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  • il y a 4 jours
Tous les mardis, de 16h30 à 17h, LCP-Assemblée nationale prolonge la séance des Questions au Gouvernement en invitant des députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.

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Transcription
00:00Et la séance est suspendue mais on la débriefe ensemble sur LCP aujourd'hui avec deux députés,
00:06Philippe Ballard pour le Rassemblement National, Prisca Thévenot pour Ensemble pour la République,
00:11mais aussi quatre citoyens qui nous font le plaisir de venir aujourd'hui, Guillaume, Lauriane, Agathe et Georges.
00:16Ils ont aussi des questions à poser aux députés, ce sera dans la séance citoyenne.
00:21On va revenir sur ce qui s'est passé dans l'hémicycle, séance de questions au gouvernement
00:25marquée par l'actualité internationale Clément Perrault avec des interpellations,
00:29notamment sur le conflit entre Iran et Israël.
00:32Oui Elza, on avait aujourd'hui un hémicycle assez clairsemé mais paradoxalement assez bouillant aussi,
00:37notamment quand il était question de la situation entre Israël et l'Iran.
00:41Je pense en particulier à la question de la députée insoumise Alma Dufour.
00:45Elle a dit le droit international est clair, l'Iran est l'agressé, Israël est l'agresseur.
00:51Quand elle a dit ça, la température a commencé à monter.
00:53Il y a eu tout de suite une réaction des députés du Rassemblement National
00:56qui ont commencé à la huer et ensuite prise de parole du ministre des Affaires étrangères,
01:01Jean-Noël Barrault.
01:02Il lui a répondu « Madame, vous vous faites l'avocate de l'Iran ».
01:06Et ensuite, il s'est lancé dans une charge assez violente contre le régime iranien.
01:10Vous savez, Jean-Noël Barrault, c'est d'habitude un ministre plutôt mesuré.
01:13Là, il était tout rouge.
01:15On sentait beaucoup de colère chez lui quand il évoquait l'Iran.
01:19Et pendant qu'il menait cette charge contre le régime iranien,
01:22il y avait les acclamations à la fois des députés de son camp
01:25et aussi du Rassemblement National.
01:27Ce que n'ont pas manqué d'observer les députés de la gauche
01:29qui regardaient le ministre en lui montrant du doigt.
01:32Il lui disait « Regardez, les députés du RN vous applaudissent,
01:35vous avez le soutien du Rassemblement National ».
01:37L'intervention du ministre s'est finie dans une forme de confusion.
01:40Il y avait beaucoup de brouhaha dans l'hémicycle.
01:42J'ai notamment entendu la députée insoumise, Sofia Chikirou,
01:46ou dire « Vous êtes des menteurs, vous êtes des manipulateurs ».
01:48Elle a été rappelée au calme par la présidente Yael Broun-Pivet.
01:52Et ensuite, la séance a pu reprendre.
01:55Merci beaucoup Clément.
01:56Autre sujet d'interpellation aujourd'hui,
01:58dernier jour du conclave sur les retraites.
02:00Les socialistes ont notamment demandé des comptes au Premier ministre.
02:03Écoutez la réponse de François Bayon.
02:07Cette négociation est en cours à l'heure où nous parlons.
02:11Est-ce qu'il y aura un accord ou est-ce qu'il n'y en aura pas ?
02:15C'est ce que nous découvrirons à la sortie.
02:20Et j'ai dit que s'il y avait un accord, il serait soumis au Parlement.
02:27Et s'il n'y a pas d'accord, il n'y aura évidemment pas...
02:32J'ai dit à la première minute, inutile d'agiter les doigts inutilement.
02:37Je dis que s'il n'y a pas d'accord, c'est la réforme telle qu'elle a été adoptée qui s'appliquera.
02:46C'est ce que j'ai dit ici, sans changer.
02:50Mon souhait, c'est qu'il y ait un accord.
02:53Mon souhait, c'est que s'entendent les partenaires sociaux autour d'un certain nombre de règles et de principes.
03:00La principale de ces règles et de ces principes étant le retour à l'équilibre.
03:05Alors, sur cette question, Prisca Thévenot, on le voit bien.
03:09Les socialistes se disent, ça commence à sentir un petit peu le roussi.
03:13On a le sentiment que François Bayrou, il ne va pas tout à fait faire ce qu'il nous avait promis.
03:17Non, François Bayrou, Premier ministre, fait ce qu'il a dit.
03:19C'est-à-dire qu'il a réuni un conclave en faisant en sorte qu'il y ait un accord entre les partenaires sociaux.
03:24S'il y a l'accord, il l'a redit.
03:26Le Parlement sera saisi.
03:27S'il n'y a pas d'accord, on va saisir sur la base de quoi ?
03:30De non-accord ?
03:31Donc, je pense que ce qui est important sur tout ça, c'est de sortir des totems et des tabous.
03:35Et de regarder réellement, et notamment de la part de la social-démocratie,
03:39ce qu'on est censé collectivement préserver.
03:41C'est notre régime de retraite par répartition,
03:44qui est un formidable trésor historique et générationnel.
03:48Philippe Mallary, il a bien joué, François Bayrou, ou c'est un piège ce conclave sur les retraites ?
03:52Il joue surtout, je vous la montre.
03:54En fait, on l'a bien compris depuis le début.
03:56Son objectif, c'est de durer le plus longtemps possible à Matignon.
04:00Donc, il a mis en place ce conclave, comme l'on dit.
04:04Au fil des semaines, plusieurs syndicats sont partis.
04:07Et là, j'écoutais tout à l'heure les derniers développements.
04:09Visiblement, il n'y a même pas d'accord sur la pénibilité entre le patronat
04:12et les deux, trois syndicats qui restent en discussion.
04:17Donc, voilà.
04:18Alors maintenant, et la suite ?
04:19Qu'est-ce que ce sera ?
04:20Les socialistes ont agité la motion de censure.
04:25On n'a pas encore arrêté de position, mais on va en débattre.
04:28Vous allez en débattre parce qu'un député Rassemblement National en direct sur notre plateau
04:32nous disait, nous, la censure, ce sera au moment du budget, pas avant.
04:36Non, mais oui.
04:37Le budget, c'est l'acte fondateur.
04:39Enfin, voilà, c'est ce qui est un peu le plus important.
04:39Mais vous pourriez vous poser la question avant.
04:41Mais on va en discuter et ça pourrait être une solution, oui.
04:45Prisca Thévenot, est-ce qu'il y a un risque de censure si à la fin de ce conclave, il n'y a pas d'accord ?
04:49Excusez-moi.
04:50On ne peut pas se dire patriote matin, midi et soir et en permanence agiter l'instabilité politique et l'enjeu financier.
04:57Parce qu'une censure, c'est quoi ?
04:58C'est une instabilité politique extrêmement forte et nous l'avons vu l'année dernière, c'était monstrueux.
05:03Les capitaux s'en vont, les entreprises ne savent plus quoi faire, les collectivités attendent leur budget.
05:07Et puis à côté de ça, c'est un coût la censure.
05:09Donc à un moment, je pense qu'il faut juste prendre un peu sur soi.
05:13Effectivement, le Rassemblement national se hâte pour provoquer des élections pour 2027.
05:18Je pense que le plus important, c'est que Marine Le Pen se concentre sur sa défense,
05:21que nous nous concentrons, nous en tant que députés, sur ce qui fait que nous sommes élus,
05:25c'est-à-dire travailler pour les Français.
05:26Le reste arrivera en temps et en heure.
05:28Mais une instabilité politique, c'est tout ce fait être patriote.
05:31Une censure, c'est une déstabilisation, Philippe Ballard.
05:33On a vu, vous avez censuré une fois, mais vous n'avez pas censuré une deuxième fois.
05:37On a évité aux Français, en censurant M. Barnier, une baisse du remboursement des médicaments.
05:42On a permis aux retraités d'avoir une retraite revalorisée.
05:46On a évité une hausse sans précédent des factures d'électricité.
05:51Donc la censure, effectivement, quand vous vous retrouvez sans gouvernement,
05:55pendant quelques jours, il y a du flottement.
05:58Mais c'est à nous de prendre nos responsabilités.
06:00Mais Prisca Thévenot, est-ce qu'il n'y a pas eu un jeu de dupe sur ce conclave ?
06:04François Bayrou ne voulait pas que les socialistes censurent.
06:07Du coup, il a créé ce conclave.
