00:40:32l'état demande
00:40:34à ses maires
00:40:34de célébrer
00:40:35le mariage
00:40:36de personnes
00:40:36qu'il cherche
00:40:38lui-même
00:40:38à éloigner
00:40:39une contradiction
00:40:40manifeste
00:40:41comme l'a très bien
00:40:43dit le garde des Sceaux
00:40:44la République
00:40:45doit parler
00:40:46d'une seule voix
00:40:47dans ce contexte
00:40:49la présente
00:40:50proposition de loi
00:40:51déposée par le groupe
00:40:53union centriste
00:40:54au Sénat
00:40:54vise à prévoir
00:40:56que le mariage
00:40:57ne peut être contracté
00:40:58par une personne
00:40:59séjournant
00:41:00de manière irrégulière
00:41:01sur le territoire
00:41:02national
00:41:02des dispositions
00:41:04ont été utilement
00:41:06ajoutées au Sénat
00:41:07afin de renforcer
00:41:08l'effectivité
00:41:09d'ensemble du texte
00:41:11à l'instar
00:41:11de l'article 1er A
00:41:13qui crée une obligation
00:41:14pour les futurs époux
00:41:15de nationalité étrangère
00:41:17de fournir
00:41:18à l'officier
00:41:19de l'état civil
00:41:19tout élément
00:41:21permettant d'apprécier
00:41:22la régularité
00:41:23de leur séjour
00:41:24sur le territoire
00:41:24français
00:41:25ou bien encore
00:41:26de l'article 1er B
00:41:28qui renforce
00:41:29les prérogatives
00:41:30du procureur
00:41:30de la République
00:41:31en cas de saisine
00:41:33par l'officier
00:41:33de l'état civil
00:41:34sur la validité
00:41:35d'un mariage
00:41:36nous avons bien conscience
00:41:38des doutes
00:41:39et difficultés
00:41:40constitutionnelles
00:41:41qui entourent
00:41:42l'article 1er
00:41:42la liberté matrimoniale
00:41:45est en effet
00:41:46une garantie fondamentale
00:41:47protégée
00:41:48aussi bien
00:41:49par la Constitution
00:41:50que par le droit
00:41:51européen
00:41:52ce n'est pas pour autant
00:41:54qu'il faut rester
00:41:54dans l'inaction
00:41:55et nous nous devons
00:41:57de légiférer
00:41:58notre groupe
00:41:59estime
00:42:00que notre droit
00:42:01doit évoluer
00:42:02afin de tendre
00:42:03vers davantage
00:42:04de bon sens
00:42:05et de protection
00:42:05de nos mères
00:42:06le groupe
00:42:08Horizon et Indépendant
00:42:09soutient donc
00:42:10entièrement
00:42:10les objectifs
00:42:11de cette proposition
00:42:12de loi
00:42:12et votera
00:42:13en faveur de celle-ci
00:42:14je vous remercie
00:42:16merci
00:42:17monsieur le député
00:42:19la parole est à
00:42:20monsieur Paul Molac
00:42:22pour 5 minutes
00:42:22ça va ?
00:42:30pardon
00:42:31monsieur le président
00:42:34monsieur le ministre
00:42:35monsieur le rapporteur
00:42:36mes chers collègues
00:42:38s'attaquer à la liberté
00:42:40de se marier
00:42:40avec la personne
00:42:41de son choix
00:42:42ce n'est pas
00:42:43corriger une faille
00:42:44de notre droit
00:42:44c'est violer
00:42:45une liberté fondamentale
00:42:47protégée par la Constitution
00:42:48oui la lutte
00:42:51contre les unions
00:42:52frauduleuses
00:42:52est nécessaire
00:42:53mais elle ne saurait
00:42:54justifier
00:42:55de piétiner
00:42:55nos libertés
00:42:56les plus essentielles
00:42:57comme le propose
00:42:58ce texte
00:42:59cette proposition
00:43:00de loi
00:43:01pêche avant tout
00:43:02par son excès
00:43:02en voulant interdire
00:43:04de manière absolue
00:43:05à nos concitoyens
00:43:06de se marier
00:43:07avec un étranger
00:43:07sous prétexte
00:43:08qu'il ne serait pas
00:43:09en situation régulière
00:43:10le groupe UDR
00:43:12propose sciemment
00:43:13un texte
00:43:13anticonstitutionnel
00:43:15alors on nous parle
00:43:17évidemment
00:43:17de ressortissants
00:43:19nord-africains
00:43:20ou ailleurs
00:43:21mais on aura aussi
00:43:22des problèmes
00:43:23dans ce cas là
00:43:23avec les britanniques
00:43:25par exemple
00:43:25qui ne sont plus
00:43:26dans l'Union Européenne
00:43:27on aura aussi
00:43:28des problèmes
00:43:28avec des canadiens
00:43:29mais évidemment
00:43:30on montre toujours ici
00:43:31le mauvais exemple
00:43:33que ce soit clair
00:43:36le groupe UDR
00:43:37se tient bien évidemment
00:43:39aux côtés
00:43:39des élus locaux
00:43:40dans leur lutte
00:43:41contre les mariages blancs
00:43:42c'est une nécessité
00:43:43car ces unions
00:43:44frauduleuses
00:43:45qui détournent
00:43:46le sens même
00:43:47du mariage
00:43:47pour en faire
00:43:48un instrument
00:43:48d'accès irrégulier
00:43:49au séjour
00:43:50qui n'est d'ailleurs
00:43:51pas automatique
00:43:52il faut quand même
00:43:52le dire
00:43:53fragilise notre droit
00:43:54et l'idéal porté
00:43:55par l'institution
00:43:56du mariage
00:43:57sur le terrain
00:43:58les maires
00:44:00dans leur rôle
00:44:00d'officier d'état civil
00:44:01peuvent se retourner
00:44:02trop démunis
00:44:04face à des situations
00:44:05complexes
00:44:06la priorité de l'état
00:44:07devrait être
00:44:07de les soutenir
00:44:08et de les accompagner
00:44:09de les appuyer
00:44:09dans leur mission
00:44:10de détection
00:44:11de tentatives
00:44:12de fraude
00:44:12je rappelle
00:44:13que ce rôle
00:44:14d'officier d'état civil
00:44:15impose aussi des devoirs
00:44:17la lutte contre
00:44:18l'immigration irrégulière
00:44:20ne saurait tout justifier
00:44:21notre groupe regrette
00:44:23que certains élus
00:44:24aient délibérément
00:44:25fait obstacle
00:44:26à l'exécution
00:44:26de la loi
00:44:27en refusant de célébrer
00:44:27des mariages
00:44:28alors que toutes
00:44:29les conditions prévues
00:44:30par la loi
00:44:30étaient réunies
00:44:31ces refus
00:44:32risquent de créer
00:44:33une rupture d'égalité
00:44:34entre les territoires
00:44:36et les personnes
00:44:37que des élus
00:44:38alertent
00:44:39sur des failles du droit
00:44:40est plus que légitime
00:44:41mais ils ne peuvent
00:44:43renier la mission
00:44:44de l'état
00:44:44que l'état
00:44:45leur a conféré
00:44:46et doivent donner
00:44:47l'exemple
00:44:47il est légitime
00:44:49que l'état
00:44:49s'arme
00:44:50contre les abus
00:44:50et les fraudes
00:44:51mais on ne défend pas
00:44:52la république
00:44:53en contournant
00:44:53notre droit
00:44:54et en particulier
00:44:55en violent
00:44:56notre loi fondamentale
00:44:57en 2003
00:44:59le conseil constitutionnel
00:45:00a déjà rappelé
00:45:00que la liberté
00:45:01du mariage
00:45:02s'oppose
00:45:03à ce que le caractère
00:45:04irrégulier
00:45:05d'un séjour
00:45:05d'un étranger
00:45:06fasse obstacle
00:45:07par lui-même
00:45:08au mariage
00:45:09de l'intéressé
00:45:10une décision claire
00:45:11limpide
00:45:12et qui ne laisse pas
00:45:13de place
00:45:14à l'interprétation
00:45:15alors que fait-on ici
00:45:17débattre dans l'hémicycle
00:45:18de la nation
00:45:19d'un texte
00:45:19dont tout le monde sait
00:45:20qu'il sera censuré
00:45:21au conseil constitutionnel
00:45:22quel est l'objectif
00:45:23de ce débat
00:45:24qui ne mènera à rien
00:45:25et n'améliorera en rien
00:45:27la situation
00:45:27des élus locaux
00:45:28et de non-concitoyens
00:45:29la réalité
00:45:30est que ce texte
00:45:32ne corrige pas
00:45:32une anomalie
00:45:33il crée
00:45:34une injustice
00:45:34tout simplement
00:45:35de plus
00:45:37contrairement à ce que
00:45:37prétend le groupe
00:45:38UDR
00:45:39la législation actuelle
00:45:40prévoit déjà
00:45:40un arsenal solide
00:45:41pour détecter
00:45:42et prévenir
00:45:43les mariages frauduleux
00:45:44vérification obligatoire
00:45:46de plusieurs paies justificatives
00:45:47possibilité d'entretien individuel
00:45:49saisine du procureur
00:45:51en cas de doute
00:45:51pouvoir d'opposition
00:45:53ou de sourcil
00:45:53à la célébration
00:45:54et demande de nullité
00:45:56désormais
00:45:57ce qu'il faut
00:45:58ce ne sont pas
00:45:59des textes d'affichage
00:46:01qui seront censurés
00:46:02aussitôt
00:46:02voter
00:46:03mais des moyens humains
00:46:05et budgétaires
00:46:06pour accompagner les maires
00:46:07pour améliorer leur formation
00:46:08et pour renforcer
00:46:09les échanges entre élus
00:46:10et procureurs
00:46:11afin de mieux détecter
00:46:12les fraudes
00:46:13je vous remercie
00:46:14Merci monsieur le député
00:46:16la parole est à madame
00:46:17Soumya Bourra
00:46:18pour 5 minutes
00:46:20Merci monsieur le président
00:46:34monsieur le ministre
00:46:35monsieur le président de la commission
00:46:38monsieur le rapporteur
00:46:39chers collègues
00:46:39nous examinons aujourd'hui
00:46:41une proposition de loi
00:46:43qui prétend
00:46:43lutter contre
00:46:45les mariages simulés
00:46:46arrangés
00:46:47ou fraudulés
00:46:47mais ne soyons pas dupes
00:46:50ce texte
00:46:51n'est pas une réponse
00:46:52à un problème réel
00:46:53c'est une manœuvre politique
00:46:55pour entretenir
00:46:56un fantasme
00:46:57xénophobe
00:46:58car enfin
00:46:59dans nos permanences
00:47:01ce ne sont pas
00:47:02les mariages
00:47:02prétendument arrangés
00:47:04qui préoccupent
00:47:05nos concitoyens
00:47:06ce qu'on nous raconte
00:47:07dans nos villes
00:47:10ce sont que les loyers
00:47:12sont trop chers
00:47:12le manque de logement
00:47:14que ce sont les factures
00:47:15qui n'arrivent plus à être payées
00:47:16ce sont les fins de mois
00:47:18qu'on ne voit même plus arriver
00:47:19ce sont les emplois précaires
00:47:21la difficulté de se nourrir correctement
00:47:23à vivre dignement
00:47:25et les maires
00:47:26plus de 2200 maires
00:47:29ont démissionné
00:47:30entre juillet 2020
00:47:31et 2025
00:47:32est-ce que parce qu'ils célèbrent
00:47:34trop de mariages mixtes ?
