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Que retenir donc des annonces du Premier ministre, François Bayrou, qui a dévoilé les grandes orientations du budget 2026, lors d'une conférence de presse ce mardi 15 juillet. Un casse-tête financier et un exercice à haut risque alors que le gouvernement, qui ne dispose pas d'une majorité à l'Assemblée nationale, vise 43,8 milliards d'euros d'économies pour réduire le déficit public l'année prochaine.

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Transcription
00:00Générique
00:00Bonjour à tous et bienvenue sur LCP.
00:13Au lendemain des annonces du Premier ministre François Bayrou sur le budget,
00:17la Commission des finances auditionne Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics.
00:21On va revenir donc sur cette audition.
00:24Ça y est, le Premier ministre a livré ses premiers arbitrages.
00:27Il a appelé ça un moment de vérité. Écoutez.
00:305 000 euros de dettes supplémentaires par seconde.
00:42Voilà où nous en sommes.
00:45Et c'est pourquoi je crois que, comme nous le disons depuis l'installation du gouvernement,
00:52nous avons désormais le devoir de prendre nos responsabilités.
00:56Je crois que c'est la dernière station avant la falaise et l'écrasement par la dette.
01:05Cette dernière station avant la falaise.
01:07On va la décrypter avec nos deux invités spécialistes des finances.
01:10Jean-René Cazeneuve, bonjour.
01:11Bonjour.
01:12Député du Gers pour le groupe Ensemble pour la République, Philippe Brun, bonjour.
01:15Bonjour.
01:15Député du groupe Socialiste et Apparenté, député de l'Eure.
01:18Alors comment vous qualifiez, en un mot, deux peut-être, ce budget présenté hier,
01:23ces grandes lignes présentées par François Bayrou, Jean-René Cazeneuve ?
01:26En quelques mots, nécessaire, au regard du contexte international et de notre déficit,
01:33et courageux parce qu'évidemment, il y a plein de mesures qui ne font pas plaisir aux Français.
01:38Et pas plaisir aux socialistes peut-être.
01:39Courageux, nécessaire, ce budget présenté par François Bayrou, Philippe Brun ?
01:43Pour nous, il est injuste et inacceptable.
01:45Injuste parce qu'il fait reposer l'essentiel de l'effort sur les gens qui travaillent dur,
01:50sur les petits salariés, sur les petits retraités, sur les familles monoparentales,
01:54sur les gens qui ont besoin de prestations sociales pour s'en sortir.
01:58Et puis, inacceptable parce qu'il ne résout aucun des problèmes que doit traverser le pays.
02:04Et en plus, il va casser l'économie assez durablement,
02:06puisqu'avec un tel ajustement budgétaire, c'est la consommation qui sera frappée
02:10et donc la croissance qui va à nouveau baisser.
02:13Jean-René Cazeneuve, on l'entend et on a entendu beaucoup de critiques
02:17de la part des groupes d'opposition.
02:19Où en est-on pour l'instant pour ce budget ?
02:21C'est une copie qui peut être améliorée, retravaillée à l'Assemblée ?
02:24Il y a des marges de manœuvre pour négocier avec les uns et les autres ?
02:27Les critiques ne me surprennent pas.
02:29Elles sont arrivées une minute, je crois, après la conférence de presse.
02:33Il y en a qui sont clairement dans la politique du pire.
02:36Non, je crois que la méthode est plutôt bonne.
02:38On a, et Philippe Brun le reconnaîtra,
02:41on a des informations assez tôt par rapport au calendrier budgétaire.
02:46Le Premier ministre l'a dit, c'est son budget, mais il est ouvert aux négociations.
02:51Nous avons deux mois pour améliorer ce budget.
02:53Et nous, chez Renaissance, nous ferons un certain nombre de propositions.
02:56Est-ce que là-dessus vous êtes d'accord, Philippe Brun ?
02:58Au 15 juillet, ça y est, on a les grands arbitrages.
03:01Il faut dire que la Commission des finances, à cette période de l'année,
03:04commence à avoir un certain nombre de documents budgétaires.
03:06C'est peut-être des mauvaises habitudes qu'on avait prises aussi les années passées.
03:09Écoutez, c'est bien, effectivement, qu'on ait les arbitrages en avance.
03:13La difficulté que nous avons cette année par rapport à l'année d'avant,
03:15nous avons pris nos responsabilités, nous avons permis de débloquer la situation
03:19et nous avons permis à la France d'avoir un budget.
03:21La différence, c'est que là, on ne voit pas bien ce qu'il y a à négocier.
03:24C'est-à-dire que les marges de manœuvre nous semblent assez difficilement entendables.
03:29C'est-à-dire que tout ce qui est proposé, de notre point de vue, va dans le mauvais sens.
03:32Tout est pris à l'envers.
03:34Nous aurions aimé, par exemple, être auditionnés, durant les dernières semaines,
03:38de manière sérieuse, avant que les arbitrages ne soient pris
03:41et qu'on puisse construire ensemble un budget.
03:44Vous avez été reçus à Bercy, vous les socialistes.
03:46Oui, on a été reçus à peine une semaine avant les annonces.
03:49Je veux dire, si vous avez voulu s'y prendre sérieusement,
03:51il aurait fallu inventer une nouvelle méthode.
03:54Après ce qui s'est passé sur le budget de l'année dernière,
03:56la censure, puis l'annonce censure.
03:57Il aurait fallu réunir plusieurs fois les groupes politiques
04:00et construire ensemble un budget qui puisse recueillir une majorité de voix
04:04à l'Assemblée nationale et éviter les 49.3, éviter les censures.
04:08On a fait le choix, très 5e République du coup de force,
04:11Premier ministre qui prend ses arbitrages tout seul dans son bureau.
04:13Les ministres ne le connaissaient même pas la veille, d'ailleurs.
04:15Et le résultat, c'est qu'on a une copie qui est très mal taillée,
04:18qui est inacceptable pour tout le monde,
04:20et qui amène le gouvernement Bayrou sur la voie quasi certaine, maintenant,
04:24d'une censure à l'automne.
04:25Et donc, il faut qu'il revoie considérablement sa copie
04:28s'il souhaite demeurer au pouvoir.
04:30On reparlera de cette question de la censure, évidemment,
04:32puisqu'à la clé du budget, c'est bien cette question qui va se poser.
04:35Jean-René Cazeneuve, sur la méthode,
04:38Bercy a reçu les différents groupes parlementaires,
04:40François Bayrou a consulté également,
04:42mais c'est vrai qu'on a beaucoup dit qu'il avait travaillé seul,
04:44rendu ses arbitrages seul,
04:46une dernière réunion avec le président de la République.
04:48Est-ce que c'est normal,
04:49ou est-ce qu'il aurait pu associer davantage
04:51les groupes d'opposition,
04:53voire même peut-être les groupes du socle commun ?
04:55Le budget va être présenté fin septembre.
05:00Donc, nous avons un mois et demi pour travailler,
05:03deux mois et demi, pardon,
05:04deux mois et demi pour travailler sur ce budget.
05:07Donc, jamais on n'a eu autant de temps,
05:10et j'espère que, j'en suis certain,
05:12que le Premier ministre,
05:14les ministres à Bercy,
05:15prendront le temps de la discussion,
05:17de la concertation.
