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🎙️ Quel rapport les journalistes et producteurs de Radio France entretiennent-ils avec la langue française ?
Florence Paracuellos , Journaliste et présentatrice du journal de 8h sur France Inter, nous parle de son rapport à la langue.

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Transcription
00:00Je me suis aperçue ce matin que j'utilise beaucoup le mot « désormais ».
00:05Alors, inspirants quand ils nous font réfléchir, ce qui est souvent le cas, inutiles quand ils sont agressifs.
00:22Alors un impératif, je pense, pour toute parole publique,
00:26moi j'utilise beaucoup le dictionnaire tous les matins pour vérifier le sens des mots
00:30et pour, dans la mesure du possible, utiliser le mot le plus juste possible.
00:37Je me suis aperçue ce matin que j'utilise beaucoup le mot « désormais ».
00:43Je pense que tous les matins, à un moment donné, il y a un moment où je dis « désormais ».
00:47Alors, un mot, ça va être difficile, mais les mots du récit de la parole,
00:55la parole, le murmure, le cri, la parabole, ce sont des mots qui m'inspirent.
01:01Et j'adore le hasard, le hasard qui, comme chacun sait, n'existe pas le plus souvent,
01:07ce qui le rend d'autant plus exceptionnel quand il arrive vraiment.
01:11Les anglicismes à éviter, chaque fois que c'est possible,
01:20sauf que, par exemple, quand on parle des tendances de société,
01:25souvent ça nous arrive des États-Unis, et là c'est toujours un mot anglais
01:28qu'on va prononcer pour l'expliquer, pour le décrypter,
01:34et qu'on ne reprononcera peut-être plus jamais,
01:36parce que les tendances, parfois, ne durent pas longtemps.
01:41Moi, mon exercice dans un journal, il est très écrit,
01:46je l'utilise dans la vie courante, dans les discussions,
01:51hors micro, assez peu dans un journal.
01:57Le mot radio, c'est l'odeur des tartines grillées de l'enfance,
02:02le matin, parce qu'il y avait toujours la radio allumée,
02:04et puis ensuite, ça a été l'envie de rencontrer les gens,
02:08l'envie de voyager, parce que la radio, c'est vraiment l'immersion dans le son,
02:16et l'immersion dans un endroit où on n'est pas, bien plus que l'image.
02:21C'est une sensation très forte que j'ai ressentie très jeune,
02:25et qui m'a vraiment donné envie de faire de la radio et pas autre chose.
02:29Alors, une voix de radio, il y en a eu plusieurs.
02:33Il y a eu la voix de Cris sur France Inter dans les années 90.
02:38C'était une voix acidulée, c'était une impertinence,
02:42un humour, une poésie.
02:45J'adore Écris.
02:46C'est la voix singulière de Frédéric Carbone sur France Info, que j'aime beaucoup,
02:54et puis c'est la voix de Fabienne, Fabienne Sintès, qu'on reconnaît entre mille.
02:58Sous-titrage Société Radio-Canada

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