- 20/06/2025
Pour en débattre, invités cette semaine :
- Pieyre-Alexandre Anglade, député des Français établis hors de France, groupe Ensemble pour la république
- Ian Brossat, sénateur de Paris, groupe communiste républicain citoyen et écologiste
Parlement Hebdo est au coeur de l'actualité politique pour vous faire vivre cette année parlementaire inédite.
Chaque vendredi c'est le tour d´horizon complet d'une semaine au Parlement. Kathia Gilder (LCP-Assemblée nationale) et Alexandre Poussart (Public Sénat) passent en revue les événements et les discussions en séance ou en commission.
Cette saison, une nouvelle formule : un débat entre un député et un sénateur sur les grands sujets qui rythment la vie du Parlement.
- Pieyre-Alexandre Anglade, député des Français établis hors de France, groupe Ensemble pour la république
- Ian Brossat, sénateur de Paris, groupe communiste républicain citoyen et écologiste
Parlement Hebdo est au coeur de l'actualité politique pour vous faire vivre cette année parlementaire inédite.
Chaque vendredi c'est le tour d´horizon complet d'une semaine au Parlement. Kathia Gilder (LCP-Assemblée nationale) et Alexandre Poussart (Public Sénat) passent en revue les événements et les discussions en séance ou en commission.
Cette saison, une nouvelle formule : un débat entre un député et un sénateur sur les grands sujets qui rythment la vie du Parlement.
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00:00Générique
00:00Bonjour à tous, ravie de vous retrouver pour ce nouveau numéro de Parlement Hebdo,
00:13l'émission qui vous fait revivre les temps forts de la semaine au Parlement.
00:16Et oui, Katia, et comme chaque semaine, nous vous proposons un débat entre un député et un sénateur
00:20et cette semaine, nous accueillons Pierre-Alexandre Anglade. Bonjour.
00:23Bonjour.
00:23Vous êtes député ensemble pour la République des Français établis hors de France
00:26et président de la Commission des Affaires Européennes de l'Assemblée Nationale.
00:29Allez, face à vous, Yann Brossat, bonjour.
00:31Bonjour.
00:31Vous êtes sénateur communiste de Paris et porte-parole du Parti communiste français.
00:35Et vous débattrez de l'actualité internationale qui préoccupe les parlementaires
00:40avec deux conflits majeurs, la guerre entre Israël et l'Iran et la guerre en Ukraine
00:44alors que le président de la RADA, le Parlement ukrainien,
00:47était en visite au Sénat et à l'Assemblée Nationale
00:50pour remercier la France de son aide à la résistance ukrainienne.
00:53Et puis cette semaine, l'Assemblée Nationale a voté la suppression des zones à faible émission
01:00qui interdisent la circulation des véhicules les plus polluants dans certains centres-villes.
01:04La mesure avait été ajoutée par le RN et la droite dans le projet de loi de simplification économique.
01:11Mais d'abord, deux conflits majeurs au cœur du Parlement.
01:14Cette semaine, le récit de Fabien Récard.
01:15Les questions au gouvernement, largement dominées par la guerre déclenchée par Israël contre l'Iran,
01:25symptôme pour le sénateur écologiste Guillaume Gontard d'un monde où le droit international est piétiné.
01:31Au nom du droit, nous dénonçons la guerre préventive déclenchée hors de tout cadre multilatéral par Israël
01:38contre le régime des Mola qui menace de dégénérer.
01:42Le en même temps diplomatique de la France est insupportable.
01:46Face à vos alternoiements, nous exigeons à nouveau la tenue d'un débat 50-1 au Parlement
01:51sur la situation au Moyen-Orient.
01:53Prise à partie, François Bayrou a tenté de défendre la position de la France,
01:58qualifiant d'inacceptable ce qui se passe à Gaza,
02:01mais ne condamnant pas les frappes israéliennes contre Téhéran.
02:04L'Iran a dit à de multiples, j'allais dire innombrables reprises,
02:10que le but de son armement nucléaire, c'était de détruire Israël.
02:15Le gouvernement israélien, je comprends qu'il ait eu un souci énorme,
02:20avoir à ses portes un risque aussi considérable que celui-là, qui menace sa survie.
02:27D'une guerre à l'autre, un peu plus tôt dans l'hémicycle,
02:30Ruslan Stéphane Chouk était longuement applaudi.