05:18– Mais il y a des marges de manœuvre,
05:20comme le dit Philippe Brun,
05:21sur toutes les décisions,
05:23on peut dire,
05:24année blanche, très bien,
05:24mais on va travailler au cas par cas ?
05:26– Bien sûr qu'il y a des marges de manœuvre,
05:28en tous les cas, il faut les proposer,
05:29nous nous ferons des propositions,
05:31il y a à peu près 7,5 milliards
05:33sur les niches fiscales,
05:36la suppression des assorties de niches fiscales,
05:38un certain nombre de contributions exceptionnelles,
05:40il n'est pas rentré dans le détail,
05:41je pense que c'est à bon escient,
05:43c'est pour avoir cette discussion constructive,
05:45en particulier avec le Parti Socialiste.
05:47– Sur cette contribution de solidarité,
05:49par exemple, pour les plus grandes fortunes,
05:51c'est vrai que François Bayrou
05:52a renvoyé la discussion
05:53aux commissions des finances
05:54de l'Assemblée et du Sénat.
05:56– Oui, il souhaite rendre pérenne
05:58une contribution qui n'a pas montré
06:00vraiment ses effets,
06:01puisque son rendement est inférieur
06:03de moitié à ce qui était prévenu,
06:05c'est une contribution, vous savez,
06:06sur les gens qui gagnent plus de 250 000 euros
06:08par mois pour une personne seule,
06:09500 000 par an pour un foyer.
06:13Bon, cette contribution,
06:14nous en demandions la pérennisation
06:15dans le dernier budget,
06:16on nous a dit que ce n'était pas possible,
06:17finalement, là, il le propose.
06:18– Un bon point ?
06:19– Oui, mais nous pensons que finalement,
06:21ce n'est pas l'essentiel
06:22de ce qu'il faut faire aujourd'hui.
06:24L'essentiel, ce n'est pas les hauts revenus,
06:25il y a évidemment un besoin de justice,
06:27ce sont les hauts patrimoines.
06:29Quand vous êtes très, très, très, très riche,
06:31vous n'avez pas des hauts revenus.
06:33La vérité, c'est que vous mettez vos revenus
06:34dans une holding,
06:35et vous décaissez très peu de revenus,
06:36et c'est la holding qui paye tout pour vous,
06:37qui paye votre appartement,
06:38qui paye votre voiture,
06:40qui paye votre bateau,
06:41si vous en avez un,
06:42bref, qui assure votre train de vie.
06:43Donc nous pensons que c'est sur le patrimoine
06:45qu'il faut aujourd'hui être taxé.
06:46Et personne ne comprendrait
06:47que dans un moment,
06:48on demande des efforts à tout le monde,
06:49que les seuls qui soient exemptés,
06:51ce soient les grandes fortunes de ce pays.
06:52Donc il faut de la justice.
06:53On ne peut pas dire à la fois
06:54un désindex des retraites,
06:55y compris les toutes petites retraites du pays.
06:57À la fois, on demande aux gens
06:59des efforts dans leurs services publics,
07:00et en même temps, dire,
07:02eh bien, les très aisés de ce pays,
07:03on ne leur demande rien de plus.
07:04– On reviendra justement sur ces mesures.
07:06Je vous propose un détour
07:08par la salle des 4 colonnes.
07:10On va retrouver Stéphanie Despierre,
07:11qui est à ses côtés,
07:13le président de la Commission des Finances,
07:14Éric Coquerel.
07:15– Bonjour Éric Coquerel.
07:16Vous, vous parlez d'un budget injuste.
07:18Pourquoi ?
07:19– Tout simplement parce que,
07:21contrairement à ce que dit le Premier ministre,
07:23les déficits,
07:24ils ont augmentés depuis 2017
07:26parce qu'il y a eu moins de recettes.
07:28Moins de recettes parce que des cadeaux fiscaux
07:30et des aides, surtout aux plus riches,
07:32et non pas parce qu'il y a eu
07:34une augmentation de dépenses publiques.
07:35Or, que fait ce budget ?
07:37Il prévoit en gros une contribution
07:39des hauts revenus à hauteur de 10%
07:40de l'effort global,
07:41même pas 4 milliards.
07:42C'est deux fois moins
07:43que ce que le budget Barnier-Béroux
07:45avait estimé pour les hauts revenus
07:47et les super profits.
07:49Et tout le reste,
07:50c'est tout le reste des Français qui payent.
07:52C'est tous les contribuables
07:53avec l'impôt sur le revenu
07:55dont le barème n'est pas indexé à l'inflation.
07:58C'est les retraités.
07:59Au-dessus de 1 600 euros,
08:00ils seront perdants avec l'abattement de 10%.
08:02C'est les malades,
08:04c'est les salariés,
08:06c'est les fonctionnaires,
08:07c'est les pauvres,
08:07c'est les chômeurs.
08:08Et puis, ça va être tout le monde
08:09avec une baisse drastique
08:11des moyens de l'État,
08:12des collectivités territoriales,
08:14de la sécu en général.
08:15Donc, c'est pour ça que c'est un budget
08:16évidemment injuste.
08:17François Bayrou dit que notre pays
08:19a un pronostic vital à engager
08:21et que c'est pour ça que tout le monde
08:22doit faire des efforts.
08:23Pourquoi ce n'est pas entendable
08:25de votre point de vue ?
08:25Parce que ce n'est pas entendable
08:26de dramatiser comme ça la situation.
08:28Ça me rappelle, vous savez,
08:28Fillon, c'était il y a 20, 25 ans
08:30qui expliquait qu'on était
08:31la veille de la ruine.
08:33Il ne faut pas faire des choses comme ça.
08:34Il y a un problème de dette et de déficit.
08:36Moi, j'en dis ce qu'on ne vient pas.
08:37Il a été créé parce qu'on a fait
08:38des cadeaux fiscaux.
08:40Mais en même temps,
08:40on n'a pas une dette,
08:41contrairement à ce que dit François Bayrou,
08:42ou comparable à la Grèce de 2013.
08:44La Grèce, c'était 13,4% du PIB.
08:47Nous, c'est un peu plus de 5%.
08:48Donc, comparaison de vos pas raisons.
08:50Et je pense que le Premier ministre
08:51joue un mauvais rôle,
08:54fait une mauvaise action pour le pays
08:55à dramatiser à ce point de vue
08:57la situation et surtout à proposer
08:58des mauvaises solutions.
09:00Pourquoi ?
09:01Parce que ce qu'il propose
09:02va avoir un effet récessif sur l'économie,
09:04sur la consommation populaire,
09:05qui est un des feux de l'activité
09:06dans notre pays.
09:08Et la deuxième chose,
09:08c'est qu'il ne répond pas
09:09aux grands interrogations de l'heure.
09:13M. Trump, avec sa guerre commerciale,
09:17nous pousse à investir dans l'industrie,
09:18dans la souveraineté industrielle.
09:20Alors certes, il y a un budget militaire
09:21qui accroît,
09:22mais le reste n'existe pas.
09:23Et au lieu de ça,
09:24on va faire des budgets d'austérité
09:25qui vont attaquer la consommation populaire.
09:27C'est fort mauvais pour le pays.
09:29Donc, vous censurez dès fin septembre,
09:31dès le début de la session,
09:32la reprise de la session parlementaire ?
