- il y a 6 jours
Accompagnée de Pascal Légitimus, ancien "inconnu", virtuose de l'humour et acteur caméléon, Nathalie Schraen-Guirma nous invite à prendre la route des vacances avec son multivan multicolore, sur la fameuse Nationale 7 entre Valence et Saint-Tropez. Au fil de la route, Nathalie et Pascal découvrent Montélimar et ses fameux nougats, Aix-en-Provence et ses incontournables santons ou encore la Basilique de Saint-Maximin la Sainte-Baume. Année de Production : 2023
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:30L'histoire d'Amara.org
00:42Bonjour !
00:43Alors ensemble, on va parcourir une route que vous connaissez forcément.
00:47Elle est synonyme d'insouciance, de mer, de soleil.
00:51C'est la route des vacances vers la Grande-Bleue, vers les plages du Sud.
00:54Celle que nos grands-parents ont empruntée à l'époque des premiers congés pays avec leur citroën Traction.
00:59Il fallait bien deux jours pour joindre Paris à Nice.
01:02Ils avalaient 996 kilomètres de bitume, les fameux 1000 bornes.
01:07C'est une route qui a été célébrée au cinéma, en littérature, en chanson.
01:11Il s'agit de la Nationale 7.
01:19Cette route si chère aux Français, on va la prendre à Valence, la Porte du Midi.
01:24Et ensemble, nous irons jusqu'à la mer.
01:27Nous ferons une première étape gourmande à Montélimar.
01:30Ensuite, nous découvrirons un drôle de musée bric-à-brac,
01:33qui nous fera remonter à l'origine de la Nationale 7.
01:36A Aix-en-Provence, nous apprendrons à fabriquer des santons.
01:40Et difficile de passer par Saint-Maximin sans visiter son impressionnante basilique
01:45dédiée à la sainte patronne de la Provence, Marie-Madeleine.
01:49Nous finirons notre voyage par Saint-Tropez, le petit port mythique de la Côte d'Azur.
01:58Aix-en-Provence, le petit port mythique de la Côte d'Azur
02:08Eh bien voilà, je suis arrivée à Valence, où m'attend mon invité.
02:11Bon, il pleut un petit peu, c'est pas grave.
02:13Alors, mon invité, vous le connaissez très, très bien.
02:17Il ne vous est pas inconnu. Il a commencé sa carrière en trio.
02:20Ensuite, il a entamé une carrière solo avec succès, au théâtre, au cinéma, à la télévision.
02:26Et surtout, ces derniers temps, on l'a surtout vu sur les planches,
02:28avec son dernier spectacle, Alone Man Show.
02:31Il s'agit de Pascal Légitimus.
02:36Salut !
02:37Bonjour, Pascal.
02:38Ça va ?
02:39Oui, comment ça va ?
02:40Très drôle, derrière, de faire des rimas.
02:41Bon, je suis vraiment contente de faire cette route avec vous.
02:43Vous n'avez pas le choix.
02:44Mais non, j'avais le choix.
02:45Obligé d'être contente.
02:46Mais surtout, vous la connaissez bien, cette route.
02:48Je la connais bien.
02:49Ça vous rappelle des souvenirs d'enfance.
02:50C'est une route que j'ai connue quand j'étais gamin.
02:52Oui.
02:53Donc, ça me fait bizarre de la refaire.
02:55Alors, je t'ai donné rendez-vous ici, parce que ce kiosque,
02:57il est connu.
02:58C'est le kiosque Péné, de Raymond Péné,
03:00qui est connu notamment pour les amoureux de Péné.
03:02Bien sûr.
03:03C'est un kiosque mythique pour une route mythique.
03:05Ok.
03:06T'es prêt ?
03:07Je suis là.
03:08Je te montre le trajet.
03:09J'ai fait le voyage.
03:10Il y a mon combo qui est garé là-bas.
03:11Je vais te montrer la carte sur le combo.
03:12Il y a mon con qui est...
03:13D'accord.
03:14Quel temps formidable.
03:15Regarde, il a arrêté de pleuvoir et on va vers le sud, vers le soleil.
03:18Alors, c'est parti.
03:21Donc, je t'ai dit, 350 km à peu près.
03:23Oui.
03:24Attends.
03:25C'est comme ça, madame.
03:26Vas-y, je te laisse faire.
03:27C'est un film des Max Brothers.
03:28Voilà.
03:29Voilà, Valence.
03:30Bien.
03:31Ville Valencia.
03:32Valencia.
03:33On va où ?
03:34Pour la National 7, on va descendre jusqu'à Montélima.
03:36Logique.
03:37Et là, tu verras.
03:38Je t'ai réservé une petite surprise.
03:40Et on va continuer à descendre tout le long.
03:42On a un cage devant.
03:43C'est ça.
03:44Et puis, on va descendre jusqu'à Avignon, jusqu'au sud, jusqu'à la Méditerranée.
03:48Super, c'est bien.
03:49Ça te convient comme programme ?
03:50Vu le temps, oui, ça serait sympa.
03:51Allez, on y va.
03:52Allez.
03:55C'est normal.
03:56Ça va, hein, Julie ?
03:59Écoute.
04:00Mec à confiance.
04:01Tu crois pas que c'est bien de faire ça ?
04:04Je suis pas une grande conductrice.
04:06Moi, j'ai mon permis très, très tard.
04:08À quel âge ?
04:0932 ans.
04:10Ah, 32 ans, dis donc.
04:11J'ai fait tout très tard, moi.
04:13C'est vrai que c'était très tôt.
04:14J'ai attaché mes lacets très tard.
04:16Non, il y a une chose que tu as faite très tôt.
04:18Tu as eu du succès très tôt.
04:19Ah, du succès.
04:20J'ai commencé très jeune, en tout cas, ce métier.
04:23Mon jeune âge.
04:25Non, j'ai commencé, j'avais 10 ans exactement.
04:27Je le dis souvent en télé, mais je le rappelle pour ceux qui ne le savent pas.
04:30En fait, j'étais un enfant un peu malade et je ne fixais pas le calcium sur mes os.
04:36Donc, j'étais limite polio.
04:38Donc, il me fallait du soleil.
04:40Donc, ils m'ont mis dans un sanatorium, justement, dans le sud de la France, là où on va.
04:44Je raconte ça parce qu'il y a un lien avec le lieu.
04:47Avec la route des vacances.
04:48Avec la route des vacances.
04:49À partir du moment où je suis rentré chez moi, vu que je n'ai pas pu parler ni marcher,
04:53donc pendant deux ans, mon père s'est un peu inquiété, ainsi que ma mère.
04:57Et ils m'ont fait faire, donc, du théâtre.
05:01Et ça a été vraiment la plus belle décision que mon père ait prise en ce qui me concerne.
05:06Le théâtre, en fait, ça s'est fait vraiment naturellement.
05:09C'était une sorte de thérapie au départ et c'est devenu une passion.
05:13Une passion.
05:15Petite sécouche.
05:17Je n'ai rien mangé ce matin, donc ça va, je ne vais pas vomir.
05:20Il n'y a pas de vomi-bague, ici, en fait ?
05:22Non, il n'y en a pas.
05:23Bon, d'accord.
05:24Mais ton papa était dans le milieu artistique.
05:26Donc, ça aussi, ça a aidé.
05:27C'est peut-être pour ça qu'ils ont pensé aussi à te mettre dans cet univers-là.
05:30Oui et non.
05:31C'est-à-dire que…
05:32Il faisait quoi exactement, ton papa ?
05:34Comédien et musicien.
05:35Alors, il a démarré avec la famille Legitimus dans les années 50.
05:38Il faisait des baloches.
05:39Attends, Darling Legitimus ?
05:41C'est ma grand-mère.
05:42C'est ta grand-mère ?
05:43C'est une star aux Antilles.
05:44C'était une star.
05:45Déjà, pour moi, c'est une star pour moi, déjà, tout seul.
05:47Mais même, tout le monde la connaissait, Darling Legitimus.
05:49Lucas Negra.
05:50Tu sais quoi ? Je viens de faire le lien que maintenant.
