Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 19/06/2025
Au programme de ce nouveau numéro de En Direct du Sénat, ce moment d’une symbolique forte en séance¿: et le retour du président de la Rada, le parlement ukrainien, au Sénat cette semaine. Également à la une cette semaine, la tension qui se fait de plus en plus palpable à un mois de la présentation du budget par le gouvernement. Amélie de Montchalin, la ministre du Budget était au Sénat mardi, nous l’écouterons. Troisième thème cette semaine¿et cette question¿: faut-il changer la définition du «¿viol¿» dans le code pénal français ? Et enfin, l’inventeur de SIRI, le robot conversationnel d’Apple qui était reçu hier pour évoquer l’essor de l’intelligence artificielle. Année de Production :

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00:00Bonjour à tous et bienvenue dans cette nouvelle édition en direct du Sénat,
00:00:16votre programme qui revient tous les jeudis sur les temps forts de l'actualité de la Chambre haute du Parlement.
00:00:21Voici les titres cette semaine.
00:00:22À la une, il y a ce moment solennel d'une symbolique forte en séance,
00:00:26le retour du président de la Rada, le Parlement ukrainien, au Sénat.
00:00:30C'était hier, l'occasion pour lui de remercier l'action de la France et la solidarité des Français.
00:00:35Également à la une, cette semaine, l'attention qui se fait de plus en plus palpable
00:00:37à un mois de la présentation du budget par le gouvernement.
00:00:41Amélie de Montchalin, la ministre du Budget, était au Sénat mardi, nous l'écouterons.
00:00:45Troisième titre cette semaine, et les sénateurs qui votent à l'unanimité cette nuit
00:00:49pour changer la définition du viol dans le code pénal français et y ajouter la notion de consentement.
00:00:53Et enfin, l'inventeur de Siri, le robot conversationnel d'Apple,
00:00:58qui était reçu hier pour évoquer l'essor de l'intelligence artificielle.
00:01:06Mais d'abord donc, le président de la Rada, Ruslan Stéphanchouk,
00:01:10qui était reçu au Sénat mercredi.
00:01:12Un événement important, deux ans après sa première visite,
00:01:15car il est très rare d'avoir le président d'un Parlement, d'un pays en guerre,
00:01:19qui prononce un discours dans l'enceinte du Sénat.
00:01:22Voyez ce discours prononcé hier.
00:01:24Cette séance a été préparée pour public Sénat par Mathilde Nuttarelli et Émile Boisselle-Lombreval.
00:01:30Cher monsieur le président du Sénat, cher Gérard,
00:01:35Mesdames et messieurs les sénateurs, chers amis,
00:01:40Je suis particulièrement honoré de m'adresser à vous aujourd'hui
00:01:48dans le berceau de la démocratie française,
00:01:52là où bat le cœur institutionnel de la République.
00:01:58Permettez-moi de vous féliciter sincèrement, monsieur le président,
00:02:02ainsi que vous, les sénateurs et sénatrices,
00:02:07avec les 150 ans du Sénat de la République.
00:02:11L'histoire de votre glorieuse institution
00:02:15est non seulement une partie intégrante de l'histoire de France,
00:02:20mais aussi un fondement puissant
00:02:23sur lequel repose la démocratie française
00:02:26et les principes républicains inviolables.
00:02:31On y ressent ici, dans ces murs,
00:02:35la continuité politique préservée au fil des générations des Français
00:02:39qui incarnent la chagesse,
00:02:43la cohérence et la dignité nationale de la France.
00:02:46Je vous remercie très sincèrement à chacun de vous
00:02:51pour cette possibilité de parler devant cette Assemblée.
00:02:56J'y vois cette possibilité comme une manifestation
00:03:00d'un respect profond et sincère pour le peuple ukrainien.
00:03:06Chers amis, j'ai le privilège d'être ici pour la deuxième fois.
00:03:12J'ai pris la parole pour la première fois
00:03:14devant le Sénat de la République française
00:03:16au tout début de février 2023.
00:03:22A l'époque, l'Ukraine traversait l'un des hivers
00:03:26les plus difficiles dans son histoire moderne,
00:03:31une étape très difficile.
00:03:34Ici même, à ce même endroit,
00:03:36je vous ai demandé à chacun d'entendre la voix du peuple ukrainien
00:03:42qui s'élevait pour défendre sa terre
00:03:46et qui avait besoin d'aide.
00:03:51Et vous l'avez entendu.
00:03:53Vous l'avez entendu dès le premier jour
00:03:56de cette guerre insensée et cruelle
00:03:59que la Russie a commencé contre l'Ukraine,
00:04:02contre mon peuple.
00:04:03Vous l'avez entendu cette voix à des milliers de kilomètres.
00:04:09Vous l'avez compris même sans connaître notre langue.
00:04:13Vous l'avez compris et vous êtes venus à la rescousse.
00:04:18Aujourd'hui, la France joue sans exagération
00:04:22un rôle historique dans la vie de l'Ukraine.
00:04:25Votre leadership politique a donné un humain puissant
00:04:31à tous les autres partenaires pour soutenir l'Ukraine.
00:04:35Vous préservez soigneusement l'unité européenne
00:04:39et l'unité euro-atlantique.
00:04:42Vous démontrez la cohérence et la consolidation
00:04:45des actions de toutes les branches du gouvernement français
00:04:49en prenant des décisions décisives et responsables.
00:04:52Vous avez été l'un des premiers à comprendre
00:04:55et à convaincre les autres partenaires
00:04:57qu'il ne devait pas y avoir des limites
00:05:00dans la nature des moyens de défense à fournir
00:05:03pour défendre notre patrie,
00:05:06ni par rapport au type d'armes,
00:05:09ni par rapport au volume,
00:05:10ni par rapport à portée,
00:05:12longue portée.
00:05:16Et donc aujourd'hui, je voudrais vous remercier tous
00:05:18d'avoir protégé notre ciel,
00:05:20de nous avoir des ailes qui le protègent aujourd'hui.
00:05:23Merci d'avoir formé nos soldats.
00:05:26Je remercie le peuple français,
00:05:28le grand peuple français,
00:05:30d'avoir abrité nos citoyens,
00:05:35les citoyens ukrainiens,
00:05:37mais pour la solidarité et l'empathie,
00:05:39pour ces fantastiques actes d'humanisme
00:05:43que nous, les Ukrainiens,
00:05:46nous n'oublierons jamais.
00:05:49Au nom de la Verkhovna Rada d'Ukraine
00:05:51et au nom de l'ensemble du peuple ukrainien,
00:05:55permettez-moi de remercier sincèrement
00:05:57le Sénat et chacun d'entre vous,
00:05:59chers amis,
00:06:00la France toute entière
00:06:01pour le soutien inestimable
00:06:04que nous permet aujourd'hui
00:06:05de continuer à nous battre.
00:06:08Chers Sénats,
00:06:09il y a quelques heures,
00:06:12avec un grand ami de l'Ukraine,
00:06:14le président du Sénat français,
00:06:17Gérard Larcher,
00:06:19nous avons rendu hommage
00:06:20à la mémoire du célèbre général de Gaulle
00:06:24en déposant des fleurs
00:06:28au pied de son monument.
00:06:30Et maintenant, je m'adresse à vous.
00:06:34Je m'adresse à vous
00:06:35en ce jour où la France
00:06:38se souvient de lui
00:06:39comme un grand fils du peuple français,
00:06:43comme l'une des plus grandes figures
00:06:46de son histoire
00:06:47et de celle du monde.
00:06:50dans son discours radiophonique,
00:06:54dans son appel à la nation,
00:06:56à tous les Français,
00:06:58n'a pas seulement lancé
00:07:00le mouvement de la résistance française,
00:07:03il a donné l'espoir
00:07:05à l'Europe occupée par les nazis.
00:07:10L'espoir qui deviendra
00:07:13par la suite la foi,
00:07:16la foi qui se transformera
00:07:20en victoire
00:07:21après de nombreuses années de guerre.
00:07:26Lorsque je parle de Gaulle,
00:07:29je comprends à quel point
00:07:30son appel de 18 juin
00:07:32aux Français et aux Alliés
00:07:34soit aujourd'hui d'actualité,
00:07:3785 ans après.
00:07:41Aujourd'hui,
00:07:43il s'agirait aussi
00:07:44d'un appel à la résilience
00:07:46s'il sonnait aujourd'hui.
00:07:48Ce serait un appel à l'unité.
00:07:49Il s'agirait d'un appel
00:07:51à la détermination.
00:07:55Je parle de Charles de Gaulle
00:07:57et je pense à l'Ukraine.
00:07:59Depuis près de 3 ans,
00:08:023 ans et demi,
00:08:02ma patrie résiste
00:08:05à cette agression brutale
00:08:08et non provoquée.
00:08:10Elle résiste
00:08:12au nouveau fléau du 21e siècle
00:08:15qui vient de l'Est
00:08:18pour tuer et conquérir,
00:08:23pour piller.
00:08:24nous avons relevé ce défi
00:08:28avec dignité
00:08:29face à cet ennemi
00:08:30beaucoup plus grand
00:08:32et plus puissant
00:08:33parce qu'il n'y a pas
00:08:34de valeur supérieure
00:08:36à la liberté,
00:08:38parce qu'il n'y a pas
00:08:39de...
00:08:40rien de plus cher
00:08:41que sa propre terre
00:08:43et son propre peuple.
00:08:44parce que nous,
00:08:47nous voulons faire partie
00:08:48d'une grande famille européenne
00:08:50et non d'une dictature
00:08:52russo-soviétique
00:08:54impitoyable
00:08:55à laquelle le régime de Poutine
00:08:57a cyniquement arraché
00:09:00les derniers vestiges
00:09:01de la démocratie.
00:09:01Monsieur le Président du Sénat,
00:09:07Mesdames et Messieurs les sénateurs,
00:09:09l'Ukraine traverse aujourd'hui
00:09:11la phase peut-être
00:09:14la plus dramatique de la guerre,
00:09:17alors que l'aide et le soutien
00:09:19de la communauté internationale
00:09:20sont essentiels
00:09:21à la résolution de cette guerre.
00:09:26Votre histoire et la nôtre
00:09:28nous enseignent que la capitulation
00:09:30n'a jamais été une option.
00:09:33L'agresseur doit être arrêté,
00:09:36arrêté par la force des armes,
00:09:39par le pouvoir
00:09:40de l'unité européenne
00:09:43et euro-atlantique,
00:09:45sa force,
00:09:46par le biais
00:09:47des sanctions impitoyables
00:09:48qui devraient enfin devenir
00:09:50une réponse appropriée
00:09:52à l'impitoyabilité
00:09:53de la Russie elle-même.
00:09:55Sinon, l'agresseur
00:09:57passera plus à autre chose
00:09:59et ira plus loin
00:10:00comme il l'a fait
00:10:00il y a 85 ans.
00:10:02Cette guerre ne se limite pas
00:10:06au territoire de notre pays.
00:10:07L'issue de cette guerre
00:10:08ne dépend pas
00:10:09de l'issue
00:10:10de la bataille
00:10:11pour la France.
00:10:13C'est une guerre mondiale.
00:10:16Ces mots
00:10:17du sage
00:10:18et invincible
00:10:19Charles de Gaulle
00:10:20nous parviennent
00:10:22comme s'ils étaient
00:10:23prononcés aujourd'hui.
00:10:24Seule une pression consolidée
00:10:27sur l'agresseur
00:10:28ne conduira à une paix
00:10:29juste et durable
00:10:30et que aujourd'hui
00:10:34les Ukrainiens
00:10:35souhaitent plus
00:10:36que quiconque d'autre.
00:10:39La pression consolidée
00:10:41ne permettra pas
00:10:41à la Russie
00:10:42de poursuivre
00:10:43son agression,
00:10:45d'accumuler
00:10:45des ressources humaines
00:10:46et des armes,
00:10:47de retarder
00:10:48le processus
00:10:49de négociation,
00:10:50de mentir
00:10:51et de manipuler.
00:10:53Je suis convaincue
00:10:54que le châtiment
00:10:57de la Russie
00:10:58pour tous ses crimes
00:10:59doit être inévitable.
00:11:03Et pour traduire
00:11:04ça en mots
00:11:05compris
00:11:06par tous,
00:11:08il faut que
00:11:08l'agresseur,
00:11:10la Russie
00:11:10paye le chèque,
00:11:12le prix de cette guerre
00:11:12pleinement
00:11:13en payant
00:11:15par les biais
00:11:17des avoirs
00:11:18russes gelés
00:11:19et ce serait
00:11:20que rendre
00:11:22justice.
00:11:25Chers collègues,
00:11:29je suis venu
00:11:29vous demander
00:11:30votre aide
00:11:31et votre soutien
00:11:32sur des questions
00:11:33d'une importance
00:11:33vitale
00:11:34pour l'Ukraine
00:11:35qui,
00:11:36outre la défense
00:11:37contre l'agression,
00:11:38c'est aussi
00:11:38notre chemin
00:11:39vers l'Union européenne
00:11:41et le système
00:11:44de sécurité
00:11:45collective
00:11:45euro-atlantique.
00:11:47Ce choix,
00:11:48comme celui
00:11:50de défendre
00:11:51notre patrie,
00:11:52c'est un choix
00:11:53conscient
00:11:54et civilisationnel
00:11:56du peuple ukrainien,
00:11:58un choix
00:11:59en faveur
00:12:00de la paix,
00:12:01du développement
00:12:02et de la sécurité
00:12:03que je vous demande
00:12:06aujourd'hui
00:12:06de nous soutenir,
00:12:09continuer à nous soutenir.
00:12:10Nous avons clairement
00:12:13fait ce choix
00:12:15civilisationnel,
00:12:16comme tous les membres
00:12:18de l'UE
00:12:18et de l'OTAN.
00:12:19Permettez-moi
00:12:20de vous assurer
00:12:21que le président
00:12:22de l'Ukraine,
00:12:22Volodymyr Zelensky,
00:12:23le Parlement,
00:12:24le gouvernement
00:12:25de l'Ukraine
00:12:26ont été
00:12:27et restent
00:12:28des garants
00:12:29fiables
00:12:29de l'orientation
00:12:31inébranlable
00:12:32vers l'intégration
00:12:34européenne
00:12:34et l'intégration
00:12:36Euro-Atlantique.
00:12:38Hier,
00:12:39alors que je me rendais
00:12:41ici,
00:12:42j'ai appris
00:12:43le brutal
00:12:45bombardement nocturne
00:12:47sur Kiev.
00:12:4828 morts
00:12:49d'innocents,
00:12:50de civils innocents,
00:12:52150 blessés
00:12:53en une seule nuit,
00:12:57dans une seule ville.
00:13:01Et je me suis demandé
00:13:02quelle était
00:13:05la chose
00:13:06la plus importante
00:13:07que je devais vous dire
00:13:08à partir
00:13:11de cette autre tribune
00:13:13quand tout a été dit.
00:13:16Tout est clair
00:13:17depuis longtemps.
00:13:19Il faut
00:13:20juste prendre
00:13:21une décision,
00:13:22peut-être la plus difficile,
00:13:24mais aussi
00:13:25la plus importante.
00:13:27Cher Jamy,
00:13:30j'aimerais
00:13:30que nos partenaires
00:13:33défendent l'Ukraine
00:13:35avec autant
00:13:36d'acharnement
00:13:37que la Russie
00:13:38veut détruire
00:13:40l'Ukraine.
00:13:43Que nos partenaires
00:13:45se battent
00:13:46sans demi-tons,
00:13:47sans demi-action,
00:13:49sans demi-décision,
00:13:51mais pleinement,
00:13:54tous les jours
00:13:54et jusqu'au bout.
00:13:55car, après tout,
00:14:00si la démocratie mondiale
00:14:01l'emporte,
00:14:02c'est la paix
00:14:03et la prospérité
00:14:04qui attendent
00:14:04et l'Ukraine
00:14:05et l'Europe.
00:14:06Et si c'est la tyrannie russe
00:14:08que Dieu nous en préserve,
00:14:12c'est la ruine
00:14:13et la mort.
00:14:14Et c'est pour ça
00:14:16que je suis ici.
00:14:18Et c'est pourquoi
00:14:19je vous demande
00:14:21plus d'aide.
00:14:23C'est pourquoi
00:14:24je crois fermement
00:14:25à la force
00:14:27de l'esprit français.
00:14:30Je crois
00:14:30en la force
00:14:32de ce qui a été formulé
00:14:33à l'époque
00:14:33par Napoléon.
00:14:35Rien n'est impossible.
00:14:37Seul
00:14:38le degré
00:14:39de détermination
00:14:39l'est.
00:14:41Et la détermination
00:14:43de la France,
00:14:45celle qu'elle nous aide
00:14:46aujourd'hui
00:14:47à survivre,
00:14:48je suis sûr,
00:14:49elle nous aidera
00:14:49à gagner demain.
00:14:52Monsieur le Président,
00:14:54chers amis,
00:14:55le Sénat
00:14:56est le lieu,
00:14:56le haut lieu
00:14:57où vit la démocratie,
00:14:59où vit la force
00:15:00et la force vive
00:15:02de la nation.
00:15:03La France
00:15:04est attachée
00:15:06à la liberté,
00:15:07mais fidèle
00:15:08à la démocratie,
00:15:09fidèle
00:15:10aux idéaux
00:15:10européens.
00:15:11Et comme l'a dit
00:15:12le général de Gaulle
00:15:13que nous souviendrons
00:15:14tellement souvent
00:15:15aujourd'hui,
00:15:16la grandeur
00:15:17d'une nation
00:15:18n'est pas
00:15:19dans son territoire
00:15:20mais dans son idée.
00:15:23La France
00:15:24a cette
00:15:25grandiose idée.
00:15:28L'Ukraine
00:15:29a cette
00:15:30grandiose
00:15:31détermination
00:15:32et cette
00:15:33grande synergie
00:15:34peut rendre
00:15:35l'Europe
00:15:36plus forte
00:15:36plus solidaire
00:15:38et plus sûre.
00:15:40Ensemble,
00:15:41nous atteindrons
00:15:41certainement
00:15:42cet objectif
00:15:44commun.
00:15:46J'y crois
00:15:46sincèrement.
00:15:48Gloire à l'Ukraine,
00:15:49vive la France !
