Table ronde :
- Jérémy Parola (Reworld Media)
- Vincent Salini (FranceTV Publicité)
- Thibaud Chevalier (366)
- Adam Marki (TF1)
- Jérémy Parola (Reworld Media)
- Vincent Salini (FranceTV Publicité)
- Thibaud Chevalier (366)
- Adam Marki (TF1)
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00:00Messieurs, vous êtes nombreux et vous allez avoir un défi, c'est d'essayer de répondre
00:10en une minute trente à chacune des questions que je vais vous poser.
00:16Et la première sera pour toi, Jérémy, alors attendez que je me retrouve dans mes papiers.
00:24Oui, c'est pour toi, Jérémy.
00:26ReWorld Média a bâti, on va dire, un modèle qui est assez puissant et qui s'offre sur
00:30une offre digitale qui est assez forte, très orientée programmatique et il y a une montée
00:36en puissance du programmatique premium, est-ce que tu vois une consolidation des inventaires
00:42autour des grands éditeurs et des marques que vous avez rachetées quand même, pendant
00:46un certain temps vous avez racheté pas mal de grandes marques, ou au contraire tu vois
00:49une fragmentation accrue des investissements publicitaires ?
00:53Bonjour tout le monde, je suis content d'avoir cette première question, il faut que je fasse vite, c'est ça ?
00:57Non, il faut que tu sois précis.
00:59En tout cas, belle mixtiquité sur le panel.
01:01Non, mais on se rattrape avant, on a essayé d'être bon au départ, mais voilà, donc on équilibre.
01:07Différemment, mais on équilibre.
01:10Pour répondre à ta question, effectivement, on se rend compte que les investissements
01:16publicitaires commencent à se découper, on parlait du full funnel, des silos, etc.
01:19On se rend compte qu'il y a de plus en plus d'investissements qui sont très performants,
01:22c'est de plus en plus d'investissements qui sont beaucoup plus hauts de funnel.
01:25Et donc, effectivement, la premiumisation de l'investissement programmatique, ta question
01:30était de savoir si ça allait engendrer des regroupements ou pas.
01:33Nous, on est peut-être un peu mal placé pour répondre à ça, parce qu'on est un regroupement
01:36quasiment à nous tous seuls, puisqu'on a un peu plus de 80 marques.
01:39Donc, mécaniquement, l'accès aux inventaires, il est assez facilité, on a eu pas mal d'acteurs
01:44parler de leur solution, que ce soit Google, le Tradesc, etc.
01:48Donc, la réponse, c'est plutôt de dire non, il n'y a pas de regroupement prévu, en particulier
01:55sur ces modalités d'investissement, puisque le regroupement, il est un peu déjà fait,
01:58puisque l'accès aux inventaires existe déjà par l'intervention des différents tuyaux.
02:03Après, sur certains formats bien spécifiques, ça peut avoir du sens.
02:07Ça, c'est un des gros enjeux aujourd'hui des éditeurs dits premium, c'est de proposer
02:11des nouveaux formats qui puissent notamment répondre à des enjeux plus hauts de tunnel.
02:15Et sur cette partie-là, effectivement, on va avoir une problématique de volumétrie de l'inventaire
02:19qui peut nécessiter d'avoir des regroupements sur un certain nombre de ces achats.
02:24Merci, Jérémy, tu as relevé le défi. Merci à toi.
02:28Et merci pour la précision de ta réponse sur, justement, cette stratégie qui n'est pas prévue
02:34à travers ces rachats de 85 marques, de tous les regrouper, même si Reworld Media
02:39est déjà un écosystème à lui tout seul.
02:42Vincent, tu représentes donc France Télévisions Publicité, TV adressable,
02:47CTV notamment, et le programmatique sur l'audiovisuel, c'est vraiment en plein essor.
02:53On en parle énormément. Comment France Télévisions Publicité se positionne
02:57pour capter des budgets et offrir aux annonceurs des solutions cross-média efficaces
03:03autour des budgets, autour de la télévision, j'allais dire au sens large, télévision holistique même,
03:08diront certains.