05:52Voilà, OK.
05:53J'ai bien fait de venir, en fait.
05:57Ce qui t'a fait connaître au grand public, c'est les inconnus.
05:59Non, je rectifie, chère madame.
06:01C'est le théâtre de Bouvard, en 1982.
06:04Mimi Maty, Laspalais Chevalier, Smaïne…
06:08Oui, oui, je crois que je n'ai pas connu, mais les extraits, on en voit tous.
06:11Ah, c'est comme ça que vous vous êtes rencontrés ?
06:12Non, nous, on se connaissait avant.
06:13D'accord.
06:14Mais toutes ces personnes-là ont été médiatisées très fortement grâce au théâtre de Bouvard.
06:19Comment ça se fait ? Comment est née l'idée du trio des inconnus ?
06:22Comme dans un entonnoir, ça s'est fait naturellement, dans le sens où c'est par affinité artistique et humaine.
06:27Et on est partis ensemble parce qu'on avait envie, à un moment donné, d'avoir une identité.
06:30Parce qu'on était doyés dans une masse.
06:32On s'était dit, bon, c'est super ce qui nous arrive.
06:34On est connus, on travaille, on s'éclate.
06:38À un moment donné, c'est quoi l'avenir ?
06:40Et puis, on a pris le risque de partir.
06:42Et c'est vrai qu'on a essuyé ce qu'on appelle les galas galères pendant presque deux ans, 85-86.
06:47Il y a eu un an et demi, on faisait des boîtes de nuit, des spectacles.
06:52Mais on s'est forgés, là.
06:54C'est là où on a pris notre métier.
06:56Et on a scellé notre amitié pendant ces un an et demi.
07:04Quand tu prenais la National 7 en famille pour descendre vers le sud,
07:08est-ce que vous chantiez des chansons en voiture ?
07:11Je te dis ça parce que je pense bien évidemment à la National 7 de Tréné.
07:14Tu la connais, cette chanson ?
07:15Oui, bien sûr, je connais la National 7.
07:17Pour l'apprendre, qu'on aille à Rome à 7.
07:20Que l'on soit 2, 3, 4, 5, 6 ou 7.
07:23C'est une route qui fait recette.
07:26Parce que la recette du jour, c'est une spécialité de Montélimar.
07:30C'est Nougat.
07:31Exactement.
07:32C'est Nougat.
07:33C'est ça.
07:34Eh bien, je t'emmène.
07:36Je t'emmène chez l'un des plus anciens confiseurs de France, de Nougat.
07:42Il y a même un musée du Nougat.
07:44Comment on peut faire un musée du Nougat ?
07:46Moi, je n'y vais pas.
07:48Tu ne vas pas quoi ? Où ?
07:49Parce que…
07:50Mais si, il faut y aller.
07:51Non, je n'y vais pas.
07:52J'attends que les voitures passent.
07:54Non, mais à un moment donné, il faut y aller.
07:57Allons voir ce magasin, cette fabrique.
08:01Bonjour Nathalie.
08:02Bonjour.
08:03Vous vous connaissez ?
08:04Oui, c'est vrai.
08:05Et Pascal.
08:06Et vous, c'est ?
08:07Didier.
08:08Bienvenue chez Arnaud Souverain.
08:09La commé génération.
08:10C'est ça.
08:11C'est ça.
08:12C'est ça.
08:13C'est ça.
08:14C'est ça.
08:15C'est ça.
08:16C'est ça.
08:17C'est ça.
08:18C'est ça.
08:19C'est ça.
08:20C'est ça.
08:21C'est ça.
08:22C'est ça.
08:23C'est ça.
08:24C'est ça.
08:25La commé génération vous représentez ?
08:27C'est depuis 1837.
08:29Vous ne le faites pas.
08:31Je ne le fais pas, mais c'est le nougat qui conserve.
08:34On m'a dit que vous souhaitiez fabriquer du nougat.
08:37Je souhaitais. Je suis curieux.
08:39Est-ce qu'il est capable ?
08:41Non, j'y cornie. Vous êtes là pour me montrer.
08:43C'est vous le patron ?
08:44Je ne sais pas.
08:45C'est moi le patron.
08:46C'est vous le boss.
08:47C'est vous le boss.
08:48Moi, je suis ravie aussi.
08:50Allez, je vous invite.
08:51C'est plutôt de parler.
08:53Allez-y chez moi, je vais vous faire du nougat.
09:05Là, vous avez notre spécialité qui est le nougat de Montélimar.
09:09C'est vraiment le nougat le plus connu au monde.
09:12D'ailleurs, il y a de la pistache dedans.
09:14Il y a des amandes et des pistaches.
09:15Il y a des amandes, il y a de la pistache.
09:17Et lorsque vous allez le déguster, vous allez sentir le goût du miel.
09:21Là, on travaille sur des miels de la région,
09:23miel de lavande, miel de toutes fleurs,
09:25que l'on achète à des petits producteurs locaux.
09:27Vous avez des brosses à dents ?
09:28Oui, bien sûr.
09:29Cure dents, brosses à dents.
09:31Ce miel est vraiment la grande qualité de notre nougat.
09:37C'est ce qui fait que, d'une part, le goût,
09:39que notre nougat n'est pas trop sucré et qu'il est équilibré.
09:42On va le voir alors.
09:43Oui.
09:44Génial, on nous suit.
09:45Pour faire un bon nougat, il faut une tenue qui se respecte.
09:48Oui.
09:49Classe, hein ?
09:50C'est vrai, c'est des belles vestes.
09:51Un bon nougat, il faut une bonne tenue.
09:53Avec le col.
09:54Style.
09:55Il faut mettre ça en plus ?
09:56Oui.
09:59Il y a marqué front à l'intérieur.
10:00Ah oui, front.
10:01J'avais vu que c'était marqué front.
10:03Bon allez, qu'est-ce qu'on fait ?
10:05Ici, nous torréfions nos amandes.
10:08La torréfaction de l'amande, c'est griller l'amande.
10:11Le but de cette torréfaction est d'exhauster le goût de l'amande.
10:14Si j'ai grillé trop longtemps, mon amande aura le goût de griller
10:18et il n'aura plus le goût de griller.
10:20Je veux qu'elle ait...
10:21Elles sont juste dorées.
10:22Elles sont dorées à point.
10:24Après la torréfaction, on va verser le sirop de sucre dans le nougat.
10:29A combien de degrés c'est ?
10:30130, 135.
10:32Parce qu'on a envie de mettre son doigt.
10:33Non, mets pas ton doigt.
10:34Non.
10:35Le sirop de sucre va permettre de déterminer la texture du nougat.
10:39C'est-à-dire, plus le nougat va être tendre, plus la température du sirop de sucre va être basse.
10:44Et inversement.
10:46Le sirop de sucre, ça se verse avec amour et très lentement.
10:51C'est-à-dire qu'on ne se débarrasse pas en versant une grosse quantité.
10:55Vous versez tout d'un coup ou vous vous arrêtez ?
10:57Non, on le verse en flux continu.
11:00En flux continu.
11:01Lentement.
11:02Alors, pourquoi on fait ça ?
11:03C'est pour garder la qualité du nougat et notamment sa texture.
11:10Là, t'imagines la cascade là.
11:12Alors.
11:15On coule doucement.
11:17Avec amour.
11:18Oui.
11:19Voilà.
11:20Oh, tu le fais bien.
11:21Parfait.
11:22Question.
11:23Si le gars veut faire pipi.
11:24Vous voyez là, je vais faire pipi par exemple.
11:25Comment il fait ?
11:26Il fait quoi là ?
11:27Il appelle son collègue.
11:28Je le lâche.
11:29Quelqu'un me le remplace.
11:30Tu te retiens.
11:31D'accord.
11:32Didier, on laisse Pascal.
11:33On continue la visite.
11:34Oui.
11:35À tout à l'heure Pascal.
11:36Ouais, c'est ça.
11:37Je suis au-devant.
11:38Alors, attention.
11:39Nathalie.
11:40Je vous apporte les pistaches et les amandes.