00:15:50Voilà pour cette intervention
00:15:58de Rousslan Stéphane Chouk,
00:16:00le président
00:16:00de la rada ukrainienne
00:16:01cette semaine
00:16:02au Sénat.
00:16:03Pour en parler,
00:16:03j'accueille ici
00:16:04Jean-Marc Vessou,
00:16:04bonsoir, bonjour.
00:16:05Bonjour.
00:16:05Sénateur PS Dulotte,
00:16:07vous êtes membre
00:16:07de la commission
00:16:08des affaires étrangères,
00:16:09vous vous êtes rendu
00:16:10en Ukraine.
00:16:11C'est la deuxième visite
00:16:12de Rousslan Stéphane Chouk
00:16:13au Sénat.
00:16:14La première,
00:16:14c'était en février
00:16:152023.
00:16:16Le président
00:16:16du Parlement
00:16:17d'une nation en guerre,
00:16:18c'est extrêmement rare
00:16:19sous la Ve République.
00:16:21C'est toujours
00:16:21une émotion particulière
00:16:22d'avoir ce genre
00:16:23de discours
00:16:23ici au Sénat.
00:16:24Oui,
00:16:25c'est une émotion particulière,
00:16:27c'est un symbole
00:16:27important aussi
00:16:28de pouvoir affirmer
00:16:29notre soutien
00:16:30en le recevant
00:16:31devant l'ensemble
00:16:33des sénateurs
00:16:34dans l'hémicycle
00:16:34et non pas
00:16:35à l'occasion
00:16:36d'une commission
00:16:37par exemple.
00:16:38Donc ça,
00:16:38c'est un geste fort
00:16:39et puis évidemment
00:16:41pour moi
00:16:42qui suis allé
00:16:42en Ukraine
00:16:43juste quelques mois
00:16:45après mon élection
00:16:46d'avoir été touché
00:16:47par ce pays en guerre.
00:16:49Vous l'aviez rencontré
00:16:50d'ailleurs à l'époque
00:16:50Rousslan Stéphane Chouk ?
00:16:51Je l'avais évidemment
00:16:52rencontré à l'époque
00:16:53tout comme
00:16:53beaucoup de ministres
00:16:55et nous lui avons
00:16:56déjà à l'époque
00:16:57affirmé tout notre soutien.
00:16:59Nous avions
00:16:59élaboré un rapport
00:17:01pour dire à quel point
00:17:01il fallait les aider
00:17:03plus les aider
00:17:04parce qu'ils risquaient
00:17:04d'être en difficulté
00:17:05et aujourd'hui
00:17:06on sait qu'on a
00:17:07des moments critiques.
00:17:08Alors le président
00:17:08de la radio Akkadi
00:17:09aujourd'hui la France
00:17:10joue sans exagération
00:17:12un rôle historique
00:17:13dans la vie de l'Ukraine.
00:17:14Votre leadership
00:17:15a donné un élan puissant
00:17:16à tous les autres
00:17:17partenaires de l'Ukraine.
00:17:19C'est donc des remerciements
00:17:20qui est venu porter
00:17:21aujourd'hui
00:17:21Rousslan Stéphane Chouk ?
00:17:22Vous l'avez entendu ?
00:17:23Oui bien sûr
00:17:24c'est la reconnaissance
00:17:25du rôle que joue
00:17:26la France
00:17:27en Europe
00:17:28dans un moment
00:17:28où les Etats-Unis
00:17:29sont clairement en retrait
00:17:31et donc nous devons
00:17:32continuer
00:17:33à nous mobiliser
00:17:34derrière le président
00:17:36de la République
00:17:37pour
00:17:38avec l'ensemble
00:17:39des parlementaires
00:17:40pour pouvoir
00:17:41affirmer notre soutien
00:17:42et puis aussi
00:17:43avoir conscience
00:17:44qu'il en va
00:17:45de notre sécurité
00:17:46et qu'il en va
00:17:47de la défense
00:17:47de nos valeurs démocratiques.
00:17:49C'est l'intérêt
00:17:50de la France
00:17:51de l'Europe
00:17:52aujourd'hui
00:17:52d'être en soutien
00:17:53en Ukraine
00:17:54et ça devrait aussi
00:17:55d'ailleurs
00:17:55être l'intérêt
00:17:56des Etats-Unis
00:17:56me semble-t-il.
00:17:57Nous avons un rôle
00:17:58de persuasion
00:17:59à jouer
00:17:59c'est ce qu'a dit
00:18:00Gérard Larcher
00:18:00parlant par exemple
00:18:01de convaincre
00:18:03vos collègues
00:18:03sénateurs américains.
00:18:05Est-ce que la diplomatie
00:18:06parlementaire
00:18:06peut jouer un rôle
00:18:07dans les temps
00:18:07qui courent ?
00:18:08Je le crois.
00:18:09La preuve à l'année
00:18:10c'est que
00:18:10les sénateurs américains
00:18:13ont plaidé
00:18:13pour une augmentation
00:18:14des sanctions
00:18:16contre la Russie.
00:18:17Donc oui
00:18:18je crois que les Etats-Unis
00:18:19ce n'est pas
00:18:19que l'administration
00:18:20de Trump.
00:18:21Il y a encore
00:18:21un congrès
00:18:22il y a encore
00:18:23des parlementaires
00:18:24qui demain
00:18:24peuvent se mobiliser
00:18:25et la vérité
00:18:26c'est que
00:18:26la voie naturelle
00:18:29aujourd'hui
00:18:29pour les Etats-Unis
00:18:30c'est de soutenir
00:18:31l'Ukraine
00:18:31c'est de soutenir
00:18:32la démocratie.
00:18:33D'ailleurs
00:18:34qu'est-ce qu'on voit
00:18:34dans le conflit
00:18:36au planche-orient
00:18:36aujourd'hui
00:18:37c'est que
00:18:38les Etats-Unis
00:18:39vont rentrer en guerre
00:18:40contre l'Iran.
00:18:41L'Iran
00:18:41qui est un soutien
00:18:42aujourd'hui de poids
00:18:43à la Russie
00:18:45avec la Corée
00:18:46avec la Chine.
00:18:47Donc il ne faut pas
00:18:48nous tromper de camp
00:18:49et je pense
00:18:50qu'on peut encore
00:18:51compter sur les Américains
00:18:52pour nous aider
00:18:53dans ce soutien
00:18:54à l'Ukraine.
00:18:55Il y a un sommet
00:18:56de l'OTAN
00:18:56la semaine prochaine
00:18:5724-25 juin
00:18:58à la haie.
00:18:59Est-ce qu'on peut
00:18:59en attendre
00:18:59des choses concrètes
00:19:00notamment par exemple
00:19:01sur un nouveau
00:19:02train de sanctions
00:19:03contre la Russie ?
00:19:05Est-ce qu'on peut
00:19:05attendre un bouger
00:19:06de la part des Etats-Unis ?
00:19:07Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:19:09J'en pense qu'il faut
00:19:10l'espérer
00:19:11mais qu'il n'y a que
00:19:13voir comment
00:19:14le président Trump
00:19:15a quitté le G7.
00:19:17Il n'y a qu'à voir
00:19:17comment il a encore
00:19:18une fascination
00:19:19pour ses régimes
00:19:20autoritaires.
00:19:21Il a parlé aussi
00:19:21d'Emmanuel Macron.
00:19:22C'est à l'Europe
00:19:23derrière évidemment
00:19:25l'ensemble des chefs
00:19:26d'État de l'Union Européenne.
00:19:27C'est aussi
00:19:28aux États démocratiques.
00:19:29Il ne faut pas oublier
00:19:30que le Canada,
00:19:31tous les États démocratiques
00:19:32aujourd'hui
00:19:33doivent être mobilisés.
00:19:34ça a été le sens
00:19:35de la coalition
00:19:36des volontaires
00:19:37qui a été menée.
00:19:39Aujourd'hui
00:19:39c'est indispensable
00:19:41dans ce moment critique
00:19:43d'afficher
00:19:43une unité
00:19:44derrière l'Ukraine.
00:19:46J'ai une dernière question.
00:19:47Il a été beaucoup
00:19:47de questions
00:19:48de l'appel du 18 juin 40
00:19:49et aussi d'ailleurs
00:19:50de la figure
00:19:50du général de Gaulle.
00:19:52Qu'est-ce que vous avez pensé
00:19:52de toutes ces parties
00:19:53du discours ?
00:19:54C'était émouvant
00:19:55cette partie aussi ?
00:19:56Oui bien sûr
00:19:56il fallait
00:19:57faire ce parallèle
00:19:58parce que
00:19:59on doit rentrer
00:20:00et les Ukrainiens
00:20:01doivent rentrer avec eux
00:20:02dans une forme de résistance.
00:20:04Mais la Russie
00:20:04c'est les nazis
00:20:05aujourd'hui
00:20:05en 2025
00:20:06c'est ce type
00:20:07de danger-là
00:20:07qui gâte l'Europe ?
00:20:08C'est incontestablement
00:20:09au régime totalitaire
00:20:11auquel nous n'avons
00:20:12aucune confiance
00:20:13à leur accorder.
00:20:15Et ça c'est l'histoire
00:20:15qui le démontre.
00:20:17C'était important
00:20:18de faire ce parallèle
00:20:19avec les années 40.
00:20:20N'oublions pas
00:20:20qu'on a essayé
00:20:21jusqu'au bout
00:20:22de négocier
00:20:23avec Hitler
00:20:24et on sait
00:20:25ce qu'il en est advenu.
00:20:26Merci beaucoup
00:20:27pour cette réaction
00:20:28à ce moment important
00:20:29historique
00:20:30ici au Sénat
00:20:31cette semaine.
00:20:31Merci à vous.
00:20:32Merci.
00:20:37Allez on passe
00:20:38au deuxième thème
00:20:39dans cette émission
00:20:40et la préparation
00:20:41du prochain budget.
00:20:43Le gouvernement
00:20:43qui dit
00:20:44chercher à réaliser
00:20:4540 milliards d'euros
00:20:46d'économies.
00:20:47Comment parvenir
00:20:48à cet objectif ?
00:20:49Certains diront
00:20:49très ambitieux
00:20:50d'autres irréalistes.
00:20:52Voyez les moments forts
00:20:53de l'audition
00:20:54de la ministre
00:20:54des Comptes publics.
00:20:56C'était mardi
00:20:56au Sénat.
00:20:57Merci donc
00:20:58à vous
00:20:59de prendre ce temps
00:21:00pour que je puisse
00:21:02à la fois vous présenter
00:21:03formellement
00:21:04le projet de loi
00:21:04relatif aux résultats
00:21:05de la gestion
00:21:06et portant
00:21:07approbation
00:21:08des comptes
00:21:09de l'année 2024.
00:21:11Un nouvel acronyme
00:21:12connu plus habituellement
00:21:13sous le nom
00:21:14de projet de loi
00:21:15de règlement
00:21:15et on y a ajouté
00:21:17le règlement des comptes,
00:21:18la partie plus comptable
00:21:19également.
00:21:20Et vous avez
00:21:21effectivement
00:21:22collectivement
00:21:23tant monsieur le rapporteur
00:21:24général que vous,
00:21:24monsieur le président,
00:21:26souhaité que ce soit
00:21:26aussi l'occasion pour moi
00:21:27de revenir sur l'exécution
00:21:282025 qui,
00:21:29comme vous le savez,
00:21:30il est très important
00:21:31à mes yeux
00:21:32que nous puissions
00:21:33vous rendre compte
00:21:34de cette bonne exécution
00:21:35puisque ce budget 2025
00:21:37est particulier
00:21:38et il est issu
00:21:39d'un compromis parlementaire
00:21:40que vous connaissez bien
00:21:41avec des forts aléas
00:21:43dans un monde
00:21:44macroéconomique,
00:21:45géopolitique
00:21:46et commercial
00:21:47particulièrement agité.
00:21:48j'y reviendrai,
00:21:50mais c'est aussi pour cela
00:21:51que je crois
00:21:52que le contexte
00:21:52valide plus que jamais
00:21:53ce plan d'action
00:21:55que nous avons présenté
00:21:56avec Éric Lombard
00:21:57de tenir chaque trimestre
00:21:58ce fameux comité d'alerte
00:22:00qui se réunira de nouveau
00:22:02le 26 juin prochain
00:22:03où nous faisons
00:22:04toute la transparence
00:22:06sur l'intégralité
00:22:07de nos dépenses,
00:22:09recettes
00:22:09et surtout décisions prises
00:22:11pour tenir
00:22:12et pour être garant
00:22:14de compromis parlementaire
00:22:16et des fameux 5,4%
00:22:18de déficit
00:22:18en particulier
00:22:19sur la dépense.
00:22:21Alors ce texte
00:22:22formel
00:22:22déposé
00:22:23sur votre bureau,
00:22:29c'est un texte
00:22:29qui constate le passé.
00:22:31C'est un texte technique
00:22:32qui a une vocation
00:22:33d'abord comptable
00:22:34comme son nom l'indique
00:22:35mais qui est un texte
00:22:36essentiel
00:22:37puisqu'il s'agit
00:22:37de rendre compte
00:22:38des résultats
00:22:39de la gestion
00:22:39et un constat
00:22:41qui met en évidence
00:22:42je crois
00:22:43plus que jamais
00:22:43l'impérieuse nécessité
00:22:45de redresser
00:22:45nos finances publiques
00:22:46et donc même si c'est
00:22:47un texte
00:22:48qui concerne le passé
00:22:48il est essentiel
00:22:49pour que nous puissions
00:22:50préparer l'avenir
00:22:51sur la base
00:22:52d'un constat
00:22:52là aussi partagé
00:22:53et nous le croyons
00:22:56indiscutable.
00:22:57L'objectif
00:22:58c'est que nous puissions
00:22:59mieux nous projeter
00:22:59et d'ailleurs
00:23:00ce projet de loi
00:23:02de résultats de gestion
00:23:04et approbation des comptes
00:23:05est un prérequis
00:23:05du débat budgétaire
00:23:06qui se tiendra
00:23:06à l'automne
00:23:07bien que son équivalent
00:23:09ait été rejeté
00:23:10ces trois dernières années
00:23:11et que ce texte
00:23:13ait de nouveau été rejeté
00:23:14la semaine dernière
00:23:14sans débat
00:23:15à l'Assemblée nationale
00:23:16il me semble néanmoins
00:23:17essentiel
00:23:18que nous puissions
00:23:19le regarder
00:23:20en détail
00:23:21et assurer ainsi
00:23:22la parfaite transparence
00:23:23de la gestion
00:23:24de nos comptes publics.