03:10Merci Michel. Bonjour à tous. On a parlé de casser des silos.
03:14Nous, on a cassé la chronologie des médias sur France Télé, puisque, en fait,
03:19historiquement, on parlait de catch-up, de télévision de rattrapage, et finalement,
03:22la télévision linéaire devient la télévision de rattrapage de notre plateforme.
03:26Donc, bien évidemment, il était nécessaire d'accompagner l'évolution de ces usages
03:30en cassant ces silos et notamment de proposer des offres, entre guillemets, totale vidéo.
03:36Donc, c'est le cas. Je vous donne deux, trois exemples concrets.
03:40Par exemple, au moment des Jeux Olympiques, on a réservé l'achat des offres totale vidéo,
03:47intégrant les différents modes d'expression, que ce soit sponsoring, téléclassique, digital, etc.
03:52Et c'était au travers de notre plateforme AdSpace. Et on a même battu le record,
03:56je voyais 9 secondes. En 7 secondes, les premiers achats ont été effectués sur la plateforme.
04:00Donc, déjà, on avait cette approche à la fois d'avoir une plateforme pour simplifier l'achat
04:05et de casser des silos entre les différents leviers d'activation.
04:10Le deuxième, c'est sur le bien évidemment rendre accessibles nos inventaires
04:16selon l'ensemble des modes transactionnels, donc bien évidemment le programmatique.
04:20Ça, c'est le cas depuis de nombreuses années. Alors, pareil, on a eu une vision un peu dogmatique,
04:25c'est-à-dire qu'on s'interdit de faire de l'open auction, on a prostrit l'open auction
04:30et on souhaite conserver cette relation directe avec les marques.
04:33Donc, on n'a pas de sous-régie, de reseller, on a un lien direct, on ne fait pas de curated deal,
04:38on a une vision directe avec nos clients. Donc, programmatique, AdSpace.
04:44Et puis, l'idée, c'est d'aller un cran plus loin avec notre plateforme AdSpace
04:48et de proposer une solution de recommandation personnalisée pouvant aller juste à l'acte d'achat.
04:54Et donc, on parlait d'IA, donc ça va s'appuyer sur l'IA.
04:57Et de pouvoir bider, enfin, entre guillemets, optimiser sa campagne en fonction de différents critères.
05:03Et ça, toujours dans une approche, je dirais, holistique avec l'activation de la télé classique,
05:08de la télé segmentée, de la CCTV.
05:10Merci, Vincent, pour ces précisions.
05:12Et c'est vrai que c'est une tendance assez forte, cette plateformisation d'accès à l'inventaire.
05:16Et puis aussi, cette volonté d'être en total contrôle en tant qu'éditeur sur l'ensemble de ces inventaires
05:21en faisant appel à moins de partenaires de monétisation externe.
05:25C'est un mouvement très fort aux US, mais qu'on retrouve également sur le marché français.
05:31Thibaut, tu représentes donc 366, qui est en fait un réseau d'éditeurs.
05:38Tu représentes un réseau publicitaire d'éditeurs locaux, je précise.
05:42Comment, chez 366, vous abordez l'enjeu du Programmatic Premium
05:46pour maximiser la monétisation des inventaires ?
05:49On le fait de trois manières.
05:51Déjà, je voulais le dire, c'est une nécessité.
05:53Je voulais alerter sur un chiffre, mais le baromètre de l'Alliance Digitale sur Programmatic,
05:57c'est moins 9% sur les CPM Display.
05:59Donc, c'est une nécessité.
06:01Tout ce qu'on a fait avant, qui était forcément des bonnes stratégies,
06:04ne le sont plus nécessairement aujourd'hui.
06:06Donc, on est obligé de premiumiser.
06:08Aujourd'hui, la première manière de le faire,
06:10on appelle ça la re-sanctuarisation du chemin d'accès à nos inventaires.
06:13Le terme est peut-être un peu pompeux.
06:15En tout cas, ça veut dire faire le ménage.
06:17Faire le ménage dans les resellers, encourager les démarches SPO.