06:09Il a dit un peu tout et son contraire sur le véhicule législatif qu'il en suivra.
06:13Et puis maintenant, on est à l'heure des comptes.
06:15Et les socialistes ressortent les documents de janvier dernier en disant
06:17que le Parlement devait avoir le dernier mot.
06:20On s'en roulait.
06:20Dans cet hémicycle et dans la période politique qu'on vit,
06:22le seul jeu de dupe que je vois, c'est pourquoi encore l'EPS,
06:26le Parti socialiste, est dans cet NFP assis à côté de la LFI ?
06:29C'est ça, en réalité, le vrai sujet que nous avons aujourd'hui.
06:32Le reste, ce ne sont que des placements, des égaux mal positionnés
06:36dans un contexte politique qui est ce qu'on sait,
06:39aussi bien en France, en Europe et dans le monde.
06:41Donc, à un moment, je pense qu'il faut qu'on prenne nos responsabilités.
06:43Oui, pas pour nous-mêmes, mais pour notre pays.
06:45Nous sommes élus pour représenter notre pays, pour y travailler.
06:48Alors, ce n'est pas plaisant.
06:50Oui, ce n'est pas toujours plaisant.
06:51Peut-être que certains sont pressés d'être en 2027.
06:53Moi, je dis que 2027 n'existe pas tant qu'on n'a pas répondu
06:56aux attentes des Français aujourd'hui.
06:57Nous sommes élus, nous portons le mandat pour ça,
07:00et pas pour faire campagne.
07:01Alors, je pose la question aux retraités de notre groupe.
07:04Aujourd'hui, Georges, vous aviez un petit mot,
07:06vous le regardez comment, vous, ce débat sur la réforme des retraites,
07:10sur ce retour à l'âge à 62 ans ?
07:12Non, mais comme je le disais en coulisses, toujours ce débat sur la retraite,
07:18sauf que ça n'a plus de sens dans le contexte mondial, économique.
07:22Franchement, en plus, vous évoquiez, vous et tant d'autres,
07:25un possible référendum pour les retraites,
07:27mais même à 50 ans, tout le monde serait d'accord.
07:29Donc, personne ne peut voter contre.
07:30Tout le monde voudrait partir à la retraite plutôt.
07:32Moi, je suis parti plutôt, sans avoir...
07:34Je ne suis pas à taux plein, mais bon,
07:37c'est parce que ça aussi, des fois, vous proposez la retraite à 60 ans,
07:41si vous commencez à 20 ans, mais vous n'avez pas toutes les annuités.
07:43Donc, on ne peut pas partir à taux plein
07:45si vous commencez à travailler 24 ans comme mon fils.
07:47Non, mais ce n'est pas du tout ce qu'on propose.
07:49Alors, je vous fais répondre, Philippe Ballard, sur ses citoyens...
07:52En 30 secondes, sur les retraites.
07:54Sur le programme de Viren sur les retraites,
07:55mais surtout sur les citoyens qui disent, finalement,
07:57ce débat, il semble un peu à côté de la plaque, en gros.
08:00Mais il faut bien comprendre notre programme.
08:02Si vous travaillez, si vous avez commencé à travailler entre 17 et 20 ans,
08:05que vous avez 40 annuités, vous pouvez partir,
08:08vous pourriez partir à 60 ans.
08:10Et ensuite, on crante, on revient à 62,
08:13mais il faudra avoir travaillé...
08:16Si vous avez la chance d'avoir fait des études,
08:18commencez à travailler à 23 ans.
08:19C'est-à-dire que vous êtes l'hiver dans un bureau chauffé
08:21et l'été climatisé, pour avoir la retraite à taux plein,
08:24il faudra 42 annuités.
08:26C'est-à-dire que vous commencez à 23 ans,
08:27vous partirez à taux plein à 65 ans.
08:30Voilà. Alors, après...
08:32C'est important le lien.
08:32Oui, c'est pour ça que je voulais le préciser,
08:34parce que souvent, notre programme est...
08:36Il y a deux paramètres qu'il y a à l'âge et les annuités.
08:40Voilà. C'est le programme de 2022,
08:42de la présidentielle.
08:43Vérifiez ce que je dis,
08:44les journalistes pourront le faire,
08:46c'est exactement le programme de Marine Le Pen de 2022,
08:49ce que je viens de...
08:50Non, ça ne change pas en 2022.
08:51Priscate et Venot, on les a fait en long,
08:54à l'âge, ces débats, franchement...
08:54Avant, c'était 60, mais...
08:56Arrêtez de tourner en rond, franchement.
08:56Vu la dette que laisse Emmanuel Macron, si vous voulez,
08:59on a aussi...
09:00On regarde tous les comptes.
09:02Priscate et Venot,
09:03vous collent toujours un peu à la peau,
09:04cette réforme des retraites,
09:05où vous, vous avez plutôt le sentiment
09:07que dans la population,
09:08certains disent, ça y est,
09:09le débat, il est tranché maintenant.
09:11Ce n'est pas qu'elle nous colle à la peau.
09:13Enfin, moi, je vais le dire,
09:13ce n'est pas avec plaisir qu'on dit aux gens,
09:16nous, à tout le monde...
09:17Moi, vous savez, mon père est mort très jeune,
09:18il n'a justement pas pu y être à la retraite,
09:21de vous allez travailler plus longtemps.
09:22Ce n'est pas par plaisir qu'on dit ça,
09:24c'est par nécessité et responsabilité.
09:27Je ne suis pas aux responsabilités en disant,
09:28bon, écoutez, je mets sous le tapis
09:30et puis charge au prochain de s'en occuper.
09:32Non, parce qu'en fait,
09:33ce qu'on est en train de sauver, là,
09:35c'est un régime qu'on a hérité de nos parents
09:36et qu'on veut, à notre tour,
09:37léguer à nos enfants.
09:39Et c'est ça, aujourd'hui.
09:39Moi, je fais partie de cette génération
09:40où on disait,
09:42tu n'auras pas de retraite.
09:43De manière que tu travailles,
09:47on doit y travailler.
09:49Nous avons un modèle de financement
09:51qui est envié et regardé
09:52par le monde entier.
09:54Essayons de le préserver.
09:55Si on doit le faire évoluer,
09:56faisons-le évoluer.
09:57Mais ne restons pas dans des débats
09:58qui n'ont pas de sens
09:59et qui, franchement,
10:01ça n'a plus de sens aujourd'hui
10:02dans le débat politique et national.
10:05En une seconde,
10:06il y a un paramètre qu'on oublie,
10:08c'est la démographie.
10:09On est descendu sous les 700 000 naissances
10:11l'an passé.
10:12Il n'y a pas de politique familiale
10:13en place depuis des années.
10:16Emmanuel Macron n'en a pas mis
10:17en place,
10:17mais François Hollande
10:18l'a bien flingué,
10:19la politique familiale,
10:20et on se retrouve avec une démographie.
10:21Maintenant,
10:22il y a une personne,
10:23vous le savez,
10:23c'est un peu curieux,
10:24qui cotise pour un retraité.
10:26Il y a 30 ans,
10:27c'était 4 personnes
10:29pour un retraité.
10:29On close le débat,
10:30puisque sachez,
10:32chers téléspectateurs,
10:34que ça vous regarde.
10:35L'émission du soir à 19h30
10:36reviendra évidemment
10:37sur cette fin du conclave.
10:39Les députés ont des questions
10:40pour les ministres.
10:41Vous l'avez suivi
10:41lors de la séance
10:42des questions au gouvernement,
10:43mais les citoyens en ont
10:44pour les députés.
10:45c'est la séance citoyenne.
10:51Quatre invités aujourd'hui,
10:53quatre thèmes,
10:54et on va commencer avec vous,
10:55Lauriane Sioffy.
10:57Vous êtes agent d'accueil public,
10:58vous avez 33 ans,
10:59vous venez de Roquette,
11:00c'est près de Toulouse,
11:02et vous aviez une question
11:03sur la discrimination
11:04des personnes handicapées
11:06pour obtenir notamment
11:07le sésame,
11:07le CDI.
11:10Alors moi,
11:10ça me tient particulièrement
11:12à cœur ce sujet-là
11:13parce qu'on a très souvent
11:17l'intention,
11:18on dit,
11:20on va dire que c'est plutôt
11:21une généralité,
11:23que c'est la facilité
11:24d'accessibilité
11:25pour les personnes
11:25en situation de handicap
11:26dans un milieu professionnel
11:28ordinaire.