00:47:37non, bien évidemment, non
00:47:38ils dénoncent
00:47:39les baisses des dotations
00:47:40le poids des responsabilités
00:47:42ils dénoncent
00:47:43l'isolement
00:47:44la perte d'essence
00:47:46l'épuisement
00:47:47mais à toutes ces difficultés
00:47:49vous ne répondez rien
00:47:50vous leur proposez quoi
00:47:51avec ce texte ?
00:47:52rien
00:47:53aucune solution
00:47:54aucun moyen
00:47:55aucune considération
00:47:56ce que vous proposez
00:47:58en réalité
00:47:58c'est d'interdire le mariage
00:48:00à toute personne
00:48:01en situation irrégulière
00:48:02c'est une atteinte directe
00:48:04frontale
00:48:05brutale
00:48:06à une liberté fondamentale
00:48:08celle de se marier
00:48:09avec la personne
00:48:10de son choix
00:48:10ce droit
00:48:12est garanti
00:48:13et je le rappelle
00:48:14par la déclaration
00:48:14des droits de l'homme
00:48:15et des citoyens
00:48:16il est garanti aussi
00:48:17par la convention européenne
00:48:19des droits de l'homme
00:48:19par la charte des droits
00:48:20fondamentaux
00:48:21de l'union européenne
00:48:22par la déclaration universelle
00:48:24des droits de l'homme
00:48:24et le conseil constitutionnel
00:48:26lui-même
00:48:27en 2003
00:48:27a été clair
00:48:28le caractère irrégulier
00:48:30d'un séjour
00:48:31ne peut faire obstacle
00:48:32au droit de se marier
00:48:34alors oui
00:48:35la liberté matrimoniale
00:48:37a des limites
00:48:37oui il y a des règles
00:48:39des contrôles parfois
00:48:40oui un maire
00:48:41peut saisir le procureur
00:48:43s'il a un doute
00:48:43oui une enquête
00:48:45peut être déligentée
00:48:46oui une audition
00:48:47peut être
00:48:48une audition séparée
00:48:50peut être réalisée
00:48:51et oui
00:48:52un mariage frauduleux
00:48:54peut être annulé
00:48:55tout cela
00:48:56existe déjà
00:48:57depuis 2003
00:48:58et encore
00:48:59renforcé
00:49:00par la loi
00:49:01du 24 août 2021
00:49:02alors pourquoi ce texte
00:49:04pourquoi ce durcissement inutile
00:49:06excessif
00:49:07stigmatisant
00:49:08parce qu'il ne s'agit
00:49:10pas ici
00:49:11de lutter contre la fraude
00:49:12il s'agit de susciter
00:49:14la méfiance
00:49:15de fabriquer
00:49:15de la suspicion
00:49:17d'alimenter des préjugés
00:49:18parce que ce texte
00:49:20repose sur une idée
00:49:21fondement
00:49:22fausse
00:49:23et profondément dangereuse
00:49:24qu'un mariage
00:49:26entre une personne étrangère
00:49:27et une personne française
00:49:28serait par nature suspect
00:49:30et cette idée
00:49:31chers collègues
00:49:32elle empoisonne
00:49:33notre république
00:49:34elle déshumanise
00:49:36elle divise
00:49:37elle fragilise
00:49:37ce que nous avons
00:49:38de plus précieux
00:49:39le lien de confiance
00:49:41entre les citoyens
00:49:42et leur démocratie
00:49:44nous sommes face
00:49:45à un texte
00:49:46qui ne résout rien
00:49:47qui effreint
00:49:48une liberté fondamentale
00:49:49qui cible
00:49:50une population
00:49:51déjà vulnérable
00:49:53et ce texte
00:49:54s'inscrit
00:49:54dans une tendance
00:49:56plus large
00:49:56hier c'était la remise
00:49:58en cause
00:49:58de l'aide médicale
00:49:59d'état
00:49:59aujourd'hui c'est le mariage
00:50:01demain ça va être quoi
00:50:02à quelle liberté
00:50:04fondamentale
00:50:05vous attaquez-vous encore
00:50:07quelle indignité
00:50:08monsieur le rapporteur
00:50:09m'échoue
00:50:10ce n'est pas notre république
00:50:11ça
00:50:12ce n'est pas la France
00:50:13que nous défendons
00:50:14nous croyons
00:50:15à une république
00:50:16qui garantit
00:50:16le droit d'aimer
00:50:18le droit de s'unir
00:50:19le droit de construire
00:50:21une vie ensemble
00:50:22quel que soit
00:50:22le statut administratif
00:50:24nous ne sommes
00:50:26ni naïfs
00:50:27ni angéliques
00:50:28nous sommes simplement
00:50:29fidèles à l'état
00:50:30de droit
00:50:30et à la dignité
00:50:32humaine
00:50:32c'est pourquoi
00:50:33avec force
00:50:34et détermination
00:50:35nous voterons
00:50:37contre ce texte
00:50:38pourquoi
00:50:38parce que ce texte
00:50:39est inutile
00:50:40parce qu'il est injuste
00:50:41et parce qu'il est indigne
00:50:43je vous remercie
00:50:43quand j'écoute
00:50:45mes collègues
00:50:45j'ai l'impression
00:50:46que tout va bien
00:50:46dans ce pays
00:50:46qu'il ne faut surtout
00:50:47rien changer
00:50:47que tout est parfait
00:50:48et un peu plus
00:50:50chaque jour
00:50:50on voit le décalage
00:50:51entre vos discours
00:50:52et ce que pensent
00:50:54les français
00:50:54mais continuez comme ça
00:50:55continuez comme ça
00:50:56et les choses changeront
00:50:57vraiment tellement
00:50:58les gens en aura assez
00:50:59chaque année
00:51:00ce sont quelques 400 000
00:51:01mariages qui sont
00:51:02célébrés en France
00:51:03dont 80 000
00:51:04impliquent au moins
00:51:05un ressortissant étranger
00:51:0780 000 sur 400 000
00:51:09c'est ça les chiffres
00:51:09si la majorité
00:51:11de ces unions
00:51:12sont actées
00:51:12au travers d'un amour sincère
00:51:14il n'en demeure pas moins
00:51:16que des milliers
00:51:16de cas de mariage
00:51:17potentiellement fraudulés
00:51:18sont signalés
00:51:19chaque année au parquet
00:51:21selon les chiffres
00:51:23du ministère de l'intérieur
00:51:24des mariages blancs
00:51:26entre deux personnes
00:51:27sans intention
00:51:28matrimoniale réelle
00:51:29ou ceux que l'on appelle gris
00:51:31où l'un des conjoints
00:51:33souvent français
00:51:33est dupé
00:51:34dupé au propre fond
00:51:36de lui-même
00:51:36via ce détournement
00:51:38de l'acte civil
00:51:39et religieux
00:51:39le plus sacré
00:51:40au bénéfice
00:51:42de facilité de séjour
00:51:43et d'obtention induit
00:51:43de la nationalité française
00:51:45et cela doit être dénoncé
00:51:47avec fermeté
00:51:47et non pas avec la légèreté
00:51:48que j'ai entendu tout à l'heure
00:51:49où tout irait bien
00:51:51dans le meilleur des mondes
00:51:52cette proposition de loi
00:51:54portée par notre collègue
00:51:55sénateur Stéphane Demili
00:51:57et inscrite à l'ordre du jour
00:51:58par l'UDR
00:51:59répond à un besoin urgent
00:52:01et concret
00:52:01nous dénonçons ainsi
00:52:05des pratiques organisées
00:52:06parfois orchestrées
00:52:08par des réseaux
00:52:09qui instrumentalisent
00:52:11l'institution du mariage
00:52:12y compris après une séparation
00:52:14ou en l'absence
00:52:15de vie commune réelle
00:52:16en 2020
00:52:18près de 13 000 mariages mixtes
00:52:19ont ainsi permis
00:52:20une régularisation
00:52:21on découle des situations
00:52:23d'insécurité juridique
00:52:24mais aussi
00:52:25d'injustice morale
00:52:26pendant que certains
00:52:28contournent les règles
00:52:29d'autres qui respectent
00:52:32nos lois
00:52:32attendent des années
00:52:33une régularisation
00:52:35ou une nature
00:52:35et des actions
00:52:36dans les formes
00:52:36face à cela
00:52:38et on en entend peu parler
00:52:40les maires
00:52:41les maires
00:52:41les officiers d'état civil
00:52:42tirent la sonnette d'alarme
00:52:43ils repèrent des situations
00:52:46anormales
00:52:46mais ne disposent pas
00:52:49des outils juridiques
00:52:50nécessaires pour agir efficacement
00:52:52ils sont les boucs émissaires
00:52:54de notre république
00:52:55ils essayent de faire en sorte
00:52:57que ce pays continue
00:52:57de fonctionner
00:52:58dans des conditions délétères
00:52:59ce texte répond précisément
00:53:02à cette demande du terrain
00:53:03il apporte des solutions concrètes
00:53:05pragmatiques et proportionnées
00:53:07d'abord il renforce
00:53:09le rôle de l'officier
00:53:10de l'état civil
00:53:11désormais
00:53:13les futurs époux
00:53:14de nationalité étrangère
00:53:15devront fournir
00:53:16des éléments relatifs
00:53:17à leur situation de séjour
00:53:18alors ça paraît tellement évident
00:53:20qu'il faut le redire
00:53:22pour certains apparemment
00:53:22mais oui
00:53:23il faudra effectivement
00:53:24fournir des éléments relatifs
00:53:25à leur situation de séjour
00:53:26cela permettra à la mairie
00:53:28de saisir le parquet
00:53:29en cas de doute
00:53:30et d'éviter que des mariages
00:53:31soient célébrés dans l'urgence