06:21La réalité, c'est qu'on a toujours ce problème du peu de valeur qui nous revient en tant qu'éditeur.
06:26Et donc, on doit être extrêmement regardant sur avec qui on travaille
06:30et pourquoi on travaille avec ses partenaires.
06:32Donc, ça nécessite de faire le ménage.
06:34Ça, c'est la première piste.
06:37On le fait de manière assez progressive.
06:39Et demain, on le fera de manière plus rupturiste.
06:41Donc, j'entends Vincent qui n'a carrément jamais ouvert l'accès en open auction.
06:45Nous, c'est plus compliqué quand il y a une régie qui vend du display.
06:47Mais on va aller vers ça, vers une plateformisation qui sera beaucoup plus complète.
06:52Le deuxième axe, c'est premiumiser nos formats, nos emplacements.
06:58Donc, c'est moins de formats, des formats plus impactants.
07:01Des formats qui sont adaptés au mobile, qui représentent 85% de nos audiences.
07:05Donc, c'est des formats plein écran, c'est des players vidéo.
07:07C'est moins de vidéos, mais de la vidéo plus qualitative.
07:09Et c'est comme ça qu'on va y arriver.
07:11Et en fait, la bonne nouvelle, c'est quand on fait les deux ensemble,
07:14le ménage est plus de qualité, la qualité paie.
07:16Et aujourd'hui, on arrive à générer de la croissance.
07:18Donc, c'est plutôt encourageant.
07:19Et je trouve que c'est un bon combat.
07:21Et la troisième manière dont on le fait, c'est en fait,
07:25il ne faut pas oublier le monde d'où on vient.
07:27Il faut savoir capitaliser sur le force.
07:29Et nous, notre plus grande force, en fait, c'est le offline.
07:31Donc, en fait, on a remarquété sur les deux dernières années,
07:34toutes nos off-marketing en bimédia.
07:36Et on joue la complémentarité du offline avec la puissance du digital
07:41dans des logiques média planning très simples d'apport de couverture.
07:44Et ça fonctionne pour les agences.
07:46Ça fonctionne pour les annonceurs.
07:47Ce n'est pas du programmatique premium.
07:49C'est du gré à gré.
07:50Mais le gré à gré, c'est très bien.
07:51Donc, voilà.
07:52En tout cas, c'est comme ça qu'on le travaille.
07:54C'est les trois axes principaux.
07:55Très bien.
07:56Merci beaucoup, Thibaut.
07:57Donc, retour du gré à gré, du bimédia.
08:00Une sorte de retour aux sources, si j'ai bien compris,
08:03en termes de stratégie de monétisation.
08:05Adam, tu représentes TF1 Publicité.
08:09TF1 Pub, pardon.
08:11Et puis, ça a été un acteur clé, moi-même, j'allais dire précurseur
08:14dans le domaine du programmatique en télé.
08:17Il y a une époque, il y a eu la boxe, notamment.
08:19Elle existe toujours.
08:20D'accord.
08:21Tu vois, j'ai besoin aussi, je suis là aussi pour apprendre
08:25ce qui se passe au niveau du marché.
08:28Donc, elle existe toujours, certes.
08:30Et tu vas nous dire dans quelques instants
08:32quels sont les défis justement spécifiques à l'achat programmatique
08:36dans un environnement où la qualité et le brand safety sont essentiels.
08:39Tu dis que la boxe existe toujours et j'insiste là-dessus.
08:42Est-ce que tu peux nous en dire plus également à ce sujet ?
08:45Parce que ça a été fortement marketé à une époque.
08:48Et à titre d'observateur, je remarque que c'est moins marketé aujourd'hui.
08:51Pourquoi ?
08:52Il y a plusieurs raisons à cela.
08:54D'abord, depuis, je pense, on a tous à peu près le même âge.
08:59Et quand on a commencé nos carrières, on nous bassinait avec le mobile.
09:03C'était la révolution du mobile.
09:04Et je pense qu'on l'a encore entendu dans nos couloirs
09:07il n'y a pas très longtemps.
09:09Et il y a une chose qui est factuelle et qui évolue très vite,
09:13c'est que la télévision reprend ses lettres de noblesse.
