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Bien que l'émission soit d'abord consacrée à l'Europe, la question migratoire est devenue un phénomène majeur de la géopolitique mondiale. Qu'il s'agisse des crises, de la pauvreté, du climat, des régimes oppressifs, du racisme... l'abécédaire géo-planétaire de l'immigration n'est pas exhaustif tant les raisons de changer d'air sont nombreuses. Si ce phénomène est ancien, on observe toutefois des évolutions : les vagues migratoires sont de plus en plus fortes, qu'il s'agisse des titres de séjour accordés, des flux migratoires réguliers et clandestins, des demandes de visas temporaires ou prolongés... au point que l'on a pu parler aux extrêmes de « déferlante migratoire », voire de « submersion migratoire » en évoquant notamment la dramatique situation de Mayotte. Qu'il s'agisse des pays comme des institutions de l'Union européenne, des pactes migration et visas qui sont périodiquement élaborés et des contrôles aux frontières renforcés pour réduire les flux et confondre les réseaux de passeurs. Pour ce qui concerne la France et l'Europe, un récent rapport sur les Frères musulmans pointe une stratégie d'emprise islamique sur les communautés de confession musulmane et sur les institutions publiques et privées européennes. Ainsi, l'immigration interroge : en témoignent sa prégnance dans le champ politique avec l'expansion presque partout en Europe des partis d'extrême droite, les passerelles qui sont établies indistinctement entre immigration, délinquance, déscolarisation, chômage, terrorisme et jusqu'à ce « grand remplacement » de populations instrumentalisé aux deux extrêmes de l'échiquier politique français.

Pour en parler Émile Malet reçoit :
- Pierre Sellal, Ambassadeur de France,ancien représentant permanent de la France auprès de l'Union européenne,
- Dieynaba Diop, députée PS des Yvelines,
- Pierre Vermeren, historien, professeur à l'Université Paris 1Panthéon-Sorbonne,
- Claude Moniquet, consultant en sécurité,directeur de l'ESIISC,
- Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin,vice-présidente de la métropole de Lyon.

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Transcription
00:00Générique
00:22Bienvenue dans ces idées qui gouvernent le monde.
00:25L'immigration est-elle un problème en France et en Europe ?
00:29Bien que notre émission soit d'abord consacrée à l'Europe,
00:32la question migratoire est devenue un phénomène majeur
00:36de la géopolitique mondiale.
00:38Qu'il s'agisse des crises, de la pauvreté, du climat,
00:41des régimes oppressifs, du racisme,
00:44l'abaissez d'air géoplanétaire de l'immigration
00:47n'est pas exhaustif,
00:48tant les raisons de changer d'air sont nombreuses.
00:51Si ce phénomène est ancien, on observe toutefois des évolutions.
00:55Les vagues migratoires sont de plus en plus fortes,
00:58qu'il s'agisse des titres de séjour accordés,
01:01des flux migratoires réguliers ou clandestins,
01:04des demandes de visas temporaires ou prolongées,
01:07au point que l'on a pu parler aux extrêmes
01:10de déferlantes migratoires,
01:12voire de subversions migratoires,
01:14en évoquant notamment la dramatique situation de Mayotte.
01:19Qu'il s'agisse des pays comme des institutions de l'Union européenne,
01:23des pactes migration et visas qui sont périodiquement élaborés
01:28et des contrôles aux frontières renforcés
01:31pour réduire à la fois les flux
01:33et confondre les réseaux de passeurs.
01:35Pour ce qui concerne la France et l'Europe,
01:37un récent rapport sur les frères musulmans pointe une stratégie
01:41d'emprise islamique sur les communautés de confession musulmanes
01:45et sur les institutions publiques et privées européennes.
01:49Ainsi, l'immigration interroge.
01:52En témoigne sa prégnance dans le champ politique,
01:55avec l'expansion, presque partout en Europe,
01:58des partis d'extrême droite,
02:00les passerelles qui sont établies indistinctement
02:04entre immigration, délinquance,
02:06déscolarisation, chômage, terrorisme
02:09et jusqu'à ce grand remplacement de populations
02:13instrumentalisées aux extrêmes de l'échiquier politique français.
02:17Avec mes invités que je vous présente,
02:20nous allons chercher à y voir un peu plus clair.
02:23Pierre Célal, vous êtes ambassadeur de France
02:27et vous êtes ancien représentant permanent de la France
02:31auprès de l'Union européenne.
02:33Dienabad Diop, vous êtes député Parti socialiste dans les Yvelines.
02:38Pierre Vermeuren, vous êtes historien,
02:41professeur à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
02:45Claude Moniquet, vous êtes consultant en sécurité,
02:48directeur de l'ESISC,
02:51et nous vous avons en visioconférence depuis Bruxelles.
02:55Hélène Geoffroy, vous êtes maire de Vaud-en-Velin,
02:58vice-présidente de la métropole de Lyon,
03:02et nous vous avons, et je vous remercie,
03:03en visioconférence depuis votre ville de Vaud-en-Velin.
03:07Avant de commencer ce débat,
03:10je vous propose de nous rendre à l'Assemblée nationale le 7 octobre 2019
03:15avec une intervention de Marine Le Pen,
03:18qui est députée et présidente du groupe RN, Rassemblement national.
03:23Aujourd'hui, cette séance, nous l'avons parce que l'opinion publique
03:26devant le scandale absolu qu'est l'immigration, le réclamait.
03:29Ceux qui n'ont pas le choix de la fuir vivent dans la détresse
03:33et nous portons leur cri de souffrance.
03:36Ils ont conscience que l'immigration anarchique est une menace,
03:40une menace pour leur vie quotidienne,
03:42pour leur mode de vie et même, parfois, leur vie tout court.
03:46Ce débat parlementaire, et au-delà ce débat dans la société,
03:50les nationaux l'ont imposé par la vigueur de leur amour pour la patrie
03:54et par la force des urnes.
03:56Mais que de temps perdu,
03:57alors que notre pays vit une véritable submersion.
04:00Oui, une submersion, j'ose le terme, car il décrit la réalité de flux ininterrompus
04:07qui déferle sur nos villes, sur nos bourgs et maintenant,
04:11avec votre politique irresponsable d'implantation rurale de migrants
04:15jusqu'au moindre village.
04:17Alors, vous avez entendu Marine Le Pen parler de submersion,
04:22et non pas de subversion.
04:24Qu'est-ce que vous en pensez, Dienaba Diop ?
04:28Je crois qu'il y a, à l'extrême droite et notamment chez Marine Le Pen,
04:34une instrumentalisation, justement, des chiffres sur l'immigration.
04:39Il n'y a pas de submersion, on ne peut pas parler de submersion,
04:42lorsque vous avez...
04:44Les chiffres sont très clairs.
04:46On a 6,7 millions, à peu près, d'étrangers présents en France
04:51sur les plus de 60 millions, même 70 millions aujourd'hui.
04:56Donc, on est loin de la submersion.
04:57On est dans des proportions qui sont tout à fait...
05:01Finalement, puisqu'ils n'ont pas explosé ces dernières années,
05:05on est, au niveau européen, un des pays qui...
05:09On n'est pas celui qui accueille le plus,
05:11on est même plutôt dans la tranche de ceux qui accueillent le moins.
05:14Donc, je crois qu'il y a, dans le verbatim de l'extrême droite,
05:19l'instrumentalisation de faits divers absolument sordides,
05:24qui, bien évidemment, vont soulever l'opinion.
05:29Et à côté de ça, on utilise des chiffres
05:32qui sont soit pris sur 10 ans pour faire masse,
05:36soit on va exploiter, effectivement, la peur des uns et des autres
05:41pour monter, non seulement les Françaises et les Français
05:45contre les étrangers,
05:46et même parfois des Français contre d'autres Français.
05:49Donc, je crois qu'il n'y a absolument pas de submersion
05:52et que c'est un abus de langage.
05:53Qu'est-ce que vous en pensez, Pierre Vermeuren, l'universitaire ?
05:57Écoutez,
05:59c'est un phénomène qui remonte pour l'essentiel aux années...
06:04Enfin, la France est un pays qui connaît une immigration constante,
06:08plus ou moins forte, depuis la fin du XIXe siècle.
06:11Il y a d'abord eu des vagues européennes très importantes qui ont été absorbées,
06:17ou pas forcément, parce que le Front populaire, notamment,
06:21avait renvoyé beaucoup des Polonais, par exemple, ou des Italiens.
06:25Certains Italiens sont repartis pendant les Trente Glorieuses.
06:27Donc, voilà, il y a eu cette histoire migratoire.
06:30Et puis, une deuxième histoire migratoire
06:32a commencé dans les années 60,
06:34qui a pris une dimension mondiale,
06:37puisque l'immigration européenne a continué.
06:39Je pense, par exemple, aux Portugais,
06:41et qui a intégré des communautés,
06:44au départ, issues de l'Empire colonial français.
06:47Et désormais, on peut dire, il y a une mondialisation réelle,
06:50en tout cas en provenance des pays du Sud.
06:52Au total, si on prend les chiffres de l'INSEE,
06:55ça représente, sur trois générations vivantes en France,
06:58parce qu'on va en rester au vivant,
07:00ça représente 17 millions de personnes sur 67 millions d'habitants.
07:04Donc, c'est très conséquent.
07:06Il faut se rendre compte que c'est quand même...
07:08Ce n'est pas banal.
07:09C'est comparable aux États-Unis.
07:12Si on prend la Tunisie, par exemple,
07:13il y a eu 100 000 immigrés africains en Tunisie.
07:16Et vous savez, les débats que ça entraînait,
07:17on a parlé de submersion, ça entraînait des violences.
07:20Ça a eu des discours très durs du président.
07:23Donc, il y a des pays qui ont une résistance très, très faible à l'immigration.
07:27Il y a des pays qui ont une résistance beaucoup plus forte.