11:30Et il se trouve que
11:31c'est très difficile,
11:33c'est même autant plus compliqué
11:35que les autres,
11:37que les gens normaux.
11:38voilà,
11:40donc est-ce que c'est possible
11:42un jour
11:43d'avoir cette possibilité
11:47d'avoir l'accessibilité,
11:49d'avoir un CDI un jour
11:51et de ne plus avoir
11:52la discrimination
11:53pour accéder au travail ?
12:00Prisca Thévenot,
12:01sur la question du handicap
12:02et du travail.
12:03Alors déjà,
12:04sur le handicap,
12:05effectivement,
12:05il faut vouloir
12:07que ce soit accessible,
12:08il faut une société inclusive
12:09depuis le début,
12:10même partons même avant,
12:12mais je pense qu'il faut
12:13des lois pour ça.
12:14Et c'est pour ça
12:14qu'on y a travaillé
12:15dès le début.
12:16Alors je ne dis pas
12:16que tout est merveilleux,
12:17tout est beau
12:17et que c'est bon,
12:18il n'y a rien à voir.
12:18Mais il faut regarder
12:19d'où on vient
12:19pour savoir où on va
12:20et se rassurer aussi
12:21sur notre capacité
12:21à continuer à faire
12:23sur les deux prochaines années
12:24et pas dès 2027.
12:26Vous le savez très bien,
12:27il y a eu la loi,
12:27par exemple,
12:28Avenir professionnel
12:29qui a permis d'avoir
12:30des parcours très précis
12:31mais également,
12:32et je pense qu'il faut le dire,
12:33vous n'avez pas osé le dire
12:34mais moi je vais le dire,
12:35des sanctions augmentées
12:37quand il y a des discriminations
12:38parce que ça peut arriver
12:39et donc là il faut
12:40qu'il y ait une loi
12:40pour des dispositifs
12:41avec des sanctions derrière
12:42et qu'ils soient appliqués
12:43non pas simplement
12:44pour sanctionner
12:45mais pour montrer aussi
12:45l'exemple
12:46et faire changer les mentalités
12:47de façon très vite.
12:48La mise en place de quotas,
12:49il y a aussi de façon
12:50très simple le budget,
12:51le budget il permet quoi ?
12:52D'augmenter le budget
12:53de la GFIP
12:53qui accompagne aussi
12:55et puis après il y a
12:56tous les opérateurs du quotidien
12:57par exemple avec France Travail
12:59ou alors pour les plus jeunes
13:00un jeune une solution
13:01et donc ça permet d'aller
13:03et de tendre vers
13:03cette nécessité
13:04d'avoir plus de CDI.
13:06Maintenant c'est un travail
13:07de longue haleine,
13:08les lois avancent,
13:09les lois sont mises en place,
13:10il faut aussi qu'on puisse voir
13:11lors des contrôles des lois
13:13parce que c'est aussi
13:14notre travail en tant que parlementaire
13:15de contrôler l'application des lois
13:16là où ça pêche
13:17parce que si là où ça pêche
13:18on peut interpeller le gouvernement
13:20pour lui demander
13:21d'accélérer ou d'aller plus vite
13:22ou à l'inverse
13:23de corriger une loi existante.
13:25Philippe Ballard aussi
13:26des sanctions,
13:27l'incitation ça ne suffit pas,
13:29il faut des sanctions.
13:30On le rappelle,
13:31il y a des objectifs dans la loi,
13:32c'est 6% normalement.
13:34Absolument,
13:34vous vous rappelez le chiffre.
13:35Ce qui est terrible
13:36c'est qu'il y a déjà
13:37un panel à respecter
13:40si je puis dire.
13:40Il n'est pas respecté
13:41parce qu'il y a très peu
13:42de contrôles
13:43et très très peu de sanctions
13:45et ça serait déjà à l'État
13:46et à toutes ses agences
13:48à respecter quand même
13:49ce qui est écrit dans la loi.
13:51Les fameux 6%,
13:52ce n'est pas le cas.
13:53Donc déjà l'État
13:54pourrait se sanctionner lui-même,
13:56c'est facile à contrôler.
13:57Et après dans le privé,
13:59nous on avait des,
13:59et je reviens au programme de 2022,
14:02par exemple,
14:02un crédit d'impôt
14:03pour les entreprises
14:04qui passent la barre
14:06des 6%
14:06et pour les entreprises
14:07qui accueillent principalement,
14:09c'est-à-dire au-delà
14:10de 55% du personnel,
14:13là aussi avoir
14:14des incitations fiscales
14:15et puis inscrire aussi
14:16dans la Constitution
14:17parce qu'il n'y a rien
14:18sur le handicap
14:19dans la Constitution,
14:19le principe de non-discrimination
14:22pour le handicap.
14:24Voilà, il y a des choses
14:25qui existent,
14:27il faut les faire respecter
14:28et puis on peut inciter fiscalement
14:30pour le plus vite.
14:31Vous voyez, vous venez d'avoir
14:32une super avancée,
14:33vous avez le Rassemblement national
14:34qui va s'intéresser
14:35au débat budgétaire
14:36de fin d'année
14:36et qui va peut-être
14:37essayer de le voter.
14:37Si on n'a pas de 49.3,
14:39on pourra peut-être
14:39s'y intéresser.
14:41Merci beaucoup.
14:42Est-ce qu'effectivement,
14:44vous vous dites
14:44est-ce qu'il faut des contrôles,
14:45est-ce qu'il faut des sanctions ?
14:46On va dans les entreprises,
14:47on vérifie si les 6% sont respectés
14:49sinon une amende.
14:51Après, moi, oui,
14:53je suis totalement d'accord.
14:54Après, ce qui serait intelligent
14:55de faire,
14:57c'est simplement
14:58de prendre les employeurs
15:00ou les chefs d'entreprise,
15:02de les mettre en situation
15:04de handicap
15:04ou même,
15:05serait-ce que de faire
15:06une formation sur le handicap
15:08parce que ce n'est pas
15:09qu'un handicap physique
15:10à aujourd'hui.
15:11ça peut être
15:12tout autre handicap
15:14comme moi,
15:14ce qui n'est totalement invisible.
15:18Donc, forcément,
15:19on ne sait pas trop
15:21dans le monde
15:21où on va
15:23et des fois,
15:23ça peut être
15:24de l'empathie
15:28mais en fait,
15:28pas du tout
15:29et en fait,
15:29on a une très grosse force
15:30et ça,
15:31les personnes ne peuvent pas
15:33s'en rendre compte
15:34mais on est,
15:35si je peux me permettre,
15:37on est vraiment
15:38avec une capacité
15:41que vous,
15:42vous ne pouvez pas
15:43vous rendre compte.
15:44Vous êtes au-dessus.
15:45Et donc,
15:46en fait,
15:47si je peux aussi parler,
15:49c'est au nom de tous,
15:51on n'a pas la forme,
15:53vous,
15:53vous n'avez pas la formation
15:54et il ne faut surtout pas
15:56être dans l'empathie.
15:57former les chefs d'entreprise
15:59par exemple
15:59pour se mettre davantage
16:00à la place des personnes
16:01qui souffrent d'un handicap.
16:03C'est de la sensibilisation
16:04et de l'accompagnement
16:05parce qu'effectivement,
16:05il faut des dispositifs
16:06de sanction
16:06mais aussi,
16:07il faut reconnaître
16:08la méconnaissance
16:10ou peut-être de la peur
16:11aussi de certains.
16:12Exactement.
16:13Et donc,
16:14ça,
16:14il faut qu'on puisse
16:14mettre en relation
16:15d'où l'accompagnement
16:16que je disais tout à l'heure
16:17de France Travail
16:17qui permet d'avoir
16:18ce dispositif à disposition
16:20et puis,
16:21il ne faut pas l'oublier,
16:21il y a aussi
16:22de formidables associations
16:23partout sur le territoire,
16:24souvent très local
16:25qu'on accompagne aussi
16:26parce que c'est facile
16:28de dire aux associations
16:28d'aller travailler
16:29mais il faut aussi
16:29les accompagner financièrement
16:30et les aider
16:31pour aller faire
16:32de la prévention
16:32dans les entreprises.
