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Dans cette émission : on se demandera si quelqu’un comprend encore quelque chose au conclave sur les retraites, il devait se terminer ce jeudi mais François Bayrou a décidé de jouer les prolongations avec les partenaires sociaux. On verra aussi ce que les politiques pensent réellement du conflit au Moyen Orient, du conflit ou plutôt des conflits et notamment le dernier entre l’Iran et Israël sur lequel on reviendra et puis, on se demandera si Emmanuel Macron est un bon diplomate. Année de Production :

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00:00Amis téléspectateurs, bonjour, j'espère que vous êtes en forme, vous regardez Et Maintenant,
00:15l'émission qui revient avec plaisir avec vous sur l'actualité politique de la semaine,
00:19vous connaissez le principe, hashtag Et Maintenant si vous souhaitez réagir.
00:23C'est un nouveau week-end de canicules qui s'abat sur la France, plusieurs départements
00:27placés en vigilance, faites attention à vous, faites attention aussi à la foudre des analyses
00:32qui vont s'abattre sur ce plateau, puisqu'on est avec le redoutable Jean-Luc Manot, bonjour
00:36Jean-Luc, vous êtes conseiller en communication, fondateur du cabinet Anly Conseil, ravie de
00:42vous retrouver, bonjour Sylvie-Pierre Brosselette, vous êtes éditorialiste au Point, la une
00:46de la semaine, on va la voir, elle est consacrée au réseau des MOLA en France, bonjour Bruno
00:51Jeudy, vous êtes directeur délégué de la Tribune dimanche, on est ravis de vous accueillir
00:56Bonjour Maya Kadra, c'est votre première dans cette émission, vous êtes enseignante
01:00et journaliste spécialiste du Moyen-Orient, on aura besoin de vos lumières dans cette
01:04émission. Dans cette émission précisément, on se demandera si quelqu'un comprend encore
01:09quelque chose au conclave sur les retraites, il devait se terminer ce jeudi, mais François
01:13Bayrou joue les prolongations avec les partenaires sociaux, on verra ce que nos politiques pensent
01:17réellement du conflit au Moyen-Orient, j'ai dit du conflit, mais il faudrait peut-être
01:22parler des conflits, notamment le dernier entre l'Iran et Israël, sur lequel on reviendra,
01:27et puis est-ce qu'Emmanuel Macron est un bon diplomate ? Tiens, tiens, on en parle dans
01:32un instant. Mais d'abord...
01:34La séance est ouverte.
01:35Bonjour Président Larcher, mais d'abord cette question, François Bayrou a-t-il réussi
01:39son coup ? Le Premier ministre devait mettre ce jeudi un point final au conclave sur les
01:43retraites qui a été lancée il y a maintenant quatre mois, les partenaires sociaux sont au bord
01:48de la crise de nerfs, mais François Bayrou a tout fait dans la dernière ligne droite
01:51pour sauver une initiative dans laquelle il jouait gros. Écoutez.
01:56Il est vrai qu'il n'a pas au terme de la journée de lundi débouché dans un premier
02:01temps sur un accord immédiat, mais pour avoir fait l'inventaire détaillé des pas en avant
02:09des points d'accord et de dissonance. Pour avoir de manière approfondie échangé avec
02:18chacune des organisations sur leurs priorités, sur leur vision de l'avenir, je suis impressionné
02:26par les progrès, je crois que vous allez en avoir la preuve, qui ont été faits depuis
02:32quatre mois.
02:32Impressionné par les progrès, pas d'accord global mais des avancées, vous êtes aussi
02:37impressionné, Jean-Luc, par François Bayrou et le travail sur le conclave des retraites ?
02:41Il nous en faut à tous un peu plus pour être impressionné, mais le Premier ministre
02:46a raison de dire que des choses se sont passées. Les gens qui disent que c'était que de
02:51l'enfumage ont tort de dire que c'était que de l'enfumage, c'est une posture. D'abord
02:56il a créé, peu importe si le nom était adapté, en tout cas un espace où le dialogue
03:01social a eu lieu. Je veux bien qu'avec beaucoup de mépris, on explique que la CFDT a passé
03:06quatre mois à discuter de rien pour rien, mais ce n'est pas vrai. Il y a eu des discussions.
03:11Est-ce qu'il y a des choses susceptibles de modifier le texte initial ? Oui, il y a
03:17des choses. On considère que c'est des avancées, peut-être que le patronat pense
03:21que ce n'est pas des avancées, mais en tout cas il y a un certain nombre de choses.
03:24Bon, on n'est pas arrivé jusqu'au bout, donc il faut éviter les termes impressionnants,
03:30fantastiques, formidables, mais je trouve qu'il y a un terrain pour, sans doute, il
03:36y a une voile étroite pour en sortir positive.
03:39On va voir dans le détail quelques-unes des annonces de François Bayrou. Le Premier ministre
03:43a promis donc qu'il n'y aurait pas de retour sur l'âge de départ à 64 ans. Parmi les avancées
03:48entre partenaires sociaux, il cite un compromis pour diminuer l'âge de départ sans décote
03:52à taux plein de 67 ans à 66 ans et demi. Un compromis sur la retraite des femmes qui ont eu
03:58un enfant. Pour le reste, François Bayrou a annoncé que les partenaires sociaux continueraient
04:02à discuter jusqu'à la mi-juillet et qu'il y aurait bien un passage par le Parlement
04:05à l'automne pour entériner ou pas les avancées obtenues lors de ces discussions.
04:10Bravo François Bayrou, vous dites.
04:12Écoutez, bravo les partenaires sociaux qui ont eu la patience de discuter pendant des
04:16mois sous les colibés, il faut bien dire. On usait ce ridicule, ce conclave, ce cirque.
04:21Bon, c'est vrai que ce conclave au départ a été fait pour donner six mois de plus
04:26à Bayrou. Personne n'était dupe, même le Parti Socialiste. Donc on se disait
04:30s'ils y arrivent tant mieux, s'ils n'y arrivent pas, en tout cas c'est un moindre mal.
04:33Ça donnait six mois de plus au gouvernement et surtout le pays avait un budget et que la
04:37France continue à être gouvernée. En passant, quand même il y a eu des avancées
04:42notables, surtout le fait que le premier syndicat de France a accepté de mettre de côté
04:48le CFDT a dit qu'il ne faisait plus de l'affaire des 64 ans un objet d'iriment pour signer
04:56un accord. C'est un pas en avant énorme. Évidemment, François Bayrou, comme ce n'est
05:01pas très populaire, cette affaire de 64 ans, n'a pas insisté sur ce point. Mais tout
05:05le monde a compris que ça en était un. Par ailleurs, pour les gens concernés, les
05:10quelques mesures d'amélioration de l'accord, que ce soit sur le parcours des femmes, même
05:14la pénibilité, le peu qui a déjà été engrangé et les carrières longues, les personnes
05:21concernées vont être contentes.
05:22Donc des avancées à saluer.
05:23Autant les prendre. Et je trouve que ceux qui sont les plus piteux à l'issue de cette
05:28séquence, c'est au Parti Socialiste, qui s'obstinent à vouloir déposer une motion
05:34de censure avec un réflexe pavlovien, ils se dépêchaient, dépêchaient de dire que c'était
05:39un échec, avant d'en être certains, pour pouvoir se montrer encore plus à gauche qu'elle
05:42– On en parle dans un instant, Sylvie. Quatre mois de discussion, Bruno, pour aboutir
05:46à ce qu'on vient de voir. Vous aussi, vous saluez tous les efforts qui ont été entrepris.
05:50– Je les salue, mais je n'oublie pas qu'à l'arrivée, ça reste un échec pour François
05:54Bayrou. C'est un échec tactique, c'est un échec quand même vis-à-vis de l'opinion.
06:00Pourquoi ? Parce que c'est vrai que dans la colonne des plus, Sylvie et Jean-Louis viennent
06:03de le dire, il y a des plus. Et sans doute le plus principal, c'est le fait que la CFDT,
06:08les syndicats réformistes, finalement ont digéré les 64 ans. Ça c'est vrai.
06:12– Ils n'obtiennent rien sur la pénibilité, quoi qu'on en dise. Et à mon avis, le
06:16MEDEF en fait un point dur, parce que pour le MEDEF, le retour à la pénibilité, c'est
06:21le retour à 2017, et ils ont bataillé pendant 10 ans pour le succès.
06:26– Mais pourquoi vous parlez d'échec de François Bayrou ?
06:27– On parle d'un échec parce qu'il en avait fait une méthode, et c'est tout à son
06:32honneur d'avoir relancé la démocratie sociale, mais à l'arrivée, il n'a pas un accord
06:36sur la pénibilité qui aurait tout emporté. Et sans doute, il aurait été bien plus…
06:42– Il aurait claironné bien plus fort que ce qu'on vient d'entendre.
06:45Donc quand même, ce conclave était fait aussi pour maintenir le PS, et même si le PS
06:51aujourd'hui revient aux 62 ans, François Bayrou se retrouve pris politiquement, c'est-à-dire
06:58que c'est le retour à la classe Barnier. Il va devoir espérer que Marine Le Pen ne tourne
07:03pas le bouton de la censure à l'automne. Donc ça reste quand même un échec, et surtout
07:07pour l'opinion. C'est-à-dire que si les syndicats ont digéré, les 64 ans, les syndicats
07:11réformistes, l'opinion, elle, et tout le sondage le montrent. D'abord, un, à 70%,
07:16elle dit, elle attribue l'échec au gouvernement, et deux, l'opinion reste accrochée aux 62 ans.
07:23Il n'a pas fait évoluer l'opinion sur cette question, malgré les 4 mois de discussion.
07:27Donc c'est pour ça que je dis… – Échec.
07:29– Échec. Parce que c'en est un, et sa méthode, il a tout joué là-dessus.
07:35– Alors on va reparler un peu du fond, mais j'aimerais avoir votre avis, Maya, sur votre
07:39regard international sur tout ce qui se passe. Parce que là, on parle vraiment de micro-mesures,
07:43il y a la guerre un peu partout. Quel regard on porte à l'international sur ce qui se
07:47passe aujourd'hui en France, Maya ?