07:30Donc, vous voyez, après, pour conclure,
07:32parce que le débat est sans fin,
07:34on peut dire que la totalité à peu près de la classe politique,
07:37en dehors du Rassemblement national,
07:39a été acceptée à organiser ce mouvement.
07:43Il n'est pas tombé du ciel.
07:44Ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon ni Marine Le Pen qui ont organisé ça.
07:46C'est les dirigeants, depuis une quarantaine ou une cinquantaine d'années,
07:51que ce soit les équipes de gauche ou de droite.
07:53Et maintenant, le phénomène est incontestablement très important.
07:58La seule chose, moi, qui me pose question,
08:00c'est que les Français, aujourd'hui, apparemment, sont assez hostiles
08:04et ils n'ont, au fond, jamais été directement consultés.
08:06Alors, on est dans une démocratie parlementaire.
08:08Mais c'est important de rappeler ça.
08:09C'est l'occasion d'en parler.
08:10Alors, Hélène Geoffroy,
08:12j'aimerais avoir votre avis sur cette augmentation de l'immigration,
08:18mais plutôt sur la bascule migratoire depuis 2017.
08:24Ce n'est plus l'Europe, mais l'Afrique,
08:27qui constitue le premier contingent d'immigrés,
08:30notamment du Maroc et de l'Algérie.
08:33Qu'est-ce que vous pensez de ce basculement ?
08:35Est-ce que c'est ce basculement qui provoque un sentiment,
08:43j'allais dire, de violence ou un sentiment d'opposition ?
08:47Je prends les chiffres de l'INSEE.
08:51Oui, oui, mais je n'allais pas parler de chiffres,
08:55mais puisque vous parlez de sentiments,
08:57en tout cas dire ce que je vis aussi en tant que maire,
09:00pour le coup, d'une ville populaire ou élue locale également.
09:04Moi, je ne suis pas convaincue,
09:08je ne porterai pas les termes du débat de cette façon-là.
09:14La réalité aujourd'hui que nous avons,
09:16c'est qu'il y a des sujets de nature différente.
09:19L'immigration venue du Maghreb, de l'Afrique subsaharienne,
09:23c'est quelque chose qui est lié aussi à l'histoire de France, clairement,
09:27et à une immigration de travail qui s'est faite régulièrement depuis très longtemps.
09:33Et vous l'avez fort bien dit, la question des migrations en France
09:37est constitutive d'immigrations successives.
09:41Ma ville, par exemple, est faite d'exils et de migrations successives,
09:46des provinces d'abord intérieures, et puis de l'Europe,
09:49l'Europe de l'Est est liée au conflit aussi,
09:51qu'il peut y avoir géopolitique qui, chaque fois, entraîne une migration
09:55quand on est dans une ville populaire.
09:57Chaque conflit dans le monde se traduit évidemment par des gens qui fuient,
10:01des personnes que l'on accueille,
10:03et le plus souvent dans les villes les plus populaires.
10:06Non, en revanche, je pense que ce qui est le sujet plutôt,
10:10c'est le fait que les pouvoirs politiques annoncent des choses
10:14qui n'existent pas en réalité.
10:16Je vais donner deux exemples pour ne pas être très long.
10:19Chaque fois qu'un gouvernement annonçait qu'il serait ferme
10:23sur des fermetures de frontières, sur des reconduites à la frontière,
10:28et que les Français se sont rendus compte,
10:30les habitants se sont rendus compte,
10:32que ces sujets-là en réalité n'étaient pas réglés
10:34parce qu'ils ne sont pas réglables par les rotomontades,
10:37alors du coup c'est la parole politique qui s'est affaiblie
10:41parce qu'on a dit des choses qui n'existent pas
10:45face à des réalités que peuvent vivre les uns et les autres.
10:49Lorsque l'on dit que lorsque l'on…
10:51Ça c'est le premier sujet.
10:53Le deuxième sujet que l'on voit aussi,
10:55c'est qu'à la capacité qu'ont eu les Français l'an dernier,
10:58au moment des élections législatives,
11:00à faire un front républicain,
11:02alors que c'était la question du vivre ensemble,
11:04et donc d'une certaine façon de l'immigration qui était aussi posée,
11:08et les Français ont répondu de façon majoritaire en tout cas,
11:11qu'ils ne souhaitaient pas que le Rassemblement national soit majoritaire.
11:14Donc moi je ne dirais pas que les Français se sentent submergés.
11:19En revanche, les questions que l'on avait promis de régler en disant
11:23sommes-nous capables d'avoir une politique d'immigration
11:26qui soit clarifiée sur les accueils,
11:30qui soit clarifiée sur les questions de l'asile,
11:32qui soit clarifiée…
11:33On va rentrer dans le détail, Hélène Geoffroy.
11:36Le dernier point pour finir,
11:38oui j'essaie de raccourcir,
11:40et le dernier point que nous avons,
11:42c'est quels sont les autres problèmes de société
11:44que nous n'arrivons pas à résoudre,
11:47et aujourd'hui la question par exemple majeure du trafic de stupéfiants
11:50n'est pas liée aux questions d'immigration,
11:53et c'est le sujet prioritaire qui inquiète les Français,
11:56y compris dans les villes populaires.
11:58Je me permets aussi de le rajouter,
12:00pour que justement,
12:01vous parliez des confusions qui existaient au début,
12:03ou des possibilités de confusion,
12:04ce n'est pas le même sujet,
12:06et c'est le sujet de préoccupation,
12:08et régler l'un, en tout cas traiter l'un,
12:11à mon avis les questions…
12:13Enfin traiter les deux mêlées,
12:15le risque c'est de n'en traiter aucun sérieusement,
12:18aucun des deux sujets.
12:19Merci.
12:19Alors Pierre Célal,
12:21au niveau européen,
12:24dans la plupart des pays européens,
12:26une majorité de l'opinion publique souhaite qu'on restreigne l'immigration.
12:36La Grande-Bretagne a reculé, pour l'année dernière,
12:40de plus de 50% le seuil d'immigration, si je puis dire,
12:47et c'est sous un gouvernement travailliste de Kerr Starmer.
12:52Est-ce qu'à votre avis, on peut généraliser cette voie
12:57qualifiée par Starmer de contrôlée et sélective en Europe ?
13:03Et est-ce qu'il est souhaitable d'aller dans cette voie ?
13:07Cette idée de contrôle, de sélection, de maîtrise,
13:12renvoie à ce que disait le professeur tout à l'heure,
13:14sur le temps long,
13:15l'impression des Européens,
13:19et en particulier des Français,
13:21c'est de considérer que cette immigration,
13:24aujourd'hui, est comme contrainte,
13:25en tout cas, n'est pas maîtrisée,
13:28et n'a jamais fait l'objet d'une délibération collective authentique.
13:31C'est ce que vous disiez, me semble-t-il.
13:33Et Madame la maire disait un peu la même chose.
13:37Dans le ressenti des populations,
13:40il y a le sentiment que nous ne maîtrisons pas
13:42les entrées sur le territoire français, sur le territoire européen,
13:46et que ce qui est annoncé dans le but d'instaurer un contrôle
13:49se révèle inopérant ou inefficace.
13:52Et je pense que...
13:52La Grande-Bretagne a réussi, sur l'année dernière,
13:56à réduire de 50%.
13:58Ce qui est intéressant, effectivement,
14:00c'est que, d'abord, collectivement, au niveau européen,
14:03la priorité affichée, c'est de limiter l'immigration,
14:06et notamment l'immigration illégale.
14:09J'ai vécu à Bruxelles toute une époque
14:11où, à la suite notamment
14:13des catastrophes en Méditerranée,
14:17des arrivées de réfugiés syriens,
14:19le mot d'ordre, c'était
14:20« nous devons stopper les flux ».
14:22Et le Conseil européen, le sommet des chefs d'État de gouvernement,
14:25se réunissait tous les 15 jours,
14:27tous les 3 semaines, avec ce mot d'ordre,
14:29et avec cette volonté.
14:31Avec des succès variables,
14:34même si je crois qu'il faut avoir un chiffre en tête,
14:36nous sommes très loin de la situation
14:37que nous avons connue en 2015-2016.
14:40Le pic d'arrivées régulières,
14:42c'était 2015, plus d'un million d'arrivées.
14:45Contre les années précédentes,
14:46c'était 150 000, 200 000.
14:48Nous sommes revenus à ces niveaux de 150 000, 200 000.
14:51Donc, la situation d'aujourd'hui
14:53n'a vraiment rien à voir avec celle de 2015-2016.
14:57Mais ce qui est intéressant, comme vous l'avez noté,
14:59c'est que beaucoup d'États membres
15:01qui étaient traditionnellement extrêmement accueillants
15:04pour l'immigration,
15:05l'Europe nordique, le Danemark, la Suède,
15:09ont radicalement changé de position.
15:11Et aujourd'hui, ce sont des pays qui ont l'objectif,
15:15et semble-t-il, vous l'avez observé pour le Royaume-Uni,
15:18mettent en œuvre des mesures qui ont un certain impact.
15:21Ce qui me conduit à une observation
15:23par rapport à un débat politique franco-français traditionnel,
15:26à savoir que ce serait le cadre européen,
15:28les contraintes européennes,
15:29qui nous empêcheraient de moduler notre politique d'accueil
15:32et de maîtrise des flux migratoires.
15:35Non, l'expérience montre qu'à cadre européen constant, inchangé,
15:40les politiques des États membres sont quand même assez différentes.
15:43Et donc, il y a des marges de modulation,
15:45d'adaptation des politiques nationales.
15:46Alors, Claude Moniquet,
15:48nous sommes devant de nombreuses crises.
15:51La dernière en date,
15:53c'est ce qu'on peut appeler la guerre entre l'Iran et Israël.
15:59Nous avons en France une colonie iranienne importante.
16:05Est-ce que les crises favorisent l'immigration ?
