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Temps fort de la vie parlementaire, les questions au gouvernement permettent aux députés d'interroger le gouvernement sur des sujets d'actualité les mardis et mercredis.
Situation à Gaza, antisémitisme, conclave sur les retraites... la rédaction de LCP vous propose de revivre les meilleurs moments des questions au gouvernement des derniers mois.

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Transcription
00:00L'ordre du jour appelle les questions au gouvernement.
00:15Bonjour à tous, ravie de vous retrouver sur LCP pour un nouvel épisode des Grands Débats.
00:20Dans ce numéro, on va revivre un temps fort de la semaine à l'Assemblée Nationale,
00:25les questions au gouvernement.
00:26Moment important de la vie parlementaire qui permet aux députés d'interpeller les ministres sur les sujets d'actualité.
00:34En ce début 2025, l'actualité internationale s'invite en séance publique.
00:40Dans la nuit du 17 au 18 mars, Israël a lancé une offensive aérienne intense sur le territoire palestinien de Gaza
00:48en réponse à l'attaque du Hamas qui a fait de nombreuses victimes et otages le 7 octobre 2024.
00:54A Gaza, les morts se comptent par centaines, une situation dramatique qui préoccupe la gauche de l'hémicycle.
01:03Gaza était jusqu'à présent un ghetto où les Palestiniens sont assassinés par les armes, la faim et l'absence de soins.
01:09Gaza est en train de devenir un camp de concentration
01:11où le niveau de barbarie déployé par l'armée israélienne est tel qu'on doit énoncer des à peu près pour décrire le bilan du génocide en cours.
01:20À peu près 80 000 morts, mais sans doute beaucoup plus.
01:23À peu près 20 000 enfants tués.
01:2520 000 enfants.
01:26Jamais dans l'histoire récente, des enfants n'ont été massacrés en si grand nombre avec un tel sadisme.
01:32Tous les jours, des enfants palestiniens sont brûlés, écrasés, démembrés, décapités,
01:38abattus d'une balle dans la tête, amputés, sans anesthésie, emprisonnés.
01:44Et dans cet hémicycle, les complices sont nombreux.
01:47Les complices sont ceux qui se rendent en Israël pour soutenir le gouvernement fasciste de Netanyahou et encourager son armée.
01:55Les complices sont ceux qui répandent la propagande du groupe de lobbying de l'extrême droite israélienne Elnette.
02:00Les complices sont ceux qui mettent des campagnes de diffamation contre la rapporteure spéciale de l'ONU pour les territoires palestiniens.
02:06Les complices sont ceux qui reçoivent à Paris des ministres d'un État désormais voyou,
02:11mais qui sont incapables de la moindre sanction, de la moindre réprimande.
02:14Et s'il y a tant de complices ici, c'est parce que la vie des enfants palestiniens a moins de valeur pour vous que la vie des autres enfants dans le monde.
02:22Pour vous, ce ne sont que des à peu près, mais pour nous, ce sont nos enfants.
02:30Et comme nos enfants, ils ont un nom, ils ont un visage, ils ont une vie à vivre.
02:36Comme Bissan Al-Hindi, qui a été tué dans son sommeil par un bombardement sur sa tente à Ragnhunez dans la nuit du 17 au 18 mars dernier.
02:47Monsieur le député, vous savez que c'est interdit de brandir des affiches.
02:51Regardez tous les visages autour de moi. Ce sont les visages de notre mauvaise conscience.
02:55Vous n'avez plus la parole. Je ne sais pas à qui s'adresser à votre question.
03:01Vous n'avez plus la parole, monsieur le député. Je vous remercie de ranger ces affiches.
03:05Vous contrevenez au règlement de l'Assemblée nationale.
03:08J'imagine que votre question s'adressait au ministre des Affaires étrangères.
03:13Et donc, je donne la parole à monsieur Benjamin Haddad.
03:16Sur un sujet si grave, que d'outrance, que de caricature.
03:23La France, le président de la République, ont toujours été du côté de ceux qui souffrent des deux côtés.
03:31Que d'outrance et de caricature, alors que le président de la République est aujourd'hui en Égypte,
03:38avec ses homologues égyptiens et jordaniens, pour rappeler notre attachement à un cessez-le-feu permanent.
03:45A la libération de tous les otages, au soutien du droit international humanitaire.
03:51Et à la relance du dialogue politique pour trouver une solution à deux États.
03:55Que d'outrance et de caricature, alors que notre diplomatie s'est mobilisée sans arrêt,
04:00depuis le début, pour retrouver la voie du dialogue.
04:04Et que nous avons dit très clairement que la rupture du cessez-le-feu représentait un retour en arrière dramatique pour la région.
04:11Et que nous avons cessé de nous mobiliser avec nos partenaires pour reconstruire Gaza.
04:17Pour préparer le jour d'après, pour remettre les parties autour de la table.
04:21Et pour préparer un avenir de paix entre deux États israéliens et palestiniens.
04:25qui devra se faire sans le Hamas, monsieur le député, qui est l'ennemi de la paix, l'ennemi des Israéliens et l'ennemi du peuple palestinien.
04:35La France a toujours porté cette voie de dialogue et de paix.
04:40Tandis que vous, monsieur le député, tandis que votre groupe, n'a cessé d'instrumentaliser ce sujet si tragique à des fins politiques.
04:50N'a cessé de souffler sur les braises de l'antisémitisme alors que notre diplomatie se mobilise.
04:58Ce sujet mérite de la dignité et il mérite de l'engagement et il mérite du soutien à notre diplomatie.
05:05Le 22 mars 2025, le rabbin d'Orléans est violemment agressé en pleine rue sous les yeux de son fils de 9 ans, uniquement en raison de sa religion.
05:15L'émotion est vive. Les députés condamnent unanimement l'antisémitisme.
05:21Monsieur le ministre, un drame s'est produit samedi à Orléans avec l'agression odieuse du rabbin Harry Engelberg devant son fils de 9 ans.
05:30Cet axe s'inscrit dans un contexte alarmant, l'explosion de l'antisémitisme dans notre pays depuis les attentats du 7 octobre.
05:40En 2024, il y a eu trois fois plus d'actes antisémites en France qu'en 2022.
05:45L'explosion de l'antisémitisme ne vient pas de nulle part.
05:50Elle est nourrie par un islamisme qui instrumentalise la cause palestinienne pour ratiser la haine des juifs.
05:56Et cela, mes chers collègues, avec la complicité d'élus présents sur nos bancs.
06:04Oui, la France insoumise porte une responsabilité directe dans la banalisation de l'antisémitisme dans notre pays.
06:14Oui, madame la présidente, rappelez-vous ce que Jean-Luc Mélenchon disait de vous,
06:19madame Brown-Pivet camp à Tel Aviv pour encourager le massacre.
06:23Il y a un mois, Louis Boyard présentait une liste municipale avec un candidat ouvertement pro-Hamas.
06:31Rima Hassan, députée européenne de la France insoumise, juge légitime l'action du Hamas
06:37alors que cette organisation terroriste a massacré des civils, des femmes et des enfants.
06:44Comble de l'indécence, la France insoumise a appelé à manifester ce week-end contre le racisme
06:50en publiant une affiche de Cyril Hanouna reprenant les pires codes anti-juifs des caricatures nazis.
06:58Honte à vous, collègues de la France insoumise.
07:01Honte à ceux qui mettent en jeu la sécurité de nos compatriotes de confession juive.
07:06Honte à ceux qui font le pari de la complaisance avec l'islamiste radical en vue d'obtenir une assurance vie électorale.
07:15Monsieur le ministre, face à cet antisémitisme qui menace, agresse et qui tue, quelles sanctions comptez-vous prendre ?
07:22Non seulement les actes antisémites sont très importants et ont même explosé depuis le 7 octobre
07:27et l'attaque ignoble des terroristes du Hamas en Israël.
07:32Grâce à l'action que les forces de l'ordre ont depuis le 7 octobre, nous arrivons à protéger nos compatriotes juifs
07:39mais encore une fois, nous l'avons vu ce week-end, l'agression absolument ignoble devant son enfant du rabbin d'Orléans
07:45nous a tous choqués et mérite une nouvelle fois, comme vous l'avez fait, que tout le monde, absolument tout le monde
07:51soit clair contre toute forme d'antisémitisme.
07:55Alors oui, monsieur le député, vous avez raison de dire que des discours politiques et des attitudes politiques
08:04mènent à l'atmosphère parfois du passage à l'acte et nous le regrettons.
08:08Et il est vrai que certains dirigeants de la France insoumise ont de l'ambiguïté, ont un problème avec l'antisémitisme.