02:32Le président du Parlement ukrainien a lancé un nouvel appel
02:36à poursuivre et amplifier l'aide militaire envers son pays.
02:40J'aimerais que nos partenaires défendent l'Ukraine
02:45avec autant d'acharnement que la Russie veut détruire l'Ukraine.
02:51Si la démocratie mondiale l'emporte, c'est la paix et la prospérité
02:55qui attendent et l'Ukraine et l'Europe.
02:58Et si c'est la tyrannie russe, que Dieu nous en préserve,
03:03c'est la ruine et la mort.
03:06Une intervention prononcée au lendemain d'un G7,
03:09marqué par les divisions entre les Américains et les Européens,
03:12et qui rend le soutien américain à l'Ukraine plus incertain que jamais.
03:16Yann Brossin, on commence par la guerre d'Israël contre l'Iran.
03:19Est-ce que la France doit soutenir Israël dans ce conflit ?
03:22Certainement pas. La France aurait tort de soutenir Israël.
03:25D'ailleurs, je suis frappé par le fait que les arguments avancés
03:28par Benyamin Netanyahou, par le gouvernement israélien,
03:31pour justifier cette offensive contre l'Iran, changent chaque jour.
03:35Un jour, c'est pour nous expliquer qu'ils interviennent
03:38parce que l'Iran disposerait de la bombe.
03:41Un jour, ils nous expliquent que c'est pour se venger du 7 octobre.
03:44Chaque jour, les arguments avancés évoluent.
03:46La réalité, c'est que Benyamin Netanyahou a trouvé là
03:50une excellente occasion de détourner le regard du monde entier
03:54de ce qui se passe à Gaza vers un autre front.
03:58C'est ça la réalité, avec d'ailleurs des effets très concrets.
04:01C'est que la France devait participer à l'organisation
04:04d'une conférence internationale qui devait aboutir
04:06à la reconnaissance, enfin, de la Palestine,
04:09notamment par la France,
04:11et qu'au final, cette conférence a été reportée.
04:13Et donc, Benyamin Netanyahou a réussi son coup.
04:16Et je regrette que d'une certaine manière,
04:18la France lui ait permis de le faire.
04:19Alors, justement, Pierre-Alexandre Anglade,
04:20cette guerre préventise menée hors du droit international,
04:23est-ce qu'elle est légitime face à une menace nucléaire iranienne très réelle ?
04:29Moi, je considère que l'Iran représente une menace existentielle
04:33pour Israël, pour l'Europe, pour la France,
04:37qu'elle est une puissance, et je parle du régime,
04:40je ne parle pas évidemment du peuple iranien,
04:41mais qu'elle est une puissance de déstabilisation régionale
04:43à travers le soutien qu'elle a pu apporter au Hezbollah,
04:46au Hamas, au Houthi, au Yémen,
04:49mais que rien ne sera réglé en Iran et dans la région
04:52par la force et par les bombardements que mène aujourd'hui Israël.
04:56Et donc, il y a eu, maintenant, quelques jours de cela,
04:59la volonté des Israéliens de mettre un terme
05:01au programme nucléaire et balistique iranien,
05:04mais on se rend compte qu'aujourd'hui,
05:05les frappes que mène Israël ne se cantonnent pas simplement
05:08à ce projet nucléaire,
05:11et que les frappes qui touchent aujourd'hui l'Iran
05:13sont plus larges que cela.
05:15Et donc, dans ce contexte, la désescalade est une urgence,
05:18les frappes doivent cesser.
05:19Donc, c'est un prétexte de cette menace nucléaire ?
05:21Je ne dis pas que c'est un prétexte,
05:22puisque c'est un problème larvé, maintenant, depuis des décennies.
05:26Les Européens ont entamé de nombreuses négociations
05:29avec les Américains.
05:30Un accord avait été trouvé en 2015.
05:32Les Américains ont fait le choix de sortir de l'accord
05:35qui avait été trouvé il y a de cela quelques années.
05:37Et donc, il faut retrouver très rapidement
05:38le chemin des négociations,
05:40parce qu'il n'y aura pas de solution au nucléaire iranien.
05:43Par la force, la seule solution que l'on peut trouver
05:45et de manière durable pour assurer la sécurité d'Israël
05:47de la région, de l'Europe et de la France,
05:49c'est à travers la négociation.
05:50Bien de Brossat, solution diplomatique encore possible ?
