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Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.
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00:00:00Bonjour à tous, on se retrouve dans un instant pour les questions au gouvernement, on reviendra sur la loi pour lever les contraintes des agriculteurs, on parlera des votes sur la fin de vie et enfin des annonces du Premier ministre, programme chargé à l'Assemblée, c'est sur LCP, à tout de suite.
00:00:16Générique
00:00:28Et bienvenue à tous pour les questions au gouvernement, la séance est à suivre en direct et en intégralité comme chaque mardi, c'est à partir de 15h et tout de suite après nous suivrons les explications de vote et le vote sur les textes sur la fin de vie, soins palliatifs et aide à mourir, tout est à suivre en intégralité sur LCP.
00:00:46On retrouvera tout au long de cette émission depuis la salle des 4 colonnes pour leurs analyses, leurs décryptages, leurs interviews, Stéphanie Despierre et Clément Perrault.
00:00:54Marco Pommier a lu un peu d'avance par rapport au député, il est déjà dans l'hémicycle et il a la liste des questions au gouvernement et puis quelques minutes avant 15h on suivra l'arrivée du Premier ministre et des membres de son gouvernement.
00:01:05Stéphanie Despierre, je le disais, vote important aujourd'hui, historique pour certains, vote sur la fin de vie tout à l'heure.
00:01:12Oui, pour la première fois, l'Assemblée nationale va se prononcer sur la création d'une aide à mourir, ce sera tout à l'heure à partir de 16h30 en séance dans l'hémicycle après deux semaines de débats longs, riches, denses mais très apaisés malgré les positions parfois opposées d'une partie des députés, même au sein d'un même groupe.
00:01:33Alors, on l'a dit, débat à 16h30 et on devrait avoir les résultats du vote vers 19h. Je vous rappelle aussi qu'il y a un deuxième texte, celui sur les soins palliatifs, le vote est aussi prévu aujourd'hui et sur celui-ci, il n'y a pas de débat, il devrait être adopté.
00:01:48Merci beaucoup Stéphanie, en suissant ensemble toute l'après-midi sur LCP, Marco Pommier avance la séance des questions au gouvernement, quel sera le thème principal aujourd'hui Marco ?
00:01:57Quatre questions de la gauche et du Rassemblement national sur la loi du plomb rejetée hier par l'Assemblée nationale, une manœuvre du bloc central pour contourner les 2300 amendements déposés par les insoumis et les écologistes.
00:02:12Le texte suscite beaucoup d'inquiétude, à gauche il prévoit la réintroduction à titre dérogatoire de l'acétamipride, un pesticide tueur d'abeilles interdit en France depuis 2018 avec, je cite, des incertitudes majeures sur la santé humaine selon l'agence sanitaire européenne.
00:02:32Merci beaucoup Marco, on va revenir justement avec nos invités sur ce qui s'est passé hier, Léa Balagel Mariqui bonjour, députée du groupe écologiste et social de Paris, Julien Diff bonjour, vous êtes apparentée au groupe droite républicaine de l'Aisne.
00:02:44Alors on va revenir sur cette séance un peu particulière hier, Stéphanie Despierre, qu'est-ce qui s'est passé dans l'hémicycle ?
00:02:50Eh bien le vote, le débat sur la loi Duplon, la loi sur l'agriculture n'a pas commencé parce qu'une motion de rejet a été votée.
00:03:00C'est le bloc central qui a fait voter une motion de rejet sur son propre texte.
00:03:04Ils expliquaient qu'ils voulaient contourner le mur d'amendements 3500 déposés sur cette proposition de loi du sénateur les républicains Laurent Duplon et que c'était le seul moyen de contourner cette obstruction.
00:03:17Depuis ce matin, depuis hier, la gauche n'a pas de mots assez durs.
00:03:2149.3 parlementaires, manœuvre qui fragilise la démocratie, procédure d'empêchement de la France insoumise au parti socialiste en passant par les écologistes et la gauche démocrate républicaine.
00:03:31On critique l'usage de cette procédure, usage contre-intuitif.
00:03:36Alors pour protester, la France insoumise va déposer une motion de censure.
00:03:40Pour le moment, elle l'a proposée aux autres groupes de gauche.
00:03:43Mais pour le moment, le parti socialiste temporise.
00:03:45Les écologistes, eux, préfèreraient attendre l'issue de la commission mixte paritaire parce que cette loi qui n'a pas été discutée ici à l'Assemblée hier va donc faire l'objet d'une commission mixte paritaire.
00:03:56Discussion entre sept sénateurs et sept députés.
00:03:59Merci beaucoup Stéphanie Despierre.
00:04:01Donc on va revenir effectivement sur cette situation un peu baroque hier.
00:04:05Julien Dive, vous êtes rapporteur du texte que vous soutenez et hier vous avez demandé aux députés de le rejeter. Pourquoi ?
00:04:12Pour simplement passer le cap de l'obstruction qui était posée par les députés de la France insoumise et les députés écologistes.
00:04:21En fait, le sujet, moi j'ai débattu en commission. Le texte, j'y travaille depuis mars.
00:04:26En commission, on a examiné, et dans les deux commissions Affaires économiques et développement durable, 900 amendements.
00:04:32Donc on est sur un sujet où il y a eu du débat de fond et d'ailleurs les débats sont plutôt bien passés.
00:04:37C'était des débats de bonne facture. J'ai même émis des avis favorables pour plus de la moitié.
00:04:42D'ailleurs, mes avis favorables étaient destinés aux amendements présentés par la gauche.
00:04:45Donc on a su avoir un débat de fond.
00:04:47Moi, quand j'ai vu arriver les amendements au fur et à mesure jusqu'à jeudi soir la semaine passée, je ne m'attendais pas à une telle obstruction.
00:04:57On a poussé le curseur et les écologistes et les insoumis ont poussé le curseur très loin.
00:05:01C'est le point qu'en fait il n'y aurait pas eu de débat.
00:05:03On a asphyxié le débat, on a tué le débat parlementaire.
00:05:06Alors il y aurait eu un débat, mais pendant 3 semaines par exemple.
00:05:09Oui, mais il n'y a pas de calendrier disponible pour avoir 3 semaines de débat.
00:05:12D'ailleurs, si j'ai une proposition de loi qui en fait 8, vous comparez avec la fin de vie, il y a 20 articles.
00:05:15Ça n'a pas mis autant de temps et il n'y avait pas autant d'amendements d'obstruction.
00:05:18Mais surtout, il y avait 1200 amendements qui créaient 1200 articles.
00:05:22Enfin, à un moment donné, je pense que les Français en ont marre de voir cette bordalisation du débat à l'Assemblée nationale.
00:05:27Et c'est exactement ce qui a été fait avec cette obstruction.
00:05:30Alors, la parole à la Défense maintenant sur ces mots d'obstruction.
00:05:34Alors, le droit d'amendement, il est constitutionnel par les députés.
00:05:37Mais c'est vrai qu'en déposer autant, ça fait qu'on ne pouvait pas tenir le débat en 3-4 jours comme ce qui était prévu.
00:05:42Il y a plusieurs éléments qu'il faut rappeler.
00:05:44Tout d'abord, en termes de moyenne, c'était 40 amendements par député écologiste.
00:05:48Ce n'est pas une obstruction.
00:05:50Ça, c'est le premier point.
00:05:51Ensuite, le deuxième point.
00:05:52Les écologistes étaient d'accord pour aller trouver un compromis sur le temps parlementaire programmé.
00:05:57Le temps de discussion.
00:05:58Nous ne pouvions pas aller au-delà de 150 heures de débat parlementaire autour de cette loi.
00:06:03Cela nous a été refusé.
00:06:04Nous étions prêts à retirer des amendements.
00:06:07Il y a eu une discussion hier en conférence des présidents.
00:06:10Et toutes les propositions des écologistes ont été retoquées.
00:06:13Pourquoi ?
00:06:14Parce qu'en réalité, ce que le Bloc central ne voulait pas assumer, c'était son vote.
00:06:19Notamment le vote sur la question de la réintroduction d'un pesticide, là, c'est amipride.
00:06:24Cette motion de rejet préalable vous permet de masquer votre honte.
00:06:27La honte d'abîmer la santé des Françaises et des Français.
00:06:30On reviendra sur cette question.
00:06:31Mais vous, vous n'avez pas fait une erreur tactique ?
00:06:33Si vous aviez déposé les 500 amendements, on aurait eu le débat.
00:06:37Vous auriez pu marquer vos positions.
00:06:39Sur plein de textes, la droite a fait des amendements nombreux sur la question de la fin de vie.
00:06:45Parfois, vous dénoncez une certaine forme de rupture aussi à gauche.
00:06:48Au moment du débat sur les retraites.
00:06:49Mais jamais, nous n'avons empêché un débat, à un moment donné, sur une question aussi majeure.
00:06:55On a besoin de transparence.
00:06:57Où la science nous alerte.
00:06:58Où les citoyennes et les citoyens nous alertent.
00:07:00Les collectifs également.
00:07:01Moi, j'ai reçu des dizaines de milliers de mails.
00:07:03Et je pense que vous aussi, sur cette proposition de loi.
00:07:06Peut-être pas tous des mêmes organisations.
00:07:08On a reçu des dizaines de milliers de mails.
00:07:10Prémâchés par des ONG militantes.
00:07:12Et d'autres par la FNSEA.
00:07:16Sur cet argument qui dit, finalement, ça vous arrangeait bien aussi dans le Bloc Central.
00:07:21De ne pas afficher des divisions, des inquiétudes.
00:07:24Une certaine forme de malaise par rapport à certaines...
00:07:28Des divisions, des désaccords sur un sujet aussi important que celui-ci.
00:07:31C'est normal.
00:07:32Y compris dans les groupes politiques.
00:07:34Ça s'est exprimé d'ailleurs en commission des affaires économiques.
00:07:37Et en commission de développement durable.
00:07:39Donc, on peut dire ce qu'on veut.
00:07:40Les gens ont joué un masque découvert en commission.
00:07:43Donc, il n'y avait pas de sujet.
00:07:44Le vrai sujet, c'est de nous dire qu'il n'y a pas d'obstruction.
00:07:48Mais quand vous remplacez le mot un mois par 30 jours.
00:07:50Quand vous remplacez un report d'entrée en vigueur d'un dispositif à 2100, à 2099, puis à 2098, et ainsi de suite.
00:07:58Ce n'est pas enrichir le débat.
00:08:00Mais le temps programmé, on était d'accord.
00:08:03Mais pour qu'il y ait un temps programmé, il fallait que vous retiriez vos amendements d'obstruction.
00:08:06Vous ne l'avez pas fait.
00:08:09On sait que le gouvernement est dans un rapport de force parfois favorable.
00:08:12Julien Divie peut faire le temps législatif programmé.
00:08:14Il y a le vote bloqué.
00:08:15Sauf que vous avez 1200 amendements qui créent des articles nouveaux.
00:08:201200 amendements d'articles nouveaux d'obstruction.
00:08:22C'est 50 à 60 heures de débat pour rien.
00:08:25Si vous aviez fait un travail sérieux.
00:08:28Il a été fait le travail sérieux, madame en commission.
00:08:30N'insultez pas le travail sérieux de la commission.
00:08:32Je vais terminer ma phrase.
00:08:33Pour que cette proposition de loi puisse être débattue.
00:08:35Il aurait fallu dès le vendredi, au moment où vous aviez connaissance,
00:08:38réunir l'ensemble des groupes parlementaires, des chefs de file.
00:08:41Je n'ai pas d'autorité.
00:08:42Des chefs de file pour essayer de trouver.
00:08:44Je n'ai pas d'autorité à réunir.
00:08:47Je n'ai pas d'autorité à réunir.
00:08:51Il s'agit de donner des synonymes parfois sur plusieurs textes.
00:08:56Il y a des amendements identiques.
00:08:57Je comprends votre position.
00:08:59Pour avoir discuté avec un député de gauche, dont je tairai le groupe et le nom.
00:09:03Il m'a dit que les écologistes se sont fait prendre dans leur propre piège.