08:16Et je ne suis pas seul à dire, je cite le premier secrétaire du parti socialiste, monsieur Faure,
08:22personne n'ignore ce qu'est l'antisémitisme, à commencer par monsieur Mélenchon qui en connaît parfaitement les codes et l'iconographie.
08:29Madame Autun, députée sur ces bancs, qui connaît bien, je crois, la France insoumise,
08:34à propos de l'affiche pour laquelle monsieur Hanouna a obtenu justice, et je m'en félicite devant les tribunaux,
08:40c'est grave, c'est profond, c'est irresponsable.
08:45C'est un dérapage, une erreur manifeste.
08:47Jean-Luc Mélenchon ne me paraît pas à la hauteur du moment.
08:50La Ligue des droits de l'homme elle-même, pourtant parfois, et on le sait en discussion avec tous les partis politiques,
08:57et notamment les plus à gauche de l'hémicycle, lorsque LFI ne semble pas en reconnaître le fait et la nature,
09:03évidemment de notre communication dissimite évoquée plus tôt,
09:08cela nous interroge sur sa compréhension, sur sa volonté d'y remédier.
09:11Oui, nous attendons de la France insoumise, qu'il démontre qu'il est dans le champ républicain,
09:15et qu'il condamne tous les actes qui touchent les juifs de France et les juifs du monde.
09:19Samedi dernier, le rabbin d'Orléans a été agressé en pleine rue, sous les yeux de son enfant,
09:25du seul fait qu'il était juif.
09:27Et je lui réitère tout mon soutien, ainsi qu'à sa famille.
09:31Cet acte odieux intervient, alors que les actes antisémites explosent,
09:36ainsi que les violences à caractère raciste ou antireligieux.
09:40Quelques semaines avant, à proximité d'Orléans toujours, c'est une mosquée qui était incendiée.
09:46Aucun citoyen ne devrait avoir peur de vivre sa foi, ni craindre des représailles,
09:52à cause de son apparence ou de son appartenance réelle ou supposée à une communauté.
09:57La lutte contre l'antisémitisme est un sujet trop sérieux pour faire l'objet d'instrumentalisations politiques.
10:04Et la désignation d'un bouc émissaire et les discours haineux n'y changeront rien.
10:10A Orléans, ville de Genzé, lâchement assassinés par les miliciens du régime de Vichy,
10:15nous le savons et le portons dans notre histoire et notre chair.
10:20Et j'en veux pour preuve, et comme signe d'espoir,
10:23ce sont des citoyens de toute confession qui, ce samedi, ont prêté assistance à monsieur le rabbin.
10:28La lutte contre la haine et la violence, contre l'essentialisation, doit être menée par toutes et tous dans l'unité nationale et la fraternité.
10:37Profiter d'un drame pour servir un discours de division qui oppose nos concitoyens juifs et musulmans,
10:44comme l'a fait le ministre des Outre-mer, est scandaleux.
10:46Alors, monsieur le Premier ministre, au-delà de la communication politique,
10:53qu'allez-vous concrètement entreprendre pour mettre au cœur de l'action gouvernementale
10:57la lutte contre l'antisémitisme et ses spécificités, la lutte contre tous les racismes,
11:02la défense de la liberté de culte et l'éducation à la tolérance et au vivre ensemble ?
11:08L'agression antisémite survenue à Orléans a choqué tous les Français.
11:12Par sa lâcheté, un père attaqué devant son propre fils, par l'âge de son auteur, 16 ans,
11:18et par l'essentialisation dont vous avez parlé, nos compatriotes juifs,
11:22qui sont ramenés à la situation qui se passe à 4000 kilomètres de là.
11:25L'antisémitisme, depuis le 7 octobre, ce sont deux chiffres et trois lettres.
11:30Deux chiffres.
11:311570 actes antisémites en 2024.
11:35C'est une explosion et c'est un risque de réarrancinement.
11:3762% d'actes anti-religieux concentrés sur nos compatriotes juifs
11:41quand ils comptent moins de 1% de la population.
11:44Et trois lettres.
11:45L.F.I.
11:48Honte à un parti.
11:51Honte à un parti et à Jean-Luc Mélenchon
11:54qui considère que l'antisémitisme est résiduel
11:57alors qu'il le ramène à un niveau structurel.
12:01Résiduel, l'antisémitisme dans notre pays.
12:04Résiduel quand on consacre l'intégralité d'une campagne électorale
12:08à déverser sa haine d'Israël
12:10et à placer des cibles dans le dos de nos compatriotes juifs.
12:13Résiduel, l'antisémitisme.
12:15Quand on choisit l'iconographie des années 30
12:18pour ériger des affiches.
12:20Résiduel, l'antisémitisme.
12:22Quand on chasse les femmes juives
12:23de manifestations pour l'égalité et les droits des femmes.
12:27Alors bravo à vous, mesdames et messieurs les députés de la France insoumise.
12:34Vous avez déjà le déshonneur et vous avez déjà la honte.
12:39Demain, vous aurez la défaite
12:41et vous serez ramenés au niveau que les Français voudront pour la France insoumise.
12:45Un niveau qui, lui, doit être résidué.
12:47Quelques jours plus tard, c'est un musulman,
12:52Aboubakar Sissé, qui est sauvagement assassiné
12:54alors qu'il priait dans une mosquée du Gard.
12:57Son meurtrier présumé a été mis en examen pour assassinat
13:00en raison de la race ou de la religion.
13:03Après avoir reçu les proches du défunt,
13:05les députés de gauche demandent à ce que soit observé
13:08une minute de silence dans l'hémicycle.
13:10Celle-ci est d'abord refusée avant d'être finalement acceptée.
13:14Nous avons tous été bouleversés
13:20par le meurtre d'Aboubakar Sissé,
13:23lâchement assassiné dans une mosquée du Gard.
13:27A sa famille et à ses proches,
13:29je veux adresser en notre nom
13:30à tous nos condoléances les plus attristés.
13:34A l'ensemble de nos compatriotes musulmans,
13:36je veux exprimer notre solidarité.
13:40Honorer la mémoire d'un homme
13:41et respecter la douleur de sa famille,
13:43c'est rejeter toute instrumentalisation politique de ce drame.
13:47Ce dont nous avons besoin aujourd'hui,
13:50c'est de réaffirmer avec force et dignité
13:53l'unité de la nation.
13:57Je veux en particulier dire notre attachement
13:59à la laïcité qui fonde notre République
14:01et qui garantit à chacun la possibilité de croire ou non
14:05en toute liberté et en toute sécurité.
14:10Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement,
14:12mesdames et Messieurs les députés,
14:14en la mémoire d'Abou Bakar Sissé,
14:16je vous invite à observer une minute de silence.
14:19Vendredi dernier, à la Grande Combe,
14:33Abou Bakar Sissé a été massacré,
14:35poigné dans une mosquée d'une cinquantaine de coups de couteau
14:38pendant qu'il priait.
14:39Tué parce que musulman.
14:41Nous adressons toutes nos condoléances à l'ensemble de sa famille
14:43et ses proches que nous avons reçues ce matin à l'Assemblée nationale.
14:46Face à cet attentat terroriste islamophobe,
14:50où était le ministre chargé de protéger tous nos concitoyens,
14:53quelles que soient leurs confessions ?
14:55Car il aura fallu attendre deux jours,
14:57deux jours pour réagir, deux jours pour vous déplacer,
15:00non pas sur les lieux du crime,
15:01non pas auprès de la famille,
15:03mais enfermés à la sous-préfecture d'Alès,
15:05loin des regards, loin du réel.
15:07Et lorsque vous avez enfin pris la parole,
15:10vous n'avez même pas été capable de prononcer son nom.
15:13Vous avez parlé d'un individu,
15:15comme on efface, comme on balaie,
15:16comme on piétine une dignité.
15:18Abou Bakar Sissé n'était pas un simple individu.
15:22C'était un jeune homme, un citoyen,
15:24c'était un enfant de la République.
15:26Depuis des années, vos discours répandent la suspicion
15:28et attisent la haine contre nos compatriotes musulmans.
15:32Vous n'avez cessé de les dénigrer,
15:33quand vous avez osé dire qu'ils régressaient vers leurs origines ethniques,
15:36que vous avez présenté le voile comme un étendard islamiste,
15:40que vous avez stigmatisé leur foi comme un danger pour la France
15:43et que vous avez même proposé d'interdire aux mères voilées
15:45d'accompagner leurs enfants en sortie scolaire.
15:48Vous n'avez jamais été à une provocation prête,
15:51n'hésitant pas à lancer « Vive le sport et abat le voile »
15:53devant des milliers de personnes.
15:55Pourtant, vous êtes aussi ministre des cultes,
15:58mais vous avez trahi votre charge, vous avez failli,
16:00et aujourd'hui les musulmans ont peur.