11:42Amandes et pistaches.
11:44Alors, là on arrive à la dernière étape de fabrication.
11:47On va rajouter à la pâte du nougat nos belles amandes et nos pistaches.
11:52Normalement, on n'est pas obligé de mettre de la pistache pour faire un nougat de Montélimar.
11:56Nous avons gardé notre recette ancestrale qui, elle, utilisait des pistaches.
12:11Il y a plus d'amandes que de…
12:13Il y a 28% d'amandes et 2% de pistaches.
12:16C'est ça.
12:17Mais il arrive à la fin ?
12:18Mais non, il y en a encore dessous là.
12:20Tout ce qu'il y a là, il faut mettre ?
12:21Oui, mais bon, on va t'aider là.
12:22Il y a trois caisses de nougat là.
12:24On s'en sort pas, on s'en sort pas.
12:25Ouais.
12:26Merci beaucoup.
12:27Merci.
12:28Vous versez ça comme ça.
12:29Ah oui, d'accord.
12:30C'est parfait ça.
12:31Moi, dès que je me fayais, j'avais un truc vachement classe.
12:33Et l'autre, il verse comme ça.
12:35N'importe quoi, je te jure.
12:41Alors là, c'est vraiment la fin de la cuisson du nougat.
12:45On a retiré le bras qui a servi à mélanger la pâte du nougat.
12:49On est en train de préparer le chaudron pour qu'il soit propre tout autour.
12:53On va tirer la cuite.
12:54Ça veut dire quoi ça ?
12:55Tirer la cuite, ça veut dire extraire, extraire le nougat du chaudron.
12:59Oulà, mais elle pèse combien cette pelle ?
13:01Ah, tu vois ?
13:02Tu roules.
13:03Ça c'est pas mal.
13:04Oui, ça c'est pas mal.
13:05Ça c'est pas mal.
13:06Ça c'est pas mal.
13:08Tu roules.
13:09Ça c'est pas mal déjà.
13:10Ensuite, tu viens jusqu'ici sans renverser.
13:12Et à un moment, tu arrêtes de rouler parce que sinon...
13:14Avec la pelle, je racle.
13:16Sans me toucher.
13:17Voilà.
13:18Ici, on est propre.
13:20Si on salit tout, il faut tout nettoyer derrière.
13:23Maintenant, on va la rouler.
13:25Donc on va égaliser le nougat à l'intérieur du moule.
13:30La forme que va avoir le nougat sur les côtés, la hauteur,
13:34vont déterminer entre autres la forme finale du nougat.
13:53C'est pas mal, non ?
13:54En attendant, voilà le résultat.
13:56Ensuite, on couvre de plein zim.
13:58Une fois la cuite terminée de tirer et de rouler,
14:01on va la stocker 24 heures pour qu'elle cristallise
14:04et qu'elle prenne sa texture finale.
14:06Bah, c'est le style que j'aime le plus.
14:08Moi aussi, j'aime ça.
14:09Je ne sais pas.
14:10C'est le style que j'aime le plus.
14:11Ça c'est pas mal.
14:12C'est pas mal, non ?
14:13Je suis sûr que c'est pas mal.
14:14Je suis sûr que c'est pas mal.
14:15C'est le style que j'aime le plus.
14:16Je ne sais pas.
14:17Mais c'est le style que j'aime le plus.
14:1824 heures pour qu'elle cristallise et qu'elle prenne sa texture finale et
14:22ensuite on va le découper. Le travail que vous avez fait tout à l'heure,
14:25voilà ce qu'il va devenir et ça va me permettre de vous remettre ces trophées
14:30Nathalie et Pascal, la boîte rouge avec la publicité
14:37emblématique d'Arnaud Souverain. Merci beaucoup, c'est vraiment gentil, nous on va
14:43reprendre la route. Merci à vous et merci pour ce bon moment.
14:51En tout cas tu pourras faire le malin et dire que tu maîtrises maintenant la
14:54conception du nougat. C'est vrai que je ne suis pas un gros mangeur de nougat,
14:58parce que c'est vrai que voilà, je préfère... Tu tiens à tes dents. J'aime bien le caisson d'Aix
15:03parce que j'aime bien la pâte d'amandes que je sens beaucoup plus.
15:07C'est vrai, moi je préfère aussi le caisson. Mais j'avoue que le nougat, il est exceptionnel.
15:11Il est de qualité. Ça je reconnais.
15:15National 7, oui c'est une route que mon père a empruntée souvent pour aller dans le sud de la France.
15:23Donc c'est comme ça que tu t'es retrouvé à aller dans le sud en vacances.
15:25Oui parce que mon père avait une traction avant, il a eu la 12 et la 15.
15:29C'est une voiture que les FFI utilisaient contre les Allemands dans la guerre à Paris en 39-45.
15:35Donc on a eu deux ou trois tractions avant et une dauphine.
15:39Je me souviens très bien que la traction avant, on partait de Paris,
15:42porte d'Ivry, porte d'Orléans et on traçait jusqu'à hier, presque Ile-de-Gien.
15:48On partait le soir, parce que mon père aimait bien rouler de nuit, évidemment c'était beaucoup plus tranquille.
15:54On partait vers 22h et on voyait le lever de soleil.
15:58Et sur le trajet, comment ça se passait ? Vous étiez tous les quatre enfants à l'arrière ?
16:02À l'arrière, quatre enfants, serrés, avec les palettes de culet, non mais c'était vraiment la famille plantue.
16:06On avait les bagages, le casque-route, les tupperwares.
16:11Sur le toit, il y avait évidemment aussi quelques valises dans le coffre.
16:15Et tranquille, on faisait 1100 kilomètres, me semble-t-il.
16:18Les fameux 1000 bornes.
16:19Les fameux 1000 bornes et on passait par la National 7.
16:22Et tu attendais avec impatience le départ pour le sud ?
16:26Parce que déjà, la voiture pour nous, c'était déjà les vacances.
16:29Être confiné comme ça, assis dans une voiture, il y avait déjà un air de vacances.
16:35Et quand on voyait le ciel bleu, ensuite la mer, ça y est, de notre tête, on était déjà en train de piquer une tête.
16:41Mais avec les parents, vraiment, les souvenirs de vacances, c'est chaque été, direction National 7,
16:46et on partait dans le sud de la France.
16:51Écoute, là je t'emmène à Pionlec.
16:56Je ne sais pas si tu connais Pionlec.
16:57Avec le mot déjà, je...
16:59Moi, je ne connaissais pas.
17:00Ça fait plutôt Bretagne, ça, non ?
17:02Non.
17:02Je t'emmène à Pionlec.
17:04L'ail de Pionlec est réputé.
17:06Mais ce n'est pas ce qui nous intéresse, toi, à Pionlec.
17:08Il y a le musée de l'ail de la National 7.
17:11Ah ok, ah, sympa.
17:12Donc on va peut-être pouvoir retrouver l'attraction de ton père de l'époque.
17:17Oh.
17:18Et mieux que ça...
17:21Qu'est-ce qui est mieux que ça ?
17:22Dans le musée, il y a un truc assez sympa.
17:27Tu sais que sur cette National 7,
17:29il y a eu, bien évidemment, pas mal d'objets qui ont été perdus,
17:34ou que les gens ont abandonnés, ou...
17:36Les chiens.
17:37Non, pas les chiens, je ne sais pas.
17:40Ce serait affreux, t'imagines.
17:41Il y a une SPA, c'est là où je t'emmène.
17:43SPA de Pionlec.
17:45Il paraît qu'il y a une pièce dans ce musée
17:46avec les objets trouvés sur la National 7.
17:48Oh, ça doit être intéressant, ça.
17:50J'ai dit Pionlec ?
17:51En fait, il faut prononcer Piolec.
17:54C'est Jean-Claude, un enfant de la National 7,
17:57qui nous ouvre avec fierté les portes de ce musée,
18:00véritable caverne d'Ali Baba.
18:02Il a été installé juste au bord de la route,
18:04à la sortie du village, en direction d'Orange.
18:24Alors, je ne savais pas qu'il y avait un musée, moi,
18:27Messieurs, dames, bonjour.