00:23:26Ce texte rappelle
00:23:27ce qui s'est passé
00:23:28en 2024
00:23:28que vous connaissez
00:23:29mieux que moi
00:23:30puisque je n'ai pris
00:23:31mes fonctions
00:23:32que le 23 décembre
00:23:33on peut donc considérer
00:23:33que l'année était
00:23:34largement écoulée
00:23:35le déficit final
00:23:37est donc de 5,8%
00:23:38pour 2024
00:23:39contre 4,4%
00:23:41prévu en loi
00:23:41de finances initiales
00:23:43et les écarts
00:23:43de prévision
00:23:44qui s'ajoutent
00:23:45à ce qu'on constatait
00:23:45en 2023
00:23:46reflètent les aléas
00:23:47qui ont marqué
00:23:48ces deux dernières années
00:23:49comme l'a souligné
00:23:51votre commission
00:23:52dans son rapport
00:23:52ces écarts
00:23:53ne sont pas satisfaisants
00:23:55et appellent donc
00:23:56une nouvelle méthode
00:23:57c'est pourquoi
00:23:58je l'ai dit
00:23:59en préambule
00:23:59nous avons changé
00:24:01beaucoup de choses
00:24:01dans la manière
00:24:03avec laquelle nous suivons
00:24:04les dépenses
00:24:05les recettes
00:24:06l'exécution
00:24:07pour nous donner
00:24:08tous les outils
00:24:10nécessaires
00:24:10de gestion
00:24:12de pilotage
00:24:12et donc de suivi
00:24:13au cours de l'année
00:24:15pour que si
00:24:16de tels écarts
00:24:17venaient à advenir
00:24:191. nous le sachions vite
00:24:212. nous le disions vite
00:24:22et 3. nous agissions vite
00:24:23c'est ça le projet
00:24:25qui est celui
00:24:26que nous suivons
00:24:27depuis le 23 décembre
00:24:28cependant
00:24:29si la dégradation
00:24:30sur 2024
00:24:31a été réelle
00:24:31l'effort en gestion
00:24:33sous les dépenses
00:24:34de l'état
00:24:34l'a été également
00:24:35puisque la gestion
00:24:37s'est distinguée
00:24:37par une forte
00:24:39activité budgétaire
00:24:40on peut l'appeler
00:24:41comme ça
00:24:41avec un décret
00:24:42d'annulation
00:24:43dès le mois de février
00:24:44des plafonds
00:24:45de dépenses
00:24:45ministérielles
00:24:46inférieurs
00:24:46aux crédits disponibles
00:24:47instaurés
00:24:48accompagnés
00:24:49d'un surgel
00:24:49à l'été 24
00:24:50enfin la fin de l'année
00:24:52a été marquée
00:24:52par la préparation
00:24:53de l'entrée inédite
00:24:54dans la gestion 2025
00:24:56en régime de services
00:24:57votés
00:24:57avec l'adoption
00:24:58de la loi spéciale
00:24:59ces chiffres
00:25:01donc posent
00:25:02le conseil
00:25:03à la gravité
00:25:03de la situation
00:25:04que nous connaissons
00:25:04tous
00:25:05et le déficit
00:25:07public
00:25:08présenté
00:25:09dans les minères
00:25:09s'établissant
00:25:10à 5,8%
00:25:11et très loin
00:25:12donc des 4,4%
00:25:13vous l'avez dit
00:25:14monsieur le président
00:25:15comme nous sommes
00:25:16avec un écart supérieur
00:25:17à 0,5 point de PIB
00:25:19par rapport
00:25:20à la loi de programmation
00:25:21des finances publiques
00:25:212023-2027
00:25:22il est constaté
00:25:24par le Haut conseil
00:25:24des finances publiques
00:25:25que cet écart
00:25:27est important
00:25:28et donc conformément
00:25:29à cet article
00:25:29nous avons présenté
00:25:31dans ce projet de loi
00:25:32à la fois les raisons
00:25:33de cet écart
00:25:34entre la prévision
00:25:35et l'exécution
00:25:36et nous avons indiqué
00:25:37les mesures de correction
00:25:38qui sont envisagées
00:25:39pour y remédier
00:25:40des mesures à la fois
00:25:41budgétaires
00:25:42mais aussi des mesures
00:25:43de méthode
00:25:43qui sont présentées
00:25:44dans ce texte
00:25:45l'analyse de l'exécution
00:25:47et de ces écarts
00:25:48est donc vous l'avez vu
00:25:48développée dans l'exposé général
00:25:50cette analyse a d'ailleurs
00:25:51fait l'objet de publications
00:25:52a été longuement commentée
00:25:54et je ne m'y étendrai pas
00:25:55suite aux crises
00:25:56vous le savez l'économie
00:25:58a subi des très grands chocs
00:25:59notamment en termes
00:26:01d'inflation
00:26:01et de prix
00:26:02qui ont fortement pesé
00:26:04sur les recettes
00:26:04avec une élasticité
00:26:06particulièrement faible
00:26:07deux années de suite
00:26:08et donc les mesures
00:26:09prises en réaction
00:26:10pour modérer les dépenses
00:26:11sur le périmètre de l'État
00:26:13ont partiellement compensé
00:26:14cette dégradation
00:26:15des recettes
00:26:15puisque je le disais
00:26:17l'exécution des dépenses
00:26:18sur le périmètre de l'État
00:26:19était inférieure de 7 milliards
00:26:20à la LFI 24
00:26:22avec 485 milliards de dépenses
00:26:26contre 492 milliards
00:26:28ouverts en LFI
00:26:29pour 2025
00:26:30vous le savez
00:26:31c'est un effort courageux
00:26:33dans le sens du redressement
00:26:34de nos finances publiques
00:26:35qui a été validé
00:26:37par cette commission
00:26:38mixte paritaire
00:26:39c'est un compromis
00:26:40qui nous oblige
00:26:41pour l'exécution de budget
00:26:42et la nouvelle méthode
00:26:43je l'ai dit souvent
00:26:44c'est le quoi qu'il arrive
00:26:46c'est que nous ayons
00:26:47une gestion renforcée
00:26:48avec des reports de crédit
00:26:50je vous l'avais dit
00:26:51en venant vous voir
00:26:52lors de la dernière audition
00:26:54ici
00:26:55les reports ont été divisés
00:26:57par deux
00:26:57sur les périmètres ministériels
00:26:59puisqu'il n'y a eu
00:27:00que 4 milliards de reports
00:27:01début 2025
00:27:02compte près de 8 milliards
00:27:04sur les périmètres ministériels
00:27:05en 2024
00:27:06nous avons aussi créé
00:27:07une réserve de précaution
00:27:08réellement interministérielle
00:27:10c'est-à-dire que
00:27:11la réserve de précaution
00:27:12est pilotée
00:27:13par la direction du budget
00:27:15et non plus par chaque ministère
00:27:17qui en général
00:27:17considérait
00:27:18que c'était de l'argent
00:27:18qui pourrait
00:27:19in fine
00:27:20être totalement dépensé
00:27:21ce n'est plus le cas
00:27:22aujourd'hui
00:27:23nous avons aussi
00:27:24inclus une véritable réserve
00:27:26dans l'ondame
00:27:27avec 1,1 milliard d'euros
00:27:28mis de côté
00:27:29et nous avons procédé
00:27:32à un premier décret
00:27:33d'annulation
00:27:33de cette réserve
00:27:34pour un montant
00:27:35de 2,5 milliards
00:27:37associé à un surgel
00:27:38du même montant
00:27:39cette démarche
00:27:40de gérison renforcée
00:27:41je le disais
00:27:42nous amènera
00:27:43à nous réunir de nouveau
00:27:44le 26 juin dernier
00:27:45point d'étape
00:27:46prochain
00:27:47oui dernier
00:27:48c'était avant
00:27:49donc là ça sera après
00:27:50merci monsieur le rapporteur général
00:27:52ce sera donc un point d'étape
00:27:55sur l'exécution à mi-année
00:27:56nous vous partagerons
00:27:57toutes les remontées comptables
00:27:59dont nous disposerons
00:28:00la semaine prochaine
00:28:01je fais exprès
00:28:03monsieur le rapporteur général
00:28:04non non
00:28:05c'est bien écrit
00:28:06c'est moi qui
00:28:06voilà
00:28:07et nous présenterons aussi
00:28:09tous les aléas macroéconomiques
00:28:11auxquels nous devons faire face
00:28:13toutes les incertitudes
00:28:15qu'elles soient nationales
00:28:16ou internationales
00:28:17et donc les mesures prudentielles
00:28:19que nous prenons
00:28:20pour pouvoir
00:28:21d'ici à la fin de l'année
00:28:22tenir nos objectifs
00:28:23en particulier
00:28:24en matière de dépenses
00:28:26mais vous le savez aussi
00:28:27ce comité d'alerte
00:28:29a comme nouveauté
00:28:29de réunir autour de la table
00:28:32également les collectivités
00:28:33les partenaires sociaux
00:28:34et les acteurs de la sécurité sociale
00:28:36pour que nous nous rappelions bien
00:28:37que le déficit public
00:28:38il est bien celui de la nation
00:28:40il n'est pas seulement
00:28:42celui de l'état
00:28:42il est donc utile
00:28:43que nous soyons tous
00:28:44autour de la même table
00:28:46pour échanger sur nos risques
00:28:48ou nos bonnes nouvelles
00:28:50monsieur le président
00:28:51vous m'avez donc demandé
00:28:52de vous dire un peu
00:28:53comment ça se passait
00:28:54et donc en amont
00:28:55de cette réunion
00:28:55qui fera le bilan complet
00:28:57quelques éléments
00:28:57à partager avec vous
00:28:58et qui pèsent
00:28:59sur notre trajectoire
00:29:01d'abord en termes d'inflation
00:29:02sujet sur lequel
00:29:03vous m'aviez interrogé
00:29:03quand j'étais venu
00:29:04avec Eric Lombard
00:29:05ici même
00:29:06vous savez que nous avons
00:29:08révisé l'inflation
00:29:09de 1,8% à 1,4%
00:29:11lors de notre rapport
00:29:13annuel d'avancement
00:29:14cependant nous voyons
00:29:16une grande volatilité
00:29:17avec deux risques
00:29:19contradictoires
00:29:19tout d'abord
00:29:21très récemment
00:29:22et depuis quelques mois
00:29:23une baisse des prix
00:29:24de l'énergie
00:29:25en particulier du pétrole
00:29:27et surtout du pétrole
00:29:28qui a amené
00:29:29à un ralentissement
00:29:30de l'inflation
00:29:30qui s'est établi
00:29:32autour de 0,6-0,8%
00:29:34en rythme annuel
00:29:35néanmoins depuis quelques jours
00:29:36nous voyons
00:29:38une très forte hausse
00:29:39de certains prix
00:29:40de l'énergie
00:29:40qui pourrait donc
00:29:42amener
00:29:42les risques inflationnistes
00:29:43modérés
00:29:44modérés
00:29:45mais plutôt à la hausse
00:29:46là où jusque là
00:29:47ils étaient plutôt baissiers
00:29:48donc ça c'est
00:29:49une très forte incertitude
00:29:50et j'ai réuni
00:29:52les prévisionnistes
00:29:53publics et privés
00:29:54à Bercy
00:29:55il y a quelques semaines
00:29:57maintenant
00:29:58quelques jours
00:29:58ce sujet a été fruit
00:30:00d'une grande partie
00:30:01de nos discussions
00:30:02et ne fait pas
00:30:02l'objet d'un consensus
00:30:03sur la bonne prévision
00:30:06à avoir
00:30:07sur les prix
00:30:08du pétrole
00:30:08deux éléments
00:30:10c'est la croissance
00:30:10la dernière prévision
00:30:12de la Banque de France
00:30:13est proche
00:30:13de celle du gouvernement
00:30:14elle est à 0,6%
00:30:15nous sommes revenus
00:30:16vous savez
00:30:16à 0,7%
00:30:17nous avons un acquis
00:30:19de croissance
00:30:19à la fin du premier trimestre
00:30:20qui pour l'instant
00:30:21est établi
00:30:21à 0,3%
00:30:23ce qui montre
00:30:24que le 0,7%
00:30:25nécessite 0,2 points
00:30:27de croissance
00:30:27par trimestre
00:30:28ce qui est
00:30:29honnêtement
00:30:30tout à fait possible
00:30:32on va dire que c'est acquis
00:30:33mais c'est tout à fait possible
00:30:34donc notre prévision
00:30:35de croissance
00:30:35reste atteignable
00:30:36avec une croissance
00:30:38trimestrielle
00:30:39très modérée
00:30:40le chômage
00:30:42lui reste proche
00:30:43de son point bas
00:30:43à 7,4%
00:30:44et nous avons eu
00:30:46des très bonnes nouvelles
00:30:46puisque le taux d'emploi
00:30:47a de nouveau
00:30:48atteint un record
00:30:50lors du dernier trimestre
00:30:51c'est très positif
00:30:53comme vous le savez
00:30:53puisque la France
00:30:56a d'abord
00:30:56et avant tout
00:30:57sur le plan
00:30:57de sa productivité nationale
00:31:00un enjeu de taux d'emploi
00:31:01notamment chez les jeunes
00:31:01et les seniors
00:31:02à renforcer
00:31:03dernier élément
00:31:04sur toujours
00:31:05la trajectoire
00:31:06et la macroéconomie
00:31:07nous avons quelques
00:31:08signaux positifs
00:31:09nous avons aussi
00:31:10des plus négatifs
00:31:11mais je voulais mettre
00:31:12en avant deux signaux
00:31:13positifs
00:31:13que nous suivons attentivement
00:31:14c'est le rebond
00:31:15des permis de construire
00:31:17au premier trimestre
00:31:18plus 4,9%
00:31:19et une reprise
00:31:21des transactions immobilières
00:31:22on pourrait dire
00:31:23frémissement
00:31:23mais après
00:31:25des trimestres
00:31:26et des trimestres
00:31:26de ralentissement
00:31:27il était utile
00:31:28quand même
00:31:28de le citer
00:31:29maintenant sur les dépenses
00:31:31trois éléments
00:31:33d'abord
00:31:33dans la sphère
00:31:34dite sociale
00:31:35le comité d'alerte
00:31:37de Londam
00:31:37qui lui aussi
00:31:38se réunit périodiquement
00:31:40rendra son avis
00:31:41dans les prochaines heures
00:31:41je peux d'ores et déjà
00:31:43vous dire
00:31:43qu'il y a une forte dynamique
00:31:44de la dépense hospitalière
00:31:46en début d'année
00:31:46notamment parce que
00:31:47nous avons eu une épidémie
00:31:48de grippe plus aiguë
00:31:50et plus tardive
00:31:50nous voyons également
00:31:52que la dépense
00:31:52des soins de ville
00:31:53est dynamique
00:31:55portée notamment
00:31:56toujours par la hausse
00:31:58des arrêts maladie
00:31:58des indemnités journalières
00:32:00qui est un sujet
00:32:01sur lequel
00:32:02vous le savez
00:32:03nous sommes très engagés
00:32:04pour que les prochaines
00:32:05lois de financement
00:32:06de la sécurité sociale
00:32:06puissent proposer
00:32:08des mesures
00:32:09d'encadrement
00:32:10et de meilleur pilotage
00:32:11du côté de l'état
00:32:14je le disais
00:32:15nous avons pris
00:32:15en mois d'avril
00:32:16des mesures
00:32:16de ralentissement
00:32:17de la dépense
00:32:18avec ce décret
00:32:18d'annulation
00:32:19et les surgels
00:32:19nous suivons
00:32:21un certain nombre
00:32:21de risques
00:32:22dans trois domaines
00:32:23en particulier
00:32:23celui du logement
00:32:25celui du travail
00:32:27et celui de la défense
00:32:28qui sont les trois
00:32:29pôles ministériels
00:32:30où nous sommes
00:32:31particulièrement vigilants
00:32:32au rythme de dépense
00:32:33certaines sont pilotables
00:32:35d'autres sont
00:32:36des dépenses de guichet
00:32:37et donc quand vous avez
00:32:38des dépenses de guichet
00:32:39vous devez regarder
00:32:40comment ça se passe
00:32:41et vous dire
00:32:42que vous prémunirez
00:32:43potentiellement
00:32:44en changeant
00:32:45de manière réglementaire
00:32:46ce qui peut l'être
00:32:47ou en acceptant
00:32:48qu'il y ait un décalage
00:32:49mais vous n'avez pas
00:32:50toujours les outils
00:32:51nous n'avons pas
00:32:51toujours les outils
00:32:52pour limiter ces dépenses
00:32:54à très court terme
00:32:55du point de vue
00:32:56des collectivités
00:32:57sujet qui je sais
00:32:58intéresse particulièrement
00:32:59les sénateurs
00:33:00et sénatrices
00:33:00nous observons
00:33:02une baisse
00:33:03de la dynamique
00:33:04des dépenses
00:33:04de fonctionnement
00:33:05et d'investissement
00:33:07des collectivités
00:33:07ce qui veut dire
00:33:08que la croissance
00:33:09est un peu moins
00:33:09ça reste en croissance
00:33:10mais la croissance
00:33:11est un peu moins forte
00:33:12que ce qu'elle a été
00:33:13au cours des derniers trimestres
00:33:15nous restons toutefois
00:33:16très attentifs
00:33:17à l'évolution
00:33:18des dépenses
00:33:18des collectivités
00:33:19qui bien qu'autonome
00:33:21en gestion
00:33:21vous savez
00:33:22participe à notre dynamique
00:33:23des dépenses publiques
00:33:23ce sera un des objets
00:33:25évidemment
00:33:25du comité d'alerte
00:33:26du 26 juin prochain
00:33:28vous l'aurez compris
00:33:30nous sommes donc
00:33:31dans une approche
00:33:31inchangée
00:33:32depuis notre arrivée
00:33:33identifier les aléas
00:33:34lorsque les aléas
00:33:35se transforment en risque
00:33:36nous prenons les mesures
00:33:38nécessaires pour alentir
00:33:39la dépense
00:33:39et je crois que nous avons
00:33:40ce devoir vis-à-vis des français
00:33:42pour que notre crédibilité
00:33:43vis-à-vis de nos partenaires
00:33:45européens
00:33:45des parlementaires
00:33:46mais surtout des contribuables
00:33:47soit tenue
00:33:48en conclusion
00:33:49je vous le disais
00:33:51vous parlementaires
00:33:52avez la primauté
00:33:53de la construction
00:33:55et surtout de la validation
00:33:57de nos budgets
00:33:58mais c'est bien
00:33:59par cet esprit
00:33:59de dialogue
00:34:00de transparence
00:34:01de relations mutuelles
00:34:02de confiance
00:34:02et de responsabilité
00:34:03que nous pourrons
00:34:04collectivement
00:34:05mieux prendre en compte
00:34:06nos différentes contraintes
00:34:07mais surtout tenir
00:34:08nos engagements
00:34:09et ainsi je l'espère
00:34:10aborder plus sereinement
00:34:11les débats budgétaires
00:34:12en vue du prochain budget
