Elle a grandi entre Saint-Domingue et Paris, elle parle cinq langues, elle a trois passeports et une carrière d'avocate internationale. Éléonore Caroit représente les Français établis en Amérique latine et aux Caraïbes. Elle est aussi porte-parole du groupe Ensemble pour la République.
Pourquoi s'engage-t-on en politique ? Comment tombe-t-on dans le grand chaudron de l'Assemblée ?
Chaque jour, Clément Méric, dans un entretien en tête à tête de 13 minutes, interroge un parlementaire sur les personnalités, les évènements - historiques ou personnels - qui l'ont conduit à choisir la vie publique.
Car on ne naît pas politique, on le devient !
Pourquoi s'engage-t-on en politique ? Comment tombe-t-on dans le grand chaudron de l'Assemblée ?
Chaque jour, Clément Méric, dans un entretien en tête à tête de 13 minutes, interroge un parlementaire sur les personnalités, les évènements - historiques ou personnels - qui l'ont conduit à choisir la vie publique.
Car on ne naît pas politique, on le devient !
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Elle a grandi entre Saint-Domingue et Paris.
00:03Elle parle cinq langues, elle a trois passeports et une carrière d'avocate internationale.
00:07Mon invité représente les Français établis en Amérique latine et au Caraïbe.
00:11Elle est également porte-parole du groupe Ensemble pour la République à l'Assemblée.
00:30Bonjour, Eleonore Carrois.
00:31Bonjour.
00:32Alors, les députés qui représentent les Français qui sont établis à l'étranger ont des circonscriptions qui sont immenses,
00:37qui sont parfois sur plusieurs continents, en tout cas qui ont plusieurs dizaines de pays.
00:40Donc, les candidats aux législatives ne font pas campagne comme les autres, on va dire.
00:44Tous jouent en grande partie sur Internet.
00:46On va revoir quelques clips de campagne, si l'on peut dire, des législatives 2022.
01:00Je suis même une enfant de ce territoire.
01:05J'ai grandi en République Dominicaine et j'ai fait toute ma scolarité au lycée français de Saint-Domingue.
01:10Ne olvides de voter.
01:12Le 27 de maio, jusqu'au 1 de juinio, tu pourras voter sur Internet.
01:16Et ensuite, le 4 de juinio, en ton consulat.
01:19Quanto contigo.
01:21Quanto contigo, en trois langues?
01:23Alors, en français, on comprend.
01:24Vos électeurs, ils sont français, ils parlent français.
01:26Mais alors, pourquoi l'espagnol et le brésilien?
01:28Alors, moi, ma circonscription couvre 33 pays qui vont du Mexique à la Terre de Feu en passant par les Caraïbes.
01:35Et sur ce territoire, il y a beaucoup de Français, des Français qui sont dans différents pays et beaucoup de binationaux.
01:41Et un des enjeux, c'est de s'assurer que ces Français binationaux gardent un lien avec la France.
01:45Et parfois, malheureusement, quand ils n'ont pas accès à un lycée français ou à une alliance française...
01:50Ils perdent un peu le lien avec la langue?
01:53Ils perdent le lien avec la langue.
01:54Et pas la citoyenneté.
01:54Et pas la citoyenneté.
01:55Donc, tout l'enjeu, c'est de s'assurer qu'ils comprennent, qu'ils soient au courant de leurs droits civiques et qu'ils puissent voter.
02:02Donc, oui, c'est mieux de faire en trois langues.
02:03Et on constate que vous parlez parfaitement ces deux autres langues.
02:05Comment est-ce qu'on s'y prend pour entrer en contact avec les électeurs quand on est dans une circonscription qui compte, vous le disiez, 33 pays différents?
02:12Alors, il y a plusieurs façons.
02:13Moi, je privilégie toujours le terrain.
02:15Mais vous avez vu, c'est vraiment difficile de faire du terrain.
02:17Alors, on voit votre circonscription là.
02:19C'est ça.
02:20La moitié du continent américain, plus de la moitié.
02:23Absolument, absolument.
02:24Et puis, en plus, dans chaque pays, vous avez les capitales.
02:25Mais vous avez aussi des Français qui vivent en dehors des capitales qu'il faut aussi aller voir.