09:17C'est-à-dire que l'écran, aujourd'hui, est connecté, devient intelligent.
09:22On appelle ça les smart TVs.
09:24On a la chance d'être en France où il y a une exception très culturelle
09:27pour la télévision linéaire, mais également sur les nouvelles technologies.
09:31Je rappelle que les grands opérateurs nous ont donné accès très rapidement
09:36à l'ADSL, au Wi-Fi grande vitesse, les offres triple play.
09:41On a réinventé, effectivement, ces flux, ces canaux
09:46qui ont permis de donner une image, une vie à ces écrans.
09:50Et donc, aujourd'hui, la télé se connecte.
09:52Et donc, ce qui est génial, c'est que dans ce monde d'hyper-expertise,
09:57finalement, cet écran s'universalise et on doit lui donner un accès des plus simples.
10:03Donc, la première règle, pour nous, Vincent l'a bien positionné,
10:07Thibaut aussi et Jérémy aussi, c'est qu'on a besoin de simplicité
10:11dans ce monde d'experts.
10:13Donc, simplifier l'accès, ça passe par des outils.
10:16On travaille, nous, avec de nombreux partenaires.
10:20On a la volonté de rester tech-agnostique et donc de faire
10:23et de mener des tests à échelle en France et à l'international.
10:28Et donc, la simplicité fait foi.
10:30Le deuxième élément, c'est que si la télé se connecte, il y a de la donnée.
10:35Je sais que c'est une future question que tu vas nous poser.
10:39Mais il y a effectivement un phénomène qui est dingue,
10:44c'est que dans l'hyper-spécialisation, il y a ce qu'on appelle la data-démocratisation.
10:48Et ce qui est top avec les outils actuels, c'est que n'importe qui,
10:54dans les organisations, celles que vous disiez très silotées,
10:58ne peuvent aujourd'hui comprendre la data.
11:00La comprendre, l'utiliser et puis l'opérer, peut-être l'interopérer
11:05et donc créer des scénarios assez deep dans l'activation par le biais de l'IA,
11:10mais aussi par le biais de classique segmentation et de stratégie média.
11:14Donc, ça, c'est plutôt un avantage fort.
11:18Et je dois dire que la France est assez précurseur à ce niveau-là,
11:22même par rapport aux États-Unis et à d'autres pays
11:25qui ont une maturité peut-être plus élevée dans le digital.
11:28Mais d'un point de vue sophistication des stratégies médias,
11:32on est, je pense, best in class.
11:35Et le dernier point, et je vais rapidement répondre à cette question,
11:39parce qu'elle est en construction, elle n'est pas encore mature,
11:42c'est la mesure.
11:44Pour que ça fonctionne pour des annonceurs comme Maison du Monde,
11:47il faut mesurer.
11:49Et il faut mesurer dans nos sillons, c'est-à-dire être capable de bien analyser
11:54et capter nos utilisateurs, bien les comprendre,
11:57et puis après en faire des stratégies médias d'envergure.
12:01Et donc, je pense qu'on est encore au prémice et au balbutiement de la mesure.
12:05Pourquoi ? Parce que toutes ces plateformes,
12:08toutes ces technologies,
12:10elles nous aident à mieux comprendre nos utilisateurs,
12:12à mieux comprendre nos consommateurs.
12:14Et il faut créer aujourd'hui une approche beaucoup plus universelle.
12:17Je sais qu'on l'a abordé précédemment avec Google, notamment.
12:21Mais il n'y a pas que Google.
12:23Il y a énormément de technologies sur ce marché,
12:26et nous, en tant que broadcaster, on a besoin de le stretcher,
12:28de tester et de proposer les meilleures solutions.
12:31Merci, Adam.
12:33Jérémy, Adam vient de nous parler d'un concept qui est la data démocratisation.
12:39Justement, la disparition des cookies tiers,
12:42ça oblige les éditeurs à repenser un petit peu leur monétisation
12:47et leur ciblage publicitaire.