00:09:06Ils sont allés trop loin sur le curseur de l'obstruction.
00:09:08C'est la réalité.
00:09:09Dès vendredi soir, je dépose la motion.
00:09:11Vous aviez trois jours pour retirer vos amendements d'obstruction.
00:09:14On aurait avancé.
00:09:15Il n'y avait pas de problème.
00:09:16J'aurais retiré ma motion.
00:09:18Vous auriez retiré avant la défense de ma motion, vos amendements d'obstruction.
00:09:23J'aurais retiré à la tribune ma motion.
00:09:26J'ai une parole et je le fais.
00:09:28Ce n'était pas possible au dernier moment.
00:09:30Les insoumis bloquaient plus sur la question du temps législatif programmé.
00:09:34Il y avait aussi plus de 900 amendements de la part de personnes qui soutenaient le texte.
00:09:40Quand il y a autant d'amendements de la part de personnes qui soutiennent ce texte,
00:09:44ce texte est mal fichu.
00:09:45Qu'est-ce que c'est la suite sur ce texte ?
00:09:47C'est une commission mixte paritaire.
00:09:49On va revenir sur le fond du texte.
00:09:51Comment ça va se passer ?
00:09:52Vous allez prendre en compte ce qui s'est passé en commission ?
00:09:55Bien entendu.
00:09:56J'ai pris l'engagement à la tribune.
00:09:58Je suis désolé.
00:09:59Je donne des avis.
00:10:00On confronte nos idées en commission.
00:10:02Je ne compte pas ma sorte dessus.
00:10:03Je suis prêt à prendre en compte tout ce qui a été fait en commission,
00:10:07y compris si les collègues ont des choses à me proposer pertinentes pour enrichir le texte.
00:10:11Pour le coup, je l'ai dit à la tribune,
00:10:13je reprendrai les mesures que nous avons défendues en commission des affaires économiques
00:10:18parce qu'elles me semblent aller dans le bon sens.
00:10:20D'ailleurs, j'ai fait adopter...
00:10:21Il y a aussi des articles qui ont été retoqués en commission,
00:10:23des articles que le gouvernement souhaitait réintroduire.
00:10:25Il y a un article que les écologistes ont rejeté en commission de développement durable
00:10:28et qu'ils ont voté à l'unanimité en commission des affaires économiques
00:10:30parce qu'il a été présenté tel qu'il fallait l'expliquer.
00:10:33Donc, comme quoi, vous voyez, avec un peu de raison
00:10:35et avec un peu de temps à comprendre le sujet,
00:10:37parfois, on s'y retrouve.
00:10:38On va parler du fond, justement, de ce texte.
00:10:40Clément Perrault, pour résumer,
00:10:42il est poussé par certains syndicats agricoles,
00:10:44mais il est dénoncé par la gauche.
00:10:45Alors, qu'est-ce qu'il y a dedans ?
00:10:46Qu'est-ce qui fait débat, Clément ?
00:10:47Alors, cette proposition de loi, Elsa,
00:10:49elle est issue de la droite sénatoriale.
00:10:51La mesure la plus controversée,
00:10:53c'est la réautorisation à titre provisoire
00:10:56de l'acétamipride.
00:10:57L'acétamipride, c'est une molécule
00:10:59de la famille des néonicotinoïdes.
00:11:01Concrètement, c'est un insecticide
00:11:03qui permet de lutter contre certains ravageurs,
00:11:06notamment pour les cultures de noisettes
00:11:08ou encore d'asperges.
00:11:09La France, aujourd'hui, est le seul pays
00:11:11à interdire l'acétamipride,
00:11:12ce qui crée, c'est ce que disent les agriculteurs,
00:11:14une situation de concurrence déloyale,
00:11:16y compris vis-à-vis des autres pays européens.
00:11:19Ce texte, il prévoit également de favoriser
00:11:22l'installation de retenues d'eau à vocation agricole,
00:11:25ce qu'on appelle communément les mégabassines.
00:11:28Il y a également dans ce texte des mesures
00:11:30pour favoriser les constructions
00:11:32de bâtiments d'élevage intensif.
00:11:34Enfin, ce texte, il donne la possibilité
00:11:36au gouvernement d'imposer des priorités
00:11:39aux travaux de l'ANSES.
00:11:40L'ANSES, c'est l'agence qui attribue
00:11:43ou non les autorisations de mise sur le marché de pesticides.
00:11:47Merci beaucoup Clément.
00:11:49On a parlé de ce mot, donc acétamipride,
00:11:51ce néonicotinoïde.
00:11:53Les abalagèles mariquis, les agriculteurs français
00:11:55disent nous, on nous l'interdit en France,
00:11:57nos cultures sont ravagées et après,
00:11:59sur les étals de marché, on retrouve des noisettes
00:12:01ou des asperges d'autres pays d'Europe
00:12:03cultivées avec ce pesticide.
00:12:05On peut comprendre qu'ils considèrent
00:12:07que ce soit une concurrence déloyale.
00:12:08Il faut lutter contre la concurrence déloyale,
00:12:10mais pas au détriment de la santé.
00:12:11Je crois que c'est la fierté française
00:12:13d'avoir interdit un pesticide.
00:12:15Nous sommes fer de l'ANSES pour protéger la santé,
00:12:18tant mieux, nous devons le défendre.
00:12:19Mais quand on est les seuls,
00:12:21c'est pas parce que les autres prennent des mauvaises décisions.
00:12:23Au coco-rico, nous devons être fiers
00:12:25de défendre la santé des Françaises et des Français,
00:12:28de défendre la santé des abeilles, des écosystèmes.
00:12:30L'acétamipride traverse la barrière placentaire.
00:12:34Ça va directement dans le cerveau des nourrissons, des fœtus.
00:12:37Je crois que ça doit interpeller tout le monde
00:12:39et c'est la raison pour laquelle la grande majorité,
00:12:41plus de 70% des Françaises et des Français,
00:12:43sont contre la réintroduction d'un pesticide.
00:12:45C'est une loi qui est contre la santé, contre la science.
00:12:48Julien Dive, il faut être mieux disant en France,
00:12:51tant pis si l'Europe n'est pas tout à fait prête à suivre.
00:12:54Défendre l'écologie, je pense que c'est défendre
00:12:56des produits bien français qui respectent des standards qu'on a
00:12:59et c'est pas importer, tel qu'on le fait aujourd'hui,
00:13:01des produits qui ne respectent pas nos normes environnementales.
00:13:04Et pour défendre nos produits français...
00:13:05Mais là, du coup, on calque nos normes environnementales...
00:13:07Non, parce qu'on parle du niveau européen et en fait,
00:13:09on importe de l'extérieur.
00:13:10Et en fait, contrairement à ce qui est dit sur la cétamipride,
00:13:12parce que j'entends...
00:13:13Et évidemment, c'est devenu un totem pour les écologistes,
00:13:15c'est devenu un sujet.
00:13:16Mais tout le monde oublie tout ce qui est à côté,
00:13:17utilisé en alternatif, parce qu'on a interdit ça.
00:13:19Et c'est faux de dire que c'est la science qui a remis.
00:13:21Parce qu'en fait, c'est pas la science qui a interdit.
00:13:23C'est pas la science qui a empêché l'usage du nicotinoïde,
00:13:26parce qu'on n'a pas demandé l'avis de la science.
00:13:28On n'a pas demandé l'avis de l'ANSES.
00:13:29Il y a plusieurs études, notamment de l'INSERM.
00:13:33Alors, il y a plusieurs études sur les insectes, effectivement.
00:13:36Mais vous savez ce qu'on retrouve dans le placenta ?
00:13:37En réalité, personne ne le dit, ça.
00:13:39C'est pas ce qu'ils utilisaient en agriculture.
00:13:40C'est ce que vous utilisez dans votre domicile
00:13:42pour lutter contre les punaises de lit.
00:13:43C'est les biocides pour lutter contre les moustiques,
00:13:45contre les mouches ou je ne sais quel autre insecte
00:13:47que les gens jugeraient un tempest.
00:13:49C'est les cognantipus de votre chien et de votre chat.
00:13:51Pour revenir sur cette question scientifique...
00:13:53Donc ne mélangeons pas les sujets.
00:13:54Sur les pollinisateurs, il y a un risque.
00:13:56Sur les humains, la science dit qu'elle a besoin de temps encore
00:13:59pour rechercher, pour faire des recherches.
00:14:00Mais il y a des corrélations entre les pesticides...
00:14:02Et conseil, en tout cas, d'abaisser les seuils.
00:14:04C'est plus la même chose.
00:14:05Sur cette question aussi du consommateur,
00:14:07vous dites vouloir les protéger, par exemple.
00:14:10Sauf qu'en fait, eux, souvent, ils vont acheter
00:14:12les asperges qui viennent d'arrière
00:14:13et ne se préoccupent pas forcément comment elles sont traitées.
00:14:16Ça aussi, les agriculteurs peuvent dire,
00:14:17nous, on nous demande d'être plus respectueux
00:14:19et puis à la fin, on voit qu'on se fait un petit peu avoir, entre guillemets.
00:14:22Mais il y a plein de manières de lutter
00:14:24contre cette concurrence déloyale que les écologistes dénoncent.
00:14:27Nous étions les premiers, notamment, et on en a parlé beaucoup ici,
00:14:30à s'opposer au traité avec l'Amérique latine, le Mercosur.
00:14:34Donc ça, c'est le premier point.
00:14:36S'opposer au traité de libre-échange.
00:14:38Le deuxième point, c'est de favoriser la viabilité
00:14:41des productions agricoles de proximité
00:14:44avec le carnet de commande des collectivités territoriales.
00:14:46Moi, j'étais longtemps en charge de la restauration scolaire.
00:14:49Cette restauration scolaire où on fait manger
00:14:51nos enfants les plus aînés, aussi, de notre ville,
00:14:54elle doit pouvoir être bio, de proximité, locale, etc.
00:14:58Donc, c'est le carnet de commande.
00:15:00Et enfin, le dernier point, c'est les prix planchers.
00:15:03Les prix planchers pour les agriculteurs,
00:15:05nous n'en avons pas du tout entendu parler
00:15:07pendant cette proposition de loi,
00:15:09alors que cette proposition a déjà été adoptée à l'Assemblée.
00:15:12Il faudrait réintroduire la question des prix planchers.
00:15:14C'est une question qu'on entend, Julien Diff,
00:15:16rien sur le revenu, sur le prix plancher.
00:15:18Le débat sur la rémunération, ça n'a rien à voir avec ce texte.
00:15:20C'est la loi EGALIM 4.
00:15:21Et je défends, d'ailleurs, avec une collègue, elle est fille,
00:15:23Mathilde Ligné, vous voyez,
00:15:25on a fait une mission parlementaire sur le sujet
00:15:27et nous étions plusieurs, de différents bancs politiques,
00:15:29y compris de gauche et de droite,
00:15:31à défendre l'idée d'une loi EGALIM.
00:15:33La question de rémunération se fera à ce moment-là.
00:15:35Pour l'instant, la PPL n'est pas présentée.
00:15:37Ne mélangez pas les sujets, parce que sinon,
00:15:39on va tous se faire notre latin.
00:15:41Sur cette question de l'acétamiprite, par exemple,
00:15:43est-ce que, pour vous, il faut une réintroduction
00:15:45ciblée, limitée dans le temps ?
00:15:47C'est ce que je prévois dans la loi.
00:15:49Si on poursuit votre raisonnement, Julien Dive,
00:15:51en disant qu'il n'y a pas d'études scientifiques
00:15:53qui prouvent que c'est si dangereux que ça,
00:15:55pourquoi ne pas l'autoriser complètement ?
00:15:57C'est vrai que pour les consommateurs,
00:15:59on a le sentiment qu'on dit qu'il faut l'interdire,
00:16:01mais un petit peu, mais on le remet,
00:16:03mais finalement, on ne va pas le remettre.
00:16:05On ne peut pas, parce qu'il y a un principe constitutionnel
00:16:07et la Chaire de l'Environnement le prévoit,
00:16:09de non-régression environnementale.