16:09Et par exemple, dans le cas présent,
16:12est-ce qu'il va y avoir plus d'Iraniens
16:14qui voudront venir en France ?
16:16En fait, ça va dépendre bien entendu de l'issue de ce conflit,
16:23de ce qu'il faut bien appeler une guerre.
16:25Oui, les guerres, comme les événements climatiques,
16:28les guerres et les catastrophes,
16:31favorisent une immigration plus massive d'une part.
16:35Et d'autre part,
16:36on pourrait faire de transposer dans les pays autres
16:38les problèmes du pays d'origine ou de la région d'origine.
16:41C'est un des problèmes, je pense, fondamentaux de l'immigration,
16:45en tout cas des 20 extra-européennes essentiellement,
16:49des 20 à 30 dernières années.
16:52Je pense personnellement que la question
16:54n'est pas tellement celle des chiffres,
16:56même s'il y a clairement en Europe une volonté,
16:59je pense justifiée,
17:00de restreindre l'immigration en termes de masse,
17:03en termes de chiffres.
17:05C'est beaucoup plus une question
17:06que nous sommes confrontés à une immigration
17:10qui n'est pas choisie
17:11et qui n'est pas une immigration
17:12comme celle de l'Amérique du Nord ou de l'Australie,
17:15une immigration liée clairement et directement au travail.
17:19Nous sommes en face, bien entendu,
17:21d'une immigration clandestine
17:22qui, même si elle a diminué depuis 2015,
17:25reste quand même relativement importante
17:26et qui importe toute une série de problèmes
17:30qui sont, certains,
17:32pas tous, bien entendu,
17:34mais une série de problèmes
17:35qui sont des liens à la criminalité,
17:37une certaine relation à la violence,
17:40des expériences traumatisantes du passé
17:42qui font que la sensibilité également à la violence
17:46va être différente ou la radicalité.
17:49Je pense que fondamentalement,
17:50le problème, c'est plus que les chiffres,
17:52c'est le fait que nous avons manqué,
17:54et pas seulement en France,
17:55mais dans beaucoup de pays européens,
17:57nous avons manqué depuis 30 ou 40 ans
17:59de politiques d'intégration,
18:01d'abord d'une politique d'immigration
18:02et deuxièmement d'une politique d'intégration
18:05et ça aboutit à des phénomènes
18:07comme la ghettoïsation d'une partie
18:11de l'immigration, en tout cas extra-européenne.
18:14Alors, Pierre Vermeuren,
18:15il y a un effort de clarification
18:17concernant la question migratoire.
18:21On parle de titres de séjour,
18:23de visas, d'immigration légale,
18:25de clandestins,
18:26des chiffres qui varient, etc.,
18:29au niveau de la France
18:31et de l'ensemble européen.
18:33Est-ce que, finalement, tout le monde,
18:36disons le citoyen ordinaire,
18:39arrive à faire le tri
18:40à travers tous ces chiffres-là
18:42et, à ce moment-là,
18:45le sentiment d'une invasion
18:47quand il s'agit tout à fait d'autre chose ?
18:50Est-ce que, finalement,
18:51il n'y a pas une pédagogie à faire
18:54au niveau des États ?
18:56Et, en même temps,
18:57j'aimerais avoir votre sentiment
18:58sur pourquoi les pays européens
19:01veulent restreindre l'immigration.
19:05C'est deux choses différentes.
19:07Voilà.
19:07Et les deux éléments...
19:08Je crois que les citoyens,
19:09ils ne sont pas à l'école.
19:10Si vous voulez,
19:11ils passent pas leur vie à l'école
19:13et je pense pas qu'ils s'intéressent
19:14beaucoup aux chiffres
19:15qui, d'ailleurs,
19:16ne sont pas compris ni connus
19:18par la plupart même
19:20de nos dirigeants
19:21et de nos élites.
19:22Donc, pourquoi voulez-vous
19:23que les personnes,
19:24je dirais,
19:25les citoyens ordinaires
19:27connaissent ces chiffres
19:28très complexes ?
19:29On voit bien
19:29qu'ils ont fait l'objet
19:30d'annonces,
19:32de statistiques
19:34très différentes
19:35selon les périodes.
19:36On pourrait dire
19:37que nous,
19:37notre génération,
19:38ça fait 40 ans,
19:39enfin, depuis qu'on est adulte,
19:40je parle pour moi,
19:42qu'on entend parler
19:43de cette question.
19:44Donc, on aurait pu avoir
19:45une idée très précise
19:46et je vois qu'elle ne l'est
19:47toujours pas.
19:48Donc, non,
19:48ce que la plupart des citoyens,
19:50je pense qu'ils voient,
19:53ils interagissent
19:54et ils réagissent
19:55par rapport à l'environnement
19:56direct,
19:57par rapport aux questions
19:58de sécurité,
19:58je pense qu'ils sont
19:59très importantes,
20:00notamment dans un certain
20:01nombre d'espaces
20:02comme les transports
20:02en commun, etc.
20:04Pour ce qui est
20:05des responsables européens,
20:07moi, j'ai plutôt
20:08le sentiment
20:08qu'ils disent vouloir
20:11restreindre
20:12dans certains pays,
20:13parce que c'est très lié
20:14à la question électorale,
20:15en réalité.
20:16On voit bien que
20:17en Europe du Nord,
20:20notamment,
20:20ou en Angleterre,
20:22les gouvernements
20:24qui ont décidé
20:24des mesures restrictives
20:26réagissent
20:27aux scrutins
20:29et aux votes
20:29qui ont porté
20:30tel ou tel parti
20:31hostile à l'immigration
20:33au pouvoir.
20:33C'est ça, l'histoire.
20:35Maintenant,
20:36les instances européennes,
20:37M. l'ambassadeur
20:38en parlera mieux que moi,
20:40mais j'ai l'impression
20:40qu'il y a aussi
20:41des instances de pouvoir
20:43au niveau
20:44de l'Union européenne,
20:45au niveau de l'ONU
20:45encore plus,
20:46au niveau aussi
20:47des organisations patronales
20:48qui ne sont pas
20:49des organismes élus
20:50et qui, eux,
20:51poussent pour
20:52une immigration
20:54constante,
20:55régulière.
20:57Voilà,
20:57on connaît
20:58un certain nombre
20:59de questions.
21:00Vous parliez tout à l'heure
21:00du grand remplacement.
21:01L'expression a été inventée,
21:03il faut le rappeler,
21:04toujours par l'ONU.
21:05C'est l'ONU
21:06qui a parlé
21:06de la nécessité
21:07d'un grand remplacement
21:08du fait de la carence
21:09démographique
21:10des Européens.
21:12Bon, voilà.
21:12Donc, si vous voulez,
21:13la question est très difficile
21:14à aborder,
21:16mais je crois
21:16que la contradiction
21:17chez les groupes
21:19et chez les élites
21:20dirigeantes européennes,
21:21elle est totale.
21:22C'est-à-dire,
21:22on va dire aux Européens,
21:24aux électeurs,
21:24on va réduire l'immigration,
21:26rappelez-vous la déclaration
21:26du président Macron,
21:28on va accompagner
21:28toutes les OQTF,
21:30et en même temps,
21:31on sait très bien
21:32que ces mêmes élites,
21:34en réalité,
21:34pour des raisons
21:35très compliquées,
21:36civilisationnelles,
21:37économiques,
21:38enfin, bref,
21:40relations internationales,
21:41elles veulent au contraire
21:42soit maintenir les flux,
21:44voire les intensifier.
21:45Donc, comment le citoyen
21:46ordinaire peut s'y retrouver
21:47dans tout ça ?
21:49Oui, monsieur l'ambassadeur,
21:51est-ce qu'au niveau européen,
21:53dans cette volonté
21:54de restreindre
21:55l'immigration
21:57dans les différents pays,
21:58est-ce qu'il y a
22:00une cause directe
22:02à savoir
22:03que cela vient
22:06du fait
22:06que ça fait monter
22:07les partis
22:08d'extrême droite ?
22:10Dans l'objectif européen,
22:13il s'exprime
22:14de la manière suivante,
22:16il s'agit
22:16de limiter,
22:17de réduire,
22:18voire d'arrêter
22:19l'immigration irrégulière.
22:21Irrégulière.
22:22Donc, ce n'est pas
22:22un débat sur
22:23a-t-on besoin
22:24de davantage
22:25de populations immigrées
22:26pour les équilibres
22:27économiques européens ?
22:28Vous me permettrez
22:30une nuance
22:31sur ce que vous avez dit
22:31à propos de l'évolution
22:33des positions
22:34des pays européens
22:34liées à des enjeux électoraux.
22:38Vous savez,
22:38un des grands intérêts
22:39de voir les problèmes
22:41à l'échelle européenne,
22:42c'est qu'on peut faire
22:43des comparaisons
22:43de situations
22:44et de voir
22:45quels sont ceux
22:46qui posent les problèmes
22:47d'une manière
22:48un peu différente
22:49des nôtres
22:49et parfois
22:51avec plus de pertinence.
22:52Ce qui s'est passé
22:53au Danemark
22:53est extraordinairement intéressant.
22:56Là, c'est un consensus
22:57transpartisan
22:58qui s'est manifesté.
23:00La droite
23:00et la droite
23:01nationaliste
23:03avaient pris
23:04les devants,
23:05évidemment,
23:06mais les socialistes
23:07ont considéré
23:08que le modèle
23:10social danois,
23:11qui était un peu
23:12chef-d'œuvre nordique,
23:14était mis en péril
23:15par une immigration
23:16incontrôlée.
23:17dès lors qu'il s'agissait
23:19de faire supporter
23:20par ce modèle social
23:21toute une série
23:22de mesures
23:23d'accès
23:25à des prestations
23:26sociales,
23:26d'accès au logement,
23:27etc.,
23:28pour lesquelles
23:28les financements
23:29n'étaient pas assurés
23:30dès lors qu'il n'y avait
23:31pas de contribution
23:32de la part
23:33des populations
23:33immigrées.