12:49Alors, comment ReWorldMedia capitalise sur la fameuse first party data,
12:53c'est-à-dire votre patrimoine data,
12:56pour maintenir la performance des campagnes ?
13:00Et est-ce que vous avez initialisé chez ReWorldMedia
13:03des collaborations avec d'autres acteurs pour mutualiser les données,
13:07à l'instar de ce qui se fait en France,
13:09mais qui se fait notamment chez les acteurs de la télé aux États-Unis,
13:13très fortement ?
13:14D'ailleurs, j'aurais peut-être une question si on a le temps sur le sujet.
13:17Mais, Jérémy, est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus, justement,
13:20sur ce changement de stratégie,
13:23ou en tout cas d'initiation de collaboration avec d'autres acteurs ?
13:26Bon, alors, pour commencer, c'est vrai qu'on parle beaucoup de défense, etc.
13:30Enfin, à un moment donné, il faut quand même se remettre dans une position
13:33qui est de dire que nous, les éditeurs, on a quelque chose à vendre
13:35à des gens qui vont les acheter,
13:37et que notre objectif, c'est quand même de les aider à atteindre
13:40leurs objectifs de performance.
13:42Là, on donne l'impression d'être quand même très défensif, etc.
13:44Dans les faits, on voit très bien dans tous les baromètres
13:46que la vidéo augmente, que les investissements sur le social augmentent, etc.
13:50Et notre job d'éditeur, c'est aussi de proposer des solutions
13:53qui soient au bon prix par rapport au KPI
13:55qui sont demandées par les différents acheteurs.
13:56Je vais juste refaire cette parenthèse,
13:58puisqu'on parle beaucoup de contraintes, etc.
14:01Notre job, quand même, c'est de se rendre suffisamment attractif
14:04pour que les gens aient envie d'acheter chez nous.
14:05Et ça, c'est quelque chose d'important, tout en conservant de la valeur.
14:07Donc ça, c'est un point qui est quand même assez important.
14:09Et la data fait partie de cette chaîne de valeur,
14:12au sens où tu parlais de notre trésor, de notre patrimoine.
14:14Effectivement, quand on est un annonceur multithématique
14:17et qu'on touche quasiment tous les Français,
14:19quand on parle de bouffe avec Marmiton,
14:22une grosse partie des Français sur l'automobile avec Autopulse, etc.
14:25Effectivement, on a un patrimoine qui est extrêmement important.
14:27Mais ce patrimoine de data, à un moment donné,
14:30il a du sens qu'à partir du moment où il aide l'acheteur
14:33à aller atteindre ses différents objectifs,
14:35que ce soit des objectifs de performance, de ciblage, etc.
14:38Donc il y a déjà un premier enjeu
14:40qui est de s'assurer qu'on répond bien à cette question.
14:43Et une fois qu'on a bien répondu à cette question,
14:45parce que je pense qu'on ne fait pas trop trop mal,
14:47effectivement, on peut envisager un certain nombre de partenariats.
14:49La grosse chance qu'on a chez ReWorld Media,
14:51c'est qu'on a beaucoup de volume de data
14:53et que cette data est très granulaire
14:55du fait de l'ultra-thématisation des contenus qu'on propose.
14:59Et elle peut avoir un intérêt pour nous,
15:01mais elle peut aussi avoir des intérêts pour d'autres groupes.
15:03Et aujourd'hui, effectivement, tu parlais de partenariats.
15:05On met en place des partenariats avec des acteurs du DOH
15:08qui peuvent être intéressés par le fait d'avoir de la donnée géolocalisée
15:10ou thématisée pour pouvoir optimiser la diffusion de leur campagne.
15:14On met en place des partenariats avec des acteurs de la télévision
15:17qui peuvent être intéressés par le fait de pouvoir jouer à cette data,
15:20ou avec des acteurs de la radio.
15:21Donc aujourd'hui, on parlait beaucoup de seconde partie data
15:24quand il s'agissait de faire des partenariats
15:26entre les éditeurs et les annonceurs.
15:28Ça continue à exister, c'est quelque chose d'important.
15:30Mais il y a de plus en plus également de deals.