00:53:32ou sans vérification suffisante
00:53:34ensuite le texte
00:53:37donne au parquet
00:53:38un vrai pouvoir de blocage
00:53:39il ne s'agit plus simplement
00:53:40de suspendre un mariage
00:53:41à titre exceptionnel
00:53:42il s'agit de pouvoir
00:53:44ordonner un sursis
00:53:45chaque fois que cela est nécessaire
00:53:47et qui sera automatiquement
00:53:48de deux mois
00:53:49en cas de silence
00:53:50du ministère public
00:53:51renouvelable une fois
00:53:53portant la suspension
00:53:53à quatre mois si nécessaire
00:53:55ce délai de quatre mois
00:53:57il n'est pas inutile
00:53:58il est indispensable
00:53:59pour les enquêtes
00:54:01vérifier les déclarations
00:54:02détecter les incohérences
00:54:03c'est une réponse
00:54:05encore une fois
00:54:06à une réalité administrative
00:54:07et judiciaire du terrain
00:54:08tout cela
00:54:10constitue une avancée
00:54:11symbolique forte
00:54:12le texte interdit
00:54:14explicitement le mariage
00:54:16pour les personnes
00:54:17en situation irrégulière
00:54:18il inscrit dans le code civil
00:54:20un principe simple
00:54:21on ne peut pas contracter
00:54:23un mariage
00:54:24si l'on ne respecte pas
00:54:25au préalable
00:54:25les conditions légales
00:54:27de séjour sur le territoire
00:54:28ce n'est pas une mesure
00:54:30de fermeture
00:54:31chers collègues
00:54:31c'est une mesure
00:54:32de cohérence
00:54:32elle ne vise pas
00:54:34à priver quelqu'un
00:54:34de ses droits
00:54:35mais à rétablir
00:54:36une exigence minimale
00:54:38de régularité
00:54:38on ne peut pas exiger
00:54:40que s'appliquent
00:54:40les droits de la république
00:54:41quand on refuse
00:54:43soi-même
00:54:43de respecter
00:54:43ces règles fondamentales
00:54:44cette clarification
00:54:46juridique
00:54:47met fin à une ambiguïté
00:54:48entretenue
00:54:48depuis trop longtemps
00:54:49qui a nourri la sécurité
00:54:51l'impuissance
00:54:52et parfois même
00:54:53le découragement
00:54:54de nos élus locaux
00:54:55ce texte protège aussi
00:54:57des français
00:54:58victimes d'abus
00:54:59car les mariages gris
00:55:00sont une forme
00:55:00de violence morale
00:55:01méconnue
00:55:02mais bien réelle
00:55:02des femmes
00:55:04des hommes
00:55:04tombent amoureux
00:55:05pensent construire une vie
00:55:06et découvrent
00:55:07après quelques mois
00:55:08qu'ils ont été utilisés
00:55:09comme un tremplin
00:55:09vers la régularisation
00:55:10c'est une trahison intime
00:55:12souvent vécue
00:55:14dans la honte
00:55:14et le silence
00:55:15la mairie de Paris
00:55:17a ainsi signalé
00:55:18en 2021
00:55:18plus de 130 cas
00:55:19de suspicion
00:55:20de mariage frauduleux
00:55:21souvent liés
00:55:22à des plaintes
00:55:23pour escroquerie sentimentale
00:55:24protéger l'institution
00:55:26de mariage
00:55:26c'est aussi protéger
00:55:27les personnes
00:55:29les plus vulnérables
00:55:30il n'est évidemment
00:55:32pas question ici
00:55:32de remettre en cause
00:55:33les sentiments
00:55:34que peuvent éprouver
00:55:34deux individus
00:55:35mais bien de sécuriser
00:55:36cet acte
00:55:37et qu'il soit passé
00:55:38dans des conditions
00:55:39de sincérité absolue
00:55:40Madame Emmanuel Hoffman
00:55:42pour 5 minutes
00:55:44Merci Monsieur le Président
00:55:59Monsieur le Ministre d'Etat
00:56:01chers collègues
00:56:01nous examinons aujourd'hui
00:56:03une proposition de loi
00:56:04qui répond à une préoccupation
00:56:06profonde
00:56:07et partagée
00:56:07par une grande partie
00:56:08des français
00:56:09celle de la lutte
00:56:10contre les mariages
00:56:11simulés
00:56:11ou arrangés
00:56:12Ce texte porté à l'origine
00:56:14par le groupe
00:56:15Union centriste au Sénat
00:56:16ça me paraît nécessaire
00:56:18de le rappeler
00:56:18vise à soutenir
00:56:20nos élus locaux
00:56:21et à lutter
00:56:22contre les mariages
00:56:23contractés
00:56:23à des fins étrangères
00:56:25à l'union matrimoniale
00:56:26Le groupe EPR
00:56:28salue certaines dispositions
00:56:29du texte
00:56:30qui vont dans le bon sens
00:56:31Il s'agit là
00:56:32d'un sujet sérieux
00:56:34qui touche à la fois
00:56:35la crédibilité
00:56:36de notre institution matrimoniale
00:56:37et à la confiance
00:56:39que nos concitoyens
00:56:40placent dans la République
00:56:41Les articles 1A
00:56:43et 1B
00:56:44de ce texte
00:56:45apportent à cet égard
00:56:46des avancées importantes
00:56:47L'article 1A
00:56:49élargit la liste
00:56:50des documents
00:56:51que les futurs époux
00:56:52étrangers
00:56:52doivent fournir
00:56:53lors des entretiens
00:56:54préliminaires
00:56:55permettant ainsi
00:56:56à l'officier d'état civil
00:56:57d'apprécier leur situation
00:56:58au regard du séjour
00:56:59L'ensemble de ces éléments
00:57:01qui ne sont pas
00:57:02une condition préalable
00:57:03à la célébration
00:57:04du mariage
00:57:05constitue néanmoins
00:57:07des indices sérieux
00:57:08permettant de saisir
00:57:09le parquet en cas de doute
00:57:11sur la sincérité
00:57:12de l'union
00:57:12L'article 1B
00:57:14quant à lui
00:57:15renforce les prérogatives
00:57:18du procureur
00:57:19de la République
00:57:19pour mener l'enquête
00:57:20diligentée
00:57:21toujours dans l'objectif
00:57:23de s'assurer
00:57:23du consentement réel
00:57:25Il prolonge
00:57:26le délai de sursis
00:57:27à la célébration
00:57:28du mariage
00:57:28Oui, les mariages
00:57:30arrangés
00:57:31constituent une réalité
00:57:32préoccupante
00:57:33et il est de notre responsabilité
00:57:35d'y répondre
00:57:35avec efficacité
00:57:36c'est ce que font
00:57:37ces deux articles
00:57:381A et 1B
00:57:40Cependant, l'article 1er
00:57:42interdit le mariage
00:57:43pour tout ressentissant
00:57:44étranger
00:57:45en situation irrégulière
00:57:47Or, le droit au mariage
00:57:49est une liberté individuelle
00:57:50ayant valeur constitutionnelle
00:57:53Nous ne pouvons donc
00:57:54ignorer la décision
00:57:55du Conseil constitutionnel
00:57:57du 20 décembre 2003
00:57:58je crois qu'un certain nombre
00:57:59l'ont rappelé tout à l'heure
00:58:00qui a clairement rappelé
00:58:02que subordonner
00:58:04le droit au mariage
00:58:05à la régularité
00:58:06du séjour
00:58:06pose un problème
00:58:08majeur de constitutionnalité
00:58:09En tant que législateur
00:58:12nous avons le devoir
00:58:14de respecter
00:58:14l'état de droit
00:58:15et les principes fondamentaux
00:58:17qui fondent
00:58:18notre démocratie
00:58:19Plutôt que de céder
00:58:21à la tentation
00:58:21des effets d'annonce
00:58:22qui n'auraient
00:58:23pour seule conséquence
00:58:24que d'affaiblir
00:58:25la parole politique
00:58:26et de nourrir
00:58:27la défiance
00:58:28de nos concitoyens
00:58:29nous devons privilégier
00:58:31l'action concrète
00:58:32Nous devons répondre
00:58:34à l'attente légitime
00:58:35de nos élus locaux
00:58:36en leur donnant
00:58:37davantage de moyens
00:58:39pour détecter
00:58:40et prévenir
00:58:41ces situations problématiques
00:58:43tout en respectant
00:58:44nos principes constitutionnels
00:58:47Comme législateurs
00:58:49nous avons la responsabilité
00:58:51de définir les règles
00:58:52qui régissent
00:58:53notre société
00:58:53Protéger nos mères
00:58:56en luttant efficacement
00:58:57contre les mariages frauduleux
00:58:59sans remettre en cause
00:59:00nos libertés fondamentales
00:59:02c'est le chemin
00:59:03de crête
00:59:03que nous devons
00:59:04aux Français
00:59:05C'est pourquoi
00:59:06en conséquence
00:59:07nos groupes
00:59:08ne s'opposera pas
00:59:09aux articles 1A
00:59:10et 1B
00:59:10qui apportent
00:59:11des réponses concrètes
00:59:12aux difficultés
00:59:13rencontrées sur le terrain
00:59:14En revanche
00:59:15nous serons opposés
00:59:16à l'article 1er
00:59:17Nous devons rester fidèles
00:59:19à nos valeurs
00:59:20responsables de nos choix
00:59:22et exigeants
00:59:23dans la défense
00:59:23de l'état de droit
00:59:24C'est ainsi
00:59:25que nous serons
00:59:26à la hauteur
00:59:26des attentes
00:59:27de nos concitoyens
00:59:28et de la confiance
00:59:29qu'ils placent en nous
00:59:31Je vous remercie
00:59:31Alors qu'en est-il
00:59:33du mariage justement ?