09:33On n'a pas déterminé quand on censurera,
09:35mais bien évidemment,
09:36je ne vois pas comment on pourrait faire
09:37autrement que censurer ce budget,
09:39encore une fois,
09:39qui ne correspond pas aux attentes du pays,
09:42aux besoins de notre économie
09:43et aux besoins des Français.
09:44Merci beaucoup.
09:46Si, Stéphanie Despierre.
09:48Alors, on va revenir sur ce que dit
09:50le président de la Commission des Finances.
09:51Tout d'abord, sur cet effort demandé aux Français,
09:53c'est ce qu'on a appelé l'année blanche,
09:54c'est-à-dire qu'on va geler,
09:56on ne réindexe pas les retraites,
09:58les prestations sociales sur l'inflation.
10:00Jean-René Cazeneuve,
10:01je crois que vous étiez favorable
10:02à cette situation,
10:04mais vous le savez,
10:05elle ne plaît pas aux oppositions
10:06qui considèrent que c'est un peu
10:07le néant de la politique.
10:07En gros, on gèle tout,
10:08on ne regarde même pas dans le détail,
10:10on stoppe tout.
10:12Il n'y a pas aujourd'hui de majorité au Parlement
10:14pour faire de grandes réformes.
10:16Je le regrette.
10:17Il n'y a pas forcément de majorité
10:18pour voter une année blanche,
10:19Jean-René Cazeneuve,
10:20d'après ce qu'on entend.
10:21C'est vrai,
10:21mais il y a d'autres moyens
10:22pour qu'elle passe.
10:23Il n'y a aujourd'hui pas
10:25de la possibilité
10:27de faire de grandes réformes.
10:28Et pour vous,
10:28c'est une bonne solution,
10:29c'est une juste répartition.
10:30On est obligé de répondre
10:31à une urgence.
10:32Je ne suis pas d'accord
10:33avec le président Coquerel.
10:34Il nie encore,
10:36il continue à nuer,
10:37niait le fait
10:38qu'il faut résorber
10:39notre déficit.
10:40Il faut dire,
10:41oh non,
10:41vous savez,
10:42ça a été longtemps,
10:43on ne paiera pas la dette,
10:44ce n'est pas grave.
10:45Non, non,
10:46je crois que beaucoup de Français
10:47sont au moins conscients de ça.
10:49il faut réduire la dette
10:51parce qu'autrement,
10:52c'est d'ici 3 ans,
10:54100 milliards,
10:55c'est un chèque de 100 milliards
10:56qu'on fera le 1er janvier
10:57à nos grands-ci.
10:59Et sur l'année blanche,
11:00pour vous,
11:00c'est une juste répartition
11:01des efforts ?
11:02Vous savez qu'il faut aller chercher
11:03entre 40 et 45 milliards
11:05d'économies
11:06ou d'efforts budgétaires.
11:08Eh bien,
11:09il faut effectivement
11:10jouer sur de très nombreux leviers.
11:13Et donc,
11:13moi,
11:13je pense que l'année blanche
11:14est une bonne chose.
11:16Si elle est accompagnée
11:17d'un certain nombre de mesures,
11:18de justice sociale,
11:20de justice fiscale,
11:21ce qui est le cas,
11:22en tous les cas,
11:22on y travaillera
11:23pour que ce soit absolument évident.
11:25Année blanche,
11:26Philippe Brin,
11:26que le gouvernement justifie aussi
11:28en disant,
11:28cette année,
11:28l'inflation,
11:29elle sera autour de 1%.
11:31Donc,
11:31pour bien comprendre,
11:32on va perdre 1%,
11:34par exemple,
11:34sur sa pension de retraite.
11:35Enfin,
11:35on ne sera pas revalorisé
11:36d'1% sur sa pension de retraite.
11:38Est-ce que tout le monde
11:39est capable de faire cet effort
11:40d'1% à peu près
11:42sur ses prestations,
11:43sur ses retraites ?
11:44Ça dépend qui ?
11:45C'est-à-dire qu'un retraité
11:45à 5 000 euros,
11:46oui,
11:46vous pouvez lui mettre
11:47une année blanche,
11:47il va bien s'en sortir,
11:48il va s'en remettre.
11:50La difficulté,
11:50c'est pour les gens modestes.
11:51Quand vous avez une retraite
11:53de la mutualité sociale agricole
11:56à 700 euros,
11:57vous êtes conjoint,
11:57collaborateur,
11:58un exploitant agricole,
11:59vous ne gagnez rien,
12:00le 1%,
12:01il vous fait mal.
12:01D'ailleurs,
12:02il y a une étude qui a été faite
12:02par l'OFCE,
12:03qui est une institute
12:04d'études économiques
12:05qui dit que l'année blanche
12:06est trois fois plus violente
12:08pour les 10% les plus pauvres
12:10que pour les 10% les plus riches.
12:12Ça veut dire donc
12:13que c'est avant tout
12:14les classes populaires
12:15et les classes moyennes
12:15qui vont payer cette année blanche.
12:17Alors qu'on désindexe
12:18les retraites pour les retraités aisés,
12:19nous sommes d'accord
12:20qu'on regarde sur l'évolution
12:23d'un certain nombre de choses,
12:23on est d'accord.
12:24Mais les prestations sociales,
12:25c'est très injuste.
12:26La prime d'activité
12:27qui est touchée par les gens
12:28qui travaillent
12:28et qui ont des bas salaires,
12:30elle ne va pas être indexée
12:31alors que les prises alimentaires
12:32continuent d'augmenter.
12:33Même chose pour les allocations,
12:35pour les familles monoparentales,
12:36l'allocation de soutien familial,
12:37vous êtes maman solo aujourd'hui,
12:39vous travaillez,
12:40vous avez l'allocation
12:40de soutien familial
12:41parce que le père
12:41ne paye pas la pension alimentaire,
12:43elle ne sera pas revalorisée.
12:45Ça, je trouve ça dégueulasse.
12:46Et je vous dis,
12:47le coût de la rentrée
12:48va augmenter de 20%
12:49cette année
12:49d'après les associations familiales.
12:51C'est pas possible
12:52d'imposer ça aux Français.
12:54Est-ce que ça,
12:55on va après aller voir
12:55ce qu'en pense
12:56le Rassemblement national,
12:57mais est-ce que là,
12:57il y a une marge de manœuvre
12:58pour dire,
12:59parce que c'est ce que reprochent
13:00un peu les socialistes,
13:01notamment sur cette année blanche.
13:02Finalement,
13:02c'est qu'elle ne fait pas
13:02dans le détail.
13:03Est-ce qu'on peut mettre
13:04des seuils pour cette année blanche,
13:05par exemple,
13:06sur le gel de l'impôt sur le revenu,
13:08du barème, par exemple,
13:08où on pourrait geler
13:09les tranches les plus hautes
13:10et puis indexer
13:11les tranches les plus basses.
13:12Est-ce que ça,
13:13il y a une ouverture possible ?
13:14Écoutez, j'espère.
13:15En tous les cas,
13:15moi, je serais favorable
13:16à ce qu'on indexe
13:18la première tranche
13:19de l'impôt sur le revenu
13:19de manière à ce qu'il n'y ait pas
13:20d'entrer dans l'impôt
13:22sur l'impôt sur le revenu
13:23et qu'on ne touche pas aux autres.
13:24C'est une mesure de justice
13:26puisqu'on sait que 10% des Français
13:29payent 70% de l'impôt sur le revenu
13:31et que c'est à peu près 45%
13:32aujourd'hui des Français
13:33qui payent l'impôt sur le revenu.