07:49– Alors Steve, je vous assure que moi, ce débat me dépasse. J'ai grandi dans un pays
07:54où l'âge de départ à la retraite a toujours été fixé à 64 ans. Et quand j'ai découvert,
08:00c'est le Liban, je suis d'origine libanaise, j'ai travaillé là-bas, je me projetais
08:05toujours dans une carrière longue, et on accumule en fait les boulots là-bas. Et je peux
08:11vous assurer que ça peut être très très pénible, parce qu'on est privé de sécurité
08:15sociale, on est privé de couverture de santé, d'infrastructure, de tout ça, et les gens
08:22travaillent. Alors, je ne veux pas critiquer ni la France, ni le travail en France, etc.
08:29Mais c'est un débat qui est très français pour moi. C'est encore moins compliqué,
08:34c'est encore plus compliqué, je veux dire, que tous les conflits du Moyen-Orient, j'ai
08:37l'impression, ce débat sur les retraites que je ne comprends pas.
08:43– Il est en tout cas très technique. François Bayrou qui a profité de cette conférence
08:46de presse organisée jeudi pour dire l'objectif de ces concertations. On va l'écouter.
08:52– Cinquième objectif, faire que le débat sur les retraites ne soit plus une fracture
09:00politique et sociale, et en particulier qu'il ne devienne pas, ce qui est à mes yeux une
09:06vraie menace, et peut-être une menace en cours de réalisation, un conflit de génération.
09:13Les plus jeunes se trouvant en droit d'accuser les générations plus anciennes d'avoir
09:19construit leur confort sur leur dos et en compromettant leur avenir.
09:24– Que ce débat ne débouche pas sur une fracture entre les Français. Objectif, mission
09:30accomplie, Jean-Luc ? – Non, mais bien sûr que non. Ce qui a été dit est parfaitement
09:35vrai. La méthode du Premier ministre avait son intérêt. Du point de vue de l'opinion,
09:38elle n'a servi à rien. Elle n'a pas fait bouger 1% ou 2% dans la population. Il faut dire
09:45que malgré tout, il y avait des thèmes d'actualité qui étaient un peu plus importants, un peu
09:50plus cruels et sans doute un peu plus décisifs que de savoir si c'était 63 ans et demi, 64
09:56ans. Ce sont des débats importants. Enfin, ils ont été quand même bien couverts par
09:59l'actualité. Donc non, sur l'opinion publique, il n'y a pas d'évolution. Est-ce qu'il y a
10:05une fracture ? Oui, il y a une fracture. Mais on aurait du mal à lister les sujets en réalité
10:12sur lesquels il n'y a pas de fracture dans la société française. C'est ça la difficulté.
10:16Vous avez, sur la question de la valeur travail, vous avez une fracture. Sur la question des
10:20générations, vous avez une valeur, une fracture. Enfin, il y a des fractures sur les
10:24questions essentielles qui faisaient le pacte républicain jusqu'à maintenant. C'est
10:29pour ça qu'il est en train de se déchirer, en tout cas de se déliter. Et donc voilà.
10:35Et ce n'est pas les réponses qui sont apportées à l'Assemblée nationale par les députés
10:40avec la censure qui va régler quelques problèmes que ce soit. Mais vous voyez bien qu'on est
10:46impatients. Oui, j'ai compris. Quelques heures avant les annonces de François Bayrou, précisément
10:50les socialistes annonçaient avoir déposé une motion de censure contre le gouvernement.
10:54Écoutez. François Bayrou est co-responsable avec le MEDEF de cet échec. Et donc l'évidence,
11:01c'est qu'aujourd'hui, il doit en payer la conséquence. Et la première conséquence,
11:06c'est de redonner la main au Parlement. Et s'il ne le faisait pas, d'être censuré.
11:11Sylvie, les socialistes qui annoncent déposé une motion de censure avant même les conclusions
11:15de François Bayrou. Comment vous expliquez ça ?
11:18Ce n'est pas très malin, d'abord. Et ensuite, ils sont tellement pressés de montrer qu'ils
11:24reviennent dans une ligne de gauche, qu'ils sont dans l'opposition, que les filles qui
11:28s'apprêtent à leur mordre les mollets, alors des municipales n'ont pas le monopole
11:32de la générosité sociale, qu'ils se sont précipités sur cet échec, qui est effectivement,
11:38comme le dit Bruno, un échec du conclave, pour tout de suite dire, maintenant, motion
11:42de censure, trahison de la parole. Trahison de quelle parole ? La parole de François Bayrou,
11:47c'était de dire, on essaye le conclave, et si quelque chose en sort, on le soumet.
11:53Et puis, d'ailleurs, quoi qu'il arrive, le dernier mot sera au Parlement.
11:56Il n'avait même pas encore ouvert la bouche pour dire s'il le faisait ou pas.
11:59Bayrou, que les socialistes disaient, censure, censure, trahison, trahison.
12:04Puis, évidemment, ils se sont fait prendre un contre-pied par François Bayrou,
12:07qu'il y aura un texte, il y aura au Parlement, dans le cadre du PLFSS,
12:12que les socialistes savent très bien.
12:13On n'a pas le droit de déposer un texte qui accentue les dépenses en dehors du PLFSS.
12:21Donc, ça ne pouvait être qu'à la rentrée, qu'ils arrêtent d'être pressés
12:24et de faire de la popole.
12:26Bruno, comment vous expliquez cette stratégie socialiste ?
12:28Ils sont revenus au bercail, ils sont, en quelque sorte, l'union de la gauche ?
12:31Olivier Faure, il ne nous surprend jamais dans le bon sens.
12:35Il est comme le saumon, il remonte rapidement vers le plus à gauche,
12:39c'est-à-dire, il colle à LFI, il colle à la CGT.
12:43C'est un peu dommage, parce que je trouve qu'il y avait quand même une évolution
12:45au début de l'année, sous l'aide d'ailleurs de François Hollande,
12:49il faut le reconnaître.
12:50Il y avait peut-être un scrutin aussi.
12:53Oui, et là, ils oublient ce qu'ils sont, les socialistes,
12:56quand ils sont au pouvoir, c'est parti de gouvernement,
12:58ils ont pris leur responsabilité sur les retraites,
13:00ils n'ont jamais détricoté réellement les réformes des retraites
13:03qui ont été votées successivement.
13:04Parce qu'au fond, on sait qu'en France,
13:07on a un problème avec la gestion de l'âge de la retraite depuis 1981,
13:11depuis que François Mitterrand l'a ramenée à 60 ans alors qu'elle était à 65 ans.
13:15Et depuis, on vit à chaque fois toutes les réformes comme des guerres civiles.
13:19C'est dommage qu'Olivier Fort recolle à LFI et à la CGT
13:22après avoir pris un peu de risques au début de l'année.
13:26Franchement, Olivier Fort plus Boris Vallaud sur ce coup-là,
13:31ils ne sont vraiment pas raisonnables.
13:33Autre thème, Donald Trump recevra-t-il le prix Nobel de la guerre
13:36ou celui de la paix ?
13:37Le président américain souhaite clairement le second,
13:40nous dit-on ces derniers jours.
13:41Une chose est sûre, la décision de la Maison-Blanche
13:44de lancer des très grosses bombes anti-bunkers sur des sites nucléaires
13:48a fait changer le cours du conflit entre Israël et le régime iranien.
13:51Écoutez.
13:53C'était tellement grave qu'ils ont mis fin à la guerre.
13:56Cela a mis fin à la guerre.
13:57Quelqu'un a dit d'une certaine manière que c'était si dévastateur, en fait.
14:01Si vous regardez Hiroshima ou si vous regardez Nagasaki,
14:04vous savez que cela a mis fin à la guerre aussi.
14:07Cela a mis fin à une guerre d'une manière différente,
14:09mais elle a été si dévastatrice.
14:11Maya, qu'est-ce qu'on sait des conséquences
14:13de l'intervention américaine en Iran ?
14:16Ce qui est sûr, c'est que des sites comme Ispahan et Natanz
14:20ont été complètement neutralisés
14:22parce qu'ils n'ont pas uniquement subi des frappes américaines,
14:24mais les frappes israéliennes en amont aussi.
14:27C'est des coups de boutoir, en fait,
14:29pour arriver en profondeur jusqu'aux centrifugeuses.
14:32Il y a plusieurs rideaux de centrifugeuses.
14:34Et ça, normalement, ça a été neutralisé.
14:36La grande question qui vraiment divise,
14:40c'est celle de Fordow.
14:41Est-ce que vraiment l'opération américaine a été réussie ?
14:44Il y a eu ce documentaire sur CNN
14:47qui remet en question l'efficacité des frappes.
14:50Les Européens partageraient ce point de vue aussi,
14:55en étant un peu sceptiques.
14:55C'est-à-dire que le site n'est pas complètement anéanti.
14:59Mais il y a eu une conférence de presse à la Maison-Blanche
15:03disant que l'opération est à 100% réussie
15:06où on aurait aussi entendu que des agents de la CIA étaient présents.
15:10Ils ont été un peu balancés par cette communication un peu maladroite.
15:17En fait, on n'en sait rien.
15:18Grosso modo, personne ne sait rien.
15:19D'après les agents du Mossad et de la CIA qui étaient sur le site,
15:25très probablement, toutes les chambres de ventilation ont été détruites.
15:31Et c'est cette ventilation-là qui refroidit un peu tout le système.
15:37Je ne suis pas une experte nucléaire,
15:40mais c'est ça les informations qui sont transmises
15:43par les services de renseignement.
15:44– Jean-Luc, sur cette intervention américaine,
15:46est-ce que, alors on a intitulé ce thème
15:48« Le retour du gendarme du monde », point d'interrogation.
15:50Cette intervention américaine, c'est un tournant géopolitique ?
15:54On pensait que l'Amérique de Donald Trump était un peu isolationniste, etc.
15:57– Non, je ne crois pas, moi.
15:58Je ne le pense pas.
16:00Je pense que c'est un moment,
16:03mais qui ne contredit pas fondamentalement
16:06l'orientation de l'administration américaine,
16:09qui d'ailleurs n'est pas récente, n'est pas nouvelle,
16:12qui existe depuis, a été menée par Obama et par Biden,
16:18alors qu'il est évidemment, comment dire,
16:20magnifiée dans le ton au moins par Donald Trump,
16:24qui est de s'occuper de l'Amérique.