02:29Donc, j'essaie de me déplacer autant que possible, malgré le calendrier ici à l'Assemblée nationale.
02:34Et en même temps, des zooms.
02:36Je fais un zoom par mois.
02:37Donc, des visios.
02:37Des visioconférences ouvertes à tout le monde.
02:41Des permanences également de manière dématérialisée.
02:45Et puis, je reçois énormément de concitoyens lorsqu'ils viennent en France.
02:49Je pense que j'ai un des records de visites de concitoyens.
02:51Finalement, plus ils sont les moins.
02:52Ils viennent vous voir comme ça à l'Assemblée ?
02:53Ils viennent en vacances.
02:55Ils vont voir leur famille.
02:56Et puis, dès qu'ils le peuvent, ils viennent à l'Assemblée.
02:58Les Français qui sont installés à l'étranger ont tendance à moins se mobiliser lors des élections qu'en métropole.
03:04Mais alors, chez vous, l'abstention a battu des records en 2022.
03:06J'ai vu que vous avez été élue avec seulement 16% de participation en ayant réuni moins de 7000 voix.
03:13Est-ce que ça ne pose pas un problème démocratique à un moment ?
03:15En tout cas, ça pose une véritable question.
03:17Parce que ces circonscriptions des députés des Français de l'étranger existent depuis peu de temps.
03:21Elles ont été créées.
03:22Et pour la première fois, en 2012, on a eu des députés qui ont été élus.
03:26Beaucoup de Français ne connaissent pas encore l'existence de cette fonction.
03:30Depuis 2012 ?
03:31Depuis 2012, parce qu'ils ne s'intéressent pas à la politique.
03:34Parce qu'il y a aussi un grand turnover, pour utiliser un mot bien français, des Français qui partent et qui ne sont pas forcément au courant.
03:43Donc moi, un de mes enjeux, c'est justement d'apporter la démocratie aux Français.
03:47Et donc, la participation a un peu augmenté.
03:49Parce que vous savez, j'ai fait une élection en 2023, ensuite une en 2024.
03:51Oui, alors, parce que votre élection en 2022 a été annulée, parce qu'il y a eu des problèmes dans l'envoi des SMS aux électeurs pour qu'ils votent à distance.
04:00Donc vous avez été réélu en 2023, puis en 2024 avec la dissolution.
04:04Comment ?
04:04Comment on enchaîne trois campagnes en deux ans ?
04:08Après, on s'habitue.
04:09Et c'est vrai que c'est un enjeu, surtout une campagne avec autant de pays.
04:15Mais je pense que justement, le fait d'avoir dû voter en 2022, en 2023, en 2024...
04:19Ils ont fini par savoir qu'il y avait des élections.
04:21Maintenant, ils savent qu'ils ont une députée, qu'ils peuvent compter sur elle et qu'il y a des élections.
04:25La plupart des députés des Français de l'étranger sont des expatriés.
04:28Vous, c'est un peu différent, parce que vous êtes né en France.
04:30Vous avez grandi en République dominicaine.
04:33Alors, vous avez fait vos études à Paris, mais aussi à New York.
04:35Ensuite, vous avez vécu en Suisse et vous êtes retourné vivre en République dominicaine.
04:40Quel rapport est-ce qu'on entretient avec son pays quand on a passé l'essentiel de sa vie à l'étranger ?
04:46Je pense que quand on voit quelque chose de loin, parfois on le voit mieux.
04:50C'est-à-dire que moi, j'apprécie des choses en France qu'on a tendance à oublier
04:54lorsque l'on est trop le nez dedans, dans le territoire national.
04:59On se rend compte des avantages incroyables qu'on a, du modèle social qu'on a,
05:01mais qu'il faut préserver, aussi des limites de ce modèle.
05:03On garde le contact avec son pays, on connaît son pays ?
05:06Parfois, mieux que ceux qui y vivent.
05:08Moi, il y avait une véritable volonté de la part de mes grands-parents français
05:12de s'assurer que nous soyons véritablement français.
05:14Ils nous ont emmenés dans différentes régions de France.
05:16On parle français à la maison.
05:19Et je pense que c'est le cas de beaucoup de nos concitoyens
05:21et que cette identité française de l'étranger, c'est une véritable identité
05:24qui enrichit le débat public national.