13:34Donc, on peut faire
13:34dans la dentelle sur cette année blanche.
13:36Et sur les retraites,
13:37les retraiteries les plus aînés
13:38vont être mis à contribution
13:40puisqu'on supprime les 10%
13:42pour une ministre en fait terre
13:43qui fait que les plus gros retraités
13:45vont payer plus d'impôts
13:47et les petites retraites, moins.
13:49On oublie de le dire.
13:50Alors, on va voir ce que pense
13:51le Rassemblement national.
13:52Yohann Gilles, député du Gard,
13:54est au micro de Stéphanie Despierres.
13:55On sait que le RN n'était pas friand
13:56de cette idée d'année blanche, Stéphanie.
13:59Votre réaction à l'annonce
14:00d'une année blanche,
14:01vous aviez prévenu
14:02que ça ne vous satisferait pas.
14:04C'est le cas, j'imagine ?
14:06Oui, parce qu'en réalité,
14:07une année blanche,
14:07c'est le pouvoir d'achat des Français.
14:09Et cette fameuse année blanche
14:11ferait, soi-disant,
14:12économiser 7 milliards d'euros à l'État.
14:16Mais ces 7 milliards d'euros,
14:17ça correspond exactement, finalement,
14:19à l'augmentation de la contribution nette
14:21au budget de l'Union européenne.
14:23Donc, nous ne sommes évidemment pas d'accord.
14:25Nous avions prévenu François Bayrou
14:26que nous n'accepterions pas
14:28qu'il s'en prenne
14:29au pouvoir d'achat des Français
14:31et qu'il augmente davantage les impôts.
14:32Or, ce qu'il a annoncé hier,
14:34c'est strictement ça.
14:35Augmenter les impôts,
14:36baisser le pouvoir d'achat des Français,
14:39s'en prendre aux travailleurs
14:40et aux retraités.
14:41Donc, ce n'est pas acceptable.
14:42Et nous lui avons dit très clairement,
14:43dans ce cas-là,
14:44nous appuierons sur le bouton de la censure.
14:46Donc, dès la rentrée, vous vous censurez ?
14:49Si François Bayrou ne prend pas conscience des choses
14:51et ne change pas radicalement
14:53son projet de budget pour 2026,
14:55oui, nous censurerons le Premier ministre
14:58parce que nous l'avons dit,
14:59nous souhaitons nous protéger les Français
15:01comme nous l'avions fait en décembre dernier
15:03en censurant Michel Barnier.
15:05Nous avions alors évité une hausse
15:06des impôts de près de 20 milliards d'euros.
15:08Nous avions évité également
15:10la non-annexation des retraites
15:12au 1er janvier.
15:13Et nous avions également empêché
15:15la hausse du prix de l'électricité.
15:17Donc, s'il faut protéger les Français
15:19en appuyant sur le bouton de la censure,
15:21nous le ferons, évidemment.
15:22François Bayrou annonce une modération
15:23de la dépense publique.
15:24Ça, c'est un point positif ?
15:26Quelle modération ?
15:27De quoi parle-t-il concrètement ?
15:28Il ne dit rien de très précis en la matière.
15:31Il a parlé notamment d'un certain nombre
15:33de fusion ou de suppression
15:34d'agences gouvernementales.
15:36Il n'a cité strictement aucun nom
15:38de ces agences.
15:38Nous, nous avions,
15:39avec Jean-Philippe Tanguy
15:40et Marine Le Pen présentaient
15:41un contre-budget l'année dernière
15:42dans lequel nous avions listé précisément
15:44les agences qu'il fallait supprimer
15:46parce qu'elles sont inutiles.
15:48Je peux vous prendre comme exemple
15:49les ARS.
15:50Nous avons dit très clairement
15:51qu'il fallait supprimer
15:52les agences régionales de santé
15:54parce que, je le rappelle,
15:54il y a un ministère de la Santé,
15:55il y a une direction générale de la Santé
15:57qui travaille pour le ministère,
15:58il y a ensuite des agences régionales de santé
16:00qui ont elles-mêmes
16:01des agences départementales
16:02de ces agences régionales.
16:03Donc, il y a un ménage à faire,
16:05il y a une dépense publique
16:06à baisser, évidemment,
16:07mais attention,
16:08il ne faut pas s'en prendre aux Français.
16:10La ministre des Comptes publics
16:11dit que la dépense publique
16:12aurait dû augmenter de 60 milliards
16:14et donc qu'elle n'augmentera
16:15que de 30 milliards.
16:16Donc, il y a un vrai effort
16:17de contraction des dépenses.
16:19Non, mais encore une fois,
16:20si par dépense,
16:21le gouvernement, en réalité,
16:23ne pense qu'à vider les poches
16:25des Français,
16:25ce n'est pas acceptable.
16:26Faisons d'abord les économies
16:27là où elles sont à faire.
16:29Moi, je pense aux dépenses
16:30liées à l'immigration.
16:31Plusieurs dizaines
16:33de milliards d'euros
16:33chaque année.
16:34Je pense à ce millefeuille
16:35administratif
16:37qu'il faut aussi
16:38balayer un petit peu.
16:40Il y a notamment
16:41des strates administratives
16:42à supprimer.
16:43Il faut aussi avoir
16:43le courage de le dire.
16:44Nous avions été les seuls,
16:45nous, à dire concrètement
16:47qu'il fallait notamment
16:48se pencher sur les régions.
16:50Aujourd'hui,
16:50vous avez les conseils régionaux.
16:52Pourquoi ne pas supprimer
16:53cette strate
16:54au profit des départements
16:55à qui nous pourrions
16:55donner les compétences
16:56pour pouvoir faire
16:57de réelles économies
16:58sur le long terme ?
16:59Merci beaucoup.
17:00Merci à vous.
17:00Merci Stéphanie Despierres,
17:02le RN qui se dit
17:03prêt à appuyer
17:04sur le bouton de la censure.
17:05Je vous demanderai
17:06ce que les socialistes
17:06vont faire,
17:07mais on garde un petit peu
17:07le suspense
17:08et on continue à dérouler
17:09certaines mesures.
17:10Je ne sais pas si vous aviez
17:11prévu de partir le lundi
17:12de Pâques ou lui-même
17:13et a priori,
17:14ces jours-là
17:14ne seront peut-être
17:15plus fériés.
17:16Travailler deux jours
17:17de plus,
17:18Jean-René Cazeneuve,
17:19c'est indispensable pour vous ?
17:21Ça fait beaucoup parler
17:23cette mesure.
17:24Bien sûr et j'entends
17:26beaucoup les Français
17:27dans le Gers,
17:28en particulier sur les marchés
17:30autour des terrains de rugby
17:31qui me disent
17:32qu'ils se plaignent
17:34du déclassement
17:35de la France.
17:36On produit moins en France,
17:37il y a moins d'industries
17:38en France,
17:40on crée moins de richesses.
17:41La réponse,
17:42elle est dans le travail
17:43et donc il faut
17:44que nous travaillions plus
17:45collectivement,
17:47globalement.
17:48On a des problèmes
17:48sur les très jeunes
17:50qui n'accèdent pas
17:51assez rapidement à l'emploi,
17:52on a des problèmes
17:52sur les anciens
17:53qui sont à la retraite
17:56trop rapidement,
17:57qui sont sans emploi
17:58à partir de 55 ans
18:00dans les proportions
18:00qui sont beaucoup plus importantes
18:02par rapport à nos voisins
18:05européens.