15:32On parlait de convergence et de faire sauter des silos
15:35pour que la data circule dans des univers médias,
15:37pour qu'on se rende tous beaucoup plus performants
15:39dans les solutions qu'on propose aux différents annonceurs et aux acheteurs.
15:43Je pense que c'est important qu'on l'ait bien en tête.
15:45Notre job, c'est d'aider les acheteurs à aller atteindre leurs objectifs.
15:49Et si la data y participe, et si tous nos outils y participent,
15:52c'est que normalement, on fait plutôt pas trop mal notre boulot.
15:54Merci, Jérémy, pour ces précisions et pour ce positionnement offensif
16:00et non plus défensif, comme tu l'as indiqué,
16:04de part, justement, l'utilisation de votre patrimoine data.
16:08J'annonce à la régie que je vais mettre 5 minutes RAB en plus
16:11pour que l'ensemble de nos interlocuteurs puissent répondre.
16:15Et justement, par rapport à ces besoins de réponse à des questions,
16:21notamment pour toi, Vincent, la télévision aujourd'hui bénéficie
16:25vraiment d'un atout unique.
16:27Et j'allais dire France Télévisions, de part aussi son ancrage local
16:30à travers un certain nombre de chaînes où, j'allais dire,
16:34de décrochages régionaux à une relation forte directe avec son audience.
16:39Ce qui fait penser à la complicité.
16:41On se regarde dans une sorte de private joke,
16:43puisqu'hier soir, il y avait un événement qui s'appelait
16:46Télévisionnaire 2025 au Pavillon Gabriel,
16:49où il était question de complicité, justement.
16:52Et comment vous utilisez justement ces insights data
16:56pour optimiser le ciblage publicitaire dans un monde post-cookie
17:00le plus rapidement possible pour que tes collègues Thibault et Adam
17:04puissent répondre à leurs prochaines questions ?
17:06Merci.
17:07On a une relation tellement directe, il me semble qu'il y a quelqu'un
17:10autour de la table qui porte le nom d'un de nos animateurs.
17:12Non ? Me semble-t-il ?
17:13Oui, Michel, c'est ça.
17:14Non ? C'est ça ?
17:15Non, mais private joke, OK, mais pas trop loin,
17:18parce que les gens ne vont pas te le prendre.
17:20Non, mais...
17:21Juste pour la petite histoire.
17:22Non, mais c'est important, parce qu'en fait,
17:25c'est vrai qu'on est dans l'ensemble des foyers français.
17:28La mission du service public de France Télévisions,
17:31c'est s'adresser à tous les Français et de créer,
17:33tu faisais référence à cette complicité,
17:35mais une relation directe et très forte avec ces audiences,
17:38qui nous permet notamment, je fais le pont avec la question,
17:42c'est qu'on a la capacité d'avoir un contrat de lecture tel
17:46que le log est par exemple obligatoire sur la plateforme france.tv.
17:50Il est très bien accepté.
17:51Ça nous permet bien évidemment de récolter tout un tas de données
17:54qu'on utilise ensuite à des fins à la fois éditoriales
17:57et bien entendu publicitaires.
17:59Donc le cookie, nous, on est moins exposé
18:02en qualité de lecture broadcast pour cette raison.
18:05D'autre part, par rapport au partenariat, vous le savez,
18:08on a une spécificité franco-française.
18:10Adam faisait référence avec notamment les telcos.
18:13Donc on a à la fois...
18:15Dès lors qu'on est en autodistribution, on a notre log.
18:17On essaie via des fonctionnalités d'appairage
18:20de maîtriser sur l'ensemble des canaux de distribution
18:23la connaissance de nos audiences.
18:25Ou alors quand ce n'est pas le cas,
18:26quand on est distribué par des tiers, de nouer des partenariats.
18:29Donc c'est le cas avec les telcos qui nous ont permis d'ailleurs
18:32collectivement de lancer la télé segmentée en France.
18:36Mais également d'autres distributeurs.
18:38Un molotov par exemple qui distribue les contenus de france.tv.
18:41On a un partenariat autour de la data.