00:34:14pour 2026
00:34:14avec je crois
00:34:16une priorité
00:34:16que je décrirai ainsi
00:34:17il faut que notre trajectoire
00:34:19soit commune
00:34:21prévisible
00:34:21et pluriannuelle
00:34:22qu'elle soit réaliste
00:34:24au vu des incertitudes
00:34:25macroéconomiques
00:34:26et qu'elle soit juste
00:34:27en termes de redressement
00:34:28de nos finances publiques
00:34:29certains peuvent penser
00:34:30que c'est impossible
00:34:31voire illusoire
00:34:32il me semble que c'est
00:34:33tout l'inverse
00:34:34c'est un enjeu démocratique
00:34:35de crédibilité
00:34:36et je crois
00:34:37de sérieux
00:34:38qui nous anime
00:34:39et qui nous
00:34:40je crois
00:34:40nous réunit
00:34:42et donc j'ai une grande confiance
00:34:43dans notre capacité
00:34:44à poser les bons diagnostics
00:34:46et à prendre
00:34:46je le crois
00:34:46les bonnes décisions
00:34:48et ce matin
00:34:49le rapporteur général
00:34:50du budget au Sénat
00:34:51Jean-François Husson
00:34:52s'est rendu à Bercy
00:34:53pour un contrôle
00:34:54sur pièce et sur place
00:34:55une des prérogatives
00:34:57des parlementaires
00:34:57dans leur mission de contrôle
00:34:58avec cette visite
00:35:00les sénateurs
00:35:00qui enquêtent
00:35:01sur l'application
00:35:01d'un dispositif
00:35:02anti-fraude fiscale
00:35:03dite fraude
00:35:04coum-coum
00:35:05qui permet à des actionnaires
00:35:06d'éviter l'impôt
00:35:07sur les dividendes
00:35:08le gouvernement
00:35:09applique de façon
00:35:10bien trop légère
00:35:11la loi adoptée
00:35:12au parlement
00:35:13selon les sénateurs
00:35:14écoutez donc ce matin
00:35:15Jean-François Husson
00:35:16au micro de Jérôme Rabier
00:35:18l'objet du contrôle
00:35:19l'objet du contrôle
00:35:19c'est de poursuivre
00:35:22la recherche d'informations
00:35:25sur le sujet
00:35:27de la fraude
00:35:28aux arbitrages
00:35:30des dividendes
00:35:31dite coum-coum
00:35:33où on a d'abord
00:35:36adopté au Sénat
00:35:38lors du projet
00:35:39de loi de finances
00:35:40un dispositif
00:35:41à l'unanimité
00:35:42au Sénat
00:35:44c'est assez rare
00:35:45ça reprend
00:35:47en le consolidant
00:35:49le dispositif
00:35:50que nous avions
00:35:51déjà adopté
00:35:52mais qui avait été
00:35:52vidé de sa substance
00:35:53en 2018
00:35:56et ce qui est
00:35:58très désagréable
00:35:59c'est un euphémisme
00:36:01c'est le fait que
00:36:02après l'adoption
00:36:04y compris
00:36:05en commission mixte
00:36:07paritaire
00:36:07là aussi
00:36:10une adoption
00:36:10à l'unanimité
00:36:12finalement
00:36:13le gouvernement
00:36:16a à nouveau
00:36:17contourné
00:36:18la volonté
00:36:18du législateur
00:36:19donc ça
00:36:20ça n'est pas entendable
00:36:21sauf erreur de ma part
00:36:22le parlement
00:36:24est souverain
00:36:25lorsqu'il vote
00:36:26la loi
00:36:26mais surtout
00:36:27quand il s'agit du budget
00:36:28c'est pas complètement
00:36:30une visite surprise
00:36:31j'ai alerté
00:36:32il n'y a pas que moi
00:36:34ma collègue
00:36:35Christine Lavarde
00:36:36également
00:36:36on a alerté
00:36:37plusieurs fois
00:36:38le ministre
00:36:40force est de constater
00:36:42que
00:36:42notamment
00:36:43à la suite
00:36:44de deux courriers
00:36:46que nous avons adressés
00:36:47avec
00:36:48la double signature
00:36:50avec le président
00:36:51Claude Rennal
00:36:51et moi-même
00:36:52un désaccord
00:36:53sur l'interprétation
00:36:55que le gouvernement
00:36:57a finalement fait
00:36:59contre l'avis
00:37:00du Sénat
00:37:01j'ai
00:37:02demandé
00:37:03des éléments
00:37:04la production
00:37:06d'un centre
00:37:07de documents
00:37:07j'en ai obtenu
00:37:08certains
00:37:09il m'en manque
00:37:09beaucoup
00:37:09donc j'ai besoin
00:37:11de comprendre
00:37:11je pense que
00:37:12dans des temps
00:37:13où on va demander
00:37:14des efforts
00:37:14importants
00:37:15aux français
00:37:15pour redresser
00:37:17les comptes
00:37:18on ne peut pas
00:37:19continuer
00:37:20je dirais
00:37:21à ce qu'il y a
00:37:23un laisser aller
00:37:24notamment
00:37:25vis-à-vis
00:37:25des fraudeurs
00:37:26et vous espérez
00:37:27trouver quoi
00:37:28apprendre
00:37:29pourquoi de plus
00:37:29aujourd'hui
00:37:30eh bien
00:37:30j'ai toujours
00:37:32de l'espoir
00:37:32vous savez
00:37:33à la fois
00:37:34il faut faire
00:37:34les choses
00:37:34sérieusement
00:37:35sans parti pris
00:37:36mais avec
00:37:37une forme
00:37:37de détermination
00:37:38et de constance
00:37:39dans l'effort
00:37:40de la recherche
00:37:41de la vérité
00:37:42on la doit
00:37:42aux français
00:37:43et le gouvernement
00:37:44doit aussi
00:37:45le respect
00:37:46au parlement
00:37:47lorsqu'il se prononce
00:37:48et qu'il vote
00:37:48j'ai tout dit
00:37:51quand on contourne
00:37:54la volonté
00:37:54du parlement
00:37:55on l'a dit
00:37:57on a alerté
00:37:58et bien écoutez
00:37:58voilà
00:37:59c'est une étape
00:38:01de plus
00:38:02vers la recherche
00:38:03et de la vérité
00:38:05mais surtout
00:38:05du respect
00:38:06des droits
00:38:07du parlement
00:38:07le parlement
00:38:08il est
00:38:09le représentant
00:38:10des français
00:38:11quand le parlement
00:38:13s'exprime
00:38:14et vote
00:38:15personne
00:38:16ne doit
00:38:17piétiner
00:38:18contourner
00:38:19ne pas respecter
00:38:20la volonté
00:38:21issue d'un vote
00:38:22et quand vous avez
00:38:24un vote unanime
00:38:25sur un sujet
00:38:25comme celui-ci
00:38:26je vous ai parlé
00:38:28de 2018
00:38:28ça fait 7 ans
00:38:297 ans
00:38:31c'est trop
00:38:31Allez on en vient
00:38:36au troisième thème
00:38:37dans cette émission
00:38:38et cette question
00:38:39faut-il changer
00:38:40la définition
00:38:40du viol
00:38:41et des agressions sexuelles
00:38:42depuis le 19ème siècle
00:38:44le code pénal
00:38:45en France
00:38:45définit le viol
00:38:46en fonction de 4 critères
00:38:47la violence
00:38:48la contrainte
00:38:49la menace
00:38:49ou la surprise
00:38:50faut-il y ajouter
00:38:51la notion
00:38:52de consentement
00:38:53cette question
00:38:54fait débat
00:38:55y compris
00:38:55entre juristes
00:38:56et féministes
00:38:57et bien le Sénat
00:38:58a dit oui
00:38:59hier
00:39:00à cette intégration
00:39:01du consentement
00:39:02dans la définition
00:39:03écoutez les débats
00:39:04en séance
00:39:05hier soir
00:39:05il n'est point
00:39:06il n'est point d'acte
00:39:07sexuel licite
00:39:08s'il n'est pas consenti
00:39:09or céder à la menace
00:39:11à la violence
00:39:11même psychologique
00:39:13ou à toute forme
00:39:14de pression
00:39:14ce n'est pas consentir
00:39:16se taire
00:39:17ou se laisser faire
00:39:19ce n'est pas consentir
00:39:20c'est subir
00:39:21une contrainte
00:39:22provoquée par la peur
00:39:24la peur des coups
00:39:26la peur des représailles
00:39:27peur de réveiller
00:39:29les enfants
00:39:29si on crie
00:39:30se résigner
00:39:32lorsqu'un refus
00:39:33pourtant exprimé
00:39:34des dizaines de fois
00:39:35n'a pas été entendu
00:39:36ce n'est pas consentir
00:39:38cela veut simplement dire
00:39:40qu'on n'a plus la force
00:39:41de lutter
00:39:42ne pas réagir
00:39:44ce n'est pas consentir
00:39:45c'est trop souvent
00:39:47être dans un état
00:39:47de sidération
00:39:48qui ne permet pas
00:39:50de se défendre
00:39:51c'est pour rappeler
00:39:52ces principes simples
00:39:53et les inscrire
00:39:54dans notre droit
00:39:55que nous examinons
00:39:56aujourd'hui
00:39:56la proposition de loi
00:39:57déposée par les députés
00:39:58Véronique Riotton
00:40:00et Marie-Charlotte Garin
00:40:01que je salue
00:40:02en séance
00:40:03visant à modifier
00:40:04la définition pénale
00:40:05du viol
00:40:06et des autres agressions
00:40:07sexuelles
00:40:08pour y intégrer
00:40:09la notion de consentement
00:40:10ce texte fondé
00:40:11sur l'important travail
00:40:12mené par nos collègues
00:40:14et sur leur rapport
00:40:14d'information
00:40:15rendu public
00:40:16en janvier 2025
00:40:17apporte plusieurs aménagements
00:40:19aux droits en vigueur
00:40:21d'abord
00:40:22et comme je l'ai indiqué
00:40:23il introduit
00:40:24une référence explicite
00:40:25à la notion
00:40:26de consentement
00:40:27au sein de la définition
00:40:28des agressions sexuelles
00:40:29entendu en son sens large
00:40:31ce qui inclut le viol
00:40:33ensuite il précise
00:40:34que ce consentement
00:40:35devra être libre
00:40:36éclairé
00:40:37spécifique
00:40:38et préalable
00:40:39et qu'il sera
00:40:40toujours révocable
00:40:41enfin
00:40:42il préserve
00:40:43les acquis
00:40:44de notre droit pénal
00:40:45et de la jurisprudence
00:40:47en conservant
00:40:48les quatre pivots
00:40:49que sont la violence
00:40:50la menace
00:40:51la contrainte
00:40:51et la surprise
00:40:52les amendements déposés
00:40:54démontrent
00:40:55que ces orientations
00:40:56font consensus
00:40:57puisque aucun d'entre eux
00:40:59ne se propose
00:41:00de remettre en cause
00:41:00l'architecture adoptée
00:41:01en commission
00:41:02qu'il me soit permis
00:41:04cependant
00:41:04de revenir sur certaines
00:41:06de ces évolutions
00:41:07introduites par notre
00:41:07commission des lois
00:41:08ma co-rapporteur
00:41:10Dominique Verrien
00:41:11et moi-même
00:41:12avons rapidement été
00:41:13confortés
00:41:13dans l'idée
00:41:14que la proposition de loi
00:41:16avait une portée
00:41:16interprétative
00:41:18loin de constituer
00:41:19une loi pénale
00:41:20plus sévère
00:41:21elle ne fait que graver
00:41:22dans le code pénal
00:41:23les principes dégagés
00:41:24par la jurisprudence
00:41:25de la Cour de cassation
00:41:26qui reconnaît
00:41:28la centralité
00:41:29du consentement
00:41:30depuis l'arrêt du base
00:41:31de 1857
00:41:33enrichie par les modifications
00:41:35adoptées par les députés
00:41:36pour tenir compte
00:41:37d'un avis
00:41:38particulièrement éclairant
00:41:39et précis
00:41:40du Conseil d'Etat
00:41:41la proposition de loi
00:41:42transmise au Sénat
00:41:44présentait un caractère
00:41:45extrêmement abouti
00:41:47nous nous sommes donc limités
00:41:49à y apporter
00:41:49deux modifications
00:41:50la première est une coordination
00:41:53qui permet que le périmètre
00:41:54matériel du viol
00:41:55soit le même
00:41:56pour toutes les victimes
00:41:58quel que soit leur âge
00:41:59en effet
00:42:00faute pour les députés
00:42:01d'avoir effectué
00:42:02les modifications requises
00:42:04au sein des dispositions
00:42:05spécifiques aux mineurs
00:42:06le texte risquait
00:42:08de mettre ceci
00:42:08dans une situation
00:42:09moins favorable
00:42:10au plan juridique
00:42:11que les majeurs
00:42:12nous ne pouvions pas permettre
00:42:14qu'une telle incohérence
00:42:15soit ainsi créée
00:42:16dans notre droit
00:42:17et nous avons procédé
00:42:18aux coordinations requises
00:42:20la seconde évolution
00:42:23concerne les conditions
00:42:24dans lesquelles
00:42:25l'absence de consentement
00:42:26sera appréciée
00:42:26par le juge du fond
00:42:27le texte adopté
00:42:29par l'Assemblée nationale
00:42:30renvoyant la matière
00:42:31aux circonstances
00:42:32environnantes
00:42:33terme emprunté
00:42:34à la convention
00:42:35d'Istanbul
00:42:36de 2011
00:42:37cependant
00:42:38cette notion
00:42:39n'est pas connue
00:42:39en droit français
00:42:41et aurait donc
00:42:42pu être source
00:42:43de difficultés
00:42:43pour les enquêteurs
00:42:44mais aussi pour les magistrats
00:42:46au détriment
00:42:46des plaignantes
00:42:47pire encore
00:42:49elle est susceptible
00:42:50de générer
00:42:50des effets de bord
00:42:51négatifs
00:42:52pour les victimes
00:42:53car elle peut conduire
00:42:54à exploiter
00:42:54leur environnement
00:42:55leur comportement
00:42:57leur relation
00:42:58ou leur passé
00:42:59ce qui est
00:43:00l'exact contraire
00:43:01de l'objectif
00:43:02poursuivi
00:43:02par la proposition
00:43:03de loi
00:43:04nous avons donc
00:43:05préféré retenir
00:43:06la notion de contexte
00:43:07bien connue
00:43:08par le juge pénal
00:43:09français
00:43:09et qui permettra
00:43:11de tenir compte
00:43:11de tous les éléments
00:43:12susceptibles
00:43:13d'avoir vicié
00:43:14le consentement
00:43:15de la victime
00:43:16mes chers collègues
00:43:17avant de passer
00:43:18la parole
00:43:19à Dominique Verrien
00:43:20je tiens à tirer
00:43:21votre attention
00:43:21sur le point
00:43:22d'équilibre
00:43:23que constitue
00:43:24la formule
00:43:24que nous avons
00:43:25dégagée en commission
00:43:26le droit pénal
00:43:28est une matière sensible
00:43:29plus encore
00:43:30que tout autre domaine
00:43:31de la loi
00:43:32il ne doit être modifié
00:43:33que d'une main tremblante
00:43:35car si nous commettions
00:43:36une erreur de droit
00:43:37ce sont les victimes
00:43:39qui en feraient
00:43:40les frais
00:43:41je vous remercie
00:43:42nous nous retrouvons
00:43:43aujourd'hui
00:43:44pour évoquer
00:43:44et combattre
00:43:45un fléau
00:43:46intrinsèquement lié
00:43:47à la société patriarcale
00:43:49viol et agression sexuelle
00:43:51si le mouvement féministe
00:43:54et les grandes affaires judiciaires
00:43:55comme le procès de Bobigny
00:43:57ou celui de Mazan
00:43:58ont fait avancer
00:43:59la question
00:44:00depuis plusieurs décennies
00:44:01le bilan
00:44:02reste très en deçà
00:44:04de ce que nous pourrions
00:44:05attendre
00:44:06de la nation
00:44:07de la liberté
00:44:07de l'égalité
00:44:08et de la fraternité
00:44:09le pays
00:44:10des droits de l'homme
00:44:11n'est décidément
00:44:12toujours pas
00:44:13celui
00:44:14des droits de la femme
00:44:15il suffit de regarder
00:44:16les chiffres
00:44:17chaque année
00:44:18230 000 femmes
00:44:20sont victimes
00:44:21de viol
00:44:21en France
00:44:22mais seules
00:44:236%
00:44:24des victimes
00:44:25de viol
00:44:26tentatives de viol
00:44:27ou agression sexuelle
00:44:28portent plainte
00:44:28et seuls
00:44:300,6%
00:44:31de ces plaintes
00:44:32aboutissent
00:44:33à une condamnation
00:44:34le nombre
00:44:35de classements
00:44:36sans suite
00:44:36pour les affaires
00:44:37de viol
00:44:37est de 94%
00:44:39au final
00:44:41moins de 1%
00:44:42des violeurs
00:44:43sont condamnés
00:44:44pourquoi un tel bilan
00:44:46est-ce que parce que
00:44:47la définition pénale
00:44:49du viol
00:44:49n'inclut pas
00:44:50la notion
00:44:51de consentement
00:44:52la réponse
00:44:53à cette question
00:44:54est évidemment non
00:44:55c'est bien sûr
00:44:56à cause du manque
00:44:57de moyens
00:44:57que des hommes
00:44:58violent et agressent
00:44:59en toute impunité
00:45:00chaque année
00:45:01il manque
00:45:022,6 milliards
00:45:03d'euros
00:45:04afin de lutter
00:45:05contre les violences
00:45:06sexistes
00:45:06il manque
00:45:08une réelle campagne
00:45:09de prévention
00:45:10par l'éducation
00:45:11et la sensibilisation
00:45:13à tous les niveaux
00:45:14de la société
00:45:14il manque
00:45:15des moyens
00:45:16d'identifier
00:45:17de prendre soin
00:45:18des victimes
00:45:18de mettre en place
00:45:20un réel soutien
00:45:21psychologique
00:45:22et médical
00:45:23en facilitant
00:45:24l'accès aux soins
00:45:25pour les victimes
00:45:25et la mise en place
00:45:27de structures d'accueil
00:45:28spécialisées
00:45:29ouvertes
00:45:3024h sur 24
00:45:31la formation
00:45:32des professionnels
00:45:33du service public
00:45:34dans l'éducation
00:45:35la santé
00:45:36la justice
00:45:37la police
00:45:38fait également défaut
00:45:39il devient indispensable
00:45:41d'améliorer
00:45:41le parcours judiciaire
00:45:43avec la création
00:45:44de brigades
00:45:44de bridages
00:45:46et de juridictions
00:45:47spécialisées
00:45:47la liste des mesures
00:45:49à prendre
00:45:49est longue
00:45:50mais les pouvoirs
00:45:52publics
00:45:52semblent rester
00:45:53quasi immobiles
00:45:54protéger nos filles
00:45:56et nos femmes
00:45:56et toutes les victimes
00:45:57ne devraient pas
00:45:59avoir de prix
00:45:59et hélas
00:46:01si modifier la loi
00:46:03est peu coûteux
00:46:04c'est aussi
00:46:05peu efficace
00:46:06avant de modifier
00:46:07la loi
