- 24/05/2025
Première partie : Caroline de Camaret reçoit Stéphane Séjourné, vice-président exécutif de la Commission européenne, en charge de la Prospérité et de la stratégie industrielle.
Deuxième partie : Caroline de Camaret et Thibault Henocque reçoivent les eurodéputés Chloé Ridel (S&D, France), Lubica Karvasova (Renew, Slovaquie) et Gheorghe Piperea (ECR, Roumanie) pour un débat sur le thème : « Élections cruciales en Roumanie et Pologne : vague ou reflux populiste ? ».
Deuxième partie : Caroline de Camaret et Thibault Henocque reçoivent les eurodéputés Chloé Ridel (S&D, France), Lubica Karvasova (Renew, Slovaquie) et Gheorghe Piperea (ECR, Roumanie) pour un débat sur le thème : « Élections cruciales en Roumanie et Pologne : vague ou reflux populiste ? ».
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00:00France 24 LCP. Public Sénat présente.
00:05Générique
00:24Bonjour à tous, bienvenue pour Ici l'Europe.
00:28Nous avons le plaisir de recevoir aujourd'hui l'un des vice-présidents exécutifs de la Commission Européenne, le Français Stéphane Séjourné.
00:35Bonjour Monsieur Séjourné.
00:36Bonjour et merci pour l'invitation.
00:37Alors vous êtes en charge de la prospérité et de la stratégie industrielle.
00:42Vous nous avez rejoint dans ces studios de la Commission Européenne à Bruxelles.
00:47Je rappelle que vous avez été, après la victoire d'Emmanuel Macron en 2017, conseiller politique du président,
00:52puis pendant 5 ans député européen, d'ailleurs à la tête du groupe centriste Renew.
00:57Ministre des Affaires étrangères en 2024, avant d'être justement désigné par le président français.
01:02Commissaire européen avec ce nouveau portefeuille, cette nouvelle vice-présidence qui vous a été confiée par la présidente Ursula von der Leyen.
01:10Et vous avez rendu publique d'ailleurs le 21 mai la stratégie pour le marché unique.
01:15Vous dites que dans ce monde incertain, il faut que les premiers partenaires commerciaux des Européens soient les Européens
01:22et pour cela abolir les barrières à notre marché.
01:27D'abord le contexte international fait du marché intérieur aujourd'hui une valeur refuge pour les entreprises européennes.
01:34On a une partie de nos entreprises qui se sont internationalisées avant même de s'européaniser.
01:39Plein de raisons pour cela, notamment des barrières réglementaires entre les pays,
01:45et donc effectivement pour une PME, une ETI française, aller en Allemagne, aller en Italie, commercialiser ses produits,
01:54s'européaniser dans tout le marché intérieur est une galère en quelque sorte administrative, bureaucratique d'abord,
02:01parce qu'il faut pouvoir avoir une filiale, s'adapter aux droits européens, aux droits nationaux,
02:06regarder les différences réglementaires, regarder également les différences de commercialisation des objets.
02:13Tout cela nous avons mis en place en quelque sorte des dispositifs pour simplifier, harmoniser l'ensemble des règlements.
02:21Il y aura un objectif y compris d'un 28e régime pour ces entreprises qui veulent opérer sur le marché européen.
02:27Et tout cela c'est des gains de productivité, et c'est aussi des gains de croissance et de PIB pour tous les européens,
02:34parce que les marchés peuvent se fermer.
02:36Aux Etats-Unis, en Chine, on le voit bien, on essaye de réduire nos dépendances, c'est une autre stratégie.
02:41Et donc il faut que le marché européen de 450 millions de consommateurs soit une valeur refuge et des perspectives de croissance
02:48pour nos entreprises européennes et notamment pour les entreprises françaises.
02:51Alors vous proposez de réduire les coûts administratifs des entreprises de 400 millions d'euros
02:57après un premier train de 8 milliards d'euros déjà ciblés par cette simplification que vous appelez de vos voeux,
03:05en particulier pour les PME, l'exemption par exemple de registre du portail des CO2.
03:12Est-ce que ce n'est pas un peu de la dérégulation quand même déguisée, puis surtout pas très verte ?
03:17Non, parce que l'objectif est assez clair.
03:20Nous avons décidé de garder les standards que nous avons fixés lors de la dernière mandature.
03:26Les standards sont clairs, c'est la décarbonation de notre économie à 2050,
03:30et puis vous avez par secteur d'activité des objectifs très clairs qui ont été votés par le Parlement européen
03:36et d'ailleurs sous l'impulsion du Conseil et donc des chefs d'État et de gouvernement à l'époque.
03:40J'en sais quelque chose puisque j'étais du côté des Français et donc du gouvernement français à l'époque
03:45et nous avons poussé cet agenda et on continue d'ailleurs à le soutenir.
03:49La vraie différence avec ce mandat, c'est que nous sommes pragmatiques dans le contexte international qui a changé,
03:56le contexte d'incertitude économique au sein du marché intérieur et donc de notre propre économie européenne,
04:02et donc il faut donner des flexibilités.