16:33Donc,
16:34ce qu'on peut voir
16:34c'est que sur le sujet
16:35qui est quand même vaste
16:36qui nous concerne tous
16:37dont vous êtes
16:39les héros du récit
16:40et bien,
16:41il faut qu'on puisse avoir
16:42une multitude de dispositifs
16:43pour n'oublier personne.
16:45Et Philippe Ballard
16:46sur aussi sensibilisation
16:48comme vous disiez,
16:48Lauriane,
16:49handicap visible et invisible.
16:51Oui,
16:51tout à fait.
16:52Mais effectivement,
16:53France Travail
16:53travaille déjà
16:56sur ce thème.
16:58Il y a une mesure aussi
16:59qui passe un peu inaperçue,
17:01c'est concernant
17:02l'apprentissage
17:02qui est une voie d'accès
17:04à l'entreprise
17:06et les personnes
17:08en situation de handicap
17:09sont mais alors
17:10sous-représentées.
17:12Il y a 2515 dossiers
17:14qui ont été traités
17:15l'an passé
17:16dans les CFA.
17:17C'est trop peu.
17:18Donc,
17:18c'est une très très bonne
17:18porte d'entrée
17:19et en plus là,
17:19on est directement
17:20en relation
17:21avec les chefs d'entreprise.
17:22Et une dernière question,
17:23Lauriane,
17:24ici à l'Assemblée,
17:25souvent,
17:25il y a ce qu'on appelle
17:25le duo day,
17:27c'est-à-dire qu'il y a
17:27soit des députés,
17:28la présidente de l'Assemblée,
17:29des ministres
17:30qui, pendant un jour,
17:31sont accompagnés
17:31par une personne
17:32en situation de handicap.
17:33Est-ce que pour vous,
17:34c'est des bonnes initiatives ?
17:35Totalement.
17:36Ça peut faire avancer
17:39et ne pas faire un seul jour,
17:41peut-être plusieurs jours
17:42dans la semaine.
17:43Ça serait aussi intéressant.
17:45En fait,
17:45ça aide aussi,
17:46je me permets sur ça,
17:47d'accompagner la transformation
17:48des structures
17:49qui accueillent.
17:50Oui.
17:50Parce qu'on oublie souvent,
17:51on dit,
17:51bah oui,
17:52effectivement,
17:52on n'a pas de soucis,
17:53on va même respecter les quotas,
17:55même voir les dépasser.
17:56Mais en fait,
17:56les structures sont
17:57en incapacité elles-mêmes
17:58d'accueillir.
17:58Et c'est pour ça,
17:59par exemple,
17:59sur l'apprentissage,
18:00mais ça peut être
18:01pour des dispositifs
18:01pour les jeunes,
18:02par exemple,
18:02le service civique,
18:06des programmes
18:08pour aider les structures
18:09accueillant,
18:10et bien cette capacité
18:11de se transformer
18:12parce que sinon,
18:14votre accueil
18:14ne se passera pas bien
18:15et ça va être
18:16perdant-perdant
18:17des deux côtés.
18:18En un dernier mot,
18:19Philippe Ballard.
18:19Les parlementaires
18:19et les groupes politiques
18:21ne montrent peut-être pas
18:22l'exemple
18:22parce que dans l'hémicycle,
18:24il doit y avoir
18:24deux députés
18:25en situation de handicap.
18:28Il y en a un
18:28visible, du moins.
18:29dans le Rassemblement National
18:30puisqu'il est aveugle
18:32de naissance
18:32et puis je crois
18:33que c'est chez les écologistes.
18:36Je me permets,
18:36là, ce n'est même pas
18:37pour contredire
18:37ou faire de la chicaille
18:38ou pas du tout,
18:39je ne me permettrai pas,
18:40mais il faut faire attention
18:40à handicap visible et invisible.
18:42Exactement.
18:42On a des collègues,
18:43je ne dirai pas les noms
18:44parce que ce n'est pas
18:44c'est la suite.
18:45C'est ceux qui ont
18:45un handicap,
18:46un problème auditif
18:48et qui sont très,
18:50très sensibles
18:50et ça avait été déjà soutenu.
18:51Mais voilà,
18:52on devrait être plus exemplaire
18:53nous aussi à l'Assemblée Nationale.
18:56Allez,
18:56on va passer
18:56à un autre sujet.
18:58Guillaume Lalande,
18:58vous êtes vous officier
18:59sapeur-pampier,
19:00vous avez 30 ans,
19:01vous venez de Rouen
19:02et vous vouliez revenir
19:04sur une loi adoptée
19:04il n'y a pas longtemps
19:05à l'Assemblée,
19:05une proposition de loi
19:06sur le narcotrafic.
19:07Madame la députée,
19:08Monsieur le député,
19:09bonjour,
19:10merci de prendre le temps
19:11de répondre à nos questions.
19:12Effectivement,
19:12j'aimerais revenir
19:13sur cette loi narcotrafic
19:15qui a été promulguée récemment.
19:17Je vais vous poser
19:18une question simple
19:19histoire de contextualiser.
19:20Finalement,
19:21quel est son apport
19:22par rapport à ce qui a existé ?
19:24S'agit-il davantage
19:25d'une loi
19:26qui renforce
19:27la réponse pénale,
19:28administrative
19:29ou est-ce qu'elle s'inscrit
19:31dans une politique
19:32de prévention
19:33de la criminalité ?
19:36Alors,
19:36Philippe Ballard,
19:36pour commencer.
19:37Vous l'avez voté
19:38tous les deux,
19:39je rappelle.
19:39Oui,
19:39c'est une loi
19:40et sans les voix du RN,
19:41je pense que ça ne passait pas.
19:43Donc,
19:44quand un projet
19:45va dans le bon sens
19:46pour la France et les Français,
19:47nous on le vote,
19:48quel que soit l'endroit
19:49de l'hémicycle
19:49qu'il présente.
19:51Alors,
19:51c'est peut-être
19:52un peu trop tôt
19:53pour faire le bilan
19:54parce qu'elle rentre
19:55tout doucement
19:56en application.
19:57Il y a de bonnes mesures
19:59qui permettent
19:59aussi bien la justice,
20:01aux policiers
20:02de combattre
20:03ce fléau.
20:05Nous,
20:05on a regretté
20:05qu'il manque
20:07certaines dispositions,
20:08notamment pénales
20:08comme la double peine,
20:10comme les peines planchées.
20:13Plutôt sur l'aspect punition.
20:14Et puis,
20:14le travail
20:15avec
20:15les pays,
20:18je pense à Dubaï,
20:19je pense au Maroc,
20:20là,
20:20il y a un énorme travail
20:21à faire.
20:22Il y a des magistrats français
20:23qui sont à demeure sur place
20:24mais il n'y a pas de coopération
20:25et on sait
20:26que les gros bonnets
20:26sont là-bas.
20:28Ils ne sont pas
20:28dans les cités
20:29qu'on montre du doigt
20:30à chaque fois.
20:31Puis,
20:32il y a aussi
20:32l'aspect consommateur.
20:33Je veux dire,
20:34c'est un marché,
20:35malheureusement la drogue.
20:36S'il n'y a pas de consommateur,
20:37vous n'aurez pas de marché
20:38puisqu'il n'y aura pas
20:39de produits à vendre.
20:40Donc là,
20:40dans ce projet de loi,
20:41on a regretté aussi
20:42cet aspect,
20:43il n'y a absolument rien
20:44sur le consommateur.
20:46Prisca Thévenot.
20:48Oui,
20:48effectivement,
20:49il faut qu'on puisse
20:49continuer à avancer.
20:50C'est très long
20:51mais il ne faut pas
20:52qu'on baisse les bras.
20:53Donc,
20:53il y a eu cette loi
20:54narcotrafic
20:58qui ne sort pas
20:59comme ça du chapeau.
21:01Les professionnels
21:01ont besoin d'outils
21:02adaptés aussi
21:03à ce narcotrafic
21:04qui lutte en permanence
21:06pour pouvoir continuer
21:07et donc ça répond à ça.
21:09Maintenant,
21:09il ne faut pas oublier
21:09les dispositifs
21:10qui existaient déjà.
21:11Par exemple,
21:11Placnet,
21:12développé par Gérald Darmanin
21:14et demandé par le président
21:14de la République,
21:15mais également la création
21:16de l'OFAST.