16:02Vous avez soufflé sur les braises de la haine,
16:04et aujourd'hui la haine a encore tué.
16:07Votre silence, votre mépris, votre désertion
16:09ne sont pas une simple faute politique.
16:11C'est une faute morale.
16:13C'est le signe que pour vous, la vie d'un citoyen musulman
16:15vaut moins que celle d'un autre.
16:18Alors je n'ai qu'un seul message pour vous.
16:20La République mérite mieux que vous.
16:22La République exige mieux que vous.
16:24La seule issue décente, monsieur Rotaillot,
16:26c'est votre démission.
16:28Partez organiser votre congrès.
16:30Les Français ont besoin d'un ministre à plein temps pour les protéger.
16:33Allez-vous-en !
16:33Vous ne pouvez pas dire que je n'ai rien fait.
16:35C'est faux.
16:37Dès le vendredi après-midi,
16:39dès le vendredi après-midi,
16:41j'ai fait une déclaration.
16:43Dès le vendredi après-midi,
16:44j'ai demandé au préfet Dugard,
16:46et ensuite à l'ensemble des préfets de France,
16:48de sécuriser les lieux de culte,
16:51comme je le fais systématiquement,
16:53quelles que soient les circonstances,
16:55quelles que soient, voyez les religions.
16:57Et voyez, il y a quelque chose qui tranche profondément
17:01entre l'ambiance que vous essayez d'instrumentaliser
17:04et ce que j'ai vécu dimanche
17:07en face des représentants du culte musulman.
17:11Ce contraste, c'est la très grande dignité
17:14de ces hommes que j'avais devant moi.
17:18Et c'est l'indignité de l'instrumentalisation
17:20que j'entends ici par vos propos.
17:23Dans cette Assemblée nationale sans majorité,
17:27les manœuvres politiques sont elles aussi inédites.
17:30Fin mai, une proposition de loi de la discorde
17:33arrive en séance.
17:35Elle vise à lever les contraintes
17:37au métier d'agriculteur en permettant
17:39notamment la réintroduction
17:40d'un pesticide néonicotinoïde
17:43suspecté d'être nocif
17:44pour la santé et pour les abeilles.
17:46Des centaines d'amendements sont déposés
17:49par la gauche pour tenter d'empêcher
17:50l'adoption du texte.
17:52En réponse, les soutiens à cette proposition de loi
17:55déposent une motion de rejet,
17:58c'est-à-dire qu'ils vont voter
17:59contre leur propre texte.
18:01La gauche dénonce un 49-3 parlementaire.
18:06Mon propos s'adresse à monsieur Arnaud Rousseau,
18:08président de la FNSEA.
18:10Hier, vous êtes venu avec quelques dizaines
18:12de syndiqués menis de tracteurs
18:15devant le Palais Bourbon
18:15pour vous assurer qu'une majorité de députés
18:18déposerait le contournement de l'examen
18:20de la loi Duplon à l'Assemblée nationale.
18:23Votre corporatisme a séduit une grande partie
18:26du gouvernement, à commencer par madame la ministre
18:29de l'Agriculture, qui n'existe qu'à travers vous.
18:32Mais votre corporatisme a tout de même
18:34quelques limites.
18:36Même au gouvernement, madame Agnès Pannier-Runaché,
18:39ministre de la Transition écologique,
18:41se dit elle-même, je cite,
18:42contre la réintroduction des néonicotinoïdes.
18:46Votre corporatisme a également des limites
18:48au sein de la profession agricole.
18:50Quand vous vous réjouissez des avancées de ce texte,
18:53la Confédération Paysanne,
18:55les agriculteurs bio,
18:56les apiculteurs dénoncent, eux,
18:58une loi mortifère au service
19:00des intérêts de l'agro-industrie.
19:03Alors, madame Gennevard,
19:04vous qui voulez faire adopter un texte obscurantiste,
19:08contre la science, contre l'ANCES,
19:09contre la santé publique,
19:11pour préserver les intérêts d'agro-managers.
19:14Pensez-vous vraiment être aux côtés du progrès
19:15de l'agriculture de demain
19:17et des attentes sociétales?
19:20Comment aborder la réponse?
19:24D'abord, je vous signale,
19:25monsieur le député,
19:28les OPA,
19:30les organisations professionnelles agricoles,
19:32sont des corps intermédiaires
19:34qui dialoguent,
19:35et je dialogue avec les cinq organisations
19:37syndicales agricoles constamment.
19:39Donc, ne me faites pas le procès
19:41qui a été fait invariablement
19:42à tous les ministres de l'Agriculture,
19:45d'être le porte-parole de tel ou tel.
19:47Maintenant, vous êtes,
19:48de tous les députés, monsieur Biteau,
19:50celui qui a déposé le plus d'amendements.
19:54Alors, ne vous étonnez pas,
19:57ne vous étonnez pas,
19:59et comme le disait Bossuet,
20:06on ne peut pas déplorer les effets
20:10dont on chérit les causes.
20:15Vous avez voulu empêcher le texte
20:18d'aller à son terme,
20:19vous en avez les conséquences.
20:22Cela étant, maintenant,
20:23sur le fond du texte,
20:24je vous rappelle que c'est un texte
20:26d'initiative sénatoriale
20:28qui est très attendu des agriculteurs,
20:31qui a fait l'objet d'un travail très précis
20:34avec ma collègue ministre
20:36de la Transition écologique.
20:38Et je vous rappelle
20:39que la position sur ce texte
20:41est celle du gouvernement.
20:42La position du gouvernement
20:47est celle qui a été défendue hier
20:50par un certain nombre de députés.
20:52Je vous rappelle que je suis trop respectueuse
20:54de la séparation des pouvoirs
20:56et du respect du travail parlementaire
20:58pour ne pas vous rappeler
21:01que c'est une majorité de députés
21:04qui a choisi de déposer
21:07cette motion de rejet
21:08pour permettre justement
21:10à la démocratie de s'exercer.
21:12C'est-à-dire à ce texte
21:14d'aller jusqu'à son terme.
21:16Et la même manœuvre tactique
21:18sera utilisée quelques jours plus tard
21:20sur la proposition de loi
21:22qui vise à valider l'autorisation
21:24du chantier de l'A69
21:26entre Castres et Toulouse.
21:28Autre séquence plus personnelle
21:30qui a marqué ce mois de juin
21:32en séance,
21:33la présidente de l'Assemblée nationale
21:34Yael Brown-Pivet
21:35avait révélé en début d'année
21:37avoir été diagnostiquée
21:38d'un cancer du sein.
21:40Début juin,
21:40l'ancien ministre de la Santé
21:42Aurélien Rousseau
21:44brise à son tour le tabou.
21:48Madame la Ministre,
21:49nous vivons une période
21:50et une situation paradoxale
21:52en matière de cancer.
21:54Chaque jour,
21:54des traitements nouveaux
21:55sont présentés
21:57dans le monde entier
21:57avec des perspectives
21:58très encourageantes.
22:00Et en même temps,
22:01de très nombreux d'entre nous
22:03vivent ou ont vécu
22:06avec le cancer.
22:07en le disant,
22:08parfois publiquement,
22:09comme vous l'avez fait
22:10madame la présidente
22:11avec beaucoup de force,
22:12comme je peux le dire
22:13aujourd'hui,
22:14pas seulement pour excuser
22:15de longues semaines
22:16d'absence sur ces bancs,
22:17mais pour dire aux Françaises
22:19et aux Français
22:20que ces sujets intimes
22:22sont aussi des sujets
22:23de politique publique.
22:25Madame la Ministre,
22:30nous percevons chacun
22:31autour de nous
22:32l'augmentation des cas,
22:34notamment chez les plus jeunes.
22:37Combien d'entre eux
22:37sont dépistés
22:38avec des cancers
22:40à des stades avancés ?
22:42Certains,
22:42comme le remarquable
22:43professeur Barlaisy
22:44qui dirige
22:45l'Institut Gult Stavrussi,
22:47nous disent
22:47que nous devons nous préparer
22:49à un tsunami
22:50avec des facteurs connus,
22:52alcool, tabac,
22:53surpoids,
22:54régime alimentaire,
22:55mais aussi des questions
22:56la part des pollutions
22:58environnementales,
22:59des aliments ultra-transformés,
23:00des perturbateurs
23:02endocriniens,
23:04des contraceptifs hormonaux.
23:05Tout cela est difficile
23:06à quantifier.
23:07J'ai donc trois questions,
23:08Madame la Ministre.
23:09Pouvez-vous vous engager
23:11à ce que les recherches
23:12en matière de cancer
23:13ne soient victimes
23:14d'aucune réduction budgétaire
23:15dans les mois à venir ?