00:59:35Croit-on qu'il est
00:59:36accessible à tous
00:59:37en toutes circonstances
00:59:39sans conditions
00:59:39ni contrôles ?
00:59:41En réalité
00:59:41il n'en est rien
00:59:42Le code civil
00:59:43dans sa sagesse ancienne
00:59:45encadre le droit
00:59:46au mariage
00:59:46depuis toujours
00:59:47âge minimum
00:59:48de 18 ans
00:59:49consentement libre
00:59:51et éclairé
00:59:51interdiction
00:59:52de la bigamie
00:59:53prohibition
00:59:54des mariages
00:59:55insistueux
00:59:56possibilité
00:59:57pour le procureur
00:59:58de s'opposer
00:59:59à une célébration
00:59:59en cas de fraude
01:00:00présumée
01:00:01Ces limitations
01:00:02sont connues
01:00:03acceptées
01:00:04appliquées
01:00:05Elles n'ont jamais
01:00:06été considérées
01:00:07comme contraires
01:00:07à la constitution
01:00:08Pourquoi ?
01:00:10Parce qu'elles protégeraient
01:00:11la sincérité
01:00:11de l'union
01:00:12l'intégrité
01:00:13de l'institution
01:00:14la dignité
01:00:15de l'acte
01:00:16La mesure
01:00:16que nous proposons
01:00:17s'inscrit
01:00:18dans cette même logique
01:00:19Elle ne supprime
01:00:20pas le droit
01:00:20elle l'encadre
01:00:21davantage
01:00:22dans une situation
01:00:23spécifique
01:00:24où le risque
01:00:25de détournement
01:00:26est avéré
01:00:27Car le constat
01:00:28est là
01:00:29concret
01:00:30partagé
01:00:30par tous
01:00:31les acteurs
01:00:31de terrain
01:00:32dans nos préfectures
01:00:33dans nos mairies
01:00:34le mariage
01:00:35est trop souvent
01:00:36devenu un outil
01:00:36de suspension
01:00:37de la loi
01:00:38et le scénario
01:00:39est connu
01:00:39Un étranger
01:00:41reçoit une notification
01:00:42d'OQTF
01:00:42Dans les jours
01:00:43qui suivent
01:00:44il déclare
01:00:45un projet de mariage
01:00:46La procédure
01:00:47d'éloignement
01:00:48est alors gelée
01:00:49et le préfet
01:00:50ne peut plus
01:00:50exécuter la décision
01:00:52le maire
01:00:53ne peut plus
01:00:53s'y opposer
01:00:54et l'état
01:00:55de droit
01:00:55se retrouve bloqué
01:00:56par un simple formulaire
01:00:58Est-ce toujours
01:00:59de la fraude ?
01:01:00Non
01:01:01Mais est-ce parfois
01:01:02une stratégie
01:01:03de régularisation
01:01:04de faits
01:01:05hors des voies normales ?
01:01:06Oui
01:01:06et trop souvent
01:01:07Et à cette dérive
01:01:11notre droit
01:01:12oppose un principe
01:01:13aussi clair
01:01:13qu'implacable
01:01:14Nul ne peut se prévaloir
01:01:16de sa propre
01:01:17turpitude
01:01:18Et qu'est-ce que
01:01:19cela signifie ?
01:01:21C'est que l'on ne peut
01:01:22pas revendiquer
01:01:23un droit
01:01:23pour faire échec
01:01:24à une situation
01:01:25que l'on a soi-même
01:01:26créée en violant la loi
01:01:27On ne peut pas
01:01:28opposer un principe
01:01:29supérieur
01:01:30à la conséquence
01:01:31normale
01:01:32d'une infraction
01:01:33délibérée
01:01:34Il est temps
01:01:34que ce principe
01:01:35retrouve sa pleine portée
01:01:37y compris
01:01:38dans le champ
01:01:38du droit au séjour
01:01:39Le texte
01:01:41que nous défendons
01:01:42ne retire aucun droit
01:01:43Il ne stigmatise
01:01:45personne
01:01:45Il ne ferme pas
01:01:46la porte au mariage
01:01:47Il se contente
01:01:48de dire une chose simple
01:01:50On ne se marie pas
01:01:51tant qu'on n'est pas
01:01:52en règle avec la loi
01:01:54Le mariage reste possible
01:01:56depuis l'étranger
01:01:57une fois revenu
01:01:58dans la légalité
01:01:59ou après régularisation
01:02:01selon les voies
01:02:02prévues par le droit commun
01:02:03Et enfin
01:02:05mes chers collègues
01:02:06cette mesure est aussi
01:02:07une protection
01:02:09une protection
01:02:10pour ceux
01:02:11qui jour après jour
01:02:12dans l'ombre
01:02:13des institutions
01:02:14appliquent la loi
01:02:15avec conscience
01:02:16et loyauté
01:02:17Je veux parler
01:02:18des maires
01:02:18des officiers
01:02:19d'état civil
01:02:20des préfets
01:02:20des magistrats
01:02:21tout ce qui incarne
01:02:23sur le terrain
01:02:24la continuité républicaine
01:02:26Or ce sont bien souvent
01:02:28les premiers maillons
01:02:29de la chaîne
01:02:29les officiers
01:02:30d'état civil
01:02:31qui se trouvent
01:02:32les plus exposés
01:02:33les plus isolés
01:02:34parfois même
01:02:35les plus désavoués
01:02:36On les somme
01:02:37de célébrer
01:02:38des unions
01:02:38dont ils pressent
01:02:39qu'elles sont biaisées
01:02:40sans pouvoir s'y opposer
01:02:42sans moyens
01:02:43d'investigation
01:02:44sans filet juridique
01:02:45pour garantir
01:02:46la sincérité de l'acte
01:02:48Car aujourd'hui
01:02:49en l'état de droit
01:02:50l'officier d'état civil
01:02:51est désarmé
01:02:52L'article 63
01:02:54du code civil
01:02:55fixe de manière
01:02:56limitative
01:02:57les pièces
01:02:57qu'il peut exiger
01:02:58Nulle part
01:02:59il n'est donc fait mention
01:03:01du titre de séjour
01:03:02Aucune disposition
01:03:03ne lui donne donc
01:03:04le droit
01:03:04de solliciter
01:03:05l'administration
01:03:06sur le statut
01:03:07du futur conjoint
01:03:08étranger
01:03:09Et cette carence
01:03:10n'est pas accidentelle
01:03:11Monsieur le ministre
01:03:12l'a rappelé
01:03:13Elle découle d'un arbitrage
01:03:14du conseil constitutionnel
01:03:16lui-même
01:03:16qui a jugé
01:03:17dans sa décision
01:03:18de 2003
01:03:19que l'exigence
01:03:20automatique
01:03:21de régularité
01:03:21de séjour
01:03:22comme condition
01:03:23préalable
01:03:24au mariage
01:03:25constituerait une atteinte
01:03:26à la liberté constitutionnelle
01:03:27de se marier
01:03:28De même
01:03:29l'irrégularité
01:03:30du séjour
01:03:30si choquante
01:03:31soit-elle
01:03:33ne peut suffire
01:03:33à elle seule
01:03:34à fonder
01:03:35la saisine
01:03:35du procureur
01:03:36de la République
01:03:37au titre
01:03:38d'article 175
01:03:39tiré 2
01:03:39du code civil
01:03:40Et c'est précisément
01:03:42à cette impasse
01:03:44que répond
01:03:44la disposition
01:03:45que nous examinons
01:03:46aujourd'hui
01:03:46Le texte proposé
01:03:48introduit une obligation
01:03:49nouvelle
01:03:49non pas contraignante
01:03:51mais éclairante
01:03:52celle pour le futur
01:03:53conjoint étranger
01:03:54de transmettre
01:03:55tout élément relatif
01:03:57à la régularité
01:03:57de son séjour
01:03:58et ce
01:03:59sans ériger
01:04:01cette exigence
01:04:02en condition
01:04:02de la publication
01:04:03des banques
01:04:04conformément
01:04:05à la lettre
01:04:05et à l'esprit
01:04:07de la jurisprudence
01:04:07constitutionnelle
01:04:08La linéa concernée
01:04:10est d'ailleurs
01:04:11insérée
01:04:11en dehors
01:04:12du premier
01:04:13de l'article 63
01:04:14du code civil
01:04:15c'est un choix
01:04:16délibéré
01:04:17et respectueux
01:04:18du droit en virgeur
01:04:19Dès lors
01:04:20et pour la première fois
01:04:22l'officier
01:04:23d'état civil
01:04:24pourra s'appuyer
01:04:24sur cette information
01:04:25ou sur son absence
01:04:27d'information
01:04:27pour nourrir
01:04:29son appréciation
01:04:30dans le cadre
01:04:31du faisceau d'indices
01:04:32requis pour alerter
01:04:33le procureur
01:04:33en cas de doute sérieux
01:04:35sur la validité
01:04:36de l'union
01:04:36Ainsi
01:04:37la lutte
01:04:38contre les mariages
01:04:39frauduleux
01:04:40est renforcée
01:04:40sans jamais nier
01:04:41l'essence du droit
01:04:42au mariage
01:04:43Le Conseil constitutionnel
01:04:45lui-même
01:04:45a ouvert cette voie
01:04:46L'irrégularité
01:04:48du séjour
01:04:48peut
01:04:48lorsqu'elle s'inscrit
01:04:50dans une série
01:04:51d'éléments concordants
01:04:52constituer
01:04:53un indice sérieux
01:04:54de fraude
01:04:55Et surtout
01:04:56mes chers collègues
01:04:57ce que nous proposons
01:04:58n'est en rien
01:05:00une singularité française
01:05:01bien au contraire
01:05:02c'est un alignement
01:05:03sur les bonnes pratiques
01:05:04européennes
01:05:05adoptées par des démocraties
01:05:07irréprochables
