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  • 20/05/2025
Suivez en Exclusivité ce temps fort de la vie politique et parlementaire sur LCP-Assemblée nationale !
Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.

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Transcription
00:00Bonjour à tous, on se retrouve dans un instant sur LCP pour les questions au gouvernement.
00:06Les députés débattent des critères pour accéder à l'aide à mourir.
00:10Et bien on en parle avec nos invités dans un instant.
00:24Et bienvenue pour les questions au gouvernement.
00:27Vous le savez, comme chaque mardi, la séance est à suivre en direct et en intégralité à 15h sur LCP.
00:34Évidemment, avec nos invités, nous reviendrons sur le débat qui agite l'hémicycle,
00:39les critères pour accéder à l'aide à mourir.
00:41Et puis on parlera aussi de l'élection de Bruno Retailleau à la tête des Républicains.
00:45Pour tout comprendre et tout suivre de l'actualité parlementaire,
00:48nous retrouverons depuis la salle des quatre colonnes Clément Perrault et Stéphanie Despierre.
00:52Marco Pomier a lu un peu d'avance par rapport aux députés, il est déjà dans l'hémicycle
00:56et il connaît les questions au gouvernement.
00:58Et puis, quelques minutes avant 15h, on suivra l'arrivée du Premier ministre François Bayrou
01:02et de ses ministres par la Cour d'honneur.
01:04Stéphanie Despierre, vous avez passé la matinée à l'Assemblée
01:08et c'était les retrouvailles entre deux rivaux ce matin.
01:11Et oui, Laurent Wauquiez avait invité Bruno Retailleau à venir s'exprimer devant les députés.
01:16Le tout nouveau président du Parti des Républicains a passé un long moment avec les parlementaires
01:21et surprise, avant son arrivée, Laurent Wauquiez, qui craignait d'être fragilisé à la tête du groupe
01:25par sa défaite de dimanche, a fait voter la confiance, c'est-à-dire que les députés ont voté à l'unanimité
01:31pour qu'il reste président du groupe.
01:33Merci beaucoup Stéphanie Despierre.
01:35Marco Pomier, je le disais, vous êtes vous dans l'hémicycle.
01:38Quel sera le thème de la séance ?
01:43Eh bien au moins deux questions cet après-midi sur la situation dramatique à Gaza
01:47alors que l'armée israélienne intensifie son offensive militaire dans l'enclave palestinienne.
01:51L'ONU vient tout juste de faire entrer 100 camions d'aide humanitaire
01:55après plusieurs semaines de blocus total par Israël.
01:58Pour Jean-Noël Barreau, le ministre des Affaires étrangères, Gaza, est devenu, je cite,
02:03un « mouroir », pour ne pas dire un cimetière.
02:07Merci beaucoup Marco Pomier.
02:09On va donc parler du sujet qui occupe les députés toute la semaine, ce week-end même, l'aide à mourir.
02:14Nicole Dubré-Chirat, bonjour.
02:15Bonjour à vous.
02:16Députée Ensemble pour la République du Maine-et-Loire, Philippe Gosselin, bonjour.
02:20Bonjour.
02:21Députée droite républicaine de La Manche, on va revenir sur cette question des critères pour accéder à l'aide à mourir.
02:26Mais d'abord, pour que nos téléspectateurs puissent bien comprendre, vous vous y êtes favorable, Nicole Dubré-Chirat.
02:31Oui, j'y suis favorable, d'abord à double titre.
02:34Comme ancienne infirmière et carte de santé, j'ai eu à accompagner un certain nombre de patients.
02:41Et ensuite, depuis que je suis députée, j'ai travaillé sur ce texte qui a subi plusieurs épisodes,
02:48avant d'arriver, depuis la semaine dernière, en séance.
02:51Donc il est temps de la voter.
02:52Il est temps de la voter.
02:53Philippe Gosselin, vous, vous n'êtes pas favorable à créer ce droit à l'aide à mourir.
02:58Non, effectivement.
02:59Moi, je fais partie de ceux qui considèrent que la loi Claes-Leonetti,
03:03qui est la loi précédente, qui s'applique encore aujourd'hui,
03:06n'a pas donné toutes les subtilités qui permettent, finalement,
03:11de répondre à un nombre d'interrogations et de questions qui sont bien légitimes.
03:15Moi, je ne renvoie pas tout ça d'un revers de main.
03:17C'est toujours plus complexe, la réalité des choses, de la vie, de la mort,
03:21que ce que l'on veut bien dire, de façon parfois un peu rapide, binaire, dans une assemblée.
03:27Mais oui, la loi Claes-Leonetti m'irait et me va très bien.
03:30Alors, vous avez évoqué, donc, Nicole Dubré-Chirat, que ce sujet revient un peu différemment.
03:35Il y avait deux textes.
03:36Vous avez fini celui sur les soins palliatifs.
03:38Vous avez commencé celui sur l'aide à mourir.
03:40Et Clément Perrault, on en est à l'article 4.
03:42C'est celui qui définit les critères pour pouvoir accéder à cette aide à mourir.
03:47Oui, Elsa, autant dire qu'on est là vraiment au cœur de ce texte.
03:51Et on voit bien que les conditions pour accéder à l'aide à mourir vont être très encadrées.
03:55On voit dans l'hémicycle des discussions vraiment très pointues.
03:59On voit bien que là, on est sur des lignes de texte de loi où chaque mot, chaque virgule compte.
04:05Et donc, il y a des débats sur chaque critère pour accéder à l'aide à mourir.
04:10Et c'est bien normal, puisque là, on parle bien évidemment de situations extrêmement graves.
04:15Il y a eu trois amendements qui ont été adoptés.
04:17Ce sont des amendements importants, mais qui ne modifient pas complètement l'esprit du texte, Elsa.
04:24Il y a d'abord un amendement du gouvernement.
04:26Parmi les nombreux critères qu'il y a, il faut que la maladie dont souffre le patient soit en phase avancée ou terminale.
04:32Le gouvernement a voulu expliquer dans le texte qu'il y a une phase avancée.
04:36Je cite le texte de l'amendement.
04:38Elle se caractérise par l'entrée dans un processus irréversible marqué par l'aggravation de l'état de santé qui affecte la qualité de la vie.
04:47Un autre point a été modifié.
04:49Le texte, il indique que le patient doit présenter une souffrance physique et psychologique.
04:53Les députés ont fait ajouter que cette souffrance doit être continue et qu'aucune souffrance psychologique seule ne peut permettre de bénéficier de l'aide à mourir.
05:03Ce sont plutôt des garde-fous qui ont été ajoutés au texte.
05:07Rappelons que le vote solennel doit intervenir le 27 mai.
05:11On le suivra évidemment en direct sur LCP.
05:14On va revenir sur ce que Clément disait, le critère numéro 3.
05:18Celui sur lequel vous avez longuement débattu.
05:20Il faut peut-être revenir sur le projet de loi initial du gouvernement.
05:23Il y a eu un débat sur le court ou moyen terme qui n'existe plus dans le texte.
05:27On a préféré une définition du pronostic vital en phase avancée ou terminale.
05:32Nicole Dubré-Chirac, le gouvernement a suivi ce que dit la Haute Autorité de Santé.
05:36Oui, c'est vrai parce que dans le premier texte, la notion de court terme, elle est définie dans la loi Cahess et Onetti.
05:45Alors que le moyen terme n'avait pas de définition assez précise.
05:50Donc il a été envisagé de mettre cette phase avancée ou terminale de la maladie.
05:56Il faut savoir qu'en médecine, c'est une science qui n'est pas toujours exacte
06:00et que la durée est difficile à définir quand on le demande.
06:04Mais il faut savoir aussi qu'on a quand même, notamment en cancérologie,
06:08un certain nombre de stades d'évolution de la maladie
06:11qui permettent de savoir à quel moment on n'a plus de possibilités de traitement
06:16qui peuvent contribuer à avoir une autre visée que la fin de vie pour les patients.
06:23Justement, Philippe Gosselin, sur cette précision adoptée dans l'hémicycle,
06:26il s'agit de l'entrée dans un processus irréversible.
06:30Mais c'est vrai qu'on réfléchit peut-être plus en qualité de vie qu'en quantité.
06:34On dit les médecins ne peuvent pas prévoir s'il reste quelques jours, quelques semaines.
06:38Mais ça montre bien toute la difficulté du sujet qui nous occupe depuis huit jours.
06:44On n'est pas sur une démarche on-off où on couperait facilement en disant
06:50il y a trois jours et puis non, finalement, c'est cinq, etc.
06:53Donc les patients, les malades eux-mêmes ont parfois une énergie insoupçonnée
07:01grâce à leur entourage, grâce à des soins,
07:04parfois pour des causes qui restent un peu mystérieuses et inexpliquées.
07:09Il n'y a pas de mysticisme dans mon propos.
07:12Et donc, nous, notre alerte, c'est de dire attention,
07:15à partir du moment où le texte donnera une définition,
07:19on sera tenu d'une certaine façon par cette définition
07:23et tous les cas un peu limite pourront être sujets à discussion.
07:29Pour vous, c'est trop large comme définition.
07:31Pourtant, on voit bien que la phase avancée, c'est vraiment,
07:35on a l'irréversibilité qui est quand même assez importante.
07:39On a qui affecte sa qualité de vie.
07:41On n'est quand même pas sur n'importe qui qui pourra demain demander une aide à mourir.
07:45Je ne l'ai pas dit non plus.
07:47Et encore une fois, je ne renvoie pas tout ça d'un revers demain.
07:50C'est très sensible comme sujet.
07:53Ça renvoie et c'est important de le redire aussi à nos téléspectateurs qui nous écoutent.
07:58Ça renvoie finalement aussi à la conception de la vie, de la mort.
08:02Ce n'est pas qu'une question de quantité.
08:04En effet, c'est une question de qualité.
08:06Moi, j'ajouterai aussi que ça dépend sans doute beaucoup de l'amour,
08:10de l'affection, de l'environnement affectif, en tout cas,
08:13qui s'exprime autour.
08:16Et vous comprenez pourquoi il peut y avoir des craintes à enfermer
08:20dans une définition dans laquelle on serait tenu ensuite
08:25avec effectivement un droit à...
08:28Alors, on le rappelle, c'est des critères cumulatifs.
08:31C'est ce que je voulais dire.
08:32Exactement, Nicole Dubré-Chirat.