00:16:11Donc on ne peut pas lever une interdiction.
00:16:13C'est une interdiction, c'est dans la loi.
00:16:15C'est pour ça que votre proposition de loi
00:16:17a été vérifiée par les fourches collines
00:16:19du Conseil Constitut et du Conseil d'Etat.
00:16:21Temporaire.
00:16:23Mais ce n'est pas automatique,
00:16:25c'est sur certaines filières,
00:16:27qui en feraient la demande
00:16:29et qui répondraient à un certain nombre de critères.
00:16:31Tout ça, je les ai mis dans la commission des affaires économiques.
00:16:33Avant que ça soit appliqué, il y a une certaine échelle...
00:16:35Pour les asperges, pour les noisettes, par exemple ?
00:16:37Mais attendez, je ne sais pas.
00:16:39C'est eux qui demanderont, qui répondront aux critères,
00:16:41s'ils sont éligibles.
00:16:43S'ils ne sont pas éligibles, c'est-à-dire s'il y a une alternative.
00:16:45Si l'ANSES intervient, si l'ANSES dit non,
00:16:47si l'ANSES dit non,
00:16:49c'est juste remettre au niveau européen.
00:16:51Et si l'ANSES dit non, terminé.
00:16:53Sauf qu'aujourd'hui, au niveau européen,
00:16:55l'EFSA l'autorise.
00:16:57Vous pouvez interdire cette substance,
00:16:59vous pouvez laisser.
00:17:01Dans tous les cas, sur l'étagère, sont pris des sujets
00:17:03comme la péridrénoïde, dont personne ne parle, même pas vous.
00:17:05Moi, j'en ai parlé aux commissions, qui est pire que tout.
00:17:07L'ANSES a fait une alerte.
00:17:09Multiplication des usages, qui est pire
00:17:11que tout ce que vous êtes en train de dénoncer.
00:17:13Elle a mis du bien.
00:17:15Est-ce que vous faites confiance en disant
00:17:17s'il y a une étude très précise sur une filière en particulier,
00:17:19que dans cette filière précisément,
00:17:21on voit qu'il n'y a pas d'alternative ?
00:17:23Est-ce que ça justifie, d'après vous,
00:17:25cette entorse environnementale limitée dans le temps ?
00:17:27C'est à chaque fois le même schéma qui est fait
00:17:29concernant les pesticides.
00:17:31Il n'y a pas d'alternative.
00:17:33On fait une réintroduction ciblée sur une filière
00:17:35pendant un temps donné.
00:17:37A chaque fois, c'est pour pouvoir mieux reculer
00:17:39sur l'interdiction des pesticides.
00:17:41Nous avons des reculs majeurs
00:17:43qui sont en train d'être faits par le gouvernement
00:17:45et ses soutiens sur les questions écologiques.
00:17:47La question des ZFE,
00:17:49la question de la protection de l'environnement,
00:17:51on le voit actuellement avec cette proposition de loi.
00:17:53La proposition de loi simplification,
00:17:55qui est en cours également,
00:17:57qui va aller à l'encontre
00:17:59des autorités indépendantes
00:18:01qui nous alertent aussi et qui nous permettent
00:18:03d'avoir des politiques publiques qui sont basées sur la science.
00:18:05On parlait de l'ANSES tout à l'heure,
00:18:07l'OFB également, qui est menacé par ce type de loi.
00:18:09Nous avons un backlash écologique
00:18:11qui est extrêmement puissant,
00:18:13au détriment de l'intérêt général,
00:18:15au détriment de la population.
00:18:17On entend parfois le discours, Julien,
00:18:19d'arrêter d'emmerder les Français avec vos ZFE,
00:18:21d'arrêter d'emmerder les agriculteurs
00:18:23avec les pesticides.
00:18:25J'emploie ce terme un peu familier,
00:18:27puisque beaucoup de politiques le disent.
00:18:29Sauf que la défense de l'environnement,
00:18:31c'est aussi faire des efforts, faire des sacrifices
00:18:33et changer aussi les comportements.
00:18:35Personne ne le nie.
00:18:37La question, c'est comment on accompagne les gens.
00:18:39Aujourd'hui, les moyens d'accompagnement n'existent pas forcément.
00:18:41Ça aussi, c'est important.
00:18:43Quand le politique dit
00:18:45qu'on interdit quelque chose,
00:18:47une substance en l'occurrence, sans mettre les moyens,
00:18:49ça pose un vrai problème dans la transition.
00:18:51C'était ce qui s'est passé en 2016.
00:18:53D'ailleurs, je pense que c'est même un jeu dangereux
00:18:55de ne pas donner la possibilité à la science,
00:18:57et c'est là où l'indépendance est importante pour l'ANSES,
00:18:59de ne pas donner la possibilité à la science
00:19:01de décider elle-même, mais que le politique
00:19:03se mêle de l'interdiction ou de l'autorisation.
00:19:05Parce qu'en fait, le jour où vous aurez
00:19:07des gouvernements populistes, soit ils autoriseront tout,
00:19:09y compris des saloperies
00:19:11interdites depuis des années, soit ils interdiront tout.
00:19:13Développer des alternatives,
00:19:15ça, j'imagine qu'on peut vous retrouver là-dessus.
00:19:17Plus de budget sur la recherche, sur trouver les bonnes solutions.
00:19:19Les revenus de transition pour les agricultrices
00:19:21et les agriculteurs qui ont besoin
00:19:23de développer d'autres filières
00:19:25pour pouvoir bien faire face au réchauffement climatique.
00:19:27Et ces questions ne sont pas posées.
00:19:29Moi, j'aurais aimé que nous nous saisissions
00:19:31de cette proposition de loi.
00:19:33Une fois qu'il n'y a pas d'obstruction, on aurait pu débattre.
00:19:35Pour faire émerger, et en commission,
00:19:37cela aurait été également possible,
00:19:39puisque le débat s'est bien passé, que nous puissions avoir des questions
00:19:41sur la rémunération, sur les revenus de transition.
00:19:43C'est le sujet majeur
00:19:45que posent les agriculteurs dans le débat public.
00:19:47C'est comment est-ce qu'on peut vivre dignement
00:19:49d'un métier qui permet de nourrir les Françaises et les Français.
00:19:51En un dernier mot, chacun.
00:19:53Commission mixte paritaire, prochaine étape pour vous,
00:19:55Julien D, vous allez écouter les inquiétudes.
00:19:57Il y en a même au sein du groupe EPR, la présidente
00:19:59de la commission des affaires durables.
00:20:01Vous allez continuer le combat contre cette loi.
00:20:03Le combat ne s'arrêtera pas.
00:20:05J'espère que la CMP fera preuve de transparence.
00:20:07C'est un débat qui mérite de la transparence
00:20:09vis-à-vis de la santé des Françaises et des Français.
00:20:11On continuera évidemment à suivre sur LCP ces débats.
00:20:13On va passer à un autre sujet.
00:20:15François Bayrou était interviewé ce matin.
00:20:17Il est revenu notamment sur la proposition de Gabriel Attal
00:20:19d'interdire le voile en dessous
00:20:21de quelques centaines d'hélicoptères.
00:20:23C'est-à-dire que le voile en dessous
00:20:25de quelques centaines d'hélicoptères
00:20:27n'est pas un voile.
00:20:29Il y a eu un très long débat sur cette proposition
00:20:31de Gabriel Attal d'interdire le voile
00:20:33au moins de 15 ans dans l'espace public.
00:20:35C'était la première réunion de groupe
00:20:37après que le président d'EPR émis
00:20:39cette question-là dans le débat public.
00:20:41Quasiment toute la réunion
00:20:43a été consacrée à ce sujet.
00:20:45Une dizaine de députés
00:20:47ont clairement exprimé
00:20:49l'intérêt du voile en dessous de 15 ans.
00:20:51C'est-à-dire que le voile
00:20:53n'est pas un voile.
00:20:55C'est-à-dire que le voile
00:20:57n'est pas un voile.
00:20:59C'est-à-dire que le voile
00:21:01n'est pas un voile.
00:21:03C'est-à-dire que le voile
00:21:05n'est pas un voile.
00:21:07C'est-à-dire que la majorité des députés
00:21:09ont clairement exprimé leur opposition.
00:21:11Je ne me reconnais pas dans cette position.
00:21:13C'était un moment très dur
00:21:15pour Gabriel Attal.
00:21:17Il m'a glissé l'un de ses soutiens.
00:21:19C'était un moment très dur
00:21:21pour Gabriel Attal.
00:21:23Il m'a glissé l'un de ses soutiens.
00:21:25C'est difficile de lire cette question uniquement sous cet angle de
00:21:29la protection de l'enfance, vu l'importance de la laïcité dans
00:21:32notre pays. Le Parti Rennaissance a dévoilé 80
00:21:35propositions sur la justice, sur le régalien, sur la protection de
00:21:38l'enfance. Un député soutien de Gabriel Attal
00:21:41concédait une petite erreur stratégique à cette proposition.
00:21:45Le problème, c'est que ça a écrasé, ça a dissimulé toutes les autres
00:21:49mesures qui ne sont plus audibles.
00:21:51Est-ce que vous, à droite, vous y êtes favorable à cette mesure
00:21:55proposée par Gabriel Attal d'interdire le voile aux jeunes
00:21:58filles de moins de 15 ans?
00:22:00Il faut faire attention à ne pas tomber dans une forme de
00:22:03stigmatisation de nos concitoyens. Pour autant, on peut légitimement
00:22:06se poser la question des mineurs. On parle de petites filles qui
00:22:09porteraient le voile dans l'espace public.
00:22:12J'en ai déjà parlé à une personne.
00:22:15On parle de petites filles qui porteraient le voile dans l'espace
00:22:18public. On peut légitimement se poser la
00:22:21question du discernement du choix de porter le voile.
00:22:24Forcément, si cette question de l'autorité parentale qui
00:22:27imposerait le port du voile dans un espace public avec un signe
00:22:30religieux ostentatoire, il est assez logique qu'on puisse se
00:22:33poser la question de son interdiction.
00:22:36On voit la mise en pratique. On imagine mal des policiers
00:22:40demander à une jeune fille son âge. Je rappelle à nos téléspectateurs
00:22:43que la situation politique n'est pas toujours évidente à suivre.
00:22:46Bruno Retailleau est le nouveau patron de votre famille politique.
00:22:49Vous êtes partenaire plus ou moins.
00:22:52Vous avez été le premier à faire un appel à l'interdiction.
00:22:55Vous avez été le premier à faire un appel à l'interdiction.
00:22:58Vous avez été le premier à faire un appel à l'interdiction.
00:23:01Vous avez été le premier à faire un appel à l'interdiction.
00:23:04Plus ou moins tout le monde doit se défendre.
00:23:09Voilà.
00:23:13Le Premier ministre était-il là-dessus ?
00:23:13Le Premier ministre était-il là-dessus ?
00:23:15Vous êtes d'accord ?
00:23:18Je suis d'accord avec sa phrase pour une fois.
00:23:21Il a contribué à faire de l'islamises par le besoin.
00:23:24La position de Gabrielle Attal est absurde.
00:23:27Ce sujet soit à payer.
00:23:30Si il séduit les iędzymaures, ce serait une sought-after très
00:23:33Il y a un sujet de protection de l'enfance, il faut le traiter autour
00:23:36de la question de la protection de l'enfance et donc permettre aux
00:23:39instituteurs, aux institutrices, de faire des alertes aux services
00:23:42sociaux, de pouvoir...
00:23:43Alors là, c'est dans l'espace public, ce n'est pas à l'école,
00:23:45forcément.
00:23:46Oui, mais je veux dire que l'espace public, franchement, d'aller
00:23:49demander la carte d'identité de gamine qui traverse la rue avec un
00:23:54voile, c'est franchement inopérant et par ailleurs contraire aux
00:23:57valeurs de la République.
00:23:58S'il y a un sujet de protection de l'enfance, il faut le traiter comme
00:24:01cela.
00:24:02Alors, le Premier ministre a répondu à de nombreuses questions, il
00:24:05s'est projeté un petit peu sur le budget.