04:04Ça veut dire pas déréguler notre système, mais c'est retirer le papier, harmoniser les règles,
04:10pousser les États membres à justement faire des convergences fiscales et administratives sur un certain nombre de secteurs,
04:16et ça on a changé de méthode, on ne fait plus une stratégie horizontale comme on a fait par le passé,
04:21mais on fait secteur par secteur, métier par métier, profession réglementée par profession réglementée,
04:26et moi je ne confonds pas le chemin et l'objectif.
04:29L'objectif il est intangible, c'est la décarbonation de l'économie.
04:32Oui mais pour ça il faut que le chemin soit tracé quand même peut-être.
04:35Voilà, mais le chemin, en réalité, si vous rendez fixe le chemin, vous perdez toute marge de discussion et de négociation,
04:42et notamment d'adaptabilité économique.
04:44Le président français et le chancelier d'ailleurs, Mertz, ont tous les deux réclamé la suppression du devoir de vigilance sur les entreprises,
04:53donc c'est une responsabilité écologique et sociale dont elles doivent calculer finalement les effets tout au long de leur chaîne de production.
05:03Les ONG dénoncent là justement le détricotage du pacte vert qui est en cours avec l'aide de la droite du Parti Populaire Européen.
05:12Alors l'objectif de la classe 3D, ce n'était pas le Green Deal en tant que tel,
05:16mais ça mettait des normes et de la réglementation sur les entreprises,
05:19et notamment ça faisait peser sur les entreprises européennes la responsabilité de toute la chaîne de valeur,
05:24y compris en dehors de l'Union Européenne.
05:27Et donc ça partait assez bas dans la chaîne de valeur, c'est-à-dire que le sous-traitant du sous-traitant du sous-traitant
05:33devait également être contrôlé par votre entreprise européenne, sinon vous pouviez être responsable devant les tribunaux européens.
05:41Ça posait un certain nombre de problèmes d'insécurité juridique,
05:45on a fait une proposition dès le début de cette mandature pour arrêter cette législation et remettre tout à zéro.
05:52Maintenant, l'Allemagne et la France ont fait une proposition dans le cadre de cette discussion pour remettre à plat ces deux textes,
06:00qui est clairement de le supprimer.
06:03Pour ça, il nous faut quand même une majorité, puisque c'est de la co-décision,
06:07donc Parlement Européen et Conseil.
06:10Et on n'en est pas là.
06:11On n'en est pas là.
06:12On regardera précisément si on ne peut pas garder les objectifs tout en simplifiant totalement le dispositif,
06:17mais je crois que le Président de la République a été très clair,
06:20et en réalité, dans cette période, au moment où les Américains font des choix très radicaux,
06:26il faut qu'on puisse aussi être très clair sur notre réglementation européenne.
06:30Alors, la menace de droits de douane américain a eu un impact sur notre croissance européenne.
06:36Un monde économique partagé, on le sent bien, entre une réponse très forte,
06:40œil pour œil, dent pour dent, sur cette affaire des droits de douane,
06:43et puis l'idée de donner des gages de négociation, au contraire, à Donald Trump.
06:49Comment s'en sortir ?
06:50Je pense qu'il ne faut pas de doctrine, paradoxalement.
06:53Je vais peut-être vous étonner, mais dans la période, il ne faut pas de doctrine.
06:56Il ne faut pas choisir une option ou une autre.
07:00Je pense qu'il faut défendre l'intérêt européen,
07:03et que l'intérêt européen, les mesures changent au fur et à mesure,
07:06également des sous-bresseaux de l'administration Trump,
07:09et effectivement du contexte international.
07:12Donc moi, je prône de surtout rien cranter de définitif
07:17dans les propositions que nous pouvons faire,
07:19tant que nous n'avons pas une proposition américaine sur la table,
07:22et clairement le cadre défini de la nouvelle coopération commerciale avec les États-Unis.
07:28Certains secteurs nécessiteront d'avoir également une réciprocité complète en termes de tarifs.
07:35C'est le cas de l'aéronautique, par exemple.
07:37Si il y a 10% sur Airbus, il faut qu'il y ait 10% sur Boeing.
07:42Pour d'autres secteurs, nous n'avons pas intérêt à faire cette réciprocité,
07:45y compris nous-mêmes, Européens, pour nous-mêmes.
07:47L'Europe a bien entrepris cette négociation.
07:50Elle a été moins vocale que les Américains, mais également unie dans la période.
07:58Sur un marché qui vous intéresse particulièrement, nous, l'Allemagne,
08:04celui de l'automobile, 13 millions de travailleurs directs et indirects.
08:08Vous dites que cette industrie automobile est en danger de mort, Stéphane Séjourné,
08:13à cause des futurs droits de doigts américains par 25%,
08:17de mauvais choix stratégiques, d'un excès de normes européennes ?
08:21Les trois. Je suis transparent avec vous, les trois.
08:24Oui, il y a un risque commercial fort puisqu'on exporte des véhicules.