18:28Bienvenue au musée de la National 7, à Pionlec.
18:33Vous êtes en plein milieu de la National 7,
18:35encore une partie de la National 7 qui existe de nos jours,
18:39alors que par endroits, elle a été déclassée en départementale.
18:42Il a passé son enfant sur la National 7.
18:45Donc, ça va lui rappeler des bons souvenirs.
18:47Alors, voilà le tracé, vraiment, de la National 7.
18:50Alors, savez-vous d'où elle parle, la National 7 ?
18:53Exactement, de quel point ?
18:55Ce n'est pas la porte d'Orléans ?
18:56Non, c'est sur le parvis de Notre-Dame.
18:59Sur le parvis de Notre-Dame, vous avez une étoile
19:01et c'est le point zéro des principales routes de France.
19:05D'accord.
19:06Et comment ça se fait que le musée est ici, à Pionlec ?
19:09Eh bien, le musée est à Pionlec parce qu'on a été les seuls,
19:12dans la tête, à avoir cette idée qu'il fallait protéger notre Nationale,
19:17que c'est un lieu vital, c'est un lieu de mémoire.
19:20D'ailleurs, c'est pour ça que notre association s'appelle
19:22Mémoire de la National 7.
19:23C'est quoi qui vous a motivé ?
19:25Eh bien, parce que j'ai vécu au bord de la National 7.
19:27Et ça, c'est une bonne raison.
19:28Voilà, mes parents tenaient un restaurant dans la traversée du village,
19:31un restaurant roudier, et j'ai travaillé des uns avec eux.
19:34Et on a plein de souvenirs de cette National avec la clientèle.
19:38Quand on remonte le temps, on a un tracé des voies romaines.
19:42Et c'est à peu près le même tracé qui suit la National 7.
19:45Elle passait à quelques kilomètres d'ici.
19:47Alors, c'était voie royale, voie impériale, voie nationale,
19:51et puis 1864.
19:52Et la route Napoléon, c'est quoi le truc ?
19:54Alors, la route Napoléon, c'est dans les Alpes.
19:57Oui, jusqu'à Nice.
19:59Je l'ai faite, celle-là aussi, avec mon combi-van.
20:00Je suis content pour toi.
20:05Ah, station de service.
20:08Alors, au début, on voyait...
20:10On achetait d'abord l'essence en bidon de 5 litres.
20:13Tous les commerçants qui étaient au bord de la National
20:15étaient susceptibles de vous vendre de l'essence.
20:17Ensuite, on a commencé à voir arriver ces fameuses pompes à essence
20:21qu'on appelait bijaugeurs.
20:23Bijaugeurs, pourquoi ?
20:24Parce que vous avez deux vérines.
20:26Alors, comment ça fonctionnait ?
20:28On roulait 10 litres d'essence, on mettait la flèche sur 10,
20:31on pompait.
20:32Ça se remplissait, la vérine se remplissait,
20:34et quand elle arrivait en haut, elle descendait automatiquement
20:37dans le tuyau pour alimenter le véhicule.
20:38On continuait à pomper, c'était celui-ci qui se remplissait,
20:41et quand il était plein, il repartait de nouveau vers le véhicule.
20:45C'est en quelle année qu'on utilisait ces stations de service ?
20:47Ça, c'est dans les années 1920.
20:48Mais alors ça, vous les avez obtenues comment, toutes ces choses ?
20:50Toutes, ce sont 90% des dons des gens qui nous ont fait confiance.
20:53Les bienfaiteurs qui ont participé à l'émeur de la Nationale.
20:56Du bouche à oreille, il allait se voir au musée de la Nationale 7,
20:59et les gens nous ont fait confiance.
21:01Nous passons devant le petit bijou de l'association,
21:05une voiture électrique qui date de 1942.
21:09Voiture française de la marque Paris-Rhône.
21:11Si on avait eu ça à l'époque, on n'aurait pas pollué aujourd'hui.
21:13Et pourquoi 42 ?
21:14Parce qu'en 42, il y avait la pénurie d'essence pendant la guerre,
21:18et il y avait des projets de voitures électriques qui étaient sous le coude,
21:21qui sont ressortis.
21:22Autonomie de 65 km, c'est pas mal quand même.
21:25Elle pèse presque 500 kg.
21:27Vitesse de pointe, 30 km heure.
21:29Tiens, les Solex, ça te rappelle des souvenirs ?
21:31Les Solex, moi quand j'étais au lycée,
21:33j'ai vu le film « Les 3 jours du condor »,
21:35et quand j'ai vu Robert Redford en Solex,
21:37j'ai dit « Ah ! »
21:38Donc je suis sorti du film et je me suis acheté un Solex.
21:40Deux temps, deux temps.
21:41Le film de Jacques Tati, mon oncle aussi.
21:43Tout à fait.
21:43Tout le film avec qui j'ai tourné, il était au volant de son Solex.
21:48Donc de la troisième à la terminale, j'étais en Solex.
21:52Je faisais porte d'ivrier, porte de Saint-Cloud, tous les jours.
22:11Oh, joli !
22:13Voilà.
22:19Alors ici, vous avez un peu de tout.
22:20Donc cette machine à laver de 1915,
22:24les saureuses à main aussi, des journaux d'époque,
22:26les grilloirs à café,
22:29moulins à café aussi.
22:31Il nous manque de la place pour pouvoir y se poser
22:33parce qu'on en a encore dans les rues.
22:34Moi chez moi, j'en ai de la place si vous voulez.
22:36Et question subsidiaire, là je vois « Ustensiles pour le lavement des bovins ».
22:40Bovins, oui.
22:41Pourquoi faire des lavements à des bovins ?
22:43Peut-être qu'il y avait des problèmes d'ingestion.
22:45Ah c'est ça, d'accord.
22:57Alors la caravane que vous voyez ici,
22:59c'est une caravane qui nous a été offerte par un habitant du village.
23:02On peut monter ?
23:03Ah oui, oui.
23:04Surtout que c'est une caravane qui roule encore,
23:07il y a encore des caravanes de ce modèle qui roulent encore actuellement
23:10sur la National 7.
23:12Bon, excusez-nous, on va s'enfermer tous les deux.
23:15Bonsoir.
23:15Si vous avez trop chaud, on pourra mettre le modulateur.
23:19C'est combien, Madame Irma ?
23:22Avant de partir, je vais vous montrer une affiche qui est magnifique.
23:25C'est cette affiche qui date du début du siècle dernier,
23:28dans les années 1900.
23:30Une marque de pneumatique qu'on appelait Condor,
23:32qui était fabriquée à Lyon.
23:33Vous en prenez soin de ces objets, Jean-Claude.
23:35Ah oui, il faut en prendre soin.
23:37Mais c'est notre patrimoine.
23:38On va prendre soin de vous, on va vous entoiler Jean-Claude.
23:40Voilà.
23:40Pour vous garder intact.
23:44Est-ce que je peux vous faire la bise pour vous dire au revoir ?
23:45Non, c'est chaud.
23:46On peut en avaler des bitumes là encore.
23:48On a encore beaucoup de route.
23:50Très sympa, vraiment.
23:51National 7, que de souvenirs.
23:56Allez.
23:57Et là, on va où là maintenant ?
23:59Euh, on va jusqu'à Aix.
24:04Bon, c'est sympa ce musée.
24:05Très sympa.
24:06Vraiment, c'est d'un point de vue...
24:08Ça t'a rappelé des souvenirs ?
24:09Émotionnel, c'était très sympa.
24:10On n'a pas trouvé la voiture de ton papa ?
24:11Ben, l'attraction avant, il y a une chance sur deux pour qu'on la trouve.
24:14Mais c'est vrai que, si t'étais agréable, de la retrouver là.
24:17T'es voiture, toi, ou pas ?
24:18Je suis pas très voiture, moi.
24:21En fait, j'aime pas ce qui pue, ce qui fait du bruit et qui coûte cher.
24:25Et moi, j'ai la même voiture depuis 24 ans, le Saab.
24:30916 S-Turbo.