05:27C'est pour ça que je suis vraiment convaincue de l'importance d'intégrer
05:30ces presque 3 millions de Français qui vivent hors de nos frontières
05:33dans la réflexion sur la société, sur la politique nationale.
05:38Quand on vous demande ce qui a nourri votre goût pour l'engagement,
05:40vous évoquez le militantisme familial.
05:42C'était un militantisme politique ?
05:44Oui, tout à fait.
05:46Alors, mon père est journaliste et très engagé.
05:48Il a beaucoup été en Amérique latine.
05:51Donc, c'était à la fois la France et l'Amérique latine.
05:53C'est un peu le spécialiste d'Haïti, le journaliste spécialiste d'Haïti en France.
05:57Il a travaillé pour beaucoup de médias étrangers, la BBC, le New York Times,
06:00et puis l'AFP.
06:02Je sais qu'il a aussi couvert la chute du chat d'Iran.
06:04Oui, absolument.
06:05Il a eu une carrière assez incroyable.
06:07Et puis surtout, il s'est évidemment focalisé sur l'Amérique latine et sur Haïti.
06:11Et en fait, mon parcours de vie, le fait que je sois finalement,
06:15que j'ai grandi en République dominicaine, ça a à voir avec cet engagement.
06:19Là, on vous voit enfant à Saint-Domingue avec lui.
06:21Absolument. Le lycée français de Saint-Domingue qu'ils ont aussi contribué à construire.
06:25Oui, je fais ce lien.
06:27Et aussi du côté de ma mère qui est dominicaine.
06:29Elle vient d'une famille assez politique.
06:31Mon grand-oncle a fait partie du groupe de personnes
06:35qui ont permis la destitution du dictateur Trujillo,
06:38qui d'ailleurs fait partie de son assassinat.
06:42Et donc, il y a eu un véritable engagement pour la démocratie,
06:45pour les droits de l'homme,
06:47de la part aussi bien de mon père que de ma mère.
06:49Donc, il y a clairement une lignée là.
06:51Alors, si vous avez autant vécu à l'étranger,
06:53c'est aussi lié à votre métier.
06:55Vous avez longtemps été avocate internationale.
06:57Est-ce que votre fibre militante,
06:59vous l'avez aussi exercée à travers ce métier-là ?
07:02Oui, parce que j'ai fait de l'arbitrage d'investissement.
07:05Alors, c'est peut-être un peu technique.
07:06L'arbitrage d'investissement,
07:07c'est lorsque vous défendez un État ou un investisseur
07:10dans le cadre d'un conflit international.
07:13Et au lieu d'aller devant un tribunal,
07:15justement du pays dans lequel vous avez investi,
07:17dans lequel vous pensez que vous n'allez pas être traité
07:19de manière juste et équitable,
07:20vous allez devant une cour d'arbitrage,
07:22un tribunal arbitral.
07:24Et donc, j'ai beaucoup voyagé de ce fait.
07:26Et aussi, représenter des États dans des enjeux
07:29qui sont finalement des enjeux de politique publique,
07:31comme l'environnement,
07:33comme l'accès à l'eau, etc.
07:35Donc, j'ai aussi travaillé et voyagé de ce fait.
07:39Et alors, vous avez mis de côté votre carrière d'avocate en 2022
07:42pour vous présenter aux législatives
07:43sous les couleurs d'En Marche,
07:44alors que je crois que vous n'aviez jamais milité
07:46au sein d'un parti avant.
07:48Vous expliquez que le déclic de l'engagement politique
07:51est venu plus tard, quand vous avez eu vos enfants.
07:54Pourquoi ?
07:54Oui, l'engagement politique,
07:55quand vous avez vécu à l'étranger
07:56et que vous n'avez pas forcément les codes,
07:58vous ne vous reconnaissez pas dans les structures partisanes,
08:00je l'ai un peu écarté, mais j'ai toujours eu ça.
08:02Et quand j'ai eu des enfants,
08:03je me suis dit, il faut absolument agir.
08:06Il y a des choses qui nécessitent qu'on régule,
08:08qu'il y ait une intervention publique,
08:10notamment l'environnement.
08:12Et là, je me suis dit,
08:13je ne peux pas être simple spectatrice
08:14de ce qui est en train de se passer.