08:31Attention, parce que les constructeurs ont aussi décidé de produire,
08:35en dehors de l'Union Européenne, pour d'autres marchés.
08:38Pour des marchés domestiques sur lesquels ils comptent se développer,
08:41il faut qu'on continue à pouvoir les aider.
08:43Pour ce qui est de l'Europe, les choses sont assez claires.
08:46Une partie de la réglementation pourrait affaiblir la demande de véhicules.
08:50Si nous n'avons pas des critères d'achat européens de voitures électriques
08:54dans les flottes professionnelles d'entreprises,
08:57on n'arrivera pas à booster la demande et on n'arrivera pas à sortir par le haut
09:00les constructeurs européens qui, aujourd'hui, ont un problème de commande de véhicules.
09:06Il n'y a pas de véhicules électriques aujourd'hui dans le marché de l'occasion
09:09et on est en incapacité de proposer aux Françaises et aux Français,
09:13mais également à tous les Européens, des véhicules pas chers qui sortent
09:16et qui ont deux, trois ou quatre ans de vie,
09:19qui sont en réalité 80% du marché dans beaucoup de pays.
09:23Donc la fin des ventes de voitures thermiques en 2035, vous y croyez encore ?
09:29La fin des ventes de voitures thermiques doit se coupler avec une vraie stratégie d'achat européen
09:33et de boost de la stratégie notamment sur la vente de véhicules électriques
09:37avec une demande accrue pour les flottes de véhicules professionnels.
09:41Et puis dans un deuxième temps, il faut trouver de nouveaux marchés.
09:44Et donc là-dessus, c'est des nouveaux accords commerciaux.
09:47Je sais que ce n'est pas populaire en France de parler d'accords commerciaux,
09:50mais dans le moment politique qu'on vit, si on souhaite réduire nos dépendances par rapport à la Chine,
09:55si on souhaite se préserver d'un futur marché américain
09:58qui peut fermer, il faut absolument trouver des nouveaux débouchés.
10:05Et des nouveaux débouchés, ça veut dire protéger nos industries à nous,
10:09mais trouver des débouchés pour les industries dont on a des surcapacités nous-mêmes européennes
10:14et l'automobile est en réalité en surcapacité européenne.
10:18Vous vous occupez du coup, d'un certain point de vue, de l'Ukraine,
10:21avec SAFE, ce programme de prêt de 150 milliards d'euros pour financer en commun des achats.
10:28Ces projets devront être réalisés aussi à hauteur de 65% de composants par l'industrie européenne.
10:35Est-ce que cette défense européenne est en train de décoller assez vite pour vous ?
10:40En tout cas, on s'est battu sur ce critère parce qu'il ne paraissait pas forcément évident pour tout le monde en Europe.
10:46Je tiens quand même à remercier tous les pays européens et le changement y compris de mentalité sur ce sujet.
10:53Les 65% de production européenne, ce sont y compris des composants dans le matériel.
10:57Ça implique forcément l'industrie européenne à un moment donné.
11:01Il ne peut pas y avoir de matériel qui soit 100% américain, 100% cohérent
11:07ou en tout cas qui ne soit pas avec des composants européens.
11:10Donc ça, c'est quand même une petite victoire européenne sur la fin de la naïveté sur ce sujet-là.
11:15Ça donne des perspectives de commande pour nos industriels.
11:20Et surtout, c'est une démonstration que l'Europe est en capacité aussi d'être flexible sur son budget.
11:29On a décloisonné tous les fonds européens.
11:31On a été chercher les fonds de cohésion pour pouvoir décloisonner et ouvrir.
11:35Vous êtes d'ailleurs partisan de nouvelles ressources propres.
11:38Typiquement, taxe carbone à la frontière, pourquoi pas taxer les petits colis 2 euros.
11:44Il y a un certain nombre de pistes, que ce soit d'ailleurs la taxation des petits colis qui viennent de Chine.
11:49On a en perspective 6 milliards de colis qui vont arriver de Chine l'année prochaine.
11:556 milliards.
11:56Donc ça donne quand même la taille.
11:58Fois 2 euros, c'est pas mal.
11:59Ça donne la taille éventuellement de ce qu'on pourrait récupérer dans le budget européen pour l'intérêt général européen.
12:05Et puis, il y a des perspectives de nouvelles ressources qui ne sont pas supportées par les Européens en tant que telles.
12:15Ce n'est pas de l'impôt, ce n'est pas de la taxe.
12:17Ce n'est ni sur le consommateur, ni sur les industriels ou les entreprises.
12:22Mais qui peuvent être, par exemple, l'estat européen, c'est-à-dire ce visa touristique qui n'existe pas en Europe.
12:30Que les Américains et maintenant les Britanniques ont.
12:33Vous allez aux Etats-Unis, ça coûte 25 ou 26 dollars pour pouvoir rentrer sur le territoire américain.
12:40Vous allez en Europe, c'est gratuit.
12:41Dans la dernière élection en Roumanie, remportée par le pro-européen Nikushor Dan,
12:47les réseaux sociaux ont relayé des fake news sur une ingérence française pour soutenir ce candidat pro-européen.