01:05:08En Suisse
01:05:09au Danemark
01:05:10au Royaume-Midi
01:05:10cela a été dit
01:05:11il est impossible
01:05:12de se marier
01:05:13sans titre de séjour valide
01:05:14Aux Pays-Bas
01:05:15l'administration
01:05:16n'interdit pas l'union
01:05:17mais elle examine
01:05:19rigoureusement
01:05:19l'intention réelle
01:05:21d'installation
01:05:21pour déjouer
01:05:22les mariages
01:05:23de complaisance
01:05:24A l'échelle du continent
01:05:26la Cour urbaine
01:05:27des droits de l'homme
01:05:28dans un arrêt
01:05:29de 2010
01:05:30a clairement établi
01:05:31qu'un État
01:05:32peut légitimement
01:05:32subordonner le mariage
01:05:34d'un ressortissant étranger
01:05:35à des conditions raisonnables
01:05:37désormais
01:05:38qu'elle vise à garantir
01:05:39la sincérité
01:05:40de l'engagement
01:05:40et cette jurisprudence
01:05:42ne condamne pas
01:05:43elle valide
01:05:44tant que les mesures
01:05:46sont proportionnées
01:05:47non discriminatoires
01:05:48et justifiées
01:05:49par un objectif légitime
01:05:50d'intérêt général
01:05:51nous faisons donc
01:05:53une loi de clarification
01:05:54une loi de cohérence
01:05:56une loi de confiance
01:05:57envers nos serviteurs
01:05:59publics
01:05:59que nous devons
01:06:00cesser d'exposer
01:06:01à l'arbitraire
01:06:02et à l'impuissance
01:06:03car pour qu'un droit
01:06:04soit respecté
01:06:05il faut qu'il soit
01:06:06intelligible
01:06:06pour qu'une liberté
01:06:08soit durable
01:06:08il faut qu'elle soit
01:06:09encadrée
01:06:09pour que la République
01:06:11tienne
01:06:11il faut qu'elle sache
01:06:12parfois dire non
01:06:13non à la fraude
01:06:14non au contournement
01:06:15non à l'affaissement
01:06:17du droit
01:06:17je vous invite
01:06:18mes chers collègues
01:06:19à doter ce texte
01:06:21non par méfiance
01:06:22mais par exigence
01:06:23non par exclusion
01:06:24mais par respect
01:06:25des règles communes
01:06:26non pour restreindre
01:06:27une liberté
01:06:28mais pour préserver
01:06:29la dignité
01:06:30d'une institution séculaire
01:06:32le mariage républicain
01:06:33je vous remercie
01:06:34Monsieur le Président
01:06:35de la Commission des lois
01:06:36Monsieur le rapporteur
01:06:38mes chers collègues
01:06:39depuis trop longtemps
01:06:40la France a accepté
01:06:42de devenir
01:06:42le spectateur passif
01:06:44de l'instrumentalisation
01:06:45de ses propres lois
01:06:46aujourd'hui
01:06:47elle tente
01:06:48de se réveiller
01:06:49et ce texte
01:06:50est l'un des premiers
01:06:51signes visibles
01:06:51de ce réveil salutaire
01:06:53car nous ne parlons pas
01:06:55ici de simples
01:06:56ajustements techniques
01:06:57nous parlons
01:06:58de la capacité
01:06:59de la République
01:07:00à discerner
01:07:01entre l'acte sincère
01:07:03et le simulacre
01:07:04entre l'engagement
01:07:05de deux êtres
01:07:06et la mise en scène
01:07:07d'une néo-stratégie migratoire
01:07:09oui
01:07:10il existe en France
01:07:11des mariages
01:07:12contractés
01:07:13non par amour
01:07:14mais par intérêt
01:07:15non pour construire
01:07:16une famille
01:07:17mais pour contourner
01:07:18la loi
01:07:18c'est un fait
01:07:20c'est une réalité
01:07:21pendant des années
01:07:22les maires
01:07:23les officiers
01:07:23d'état civil
01:07:24ont vu venir
01:07:25à eux
01:07:25des unions
01:07:26sans regard
01:07:27sans passé
01:07:27sans légitimité
01:07:28ils ont vu défiler
01:07:30des dossiers
01:07:30montés à la va-vite
01:07:31des justificatifs
01:07:33suspects
01:07:33des couples
01:07:34qui ne partageaient
01:07:35ni la langue
01:07:35ni le domicile
01:07:36et que leur a-t-on dit
01:07:37de valider
01:07:39de ne pas faire de vague
01:07:40ce texte
01:07:41vient briser
01:07:42cette logique
01:07:43de renoncement
01:07:43il redonne
01:07:44à nos élus locaux
01:07:45la capacité d'agir
01:07:47la capacité
01:07:47de dire non
01:07:48et d'être suivi
01:07:49des faits
01:07:50ce n'est pas une mesure
01:07:51de restriction
01:07:52c'est une mesure
01:07:53de fidélité
01:07:54fidélité à l'institution
01:07:55du mariage
01:07:56et à sa signification
01:07:57profonde
01:07:58fidélité
01:07:59à l'état de droit
01:08:00fidélité à l'idée
01:08:01que la France
01:08:02est un pays
01:08:02qui peut accueillir
01:08:04mais qui doit choisir
01:08:05le mariage
01:08:06n'est pas un guichet
01:08:07le mariage
01:08:08n'est pas un instrument
01:08:09de régularisation
01:08:10il est un acte
01:08:11et une responsabilité
01:08:12et ceux qui veulent
01:08:13épouser un français
01:08:14et une française
01:08:15doivent d'abord
01:08:15respecter la France
01:08:16ses lois
01:08:17son ordre
01:08:18sa souveraineté
01:08:19ce texte ne s'oppose pas
01:08:21à l'amour
01:08:21et à la liberté
01:08:22il s'oppose à la fraude
01:08:23et protège la France
01:08:25derrière ce débat
01:08:26ne nous y trompons pas
01:08:28c'est un choix de société
01:08:29qui se dessine
01:08:30souhaitons-nous
01:08:31une France
01:08:32perméable
01:08:33malléable
01:08:34incapable
01:08:35de distinguer
01:08:35l'authentique
01:08:36du mensonge
01:08:37ou souhaitons-nous
01:08:38une France
01:08:39lucide
01:08:40et juste
01:08:40capable de dire
01:08:42qui elle est
01:08:42et ce qu'elle attend
01:08:43de ceux
01:08:44qui veulent la rejoindre
01:08:45je fais le choix
01:08:47de cette France-là
01:08:47et je suis convaincue
01:08:49que cette proposition
01:08:50de loi
01:08:50est un jalon
01:08:50sur ce chemin
01:08:51exigeant
01:08:52mais nécessaire
01:08:52car il ne s'agit pas
01:08:54ici d'un repli
01:08:55il s'agit
01:08:56de une reconquête
01:08:57une reconquête
01:08:57du bon sens
01:08:58une reconquête
01:08:59de la souveraineté
01:09:00une reconquête
01:09:01de l'acte républicain
01:09:02et du respect
01:09:03de nos institutions
01:09:03au fond
01:09:05ce texte
01:09:05est bien plus
01:09:06qu'un outil
01:09:06contre la fraude
01:09:07il est un acte
01:09:08de confiance
01:09:09dans la France
01:09:10confiance dans sa capacité
01:09:11à tracer une ligne claire
01:09:12entre l'ouverture
01:09:14et la naïveté
01:09:15entre l'accueil
01:09:16et l'abandon
01:09:16c'est un texte
01:09:17qui assume
01:09:18enfin
01:09:18que la générosité
01:09:20ne peut pas justifier
01:09:21la passivité
01:09:22et que la république
01:09:23pour être respectée
01:09:25doit commencer
01:09:25par se faire respecter
01:09:27alors oui
01:09:28je le voterai
01:09:28avec conviction
01:09:29parce qu'il ne s'agit
01:09:31pas d'un texte
01:09:31parmi d'autres
01:09:32mais d'un texte
01:09:33de seuil
01:09:34un de ceux
01:09:34que l'on
01:09:35cesse de détourner
01:09:36le regard
01:09:37où l'on cesse
01:09:38de s'excuser
01:09:38d'exister
01:09:39et où l'on affirme
01:09:40avec calme
01:09:41avec force
01:09:42la France
01:09:43n'est pas un territoire neutre
01:09:44la France
01:09:45est une nation
01:09:46et une nation
01:09:47ça se protège
01:09:48ça se respecte
01:09:50et ça se défend
01:09:50Merci Madame la députée
01:09:55Au cours de ce débat
01:09:57les échanges
01:09:58sont houleux
01:09:59passe d'armes
01:10:00et rappel au règlement
01:10:01se succède en séance
01:10:02sur le fond
01:10:03cette proposition de loi
01:10:04présente aussi
01:10:05un risque fort
01:10:06d'inconstitutionnalité
01:10:07c'est pourquoi
01:10:08le bloc central
01:10:08a déposé une série
01:10:10d'amendements
01:10:11pour donner plus
01:10:12de moyens aux maires
01:10:12pour apprécier
01:10:13la réalité de la situation
01:10:15Tout à l'heure
01:10:16avec Poésie
01:10:17on a parlé
01:10:17de l'amour
01:10:18nous à l'UDR
01:10:19on adore
01:10:20les amoureux
01:10:21qui se bécotent
01:10:21sur les bancs publics
01:10:22il n'y a pas de problème
01:10:23on aime les gens
01:10:24qui s'aiment
01:10:25le sujet
01:10:26n'est pas tellement
01:10:27d'avoir
01:10:28à critiquer
01:10:29l'amour
01:10:30en tant que tel
01:10:31et on sent
01:10:33que dans ces discours