18:05Donc il faut qu'on travaille
18:06plus.
18:07Mais là,
18:07ce n'est pas de travailler
18:08plus pour gagner plus,
18:09c'est de travailler plus
18:09pour gagner autant.
18:10Là aussi,
18:10on fera des contre-propositions
18:11parce que moi,
18:12je voudrais que
18:12l'effort soit partagé
18:14et qu'il y ait un effort
18:15et qu'il y ait un gain
18:16pour le salarié
18:17sur ces deux jours
18:18travaillés supplémentaires.
18:19C'est-à-dire,
18:19à la fin,
18:20on aboutirait sur un jour seulement ?
18:21Non,
18:22mais on pourrait imaginer
18:23qu'il y ait une augmentation
18:23de salaire correspondant
18:25à ces deux jours
18:26et qu'il y ait une partie
18:27qui soit à la charge
18:28de l'entreprise.
18:29Il y a 11 jours fériés
18:30aujourd'hui en France,
18:30Philippe Brun.
18:31Est-ce que ça se regarde
18:32de dire,
18:32on l'a déjà fait
18:33sur une journée de solidarité,
18:35est-ce que ça se regarde
18:36de dire,
18:36allez,
18:36il y a une journée,
18:37par exemple,
18:37de contribution
18:38à l'effort de la défense ?
18:40Écoutez,
18:40c'est toujours les mêmes
18:41qu'on tape,
18:42c'est les gens qui travaillent.
18:43Donc,
18:43aujourd'hui,
18:44la France,
18:44un problème de taux d'emploi,
18:45Jean-René Cazeneuve a raison
18:46et il a dit,
18:47qui ça ?
18:48Les jeunes et les seniors.
18:50Il faut effectivement
18:51qu'on résolve
18:51le problème du chômage
18:52des jeunes
18:53et le problème
18:54du chômage des seniors.
18:55Là,
18:55les jours fériés,
18:56ça ne touche
18:57ni les jeunes
18:57ni les seniors.
18:59Donc,
18:59ce n'est pas une mesure
19:00envisageable.
19:01D'autant qu'en plus,
19:03faisons le bilan
19:03de la fameuse journée
19:04de solidarité
19:05de Pentecôte.
19:06Qui c'est qui l'a fait
19:07vraiment cette journée ?
19:08Ce n'est pas les cadres
19:09qui,
19:10pour la plupart,
19:11voient cette journée
19:12être financées
19:12par leur entreprise.
19:13Ce sont les ouvriers,
19:14les gens qui travaillent dur,
19:16les femmes de ménage.
19:17Eux,
19:17on les fait travailler
19:17le lundi de Pentecôte.
19:19Et ce n'est pas acceptable
19:20de dire qu'il y a des gens
19:20qui travaillent déjà beaucoup,
19:22qui voient leur salaire stagner,
19:24qui vont voir
19:25leur impôt sur le revenu
19:25augmenter,
19:26qui vont voir
19:27leurs prestations sociales baisser,
19:28leurs primes d'activité baisser,
19:30leurs appels baisser
19:31et dans le même temps
19:32travailler deux jours
19:32de plus gratuitement.
19:34Il y a un problème
19:34de contrat social.
19:36Quand,
19:36dans le même temps,
19:36on dit
19:37aucune taxation
19:38des hauts patrimoines,
19:39aucune mise à contribution
19:41à ce nombre de secteurs
19:42qui ont bénéficié
19:43de la crise.
19:44Bref,
19:45aujourd'hui,
19:45le compte n'y est pas.
19:46Et d'ailleurs,
19:46les Français le disent,
19:47il y a des sondages
19:47qui sont sortis,
19:48il y en a un pour BFMDV
19:49qui est sorti tout à l'heure,
19:50qui prouve que très massivement
19:52les Français rejettent ce budget.
19:53Alors,
19:54on va voir ce qu'en pense
19:54un des partenaires,
19:56normalement,
19:56de François Bayrou,
19:57la droite républicaine.
19:57Le député Philippe Juvin
19:58est au micro de Stéphanie Despierre.
20:00Bonjour Philippe Juvin.
20:01Laurent Wauquiez,
20:02ce matin,
20:02le président du groupe,
20:03a dit que le plan
20:04avait le mérite d'exister
20:05mais qu'il fallait l'améliorer
20:07et le corriger.
20:08Qu'est-ce qui ne vous convient pas ?
20:09D'abord,
20:10le plan est courageux.
20:11Il faut quand même le reconnaître.
20:13La situation est très grave
20:14donc il faut vraiment agir.
20:15Moi,
20:15je reconnais au Premier ministre
20:17qu'il a mis sur la table
20:18des propositions
20:19qui nous manquaient
20:20depuis quelques années.
20:22Ce que nous pensons
20:22pouvoir faire de plus,
20:23c'est un peu plus
20:24de dépenses en moins,
20:26très clairement.
20:27Il faut dépenser moins
20:28mais il faut aussi dépenser mieux.
20:30C'est-à-dire qu'il y a probablement
20:30un effort à faire
20:31sur comment on engage la dépense.
20:33Moi,
20:33j'ai toujours pensé
20:34que quand vous confiez
20:35des missions
20:36aux collectivités territoriales,
20:37souvent la dépense
20:38est plus pertinente
20:39que quand c'est
20:40l'État central,
20:40Paris,
20:41qui décide tout.
20:42Troisième point,
20:43il y a la question du travail.
20:44Aujourd'hui,
20:44il faut comprendre une chose.
20:45Si on travaillait en France
20:47autant qu'on travaillait en Allemagne,
20:49il n'y aurait pas de déficit
20:50cette année.
20:50Donc vous êtes pour la suppression
20:52des deux jours fériés.
20:53Ça,
20:53ça ne vous pose pas de problème ?
20:54Pourquoi pas ?
20:54Pourquoi pas ?
20:55Lesquels ?
20:55Après,
20:56on verra,
20:56c'est un grand débat.
20:57Mais c'est le petit bout
20:58de la lorgnette.
20:59La vraie question du travail,
21:00ce n'est pas un jour
21:00ou deux fériés en plus.
21:02Un jour férié,
21:03lundi de Pentecôte,
21:04ça avait rapporté
21:042,3 milliards.
21:06Donc on peut imaginer
21:06que deux jours fériés
21:07vont rapporter à peu près
21:094 milliards.
21:10Ce qui n'est pas à la hauteur.
21:11Le vrai sujet,
21:12là,
21:12on parle de 140 milliards.
21:14Si on travaillait autant
21:15qu'en Allemagne,
21:16ça nous ferait rentrer
21:17140 milliards en plus.
21:18Donc ce n'est pas
21:18la question des deux jours fériés.
21:20C'est comment on fait
21:20pour remettre au travail les gens.
21:22Moi,
21:22j'ai une thèse,
21:23je pense que les gens
21:24ne travaillent pas
21:24pour plusieurs raisons.
21:25Et une des raisons
21:25pour lesquelles ils ne travaillent pas,
21:27c'est qu'ils sont intelligents.
21:28Ils ont compris
21:28que quand ils travaillaient,
21:29les impôts sont tellement élevés
21:30qu'on leur prenait
21:31tout leur argent.
