Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 30/05/2025
🎙️Quel rapport les journalistes et producteurs de Radio France entretiennent-ils avec la langue française ?

Marina Carrère d’Encausse, productrice à France Culture 💜 nous livre son point de vue sur la rigueur, l’exigence qui est la sienne lorsqu'elle s'adresse aux auditeurs.

Une série de portraits proposée par le service de la médiation de Radio France. 📻

#LangueFrançaise #Journalisme #RadioFrance #Médiation #MarinaCarrèreDEncausse #ServicePublic #radio

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Moi je suis une fan du service public, j'ai toujours défendu ça, j'ai été élevée dans le public, mes enfants ont été élevés dans le public,
00:05donc évidemment que la défense de la langue française est absolument essentielle.
00:16Très inspirant, contenant jamais parce que ça m'intéresse toujours d'avoir des retours de ce que je propose,
00:23mais inspirant parce que d'abord je suis médecin moi, donc j'ai une vision qui est quand même médicale malgré tout,
00:28même si ça fait longtemps que je travaille dans la communication au monde public,
00:32mais ça me permet d'avoir le retour de possibles patients ou de proches de patients,
00:37donc c'est quand même ça qui est intéressant parce que moi ce que je veux c'est pouvoir apporter quelque chose à ceux qui écoutent,
00:42donc c'est pas moi qui vais décider de ce qui peut les intéresser, c'est eux, donc évidemment que c'est toujours très inspirant.
00:51C'est essentiel, vous savez moi je suis une fille démigrée, ma mère ne parlait pas français quand elle était petite,
00:56elle a appris le français, elle avait 6 ans, même si elle vit en France, mais en l'occurrence c'était pas sa langue maternelle du tout,
01:02c'était le russe et elle m'a toujours élevée dans l'idée qu'être français et maîtriser parfaitement la langue française était absolument essentiel
01:09et qu'il fallait la défendre toujours encore plus sur une antenne du service public.
01:13Moi je suis une fan du service public, j'ai toujours défendu ça, j'ai été élevée dans le public, mes enfants étaient élevés dans le public,
01:19donc évidemment que la défense de la langue française est absolument essentielle.
01:25Je crois pas qu'il y ait des mots que je m'interdise, s'ils viennent c'est comme ça, parfois je me reprends et je corrige quand je suis pas contente d'un mot,
01:33mais non en revanche j'ai plus des tics de langage, ça c'est clair, qui sont du coup ou alors,
01:40mais en fait c'est parce que j'ai une pensée qui est logique et donc après une question, c'est une transition que je n'arrive pas à enlever,
01:52qui est très vilaine, je le sais, mais que j'écrive ou que je parle quand je fais des interviews,
01:57effectivement ça apparaît régulièrement parce que c'est des transitions logiques dans ma tête qui me permettent de passer à la suite, mais c'est pas bien.
02:02J'en ai plusieurs des mots préférés dans la française, j'ai le mot solidarité, le mot liberté, le mot bienveillance,
02:11et c'est peut-être celui-là que je préfère parce que derrière ce mot de bienveillance, il y a avant tout l'absence de jugement des autres,
02:18et je pense que c'est ça que je préfère.
02:23Ils ne sont pas indispensables, mais c'est vrai qu'autant ma mère, elle a gagné française, défendait le français quoi qu'il arrive,
02:30c'est-à-dire que le mail, le week-end, tout ça devait être remplacé par des mots français, c'est un peu compliqué.
02:35Et puis en médecine, c'est vrai, il y a quand même pas mal d'anglicismes, donc je traduis à chaque fois,
02:40mais c'est un peu inévitable et moi, ça ne me paraît pas dramatique.
02:47Ça évoque le poste qu'il y avait quand j'étais petite, chez moi, on n'avait pas droit à la télévision,
02:52donc il y avait un gros poste de radio dans la salle à manger, et ça me fascinait,
02:58qui était, alors pas du tout branché musique, parce que mes parents n'étaient pas du tout musiques,
03:01mais vraiment informations, émissions de société, etc.
03:05Et c'est vraiment, c'était les anciens très gros postes, et moi, quand je pense radio, c'est vraiment ça.
03:11J'essayais de me souvenir de ce qu'on écoutait quand on était petit,
03:16et je pense qu'on était sur Radio France à l'époque.
03:19Mais alors, vous dire plus, moi je rêvais de la télévision, vous savez,
03:22donc je voulais juste, quand j'étais une petite fille, je voulais avoir une télévision,
03:25donc ça ne m'évoque pas plus que ça, mais c'était Radio France, encore une fois, pour le principe du public.
03:32J'en ai pas une, moi, en fait.
03:34En fait, j'aime les voix de radio, les voix féminines, les voix masculines,
03:38parce qu'elles ont chacune leur tonalité, et c'est ça que j'aime.
03:41Donc je ne suis pas fascinée par une voix, je suis fascinée par la voix de la radio,
03:45et comme j'ai commencé à faire de la radio, j'ai été très étonnée de ma voix, en fait,
03:48parce que ce n'est pas celle que j'entends quand je parle, si tant est qu'on puisse entendre quand on parle,
03:54ce n'est pas ma voix à la télévision, c'est une voix très particulière,
03:56et c'est ça que j'aime à la radio.
03:58Je pense que c'est des voix qui se posent, qui s'écoutent,
04:01et donc ça donne une tonalité qui est très particulière.

Recommandations