01:10:34qui ont eu lieu
01:10:35tout à l'heure
01:10:36il y a deux lectures
01:10:38la première
01:10:39qui consisterait
01:10:40à dire
01:10:40que ce texte
01:10:42est un texte
01:10:42xénophobe
01:10:43contre l'amour
01:10:44raciste
01:10:46bon voilà
01:10:47avec tous
01:10:48ses oripeaux
01:10:49habituels
01:10:50et puis
01:10:52je vous ai écouté
01:10:54avec patience
01:10:54tout à l'heure
01:10:55s'il vous plaît
01:10:56avec un peu de patience
01:10:57ça ne va pas durer longtemps
01:10:58ne vous inquiétez pas
01:10:58ça ne sera pas douloureux
01:10:59mais ça ne va pas durer longtemps
01:11:00et puis une deuxième approche
01:11:02qui tient compte
01:11:03du terrain
01:11:04quand même
01:11:04parce que
01:11:05si
01:11:06aujourd'hui
01:11:07j'ai choisi
01:11:07de défendre ce texte
01:11:08même si j'ai entendu
01:11:09des mots très désagréables
01:11:10dans mon rencontre
01:11:10mais ce n'est pas bien grave
01:11:11c'est parce qu'il y a eu
01:11:12un sujet
01:11:13dans ma circonscription
01:11:14qui est le mariage
01:11:16qui a eu lieu
01:11:17d'ailleurs
01:11:17de deux personnes
01:11:19une
01:11:20de
01:11:20personnes
01:11:21de 32 ans
01:11:22une personne
01:11:23de 74 ans
01:11:24pas de différence
01:11:25d'âge
01:11:25mais de l'âge
01:11:26elle-même
01:11:27une personne
01:11:28qui vient
01:11:28de Tunisie
01:11:30puisque là
01:11:30pas de problème
01:11:31évidemment
01:11:31en situation
01:11:32complètement irrégulière
01:11:34qui n'a pas
01:11:35de travail
01:11:36qui n'a pas
01:11:36de logement
01:11:37et qui a rencontré
01:11:40la personne
01:11:41légèrement plus âgée
01:11:43qu'elle
01:11:43bien que l'amour
01:11:44soit présent
01:11:44entre les deux
01:11:45et j'ai jamais douté
01:11:46par internet
01:11:48et tout de suite
01:11:49la question
01:11:50était de se marier
01:11:51tout de suite
01:11:51donc vous pouvez comprendre
01:11:53que le maire
01:11:53en place
01:11:54n'a pu qu'avoir
01:11:56un doute
01:11:56sur la légalité
01:11:57de tout ça
01:11:58et interroger
01:11:59le procureur
01:12:00de la république
01:12:00voilà
01:12:00donc ça c'est un exemple
01:12:01de terrain
01:12:02alors on sent
01:12:02qu'il y a
01:12:03deux visions
01:12:04qui s'opposent
01:12:07mais la nôtre
01:12:08ça n'est pas
01:12:09de dire non
01:12:09à l'amour
01:12:10au contraire
01:12:11c'est de dire oui
01:12:11à l'amour
01:12:12parce que l'amour
01:12:13est comme la liberté
01:12:14c'est quelque chose
01:12:14de tellement important
01:12:15qu'il faut y mettre
01:12:16des règles
01:12:16on a parlé tout à l'heure
01:12:19de la constitution
01:12:191789
01:12:21enfin depuis 1789
01:12:22c'est passé quand même
01:12:23beaucoup de choses
01:12:23et donc des fois
01:12:25revoir à l'aune
01:12:26de ce qui se passe
01:12:26dans notre pays
01:12:27et revoir la constitution
01:12:28ce serait peut-être
01:12:29pas si mal
01:12:29donc la dernière chose
01:12:31quand même très importante
01:12:32c'est un texte
01:12:33qui a pour but
01:12:34d'aider nos maires
01:12:35et je le redis
01:12:36beaucoup de maires
01:12:37sont ici présents
01:12:38ce texte a été
01:12:39largement validé
01:12:41par l'association
01:12:41des maires de France
01:12:42et l'association
01:12:43des maires ruraux
01:12:44donc les maires
01:12:45sont très intéressés
01:12:47à ce que vous allez dire
01:12:48aujourd'hui
01:12:48parce qu'ils ont besoin
01:12:49d'être défendus
01:12:49et vous savez
01:12:50toutes et toutes
01:12:51à quel point
01:12:52maire c'est une fonction
01:12:54difficile
01:12:54et puis c'est surtout
01:12:55aussi protéger
01:12:56certains parfois
01:12:58sur l'abus de faiblesse
01:12:59donc voilà
01:12:59ce texte n'a que vocation
01:13:01à mettre un cadre
01:13:02là où il y avait
01:13:03un cadre qui n'existait pas
01:13:04et qui pouvait amener
01:13:04des dérives
01:13:05merci
01:13:06merci monsieur le rapporteur
01:13:08monsieur le président
01:13:09oui merci monsieur le
01:13:13président
01:13:14quelques mots
01:13:16en effet d'abord
01:13:17le débat que
01:13:19nous avons
01:13:20cet après-midi
01:13:22madame Rousseau
01:13:24si vous le permettez
01:13:24je vais essayer
01:13:25de prolonger
01:13:26mon intervention
01:13:27malgré vos cris
01:13:28non mais
01:13:30monsieur le président
01:13:32je vais faire la police
01:13:33et je vous laisse
01:13:33vous exprimer
01:13:34j'aimerais que tout le monde
01:13:35écoute monsieur le président
01:13:36écoutez
01:13:36vos lamentations
01:13:38vos lamentations
01:13:38me font sourire
01:13:40allez allez
01:13:42s'il vous plaît
01:13:43je n'interromps
01:13:44jamais aucun orateur
01:13:45c'est vrai
01:13:46y compris d'ailleurs
01:13:48en tant que président
01:13:49de la commission des lois
01:13:50sauf parfois
01:13:50monsieur Léomand
01:13:51sauf parfois
01:13:52monsieur Léomand
01:13:52je voudrais
01:13:54prolonger
01:13:55je voudrais prolonger
01:13:56les discussions
01:13:58qui ont pu se faire
01:13:59il y a quelques instants
01:14:00il ne faut pas caricaturer
01:14:02la demande
01:14:04de beaucoup de maires
01:14:05de France
01:14:06d'obtenir
01:14:07des outils supplémentaires
01:14:08pour apprécier
01:14:10une notion
01:14:11extrêmement importante
01:14:12qui est celle
01:14:13du consentement
01:14:14entre les futurs époux
01:14:15ça n'est donc pas
01:14:17un sujet
01:14:17qui doit faire l'objet
01:14:18de caricatures
01:14:19quels que soient
01:14:20les bancs d'ailleurs
01:14:21c'est
01:14:22la capacité
01:14:23d'un maire
01:14:24à apprécier
01:14:24la notion
01:14:26de consentement
01:14:26il y a
01:14:27en France
01:14:28250 000
01:14:30247 000
01:14:31je crois
01:14:31les dernières
01:14:32247 000
01:14:33mariages
01:14:34célébrés
01:14:34il y a
01:14:36environ
01:14:36chaque année
01:14:3730 000
01:14:38mariages
01:14:38mixtes
01:14:39et donc
01:14:41c'est un sujet
01:14:41important
01:14:42je voudrais revenir
01:14:42avant d'aller
01:14:44sur le fond
01:14:44revenir sur le parcours
01:14:46de ce texte
01:14:47ce texte
01:14:48ça a été dit
01:14:49a été présenté
01:14:49par l'union centriste
01:14:50on voit bien d'ailleurs
01:14:51l'habileté
01:14:52qu'essaie
01:14:53d'utiliser
01:14:54le président
01:14:55Ciotti
01:14:55j'en profite
01:14:56pour le saluer
01:14:57ce texte
01:14:59a d'abord été rejeté
01:15:00par la commission
01:15:01des lois
01:15:01je tiens à le rappeler
01:15:02du Sénat
01:15:03ce texte
01:15:05article unique
01:15:06devenu article premier
01:15:07a été rejeté
01:15:09par la commission
01:15:10des lois
01:15:10du Sénat
01:15:11je n'ai pas besoin
01:15:13de vous rappeler
01:15:14de sa composition
01:15:14pour une raison
01:15:17très simple
01:15:17parce que cet article
01:15:18unique à l'époque
01:15:19est pas simplement
01:15:20peut-être
01:15:22contre
01:15:22la constitution
01:15:24au contraire
01:15:24à la constitution
01:15:25mais frontalement
01:15:26contraire
01:15:27à la jurisprudence
01:15:28du conseil constitutionnel
01:15:29je suis président
01:15:30de la commission
01:15:31des lois ordinaires
01:15:32et des lois constitutionnelles
01:15:34je me dois
01:15:34de le rappeler
01:15:35pour avancer
01:15:38malgré tout
01:15:39et donner suite
01:15:41faire droit
01:15:41à cette demande
01:15:42des maires
01:15:43qui est une demande
01:15:44légitime
01:15:44et forte
01:15:45le rapporteur
01:15:47Stéphane Lerudulier
01:15:48a ajouté
01:15:49les articles
01:15:50premier A
01:15:50et premier B
01:15:51avec une sorte
01:15:52d'accord avec l'union centriste
01:15:54on peut se le dire
01:15:54entre nous
01:15:55on laisse l'article premier
01:15:56on sait qu'il est
01:15:57complètement et frontalement
01:15:58contraire à la constitution
01:15:59mais par contre
01:16:00on monte un dispositif
01:16:01article premier A
01:16:02article premier B
01:16:03j'y reviendrai
01:16:04qui eux
01:16:04ne sont pas contraires
01:16:06à la constitution
01:16:06et peuvent répondre
01:16:07aux demandes légitimes