00:24:07Il demande aux partenaires sociaux de se saisir de la question de la
00:24:09TVA sociale.
00:24:10Alors, à droite, on s'en souvient peut-être de cette question de TVA
00:24:13sociale, voilà, de manière douloureuse, peut-être.
00:24:16Est-ce que c'est une bonne idée de dire en gros, on augmente un peu
00:24:19la TVA pour tout le monde et en contrepartie, on baisse les
00:24:21cotisations, donc le travail rapporterait plus ?
00:24:23Julien Dijon.
00:24:24Je suis très sceptique sur la proposition pour deux raisons.
00:24:26D'abord, mécaniquement, ça crée de l'inflation.
00:24:29Ça crée de l'inflation pour nos compatriotes et on sait que le
00:24:31sujet de l'inflation est aujourd'hui un sujet sensible.
00:24:33Et pour tous les compatriotes, parce que tout le monde paye la TVA de
00:24:35la même manière.
00:24:36Exactement.
00:24:36Et ça ne veut pas dire que mécaniquement, d'ailleurs, les
00:24:38salaires augmentent parce que la baisse de cotisation sociale ne
00:24:40veut pas dire automatiquement.
00:24:40Ça peut, mais ça ne veut pas dire automatiquement.
00:24:42Ça, c'est le premier point.
00:24:43Le deuxième sujet, là où je suis, qui révèle mon scepticisme, c'est
00:24:48que notre croissance est quand même en berne, 0,1% au premier
00:24:51trimestre.
00:24:52Les deux leviers d'une croissance en économie, c'est
00:24:54l'investissement et aujourd'hui, les entreprises sont toutes à
00:24:56l'arrêt, n'investissent plus parce qu'elles se demandent comment la
00:24:59foudre ou la foudre va tomber.
00:25:00Et les collectivités qui investissent aussi, n'investissent plus
00:25:03parce qu'il y a des élections municipales dans quelques mois.
00:25:05Donc, forcément, c'est piano, piano.
00:25:06Personne ne bouge.
00:25:07Donc, le levier investissement ne permet plus la croissance.
00:25:10L'autre levier, c'est la consommation.
00:25:11Mais si vous altérez votre consommation avec une inflation
00:25:14qui est déjà très haute, forcément, vous n'avez plus de croissance.
00:25:17Donc, permettez-moi d'émettre des réserves.
00:25:19Je pense qu'il y a d'autres sujets que la TVA sociale.
00:25:21Je crois réserve partagée de votre côté.
00:25:24Par ailleurs, la TVA sociale, c'est une imposition supplémentaire
00:25:27qui est extrêmement injuste.
00:25:29Elle va être quasiment indolore pour les foyers les plus fortunés et très
00:25:32douloureuse pour les plus précaires.
00:25:33Donc, c'est une TVA complètement injuste.
00:25:36Elle est antisociale.
00:25:37Alors, injuste.
00:25:38François Bayrou, tout à l'heure, a dit face à la montagne de dettes,
00:25:41il parle parfois d'Himalaya aussi, chaque Français devra faire un effort.
00:25:45Julien Dive, le Premier ministre prépare l'opinion publique à un
00:25:48budget très, très difficile.
00:25:49Oui, chaque Français, ça commence par le Français qui est le Premier
00:25:52ministre, ça commence par le Français qui est le Président de la République.
00:25:55Ça commence par l'Etat français.
00:25:57En fait, il faut montrer l'exemple.
00:25:59Quand vous dites qu'il faut faire des efforts, vous montrez l'exemple.
00:26:02Avant de dire aux Français, passez à la caisse.
00:26:05D'abord, l'Etat doit montrer qu'il est prêt à faire des efforts,
00:26:08mais pas sur les services publics.
00:26:09Forcément, je sais qu'il y a cette tentative.
00:26:11Souvent, quand on dit baisser les dépenses de l'Etat, on baisse les
00:26:15dépenses pour les hôpitaux, pour les services publics.
00:26:17Tout à l'heure, on a fait des propositions avec la droite
00:26:19républicaine pour supprimer un certain nombre de doublons,
00:26:22un certain nombre d'organismes.
00:26:23Par exemple, les Césaires, c'est 60 millions d'euros par an.
00:26:26Tout ça nous a été rejeté par la suite.
00:26:28C'est les conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux.
00:26:31Ce ne sont pas des services publics pour les Français.
00:26:33Je ne pense pas que les Français, tous les matins, se lèvent pour
00:26:35aller voir les Césaires.
00:26:36Donc, il y a d'autres sujets comme celui-ci en termes d'organismes
00:26:39qui font doublons dans l'Etat, dans le fonctionnement de l'Etat.
00:26:41C'est là que nous devons commencer.
00:26:42Nous ferons des économies, nous montrons l'exemple avant de parler
00:26:45aux Français et de faire des efforts.
00:26:46Léa Ballagel-Mariqui, regardez aussi au niveau de l'administration.
00:26:49Effectivement, vous êtes occupée aussi par une loi sur la simplification.
00:26:52Mais on voit que dès qu'on supprime un organisme, par exemple,
00:26:56les gens qui gravitent autour de cet organisme le dénoncent.
00:27:00Là, on parlait de la TVA sociale, donc une recette supplémentaire.
00:27:02J'aimerais continuer sur la question des recettes,
00:27:04parce que c'est un enjeu.
00:27:05Il y a la question de baisser les dépenses, mais aussi d'obtenir...
00:27:07Mais pour vous, à gauche, il n'y a pas de question de baisse des dépenses.
00:27:10Mais bien sûr que si.
00:27:11On a des dépenses qui sont masquées, on va dire.
00:27:14C'est l'exonération des taxes patronales.
00:27:17C'est 80 milliards sur le budget 2024.
00:27:19Eh bien, ça, c'est de l'argent que nous pourrions récupérer.
00:27:22C'est l'absence de recettes.
00:27:23Oui, mais c'est une forme de dépense.
00:27:25C'est le fait de ne pas aller, de continuer à ne pas taxer le kérosène.
00:27:29Et donc, la question des recettes, elle est majeure parce que nous avons
00:27:32besoin de financer des services publics, de financer la lutte
00:27:35contre les déserts médicaux.
00:27:36Nous avons voté ici, à l'Assemblée nationale, une taxe.
00:27:38C'est la taxe Zucman sur les plus hauts patrimoines.
00:27:41Et c'est ici que doivent commencer les efforts pour les personnes
00:27:44qui ont plus de 100 millions d'euros de patrimoine.
00:27:46Julien Dive, il faudra demander aux plus fortunés aussi de faire des efforts.
00:27:50C'est ce que dit la gauche.
00:27:51C'est ce que certains disent aussi dans le Bloc central.
00:27:54Oui, alors la problématique à chaque fois, quand on parle d'impôt,
00:27:56qu'on soit fortuné ou classe modeste, c'est la proportion à l'impôt.
00:28:01Et il faut quand même aussi, il y a sans doute à travailler la question.
00:28:05D'ailleurs, je crois que c'était une proposition qui avait été faite,
00:28:07y compris par Michel Barnier, de demander un effort aux plus fortunés.
00:28:10Mais qu'il a limité dans le temps.
00:28:11Oui, bien sûr, mais attention non plus aussi à ne pas faire fuir tous les investisseurs.
00:28:16Parce que j'ai dit, on a un sujet de croissance.
00:28:18La croissance, c'est ce qui crée de l'emploi et sans investisseurs, pas de croissance.
00:28:21Mais est-ce que pour vous, la droite, j'étais contre la suppression de l'ISF,
00:28:25donc vous voyez, je suis un peu monoclaste, mais est-ce que pour la droite,
00:28:28la question des hausses d'impôts, c'est une ligne rouge dans le prochain budget?
00:28:32Absolument. Vous l'avez dit, partenaires, pour les plus riches,
00:28:34plus ou moins, pour les patrimoines de 100 millions d'euros,
00:28:36nous sommes contre les hausses d'impôts pour les Français.
00:28:38Et vous n'hésitezrez pas, par exemple, à remettre en cause votre participation
00:28:41au gouvernement.
00:28:42Nous, on a des lignes rouges et parmi les lignes rouges qui ont été fixées
00:28:44au moment de la discussion gouvernementale, c'était aucune hausse d'impôts.
00:28:48Ça va être ça, les abats d'Alger-le-Marais,
00:28:50qui chaque groupe va donner ses lignes rouges et à la fin,
00:28:53il sera impossible pour le Premier ministre de faire un budget...
00:28:55Y a-t-il des ministres plus riches qui pourraient nous dire ce que c'est?
00:28:56Un patrimoine de 100 millions d'euros, une augmentation...
00:28:58Vous en avez combien en France, ça va rapporter combien?
00:28:59Plus de 100 millions d'euros.
00:29:00184 et 184, 15 milliards.
00:29:03Combien vont faire de l'exil fiscal derrière?
00:29:05Vous pouvez augmenter.
00:29:07Je n'ai pas de difficulté à demander à quelqu'un qui est surmillionnaire
00:29:10de contribuer.
00:29:11Mais s'il part en Belgique ou s'il part en Suisse, vous aurez zéro.
00:29:15Pas du tout. La question, quand on a supprimé l'ISF,
00:29:17ça n'a pas permis l'augmentation de l'investissement.
00:29:19Je vous ai dit que j'étais contre, donc ne venez pas me reprocher ça.
00:29:22Il fallait juste maintenir l'ISF.
00:29:23Alors, rétablissons l'ISF, si vous êtes pour.
00:29:25Au moins, vous êtes pour un impôt.
00:29:26Il y a une majorité sur ce plateau pour rétablir l'ISF.
00:29:29Non, sur le budget, on parle de 40 milliards d'euros d'économies,
00:29:34de recettes qui manquent à l'État actuellement pour combler le déficit.
00:29:38Il faut aller les chercher, ces recettes.
00:29:39Et elles existent auprès des plus grands patrimoines
00:29:42en taxant les dividendes.
00:29:43Mais vous ne parlez jamais de dépenses, quand même.
00:29:45Vous proposez beaucoup de recettes, mais pas de recettes.
00:29:49On a l'impression que chacun, la ligne rouge,
00:29:51c'est de parler des dépenses pour les uns, des recettes pour les autres.
00:29:53Mais il y a des dépenses qui ne devraient pas être faites.
00:29:56Mais la problématique, c'est d'abord, essayons de rétablir
00:30:00le consentement à l'impôt dans notre pays,
00:30:02notamment en allant chercher l'argent là où il est,
00:30:05auprès des plus forts.
00:30:06Le consentement à l'impôt, ça marchera le jour où les gens
00:30:08auront vraiment le sentiment d'avoir des services publics
00:30:10à la hauteur de ce qu'ils attendent.
00:30:11Il faut les financer, donc des recettes supplémentaires.
00:30:12En réduisant l'avolure sur ce qui ne fonctionne pas.
00:30:14Dernier ping-pong sur cette question.
00:30:16J'aimerais vous entendre, puisque dans quelques heures,
00:30:18vous allez être appelé à voter pour un vote très important.
00:30:21Celui sur les deux textes sur la fin de vie.
00:30:22Je ne vous pose pas la question sur les soins palliatifs.
00:30:24Il fait très largement consensus.
00:30:26Julien Dives, sur l'aide à mourir, qu'allez-vous faire tout à l'heure ?
00:30:29Je ne suis pas contre, parce que je ne vois pas ôter un droit
00:30:32à celles et ceux qui réclament ce droit et qui attendent ce droit.
00:30:35Pour autant, j'ai des réserves sur l'application
00:30:38et notamment du milieu médical.
00:30:39Et donc, comme nous sommes en première lecture,
00:30:41il y aura un temps de débat ensuite au Sénat
00:30:44et il y aura un deuxième temps de débat à l'Assemblée nationale
00:30:46pour un vote final.
00:30:47Je suis plutôt sur une abstention.
00:30:49D'ailleurs, je prévois fin juin un débat en circonscription
00:30:51avec les deux représentants de la communauté médicale
00:30:55et des associations qui défendent nos droits.