12:54Même des soldats français déguisés en militaires roumains prêts à intervenir, etc.
12:59C'est un peu délirant, mais c'est parlant sur l'époque quand même.
13:02Oui, il faut faire très attention et ce n'est pas nouveau.
13:06Je pense que ça va se multiplier dans beaucoup d'élections.
13:11Le constat que je fais, c'est que l'Europe n'a pas l'arsenal réglementaire
13:16et la protection des démocraties nécessaires à hauteur de ses ambitions.
13:21On a 27 États démocratiques qui sont rentrés dans l'Union européenne démocratiquement,
13:26souvent avec un référendum à la clé.
13:29Ce sont les peuples européens qui ont décidé de venir en Europe.
13:33Souvent, c'est inscrit dans les constitutions.
13:35On a une particularité en Europe.
13:38On a l'état de droit des élections libres.
13:42Il faut maintenant qu'on puisse s'adapter, y compris aux nouvelles technologies, aux fake news,
13:47à l'ingérence étrangère de manière collective.
13:50Des mesures doivent être mises à disposition des États membres pour se protéger également
13:54et avoir une honnêteté et une liberté de parole parfaite dans ces élections.
14:02Peut-être aussi, parce qu'on regarde de très près les élections en Pologne le 1er juin,
14:07qui pourraient être emportées, là encore, par les ultraconservateurs,
14:10bloquer l'agenda de retour à l'état de droit voulu par l'Union européenne,
14:14bloquer l'agenda de soutien à l'Ukraine.
14:17D'abord, en Pologne, c'est aux pro-européens de, j'ai envie de dire, faire le job.
14:22Il y a une campagne, elle est libre.
14:25A priori, on n'a pas de retour d'ingérence massive qui pourrait changer les comportements électoraux
14:31des Polonais de manière artificielle ou avec des fausses informations.
14:34Il ne faut pas confondre ce jeu démocratique, qui est le jeu de la démocratie,
14:38du choix des peuples, et de l'autre côté, le risque d'atteinte à l'état de droit
14:44que certaines propositions peuvent être faites, d'ailleurs, dans la campagne électorale.
14:49Et c'est le risque, en réalité, d'avoir un retour sur des garanties de liberté de la presse,
14:57d'indépendance de la justice, de liberté d'expression des oppositions.
15:04C'est ça qu'il faut qu'on garantisse, nous, Européens,
15:07mais qu'on ne se mêle pas du débat national des partis politiques.
15:12C'est le choix des peuples souverains d'élire leur président.
15:16Il faut qu'on le respecte, même si ça ne nous convient pas.
15:19Vous avez épousé pleinement le mot d'ordre,
15:22choisir l'Europe face à un Donald Trump qui, effectivement,
15:26est en train de mettre pas mal des bâtons dans les roues des universitaires
15:30et de la recherche publique, à destination de nouveaux partenariats commerciaux
15:35et des meilleurs talents mondiaux.
15:37Il y a ce mot d'ordre, choisir l'Europe.
15:39Mais, finalement, on voit bien que, dans notre Europe,
15:43on investit de moins en moins dans la recherche nous-mêmes.
15:46Comment se prétendre attractif ?
15:49D'abord, choisir l'Europe, ça sera réviser les marchés publics,
15:54mettre des clauses de préférence européennes sur un certain nombre de secteurs stratégiques,
15:58faire le Buy European Act, qui sera une petite révolution pour l'Union européenne
16:03et pour tous les pays qui n'avaient pas le même concept français de préférence européenne.
16:10Ça a évolué et j'ai la garantie de pouvoir faire une proposition, dès 2026,
16:15d'une révision des marchés publics européens et d'introduire dedans des clauses d'achat européens,
16:20de choisir l'Europe, y compris, pas que sur la recherche et sur les chercheurs,
16:25mais également sur l'industrie.
16:28Pour ce qui est du Choose Europe sur la recherche,
16:31nous sommes engagés également dans une démarche d'attractivité internationale,
16:38puisqu'il y a des perspectives de faire venir des talents incroyables,
16:41notamment de l'autre côté de l'Atlantique,
16:43qui se sont retrouvés sans argent pour rechercher,
16:48parce que ce sont des chercheurs qui sont souvent très capés
16:52et qui ont énormément d'expérience.
16:54Notamment sur le coup de phare.
16:55Exactement, et qui peuvent apporter énormément, y compris à l'économie européenne
17:00et à la recherche appliquée pour nos industriels.
17:02Stéphane Séjourné, vice-président exécutif de la Commission européenne,
17:07merci d'avoir été notre amitié aujourd'hui.
17:08Merci à vous.
17:09Merci à vous de nous avoir suivis.
17:11Tout de suite, le débat sur l'Est de l'Europe.
17:14Y a-t-il une vague populiste ou au contraire un reflux des populistes ?
17:19Tout de suite, débat avec nos confrères de la chaîne parlementaire et trois eurodéputés.