01:16:08des maires
01:16:09moi je pense
01:16:10qu'il faut en rester
01:16:10aux articles premiers A
01:16:12et à l'article premier B
01:16:14l'article premier
01:16:17tout court
01:16:18cela ne fait aucun doute
01:16:19il n'y a aucune possibilité
01:16:22en droit français
01:16:22de faire de la régularité
01:16:24on peut le contester
01:16:25mais dans ces conditions
01:16:25changeons la constitution
01:16:27si vous le souhaitez
01:16:28et ça peut faire l'objet
01:16:30d'un projet de loi
01:16:31constitutionnel
01:16:32mais la condition
01:16:34de régularité
01:16:34ne peut pas
01:16:35à elle seule
01:16:36être une condition
01:16:37générale et absolue
01:16:38qui interdit
01:16:38toute forme de mariage
01:16:39ça n'est pas possible
01:16:40dans l'état du droit
01:16:40il y a ceux qui le regrettent
01:16:42il y a ceux qui l'approuvent
01:16:43en tout cas
01:16:44ça n'est pas à nous
01:16:45législateurs ordinaires
01:16:46de le régler aujourd'hui
01:16:47il y aura demain
01:16:49à n'en pas douter
01:16:49une censure
01:16:50du conseil constitutionnel
01:16:51et je veux dire
01:16:52à celles et ceux
01:16:53qui sont tentés
01:16:54par la censure
01:16:54du conseil constitutionnel
01:16:55par avance
01:16:56qu'envoyer au conseil
01:16:59constitutionnel
01:16:59des dispositions
01:17:00qui seront censurées
01:17:02à n'en pas douter
01:17:02pour ensuite critiquer
01:17:04le juge constitutionnel
01:17:05d'avoir censuré
01:17:06ce qu'il devait censurer
01:17:08pour respecter
01:17:09la constitution
01:17:09c'est une façon
01:17:10de se mordre la queue
01:17:12qui est très dangereuse
01:17:14parce qu'elle attaque
01:17:14frontalement l'état de droit
01:17:15et l'autorité
01:17:16du juge suprême
01:17:17premier A
01:17:19en revanche
01:17:20l'article premier A
01:17:21c'est la possibilité
01:17:22donnée à l'officier
01:17:24d'état civil
01:17:24cela a été dit
01:17:25à la tribune
01:17:25de l'Assemblée nationale
01:17:26à plusieurs reprises
01:17:28ces dernières minutes
01:17:29c'est la possibilité
01:17:31de demander
01:17:31aux futurs époux
01:17:32les documents
01:17:34de leur situation
01:17:35administrative
01:17:36sur le territoire
01:17:36non pas pour en faire
01:17:39un indice unique
01:17:39qui permettrait
01:17:40de dire
01:17:41j'écarte
01:17:41le mariage
01:17:42je saisis le procureur
01:17:43de la République
01:17:44pas du tout
01:17:44un élément parmi d'autres
01:17:46et ce sera très contrôlé
01:17:47pour vérifier
01:17:49la notion
01:17:50de consentement
01:17:51et j'ajoute d'ailleurs
01:17:53que la précaution
01:17:53a été prise
01:17:54par le rapporteur
01:17:55le rudilier
01:17:55de faire en sorte
01:17:57que les pièces
01:17:58cette pièce exigée
01:17:59supplémentaire
01:18:00par rapport à celles
01:18:01qui sont déjà demandées
01:18:01aujourd'hui
01:18:02aux futurs époux
01:18:03cette pièce
01:18:04ne soit pas celle
01:18:05qui conditionne
01:18:05la publication des membres
01:18:06par ailleurs
01:18:07par contre
01:18:08c'est celle
01:18:09qui peut apporter
01:18:09un élément parmi d'autres
01:18:11dans un faisceau
01:18:12d'indice sérieux
01:18:13de ce que la notion
01:18:14c'est exactement
01:18:15ce qui est écrit
01:18:16à l'article 1er
01:18:17madame Léa Ballage
01:18:18et le Mariqui
01:18:19je vous en assure
01:18:19l'article 1er B
01:18:22c'est la possibilité
01:18:23cela a été dit
01:18:24de saisir le procureur
01:18:25de la République
01:18:25et c'est une façon
01:18:27aussi de protéger
01:18:27ils sont très demandeurs
01:18:28nos maires de cela
01:18:29de protéger les maires
01:18:30parce que
01:18:31c'est au procureur
01:18:32de la République
01:18:32qu'il reviendra
01:18:33de faire injonction
01:18:34du mariage
01:18:35s'il le souhaite
01:18:36non aujourd'hui
01:18:37c'est une faculté
01:18:38là il aura une injonction
01:18:39de procéder au mariage
01:18:42et le silence
01:18:43dans les 15 jours
01:18:44ne vaudra pas
01:18:44approbation
01:18:45mais vaudra
01:18:46possibilité
01:18:47du sursis
01:18:48qui serait étendu
01:18:49à deux mois
01:18:49moi je crois
01:18:50qu'avec l'article 1er A
01:18:51l'article 1er B
01:18:52nous répondons
01:18:54aux demandes des maires
01:18:55d'être accompagnés
01:18:56et je crois que
01:18:56Jean Moulière
01:18:57a cité
01:18:59la commune
01:18:59de Haumont
01:19:00il y a quelques instants
01:19:02dans la communauté
01:19:02d'agglomération
01:19:03d'Avenne-sur-Elpe
01:19:05monsieur Taverne
01:19:05vous en êtes le député
01:19:06je n'ai pas oublié
01:19:07ce maire a été accompagné
01:19:10par le préfet de région
01:19:11par le procureur
01:19:12il l'a d'ailleurs déclaré
01:19:13par contre
01:19:14beaucoup de maires
01:19:15sont très seuls
01:19:16beaucoup de maires
01:19:17souhaiteraient être
01:19:17mieux accompagnés
01:19:18il y a là la possibilité
01:19:19de leur donner
01:19:20des moyens
01:19:21qui sont des moyens
01:19:22objectifs
01:19:22et qui ne sont pas
01:19:23des moyens discriminants
01:19:24pour cette raison
01:19:25moi je vous invite
01:19:27mes chers collègues
01:19:28au-delà des anathèmes
01:19:29des clivages partisans
01:19:30de considérer
01:19:31que nous ne pouvons pas
01:19:32voter un texte
01:19:33qui comporte l'article 1er
01:19:34qui est contraire
01:19:35frontalement
01:19:36à la constitution
01:19:37mais qu'il y a
01:19:38des avancées possibles
01:19:38dans cette proposition
01:19:39de loi
01:19:39déposée par les centristes
01:19:42au Sénat
01:19:42l'article 1er A
01:19:43l'article 1er B
01:19:44merci monsieur le président
01:19:49monsieur le ministre d'Etat
01:19:50merci monsieur le président
01:19:53tout d'abord
01:19:56beaucoup de gens ont évoqué
01:19:59l'amour à propos du mariage
01:20:01c'est sans doute
01:20:02une raison importante
01:20:04pour procéder à ce mariage
01:20:07mais ce n'est pas écrit
01:20:07dans le code civil
01:20:08et je crois que
01:20:10ce que nous faisons
01:20:11aujourd'hui
01:20:11c'est la modification
01:20:12éventuelle du code civil
01:20:13le mariage
01:20:15et l'inverse peut être vrai
01:20:20le mariage
01:20:23tel qu'il est prévu
01:20:25dans le code civil
01:20:26depuis au moins
01:20:27Napoléon
01:20:29et singulièrement
01:20:30depuis que les officiers
01:20:32d'état civil
01:20:33les maires
01:20:33ou les adjoints maires
01:20:34que nous sommes peut-être
01:20:35ici prononcés
01:20:36les articles du code civil
01:20:37prévoient d'abord
01:20:38que le mariage
01:20:39c'est un objectif
01:20:40celle d'une communauté
01:20:41de vie
01:20:42et on a du mal
01:20:43à imaginer
01:20:44une communauté de vie
01:20:46si la personne
01:20:46n'a pas vocation
01:20:47à rester sur le territoire national
01:20:48sauf à ce que la personne
01:20:51qui est sur le territoire national
01:20:52rejoigne dans le pays
01:20:53où la personne serait
01:20:54éventuellement
01:20:55de la nationalité
01:20:56pour pouvoir vivre
01:20:57cette communauté de vie
01:20:59et se pose du coup
01:20:59la question de savoir
01:21:00pourquoi ce mariage
01:21:00est contracté en France
01:21:02le mariage
01:21:03il a pour but
01:21:04avec l'autorité parentale
01:21:06le fait d'élever
01:21:07d'éduquer
01:21:08les enfants
01:21:09dans sa santé
01:21:09etc
01:21:11on a du mal
01:21:13à imaginer
01:21:13comment une autorité parentale
01:21:15et l'éducation
01:21:16des enfants
01:21:17peut s'exprimer
01:21:17lorsque les deux personnes
01:21:19n'ont pas vocation
01:21:19à être dans le même pays
01:21:20puisque l'un des deux
01:21:22doit partir
01:21:24du territoire national
01:21:25parce que soit
01:21:26il est irrégulier
01:21:27soit parce qu'il a
01:21:28une obligation
01:21:28de quitter le territoire national
01:21:30et par ailleurs
01:21:31le mariage
01:21:32c'est réglé
01:21:33le problème de la filiation
01:21:34la sécuriser bien sûr
01:21:35ça peut rentrer
01:21:36dans le cadre
01:21:37de quelqu'un
01:21:37qui serait irrégulier