16:29Et Donald Trump dit qu'il veut le prix Nobel de la paix,
16:32il aura sans doute, peut-être, le prix Nobel du business,
16:34mais sans doute pas celui de la paix.
16:36Ce n'est pas ce qui est en train de se passer aujourd'hui.
16:39Sur la question que vous posiez,
16:41il faut attendre que les experts parlent,
16:43parce que tous les militaires vous disent un truc assez logique,
16:46ils disent, ce qu'on détruit au-dessus,
16:49on sait qu'on l'a détruit,
16:50ce qu'on détruit en dessous, il faut aller voir.
16:52Et à l'évidence, il y a peut-être des gens qui sont allés voir,
16:57mais enfin, il n'y a pas de visite guidée aujourd'hui.
16:59Et on est en guerre, donc le mensonge fait loi.
17:03Et en plus de part et d'autre,
17:04les interlocuteurs sont assez disponibles pour le mensonge,
17:07de manière quasi atavique.
17:11Et donc, voilà, pour le moment,
17:13il faut être extrêmement prudent sur ce qui a été détruit ou pas.
17:16En réalité, cela dit, est-ce que le régime iranien a reçu ?
17:22Oui, il a reçu grave, à l'évidence.
17:24Sylvie, juste sur les Américains.
17:26Oui, sur les Américains.
17:27Parce que Jean-Luc nous dit, bon, il n'y a pas vraiment de changement,
17:29c'est une ligne qui existe depuis plusieurs années.
17:32Moi, je me souviens qu'Obama n'était pas intervenu en Syrie
17:35contre Bachar al-Assad après les gazages.
17:37Est-ce que là, il y a quand même un retour des Américains
17:40sur la scène internationale et plus précisément au Moyen-Orient ?
17:44Il y a deux inflexions importantes.
17:45Les Américains ont quand même prouvé qu'ils pouvaient le faire,
17:48s'ils le voulaient, parce qu'ils finissaient par y avoir un doute.
17:50Et là, ils ont démontré magistralement, militairement en tout cas,
17:54qu'ils étaient tout à fait au point,
17:55que la machine marchait au dos et à l'œil si on pressait sur le bouton.
18:00Et que si un président le souhaitait, il pouvait le faire.
18:03Et deuxième rappel, que les Américains restent quand même
18:07indéfectiblement liés à Israël.
18:10Et c'était un rappel important parce qu'il y a eu une grande campagne
18:12alimentée en partie par Trump lui-même sur le fait
18:15qu'il commence à en avoir assez de Netanyahou,
18:17qu'il n'entendait rien sur Gaza, etc.
18:19Qu'ils allaient se fâcher.
18:21Au fond, ils ne se sont jamais vraiment séparés.
18:23Et c'est vrai que les États-Unis restent des alliés indéfectibles d'Israël.
18:26Et c'était pas plus mal que ça soit rappelé à l'Iran
18:30comme au reste du monde, d'ailleurs.
18:31Et donc, sur ces deux points, je pense que c'est réapparu
18:35le gendarme du monde.
18:36Mais je suis d'accord que sur le long terme,
18:38les États-Unis ont plutôt tendance,
18:41s'ils devaient rester gendarmes du monde,
18:43à le faire dans d'autres régions,
18:45ou à s'intéresser plus à l'économie, en Asie.
18:47On va voir quelle sera l'attitude sur Taïwan
18:50si la Chine bouge une oreille.
18:52Peut-être que cette affaire d'Iran
18:54va retarder un peu les opérations sur Taïwan,
18:56va dissuader les Chinois.
18:58On ne sait jamais, parce que pour l'instant,
19:00on se dit, tiens, les Américains sont en train
19:02de se faire eux-mêmes leurs microprocesseurs.
19:05Quand ils n'auront plus besoin de Taïwan,
19:06ils laisseront la Chine bouffer Taïwan,
19:08comme ils ont laissé Poutine bouffer l'Ukraine.
19:10Mais ce n'est pas sûr.
19:12Et donc, rien que de réintroduire l'incertitude
19:14donne un petit plus aux États-Unis.
19:17Cette semaine avait lieu un sommet de l'OTAN.
19:19Le secrétaire général de l'organisation
19:21avait visiblement envie de bien se faire voir
19:24de la part de son patron.
19:25Écoutez.
19:28C'était crucial.
19:29Vous l'avez fait d'une manière extrêmement impressionnante.
19:32Mais le signal que cela envoie au reste du monde,
19:34c'est que ce président, lorsqu'il s'agit de cela,
19:36oui, c'est un homme de paix.
19:37Mais si nécessaire, il est prêt à utiliser la force,
19:41l'énorme force de l'armée américaine.
19:43Je pense que ce signal au reste du monde,
19:45qui va bien au-delà de l'Iran,
19:46est extrêmement important.
19:48Qu'est-ce que cette image vous inspire, Maya ?
19:51C'est une manière de courtiser Donald Trump.
19:54Mark Rutte a compris un peu la psychologie
19:57du président américain,
19:58même dans la manière de tweeter.
20:00Il a écrit en lettres majuscules.
20:03Il a lancé des messages
20:04à l'égard du président Donald Trump.
20:07C'est une manière de le courtiser,
20:09de lui dire que l'OTAN a besoin aussi
20:12de la présence des États-Unis,
20:14de l'engagement des États-Unis.
20:15C'est un peu de faillotage aussi.
20:17C'est parce que l'OTAN,
20:19c'est un peu les États-Unis aussi.
20:21Donc là, on a un peu l'impression que…
20:22Là, on est en train de courtiser
20:23pour calmer un peu Donald Trump,
20:27qui est très fulgurant,
20:28et pour le garder aussi.
20:30C'était une manœuvre.
20:31Beaucoup de cirages pour garder Donald Trump,
20:33parce que les Européens n'ont beau faire des promesses
20:36depuis le début de l'année,
20:37n'ont pas beaucoup avancé concrètement
20:38dans l'autonomie de sécurité,
20:43de défense sur le continent.
20:44Alors, à l'issue du sommet,
20:45quand même, Donald Trump a parlé
20:46d'un succès monumental.
20:48Effectivement, les États-Unis ont obtenu
20:50un engagement des Européens et des Canadiens
20:52à augmenter leurs dépenses militaires,
20:54comme le demandait le président américain.
20:56Ces dépenses devront avoir atteint
20:583,5% au moins du PIB de chaque pays
21:01de l'OTAN d'ici à 2035.
21:03Jean-Luc, succès monumental aussi.
21:05Mais non, il n'y arrive jamais rien de…
21:07Enfin, rarement, il y a des choses monumentales.
21:10En revanche, là-dessus,
21:12oui, il a obtenu quelque chose,
21:14et il a raison de le demander.
21:16C'est-à-dire que…
21:18Ce n'est pas parce que c'est Trump
21:19qui le demande que c'est faux.
21:21Les présidents américains ont raison
21:23de dire aux Européens,
21:25membres de l'Alliance,
21:26de leur dire
21:27« Vous ne pouvez pas que compter,
21:29vous ne pouvez pas dire
21:30la sécurité, c'est la solidarité
21:32que doivent les États-Unis,
21:34et c'est eux qui payent, seuls. »
21:35Ce n'est pas possible.
21:36Donc, l'idée qu'il faut maintenant,
21:38courageusement,
21:39dire aux peuples européens,
21:41et notamment aux peuples français,
21:42qu'il va falloir faire des sacrifices
21:43pour payer la défense,
21:45parce que c'est mieux,
21:47c'est bien d'être à la retraite,
21:48mais c'est bien d'être vivant.
21:49Vous êtes gentil, Jean-Luc,
21:49parce que vous dites
21:50que Donald Trump a demandé.
21:51Je vais vous faire écouter
21:52Donald Trump parler de l'Espagne.
21:54L'Espagne qui a dit non,
21:55précisément,
21:57à Donald Trump,
21:57qui est effectivement l'Espagne
21:59qui est le seul pays
22:00à avoir dit non
22:00à cette augmentation
22:01des dépenses militaires.
22:02Écoutez la réponse de Donald Trump.
22:05Vous savez ce que nous allons faire ?
22:06Nous sommes en train de négocier
22:07un accord commercial
22:08avec l'Espagne.
22:09Nous allons leur faire payer
22:10deux fois plus.
22:12Et je suis sérieux à ce sujet.
22:13Nous allons faire en sorte
22:14que l'Espagne...
22:15J'aime bien l'Espagne.
22:16J'ai tellement de personnes
22:17d'Espagne.
22:18C'est un endroit formidable
22:19et ses habitants
22:20sont formidables.
22:21Mais l'Espagne
22:22est le seul pays
22:23parmi tous les pays de l'OTAN
22:24qui refusent de payer.
22:26Et vous savez,
22:27ils veulent donc profiter
22:28un peu du système.
22:29Mais ils devront nous rembourser
22:30sur le plan commercial.
22:31Car je ne vais pas laisser
22:33cela se produire.
22:33C'est injuste.
22:35Bruno, ça fait un peu
22:35le patron qui parle
22:36à ses salariés là.
22:38C'est l'inférieur.
22:39La menace, le bâton
22:40contre le...
22:41C'est vrai,
22:41l'unique chef de gouvernement
22:44à s'opposer
22:45à ce ralliement
22:47des Européens
22:47au principe
22:48d'augmenter
22:49leur contribution
22:51de sécurité,
22:52leur budget de défense.
22:54Mais encore une fois,
22:54je pense que
22:55Jean-Luc a raison.
22:56L'Europe,
22:56elle doit arrêter
22:57de déléguer sa sécurité
22:58aux Etats-Unis.
22:59C'était peut-être nécessaire
23:01forcément après
23:02la Seconde Guerre mondiale.
23:03Franchement,
23:03maintenant,
23:04on vient de fêter
23:04les 80 ans de la libération.
23:06Et peut-être quand même
23:06qu'à un moment...
23:07Est-ce que ça passe forcément
23:08par le temps ?
23:08À la limite,
23:10la France,
23:10elle a du retard aussi.
23:12Mais bon,
23:12elle a fait beaucoup
23:13d'efforts de défense.
23:14Ce n'est pas la France
23:15qui est la plus mal engagée
23:16dans cette affaire.