23:34Et donc,
23:35c'est un consensus
23:36transpartisan
23:37très profond
23:37dans le pays
23:38qui s'est manifesté
23:39pour dire
23:39si nous voulons
23:40sauver notre modèle
23:41social,
23:42il faut que nous
23:43ayons une capacité
23:44de maîtriser
23:44les flux irréguliers.
23:46Donc,
23:46c'est un débat intéressant
23:48et je pense que
23:48l'évolution au Royaume-Uni
23:50ou les initiatives
23:51que vous avez rappelées
23:52sont celles
23:53d'un gouvernement
23:54travailliste.
23:55Donc,
23:55nous allons au-delà
23:56aujourd'hui
23:57d'un jeu
23:58partisan
24:00et peut-être
24:01que c'est le débat
24:02franco-français
24:03aujourd'hui
24:03qui fait exception
24:04par rapport
24:05à ce qui se passe
24:05en Europe.
24:06Alors,
24:06Madame Dienaba Diop,
24:09comment vous expliquez
24:10qu'un gouvernement
24:11danois
24:11ou un gouvernement
24:13travailliste
24:14qui ne sont pas
24:15des gouvernements
24:16d'extrême droite
24:17en viennent
24:18à restreindre
24:20comme ça
24:21leur émigration ?
24:22Est-ce que vous
24:23comprenez
24:24cette chose-là
24:25ou est-ce que
24:26vous pensez
24:26qu'ils le font
24:27sous la pression
24:29de leurs électeurs ?
24:31Je pense que
24:33quand on prend
24:34la décision
24:35lorsqu'on est
24:35au gouvernement
24:37de restreindre
24:38justement
24:38l'accueil
24:40et de vouloir
24:41maîtriser
24:42justement
24:43les flux
24:44migratoires
24:45on le fait
24:46toujours
24:46un pour des raisons
24:49soit économiques
24:50soit pour des raisons
24:51effectivement électorales.
24:52Oui mais économiques
24:53les immigrés
24:54participent
24:55en payant des charges
24:56etc.
24:56Et ils enrichissent
24:59aussi la nation.
25:00Mais je crois
25:00qu'on oublie
25:01souvent
25:01que toutes ces
25:03personnes
25:03pour la plupart
25:04lorsqu'ils arrivent
25:06dans les pays
25:07occupent
25:08des emplois
25:09pénibles
25:10que le plus souvent
25:11ils contribuent
25:12à l'économie
25:12on en a même
25:13beaucoup
25:14qui payent
25:14des impôts
25:15et qui sont
25:16parfaitement
25:16intégrés
25:18de ce point de vue-là
25:19mais effectivement
25:20il y a une pression
25:22non seulement
25:22électorale
25:23mais c'est parce
25:24qu'aussi
25:24il y a
25:25des discours
25:26les réseaux sociaux
25:27etc.
25:28qui disent
25:28attention
25:29si tout va mal
25:31c'est parce que
25:31on a des flux
25:32migratoires
25:32qu'on ne maîtrise pas
25:34et donc
25:34on se dit
25:36il faut absolument
25:37maîtriser
25:37pour pouvoir
25:38justement
25:38garder
25:39la confiance
25:42des électeurs
25:44et des électrices
25:44et c'est pour ça
25:45que vous parliez
25:46d'ailleurs à juste titre
25:47en propos liminaire
25:48de ces confusions
25:49qu'on peut faire
25:50entre justement
25:51la maîtrise
25:52de ces flux migratoires
25:53les problèmes
25:54de sécurité
25:55ou de violence
25:57et puis
25:58il faut bien
25:59distinguer
25:59celles et ceux
26:00qui arrivent
26:01dans nos pays
26:02de manière régulière
26:03et les filières
26:05clandestines
26:06illégales
26:07qu'il faut
26:08effectivement
26:08maîtriser
26:09donc je crois
26:10qu'il faut
26:11faire vraiment
26:12le distinguo
26:12par rapport à ça
26:13et faire attention
26:14à ne pas tomber
26:15justement
26:15dans cette facilité
26:17peut-être parfois
26:18un peu populiste
26:19de se dire
26:20bon alors
26:20on va donner l'image
26:21de quelqu'un
26:21qui maîtrise
26:22ses frontières
26:23pour ne pas donner
26:24le flanc
26:25à l'extrême droite
26:26alors on va justement
26:27faire la distinction
26:28et interroger
26:29nos deux intervenants
26:31en visioconférence
26:32sur cette distinction
26:33Hélène Geoffroy
26:34selon un récent rapport
26:37sur les frères musulmans
26:39la France
26:40c'est le cas
26:40de la Belgique
26:41de l'Allemagne
26:42de l'Autriche
26:42est devenue
26:43une porte d'entrée
26:44de l'islamisme
26:46notamment dans le secteur
26:48éducatif
26:49et au sein
26:50des communautés musulmanes
26:52est-ce qu'à votre avis
26:53cela est un obstacle
26:55à l'intégration
26:57de ces populations ?
26:59Moi je pense
27:00que l'un des sujets
27:01justement
27:02c'est que
27:03et je ne suis pas
27:04d'accord
27:05avec l'un de
27:06nos intervenants
27:07qui disait
27:08qu'on avait
27:08une question
27:09de politique
27:09d'intégration
27:10ces dernières années
27:11je crois que la réalité
27:13c'est qu'il y a
27:14deux sujets
27:14de nature
27:15différentes
27:15il y a
27:17une France
27:17qui en réalité
27:18désormais
27:19enfin qui l'a toujours été
27:21et que moi j'appelle
27:21une France métissée
27:23qui est toute l'histoire
27:25de France
27:26son histoire
27:27avec les Outre-mer
27:29son histoire
27:29coloniale
27:30son histoire
27:31d'ensemble
27:32qui permet de dire
27:33qu'elle a toujours
27:34été diverse
27:35et peut-être
27:36que ça se voit
27:36plus aujourd'hui
27:37qu'il y a 50 ans
27:38et que moi
27:40je le vois
27:41en tant que mère
27:41avec des personnes
27:42qui se marient
27:43qui viennent
27:44d'histoires familiales
27:46de parents
27:46grands-parents
27:47arrière-grands-parents
27:47qui peuvent avoir
27:49des couleurs de peau
27:50différentes
27:51des religions
27:51diverses
27:53et qu'en réalité
27:53les Français
27:55se mêlent
27:56et qu'il y a
27:57tout le monde
27:58et toute cette diversité
27:59à toutes les strates
28:00de la société
28:01aujourd'hui
28:01dans des postes
28:02de responsabilité
28:03on le voit
28:04à l'Assemblée nationale
28:05on le voit
28:06dans toutes les institutions
28:07dans les entreprises privées
28:08et donc ce sujet-là
28:10est là
28:10et effectivement
28:11cela
28:12mais finalement
28:14entraîne
28:14un désaccord
28:15des extrêmes droites
28:16en Europe
28:17parce qu'elles sont restées
28:19sur finalement
28:20cette France
28:20ou cette Europe
28:21éternelle
28:23qu'elles imaginent
28:24monocolore
28:25chrétienne
28:26blanche
28:26etc
28:26ce qui n'est pas
28:27la réalité
28:27de notre pays
28:28depuis longtemps
28:29ça c'est le premier sujet
28:30et qu'il ne faut pas
28:32confondre avec celui
28:32de l'immigration
28:33et pour lequel
28:34et qui est un sujet
28:35qui travaille
28:36aujourd'hui le pays
28:38avec les crispations
28:39identitaires
28:39que l'on connaît
28:40et le rôle
28:41des politiques
28:42aujourd'hui
28:42c'est de décrire
28:43la France
28:43telle qu'elle est
28:44avec des personnes
28:46qui partagent
28:47un même attachement
28:48à la République
28:49à ses valeurs
28:49et ça
28:50c'est les Français
28:51et à côté de cela
28:53attendez je finis
28:54parce que je voudrais
28:54juste finir mon propos
28:55rapidement
28:56je promets d'être rapide
28:57sur la fin
28:58et à côté de cela
29:00il y a un sujet
29:01de l'immigration
29:03avec une partie
29:04d'immigration légale
29:06et une autre illégale
29:07et les socialistes
29:08ont toujours dit
29:09moi j'étais au gouvernement
29:10de François Hollande
29:11nous avons toujours dit
29:13qu'il fallait
29:13qu'il fallait avoir
29:15une immigration
29:16avec une capacité
29:17de contrôle
29:18de maîtrise
29:19nous n'avons jamais
29:20dit le contraire
29:21c'est-à-dire
29:22mais qu'il faut
29:23mais que l'immigration légale
29:24a aussi
29:25des vecteurs économiques
29:27et puis il y a le droit d'asile
29:28qu'on ne remet pas en question
29:29et puis enfin
29:30cette question
29:31d'islamisme
29:33qui existe aussi
29:34ou de volonté
29:36sur une bataille idéologique
29:38elle existe
29:39mais ce n'est pas
29:41qu'elle ait une porte d'entrée
29:41plus facile
29:42par ce biais-là
29:44moi ce que je dis
29:45c'est qu'il y a des Français
29:46qui sont aussi
29:47de confession musulmane
29:48et diverses confessions
29:49sans confession déclarée
29:52et que de l'autre côté
29:54il pouvait avoir
29:55des théoriciens
29:56politisés
29:57d'un islamisme
29:58ça existe
29:59effectivement
30:00mais que le lien
30:01n'est pas à faire
30:02aussi directement
30:03c'est ce que je dis aussi
30:04parce qu'en tout cas
30:05c'est parce que nous vivons
30:06dans la réalité
30:08et je ne
30:08comment dirais
30:10je ne nie pas
30:10l'existence
30:11de politisation
30:14en revanche
30:15ce que je dis
30:15c'est que ce n'est pas
30:16la même chose
30:17que les questions
30:17d'intégration
30:18parce que ce n'est plus
30:19le sujet d'aujourd'hui
30:20les personnes
30:21elles sont en France
30:22depuis très longtemps
30:23et certaines sont françaises
30:24depuis toujours
30:25donc il n'y a pas
30:26de sujet là-dessus
30:27me semble-t-il
30:28j'essaie d'être
30:29la plus claire possible
30:30excusez-moi
30:30d'arrêter un peu long
30:31alors Claude Moniquet
30:33je voudrais que vous me répondiez
30:35vous sur la question
30:36que je posais
30:37est-ce que l'islamisme
30:39est un obstacle
30:40à l'intégration
30:41des populations
30:42vu de Bruxelles
30:43c'est ce que dit le rapport
30:46sur les frères musulmans
30:48oui bien entendu
30:50vu de Bruxelles
30:51ou vu de Londres
30:52de Paris
30:53de Milan
30:53de n'importe quelle capitale
30:56ou grande ville européenne
30:57oui l'islamisme
30:58les gens qui arrivent
31:00quelque soit leur origine
31:01les gens qui arrivent
31:03de territoire extra-européen
31:05pour la plupart
31:06c'est d'où que je parle
31:07ce qu'on leur demande
31:09c'est de s'intégrer
31:11bien entendu
31:12c'est de respecter
31:15il ne s'agit pas
31:16de ce que je viens d'entendre
31:17je trouve ça assez stupéfiant
31:19il ne s'agit pas
31:19de défendre une France
31:21vieille, rancie, blanche, chrétienne
31:23etc.