17:29Bienvenue au Parlement européen, où se pose actuellement une question.
17:34Assiste-t-on au flux ou au reflux de la droite radicale et des populistes dans l'Est de l'Europe ?
17:40Nous vivons un moment crucial d'élections qui se succèdent en Europe centrale et orientale,
17:44qui pourrait faire basculer l'unité des 27.
17:47Ainsi, la Roumanie vient de voter pour élire comme président un candidat pro-européen,
17:51Nikos Ordan, contre un homme, Georges Simeone,
17:54qui se présentait comme un grand admirateur de Donald Trump et hostile à l'aide à l'Ukraine.
18:00En Pologne, le premier tour de la présidentielle a vu le candidat maire de Varsovie,
18:05le pro-européen Rafał Szaskowski, arriver en tête,
18:10mais avec un point d'écart avec l'historien nationaliste Karol Nawrocki,
18:15soutenu par le parti ultraconservateur Droits et Justices, le PiS.
18:20Le second tour, le 1er juin, sera donc très disputé,
18:23arbitré d'ailleurs par un entrepreneur multimillionnaire du parti d'extrême droite Confédération.
18:29Le Premier ministre actuel, Donald Tusk, et l'Union européenne s'inquiètent,
18:34en cas de cohabitation dure avec le PiS, d'un blocage de toutes les réformes
18:38visant à restaurer l'État de droit en Pologne.
18:41Autant d'élections qui posent une question.
18:44Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, pourrait-il se trouver bientôt des alliés
18:48pour ralentir l'aide à l'Ukraine alors qu'il était jusqu'ici isolé ?
18:51On pense aussi à la Slovaquie du Premier ministre Robert Fidzow,
18:54qui lui prête parfois main-forte dans sa rhétorique pro-russe et anti-Union européenne.
18:58Pour en parler, nous recevons trois invités.
19:01Ljubica Karvačová, bonjour.
19:04Eurodéputée slovaque, vous siégez au groupe Renew, ici à Bruxelles, au centre de l'émissive.
19:09Mais votre Premier ministre, on vient de le dire, Robert Fidzow,
19:12était le seul dirigeant de l'Union européenne au défilé militaire de Poutine le 9 mai dernier.
19:18Avec nous aussi, Giorgia Pipera, bonjour.
19:21Eurodéputée roumaine du groupe conservateur et réformiste à la droite de la droite de l'émissive,
19:26vous souteniez le candidat Simeone Defey de justesse lors des élections en Roumanie.
19:31Et puis Chloé Rydel, bonjour.
19:33Eurodéputée du groupe des socialistes et démocrates ici au Parlement.
19:37Chloé Rydel, vous connaissez bien cette Europe de l'Est.
19:40Est-ce que vous reconnaissez un moment de bascule, de vérité,
19:44avec les élections déterminantes qui sont en train de se jouer ?
19:48Ça fait longtemps que ce moment de bascule s'opère,
19:51parce qu'en Europe de l'Est, en Europe centrale et orientale,
19:54il y a des problématiques très particulières.
19:56Il y a eu ces dernières années beaucoup d'inflation.
19:58Pendant la crise inflationniste, nous, on a connu des taux d'inflation déjà élevés,
20:02par exemple en France.
20:03Mais c'est sans commune mesure avec ce qu'ont connus des pays
20:06comme la Pologne, comme la Roumanie, comme la Bulgarie,
20:08ou encore la Slovaquie, même la Hongrie.
20:11Et puis vous avez aussi une émigration très forte dans ces pays-là.
20:16En Roumanie, c'est moins de 20 % de la population qui a disparu,
20:20qui est partie en Europe de l'Ouest pour beaucoup
20:22depuis l'adhésion à l'Union européenne.
20:25Donc ça crée une forme d'angoisse de la disparition,
20:29une forme d'angoisse identitaire.
20:31Et il y a des politiciens qui viennent souffler sur ces braises-là.
20:34Donc je crois que la réalité…
20:37Il y a des peuples qui se tournent vers l'extrême droite de plus en plus.
20:41Il y a une gauche qui disparaît dans ces pays-là,
20:43même si en Roumanie, on voit bien que c'est un candidat démocrate
20:46et pro-européen qui a fini par l'emporter.
20:48Donc il ne faut pas non plus tout mettre dans le même sac.
20:51Mais moi, ce que je veux dire, c'est que le problème
20:53des pays d'Europe centrale et orientale, c'est une question sociale.
20:57Et il faut la traiter comme ça.
20:58C'est le besoin d'infrastructures de santé,
21:00d'infrastructures d'éducation, de qualité,
21:03le besoin de lutter contre la corruption
21:05qui reste élevé dans certains pays.
21:07Et donc ce n'est pas les partis d'extrême droite
21:09qui vont répondre à ces préoccupations
21:11qui, à mon avis, sont très fortes dans la population.
21:13Parlons de cette élection en Roumanie.
21:15Elle était particulièrement scrutée par l'Europe
21:17puisqu'une première élection au mois de décembre
21:19avait dû être annulée pour ingérence russe.