00:30:57Je ne veux pas biaiser le débat qu'on aura,
00:30:59mais pour l'instant, je ne suis pas contre,
00:31:01mais au regard de mes réserves, je vais plutôt m'abstenir.
00:31:04Je crois, vous aussi, Léa Bellagel-Mariqui,
00:31:06vous allez faire une rencontre dans votre circonscription.
00:31:08Exactement, le 2 juin, je vous y invite.
00:31:10Et qu'allez-vous faire ?
00:31:12Bon alors, le 2 juin à Paris, le 23 juin dans l'Aisne.
00:31:15Qu'est-ce que vous allez faire tout à l'heure dans l'hémicycle ?
00:31:17Vous allez voter pour ou contre ?
00:31:18Je vais voter pour et je pense à toutes celles et ceux
00:31:21qui le demandent, à la Convention citoyenne aussi,
00:31:24qui a fait un grand travail d'acculturation à ce sujet,
00:31:27qui a plus de 75% à voter pour un texte
00:31:31qui ressemble à ce que nous allons voter aujourd'hui.
00:31:33Et moi, je leur rends hommage aussi aujourd'hui,
00:31:35parce que ce travail parlementaire,
00:31:37il a été permis par la mobilisation citoyenne.
00:31:39Et je crois qu'il faut penser à eux également.
00:31:41Merci beaucoup, Léa Bellagel-Mariqui.
00:31:43Merci beaucoup, Julien Dibb.
00:31:45On va passer tout de suite au focus dans cette émission.
00:31:48Et on revient évidemment sur un vote très important.
00:31:51Ce sera dans quelques heures.
00:31:52On le suit en direct en intégralité sur LCP.
00:31:54Le vote sur l'aide à mourir.
00:31:56Un pour un compte au micro, celle des quatre colonnes.
00:31:59On va retrouver Stéphanie Despierre avec Philippe Juvin,
00:32:01député droite républicaine des Hauts-de-Seine.
00:32:04Bonjour, Philippe Juvin.
00:32:05Vous êtes député droite républicaine.
00:32:06Vous êtes aussi médecin et vous êtes un des opposants
00:32:09à cette aide à mourir.
00:32:11Pourquoi ?
00:32:13Pour plusieurs raisons.
00:32:14D'abord, je crois que c'est un choix de société que nous devons faire.
00:32:18Est-ce qu'on veut une société du soin,
00:32:20qui aide les gens à ne pas souffrir ?
00:32:22Ou est-ce qu'on veut une société qui, pour solde de toute sollicitude,
00:32:26aide les gens à mourir ?
00:32:28Moi, je suis frappé du fait qu'en France,
00:32:29aujourd'hui, une personne sur deux n'a pas accès aux soins palliatifs.
00:32:32Et ce que je sais comme médecin,
00:32:34c'est quand il y a une demande à mourir qui nous arrive,
00:32:37quand vous apportez des solutions,
00:32:38en fait, les demandes à mourir disparaissent.
00:32:40Donc, je pense qu'on a visé à côté.
00:32:42Il y a des gens qui demandent à mourir,
00:32:43mais en fait, ils demandent en réalité à vivre,
00:32:46à mieux vivre et à ne pas souffrir.
00:32:47Et les deux semaines de débat n'ont pas suffi à vous convaincre.
00:32:50Le débat a aussi commencé à l'extérieur de l'hémicycle
00:32:52depuis plusieurs années, avec une bonne partie des Français
00:32:55qui demandent ce droit-là.
00:32:56Vous, vous avez quand même des réserves.
00:32:59Ah, mais les Français, en fait,
00:33:01quand on leur pose la question,
00:33:02est-ce que vous voulez souffrir en fin de vie ?
00:33:05Ils disent non, mais moi, le premier.
00:33:07Donc, la question, elle est mal posée.
00:33:09Non, le débat a permis d'échanger.
00:33:11C'était d'ailleurs très intéressant et relativement respectueux.
00:33:14Mais je vous dis aujourd'hui,
00:33:16on est sur une loi qui n'est pas une loi de fin de vie,
00:33:18contrairement à ce que tout le monde dit,
00:33:19puisqu'il y a des patients qui pourront avoir plusieurs années à vivre
00:33:22et qui seront concernés par les critères.
00:33:25Je vous donne un exemple.
00:33:26Votre délai de réflexion quand vous aurez choisi l'euthanasie,
00:33:29c'est 48 heures.
00:33:3048 heures.
00:33:31C'est tout petit.
00:33:32Dans l'Oregon, on va jusqu'à trois mois.
00:33:34Est-ce que vous n'avez jamais envie de mourir
00:33:37et que 48 heures plus tard, vous vouliez vivre ?
00:33:40Vous voyez, 48 heures, c'est rien.
00:33:41Merci beaucoup et on vous laisse rejoindre l'hémicycle
00:33:43pour ce vote cet après-midi.
00:33:45Merci.
00:33:46Voilà, donc Philippe Juvin qui votera contre le texte.
00:33:48Olivier Falorni, et lui, un de ses farouches partisans,
00:33:52le retrouve au micro de Clément Perrault,
00:33:53celle des quatre colonnes.
00:33:54Olivier Falorni, le vote solennel est attendu aux alentours de 19 heures.
00:33:58Est-ce que vous espérez un vote très franc de la part des députés
00:34:01afin d'envoyer un message ?
00:34:04En tout cas, je l'espère.
00:34:05C'est vrai que le texte a été adopté en commission.
00:34:08Chacun des 20 articles a été adopté durant le débat en séance.
00:34:12Donc, j'espère vraiment qu'il sera adopté définitivement ce soir.
00:34:16Voilà, plus la majorité sera importante, évidemment,
00:34:19plus le message sera fort et à destination des Français
00:34:23puisque la représentation nationale dira
00:34:25« Eh bien, nous sommes à l'unisson de la nation.
00:34:27Nous vous avons entendu.
00:34:29Nous avons entendu votre volonté d'avoir cette nouvelle liberté.
00:34:33Et puis aussi à destination du Sénat
00:34:35puisque le texte arrivera ensuite au Sénat.
00:34:38Et plus il sera fort de cette légitimité démocratique d'aujourd'hui,
00:34:43plus évidemment nos collègues sénateurs
00:34:45auront la nécessité de s'en emparer et peut-être de s'y retrouver.
00:34:50Ce matin, le Premier ministre, qui est de votre famille politique,
00:34:53a dit que s'il avait été député, il se serait abstenu sur ce texte.
00:34:56Comment vous interprétez ces propos ?
00:34:58Je perçois déjà un bouger parce que François Bayrou,
00:35:02ça n'est un secret pour personne, était assez hostile à ce texte.
00:35:08Je pense qu'il y a quelques années, il aurait voté résolument contre.
00:35:12Aujourd'hui, dire qu'il s'abstiendrait,
00:35:14c'est déjà un bouger, le signe d'une évolution.
00:35:18J'espère que le débat aussi parlementaire,
00:35:20qui a quand même été assez exemplaire, il faut le dire,
00:35:23aura contribué, non seulement à faire cheminer le Premier ministre,
00:35:29mais surtout à faire cheminer un certain nombre de députés
00:35:33qui, avant ce débat, étaient encore hésitants.
00:35:36Faire cheminer des députés et aussi des sénateurs,
00:35:39puisqu'on le rappelle ensuite, cette loi, si elle est votée, partira au Sénat.
00:35:44Et bienvenue à vous si vous nous rejoignez sur LCP.
00:35:46Nous sommes à 23 minutes de la séance des questions au gouvernement.
00:35:49Nous allons suivre en direct, en intégralité,
00:35:52et après, nous suivrons ensemble les explications de vote et le vote,
00:35:55évidemment, sur les deux textes sur la fin de vie, soins palliatifs,
00:35:58et aide à mourir, tout ça sur LCP, en intégralité.
00:36:02On retrouvera lors de cette émission Stéphanie Despierre et Clément Perrault
00:36:05depuis la salle des Quatre Colonnes,
00:36:06Marco Pommier dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale,
00:36:10Hugo Auperchoir, élu avec nous, il a une question de sa communauté
00:36:13pour chacun de nos invités, et puis quelques minutes avant 15h,
00:36:16on suivra l'arrivée du Premier ministre et des membres de son gouvernement.
00:36:19Marco Pommier, je le disais, vous êtes dans l'hémicycle,
00:36:22quel sera le thème principal de la séance ?
00:36:26Eh bien écoutez, Elsa Lagauche et le Rassemblement National
00:36:29reviendront sur la loi Duplon, qui fera peut-être l'objet
00:36:32d'un compromis prochainement entre députés et sénateurs,
00:36:35mais qui suscite beaucoup d'inquiétude à gauche.
00:36:38Le texte prévoit notamment la réintroduction à titre dérogatoire
00:36:41de l'acétamipride, un pesticide interdit en France depuis 2018,
00:36:45avec, je cite, des incertitudes majeures sur la santé humaine,
00:36:49selon l'Agence Sanitaire Européenne.
00:36:51Et il y aura d'autres thèmes abordés tout à l'heure, Marco ?
00:36:57Oui, au menu également, trois questions sur la colère des taxis
00:37:00mobilisés depuis une semaine contre une convention de l'assurance maladie
00:37:04qui va modifier la rémunération pour le transport de malades.
00:37:08Ce matin, François Bayrou a confirmé que la réforme s'appliquerait début octobre.
00:37:12Autre sujet, l'antrisme islamiste, pointé du doigt dans le récent rapport
00:37:17sur les frères musulmans, une menace contre la nation,
00:37:20selon le ministre Bruno Rotailleau.
00:37:22La gauche dénonce une stigmatisation des musulmans.
00:37:25Deux questions sur le sujet du camp présidentiel et du RN.
00:37:28A noter enfin ces deux questions sur le procès.
00:37:31Squarnek, cet ancien chirurgien accusé de viol et d'agression sexuelle
00:37:35sur 299 patients, essentiellement des mineurs.
00:37:39Le verdict de son procès est attendu demain.
00:37:42On va revenir sur les thèmes de la séance avec vous, Anna de Mansoury.
00:37:46Bonjour, député UDR de l'ISER.
00:37:49UDR, c'est le groupe d'Éric Ciotti à l'Assemblée.
00:37:51Jérôme Getsch, bonjour.
00:37:52Député du groupe socialiste et apparenté de l'Essonne.
00:37:55Premier rendez-vous, celui avec Hugo.
00:37:58Hugo, votre communauté a une question pour chacun de nos invités.
00:38:01Je vous propose de commencer par Anna de Mansoury, Hugo.
00:38:04Oui, bonjour, madame la députée.
00:38:06Question qu'on a élaborée avec Montchat.
00:38:09On a fait beaucoup de bruit sur le rapport sur les frères musulmans
00:38:12qui sont ultra minoritaires.
00:38:13Je crois que dans le rapport, on parle de 400 à 1 000 personnes concernées.
00:38:17Quid de l'influence d'autres lobbies comme la FNSEA ou Nestlé Waters ?
00:38:21Est-ce qu'il faudrait faire un rapport sur eux aussi ?
00:38:24Bonjour, Hugo. Merci beaucoup pour cette question.
00:38:26Je crois qu'on est quand même sur deux thématiques
00:38:28qui sont absolument différentes puisque l'une concerne l'entrisme.
00:38:32Il y a un vrai risque pour notre culture, pour la France
00:38:35et aussi pour l'unité de notre nation,
00:38:37puisque le rapport montre en réalité des choses qu'on savait déjà,
00:38:41mais qui sont très graves pour notre pays,
00:38:42puisque l'entrisme des frères musulmans se voit
00:38:45dans tous les spectres de la société.
00:38:48Moi, je ne suis pas en revanche opposée à ce qui est des regroupements syndicaux.
00:38:51C'est la liberté de notre pays et c'est une bonne chose
00:38:54qu'il y ait notamment des agriculteurs,
00:38:56on en parlera tout à l'heure sur la loi Duplon,
00:38:58qui puissent se regrouper à un moment donné
00:39:00pour défendre aussi leurs intérêts quand ça va dans le bon sens.