23:17Les Allemands ont bien compris
23:17qu'eux,
23:18ils devaient faire un effort
23:19colossal.
23:21Et d'ailleurs,
23:23le nouveau chancelier
23:23l'a bien compris
23:24et l'a immédiatement
23:25installé dans son programme,
23:27dans l'opinion,
23:28pour que les Allemands
23:29en prennent conscience.
23:30Les Polonais,
23:31c'est le seul
23:31qui sont à peu près
23:32aux 5% en Europe.
23:34Mais franchement,
23:35Donald Trump le fait
23:36à sa manière.
23:37brutale comme il est
23:38avec son phrasé
23:40inimitable.
23:41Mais il a plutôt raison.
23:42Mais c'est ça
23:43la diplomatie.
23:44Ce que l'Europe
23:44ne comprend pas,
23:45enfin les populations,
23:46c'est que c'est notre intérêt
23:47de pouvoir être autonome.
23:49On a été un peu désolés.
23:50J'ai compris.
23:51Mais là, c'est l'OTAN.
23:52On sait bien
23:52comment ça fonctionne.
23:53Si l'OTAN,
23:54l'OTAN,
23:54ce n'est pas une amicale
23:55de pays européens.
23:56Il y a aussi
23:56les Américains derrière
23:57qui sont à 65%
23:59je crois de défense.
23:59Oui, mais autant profiter
24:00de ce qu'ils veulent bien y mettre.
24:02Mais autant que de notre côté
24:03pouvoir peser assez
24:05pour que quand le pôle
24:07européen de l'OTAN
24:08ouvre la bouche,
24:09on soit pris au sérieux.
24:10Pourquoi on n'a pas été
24:11pris au sérieux
24:12dans le dernier conflit
24:13Iran-Israël ?
24:14Parce qu'on ne pèse rien.
24:16Militairement.
24:17Militairement.
24:17On n'a pas de force politique
24:18et on n'est pas crédible
24:19pour pouvoir l'utiliser.
24:21Donc si on arrive
24:21à monter un pôle
24:22européen de l'OTAN,
24:24on pourra être
24:24de plus en plus autonome
24:25mis-à-vis des États-Unis.
24:26C'est ça qu'il faut viser.
24:27Et du coup,
24:28dans des conflits,
24:29on pourra dire
24:29être autonome.
24:33C'est donc notre propre intérêt.
24:37Et là, pour une fois,
24:38Trump nous rend service.
24:39Ah, il nous rend service.
24:40Quand il nous parle comme ça.
24:42Il nous rend service
24:42de nous mettre l'épée
24:43dans les reins,
24:44de faire nous-mêmes
24:45notre propre défense.
24:46D'ailleurs,
24:46quand on voit
24:47Donald Trump
24:48parler comme ça
24:48à un pays européen,
24:50c'est quand même
24:51un petit peu surprenant.
24:52C'est infantilisant, en fait.
24:53C'est une méthode
24:54d'adhi.
24:55C'est comme la chanson
24:57avec laquelle
24:58il a été reçu
24:59aux États-Unis.
25:01C'est assez paternaliste.
25:02Vous êtes les petits joueurs.
25:03Je suis le grand joueur.
25:05Celui qui débourse le plus
25:06dans la défense européenne.
25:07Maintenant, c'est fini.
25:08Il est temps que vous soyez,
25:09que vous passiez
25:09à l'âge adulte.
25:11Mais il dit tout ça
25:12toujours dans un langage
25:14infantilisant.
25:15Le langage,
25:16vous avez raison,
25:16mais qu'est-ce qu'on voulait ?
25:17On voulait quand même
25:18que l'Ukraine continue
25:20d'être défendue.
25:22S'il n'y a pas
25:22les États-Unis aujourd'hui,
25:23l'Ukraine n'est pas
25:25en mesure de se défendre seuls.
25:26Ce qu'on retiendra sans doute
25:26dans 5 ans,
25:27dans 10 ans,
25:28dans des conditions
25:29qu'on n'espère pas catastrophiques,
25:31ce n'est pas que Trump
25:32a mal parlé.
25:34C'est l'effort
25:34qu'on aura ensemble
25:35consenti
25:36pour défendre
25:37une manière de vivre,
25:40un concept
25:41de liberté,
25:42etc.
25:42Donc si vous voulez,
25:45moi je préfère
25:46répondre à une injonction
25:48juste,
25:49mal posée par Trump,
25:51que céder à Poutine
25:53pour peu qu'il soit poli.
25:54Les historiens suivront-ils
25:56Donald Trump
25:56qui a baptisé
25:57le conflit
25:58Israël-Iran
25:59guerre des 12 jours,
26:01en tout cas après des missiles,
26:02des frappes
26:02des victimes
26:02de part et de route ?
26:04Un cessez-le-feu
26:05a été conclu cette semaine
26:06et l'heure est maintenant
26:07au bilan.
26:07Après des années
26:09de préparation
26:10et des mois
26:10de planification
26:11méticuleuse
26:12et coordonnée
26:13de la part de Tsaal,
26:14notre première frappe
26:15a été à la fois
26:16surprenante et décisive.
26:17Le coup d'envoi
26:18a déséquilibré l'ennemi
26:19et la surprise
26:20a été un élément clé
26:21du succès global
26:22de la campagne.
26:23Nous avons atteint
26:24toutes les cibles
26:24que nous avions prévues
26:25et même au-delà.
26:29Nos installations nucléaires
26:33ont été gravement endommagées,
26:35c'est certain,
26:36car elles ont fait
26:36l'objet d'attaques répétées
26:37de la part des agresseurs
26:39israéliens et américains.
26:42Et le guide suprême iranien
26:43qui dit non,
26:43non, pas du tout,
26:44rien n'a vraiment
26:45été endommagé.
26:46On parle d'une défaite iranienne
26:47à la suite
26:49de cette guerre
26:50des 12 jours, Maya ?
26:51Il y a un affaiblissement
26:52qui est incontestable.
26:54En tout cas,
26:56on parle vraiment
26:57de là,
26:58tout l'état-major,
26:59des gardiens de la révolution
27:00qui a été décimé.
27:01Il y a encore eu
27:01des opérations hier
27:03qui ont visé
27:03des gardiens de la révolution,
27:05des scientifiques iraniens
27:06qui s'occupaient
27:07du programme nucléaire,
27:09donc tout n'est pas fini.
27:10Sauf qu'aujourd'hui...
27:11Ah, vous voulez dire,
27:11il y a eu le cessez-le-feu mardi,
27:12mais ça continue ?
27:13Non, non, non,
27:13la guerre,
27:13ça continue à bas bruit.
27:14Les bombes se sont arrêtées,
27:16il n'y a plus d'aviation israélienne
27:18qui contrôle le ciel iranien,
27:22mais le Mossad est toujours là,
27:24l'infiltration est toujours là
27:25et le traquage de ce régime.
27:29On traque chaque responsable
27:31et je pense qu'ils connaissent
27:33absolument la position
27:34de Khamenei aussi.
27:37Après, sur sa grande annonce,
27:40on a asséné un camouflet
27:41aux Etats-Unis,
27:42à l'Occident, etc.
27:43Le guide suprême iranien.
27:44On sort le guide suprême iranien,
27:46on sort renforcé, etc.
27:47Il y a eu toute une manifestation
27:49de force avec les blindés,
27:51avec les femmes iraniennes
27:53qu'on appelle les Zaynabiyyat,
27:54en fait,
27:54c'est celles qui sont
27:55toutes en noir, voilées,
27:58c'est un peu comme
27:58les servantes de Khamenei.
28:01Tout le monde disait
28:02mort aux Etats-Unis,
28:03mort à Israël,
28:04on voulait montrer
28:05qu'on est toujours là,
28:06c'est un peuple
28:06qu'on ne peut pas briser,
28:08mais en fait,
28:08c'est une déconnexion totale
28:10de la réalité,
28:13de ce qui s'est passé
28:14et aujourd'hui,
28:14le régime souffre,
28:16non seulement politiquement,
28:18mais surtout militairement,
28:20et son programme nucléaire
28:21est presque anéanti.
28:22Pendant plusieurs jours,
28:23on se demandait
28:24où le guide suprême iranien
28:25était passé,
28:26il s'est finalement exprimé
28:27en milieu de semaine,
28:28écoutez-le.
28:32Je tiens à féliciter
28:33la grande nation iranienne,
28:35je voudrais lui adresser
28:36quelques félicitations.
28:37Tout d'abord,
28:38félicitations pour la victoire
28:39sur le fallacieux régime sioniste,
28:42malgré tout le bruit
28:43et toutes les affirmations,
28:44le régime sioniste
28:45a été presque écrasé
28:47sous les coudes
28:48de la République islamique.
28:51Sylvie,
28:52c'est un message
28:52à destination des Iraniens.
28:54Oui,
28:54il fait du super Trump,
28:55c'est incroyable.
28:57Alors lui,
28:58c'est une guerre
28:59de communication.
29:00Il y a évidemment
29:00double langage
29:01en ce moment en Iran.
29:02Il y a d'une part
29:03le responsable de la défense
29:04qui admet
29:05que toutes les organisations nucléaires
29:09ont été endommagées.
29:10considérablement endommagées,
29:12je crois que c'est le terme.
29:12Oui, considérablement endommagées,
29:14ne serait-ce que pour mieux
29:14préparer une négociation
29:16pour obtenir des réparations.
29:17Parce que s'il n'y a aucune casse,
29:19il n'y a pas de réparation
29:20à demander.
29:21Mais par ailleurs,
29:22il y a le langage politique
29:23à tenir.
29:23Et si l'ayatollah ne le tenait pas,
29:26on serait les premiers surpris.
29:27Donc tout va très bien,
29:28madame la marquise.
29:29C'est évidemment l'ennemi
29:30qui est à terre.
29:31Et on a vaincu
29:33cet horrible ennemi israélien.
29:34et les Américains
29:36n'ont fait que peu de dégâts.
29:38C'est surréaliste,
29:39mais c'est à usage interne
29:41pour les opinions
29:42qui seraient encore
29:43un peu convaincues
29:44par leur guide suprême.
29:47Ça ne dupe personne,
29:48mais ça fait partie du code.