31:24ce n'est pas ça le débat
31:24le débat c'est que nous avons
31:26dans nos pays européens
31:28une série de lois
31:29et des pratiques
31:31et des usages
31:32qui ont été forgés
31:34avec beaucoup de difficultés
31:35entre autres par exemple
31:36sur l'égalité
31:37de l'homme et de la femme
31:38sur la suprématie
31:39de l'état de droit
31:40sur la séparation
31:41de l'église
31:42et de l'état
31:43ou de la mosquée
31:44et de l'état
31:44si vous voulez
31:45etc.
31:46ce qu'on demande
31:47c'est le respect
31:48de ces pratiques
31:49et de ces lois
31:50et c'est ce que demandent
31:51pas seulement l'extrême droite
31:52ni la droite nationaliste
31:53mais l'ensemble
31:54des partis responsables
31:56il existe des partis
31:57peu responsables
31:58qu'ils ne demandent pas
31:59mais partout
32:01partout en Europe
32:02or il est évident
32:04que nous avons
32:04un problème
32:05d'islam
32:06d'islamisme radical
32:07qui dépasse d'ailleurs
32:08de loin la question
32:09de l'immigration
32:09l'islamisme radical
32:11est un mouvement
32:12qui est né
32:13il y a plus d'un siècle
32:13entre autres
32:15avec Hassan al-Banna
32:16et les frères musulmans
32:16en Égypte
32:18c'est un mouvement
32:19c'est un historique
32:21extrêmement prégnant
32:22dans le monde musulman
32:23avec l'opposition
32:24entre chiites et sunnites
32:25avec l'apparition
32:27de la révolution islamique
32:28iranienne etc.
32:29et qui n'a pas pu
32:30ne pas avoir d'écho
32:31dans les communautés musulmanes
32:32musulmanes en Europe
32:34qu'elles soient installées
32:36depuis longtemps
32:40ou qu'elles soient récentes
32:41donc c'est de nouveau
32:42une transposition
32:42de problèmes
32:43des pays d'origine
32:44Merci
32:45Diana Ba
32:46Diop
32:46Je crois que
32:48toute personne
32:50qui est attachée
32:51comment dirais-je
32:53qui est responsable
32:54politique
32:54ou gouvernement
32:55évidemment
32:56que
32:57l'islamisation
32:59en tout cas
32:59la radicalité religieuse
33:01d'où qu'elle soit
33:02est un obstacle
33:03à l'intégration
33:03parce que ça veut dire
33:04que vous restez
33:06dans des logiques
33:08qui sont des logiques
33:09communautaires
33:10ou religieuses
33:11et qui sont parfois
33:12qui vont à l'encontre
33:13des lois de la République
33:15mais je voudrais juste
33:16qu'on recentre le débat
33:17sur le fait
33:18quel pourcentage
33:19combien représente
33:21le pourcentage
33:22des personnes radicalisées
33:24et qui font la promotion
33:26de l'islamisme
33:27en France
33:27ou en Europe
33:28enfin je veux dire
33:29c'est un pourcentage
33:30qui est quand même
33:31très petit
33:31et moi ce qui me gêne
33:32c'est qu'on fait
33:34un amalgame
33:35entre
33:36vagues d'immigration
33:37les personnes
33:39de confession musulmane
33:40et qui
33:41on laisse penser
33:42en tout cas
33:42à l'extrême droite
33:43que forcément
33:43lorsque vous êtes
33:44de confession musulmane
33:45vous êtes dans la radicalité
33:47vous êtes dans
33:48la
33:49dans la
33:51comment dirais-je
33:51la propagation
33:53d'un islamisme
33:54forcené
33:55ce qui n'est pas le cas
33:56je rappelle juste
33:57que
33:57les gens de confession musulmane
33:59sont souvent
34:00les premières victimes
34:01de cet islamisme
34:02parce qu'ils vont
34:03considérer
34:04chez les fanatiques
34:05musulmans
34:06que vous n'êtes pas
34:07des bons représentants
34:09donc vous dites
34:10que ça empêche
34:10leur intégration
34:12bien sûr
34:13que ça empêche
34:13les personnes
34:14qui disent
34:15qu'ils placent
34:16au-dessus
34:17de tout le reste
34:17leur foi
34:18quelle qu'elle soit
34:20oui c'est un obstacle
34:21à l'intégration
34:21on ne va pas se mentir
34:23mais je dis simplement
34:24que ces personnes-là
34:25sont un pourcentage
34:27minime
34:28et qu'il ne faut pas
34:29ajouter l'opprobre
34:29sur l'ensemble
34:31des personnes
34:31qui sont immigrées
34:33et qui sont
34:34même de confession musulmane
34:35parce qu'elles sont
34:36les premières
34:36à condamner
34:37ces comportements
34:38Pierre Célal
34:39vous vouliez intervenir
34:40oui d'abord
34:41vous évoquiez tout à l'heure
34:42l'impact potentiel
34:44des situations géopolitiques
34:45sur l'immigration
34:46en parlant de l'Iran
34:48nous assistons
34:49à un phénomène
34:49très
34:50très clair
34:51aujourd'hui
34:52à propos de l'Afghanistan
34:53100 000 immigrés
34:55d'origine afghane
34:56en France
34:57ce qui est considérable
34:59avec des enjeux
35:00d'intégration
35:01particulièrement
35:03difficiles
35:03l'intégration
35:05c'est une compétence nationale
35:06il y a très peu
35:07de règles
35:08au niveau européen
35:08et là encore
35:10on voit que
35:11si certains états
35:12membres
35:13réussissent mieux
35:14en termes relatifs
35:15l'intégration
35:16de leur communauté
35:17immigrée
35:17c'est peut-être
35:19par des mesures
35:19que nous n'avons pas suivies
35:21par exemple
35:23en Allemagne
35:24aux Pays-Bas
35:25en Autriche
35:25l'apprentissage
35:26de la langue
35:27avec une assistance
35:29pour cet apprentissage
35:30est obligatoire
35:31s'agissant
35:34de l'accès
35:35à la nationalité
35:36il y a quelque chose
35:37d'Anne-Marc
35:38qui m'a beaucoup intéressé
35:39dans une espèce
35:39de cérémonie
35:40que je ne dirais pas
35:41républicaine
35:42que s'agit d'une monarchie
35:43où le candidat
35:45à la nationalité
35:46doit serrer la main
35:47d'un responsable municipal
35:50d'un sexe différent
35:52du sien
35:53s'il ne l'accepte pas
35:54c'est le signe
35:55le plus manifeste
35:56qu'il n'y a pas
35:57d'intégration
35:58toute une série
35:59de mesures
35:59comme celle-là
36:00dont nous aurions intérêt
36:01dans une sorte
36:01d'étalonnage européen
36:03à nous inspirer
36:03pour aller au-delà
36:04dans l'intégration
36:06ça suppose
36:07des politiques
36:08précisées
36:09vous voulez dire
36:10monsieur l'ambassadeur
36:12que concernant
36:14la politique migratoire
36:16en Europe
36:16cette politique migratoire
36:20peut mieux faire
36:22et peut avoir
36:25si je puis dire
36:26envisager
36:29des hypothèses
36:30socio-culturelles
36:32pour mieux intégrer
36:34les populations migrantes
36:36aux codes sociaux
36:39aux histoires
36:41aux patrimoines
36:42des pays
36:42ce que je voulais dire
36:44c'est que le cadre
36:45juridique
36:45et politique européen
36:46permet à chaque état membre
36:48de mener une politique
36:49d'intégration
36:50aussi efficace
36:52que possible
36:52il y a très peu
36:53de contraintes
36:54qui s'opposent
36:55en termes de droit européen
36:56à des mesures
36:57telles que celles
36:57que j'évoquais tout à l'heure
36:59et qui sont mises en oeuvre
37:00par d'autres états membres
37:01qu'est-ce que vous en pensez
37:04Pierre Vermeuren ?