18:43Donc ça, c'est extrêmement important
18:45puisque si on revient aux fondamentaux du média planning,
18:48du média training, il y a plusieurs étapes.
18:50La première, c'est des insights.
18:52Et donc en effet, on a cette connaissance
18:54très riche et prononcée de nos audiences.
18:56La deuxième, c'est la planification média.
18:58La troisième, l'activation.
19:00Et ensuite, il y a la mesure d'optimisation
19:02pour retrouver ce cercle vertueux.
19:04Donc tout notre enjeu, c'est en effet
19:06d'avoir le plus d'insights possible
19:08de sorte de pouvoir apporter des solutions
19:10les plus pertinentes à nos clients.
19:13Donc ça, c'est sur la connaissance de nos audiences.
19:15Et puis évidemment, l'idée, c'était pas autant suffisant,
19:18mais également de nouer des partenariats
19:20avec des acteurs tiers,
19:22comme des acteurs du retail ou autres,
19:24et de rentrer aussi dans une ère
19:26de la data collaboration.
19:28On parlait de la data démocratisation,
19:30mais on rentre dans une nouvelle ère,
19:32celle de la data collaboration,
19:34avec à la fois des acteurs divers et variés du retail,
19:36mais également directement avec les annonceurs.
19:39Dès lors qu'il existe une data,
19:41de pouvoir entrer dans les logiques
19:43de vraie data collaboration
19:45et travailler ensemble pour optimiser les plans
19:47grâce aux nombreux insights
19:49qu'on récupère grâce à ces données.
19:51Merci beaucoup, Vincent.
19:53Thibault, et tu termineras ensuite Adam.
19:57Thibault, est-ce que tu peux...
20:00Donc aujourd'hui, 366 travaille vraiment
20:02avec un écosystème très, très large
20:04d'éditeurs régionaux.
20:06Il y en a 66 ou il y en a plus ?
20:08Il y a une soixantaine de marques, mais c'est 10 groupes.
20:10Politiquement, c'est 10 groupes à gérer.
20:12Alors tu as 10 groupes à gérer,
20:14donc c'est un large écosystème d'éditeurs régionaux
20:16qui possèdent des bases de données first party
20:18assez puissantes, puisqu'on sait que,
20:20notamment dans la presse régionale,
20:22la notion d'abonnement est quand même assez importante.
20:24Alors comment ces données sont exploitées
20:26pour créer des solutions de ciblage performantes
20:28et notamment mettre à disposition
20:30ces données dans le programmatique ?
20:32En fait, sans rentrer trop dans la technique,
20:35mais chaque éditeur a sa propre CDP.
20:37On appelle ça une CDP Phi.
20:39Et ça vient alimenter une CDP mère
20:42qui est gérée avec Weborama chez 366.
20:45Et c'est là où on segmente
20:47les données navigationnelles
20:49pour offrir la data first party
20:51à destination des agences.
20:53Avec un enjeu clé, c'est un peu la complexité,
20:55c'est qu'on doit fédérer 10 groupes,
20:57mais une fois qu'on a réussi à fédérer tout ce paquebot,
20:59on a tout de suite une offre très volumique,
21:01très puissante, et on sait qu'en data,
21:03une des clés des succès, c'est quand même le reach.
21:05Donc ça, on va dire que c'est pour la partie
21:07data navigationnelle.
21:09Nous, on essaye de capitaliser sur les forces,
21:11sur nos forces, comme je l'ai dit juste avant.
21:13Une des grandes forces d'une marque généralistique,
21:15c'est l'article, avec des vrais mots,
21:17avec une profondeur journalistique.
21:19Et ça, ça permet d'avoir du sémantique
21:21et d'avoir une vraie granularité,
21:23notamment à l'heure du coup qu'il est.
21:25Donc ça aussi, ça fait partie des offres qu'on vend énormément.
21:27Et après, ça a été un peu évoqué,
21:29nous, on est très ouverts au partenariat,
21:31mais on va toujours faire des partenariats
21:33sur des éléments de singularité de 366.