21:17Et tout ça,
21:18mis bout à bout,
21:18ça doit nous permettre
21:19de continuer à lutter
21:20contre le narcotrafic
21:21avec bien sûr
21:22des liens évidents
21:23sur notre territoire,
21:24nous le voyons à tout niveau,
21:25et des liens à l'étranger
21:26mais sur ça,
21:27encore une fois,
21:28peut-être que ça n'a pas
21:28fait grand bruit dans les médias,
21:29mais si Gérald Darmanin
21:30à son époque
21:31au ministère de l'Intérieur
21:32avait fait ce lien
21:33et il y a eu des prises
21:34qui ont été faites
21:35dans différents pays du monde
21:36et pas qu'en Europe d'ailleurs.
21:38Et je suis sûre
21:38que Bruno Rotaillot
21:39maintenant à l'Intérieur
21:40va continuer ce travail-là.
21:41Justement,
21:42vous Guillaume,
21:42sur cette question,
21:44vous posiez la question
21:44parce que vous pensez
21:45qu'il faut en faire plus
21:46côté punition,
21:47côté prévention,
21:48les deux sont...
21:49Je pense que c'est un tout
21:50et c'est global,
21:50c'est très complexe.
21:51Il y a aussi des questions
21:53juridiques aussi
21:53parce qu'on ne peut pas
21:54aller à l'encontre aussi
21:55du Conseil constitutionnel.
21:57Qui a retoqué notamment
21:58des mesures par exemple
21:59sur le dossier Coffre.
22:00Exactement.
22:00Et moi,
22:00vous posez une question
22:01qui a fait...
22:03Alors,
22:03une mesure
22:03qui a fait grand débat,
22:05c'est la possibilité
22:06d'assurer une fermeture
22:07administrative
22:08pour les établissements
22:09qui sont posés
22:11blanchir de l'argent.
22:12C'est-à-dire que l'objectif
22:13c'est avant tout
22:13de déraciner
22:15par la finance,
22:16si je puis dire,
22:17ces réseaux-là.
22:18Touche au portefeuille.
22:19Tout à fait.
22:20Effectivement,
22:20toucher au portefeuille.
22:21Donc,
22:23les questions juridiques,
22:24justement,
22:24est-ce que c'est un risque,
22:25je parle bien d'un risque,
22:27à violer
22:29la présomption
22:30d'innocence ?
22:32Ah,
22:32vous voulez parler
22:32de la présomption
22:33d'innocence ?
22:34Alors...
22:35Philippe Ballard,
22:36sur la question
22:37de l'interpellation.
22:37C'est ce qu'il y a autre chose.
22:39C'est pour les forces de l'ordre
22:40qu'on aimerait voir doter
22:41effectivement de la présomption
22:43de légitime défense.
22:45Non,
22:45mais on sait très très bien
22:46que,
22:47alors,
22:47je dis les kebabs,
22:48mais pas tous les kebabs,
22:49évidemment,
22:49sont...
22:52Ils blanchissent.
22:53Voilà,
22:53ça sert de lessiveuse.
22:55Donc,
22:55qu'il puisse y avoir
22:56fermeture administrative...
22:57Attention,
22:57pas de généralité,
22:58évidemment.
22:59C'est tout ce que je viens de dire.
22:59Je ne dis pas tous les kebabs,
23:02mais il y a quand même...
23:03Enfin,
23:03ce n'est pas nous qui le disons.
23:04Ce sont des...
23:04C'est la police,
23:05voilà,
23:05la PJ qui le dit.
23:07Donc, sur...
23:08Je pense qu'avant de faire
23:09une fermeture administrative,
23:10on se renseigne un petit peu avant.
23:12Mais, voilà,
23:13s'il faut en arriver là,
23:14oui, bien sûr.
23:15Oui, oui,
23:15c'est une bonne chose.
23:16Concrètement,
23:17qui sera l'origine
23:17de cette fermeture administrative ?
23:19Normalement,
23:20c'est le préfet.
23:21Enfin,
23:21je dois essayer à vérifier.
23:22Mais c'est vrai que c'est intéressant,
23:23Guillaume,
23:23puisque c'est un débat
23:24que vous avez souvent
23:25sur les questions de sécurité.
23:26C'est le bon curseur.
23:28C'est-à-dire qu'on est
23:29dans un cadre constitutionnel.
23:30On sait que le Conseil constitutionnel veille.
23:32Alors,
23:32comment on fait Prisca Thévenot
23:33pour avoir justement
23:34ce bon équilibre ?
23:35Je pense que sur ça,
23:36et je le dis encore,
23:37je vois...
23:37Enfin,
23:38j'ai un peu moins entendu
23:39M. Rotaille au-dessus,
23:39mais je suis sûre qu'il le fait.
23:41Je refais référence
23:42à M. Darmanin.
23:44Il faut écouter les professionnels.
23:46Il faut absolument
23:46écouter les professionnels.
23:47C'est eux qui sont sur le terrain.
23:48C'est eux qui prennent des risques
23:49pour nous défendre
23:51et déraciner effectivement
23:52ceux qui gangrènent nos quartiers
23:53et qui pourrissent la vie
23:54de beaucoup d'habitants
23:55et mettent en danger nos jeunes.
23:57Il ne faut pas l'oublier.
23:58Et donc,
23:58c'est pour ça
23:58qu'il faut pouvoir aussi accepter
24:00de ne pas avoir
24:01la connaissance parfaite,
24:03mais de les écouter
24:03et s'il le faut,
24:05avancer loi par loi
24:06et ensuite voir les applications.
24:08Donc,
24:08sur les fermetures administratives,
24:09il faut aussi faire confiance
24:10sur les enquêtes qui sont faites,
24:11sur les décisions
24:11qui peuvent être prises.
24:13Rien n'est jamais prêt
24:13à la légère.
24:14On parle quand même
24:14de choses assez graves.
24:16Et sur ça,
24:17je pense que nous avons
24:19des services de police
24:21qui sont quand même
24:21parmi les meilleurs du monde.
24:23Et ça,
24:23ça doit être très rassurant
24:24sur l'équilibre à avoir
24:25dans les décisions
24:26qui sont prises.
24:28Guillaume ?
24:28Justement,
24:29j'aimerais rebondir
24:29à une autre mesure
24:30qui aura fait grand débat
24:31qui était mentionnée
24:33dans le projet initial
24:34qui aurait contraint
24:36certaines plateformes
24:37de décrypter
24:38justement
24:39des entreprises
24:41qui sont spécialisées
24:42dans la messagerie cryptée.
24:44Ça n'a pas été adopté.
24:45Est-ce une occasion manquée
24:47pour vous ?
24:48Vous, c'était nécessaire
24:49pour vous dire ?
24:50Alors, c'était nécessaire.
24:51Je voudrais que d'un point
24:52de vue efficacité, oui.
24:53Après, effectivement,
24:54si on veut creuser
24:55d'un point de vue judiciaire,
24:56je vous avouerai
24:57que mes compétences
24:57sont limitées.
24:58Il y a eu ce débat.
24:59Finalement,
25:00on n'a pas choisi
25:01d'aller vers les messageries
25:03cryptées.
25:03Je vais vous dire,
25:04même en interne,
25:04moi, j'étais totalement favorable
25:07à cette mesure.
25:08Et en fait,
25:08on a écouté des policiers
25:11et des gens spécialisés
25:13en informatique,
25:14je fais simple,
25:15qui nous ont dit
25:15qu'en fait, non,
25:16c'était la fausse bonne idée
25:17par excellence
25:18puisqu'on allait ouvrir
25:20des failles, en fait,
25:21dans les systèmes.
25:22Alors, ne me demandez pas
25:23de développer
25:23parce que j'ai pris des notes.
25:25Mais en fait,
25:26oui, j'ai été convaincu.
25:28Ce n'était pas
25:29ma position initiale,
25:30mais on m'a expliqué.
25:31Et encore une fois,
25:32des policiers,
25:33des gens spécialisés
25:34en informatique
25:34nous ont expliqué
25:35que ce n'était pas
25:36la bonne solution.
25:37Ça avait fait débat,
25:38Prisca Trigno,
25:38parce que je crois
25:39que le ministre de l'Intérieur
25:40était favorable
25:40et il n'y avait pas
25:41de majorité pour justement
25:43parce que si on livre
25:44les clés de déchiffrement,
25:45ça peut se retourner
25:47effectivement contre nous.
25:48Sur le principe,
25:49est-ce qu'on est
25:50pour intensifier nos outils
25:52et les développer
25:52pour aller chercher
25:53partout celles et ceux
25:54qui pourrissent
25:55nos quartiers
25:56et nos villages ?
