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  • 27/05/2025
Tous les mardis, de 16h30 à 17h, LCP-Assemblée nationale prolonge la séance des Questions au Gouvernement en invitant des députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.

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00:00Et on a suivi ensemble en direct en intégralité cette séance des questions au gouvernement, on va y revenir et puis on parlera évidemment du vote qui va arriver dans les prochaines heures à l'Assemblée, celui sur les textes sur la fin de vie.
00:12On suit tout ça avec nos journalistes Stéphanie Despierre et Marco Pommier depuis la salle des 4 colonnes et puis avec nos invités ici dans la salle des pas perdus au cœur de l'Assemblée Nationale.
00:25Annie Vidal, bonjour. Vous êtes députée ensemble pour la République de Seine-Maritime. Gaëtan Dussaucet, bonjour. Députée Rassemblement National des Vosges.
00:34On va revenir rapidement sur la séance puisqu'il a été question de la loi Duplomb rejetée hier après l'adoption d'une motion de rejet. Le Premier ministre est revenu sur cet événement, on l'écoute.
00:43Et l'Assemblée Nationale l'a votée pour une raison que vous connaissez très bien qui est la tentative de blocage par la multiplication de milliers d'amendements pour faire que ce texte ne puisse pas être examiné.
01:06Je pense qu'il faut que nous trouvions une manière d'organiser les dialogues et les débats de manière que le Parlement puisse pleinement jouer son rôle,
01:19qu'il ne soit pas entièrement bloqué par tel ou tel groupe qui dépose des milliers d'amendements.
01:26Je veux simplement vous rappeler, mais vous le savez très bien, 3500 amendements à 3 minutes par amendement, c'est 15 jours pleins de débats.
01:38Alors un mot chacun sur ce qui s'est passé. Annie Vidal, un peu baroque.
01:41Les soutiens du texte ont voté pour le rejeter parce qu'il fallait trop longtemps pour l'examiner avec le nombre d'amendements ?
01:48Oui, c'est exactement cela. Moi, j'ai voté pour cette motion de rejet pour signifier très clairement mon opposition à cette obstruction systématique.
01:593500 amendements dont la pertinence est vraiment à questionner.
02:04Quand on fait un amendement pour remplacer un mois en 30 jours, on se questionne vraiment.
02:09Gaëtan Duce sait, est-ce que ce n'est pas quand même un peu dommage que les députés ne puissent pas avoir le débat ?
02:14Il y a des mesures importantes, certaines, ou peut-être vous êtes favorables, d'autres qui questionnent les députés ?
02:18En réalité, on n'avait pas le choix parce que l'extrême gauche dans cet hémicycle ne nous a pas laissé le choix en jouant la carte de l'obstruction parlementaire.
02:25C'est en réalité l'extrême gauche et en particulier la France insoumise et les écologistes qui ont empêché que les débats puissent se tenir correctement
02:30et que l'on puisse débattre de l'avenir de l'agriculture française.
02:32Les agriculteurs attendent cette loi parce que, comme le dit le Rassemblement national, il y a beaucoup à faire pour lever les freins justement à leurs activités, aux activités agricoles.
02:40La France a chuté de la deuxième à la sixième place mondiale des exportateurs agricoles.
02:45Il est grand temps qu'on agisse pour notre agriculture.
02:47Allez, on va parler maintenant de la fin de vie puisque vous êtes appelée à voter sur deux textes, les soins palliatifs et l'aide à mourir.
02:52L'aide à mourir, Stéphanie Despierre, c'est un texte, il y a du suspense pour les partisans.
02:57C'est un jour qui peut être historique dans quelques instants.
02:59Oui, dans quelques instants, pour la première fois, l'Assemblée nationale va se prononcer pour la création de ce nouveau droit.
03:04Une aide à mourir.
03:06Les députés devraient voter pour, même si au sein de chaque groupe, il y a beaucoup d'interrogations.
03:12Et jusqu'au dernier moment, j'ai encore entendu des députés ce matin me dire je ne sais pas encore ce que je vais voter.
03:17Je réfléchis encore.
03:19C'est un sujet difficile.
03:20C'est un choix lourd de sens.
03:22Il me faut encore un petit peu de réflexion.
03:24Donc ça va commencer la séance à 16h30.
03:26Il y aura des explications de vote.
03:28Les députés vont prendre la parole pour donner leur position.
03:31Et puis, ils voteront dans l'hémicycle.