00:46:08il faudrait déjà
00:46:08l'appliquer
00:46:09la faire appliquer
00:46:10sur cette modification
00:46:12de la loi pénale
00:46:13je voudrais ici
00:46:14vous faire part
00:46:15de mes réserves
00:46:16quant à l'introduction
00:46:17aux deux premiers
00:46:18alinéas
00:46:18de l'article
00:46:19222-22
00:46:21du code pénal
00:46:22de la notion
00:46:23de consentement
00:46:24si la notion
00:46:25de consentement
00:46:26et même de désir
00:46:27est primordiale
00:46:28en matière
00:46:29de pédagogie
00:46:29nous sommes ici
00:46:31réunis
00:46:31pour modifier
00:46:32le code pénal
00:46:33le débat
00:46:34au sein
00:46:34du mouvement
00:46:35féministe
00:46:36sur cette notion
00:46:37est riche
00:46:38mais ce terme
00:46:38est loin
00:46:39de faire consensus
00:46:40je partage
00:46:42à ce titre
00:46:43les craintes
00:46:44de ces nombreuses
00:46:44féministes
00:46:45quant à l'introduction
00:46:46de cette notion
00:46:47dans le code pénal
00:46:48car je m'interroge
00:46:50il est vrai
00:46:50que lors de leur procès
00:46:52nombreux sont les hommes
00:46:53accusés de viol
00:46:54qui affirment
00:46:55ne pas savoir
00:46:56que l'acte sexuel
00:46:57qu'ils ont imposé
00:46:58n'était pas consenti
00:46:59par exemple
00:47:01dans l'affaire Pellico
00:47:02que nombreux ont cité
00:47:04certains accusés
00:47:05ont même parlé
00:47:06d'un viol
00:47:06involontaire
00:47:08une femme endormie
00:47:09serait donc pour eux
00:47:10potentiellement
00:47:12consentante
00:47:13ne risquons-nous pas
00:47:15ici
00:47:15de donner raison
00:47:16aux violeurs
00:47:17en légitimant
00:47:17leur ignorance
00:47:18si la victime
00:47:19sait qu'elle n'a pas
00:47:20consenti
00:47:21comment le violeur
00:47:22lui
00:47:22peut-il l'ignorer
00:47:23et surtout
00:47:25ne risquons-nous pas
00:47:26de tourner le procès
00:47:27uniquement
00:47:27autour de l'attitude
00:47:29de la victime
00:47:29et non
00:47:30du comportement
00:47:31de l'agresseur
00:47:32comme le plaidait
00:47:33Gisèle Halimi
00:47:34lors du procès
00:47:35de Bobigny
00:47:35le drame
00:47:37de cette attitude
00:47:37c'est qu'on le veuille
00:47:39ou non
00:47:39nous sommes acculés
00:47:40nous plaignantes
00:47:41à devenir accusés
00:47:43à essayer
00:47:44de vous démontrer
00:47:45que
00:47:45mais non
00:47:46nous n'avons pas consenti
00:47:47et pourtant
00:47:48hélas
00:47:49notre justice
00:47:49est souvent
00:47:51bien trop tournée
00:47:52vers la stigmatisation
00:47:53et culpabilisation
00:47:54des victimes
00:47:55même pour Gisèle Pellico
00:47:57des photos d'elle
00:47:58nus
00:47:58pris à son insu
00:47:59ont été utilisés
00:48:01par la défense
00:48:02en lui reprochant
00:48:04d'avoir des penchants
00:48:05exhibitionnistes
00:48:07en insérant la notion
00:48:09de consentement
00:48:10dans la loi
00:48:11n'insistons-nous pas
00:48:13davantage sur le comportement
00:48:14de la victime
00:48:15plus que sur celui
00:48:16de l'agresseur
00:48:17je le redis
00:48:18toutes ces interrogations
00:48:20restent sans réponse
00:48:21et l'absence
00:48:22d'études d'impact
00:48:23est
00:48:23comme pour toutes les propositions
00:48:25de loi
00:48:25regrettables
00:48:26par conséquent
00:48:27persuadés
00:48:28que sans moyens
00:48:29supplémentaires
00:48:29rien ne changera
00:48:31et craignant
00:48:31trop d'effets de bord
00:48:32d'une telle mesure
00:48:33notre groupe
00:48:34très majoritairement
00:48:36ne pourra voter
00:48:37pour ce texte
00:48:38je vous remercie
00:48:38je voudrais
00:48:40passer quelques temps
00:48:41sur un des arguments
00:48:42qui est souvent employé
00:48:43pour défendre
00:48:44ce texte
00:48:45qui est sa vertu
00:48:46son ambition
00:48:47éducative
00:48:48en fait
00:48:50grâce à l'introduction
00:48:51du consentement
00:48:52dans le code pénal
00:48:53les hommes comprendraient
00:48:54enfin
00:48:55qu'un acte sexuel
00:48:56ne peut pas être imposé
00:48:58j'aurais d'abord
00:48:59peut-être
00:49:00un peu crûment
00:49:01brisé certaines
00:49:02illusions
00:49:04les hommes
00:49:05qui violent
00:49:06savent très bien
00:49:07qu'ils violent
00:49:09ils savent très bien
00:49:10qu'ils abusent
00:49:11des privilèges
00:49:11que leur confère
00:49:13leur position dominante
00:49:14dans la hiérarchie des sexes
00:49:15leur pouvoir économique
00:49:16leur force physique
00:49:18n'imaginons pas
00:49:19que les hommes
00:49:20violeraient
00:49:20par inadvertance
00:49:22négligence
00:49:22ou même
00:49:23par ignorance
00:49:25ou méconnaissance
00:49:26et puisqu'il s'agirait
00:49:28donc d'éducation
00:49:29grâce à ce texte
00:49:30je vous propose
00:49:30que nous arrêtions
00:49:31un instant
00:49:32sur le sens
00:49:32du mot consentement
00:49:33quelle est la définition
00:49:35du verbe consentir
00:49:37par exemple
00:49:37dans le Larousse
00:49:38consentir
00:49:39c'est accepter
00:49:40quelque chose
00:49:41accepter que quelque chose
00:49:43se fasse
00:49:43ou acquesser
00:49:44et c'est en cela
00:49:45un verbe
00:49:46qui se distingue
00:49:47très nettement
00:49:47du verbe vouloir
00:49:49par exemple
00:49:50le mot consentement
00:49:51s'inscrit donc
00:49:52à mes yeux
00:49:53dans les représentations
00:49:54les plus traditionnelles
00:49:56pour ne pas dire
00:49:56les plus archaïques
00:49:57de la sexualité
00:49:59la sexualité
00:50:00dans laquelle
00:50:01les hommes
00:50:01prennent l'initiative
00:50:02proposent
00:50:03pénètrent
00:50:04et les femmes
00:50:05se donnent
00:50:07cèdent
00:50:07ou concèdent
00:50:08c'est d'ailleurs
00:50:10pour cette raison
00:50:11que dans cette assemblée
00:50:12nous sommes particulièrement
00:50:14mobilisés
00:50:15et novateurs
00:50:16dans la lutte
00:50:17contre l'industrie
00:50:17pornographique
00:50:18les représentations
00:50:20qu'elle diffuse
00:50:20et en particulier
00:50:22cette diffusion
00:50:23des sexualités
00:50:24violentes
00:50:25parce que hiérarchisées
00:50:27et parce que fondées
00:50:28sur l'irrépressible
00:50:29désir des hommes
00:50:30je pense même
00:50:32que le mot consentement
00:50:33n'est pas simplement
00:50:34pas éducatif
00:50:35c'est un mot
00:50:36mais éducatif
00:50:37comme le dit
00:50:39très bien
00:50:40la philosophe
00:50:41Manon Garcia
00:50:41en définissant le viol
00:50:43par le non consentement
00:50:44on accrédite l'idée
00:50:45que le consentement
00:50:46est l'affaire des femmes
00:50:48que les femmes
00:50:50doivent choisir
00:50:52de refuser
00:50:53ou d'accepter
00:50:54les assos sexuels
00:50:55des hommes
00:50:56et comme le dit
00:50:57aussi bien
00:50:58Marianne Frison-Roche
00:50:59c'est l'universitaire
00:51:00professeur de droit
00:51:01en Occident
00:51:03la liberté
00:51:03est dans le non
00:51:04le consentement
00:51:06est dans le oui
00:51:07par la volonté
00:51:08je domine
00:51:09par le consentement
00:51:11je me soumets
00:51:12la force
00:51:13est du côté
00:51:13de la volonté
00:51:14la faiblesse
00:51:16est du côté
00:51:16du consentement
00:51:17parler de consentement
00:51:19c'est s'inscrire
00:51:20et perpétuer
00:51:21une représentation
00:51:23des sexualités
00:51:24qui n'est pas fondée
00:51:25sur l'égalité
00:51:26qui n'est pas fondée
00:51:27sur le désir
00:51:28si le législateur
00:51:30voulait vraiment
00:51:31éduquer la société
00:51:32et promouvoir
00:51:33l'égalité
00:51:34entre les femmes
00:51:34et les hommes
00:51:35par la sexualité
00:51:36il n'employerait pas
00:51:37le mot consentir
00:51:38il n'employerait
00:51:39le substantif
00:51:40volonté
00:51:41il parlerait
00:51:42de la volonté
00:51:43un acte sexuel
00:51:44une relation sexuelle
00:51:45concrétiserait alors
00:51:46la rencontre
00:51:47de deux volontés
00:51:48de deux désirs
00:51:50et non le consentement
00:51:51d'une femme
00:51:51à la proposition
00:51:52sexuelle d'un homme
00:51:53cette modification
00:51:55du code pénal
00:51:56j'ai compris
00:51:56qu'elle allait se faire
00:51:57malgré moi
00:51:58malgré bien d'autres
00:51:59si nous voulons
00:52:00qu'elle soit réellement
00:52:01utile aux victimes
00:52:02mais aux femmes
00:52:02nous devrions
00:52:04l'encadrer davantage
00:52:05le conseil d'état
00:52:07a beau décréter
00:52:07qu'il y a une autonomie
00:52:09du droit pénal
00:52:10le risque est grand
00:52:11que le juge raisonne
00:52:12malgré tout
00:52:13selon ce qu'il a appris
00:52:14à l'école
00:52:14à l'école de droit
00:52:15c'est à dire
00:52:16le consentement
00:52:17en droit civil
00:52:18et dans le droit
00:52:18des contrats
00:52:19qu'est-ce qu'un consentement
00:52:20libre et éclairé
00:52:21quand il s'agit
00:52:23d'un acte sexuel
00:52:24obtenu par un employeur
00:52:26en échange
00:52:27d'une promesse
00:52:28par exemple
00:52:29de ne pas inscrire
00:52:30une femme
00:52:30dans une charrette
00:52:31de licenciement
00:52:32comment le juge
00:52:34évaluera-t-il
00:52:35ce fameux contexte
00:52:38si les pratiques
00:52:39de la justice
00:52:40étaient émancipées
00:52:42des stéréotypes sexistes
00:52:43on pourrait être optimiste
00:52:44mais tout le monde sait ici
00:52:46que ce n'est pas le cas
00:52:47c'est la raison
00:52:48pour laquelle
00:52:49avec mes collègues
00:52:50nous vous proposons
00:52:51toute une série
00:52:51d'amendements
00:52:52qui s'inscrivent
00:52:53dans la logique du texte
00:52:54mais visent
00:52:55à le renforcer
00:52:56et le sécuriser
00:52:57pour les femmes
00:52:57merci
00:52:58merci chers collègues
00:53:01nous passons
00:53:01à l'article 1er
00:53:03je suis saisi
00:53:04d'un amendement
00:53:05numéro 17
00:53:06madame
00:53:07Pensez-Monge
00:53:08oui merci monsieur le président
00:53:10alors le présent amendement
00:53:12fait écho
00:53:13à ce qui vient d'être dit
00:53:13au contraire
00:53:14du groupe écologiste
00:53:15solidarité et territoire
00:53:17vise à rétablir
00:53:18la formulation
00:53:19adoptée par l'Assemblée nationale
00:53:20en remplaçant
00:53:21la notion de contexte
00:53:23par celle
00:53:23de circonstances environnantes
00:53:25il ne s'agit pas
00:53:26d'une simple question
00:53:27lexicale
00:53:28mais d'introduire
00:53:29une notion plus précise
00:53:30mieux à même
00:53:31de qualifier
00:53:32des situations
00:53:32de violence
00:53:33d'emprise
00:53:34ou de domination
00:53:35susceptibles d'avoir
00:53:36altéré le consentement
00:53:37de la victime
00:53:38de fait le terme
00:53:39contexte
00:53:40renvoie surtout
00:53:40à la notion
00:53:41de lieu
00:53:42ou du cadre immédiat
00:53:43et donc aux caractéristiques
00:53:45propres
00:53:45au temps
00:53:46de l'action
00:53:46il apparaît
00:53:47trop vague
00:53:47et insuffisant
00:53:48pour saisir
00:53:49la complexité
00:53:50des situations
00:53:50où des pressions
00:53:51ont pu être effectuées
00:53:53la notion
00:53:53de circonstances environnantes
00:53:55permet aux magistrats
00:53:56de dépasser
00:53:57cette analyse partielle
00:53:58ou immédiate
00:53:59en prenant en compte
00:54:00l'ensemble des faisceaux
00:54:01d'indices
00:54:02sur les éléments
00:54:02d'emprise
00:54:03mécanismes d'exploitation
00:54:04de vulnérabilité
00:54:07relations de pouvoir
00:54:08ou encore de violences
00:54:09ou menaces
00:54:10qui ont pu préexister
00:54:11à l'acte
00:54:12cette notion
00:54:13permet un examen
00:54:14plus large
00:54:14parce qu'elle offre
00:54:15un cadre plus complet
00:54:16elle s'appuie
00:54:18sur des travaux solides
00:54:19et reprend les recommandations
00:54:21du rapport d'information
00:54:22de la délégation
00:54:23aux droits des femmes
00:54:23sur la définition pénale
00:54:24du viol
00:54:25elle est conforme
00:54:26aux droits internationaux
00:54:28fixés par la convention
00:54:29d'Istanbul
00:54:29en permettant
00:54:30de prendre en compte
00:54:31les réactions
00:54:32des victimes
00:54:32parfois incapables
00:54:33de manifester
00:54:34leur refus
00:54:34l'avis du Conseil d'Etat
00:54:36rappelle également
00:54:37qu'on ne peut ignorer
00:54:38les réactions comportementales
00:54:39des victimes
00:54:40en particulier
00:54:40lorsqu'elles sont paralysées
00:54:42par la peur
00:54:42l'emprise
00:54:43ou la sidération
00:54:44donc remplacer
00:54:45ce terme
00:54:47par celui
00:54:49de contexte
00:54:50risque d'entretenir
00:54:51une lecture réductrice
00:54:52de la réalité
00:54:53des violences sexuelles
00:54:54par contre
00:54:54l'adopter
00:54:55le nôtre
00:54:57c'est renforcer
00:54:58la protection des victimes
00:54:59en dotant
00:54:59la justice
00:55:00d'un cadre d'analyse
00:55:01à la hauteur
00:55:02de la complexité
00:55:03des faits
00:55:03je vous remercie
00:55:04merci chers collègues
00:55:06madame la rapporteure
00:55:06l'avis de la commission
00:55:07merci monsieur le président
00:55:09madame la ministre
00:55:10mes chers collègues
00:55:11donc le présent amendement
00:55:12vise à revenir
00:55:13en fait au taxe initial
00:55:14en fait de l'assemblée nationale
00:55:16en rétablissant le mot
00:55:17donc circonstance
00:55:18en fait environnante
00:55:19alors que la commission
00:55:20avait remplacé
00:55:22ce terme
00:55:22par le mot
00:55:23contexte
00:55:25je rappellerai en fait
00:55:26que cette notion
00:55:26c'est une reprise
00:55:27mot à mot
00:55:28de la convention
00:55:29du conseil
00:55:29en fait de l'Europe
00:55:30et comme vous le savez
00:55:32le respect du droit international
00:55:34qui anime aussi
00:55:35ce texte
00:55:36n'impose pas
00:55:37la reprise littérale
00:55:38des termes
00:55:39des conventions
00:55:39auxquelles la France
00:55:40est partie
00:55:41et nous avons en fait
00:55:43pu voir notamment
00:55:44lors des auditions
00:55:45que ce terme
00:55:45en fait de circonstances
00:55:46environnantes
00:55:47posait un certain
00:55:48nombre de difficultés
00:55:50la première
00:55:50c'est que
00:55:52elle est redondante
00:55:53puisqu'en fait
00:55:54les circonstances
00:55:55sont toujours
00:55:56environnantes
00:55:57deuxièmement
00:55:58et peut-être
00:55:59un des éléments
00:55:59importants
00:56:00c'est que
00:56:01c'est une notion
00:56:02qui n'est pas connue
00:56:03de notre droit
00:56:04pénal français
00:56:05ce qui risque
00:56:06de créer
00:56:07en fait des difficultés
00:56:08pour les enquêteurs
00:56:09comme pour les magistrats
00:56:11et il y a crainte
00:56:12que ce se fasse
00:56:12au détriment
00:56:13des plaignantes
00:56:14et on a bien compris
00:56:15que ce n'était pas
00:56:15évidemment
00:56:16l'intention du texte
00:56:18et alors notre attention
00:56:19a été aussi attirée
00:56:20en fait lors des auditions
00:56:21notamment par la cour
00:56:22de cassation
00:56:23sur le fait que
00:56:24cette notion
00:56:24était très extensive
00:56:25et donc
00:56:27ils nous ont alerté
00:56:29à plus d'un titre
00:56:30en disant en fait
00:56:31que l'environnement
00:56:31de la victime
00:56:32son attitude
00:56:33ses relations
00:56:33son passé
00:56:34pourrait être
00:56:35du coup
00:56:36à nouveau
00:56:37exploré
00:56:38afin de tenter
00:56:39de démontrer
00:56:39son consentement
00:56:41au risque
00:56:42là aussi
00:56:42d'accentuer
00:56:43en fait
00:56:43la pression
00:56:44subie par elle
00:56:45et donc nous avons
00:56:46préféré
00:56:46pour toutes ces raisons
00:56:47en fait
00:56:48la notion de contexte
00:56:49qui est bien connue
00:56:50quant à elle
00:56:51en fait
00:56:51du juge pénal
00:56:52en fait français
00:56:52et c'est pourquoi
00:56:53en fait
00:56:53nous vous proposons
00:56:54de rester
00:56:55à la définition
00:56:56en fait
00:56:56telle que nous l'avons
00:56:57présentée dans la commission
00:56:59et c'est pourquoi
00:56:59nous émettons
00:57:00un avis défavorable
00:57:01merci madame la ministre
00:57:03l'avis du gouvernement
00:57:04oui merci monsieur le président
00:57:08madame la sénatrice
00:57:09puisque vous l'avez salué
00:57:11permettez-moi aussi
00:57:11de saluer
00:57:12Mélanie Vogel
00:57:12pour l'engagement
00:57:13connu
00:57:14qui est le sien
00:57:15sur la question
00:57:15des droits des femmes
00:57:16et la lutte
00:57:16contre les violences
00:57:17faites aux femmes
00:57:18sur cet amendement