25:57Oui.
25:57Maintenant,
25:57il ne faut pas
25:58qu'une mesure
25:58se retourne contre nous.
25:59Et tout le débat
26:00qu'on a eu effectivement
26:00pendant plusieurs heures
26:01sur cela,
26:02avec des suspensions,
26:03on sait à revue,
26:03etc.,
26:04même à l'intérieur
26:04des familles politiques,
26:06c'est la peur
26:06que finalement
26:07ça se retourne aussi
26:08sur des failles de sécurité
26:09et d'information
26:10à l'heure où nous avons
26:11des ingérences informationnelles
26:12extrêmement importantes
26:13dans notre pays.
26:14Donc c'est quelque chose
26:15sur lequel on n'a pas
26:16pour le coup
26:16fermé la porte
26:17parce que c'est un peu
26:17le mot en anglais.
26:18On n'a pas fermé la porte
26:19et les différents ministres
26:21d'ailleurs aussi
26:21Clara Chappaz,
26:22etc.,
26:22se sont engagés
26:23à regarder d'un peu plus près
26:24comment on pouvait faire.
26:27Très bien.
26:27Un dernier mot
26:28parce qu'on va passer
26:29à notre interpellation,
26:31Guillaume,
26:31mais vous aurez le mot
26:31de la fin,
26:32ce n'est pas une question.
26:33Rapidement,
26:33on parle de moyens
26:35qui ont été alloués.
26:37Je pense notamment
26:38à le procureur,
26:41un procureur
26:42qui sera spécialisé
26:43un parquet dédié.
26:45Le PNACO,
26:45un état-major
26:46aussi spécialisé.
26:47Est-ce que finalement
26:48cela annonce
26:48dans l'avenir
26:49une augmentation
26:50du budget
26:50et de la justice
26:51et des forces de l'ordre ?
26:53Alors,
26:53je vous fais répondre
26:54juste Prisca Thévenot
26:55à cette question.
26:56Je le dis assez simplement,
26:57il y a des doigts
26:57de programmation
26:58sur les deux ministères
26:59qui continuent à exister
27:00et qui continuent
27:00à être défendus
27:01et sanctuarisés
27:02dans les différents budgets.
27:03Et effectivement,
27:04ce que vous êtes en train
27:05de dire,
27:05c'est le nerf de la guerre.
27:06C'est qu'on peut faire
27:07toutes les lois du monde
27:07sur le sujet du handicap,
27:08sur le sujet
27:09de la lutte contre
27:10le narcotrafic.
27:10Si on n'a pas de budget,
27:11j'ai l'impression
27:12d'être en radote dessus,
27:13mais si on n'a pas de budget,
27:14tout ça, pardon,
27:15c'est des beaux slogans.
27:15Se donner les moyens
27:16pour atteindre un objectif.
27:17Et surtout,
27:18ces moyens-là,
27:18ce n'est pas simplement
27:19pour faire beau
27:19et dire,
27:20on a réussi à faire beau
27:21un budget.
27:21Parce que derrière,
27:22il y a des hommes
27:22et des femmes
27:23qui risquent leur vie
27:23chaque jour
27:24pour nous défendre
27:25et nous protéger.
27:26Et souvent,
27:26sur la police et la justice,
27:27il peut y avoir
27:28des majorités...
27:29Ben non,
27:29on n'en a jamais eu.
27:30On n'en a jamais eu,
27:31donc c'est pour ça
27:31que de temps en temps...
27:32Non, non, arrêtez.
27:33Agathe...
27:33Si, si,
27:34les lois pluriannuelles,
27:35si, si.
27:36Alors, on n'ouvre pas
27:36le débat du budget
27:37parce que vous savez,
27:38Guillaume,
27:38ça va nous occuper
27:38pendant tout l'automne.
27:40Merci à vous.
27:40Mais on vous tiendra
27:42informé de ces deux budgets-là,
27:43précisément.
27:44Agathe Géraud,
27:45étudiante en économie,
27:46vous avez 20 ans,
27:47vous venez de Paris
27:47et vous,
27:48vous aviez une question
27:48aux députés aujourd'hui
27:49sur une question
27:50dont on parle beaucoup,
27:51la rénovation énergétique.
27:54Est-ce que vous pouvez
27:54donner le micro, Georges ?
27:56Parfait.
27:56Merci beaucoup.
27:57Agathe, c'est à vous.
27:58Merci beaucoup.
27:59Effectivement,
27:59j'aimerais parler aujourd'hui
28:00de la prime Rénov'
28:01qui a été suspendue
28:03et en fait,
28:05on a parlé un peu des fraudes
28:07pendant les questions
28:08au gouvernement.
28:09Je voulais savoir
28:09qu'est-ce qui avait déjà
28:10été mis en place
28:11concernant ces fraudes
28:13et qu'est-ce qui allait
28:13à l'avenir être mis en place
28:15et comment on allait
28:16renforcer les contrôles
28:18pour permettre
28:20à des millions de Français
28:21de rénover
28:22leur habitation
28:23en toute sérénité.
28:26Alors, Prisca Tévenot.
28:27Déjà, moi,
28:28j'ai envie de dire
28:28quand même quelque chose,
28:29c'est que quand on avait
28:30mis en place
28:30la prime Rénov'
28:31avec la loi
28:32Climat et Résilience,
28:33etc.,
28:33suite à la Convention citoyenne,
28:35je crois qu'on n'a eu
28:36personne pour nous dire,
28:37en tout cas dans l'hémicycle,
28:38je ne parle pas
28:38des Françaises et des Français
28:39en dehors,
28:40pour nous dire que c'était bien
28:41et qu'on avançait
28:42dans le bon sens.
28:42Au contraire,
28:43tout le monde nous disait
28:43ça n'a pas assez loin,
28:44c'est pas bien,
28:45vous n'avez pas ceci, etc.
28:46Aujourd'hui,
28:47force est de constater,
28:47c'est que pour défendre
28:48la continuité de ces mesures-là,
28:50tout le monde est là,
28:51même beaucoup plus bruyant que nous
28:52et c'est quand même
28:53assez agréable.
28:54Donc oui,
28:54c'est un dispositif
28:55qui fonctionne,
28:56qui a fait ses preuves
28:56et que beaucoup
28:57et de professionnels
28:58et de particuliers
28:59attendent.
29:00Mais pour qu'un système,
29:01un tel dispositif
29:02continue à être pérenne,
29:03il faut qu'on puisse
29:03contrôler aussi les dérives
29:04et on ne doit pas avoir peur
29:06de dire qu'il y a eu des dérives
29:07et qu'il y a des dérives
29:08par rapport à ce dispositif.
29:10Donc c'est ce qui est en train
29:10d'être regardé en ce moment
29:11par le gouvernement.
29:12Si je ne m'abuse,
29:13le gouvernement a fait
29:14une annonce aujourd'hui
29:15pour cibler d'autant plus
29:17les types de rénovation
29:18qui permet d'aller
29:19au plus profond des choses,
29:20par exemple sur les fenêtres,
29:22sur les rénovations thermiques,
29:23etc.
29:24Et donc le guichet
29:25va être réouvert normalement
29:26au mois de septembre
29:28avec ce sujet de la prime rénov'
29:30qui est important
29:30aussi bien pour la lutte
29:32contre le réchauffement climatique
29:33et les incidences que ça
29:34pour les bâtiments et les gens,
29:36mais aussi pour le portefeuille.
29:38Philippe Ballard,
29:38sur cette interpellation d'Agathe
29:40qui veut conserver la prime rénov'
29:42pour rénover les bâtiments,
29:43c'est important.
29:44Alors s'il y a des fraudes,
29:45il faut peut-être faire
29:46quelque chose contre les fraudes,
29:47c'est normal ?
29:47Oui, c'est sûrement
29:48qu'il faut faire quelque chose.
29:49Il y en a beaucoup.
29:49C'est chiffré à 400 millions.
29:51400 millions selon les chiffres.
29:53C'est une bonne idée en soi,
29:55rénover les logements.
29:57Enfin, on ne peut pas être compte.
29:58Ce qu'il y a,
29:58c'est que là,
29:59a été inventée une machine
30:00complètement folle
30:01que plus personne ne contrôlait
30:03parce qu'il y a eu
30:03plusieurs moutures en économie,
30:05on appelle ça le stop and go.