05:53Oui, bien sûr, mais effectivement,
05:54un accord avait été signé en 2015,
05:56qui avait d'ailleurs été remis en cause par Trump
05:58lors de sa première élection à la présidence des États-Unis.
06:01Et donc, c'est ce chemin-là,
06:02le chemin de la négociation qu'il faut reprendre.
06:04Mais je voudrais vraiment insister sur un point.
06:06Personne ne nous fera croire qu'Israël,
06:09que Benjamin Netanyahou,
06:10qui est un chef de gouvernement raciste,
06:13suprémaciste,
06:14défend les libertés dans le monde.
06:17En l'occurrence, Israël, par exemple.
06:20Personne ne le dit.
06:21Israël dispose de la bombe.
06:23Israël a refusé de signer le traité de non-prolifération.
06:27Israël ne l'assume pas, mais c'est la réalité.
06:28Vous savez quand même qu'un citoyen israélien,
06:31qui était ingénieur nucléaire,
06:33a été condamné à 18 ans de prison,
06:35dont 11 à l'isolement,
06:36parce qu'il a révélé qu'Israël disposait de la bombe.
06:40Finalement, vous mettez Benjamin Netanyahou
06:41et les mollets iraniens sur le même plan.
06:43Mais d'ailleurs, idéologiquement,
06:45un certain nombre de ministres du gouvernement
06:47de Benjamin Netanyahou
06:48sont des ultra-orthodoxes
06:50qui ne réservent pas un meilleur sort aux femmes
06:53que les mollets iraniens.
06:55Ce sont ces idéologies-là
06:56qui sont dangereuses et qu'il faut combattre.
06:58En tout cas,
06:59il ne faut pas avoir la moindre mensuétude
07:01à l'égard du gouvernement israélien
07:03qui commet un génocide à Gaza
07:05et que nous avons laissé bénéficier
07:07d'une forme d'impunité depuis maintenant 20 mois.
07:09Il est temps que ça s'arrête.
07:10Pierre-Alexandre Anglade, est-ce que vous diriez aussi
07:12que finalement, ce sont deux régimes extrémistes
07:14avec une tendance religieuse qui s'affrontent ?
07:16Non, je ne mettrai pas sur le même plan
07:18l'Iran des mollets et Israël
07:21qui est une démocratie.
07:22Moi, je condamne et je combats
07:23la politique menée par le gouvernement d'extrême droite
07:26qui est celui de Benjamin Netanyahou.
07:27Il n'y a aucune ambiguïté.
07:29Et l'horreur qui est celle de l'intervention
07:31de Tsaal dans la bande de Gaza,
07:34il faut le dire de manière absolument claire
07:36et sans ambiguïté.
07:38Ce qui se passe à Gaza est une honte
07:40voir des femmes, des enfants, des civils innocents
07:43qui sont affamés, comme c'est aujourd'hui le cas.
07:45Les images qui nous viennent quotidiennement de Gaza
07:46ne sont pas acceptables.
07:48Et en même temps, reconnaître que Israël a vécu
07:51le plus grand pogrom depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale
07:54et que le Hamas est un mouvement terroriste
07:56qui se sert des civils dans son combat contre Israël.
07:59Tout cela est très compliqué et très imbriqué.
08:01C'est pour ça qu'il faut défendre le droit international
08:03et que la France, à aucun moment, n'a soutenu
08:06ou encouragé les frappes menées par Israël sur l'Iran.
08:11Et de la même manière, il faut dire que les missiles iraniens,
08:13balistiques, qui aujourd'hui s'écrasent
08:15sur les populations civiles israéliennes,
08:18doivent être dénoncés et condamnés de la même manière.
08:21Et donc, le seul chemin dans ce moment où tout est confus,
08:23où nous avons une forme de fuite en avant,
08:25d'escalade, de brutalité de toutes parts,
08:27c'est celui du retour à la discussion, à la négociation.
08:30Et c'est ce que les Européens, et notamment la France, essayent de faire.
08:32– Alors, on n'y est pas pour l'instant.
08:34On parle d'une éventuelle intervention américaine.
08:38Si les États-Unis interviennent,
08:39est-ce que ce ne serait pas l'occasion, en même temps,
08:43de faire tomber le régime des extrémistes des Mollins ?
08:46– Ce serait une folie de s'engager dans une escalade comme celle-là.