08:16Il faut que je m'investisse.
08:17Alors, c'est un investissement très modeste et très local.
08:19J'ai d'abord été parent d'élève élue à l'école,
08:23ensuite conseillère des Français de l'étranger à Genève,
08:25et puis finalement, aujourd'hui députée.
08:27Quand on se promène sur votre page Facebook,
08:29sur votre compte Instagram,
08:30on vous voit poster des photos
08:33aux côtés de nombreux responsables politiques étrangers,
08:35parfois même des chefs d'État,
08:37avec Lula, par exemple, le président du Brésil,
08:39ou avec le président colombien.
08:42Il y a une part de diplomatie
08:43dans le travail de députée des Français de l'étranger ?
08:45Moi, je suis convaincue de l'utilité de la diplomatie parlementaire.
08:50C'est vraiment d'ailleurs ce que je...
08:51Mais qu'est-ce que vous apportez en plus
08:52du réseau diplomatique français,
08:54qui est quand même assez riche dans ces...
08:55Je pense que c'est très complémentaire.
08:57Le réseau diplomatique français, il a une ligne,
08:59c'est la ligne de la France.
09:00Il y a évidemment les instructions qui sont données,
09:02il y a le président de la République
09:03et le ministre des Affaires étrangères,
09:06et c'est très clair.
09:07Les parlementaires, nous, on peut apporter un discours autre,
09:11on peut questionner, on peut interroger,
09:13on peut se positionner parfois.
09:14En tout cas, on a un ton qui est différent.
09:17Par exemple, les élections au Venezuela,
09:19qui ont été remportées par le candidat d'opposition,
09:23et ça n'a pas été reconnu par Nicolas Smadolo,
09:26qui est resté au pouvoir,
09:27qui aujourd'hui a fait une forme de coup d'État.
09:29Pour la France, c'est très difficile de dire ça
09:31de manière officielle, ça veut dire qu'on rompt
09:33nos relations diplomatiques.
09:34Moi, je peux le dire, je peux dire que ces élections,
09:36elles ont été gagnées par l'opposition.
09:38Donc vous voyez, il y a une différence de ton,
09:39parce que vous vous engagez finalement vous-même,
09:41et pas la position officielle de la France.
09:44Et alors, dans ce travail de diplomatie parlementaire,
09:45vous êtes plus particulièrement investie
09:47dans la protection des océans.
09:49Pourquoi ce choix ?
09:51Est-ce que vous évoquiez sur les déclics de l'engagement ?
09:53C'est l'environnement ?
09:55En partie, mais vous savez,
09:56quand vous grandissez dans les Caraïbes,
09:58face à la mer,
09:58l'océan, de toute façon,
09:59c'est consubstantiel à ce que vous êtes.
10:02Et puis, c'est aussi là où se régule le climat.
10:04On parle beaucoup, on a beaucoup parlé de l'Amazonie,
10:06de la forêt, c'est extrêmement important.
10:07Il y a eu un gros engagement.
10:09Mais aujourd'hui, si on ne s'attaque pas à l'océan,
10:12à ce continent de plastique qui existe aujourd'hui,
10:16à la véritable protection de nos aires marines protégées,
10:19et puis surtout à la régulation de ce qu'on appelle la haute mer,
10:21c'est-à-dire la mer qui n'est pas dans les juridictions nationales,
10:25on ne va pas y arriver.
10:26En réalité, c'est là où ça se joue.
10:27Je voulais évoquer un dernier sujet avec vous.
10:29Vous avez choisi d'être apparenté au groupe Ensemble pour la République.
10:32En général, les députés qui font ce choix,
10:34c'est pour garder une forme de liberté de parole.
10:35Or, vous êtes aussi porte-parole du groupe Ensemble pour la République.
10:40J'ai du mal à comprendre la logique entre les deux.
10:42Alors, ça s'est fait en deux temps.
10:43C'est-à-dire que le côté apparenté,
10:45ça a vraiment à voir avec qui je suis.
10:47Moi, je suis quelqu'un de très indépendant,
10:48en tant qu'avocate, en tant que membre de la société civile.
10:51Comme vous l'avez dit, je suis rentrée en politique relativement récemment.
10:54C'est un profil assez courant dans votre famille politique.
