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  • 29/03/2023
Lors des questions d’actualité au gouvernement, le sénateur écologiste Thomas Dossus a interpelé Gérald Darmanin sur le déroulement de la manifestation de ce week end à Sainte-Soline et « son bilan », avec deux manifestants encore dans le coma. Le ministre de l’Intérieur l’a accusé de relayer des « fake news » et a mis en cause sa participation à une manifestation interdite par la préfecture.

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News
Transcription
00:00 - Richard Ferrand Merci.
00:02 Monsieur le ministre de l'Intérieur, le bilan de ce qui s'est passé
00:07 samedi à Saint-Sauline est lourd. Je le sais, j'y étais.
00:11 Et je l'assume. Deux manifestants dans le coma
00:14 entre la vie et la mort, dont on espère une sortie sans séquel grave.
00:19 47 blessés parmi les forces de l'ordre, à qui nous souhaitons un
00:23 prompt rétablissement. 200 blessés, dont certains mutilés
00:28 et des blessés, à qui nous souhaitons aussi un prompt
00:31 rétablissement. Des violences inqualifiables se
00:33 sont déchaînées et nous les dénonçons toutes sans ambiguïté.
00:38 Mais c'est votre bilan du week-end, monsieur le ministre.
00:40 Vous avez décidé à Saint-Sauline d'exposer 3.000 forces de l'ordre à
00:44 la violence dans un champ pour défendre, quoi qu'il en coûte, un
00:48 trou vide. Vous avez décidé d'interdire une
00:52 manifestation totalement légitime parce que vous êtes incapables de
00:56 respecter la loi en matière de partage de l'eau.
00:59 Oui, de nombreuses bassines déclarées illégales sont toujours en
01:02 construction. Et vous êtes incapables d'assumer
01:05 votre responsabilité. Oui, la bassine de Saint-Sauline met
01:08 en danger la ressource en eau de tout le territoire.
01:11 Depuis trois jours, vos mensonges ont éclaté au grand jour.
01:15 Des armes de guerre ont été employées samedi.
01:17 Des brigades motorisées étaient bien équipées de LBD.
01:20 Des secours ont été empêchés d'intervenir sur ordre de la
01:25 gendarmerie. Des gaz lacrymogènes ont été
01:27 envoyés sur des blessés. Vous mentez comme vous avez menté
01:30 ici lors du fiasco du Stade de France.
01:33 Dans quel pays, après avoir mis deux manifestants dans le coma,
01:36 toute la chaîne de commandement ne s'interroge pas sur la méthode de
01:39 maintien de l'ordre? Dans quel pays, après un tel
01:42 fiasco, un ministre peut continuer de mentir à répétition et peut
01:46 dissoudre un collectif d'opposants politiques?
01:50 - Richard Ferrand: Pour répondre, la parole est au ministre de
01:54 l'Intérieur et des Outre-mer. - Jean Castex de Laleu
01:58 - Merci, monsieur le président. Monsieur le sénateur, je n'ai pas
02:01 tout compris de votre question. Oui, il y avait un peu de bruit,
02:05 mais je crois que vous faisiez une différence entre la gauche et le
02:08 gauchisme, finalement, dans votre intervention.
02:10 Et je regrette que des parlementaires revendiquent d'aller
02:13 dans une manifestation illégale.
02:16 Applaudissements
02:26 Applaudissements
02:27 Ne respectant ainsi pas eux-mêmes la loi de la République, je regrette
02:30 que des parlementaires puissent être à côté de ceux qui jettent des
02:33 cocktails Molotov sur des gendarmes.
02:35 Applaudissements
02:36 Je regrette que des parlementaires puissent ne pas constater, comme
02:40 j'ai pu le constater, de voir des gendarmes dont les pieds ont été
02:44 attaqués par l'acide. Je regrette, monsieur le sénateur, que vous n'ayez
02:48 pas entendu les deux conférences de presse faites par la préfète avant
02:52 la manifestation qui a été interdite depuis le 17 mars, ni même celle du
02:56 procureur de la République. Manifestement, vous vous êtes assis
03:00 sur tout ça, sur les violences contre nos gendarmes, sur l'interdiction
03:04 de manifestation, sur les conférences de la préfète de la République,
03:08 sur la conférence du procureur de la République. Je regrette que vous
03:13 reliez ici de nouveau des fake news. Non, monsieur le sénateur, les
03:17 secours n'ont pas été empêchés par les forces de l'ordre. Oui, mais
03:21 écoutez le Samu, regardez le Samu des Decev qui le dit lui-même.
03:25 Je sais que ça vous ferait plaisir de penser que les gendarmes souhaitent
03:29 la mort des gens, mais ce n'est pas le cas. C'est le médecin du GIGN,
03:33 monsieur le sénateur, qui a fendu la foule alors qu'il a été harcelé
03:37 par manifestement vos camarades d'un jour. Mais vous pouvez hocher la
03:41 tête, c'est extrêmement scandaleux ce qui se passe. Et les gendarmes eux-mêmes
03:45 ont dû faire demi-tour parce qu'alors qu'ils allaient secourir un
03:49 manifestant, il se faisait harceler par des puits de pavés et de cocktails
03:53 molotov. Voilà la vérité, monsieur le sénateur.
03:57 (Applaudissements) Et moi aussi, je veux avoir une pensée,
04:01 bien sûr, pour toute personne qui a été blessée, et manifestement pour ceux
04:05 qui luttent pour la vie. Et l'enquête judiciaire dira ce qu'elle dira,
04:09 la vérité, et je suis évidemment prêt avec toute l'administration pour y répondre.
04:13 J'ai dit au président de la Commission des lois que j'étais à sa disposition,
04:17 comme à l'Assemblée nationale, pour répondre à vos questions. Mais il y a
04:21 un truc, il y a une chose, monsieur le président, que je ne ferai pas,
04:25 c'est de cracher comme vous le faites sur la tête des forces de l'ordre.
04:29 (Applaudissements)
04:33 - 12 secondes, monsieur Dessus.
04:37 - J'assume ma présence, j'assume évidemment ma présence, j'assume ma mission de contrôle
04:41 du gouvernement. Vous ne pourrez pas organiser une manifestation
04:45 à huit clots, vous ne pourrez pas éborgner à huit clots. Mais vous êtes le ministre
04:49 d'un pays où le président ne peut plus sortir de son palais. Vous êtes le ministre
04:54 d'un gouvernement qui ne peut plus présenter un seul texte devant le Parlement.
04:58 Vous êtes le ministre d'un pays bloqué, fracturé par votre autoritarisme.
05:02 - Vous concluez. Terminé.
05:06 - Merci.
05:10 [Musique]

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