30:06Alors c'était les fenêtres
30:10et là, c'était beaucoup trop cher.
30:11Alors on est revenu en arrière,
30:12on a supprimé.
30:13Enfin, personne n'y comprenait rien.
30:14Il y a cette histoire de fraude,
30:15400 millions.
30:16Nous, on serait partisans
30:17parce que c'est une agence
30:19qui gère les fonds,
30:20que ce soit l'État,
30:22que ce soit les fonctionnaires
30:23tout simplement,
30:23qui gèrent cela.
30:25Mais après,
30:25il y a un paramètre
30:26à prendre en compte
30:27et ça vaut pour beaucoup
30:28parce qu'on parle budget,
30:29mais il n'y a plus un rond
30:30dans les caisses.
30:30Il faut juste en être conscient.
30:323 300 milliards d'euros,
30:33mais dans les budgets qui viennent,
30:34là, le remboursement de la dette,
30:36ça va être 50 milliards.
30:37Il y a 2 ans, c'était 35
30:37et on va arriver à 80 milliards
30:39dans 2 ans.
30:40Premier poste budgétaire.
30:40Donc, il faut du budget
30:41pour ma priorité ?
30:42Donc, ça doit être fait
30:43sur la base du volontariat.
30:45Si vous voulez rénover votre maison
30:47en fonction d'une enveloppe
30:48qui sera prédéfinie,
30:49vous pourrez le faire,
30:51mais dans une enveloppe contrainte.
30:52Et puis, il y a une façon
30:53de biaiser ça.
30:55C'est de, tout à l'heure,
30:56on va voter sur simplification
30:59de la vie économique.
31:00Il y a 2 dispositifs,
31:01les ZFE,
31:01je ne sais pas si on en parlera,
31:02puis les ZAN,
31:03zéro articulisation nette.
31:06Alors, ZFE, zone à faible émission
31:07et ZAN, zéro émission articulisation.
31:09Moi, je vois ma circonscription,
31:10tout est vert.
31:11Moi, j'ai des champs,
31:12des forêts, etc.
31:13Donc, les ZAN,
31:15il faut faire sauter ce verrou.
31:16Sur le budget de la prime rénov',
31:18puisque c'était l'interrogation d'Agathe.
31:19Est-ce qu'il faut mettre le paquet
31:20ou est-ce qu'il faut couper le budget ?
31:22Il faut le réduire, oui,
31:23ça, c'est sûr.
31:24Mais il n'y a plus un rond dans les caisses.
31:26Il faut juste que les Français
31:27aient ça présent à l'esprit.
31:29Ça ne peut pas être un...
31:30La France, c'est la mise en chèque.
31:32Mais oui, mais enfin,
31:33Macron, c'est 1 200 milliards de décembre supplémentaires.
31:35On dit qu'il n'y a plus d'argent.
31:37On ne pourra peut-être pas faire
31:38la rénovation thermique qu'on avait prévue.
31:39Est-ce que vous entendez cet argument ?
31:41On va l'entendre sur énormément de sujets
31:42pendant les institutions budgétaires.
31:43Oui, mais sur l'ensemble du budget.
31:46Agathe.
31:46Donc, je pense que cet été va être très chaud
31:50comme certains étés qu'on a déjà vécu précédemment.
31:54Comment vous pouvez dire à des personnes
31:55qui vont vivre sous les toits à Paris
31:58ou je ne sais pas,
31:59dans n'importe quelle région en France,
32:00qu'on ne pourra malheureusement pas
32:02rénover leur habitation,
32:04qu'ils devront rester là ?
32:07Il y a beaucoup de personnes
32:08qui sont en télétravail,
32:10qui devront travailler pendant 8 heures d'affilée
32:13dans leur habitation, sous les toits.
32:15Ça peut monter jusqu'à 60 degrés
32:18sous le zinc à Paris.
32:19Comment vous répondez ?
32:20Jérémie Ballard et Priscatévenot
32:22à cette réponse.
32:22Ceux qui souffrent chaleur en été, en hiver.
32:25Pardon, mais on n'a pas été aux affaires.
32:27C'est plutôt, il faut s'adresser à ce...
32:30Non, mais la France, c'est 0,9% des émissions de CO2.
32:35Et la moitié sont dues à nos importations.
32:38Agathe. Répondez à Agathe, Jérémie Ballard.
32:39Il faut arrêter, comme disait Georges Pompilou,
32:41d'emmerder les Français.
32:42Donc, pour répondre à votre question,
32:44c'est le propriétaire qui fait les travaux,
32:46on est bien d'accord, ce n'est pas le locataire.
32:49Donc, le propriétaire décidera,
32:50parce qu'il ne louera pas,
32:52il ne va pas louer son appart
32:53s'il fait 60 degrés l'été
32:55et s'il fait moins 10 l'hiver.
32:57Donc, le propriétaire, il aura, je pense,
32:59la bonne idée de rénover
33:01et il aura droit à des ailes.
33:03Je vous fais répondre,
33:04Prisca Pévenot, parce qu'on passera à Georges, après.
33:05Je vous fais très rapidement.
33:06Vous voyez, c'est tout le sujet aujourd'hui.
33:08C'est que le simple slogan,
33:09c'est la faute à Macron,
33:10ne tient plus très longtemps, en fait.
33:11Aujourd'hui, on a des Français qui sont devant nous.
33:13Regardez le budget, quoi.
33:14Et je vais faire attention, justement,
33:15qu'on respecte ce débat parlementaire entre nous,
33:17même si on n'est d'accord sur rien,
33:18pour répondre à leurs problématiques,
33:20parce que là, vous avez une urgence qui est devant nous,
33:22qui s'appelle le réchauffement climatique,
33:23avec des gens qui ont des factures d'électricité.
33:25C'est bien de faire des grandes palabres dans l'hémicycle,
33:27mais quand il y a des vraies solutions
33:28pour la rénovation énergétique,
33:30il faut l'entendre.
33:31C'est compliqué, peut-être que vous ne le savez pas,
33:33c'est compliqué d'être dans certains bâtis
33:34avec des factures qui augmentent,
33:36avec l'incapacité de se chauffer,
33:37ou alors d'être en canicule
33:38à l'intérieur de son propre logement pendant l'été.
33:40Et donc ça, il faut pouvoir le regarder très concrètement.
33:42Sur ma prime Rénov',
33:43moi, je ne comprends pas votre position,
33:45c'est oui, mais non.
33:46En fait, il y a un moment,
33:46il faut trancher et il faut en responsabilité.
33:48Moi, donc, ce que je vous dis,
33:49c'est oui, il faut continuer ce dispositif,
33:51oui et un grand oui,
33:52et lutter contre la fraude,
33:53justement, en regardant ce qui se passe en ce moment,
33:55pendant les trois mois de l'été,
33:56ça va permettre de récupérer de l'argent
33:59qui avait été fraudé
33:59pour continuer à développer cet outil
34:02qui est indispensable.
34:04Allez, on va passer à Georges.
34:05Vous avez cinq minutes, Georges,
34:07pour évoquer votre thème, je le rappelle.
34:09Georges Grosy, retraité, 65 ans, Paris.
34:11Vous voulez parler de l'international,
34:13de la diplomatie, on vous écoute.
34:14Ça va être beaucoup moins consensuel, là.
34:16Je pense que, monsieur Ballard,
34:17vous allez moins m'aimer.
34:18Allez-y, Georges, on vous écoute.
34:20Je voulais vous évoquer le sujet
34:21qui, moi, en tant que citoyen du monde,
34:23je suis vraiment, je suis en colère, même,
34:25qu'il n'y ait pas un consensus
34:27par rapport à ce qui se passe en Ukraine.
34:30Je vois que le Rassemblement national
34:31traite tous ceux qui veulent défendre l'Ukraine,
34:35voter certains budgets au Parlement européen
34:37qui ont été refusés par LFI
34:38et par les mouvements de RN.
34:42Et je trouve ça, ça me nâme,
34:44ça me met en colère,
34:45parce que si on ne défend pas l'Ukraine,
34:47on est vraiment en danger, quoi.
34:49Et là, je n'arrive pas à comprendre.
34:51Vous êtes pour un État souverain.
34:53Je ne comprends pas que vous ayez...