08:34Je précise juste, là, on débat un peu sur un critère,
08:37mais il y en a cinq et il faut vraiment cocher les cinq cases,
08:40si je puis dire, pour être éligible.
08:41Ça, c'est tout à fait important de le rappeler.
08:43Oui, je pense que c'est extrêmement important de le rappeler
08:45parce que dans les discussions, on sort un critère après un autre.
08:49Or, il faut bien que ces critères soient cumulatifs.
08:52Et en fait, ces cinq critères, ils sont quand même assez restrictifs.
08:56Ils correspondent pour beaucoup à ce qui se fait dans d'autres pays,
09:00sur la base commune, en tous les cas.
09:03Après, il y a des divergences.
09:04Oui, il n'y a aucun pays, je crois, qui donne vraiment un pronostic chiffré.
09:08Non, parce que ce n'est pas possible.
09:10Et on le voit aujourd'hui dans la prise en charge de patients
09:13qui sont en fin de vie à domicile ou hospitalisés.
09:17On voit bien, lorsqu'on est arrivé au bout du bout du traitement,
09:23de l'acceptation du patient, même si effectivement,
09:26je rejoins Philippe Gosselin, on a des patients qui,
09:29contre toute attente, vont un peu plus loin que ce qu'on pouvait espérer
09:33parce qu'ils ont un projet, parce qu'ils ont un objectif.
09:35Et on verra qu'ils garderont le choix jusqu'au dernier moment.
09:38Réitérer à chaque instant.
09:39Sur le gouvernement qui a souhaité mieux définir cette phase avancée,
09:43pour vous, c'était bienvenu ?
09:45C'est bienvenu parce qu'on avait sollicité l'avis de l'ACHS,
09:48qui était un peu compliqué parce qu'il y a des délais un peu longs
09:51dans leur organisation de réflexion.
09:53Et l'ACHS était un peu mitigé, d'ailleurs, sur le sujet.
09:56Ils ont redonné cet avis et c'était important de l'intégrer.
10:00Il amène quelques précisions, mais on n'arrive pas à des précisions extrêmes
10:07telles qu'un délai.
10:08Mais globalement, on sent bien que le gouvernement veut repréciser
10:12certaines choses après la commission.
10:13Il a plutôt intérêt, parce que la commission avait quand même
10:16largement ouvert les vannes.
10:18Je rappelle aussi que le texte de départ de notre collègue Falorni
10:24était un texte qui allait au-delà, vous voyez, déjà à l'époque,
10:27de ce qu'avait souhaité le gouvernement, et notamment lorsque
10:32Agnès Firmin-Lebaudot était aux affaires.
10:35Donc cet équilibre, il est toujours très précaire.
10:40Comme on s'attend au pire, on dira que le mieux, c'est pas si mal.
10:44Mais il faut mettre en avant ce besoin d'échanger, de continuer
10:51à travailler ce texte.
10:53Et je dirais, en ce qui nous concerne, pour un certain nombre d'entre nous,
10:57mais c'est vrai aussi en dehors des partis politiques...
11:01Les débats sont respectueux et plutôt apaisés.
11:04Ce qui est important, c'est que si le texte devait être voté,
11:07c'est que les critères soient le plus restrictifs possible
11:12pour que ça ne soit pas une opération trop large.
11:15Je vous propose d'entendre la voix d'un autre groupe politique,
11:18celui des écologistes.
11:20La députée Juliette Lahernos est au micro de Clément Perrault,
11:23celle des 4 colonnes.
11:25Madame Lahernos, vous, ce que vous souhaitez, c'est que les conditions
11:28d'accès à l'aide à mourir soient peut-être un peu plus larges,
11:31que plus de personnes, dans plus de situations, puissent en bénéficier.
11:35C'était notamment le cas avec le débat qu'on a eu sur la question
11:38du pronostic vital, puisque aujourd'hui, tel que la loi est rédigée,
11:42les conditions d'accès limitent la portée du texte.
11:46Les personnes qui seront éligibles au droit à l'aide à mourir
11:49et les malades emblématiques, qui font un lobby impressionnant
11:52dans le débat public pour que la loi évolue,
11:55sont notamment les malades atteints de la maladie de Charcot,
11:58qui est très emblématique, mais qui ne seront pas, in fine,
12:01vraiment concernés par le texte, ce qui est quand même un paradoxe
12:04dans la société aujourd'hui.
12:06Les amendements qui passent pour l'instant sont plutôt des amendements
12:09qui restreignent un petit peu encore plus l'accès au droit à mourir.
12:12Pour vous, quand même, l'essentiel, c'est que le texte de loi soit voté.
12:15En fait, si la question est, est-ce que ce texte de loi serait
12:18le texte de loi idéal pour moi, pour la société française aujourd'hui,
12:22la réponse est non. Par contre, je pense qu'on avait trouvé
12:25un point d'équilibre l'année dernière sur un texte qu'on avait
12:28largement débattu, et je pense qu'il faut rester sur ce point d'équilibre
12:31parce que l'important, c'est vraiment qu'on puisse avancer
12:34et que ça soit enfin inscrit dans notre corpus législatif.
12:37Merci à vous.
12:39Merci beaucoup, Clément Perreault.
12:41Un mot, peut-être, évidemment, sur la maladie de Charcot.
12:44On voit beaucoup de cas emblématiques.
12:46C'est une maladie où on peut, pendant des années,
12:49continuer à subir les symptômes jusqu'à être enfermé,
12:52sans pouvoir parler, sans pouvoir bouger.
12:54Philippe Gosselin, ils ne seront pas éligibles demain
12:57si la loi passe à cette aide à mourir.
12:59Vous, vous assumez de leur dire non, pour l'instant,
13:02on ne va pas aussi loin que de vous permettre à vous en bénéficier.
13:05Vous voyez bien que là, on touche effectivement à la difficulté
13:08de légiférer dans ce cadre-là.
13:10Il faut quand même dire, et effectivement,
13:13la maladie de Charcot est un exemple souvent présent autour de nous,
13:18que chacun visualise bien, mais en citant la maladie de Charcot,
13:23il y a une forme un peu de totémique, si vous voulez,
13:27mais ça dépasse largement, évidemment, cette maladie.
13:31Et la difficulté, et ça, il faut quand même faire passer le message,
13:35c'est qu'on ne pourra jamais légiférer
13:38pour englober la totalité des cas de figure.
13:42C'est pour ça que moi, je pense que la loi Claes-Leonetti,
13:45telle qu'elle était appliquée et telle qu'elle aurait pu être appliquée...
13:48Elle n'est pas suffisante pour beaucoup de monde, vous le savez.
13:51Oui, mais si on avait tiré tous les éléments,
13:54on ne se poserait peut-être pas exactement la même question aujourd'hui.
13:57Ça ne répondrait pas à toutes les questions, on est bien d'accord,
14:00mais c'est une autre demande.
14:02Sur cette question, puisqu'évidemment, il y a des gens qui l'attendent,
14:05alors on va voir aussi, le processus législatif n'est vraiment pas à sa fin,
14:08mais effectivement, en tant que législateur, il faut assumer aussi
14:11d'après pouvoir dire, oui ou non, vous allez avoir des gens
14:15qui vont vous dire, moi, je pensais pouvoir y accéder,
14:17finalement, je ne peux pas.
14:19C'est aussi la difficulté de légiférer sur cette question.
14:21Oui, c'est une difficulté, parce que d'abord, le texte a évolué dans le temps,
14:24puisqu'on a bien vu qu'on l'a repris à plusieurs reprises.
14:27On savait que ça n'englobait pas toutes les demandes aujourd'hui.
14:32Je pense que l'intérêt, ce que disait Mme Lornès tout à l'heure,
14:35c'est effectivement qu'on a trouvé un équilibre sur ce texte,
14:38qu'il faut le respecter, même si on souhaiterait
14:41aller un peu plus loin, effectivement.
14:43On a le besoin d'avoir le discernement du patient
14:48et la demande réitérée à de nombreuses reprises jusqu'à la fin.
14:52Et c'est là un peu la limite, effectivement,
14:54puisque l'on sait que les maladies de Charcot
14:56peuvent ne plus avoir conscience sur la fin,
14:59avec une dégradation physique extrêmement difficile à vivre
15:03pour les patients eux-mêmes et pour l'entourage,
15:05et que c'est ces patients-là qui vont aujourd'hui,
15:08en Suisse ou en Belgique, quand ils peuvent le faire.
15:10C'est le cinquième critère, on y reviendra,
15:12mais effectivement, si certains veulent aller plus loin,
15:14certains sont farouchement opposés au texte.
15:17Géraud Verny est député UDR.
15:18Il a déposé énormément d'amendements
15:20contre le test, Stéphanie Despierre.
15:22Bonjour Géraud Verny.
15:23Vous avez déposé 700 amendements à vous tout seul sur ce texte-là.
15:27Les promoteurs de l'aide à mourir expliquent
15:30que vous avez fait de l'obstruction parlementaire.
15:32Qu'est-ce que vous répondez ?
15:34Oui, écoutez, c'est un bonjour tout d'abord.
15:36C'est un argument qui est très léger,
15:37puisque si vous regardez dans le détail
15:39l'intégralité des amendements en question,
15:41c'est des arguments, c'est des amendements
15:45qui répondent à des flous du texte,
15:48notamment sur la question des soins palliatifs,
15:50sur la proposition des soins palliatifs
15:53et sur les carences énormes qui existent aujourd'hui.
15:55Donc si vous prenez les amendements un par an,
15:57vous verrez que malheureusement pour eux,
16:00c'est des amendements qui sont argumentés,
16:03qui sont solides et qui dénotent d'une conviction profonde.
16:06On ne peut pas parler d'obstruction sur un texte aussi grave.
16:09Celui qui touche à la vie, à la mort,
16:11c'est normal qu'il y ait débat.
16:13Et ma conviction à moi, c'est que bien évidemment,
16:16ce texte fin de vie ne répond pas à une demande.
16:20La demande des personnes en France,
16:23c'est d'être traités dignement jusqu'à la mort.
16:26Et en l'occurrence, je m'étonne que le texte
16:30ne soit pas cantonné aux soins palliatifs
16:32qui répondent à peu près, à mon sens,
16:34à l'intégralité des sujets.
16:36Il y a eu une convention citoyenne,
16:37il y a aussi eu des sondages qui disent que 70%
16:39sont pour la création de cette aide active à mourir.