08:50D'ailleurs, vous le voyez bien depuis tout à l'heure,
08:52les arguments qu'on avance évoluent de minute en minute.
08:55Maintenant, il s'agirait d'intervenir pour faire tomber le régime des Mollins.
09:00On l'a bien vu, intervenir de cette manière-là pour faire tomber un régime,
09:04ça ne fonctionne pas.
09:04Qu'on apporte notre soutien aux opposants en Iran,
09:07c'est une nécessité absolue.
09:09Qu'on intervienne de l'extérieur pour faire tomber un régime,
09:12je ne pense pas que ce soit une solution.
09:13Mais je voudrais revenir sur ce que disait mon collègue
09:15et qu'à certains égards, j'approuve.
09:17Oui, il faut que la France défende le droit international,
09:20notamment vis-à-vis de Benyamin Netanyahou.
09:22Mais quel moyen de pression nous donnons-nous
09:25pour faire en sorte que le droit international soit respecté,
09:28notamment à Gaza ?
09:29Quand vous voyez qu'il a fallu 7 jours
09:30pour que nous appliquions des sanctions contre la Russie
09:33après l'invasion de la Crimée
09:35et que nous en sommes à 20 mois
09:36et qu'il n'y a pas eu la moindre sanction
09:40contre le gouvernement israélien,
09:42mais parce qu'il y a une forme de lâcheté
09:43des gouvernements occidentaux
09:45vis-à-vis du gouvernement de Benyamin Netanyahou.
09:48Une lâcheté.
09:48Et une fois de plus, il ne s'agit pas de remettre en cause
09:50le droit à l'existence d'Israël.
09:52Il s'agit simplement de garantir le droit
09:54à l'existence d'un peuple,
09:55le peuple palestinien,
09:56qui depuis des décennies vit
09:59sans avoir la possibilité de bénéficier d'un État.
10:01Dernière question sur cette guerre Iran-Israël,
10:04Pierre-Alexandre Anglade.
10:05Est-ce que finalement,
10:05c'est Donald Trump qui a la clé
10:06de l'issue de ces affrontements ?
10:09Je ne suis pas sûr.
10:11Je crois qu'il y a encore
10:13une fenêtre d'opportunité
10:14pour stopper l'engrenage de la guerre,
10:16l'engrenage de la violence,
10:17que le cessez-le-feu est possible
10:20et que les négociations doivent prévaloir
10:22pour empêcher l'Iran
10:23d'obtenir la bombe nucléaire,
10:26de poursuivre son projet de missiles balistiques,
10:28son projet d'armes
10:30qui menace toute la sécurité régionale,
10:33et que nous n'y arriverons
10:34que par la négociation.
10:36Et que ce que fait Israël
10:37en s'en prenant à l'Iran par la force
10:39et en voulant quelque part
10:41aller plus loin que le simple programme nucléaire,
10:43en voulant changer le régime,
10:44puisque aujourd'hui nous avons des déclarations
10:46de représentants du gouvernement israélien
10:48qui nous disent de manière très claire
10:49que l'objectif est peut-être
10:50d'éliminer le guide suprême romainais,
10:53et bien cela est une impasse
10:54et mènerait à la déstabilisation
10:56et à l'embrasement de toute la région,
10:57et donc à de l'instabilité
10:59à nos frontières immédiates,
11:00parce que ça peut paraître loin
11:01pour nos concitoyens qui nous écoutent,
11:02mais en réalité le Proche-Orient,
11:03ce sont nos frontières,
11:05c'est très proche de nous.
11:06Et donc si ce régime,
11:07qui était un régime inique, barbare,
11:09venait à tomber,
11:10ce serait vraisemblablement
11:11une grande déstabilisation pour la région,
11:12comme nous l'avons connu en Libye,
11:13comme nous l'avons connu en Irak,
11:14comme nous l'avons connu en Afghanistan.
11:15– Alors une autre guerre
11:16est aux portes de l'Europe,
11:18la guerre de Vladimir Poutine en Ukraine.
11:21Le président de la Rada,
11:22le Parlement ukrainien,
11:24était cette semaine à l'Assemblée
11:26et au Sénat,
11:27il a remercié la France
11:29pour son soutien.
11:30Est-ce que la France,
11:31Yann Brossat,
11:31doit continuer à soutenir militairement
11:34l'Ukraine face à Vladimir Poutine ?