34:55Quand j'entends Marine Le Pen qui dit
34:58« Oui, on est des vattes en guerre,
34:59ceux qui veulent défendre »,
35:01moi, je vous réponds,
35:02« Mais vous êtes des capitulards. »
35:03Voilà ce que je dois.
35:04Alors, qu'est-ce que vous répondez
35:05à l'interpellation de Georges ?
35:06Moi, je ne suis pas un citoyen du monde,
35:07moi, je suis français.
35:08Premier point.
35:09Deuxième point,
35:11il y a un pays qui a été agressé
35:14et un pays agresseur.
35:15C'est très clair,
35:15le pays agressé, c'est l'Ukraine,
35:17le pays agresseur, c'est la Russie.
35:19Depuis le début, nous, on est plutôt...
35:22On ne sait pas qu'on est plus tôt.
35:23On estime que, comme chaque guerre,
35:25ça se termine toujours de la même façon,
35:27armistice ou traité de paix.
35:29Et on a beaucoup trop tardé
35:30parce que ce que vous oubliez de préciser,
35:32c'est que ce sont des...
35:33On en est quasiment, sans doute,
35:35à pas loin de 2 millions de morts
35:36ou de blessés.
35:38Donc, il faut aider l'Ukraine à se défendre
35:40et la ligne rouge que nous dressons,
35:43c'est ne pas déclencher
35:44la Troisième Guerre mondiale,
35:45donner des armes qui puissent aller frapper,
35:49ce que font d'ailleurs les Ukrainiens
35:50quand même en ce moment,
35:51en territoire russe.
35:53Mais c'est très clair,
35:54il faut tout faire
35:55pour aider l'Ukraine
35:56à se trouver en position de force
35:58lorsqu'il faudra négocier
36:00un traité de paix avec Poutine
36:02en leur livrant,
36:03mais par exemple, des armes, oui.
36:05Livrer des armes,
36:05mais pas forcément aux Français.
36:07Non, mais ce que je constate,
36:09c'est qu'on a peur, quoi.
36:11La menace nucléaire...
36:12Ah bah oui, peur de la Troisième Guerre mondiale,
36:14ça, je vous confirme.
36:15Non, mais je veux dire,
36:15on n'avance pas comme ça.
36:17Ah bon ?
36:17Vous avancez vers la Troisième Guerre mondiale,
36:19ça ne vous effraie pas.
36:20Il faut être à fond, les Ukrainiens,
36:21il faut être à fond avec eux.
36:22Il ne faut pas les laisser nous défendre à nous.
36:25Mais la Troisième Guerre mondiale,
36:26ce n'est pas un jeu vidéo, monsieur.
36:27Il n'y a pas Troisième Guerre mondiale.
36:28À la fin, vous n'allez pas faire I7,
36:29puis tout le monde va se relever.
36:31Oui, mais c'est que c'est en tenant ce genre...
36:32Mais c'est vous qui le dites.
36:32C'est ses arguments.
36:33Mais d'accord, quels arguments vous avez à présenter
36:36pour nous dire qu'il n'y a absolument aucun risque.
36:38Qu'est-ce que vous voulez ?
36:39Vous vous dites qu'il faut prendre le risque, Georges ?
36:40Voilà, voilà, voilà, voilà votre réponse.
36:42Ah bah oui, j'en vais pas envoyer des soldats français.
36:44Sauf sous mandat de l'ONU.
36:46Il a jamais été dit par M. Macron
36:48qu'on allait envoyer des militaires combattre pour...
36:50Ah pardon, il a eu une phrase, franchement,
36:53tout le monde l'a interprété.
36:54Il maintient de la paix après un traité.
36:55Dans le cadre de l'ONU, oui,
36:57on pourra envoyer des soldats français.
36:58Mais l'ONU, vous savez ce que ça donne ?
36:59Vous, c'est un risque à prendre pour l'Ukraine, Georges.
37:02Il faut aller en Ukraine et taper les Russes.
37:05Non mais je vous dis ça à vous,
37:06mais j'ai oublié quelqu'un de la France insommue,
37:08je vous aurais dit...
37:08Non mais est-ce que c'est ce que vous voulez faire ?
37:09Pris-Katevno, un mot aussi là-dessus,
37:12sur cette question.
37:13Alors vous allez abonder dans le change de Georges.
37:15C'est-à-dire, c'est quoi le mode d'emploi ?
37:17Mais quel est le mode d'emploi ?
37:19Vous avez conscience que Poutine ne veut pas la paix ?
37:21Quel est le mode d'emploi ?
37:22Oui, d'accord, mais quel est votre mode d'emploi ?
37:24Il faut envoyer des troupes françaises au sol
37:26pour aller confronter les Russes ?
37:29Non, non.
37:29Alors quel est votre mode d'emploi ?
37:30Il faut aider militairement
37:32tous les stocks d'armement qu'on a.
37:34On n'en a plus.
37:35Il n'y a pas de tout.
37:36Non, non, informez-vous, vous verrez.
37:38On a trois jours de réserve.
37:40Trois jours de réserve.
37:40Pris-Katevno en un mot rapide pour conclure cette émission.
37:43Vous avez totalement raison, monsieur,
37:44et nous l'avons voté,
37:45ça s'appelle la loi de programmation militaire
37:46qui permet aussi le renouvellement de nos propres armes.
37:49Et justement, celles qu'on a laissées par le renouvellement
37:52ont été justement en aide et en soutien au peuple ukrainien.
37:56Moi, je pense qu'il faut le dire de façon très claire.
37:58C'est trop facile de pousser du bout du doigt
38:00le débat sur le soutien à l'Ukraine.
38:02D'ailleurs, qui ne devrait pas faire débat,
38:04qui devrait faire unanimité dans notre pays.
38:06Parce que ce que les Ukrainiens sont en train de faire,
38:07c'est défendre l'intégrité de l'Europe.
38:09Et il faut arrêter de croire que Poutine s'arrêtera
38:11au territoire ukrainien.
38:13Et d'ailleurs, c'est ce qu'ils sont en train de faire.
38:14Ils sont en train de réinvestir massivement
38:16forces armées.
38:17Ce n'est pas simplement pour l'Ukraine.
38:18Ils sont en train de nous dire clairement ce qu'ils veulent faire.
38:20Et s'il y a un truc qui est clair avec Poutine,
38:22c'est qu'il ne veut pas la paix.
38:23Mais il dit aussi très clairement qu'il ne s'arrêtera pas à l'Ukraine.
38:26Et donc, ce que font les Ukrainiens,
38:27c'est aussi notre liberté et l'intégrité territoriale
38:30de notre pays et de notre continent.
38:32Et donc, je vous remercie de dire ça.
38:33Parce que, franchement, je vous le dis,
38:34dans l'hémicycle entre ceux qui défendent l'Emola
38:35et ceux qui défendent Poutine, on est bien seuls.
38:37On ne défend pas Poutine.
38:40Bon, d'accord, c'est un élément de langage
38:41qui ne coûte pas cher.
38:43Un mot, Georges, puisqu'après on va de l'Ordre.
38:44On a toujours été pour l'augmentation du budget de la Défense
38:46qu'on a baissé au cours de cette année.
38:49Par rapport au budget qui n'a pas été voté,
38:51qui a pris du retard, justement.
38:53Le ministre de la Défense,
38:56il a expliqué qu'il y a de l'argent
38:57qui n'a pas pu être attribué
38:59à des usines qui devaient fabriquer des armes.
39:01Ça a pris du retard.
39:02Donc, quand on disait qu'on a censuré le budget,
39:04ça ne changeait rien, ben si.
39:06Allez, on en revient toujours au budget.
39:08Merci beaucoup, Georges.
39:10Merci, Agathe.
39:11Informez-vous, quand même,
39:11parce qu'il y a de la désinformation, là.
39:13Vous véhiculez des fake news.
39:14Alors, Lauriane et Guillaume,
39:16merci beaucoup d'avoir participé à cette émission,
39:19d'avoir interpellé les députés Philippe Ballard
39:21et Prisca Thévenot.
39:23Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
39:25Restez sur LCP, évidemment.
39:27Et si vous voulez prendre la place de nos invités,
39:28n'hésitez pas à vous rendre sur notre site internet.
39:31Luna Gouthière se fera un plaisir de vous contacter.
39:33Merci à tous.
39:34Très bel après-midi sur les chaînes parlementaires, évidemment.
39:36Sous-titrage Société Radio-Canada
39:38Sous-titrage Société Radio-Canada
39:40...

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