00:39:03Question à présent à Jérôme Guedj.
00:39:05Oui, bonjour, monsieur Guedj.
00:39:07On ne se quitte plus au-delà des questions de Montchat,
00:39:10au-delà de la situation dramatique à Gaza,
00:39:13on a tendance à oublier la colonisation en Cisjordanie.
00:39:18Quelle est la position du PS sur le sujet
00:39:20et comment faire pour qu'Israël respecte le droit international ?
00:39:23Vous avez parfaitement raison.
00:39:24J'étais il y a quelques jours en Cisjordanie,
00:39:27à Ramallah et à Hebron,
00:39:28dans un déplacement avec les guerrières de la paix.
00:39:30Et nous sommes allés y compris évidemment en Israël.
00:39:34Et il faut rappeler les fondamentaux, la colonisation,
00:39:38c'est-à-dire l'implantation sur le territoire de la Palestine,
00:39:42en tous les cas de la Cisjordanie,
00:39:43tel qu'il a été défini par les frontières de 1967, est illégale.
00:39:47Cette colonisation, aujourd'hui, c'est 450 000 colons
00:39:50qui sont implantés, il y en avait à peine 80 ou 90 000
00:39:54il y a 30 ou 40 ans.
00:39:56Donc la poursuite de la colonisation,
00:39:58c'est rendre impossible la viabilité d'un État palestinien
00:40:01sur la Cisjordanie.
00:40:02Et donc, si on est attaché, et c'est mon cas,
00:40:05à la solution à deux États,
00:40:07il faut arrêter la colonisation,
00:40:09engager un processus de négociation sur celle des colonies,
00:40:13c'était déjà le cas dans les accords d'Oslo
00:40:15ou dans l'initiative de Genève,
00:40:16qui resteront parce qu'elles sont en continuité territoriale
00:40:19avec l'État d'Israël, et qui devront être,
00:40:21ça représente 3 à 5% du territoire de la Cisjordanie,
00:40:24et qui devront être compensés par des territoires dévolus
00:40:28aux Palestiniens.
00:40:29Donc, arrêter la colonisation, elle est illégale.
00:40:32Arrêter les violences commises par certains de ces colons
00:40:36et regarder, y compris, en effet, ce qui se passe en Cisjordanie,
00:40:40parce que c'est une forme d'annexion à bas bruit de fait,
00:40:44qui a été amplifiée et accentuée par le gouvernement
00:40:46de Benyamin Netanyahou,
00:40:48et qui rend impossible la solution à deux États,
00:40:50qui est pourtant la seule à terme qu'il faut défendre,
00:40:54et que je continue à défendre avec d'autres.
00:40:55Merci beaucoup, et merci Hugo
00:40:58pour les questions de votre communauté.
00:40:59On va parler des thèmes abordés lors de la séance,
00:41:02on parle des taxis, du transport sanitaire.
00:41:04Une question posée par votre collègue Hervé Solignac,
00:41:06député socialiste de l'Ardèche.
00:41:08Il la pose tout d'abord au micro de Stéphanie Despierres.
00:41:10Bonjour, qu'allez-vous demander précisément au gouvernement ?
00:41:14Je vais demander précisément au gouvernement
00:41:16de réouvrir des discussions qui...
00:41:18Mais elles sont en cours, elles ont été reçues samedi,
00:41:20elles doivent être reçues à nouveau aujourd'hui.
00:41:22Bien sûr, mais le Premier ministre, à la surprise générale,
00:41:25reprit en main ce débat.
00:41:27J'espère qu'il ne l'a pas fait pour faire diversion.
00:41:29Il s'agit maintenant de rentrer réellement en discussion
00:41:31avec les professionnels du secteur des transports sanitaires,
00:41:35d'entendre leurs revendications, d'entendre le fait que
00:41:37si les tarifs qui sont prévus sont ceux qui sont appliqués,
00:41:41on va avoir des disparitions de sociétés, des licenciements
00:41:44et probablement des dépôts de bilan.
00:41:45Donc il y a un vrai danger, notamment en milieu rural.
00:41:48Je crois qu'écouter la profession, ça n'est pas rien.
00:41:50Et d'ailleurs, j'ajoute simplement que si aujourd'hui on a les taxis,
00:41:53c'est précisément parce que les véhicules sanitaires légers
00:41:56ont fait l'objet d'une réforme de la tarification
00:41:58il y a quelques années et que ces véhicules sanitaires légers
00:42:01ont disparu et les taxis ont pris le relais.
00:42:03Donc si on applique les mêmes tarifs aux taxis,
00:42:06ils vont eux-mêmes disparaître.
00:42:07Le gouvernement dit qu'il ne demande que 150 millions d'euros,
00:42:11peut-être un peu plus, mais sur les 3 milliards
00:42:13que coûtent chaque année ces transports-là,
00:42:16est-ce qu'on ne peut pas arriver à faire une petite économie ?
00:42:19Si, vous avez raison, mais je crois que la profession d'ailleurs
00:42:21est disposée à rechercher des pistes d'économie
00:42:24et d'autres peuvent être recherchées.
00:42:25Par exemple, pourquoi un patient devrait-il aller voir son médecin
00:42:28le lundi et puis le spécialiste le mardi
00:42:29et puis faire les analyses le mercredi ?
00:42:31Est-ce qu'on n'a pas un parcours du patient à organiser
00:42:34de manière plus rationnelle pour qu'il n'y ait pas
00:42:363 ou 4 déplacements dans la même semaine ?
00:42:38Tout ça, ce sont des questions qui se posent.
00:42:39Moi, j'ai eu un certain nombre de représentants
00:42:41de la profession des taxis qui me disent être ouverts au dialogue,
00:42:44ouverts à la recherche d'économie et je me permets de vous corriger,
00:42:47ce n'est pas 3 milliards, c'est 7 milliards
00:42:49les transports de santé par an en France.
00:42:51Vous avez bien fait.
00:42:52Merci et on va entendre la réponse du gouvernement.
00:42:55Merci beaucoup et Jérôme Guen, je me disais
00:42:57que vous aviez tous les deux raison, c'est 7 milliards.
00:42:59Le transport, 3 milliards, les taxis.
00:43:01Anna de Mansoury, est-ce qu'effectivement,
00:43:03on ne peut pas rationaliser, on voit 7 milliards d'euros
00:43:06dans le budget de la Sécurité sociale,
00:43:07là où on va chercher des économies, c'est important.
00:43:09Est-ce qu'on peut rationaliser pour ces taxis,
00:43:12puissent peut-être prendre un ou deux patients sur leur chemin,
00:43:14pas de transport à vide, réfléchir à mieux les utiliser ?
00:43:18Moi, je ne suis absolument pas opposée au concept
00:43:20de faire des économies sur le budget de l'État.
00:43:22Au contraire, les Français cotisent, participent à cet effort-là
00:43:25et c'est normal que l'argent soit utilisé à bon escient.
00:43:27Par contre, ce qui m'embête un peu,
00:43:28c'est qu'on va ponctionner toujours les mêmes personnes,
00:43:31toujours ceux qui créent de la richesse.
00:43:32Les artistes en taxi en font partie,
00:43:34c'est pareil pour les commerçants, etc.
00:43:36Donc, moi, ce qui me pose un réel souci aujourd'hui,
00:43:38c'est de demander encore aux mêmes de devoir faire un effort.
00:43:40Il faut quand même rappeler que les taxis subissent
00:43:42une pression déjà fiscale, comme c'est le cas dans tout le pays,
00:43:45mais ils ont aussi subi la pression énergétique,
00:43:47l'augmentation du coût de l'énergie,
00:43:48et ça, c'est des coûts supplémentaires.
00:43:50On leur demande encore un effort.
00:43:51On demande un effort aux taxis, Jérôme Guedj,
00:43:53mais est-ce que c'est justifié ?
00:43:55Vous, le spécialiste du budget de la Sécurité sociale,
00:43:57il y a des économies à faire dans le transport sanitaire ?
00:43:59Sur l'ensemble des postes de la Sécurité sociale,
00:44:01il y a des économies, mais il y a un critère qui doit être préservé.
00:44:04Un, ça ne doit pas dégrader la qualité de l'accompagnement
00:44:07des patients, évidemment, et c'est la raison par laquelle
00:44:10je dis, par exemple, que ça peut être une bonne idée
00:44:12de faire du transport partagé sur certaines pathologies
00:44:16pour lesquelles c'est compatible.
00:44:17Pour transporter des enfants en situation de handicap
00:44:20vers leur IME, etc., ça peut s'envisager.
00:44:23Par contre, un patient immunodéprimé,
00:44:26parce qu'il a une chimiothérapie,
00:44:27avec un autre patient immunodéprimé,
00:44:29ça ne peut pas fonctionner.
00:44:30Quand on fait des trajets de 80, 90 kilomètres
00:44:33pour aller à l'hôpital où on est dialysé,
00:44:35donc il faut être dans la préoccupation du patient
00:44:39sur la qualité des soins.
00:44:40Et puis, il y a évidemment à ne pas fragiliser un écosystème.
00:44:45Aujourd'hui, il y a besoin de transport sanitaire.
00:44:47Pourquoi les transports sanitaires, les dépenses explosent ?
00:44:50Parce que dans le même temps, on a réduit les durées
00:44:53moyennes de séjour à l'hôpital.
00:44:54Donc, il y a plus d'hospitalisation ambulatoire.
00:44:57Et donc, on n'a plus souvent besoin d'aller à l'hôpital.
00:44:59Parce qu'on renvoie plus vite les gens chez eux,
00:45:01mais il faut revenir.
00:45:02On renvoie plus vite les gens chez eux.
00:45:05Et donc, il ne faut pas qu'il y ait une approche comptable du sujet,
00:45:08dont les chauffeurs de taxi,
00:45:10qui sont déjà sous la pression des VTC,
00:45:13qui est une concurrence déloyale, disons-le ainsi,
00:45:17soient pénalisés.
00:45:18Donc, moi, je suis, et mon collègue Hervé Solignac parle d'or,
00:45:22rouvrir la négociation, avoir des éléments qui permettent...
00:45:26Il y a des taxis pour lesquels les transports sanitaires,
00:45:29ça représente 90 à 95% de leur chiffre d'affaires.
00:45:32Donc, oui, il y a des enjeux d'organisation,
00:45:34de tarification, de planification qui permettent,
00:45:38je pense qu'on peut concilier, c'est des sommes dérisoires.
00:45:41150 millions d'euros sur les 250 milliards
00:45:43des dépenses d'assurance maladie.
00:45:45C'est une somme, c'est une économie qu'il est possible de réaliser,
00:45:48mais sans pénaliser les chauffeurs de taxi
00:45:51ni les patients transportés.
00:45:53Alain de Mansoury, ce matin, le Premier ministre a tenté de rassurer.
00:45:55Il dit deux choses, à la fois que le plan, il sera maintenu,
00:45:58mais élaboré avec les taxis, et qu'en même temps,
00:46:00ils seront très vigilants, justement, à cette concurrence des VTC.
00:46:03Est-ce que c'est des premières pistes, déjà,
00:46:04de manière à rassurer les taxis ?
00:46:06C'est des premières pistes, mais dans le même temps,
00:46:07le Premier ministre a aussi annoncé de nouveau qu'il fallait
00:46:10s'attendre à faire un effort.
00:46:11Donc, les taxis seront confrontés.
00:46:13Alors, il parle entre 150 millions, 300 millions sur 7 milliards.
00:46:17Mais il n'y a quand même pas sur une coupe très franche.
00:46:20Mais il y a quand même des postes, encore, de dépenses de l'État
00:46:23qui sont beaucoup trop excessifs et sur lesquels on pourrait travailler.
00:46:26Les artisans-taxis, en moyenne, c'est quand même 40% de leur chiffre d'affaires.
00:46:29Effectivement, il y a les VTC qui, en tout cas, existent,
00:46:33c'est une concurrence qui existe, déloyale ou pas,
00:46:35mais il y a aussi la baisse du pouvoir d'achat des Français.