03:33On devrait avoir les résultats autour de 18h30.
03:37Et on suit tout ça en direct et en intégralité.
03:39Annie Vidal, Gaétan Dussaucet, vous avez fait votre choix.
03:42Mais votre choix, ce n'est pas celui qui est majoritaire dans chacun de votre groupe.
03:46Expliquez-nous, Annie Vidal, vous allez voter contre le texte.
03:50Alors que dans le bloc central, au sein du groupe Ensemble pour la République, majoritairement, on va voter pour.
03:55Alors, je voterai bien évidemment pour le texte concernant le développement des soins palliatifs
04:00que j'ai eu l'honneur de porter.
04:03Et je voterai contre l'aide à mourir, telle qu'elle a été définie dans ce texte.
04:10Plus fondamentalement, c'est toute la question de la conception que notre société a
04:16de l'accompagnement de la fin de vie qui est en question.
04:20Et pour le texte sur lequel nous allons nous prononcer tout à l'heure, il y a dans l'écriture de ce texte
04:29un certain nombre de points qui me questionnent, qui m'interrogent et qui m'invitent à ne pas le voter.
04:35On y reviendra dans le détail, mais c'est liberté de vote dans votre groupe ?
04:39C'est facile d'avoir une position qui n'est pas celle de la majorité du groupe ?
04:44Oui, c'est liberté de vote dans mon groupe Ensemble pour la République, comme je le crois dans tous les groupes.
04:50Et non, ça n'est pas forcément très confortable de ne pas être en phase totale avec sa famille politique.
04:59Mais pour autant, force est de constater le respect qu'il y a eu à l'intérieur de mon groupe.
05:05Je peux en parler et je le pense et je crois l'avoir vu pendant ces deux semaines de débat
05:09où j'ai toujours été là, dans les autres groupes également.
05:12Donc vous voterez contre l'aide à mourir. Vous, Gaétan Dussault-CF, front renversé, mais vous allez voter pour.
05:17Vous êtes combien au sein du Rassemblement national à voter pour ? Quel est l'équilibre au sein de votre groupe ?
05:22Écoutez, je ne parlerai pas à la place de mes collègues, puisque justement le Rassemblement national
05:26et le groupe du Rassemblement national a tenu justement à garder, à conserver cette liberté de vote
05:30pour respecter justement les convictions personnelles et les positions intimes de chacun.
05:35Mais majoritairement, ce sera contre ?
05:37Majoritairement, le groupe est opposé à la création de ce droit de l'aide à mourir, de l'euthanasie et du suicide assisté.
05:43Et c'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles nous avons toujours considéré
05:46qu'un sujet de société doit être tranché par la société justement.
05:49Et je profite justement de ce temps d'antenne avec mes données pour renouveler notre souhait de voir organiser un référendum.
05:54Le vote qui va avoir lieu dans quelques instants n'est pas le vote définitif.
05:57Il y a tout un véhicule législatif qui va se faire, qui fait que la loi ne va pas être appliquée tout de suite.
06:02Ce droit à l'aide à mourir ne va pas être rendu possible dans les mois qui viennent.
06:06Il va falloir encore beaucoup de temps si on veut aller plus vite.
06:09Et surtout si on veut marquer justement du saut de la parole populaire et de la souveraineté populaire,
06:14cette adhésion à ce nouveau droit, il faut un référendum.
06:17Un référendum individuel, ça peut être une solution.
06:20Emmanuel Macron a dit en cas de blocage, pourquoi pas ?
06:22Moi je ne pense pas que le référendum soit une solution parce que le sujet est très complexe.
06:28Tous ceux qui travaillent sur le sujet depuis des années connaissent la complexité du sujet.
06:34Et je ne vois pas comment aborder cette complexité dans un référendum.
06:38Alors vous confiez vos doutes à Nividal.
06:40On le rappelle que pour être éligible à l'aide à mourir, il faudra avoir...
06:43Il y a cinq critères qui sont cumulatifs.
06:45Il y a des définitions assez précises.
06:47La phase avancée par exemple fait l'objet d'une définition,
06:50d'une entrée dans un processus irréversible marqué par l'aggravation de l'état de santé.
06:55Les souffrances également.
06:57La libre volonté réitérée.
07:00Ce n'est pas suffisant pour vous ?
07:02Le texte n'est pas assez bordé ?
07:04Non, je trouve que le texte n'est pas assez bordé.