29:50Tout ça a été très codé
29:51depuis le début.
29:52La réponse à l'attaque américaine,
29:54on a prévenu d'un coup de fil,
29:55attention,
29:56on largue une bombe.
29:57Là, il y a le double langage
29:58qui est codé également.
29:59Tout ça est très,
30:00finalement, maîtrisé.
30:01Et la seule vraie interrogation,
30:04c'est de savoir,
30:05je reviens au sujet précédent,
30:07c'est de savoir
30:07si l'uranium enrichi
30:08a été déménagé ou non.
30:09Les 400 kg.
30:11Les emplacements
30:12ont été abîmés,
30:13mais les 400 kg
30:15d'uranium enrichis,
30:17est-ce qu'ils sont partis
30:18en camion quelque part ou pas ?
30:19On ne sait pas.
30:19Ça, on attendra avec intérêt
30:22la réponse à cette question.
30:23Le Premier ministre israélien
30:24qui a lui aussi
30:24pris la parole
30:25plusieurs fois cette semaine
30:27pour tirer le bilan
30:28côté israélien
30:29de cette campagne militaire.
30:31Écoutez-le.
30:31Avec l'élimination
30:34de l'axe du mal iranien,
30:35nous allons ouvrir la voie
30:37à un axe de paix
30:37et de prospérité
30:38pour les peuples de la région
30:39et, je vous le dis,
30:41au-delà des peuples
30:42de la région également.
30:43Benyamin Netanyahou
30:44qui voulait un moment,
30:45qui envisageait un changement
30:46de régime du côté iranien.
30:48Il y croyait vraiment,
30:49selon vous ?
30:49C'était possible
30:50de changer un régime
30:51avec des bombes envoyées
30:54par l'aviation ?
30:55Contrairement à ce qu'a dit
30:56Emmanuel Macron,
30:57c'est déjà arrivé dans l'histoire
30:58parce que dire
30:58qu'on n'a jamais changé
30:59un régime par la force extérieure,
31:00c'est faux
31:02qu'ont fait
31:03l'Allemagne nazie,
31:05le Japon,
31:06il y a quelques défaites militaires
31:08qui vont amener
31:08à des changements de régime.
31:09Passons sur l'imprécision
31:11historique du chef de l'État.
31:14Moi, je trouve que c'est lié
31:16parce que quand le guide suprême
31:18fait tout ce numéro-là,
31:21il y a d'abord la logique
31:22des tyrans
31:23qui prennent toujours
31:24leur peuple pour des imbéciles
31:25car les Iraniens
31:27dans leur immense majorité,
31:29informés, cultivés,
31:31savent très bien
31:34qu'Israël n'était pas
31:35au bord du collapse
31:36et que l'Iran
31:38ne va pas mieux aujourd'hui
31:39qu'elle n'allait
31:40il y a un mois.
31:42Maintenant, la question
31:43est-ce qu'on peut imposer
31:44par l'extérieur ?
31:45L'histoire récente montre
31:47que c'est extraordinairement difficile,
31:48ça n'a pas été couronné
31:49de succès.
31:50Moi, je crois assez
31:51à la jolie phrase
31:52de Talleyrand
31:53« On peut tout faire
31:55avec des baïonnettes
31:56sauf s'asseoir dessus ».
31:57Et c'est vrai qu'une fois
31:58que la force armée extérieure
32:00est arrivée,
32:00ça ne marche pas.
32:01Et ça marche difficilement.
32:03Ça marche difficilement
32:04si le peuple
32:05ne le décide pas.
32:07Et la seule ressource
32:08qui doit guider nos espoirs,
32:11notre soutien,
32:11notre aide,
32:12pas simplement
32:12cette espèce d'indifférence
32:14avec laquelle
32:15on s'est comporté
32:16jusqu'à maintenant,
32:17c'est de soutenir
32:17les démocrates iraniens.
32:20Et par exemple,
32:21vous pourrez imaginer,
32:22petite gifle en passant,
32:25que les immenses
32:26féministes françaises,
32:28si aptes
32:29à se mobiliser
32:30sur tous les sujets,
32:32un jour organisent
32:32une manifestation
32:33pour soutenir
32:34les femmes iraniennes.
32:35– Je vais vous montrer
32:36ce tweet,
32:38ce message
32:39publié sur X
32:40de Roger Carucci,
32:40sénateur LR,
32:41membre de la commission
32:42des affaires étrangères.
32:43En 48 heures,
32:44le régime des Mollahs
32:45a arrêté
32:45plusieurs centaines
32:46d'Iraniens
32:47soupçonnés
32:47d'être des espions.
32:49Plusieurs milliers
32:49sont convoqués
32:50devant une justice
32:51expéditive
32:51et les pendaisons
32:52se succèdent.
32:53Le régime va écraser
32:54toute velléité
32:55de liberté
32:56et l'Occident
32:57détourne le regard.
32:58Bruno,
32:59on détourne le regard
33:00sur ce qui se passe
33:01aujourd'hui en Iran ?
33:02– Oui,
33:02partiellement,
33:03je pense que,
33:05à tous les cas,
33:06la communauté française
33:08qui vit en Iran
33:09a plutôt été choquée
33:10de la prise de position
33:11de la France.
33:12On est passé souvent
33:14avec Macron,
33:14avec Emmanuel Macron,
33:15on est passé d'abord
33:16position,
33:18on était à fond derrière,
33:19on félicitait
33:20le pouvoir israélien
33:22pour les frappes,
33:22je ne sais plus
33:23quel mot employer
33:24Emmanuel Macron.
33:25Et puis,
33:25on est passé à
33:26il fallait cesser
33:28tout de suite
33:28les combats
33:29parce qu'on ne pouvait
33:30pas attaquer un pays…
33:31– C'est le thème suivant,
33:32cher Bruno.
33:33– Bon,
33:33voilà,
33:34alors bon,
33:35que dire que…
33:36– Oui,
33:37je pense que c'est une façon
33:39de détourner le regard
33:41et je partage l'avis de Jean-Luc
33:43puisqu'il vient d'en parler
33:44sur, oui,
33:46les femmes de gauche
33:47dites féministes en France
33:49pour certaines
33:50n'ont pas mis autant d'énergie
33:53que sur d'autres combats
33:56et notamment ce combat
33:57qui valait le coup
33:58des femmes iraniennes
33:59lorsqu'elles sont descendues
34:01dans la rue
34:01courageusement
34:02au prix de leur vie
34:04sans qu'on se mobilise
34:07si fortement ici.
34:08– Il y a un risque
34:09aujourd'hui de fuite en avant
34:10du régime
34:10après cette guerre ?
34:12– Oui, évidemment
34:12parce que déjà
34:14dans son ADN
34:15ce régime est suicidaire.
34:16Il a une vision
34:17très illuminée
34:18de l'islam,
34:20de l'application
34:21de la charia,
34:22etc.
34:23jusque dans
34:23leur constitution
34:25où tout dépend
34:26non pas du président
34:27de la République
34:28mais du guide suprême.
34:29On a tort
34:30de croire
34:30que c'est bicéphale
34:31le pouvoir en Iran.
34:32C'est monocéphale,
34:33c'est le guide suprême
34:34qui décide de tout.
34:36Connaissant un peu
34:37l'idéologie
34:38des mollahs
34:39en Iran,
34:40je crains le pire
34:41et d'ailleurs
34:41la chasse aux sorcières
34:43a déjà commencé
34:44jusqu'à
34:46la répression
34:48et les arrestations
34:49au sein
34:49de la communauté juive
34:50qui est déjà
34:51ultra minoritaire
34:52en Iran.
34:53Il y a eu
34:53dans la soirée d'hier
34:55des arrestations
34:56de rabbins
34:57soupçonnés
34:59d'être
34:59des agents
35:00du Mossad,
35:02des arrestations
35:03de femmes
35:04et d'hommes
35:05aussi
35:05qui ont été
35:06soupçonnés
35:06d'intelligence
35:07avec l'ennemi.
35:08Il faut connaître
35:08un peu
35:08le Moyen-Orient
35:09pour comprendre
35:10le poids
35:10de cette accusation
35:12d'intelligence
35:13avec l'ennemi.
35:13Il ne faut surtout
35:14pas communiquer
35:15avec toute personne
35:17de nationalité
35:18israélienne.
35:19Et donc aujourd'hui,
35:20il y a cette chasse
35:21aux sorcières
35:22et les répressions
35:23vont reprendre
35:24avec,
35:25comme vous l'avez dit
35:25Steve,
35:26peut-être
35:27des regards
35:28occidentaux
35:29qui regardent
35:30ailleurs
35:30et pas vraiment
35:31en Iran.
35:32Quelqu'un a-t-il
35:32un diplôme
35:33en Macronlogie ?
35:34C'est un autre thème.
35:35Nous en allons
35:36en avoir besoin
35:37pour essayer
35:37de percer
35:38toutes les nuances
35:39de la diplomatie
35:40du chef de l'État
35:40au Moyen-Orient.
35:42Depuis deux ans
35:42et demi,
35:43suivre Emmanuel Macron
35:44n'est pas toujours
35:44facile, facile.
35:45Écoutez.
35:47C'est pourquoi
35:47la France est prête
35:48à ce que
35:50la coalition internationale
35:51contre Daesh,
35:53dans le cadre
35:53de laquelle
35:54nous sommes engagés
35:55pour notre opération
35:57en Irak
35:57et en Syrie,
35:59puisse lutter aussi
36:00contre le Hamas.
36:01La lutte contre
36:02le terrorisme
36:02et en effet
36:03en s'appuyant
36:04sur la coalition
36:05qui existe déjà
36:06contre Daesh.
36:07Est-ce que ça doit
36:08être la même ?
36:08Est-ce qu'il faut
36:08la transformer ?
36:10Rentrons pas,
36:11si je puis dire,
36:11dans des contraintes
36:12aujourd'hui juridiques.
36:14Depuis plusieurs jours,
36:15la France a une voie
36:16claire, simple.
36:19Un, rien ne justifie
36:20les frappes
36:20sur les infrastructures
36:21énergétiques
36:22et les populations
36:22civiles.
36:23Rien.