23:17Nous devons redonner souffle
23:18et visibilité
23:20à cette politique.
23:22Pouvez-vous nous confirmer
23:23l'engagement du gouvernement
23:24sur une voie
23:25que j'avais mise en avant,
23:26celle de la recherche
23:26en matière de prévention ?
23:28Car le levier,
23:29ce sera le levier décisif
23:30pour lutter contre
23:31les cancers
23:32et les récidives
23:33et mesurer
23:34les inégalités sociales.
23:35Pouvez-vous enfin
23:36vous engager,
23:37votre ministère,
23:38et vous-même,
23:39dans un exercice
23:40visant à faire la transparence
23:41sur ce que nous savons,
23:42sur ce que nous savons pas,
23:44mener à terme
23:44le projet de registre ?
23:46Car aujourd'hui,
23:47c'est à la lumière
23:47de la science
23:48que nous devons avancer,
23:49pas à la lumière
23:51blafarde
23:51du faisceau
23:53tendu par les complotistes
23:54ou tous les relativistes.
23:55Je salue votre courage
23:57et à travers vous
23:58l'ensemble
23:59des près de 4 millions
24:00de Français
24:01qui vivent
24:02effectivement
24:03avec un cancer.
24:05Je pense que
24:06vous avez cité
24:06les grands noms
24:07de la cancérologie française,
24:09le professeur Barlésy,
24:11le professeur Blais,
24:12ils ont
24:13d'eux-mêmes
24:14appelé dans une tribune
24:15publiée dans le monde
24:16la nécessité
24:17de ce registre.
24:18Donc pardon,
24:19Madame la Présidente,
24:19je ne veux pas rentrer
24:20dans des polémiques stériles
24:22entre le Parlement
24:23et le gouvernement,
24:24mais je crois
24:24que l'ensemble
24:25des groupes
24:26est favorable
24:26à ce que nous puissions
24:27effectivement inscrire
24:29ce registre
24:30pour pouvoir justement
24:31avoir davantage de données
24:33sur le déterminisme
24:34de ces cancers,
24:35qu'ils soient
24:36par nos nouvelles
24:37hygiènes de vie,
24:38que ce soit
24:38par les facteurs
24:39environnementaux,
24:40la qualité de l'air,
24:41la qualité de l'eau,
24:43les pesticides,
24:44les pifaces
24:44et également
24:45et également
24:46l'alimentation
24:47ultra transformée
24:48qui est une des pistes
24:49sérieuses pour expliquer
24:50notamment
24:51tous ces cancers.
24:53Maintenant,
24:53concernant vos questions
24:54précises,
24:55je voudrais tout d'abord
24:56aussi souligner
24:57l'important retour
24:58de nos équipes françaises
24:59de recherche
25:00à l'ASCO
25:01qui arrivent effectivement
25:02de ce qu'on dret,
25:03notamment Paris Cancer Cluster
25:05et notamment saluer
25:06l'ensemble de la communauté
25:07et bien naturellement,
25:09au vu de l'ensemble
25:10des décisions
25:10que prendra ce Parlement
25:11sur le budget,
25:12il n'y a aucune intention
25:14de limiter la recherche
25:15sur le cancer en France,
25:17de favoriser naturellement,
25:18deuxième point,
25:19la prévention
25:20puisque le meilleur
25:21traitement que l'on peut
25:22administrer,
25:23c'est celui
25:24qu'on n'administre pas
25:25et il faut penser
25:26à toutes les séquelles
25:27des traitements administrés.
25:29Donc nous avons intérêt
25:30à agir le plus précocement
25:32dans la maladie
25:33et ça conditionne
25:34le pronostic.
25:35Et enfin,
25:35dernier point,
25:36je crois que ce registre,
25:37il est appelé des voeux
25:38par le Sénat
25:39qui a voté à l'unanimité
25:40la proposition de loi
25:41de madame Sonia
25:42de la Provoté
25:43et je crois que nous pourrons
25:45ensemble,
25:45dans une démarche transpartisane,
25:47l'inscrire
25:47le plus rapidement possible
25:49dès que nous en aurons
25:50la possibilité.
25:50Je vous remercie
25:51pour votre courage
25:51et votre question.
25:52Merci beaucoup,
25:53monsieur le ministre.
25:55En fait,
25:56c'est simplement
25:56pour répondre
25:57à votre vœu
25:58d'inscrire ce texte
25:59le plus rapidement possible.
26:00La prochaine semaine
26:01de l'Assemblée
26:02ou laquelle l'Assemblée
26:03dispose de l'ordre du jour,
26:04elle sera en décembre 2025.
26:07Donc si vous voulez aller vite,
26:08il faut se saisir
26:09de ce texte
26:10sur l'ordre du jour
26:10du gouvernement.
26:19Le 10 juin 2025,
26:21une matinée d'école
26:22ordinaire
26:22se transforme
26:23en cauchemar
26:24à Nogent,
26:25en Haute-Marne.
26:26Une surveillante
26:27est poignardée
26:28par un élève
26:29à l'entrée
26:29du collège
26:30Françoise Dolto.
26:31La jeune femme
26:32de 31 ans
26:32succombe
26:33à ses blessures.
26:35La représentation nationale
26:36est sous le choc.
26:37Certains députés
26:38appellent au sursaut.
26:39Monsieur le Premier ministre,
26:43les mots n'ont jamais suffi,
26:44les mots ne suffisent pas,
26:46les mots ne suffiront pas.
26:48Aujourd'hui,
26:49alors qu'elle remplissait
26:49sa mission au service
26:50des enfants de France,
26:51qu'elle était un de ses maillons
26:52qui permet de garantir
26:54à nos enfants
26:54le droit à l'éducation
26:55tel que décrit
26:56dans la Déclaration universelle
26:57des droits de l'homme,
26:57à 31 ans,
26:59Mélanie est morte
27:00poignardée par un élève.
27:02Mes pensées vont
27:02à sa famille
27:03et en particulier
27:04à son très jeune enfant.
27:07Un nouveau drame
27:07vient donc
27:08de toucher l'école
27:09et par conséquent
27:09l'ensemble
27:10de notre nation.
27:11Un drame,
27:12pas un fait divers,
27:14sur lequel on
27:15brénouècherait,
27:16un drame
27:17qui appelle
27:17une réponse politique.
27:18C'est parce qu'il n'y a
27:20jamais eu de réponse politique
27:21que notre société
27:21a vu la vie
27:22être progressivement
27:23désacralisée.
27:24C'est parce qu'il n'y a
27:25jamais eu de réponse politique
27:26que l'ultra-violence
27:27s'est banalisée,
27:29en particulier
27:29chez les mineurs.
27:31C'est parce qu'il n'y a
27:32jamais eu de réponse politique
27:32que des enfants
27:33deviennent orphelins
27:34et des parents
27:34sont obligés
27:35d'enterrer des enfants
27:36victimes de la barbarie.
27:38Les différents ministres
27:39de la Santé,
27:40de l'Éducation nationale,
27:41de la Justice,
27:41de l'Intérieur
27:42qui n'ont pas pris
27:42la mesure depuis des années
27:44de la dérive
27:44d'une partie de la jeunesse,
27:45de son ensauvagement,
27:47de l'impact
27:47des réseaux sociaux
27:48et de la banalisation
27:49de la violence
27:49chez les adolescents
27:50entre eux
27:51et contre eux-mêmes.
27:53Ces mots,
27:54tirés de la lettre
27:55publiée par la mère
27:56du jeune Elias
27:57il y a quelques jours,
27:58sonnent terriblement
27:59juste en ce 10 juin.
28:02Alors,
28:02Monsieur le Premier ministre,
28:03quelle va être
28:03la réponse politique
28:04du gouvernement
28:04à ce drame
28:05qui suscite la peur
28:06de toutes les familles
28:07qui vivent dans l'angoisse
28:08de voir l'un des leurs
28:10tomber sous le coup
28:11des barbares
28:11et qui suscite,
28:13c'est à la fois juste
28:14et légitime,
28:14l'émotion,
28:16l'indignation,
28:17voire même la colère
28:18du peuple de France.
28:20Je vous remercie.
28:22L'ampleur de la vague,
28:24nous la connaissons tous,
28:26quels que soient les bancs
28:26sur lesquels nous siégeons.
28:29C'est une décomposition
28:30de la société
28:31dans laquelle nous vivons
28:32et c'est le surgissement
28:37de pratiques de vie communes.
28:41L'un de mes collègues
28:44disait à l'instant tout bas
28:46que son petit garçon
28:48de 10 ans
28:48lui a dit
28:50« Quand est-ce que je pourrais
28:52avoir un couteau
28:53à l'école ? »
28:56et ceci dans tous les milieux
29:00naturellement les plus fragiles.