07:07Certes, il y a des critères qui sont cumulatifs.
07:10Mais à l'intérieur de ces critères cumulatifs, il y a toujours des alternatives.
07:16Et par exemple, quand vous dites que la phase avancée, elle est définie clairement,
07:21non, la Haute Autorité de Santé n'a pas été en capacité de définir cette phase avancée.
07:26Donc c'est une phase avancée ou terminale.
07:29Ce sont des douleurs physiques ou psychologiques.
07:33C'est basé sur la demande du patient de manière libre et éclairée.
07:40Tout le monde sait à quel point le discernement est difficile à évaluer.
07:44Et tout le monde sait que la demande de mort est très fluctuante,
07:48et particulièrement chez les personnes en fin de vie.
07:50Gaëtan Dussault, c'est vous, à contrario, la version du texte vous rassure ?
07:55On sait que la ministre de la Santé, Catherine Vautrin,
07:58a tenu à ce que le texte soit très équilibré
08:00pour justement espérer une adoption à l'Assemblée et peut-être plus tard au Sénat.
08:04C'est un texte qui, en effet, permet de créer un droit nouveau,
08:08mais qu'il le fait sous certaines conditions.
08:09Ce qui était important à titre personnel,
08:11c'était surtout de garantir la liberté de décision du patient
08:14et que rien ne vienne altérer finalement cette volonté et cette décision pour le coup.
08:21Donc évidemment, il reste encore des choses dans le texte
08:24contre lesquelles je me suis élevé, y compris durant le débat.
08:26Je pense en particulier à l'application d'un délit d'entrave.
08:29Je trouve ça compliqué de parler d'une loi de liberté
08:32quand de l'autre côté, on crée en même temps une réduction de la liberté d'expression
08:36et de la liberté d'information autour de la création de ce nouveau droit.
08:39Délit d'entrave, c'est-à-dire qu'il faut à chaque fois pour le patient
08:41rappeler l'état de la loi, ce qu'il a le droit d'avoir accès ?
08:46Alors attention, parce que le délit d'entrave vise surtout à empêcher
08:50une certaine liberté d'information et d'expression
08:52par rapport à des opposants à la création de l'aide à mourir.
08:54On l'a dit, le préalable à la création du droit à l'aide à mourir,
08:59c'est avant tout le développement des soins palliatifs.
09:00Parce que pour qu'une volonté soit foncièrement libre,
09:03il faut qu'elle soit, si je puis dire, effacée de toute contrainte extérieure
09:06et notamment cette impossibilité d'accéder à des soins palliatifs.
09:09Mais le délit d'entrave, c'est de dire qu'il ne faut pas non plus présenter les choses
09:12comme si cette solution-là n'existait pas.
09:14C'est aussi pour avoir un équilibre entre tous les choix que peut avoir le malade.
09:19Bien sûr, mais on voit bien qu'encore une fois, ce qui compte,
09:22c'est la liberté et la volonté et c'est le choix du patient.
09:24Et donc le patient, il faut qu'il ait la possibilité d'accéder à toute information
09:27et parmi cette information, de décider souverainement, individuellement,
09:32intimement ce qu'il souhaite pour lui-même.
09:34Vous, Annie Vidal, pour qu'on comprenne bien, puisque le texte va aller au Sénat,
09:36il reviendra à l'Assemblée. Est-ce qu'il y a certains critères,
09:39certains changements dans le texte qui pourraient vous faire voter sur une aide à mourir
09:44ou est-ce que de toute façon, dans l'idée même, vous y êtes opposée ?
09:47Dans l'idée même, j'y suis opposée et même formellement opposée
09:53parce que je considère que notre société franchit le cap de l'interdit
09:58de donner la mort avec ce texte.
10:00Il y a quelque chose qui aurait peut-être pu me conduire à m'abstenir,
10:05c'est l'équilibre du texte. L'équilibre, je considère qu'il n'est pas là
10:08parce que la procédure collégiale, elle n'est pas du tout solide
10:12et je ne vais pas développer parce que je pense que nous n'avons pas assez de temps
10:16et surtout, il y a un délit d'entrave, je l'entends.
10:19Quand on crée un droit, on crée souvent un délit d'entrave
10:23pour garantir l'effectivité de ce droit.