21:35Alors moi, je l'ai un peu découvert
21:37en arrivant, mais j'ai découvert par exemple
21:39que la PQR, c'est extrêmement lu
21:41par le B2B, les décideurs en région,
21:43les leaders d'opinion, les patrons
21:45de TPEP. Oui, la France, c'est pas que Paris.
21:47Exactement. Il y a Future of Trading,
21:49c'est à Paris, ça sera peut-être ailleurs, je l'espère,
21:51plus tard. Mais en tout cas, on est extrêmement
21:53forts sur ces sujets-là, donc en termes de partenariat
21:55third party data, pour le coup, on va aller
21:57essayer de travailler avec des acteurs du B2B.
21:59Et ça, ça fonctionne très bien. Je m'arrête là.
22:01Super, merci beaucoup. Adam,
22:03donc tu as le mot de la fin, et j'aimerais
22:05bien qu'on parle des données
22:07de visionnage et d'engagement qui sont
22:09assez précieux, puisque TF1,
22:11tout le monde le sait, a lancé TF1 Plus
22:13il n'y a pas très longtemps. Il y a un an.
22:15Wow.
22:17Le message est passé.
22:19Donc,
22:21quel type d'activation Cookieless
22:23vous développez pour proposer, on va dire
22:25peut-être des alternatives robustes, une
22:27différenciation pour les
22:29annonceurs sur la base, justement, de ces
22:31données de visionnage, d'engagement
22:33à travers ce type de plateforme ? Alors,
22:35rapidement, pour répondre
22:37de manière très précise, on a lancé
22:39TF1 il y a un an.
22:41Le Graph ID, qui est notre panel
22:43géant en septembre,
22:45le fait de donner
22:47accès à la donnée,
22:49données broadcaster,
22:51données digitales, etc.
22:53C'est quelque chose qu'on travaille depuis
22:55pas mal d'années.
22:57Et ce qui est assez génial, c'est que
22:59ça nous a permis de construire
23:01de nouvelles approches. Un, des approches avec
23:03les clients, en direct. On pensait
23:05que c'était
23:07la place
23:09de plateforme américaine
23:11qui le faisait de main de maître. Aujourd'hui,
23:13on a la possibilité de le faire
23:15de la manière la plus simple qui soit.
23:17Donc, on met à disposition
23:19des informations, des insights,
23:21effectivement, la qualité de visionnage,
23:23le contexte, etc.
23:25Et on est capable, avec
23:27les environnements de plus en plus détaillisés,
23:29de fournir une expérience
23:31sans couture à nos annonceurs.
23:33Le deuxième pan, c'est qu'on développe
23:35ce business
23:37aussi avec nos partenaires Ecosystems
23:39Agence. Il y a effectivement
23:41Ophélie avec Avast Converge,
23:43il y a Publicis avec
23:45Epsilon. Il y a ces notions
23:47de sophistication
23:49algorithmique qu'on pourra
23:51voir après avec Ouaï ou Sébastien
23:53chez Publicis. Mais
23:55le vrai point, c'est que
23:57aujourd'hui, on a la capacité
23:59de faire jouer
24:01la data et de répondre à des enjeux
24:03business
24:05sur ce marché. Donc, c'est ça qui est génial
24:07et c'est ce qu'il faut retenir
24:09de cette conférence.
24:11Je sais que la télé est
24:13connectée et aujourd'hui, elle donne
24:15accès à une donnée sans limite.
24:17Merci. En tous les cas,
24:19j'allais dire que Sky is the
24:21limit au niveau des questions que je voulais vous poser.
24:23Malheureusement, on est pris par le temps, mais j'invite
24:25en tous les cas les gens qui nous
24:27suivent ici dans cette salle
24:29et ceux qui sont dans la salle annexe d'ailleurs,
24:31il y a d'autres personnes dans une autre salle.
24:33En tous les cas, à vous poser toutes les
24:35questions et elles sont nombreuses en ce qui concerne
24:37l'évolution du media trading du
24:39côté des éditeurs, des télés,
24:41de la presse et des pureplayers.
24:43Merci messieurs. Merci à vous.