01:21:38sur le territoire national
01:21:39si un enfant
01:21:39venait à naître
01:21:41ou était né
01:21:42avant le contrat
01:21:43de ce mariage
01:21:44ou peut-être
01:21:46plus sûrement
01:21:47le mariage
01:21:48c'est aussi
01:21:48le fait
01:21:49de régler
01:21:49un certain nombre
01:21:50de questions
01:21:51qui tournent
01:21:51autour du patrimoine
01:21:52ou de l'héritage
01:21:53l'amour
01:21:54est un beau sentiment
01:21:56évidemment magnifique
01:21:57qu'il faut convoquer
01:21:57dans nos débats
01:21:58mais peut-être
01:21:59que dans le code civil
01:21:59il ne doit pas
01:22:01nous guider
01:22:01pour faire la loi
01:22:02moi je voudrais revenir
01:22:04sur ce qu'a dit
01:22:05très excellemment
01:22:06monsieur le président
01:22:06de la commission des lois
01:22:07cette proposition de loi
01:22:09elle est vue
01:22:09comme étant
01:22:10quelque chose
01:22:11qui empêcherait
01:22:12systématiquement
01:22:12le fait
01:22:14de quelqu'un
01:22:14qui serait étranger
01:22:15en session régulière
01:22:16de se marier
01:22:17mais ce n'est pas
01:22:17tout à fait
01:22:17ce qui est écrit
01:22:18dans la proposition de loi
01:22:18certes il y a un article
01:22:20et d'ailleurs
01:22:20j'en ai exprimé
01:22:20mes réserves
01:22:21au Sénat
01:22:22et à l'Assemblée
01:22:23monsieur le président
01:22:23mais il y a au moins
01:22:25deux autres articles
01:22:25extrêmement intéressants
01:22:26que le Parlement
01:22:27devrait je crois
01:22:27pouvoir voter
01:22:28à l'unanimité
01:22:29quiconque a été maire
01:22:30et quelles que soient
01:22:31les couleurs politiques
01:22:32des maires
01:22:33quiconque a été maire
01:22:34en quelques jours
01:22:36attendre du procureur
01:22:37de la République
01:22:37une réponse
01:22:38sur des doutes
01:22:40que pourraient exprimer
01:22:41légitimement les maires
01:22:42qui vérifient en effet
01:22:42le consentement
01:22:44et le libre arbitre
01:22:44des femmes et des hommes
01:22:46qui se marient
01:22:46on voit bien
01:22:47que c'est trop court
01:22:47deux mois
01:22:49fixé par la proposition
01:22:51de loi
01:22:51de monsieur Dumilly
01:22:52avec le rapporteur
01:22:53Lerudullier
01:22:53que je salue
01:22:54deux mois
01:22:55me paraît raisonnable
01:22:55le fait qu'il y ait
01:22:57une absence de réponse
01:22:58du procureur de la République
01:22:59on peut le comprendre
01:23:00le procureur de la République
01:23:01il n'a peut-être pas ça
01:23:01à faire toute la journée
01:23:03de répondre
01:23:04pas simplement
01:23:04aux 30 ou aux 300
01:23:06mariages frauduleux
01:23:07éventuels
01:23:08ça c'est les mariages
01:23:10frauduleux
01:23:10dénoncés par les élus
01:23:11des procureurs de la République
01:23:12mais il y a des milliers
01:23:14de signalements
01:23:14qui sont faits
01:23:15au procureur de la République
01:23:16pour lesquels
01:23:16il n'y a pas de réponse
01:23:17et vous savez bien
01:23:19comme ça a été dit
01:23:19le maire il est
01:23:20ou en tout cas
01:23:20l'office état civil
01:23:21jusqu'à 50 prisons
01:23:23condamnables
01:23:23s'il ne procède pas
01:23:25à ce mariage
01:23:25quiconque a reçu
01:23:27dans son bureau de maire
01:23:28ce qui était mon cas
01:23:28des mariés
01:23:30parfois très nombreux
01:23:30dans une ville
01:23:31de 100 000 habitants
01:23:32ça m'est arrivé
01:23:32extrêmement souvent
01:23:33et je recevais
01:23:34tous les gens
01:23:34que je mariais
01:23:35pour savoir
01:23:35si ce consentement
01:23:36était éclairé
01:23:37et pour savoir
01:23:38si les personnes
01:23:38se mariaient
01:23:39pour les bonnes raisons
01:23:40parce que je rappelle
01:23:41que les portes
01:23:42de la mairie
01:23:42doivent être ouvertes
01:23:43les portes
01:23:43de la salle des mariages
01:23:44doivent être ouvertes
01:23:45et on se marie
01:23:45devant l'officier
01:23:46d'état civil
01:23:46devant le président
01:23:47de la République
01:23:48devant la Marianne
01:23:48c'est montré
01:23:49que ce n'est pas
01:23:50qu'une histoire
01:23:55est de pouvoir
01:23:56voir que devant
01:23:58la société
01:23:59la famille
01:24:00est la plus stable
01:24:01possible
01:24:02et pouvoir
01:24:03notamment prévoir
01:24:04qu'il y a
01:24:04secours et assistance
01:24:06on a du mal
01:24:06à voir comment
01:24:07il y a secours
01:24:07et assistance
01:24:08si les personnes
01:24:09n'habitent pas
01:24:10durablement
01:24:10dans le même pays
01:24:11par ailleurs
01:24:11donc d'ailleurs
01:24:12la fragilisation
01:24:13pour ceux
01:24:14qui sont nombreux
01:24:15défendent
01:24:16les personnes
01:24:16les plus vulnérables
01:24:17qui devrait
01:24:18accorder
01:24:19me semble-t-il
01:24:19au moins
01:24:19l'article 1b
01:24:21voire l'article 1
01:24:22sur les documents
01:24:23fournis
01:24:23donc il me semble
01:24:24que cette proposition
01:24:25de loi
01:24:25ne vaut pas
01:24:26les caricatures
01:24:27et les gémonies
01:24:28que j'ai pu entendre
01:24:29on comprend mieux
01:24:29pourquoi elle vient
01:24:30du camarade
01:24:31centriste de Milly
01:24:32qui est un sénateur
01:24:34maire d'Albert
01:24:34extrêmement attentif
01:24:36me semble-t-il
01:24:37à l'équilibre
01:24:38des droits humains
01:24:39mais qui simplement
01:24:40constate des dérèglements
01:24:41et on comprend mieux
01:24:41pourquoi l'association
01:24:42des maires de France
01:24:43est la soutenue
01:24:44l'association
01:24:45qui la soutient
01:24:45dans sa grande pluralité
01:24:46politique
01:24:47je ne vais pas vous rappeler
01:24:48qui est le vice-président
01:24:49par exemple
01:24:50de l'association
01:24:50des maires de France
01:24:51par exemple
01:24:51qui n'appartient pas
01:24:53me semble-t-il
01:24:54à la majorité
01:24:55ou au bloc central
01:24:56tel qu'il existe ici
01:24:57ou tel qu'il pourrait
01:24:59exister au Sénat
01:25:00donc si l'article premier
01:25:02monsieur le président
01:25:02pose des questions
01:25:04on pourrait quand même
01:25:05savoir pourquoi
01:25:06on doit pouvoir
01:25:07accorder le mariage
01:25:08à des personnes
01:25:09qui sont régulièrement
01:25:10sur le territoire national
01:25:11puisque l'Etat
01:25:11est un peu
01:25:13schizophrène
01:25:14d'un côté
01:25:15il dit que cette personne
01:25:16doit partir
01:25:16et de l'autre
01:25:17il lui dit
01:25:18qu'il peut se marier
01:25:19mais entendons
01:25:20la décision du Conseil
01:25:21constitutionnel
01:25:22et entendons que le mariage
01:25:23soit un droit
01:25:24qu'il faut reconnaître
01:25:25et qui pourrait
01:25:26tout à fait
01:25:27accepter
01:25:29si par exemple
01:25:29la personne le suit
01:25:30ou la suit
01:25:31dans son pays d'origine
01:25:32cet article
01:25:33n'est manifestement
01:25:34pas constitutionnel
01:25:34et c'est pour ça
01:25:36que j'ai dit à la tribune
01:25:36tout à l'heure
01:25:37que je ne le soutenais pas
01:25:38tel qu'il était écrit
01:25:39expressis verbis
01:25:40mais soutenons ensemble
01:25:41que l'article 1a
01:25:42et 1b
01:25:43est tout à fait nécessaire
01:25:44pour l'ensemble
01:25:45de la nation
01:25:45et tout à fait nécessaire
01:25:47pour l'ensemble
01:25:47des maires
01:25:48ceci n'a rien à voir
01:25:49avec l'amour
01:25:50ou plutôt
01:25:50ça a à voir
01:25:51avec l'amour
01:25:52que nous portons
01:25:52aux élus locaux
01:25:53pour leur simplifier
01:25:54leurs tâches
01:25:54et l'examen
01:25:55de cette proposition
01:25:56de loi
01:25:57très controversée
01:25:58n'est pas allé
01:25:58à son terme
01:25:59puisque une demi-heure
01:26:00avant la fin de la séance
01:26:02et bien
01:26:02les troupes
01:26:03d'Eric Ciotti
01:26:03ont tout simplement
01:26:04quitté l'hémicycle
01:26:05dans une ambiance
01:26:06tendue et confuse
01:26:07fin de cet épisode
01:26:08à bientôt
01:26:09sur LCP
01:26:10Sous-titrage Société Radio-Canada
01:26:17Sous-titrage Société Radio-Canada
01:26:17Sous-titrage Société Radio-Canada

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