21:32Baissez les impôts,
21:33vous allez voir,
21:33les gens vont se remettre
21:34à travailler.
21:35Merci beaucoup.
21:37Merci beaucoup,
21:38Stéphanie Despierre.
21:38Ce qu'on entend
21:39dans la voix de Philippe Juvin
21:40et on l'a entendu aussi
21:41par le biais d'Édouard Philippe.
21:43En gros,
21:44ce budget ne réglerait pas
21:45les problèmes.
21:46Philippe Juvin,
21:47en gros,
21:47dit qu'il faut une réforme
21:48pour travailler davantage.
21:50Édouard Philippe dit
21:50que ce n'est qu'un plan d'urgence.
21:52C'est des soutiens mesurés,
21:54on va dire,
21:55dans le bloc central.
21:56Écoutez,
21:57chacun va être face
21:59à ses responsabilités
22:01dans les prochaines semaines
22:02et dans les prochains mois.
22:03Ce que nous disons,
22:04nous,
22:04c'est que l'effort
22:05tel qu'il est aujourd'hui calibré
22:07est nécessaire,
22:09absolument nécessaire.
22:10parce que Philippe Brun
22:12ne le dit pas,
22:13mais si jamais
22:14les taux dérivés,
22:16si jamais
22:17la dette
22:18avait des impayés,
22:20ce sont l'ensemble
22:21des Français
22:21qui paieraient
22:22et dans des proportions
22:23qui n'ont rien à voir
22:24avec ce que faire.
22:25Donc,
22:25mieux vous prendre
22:25aujourd'hui des mesures
22:26difficiles,
22:28sérieuses,
22:29réparties le plus juste possible
22:30que de voir subir
22:32dans quelques mois
22:33les foudres du marché
22:35et de nos créanciers.
22:36C'est ce que beaucoup disent
22:36Philippe Brun,
22:37c'est que sinon,
22:38c'est les hommes du FMI
22:39qui vont débarquer
22:39en France
22:40et qui vont dire
22:41voilà maintenant
22:41les réformes
22:42que vous devez faire,
22:42voilà ce qu'on va se faire imposer,
22:44une cure d'austérité ailleurs.
22:45Vous vous dites
22:46qu'il y a trop de dramatisation
22:47sur cet enjeu-là.
22:48C'est irresponsable,
22:49c'est irresponsable,
22:50y compris pour la signature
22:51de la France
22:51et pour les taux d'intérêt
22:52quand le Premier ministre
22:53de la France,
22:54chef du gouvernement
22:55de tous les Français,
22:57nous compare
22:57avec la Grèce.
22:59Quand il y a eu
23:00les plans en Grèce,
23:01la Grèce empruntait
23:02des taux à 30%.
23:03Je veux dire,
23:03aujourd'hui,
23:04la France a une bonne notation,
23:05une bonne signature
23:05sur les marchés obligataires.
23:07La France,
23:08c'est un pays
23:08qui paye sa dette,
23:09qui la rembourse scrupuleusement.
23:10On a une gestion
23:11de notre dette
23:11qui est exemplaire
23:13avec l'agence France Trésor.
23:14Et on a un déficit
23:16qui se creuse,
23:17qui se creuse,
23:17qui se creuse chaque année.
23:18Est-ce que ça,
23:19ça entache un peu
23:21notre crédibilité ?
23:22Le déficit des Etats-Unis,
23:24c'est plus de 7 points du PIB.
23:26On est quand même
23:27assez loin de 7% du PIB.
23:29Donc, sachons raison garder.
23:31Aujourd'hui,
23:32la France a un problème économique.
23:33Sa croissance est trop faible
23:34et donc les recettes
23:35sont trop faibles.
23:36Je n'ai pas vu
23:36d'amorce une politique économique.
23:38On les dit
23:39produire en France,
23:39on va produire en France
23:40en faisant des jours fériés.
23:41Je crois qu'il y a d'autres choses
23:41qu'on doit mettre en place
23:43quand, dans le même temps,
23:44le gouvernement abandonne
23:45Arcelor et Mittal à Dunkerque,
23:47ne se soucie pas réellement
23:48de la politique industrielle
23:49sinon par quelques aides
23:51aux entreprises
23:51qui ne fonctionnent
23:52très très mal d'ailleurs.
23:53Ne se pose pas
23:53la vraie question centrale
23:54qui est celle du prix
23:55de l'énergie
23:56parce qu'avec les règles
23:57qui ont été adoptées
23:58d'ailleurs au forceps
23:59par 49.3,
24:00on a une explosion
24:01des prix de l'électricité
24:02pour les grandes entreprises.
24:04Donc, tout cela,
24:04il faut le mettre sur la table
24:06pour relancer l'économie
24:07et là, on aura
24:08des problèmes budgétaires en moins.
24:09Mais arrêtons cette dramatisation
24:11qui ne sert pas
24:12les intérêts de la France
24:12et qui, au contraire,
24:13va amener les taux d'intérêt
24:14à augmenter.
24:15Les aides aux entreprises,
24:16les exonérations,
24:17par exemple,
24:18pour les entreprises,
24:19est-ce qu'il faut regarder
24:19la fiscalité pour les entreprises ?
24:21Est-ce que pour vous,
24:22les socialistes et la gauche,
24:22vous allez proposer justement
24:24d'augmenter les impôts
24:25pour les grands groupes ?
24:26Écoutez, il faut regarder.
24:27Nous, on a proposé
24:28dans les derniers PLF,
24:29par exemple,
24:29de baisser les impôts
24:30pour les PME,
24:31le taux réduit de PME,
24:32d'augmenter son plafond
24:33pour que les PME
24:34puissent être moins exposés
24:35à l'impôt
24:36et puissent davantage
24:37investir et recruter.
24:39Pour les grandes entreprises,
24:40il y a eu,
24:40la dernière fois,
24:40une contribution exceptionnelle.
24:43Je pense qu'on doit
24:44surtout travailler
24:44aujourd'hui sur un certain
24:45nombre de niches.
24:46La niche qui frappe,
24:47enfin, qui aide les armateurs.
24:49Vous savez,
24:49le CMACGM ne paye quasiment
24:50pas d'impôts sur les sociétés.
24:52La niche du crédit impôt recherche,
24:54dont le montant explose
24:55et qui n'est pas contrôlé
24:56aujourd'hui.
24:57Un certain nombre de niches
24:58comme ceux-là
24:58qui visent certaines grandes entreprises
25:00doivent mieux être contrôlées,
25:01ajustées
25:02et nous ferons des propositions
25:03en ce sens.
25:03Jean-René Cazeneuve,
25:04pour que l'effort soit compris,
25:05il faut qu'il soit partagé.
25:06Vous dites,
25:07on est attentif
25:07à cette question
25:08de la justice fiscale.
25:09Est-ce que là,
25:09dans la copie rendue hier
25:10par François Bayrou,
25:11vous avez le sentiment
25:12qu'on demande des efforts
25:12à tout le monde
25:13ou que du côté
25:14des grandes entreprises,
25:15on pourra aller aussi rechercher
25:16certaines niches fiscales,
25:18par exemple ?
25:19Oui, je pense que
25:20dans les 7,5 milliards
25:21de fiscalité,
25:22il y a des choses à faire
25:23puisque ce n'est pas
25:24aussi précis
25:25que ça aujourd'hui.