29:02On a deux choses essentielles
29:04à faire.
29:06La première de ces choses,
29:08c'est construire
29:10des règles
29:13et une réponse pénale
29:15qui puisse aller
29:17dans le sens de la dissuasion
29:19que ces jeunes
29:22souvent garçons
29:23pourront éprouver
29:26avant de se saisir
29:28d'un couteau
29:29et de le mettre
29:29dans leur sac.
29:31Je le rappelais,
29:33nous avons publié
29:35une circulaire
29:36pour qu'il y ait
29:37des contrôles
29:38de police
29:39et de gendarmerie
29:40à l'entrée
29:40des établissements scolaires.
29:42Nous avons publié
29:43cette circulaire
29:43le 27 mars.
29:45Il y a eu
29:476200 contrôles
29:48plus de
29:52près de 200 couteaux
29:53ont été saisis
29:55et 567 conseils
29:58de discipline
29:59ont été réunis
30:00pour lutter
30:01contre ce fléau.
30:05Nous allons travailler
30:06à l'application
30:08effective
30:09de l'interdiction
30:10de port
30:11de ce type d'arme.
30:13Il va falloir
30:14durcir la réglementation
30:16parce que
30:17un certain nombre
30:19de ces couteaux
30:21ne sont pas considérés
30:22comme des armes
30:23même s'ils sont construits
30:27pour une part d'entre eux
30:28pour figurer
30:30des armes
30:30très violentes.
30:32Il y a un deuxième travail
30:33que nous devons faire,
30:35c'est travailler
30:36à la question
30:37de la santé mentale
30:39des plus jeunes.
30:40à la première alerte
30:43qu'il puisse y avoir
30:46examen,
30:47diagnostique
30:48et proposition
30:50de traitement
30:51ou en tout cas
30:53de prise de contrôle
30:56ou de reprise de contrôle
30:58de ces jeunes.
30:58Les Français sont sous le choc
31:01et en colère
31:01quand chaque jour
31:02quasiment l'actualité
31:03leur jette à la figure
31:04un nouveau drame,
31:06une nouvelle violence.
31:07Chaque jour
31:07ou presque,
31:08des adolescents
31:09tuent à l'arme blanche.
31:11Des enfants
31:11et leurs surveillants
31:12sont poignardés
31:13jusqu'à l'intérieur même
31:14des établissements scolaires.
31:16Ce matin,
31:17c'est Cécile,
31:17assistante d'éducation
31:19qui a perdu la vie.
31:20Hier,
31:21c'était Elias,
31:22Lorraine,
31:23Thomas,
31:24Secu,
31:25Inès,
31:26Enzo,
31:27Matisse
31:28et tant d'autres encore.
31:30Tous tués par des mineurs
31:31à l'arme blanche.
31:33Cette liste,
31:34Monsieur le Premier ministre,
31:35ce ne sont pas
31:35des faits divers
31:36mais les signes
31:37d'un effondrement.
31:38Nous voyons
31:39l'autorité reculer
31:40partout
31:41et la violence
31:42gagner partout.
31:43Nous voyons
31:44une partie de la jeunesse
31:44qui sombre,
31:45qui bascule
31:46dans la brutalité
31:47la plus décomplexée.
31:49Nous voyons
31:49des adolescents
31:50qui sortent armés
31:51pour commettre le pire.
31:53C'est tout
31:53sauf une crise passagère,
31:55c'est un fléau
31:55c'est l'ennemi public
31:57numéro un.
31:58Voilà la conclusion
31:59de la mission
31:59que vous m'avez confiée
32:00sur ce sujet
32:01avec le préfet
32:02Monsieur François Ravier.
32:04Je vous ai rendu
32:04notre rapport
32:05le 28 mai dernier
32:06qui n'est pas
32:06qu'un simple document
32:07qui doit être
32:08un électrochoc,
32:09une prise de conscience
32:10et surtout
32:11l'opportunité d'agir.
32:13Il est temps
32:14et c'est ce que nous
32:15préconisons
32:16Monsieur le Premier ministre
32:17d'interdire strictement
32:18la vente
32:19et la détention
32:19de tout type
32:20d'armes blanches
32:21par les mineurs.
32:22Il est temps
32:22d'imposer le défermement
32:23systématique
32:24des auteurs,
32:25de prévoir
32:26des sanctions pénales
32:27beaucoup plus rapides
32:28et d'instaurer
32:28des peines minimales,
32:30de sécuriser
32:30nos établissements
32:31scolaires
32:32et d'améliorer
32:32la chaîne de signalement.
32:34Il est temps
32:34d'investir
32:35dans la prévention,
32:36dans la santé mentale
32:37des jeunes
32:37et dans la médecine scolaire
32:39de s'attaquer
32:40aux conséquences
32:41délétères
32:41des réseaux sociaux
32:42en interdisant
32:43le téléphone portable
32:44à l'école.
32:46Les mesures sont prêtes,
32:47elles sont applicables,
32:47nous ne pouvons plus attendre
32:49ni nous contenter
32:49d'hommages
32:50et de minutes de silence.
32:51Encore et encore,
32:52ma question est simple
32:53Monsieur le Premier ministre,
32:54mais elle est solennelle.
32:55Quand déciderons-nous
32:56que cela suffit ?
32:58Madame la députée,
32:59d'abord je veux
33:00vous remercier
33:01du travail
33:01que vous avez fait
33:02avec le préfet
33:05Ravier
33:06à la tête
33:06de cette commission
33:08qui en,
33:10à peine plus d'un mois,
33:12a réussi à construire
33:13en tout cas
33:14un plan
33:15de réponse
33:16à cette vague
33:18qui paraît irrésistible
33:20tant les armes
33:23qu'on dit blanches
33:24sont faciles d'accès,
33:28ne serait-ce que
33:29dans les cuisines familiales,
33:32et tant les adolescents
33:34qui s'y livrent
33:35semblent pris
33:37d'une contagion
33:38d'armement
33:42personnel
33:44dans les cartables
33:45des écoles.
33:46Ceci est
33:47insupportable.
33:50Et vous avez raison
33:51de défendre l'idée
33:53que vous avez
33:54contribué
33:56à nourrir
33:56et que nous
33:57construisons
33:58d'une réponse
34:00qui soit
34:00une réponse
34:01sans faiblesse,
34:04c'est-à-dire
34:04en interdisant
34:05le port
34:06de ces armes,
34:09en exigeant
34:10que lorsque
34:11ce port
34:12est constaté
34:12il soit puni
34:13et en faisant
34:15en sorte
34:16que nous
34:17construisions
34:17parallèlement
34:18une politique
34:20pour lutter
34:20contre la fragilité
34:22de ces adolescents
34:23et contre
34:24les accidents
34:25de santé mentale
34:26qui sont
34:27si fréquents.
34:28Mais vous avez
34:29raison aussi
34:30de dire
34:30que
34:32nous ne
34:34résoudrons pas
34:35toutes les questions
34:36sans réfléchir
34:38à la manière
34:38dont notre société
34:39se vit,
34:42comment elle partage
34:43des valeurs
34:44et des principes
34:45et comment
34:47on essaie
34:47de les transmettre
34:49aux plus jeunes
34:50et notamment
34:51aux élèves
34:52des collèges.
34:53Alors
34:53votre question
34:55c'était
34:55quand allons-nous
34:56entrer ?
34:57La réponse
34:58est maintenant
34:58et comme
34:59je l'ai indiqué
35:00je vais vous demander
35:01d'accepter
35:03une mission
35:04que le gouvernement
35:05vous confiera
35:06pour que
35:06les préconisations
35:07que vous avez faites
35:08soient
35:09matériellement
35:11et directement
35:12réalisées.
35:14Nous sommes fin juin
35:15le printemps arrive
35:16le conclave
35:17sur les retraites
35:18voulues par François Bayrou
35:19touche à sa fin.
35:21Le parti socialiste
35:22saisit l'occasion
35:22pour mettre la pression
35:24sur le gouvernement
35:24le parlement
35:26pourra-t-il
35:26oui ou non
35:27débattre
35:27de l'âge légal
35:28de départ à la retraite
35:30telle est la question
35:31de Boris Vallot
35:32au Premier ministre.
35:33Monsieur le Premier ministre
35:36en janvier dernier
35:38par écrit
35:39et devant
35:40la représentation nationale
35:41vous preniez l'engagement
35:42de remettre en chertier
35:43la réforme des retraites
35:45en autorisant
35:45des discussions
35:46sans tabou
35:47pas même
35:48sur l'âge de la retraite
35:49c'était vos mots.
35:51Le dialogue social
35:51a été convoqué
35:52nous faisons confiance
35:53au dialogue social.