36:24Si on peut considérer
36:25qu'il y a une légitimité
36:26à neutraliser
36:26des structures
36:27nucléaires
36:29en Iran
36:30compte tenu
36:31des objectifs
36:31qui sont les nôtres,
36:32il n'y a pas de cadre
36:33de légalité.
36:34Non.
36:35Bruno, aidez-moi,
36:36s'il vous plaît,
36:36aidez-moi à comprendre
36:37s'il y a une ligne claire,
36:39comme le dit Emmanuel Macron,
36:41dans cette politique
36:41au Méditerran
36:42depuis deux ans et demi.
36:44Vous avez passé
36:45les extraits
36:45les plus terribles
36:46dans la contradiction
36:47macronienne.
36:50Les nuances macroniennes.
36:51Alors, l'épisode de 23
36:53était incroyable
36:54entre les deux prises
36:55de parole,
36:56l'une à Jérusalem
36:58de mémoire
36:59et l'autre
36:59lorsqu'il repart
37:00d'Égypte.
37:02Et là,
37:02la deuxième plus récente
37:03entre pas de frappe
37:05puis Salmon
37:06les frappe
37:06et le troisième,
37:08encore une troisième
37:09derrière.
37:10Pour Iran-Israël,
37:12je pense qu'il y a
37:12un côté...
37:14Emmanuel Macron
37:14a été vexé quand même
37:15parce qu'en fait,
37:16là, tout lui a échappé.
37:18Et il avait été
37:19un peu remis à flot
37:20par la séquence ukrainienne
37:21du printemps
37:22où, au fond,
37:23après l'élection de Trump
37:24et alors les allers-retours
37:25de Trump sur l'Ukraine,
37:26absolument incroyables,
37:28la séquence qui restera
37:30terrible du bureau ovale.
37:32Tout ce que Emmanuel Macron
37:33avec les Européens,
37:34avec les Allemands
37:35et les Anglais
37:35avait retrouvé un peu,
37:37comment dirais-je,
37:38une utilité
37:39par la diplomatie
37:40et même,
37:41il parvenait peut-être
37:42un peu à remonter
37:43un petit peu en France.
37:44Mais là,
37:45c'est sur l'Iran.
37:45La séquence iranienne
37:47le met à plat
37:48et au fond,
37:50moi,
37:51je résume ça
37:51en disant que
37:52l'exécutif aujourd'hui,
37:53que ce soit
37:53François Bayrou
37:54sur le front intérieur
37:55et Emmanuel Macron
37:57sur le front extérieur,
37:58ils sont un peu
37:59à bout de saut.
37:59C'est de la pipe.
38:00Je dirais surtout
38:03qu'à chaque fois,
38:04Emmanuel Macron
38:05essaye d'avoir le beurre
38:06et l'argent du beurre.
38:07Ce sont en même temps
38:08appliqués à l'international.
38:10Il veut rester ami
38:11avec tout le monde.
38:12Alors,
38:12on est l'allié d'Israël,
38:13on comprend leurs raisons,
38:15leur angoisse existentielle
38:16et le risque nucléaire,
38:17donc on approuve les frappes.
38:19Mais, oh là là,
38:20que fait-on ?
38:20Est-ce qu'on va avoir
38:21des ennemis d'abord
38:22à l'intérieur,
38:23dans les banlieues,
38:24d'avoir l'air
38:25d'être trop pro-israéliens,
38:26nos alliés dans le Golfe ?
38:30Il ne faut pas trop en faire.
38:31Donc, on fait demi-tour
38:33et on fait un coup de barre
38:35dans l'autre sens.
38:35Et en même temps,
38:36je vais défendre
38:36le chef de l'État
38:37dans l'autre sens.
38:37Est-ce qu'il faut forcément
38:38choisir un camp, Sylvie ?
38:39Est-ce qu'il faut forcément
38:40choisir un camp ?
38:40Je vais prendre la défense
38:41du chef de l'État.
38:42Oui, mais on n'est peut-être
38:43pas obligé de le faire
38:43d'une façon aussi maladroite.
38:45Si on ne veut pas vraiment choisir
38:47et qu'on veut rester bien
38:48avec tout le monde,
38:48on se tait.
38:49Mais on ne dit pas
38:50des choses contradictoires
38:51à 24 heures près.
38:53Du coup,
38:53on mécontente tout le monde.
39:00Essayant de se faire
39:00le porte-parole de l'Europe,
39:01là, il avait avancé.
39:03Et là, je trouve qu'il a reculé
39:04de quatre cases
39:04dans l'affaire israélo-iranienne.
39:06Jean-Luc, si on veut être copain
39:07avec tout le monde,
39:08il faut être suisse.
39:09Il faut avoir la politique
39:11de la Confédération helvétique.
39:12Et il faut moins parler,
39:13vous l'avez remarqué,
39:14le président de la Confédération
39:15parle beaucoup moins
39:16que le président français.
39:18Vous savez,
39:19les instituts économiques
39:21parlent de données
39:22corrigées des variations saisonnières.
39:24Là, on a des positions
39:25corrigées des variations horaires.
39:27C'est quand même
39:29assez, en réalité,
39:31assez hallucinant.
39:34Que la France n'ait pas
39:36les moyens d'intervention
39:38maximum dans ces conflits,
39:40c'est une évidence.
39:41Mais Emmanuel Macron
39:43le met en exergue,
39:44c'est-à-dire qu'il le montre
39:45à tout le monde.
39:47Parce qu'il a essayé
39:48sur ce conflit-là
39:49la même chose qu'avec l'Ukraine.
39:51Je vais aller voir Poutine,
39:52je vais lui parler,
39:53vous allez voir,
39:54je vais le convaincre,
39:55il suffit que je paraisse
39:56pour que ça change les choses,
39:57etc.
39:57Échec patent.
39:59Là, exactement,
40:00la même chose
40:01avec en permanence
40:03des positions
40:04qui se contredisent.
40:06En réalité,
40:07ce n'est pas
40:07dû en même temps.
40:09C'est dû en même temps
40:10dégénérer.
40:11Parce qu'en réalité,
40:12dû en même temps,
40:14on est passé
40:15à l'un après l'autre
40:16et souvent
40:16à l'un contre l'autre.
40:17Baya, comment la position
40:19de la France...
40:20C'est tout au fond,
40:20ce n'est pas possible.
40:22Voilà la réponse
40:22du chef de l'État,
40:23ce que vous venez de dire,
40:24Jean-Luc.
40:24Comment la position
40:25d'Emmanuel Macron
40:26et de la France
40:26est perçue au Moyen-Orient ?
40:28Déjà, le président Macron
40:29avait déjà placé
40:31sa politique étrangère
40:33sur les mauvais rails
40:34et je vais revenir
40:35à 2020, en fait.
40:36C'était l'auteur
40:37de la fameuse formule
40:39« La branche armée du Hezbollah
40:43et la branche politique ».
40:44Le Hezbollah lui-même
40:46ne fait pas cette distinction.
40:48Il se considère
40:48comme une milice
40:49qui a su introduire
40:50des députés
40:51au Parlement libanais
40:52et quand le président Macron
40:53s'est précipité au Liban
40:55au lendemain
40:56de l'explosion
40:57du port de Beyrouth
40:57dans laquelle est accusé
41:00le Hezbollah
41:00d'une manière très directe,
41:03il a dialogué
41:03avec le Hezbollah.
41:04Donc, comme vous l'avez dit,
41:05il veut avoir
41:06des amis partout,
41:07il veut être l'ami
41:08du bourreau
41:09et des victimes.
41:10Ça ne marche pas
41:11et à la différence
41:12de Donald Trump
41:12qui connaît ses amis
41:13mais qui se fait respecter
41:14par ses ennemis.
41:15Là, on se fait
41:16plus respecter par personne.
41:16C'est quand même
41:17une tendance lourde
41:18de la diplomatie française
41:19parce qu'on a déjà
41:21fait le coup
41:21avec les talibans modérés.
41:25Les femmes en Afghanistan
41:27saluent le Quai d'Orsay
41:28quand même aujourd'hui.
41:29Elles se rappellent
41:30aux bons souvenirs.
41:32Et quand même,
41:32il faut bien le dire,
41:33vous savez comment
41:33on appelle le département
41:34qui s'occupe
41:35des questions arabes
41:37et du Maghreb
41:38au Quai d'Orsay.
41:40Les diplomates eux-mêmes,
41:41quand ils y vont,
41:42ils disent
41:43on va dans la rue arabe
41:44avec comme seule préoccupation
41:48l'opinion
41:49des populations arabes.
41:52Donc en réalité,
41:53on est dans le flou général
41:54et dans une politique
41:55qui n'a plus aucun sens.
41:58En marge du sommet
41:59de l'OTAN de cette semaine,
42:00Emmanuel Macron
42:01a rencontré
42:01le président ukrainien
42:03Volodymyr Zelensky.
42:04L'occasion d'évoquer
42:05la guerre évidemment
42:06face à la Russie
42:07qui se poursuit
42:08et d'éventuelles sanctions
42:10à venir.
42:10Écoutez Emmanuel Macron.
42:11L'Union Européenne
42:12devrait aussi adopter
42:13dans les tout prochains jours
42:14un 18ème paquet
42:15de sanctions
42:16inédit par son ambition
42:17et les mesures
42:18qu'il contient
42:19dans les secteurs
42:19financiers et énergétiques.
42:21Il imposera un embargo
42:22notamment sur l'importation
42:24de pétrole brut russe
42:25raffiné en pays tiers,
42:26ce qui est un signal fort.
42:27Et je souhaite que cet accord
42:30puisse également inclure
42:32le principe
42:32d'un abaissement
42:33du prix plafond
42:34sur le pétrole brut russe.
42:36Je vais encore prendre
42:37la défense du chef de l'État.
42:38Est-ce que sur la Russie
42:38quand même,
42:39il est plus clair
42:39qu'au Moyen-Orient, Bruno ?
42:41Oui.
42:42Oui, je trouve
42:43qu'il a mis un peu de temps.
42:45Au début,
42:46et moi, pour le coup,
42:47sur cette affaire-là,
42:48je ne lui ai jamais jeté la pierre.
42:49Je pense qu'il a eu raison
42:50dans un premier temps
42:50de trouver,
42:52d'essayer
42:52de convaincre Poutine,
42:54de l'appeler.