25:26Je pense que c'est voulu
25:29de manière à ouvrir
25:30cette discussion.
25:32Il y a des mesures.
25:33Hier, on a dit
25:34le barème de Lière,
25:35c'est pour les Français
25:35qui ont les revenus
25:37les plus importants.
25:38La forfaitisation
25:39des 10% pour les retraités,
25:41c'est une mesure
25:41qui ne va toucher
25:42que les retraités
25:43les plus aisés.
25:45Les 7,5 milliards d'euros
25:46qui vont avoir,
25:47je pense,
25:47plusieurs formes,
25:48à la fois sur les revenus
25:50et j'espère aussi
25:51une contribution
25:52sur les trésoreries
25:53de holding,
25:54ce que décrivait tout à l'heure
25:56mon collègue Brun.
25:57J'espère aussi
25:57qu'on aura dans ce sens-là.
25:59Donc oui,
26:00il est absolument essentiel,
26:01nous avons deux mois et demi,
26:02pour articuler précisément
26:04ces mesures
26:05de manière à ce que
26:06chacun puisse contribuer.
26:08Je crois que ça me paraît
26:08essentiel.
26:10Allez,
26:10dernier détour
26:11par la salle des 4 colonnes
26:12où on va retrouver
26:12Charles de Courson,
26:13le rapporteur général du budget
26:14au micro,
26:15de Stéphanie Despierres.
26:16On parlait justement
26:17des niches fiscales,
26:18François Bayrou a annoncé
26:19quelques changements.
26:20Est-ce que vous,
26:21il y a une niche fiscale
26:22selon votre point de vue
26:23qu'il faudrait supprimer ?
26:25Je pense qu'il y a beaucoup
26:26de niches fiscales
26:27qu'il faudrait recalibrer,
26:29pas forcément les supprimer.
26:31On a de grands débats
26:33sur le crédit d'impôt recherche,
26:34on a de grands débats
26:35sur le crédit d'impôt
26:37de 50%
26:38sur les aides à la personne.
26:40Ça,
26:40il aurait fallu y toucher
26:41de votre point de vue ?
26:42Il faut y toucher ?
26:43Je pense.
26:44Je pense que demander
26:45un effort,
26:47par exemple,
26:47en réduisant
26:48de 50 à 45%
26:49sur une partie
26:51des 23,
26:53puisque vous avez
26:5423 positions possibles,
26:57type de service
26:57à la personne.
26:59Je cite toujours,
27:00il y a un crédit d'impôt
27:02de 50%
27:02si vous ne pouvez pas
27:03promener votre chien
27:04et votre chat
27:04et que quelqu'un
27:05vient chez vous
27:06pour promener
27:06votre chien
27:07et votre chat.
27:08Franchement,
27:08est-ce que c'est bien raisonnable
27:09ou de le limiter
27:11uniquement aux personnes handicapées ?
27:13Par exemple.
27:15De manière plus globale,
27:17qu'est-ce que vous avez pensé
27:18de la présentation
27:19du plan de François Bayrou hier
27:20et de ses 43,8 milliards
27:22d'économies annoncées ?
27:24Sur les près
27:25de 44 milliards
27:26d'économies,
27:28il n'y a pas
27:2944 milliards d'économies
27:30puisqu'il y a
27:3014 milliards
27:31d'augmentation
27:31des prélèvements
27:32obligatoires
27:33dans les 44.
27:34Donc,
27:34il y a 30 milliards
27:35d'économies.
27:36Ça correspond à peu près
27:37à un freinage
27:38de moitié
27:38de la croissance
27:39qui est de l'ordre
27:40de 61 milliards
27:41de l'ensemble
27:42des dépenses publiques.
27:43Donc,
27:44je pense qu'il y a
27:45ce premier problème.
27:47C'est une augmentation
27:48des prélèvements
27:49obligatoires,
27:51pas toujours d'ailleurs
27:51faite d'une façon
27:52très juste.
27:54Et vous avez
27:55un deuxième problème,
27:56c'est que certaines
27:57des mesures,
27:57je vais vous prendre
27:57l'exemple
27:58du gel
28:01des pensions,
28:02ça n'est pas raisonnable
28:03et de toutes
28:04les prestations sociales.
28:05il faut protéger
28:07et maintenir
28:07le pouvoir d'achat
28:08d'autant plus
28:08que l'inflation
28:09prisonnelle
28:10c'est 1,1%.
28:11Donc,
28:11l'année blanche
28:12c'est non pour vous ?
28:12Ce n'est pas une bonne idée ?
28:13Il ne faut pas dire
28:14une année blanche,
28:15il faut dire
28:16on peut désindexer
28:17les retraites
28:18pour un an
28:19sauf les petites retraites
28:20jusqu'à combien ?
28:221200,
28:221300,
28:231400,
28:24quelque chose
28:24comme cela,
28:25pension par mois.
28:27Merci beaucoup.
28:30Merci beaucoup Stéphanie Despierres,
28:32je vous rappelle
28:32que la ministre
28:33des Comptes Publics
28:33Amélie de Montchalin
28:34est auditionnée
28:35par la commission
28:35des finances
28:36dans quelques minutes
28:37maintenant
28:37mais deux commissaires
28:39aux finances
28:39sont sur ce plateau
28:40pour répondre déjà
28:41à nos interrogations.
28:43On a vu que ce n'était
28:43pas 40 milliards d'euros
28:45d'efforts
28:45mais un peu plus,
28:47pourquoi ?
28:47Parce que le président
28:47de la République
28:48veut 3,5 milliards de plus
28:50sur le budget des armées
28:51dès l'année prochaine.
28:52Philippe Brun,
28:52est-ce que les socialistes
28:53ça vous dit
28:54oui,
28:55dans le contexte actuel
28:56on est favorable
28:57à un effort substantiel
28:58sur cette question ?
29:00Oui, nous l'avons dit
29:00très clairement
29:01nous pensons
29:02qu'il faut accélérer
29:03l'application
29:03de la loi de programmation
29:04militaire
29:05et que face au renforcement
29:06de la menace
29:07la France doit pouvoir
29:09se doter d'un budget militaire
29:10à la hauteur
29:11de ses ambitions
29:12et on a eu quelques difficultés
29:13durant ces dernières années
29:14notamment de recrutement
29:16c'était en février 2024
29:18il manquait 2500 postes
29:20dans l'armée
29:20ça s'est un peu réglé
29:22on a eu des difficultés
29:23aussi de livraison
29:24dans ce centre d'équipement
29:25qu'on avait commandé
29:25avec des reports de charges
29:27de plus de 8 milliards d'euros
29:28entre 2024 et 2025
29:30et donc pour toutes ces raisons
29:31il faut augmenter
29:32le budget de la défense
29:33aussi pour rassurer
29:34notre base industrielle
29:36et pouvoir honorer
29:37nos contrats
29:38dans le temps
29:39ça on voit
29:39Jean-René Cazeneuve
29:40qu'il peut y avoir
29:41peut-être pas un consensus
29:42mais en tout cas
29:43un accord plus large
29:44que celui du budget
29:45sur cette question
29:46de la défense
29:47mais est-ce que les Français
29:48comprennent
29:49si on leur dit
29:50en fait on va enlever
29:50des milliards par-ci par-là
29:51puisqu'il faut mettre
29:523 milliards de plus
29:53dans nos armées
29:54Oui les Français comprennent
29:55les Français
29:56aujourd'hui voient bien
29:58qu'il y a une menace réelle
29:59que cette menace a augmenté
30:01que ce soit aux frontières
30:02de l'Europe
30:02que ce soit au Proche-Orient
30:03et donc ils sont conscients
30:05qu'il faut se renforcer
30:07ça fait des dizaines
30:07et des dizaines d'années
30:08qu'on a baissé ce budget
30:09et d'ailleurs c'est la raison
30:10pour laquelle
30:10il faut faire cet effort
30:12global sur le budget
30:13pour être capable
30:14de financer
30:15des politiques prioritaires
30:16la défense
30:18la transition écologique
30:19et la santé en particulier
30:20Allez on nous dit
30:21que cette commission des finances
30:22va débuter dans quelques instants
30:23mais vous le savez peut-être
30:24je vous dis comment ça se passe
30:25les photographes sont toujours
30:26amenés à prendre quelques photos
30:27avant ensuite
30:28le temps qu'ils quittent la salle
30:29l'audition commence toujours
30:30quelques minutes après 16h
30:31censure ou pas censure
30:33Philippe Brun
30:33alors on le sait
30:34pour l'instant
30:35on est au début des discussions
30:36vous nous avez dit aussi
30:37sur quoi vous vouliez
30:38améliorer le budget
30:38vous avez censuré
30:39le budget Barnier
30:40puis négocié un pacte
30:41de non-censure
30:42avec François Bayrou
30:43cette année
30:44comment ça va se passer
30:45là dans les prochains mois ?