11:37– Oui, bien sûr,
11:37en l'occurrence il y a un agresseur,
11:39la Russie, un agressé,
11:41l'Ukraine et notre devoir
11:42est de nous tenir aux côtés de l'Ukraine.
11:45Il n'y a aucune ambiguïté là-dessus.
11:46– Y compris militairement.
11:47– Y compris,
11:47sans envoyer des troupes,
11:49mais enfin en tout cas,
11:50en contribuant financièrement
11:52à l'armement de l'Ukraine.
11:54Ça oui, bien sûr,
11:55et d'ailleurs nous l'avons dit
11:57depuis le début.
11:58Simplement, permettez-moi là aussi
11:59de constater qu'il y a
12:00un deux poids de mesure
12:01dans le respect du droit international
12:03qui me paraît choquant.
12:04Et vous avez bien fait d'ailleurs
12:05de parler à la fois de la Palestine
12:07en début d'émission
12:08et maintenant de l'Ukraine
12:09parce que le décalage
12:10paraît quand même monstrueux,
12:12monstrueux.
12:13On apporte notre soutien à l'Ukraine
12:14et on a raison de le faire
12:15et nous laissons crever la Palestine.
12:17C'est quand même ça la réalité
12:18que les Français constatent
12:20parce qu'elle est sous nos yeux.
12:22C'est la réalité.
12:23Et donc à un moment donné,
12:24on ne peut pas avoir
12:25deux poids de mesure
12:26sinon on décrédibilise
12:27l'ensemble de notre politique.
12:28– Pierre-Alexandre Anglade,
12:29il y a deux poids de mesure
12:30entre notre soutien
12:32qui est très fort à l'Ukraine
12:33face à l'agression russe
12:34et ce qui se passe à Gaza
12:37et un peu l'immobilisme
12:38des Européens
12:39face à cette guerre à Gaza.
12:41– Je ne veux pas faire
12:41d'équivalence entre les conflits.
12:44Tous les conflits
12:44sont évidemment terribles
12:46et brutaux
12:47et on voit bien que
12:48de part et d'autre,
12:49ce sont d'abord
12:49des civiles innocents
12:50qui sont les victimes
12:52des bombes
12:53des différentes armées.
12:54Et pendant que
12:55le regard du monde
12:57est concentré
12:58sur ce qui se passe
12:59au Proche-Orient,
13:00la Russie continue
13:01d'écraser l'Ukraine
13:02sous les bombes.
13:03Chaque jour,
13:04nous voyons
13:04des civils innocents
13:05à Kiev
13:06et partout
13:07sur le territoire ukrainien
13:08être les victimes
13:09des soudards de Poutine.
13:11Je rappelle une chose,
13:12pourquoi est-ce que
13:13l'Ukraine a été attaquée ?
13:14Non pas pour ce qu'elle fait,
13:15elle n'agresse
13:16et ne menace personne.
13:17Elle est attaquée
13:18pour ce qu'elle est,
13:19c'est-à-dire un pays libre,
13:20démocratique
13:20et qui a fait le choix
13:21de se tourner vers l'Europe.
13:22Et au fond,
13:23si nous laissons tomber l'Ukraine,
13:25si nous disions
13:25cela ne nous importe peu,
13:27c'est au marge
13:28de l'Europe
13:29et au fond
13:30que les Ukrainiens
13:31se débrouillent.
13:32La Russie
13:33de Vladimir Poutine
13:34viendrait évidemment
13:35à s'emparer
13:36de l'ensemble de l'Ukraine
13:37et viendrait très rapidement
13:38tester les frontières
13:39de l'Union européenne
13:40de pays
13:41avec lesquels
13:42nous sommes engagés
13:43dans un processus
13:43politique commun
13:44et alors
13:44nous ne connaîtrions plus
13:45la paix,
13:46la liberté
13:47et la prospérité
13:47telle que nous la connaissons
13:48en France et en Europe
13:50depuis la fin
13:50de la Seconde Guerre mondiale
13:51ou la chute
13:53du mur de Berlin.
13:54Et donc ce conflit
13:54quelque part
13:55est un conflit aussi
13:56existentiel
13:57pour notre paix
13:58et pour notre sécurité
13:59à nous aussi français.
14:00Conflit existentiel
14:01pour notre paix
14:02et pour notre sécurité ?