21:22Elle a été remportée par le pro-européen
21:24Nikou Chordane à 54% des voix.
21:27On l'écoute.
21:30Lors de l'élection d'aujourd'hui,
21:31une communauté de Roumains désireux
21:33d'un profond changement en Roumanie a gagné.
21:38Il y a aussi une communauté qui a perdu.
21:40Une communauté qui est tellement indignée
21:42qu'elle croit que la solution pour la Roumanie
21:44est la révolution.
21:45Et il est de notre devoir de convaincre ces personnes.
21:50Alors Loubiza Karvachova,
21:51vous avez certainement suivi cette élection en Roumanie.
21:54C'était une élection importante pour l'Union européenne.
21:56Il fallait qu'elle soit remportée par un pro-européen.
21:59Tout d'abord, je voudrais vraiment saluer
22:01et féliciter le peuple roumain
22:04qui a choisi l'Europe,
22:07qui a voté pour l'Europe
22:09avec le candidat Nikou Chordane.
22:12On avait beaucoup d'échanges au sein de mon groupe Renew
22:16aussi sur ce qu'on attend des élections en Roumanie.
22:20Parce que comme vous avez dit,
22:22c'est vrai que c'est très dangereux
22:24de voir des candidats populistes ou d'extrême droite
22:29vraiment essayant de tourner la page
22:32et de vraiment nous éloigner de l'Europe,
22:36des valeurs démocratiques, des valeurs de la liberté.
22:39En Europe, ce qui nous tient vraiment au cœur,
22:42c'était extrêmement important aussi pour l'Europe centrale et orientale,
22:46mais pas seulement.
22:47Je dirais que c'était très important aussi pour l'Europe
22:50en tant que telle de voir qu'il y a vraiment une force pro-européenne
22:55qui est vivante dans la région de l'Europe centrale et orientale
22:59et qui est vraiment à l'esprit de lutter pour l'Europe.
23:05Alors Géorges Pipera, vous souteniez l'autre candidat,
23:10Georges Simion, qui d'ailleurs conteste le résultat de l'élection
23:14alors que les scores sont assez tranchés, 54%, 46%.
23:18Vous ne croyez pas qu'il y a eu finalement un sursaut de participation,
23:22effectivement, comme le dit votre collègue, peut-être pro-Europe
23:26et pour l'aide à l'Ukraine aussi,
23:28dont Georges Simion avait dit qu'elle n'allait plus l'aider,
23:32peut-être même essayer d'avoir une grande Roumanie,
23:34enfin annexer une partie roumanophone de l'Ukraine ?
23:38Ça n'a pas inquiété, ça ?
23:40On est européen et aussi on est très liés aux valeurs européennes.
23:46A priori, la légitimité du nouveau président de la Roumanie
23:51est indiscutable, mais il y a des soupçons.
23:54Deuxièmement, on parle maintenant d'environ 5,3 millions de personnes
24:00qui ont voté pour Georges Simion, c'est-à-dire 46% de la population.
24:04C'est une portion très substantielle de la population votante.
24:09Ça veut dire que même si on est pour les valeurs européennes,
24:15il y a quelques préoccupations de la population sur la bureaucratie européenne,
24:21sur les échecs de la bureaucratie européenne,
24:24sur la corruption de la bureaucratie européenne.
24:28C'est pour ça que la population roumane a voté pour Georges Simion.
24:32La Roumanie est un des pays les plus corrompus d'Europe
24:34dans toutes les études de transparence internationale,
24:36donc que vous pointez du doigt Bruxelles, c'est un peu bizarre, non ?
24:39C'est ça, c'est ça.
24:40On est contre cette tendance de rester le plus corrupte pays de l'Union européenne.
24:49Quand on parle de 46% de la population votante,
24:55on ne peut pas être pour cette idée
25:02qui est complètement inadéquate du cordon sanitaire.
25:05On ne peut pas dire que 46% de la population est extrémiste
25:10parce qu'ils votent extrémistes.
25:12Ça veut dire que la population, dans une sorte un peu inhabituelle,
25:19a protesté contre ce qui se passe ici dans l'Union européenne
25:24parce que la guerre...
25:25Et l'Ukraine ? L'Ukraine a joué ?
25:28Oui, bien sûr.
25:29Oui, bien sûr.
25:30Il y a une très grande portion de la population roumane
25:33qui ne veut pas continuer cette guerre
25:35parce que cette guerre n'a aucune fin
25:37et qui ne veut pas continuer à aider l'Ukraine pour se ruiner,
25:42pour se détruire.
25:44Alors, Chloé Rydel,
25:45lors de la première élection présidentielle en Roumanie en décembre dernier,
25:48la Russie avait été accusée d'ingérence massive via le réseau social TikTok
25:52pour favoriser un candidat radical inconnu,
25:55ainsi bien que l'élection avait été annulée.
25:57Est-ce qu'on a eu raison d'annuler cette élection à l'époque ?