30:47Ecoutez là on part
30:47d'une copie qui nous amène
30:49irrémédiablement à la censure
30:51donc si François Bayrou
30:52ne veut pas de censure
30:53sur son budget
30:54il faut qu'il modifie
30:56considérablement sa copie
30:57alors à lui de nous dire
31:00comment il souhaite avancer
31:01souhaite-t-il nous consulter
31:02moi je crois qu'il faut
31:03que ça ait lieu assez vite
31:04parce que si on reprend
31:05que le 15 septembre
31:06il est peu probable
31:07que cela aboutisse
31:08à un résultat positif
31:10nous sommes en désaccord
31:11avec beaucoup de choses
31:12c'est quoi nos lignes rouges
31:13je peux vous le dire d'emblée
31:14première ligne rouge
31:15qui a été allègrement franchie
31:16on ne veut rien
31:17qui tape, qui touche
31:18les classes populaires
31:19et les classes moyennes
31:20là on voit bien
31:21que c'est franchi
31:21deuxième ligne rouge
31:22on veut de la justice fiscale
31:24et notamment
31:24une mise à contribution
31:25des plus aisées
31:26avec une taxe
31:26sur les hauts patrimoines
31:27Zoukman ou pas Zoukman
31:29une taxe sur les hauts patrimoines
31:30troisièmement
31:31nous contestons la trajectoire
31:33nous ne souhaitons pas
31:33faire 43 milliards
31:35d'euros d'économie
31:36nous pensons que c'est trop rapide
31:37et que ça va casser la croissance
31:38à un moment
31:39on a besoin d'une politique
31:39économique forte
31:40et surtout de favoriser
31:41la consommation
31:42qui est en berne
31:43dans notre pays
31:43et qu'on propose
31:44une trajectoire
31:44qui est plus faible
31:45de l'ordre de la moitié
31:46donc autour de 20 milliards
31:47essentiellement en recette
31:48bon voilà nos trois
31:49principes de discussion
31:50et qui sont
31:51vous le constaterez
31:52très éloignés
31:53de la copie
31:54qu'a annoncé François Bayrou
31:55tellement éloigné
31:57Jean-René Cazeneuve
31:57qu'est-ce qu'il y a un chemin
31:59pour rassembler
32:00on sait bien
32:01les socialistes
32:01ne voteront pas le budget
32:02les oppositions
32:03ne le font jamais
32:04mais accepteraient
32:05de ne pas censurer
32:05François Bayrou
32:06et qu'est-ce que vous
32:07vous lui dites
32:07au Premier ministre
32:08vous dites pour la stabilité
32:09qu'il faut
32:10et bien il faut négocier
32:10avec les socialistes
32:12est-ce qu'il faut accepter
32:12certaines de leurs demandes
32:14ou alors il faut
32:14voilà
32:15rester sur cette copie
32:16moi je regrette
32:17le mariage de la cape
32:18et du lapin
32:19entre le rassemblement national
32:21et la gauche
32:22qui vont voter ensemble
32:24une censure
32:24puisqu'on le sait
32:25que c'est la condition
32:25sine qua non
32:26pour qu'elle passe
32:27alors que les uns
32:28nous parlent
32:28d'austérité absolue
32:30les autres nous disent
32:30qu'au contraire
32:31il y a zéro économie
32:32dans ce budget
32:33l'impact de ne pas avoir
32:35de budget
32:36est colossal
32:37on l'a déjà vu
32:38l'année dernière
32:38sur ce début d'année
32:39ne pas avoir de budget
32:40c'est un impact
32:42sur la crédibilité
32:42de notre pays
32:44c'est un impact
32:44sur la confiance
32:45des ménages
32:46c'est un impact
32:46sur l'investissement
32:47des entreprises
32:48ça coûte très cher
32:49une deuxième censure
32:51aurait des répercussions
32:52absolument épouvantables
32:54pour notre pays
32:54donc moi j'espère
32:55je l'ai dit à plusieurs reprises
32:57j'espère que
32:58le premier ministre
32:59le gouvernement
33:00que les partis politiques
33:01auront une discussion
33:02en particulier
33:03surtout avec le parti socialiste
33:04de manière à ce qu'on arrive
33:05à un compromis
33:06qui nous permette
33:07d'éviter cette censure
33:08puisque vous l'avez bien vu
33:09l'année dernière
33:10Philippe Brun
33:10vous avez censuré
33:11une première fois
33:12à l'automne
33:13mais c'était très compliqué
33:14de censurer
33:15une deuxième fois
33:15là on va rajouter
33:16que sur le calendrier
33:17il y a des municipales
33:18en mars 2026
33:19on sait que ce sont aussi
33:20les élus locaux
33:21qui vous avaient dit
33:22la censure
33:22elle nous a coûté
33:23attention
33:24après quand il y a
33:25une censure
33:25il y a des conséquences
33:26économiques
33:26est-ce que ça
33:27ça va jouer aussi
33:28dans votre stratégie
33:29au parti socialiste
33:29bien sûr
33:30d'ailleurs nous nous voulions
33:31éviter une censure
33:32sur le budget
33:33parce que c'est la pire
33:34censure qui existe
33:34en une phrase
33:35puisque l'audition commence
33:36bien
33:36et bien en tout cas
33:37c'est à François Bayrou
33:38de trouver une méthode
33:39pour éviter sa censure
33:40là ce que je constate
33:41c'est qu'en élaborant seul
33:43un budget inacceptable
33:44pour nous
33:45il n'est pas sur le bon chemin
33:45merci Philippe Brun
33:47merci Jean-René Cazeneuve
33:48je vous laisse rejoindre
33:49la commission des finances
33:49c'est Éric Coquerel
33:50son président qui parle
33:51à côté de lui
33:51Amélie de Montchalin
33:52la ministre des comptes publics
33:54on suit l'audition en direct

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