14:03Bien sûr et qu'on ait besoin
14:04de défendre nos valeurs,
14:05le droit international,
14:06je l'approuve parfaitement.
14:07Simplement je maintiens
14:08qu'il y a un deux poids
14:09et deux mesures
14:09qui est choquant.
14:10Qu'est-ce qui fait
14:11qu'aujourd'hui un maire
14:11peut afficher le drapeau
14:12de l'Ukraine sur sa mairie
14:13et que s'il affiche
14:15un drapeau de la Palestine,
14:16dans les deux jours,
14:17il a un courrier du préfet
14:18qui lui demande de le retirer ?
14:19Je pense au maire
14:19de Gennevilliers par exemple
14:21dans les Hauts-de-Seine
14:21qui a encore reçu
14:22un courrier cette semaine.
14:23Qu'est-ce qui justifie ça ?
14:24Est-ce que ce qui se passe
14:25en Palestine
14:26est moins important ?
14:27Est-ce que les Palestiniens
14:28sont des sous-humains
14:29dont on devrait
14:30ignorer l'existence ?
14:32Je ne le pense pas.
14:32On parle quand même
14:33de 60 000 morts,
14:34selon la revue The Lancet,
14:35des femmes,
14:36des enfants,
14:37une situation
14:37où on prive
14:38d'aide alimentaire
14:40des populations entières.
14:42Et donc je pense
14:43que si on défend
14:43le droit international,
14:44si on défend
14:45des valeurs humanistes,
14:46on doit les défendre partout.
14:48Alors on va revenir
14:48en France
14:49à l'Assemblée nationale.
14:50Pour parler d'un sujet
14:51qui fâche les ZFE,
14:53les zones à faible émission,
14:54les députés ont voté
14:55leur suppression
14:56dans le cadre
14:57du projet de loi
14:58de simplification économique.
15:00Le récit
15:00de Stéphanie Despierre.
15:05Une loi pour simplifier
15:07devenue très compliquée.
15:10Déposée en avril 2024
15:11par le gouvernement Attal,
15:13votée au Sénat,
15:14elle est percutée
15:15par la dissolution
15:16puis la censure.
15:17À l'Assemblée,
15:18le calendrier
15:19des discussions
15:19est morcelé,
15:21l'hémicycle souvent
15:22clairsemé.
15:23Les députés
15:23remanient largement
15:24la loi.
15:25Les ZFE,
15:26les zones à faible émission
15:27qui ne figuraient pas
15:28dans le projet initial,
15:30vampirisent les débats.
15:31Les députés LR et RN
15:33parviennent
15:34à les supprimer.
15:35Remettre en cause
15:36les ZFE,
15:37c'était en plus
15:38remettre en cause
15:39le dogme
15:40de l'écologie punitive.
15:42Au Rassemblement National,
15:43nous choisissons
15:43la liberté.
15:45Nous votrons donc
15:45pour la simplification
15:47de la vie économique
15:48et contre les ZFE.
15:49Main dans la main,
15:50la droite et l'extrême droite
15:51ont tenté de détricoter
15:52le droit de l'environnement
15:53à côté d'une Macronie
15:55absente
15:55et quand elle était là,
15:57éclatée entre
15:58complicité
15:58et timide défense.
16:00Supprimer les ZFE
16:01sans alternative,
16:03c'est faire fi
16:03de la question
16:04de la qualité de l'air
16:05et je vais vous le dire,
16:06ce sont les plus vulnérables
16:07qui sont attaqués
16:08sur ce terrain-là.
16:09Le camp d'Emmanuel Macron
16:10ne veut pas laisser défaire
16:11tout ce qu'il a fait
16:12depuis 2017.
16:13Bien qu'instigateur du texte,
16:15le groupe de Gabriel Attal
16:16décide donc
16:17après de longues hésitations
16:19de voter contre.
16:20C'est devenu un fourre-tout,
16:21un projet disloqué
16:22et vidé de sa cohérence
16:23par les conséquences
16:24d'alliances contraires.
16:26Notre vote contre
16:26de ce texte
16:27n'est ni un reniement
16:27ni un refus
16:28de la simplification.
16:29Tous les députés macronistes
16:30n'ont pas suivi la consigne.
16:32Avec cette déperdition de voix
16:33et le vote favorable
16:35d'Horizon et du Modem,
16:37le texte est finalement adopté.
16:38Pour 275 contre 252,
16:42l'Assemblée nationale a adopté.