00:57:19ce sera de la part
00:57:20du gouvernement
00:57:20un avis de sagesse
00:57:21puisque vous proposez
00:57:22de revenir au texte
00:57:23initial
00:57:23et depuis le début
00:57:25de l'examen
00:57:25de ce texte
00:57:26de manière constante
00:57:26à l'assemblée
00:57:27comme au sénat
00:57:27nous proposons
00:57:28de suivre l'avis
00:57:29qui était l'avis
00:57:30du conseil d'état
00:57:31donc avis de sagesse
00:57:33sur cet amendement
00:57:33merci je vais donc
00:57:35mettre au vote
00:57:36cet amendement
00:57:36numéro 17
00:57:37avec un avis défavorable
00:57:38de la commission
00:57:39un avis de sagesse
00:57:39du gouvernement
00:57:40qui est pour
00:57:40qui est contre
00:57:43qui s'abstient
00:57:45il est rejeté
00:57:46voilà pour l'extrait
00:57:47de la séance
00:57:47qui se tenait hier
00:57:48au sénat
00:57:49pour en parler
00:57:50j'ai qu'ici
00:57:50Olivier Richard
00:57:50bonjour
00:57:51vous êtes sénatrice
00:57:52centriste des français
00:57:53établi hors de France
00:57:54le sénat
00:57:55qui a donc adopté
00:57:56à l'unanimité
00:57:57hier soir
00:57:57une proposition de loi
00:57:58qui vient changer
00:57:59la définition
00:58:00des agressions sexuelles
00:58:01dans le viol
00:58:02comme tout acte sexuel
00:58:03non consenti
00:58:04on rajoute donc
00:58:05cette notion
00:58:05de consentement
00:58:07dans le droit pénal
00:58:08est-ce que c'est un
00:58:09bouleversement de culture
00:58:10est-ce qu'on peut dire cela
00:58:11on peut dire en tout cas
00:58:12qu'il y a un an
00:58:14un an et demi
00:58:14on n'imaginait pas
00:58:15qu'un texte pareil
00:58:16puisse être adopté
00:58:17aussi facilement
00:58:18dirais-je au sénat
00:58:19ça montre quelque chose
00:58:21de la maturité
00:58:21de la société
00:58:22de la classe politique
00:58:23sur ces sujets
00:58:24oui exactement
00:58:25c'était une de mes questions
00:58:26que j'avais préparées
00:58:26on le disait
00:58:27le texte a été adopté
00:58:28à l'unanimité
00:58:29est-ce que ce sont
00:58:29les viols
00:58:30et le procès
00:58:31de Mazan
00:58:32qui ont été déterminants
00:58:33c'est ce qui s'est joué
00:58:34cet hiver
00:58:34qui a changé aussi
00:58:35le regard
00:58:36que l'on porte
00:58:36sur les agressions sexuelles
00:58:38je ne saurais pas
00:58:39il y a eu tout ce débat
00:58:40sur le consentement
00:58:41pendant le procès
00:58:42il y a eu ce débat
00:58:43sur le consentement
00:58:44et néanmoins
00:58:44ces travaux ont commencé
00:58:45bien avant
00:58:46ce qui avait commencé
00:58:47à réveiller la classe politique
00:58:49c'était la position
00:58:49de la France
00:58:50lors de la discussion
00:58:51sur la directive
00:58:52au Parlement européen
00:58:53sur la lutte
00:58:54contre les violences sexuelles
00:58:55et la question
00:58:55du consentement
00:58:56et de son absence
00:58:57dans les viols
00:58:59avait été débattue
00:59:01et la France
00:59:01avait refusé
00:59:02et cette définition
00:59:03était absente
00:59:04du texte
00:59:05à cause de nous
00:59:05donc ça avait
00:59:06quand même
00:59:07beaucoup ému
00:59:08et une partie
00:59:08de la classe politique
00:59:09s'était emparée
00:59:10de ce sujet
00:59:10et donc aujourd'hui
00:59:12on voit bien
00:59:12que Mazan
00:59:13évidemment
00:59:13a beaucoup touché
00:59:14la société
00:59:15mais celle qui était
00:59:16investie déjà
00:59:17Oui
00:59:17la France qui était
00:59:18contre au niveau européen
00:59:19parce qu'elle dispose
00:59:20d'un code pénal
00:59:21très précis
00:59:22depuis le 19e siècle
00:59:23qui voit
00:59:23le viol défini
00:59:25comme tout acte
00:59:25de pénétration sexuelle
00:59:26par violence
00:59:27contrainte
00:59:28menace
00:59:28ou surprise
00:59:29longtemps les légistes
00:59:30ont trouvé
00:59:31que cette définition
00:59:32était appropriée
00:59:34pourquoi est-ce
00:59:35qu'intégrer
00:59:35l'absence de consentement
00:59:36ça va plus loin
00:59:37et c'est mieux
00:59:38C'est mieux
00:59:39parce que c'est du bon sens
00:59:40dire à quelqu'un
00:59:41que non
00:59:42je ne suis pas d'accord
00:59:43ou ne rien dire
00:59:43ça ne suffit pas
00:59:45il faut dire en fait
00:59:46que seul un oui
00:59:47est un oui
00:59:48le consentement
00:59:49ça a été dit
00:59:50dans les auditions
00:59:50des rapporteurs
00:59:51c'est le fantôme
00:59:52dans tout le code pénal
00:59:53évidemment que le viol
00:59:55c'est un viol
00:59:55du consentement
00:59:56et néanmoins
00:59:57ça va mieux
00:59:58en le disant
00:59:58Oui
00:59:59certaines voix
00:59:59se sont exprimées
01:00:00pour dire
01:00:01qu'on va maintenant
01:00:02interroger aussi
01:00:03le comportement
01:00:04de la victime
01:00:05et que ça pouvait
01:00:05être un problème
01:00:06en réalité
01:00:07on fait déjà ça
01:00:09toutes les mesures
01:00:10d'enquête
01:00:10portent sur
01:00:11le comportement
01:00:12de la victime
01:00:12et comment elle
01:00:13s'est défendue
01:00:14si elle s'est défendue
01:00:15et là on a tout le sujet
01:00:16de la sidération
01:00:17où la personne
01:00:18a tellement peur
01:00:19qu'elle n'arrive même plus
01:00:19à se manifester
01:00:21donc non nullement
01:00:22l'idée c'est justement
01:00:23d'interroger l'auteur
01:00:25pour lui demander
01:00:26comment il a eu
01:00:27conscience du consentement
01:00:28et de l'envie
01:00:29de l'autre
01:00:30c'est ça le débat
01:00:31la ministre de l'égalité
01:00:32femmes-hommes
01:00:33Aurore Berger
01:00:33qui a parlé
01:00:34d'un pas décisif
01:00:35vers une véritable
01:00:36culture du consentement
01:00:37une avancée législative
01:00:38majeure a-t-elle ajouté
01:00:39qui permettra
01:00:40de réaffirmer
01:00:41que consentir
01:00:42ce n'est pas dire non
01:00:43ce que vous étiez
01:00:43en train de dire
01:00:44mais c'est dire oui
01:00:45un oui explicite
01:00:46libre
01:00:46sans contrainte
01:00:47ni ambiguïté
01:00:48et donc maintenant
01:00:49vous en avez commencé
01:00:51à en parler
01:00:51mais l'enjeu c'est
01:00:51la prise de conscience
01:00:53d'un moment des jeunes
01:00:54exactement
01:00:55et c'est ça
01:00:55et les auditions
01:00:56l'ont montré
01:00:57en réalité
01:00:58ce qui va être déterminant
01:01:01en complément
01:01:01de cette loi
01:01:02c'est les évars
01:01:04la mise en place
01:01:05dans les écoles
01:01:05les collèges
01:01:06et les lycées
01:01:07les évars
01:01:07c'est l'éducation
01:01:08à la vie sexuelle
01:01:09relations affectives
01:01:10qui l'air très peu
01:01:11pour l'instant
01:01:12ça fait 20 ans
01:01:13que la loi existe
01:01:13et il y a 15%
01:01:15je crois
01:01:15des établissements
01:01:16qui le mettent en place
01:01:17parce que c'est compliqué
01:01:18alors un programme
01:01:19a été défini
01:01:20les enseignants
01:01:21sont actuellement formés
01:01:22et donc ça doit entrer
01:01:23en vigueur
01:01:24à partir de septembre
01:01:25et c'est vraiment essentiel
01:01:27et je me permets
01:01:28d'insister là-dessus
01:01:28les auditions ont montré
01:01:30que les jeunes filles
01:01:31n'ont absolument pas conscience
01:01:32je parle des filles
01:01:32parce que c'est le gros
01:01:33des troupes
01:01:34des victimes
01:01:34mais évidemment
01:01:35ça touche tout le monde
01:01:36mais elles n'ont pas conscience
01:01:38que ce qui compte
01:01:39c'est pas de faire plaisir
01:01:40à l'autre
01:01:40c'est ce qu'elles veulent
01:01:41elles
01:01:42et il y a un moment
01:01:43il faut recentrer
01:01:43sur la volonté des femmes
01:01:45et ce qu'elles peuvent affirmer
01:01:47pour exister
01:01:48au sein de la relation
01:01:49merci pour toutes ces explications
01:01:50quelle suite maintenant
01:01:52juste pour terminer
01:01:52le texte on l'a dit
01:01:53il a été adopté hier
01:01:55à l'éanimité
01:01:55c'était en avril
01:01:56par les députés
01:01:57l'étape d'après
01:01:58c'est une commission
01:01:59mixte paritaire
01:01:59cette députée
01:02:00cette sénateur
01:02:01qui vont devoir se retrouver
01:02:02sur une même écriture exacte
01:02:04de la loi
01:02:05quand est-ce qu'elle doit avoir lieu
01:02:06on le sait
01:02:06on le sait
01:02:07on sait que l'ordre du jour
01:02:08est pour l'instant un peu bouché
01:02:09donc peut-être septembre
01:02:10après l'interruption parlementaire
01:02:13pour l'été
01:02:13et bien merci
01:02:14merci à vous
01:02:15merci
01:02:16allez on en vient
01:02:21au dernier thème
01:02:22dans cette émission
01:02:22une plongée dans l'univers
01:02:24de l'intelligence artificielle
01:02:26peut-être avez-vous un iPhone
01:02:27et peut-être avez-vous
01:02:28Siri
01:02:29cet assistant vocal
01:02:30du téléphone
01:02:31et bien son créateur
01:02:32était au Sénat
01:02:33hier matin
01:02:34pour une audition fascinante
01:02:35écoutez un extrait
01:02:37l'IA
01:02:37l'intelligence artificielle
01:02:38a officiellement débuté
01:02:40en 1956
01:02:40et donc ça fait presque 70 ans
01:02:42aujourd'hui
01:02:43que nous avons des vagues
01:02:44successives
01:02:45de ces IA
01:02:46ça a commencé avec des IA statistiques
01:02:48alors pour être clair
01:02:49déjà les IA
01:02:50ce ne sont que des mathématiques
01:02:52donc on va se calmer
01:02:53c'est uniquement des maths
01:02:55et c'est que des maths
01:02:57alors les maths c'est bien
01:02:57c'est pas bien
01:02:58vous décidez
01:02:59c'est pas grave
01:02:59mais c'est que des maths
01:03:00et donc en 1956
01:03:02ces maths là
01:03:03c'était des statistiques
01:03:05ça n'a pas bien marché
01:03:06on est effectivement
01:03:07rentré dans le premier rivière de l'IA
01:03:08parce qu'on nous avait promis
01:03:09beaucoup de choses
01:03:09qui ne sont pas réalisées
01:03:11et dans les années 60
01:03:1270
01:03:1280
01:03:1390
01:03:14sont arrivés
01:03:14à un autre type
01:03:15d'IA
01:03:16qui étaient des IA logiques
01:03:19cette fois-ci
01:03:19au lieu d'être des IA statistiques
01:03:20et donc ces IA logiques
01:03:22ont très bien marché
01:03:23pour les plus vieux d'entre nous
01:03:24on se rappelle
01:03:25des systèmes experts
01:03:25qui ont effectivement
01:03:27très bien marché
01:03:28puisqu'en 1997
01:03:29un système expert
01:03:30a battu Kasparov aux échecs
01:03:31ce qui était relativement
01:03:33impressionnant
01:03:34si tant est qu'on puisse considérer
01:03:35que jouer aux échecs
01:03:36soit intelligent
01:03:37donc
01:03:39les machines
01:03:41sont capables
01:03:42d'être meilleures
01:03:44que les humains
01:03:44parce que comme vous l'avez aussi dit
01:03:46je dis en permanence
01:03:47et j'ai raison
01:03:48que
01:03:49l'IA
01:03:51l'intelligence artificielle
01:03:52si j'ai donné
01:03:52une définition
01:03:53je vais dire que c'est une boîte à outils
01:03:55une boîte à outils
01:03:56dans laquelle il y a des outils
01:03:57aussi différents
01:03:57que les marteaux
01:03:58les tournevis
01:03:59les scies
01:03:59d'accord
01:04:00et donc ces IA
01:04:01maintenant je vais les mettre au pluriel
01:04:02ces IA
01:04:03sont très très différentes
01:04:04et contrairement à ce qu'on nous dit
01:04:06et ce qu'on nous répète
01:04:07souvent on nous dit
01:04:08les IA
01:04:09l'IA va être plus intelligente que nous
01:04:11j'ai un scoop pour vous
01:04:12les IA sont plus intelligentes que nous
01:04:14depuis très longtemps
01:04:15parce que quand on définit un outil
01:04:17par définition
01:04:18il est meilleur que moi
01:04:19sinon c'est pas un outil
01:04:20et donc ces outils
01:04:22qui existent depuis 1956
01:04:23sont effectivement
01:04:24meilleurs que nous
01:04:25dans les domaines
01:04:26pour lesquels
01:04:27on a défini l'outil
01:04:28et donc effectivement
01:04:30aux échecs
01:04:30par exemple en 97
01:04:31l'outil était meilleur
01:04:33que Kasparov champion du monde
01:04:34donc que nous tous
01:04:35ici dans la salle
01:04:36et dans les années 90
01:04:39on a oublié en fait
01:04:41ces IA logiques
01:04:43pour revenir aux IA statistiques
01:04:45parce qu'il s'est passé
01:04:45quelque chose de formidable
01:04:47et dont vous vous rappelez tous
01:04:48dans les années 90
01:04:49est arrivé Internet
01:04:50et Internet est arrivé avec quoi ?
01:04:52est arrivé avec le big data
01:04:53donc big data
01:04:55ça veut dire quoi ?
01:04:55beaucoup de données
01:04:56et qu'est-ce qu'on fait
01:04:57quand on a beaucoup de données ?
01:04:58on fait des statistiques
01:04:59et donc on a refait
01:05:01des statistiques
01:05:02machine learning
01:05:03vous avez entendu ça
01:05:04deep learning
01:05:05c'était les années 90
01:05:06les années 2000
01:05:07et puis donc depuis
01:05:09à peu près
01:05:09officiellement
01:05:10pour le grand public
01:05:122022
01:05:12mais en fait
01:05:13depuis 2017
01:05:14on fait des machines
01:05:16qu'on appelle maintenant
01:05:18des IA génératives
01:05:19ces IA génératives
01:05:20ne sont que
01:05:21des IA statistiques
01:05:22une évolution
01:05:22des IA statistiques
01:05:23avec juste
01:05:24la capacité
01:05:26de traiter
01:05:27plus de données
01:05:28machine learning
01:05:29deep learning
01:05:30IA génératives
01:05:31des IA statistiques
01:05:33avec de plus en plus
01:05:34de données
01:05:34de plus en plus
01:05:35de capacités
01:05:36de calcul
01:05:36d'accord ?
01:05:37donc
01:05:38quand on parle
01:05:39de révolution
01:05:40il n'y a absolument
01:05:41pas de révolution
01:05:42dans les IA
01:05:44qui sont apparues
01:05:45en 2022
01:05:46pour le grand public
01:05:47en novembre 2022
01:05:48avec JGPT
01:05:49mais il y a une évolution
01:05:50une évolution
01:05:51de la capacité
01:05:52à pouvoir traiter
01:05:53beaucoup plus de données
01:05:54par contre
01:05:56il y a une révolution
01:05:57vous allez savoir
01:05:59ce que je raconte
01:05:59en fait il y a une révolution
01:06:01dans l'usage
01:06:01ce qui est absolument
01:06:02extraordinaire
01:06:03dans les IA
01:06:04les nouvelles IA
01:06:05donc ces IA génératives
01:06:06qui sont apparues
01:06:06pour le grand public
01:06:07en novembre 2022
01:06:08c'est le prompt
01:06:10le fait que vous puissiez
01:06:11vous adresser à ces IA
01:06:13directement en langage naturel
01:06:15sans aucune notion
01:06:16d'informatique
01:06:17de data science
01:06:19de choses comme ça
01:06:20donc n'importe qui
01:06:21peut faire n'importe quoi
01:06:22et d'ailleurs
01:06:23on voit beaucoup
01:06:24de n'importe quoi
01:06:25et donc
01:06:26depuis ces années là
01:06:29effectivement
01:06:29vous avez dit
01:06:31ça a été une évolution
01:06:33une révolution
01:06:34d'usage
01:06:34en janvier
01:06:36février 2023
01:06:37en deux mois
01:06:38100 millions
01:06:39d'utilisateurs
01:06:39de JGPT 3.5
01:06:41100 millions
01:06:42d'utilisateurs
01:06:43c'est la technologie
01:06:44qui a été
01:06:45le plus rapidement
01:06:46adoptée
01:06:46dans l'histoire
01:06:47des technologies
01:06:48donc impressionnant
01:06:50pourquoi ?
01:06:51à cause de ce prompt
01:06:51parce que ce prompt
01:06:52me permet de m'adresser
01:06:54directement à ces IA
01:06:55en langage naturel
01:06:56sans aucune notion
01:06:59encore une fois
01:06:59d'informatique
01:07:00donc ça c'est intéressant
01:07:02mais c'est aussi dangereux
01:07:04parce que ça veut dire
01:07:05que tout le monde
01:07:06peut faire n'importe quoi
01:07:07et je ne sais pas
01:07:08si vous êtes amusé
01:07:08à faire vos starter packs
01:07:09mais un starter pack
01:07:11c'est n'importe quoi
01:07:12ça ne sert strictement à rien
01:07:13sauf à faire péter la planète
01:07:15et ça on va y revenir certainement
01:07:17donc ces IA aujourd'hui
01:07:20ne sont que des outils
01:07:21il faut les considérer
01:07:22comme tels
01:07:23et en fait
01:07:24je vais vous dire même
01:07:25une autre chose
01:07:26à propos de ces IA
01:07:27je vous ai dit
01:07:27que ça a commencé en 1956
01:07:28en fait moi
01:07:29en tant que français
01:07:30franchouillard de base
01:07:31je fais commencer
01:07:32les IA en 1642
01:07:341642
01:07:36qu'est-ce qui s'est passé
01:07:37et à Pascal
01:07:37que vous connaissez tous
01:07:39mathématicien
01:07:40philosophe français
01:07:40qui a inventé
01:07:41la Pascaline
01:07:42et la Pascaline
01:07:43c'est quoi ?