16:42Vous ne les entendez pas ?
16:44Écoutez, alors, premièrement,
16:45s'il y a 70% des Français qui sont pour cette aide à mourir,
16:49ça veut dire qu'il y a quand même 30% des Français
16:51qui pensent autrement.
16:52Et je pense que la voix de ces 30% de Français
16:55ne doit pas être réduite à portions congrues.
16:57Et c'est au nom de ces personnes
16:59que je me bains dans l'hémicycle contre ce texte.
17:03Le gouvernement dit qu'on est arrivé à un équilibre
17:06qui peut satisfaire les partisans,
17:09ceux qui ont des craintes.
17:10Vous, évidemment, ce n'est pas votre opinion.
17:13Écoutez, le gouvernement a une position ambigüe,
17:16puisqu'effectivement, il s'autocongratule
17:18de l'équipe de ce texte.
17:19Mais je vous rappelle qu'en commission,
17:21les débats ont été houleux.
17:22Certains amendements absolument catastrophiques sont passés,
17:26ont été adoptés ou ont été en passe de lettres,
17:30notamment sur la généralisation de l'euthanasie pour les mineurs.
17:33Ce n'est pas dans le texte, pour le moment ?
17:35Non, ça ne l'est pas, mais ça a été discuté en commission.
17:38Donc, le gouvernement s'autocongratule,
17:40mais manifestement, il y a des parlementaires
17:43qui pensent le contraire, et jusqu'à preuve du contraire,
17:46c'est aux parlementaires de discuter et de voter ce texte.
17:50Merci beaucoup.
17:51Merci à vous.
17:52Merci beaucoup, Stéphanie Despierre.
17:54Je voudrais qu'on revienne en plateau sur le reste des critères,
17:57et notamment sur la question des souffrances physiques
18:00ou psychologiques, puisque le gouvernement,
18:03Nicole Dubré-Chirac, ne veut pas mettre de hiérarchie
18:05entre les deux, même s'il y a une précision importante
18:08à porter hier dans l'hémicycle.
18:10Oui, je pense que ce critère de souffrance,
18:13il est extrêmement important à prendre en compte,
18:15et quoi qu'en disent certains, les souffrances,
18:18elles sont évaluables depuis des années,
18:21sur la base d'échelle, qu'elles soient physiques ou psychologiques.
18:25Et ce sont celles qui sont ressenties par le patient,
18:27et pas celles appréciées par le soignant.
18:30Et on peut avoir des douleurs extrêmement différentes,
18:33parce que la douleur, ça se mémorise.
18:37Et donc quand vous avez eu des souffrances antérieures,
18:40vous avez un seuil qui s'élève.
18:42Donc je pense qu'il faut être très attentif
18:44à la prise en compte des deux.
18:46On peut avoir des douleurs physiques sans douleurs psychologiques,
18:49on peut avoir des douleurs psychologiques sans physiques,
18:52et on peut avoir les deux.
18:54Donc je pense que c'est très important
18:56d'avoir cette prise en compte,
18:58parce que les patients, c'est sûr que quand ils demandent
19:01à être apaisés, c'est souvent ça qu'ils demandent
19:05avant l'aide à mourir,
19:07même si des fois ça les fait interrompre leurs demandes.
19:11Effectivement, on le remarque dans les unités de soins palliatifs,
19:14mais quelquefois ils vont quand même jusqu'au bout de leurs demandes,
19:17bien qu'ils aient été pris en charge sur le plan de la douleur.
19:21Un amendement apprécie, Philippe Gosselin,
19:23qu'une souffrance psychologique seule ne peut en aucun cas
19:26permettre de bénéficier de l'aide à mourir,
19:28puisqu'il faut le rappeler.
19:29On parle de souffrance psychologique,
19:31mais ça doit être associé à tous les autres critères.
19:33Elles doivent être liées à l'affection grave,
19:35puisqu'on a le sentiment que dans le débat,
19:37certains peuvent caricaturer un peu en disant
19:39« Quelqu'un qui est un peu déprimé, il pourra demander ».
19:42Non, c'est quand même très encadré, Philippe Gosselin.
19:44C'est un sujet qui, effectivement, a quand même été sur la table.
19:47D'abord, un petit point de méthode, peut-être,
19:50pour rappeler que la souffrance, personne ne la conteste.
19:53Il n'y aurait pas d'un côté ceux qui reconnaissent la souffrance
19:56et ceux qui seraient d'affreux tortionnaires.
19:59C'est d'ailleurs le sujet de la souffrance
20:02qui amène aussi le premier volet du texte sur les soins palliatifs,
20:06parce qu'en réalité, la première demande,
20:08elle n'est pas nécessairement d'avoir recours au suicide assisté
20:12ou à l'euthanasie, mais la première demande
20:14est de se sentir digne, c'est-à-dire sans souffrance superflue, anormale.
20:20Et là, ce serait une souffrance réfractaire au traitement,
20:23Philippe Gosselin.
20:24Alors, ça, c'est une précision qui a été apportée...
20:28Qui existait dans le texte initial, qui a toujours existé.
20:31Oui, qui a toujours existé, mais c'est important de rappeler
20:34cette graduation de la souffrance et la façon dont elle est perçue.
20:38Sur la souffrance psychologique, c'est une précision qui est la bienvenue,
20:43je le dis, qui ne règle pas tout, évidemment, les interrogations,
20:47mais qui devrait permettre, si le texte était voté,
20:51que, au moins, on n'arrive pas à des situations,
20:54et je parle sous le contrôle de ma collègue Nicole,
20:56mais à des situations que je trouve dramatiques,
20:59notamment en Belgique, où on a des cas de personnes
21:03qui, dans un état dépressif très grave,
21:06ont pu avoir recours à la loi belge...
21:09Je crois qu'ils se comptent vraiment sur les doigts d'une main,
21:11et c'est des cas très, très spécifiques, Philippe Gosselin.
21:13Mais vous savez, ce qui fait un texte, est-ce la quantité ou la qualité ?
21:17À partir du moment où on lève un interdit d'une certaine façon,
21:20où on lève un certain nombre de contraintes,
21:23qu'il y ait 10 ou 5 ou 20 personnes,
21:26n'est pas tout à fait le sujet, me semble-t-il.
21:28Allez, il nous reste une poignée de minutes sur cette question,
21:30sur le fait de devoir manifester sa volonté de manière libre
21:33et éclairée jusqu'au dernier moment,
21:35ce qui exclut une partie des patients.
21:37C'est ça, Nicole Dubré-Chirat, vous êtes favorable ?
21:39Alors, on est favorable, parce que, justement,
21:41ça a été des grandes discussions pour trouver un équilibre sur le texte.
21:44Moi, j'avais quand même... J'ai proposé hier un amendement
21:47un peu particulier sur la base d'expérience canadienne,
21:51qui faisait que sur une maladie neurodégénérative
21:54diagnostiquée, confirmée,
21:57on pouvait faire une demande anticipée d'aide à mourir
22:01au moment où on serait dégradé,
22:03ce qui rapproche le plus près de la fin de vie,
22:06mais qui a été discuté, qui a été prêt à être voté,
22:10que j'ai retiré volontairement,
22:12de manière à ne pas rompre l'équilibre de ce texte...
22:15C'est à garder un équilibre, c'est à garder bien
22:17la notion de réitération de la demande jusqu'au bout.
22:19Donc on sent bien que les députés,
22:21qui même eux voudraient aller un peu plus loin,
22:23disent l'importance et que ce soit voté,
22:25et pour cela, on ne va pas trop loin.
22:27Alors, c'est présenté,
22:29et d'ailleurs, ça a été redit tout à l'heure
22:31par notre collègue Vert,
22:33c'est présenté aussi comme une première étape,
22:36et c'est ce qui fait craindre
22:38qu'une fois qu'on aura mis le pied dans la porte,
22:40on aille au-delà...
22:42Mais c'est le législateur qui changera ses critères.
22:44C'est le législateur de le faire.
22:46Ils ne pourront pas être changés comme ça,
22:48en un claquement de doigts.
22:50Ce n'est pas d'ailleurs ce que j'entends.
22:52Ce que je veux dire, c'est qu'il faut avoir en tête
22:54que dans tout texte de cette nature,
22:56il y a forcément un effet de cliquet.
22:58Une fois que c'est voté,
23:00on considère que c'est un peu l'étape zéro,
23:02c'est-à-dire au sens de référence en base 1,
23:04si vous préférez,
23:06et donc la suite est une constante évolution.
23:08D'où la nécessité, me semble-t-il,
23:10d'avoir, si le texte doit être voté,
23:12des conditions les plus précises possibles,
23:14les moins larges possibles,
23:16non pas pour priver nos concitoyens
23:18de ce qu'ils pourraient considérer comme un droit,
23:20mais pour éviter des dérives
23:22qui paraissent dramatiques
23:24à nombre de nos concitoyens
23:26et aussi de soignants.
23:28Il faut quand même le rappeler.
23:30Allez, un dernier mot sur le question,
23:32puisque la question du calendrier est importante.
23:34Vous allez siéger toute la semaine,
23:36samedi, dimanche compris,
23:38vote prévu mardi,
23:40sur les soins palliatifs et sur l'aide à mourir.
23:42On tiendra les délais ?
23:44Oui, on va tenir les délais,
23:46on va s'organiser pour le faire.
23:48Il y a des amendements qui vont être retirés,
23:50notamment ceux de M.Verny,
23:52qui a déjà commencé à retirer.
23:54Et puis, il y a des temps où on va aller plus vite.
23:56Il y a encore l'article 6 qui est compliqué,
23:58sur la procédure,
24:00la clause de conscience,
24:02et puis le délit d'entrave,
24:04qui sont des temps qui vont être très discutés.
24:06Vous, Philippe Gosselin,
24:08il est temps aussi qu'on le vote.
24:10On l'a vu, le débat avait commencé avant la dissolution,
24:12il revient maintenant,
24:14il faut qu'il y ait un vote mardi prochain.
24:16Il a été éclipsé, ce débat,
24:18parce qu'on a eu des conditions politiques,
24:20c'est la volonté de personne.
24:22La dissolution.
24:24Si on n'avait pas eu cette fichue dissolution,
24:26on en serait peut-être pas là sur ce texte-là.