35:55Vous preniez
35:55un autre engagement
35:56celui d'un retour
35:57au Parlement
35:58d'un dépôt
36:00d'un projet
36:01de loi
36:02qui permettent
36:03après le dialogue social
36:05au débat parlementaire
36:06là aussi
36:06sans tabou
36:07de s'exprimer
36:07autant sur l'âge
36:08de départ
36:09que sur les conditions
36:10de l'équilibre financier
36:11auxquelles nous sommes
36:12attachés
36:12dès lors que ce ne sont
36:14pas toujours sur les mêmes
36:15que pèse la charge
36:16des équilibres
36:17de la sécurité sociale.
36:22Monsieur le Premier ministre
36:23nous vous demandons
36:24que vous teniez
36:26l'engagement
36:26que vous aviez pris
36:27qu'il y ait un accord global
36:28et qu'il n'y ait pas
36:28des partenaires sociaux
36:29que le dernier mot
36:30revienne au Parlement.
36:32Monsieur le Premier ministre
36:33déposerez-vous
36:34avant la trêve estivale
36:35un projet de loi
36:36du gouvernement
36:37en ce sens
36:38autorisant les parlementaires
36:39à faire leur travail
36:41de parlementaire
36:41et remplir les conditions
36:43pour lesquelles
36:43ils ont été élus ?
36:44Accepteriez-vous
36:45que nous en parlions
36:45durant la session extraordinaire
36:47et nous sommes prêts
36:48d'ailleurs à le prolonger
36:49pour avoir le débat
36:50que les Français attendent ?
36:51Si vous ne le faisiez pas
36:52monsieur le Premier ministre
36:53vous vous exposeriez
36:53vous vous en doutez
36:55à la censure.
36:57Vous déformez légèrement
36:58mes propos
36:59mais je vais essayer
37:00de les corriger
37:01de la manière
37:02la plus explicite.
37:07Lorsque ce gouvernement
37:09a été formé
37:10j'ai fait l'observation
37:12devant l'Assemblée nationale
37:14qu'au moment
37:16de l'adoption
37:17de la réforme des retraites
37:18controversée
37:19avec des manifestations
37:21qu'avait conduit
37:22le gouvernement
37:23d'Elisabeth Borne
37:24un très grand nombre
37:26des partenaires sociaux
37:27avaient dit
37:28cette réforme
37:29est améliorable.
37:32On aurait dû
37:32organiser
37:33sans doute
37:35des négociations
37:38et des contacts
37:39des négociations
37:42et des contacts
37:43pour que la réforme
37:46soit améliorée.
37:47Elle a été soumise
37:48au Parlement
37:49je le rappelle
37:49et il y a eu
37:52son adoption.
37:56Et à dater
37:57de cet instant
37:58j'ai avancé
37:59l'idée
37:59et proposé
38:00que les partenaires
38:01sociaux
38:01autour de la même table
38:04se saisissent
38:06de cette réforme
38:08des retraites
38:08pour
38:09s'ils se mettent
38:10d'accord
38:11l'améliorer.
38:12Je crois
38:13qu'il y a des marges
38:14d'entente.
38:16Je crois
38:16qu'il y a
38:17un chemin
38:17pour que
38:18représentants
38:19des entreprises
38:20et représentants
38:21des salariés
38:21trouvent
38:23un accord.
38:29Cette négociation
38:30est en cours
38:31à l'heure
38:31où nous parlons.
38:33Est-ce qu'il y aura
38:34un accord
38:35ou est-ce qu'il n'y en aura pas ?
38:38C'est ce que nous découvrirons
38:39à la sortie.
38:42Et j'ai dit
38:43que s'il y avait
38:45un accord
38:45il serait soumis
38:47au Parlement.
38:50Et s'il n'y a pas
38:51d'accord
38:52il n'y aura
38:53évidemment pas
38:54j'ai dit
38:55à la première minute
38:57inutile
38:58d'agiter les doigts
38:59inutilement
39:00je dis que
39:01s'il n'y a pas
39:03d'accord
39:03c'est la réforme
39:05telle qu'elle a été adoptée
39:07qui s'appliquera.
39:08C'est ce que j'ai dit
39:09ici
39:10sans changer.
39:13mon souhait
39:17et je comprends bien
39:19que ce n'est pas le vôtre
39:20mon souhait
39:22c'est qu'il y ait
39:22un accord
39:23mon souhait
39:24c'est que s'entendent
39:25les partenaires sociaux
39:26autour d'un certain nombre
39:28de règles
39:30et de principes
39:31la principale
39:32de ces règles
39:33et de ces principes
39:34étant le retour
39:34à l'équilibre
39:35de notre régime
39:36de retraite
39:37et le conseil
39:38d'orientation
39:39des retraites
39:40après la cour des comptes
39:41ont donné
39:42la dimension
39:43des efforts
39:44qu'il y a à faire
39:45je respecterai
39:47intégralement
39:48les déclarations
39:49que j'ai faites
39:50et l'engagement
39:51que j'ai pris
39:51s'il y a accord
39:52il y aura débat
39:53au parlement
39:54mais je ne remettrai pas
39:56en chantier
39:56s'il n'y a pas d'accord
39:57monsieur le premier ministre
39:59ce que l'on souhaite
40:00c'est que le premier ministre
40:01tienne ses engagements
40:03pris devant
40:03la représentation nationale
40:05d'un retour
40:06au parlement
40:07qu'il y ait un accord
40:07global ou pas
40:08ce sont les mots
40:09que vous avez posés
40:10sur le papier
40:12c'est à dire
40:13que vous devez faire
40:14la même confiance
40:15au dialogue social
40:16et au débat parlementaire
40:17nous sommes
40:18la souveraineté nationale
40:19respectez vos engagements
40:21où les conséquences
40:23en seront pour vous
40:23et pour votre garde
40:24ce qu'elles doivent être
40:26malheureusement pour vous
40:27est-ce que je puis vous rappeler
40:30un certain nombre
40:31de règles parlementaires
40:33s'il y a
40:35si un nouveau texte
40:39est soumis au parlement
40:40je rappelle qu'il y a
40:41des dispositions
40:42dans notre droit
40:43qui empêchent le parlement
40:45de dégrader
40:46l'équilibre budgétaire
40:47du système de retraite
40:48c'est l'article 40
40:49et je dis de manière
40:51certaine
40:52que nous ne laisserons pas
40:54dégrader
40:55l'avenir du système
40:56de retraite
40:56mais ce que je souhaite
40:58quant à moi
40:59c'est qu'aujourd'hui
41:00ou un peu plus tard
41:01il y ait accord
41:02des partenaires sociaux
41:03ça ferait faire
41:04un pas décisif
41:06à la société française
41:07et une semaine plus tard
41:10les partenaires sociaux
41:11annoncent qu'aucun accord
41:12n'a été trouvé
41:13la question est donc
41:14reposée à François Bayrou
41:16le Premier ministre
41:17va-t-il respecter
41:18sa promesse
41:19y aura-t-il
41:20oui ou non
41:20un débat au parlement
41:22sur l'âge de départ
41:23à la retraite
41:23monsieur le Premier ministre
41:27nous avons pris acte
41:28avec regret
41:29de l'échec
41:31du conclave
41:32sur les retraites
41:32et nous savons
41:33la responsabilité
41:33grave et éminente
41:34du patronat
41:36et en particulier
41:37du MEDEF
41:37je voudrais à cet instant
41:39saluer
41:39les négociations
41:41loyalement conduites
41:42par les organisations
41:43de salariés
41:43mais je veux dire aussi
41:45que cet échec
41:45est extrêmement grave
41:47et que c'est une mauvaise nouvelle
41:48monsieur le Premier ministre
41:50ma question
41:50sera sans surprise
41:52et à l'appel une réponse
41:53simple et claire
41:54de votre part
41:54en dépit de cet échec
41:56allez-vous
41:57comme vous vous y êtes engagé
41:59déposer sans délai
42:00d'ici même
42:01la fin de cette semaine
42:02pour éviter
42:03toute manœuvre dilatoire
42:04un texte de loi
42:06ouvrant la voie
42:07à une réforme nouvelle
42:08sans totem ni tabou
42:10laissant aux parlementaires
42:11la possibilité
42:12de débattre de tout
42:13et en particulier
42:15de la mesure d'âge
42:16c'est-à-dire
42:17du retour à 62 ans
42:19depuis quatre mois
42:24organisation syndicale
42:27et patronale
42:28ont travaillé
42:30je crois
42:30dans un esprit
42:31de respect mutuel
42:32pour essayer
42:34d'améliorer
42:37la situation
42:38des retraites
42:38d'un certain nombre
42:39de français
42:40devant la retraite
42:41et en même temps
42:43pour obtenir