10:26Mais surtout, j'ai déposé des amendements pour justement l'équilibre
10:30par rapport au délit d'entrave, faire que les pressions que peuvent subir
10:34les personnes qui sont vulnérabilisées par la maladie, l'âge,
10:38puissent être reconnues comme faits constitutifs d'abus de faiblesse,
10:42ça n'a pas été retenu.
10:44Et dans le même temps, on a doublé les peines du délit d'entrave.
10:47Donc, excusez-moi, l'équilibre n'est pas là.
10:49Donc, pour vous, cette question du délit d'entrave,
10:51par exemple, si le texte revient en nouvelle lecture,
10:54en deuxième lecture à l'Assemblée, vous attendez des précisions ?
10:57Plus que des précisions, on s'attend surtout à ce que l'on abandonne
10:59la rédaction de cet article qui met en place le délit d'entrave.
11:04Encore une fois, le débat parlementaire et la discussion parlementaire
11:07autour de la création de ce droit nouveau n'est pas encore terminé.
11:10Donc, nous avons encore la possibilité de faire.
11:13On pourrait créer, par exemple, un délit, je recherchais le terme,
11:15un délit d'incitation, pour avoir en miroir du délit d'entrave
11:18le délit d'incitation.
11:19Ce serait, entre guillemets, le minimum.
11:21Et on voit d'ailleurs toute la contradiction et la complexité
11:23de la création de ce droit, parce que mettre en place un délit d'incitation,
11:26on reviendrait quasiment à interdire toute communication
11:28ou toute information sur l'accès, justement, à l'aide à mourir.
11:31Donc, si cela marche dans un côté du texte,
11:34cela marche aussi de l'autre côté du texte.
11:36C'est la raison pour laquelle il faudra lever le délit d'entrave
11:38lorsque ce texte reviendra à l'Assemblée nationale.
11:40Qu'est-ce que vous attendez maintenant, Annie Vidal ?
11:42On va voir que le texte va au Sénat.
11:43Au Sénat, la droite y est majoritaire.
11:46On peut supposer pour l'instant qu'il y a plutôt une majorité
11:48pour rejeter le texte.
11:50Est-ce que, malgré tout, malgré votre opposition,
11:52vous dites qu'effectivement, c'est un débat qui doit être tranché
11:54avant 2027, que le vote définitif ait lieu d'ici la fin du quinquennat ?
11:58Oui, j'ai toujours été très claire sur ce point.
12:02Les Français ont exprimé ce besoin d'avoir ce débat
12:07et de se positionner sur ce débat.
12:10Donc, moi, je pense qu'il est nécessaire
12:12que les parlementaires aillent jusqu'au vote de ce texte,
12:16que ce soit tranché également par le Sénat.
12:19Et moi, j'attends des lectures, des différentes lectures qu'il y aura,
12:23que l'on encadre très, très strictement ce texte,
12:27parce que, comme on peut le voir à l'étranger,
12:30chaque fois que ce genre de texte,
12:32qu'on a légalisé l'euthanasie ou le suicide assisté,
12:37force est de constater qu'au fil du temps,
12:40les possibilités d'accès s'ouvrent de manière très large.
12:44Et moi, je ne veux pas prendre ce risque ici.
12:47Gaétan Dussaucet, c'est une inquiétude qu'ont ceux qui sont contre,
12:50par exemple, cette aide à mourir,
12:51de dire finalement que c'est un premier pas,
12:53mais ensuite, la loi sera de plus en plus permissive.
12:56Alors, on ne sait pas ce que voteront les députés,
12:58et on ne peut pas le savoir dans des décennies exactement.
13:00Mais pour vous, par exemple, vous dites,
13:02il ne faut pas aller plus loin.
13:03La version qu'il y a là, sur le délit d'entrave,
13:06il faut le préciser,
13:07il ne faudra jamais aller au-delà de ce qui sera voté aujourd'hui ?
13:10Je pense que le texte, dans sa rédaction actuelle,
13:13est un texte qui est équilibré,
13:14qui permet de créer à la fois une liberté,
13:15mais tout en la cadrant,
13:17en évitant justement ou des effets de bord,
13:19ou au texte d'aller trop loin.
13:21Je pense, par exemple, l'ouverture aux mineurs
13:22aurait été quelque chose, une véritable ligne rouge
13:24qui nous aurait empêché de voter ce texte pour le coup.
13:27Pour ce qui est du reste, sur l'évolution,
13:29c'est encore une fois à la société de le décider.
13:31En réalité, les partis politiques, les groupes politiques
13:33sont à l'image de la société.