24:28Sur ce texte-là,
24:30et sur peut-être le contexte politique.
24:32Et ça, ça peut être l'objet d'un autre débat.
24:34En tout cas, ce que je veux dire,
24:36quand bien même, ça ne sera pas le cas,
24:38je partage ce qui vient d'être dit par la collègue,
24:40il y a encore quelques points compliqués
24:42qui nécessitent un vrai débat,
24:44mais je crois qu'on peut le dire
24:46qu'il n'y a pas d'obstruction.
24:48Et quand bien même,
24:50ça ne sera pas le cas,
24:52on passerait trois jours de plus
24:54sur un sujet aussi important.
24:56Qu'est-ce que trois jours ?
24:58Pour l'instant, les votes sont prévus
25:00le mardi 27 mai,
25:02juste après la séance des questions.
25:04On va parler de la droite à présent.
25:06Ça vous concerne, Philippe Gosselin,
25:08mais en fait, ça vous concerne aussi, Nicole Dubré-Chirac.
25:10Aujourd'hui, Stéphanie Despierre,
25:12il y avait des retrouvailles à l'Assemblée nationale
25:14entre deux rivaux, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau.
25:16Oui, Laurent Wauquiez avait invité Bruno Retailleau
25:18à s'exprimer devant les députés,
25:20mais avant l'arrivée du ministre de l'Intérieur,
25:22Laurent Wauquiez avait ménagé
25:24une petite surprise.
25:26Il a demandé aux députés de lui renouveler
25:28sa confiance.
25:30Il a fait voter les députés un main levé
25:32pour savoir s'il pouvait rester président du groupe.
25:34Alors, Laurent Wauquiez n'était pas contesté,
25:36mais il a voulu quand même s'en assurer.
25:38Tout le monde a été pris au dépourvu.
25:40Aucun des députés n'avait été prévenu à l'avance,
25:42même ceux les plus proches
25:44qui avaient fait sa campagne.
25:46Certains disaient que c'était un aveu de faiblesse.
25:48C'est une méthode étrange.
25:50S'il avait voulu vraiment s'assurer et qu'on le soutenait,
25:52il aurait démissionné de la présidence du groupe
25:54et réorganisé une élection.
25:56Ensuite, Bruno Retailleau est arrivé
25:58en réunion de groupe et là,
26:00il a pris son temps, bien décidé lui aussi
26:02à marquer le terrain et à cultiver
26:04un lien le plus étroit possible
26:06avec les députés.
26:08Il est resté plus d'une heure et quart avec les parlementaires
26:10et il a délivré un message d'unité.
26:12Il a appelé à éviter les chapelles
26:14et réaffirmer son intention de rester
26:16au gouvernement car, il l'a dit,
26:18les militants veulent qu'on prenne des initiatives
26:20et il a quand même souligné
26:22que nous ne sommes pas là à perpétuer.
26:24Merci beaucoup Stéphanie Despierres.
26:26Philippe Gosselin, il a été beau perdant
26:28Laurent Wauquiez tout à l'heure.
26:30En tout cas, chacun a réaffirmé un besoin d'unité
26:32et c'était important de réaffirmer
26:34ce besoin d'unité.
26:36Je suis un vieux député
26:38et j'ai en tête la COQE,
26:40j'ai en tête les fameux
26:42deux groupes...
26:44Nos téléspectateurs s'en souviennent peut-être.
26:46La guerre au Péphi.
26:48Je le dis avec un sourire mais honnêtement,
26:50ce ne sont pas des très bons souvenirs.
26:52Quand on avait deux groupes ici
26:54à l'Assemblée nationale qui se regardaient
26:56c'était une expérience dans la même famille politique.
26:58Donc je crois que l'un et l'autre
27:00et Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau
27:02ont à juste titre
27:04appelé à l'unité.
27:06Ça peut faire un peu méthode couée
27:08mais vous savez que par moment, on a besoin
27:10de faire un peu de méthode couée.
27:12En tout cas, hors de question de reproduire
27:14les erreurs qui ont pu être commises
27:16il y a quelques années.
27:18Aujourd'hui, il y a un signal qui a été donné.
27:20Il y a un élan.
27:22Une victoire franche.
27:24J'ai bien conscience qu'il s'agit simplement
27:26d'une élection interne et non pas
27:28de l'élection à la présidence de l'Assemblée nationale
27:30et encore moins
27:32à la tête du pays.
27:34Ce sera un peu plus tard, dans deux ans.
27:36Je ne dis pas que ce ne soit pas dans toutes les têtes
27:38mais en tout cas, aujourd'hui, on a un chef
27:40et ce qui est important, c'est qu'il n'y ait pas
27:42de diarchie entre le groupe
27:44et le parti.
27:46Les deux doivent marcher de concert
27:48en excluant personne.
27:50Comment ça a été perçu dans votre groupe
27:52l'élection de Bruno Retailleau ?
27:54Il est au gouvernement, ministre de l'Intérieur
27:56mais aussi, maintenant, chef de parti.
27:58Peut-être futur candidat à l'élection présidentielle ?
28:00Oui, je vais déjà le féliciter
28:02parce que c'est vrai que c'est une élection
28:04assez franche.
28:06En plus, c'est un ancien président de région
28:08donc on le connaît bien.
28:10Effectivement, il est ministre.
28:12Il a été nommé par le président de la République.
28:14Maintenant, on fait partie aussi
28:16d'un socle commun.
28:18Il faut que ce socle
28:20existe
28:22si on veut
28:24aller
28:26de manière commune
28:28et intelligente
28:30sur les prochaines échéances électorales.
28:32Et ça, c'est très important.
28:34Et là, on peut avoir
28:36quelques interrogations.
28:38Il y a quelques bisbilles aussi
28:40entre ministre de droite et votre groupe
28:42dernière en date, la porte-parole du gouvernement
28:44qui dit que le macronisme ce matin
28:46va s'éteindre dans quelques jours.
28:48Ça, ça n'a pas du tout été apprécié
28:50chez vous. Vous en avez parlé.
28:52Non, c'est difficile parce que
28:54monsieur Rotaillot s'est exprimé de la même façon
28:56il y a quelques jours. Là, madame
28:58Prima, je pense que
29:00bien sûr, le macronisme est né avec
29:02Emmanuel Macron. Emmanuel Macron
29:04ne se représente tant pas.
29:06Il reste quand même un groupe
29:08politique qui doit
29:10perdurer dans
29:12un socle si possible
29:14commun. Et donc,
29:16je trouve qu'il faut être vigilant
29:18à ne pas mettre un pied
29:20dans la porte ou commencer
29:22une fracture nouvelle
29:24au sein des différents
29:26groupes du centre-droit.
29:28À quoi ils jouent, les ministres de droite ?
29:30Philippe Gosselin, c'est le concours
29:32de celui qui énerve le plus
29:34pour la République ?
29:36Il ne joue pas.
29:38Si les ministres de droite,
29:40les républicains sont rentrés au gouvernement,
29:42c'est quand même pour éviter le chaos
29:44de ce pays.
29:46Je ne parlais pas du fond de ce qu'ils faisaient, mais de leur déclaration sur le macronisme.
29:48C'est important de le rappeler. Nous assumons
29:50nos responsabilités, que ce soit à l'intérieur,
29:52à l'agriculture, à la santé
29:54et autres.
29:56Ce n'est pas rien, ce n'est pas un jeu.
29:58C'est l'intérêt supérieur du pays.
30:00Après, il y a un
30:02constat, c'est qu'il y a de la diversité
30:04dans ce socle commun. Vous savez,
30:06quand on a des députés
30:08modem avec d'autres
30:10qui détricotent par exemple
30:12la loi agricole qui est en cours
30:14de discussion la semaine dernière,
30:16c'est le modem, c'est la loi du plomb,
30:18c'est le modem qui joue
30:20moyennement le jeu, on va le dire comme ça.
30:22Chacun balaye devant sa porte.
30:24Mais il est encore commun, le socle, Philippe Gossin ?
30:26Il est toujours commun, parce que
30:28l'intérêt de la France est commun.
30:30Après, il n'échappe à personne, un,
30:32que le président ne peut pas se représenter,
30:34le président de la République. Deux,
30:36que dans deux ans, on a une échéance
30:38électorale, avec auparavant
30:40le municipal, etc. Donc ce n'est pas
30:42anormal que chacun essaie de bâtir,
30:44de construire et d'être une force de proposition
30:46avec, je dirais, la
30:48solidarité gouvernementale
30:50qui s'impose, mais ça n'empêche pas la liberté de parole.
30:52Solidarité minimale ?
30:54Oui, je pense
30:56que là, on a quand même des gros
30:58efforts à faire sur
31:00avoir des objectifs communs, se mettre
31:02d'accord, avancer et éviter
31:04de se
31:06manifester d'un bord ou de l'autre, parce que c'est
31:08vrai qu'on a la même chose parfois
31:10au niveau d'horizon que du modem
31:12et que... Content de l'entendre dire.
31:14On a des pas à faire
31:16si on veut une
31:18candidature commune qui
31:20regroupe effectivement une certaine diversité
31:22mais qui est incontournable
31:24si on veut réussir
31:26face à l'extrême droite ou à l'extrême gauche.
31:28Allez, on n'ouvre pas le débat de la candidature
31:30commune pour 2027 parce qu'il
31:32faudrait des heures et des heures devant nous,
31:34mais on vous réinvite. En tout cas, nos concitoyens attendent que nous soyons
31:36responsables.
31:38On verra pour l'Union.
31:40Merci beaucoup, Nicole Dubré-Chirac.
31:42Merci, Philippe Gaussin.
31:44Et puis on va passer tout de suite dans cette émission au focus.
31:48Alors que le chantier de l'A69,
31:50l'autoroute entre Castre et Toulouse, est à l'arrêt,
31:52la justice doit se prononcer.
31:54Des parlementaires aimeraient que les travaux reprennent.
31:56Vous en avez un à côté de vous.
31:58Clément Perrault, pardon. Jean Terlier est député
32:00ensemble pour la République du Tarn.
32:02Exactement, Elsa. Alors l'actualité
32:04la plus chaude sur ce dossier, c'est hier.
32:06L'avis favorable du rapporteur
32:08public, avis favorable pour la
32:10reprise des travaux. Il y a eu un recours
32:12du gouvernement pour demander
32:14justement à ce que les travaux reprennent.
