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Dorothée Barba et la langue française
Radio France
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12/06/2025
🎙️Quel rapport les journalistes et producteurs de Radio France entretiennent-ils avec la langue française ?
Dorothée Barba, productrice de l'émission "Carnets de campagne" sur France Inter nous parle de son rapport à la langue.
Une série de portraits proposée par le service de la médiation de Radio France. 📻
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Transcription
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Après, ça ne signifie pas qu'il faut parler forcément comme un livre.
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La langue française est une langue vivante et elle s'adapte, elle s'ajuste, elle vit.
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Alors moi, j'adore les messages d'auditeurs et d'auditrices.
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Je les lis toujours.
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J'essaye de répondre la plupart du temps.
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Je ne peux pas le faire à chaque fois, mais vraiment, j'ai mis à ce train.
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Souvent, c'est des messages adorables qui nous disent à quel point ils aiment l'émission
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et pour quelle raison.
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Et parfois aussi, il y a des messages difficiles qui nous reprochent telle ou telle chose,
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notamment sur la langue française.
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J'en ai reçu un ce matin qui me reproche, un auditeur, qui me reproche de dire
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« bonjour à tous, bonjour à toutes ».
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Parce qu'il estime que le « tous » implique aussi bien les hommes que les femmes
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et que c'est une faute de français, selon lui, de dire « bonjour à tous, bonjour à toutes ».
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Son mail est intitulé « féminisme et grammaire ».
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Je crois que ce n'est pas un combat qui va me convaincre.
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J'en suis désolée, cher auditeur, mais vraiment, ça me fait plaisir, moi,
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d'englober les deux genres dans mon bonjour.
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Donc, je vais continuer comme ça.
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Évidemment, c'est d'abord pour l'amour des mots que je fais de la radio,
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et d'autant plus sur une radio de service public.
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C'est très important pour moi de soigner le langage.
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Après, ça ne signifie pas qu'il faut parler forcément comme un livre.
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La langue française est une langue vivante, elle s'adapte, elle s'ajuste, elle vit.
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Toujours faire attention à la forme, soigner son langage,
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tout en restant proche de la langue qu'on parle tous les jours.
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Non, pas tellement.
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Après, la personne que je suis devant le micro, c'est aussi la personne que je suis dans la vie.
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Donc, je parle comme je parle d'habitude.
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Je ne crois pas que je m'interdise quoi que ce soit.
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Je fais attention à la façon dont je parle, ça, c'est certain.
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Après, je sais qu'il y a beaucoup d'auditeurs et d'auditrices
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qui sont exaspérés par l'emploi de « du coup », le « du coup-tisme ».
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Non, le « du coup ».
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Je ne sais pas comment on peut appeler ce phénomène qui met des « du coup » partout.
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Moi, ça ne me choque pas plus que ça, à vrai dire.
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C'est une façon, finalement, de raconter des histoires.
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Du coup, ça implique une conséquence.
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Et on a envie de mettre des conséquences partout
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pour insuffler une forme de narration dans la façon dont on parle, peut-être.
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Voilà, il s'est passé ça, du coup, j'ai envie de dire ça.
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Je ne comprends pas pourquoi les gens sont exaspérés par « du coup ».
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J'essaie d'éviter de trop le dire, bien sûr,
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parce qu'il ne faut pas trop abuser d'une formule, quelle qu'elle soit.
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Mais du coup, ça ne me dérange pas, moi, le « du coup ».
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Un tic de langage à l'antenne, oui, et il est assumé.
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Il y a une expression que j'emploie souvent.
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Et d'ailleurs, ça me fait plaisir parce que dans les courriels que je reçois,
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les auditrices et auditeurs l'ont repéré.
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C'est les « gens géniaux ».
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Parce que dans les carnets de campagne, je donne la parole à des hommes et des femmes
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qui, souvent, n'ont pas l'habitude de s'exprimer sur une antenne
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et encore moins nationale.
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Donc, pour eux, c'est un sacré événement que de passer dans le carnet de campagne.
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Ils sont souvent à l'origine d'une initiative formidable.
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Donc, voilà, je les appelle les « gens géniaux » pour les mettre en confiance,
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mais aussi parce que je le pense.
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Tout ce qu'ils font, tout ce qu'elles font à l'échelle de leur territoire,
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c'est souvent des idées géniales.
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Donc, ce sont mes « gens géniaux » des carnets de campagne.
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Ah, mon mot préféré de la langue française, c'est « pareidolie »,
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qui est un mot assez méconnu.
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Ça désigne le phénomène selon lequel on a tendance à voir des formes connues
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dans ce qui est inconnu.
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Et par exemple, dans les nuages.
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J'adore les nuages.
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Voilà, donc, quand on regarde les nuages et qu'on voit, je ne sais pas,
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un visage, un animal, quoi que ce soit,
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on expérimente la pareidolie.
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Les anglicismes sont très présents dans les courriels que m'envoient
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les auditeurs et auditrices.
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On me reproche qu'il y ait des mots en anglais dans l'émission.
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Alors, de deux choses l'une.
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Quand il s'agit du nom de l'entreprise à qui je donne la parole,
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pardon, mais voilà, l'entreprise s'appelle comme ça,
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je ne vais pas la rebaptiser parce que ça vous dérange,
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et j'en suis désolée.
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Je comprends que ça en chagrine certains,
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certaines, et là, encore une fois, la langue est vivante,
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elle s'inspire, elle s'imprègne des autres.
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Ce n'est pas quelque chose qui me révolte.
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Je respecte ceux et celles qui sont engagées sur ce combat-là,
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mais franchement, ce n'est pas le mien.
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Le mot radio, ça m'évoque le pouvoir de la voix,
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le pouvoir du son qui est finalement capable de véhiculer les images.
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On voit ce qu'on entend, et on nous disait souvent,
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je me souviens à l'école de journalisme,
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le sourire, ça s'entend, et ça, c'est vrai.
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Quand je prends l'antenne au début de l'émission,
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je fais attention à ça, à sourire quand je prends l'antenne,
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et ça s'entend.
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Donc voilà, le pouvoir de la radio.
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Sous-titrage Société Radio-Canada
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Sous-titrage Société Radio-Canada
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