13:35Énormément de débats ont animé nos discussions,
13:37des discussions parfois similaires
13:38à celles qui ont pu animer des débats
13:39au sein de familles, entre amis ou entre collègues.
13:42Et c'est la raison pour laquelle,
13:43face à une décision d'une aussi haute importance,
13:45à une décision aussi historique,
13:47elle serait encore plus belle
13:49si c'était le peuple français qui la tranchait.
13:51Et sur le côté voté d'ici 2027,
13:53est-ce que vous, vous êtes favorable
13:54à ce que le calendrier soit tenu
13:55pour que le texte, la lecture définitive,
13:58ait lieu avant la fin du quinquennat ?
13:59À mon avis, ici, on fait le choix
14:00de rester sur la voie parlementaire.
14:02Il ne faut pas précipiter les débats,
14:03même si je comprends évidemment
14:04qu'il y a une grande attente
14:05de la part de centaines de milliers
14:06de familles françaises
14:07qui, aujourd'hui, sont dans la peine
14:09ou la souffrance de voir
14:10un de leurs proches souffrir.
14:11Donc, ne tardons pas non plus.
14:13On va écouter Olivier Falornic,
14:15un des partisans du texte rapporteur,
14:16justement, sur l'aide à mourir.
14:18Monsieur Larcher, monsieur Rotaillot,
14:20s'étaient vivement opposés
14:21à la constitutionnalisation de l'IVG.
14:23Vous avez dit, ça ne passera pas au Sénat.
14:25Puis, on a vu ce qu'il est advenu,
14:26c'est-à-dire une opinion publique
14:28qui voulait la constitutionnalisation de l'IVG.
14:31Les sénateurs qui ont été un peu engueulés
14:34par leur mère, par leur sœur,
14:36par leur femme, par leur voisine,
14:38par leur nièce.
14:39Écoutez, je pense que le Sénat,
14:41ça n'est pas un conclave papal hors du monde
14:44et qu'ils entendront, je l'espère,
14:47le vote de l'Assemblée nationale.
14:49Et j'espère qu'il sera positif, évidemment.
14:53Et puis, le Sénat doit être aussi
14:55à l'unisson de la nation.
14:58Et donc, il faut que le Parlement
14:59puisse légiférer, évidemment,
15:02dans des temps raisonnables,
15:04puisse avancer.
15:05Et ce que je souhaite,
15:06c'est qu'à l'issue du vote de ce soir,
15:08le Sénat puisse se saisir
15:09le plus rapidement possible de ce texte.
15:12Et s'il devait y avoir des accords,
15:14eh bien, pouvoir continuer
15:16le processus parlementaire
15:18ici à l'Assemblée nationale
15:19en deuxième lecture.
15:20et qu'on puisse arriver
15:22qu'on puisse arriver
15:23avant la fin de l'année 2026
15:25à un texte définitivement voté.
15:28Merci à vous.
15:30Un dernier mot, puisque ça sonne,
15:32vous allez être appelée
15:32à rentrer dans l'hémissile.
15:34Vous qui vous opposiez au test,
15:35Annie Vidal,
15:36est-ce que vous avez trouvé
15:37que les débats étaient à la hauteur ?
15:38Beaucoup de députés nous ont dit
15:39que ça fait du bien,
15:40le débat a été tenu correctement.
15:43Oui, tout à fait.
15:44Le débat s'est tenu correctement
15:45avec beaucoup de respect
15:47et surtout, surtout,
15:49nous avons eu un débat nourri.
15:51Nous sommes allés au fond des questions
15:53et en toute transparence,
15:55aucune question n'a été évitée
15:57et dans un grand respect.
15:59Même constat pour vous
16:00qui a étendu ce dossier
16:01à peut-être quelques exceptions près,
16:03mais vous diriez que le débat
16:04a été de bonne tenue ici à l'Assemblée ?
16:06Oui, ça a été d'ailleurs
16:07assez collectivement salué
16:08par l'intégralité des groupes parlementaires
16:11et je pense qu'il faut
16:12que l'on continue justement
16:13dans cette voie-là,
16:15même si, encore une fois,
16:16confiner cette décision
16:17au seul hémicycle
16:18de l'Assemblée nationale
16:19et du Sénat
16:19me paraît un peu trop petit
16:21par rapport à l'enjeu historique.
16:22On vous garde encore un instant
16:23puisque la séance
16:24n'a pas encore repris.