32:16Demain, la Cour administrative
32:18va démarrer l'examen de ce dossier et
32:20on s'attend à une décision d'ici
32:22la fin du mois. Jean Terlier, vous êtes député
32:24du Tarn, très favorable
32:26à l'A69. Pour vous,
32:28cet avis positif, c'est plutôt
32:30une bonne nouvelle, même si la Cour administrative
32:32n'est pas tenue de le suivre.
32:34Vous avez raison, c'est une très bonne nouvelle.
32:36L'avis rendu par le rapporteur
32:38public qui devrait permettre
32:40à l'issue de cette procédure-là que les travaux
32:42du chantier de l'autoroute A69 puissent reprendre,
32:44c'est une bonne décision. Encore une fois, vous avez raison
32:46de dire qu'il faut raison garder parce que ça n'est pas
32:48la décision évidemment des magistrats
32:50qui ne sont pas obligés de suivre cet avis.
32:52Mais ça va plutôt quand même malgré tout dans le bon sens.
32:54On sait que c'est 80% des avis
32:56du commissaire public qui sont
32:58suivis par les juridictions.
33:00Donc ça va dans le bon sens.
33:02C'est un complément utile à cette loi de validation
33:04que nous allons examiner demain en commission
33:06développement durable et aménagement du territoire.
33:08Donc ça va dans le bon sens.
33:10J'y viens justement, puisque là on parlait
33:12du recours de l'Etat.
33:14Il y a également cette initiative
33:16parlementaire portée par des sénateurs
33:18et des députés avec une proposition de loi
33:20qui a pour but
33:22de permettre la reprise des travaux.
33:24Cette proposition de loi a été adoptée au Sénat.
33:26Elle arrive demain en commission à l'Assemblée.
33:28Elle sera examinée dans l'hémicycle le 2 juin.
33:30Que dit cette proposition de loi ?
33:32Cette proposition de loi,
33:34qui est d'initiative sénatoriale et parlementaire,
33:36qui est rédigée en des mêmes termes,
33:38a été déposée au Sénat et à l'Assemblée nationale.
33:40Elle a pour vocation de venir valider
33:42les autorisations environnementales
33:44qui font défaut à la suite du jugement rendu
33:46par le tribunal administratif.
33:48C'est une loi dite de validation
33:50qui permet, lorsqu'on a un acte administratif
33:52qui pose difficulté, de venir par le vote
33:54du Parlement à l'Assemblée nationale
33:56et au Sénat, et lorsqu'on considère
33:58qu'on a des motifs impérieux d'intérêt général,
34:00de venir valider cet acte administratif
34:02et ses autorisations environnementales.
34:04Pourquoi avoir cette démarche parlementaire
34:06en plus du recours de l'Etat ?
34:08Cela fait encore de la complexification
34:10dans un dossier qui est déjà bien épineux.
34:12Non, je pense que ce sont des démarches
34:14qui sont complémentaires.
34:16Le gouvernement a très rapidement interjeté appel
34:18de la décision du tribunal administratif.
34:20Il a également engagé cette procédure
34:22dont nous parlons de suspension de l'exécution
34:24du jugement rendu.
34:26Mais on sait qu'une décision au fond
34:28sur l'autorisation environnementale,
34:30sur la validité des autorisations environnementales,
34:32va prendre 12 à 14 mois.
34:34Aujourd'hui, on vit dans une situation
34:36qui est complètement ubuesque sur le territoire,
34:38avec un chantier qui était à 70% fini,
34:40300 millions d'euros d'argent public
34:42et privé engagés,
34:441000 salariés qui sont aujourd'hui sur le carreau.
34:46Il y a urgence à reprendre les travaux.
34:48Cette initiative parlementaire,
34:50en parallèle de l'initiative prise par le gouvernement,
34:52doit permettre d'aboutir le plus rapidement possible
34:54à une reprise des travaux de l'autoroute A69.
34:56Ce chantier de l'autoroute A69,
34:58pour prendre un peu de hauteur,
35:00parce que c'est une problématique locale, régionale,
35:02mais on voit bien que derrière ça,
35:04la question qui est posée, c'est peut-être
35:06est-ce qu'on peut continuer de construire
35:08des autoroutes en France en 2025 ?
35:10Oui, vous avez raison.
35:12Le lendemain et même le jour même
35:14de la décision rendue par le tribunal administratif,
35:16j'ai eu énormément de messages de soutien
35:18de collègues députés qui m'ont dit
35:20on a tous un projet structurant sur notre territoire
35:22qui aujourd'hui est bloqué
35:24parce qu'on constate que
35:26si l'autoroute A69 ne se fait pas, il n'y a plus rien qui se fera
35:28nulle part sur aucun territoire.
35:30C'est aussi une question de développement
35:32de nos territoires ruraux.
35:34J'habite la troisième circonscription du Tarn
35:36entre Castres, Mazamé et Saint-Sulpice-la-Pointe.
35:38C'est une circonscription rurale
35:40qui a patienté pour son développement,
35:42pour son désenclavement.
35:44Aujourd'hui, c'est un coup d'arrêt
35:46qui a porté beaucoup de préjudice
35:48à ce territoire qui a besoin de se développer
35:50qui demande au fond les mêmes chances
35:52que les territoires plus en développement.
35:54C'est pas une autoroute qui va permettre d'aller à la mer
35:56ou d'aller à la montagne, c'est une autoroute qui est faite
35:58parce qu'il y a des gens qui y vivent, qui ont besoin de se déplacer
36:00qui ont besoin d'y travailler
36:02et c'est le sens de cette autoroute A69
36:04et j'espère que nous aurons un vote favorable
36:06demain en commission des DAT
36:08et puis de joint, évidemment,
36:10dans l'hémicycle, dans le cadre de la niche
36:12Ensemble pour la République.
36:14Merci à vous.
36:16Merci à vous, si vous nous rejoignez sur LCP
36:18nous sommes à 25 minutes, 22 minutes
36:20de la séance des questions au gouvernement
36:22à suivre en direct, en intégralité
36:24comme chaque mardi, c'est sur LCP
36:26évidemment avec nos invités, nous reviendrons
36:28notamment sur la situation à Gaza
36:30et dans cette émission, vous retrouverez
36:32Clément Perrault, Stéphanie Despierre
36:34depuis la salle des Quatre Colonnes,
36:36Marco Pommier et dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale
36:38les députés arrivent dans quelques instants
36:40mais on connaît déjà leurs questions
36:42et puis quelques minutes avant 15h, on verra l'arrivée
36:44du Premier ministre François Bayrou et de ses membres
36:46du gouvernement.
36:48Marco Pommier, thème principal aujourd'hui
36:50la situation internationale.
36:54Oui et notamment la situation à Gaza
36:56dramatique, la situation dramatique à Gaza
36:58avec deux questions. Mathilde Panot
37:00la patronne des députés insoumis
37:02interpellera directement le Premier ministre
37:04dans l'enclave palestinienne
37:06l'armée israélienne intensifie
37:08son offensive militaire. Ce matin
37:10Jean-Noël Barraud, le ministre des Affaires étrangères
37:12a estimé que Gaza
37:14était devenu un mouroir
37:16pour ne pas dire un cimetière.
37:18Et il y aura d'autres thèmes évoqués tout à l'heure
37:20Marco.
37:22Oui, on parlera aussi
37:24de la sécurité avec une question du groupe
37:26Horizon sur les rodéos urbains
37:28qui se multiplient partout en France.
37:30Le groupe Lyot lui interpellera le gouvernement
37:32sur l'élargissement des prérogatives
37:34de la police municipale, proposition
37:36d'Emmanuel Macron. A noter aussi cette question
37:38des écologistes sur la loi Duplon
37:40notamment de réautoriser
37:42un insecticide toxique
37:44pour les abeilles, l'acétamipride.
37:46Examen ici, dans l'hémicycle
37:48à partir de lundi prochain.
37:50Merci beaucoup Marco Pommier.
37:52Dans cette deuxième partie d'émission
37:54on accueille Eleonore Carrois. Bonjour.
37:56Députée apparentée au groupe Ensemble pour la République
37:58vous représentez les Français d'Amérique Latine.
38:00Michaëlle Taverne, bonjour.
38:02Députée Rassemblement National du Nord.
38:04Alors, à l'Assemblée, les députés
38:06posent des questions sur LCP. C'est les Français
38:08aussi qui le font, c'est la question citoyenne.
38:10La séance
38:12est ouverte.
38:14...
38:16Bonjour.
38:18Moi je m'appelle Samuel. Je voudrais
38:20m'adresser au ministre du Travail
38:22pour les secteurs du bâtiment
38:24particulièrement. Moi je suis apprenti
38:26au CFA Lafobatte à Quimper.
38:28Je suis en mention complémentaire
38:30plâtrier et je vois que dans mon secteur par exemple
38:32on a beaucoup de mal à recruter.
38:34Comme dans beaucoup de secteurs du bâtiment aussi
38:36la couverture principalement
38:38ou les maçons aussi. J'aimerais bien savoir
38:40c'est quoi le futur pour vous dans ce secteur-là.
38:42Alors, et Léonard Carroix,
38:44des difficultés de recrutement dans le bâtiment.
38:46On dit que quand le bâtiment va, tout va
38:48mais apparemment c'est compliqué en ce moment.
38:50C'est une question intéressante et je pense que c'est
38:52important de le signaler. Aujourd'hui
38:54le coût du travail est très important dans notre pays.
38:56Il y a aussi des métiers qui souffrent
38:58d'un déficit d'attractivité.
39:00Et puis il faut dire aussi ce qu'il y a des personnes
39:02dans notre pays qui tous les jours
39:04travaillent et qui ont besoin d'être régularisées.
39:06Je pense qu'il faut regarder lucidement
39:08cette réalité et dans le secteur du bâtiment en particulier.
39:10Alors Michael Taverne, deux
39:12interpellations sur la réponse de Léonard Carroix.
39:14Déjà sur ces métiers qui recrutent
39:16le bâtiment notamment, qui ont du mal à trouver
39:18des candidats. Pourquoi ? C'est pas assez bien payé ?
39:20C'est trop pénible ?
39:22Effectivement, il y a une question salariale. C'est la raison pour laquelle
39:24nous avons proposé d'augmenter tous les salaires
39:26de 10% jusqu'à 3 fois
39:28le SMIC et il y a un gel
39:30des charges patronales. Mais vous savez
39:32la problématique est beaucoup plus compliquée que cela.