01:07:43c'est la première
01:07:44machine à calculer
01:07:45la première machine à calculer
01:07:46qui c'est des additions
01:07:47et des soustractions
01:07:48que je vais vous mettre
01:07:50au défi
01:07:51de faire vous maintenant
01:07:52parce que ça faisait
01:07:53des additions et des soustractions
01:07:54à 4 ou 5 digits
01:07:56donc par exemple
01:07:571769
01:07:58plus 498
01:08:00à vous
01:08:01donc vous ne l'avez pas eu
01:08:06c'est pas grave
01:08:07la Pascaline
01:08:08en 1642
01:08:10en 1642
01:08:11la Pascaline
01:08:12aurait eu
01:08:13cette équation
01:08:14cette addition
01:08:15en 4 secondes
01:08:17ok
01:08:17et elle aurait eu
01:08:18juste elle
01:08:19donc
01:08:20si j'avais été
01:08:22chinois
01:08:23je vous aurais dit
01:08:24que le boulier
01:08:24était une intelligence
01:08:26artificielle
01:08:26si j'avais été grec
01:08:28j'aurais certainement
01:08:29pu trouver un truc
01:08:29dans la Grèce antique
01:08:30qui avait l'air
01:08:32de faire des trucs
01:08:33intelligents
01:08:33parce que ces IA
01:08:34ont juste l'air
01:08:36de faire des trucs
01:08:37intelligents
01:08:37dans des domaines
01:08:38particuliers
01:08:39et donc maintenant
01:08:40quand on va parler
01:08:41de AGI
01:08:41donc Artificial General
01:08:43Intelligence
01:08:43ce pourquoi
01:08:45certains
01:08:46des gens
01:08:47qui sont
01:08:47on va dire
01:08:49influencés
01:08:51par leurs propres
01:08:52intérêts
01:08:53disent que ça va arriver
01:08:55AGI
01:08:56donc c'est
01:08:56Artificial General
01:08:57Intelligence
01:08:57c'est
01:08:58l'intelligence
01:08:59artificielle
01:08:59générique
01:09:00générale
01:09:00qui fera tout
01:09:01tout le temps
01:09:01beaucoup mieux que nous
01:09:03et n'importe quoi
01:09:04cette AGI
01:09:06est impossible
01:09:07c'est juste impossible
01:09:08statistiquement
01:09:10tant qu'on utilise
01:09:10des mathématiques
01:09:11donc je ne vais pas vous dire
01:09:13que je vais
01:09:14savoir exactement
01:09:16ce qui va se passer
01:09:16dans le monde
01:09:17dans les mille ans
01:09:18qui viennent
01:09:18peut-être qu'avec du quantique
01:09:21on réussira
01:09:21à faire des choses
01:09:22la différence
01:09:23entre le quantique
01:09:24et l'intelligence
01:09:26artificielle
01:09:27aujourd'hui
01:09:28c'est que le quantique
01:09:29c'est de la physique
01:09:29et les mathématiques
01:09:32ce n'est pas de la physique
01:09:33les mathématiques
01:09:34est une approximation
01:09:35de la physique
01:09:36donc la mathématique
01:09:38on essaye de décrire
01:09:39le monde
01:09:39tel qu'on peut
01:09:40et malheureusement
01:09:41la mathématique
01:09:41n'est pas le monde
01:09:42d'accord
01:09:43et donc du coup
01:09:44quand on fait des statistiques
01:09:46alors je ne sais pas
01:09:47vous mais le 100%
01:09:49en statistique
01:09:50n'existe pas
01:09:50d'accord
01:09:52donc ça veut dire quoi
01:09:52ça veut dire que
01:09:53le parfait
01:09:54n'existe pas
01:09:55et donc
01:09:56quand on parle des AGI
01:09:57on parle du parfait
01:09:59on parle d'un truc
01:09:59qui serait
01:10:01absolument extraordinaire
01:10:02qui ferait tout
01:10:03bien
01:10:03tout le temps
01:10:04et mieux que nous
01:10:05AGI
01:10:06Artificial General Intelligence
01:10:07donc
01:10:09ça c'est pas possible
01:10:10c'est juste mathématiquement
01:10:12impossible
01:10:12un exemple
01:10:13de AGI
01:10:14qui est dans un domaine
01:10:15particulier
01:10:15mais un exemple
01:10:16d'AGI
01:10:16ça serait
01:10:17la voiture autonome
01:10:18niveau 5
01:10:19alors là
01:10:21je vais vous calmer
01:10:21tout de suite
01:10:22sur la voiture autonome
01:10:23niveau 5
01:10:23monsieur Musk
01:10:25que j'adore
01:10:26nous promet
01:10:28la voiture autonome
01:10:29niveau 5
01:10:30depuis 2014
01:10:31on est en 2025
01:10:33les Tesla
01:10:34aujourd'hui
01:10:34alors niveau 5
01:10:35il faut expliquer
01:10:36un tout petit peu
01:10:36il y a 5 niveaux
01:10:37d'autonomie
01:10:38dans les voitures
01:10:38autonomes
01:10:39bon niveau 1
01:10:40c'est pas autonome
01:10:41du tout
01:10:42etc
01:10:42et puis bon
01:10:42vous imaginez
01:10:43niveau 5
01:10:44c'est complètement autonome
01:10:45ça va d'un point A
01:10:46à un point B
01:10:46sans écraser mes mets
01:10:48au milieu
01:10:48donc
01:10:49cette voiture là
01:10:50elle n'existe pas
01:10:53et elle n'existera jamais
01:10:54je vais vous le prouver
01:10:55je vais pas juste vous le dire
01:10:56je vais vous le prouver
01:10:56mathématiquement
01:10:57parce que je suis mathématicien
01:10:59donc je peux faire que ça
01:11:00bref
01:11:01donc
01:11:02la voiture niveau 5
01:11:03n'existe pas
01:11:04n'existera jamais
01:11:05la voiture niveau 4
01:11:06existera
01:11:06existe déjà
01:11:07d'ailleurs
01:11:08dans les robotaxis
01:11:08si vous avez été à San Francisco
01:11:10récemment
01:11:10vous avez peut-être vu
01:11:11ces robotaxis circuler
01:11:12sans chauffeur
01:11:13ça existe à San Francisco
01:11:15Phoenix
01:11:15Austin
01:11:16Los Angeles
01:11:17ça existe beaucoup
01:11:17en Chine aussi
01:11:18mais ces robotaxis
01:11:20comme vous l'avez peut-être
01:11:21comme vous le savez peut-être
01:11:22ils sont limités
01:11:23non seulement dans la géographie
01:11:25dans laquelle ils peuvent opérer
01:11:26d'accord
01:11:26donc déjà
01:11:27cette limitation
01:11:28dit qu'on n'est plus au niveau 5
01:11:29à partir du moment où on limite
01:11:30on n'est plus dans le général
01:11:32et
01:11:33ces robotaxis aussi
01:11:34ne sont que 300
01:11:36d'H1Q de ces villes
01:11:37parce qu'en fait
01:11:38ils sont télécommandés
01:11:39alors ils ne sont pas télécommandés
01:11:40tout le temps
01:11:41mais dès qu'il y a un problème
01:11:43ce qui arrive
01:11:430,1% du temps
01:11:45d'accord
01:11:46et bien il y a un gars
01:11:47quelque part
01:11:48dans un centre de commande
01:11:49qui a un joystick
01:11:50et une caméra
01:11:51et qui sort la voiture
01:11:52de la mouise
01:11:52dans laquelle elle s'est mise
01:11:53donc il faut bien comprendre
01:11:55que ces voitures
01:11:56sont remote control
01:11:57donc il y a une intervention humaine
01:11:59à un moment donné
01:12:00à partir du moment
01:12:01où il y a une intervention humaine
01:12:02ce n'est plus
01:12:03des voitures autonomes
01:12:04niveau 5
01:12:04ce que nous promet donc Musk
01:12:06depuis 2014
01:12:07les Tesla aujourd'hui
01:12:08sont 2.5
01:12:10donc on est encore
01:12:11très très loin
01:12:12mais encore une fois
01:12:13il y a des voitures
01:12:13qui arrivent au niveau 3
01:12:14aujourd'hui
01:12:15qui ne sont pas des voitures
01:12:16robotaxis
01:12:16et les voitures niveau 4
01:12:17arriveront
01:12:18pourquoi la voiture niveau 5
01:12:19n'existera jamais
01:12:20donc
01:12:21définition on va dire
01:12:23ou démonstration
01:12:25rigolote
01:12:26pour vous les français
01:12:27pour vous les parisiens
01:12:28pour vous les gens
01:12:29qui avaient pris
01:12:30déjà
01:12:30pour vous surtout
01:12:33parce que moi
01:12:34je ne conduis pas à Paris
01:12:35vous faites ce que vous voulez
01:12:37mais vous avez des chauffeurs
01:12:38donc c'est pas grave
01:12:38c'est
01:12:40pas tout le monde
01:12:42ça dépend
01:12:43donc il y en a
01:12:44qui ont de la chance
01:12:45d'avoir des chauffeurs
01:12:45et
01:12:46la présidente
01:12:48on a un chauffeur
01:12:49donc c'est très bien
01:12:49mais bon
01:12:50donc le chauffeur
01:12:52en question
01:12:52qui va prendre
01:12:54la fameuse
01:12:54place de l'étoile
01:12:55à 18h
01:12:56place de l'étoile
01:12:57à 18h
01:12:58si vous voulez
01:12:59vous mettez une voiture
01:13:00autonome
01:13:00sur une de ces 10 avenues
01:13:01de la place de l'étoile
01:13:02la voiture autonome
01:13:04va faire ça
01:13:05d'accord
01:13:07et elle ne va pas
01:13:08pouvoir traverser
01:13:09la place de l'étoile
01:13:10pour une raison simple
01:13:11c'est que la voiture autonome
01:13:12elle fait un truc super bien
01:13:13elle suit le code de la route
01:13:15et
01:13:17si
01:13:18vous suivez
01:13:19le code de la route
01:13:20à 18h
01:13:22sur la place de l'étoile
01:13:22vous avez absolument
01:13:24aucune chance
01:13:25de traverser
01:13:26cette place
01:13:26vous le savez
01:13:27mieux que moi
01:13:28donc voilà
01:13:30mais bon
01:13:30ça c'était une blague
01:13:31c'était pour rigoler
01:13:32je vais vous raconter
01:13:33la vraie histoire
01:13:34et la vraie histoire
01:13:34c'est quelque chose
01:13:35qui s'est passé en 2018
01:13:36en 2018
01:13:37donc le PDG de WEMO
01:13:39WEMO qui est la compagnie
01:13:40qui opère
01:13:41ces taxis autonomes
01:13:41dont je parlais
01:13:42à San Francisco
01:13:43et ailleurs
01:13:44le PDG de WEMO
01:13:45de l'époque
01:13:45a dit
01:13:46bon j'en ai marre
01:13:47d'entendre les bêtises
01:13:48d'Elon Musk
01:13:50je vais faire don
01:13:52de toutes mes données
01:13:53de toutes mes données
01:13:54qui sont des données
01:13:56de conduite
01:13:57des vidéos
01:13:59de conduite
01:14:00dans le monde entier
01:14:00de mes voitures
01:14:0110 millions de miles
01:14:02que je mets à disposition
01:14:04de la communauté
01:14:05pour qu'on arrive
01:14:05le plus rapidement possible
01:14:06au niveau 4
01:14:07on n'arrivera jamais
01:14:08au niveau 5
01:14:09mais pour qu'on arrive
01:14:10au niveau 4
01:14:10je mets à disposition
01:14:11ces 10 millions de miles
01:14:1210 millions de miles
01:14:13c'est beaucoup
01:14:14et il met ça sur Youtube
01:14:15et donc des gens
01:14:17comme moi
01:14:17qui s'intéressent au domaine
01:14:18on se précipite
01:14:20donc sur Youtube
01:14:20pour aller voir un peu
01:14:21ces 10 millions de miles
01:14:22alors j'ai pas eu le temps
01:14:23de regarder les 10 millions de miles
01:14:24je vous cache pas
01:14:24que c'est un peu long
01:14:25même en accéléré
01:14:26mais bon
01:14:28j'ai pas eu besoin en fait
01:14:29pour trouver ce que j'appelle
01:14:30une pépite
01:14:31c'est quoi une pépite
01:14:32une pépite
01:14:33c'est un truc qui prouve
01:14:34que j'ai raison
01:14:34et donc
01:14:36là en l'occurrence
01:14:38j'ai mis à peu près
01:14:3920 minutes
01:14:40pour trouver ma première pépite
01:14:41et j'en ai trouvé
01:14:42des dizaines
01:14:43depuis
01:14:43mais ma première pépite
01:14:45je vais vous la raconter
01:14:46donc elle est assez simple
01:14:47on voit une voiture
01:14:48qui est en train de rouler
01:14:49dans la rue de Mountain View
01:14:50Mountain View
01:14:51donc c'est le
01:14:52headquarter de Google
01:14:53on voit cette voiture
01:14:54qui roule
01:14:55alors Mountain View
01:14:55c'est chiant comme la mort
01:14:56je sais pas si vous y avez été
01:14:57déjà mais il se passe rien
01:14:58et donc
01:14:59donc la voiture
01:15:00en train de rouler
01:15:01et tout d'un coup
01:15:02elle s'arrête
01:15:03elle attend 2-3 secondes
01:15:05elle fait 2-3 mètres
01:15:06et s'arrête
01:15:06elle attend 2-3 secondes
01:15:08elle fait 2-3 mètres
01:15:08et s'arrête
01:15:09elle fait ça 5-6 fois
01:15:10et la caméra
01:15:11est passée au dessus
01:15:12du windshield
01:15:12du pare-brise
01:15:14et donc on voit
01:15:15les mains
01:15:16de l'opérateur
01:15:17ce qui s'appelle
01:15:18le safety driver
01:15:19on voit
01:15:19donc les mains
01:15:20du gars qui prend
01:15:21les commandes
01:15:22et qui s'en va
01:15:23parce que le mec derrière
01:15:24commence à s'énerver
01:15:25pourquoi le mec
01:15:26il s'arrête
01:15:26tous les 3-4 mètres
01:15:28ça n'a strictement
01:15:28aucun sens
01:15:29ça n'a aucun sens
01:15:31jusqu'à ce qu'on regarde
01:15:31bien la vidéo
01:15:32et quand on regarde
01:15:33bien la vidéo
01:15:34on voit que
01:15:34sur le trottoir
01:15:35il y a 2 gars
01:15:36qui marchent
01:15:37dans la même direction
01:15:38que la voiture
01:15:39ok
01:15:39bon jusque là
01:15:40il n'y a pas de mandome
01:15:41c'est pas très grave
01:15:41mais quand on regarde
01:15:43vraiment très très bien
01:15:44on voit que celui
01:15:44qui est le plus près
01:15:45de la chaussée
01:15:46donc sur la gauche
01:15:47du trottoir
01:15:48quand il marche
01:15:50dans la même direction
01:15:51de la voiture
01:15:52sur son épaule
01:15:53il a un panneau stop
01:15:54alors vous
01:15:57vous humains
01:15:58vous voyez un gars
01:16:00sur le bord de la route
01:16:01qui marche
01:16:02avec un panneau stop
01:16:04vous humains
01:16:05vous vous arrêtez pas
01:16:07vous trouvez
01:16:08qu'il y a un débile
01:16:08qui est sur le côté
01:16:10qui est un panneau stop
01:16:11sur les
01:16:11bon
01:16:12et donc vous vous dites
01:16:14c'est débile
01:16:15ça n'existe pas
01:16:16ça n'est jamais arrivé
01:16:17c'est un truc
01:16:17j'ai jamais vu ça
01:16:18mais moi
01:16:19je suis intelligent
01:16:21j'analyse la situation
01:16:22et la situation me dit
01:16:24c'est un débile
01:16:25ok
01:16:25et je continue tranquillou
01:16:27la voiture super intelligente
01:16:29autonome
01:16:30qui a jamais vu le cas non plus
01:16:32d'accord
01:16:33qu'est-ce qu'elle voit
01:16:34elle voit un panneau stop
01:16:35et puis un panneau stop
01:16:37et puis un panneau stop
01:16:38et puis un panneau stop
01:16:40voilà
01:16:41bon alors juste avec un exemple
01:16:43comme ça
01:16:43et des exemples comme ça
01:16:44quand il y en a un
01:16:45ça veut dire qu'il y a
01:16:47une infinité
01:16:47ok
01:16:48et donc le problème
01:16:50c'est que l'infini
01:16:51c'est beaucoup
01:16:51vous voyez
01:16:52et donc à partir du moment
01:16:54où on a un cas
01:16:56donc comme ça
01:16:57qui est un cas
01:16:58qui n'existe pas
01:17:00mais qui va exister
01:17:01la généricité
01:17:03n'est pas possible
01:17:04ok
01:17:04donc ça c'est réglé
01:17:06on n'a plus besoin
01:17:09d'en parler
01:17:09maintenant je vais parler
01:17:10vite fait
01:17:10avant que vous passiez
01:17:11aux questions
01:17:12des impacts
01:17:13parce que vous avez parlé
01:17:14un tout petit peu
01:17:15des impacts écologiques
01:17:16de ces IA
01:17:17alors les IA
01:17:19les vieilles IA
01:17:20on va dire
01:17:20donc les IA logiques
01:17:22prenaient pratiquement
01:17:23aucune
01:17:24aucune ressource
01:17:26d'accord
01:17:27quand vous créiez
01:17:28quand vous faisiez
01:17:29les modèles
01:17:30les modèles
01:17:30c'était en fait
01:17:31des arbres de décision
01:17:32c'était vous
01:17:33avec le cerveau
01:17:33qui faisait les arbres
01:17:34de décision
01:17:35et après ça suivait
01:17:36les arbres de décision
01:17:36ça prenait pratiquement
01:17:38pas d'électricité
01:17:38les modèles
01:17:40les vieux modèles statistiques
01:17:41depuis les années 90
01:17:42donc au début d'internet
01:17:44quand on a commencé
01:17:45à faire ces choses-là
01:17:46en machine learning
01:17:47deep learning
01:17:48faire les modèles
01:17:49ça prenait
01:17:50des ressources
01:17:51ça prenait
01:17:52donc des ressources
01:17:53de data center
01:17:53et vous savez tous
01:17:55que les data centers