16:25La sonnerie annonce
16:26que toutefois, c'est imminent.
16:28Pour vous,
16:28il y aura une majorité
16:29pour voter ce texte
16:30sur l'aide à mourir.
16:31Annie Vidal,
16:32vous qui avez assisté au débat ?
16:34C'est toujours difficile
16:35de se prononcer sur un vote
16:36juste avant le vote,
16:37mais je pense qu'il y aura
16:40une majorité pour voter
16:41ce texte, en effet.
16:43Pareil pour vous,
16:43mais le sentiment
16:44que ceux qui doutent,
16:44par exemple,
16:45pourraient s'abstenir
16:45mais pas forcément
16:46voter contre Gaëtan Dussault.
16:48Oui, parce que je pense
16:49qu'il y a encore
16:49la possibilité que le texte
16:51revienne avec une nouvelle copie,
16:53notamment celle du Sénat.
16:54Donc, certains se disent
16:55qu'ils ont encore,
16:56entre guillemets,
16:56le temps de pouvoir
16:58se faire une décision
16:59et un avis
17:00sur ce texte-là.
17:02Donc, il faut évidemment
17:02respecter ce temps
17:04de réflexion
17:04parce qu'on ne parle pas
17:05de quelque chose d'anodin,
17:06on ne parle pas
17:06d'un texte aussi commun
17:08que les autres.
17:08Et donc, tout le temps nécessaire
17:11est plutôt le bienvenu,
17:12y compris pour ceux
17:13qui aujourd'hui s'abstiendraient
17:14mais peut-être feraient
17:15autrement à l'issue des débats.
17:16On se rappelle
17:17que la décision du Premier ministre
17:18de diviser le projet de loi
17:19en deux textes,
17:20donc reprendre deux propositions
17:21de loi,
17:22avait été vivement commentée.
17:24Maintenant,
17:24est-ce que vous trouviez
17:25que c'était une bonne décision ?
17:27Est-ce que finalement,
17:27vous avez le sentiment
17:28que ça a influencé
17:29l'examen de ce sujet
17:31ici à l'Assemblée,
17:32Annividal ?
17:32Moi, j'ai toujours été
17:33adepte de deux textes
17:36pour une seule raison,
17:38pratiquement,
17:39c'est qu'il faut,
17:40à mon sens,
17:41deux votes distincts.
17:43Parce qu'en ne votant
17:44que sur un texte global,
17:47eh bien,
17:47il me semblait
17:48que certains députés
17:49pouvaient être otages
17:50d'un vote
17:51et on peut le dire,
17:53sur les soins palliatifs,
17:54il y a globalement
17:54un consensus.
17:56Donc, pour tous ceux,
17:57par exemple,
17:57qui vont s'abstenir,
17:58ils auraient peut-être
17:58voté pour
17:59en n'étant pas certains
18:00de leur vote
18:01sur l'aide à mourir.
18:02Donc, deux votes distincts,
18:03ça me paraît essentiel.
18:04Au vu de ce qui s'est passé,
18:06qui a étendu sous ses...
18:06Parce que Sandrine Rousseau,
18:07par exemple,
18:08qui était très partisane
18:09d'un seul texte au début,
18:10disait finalement,
18:11elle n'avait pas le sentiment
18:11que ça a influencé
18:12ni l'un ni l'autre,
18:14que globalement,
18:14pour l'instant,
18:15le résultat sera peut-être
18:16assez similaire
18:17à s'il y avait eu
18:17un seul texte.
18:18Oui, il y a fort à parier.
18:19Moi, je me félicite
18:20parce que c'était évidemment
18:21une demande du groupe
18:22du Rassemblement National
18:23qui a été entendue
18:24par le Premier ministre
18:25et on se félicite
18:26de ce choix-là.
18:27Ce qui permet en réalité
18:28de garantir un avis unanime
18:30sur la question
18:31des soins palliatifs.
18:31Au moment où on nous parle,
18:3250% des Français
18:33qui devraient accéder
18:34à des soins palliatifs
18:35n'y ont pas accès.
18:36Plus d'un département sur cinq
18:37n'ont pas encore
18:38une unité de soins palliatifs
18:39en ce moment du département des gauges.
18:40On va en séance.
18:41Ça commence.
18:42Vote historique
18:42à l'Assemblée Nationale
18:43de vote soins palliatifs
18:45et aide à mourir.

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