39:34Vous parliez justement
39:36de la régularisation des étrangers
39:38notamment dans les secteurs dits en tension.
39:40Je rappelle juste qu'il y a
39:425 millions de français qui sont sans
39:44activité, sans emploi. Mais qui ne veulent pas
39:46forcément travailler ni dans le bâtiment
39:48ni dans la restauration Michael Taverne ?
39:50Oui mais c'est une question salariale
39:52notamment dans la restauration également.
39:54Donc je pense qu'aujourd'hui il y a
39:56de la formation et il faut également
39:58augmenter les salaires comme je le disais puisque
40:00ces métiers en tension sont sous-payés.
40:02Vous savez je suis dans un territoire rural
40:04et effectivement quand je vais rencontrer
40:06les chefs d'entreprise, ils nous disent d'une part
40:08il y a la concurrence des travailleurs détachés
40:10je rappelle des pays
40:12qui payent les charges du pays
40:14et non pas les charges françaises.
40:16Il y a de plus en plus de contrôle sur cette question.
40:18Il y a une concurrence absolument déloyale
40:20mais il y a également une question salariale.
40:22Il faut donner la possibilité
40:24aux entreprises de gagner en attractivité
40:26en compétitivité notamment avec la suppression
40:28de la cotisation foncière des entreprises
40:30qui permettrait de donner un peu plus d'oxygène aux entreprises.
40:32Sur le coût du travail et l'honneur carway
40:34il y a déjà beaucoup de choses puisqu'on voit qu'au niveau du SMIC
40:36les patrons payent déjà très peu de charges.
40:38Il faut encore continuer à réduire
40:40ce coût du travail ?
40:42Je pense que de manière globale il faut le regarder.
40:44Il y a eu des réformes très importantes qui ont été faites
40:46au cours des 7 dernières années
40:48notamment pour rendre plus attractif
40:50un certain nombre de secteurs et de métiers.
40:52Aujourd'hui on voit que dans le bâtiment
40:54il y a un besoin de main d'oeuvre et je ne pense pas que la question
40:56soit uniquement salariale.
40:58Il y a une question d'évolution des carrières,
41:00il y a une question de pénibilité.
41:02Quand je disais qu'il faut régulariser les gens
41:04qui sont déjà dans notre pays, qui travaillent tous les jours
41:06qui payent aussi des cotisations indirectement
41:08mais qui ne sont pas réguliers, je pense que c'est une question
41:10qui mérite aussi d'être posée.
41:12Ça ne veut pas dire qu'on va résoudre les questions
41:14avec une immigration choisie, avec des quotas
41:16comme le font d'autres pays nécessairement.
41:18Mais en tout cas qu'il faut être lucide sur cette question
41:20et véritablement ouvrir les yeux et ouvrir les yeux aussi
41:22sur ce qui a été fait.
41:24On se souvient tous de ce coup de théâtre.
41:26Il y avait aussi des régularisations pour les métiers en tension.
41:28Là on le voit bien que dans le bâtiment c'est le cas.
41:30Donc si vous avez voté la loi, c'est que vous êtes favorable
41:32aussi à certaines régularisations dans ces métiers.
41:34Mais vous savez, la loi immigration
41:36elle est dans le bon sens.
41:38Nous n'étions pas d'accord avec tous les articles
41:40mais en tout cas c'était une loi qui allait dans le bon sens
41:42donc à partir du moment où ça va dans le bon sens,
41:44notre groupe vote systématiquement les textes
41:46si ça améliore le quotidien des Français.
41:48Maintenant, je reviens
41:50sur le secteur du bâtiment.
41:52Je rappelle quand même
41:54qu'il faut arrêter de prendre les Français pour des feignants
41:56et se dire, il y a la pénibilité
41:58mais les Français veulent travailler
42:00mais ils veulent pouvoir vivre de leur travail.
42:02C'est la raison pour laquelle
42:04les chefs d'entreprise demandent
42:06beaucoup plus de souplesse.
42:08Ils demandent moins de normes,
42:10des réglementations
42:12mais ils sont systématiquement soumis
42:14aux réglementations, aux normes.
42:16En fait on leur met des bâtons dans les roues
42:18alors qu'ils veulent tout simplement travailler.
42:20Je pense que cette question salariale est extrêmement importante.
42:22Les entreprises me disent
42:24mais si on veut embaucher, il faut nous donner
42:26la possibilité d'augmenter les salaires
42:28et fidéliser les employés.
42:30Par exemple, le projet de loi de simplification économique
42:32est-ce qu'il répond à certaines de ces questions ?
42:34Absolument, il y a cette question de la simplification économique
42:36mais rappelons tout ce qui a été fait.
42:38Baisse quand même fiscale sur les entreprises,
42:40soutien à l'industrialisation,
42:42rappelons aussi la réforme du code de travail
42:44qui a été entrepris sous cette majorité
42:46l'ancienne majorité en réalité
42:48et qui est poursuivie par ce socle commun.
42:50Beaucoup a été fait, moi je suis d'accord qu'il faut
42:52assouplir davantage mais se dire que la réponse
42:54est binaire et surtout fermer les yeux
42:56sur un secteur qui est en tension aujourd'hui
42:58ce n'est pas répondre avec la vérité
43:00aux Françaises et aux Français.
43:02Et lors de la séance des questions au gouvernement,
43:04vous reviendrez par une question au gouvernement
43:06sur cette question de l'attractivité française.
43:08On va parler d'un autre débat qui sera évoqué par le groupe Horizon
43:10celui des rodéos urbains.
43:12Il y a eu, on en a beaucoup parlé la semaine dernière
43:14des actualités dramatiques autour de ces
43:16fléaux comme le disent certains maires.
43:18Michael Taverne, le gouvernement change de doctrine
43:20c'est la chasse des véhicules
43:22maintenant qui sera préconisée partout
43:24sur le territoire, vous êtes ancien policier
43:26est-ce que pour vous ça va dans le bon sens
43:28est-ce que ce n'est pas trop dangereux ?
43:30Non ce n'est pas dangereux mais
43:32la philosophie du ministre de l'intérieur c'est de pouvoir
43:34prendre les véhicules en charge. Mais pour faire quoi ?
43:36C'est pour aller intercepter ?
43:38Ou alors c'est pour dire aux policiers
43:40vous pouvez les suivre et ça en restera là.
43:42Je pense que
43:44le ministre de l'intérieur devrait
43:46prendre un petit peu son courage à deux mains.
43:48Il faut donner la possibilité aux policiers
43:50d'aller intercepter.
43:52On parle de choc tactique.
43:54Juste pour qu'on comprenne bien
43:56il n'en est pas encore question de ce choc tactique
43:58là ce serait de la course poursuite, choc tactique ça existe
44:00au Royaume-Uni. Pour vous il faut le faire ?
44:02On peut imaginer
44:04qu'une moto lancée à plus de
44:06150 km, un choc tactique ça peut être
44:08dramatique ?
44:10Je pense que comparaison n'est pas raison.
44:12On se compare systématiquement au Royaume-Uni.
44:14On parle de choc tactique.
44:16Je rappelle qu'au Royaume-Uni c'est
44:18une technique plutôt encadrée qui a
44:20des résultats. Et il n'y a pas
44:22des morts tous les jours à cause
44:24de ces chocs tactiques.
44:26Nous on parle de contact matériel
44:28c'est à dire qu'il faut aller intercepter
44:30ces véhicules. Je rappelle que les policiers
44:32et les gendarmes ont des moyens pour pouvoir
44:34interpeller ces véhicules. C'est ce qu'on appelle les divas.
44:36Les dispositifs d'interception
44:38des véhicules automobiles.
44:40Donc on parle de contact matériel.
44:42Si les policiers ont la possibilité d'aller
44:44intercepter, ils le font. Je rappelle
44:46qu'il y a quelques années, les brigades
44:48d'anticriminalité allaient intercepter les véhicules.
44:50Également les motocyclistes. Donc il y a des techniques
44:52qui existent. Ce qu'il faut c'est
44:54beaucoup plus de décisions politiques.
44:56Il faut une protection
44:58juridique et fonctionnelle des fonctionnaires.
45:00Et surtout il faut donner
45:02la possibilité aux policiers de se former
45:04puisque des techniques existent.
45:06Est-ce qu'il faut aller jusqu'à encourager
45:08la course poursuite en cas de rodéo urbain
45:10voire même un contact, un choc
45:12tactique ? Ou est-ce que c'est aussi
45:14prendre des risques pour les policiers eux-mêmes,
45:16pour les auteurs des rodéos
45:18mais aussi pour quelqu'un qui pourrait traverser
45:20la rue. On le rappelle, ils ne sont pas
45:22dans des zones forcément à l'abri
45:24de toute personne qui pourrait s'y trouver.
45:26Je pense qu'il faut envoyer un message très fort
45:28sur la question des rodéos urbains. Et ça,
45:30je le dis en tant qu'élu mais surtout en tant que
45:32maire et en tant que citoyenne. Ce sont
45:34des criminels en puissance. Ce sont des personnes
45:36qui peuvent percuter un enfant qui traverse
45:38la rue, qui peuvent effectivement
45:40percuter un policier qui cherche à les intercepter.
45:42En fait, ce sont des dangers
45:44mobiles. Mais est-ce que la course poursuite
45:46finalement ne continue pas le danger
45:48si vous voulez ? Aujourd'hui, quand on regarde
45:50le dispositif législatif qui existe, la loi
45:52existante, elle devrait dissuader
45:54les rodéos urbains. Or, elle ne le fait pas.
45:56Pourquoi ? Parce qu'elle n'est pas appliquée.
45:58La question c'est pourquoi est-ce qu'elle n'est pas appliquée ? Est-ce qu'elle n'est pas
46:00applicable ? Moi, je ne le pense pas.