24:33Ça veut dire que t'es une voiture de qualité, dis donc.
24:35Tant mieux, tu roules très peu.
24:37Je roule pas beaucoup, parce que c'est vrai que quand on fait ce métier-là,
24:39on est souvent pris en charge.
24:40La preuve.
24:42Tu sais que tu peux me relayer, si tu veux.
24:44C'est gentil, merci.
24:45Non, merci.
24:46C'est grave.
24:49Tout à l'heure, on parlait de l'humour français de manière générale,
24:53de toutes ces personnes que t'as mises en scène.
24:56Est-ce que tu as senti qu'il y avait une évolution
24:58entre l'humour des années 90 et l'humour aujourd'hui ?
25:00Est-ce que tu as été...
25:02Je sais pas, moi, tu t'es remis en question par rapport aux nouvelles générations ?
25:06L'évolution qu'il y a eu, c'est qu'il y a beaucoup plus d'humoristes aujourd'hui
25:10qu'à une époque.
25:11Le stand-up, c'est devenu un peu un phénomène de mode.
25:13À une époque, dans les années 70-80, il y avait beaucoup plus de troupes.
25:18Le Splendide, avant, il y avait les Branquignoles.
25:20Les Branquignoles ?
25:21Ouais, dans les années 50-60.
25:24Et ensuite, l'esprit de troupe s'est un peu perdu pour un esprit plus individualiste.
25:31Mais je pense que ça va revenir.
25:32Tiens, Orange, on y est.
25:34Orange, c'est sympa.
25:36Il n'y a pas une différence au niveau des vannes, la façon de...
25:39Non, c'est la forme qui change.
25:42Le contenu, c'est le même, on parle tous de la même chose.
25:44Tu prends Picasso et Klimt, deux peintres très différents,
25:49qui vont peindre une maison, par exemple.
25:51Et à l'arrivée, il y aura forcément une forme différente.
25:54Pourtant, c'est la même maison.
25:56Nous, les artistes, c'est un peu ça.
25:57C'est qu'on raconte tous la même chose, mais la forme est différente.
26:00On a tous un peu un univers à nous.
26:02Mais aujourd'hui, je trouve qu'il y a beaucoup d'humoristes qui font du stand-up,
26:05qui sont très drôles, ils me font beaucoup rire.
26:07Mais c'est un peu la même forme.
26:10C'est un micro et de la vanne.
26:12Et ce que je regrette un tout petit peu, c'est qu'il n'y ait pas assez de comédiens là-dedans.
26:15Avec leur corps, en fait, c'est ça ?
26:17Avec les sentiments.
26:19D'incarner des personnages.
26:20Et moi, j'aime bien l'aspect théâtral.
26:24Moi, je ne me considère pas comme un humoriste, en fait.
26:26Je suis plutôt un comédien qui fait rire.
26:28Ce qui est important, c'est toujours de s'exprimer, de dire les choses.
26:33Tiens, regarde.
26:34Le bel arc de triomphe d'Orange.
26:37Le bel arc de triomphe d'Orange.
26:39On va prendre des cours dans la dramatique.
26:40Le bel arc de triomphe.
26:44Il est joli, c'est vrai.
26:45Il est d'époque romaine, celui-ci.
26:47Ah bon ?
26:49Il rappelle que c'était une des routes principales pour aller jusqu'en Gaule.
26:53C'est une route mythique.
26:54C'est une route mythique.
26:56N'empêche qu'il est...
26:57Une route que Rocco Siffredi aurait pu prendre.
27:00La route de la Gaule.
27:02Je n'irai pas jusque-là.
27:04C'est de la vanne.
27:06Drôle ou pas drôle, j'essaie de...
27:07J'entretiens de mon cerveau tout le temps.
27:09Alors, dis-moi, parce qu'on roule, on roule depuis un certain temps.
27:12Et où est-ce que tu m'emmènes ?
27:14Si je te chante ?
27:16Comme les rois mâches en Galilée.
27:19Bon, chez l'art.
27:20Suivez les yeux, toile du berger.
27:24Ringo, chez l'art.
27:31On est dans une fabrique de santons.
27:32Pas n'importe laquelle.
27:33C'est l'une des plus célèbres, la fabrique de santons.
27:43Tu vas voir la famille Fouque.
27:44On va rencontrer la quatrième génération.
27:46Il y avait donc la famille Souberain.
27:48Pour les mougas.
27:49Et maintenant, la famille Souque.
27:50La famille Souque.
27:51On va voir la famille Souque, alors.
27:52Écoute, on va apprendre à faire un santon.
27:55Même quand on a le mieux santon dans la région.
27:58On est obligés, genre.
28:16C'est beau.
28:17Bonjour.
28:18Emmanuel Fouque.
28:19Voilà.
28:20Quatrième génération.
28:21Exactement.
28:22Toi, tu sais tout déjà.
28:23Et je peux te dire le nom de cette pièce aussi, parce que je le reconnais bien.
28:26C'est le fameux coup du Mistral.
28:27Exactement.
28:28Un berger dans le vent que mon grand-père a créé en 1952.
28:31Paul Fouque.
28:32Toute la symbolique de ce personnage, c'est lutter contre les difficultés.
28:36Ténacité.
28:37Le berger.
28:38Contre vents et marées.
28:39Contre vents et marées.
28:40Chez nous, c'est le Mistral.
28:41Et ça, c'est une pièce de combien de centimètres ?
28:43Alors, celle-là, elle fait 30 centimètres.
28:45Parce qu'il y a des tailles précises pour les santons.
28:47Nous, nous réalisons des personnages qui vont de 2 centimètres jusqu'à 50 centimètres.
28:522 centimètres à peindre.
28:54Un poil.
28:55Un poil, c'est ça.
28:56On va devoir réaliser ça, nous ?
28:57Non, on va réaliser sa campagne.
28:59La Renaud.
29:00Et on va la retrouver.
29:01Déjà, j'ai réalisé la première partie.
29:03Effectivement, elle n'a pas de tête.
29:04Donc, c'est l'histoire en fait d'un personnage qui ne peut pas épouser le berger.
29:10Leur histoire fait qu'ils se retrouvent une fois qu'ils sont vieux et qu'ils ont fait leur vie.
29:15Et elle lui rappelle qu'ils étaient amoureux quand ils étaient plus jeunes.
29:19Bon, alors est-ce que...
29:20Alors.
29:21Alors, dites-nous tout, monsieur.
29:22Alors, l'argile.
29:23Celle-là, elle vient de Valoris.
29:24D'accord.
29:25C'est une argile de modelage.
29:26C'est-à-dire que c'est une argile grasse qui va pouvoir s'assembler très, très bien avec de la barbotine qui va se coller parfaitement.
29:33Donc, l'argile, on va la mettre à l'intérieur de ces moules qui ont été réalisés en plâtre.
29:39Là, on repousse l'argile à l'intérieur.
29:42C'est de l'estampage.
29:43C'est-à-dire qu'on prend l'empreinte du moule.
29:45Tous les visages, tous les textures.
29:47D'accord.
29:48Alors, elle est creuse à l'intérieur pour pouvoir avoir un séchage le plus homogène possible.
29:54Ça fait combien d'années que vous avez repris l'entreprise familiale ?
29:57Deux mille et un.
29:58Ah oui, d'accord.
29:59Ça fait un petit moment, déjà.
30:00Mais les premiers 100 ans, je les ai réalisés, j'avais 14, 15 ans.
30:04Oui.
30:05On va prendre de la barbotine qui est de l'argile brassée.
30:07Donc, on vient mélanger ça avec de l'eau et ça crée ce qu'on appelle un moule.
30:12Quand vous avez laissé un trou dans les deux ?
30:14Pour le séchage.
30:15D'accord.
30:16C'est vraiment pour qu'il n'y ait qu'une paroi d'argile et qu'elle soit la plus creuse possible.
30:21Ah, la fameuse presse.
30:24Voilà, la pièce.
30:25Donc, il y a 45 minutes à laisser comme ça.
30:27Maintenant, moi, je vais essayer de faire la même chose.