00:46:37Les Français prennent de moins en moins le taxi.
00:46:38Donc, là, c'est un poste de dépense qui était...
00:46:40C'était un poste, pardon, de...
00:46:42Enfin, c'était une offre qui était plutôt stable,
00:46:44et on essaye de le retirer.
00:46:46Et alors...
00:46:46Franchement, on dit 150 millions,
00:46:48mais il y a 40 000 taxis conventionnés qui font du transport sanitaire.
00:46:52Donc, si on fait une règle de 3, ce qui n'est pas le cas,
00:46:54parce que tous ne font pas la même intensité,
00:46:55c'est entre 4 000 et 5 000 euros de chiffre d'affaires annuel en moins pour ces taxis.
00:46:58Donc, ce n'est pas neutre.
00:47:00Donc, oui, il y a des économies.
00:47:01Je vais même vous dire, oui, il y a peut-être parfois des abus.
00:47:03Il n'y a pas un secteur de profession qui n'a pas des abus.
00:47:05Mais il y a des moyens.
00:47:07La géolocalisation, la planification, la facturation automatique,
00:47:11il y a des moyens pour concilier la qualité et la fiabilité,
00:47:15et aussi les économies.
00:47:16Oui, parce qu'en un dernier mot, Annette Mansoury,
00:47:18est-ce qu'il peut y avoir aussi des fraudes ou des taxis
00:47:21qui, quand on a 90% de son chiffre d'affaires qui sont là-dessus,
00:47:24évidemment, on va plutôt privilégier de transporter un seul patient.
00:47:28Est-ce qu'il peut y avoir, peut-être pas des fraudes,
00:47:30mais des abus de la part de certains taxis ?
00:47:32Moi, je ne considère pas que ce soit un abus
00:47:34de vouloir prendre un seul patient par véhicule.
00:47:36Écoutez, c'est leur métier aussi de pouvoir transporter les gens.
00:47:38Ce serait un manque à gagner, effectivement, d'avoir plusieurs personnes.
00:47:41C'est mélanger plusieurs trajets et qu'on n'en vienne qu'un seul.
00:47:45Et encore une fois, si on part sur les fraudes,
00:47:47je ne crois pas que ce soit les artisans-taxis
00:47:48qui soient vraiment le premier poste de fraude en France.
00:47:50Allez, on va parler d'un deuxième sujet,
00:47:52celle de la loi dite du plomb.
00:47:54On en a beaucoup parlé hier à l'Assemblée.
00:47:55Benoît Bitho reviendra dessus lors de sa question au gouvernement.
00:47:58On le retrouve au micro de Clément Perreault.
00:48:00Oui, monsieur Bitho, il y a actuellement, justement,
00:48:01une manifestation devant l'Assemblée nationale
00:48:04au sujet de cette proposition de loi du plomb.
00:48:06Et justement, vous allez aujourd'hui interpeller
00:48:08le gouvernement sur ce sujet.
00:48:10Qu'allez-vous lui demander ?
00:48:12Je vais lui demander, justement, de respecter les attentes sociétales.
00:48:14C'est-à-dire que l'agriculture, c'est un secteur très stratégique,
00:48:17bien sûr pour l'alimentation, et ça concerne tout le monde,
00:48:19mais aussi pour l'air qu'on respire à chaque instant,
00:48:21l'eau qu'on boit tous les jours et notre santé.
00:48:23Et on ne peut pas continuer d'engager des politiques publiques,
00:48:26beaucoup d'argent public, sur des politiques
00:48:29qui télescopent ces attentes sociétales.
00:48:31Donc, je vais l'interpeller pour lui dire
00:48:33que ce qu'on est en train de faire,
00:48:35ce qu'elle est en train de faire avec cette loi du plomb,
00:48:38c'est complètement surnaturel
00:48:40et irrespectueux des attentes citoyennes et sociétales.
00:48:43Et, de surcroît, ça n'aidera même pas le secteur agricole.
00:48:47C'est-à-dire que les premières victimes
00:48:49de l'utilisation de ces pesticides,
00:48:51c'est les agriculteurs et leurs enfants
00:48:53qui sont très souvent impactés par des maladies professionnelles
00:48:56à cause de l'usage de ces pesticides.
00:48:58Donc, pour toutes ces raisons-là,
00:49:00ce texte du plomb doit être repoussé par les parlementaires.
00:49:05Très bien, nous suivons votre question dans quelques minutes
00:49:07et la réponse qu'y apportera sans doute
00:49:08la ministre Annie Gennevard, ministre de l'Agriculture.
00:49:11Merci beaucoup Clément Perrault.
00:49:12Et on voyait sur les images les mobilisations hier.
00:49:15Les tracteurs étaient à l'Assemblée pour la loi du plomb.
00:49:18Aujourd'hui, les organisations le sont contre cette loi.
00:49:21Jérôme Gage, la sonnerie retentit.
00:49:23On est à dix minutes de la séance.
00:49:25Qu'est-ce que vous en pensez de cette loi ?
00:49:27La ministre, le rapporteur disent
00:49:29qu'il faut lever les contraintes pour les agriculteurs.
00:49:31Ce qu'on propose, c'est finalement du bon sens.
00:49:33Elle, elle vous inquiète, cette proposition de loi ?
00:49:36Non, mais d'abord, on a vécu quelque chose, baroque,
00:49:38le mot est faible, d'hallucinant hier.
00:49:41Ça va être le sujet de la première question
00:49:43que mon président de groupe, Boris Vallaud,
00:49:45va poser tout à l'heure.
00:49:47Vous voyez dans quel monde on vit ?
00:49:49Alors expliquez à nos téléspectateurs.
00:49:50Le propre rapporteur, Julien Dive,
00:49:52Les Républicains, du texte, celui qu'il a préparé,
00:49:57accompagné, qui le soutient,
00:50:00avec les présidents de groupe du socle commun,
00:50:02Marc Fesneau, Gabriel Attal, Paul Christophe.
00:50:05J'en oublie un, mais ça va me revenir.
00:50:08Laurent Wauquiez, du coup.
00:50:09Laurent Wauquiez, voilà,
00:50:10qui soutiennent une motion de rejet de leur propre texte
00:50:15pour empêcher le débat à l'Assemblée nationale.
00:50:17Alors Julien Dive, sur notre plateau, il y a quelques instants,
00:50:19disait que c'était contre le mur d'amendement
00:50:21de l'obstruction de 3500 amendements.
00:50:23Il y a eu des propositions qui ont été faites en conférence des présidents
00:50:25qui étaient de dire, on retire des amendements
00:50:27et on a le débat sur les sujets de fond.
00:50:28Cette loi ne répond pas à la crise des agriculteurs
00:50:30et la crise du revenu agricole.
00:50:32Cette loi ne répond pas aux difficultés
00:50:34d'installation des agriculteurs.
00:50:35Et puis surtout, ça a été rappelé,
00:50:36cette loi, elle est néfaste en réintroduisant
00:50:39des pesticides.
00:50:40Vous vous rendez compte qu'on est en train de réintroduire
00:50:42un pesticide dont l'Agence de sécurité sanitaire
00:50:44dit elle-même qu'elle estime qu'elle a des inquiétudes
00:50:47sur les effets pour la santé.
00:50:49Donc, on sacrifie la santé d'une grande partie
00:50:52des agriculteurs eux-mêmes et des consommateurs
00:50:55pour une mauvaise réponse.
00:50:56Là où il faut, au contraire, développer la recherche
00:50:59pour des alternatives aux pesticides.
00:51:00Alain Mansoury, c'est vrai que quand on réintroduit
00:51:02un pesticide interdit depuis 7 ans,
00:51:04on n'a pas le sentiment que c'est tout à fait
00:51:05le sens de l'histoire.
00:51:06Mais pour vous, c'était nécessaire ?
00:51:08Bien sûr, c'était la demande des agriculteurs.
00:51:09Encore une fois, je pense...
00:51:11Alors, de pas tous les agriculteurs.
00:51:12Attention, de pas tous les agriculteurs,
00:51:14mais en tout cas, des syndicats majoritaires,
00:51:16l'AFNSOM et de la coordination rurale.
00:51:17Et dans ma circonscription, j'ai aussi pas mal
00:51:19d'agriculteurs qui m'en parlent et qui ne sont pas
00:51:20forcément dans des syndicats.
00:51:22Donc, c'est quand même une demande des agriculteurs.
00:51:24Je crois qu'ils n'auraient pas envie de remettre
00:51:25en place un pesticide s'ils considéraient
00:51:27qu'il y avait une atteinte vraiment à leur santé.
00:51:30Le vrai sujet, en réalité, sur ce texte-là,
00:51:32c'est qu'il était vide de sens.
00:51:33Ça ne répondait pas aux attentes, notamment des agriculteurs.
00:51:35Mais en plus, avec les amendements,
00:51:37on perdait un temps fou.
00:51:38Ça fait des années que les agriculteurs
00:51:40ont des demandes précises,
00:51:41qu'ils considèrent qu'on a une surnorme
00:51:43sur le pesticide en question.
00:51:44Comment expliquer que l'Union Européenne
00:51:46autorise que l'Espagne juste à côté
00:51:48puisse l'utiliser et pas nos agriculteurs ?
00:51:50Il y a une concurrence qui est absolument déloyale.
00:51:51Il ne faut pas faire pression dans l'Union Européenne
00:51:52pour le mieux-disant, pour que tout le monde
00:51:53fasse comme nous, plutôt que l'inverse.
00:51:54En l'état, ce n'est pas le cas.
00:51:55Et puis, ils considèrent qu'ils en ont besoin réellement.
00:51:57Ça en va de l'avenir de leur production.
00:51:59Jean-Michel, sur cette question,
00:52:00effectivement, les agriculteurs disent
00:52:01qu'ils nous interdisent des choses.
00:52:03Et puis, on retrouve sur les étals à côté
00:52:04les concurrents espagnols qui vendent leurs marchandises
00:52:07traitées à ces mêmes pesticides.
00:52:08Oui, mais je pense que le rôle,
00:52:09puisque l'Union Européenne doit être un lieu de protection,
00:52:12y compris de la santé publique,
00:52:13c'est plutôt qu'on impose sur les productions locales,
00:52:16mais aussi sur les productions importées,
00:52:18de s'aligner sur l'exigence de standards le plus haut.
00:52:21C'est quand même ça, un des enjeux.
00:52:23De la même manière, il faut insister sur le fait
00:52:26que cette loi, elle ne répond pas à la crise de revenus agricoles.
00:52:28Vous parlez des...
00:52:31Parlons des éleveurs, parlons des petits exploitants.
00:52:33Il n'y a rien sur le revenu, sur les prix planchers ?
00:52:35Sur les prix planchers, sur les revenus,
00:52:37sur un égalim 4, c'est-à-dire la relation
00:52:39avec la grande distribution et avec les acheteurs.
00:52:42C'était ça, à l'origine de la crise des agriculteurs,
00:52:44des manifestations de l'année dernière.
00:52:47Et pour l'instant, il n'y a pas de réponse concrète
00:52:49à ces situations, mais plutôt une sorte de dérégulation
00:52:51généralisée avec des problématiques de concurrence
00:52:54et des problématiques de santé.
00:52:55Sur ces questions des prix planchers à la demande souris,
00:52:57par exemple, est-ce que vous, votre groupe, est favorable ?
00:52:59Parce qu'il y a parfois, à droite, on ne voit pas d'un très bon oeil
00:53:02le fait de réguler l'économie.
00:53:04Moi, je crois qu'il faut laisser surtout la liberté
00:53:06et la possibilité à nos agriculteurs de pouvoir
00:53:08justement être compétitifs face à la concurrence étrangère.
00:53:11Que ce soit à la fois sur l'utilisation de pesticides,
00:53:13mais aussi sur les prix.
00:53:15Comment expliquer qu'il y ait des légumes étrangers
00:53:17qui arrivent jusqu'ici et qui seront vendus moins cher ?