42:55Il y a eu toute cette phase-là
42:56qui n'a pas forcément
42:57été comprise, évidemment,
42:58au premier chef,
43:00par les Ukrainiens.
43:01Je trouve que depuis,
43:01il a vraiment trouvé son fil.
43:03Je le trouve, pour le coup,
43:04assez cohérent.
43:05Et il a plutôt été bon
43:06pendant ce printemps
43:07où, franchement,
43:08il a même trouvé la méthode
43:10pour finalement
43:11ramener Donald Trump
43:13à parfois
43:14un peu plus de cohérence.
43:16Parfois.
43:17Parfois.
43:17Il y a aussi,
43:18sur la position française
43:20vis-à-vis de la Russie,
43:2218e paquet de sanctions.
43:24On voit que c'est
43:25qu'il y a une continuité.
43:26Alors, est-ce que ça va suffire ?
43:27Je ne sais pas.
43:28C'est des sanctions
43:29qui commencent à faire mal
43:29par l'aveu du président Poutine
43:32lui-même
43:33qui, il y a un peu moins
43:34d'une semaine
43:35ou un peu plus,
43:36a avoué
43:37que notre économie souffre.
43:39Leur économie de guerre souffre.
43:40Et donc,
43:41les sanctions européennes
43:42ont été très utiles.
43:45Après, oui,
43:46on reproche au président
43:47de ne pas avoir
43:47la même cohérence
43:48concernant d'autres dossiers
43:50internationaux,
43:51surtout au Moyen-Orient.
43:52c'est juste parce qu'il y a
43:53une distanciation
43:54peut-être de tous ces complis
43:55ou bien un désir
43:57de renouer
43:57avec la politique arabe
43:58initiée par le président Chirac.
44:00Sauf que cette politique arabe
44:01était comprise un peu
44:02dans les années 90.
44:03C'était au moment
44:03où on parlait
44:04de la solution
44:05à deux États.
44:06Aujourd'hui,
44:07cette voie-là,
44:08elle est presque éteinte.
44:09Il n'y a plus
44:09les conditions
44:10en fait pour adopter
44:12une telle politique
44:13ou bien pour parler
44:14de la solution
44:15à deux États.
44:15C'est complètement différent
44:17mais sur l'Ukraine,
44:18oui, exactement,
44:19sur l'Ukraine,
44:20c'est complètement différent.
44:22Dans cette séquence,
44:23Maya,
44:23il faut quand même rappeler
44:24qu'il y a eu aussi
44:25l'échec
44:26puisqu'elle ne s'est jamais tenue
44:27de cette conférence
44:27avec l'Arabie saoudite
44:30à l'ONU
44:31qui est suspendue.
44:32Voilà,
44:33qui est suspendue
44:33pour l'instant.
44:34Sur l'Ukraine,
44:35il faut quand même rappeler
44:36que la guerre continue,
44:37que les Ukrainiens souffrent
44:39et que si
44:40on avait...
44:41Ils tiennent,
44:43mais il faudrait
44:44qu'on puisse leur livrer
44:45beaucoup plus d'armement
44:46et s'ils avaient
44:47un petit coup
44:47de bombardier B2,
44:49ça les aiderait
44:50grandement
44:51à faire amener
44:52la Russie
44:53à la table de négociation.
44:54Ce mercredi,
44:55un débat sur la situation
44:56internationale
44:56était organisé
44:57à l'Assemblée nationale.
44:58Il s'agissait
44:59d'un débat consacré
45:00à la guerre
45:01entre Israël et l'Iran,
45:02l'occasion pour chaque
45:03groupe politique
45:04de défendre sa position.
45:06Du côté des Insoumis,
45:06on a dénoncé
45:07un exécutif accusé
45:09d'avoir clairement
45:09choisi son camp.
45:10Écoutez.
45:11Vous avez rompu
45:12avec l'attachement
45:13de la France
45:14au droit international.
45:15Capitulé sans condition
45:16devant l'international
45:17réactionnaire
45:18en ralliant
45:19la doctrine
45:20de la guerre préventive.
45:21Est-ce que c'est faux,
45:22Jean-Luc ?
45:24Ce qui est frappant
45:27là-dedans,
45:27c'est que
45:28tout le monde
45:29revient
45:29à ses marottes.
45:32La réalité,
45:33c'est que
45:33l'hostilité fondamentale
45:35de LFI
45:36à leur droit d'Israël.
45:39Quand vous avez
45:41dans votre parti
45:42quelqu'un
45:42qui dit,
45:43je ne veux pas
45:44la citer
45:44de manière inexacte,
45:46Israël est une
45:46abomination.
45:48C'est bien ça
45:48que dit
45:49Mme Hassan.
45:50Donc,
45:50à partir de ce moment-là,
45:52toute position
45:53qui est une position
45:54qui défend
45:55le droit d'Israël
45:56à se défendre
45:58de manière
45:58préventive,
46:00réactive,
46:01demain,
46:02hier,
46:02après-demain,
46:03est condamnée
46:04par LFI.
46:06Il y a là
46:07une doctrine.
46:07Et si,
46:08en plus,
46:09c'est un allié
46:10des États-Unis,
46:11si les États-Unis
46:12viennent,
46:12alors là,
46:13la réaction
46:14pavlovienne
46:15est immédiate.
46:17Tout ce qui vient
46:18des États-Unis
46:19est...
46:20C'est une vision
46:21du monde.
46:22C'est ça.
46:23C'est une vision
46:23trotskiste.
46:24C'est surtout
46:25une vision...
46:26Ce qu'est LFI,
46:26en fait.
46:27C'est surtout,
46:27pour l'instant,
46:28LFI,
46:28une vision
46:28de leurs intérêts
46:29électoraux.
46:30Si leurs intérêts
46:31électoraux variaient,
46:32ils varieraient de position.
46:34Sinon,
46:34ce qui était intéressant,
46:35je trouve,
46:36c'est qu'en dehors
46:37de LFI,
46:37il y avait un consensus
46:38sur tous les autres bancs.
46:39Oui, attendez,
46:40on va parler
46:40du Rassemblement national,
46:41après.
46:42Pour approuver
46:42l'initiative d'Israël
46:44et l'appui américain.
46:46Et c'est vrai
46:46que là-dessus,
46:47le RN a évidemment évolué...
46:50Non, pas dans un instant,
46:51c'est dit,
46:51mais juste sur les insoumis.
46:52Est-ce que c'est eux
46:53qui donnent quand même
46:54le ton à gauche
46:55en matière
46:55de relations internationales ?
46:58Non, mais là-dessus,
46:58les socialistes
46:59ne les suivent pas.
46:59Dieu merci.
47:00Heureusement,
47:01ils sont assez isolés
47:02parce que leur cinéma
47:04est vraiment percé à jour
47:05comme étant
47:06complètement...
47:07Olivier Faure
47:07n'a pas osé
47:08aller jusque-là.
47:10Mais c'est un conflit,
47:11le conflit au Moyen-Orient
47:11qui fracture quand même.
47:13La gauche,
47:14aujourd'hui,
47:14c'est une fracture majeure.
47:15Durablement,
47:16quand même,
47:16il y a une partie du PS
47:17et on a peut-être
47:18retenu que ça
47:19du récent congrès,
47:22la prise de parole
47:23de Jérôme Gage,
47:24mais derrière lui,
47:25il y a eu d'autres
47:25prises de parole
47:26qui étaient dans la même veine
47:27et beaucoup de socialistes
47:28qu'on en râle bol
47:29qu'aujourd'hui,
47:30on fasse passer ce parti
47:32pour un parti antisémite,
47:35raciste,
47:36parce que justement,
47:39il y a cette tentation
47:40de mettre toute la gauche
47:42dans le même panier
47:42et c'est faux
47:43sur ce point-là.
47:44Mais sans doute
47:45que le PS
47:46a mis trop de temps
47:48à se détacher
47:49de LFI.
47:50Et il le paye
47:52aujourd'hui,
47:53notamment sur
47:53cette question internationale
47:55et cette question
47:56d'Israël
47:58assez durement
48:00dans l'opinion.
48:00Maya,
48:01avec votre regard extérieur
48:02international,
48:03vous comprenez
48:03pourquoi ce conflit,
48:05les conflits au Moyen-Orient
48:06excitent autant
48:08notre classe politique,
48:09agitent autant
48:10notre classe politique ?
48:11Je pense que oui,
48:12parce qu'il y a
48:14un malaise
48:14en France,
48:16un malaise communautaire.
48:18Aujourd'hui,
48:18on n'arrive plus
48:19à faire nation,
48:20donc c'est vrai
48:21que je suis née
48:22au Liban,
48:22mais moi,
48:23j'ai étudié ici,
48:24je travaille ici,
48:25je vis ici
48:26et je trouve quand même
48:27qu'il y a beaucoup
48:28d'expériences
48:28dont les Français
48:29peuvent s'inspirer
48:30comme l'expérience
48:31libanaise.
48:32Ça veut dire
48:32que les tensions
48:32communautaires
48:33ne peuvent mener
48:34qu'à des guerres,
48:35qu'à des tensions,
48:36etc.
48:36Et qu'aujourd'hui,
48:38il faut avoir
48:39un common ground,
48:42un champ commun,
48:45un chemin d'entente
48:46aussi,
48:47surtout sur les questions
48:48internationales.
48:49On définit un pays
48:50par sa politique internationale,
48:53par aussi une certaine
48:54forme de solidarité
48:55populaire
48:56autour de cette politique
48:58étrangère.
48:59Aujourd'hui,
48:59on trouve que ça clive
49:00et je trouve qu'il y a
49:01une grande responsabilité
49:03qui incombe au gouvernement
49:04parce que le gouvernement
49:05lui-même n'est pas clair
49:06sur sa ligne internationale.
49:08C'est ce qui fait
49:09qu'aujourd'hui,
49:10le ministère des Affaires
49:12étrangères
49:12et le président
49:13Emmanuel Macron
49:13sont critiqués
49:15aussi bien à droite
49:16qu'à gauche.
49:17Aujourd'hui,
49:17il y a une cacophonie
49:19concernant tous les sujets
49:20concernant le Moyen-Orient.