25:59Je vous pose la question parce que ça a créé une forme de précédent
26:01et on voit qu'aujourd'hui, le candidat perdant ne reconnaît pas sa défaite.
26:05Cette élection en Roumanie, elle a été annulée sur des preuves.
26:09Il y a des documents qui ont été déclassifiés
26:11avant que la cour concessionnaire roumaine annonce
26:13qu'elle allait annuler l'élection
26:15parce qu'il y avait eu des déstabilisations majeures,
26:18des ingérences étrangères, russes en l'occurrence, sur TikTok,
26:22avec un candidat qui a été porté par des faux comptes
26:28financés depuis l'étranger.
26:30Et il faut savoir qu'en Roumanie,
26:32vous avez la moitié de la population qui est sur TikTok.
26:34C'est un des pays de l'Union européenne
26:36où la population est le plus sur ce réseau social.
26:38Donc moi, j'aurais préféré qu'on n'ait pas eu besoin
26:40d'aller jusqu'à annuler cette élection
26:42et qu'on ait été capable de prévenir en amont
26:44l'ingérence et la déstabilisation
26:46parce que maintenant, on y est habitué
26:48à chaque élection en Europe.
26:50Vous avez des tentatives de déstabilisation,
26:52d'ingérence étrangère,
26:54de désinformation
26:56qui passent par les réseaux sociaux.
26:58Et on ne fait rien pour l'en empêcher,
27:00pour le prévenir, alors même que nous avons des lois européennes
27:02comme le Digital Service Act
27:04qui nous permettraient de le faire.
27:06Et on ne les applique pas.
27:08On ne peut pas faire un double standard
27:10parce que si on parle d'interférence,
27:12d'ingérence étrangère,
27:14on doit aussi voir
27:16les soupçons d'intervention
27:18du gouvernement
27:20et des services secrets français
27:22et aussi de la Moldavie.
27:24Alors les services secrets français
27:26qui nient évidemment.
27:28Ce qu'ils appellent des soupçons d'ingérence,
27:30c'est un soutien peut-être
27:32de Valérie Ayé
27:34qui était la chef du groupe Prenu
27:36aux candidats d'en face.
27:38Oui, je crois que ça se fait partout.
27:40Et pour ce qui est du reste des accusations,
27:42je crois que le ministère des Affaires étrangères français
27:44a rétabli la vérité.
27:46Et puis s'il y a une enquête,
27:48elle le prouvera. Moi, je n'ai pas d'inquiétude là-dessus.
27:50Alors passons quand même au chapitre
27:52qui nous intéresse aussi, très attendu
27:54par les Européens, la présidentielle en Pologne
27:56avec deuxième tour, je le disais,
27:58le 1er juin.
28:00Pays qui a été dirigé pendant 8 ans par le parti
28:02ultraconservateur, le PiS,
28:04avec un bras de fer permanent
28:06avec Bruxelles pour sa remise en cause de l'indépendance
28:08de la justice et de l'État de droit.
28:10Pendant un an et demi, alternance avec l'arrivée
28:12au pouvoir du pro-européen
28:14Donald Tusk.
28:16Mais il risque à nouveau d'être en cohabitation,
28:18très dur. Si le PiS gagne la présidence,
28:20ça aura un impact fort pour l'UE ?
28:22Oui, comme vous avez dit,
28:24vraiment l'effort
28:26et les attentes
28:28des Polonais pour rétablir
28:30l'État de droit en Pologne,
28:32mais aussi la trajectoire
28:34pro-européenne et pro-démocratique
28:36a commencé vraiment avec
28:38les élections parlementaires qui ont lieu
28:40en octobre 2023.
28:42Cette lutte
28:44continue.
28:46On est en train de continuer la lutte pour
28:48vraiment arriver
28:50aux promesses que ce gouvernement
28:52de Donald Tusk a donné aux citoyens
28:54pendant son mandat.
28:56Bien sûr que le président
28:58polonais a beaucoup de compétences.
29:00Il est extrêmement important
29:02pour vraiment prendre des décisions
29:04législatives.
29:06Il y a un rôle d'effectif à l'Ukraine,
29:08parce qu'on parlait du rôle de l'Ukraine.
29:10La politique de Donald Tusk, c'est oui à l'Ukraine,
29:12on l'aide.
29:14Bien sûr, mais ce n'est pas que l'Ukraine,
29:16c'est une image un peu plus large
29:18qui est liée à rétablir
29:20l'État de droit.
29:22Pour ce spécifique objectif de ce gouvernement
29:24polonais, c'est extrêmement important
29:26d'avoir un président
29:28qui est en train de soutenir
29:30l'idée de rétablir
29:32l'État de droit et qui ne va pas
29:34être contre cet objectif.
29:36C'est vraiment...
29:38On le voit de très proche,
29:40on le suit de très proche,
29:42parce qu'il y a beaucoup d'influence
29:44en Europe centrale et orientale parmi les pays
29:46et parmi ce qui se passe
29:48dans la situation politique.