42:44l'équilibre budgétaire
42:47de notre système
42:48de retraite
42:49à quoi tout le monde
42:51s'était engagé
42:52pour 2030
42:54hier soir
42:57les organisations syndicales
43:00et patronales
43:00se sont séparées
43:01sans trouver
43:02un accord
43:03et la question
43:06qui se pose
43:08devant nous
43:08est assez simple
43:10est-ce que ces quatre mois
43:12n'auront servi à rien
43:13c'est parfaitement clair
43:18je sais très bien
43:20qu'un certain nombre
43:21de sensibilités
43:22dans cette assemblée
43:23souhaitent l'échec
43:25de tout travail
43:27en commun
43:27et de toute négociation
43:29c'est ça la vérité
43:31mais
43:31il se trouve
43:33que je pense
43:34que c'est un mauvais service
43:37à rendre
43:37à la France
43:38et donc
43:40monsieur le président
43:41Vallaud
43:41et donc
43:43j'ai pris l'initiative
43:46d'inviter
43:48les organisations syndicales
43:51qui ont travaillé
43:52en effet
43:53avec volonté d'aboutir
43:55sous la responsabilité
43:57de monsieur Marrette
43:58qui a été un médiateur
43:59et un animateur
44:00tout à fait remarquable
44:02et les organisations
44:04d'entreprises
44:05pour regarder
44:08si
44:08le travail
44:11ou les accords
44:13partiels
44:14qui ont été
44:15dessinés
44:16et dont
44:18on était très près
44:20d'en faire
44:20un accord définitif
44:22est-ce que tout cela
44:23pouvait être
44:25sauvé
44:27ma conviction
44:29est qu'il existe
44:30très difficile
44:31un chemin
44:33qui peut permettre
44:36de sortir
44:37de cette impasse
44:39le but
44:40du travail
44:41que je me suis fixé
44:42c'est qu'en effet
44:44on trouve ce chemin
44:45et ce chemin
44:46débouchera
44:47sur un texte
44:49devrait déboucher
44:50sur un texte
44:51dois-je dire
44:52devrait déboucher
44:53sur un texte
44:55qui pourra être
44:56examiné
44:56par la représentation
44:58nationale
44:59mais je veux vous dire
45:01des choses claires
45:01monsieur Vallaud
45:02quel que soit
45:05le chemin
45:07législatif
45:08ou réglementaire
45:09que nous prendrons
45:10il est pour moi
45:12inacceptable
45:14de laisser détruire
45:16l'équilibre financier
45:17si difficile
45:18à trouver
45:19dont nous avons
45:20le plus urgent
45:22besoin
45:22nous ne pouvons pas
45:24continuer à compromettre
45:26l'avenir
45:27des travailleurs
45:28d'aujourd'hui
45:28et des générations
45:29de travailleurs
45:30de demain
45:30en reportant
45:31sur les générations
45:32suivantes
45:33les déficits
45:34que nous causons
45:35tous les jours
45:36donc le travail
45:37des parlementaires
45:38est justifié
45:39l'engagement
45:40de chacun
45:41est justifié
45:42mais notre responsabilité
45:44c'est de rétablir
45:45l'équilibre
45:45du régime de retraite
45:46monsieur le premier ministre
45:48je vous cite
45:48le 14 janvier 2025
45:50lors de votre déclaration
45:50de politique générale
45:51j'ai la conviction
45:52que nous pouvons rechercher
45:53une voie de réforme nouvelle
45:54sans aucun totem
45:55ni tabou
45:56pas même l'âge
45:58de départ à la retraite
45:59le 16 janvier 2025
46:01par écrit
46:01je vous cite encore
46:03si les partenaires sociaux
46:04ne parviennent pas
46:05à un accord global
46:06nous présenterons néanmoins
46:07les avancées
46:08aussi des travaux
46:09des partenaires sociaux
46:10nous présenterons
46:11sur cette base
46:11un nouveau projet de loi
46:12ainsi l'impératif de réforme
46:14pourra être satisfait
46:15dans une démarche de justice
46:16le parlement aura
46:17en tout état de cause
46:18le dernier mot
46:19monsieur le premier ministre
46:21ma question était simple
46:22le parlement aura-t-il
46:24le dernier mot
46:25y compris
46:26sur la mesure d'âge
46:27et sur l'équilibre
46:28de notre système
46:28des retraites
46:29vous ne m'avez pas répondu
46:30cette semaine
46:31comme vous avez déjà dit non
46:32la semaine dernière
46:33monsieur le premier ministre
46:34le respect de la parole donnée
46:36est à la base même
46:37de notre régime démocratique
46:39vous avez pris des engagements
46:41pas tenus sur ce sujet
46:42comme sur bien d'autres
46:43cela nous contraint
46:44monsieur le premier ministre
46:45à déposer une motion de censure
46:46contre votre gouvernement
46:47ce que vous avez cité
46:50comme phrase de ma part
46:52n'est pas différent
46:53de la réponse
46:54que je vous ai faite
46:55aujourd'hui
46:56simplement
46:58vous avez oublié
46:59une mention
47:01absolument essentielle
47:02qui était que
47:04il faut que tout cela
47:06se fasse
47:07dans le respect
47:07des équilibres
47:08que nous cherchons
47:09depuis des décennies
47:11si désespérément
47:13et donc
47:14je maintiendrai
47:15et le gouvernement
47:16maintiendra
47:17et j'espère
47:18et j'espère
47:19que les parlementaires
47:22présents sur ces bancs
47:23maintiendront
47:24l'impératif
47:25de responsabilité morale
47:27que nous avons
47:28à l'égard
47:28des générations
47:29qui viennent
47:29la motion de censure
47:32des socialistes
47:33sera examinée
47:33la semaine suivante
47:34elle ne sera pas adoptée
47:36dans l'hémicycle
47:37résonne aussi
47:38l'actualité internationale
47:39après une guerre
47:40de 12 jours
47:41à laquelle on prie part
47:42les Etats-Unis
47:42de Donald Trump
47:43l'Iran
47:44et Israël
47:45ont conclu
47:46un cessez-le-feu
47:47mais la situation
47:48reste très fragile
47:49inquiets
47:50les députés
47:51appellent à faire entendre
47:53la voix de la France
47:53la France a toujours porté
47:57une voix singulière
47:58dans le monde
47:59un soutien
48:00au droit international
48:01sans naïveté
48:03un soutien
48:04à la sécurité internationale
48:05et aux initiatives
48:06de paix
48:07ce rôle
48:08plus que jamais
48:09nous devons
48:10le tenir
48:10le tenir
48:11en défendant
48:12le droit international
48:13et donc
48:14en rappelant
48:15une chose claire
48:16l'Iran
48:17depuis des années
48:18viole
48:19matin
48:20midi
48:20et soir
48:21toutes les normes
48:22du droit international
48:23le respect
48:25de la souveraineté
48:25des Etats
48:26principe cardinal
48:27du droit international
48:28est violé
48:29par l'Iran
48:30qui finance
48:31des milices
48:31au Liban
48:32au Yémen
48:33en Irak
48:34et en Syrie
48:34la convention
48:36de Vienne
48:36sur les relations
48:37consulaires
48:37est violée
48:38par l'Iran
48:39en retenant
48:40en otage
48:40dans des conditions
48:41inhumaines
48:41nos compatriotes
48:42Cécile Collère
48:43et Jacques Paris
48:44les accords
48:46sur le nucléaire
48:47sont violés
48:48par l'Iran
48:49en continuant
48:50l'enrichissement
48:50d'uranium
48:51bien au-delà
48:52des seuils autorisés
48:53l'Iran
48:54est un multi-récidiviste
48:55des violations
48:56du droit international
48:57notre devoir
48:58est de le rappeler
48:59fermement
49:00et de rappeler
49:00qu'un pays
49:01qui piétigne
49:02toutes les règles
49:02du droit international
49:03ne peut s'en prévaloir
49:05pour s'abriter
49:06derrière ces mêmes règles
49:07du droit international
49:08la voie singulière
49:09de la France
49:10c'est aussi celle
49:11de la sécurité internationale
49:12le régime des Mollah
49:14est un régime sanguinaire
49:15qui brise son peuple
49:17asservit les femmes
49:18revendique
49:19de vouloir détruire
49:20l'Occident
49:20dans ces conditions
49:21peut-on déplorer
49:22que les capacités
49:23nucléaires iraniennes
49:24soient détruites ?
49:25Non
49:25l'Iran doit-elle disposer
49:27de l'arme nucléaire ?