10:56Oui, mais ça change.
10:58Ça a évolué.
10:58On n'a pas les mêmes profils entre 2017 et 2022.
11:01Mais en tout cas, c'est pour ça que je suis restée apparentée.
11:04J'ai toujours cette possibilité de faire un pas de côté, parfois.
11:06Et ça ne vous empêche pas d'être porte-parole ?
11:07Non, parce que le porte-parole-là se décline
11:10avec des personnes qui ont des sensibilités différentes.
11:12Et puis, quand je parle en tant que porte-parole,
11:13je me tiens évidemment à la ligne qui a été votée,
11:16qui est la majoritaire dans notre groupe.
11:17Oui, sauf sur un texte.
11:19Le projet de loi narcotrafic, la porte-parole du groupe,
11:22elle a pris un peu son indépendance.
11:23Vous êtes la seule à vous être abstenue sur ce sujet
11:26qui concerne pourtant directement votre circonscription.
11:31Une grande partie de la cocaïne vient des pays
11:33qui sont dans votre circonscription.
11:34Pourquoi vous êtes abstenue sur ce texte ?
11:36Alors, j'ai bien précisé que je le faisais
11:38pas en tant que porte-parole, et ça, c'est important.
11:40Donc, je le reprécise au cas où.
11:42Non, justement parce que je connais bien ce sujet.
11:44Vous avez des pays en Amérique latine
11:46où la lutte contre le narcotrafic
11:48a créé des véritables guerres civiles,
11:50où on a retrouvé l'armée face aux groupes de narcotrafiquants,
11:54face aux paramilitaires, etc.
11:56Et moi, ce que je constate, c'est que, déjà,
11:58le tout repressif, ça marche pas.
12:00Et qu'ensuite, si vous voulez vous attaquer à ce problème,
12:02il faut le prendre dans sa globalité.
12:04Et il y avait des mesures dans cette loi
12:05qui étaient nécessaires, et dont moi, j'étais d'accord
12:07avec un certain nombre de dispositifs,
12:09qui, à mon sens, étaient inefficaces
12:11et qui, en fait, venaient rajouter une strade
12:13par rapport à ce qui existe déjà.
12:14En plus, je parlais aussi en tant qu'avocate.
12:16Moi, je vois que les juridictions interrégionales marchent bien
12:18et que, du coup, il fallait plutôt les muscler
12:20plutôt que de créer une forme de parquet général.
12:23Mais on ne va pas refaire le débat.
12:24Et puis, de toute façon, c'est une bonne chose
12:26qu'on ait un certain nombre de mesures qui aient été votées.
12:28On va conclure l'émission par notre quiz habituel.
12:31Donc, le principe est simple.
12:33Je vais commencer des phrases
12:34et c'est vous qui allez devoir les terminer.
12:36D'accord.
12:36Le plus dur quand on est porte-parole, justement.
12:38Bon, on vient d'en parler.
12:40C'est de trouver l'équilibre
12:41entre son indépendance et la position du groupe.
12:44Ce qu'il y a de plus dominicain en moi,
12:47parce que vous avez aussi la nationalité dominicaine.
12:49Il faut me voir danser le méringuier.
12:51Le méringuier, c'est...
12:52Ce n'est pas la salsa.
12:53La salsa, c'est cubain ou portoricain,
12:56mais le méringuier.
12:58Le problème quand on a trois passeports.
13:01Vous êtes aussi suisse.
13:02Je ne pense pas que ce soit un problème.
13:04Non, ça ne vous a pas posé de problème parfois à la douane ?
13:06Il n'y a pas eu dans certains pays ?
13:08Pas du tout.
13:09Pas du tout.
13:09Souvent, quand vous avez...
13:10Par exemple, le problème, c'est d'aller à Cuba
13:12et d'aller aux Etats-Unis, par exemple.
13:13Donc là, c'est plutôt bien de...
13:14De jongler entre les passeports.
13:15En fait, vous ne jonglez pas,
13:17mais je vais toujours avec mon passeport français.
13:19Mais je ne pense pas que ce soit un problème.
13:21D'accord.
13:22Merci beaucoup, Eleanor Carrois,
13:23d'être venue dans La Politique et moi.
13:24Merci à vous.