29:50Alors, Grzegorz Pipera,
29:52le Parti droit et justice en Pologne
29:54siège avec vous ici au Parlement européen
29:56au sein du groupe des conservateurs
29:58et réformistes. Vous soutenez son
30:00candidat, Karol Nawrocki,
30:02vous vous rappelez à faire alliance
30:04avec l'extrême droite au second tour
30:06de l'élection pour faire la bascule
30:08et changer de politique sur l'Ukraine ?
30:10Bon, je suis
30:12vice-président de ce groupe ici,
30:14et le titre
30:16d'extrémiste, c'est
30:18un titre faux.
30:20On est conservatoire.
30:22On est conservatoire et aussi...
30:24Je parlais du Parti polonais en l'occurrence.
30:26Oui, le PiS est aussi un Parti
30:28conservatoire. Si on
30:30fait se taire les voix
30:32des élus, des peuples qui ont
30:34voté pour des extrémistes,
30:36ça veut dire
30:38faire se taire la voix,
30:40les voix des citoyens.
30:42Maintenant, même en Pologne
30:44et aussi en Roumanie,
30:46les citoyens européens
30:48voient les valeurs
30:50européennes s'effacer. Et ça, c'est choquant.
30:52C'est très choquant d'avoir une
30:54Europe qui censure,
30:56qui pratique la censure de
30:58l'autorité de l'opinion et aussi
31:00la...
31:02En quoi elle pratique la censure ?
31:04L'Ukraine, c'est pas une solution pour ça.
31:06Ça risque de devenir
31:08un problème soi-même.
31:10Effectivement. La Pologne,
31:12Chloé Rydel, c'est un grand pays,
31:1438 millions d'habitants, déterminant
31:16comme cœur hauteur européen
31:18aussi pour la défense
31:20de l'Europe et de l'Ukraine.
31:22Vous craignez un retour de blocs,
31:24de gouvernements qui
31:26reculeraient sur le soutien,
31:28l'aide à l'Ukraine. Et pour l'instant,
31:30Viktor Orban était assez isolé au Conseil
31:32européen dans son refus
31:34de donner davantage d'aide.
31:36Il l'est de moins en moins, Viktor Orban, isolé.
31:38Et tous les pro-russes
31:40au sein de l'Union européenne
31:42sont financés activement et soutenus
31:44activement par le régime de Vladimir Poutine
31:46qui, encore une fois, ne s'attaque pas à l'Ukraine
31:48quand il envahit l'Ukraine, pas seulement à l'Ukraine.
31:50Il s'attaque aussi à l'Europe, à son modèle
31:52qui exerce une attractivité
31:54pour des pays comme l'Ukraine, comme la Moldavie,
31:56comme la Biélorussie, que Vladimir Poutine veut conserver
31:58sous son contrôle
32:00et sous sa domination.
32:02Donc, il faut combattre
32:04ce rapprochement
32:06avec la Russie de Poutine
32:08qu'on voit aussi, malheureusement,
32:10en Slovaquie, avec Viko qui s'est rendue
32:12au défilé militaire russe.
32:14Pourquoi il s'est rendu seul ?
32:16Tous les années, le 9 mai.
32:18Parce qu'il faut qu'on reste, nous les Européens,
32:20en soutien de l'Ukraine au moment
32:22où elle est, en plus, trahie
32:24par les Etats-Unis.
32:26Le gouvernement de Robert Fico
32:28estime qu'ils font
32:30la politique souveraine,
32:32qu'ils font la politique étrangère
32:34à 360 degrés.
32:36C'est le motto
32:38du gouvernement slovac.
32:40C'était vraiment
32:42la honte
32:44que le Premier ministre slovac,
32:46en tant que seul dirigeant
32:48de l'Union européenne,
32:50s'est rendu le 9 mai.
32:52Ce qui est un fait d'une Europe,
32:54c'est la journée de l'Europe.
32:56Ce n'est pas la journée de la fin de la guerre.
32:58C'est le 8 mai en Europe.
33:00À ce jour-là, au lieu de vraiment
33:02être avec nos partenaires européens,
33:04de l'Union européenne, de l'OTAN,
33:06sur la sécurité européenne
33:08qui nous tient tous au cœur
33:10et l'Ukraine est une partie
33:12de la réponse,
33:14le Premier ministre slovac s'est rendu
33:16à Moscou pour vraiment
33:18faire une politique de servilité.
33:20Il n'y a aucune souveraineté
33:22qui se passe dans la politique
33:24slovaque et c'est ça le problème.
33:26La servilité aux autocrates
33:28qui essaient de détruire
33:30le modèle européen,
33:32de le remplacer par quelque chose
33:34qui est autocratique.
33:36On ne veut pas le voir en Europe
33:38qui est le fondateur
33:40des valeurs de la liberté,
33:42de la liberté d'expression et de la démocratie.
33:44Merci à vous tous d'avoir très bien
33:46illustré ce débat,
33:48qui va se poursuivre encore à l'issue
33:50d'autres élections à venir.
33:52Merci Caroline, merci à tous
33:54et bonne suite de programmes sur nos chaînes.
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