37:06Oui, je voulais dire
37:07que j'étais d'accord
37:07avec madame la députée
37:09sur le fait
37:09qu'il faut distinguer
37:11si vous voulez
37:12la volonté
37:13d'intégration
37:14des immigrés
37:16qui est quand même
37:18une volonté
37:19je pense
37:19assez générale
37:20et que notamment
37:22je pense qu'on parle
37:23des musulmans
37:24de France
37:24mais il faudrait
37:25en réalité
37:26parler des musulmans
37:27d'origine
37:27parce qu'il y a
37:28beaucoup de musulmans
37:29laïcisés
37:30ou qui ont abandonné
37:31l'islam
37:31ceux-là
37:31on n'en parle jamais
37:32donc
37:33il faut distinguer
37:34les populations
37:35des ingérences étrangères
37:37vous avez commencé
37:38en parlant de Mayotte
37:39Mayotte
37:39c'est pas une submersion
37:40migratoire
37:41c'est une guerre
37:41qui est déclarée
37:42par les Comores
37:43pour reprendre
37:45un îlot
37:45qu'ils considèrent
37:46comme le leur
37:47et donc
37:47ils font une déferlante
37:48migratoire
37:48c'est une guerre
37:50on n'ose pas le dire
37:51parce qu'on continue
37:52à aider Mayotte
37:53etc
37:53et les frères musulmans
37:55eux aussi
37:56sont dans une logique
37:56de guerre
37:57non pas au niveau national
37:58au niveau mondial
37:59c'est une organisation
38:00qui a des bailleurs
38:01de fonds internationaux
38:02et qui a une stratégie mondiale
38:04et elle considère
38:04que l'Europe
38:05et la France en particulier
38:06sont des enjeux
38:07la Belgique
38:08n'en parlons pas
38:08sont des enjeux
38:09sont des butins
38:10et elles vont se servir
38:11elles se disent
38:12on a des frères
38:13dans ces pays
38:14on va les utiliser
38:15on va les soumettre
38:16et on va les utiliser
38:17à notre profit
38:18et c'est là
38:19qu'il y a un danger
38:19de tous les mots
38:20que vous avez employés
38:21et que le fameux rapport
38:22sur les frères musulmans
38:23voyez donc
38:24c'est vrai que c'est dissocié
38:25c'est à la fois
38:26il y a une politique intérieure
38:27et il y a des enjeux internationaux
38:29qu'on peine à nommer
38:30quand les attentats
38:31ont éclaté
38:32au Bataclan
38:33et ailleurs
38:33on s'est rendu compte
38:34qu'ils avaient été commandités
38:35depuis la Syrie
38:36qu'ils avaient été organisés
38:38en Belgique
38:38et qu'on avait utilisé
38:40donc des gamins
38:41transformés en criminels
38:43et en meurtriers de masse
38:44pour des usages internationaux
38:46et c'est là
38:48qu'il y a un danger
38:48c'est là qu'il faut être très vigents
38:49et c'est là
38:50qu'on a beaucoup de naïveté
38:51beaucoup de difficultés
38:52à nommer les choses
38:52parce qu'au fond
38:53on veut voir l'immigration
38:55comme un produit sympathique
38:56ce qu'il est très souvent
38:57les gens viennent souvent
39:00pour des raisons
39:01qui sont les leurs
39:03et qui leur appartiennent
39:04et qui sont dans un désert
39:05d'intégration
39:05mais en même temps
39:06ils sont les enjeux
39:08d'État étranger
39:09ou d'organisation étrangère
39:11et c'est là
39:11évidemment que tous les risques
39:12arrivent
39:13Merci
39:13Claude Moniquet
39:14voulait intervenir
39:15Oui tout à fait
39:17je voulais préciser
39:20deux chiffres
39:20on a parlé de pourcentage
39:21c'est effectivement
39:22très très difficile
39:23de déterminer
39:24quel est le pourcentage
39:25d'extrémistes
39:26islamistes
39:27ou autres
39:28dans une population donnée
39:30puisqu'une grande partie
39:31de ces gens
39:33mènent une vie idéologique
39:34clandestine
39:34mais il y a quand même
39:35de temps en temps
39:36des sondages
39:37et des études
39:37qui sont révélateurs
39:38je prendrai l'exemple
39:40de la Belgique
39:41qui est malheureusement
39:42un laboratoire
39:42de ce qu'il ne faut pas faire
39:43le plus souvent
39:44quand on interroge
39:47la jeunesse belge
39:48sur
39:49essentiellement
39:51du reste
39:51la jeunesse musulmane belge
39:53sur la primauté
39:55de la loi
39:56la majorité
39:57des personnes interrogées
39:58par des instituts
39:59très sérieux
39:59déclarent
40:00donc à peu près
40:0157% dans mon souvenir
40:02déclarent
40:03que la charia
40:04a la primauté
40:04sur la loi civile belge
40:06deuxièmement
40:07il y a eu
40:07une étude
40:08d'un institut
40:09qui s'est créé
40:10après le 7 octobre
40:11qui s'est donné
40:12pour vocation
40:12d'étudier
40:13l'antisémitisme
40:14en Belgique
40:15et en Europe
40:15l'institut
40:16Jonathan
40:16qui a publié
40:18une étude
40:18extrêmement
40:19fondée
40:19fondée
40:20fondée
40:21sur un
40:22sondage
40:22qu'ils ont
40:23commandité
40:23par
40:24le sondage
40:25réalisé
40:25par l'agence
40:26Ipsos
40:26et de ce sondage
40:28il apparaît
40:29que quand on compare
40:30les chiffres
40:30entre les populations
40:31musulmanes
40:32et les populations
40:33non musulmanes
40:34les populations
40:35musulmanes
40:35sont porteuses
40:36de préjugés
40:37antisémites
40:38parfois graves
40:39trois à quatre fois
40:41plus
40:41que les populations
40:42non musulmanes
40:43ça reste des minorités
40:45entendons-nous bien
40:45on parle de 12%
40:47de 25%
40:48etc
40:48mais là
40:49on aurait trouvé
40:50par exemple
40:5025%
40:51de jeunes musulmans
40:52ce sont souvent des jeunes
40:53pas des personnes
40:55déjà installées dans la vie
40:57mais là où on va trouver
40:5825% de jeunes musulmans
41:00en disant qu'ils n'aiment pas
41:01les juifs
41:01ou qu'ils se méfient des juifs
41:02ou que les juifs sont trop riches
41:04et bien
41:04chez les non musulmans
41:05le pourcentage va être
41:06de 5 ou 6%
41:07donc ce sont quand même
41:08des choses très claires
41:09et il est clair
41:11que quand on a
41:11ce genre de pensée
41:12non seulement
41:13on ne peut pas
41:14s'intégrer
41:15mais pour ceux
41:16dont les parents
41:17et les grands-parents
41:18étaient intégrés
41:19et ça c'est encore
41:20plus dramatique
41:20j'ai l'impression
41:21on assiste même
41:22quasiment
41:23à une sorte
41:23de désintégration
41:25des enfants
41:26des petits-enfants
41:27des arrière-petits-enfants
41:28de gens qui sont venus
41:29en Europe
41:29pour travailler
41:30qui se sont installés
41:31qui n'ont jamais posé
41:32de problème
41:32aujourd'hui
41:33se radicalisent
41:35et ça c'est dramatique
41:36et je pense effectivement
41:36qu'on fait preuve
41:37de beaucoup
41:38d'angélisme
41:39et de déni
41:40face à ces problèmes
41:41Pierre Célal
41:42voulait dire quelque chose
41:43pour partager
41:45ce que disait
41:45ce professeur
41:46tout à l'heure
41:47à propos de difficultés
41:48à analyser
41:49et à comprendre
41:49ces ingérences étrangères
41:50et il y a une explication
41:52historique
41:53il y a eu concomitance
41:56dans le temps
41:56entre les drames
41:58de Lampedusa
41:59et de l'immigration
42:00militaire année
42:002015-2016
42:01et les attentats
42:03à Paris en particulier
42:05et donc
42:06le sommet
42:08des chefs d'État
42:08et de gouvernement
42:09se réunissait
42:09avec deux points
42:10à centre du jour
42:11l'immigration
42:12le terrorisme
42:13et tout l'effort
42:14portait sur une séparation
42:16des deux
42:16nous ne devions surtout
42:17pas les mélanger
42:18et finalement
42:19l'État islamique
42:20n'avait pas le même objectif
42:21et finalement
42:22ça a probablement
42:24empêché
42:26annihiler
42:27une réflexion
42:28sur ce qu'étaient
42:28les ingérences étrangères
42:30ce qu'il fallait
42:30essayer d'analyser
42:31de comprendre
42:31l'explication
42:33est celle-là
42:33parce que vraiment
42:34de crainte
42:35que l'extrême droite
42:37ou qui on voudra
42:38s'empare
42:39de ce lien
42:39entre les deux sujets
42:40pour dire
42:41immigration
42:41égale terrorisme
42:42on a cherché
42:43à séparer totalement
42:44les enjeux
42:45et ceci nous a empêché
42:47d'avoir une analyse
42:48approfondie
42:48sérieuse
42:49complète
42:49de la situation
42:50oui Hélène Geoffroy
42:51vous vouliez dire
42:52quelque chose
42:53rajouter
42:55et ça va
42:56à l'insulte
42:56du propos
42:57de monsieur
42:57l'ambassadeur
42:58c'est que
42:59nous avons un sujet
43:00de la politique
43:01étrangère
43:02aussi de la France
43:03qui
43:04ces dernières années
43:06a conduit
43:07à des relations
43:09qui ont
43:10complexe
43:12et je ne la critique
43:12pas du tout
43:13pour le coup
43:14simplement
43:15qui chaque fois
43:17comme je disais
43:18les soubresauts internationaux
43:19entraînent
43:21des conséquences
43:22sur notre sol national
43:23et moi je voudrais
43:25qu'on fasse
43:25la distinction
43:26entre ce qui relève
43:28des traditions
43:30d'asile
43:31et migratoire
43:31très anciennes
43:32et de personnes
43:33qui sont aujourd'hui
43:34françaises
43:35parce que je voudrais
43:35être sûre
43:35d'avoir été bien comprise
43:37de ce qui relève
43:38d'une immigration
43:39qui est liée
43:40aujourd'hui
43:40au conflit
43:41aux questions
43:43de droits d'asile
43:44et puis aux questions
43:46aussi économiques
43:47parce que
43:48des personnes
43:48viennent tout simplement
43:49chercher du travail
43:50et il me semble
43:51qu'on a une réflexion
43:52nationale à faire
43:54pour ces personnes
43:55venues
43:56pour travailler
43:58notamment
43:58et celles
43:59qui aujourd'hui
44:00travaillent
44:01en étant
44:02dans une situation
44:03illégale
44:04moi j'ai dans
44:04les écoles
44:05de ma ville
44:06comme ça existe
44:06dans toutes les écoles
44:07des enfants
44:08qui sont scolarisés
44:10parce que ça fait partie
44:11de nos obligations
44:11et c'est normal
44:12dont les parents
44:13sont depuis 10 ans
44:14dans des situations
44:15de clandestinité
44:16sans droit du travail
44:18sans titre de séjour
44:20et qui pourtant
44:20travaillent