49:29Jamais
49:29c'est une condition
49:30pour notre sécurité
49:31collective
49:32la situation évolue
49:34d'heure en heure
49:34et de minute en minute
49:36et nous devons
49:36éviter l'embrasement
49:37le cessez le feu
49:38annoncé cette nuit
49:39doit être l'amorce
49:40d'un chemin
49:41dans lequel l'Iran
49:42aurait enfin compris
49:43que sa politique régionale
49:45d'agression depuis 20 ans
49:46ne mène à rien
49:46nous devons nous français
49:48agir de tout notre poids
49:49pour soutenir
49:50toutes les initiatives
49:51de paix
49:51monsieur le premier ministre
49:53pouvez-vous nous indiquer
49:54comment notre pays
49:55compte agir
49:55pour la sécurité
49:56et la paix
49:57dans la région ?
49:58vous avez raison
49:59vous avez raison
49:59de dire
50:00que l'Iran
50:01a violé
50:02des accords
50:02internationaux
50:03notamment
50:04l'accord
50:04sur la prolifération
50:07nucléaire
50:08et l'agence internationale
50:12de l'énergie atomique
50:13a évidemment
50:15indiqué
50:18ces rapports-là
50:20après il y a
50:21une position
50:23de principe
50:24que je voudrais défendre
50:25devant vous
50:25la France
50:27se rend bien compte
50:29de ces manquements
50:29elle sait très bien
50:31que le pouvoir iranien
50:33a exécuté
50:37par pendaison
50:38des centaines
50:39de femmes
50:40parce que
50:42elles ne respectaient
50:43pas les codes
50:44vestimentaires
50:45les codes vestimentaires
50:46et qu'elles sont
50:50interdites
50:51d'études
50:52tout le monde
50:54le sait
50:55et la France
50:56le sait
50:57mais la France
50:58ne peut pas
50:59être durablement
51:00du côté
51:02des infractions
51:03à l'état
51:03de droit
51:04international
51:05la France
51:06la France
51:08doit
51:08tout en
51:10ayant
51:12tout en prenant
51:13la pleine mesure
51:14des manquements
51:17que vous indiquez
51:18indiquer que
51:19pour lui
51:20dans l'avenir
51:21c'est le droit
51:22international
51:23qui doit s'imposer
51:24et j'espère
51:25comme vous
51:26que le cessez-le-feu
51:27qui a été
51:28annoncé
51:30sans qu'on sache
51:31qu'il est respecté
51:32sera le commencement
51:34d'un nouvel
51:35état de paix
51:36pour ces belligérants
51:37et pour la planète
51:38nous en sommes encore
51:40hélas très loin
51:41ces derniers jours
51:42deux gouvernements
51:43sont entrés
51:43dans une guerre
51:44dite préventive
51:45bombardant des sites
51:46nucléaires iraniens
51:47et violant la charte
51:48des Nations Unies
51:49au nom d'un
51:50narratif mensonger
51:51rien d'étonnant
51:52de la part
51:53d'un président américain
51:54qui méprise
51:56l'ONU
51:56ni d'un premier ministre
51:58israélien
51:58poursuivi
51:59pour crime de guerre
52:00dans ce contexte
52:01de gangsterisation
52:03des relations internationales
52:04il est urgent
52:05de restaurer
52:06la primauté
52:07du droit
52:07membre permanent
52:09du conseil de sécurité
52:10la France
52:11a un rôle crucial
52:12et ne peut
52:13s'en remettre
52:14à une union européenne
52:15discréditée
52:16par son deux poids
52:18deux mesures
52:18en 2003
52:20notre pays
52:21a su s'opposer
52:22à la guerre
52:22en Irak
52:23et dénoncer
52:24la manipulation
52:25américaine
52:26qui nous a plongé
52:27dans le chaos
52:28il n'avait alors
52:29aucune sympathie
52:30pour Saddam Hussein
52:31aujourd'hui
52:32nous exéquerons
52:33le régime théocratique
52:35des Mollah
52:36capable du pire
52:37et nous soutenons
52:38les femmes
52:39et les progressistes
52:40iraniens
52:40qui le combattent
52:41pour autant
52:42comme le disait
52:44Jacques Chirac
52:45en 2003
52:45on n'exporte pas
52:47la démocratie
52:48dans un camion
52:49bladé
52:49l'Irak
52:50la Libye
52:51l'Afghanistan
52:52sont là
52:53pour nous le rappeler
52:54contre la loi
52:55du plus fort
52:56la France doit
52:57condamner
52:57sans ambiguïté
52:58cette agression
53:00illégale
53:01et exiger
53:02le respect
53:02du droit international
53:04face aux risques
53:05vertigineux
53:07d'internationalisation
53:08du conflit
53:09la France doit exiger
53:10d'une part
53:11une réunion
53:12d'urgence
53:13du Conseil de sécurité
53:14pour consolider
53:15le cessez-le-feu
53:16et bâtir
53:17le jour d'après
53:18et elle doit exiger
53:19également
53:20des négociations
53:21multilatérales
53:22pour obtenir
53:23sous l'égide
53:24de la IEA
53:24le respect
53:25par l'Iran
53:26de ses obligations
53:27nucléaires
53:28Monsieur le Premier ministre
53:29la diplomatie
53:31est la seule voie
53:31juste pour les peuples
53:32israéliens
53:33iraniens
53:34palestiniens
53:35et pour la sécurité
53:36internationale
53:37la France va-t-elle
53:39s'exprimer
53:39avec plus de force
53:41et plus de liberté
53:42merci
53:43je veux commencer
53:45cette réponse
53:46en prononçant
53:47dans cet hémicycle
53:49les noms
53:49de Cécile Collère
53:50et de Jacques Paris
53:51qui sont
53:53otages
53:55pour lesquels
53:58nous avons mobilisé
54:00absolument
54:01tous les moyens
54:02diplomatiques
54:03qui étaient
54:04à notre disposition
54:06et donc
54:08cette
54:09prise d'otage
54:11mérite
54:13d'être rappelée
54:13chaque fois
54:14que nous parlons
54:14de l'Iran
54:15mérite
54:16d'être rappelée
54:17aussi
54:18le caractère
54:18inhumain
54:19de ce régime
54:20j'ai rappelé
54:21tout à l'heure
54:22que
54:22la politique
54:24à l'égard
54:26des femmes
54:26l'écrasement
54:28des femmes
54:29en Iran
54:30le fait
54:31qu'elles soient
54:32interdites
54:33des activités
54:34que plusieurs
54:36centaines
54:37d'entre elles
54:38ont été
54:39mises à mort
54:39par pendaison
54:40parce qu'elles
54:41ne respectaient
54:42pas
54:43les obligations
54:44vestimentaires
54:45qu'on voulait
54:46leur imposer
54:47tout cela
54:48pour nous
54:49révolte
54:50la conscience
54:51et vous avez
54:52eu raison
54:53aussi de dire
54:54que la France
54:56défend
54:57le droit international
54:58et les principes
54:59du droit international
55:00vous dites
55:02qu'il faudrait
55:02le dire
55:03avec plus de force
55:04je ne vois pas
55:05beaucoup de chefs
55:05d'état
55:06dans le monde
55:07qui le disent
55:08aujourd'hui
55:09avec autant
55:10de liberté
55:10puisque vous
55:11appelez à la liberté
55:12et autant de force
55:13que le président
55:14de la république française
55:15il a de ce point
55:17de vue là
55:17manifesté
55:19une indépendance
55:21de jugement
55:22et de rappel
55:24aux principes
55:25et d'attachement
55:26aux principes
55:26qui sont extrêmement
55:29éloquents
55:30et qui expriment
55:31la position
55:32de la France
55:32dernier point
55:34nous espérons
55:36que le cessez-le-feu
55:37permettra d'entrer
55:38dans une ère nouvelle
55:39nous savons
55:39combien c'est difficile
55:41et nous espérons
55:42que là
55:43comme ailleurs
55:44sur la planète
55:45nous allons pouvoir
55:47un jour
55:48je ne sais pas
55:49quel est ce jour
55:49nous allons pouvoir
55:51un jour sortir
55:52de la loi
55:53de la force
55:55qui veut s'imposer
55:56à tous
55:56que nous pourrons
55:57retrouver un jour
55:59la force de la loi
56:00mais ça ne pourra
56:01être que sur des principes
56:03non seulement
56:04de respect du droit
56:05mais de respect
56:06des droits de l'homme
56:07et surtout de la femme
56:08merci beaucoup
56:09voilà pour ce florilège
56:13des questions
56:13au gouvernement
56:14moment fort
56:15de la vie politique
56:17et parlementaire
56:18c'est la fin de cet épisode
56:19à très bientôt
56:20pour voir ou revoir
56:21un autre temps fort
56:22du parlement
56:23ciao ciao
56:23à très bientôt

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