49:22L'exécutif
49:23qui est notamment
49:23critiqué
49:24par le Rassemblement
49:25national
49:25qui a lui aussi
49:27affiché ses positions
49:28mercredi.
49:28Écoutez.
49:30L'inconstance
49:30du président
49:31de la République
49:31sur les sujets
49:32internationaux
49:33qui a profondément
49:34décrédibilisé
49:35la voix de la France
49:36au point de la rendre
49:37presque pire
49:38que muette,
49:39ignorée.
49:40Le Rassemblement national,
49:41Marine Le Pen
49:41qui a aussi clairement
49:42choisi son camp,
49:43le camp d'Israël.
49:44Est-ce que c'est pas
49:45un peu surprenant
49:45quand même, Sylvie ?
49:46Ça l'est de moins en moins.
49:47C'est visiblement
49:48leur nouvelle orientation.
49:50Elle se refait en plus
49:51une virginité,
49:53si je puis dire,
49:53parce que les liens
49:54avec Poutine
49:55et la Russie
49:56n'étaient pas glorieux.
49:57Et l'Iran aussi.
49:58Et l'Iran et l'OS volant.
50:00Et même l'Iran.
50:00Donc,
50:01ils ont un passé,
50:02un passif même,
50:03à se faire pardonner.
50:05Et là,
50:05effectivement,
50:06tout converge
50:07au RN
50:08pour leur indiquer
50:09la voie de soutien
50:10à Israël,
50:11ne serait-ce que eux,
50:12en France,
50:13dans leur combat
50:13contre la communauté
50:15des banlieues,
50:18de l'islam,
50:19etc.
50:20Enfin,
50:20l'immigration en général.
50:21Donc,
50:22ça les met plutôt
50:23du côté
50:23de la communauté juive.
50:25Mais il n'y a pas
50:25quand même
50:26un fonds de conviction.
50:26Ils sont du côté
50:28de l'Occident,
50:30de l'économie de marché,
50:32du cercle de la raison
50:33par rapport
50:34aux pays
50:35qui veulent la guerre,
50:37etc.
50:37Donc,
50:38ils se sont mis
50:38plutôt de ce côté-là
50:40et tant pis
50:41s'ils doivent,
50:42au passage,
50:42perdre quelques plus.
50:43S'il n'y a pas
50:44de la sincérité,
50:45il y en a peut-être
50:45ici ou là.
50:46Mais enfin,
50:46pour une soixantaine
50:47de candidats
50:48à l'élection législative,
50:49à l'évidence,
50:50ce n'était pas le cas
50:50quand même.
50:51L'immense affection
50:52à l'égard du peuple juif.
50:54Et ça,
50:54c'est la première...
50:54Des brebis galeuses.
50:56Oui,
50:56les brebis galeuses
50:57qu'on en découvre
50:58encore tous les jours,
51:00y compris à des postes
51:01de responsabilité
51:02et défendus
51:02par Marine Le Pen.
51:03Donc,
51:04ça,
51:04c'est le premier point.
51:06Non,
51:06mais je suis d'accord
51:06avec ce qu'il vient
51:07et de dire,
51:07en réalité,
51:08c'est la même stratégie
51:10que LFI,
51:10mais à l'envers.
51:11C'est qu'ils se disent
51:12simplement
51:12que dans les milieux
51:14islamisés
51:15et radicaux,
51:17il y a peu de chances
51:17que le Rassemblement National
51:18gagne des voix.
51:19Donc,
51:20ils feront le contraire
51:21de la même chose,
51:22mais en opposition
51:24à LFI.
51:25Comme chaque semaine,
51:25les amis...
51:26Merci,
51:27Président Archer.
51:28Comme chaque semaine,
51:28on termine par un top flop.
51:29Une question simple
51:30à tous les quatre
51:30qui a marqué
51:31l'actualité de la semaine
51:32en bien ou en mal.
51:34Cher Jean-Luc,
51:34le top de la semaine,
51:35c'est qui ?
51:36Le top,
51:37il est posthume,
51:39c'est pour le désormais
51:40général Dreyfus.
51:42Je trouve que c'est
51:43une bonne décision
51:44qui a été prise
51:45par le Parlement
51:45de réparer l'injustice
51:47qui lui avait été faite.
51:49C'est grâce à sa ténacité
51:50qu'il a combattu
51:51et qu'il a entraîné
51:52une partie du pays
51:54contre l'antisémitisme
51:55et l'injustice.
51:56Puis,
51:56il a réussi un exploit posthume,
51:58c'est de faire que
51:59sur les bancs
52:00de l'extrême gauche
52:00comme de l'extrême droite,
52:02une palanquée d'antisémites
52:03sont venues à son secours.
52:04Le flop de la semaine,
52:05Jean-Luc ?
52:06Je trouve que
52:07c'est Dominique de Villepin.
52:08Ça me fait penser
52:09à une ancienne gravure
52:13qui chercherait
52:14sa cimèse en permanence
52:15pour peu qu'elle soit
52:16face à un miroir.
52:18Et pour pouvoir
52:19s'y admirer,
52:21je trouve que
52:22c'est quand même très...
52:23Il faut réfléchir,
52:25notamment sur les positions
52:26qui sont prises
52:26sur le Proche-Orient,
52:29il faut réfléchir
52:30à la raison pour laquelle
52:31il a moins de sympathie
52:33chez les gaullistes
52:34que dans l'électorat
52:36de l'EFI.
52:36Sylvie,
52:37le top de la semaine ?
52:38Alors le top,
52:39j'ai choisi une femme
52:40qui a été saluée
52:41d'ailleurs à la une
52:41de la tribune dimanche,
52:43Léa Salamé,
52:43parce qu'elle arrive
52:45aux 20h,
52:45qui est quand même
52:46encore une sorte
52:47de consécration
52:48d'un très beau parcours
52:49d'une grande journaliste
52:51et ça fait plaisir pour elle.
52:53Surtout que dans le même temps,
52:54mon flop,
52:55je vous gagne du temps,
52:56c'est son compagnon
52:58Raphaël Glucksmann,
52:59dont j'ai trouvé
53:00l'entrée en lice
53:01un peu décevante,
53:02à la fois dans le timing,
53:04parce que franchement,
53:05c'était en termes
53:06de communication,
53:07pas le bon moment,
53:08et surtout sur le fond,
53:09parce que pour quelqu'un
53:10qui se veut social-démocrate,
53:12de dire qu'il faut
53:13le SMIC à 1 600 euros net,
53:15l'abrogation des retraites
53:16et tout payer ça
53:17par des impôts,
53:18c'est un peu court.
53:19Bruno,
53:20le top de la semaine.
53:21Le top de la semaine,
53:21c'est un ministre
53:22qui s'appelle Yannick Noder,
53:23qui est ministre de la Santé,
53:24il n'est pas très connu
53:25du grand public,
53:26mais le gouvernement,
53:28par son intermédiaire,
53:29a décidé de poser
53:30une mesure,
53:31cette fois-ci,
53:31c'est un peu concret,
53:32151 zones,
53:34alors c'est un peu technocratique,
53:36151 zones rouges
53:37de mission de solidarité
53:38obligatoire,
53:39c'est-à-dire,
53:40en gros,
53:40c'est la lutte
53:40contre les déserts médicaux
53:42qui se concrétisent
53:42à travers cette mesure,
53:43on verra si elle est efficace,
53:45mais au moins,
53:45Yannick Noder,
53:45qui défendait ça
53:46quand il était député,
53:48l'applique comme ministre,
53:49et je trouve ça pas mal.
53:49Et le flop ?
53:50Le flop,
53:50Éric Chioty,
53:51vous avez promis,
53:52Monzé Vermeil,
53:53avec toutes ses niches
53:54parlementaires hier,
53:56tout a foiré,
53:57il en a même retiré certaines,
53:58il voulait faire une niche
53:59pour défendre Marine Le Pen
54:00pour l'inéligibilité obligatoire,
54:03il l'a retirée,
54:04il en avait une autre
54:04sur les mariages,
54:06rien n'a passé,
54:07jusqu'à celle sur les OQTF,
54:09il n'a même pas réussi
54:10à passer celle-ci,
54:11et il en veut aujourd'hui
54:11à la terre entière.
54:12Maya,
54:13le top de la semaine.
54:14Alors, un peu de musique
54:15dans ce monde brut,
54:16les 20 ans du festival
54:17Mille et Une Notes,
54:19en limousin,
54:20un véritable défi
54:21lancé par son fondateur
54:22Albin de la Tour
54:23qui a lancé ce festival
54:25à Limoges,
54:26un festival qui peut être
54:27aussi itinérant
54:28dans plusieurs villages
54:29de cette fameuse France
54:30périphérique,
54:32et c'était pour redonner
54:33de l'importance
54:34à la musique classique,
54:36surtout redonner un peu
54:38de rutilance
54:40et de brillance
54:41auprès des nouvelles générations.
54:43Et le flop de la semaine,
54:45Maya ?
54:45Le flop de la semaine,
54:46c'est tristement
54:47les 10 ans requis
54:49qui ont été votés
54:50contre Boalem sans salle,
54:52qui va écouter
54:53une peine de 10 ans
54:55pour délits d'opinion.
54:57Et là,
54:57on est face
54:58à un véritable problème,
54:59un problème
55:00dans le régime algérien
55:02lui-même
55:02qui veut museler
55:03cet écrivain,
55:04un problème aussi
55:05de notre diplomatie française
55:07dont on a longuement parlé
55:08aujourd'hui,
55:09qui n'arrive pas
55:10vraiment à agir
55:11pour sa libération.
55:12Et on en reparlera,
55:13évidemment,
55:13c'est le mot de la fin.
55:14Merci Maya,
55:14merci à tous les quatre,
55:16c'était super,
55:16c'est la fin de cette émission.
55:19Merci à vous,
55:19salut à vous
55:20derrière votre écran,
55:21merci pour votre fidélité
55:22à Public Sénat,
55:22vous pouvez revoir
55:23cette émission
55:23replay sur publicsénat.fr.
55:26On se retrouve
55:26la semaine prochaine,
55:27même jour,
55:28même heure
55:28et même endroit.
55:29Bye bye.
55:29Sous-titrage Société Radio-Canada
55:43Sous-titrage Société Radio-Canada

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