44:21sûrement doivent payer
44:22des impôts
44:23ou des charges
44:24d'une façon
44:24ou d'une autre
44:25et on est dans des situations
44:26qui sont ubuesques
44:27qui empêchent en fait
44:29d'être dans un travail
44:30pour le coup
44:31d'intégration
44:32de cette immigration
44:33arrivée légalement
44:34ou sinon
44:35d'une capacité
44:36à dire
44:37qu'ils ne peuvent pas
44:38rester
44:39et qu'on n'arrive pas
44:40à mettre en oeuvre
44:40et ça c'est ce que
44:41les français voient
44:42mais je ne voudrais pas
44:43que le débat
44:44s'emmêle
44:46entre ceux
44:46qui sont là
44:47rentrés légalement
44:48ou qui sont
44:49des descendants
44:50depuis trois générations
44:52maintenant d'immigrés
44:53qui sont français
44:53il y a un peu
44:54le débat
44:55de la confusion
44:56qu'on peut avoir
44:57avec l'extrême droite
44:58et le débat
44:59de celles et ceux
45:00qui sont rentrés
45:01illégalement
45:01pour plein de raisons
45:03en France
45:04qui ne sont pas reconduits
45:06et que l'état
45:06est incapable
45:07de reconduire aujourd'hui
45:08qui n'ont pas
45:09le droit de travailler
45:10et qui passent dix ans
45:11comme ça
45:11sur nos territoires
45:13et moi en tant que maire
45:14qui accueille les enfants
45:15qui sont donc désormais
45:16élevés entièrement
45:17dans les écoles françaises
45:19qui sont français
45:19mais des français
45:21je veux dire
45:22par l'école
45:23qu'ils font
45:23et qui en même temps
45:24sans papier
45:25parce que leurs parents
45:26n'en ont pas
45:27vivent dans une insécurité
45:28une angoisse
45:29qui n'aide pas
45:30pour le coup
45:30à des politiques d'intégration
45:32On vous a entendu
45:32madame
45:33On vous a entendu
45:35madame Geoffroy
45:36écoutez
45:37on va prendre
45:37une respiration
45:38à l'Assemblée nationale
45:39on va y aller
45:41c'était le 28 janvier 2025
45:43on va écouter
45:44Boris Vallaud
45:45député président
45:47du groupe PS
45:48Submersion
45:49ce mot est celui
45:50de l'extrême droite
45:51partout en Europe
45:52et dans le monde
45:53un mot
45:53qui blesse
45:55autant qu'il ment
45:56Choisissez-vous
45:58vos mots
45:58par hasard
45:59ou les avez-vous
46:00sciemment empruntés
46:01à l'extrême droite
46:02dont vous prétendez
46:03ne plus jamais
46:04vouloir dépendre
46:05et que dire
46:06de ceux
46:06de votre ministre
46:07de l'intérieur
46:08ou de votre ministre
46:09de la justice
46:09et d'abord
46:10de qui parlez-vous ?
46:12de ces jeunes migrants
46:13devenus majeurs
46:14privés de papiers
46:15alors qu'ils sont
46:15en apprentissage
46:16de cette jeune Liri
46:18à Rouen
46:19de ces femmes
46:20qui s'occupent
46:20de nos enfants
46:21de nos parents
46:22de celles et de ceux
46:23qui travaillent dans nos hôpitaux
46:24dans nos EHPAD
46:25dans nos crèches
46:25parlez-vous de ces hommes
46:27et de ces femmes
46:28dans les cuisines
46:29de nos restaurants
46:29sur nos chantiers
46:31dans nos usines
46:32comme le rappelait
46:32le MEDEF
46:33ou la CPME
46:34de ces travailleurs
46:35sans papiers
46:35et qui pourtant
46:36pour beaucoup
46:36payent leurs impôts
46:37perdent leurs cotisations
46:39payent nos retraites
46:40de ces vies arrachées
46:42à leur pays
46:43à leur famille
46:44par les guerres
46:45les persécutions
46:46ou la misère
46:47Monsieur le Premier ministre
46:49la question migratoire
46:50est une affaire
46:50trop sérieuse
46:51et elle est sérieuse
46:53pour les Français
46:53pour s'en laisser
46:55dicter les termes
46:56par l'extrême droite
46:57et ce débat
46:58mérite mieux
46:59que cette funeste
47:00coalition de l'ignorance
47:01des préjugés
47:02et de l'opportunisme
47:04au prix
47:04de tous nos principes
47:05républicains
47:07tout plutôt que
47:08cet ordre
47:09qui prend ses pouvoirs
47:10dans la haine de l'autre
47:11tout plutôt que
47:12la corruption
47:13de nos principes
47:14en républicain
47:17dans la fidélité
47:19à votre famille politique
47:20les démocrates chrétiens
47:22je vous appelle au sursaut
47:23Monsieur le Premier ministre
47:25je vous demande
47:26d'être clair
47:27maintenez-vous
47:28ce mot de submersion
47:30Pierre Vermeurene
47:32qu'est-ce que vous en pensez ?
47:34c'est une illustration
47:35des effets de joute
47:39quelle que soit
47:40la véracité
47:41ou pas
47:42de ce qui est dit
47:42on voit bien
47:43que c'est ça le problème
47:44c'est-à-dire qu'on n'arrive pas
47:45à en parler
47:46comme quelque chose
47:46de normal
47:47et on a beaucoup de mal
47:49aussi
47:50à traiter de cette question
47:51depuis des décennies
47:52sans penser
47:54que
47:54pour un certain nombre
47:55d'états
47:56tout à l'heure
47:56on a parlé
47:57des organisations islamistes
47:58il faut bien se rendre compte
47:59que pour nous
48:01un jeune franco-algérien
48:02né en France
48:03est français
48:03mais pour Alger
48:05il n'est pas français
48:05il est algérien
48:07et c'est là
48:08qu'il y a un débat
48:08parce que
48:09enfin c'est pas un débat
48:10c'est le pauvre
48:11citoyen français
48:14quand il rentre
48:15voir sa famille
48:15ou ses grands-parents
48:16en Algérie
48:17il est considéré
48:17comme un algérien
48:18et l'état algérien
48:19mais on pourrait étendre ça
48:21à d'autres états
48:22bien sûr
48:22considère que lui
48:23il a un ambassadeur
48:24à son service
48:26un ambassadeur
48:27qui doit lui rendre
48:28des services
48:28le cas échéant
48:29s'il est en situation
48:30de le faire
48:30qui doit représenter
48:32son pays
48:32et qui doit entrer
48:33dans un jeu
48:34de rapport de force
48:35avec la France
48:35on a beaucoup parlé
48:36de ces influenceurs
48:38et de leur politique
48:39en fait
48:39ces influenceurs
48:40algériens
48:41qui ont été mis
48:42sur la sellette
48:43il y a quelques semaines
48:44ils font en France
48:45de la politique algérienne
48:46ils attaquaient
48:46des opposants algériens
48:47en France
48:48et donc si vous voulez
48:49la question
48:50de l'usage
48:51des usages
48:52qui sont faits
48:53par des organisations
48:54ou par des états étrangers
48:55de cette immigration
48:56elle ne facilite pas
48:57les choses
48:58quand un allemand
48:59partait aux Etats-Unis
49:00au 19ème siècle
49:01il n'avait pas
49:02de téléphone portable
49:03il ne reviendrait jamais
49:04dans son pays
49:04il ne verrait plus jamais
49:05sa famille
49:05il perdait tout contact
49:07et il devenait un américain
49:08partant de mondialisation
49:10et notamment
49:11de mondialisation électronique
49:12avec des états
49:13qui vous suivent
49:13et qui vous pistent
49:14c'est très difficile
49:15donc le sujet
49:17c'est évidemment
49:18un sujet de politique intérieure
49:19d'économie
49:20tout ce qui a été dit
49:23par Boris Vallaud
49:24mais c'est aussi
49:25un sujet international
49:26et c'est dans ce diable
49:28dans cet intérieur
49:28dans ce mixte
49:30que se cachent
49:31toutes les difficultés
49:32du problème
49:32Monsieur l'ambassadeur
49:34pour essayer
49:35d'avancer
49:36est-ce qu'on pourrait
49:38pas laïciser
49:40cette question
49:41de l'immigration
49:42d'un côté
49:44la restreinte
49:45puisque c'est le souhait
49:47des gouvernements
49:48mais de le faire
49:50sans retomber
49:52si je puis dire
49:53dans des politiques
49:54qui soient réactionnaires
49:56est-ce que
49:57d'un côté
49:58si vous voulez
49:59une porte ouverte
50:01complètement ouverte
50:02à l'immigration
50:03les pays européens
50:05n'en veulent plus
50:05d'un autre côté
50:07une immigration zéro
50:08ça ne semble pas viable
50:10au regard de la démographie
50:12des métiers en tension
50:14est-ce qu'il peut y avoir
50:15quelque chose
50:17un code social
50:18au niveau européen
50:20pour avoir
50:21une immigration
50:21utile et choisie
50:24mais qui se fasse
50:25dans des conditions
50:26de dignité humaine
50:28pour cela
50:31il faut
50:32distinguer
50:33séparer
50:34analyser
50:34ce qu'on peut reprocher
50:37à l'intervention
50:38de Boris Vallot
50:39c'est précisément
50:40de tout mélanger
50:41toutes les catégories
50:43d'immigrés
50:43vous avez sans doute
50:45entendu
50:46à un moment donné
50:47intervient
50:47l'asile
50:48mais comme
50:49un élément
50:51parmi beaucoup d'autres
50:51l'asile
50:53il faut le défendre
50:54absolument
50:54c'est-à-dire
50:55accueillir en France
50:57en Europe
50:58tous ceux qui sont
50:58victimes de persécutions
51:00persécutions politiques
51:01dans leur pays d'origine
51:02mais si on fait
51:04de l'asile
51:05la réponse
51:06à un problème
51:08de sous-développement
51:09économique
51:09un enjeu climatique
51:11ou simplement
51:13au souhait
51:14parfaitement légitime
51:15d'une partie
51:16des populations
51:17du monde
51:17de venir en Europe
51:18parce qu'on y accède
51:19à des facilités de vie
51:20qu'on n'a pas
51:21dans son pays d'origine
51:22il n'y a plus
51:23de droit d'asile
51:23il n'y a plus
51:24de droit d'asile
51:25et donc je crois
51:26que pour aller
51:27dans la direction
51:28que vous souhaitez
51:29il faudrait que nous
51:30aurions la capacité
51:31de distinguer
51:31les questions
51:32de reconnaître
51:33qu'il y a un besoin
51:34en France
51:35et en Europe
51:35d'une immigration
51:36de travail
51:36d'en déterminer
51:38le volume
51:39d'essayer de la réguler
51:40de la maîtriser
51:41il s'agit ensuite
51:42en matière d'asile
51:43d'avoir une application
51:45très stricte
51:46des textes
51:46convention de Genève
51:47droit européen
51:48quels sont les pays
51:49qui effectivement
51:50par leur comportement
51:51mettent leurs citoyens
51:52dans une situation
51:53telle qu'il est légitime
51:54pour l'Europe
51:55de leur accorder l'asile
51:56etc.