46:02Je pense qu'aujourd'hui, il y a des amendes
46:04qui sont prévues par la loi, qui sont des amendes
46:06qui sont extrêmement sévères. Confiscation
46:08aussi des véhicules notamment. Moi, je suis favorable
46:10à ce que l'on puisse appliquer des peines extrêmement
46:12sévères et surtout qu'on fasse une campagne de communication
46:14très forte sur ce sujet parce qu'encore
46:16une fois, il y a des innocents qui perdent la vue
46:18chaque jour à cause de personnes qui sont
46:20tout simplement en train de se livrer
46:22à ces rodéos. L'utilisation de drones, par
46:24exemple, Michaël Taverne, ça peut être intéressant
46:26pour les policiers. On voit que
46:28c'est strictement encadré. Le Conseil constitutionnel
46:30veille dès qu'il est question de l'utilisation
46:32de drones. Oui, mais bien sûr, à partir du moment
46:34où on utilise des moyens supplémentaires, ça va dans le bon sens
46:36qu'on puisse utiliser des drones pour essayer de
46:38suivre les individus et pourquoi
46:40pas également les localiser puisque vous savez très
46:42bien qu'une fois qu'ils ont terminé les rodéos,
46:44la plupart du temps, ils mettent leurs véhicules dans des caves,
46:46dans des garages. Donc, ça permettrait effectivement
46:48de beaucoup plus les localiser. Mais
46:50comme je le disais, aujourd'hui, il faut mettre fin
46:52à ce fléau puisque les rodéos
46:54urbains n'existent pas depuis 2 ans ou 3 ans.
46:56Ça fait 20, 25 ans. Et en fait,
46:58à chaque fois, on subit
47:00et on pleure les victimes
47:02des mères de famille, des enfants qui sont
47:04percutés par ces engins.
47:06Mais aujourd'hui, les policiers se disent
47:08qu'il faut qu'on serve à quelque chose. Faites-nous confiance.
47:10Les policiers sont professionnels.
47:12Ils ont des techniques, ils ont des tactiques,
47:14des stratégies qu'ils demandent juste à pouvoir
47:16mettre en application. Certains syndicats de police
47:18disent, attention, ça peut être dangereux aussi.
47:20Les courses-poursuites n'importe où sur tout le territoire,
47:22ça peut aussi représenter un danger. Vous savez,
47:24les policiers sont
47:26des pères, des mères de famille responsables.
47:28Si on voit que la prise en charge
47:30est beaucoup trop dangereuse, vous pensez très sincèrement
47:32que les policiers vont prendre des risques ?
47:34Un dernier mot sur cette question, parce qu'on voit bien aussi le procès
47:36un peu plus politique qui est fait par le Rassemblement national,
47:38de dire que le gouvernement parle beaucoup et puis qu'à la fin,
47:40les rodéos urbains, il y en a toujours autant.
47:42Moi, je pense que sur cette question-là, il faut véritablement
47:44interroger les policiers. Vous le disiez à très juste titre,
47:46il y a des avis divergents et que
47:48surtout, il faut préserver la sécurité,
47:50la sécurité des passants qui peuvent se retrouver
47:52heurtés par ces courses-poursuites.
47:54Parce que d'ailleurs, ils peuvent aussi être heurtés par un véhicule
47:56de police qui est en train de poursuivre
47:58un auteur de rodéo et surtout,
48:00protéger aussi les forces de l'ordre. Donc moi, je pense que c'est pas
48:02un débat simple et l'idée des drones et l'idée
48:04des moyens qui peuvent être mis à disposition
48:06pour surveiller sur ce périmètre-là,
48:08pourquoi pas ? Mais il faut véritablement que le débat
48:10puisse avoir lieu et que l'on puisse en discuter
48:12avec les principaux concernés.
48:14Le ministre de l'Intérieur donne la possibilité aux policiers
48:16de prendre en charge, mais il ne va pas
48:18assez loin. C'est-à-dire qu'en fait, on donne
48:20la possibilité aux policiers de faire 50% de leur travail.
48:22Il faut une protection juridique
48:24et fonctionnelle.
48:26Protection juridique en cas d'accident, en fait.
48:28Vous dites qu'il faut que le policier puisse être protégé
48:30si après l'auteur du rodéo, il blesse.
48:32Moi, je veux éviter l'accident.
48:34Mais derrière, s'il y a un accident,
48:36qu'est-ce qu'il se passe ?
48:38On voit ce débat aussi sur les refus d'obtempérer.
48:40Mais bien sûr, il faut que les policiers
48:42aient une protection juridique.
48:44Il y a un risque que cette course-poursuite
48:46se termine.
48:48Mais là, vous voyez qu'il y a un grand risque.
48:50Donc en réalité, ce qu'il faut voir, c'est éviter ce risque.
48:52Parce que, peu importe,
48:54la question pour moi principale, ce n'est pas
48:56de voir qui aura la responsabilité,
48:58c'est d'éviter que des innocents,
49:00que des enfants meurent dans le cadre de course-poursuite.
49:02Allez, on va passer à un autre débat
49:04puisqu'il sera question de la situation
49:06à Gaza. Différents députés vont
49:08interpeller le gouvernement.
49:10Le député Modem, Nicolas Turcot, va poser une question.
49:12Il est au micro de Stéphanie Despierres
49:14dans la salle des Quatre Colonnes.
49:16Bonjour, qu'allez-vous demander au gouvernement ?
49:18Je vais lui demander,
49:20au ministre des Affaires étrangères,
49:22quelle va être la position, l'attitude de la France
49:24dans les tous prochains jours, les prochaines semaines,
49:26sur la situation à Gaza.
49:28On atteint le comble de l'horreur,
49:30de l'ignominie, et donc il faut absolument
49:32qu'on agisse, il en va, de l'honneur de la France.
49:34Emmanuel Macron a parlé d'une
49:36honte, de quelque chose d'inacceptable,
49:38mais pour l'instant, il n'y a pas de sanctions prises
49:40à l'encontre d'Israël par la France.
49:42Est-ce que vous, vous voulez des sanctions, et lesquelles ?
49:44Je ne sais pas
49:46quelle forme doivent prendre ces sanctions,
49:48mais il faut agir, on est beaucoup
49:50dans les maux, je comprends, c'est compliqué,
49:52c'est compliqué d'agir, on a beaucoup de nos compatriotes
49:54qui ont
49:56de la famille en Israël,
49:58on a beaucoup de nos compatriotes qui ont
50:00de la famille en Palestine,
50:02c'est quelque chose qui est extrêmement complexe,
50:04mais il faut agir. Là, il y a des enfants
50:06qui meurent de faim,
50:08on dépasse toutes les limites
50:10de l'acceptable, et c'est le sens
50:12de ma question. Merci beaucoup.
50:14Merci beaucoup,
50:16Céphanie Despierres, on a entendu le ministre
50:18des Affaires étrangères, Jean-Noël Barraud,
50:20il répondra certainement dans l'hémicycle,
50:22parler d'un mouroir, voire d'un cimetière
50:24de violations absolues,
50:26c'est des mots, il les a déjà dits la semaine dernière
50:28dans l'hémicycle, et pourtant la situation
50:30n'évolue pas. Est-ce que la France a les moyens de mettre
50:32davantage la pression sur Israël ?
50:34Je pense qu'il a raison d'insister sur
50:36la situation, parce que ce qui se passe
50:38aujourd'hui à Gaza est intolérable,
50:40et il y a eu cette déclaration conjointe de la France,
50:42du Royaume-Uni et du Canada,
50:44qui revient sur cela. Évidemment
50:46qu'il faut que l'on
50:48prenne en considération la situation actuelle,
50:50évidemment qu'il faut que l'on la dénonce,
50:52mais il faut aussi qu'on donne des signaux politiques,
50:54et dans les signaux politiques, il y a évidemment
50:56la reconnaissance de l'État de Palestine,
50:58et il y aura cette conférence le 18 juin,
51:00avec la France et l'Arabie saoudite qui prennent le lead
51:02sur cette conférence, et je pense que ce sera un moment
51:04important. Michael Taverne, sur cette question,
51:06puisque le ministre des Affaires étrangères
51:08dit qu'il en va de la sécurité d'Israël
51:10aussi, puisque la violence,
51:12qui sème la violence, récolte la violence.
51:14Mais vous savez, la situation
51:16à Gaza est absolument dramatique.
51:18Je rappelle que la situation
51:20émane du pogrom du 7 octobre.
51:22C'est-à-dire que Israël
51:24a parfaitement le droit de se défendre.
51:26De se défendre, Michael Taverne,
51:28mais là, est-ce que c'est vraiment une riposte
51:30graduelle, est-ce que c'est une défense ?
51:32Je rappelle juste que le Hamas
51:34est une entreprise terroriste.
51:36Il y a encore quelques semaines, les Gazaouis
51:38manifestaient dans les rues
51:40pour contester, justement,
51:42le Hamas.
51:44Donc je rappelle juste qu'Israël
51:46a parfaitement le droit de se défendre
51:48et il faut éradiquer le Hamas.
51:50Mais jusqu'où, Michael Taverne ?
51:52Je rappelle juste que le Hamas
51:54est une entreprise terroriste qui peut s'y vire également en France.
51:56Notamment avec la philosophie
51:58des frères musulmans. Donc je pense qu'aujourd'hui,
52:00Israël a parfaitement le droit de se défendre
52:02vis-à-vis de cette entreprise terroriste.
52:04Et je rappelle que le terrorisme islamiste
52:06est un danger pour le monde entier.
52:08Et Léonore Karoua, voix un peu singulière
52:10du côté du Rassemblement national.
52:12Votre présidente
52:14du groupe dit que Israël fait
52:16finalement ce qu'il peut dans une situation
52:18extrêmement difficile, justifie
52:20l'opération terrestre à Gaza.
52:22Aujourd'hui, il y a eu
52:24les attentats du 7 octobre qui ont été
52:26une abomination. Il y a eu et il y a toujours
52:28aujourd'hui des Israéliens qui sont
52:30otages du Hamas.
52:32Il y a une cinquantaine de personnes qui sont
52:34encore otages et on pense qu'il y a
52:36à peu près une vingtaine de personnes seulement
52:38qui seraient encore en vie. Et cette situation, elle est
52:40évidemment intolérable et nous avons été les premiers
52:42à la dénoncer. Maintenant,
52:44cela ne doit pas empêcher de dire que ce qu'est en train
52:46de faire le gouvernement de Netanyahou
52:48est absolument intolérable.
52:50Intolérable parce qu'on ne prive pas une population
52:52toute entière de l'accès à la nourriture,
52:54de l'accès à l'eau. Intolérable parce que
52:56lorsque l'on est en guerre, y compris dans les guerres les plus terribles,
52:58on respecte le droit humanitaire et on n'empêche
53:00pas l'aide humanitaire de parvenir sur un
53:02territoire. Intolérable parce que certains propos
53:04sont véritablement intolérables
53:06et inaudibles. Donc, je pense qu'on peut dire
53:08ces deux choses et que ce n'est pas les opposer.