30:29Exactement.
30:30OK.
30:31C'est la première fois que vous l'utilisez ?
30:33Oui, c'est la première fois que je l'utilise.
30:35C'est la première fois que vous l'utilisez ?
30:36Oui, c'est la première fois que je l'utilise.
30:37C'est la première fois que vous l'utilisez ?
30:38Oui, c'est la première fois que je l'utilise.
30:39Maintenant, je vais essayer de faire la même chose.
30:40Exactement.
30:41OK.
30:47C'est bien, tu as un petit fil.
30:48Tu as été critique, je n'ai rien fait encore.
30:49C'est bien, tu as un petit fil.
30:50Tu as été critique, je n'ai rien fait encore.
31:09Voilà, c'est bien, voilà.
31:12Voilà.
31:14C'est un petit trou noud.
31:18Donc là, on va pouvoir rassembler le bras et...
31:22Le panier, oui.
31:24Le panier et les morceaux de cap.
31:27Cool.
31:28Alors, on va mettre le chanton dans le four.
31:31On va le poser délicatement mathematically.
31:35On va mettre le santon dans le four.
31:38On le pose délicatement.
31:40Ça c'est un four qui a traversé les générations ?
31:42C'est celui qu'utilisait votre père, ton père ?
31:44C'est un four qui a à peu près 40 ans.
31:46On va le fermer.
31:47Puisque là on va lancer une cuisson qui va durer...
31:49L'épaisseur du four, t'as vu ça ?
31:51Ah oui, c'est tout en briques réfractaires.
31:54Donc là on va lancer une cuisson qui va durer 30 heures.
31:5730 heures ?
31:58Et qui va me permettre d'atteindre 1000 degrés.
32:02On est dans l'atelier peinture.
32:03Bonjour !
32:04Atelier peinture.
32:06Nathalie.
32:07Caroline.
32:08Caroline, enchantée Caroline.
32:09Enchantée.
32:11Je suis en train de peindre la création de l'année, le menuisier.
32:15Ah bah on le voit, elle a terminé, devant son établi.
32:17Devant son établi ici.
32:19Donc il paraît que vous voulez vous essayer ?
32:23Bah ouais, pourquoi pas, ça nous fout.
32:25Je vais vous laisser mon pinceau, mon fauteuil.
32:27Et c'est à vous.
32:35Il faut mettre une deuxième couche ?
32:36Absolument pas.
32:37Ah, ça c'est l'avantage aussi de la peinture à huile.
32:39Une couche suffit.
32:50Oh là là.
32:51Super.
32:52Oh là là.
32:53Franchement.
32:54Non c'est bien.
32:55C'est pas mal.
32:56Je suis fière de moi.
32:57Ouais, t'es la seule.
32:58Je suis fière de moi.
32:59Je suis fière de moi.
33:00Je suis fière de moi.
33:01Je suis fière de moi.
33:02Je suis fière de moi.
33:03Ouais, t'es la seule.
33:06Oh le goujat.
33:09Que c'est joli.
33:10Il y en a plein là.
33:11Il y a beaucoup de couleurs.
33:13Il y a toutes les tailles possibles.
33:15C'est vrai que les enfants, ça c'est pour les adultes,
33:17mais les enfants peuvent s'amuser à composer une petite crèche.
33:20Ils ne pensent jamais assez.
33:21Tu la ressors chaque Noël.
33:23Oh, les petits moulins.
33:24Il y a un petit moteur à l'intérieur.
33:26Ouais.
33:27Sympa.
33:28Ça c'est une grosse pièce.
33:2970 cm, c'est les plus grosses.
33:31Frédéric Mistral.
33:32Ouais.
33:33C'est ce qu'ils peuvent faire de plus grand en centons.
33:36C'est vraiment des belles pièces.
33:37Ouais, c'est bien.
33:38T'as vu tout le travail sur les pièces moyennes, t'imagines,
33:41pour une pièce comme celle-ci ?
33:43C'est la dame Catherine qui arrive.
33:45Alors là, c'est particulier.
33:46Vous avez une crèche, une grande crèche familiale.
33:48Vous avez dans le premier plan, ici,
33:51les centons qui ont été faits par Paul Fouque en 68.
33:54Ça lui a valu la distinction de meilleur ouvrier de France.
33:57Il y a mille heures de travail quand même sur cette partie-là.
34:00Et au niveau des personnages,
34:02est-ce qu'il s'est inspiré d'habitants du village ou de sa famille ?
34:05La crèche en Provence, à la base, on reproduit la vie du village.
34:09Ceux-là, on va les habiller de fines feuilles d'argile.
34:12Donc il n'y a pas de moules.
34:13Ils sont uniques, en fait.
34:15On a l'impression d'avoir du tissu alors que tout est fait d'argile.
34:18C'est vrai, ça flotte.
34:19Voilà, et puis après, le reste de la crèche,
34:21vous voyez qu'on a toujours les petits centons dans le haut
34:23qui donnent un petit peu la perspective, l'éloignement.
34:26Et puis, au fur et à mesure qu'on se rapproche,
34:28avec la transhumance qui arrive,
34:30vous avez des centons de différents tailles.
34:32Merci beaucoup.
34:33Et puis nous, on va y aller parce qu'on est en cours de la route.
34:37Écoute, c'était bien sympa d'apprendre tout ça.
34:40À chaque fois, tu vois, je prends l'accent.
34:41T'as vu ?
34:43Attends, je tourne.
34:44Je t'en prie.
34:54Nous quittons Aix et ses centons
34:56pour poursuivre notre voyage vers le massif de la Sainte-Baume.
35:00Notre prochaine étape, le village de Saint-Maximin,
35:03dont le patrimoine religieux est célèbre bien au-delà de la Provence.
35:27Douceur.
35:44Écoute, après les centons, je te propose de rester dans le même univers.
35:47On passe par Saint-Maximin, d'ailleurs on y est.
35:50Et ce qui est assez étonnant dans cette petite ville,
35:52c'est qu'il y a une basilique.
35:54Oui, ça, je le savais.
35:55qui abrite des reliques de Marie-Madeleine.
35:57D'accord.
35:58Et on a rendez-vous avec Anna, qui est guide conférencier,
36:02et qui va tout nous raconter.
36:04C'est vraiment un lieu qu'il faut visiter.
36:06C'est dommage qu'il fait beau, puis on va aller à l'intérieur.
36:09Oui, c'est vrai.
36:10C'est mal foutu, cette histoire.
36:11Oui, mais on va dans un lieu sacré.
36:12Elle est grosse, quand même.
36:14Elle est impressionnante.
36:15C'est étonnant quand même, une basile dans une aussi petite ville.
36:17Mais pourquoi ?
36:18Eh bien, on va le savoir.
36:19Madame, vous allez nous l'expliquer.
36:23Bonjour.
36:23Bonjour.
36:24Pascal.
36:25Anna.
36:26Bonjour, Anna.
36:27Ma belle sœur.
36:28Bonjour.
36:31Alors, nous voilà devant la basilique Marie-Madeleine.
36:34Pour comprendre les raisons pourquoi, justement,
36:37on a construit une telle bâtisse à cet endroit-là et pas ailleurs,
36:42il faut se baser sur la tradition provençale,
36:45qui affirme qu'après la crucifixion du Christ,
36:48certaines personnes ont été jetées dans une embarcation sans rame,
36:52sans voile, jetées à la mer.
36:54Il y avait Marie-Madeleine, son frère Lazare, sa sœur Marthe.
36:58Et on dit que c'est la Providence qui les a fait atterrir
37:01au Sainte Marie de la Mer.
37:03Et à partir de ce moment-là, ces personnes se sont dispersées
37:06et ont commencé à christianiser la Provence.
37:09Marie-Madeleine...
37:10Au moment où c'est devenu une femme relativement âgée,
37:14on dit, on raconte qu'elle a été prévenue par le ciel
37:17que ce jour s'achève et sa dernière volonté
37:20était de rencontrer Saint-Maximin, son compagnon de voyage.
37:24Et on dit qu'ils se sont rencontrés ici, quelque part.