51:57tant qu'on mélangera
51:58les catégories
51:59et qu'on ne reconnaîtra pas
52:01que chacune
52:01pose des problèmes
52:02de nature différente
52:03même si à la fin
52:04il y a un enjeu commun
52:05d'intégration
52:06je crois qu'on ne progressera pas
52:08Diana Bar Diop
52:09est-ce que vous partagez
52:10cette chose-là
52:11ce que vient de dire
52:12l'ambassadeur ?
52:14Je la partage en partie
52:15je crois qu'effectivement
52:16il faut qu'on regarde
52:17la question migratoire
52:19de manière je dirais
52:20pragmatique
52:21c'est-à-dire que
52:22nous savons très bien
52:23que
52:23un
52:24nous ne pouvons pas
52:24accueillir tout le monde
52:25que deux
52:26il faut lutter
52:28contre l'immigration clandestine
52:30parce qu'elle génère
52:31effectivement des réseaux
52:33de
52:34voilà
52:35de trafic
52:36de
52:37de personnes
52:38on le sait très bien
52:39que ça pose
52:40de vrais problèmes
52:41et que
52:42il faut
52:43évidemment
52:44venir en aide
52:45à ces personnes
52:46qui sont
52:46voilà
52:47victimes
52:47dépasseurs
52:48victimes
52:49d'un certain nombre
52:49de choses
52:50et à côté de ça
52:51moi je crois que
52:52il ne faut pas se cacher
52:53derrière son petit doigt
52:54c'est-à-dire que
52:55il y a un certain nombre
52:57de facteurs
52:57qu'on ne nomme pas ici
52:59qui expliquent aussi
53:00qu'on peut
53:00qu'on peut avoir
53:01des problèmes
53:02d'intégration
53:03lorsque
53:04Emmanuel Macron
53:05vient au Mureau
53:06dans ma ville
53:06pour faire
53:07justement son grand discours
53:09sur
53:10sur cette question-là
53:11il donne le bon constat
53:14oui
53:14il y a des endroits
53:15qui sont ghettoisés
53:16il suffit
53:17de prendre
53:18ma photo de classe
53:19lorsque j'étais enfant
53:21et la photo de classe
53:23du même quartier
53:24aujourd'hui
53:25il y a des enfants
53:26qui ne connaissent
53:27absolument
53:28aucune mixité
53:29et qui
53:30grandissent
53:31avec une communauté
53:32vont à l'école
53:33avec cette communauté
53:34et ne rencontrent
53:35l'autre
53:36parfois qu'au lycée
53:37et ça
53:38c'est un vrai sujet
53:39c'est-à-dire
53:40qu'il faut une politique
53:41de logement
53:41il faut
53:43une politique
53:44de mixité scolaire
53:45et d'ailleurs
53:46tout le monde
53:47on veut de la mixité scolaire
53:48mais pas chez soi
53:48on a des stratégies
53:50de détournement
53:51même de parents
53:52issus de l'immigration
53:53qui se disent
53:54je ne mettrai pas
53:55mon enfant
53:55dans cette école de quartier
53:57parce que je veux
53:57qu'il ait la possibilité
53:59d'avoir de la mixité scolaire
54:00et donc de mieux réussir
54:01donc je crois
54:02qu'il ne faut pas non plus
54:03occulter
54:05tous ces facteurs
54:06qui sont connexes
54:08et qui expliquent aussi
54:09qu'aujourd'hui
54:09on a du mal
54:11dans l'identité
54:12de se reconnaître
54:13comme appartenant
54:14à la communauté nationale
54:15et je crois
54:16qu'il faut aussi
54:17travailler sur ces sujets
54:18merci
54:18alors il nous reste
54:19très peu de temps
54:19une très brève intervention
54:21Pierre Vermeuren
54:23cette question de l'école
54:24est fondamentale
54:24mais elle est
54:25très mal partie
54:26parce que
54:27vous savez
54:27quand j'étais à la Sorbonne
54:28il y a 20 ans
54:29une promotion
54:30d'étudiants en histoire
54:3180% voulaient devenir prof
54:33aujourd'hui plus aucun
54:34voilà
54:35ou un
54:36et donc si vous voulez
54:37la crise de l'école
54:39dont l'immigration
54:41et les quartiers ghetto
54:42comme vous dites
54:43n'est qu'une partie
54:43entraîne une totale
54:45désaffection
54:46alors si ce problème
54:47n'est pas pris en compte
54:48c'est à dire
54:49je ne sais pas ce qu'il faut faire
54:50je ne sais pas s'il faut
54:50doubler les salaires des profs
54:52ou pas
54:52mais en tout cas
54:53si ce problème
54:53n'est pas pris en compte
54:54la crise va s'accentuer
54:56parce que
54:57tout simplement
54:58ce qu'on appelle
54:58les académies déficitaires
54:59c'est les académies
55:00où il y a le plus
55:01de populations immigrées
55:03il y a une crise
55:03considérable
55:04de recrutement
55:05des enseignants
55:05donc c'est ça
55:07qu'il faut regarder en face
55:08l'école priorité
55:10ce n'est pas
55:11une mauvaise chose
55:12pour ponctuer
55:13une émission
55:14sur l'immigration
55:15je voudrais vous présenter
55:18une très brève bibliographie
55:20Pierre Vermeurene
55:22vous avez publié
55:23en collaboration
55:23avec d'autres auteurs
55:25face à l'obscurantisme
55:27Vogue
55:28au PUF
55:29un mot là-dessus
55:30on a été dénigré
55:32mais l'un dans l'autre
55:33je pense qu'on fait progresser
55:34certaines idées
55:35on parle de l'université
55:36c'est notre univers
55:37donc c'est ça
55:38qui nous intéresse
55:39à très court terme
55:40bien
55:41alors Claude Moniquet
55:42vous avez publié
55:43avec Stéphane
55:44Desberg
55:45deux hommes en guerre
55:47le Lombard
55:48c'est qui ces deux hommes en guerre ?
55:51c'était un essai de scénarisation
55:54en ce qui me concerne
55:55de bande dessinée
55:56qui remonte déjà
55:58à plusieurs années
55:59mais qui était
56:00un exercice assez amusant
56:03que je ne pense pas répéter
56:06j'ai écrit une vingtaine de livres
56:09par ailleurs
56:10et je consacre plus de temps
56:12à l'écriture
56:13aujourd'hui
56:14qu'à la bande dessinée
56:15mais c'était intéressant
56:16et les deux hommes en fait
56:17c'est un ancien
56:18des services secrets français
56:19qui va venir en aide
56:20à un candidat
56:21à la présidence
56:22de la République en France
56:23dont on peut
56:25à travers lequel
56:26peut-être
56:26on pourrait reconnaître
56:27un mélange
56:28dans lequel il y aurait
56:29par exemple
56:30Nicolas Sarkozy
56:31mais ce n'est pas le seul
56:32Merci
56:33écoutez
56:34merci mesdames
56:36merci messieurs
56:37d'avoir apporté
56:38quelques éclairages
56:39sur cette question
56:40qui court
56:41depuis longtemps
56:43et qui nous intéressera
56:44encore
56:44de nombreuses années
56:46je voudrais remercier
56:47l'équipe de LCP
56:48qui a permis
56:49la réalisation
56:50de cette émission
56:52et je vous dis
56:53à bientôt
56:53Sous-titrage Société Radio-Canada
57:00Sous-titrage Société Radio-Canada
57:01Sous-titrage Société Radio-Canada

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