53:10Et d'essayer de les opposer, de les antagoniser,
53:12d'être dans la polémique permanente,
53:14d'importer cette polémique en France,
53:16c'est aussi extrêmement dangereux. C'est ce que fait votre
53:18parti, monsieur. Et moi, je trouve que c'est déplorable
53:20eu égard aux morts qui sont en train
53:22de mourir aujourd'hui à Gaza.
53:24Mickaëlle Taverne, on a entendu aussi des personnalités
53:26de la communauté juive en France
53:28dire, là, la situation, elle n'est plus
53:30tolérable. Ce que fait Israël à Gaza
53:32n'est pas tolérable. Et on ne peut pas les
53:34soupçonner d'avoir défendu
53:36une quelconque défense du Hamas.
53:38Aujourd'hui, il y a une prise de conscience aussi, peut-être,
53:40qu'on peut déplorer
53:42et regretter et condamner avec
53:44toutes ces forces qui s'est passé le 7 octobre et aussi
53:46déplorer cette situation aujourd'hui. Mais, bien sûr,
53:48comme je le disais, cette situation à Gaza
53:50est absolument dramatique pour les
53:52Palestiniens, mais également pour les Israéliens.
53:54Mais, je rappelle juste qu'aujourd'hui,
53:56Israël est confronté à un
53:58groupe terroriste. Israël
54:00pouvait être rayé de la carte par
54:02ces mouvements islamistes. Donc, Israël
54:04se défend. Mais, je rappelle
54:06juste que vous disiez
54:08que c'était de la récupération politique et de la polémique.
54:10Non, mais, excusez-moi, mais le
54:127 octobre, je rappelle qu'il y a eu
54:14un pogrom, il y a eu
54:16des milliers de morts.
54:18En fait, qu'est-ce qu'on fait ? Donc, Israël est menacé par
54:20tous les pays quasiment qui l'entourent. Donc, qu'est-ce qu'on fait ?
54:22Israël essaie tout simplement de se défendre
54:24et d'éradiquer un groupe
54:26islamiste, un groupe terroriste.
54:28Il y a des femmes et des enfants.
54:30Bien sûr, mais des deux côtés. Vous savez,
54:32tous les conflits sont dramatiques. Partout
54:34dans le monde. On parle de Gaza, on parle
54:36de l'Ukraine, on parle en Afrique également.
54:38Il y a des guerres. C'est absolument
54:40dramatique. Mais, je rappelle juste que vous disiez
54:42qu'on faisait un blocage
54:44justement de l'aide humanitaire. Je
54:46rappelle qu'il y a des voix qui s'élèvent en disant
54:48que le Hamas utilise
54:50les Palestiniens, les Gazaouis en bouclier humain
54:52et bloquerait eux-mêmes
54:54l'aide humanitaire. Donc, c'est un sujet
54:56extrêmement difficile.
54:58Est-ce que c'est le bon moment ?
55:00On voit que la France
55:02propose justement de reconnaître
55:04l'Etat de Palestine au courant du mois de juin
55:06sous certaines conditions. En tout cas, la France a
55:08toujours eu une position d'équilibre, une position
55:10évidemment de soutien à Israël
55:12notamment suite aux attaques
55:14terribles, terroristes du 7 octobre
55:16mais une position de lucidité
55:18et de dénoncer la situation
55:20inacceptable qui est en train de se jouer aujourd'hui à Gaza.
55:22C'est tout à fait possible de tenir
55:24ces deux positions. Et je pense qu'aujourd'hui,
55:26lorsque la France tient une conférence politique,
55:28elle est complètement dans son rôle
55:30avec l'Arabie Saoudite. Lorsqu'elle tient
55:32cette conférence le 18 juin, elle est en train
55:34de faire avancer les choses. Et ce qui est regrettable
55:36et ce qui est d'autant plus douloureux aujourd'hui
55:38lorsque l'on voit les quantités de personnes qui meurent,
55:40encore 91 personnes qui ont été tuées
55:42lundi, c'est de se dire que l'on avance
55:44et que parce que tout à coup, une décision unilatérale
55:46du président Netanyahou
55:48qui décide d'arrêter le cessez-le-feu
55:50ou d'enclencher une nouvelle offensive militaire,
55:52on recule. Et tout recul dans cette situation
55:54est extrêmement grave.
55:55Et Michael Taverne, le ministre des Affaires étrangères
55:57dit que la reconnaissance de la Palestine
55:59se fait aussi dans l'intérêt
56:01de l'Etat d'Israël, de s'être proposé
56:03une solution diplomatique, politique.
56:05La décision de la France, du général De Gaulle,
56:07des deux Etats.
56:08Vous savez, c'est la position du RN.
56:10Effectivement, mais à l'heure actuelle,
56:12reconnaître l'Etat palestinien,
56:14ça veut dire donner
56:16le feu vert au Hamas.
56:18Et aujourd'hui, pour nous, c'est absolument inconcevable.
56:20Donc oui à une solution à deux Etats.
56:22Mais en l'état actuel des choses,
56:24à Gaza, c'est le Hamas qui dirige.
56:26Et pour nous, il est hors de question de reconnaître
56:28le Hamas qui est une entreprise terroriste.
56:30Sur la pression que pourrait mettre l'Union Européenne,
56:32il y a un accord d'association. Est-ce qu'il faut le revoir ?
56:34Est-ce que ça peut être un biais ?
56:36Je crois que vous allez auditionner le ministre des Affaires étrangères
56:38en commission des Affaires étrangères juste après la séance.
56:40Ça peut être une solution ?
56:42Il a dit oui ce matin.
56:43Oui, absolument. De toute façon, aujourd'hui,
56:45la situation est tellement grave, tellement tragique
56:47qu'il faut essayer de contribuer
56:49à arriver à la paix,
56:51à un apaisement de cette situation.
56:53On voit très bien qui est en train de mettre de l'huile sur le feu.
56:55Évidemment que le Hamas est le premier responsable.
56:57Évidemment que le point de départ de cet épisode,
56:59c'est le pogrom, comme vous l'appelez,
57:01ou c'est les attentats terroristes du 7 octobre.
57:03Mais une fois que l'on a dit ça,
57:05ce qu'il faut, c'est trouver une solution
57:07et arrêter le massacre.
57:09Et je pense que tout ce que l'on pourra faire sur le plan politique
57:11et tout ce que l'on pourra faire comme puissance d'équilibre
57:13est évidemment bienvenue.
57:15Vous parliez des manifestations contre le Hamas,
57:17c'est un peu...
57:19Oui, bien sûr, mais je rappelle juste que le Hamas
57:21est un groupe terroriste.
57:23Et tant que le Hamas ne sera pas éradiqué,
57:25il n'aura malheureusement pas de paix.
57:27Merci Michael Taverne, merci beaucoup.
57:29Et Léonore Carouan, on vous retrouve.
57:31Vous êtes dans la cour d'honneur de l'Assemblée nationale.
57:33Vous avez vu passer le gouvernement.
57:35De quoi va-t-on parler lors de la séance des questions gouvernement ?
57:37Eh bien, au menu cet après-midi,
57:39la situation dramatique à Gaza.
57:41Dans quelques minutes, Mathilde Panot,
57:43la patronne des députés insoumis,
57:45interpellera directement François Bayrou sur le sujet.
57:47Gaza, un mouroir,
57:49pour ne pas dire un cimetière,
57:51a dit ce matin le ministre des Affaires étrangères.
57:53Il vient d'arriver au Palais-Bourbon
57:55pour cette séance de questions gouvernement.
57:57La droite, elle, parlera de la grève des taxis,
57:59une mobilisation contre un projet
58:01de l'assurance maladie
58:03qui instaure une nouvelle tarification
58:05pour le transport des malades.
58:07Autre sujet, les rodéos urbains
58:09qui se multiplient en France.
58:11Et puis, faut-il renforcer les pouvoirs de la police municipale
58:13comme le souhaite Emmanuel Macron ?
58:15Sur ce sujet, c'est le groupe Yot
58:17qui posera une question au gouvernement.
58:19Merci beaucoup, Marco Pommier.
58:21On suit évidemment la séance des questions au gouvernement,
58:23en direct, en intégralité.
58:25C'est dans moins d'une trentaine de secondes.
58:27Stéphanie Despierre, on vous retrouve pour une actualité
58:29plus politique, puisque Bruno Retailleau
58:31a été élu hier président des Républicains.
58:33Il était ce matin à la réunion du groupe droite républicaine.
58:35Oui, il est resté plus d'une heure et quart
58:37avec les députés de la droite républicaine
58:39pour marquer le terrain, pour cultiver
58:41ce lien qu'il veut étroit
58:43avec les parlementaires, parce qu'il sait
58:45que le président du groupe parlementaire,
58:47c'est Laurent Wauquiez,
58:49qu'il a battu dimanche dans l'élection
58:51pour la présidence du parti. Laurent Wauquiez,
58:53qui craignait d'être mis en minorité,
58:55a, à la surprise générale, demandé
58:57un vote de confiance de ses députés.
58:59Il a fait voter les parlementaires à main levée
59:01et à l'unanimité, ils lui ont
59:03renouvelé leur confiance. Il restera
59:05président du groupe parlementaire
59:07à l'Assemblée, mais ça n'empêche pas les craintes
59:09des divergences entre la ligne du ministre de l'Intérieur
59:11et donc désormais président du parti
59:13et la ligne ici du groupe parlementaire
59:15à l'Assemblée. C'est pour ça que ce matin,
59:17Bruno Retailleau a appelé les députés
59:19à l'unité.
59:21Et vous avez vu
59:23sur ces images de Steven Martin
59:25la présidente de l'Assemblée nationale
59:27traverser la salle des pas perdus. Dans quelques instants,
59:29Yael Brune-Pivet va ouvrir
59:31la séance des questions au gouvernement
59:33actuel international avec des questions
59:35sur la situation à Gaza.
59:37Le ministre des Affaires étrangères s'exprimera,
59:39le Premier ministre sûrement également
59:41et puis des sujets plus nationaux
59:43comme la police et les rodéos urbains. Bonne séance,
59:45on se retrouve juste après.

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