37:27Marie-Madeleine est décédée et son ami l'a enterrée
37:31à l'endroit même où aujourd'hui se trouve la basilique.
37:34C'est pour ça qu'on trouve des reliques de Sainte-Madeleine
37:37ici, à Saint-Maximin.
37:38Donc son tombeau, il est en dessous ?
37:40On peut le voir ?
37:41Absolument.
37:42On y va ?
37:43On va voir.
37:50La basilique, c'est un lieu de pèlerinage.
37:54Et pour pouvoir bâtir une basilique,
37:57il faut absolument la permission du pape.
38:00Et cette permission pour bâtir la basilique à Saint-Maximin
38:04a été obtenue par Charles II d'Anjou
38:07et c'est la raison pour laquelle
38:09la basilique de Saint-Maximin a été construite.
38:12C'est la raison pour laquelle
38:14la basilique de Saint-Maximin a été construite.
38:17La basilique de Saint-Maximin a été obtenue
38:20par Charles II d'Anjou.
38:22C'est lui qui a l'origine de cette basilique.
38:25La construction de la basilique a duré 250 ans.
38:28Elle est de style gothique ?
38:30C'est le style gothique, c'est vrai.
38:32Cette basilique est faite à l'image de la Sainte-Chapelle
38:35à Paris, absolument, voilà.
38:37Mais c'est un style, ce n'est pas le pur gothique.
38:40C'est le style gothique provençal,
38:43beaucoup plus lourd, beaucoup plus trapu, n'est-ce pas ?
38:46C'est la chair.
38:48À un certain moment,
38:50il y a des travaux d'embellissement
38:52qu'on a entrepris à la basilique
38:54et la chair, c'est la deuxième étape
38:56de cette très grande campagne d'embellissement.
38:59Elle est faite en bois denoyé.
39:01On peut monter ? On a le droit de monter ?
39:03Normalement, on ne monte pas.
39:05Je ne monte pas, je respecte.
39:10Lors de Saint-Maximin,
39:12la troisième partie de cette campagne d'embellissement
39:15est construite en 2 ans,
39:17entre 1772 et 1774,
39:20par un frère dominicain,
39:22un frère convert,
39:24Jean-Esprit Isnar.
39:26Cette orgue possède 2960 tuyaux.
39:36C'est le chœur liturgique.
39:38C'est marqué Chorus.
39:40Le chœur liturgique de la basilique.
39:44C'est par là que les frères dominicains
39:46ont commencé cette campagne d'embellissement
39:49de la basilique.
39:51Les stalles qu'ils ont construites,
39:53c'est tout simplement un petit strapontin
39:55mais qui comporte cette partie
39:57qu'on appelle la miséricorde.
39:59Cette petite partie permettait
40:01de s'asseoir discrètement,
40:03de se reposer,
40:05tout en paraissant debout.
40:07On peut essayer ? On peut venir se reposer ?
40:09Je vous en prie.
40:11C'est malin ça !
40:13Toi t'es tellement grande que tu fais assis.
40:15Oui c'est vrai !
40:17Ils étaient assez petits en fait.
40:19Là je suis assis.
40:21Pour ceux qui étaient malades justement,
40:23quand les messes duraient très longtemps.
40:25Qui étaient malades, qui étaient âgés.
40:27Je constate quand même que le style
40:29de ce chœur n'a rien à voir
40:31avec le reste de la basilique.
40:33Il est plus chargé.
40:35Je dirais même qu'il est baroque.
40:37Il y avait un personnage
40:39dans la vie de Saint-Maximin,
40:41M. Louis Rostand.
40:43C'était un historien, un architecte.
40:45Quand il venait ici,
40:47il disait
40:49c'est une église baroque
40:51dans une église gothique.
40:53Oui c'est vrai.
40:55Ça correspond à la première partie
40:57de cette campagne d'embellissement
40:59de la basilique.
41:09On pénètre dans la crypte.
41:13Parce que c'est autour de cette petite pièce
41:15que toute la basilique a été construite.
41:17Ah oui.
41:19C'est là, ici, à cet endroit
41:21que Charles II d'un jour
41:23aurait trouvé les reliques de Marie-Madeleine.
41:25C'est impressionnant quand même parce qu'on a le crâne
41:27de Marie-Madeleine.
41:29Elle avait une petite tête,
41:31une petite rame, pas très grande l'impression.
41:33Absolument.
41:35Et c'est un tombeau qui est très important
41:37Le deuxième tombeau
41:39de Saint-Pierre à Rome
41:41et le troisième tombeau de Marie-Madeleine
41:43puisque c'est elle
41:45à qui Jésus est réapparu.
41:47N'est-ce pas ?
41:49Il y a aussi le quatrième tombeau du soldat inconnu
41:51sous l'Arc de Triomphe.
41:53Voilà, ça c'est dit.
41:55Très bien.
41:57Bref, le sarcophage
41:59de Marie-Madeleine qui est fait en marbre
42:01qui est travaillé de façon
42:03tellement fine
42:05que le sarcophage est presque translucide.
42:07Alors là, je voudrais attirer votre attention
42:09sur cette une des premières
42:11représentations dans le monde chrétien
42:13de la crèche.
42:15Là, vous voyez l'enfant Jésus
42:17entouré par les animaux,
42:19la Vierge Marie souriante,
42:21le roi mage qui arrive
42:23et comme il se doit,
42:25Joseph brille par son absence.
42:27Ça date de quand ?
42:29C'est entre le IVe
42:31et le VIe siècle
42:33Il est sculpté sur le couvercle
42:35de ce sarcophage.
42:37Merci beaucoup, Anna.
42:39Super.
42:43Bon, on va se quitter, hein ?
42:45A regret.
42:47Merci.
42:49Merci beaucoup.
42:51Merci beaucoup.
42:59C'est intéressant cette visite
43:01à la basilique avec Anna.
43:03Moi, j'adore tout ce qui est historique,
43:05passé, comment les choses sont nées
43:07et puis surtout l'aspect spirituel et mystique
43:09de certains lieux qui sont chargés
43:11en nom de telluriques ou en nom de
43:13mémoriels. Je trouve ça très intéressant
43:15parce que tu as l'apparence et tu vois ce qu'il y a derrière
43:17et quand tu creuses un peu,
43:19tu entends toujours une origine
43:21qui te permet un peu de te guider dans ta vie.
43:23D'apprendre des anciens, c'est toujours intéressant.
43:25T'as eu une formation spirituelle ?
43:27T'as été au catéchisme ?
43:29Le côté arménien,
43:31donc je suis baptisé dans une église
43:33catholique. Mais plus tard, j'ai fait des catéchismes
43:35et j'ai eu la chance de rencontrer
43:37mon seigneur Lustiger.
43:39Parce qu'avec mon ami
43:41on cherchait un local
43:43pour faire du théâtre.
43:45Il nous a donc octroyé, très gentiment,
43:47un local rue Claude Lorrain
43:49et dans ce lieu-là, qui était un lieu de scout,
43:51on a aménagé une petite salle de spectacle
43:53et là, on donnait des cours
43:55en amateur, on faisait nos petites bricoles,
43:57on faisait nos petites pièces pendant 3-4 ans
43:59et c'est là que j'ai rencontré
44:01Eric Assous, le fameux
44:03auteur de pièces de théâtre
44:05et c'est grâce à lui
44:07que j'ai joué son premier spectacle de café-théâtre
44:09qui s'intitulait Le jour le plus con.
44:11Tout ça pour dire que mon seigneur Lustiger
44:13était important dans ma vie. Donc la religion,
44:15en tout cas l'église
44:17a participé
44:19à mon éducation théâtrale.
44:21Et c'est pas très loin que j'ai acheté
44:23mon premier album d'Hersion & Fire
44:25en 1973.
44:27Au début de la rue Miquelange à droite,
44:29il y avait une boutique import-export
44:31avec des disques américains
44:33et je passe avec mon pote
44:35et on voit un album blanc
44:37avec des blacks un peu comme ça soutillant
44:39avec des coupes afro.