01:17:56prennent de l'électricité
01:17:57font du CO2
01:17:58surtout avec maintenant
01:17:58mon nouveau président
01:18:00qui adore
01:18:01tout ce qui est
01:18:03charbon
01:18:04pétrole
01:18:04etc
01:18:05donc on va avoir
01:18:06des nouveaux data centers
01:18:07vous avez parlé
01:18:08de Stargate
01:18:08la bonne nouvelle
01:18:09de Stargate
01:18:09c'est que les 500 milliards
01:18:10il ne les a pas
01:18:11donc il n'a que 10
01:18:12sur les 500
01:18:13mais bon c'est Trump
01:18:14donc il raconte n'importe quoi
01:18:15et donc
01:18:16les data centers
01:18:19on sait tous
01:18:20que ça prend
01:18:22effectivement
01:18:22beaucoup d'électricité
01:18:23et quand on entend
01:18:25que Microsoft
01:18:25par exemple
01:18:26est en train de réfléchir
01:18:27à mettre à côté
01:18:28de chacun
01:18:28de ces data centers
01:18:29une petite centrale nucléaire
01:18:31bon aux Etats-Unis
01:18:33il n'y a pas de régulation
01:18:34comme il y a en Europe
01:18:35en moins
01:18:35et donc ça fait un peu peur
01:18:37d'accord
01:18:37mais bon
01:18:38en Europe
01:18:39on aura la régulation
01:18:40qui nous permettra
01:18:40peut-être de ne pas faire ça
01:18:41mais en tout cas
01:18:42on sait que ça
01:18:43ça prend beaucoup d'électricité
01:18:44ce qu'on sait moins
01:18:45c'est que les IA génératives
01:18:48elles prennent
01:18:49non seulement
01:18:49de l'électricité
01:18:50et des ressources
01:18:51au moment où on crée
01:18:52les modèles
01:18:53et donc plus les modèles
01:18:54sont gros
01:18:55et plus ça prend de l'électricité
01:18:56il se trouve que
01:18:57quand on parle par exemple
01:18:58de Chazipiti
01:18:59on parle de 1200 milliards
01:19:01de paramètres
01:19:021200 milliards de paramètres
01:19:04ça ne veut rien dire
01:19:04vous ne voyez même pas
01:19:05ce que ça veut dire
01:19:061200 milliards de paramètres
01:19:071200 milliards de paramètres
01:19:08c'est tout internet
01:19:09le truc
01:19:10il a bouffé
01:19:11tout internet
01:19:12ok
01:19:12et donc
01:19:13il y a tout
01:19:15dedans
01:19:15donc c'est pour ça
01:19:16que quand on vous annonce
01:19:17Chazipiti 5
01:19:18vous allez attendre longtemps
01:19:20en fait
01:19:20parce que ce n'est pas possible
01:19:22d'accord
01:19:22il n'y a plus de data
01:19:23il n'y en a plus
01:19:23on a tout bouffé
01:19:24sauf
01:19:25si on met les data synthétiques
01:19:27c'est-à-dire les data
01:19:28qui sont créées
01:19:28par les IA elles-mêmes
01:19:29et là ça va être embêtant
01:19:31parce que les data
01:19:32comme je vais vous le dire
01:19:33dans quelques minutes
01:19:33les data qui sont générées
01:19:35par ces IA
01:19:36sont souvent
01:19:37fausses
01:19:38ok
01:19:39parce qu'elles sont aussi fausses
01:19:40que ce que vous trouvez
01:19:41sur internet
01:19:41et vous savez certainement
01:19:43que sur internet
01:19:44il n'y a pas que des trucs vrais
01:19:45ok
01:19:46non vous ne saviez pas
01:19:48bon
01:19:49il est temps que vous sachiez
01:19:50donc
01:19:50je vais vous le dire
01:19:53tout à l'heure
01:19:53encore une fois
01:19:54je me l'ai fait venir
01:19:55je ne suis pas venu pour rien
01:19:57donc
01:19:57je suis content
01:19:58que la représentation nationale
01:19:59sache maintenant
01:20:02que sur internet
01:20:03il n'y a pas que des trucs vrais
01:20:04bref
01:20:05donc
01:20:05les IA génératives
01:20:07elles ont une particularité
01:20:08c'est que non seulement
01:20:09donc ça va prendre des ressources
01:20:10au moment où on crée les modèles
01:20:11et énormément
01:20:12donc on crée un modèle
01:20:14maintenant
01:20:14d'IA générative
01:20:15c'est des mois
01:20:16des mois
01:20:18de GPU
01:20:19vous avez tous entendu parler
01:20:20des GPU
01:20:21qui sont à la mode aujourd'hui
01:20:22on a vu ça
01:20:23la semaine dernière
01:20:24avec Viviatek
01:20:24on a signé avec
01:20:26le provider
01:20:27de GPU
01:20:28mondial
01:20:29bref
01:20:30donc
01:20:31ces GPU
01:20:31prennent énormément
01:20:32d'électricité
01:20:33ça on sait
01:20:34ce qu'on sait moins
01:20:35c'est que ça prend aussi
01:20:36de l'électricité
01:20:37au moment de l'inférence
01:20:38l'inférence c'est quoi
01:20:39c'est au moment où on utilise
01:20:40ces IA
01:20:41d'accord
01:20:41les vieilles IA
01:20:42il y a 2-3 ans
01:20:44elles n'utilisaient
01:20:45pratiquement pas
01:20:46d'électricité
01:20:46à l'inférence
01:20:47au moment où on les utilisait
01:20:48machine learning
01:20:48deep learning
01:20:49IA générative
01:20:50les modèles sont tellement gros
01:20:52que ça
01:20:53pour aller chercher
01:20:54les résultats
01:20:55les réponses
01:20:55ça utilise aussi
01:20:56de l'électricité
01:20:57ça utilise aussi
01:20:58des ressources
01:20:59au moment de l'inférence
01:21:00et donc bon
01:21:01ça c'est embêtant
01:21:02parce que ça veut dire quoi
01:21:03ça veut dire que
01:21:03quand vous faites une requête
01:21:04sur GPT
01:21:05vous pétez
01:21:06de l'électricité
01:21:07bon
01:21:07on a encore une fois
01:21:09une bonne notion
01:21:10de ce que ça veut dire
01:21:11au niveau des data centers
01:21:12ce qu'on sait moins
01:21:13et ce qu'on ne réalise pas
01:21:16encore tout à fait
01:21:16c'est que ces data centers
01:21:18non seulement
01:21:18ils prennent de l'électricité
01:21:19mais ils utilisent aussi
01:21:20de l'eau
01:21:20et l'eau
01:21:22c'est intéressant
01:21:23parce que c'est l'eau
01:21:24pour refroidir
01:21:24les machines
01:21:26qui se chauffent entre elles
01:21:27le fait que vous ayez
01:21:29des milliers de machines
01:21:30dans un data center
01:21:32fermé
01:21:32ils se chauffent entre eux
01:21:34d'accord
01:21:34ces machines se chauffent
01:21:35entre elles
01:21:35et donc vous avez
01:21:36des circuits d'eau
01:21:37qui sont des circuits
01:21:38de refroidissement
01:21:39et malheureusement
01:21:41comme ça utilise
01:21:43ces IA
01:21:44les nouvelles IA
01:21:44utilisent de l'électricité
01:21:46et des ressources
01:21:47en eau aussi
01:21:48au moment de l'inférence
01:21:49ça veut dire
01:21:50qu'entre 10
01:21:51alors ça dépend
01:21:52de la complexité
01:21:52des requêtes
01:21:53mais entre 10
01:21:54et 30 requêtes
01:21:55chaque GPT
01:21:56c'est un litre et demi
01:21:57d'eau
01:21:58plouf
01:21:59qui disparaît
01:22:01voilà pour cette audition
01:22:02qui se tenait cette semaine
01:22:03au Sénat
01:22:03pour en parler
01:22:04j'ai connu ici
01:22:04Patrick Chasse
01:22:05bonjour
01:22:05bonjour
01:22:06vous êtes sénateur
01:22:06LR Delin
01:22:07spécialiste des télécommunications
01:22:09et vous receviez donc
01:22:10l'un des co-créateurs
01:22:11de Siri
01:22:12l'assistant vocal
01:22:13il s'agit de Luc Julia
01:22:14alors il ne parle pas
01:22:15de révolution
01:22:16avec l'IA générative
01:22:17comme ChatGPT
01:22:18il a bien raconté
01:22:19l'évolution de cette technologie
01:22:20depuis 1956
01:22:21mais le plus fou
01:22:23finalement
01:22:23c'est la rapidité
01:22:24à laquelle cette technologie
01:22:26a été appropriée
01:22:27par les gens
01:22:28il rappelle ce chiffre
01:22:29janvier-février 2023
01:22:30en deux mois
01:22:31100 millions d'utilisateurs
01:22:33de ChatGPT
01:22:33c'est la technologie
01:22:35qui a été le plus rapidement
01:22:36adoptée dans l'histoire
01:22:37de la technologie
01:22:38a dit Luc Julia
01:22:39c'est un succès fou
01:22:40oui c'est un succès
01:22:41on pouvait s'y attendre
01:22:42parce que c'est quand même
01:22:43assez bluffant
01:22:44d'utiliser des technologies
01:22:45de ce type là
01:22:46maintenant effectivement
01:22:47il a aussi donné
01:22:49beaucoup d'indications
01:22:50sur les limites
01:22:51de cette technologie
01:22:52et sur les risques
01:22:53aussi qu'on pouvait y trouver
01:22:54oui
01:22:55Luc Julia qui a expliqué
01:22:56que l'IA
01:22:56était une boîte à outils
01:22:57c'est une expression
01:22:58qui est beaucoup revenue
01:22:59dans cette audition
01:22:59l'IA est plus intelligente
01:23:01que nous
01:23:02mais elle peut faire des erreurs
01:23:03vu qu'il y a aussi
01:23:03des erreurs sur internet
01:23:05alors l'IA
01:23:05est-ce que c'est une chance
01:23:07est-ce qu'il faut la craindre
01:23:08au bout d'une heure et demie
01:23:09d'audition
01:23:10qu'est-ce que vous vous dites
01:23:11alors j'allais dire les deux
01:23:12je crois que c'est une chance
01:23:13parce qu'effectivement
01:23:14ça permet
01:23:15d'avoir un accès
01:23:17à une boîte à outils
01:23:18qui est extraordinaire
01:23:19mais le drame
01:23:21c'est qu'on n'a peut-être pas
01:23:22appris à se servir
01:23:23de la boîte à outils
01:23:24et c'est sûrement
01:23:25sur ce point là
01:23:26qu'il faut qu'on fasse
01:23:28beaucoup d'efforts
01:23:28oui
01:23:29Luc Julia qui a parlé
01:23:30des ressources
01:23:31utilisées par l'IA
01:23:31ce sont des millions
01:23:32des millions
01:23:33de litres d'eau douce
01:23:34utilisées par l'IA
01:23:35sans parler
01:23:35de la consommation énergétique
01:23:37est-ce que c'est l'une
01:23:38des craintes principales
01:23:39par exemple
01:23:39l'utilisation des ressources
01:23:40oui je pense
01:23:42qu'effectivement
01:23:42si on ne met pas
01:23:45des limites
01:23:45et si on ne comprend pas
01:23:47quels sont
01:23:48les impacts
01:23:49sur l'environnement
01:23:50de cette technologie
01:23:51alors il y a un risque
01:23:52il y a un risque
01:23:53à ce qu'un jour
01:23:54on soit limité
01:23:56de façon brutale
01:23:57et presque naturelle
01:24:00de par le manque
01:24:01de ressources
01:24:02à faire fonctionner
01:24:02cet outil
01:24:03vous disiez mettre
01:24:04des limites
01:24:04est-ce que le législateur
01:24:05devra plancher
01:24:06sur le sujet
01:24:07adopter des lois
01:24:08pour peut-être restreindre
01:24:10par exemple
01:24:10l'utilisation
01:24:10de certaines applications
01:24:12de l'IA
01:24:12alors
01:24:13on n'en est pas là
01:24:15mais la réponse
01:24:16elle est fondamentalement
01:24:18oui
01:24:18donc au nom de l'OPEX
01:24:21j'ai réalisé
01:24:22un rapport
01:24:23avec certains collègues
01:24:24d'évaluation
01:24:25des choix scientifiques
01:24:25et technologiques
01:24:26sur le sujet
01:24:27et où donc
01:24:28on avait pointé
01:24:30du doigt
01:24:30l'intérêt
01:24:30qu'il y ait
01:24:31une régulation
01:24:34internationale
01:24:35parce que c'est
01:24:35un sujet international
01:24:36il faut une régulation
01:24:37internationale
01:24:38vous le dites
01:24:38et la régulation
01:24:39en tout cas
01:24:41il faut que
01:24:41d'un point de vue
01:24:42international
01:24:42on se pose
01:24:43la question
01:24:44des limites
01:24:45un point simple
01:24:47utiliser
01:24:48l'intelligence artificielle
01:24:49pour faire une requête
01:24:50qu'on peut faire
01:24:51sous Google
01:24:51c'est une erreur
01:24:53grave
01:24:54et qui va
01:24:56donc
01:24:56qui a un impact
01:24:58très très fort
01:24:59sur l'environnement
01:24:59et on parle pas
01:25:00de toutes les bêtises
01:25:01qu'on peut faire
01:25:01avec l'IA
01:25:02les starter packs
01:25:02ça a été évoqué
01:25:03toutes ces illustrations
01:25:04de pacotilles
01:25:05qui aussi dépensent
01:25:06des millions
01:25:07des millions
01:25:07de litres d'eau
01:25:08non effectivement
01:25:09on parle pas de tout ça
01:25:09mais en fait
01:25:10le pourquoi on n'en parle pas
01:25:12c'est parce qu'on n'a pas eu
01:25:13l'éducation
01:25:13qui allait avec
01:25:14on n'a pas eu
01:25:15le mode d'emploi
01:25:16Luc Julia
01:25:17qui a dit
01:25:17ces IA
01:25:18ne sont pertinentes
01:25:19qu'à 64%
01:25:2064%
01:25:21c'est un chiffre
01:25:22qui fait un peu peur
01:25:23cela veut dire quand même
01:25:24que 36% du temps
01:25:26le truc me raconte
01:25:27n'importe quoi
01:25:28fin de citation
01:25:28il faut se méfier aussi
01:25:30de ce qu'on lit
01:25:30sur ce chat GPT
01:25:31alors tout à fait
01:25:32et il a même dit
01:25:33que dans le temps
01:25:34comme on avait atteint
01:25:36la limite des données
01:25:37et que les nouvelles données
01:25:38étaient des données
01:25:39générées par l'IA
01:25:40alors la qualité
01:25:42va se dégrader
01:25:44et ça aussi c'est un point
01:25:45l'IA va créer des raccourcis
01:25:47et ensuite va digérer
01:25:49ces raccourcis
01:25:49et des erreurs
01:25:50et qui vont être intégrées
01:25:51dans les bases de données
01:25:52et qui vont donc
01:25:52je dirais amplifier
01:25:54multiplier
01:25:55le nombre des erreurs
01:25:56susceptibles d'être produites
01:25:58par l'IA
01:25:58là encore
01:25:59est-ce qu'il faudra encadrer
01:25:59comment est-ce que
01:26:00le législateur peut laisser faire ça
01:26:01il faudra qu'on se pose
01:26:02vraiment les bonnes questions
01:26:03et il faudra
01:26:04là encore une fois
01:26:05plus qu'encadrer
01:26:06qu'on éduque
01:26:08les utilisateurs
01:26:09il y a encore beaucoup
01:26:09beaucoup de sujets
01:26:10il nous reste peu de temps
01:26:11mais on voulait parler
01:26:11protection des licornes
01:26:13ces entreprises pépites
01:26:14en France
01:26:15on voulait parler aussi
01:26:16régulation européenne
01:26:17vous l'avez un peu fait
01:26:17en parlant de régulation internationale
01:26:19conséquences sur le monde du travail
01:26:21qu'est-ce que vous retenez
01:26:22sur quel dossier
01:26:23est-ce qu'il va falloir
01:26:23que vous avanciez
01:26:24vous travaillez en profondeur
01:26:25encore une fois
01:26:27je vais revenir
01:26:28sur ce qu'on a déjà évoqué
01:26:29moi je pense que
01:26:30la question
01:26:31de l'impact environnemental
01:26:34est sûrement
01:26:34prioritaire
01:26:35fondamental
01:26:36ensuite
01:26:38sur l'emploi
01:26:39la productivité
01:26:39il y a un sujet
01:26:40honnêtement
01:26:40à ce stade
01:26:42je n'y crois pas
01:26:43on n'a pas eu
01:26:44de démonstration
01:26:45évidente
01:26:46sur l'impact
01:26:47sur le travail
01:26:48même si c'est
01:26:49un volet
01:26:50qui a été
01:26:50pointé du doigt
01:26:51par certains
01:26:52collègues
01:26:53mais
01:26:54plus que ça
01:26:56je pense que
01:26:56l'IA
01:26:57doit au contraire
01:26:58par l'apport
01:27:00de cet outil
01:27:00permettre
01:27:01de mieux travailler
01:27:02et ça
01:27:03c'est plutôt
01:27:04quelque chose
01:27:05qui est
01:27:06très positif
01:27:07et bien merci
01:27:08merci pour cette réaction
01:27:09sur notre micro
01:27:09et on suivra
01:27:10ce dossier
01:27:11de l'intelligence artificielle
01:27:11sur Public Sénat
01:27:12merci
01:27:12merci à vous
01:27:13voilà c'est la fin
01:27:18de cette émission
01:27:19merci à vous
01:27:20de l'avoir suivi
01:27:21n'hésitez pas
01:27:22à lire les décryptages
01:27:23à voir les replays
01:27:23c'est sur
01:27:24publicsénat.fr
01:27:25prochain rendez-vous
01:27:25avec l'info
01:27:26dans quelques minutes
01:27:27ne bougez pas
01:27:28à 18h
01:27:29pour Sens Public
01:27:29présenté par Thomas Hugues
01:27:31très bel site de programme
01:27:32sur Public Sénat

Recommandations

1:36:55
Public Sénat
il y a 4 jours