00:53:20C'est justement à cause de la surnorme
00:53:21qu'on inflige à nos agriculteurs.
00:53:23Mais alors, est-ce qu'on met des prix planchers ?
00:53:25On garantit aux agriculteurs un certain prix,
00:53:27et puis après, voilà, tant pis.
00:53:29On leur garantit surtout un minimum de liberté
00:53:31pour qu'ils puissent s'aligner avec les prix étrangers.
00:53:33C'est la liberté du renard dans le poulailler que vous décrivez.
00:53:35C'est-à-dire que les plus gros s'en sortiront,
00:53:38mais une grande masse des agriculteurs ne survivra pas.
00:53:41Et oui, il faut de la régulation, il faut de l'encadrement,
00:53:44et les prix planchers sont un des enjeux,
00:53:47y compris pour pouvoir garantir des revenus dignes
00:53:49à tous ces agriculteurs qui, aujourd'hui, tirent la langue.
00:53:51Allez, j'aimerais vous entendre sur le dernier sujet.
00:53:53On va le suivre en direct, en intégralité, sur LCP.
00:53:56Il y aura les explications de vote et les votes sur deux textes,
00:53:58soins palliatifs, aide à mourir.
00:54:00Sur l'aide à mourir, Anna Demansoury,
00:54:02qu'allez-vous voter dans quelques heures ?
00:54:03Moi, je voterai contre.
00:54:05Je suis farouchement opposée à ce texte-là depuis le départ.
00:54:07Et pour avoir été aussi dans la commission,
00:54:10avoir suivi tous les débats,
00:54:11j'ai vu à quel point le texte a pu s'élargir
00:54:12une première fois en commission, et ensuite dans l'hémicycle.
00:54:15Alors, il a été plutôt resserré en hémicycle
00:54:17par rapport à la commission ?
00:54:18Moi, je crois que le texte final est quand même un texte très élargi.
00:54:21On a un délai qui est beaucoup trop rapide,
00:54:22un délai de confirmation de 48 heures.
00:54:24Et surtout, ce qui m'inquiète,
00:54:25c'est qu'on n'a pas vraiment travaillé le fond
00:54:27sur les soins palliatifs.
00:54:28Pourquoi est-ce qu'on ne s'est pas donné des ambitions
00:54:29d'aller plus loin, de proposer à chaque Français
00:54:31d'avoir accès à des soins palliatifs ?
00:54:32Parce qu'en réalité...
00:54:33C'est le cas du premier texte que vous allez voter
00:54:34avant l'aide à mourir ?
00:54:35C'était la demande principale des Français,
00:54:37d'avoir accès aux soins palliatifs dans chaque département,
00:54:39puisque c'est ça qui permet de soulager la douleur en réalité.
00:54:42Jérôme Gage, que voulez-vous faire, vous, dans quelques instants ?
00:54:45Écoutez, d'abord, c'est un moment que j'aborde
00:54:46avec à la fois gravité et humilité.
00:54:50Moi, j'ai toujours été favorable sur le principe
00:54:53de l'aide à mourir, avec évidemment le renforcement
00:54:55des soins palliatifs.
00:54:56Mais je fais partie de cette catégorie de députés
00:54:58qui disait, si on est favorable sur le principe,
00:55:01ça ne peut pas être dans n'importe quelle condition.
00:55:03Et donc, moi, j'étais très attentif, très exigeant,
00:55:05très vigilant à ce que, je n'aime pas le terme de garde-fou,
00:55:08mais de règles, de critères, soient mises de manière
00:55:11suffisamment fortes pour qu'à aucun moment,
00:55:14cette loi ne puisse apparaître comme une alternative
00:55:17à une prise en charge satisfaisante des plus fragiles,
00:55:20des plus vulnérables.
00:55:22Dit autrement, les vieux, les fous, les personnes handicapées
00:55:25ne doivent jamais sentir une pression de la société
00:55:29qui leur dirait, comme il y a un accompagnement,
00:55:31pardonnez-moi l'expression, dégueulasse de vos situations,
00:55:34eh bien, il y a une alternative.
00:55:35Donc, moi, c'est maline rouge à moi.
00:55:38J'ai suivi attentivement ces débats depuis l'année dernière,
00:55:40depuis la commission spéciale, depuis le groupe de contact.
00:55:43J'estime, et c'est la raison pour laquelle, en conscience,
00:55:45je voterai pour ces deux textes tout à l'heure,
00:55:48après avoir beaucoup hésité.
00:55:49Si, comme vous l'indiquez là, le texte avait été trop libéralisé,
00:55:54je ne l'aurais pas voté.
00:55:56Vous pensez que l'équilibre voulu, notamment par la ministre,
00:55:59de ne pas vouloir aller trop loin.
00:56:03Et ils ne sont pas allés trop loin.
00:56:05Maintenant, je le dis, il faudra que nous-mêmes,
00:56:08demain, ou nos successeurs, conservent ce même niveau
00:56:11d'exigence pour qu'on ne fasse pas sauter ces verrous.
00:56:14Cinq critères cumulatifs.
00:56:16Anand Mansoury, très défini, des définitions.
00:56:18C'est la phase avancée.
00:56:19Une maladie incurable.
00:56:21Beaucoup de maladies rentrent dans le cadre des maladies incurables.
00:56:23C'est le cas de la trisomie.
00:56:24C'est avec un pronostic vital engagé.
00:56:27Engagé, en phase avancée, c'est le processus irréversible.
00:56:30Comment est-ce que les médecins, on va mettre les médecins en difficulté.
00:56:32Comment est-ce qu'on définit ces critères-là ?
00:56:34Moi, c'est une vraie question que je me suis posée.
00:56:36Je pensais vraiment qu'on allait arriver, en hémicycle,
00:56:38à un texte beaucoup plus fermé.
00:56:41Où sont les garde-fous quand des personnes en déficience mentale
00:56:45pourront avoir accès à l'euthanasie ou au suicide assisté
00:56:47sans aucun accompagnement ?
00:56:48C'est un médecin qui décidera.
00:56:49On peut imaginer.
00:56:50Il y a une relation qui est dure.
00:56:51Ayons la même honnêteté que celle que nous avons eue dans les débats.
00:56:54Un déficient intellectuel ou un trisomique,
00:56:56ça n'ouvre pas le droit à l'aide à mourir.
00:56:58Ça lui ouvre le droit, si il est en situation de maladie grave,
00:57:01incurable, en phase avancée et terminale.
00:57:04Et si on considère que sa volonté est libre et éclairée, également.
00:57:07Il pourra, et s'il a pu exprimer sa volonté libre et éclairée,
00:57:10ce qui est possible, y compris pour un déficient intellectuel.
00:57:12Comment est-ce qu'on la calcule ? C'est ça ma question.
00:57:13Comment est-ce qu'on s'assure que la volonté est libre et claire ?
00:57:16On n'a pas besoin de garde-fous, par exemple.
00:57:17L'entourage n'est pas toujours bienveillant.
00:57:19On peut nous l'accorder.
00:57:20Comment est-ce qu'on est sûr que l'entourage ne va pas pousser
00:57:23une personne âgée, par exemple ?
00:57:24Mais ni dans un sens, ni dans l'autre, je peux dire.
00:57:27Parce que parfois, le choix, et c'est peut-être le choix du patient.
00:57:29C'est pour ça qu'il fallait y appuyer dessus.
00:57:30Anna de Mansoury, merci.
00:57:32Jérôme Gaëtge, on va suivre les débats dans l'hémicycle.
00:57:34Marco Pommier, vous êtes dans la cour d'honneur.
00:57:36De quoi va-t-on parler lors de la séance dans quelques instants ?
00:57:39On a vu François Bayreau vient de passer.
00:57:43Eh bien, on parlera effectivement de la loi Duplon.
00:57:46Beaucoup cet après-midi de cette loi Duplon,
00:57:49qui fera peut-être l'objet d'un compromis entre députés et sénateurs
00:57:54prochainement et qui suscite beaucoup d'inquiétude à gauche
00:57:56en raison notamment de la réintroduction à titre dérogatoire
00:58:00d'un insecticide, l'acétamipride, insecticide interdit en France
00:58:05depuis 2018.
00:58:06On parlera aussi de la colère des taxis mobilisés
00:58:09contre une nouvelle convention qui veut modifier la rémunération
00:58:12pour le transport des malades.
00:58:15Autre sujet, le récent rapport sur les frères musulmans
00:58:18qui pointent l'antrisme islamiste.
00:58:20On notera aussi cette question du groupe Lyott sur la situation à Gaza.
00:58:24Et puis, ces deux questions sur le procès Squarnek,
00:58:27dont on attend le verdict demain.
00:58:29Cet ancien chirurgien accusé de viols et d'agressions sexuelles
00:58:32sur 299 patients, essentiellement des mineurs.
00:58:36Merci beaucoup, Marco Pommier.
00:58:38Ça, c'est pour le menu de la séance des questions au gouvernement.
00:58:40Mais restez avec nous juste après.
00:58:41On suit en direct en intégralité le vote sur les deux textes
00:58:45sur la fin de vie.
00:58:45Stéphanie Despierre, moment important, presque historique
00:58:48pour ceux qui défendent la mesure.
00:58:49Oui, parce que c'est la première fois que l'Assemblée nationale
00:58:52va se prendre position sur la création de cette aide à mourir.
00:58:57Alors, je vous rappelle qu'il y a en fait deux textes.
00:58:59Il y a un texte sur les soins palliatifs qui renforce l'accès
00:59:02à ces soins partout sur le territoire.
00:59:04Celui-là, il devrait être voté assez largement.
00:59:07En revanche, le sort du second texte qui crée cette aide à mourir
00:59:10est plus incertain jusqu'à quelques minutes avant le vote.
00:59:13Certains députés hésiteront, j'en ai encore croisé ce matin,
00:59:16qui ne savent pas exactement ce qu'ils veulent voter.
00:59:19Il y a beaucoup, beaucoup d'interrogations.
00:59:21Alors, il y a eu deux semaines de débats.
00:59:23Tout le monde a remarqué que c'était un débat de fond,
00:59:25d'un débat calme, de fond, avec beaucoup de respect de part et d'autre.
00:59:30La ministre Catherine Vautrin a vanté un texte équilibré.
00:59:33Les députés ont très longuement parlé des cinq critères
00:59:36qui ouvrent ce nouveau droit.
00:59:38Et le débat a permis de définir encore un peu plus précisément
00:59:42la phase avancée, c'est-à-dire le moment où le patient
00:59:45pourra bénéficier de cette aide à mourir.
00:59:47Le vote solennel commence à 16h30 dans l'hémicycle
00:59:51avec une série de discours.
00:59:53On aura les résultats vers 19h.
00:59:56Merci beaucoup, Stéphanie Despierres.
00:59:57On suivra ça en direct en intégralité sur LCP.
01:00:00Chaque groupe aura dix minutes pour s'exprimer sur chacun des textes
01:00:03et puis les votes auront lieu dans la foulée.
01:00:05Mais place à la séance des questions au gouvernement.
01:00:07Nous sommes dans la salle des pas perdus
01:00:10et c'est la présidente de l'Assemblée, Yael Brune-Pivet,
01:00:12qui traverse cette salle au tambour de la garde républicaine.
01:00:24La présidente de l'Assemblée qui s'est toujours dit très favorable,
01:00:27qui est une partisane de la création de cette aide à mourir.
01:00:30François Bayrou, le Premier ministre, a dit ce matin
01:00:32que s'il était député, lui, il s'abstiendrait.
01:00:35C'est donc le vote qu'on va suivre après la séance des questions
01:00:38au gouvernement, mais tout d'abord les interrogations des députés
01:00:41sur la grève des taxis, sur la loi Duplon.
01:00:43On a suivi le débat de la séance des questions au gouvernement
01:00:46et on a suivi le vote de la présidente de l'Assemblée.
01:00:48On a suivi le vote de la présidente de l'Assemblée,
01:00:52On a suivi le psychodrame hier à l'Assemblée.
01:00:55Et puis il y aura aussi des questions sur le rapport
01:00:57sur les frères musulmans.