44:41Je dis tiens, ça a l'air pas mal ça.
44:43Je rentre dans la boutique et je dis au vendeur
44:45bonjour monsieur,
44:47est-ce que je pourrais écouter l'album qui est en vitrine ?
44:49Il me dit pas de problème.
44:51Il met les premières mesures.
44:53Je dis c'est génial. Mais j'avais pas d'argent.
44:55Je dis écoutez monsieur, je reviens demain.
44:57Je repasse le lendemain, il me dit je ne l'ai plus.
44:59Il me dit pourquoi ? C'est votre copain qui l'a acheté.
45:01Wouah l'enfoiré !
45:03Il me dit mais j'en ai un autre, celui d'avant.
45:05Il y a un album qui est bleu
45:07qui s'appelle Feeling Blue.
45:09Je dis je peux écouter. Il m'a mis les premières lignes.
45:11Je dis wouah j'achète.
45:13Donc depuis 1973, je suis le groupe Hersion & Fire
45:15qui est mon groupe à moi mythique.
45:17D'ailleurs sur mon Ipad, sur mon iPod,
45:19sur tous mes...
45:21Je dois avoir 250 morceaux d'Hersion & Fire.
45:23Et c'est vrai que ça me met en joie quand j'entends ces morceaux-là.
45:25Et ça me rappelle mon enfance.
45:31Il y a un espèce de...
45:33Alors attends...
45:37Mouche !
45:39Elle est partie.
45:41J'ai dit mouche !
45:43Avec Pascal, nous aurions pu filer d'Ardar jusqu'à Nice
45:46ou Menton
45:48mais impossible de passer à proximité de Saint-Tropez
45:50sans y faire une halte.
45:52C'est pour ça que, sans hésiter,
45:54nous prenons la direction du plus mythique
45:56des ports varois.
46:02Bon là je fais une petite infidélité
46:04à National Sats.
46:06Je vois.
46:08Déviée, pourquoi ?
46:10Parce que j'avais très envie de voir la mer tout de suite.
46:12Et surtout, Saint-Tropez
46:14c'est quand même un port mythique.
46:16Pour une route mythique, je trouve que ça a du sens.
46:18Ça justifie.
46:20Et je te propose,
46:22qu'on aille se promener au bord de l'eau,
46:24qu'on aille taper des boules.
46:26La Pétanque, c'est quand même le sport mythique de la Provence.
46:28La Pétanque, chez moi, dans mon jardin,
46:30j'ai la chance d'avoir
46:32un terrain de Pétanque.
46:34Je connais bien la Pétanque.
46:36Je vais voir si tu maîtrises la Pétanque.
46:38Si on va à la place d'Elysse...
46:40Oui, la place d'Elysse.
46:42C'est à gauche.
46:44Tu connais bien alors.
46:46Saint-Tropez,
46:48il y a eu à une époque
46:50le festival de la fiction française.
46:52Qui a été remplacé par La Rochelle.
46:54Je venais de Tanzania,
46:56dans la région.
46:58Et là, tu vas à droite.
47:00À gauche, tu veux dire, peut-être.
47:02Oui, à gauche, c'est bien.
47:04Aussi.
47:08Voilà.
47:10Et voilà,
47:12on y arrive sur notre place d'Elysse.
47:18Donc on est sur la place d'Elysse,
47:20la fameuse.
47:22On a posé la petite camionnette rouge.
47:24Et là, on déambule.
47:26Bonjour, Nathalie.
47:28J'espère que je ne vous dérange pas.
47:30Ma belle sœur.
47:32Mon beau-frère.
47:34Mon beau-frère.
47:36Aïe.
47:38Tu as écrasé les doigts.
47:40Ta poigne.
47:42On va jouer peut-être tous les 3.
47:44Contre les 3 tropéziers.
47:46Ça fait un peu ghetto, là.
47:48Vous n'êtes pas tropéziers, vous ?
47:50Si, mais on va jouer contre
47:52l'artiste de la pétale.
47:54Allez, Janine.
47:56Je vais essayer de t'approcher
47:58le plus près du bouchon.
48:00Jacqueline, Borisette,
48:02tu appelles tous les prénoms.
48:04Si tu touches le bouchon,
48:06c'est nickel.
48:08J'ai déjà joué à la plage.
48:10Attention.
48:12Oh là là.
48:14C'est pas mal.
48:16Tu veux tirer ?
48:18Non, je ne tire pas.
48:20Je me serais mis devant pour les gêner.
48:22On a l'avantage.
48:24Le gars, il bloque.
48:30Un peu déhanché, comme ça.
48:34Et c'est parti.
48:44Ça fait combien d'années
48:46que ça existe, la pétanque ?
48:48Ça a été inventée dans les années 1900,
48:50à La Chota, par quelqu'un qui était infirme.
48:52Il ne pouvait plus jouer aux Jeux Provençals.
48:54Il s'est mis sur une chaise roulante
48:56et il a inventé la pétanque.
48:58Il s'appelait Jules Lenoir.
49:00Vous êtes un pro, vous ?
49:02J'ai été champion de la France
49:04en 2008, corporatif.
49:06Je suis contente de vous avoir dans notre équipe.
49:08Moi aussi.
49:10C'est à qui de jouer ?
49:12Allez, allez.
49:14Un peu trop long.
49:20C'est pas mal.
49:22Mais là, tu vas à droite.
49:24Fais attention aux élections.
49:26Aux élections, c'est pas bon, ça.
49:28Non !
49:40Christophe,
49:42est-ce que vous avez un club,
49:44une association ?
49:46Ça s'appelle la Boule Tropézienne.
49:48On est 220 joueurs.
49:50C'est le deuxième plus gros club de Provence.
49:52Avec nous, ça fait 222.
49:54D'ailleurs, si on gagne,
49:56vous nous laissez gagner.
49:58Moi, je veux le maillot.
50:12C'est fort, ça.
50:14Regardez-moi ça !
50:16Je suis fière de moi.
50:18Merci.
50:20Il y a de l'avenir au bout.
50:22Je n'ose pas vous serrer la main.
50:24Je tiens les doigts.
50:28Merci pour tout.
50:30Monsieur Delamical, merci.
50:32Vous avez été très bon.
50:34On va commencer par...
50:36Elle, c'est XL, c'est sûr.
50:38XL ?
50:40Et toi, c'est small.
50:42Vous n'avez pas le combat dans l'œil, Christophe ?
50:44Merci beaucoup.
50:46Je suis fière d'avoir mon tee-shirt spécial.
50:48La Boule Tropézienne.
50:50On a fait une belle partie.
50:52Pascal, tu vas rentrer à Paris ?
50:54Oui, parce que j'ai un avion à prendre.
50:56J'ai envie de voir la mer avant de repartir.
50:58Je vais te remercier encore d'avoir fait ce voyage avec moi.
51:00C'était vraiment très cool.
51:02C'était très convivial, très sympathique.
51:04On a fait plein de choses.
51:06A bientôt, peut-être avant.
51:08Au revoir, Pascal.
51:16On est arrivé au bout de cette route des vacances.
51:18Ce ne sont pas les vacances ici.
51:20Le soleil, la mer, on est bien là.
51:22J'espère surtout qu'on vous aura donné envie, avec Pascal,
51:24de faire cette National 7.
51:26On est heureux sur la National 7.
51:28C'est vrai que prendre l'autoroute ou le train,
51:30on arrive plus rapidement vers les plages du Sud,
51:32mais ce n'est pas le même voyage.
51:34Avec la National 7,
51:36on prend le temps de flâner,
51:38de découvrir notre patrimoine,
51:40de faire de belles rencontres,
51:42d'aller dans les coulisses des entreprises françaises.
51:44C'est un voyage qui est enrichissant.
51:46J'ai laissé Pascal avec ses amis
51:48et moi, je vais reprendre la route
51:50pour vous préparer de nouvelles routes mythiques.
51:52A très bientôt.
52:18Sous-titrage Société Radio-Canada
Recommandations
1:19:34
1:36:55
1:30:27
1:30:29
1:28:09
1:00:35
28:48
11:11
2:43