16:45Le RN, pourtant dans l'opposition,
16:47exulte, tout comme les Républicains.
16:50Prochaine étape,
16:51la commission mixte paritaire
16:53en septembre.
16:54L'avenir des ZFE
16:55se jouera à ce moment-là.
16:57Si on n'est pas bien réveillé,
16:59on a du mal à comprendre.
17:01Ce vote illustre un peu
17:02les contradictions
17:02qu'on observe à l'Assemblée nationale.
17:04Vous, par exemple,
17:05Pierre-Alexandre Anglade,
17:06vous avez voté contre un texte
17:07pourtant déposé en 2024
17:09par Gabriel Attal
17:10de votre famille politique.
17:11Est-ce que c'est cohérent ?
17:13Oui, c'est extrêmement cohérent
17:14à partir du moment
17:15où le texte initial
17:16qui avait été déposé à l'époque
17:17par l'ancien Premier ministre
17:18visait à simplifier la vie économique
17:19et donc, quelque part,
17:21à faciliter la capacité
17:23d'entreprendre
17:23et puis à éliminer
17:25un certain nombre de pesanteurs
17:26qui pouvaient exister
17:26sur la vie économique du pays.
17:28Mais ce texte n'avait pas
17:29pour objectif
17:30de renoncer
17:31à tous les progrès
17:32écologiques et environnementaux
17:33qui ont pu être enterrinés
17:34ces dernières années.
17:35Et on voit
17:36une espèce de détricotage méthodique
17:38initié par le Rassemblement national
17:40avec le soutien du Parti
17:41des Républicains
17:41à l'Assemblée nationale
17:43qui vise à revenir
17:43sur les zones à faible émission,
17:45le zéro artificiation net
17:46avec le ZAN,
17:48la loi du plomb...
17:48– Les Républicains qui sont d'ailleurs
17:49vos alliés au sein du socle commun.
17:50– Oui,
17:52mais dans une forme
17:53de coalition gouvernementale
17:55parce que les circonstances politiques
17:56l'exigent.
17:57Mais vous voyez,
17:57vous me parliez du socle commun.
17:59Moi, j'ai plutôt le sentiment
17:59que le socle commun,
18:00aujourd'hui,
18:01c'est entre le Rassemblement national
18:02et les Républicains
18:03avec le trait d'union
18:03qui s'appelle l'UDER
18:04plutôt qu'avec
18:05Ensemble pour la République
18:07ou le Modem.
18:08C'est ça la réalité aussi
18:09de l'Assemblée.
18:10On voit bien
18:10qu'il y a au fond
18:11plus de choses
18:12qui nous séparent
18:13avec les Républicains
18:14que plus de choses
18:14qui nous rassemblent aujourd'hui.
18:15Et donc,
18:15il y a un gouvernement
18:17qui est aujourd'hui
18:18en responsabilité
18:19au nom de la stabilité
18:20du pays.
18:22Mais je mesure
18:23quotidiennement
18:24dans les faits
18:24et dans l'hémicycle
18:25de l'Assemblée nationale
18:26que cela fonctionne
18:27de moins en moins.
18:27– Le bloc commun
18:29a du plomb dans l'aile
18:30un peu quand on voit ça.
18:31Vous pouvez continuer.
18:32– Comment vous pouvez continuer
18:32à gouverner avec les Républicains
18:33alors qu'ils sont alliés au RN ?
18:35C'est ce que vous dites.
18:35– Vous le dites
18:35en tout cas dans des votes
18:37à l'Assemblée nationale.
18:38– Des votes, concrètement dans des votes.
18:38– Et vous voyez,
18:39quand vous montriez un extrait
18:41à l'instant
18:41où vous voyez
18:42les députés du RN
18:43exultés avec les députés
18:46du parti Les Républicains
18:47sur des reculs environnementaux,
18:49je trouve ça inacceptable
18:50et honteux.
18:51Et donc moi,
18:51je condamne avec la plus grande force
18:53la dérive du parti Les Républicains
18:56en matière d'environnement
18:57qui amène droit
18:58notre pays dans le mur
18:59au moment où nous vivons
19:00des épisodes caniculaires
19:01qui sont les pires
19:02que nous ayons connus
19:03depuis très longtemps.
19:03– Comment vous regardez
19:04ce vote qui a eu lieu
19:05à l'Assemblée nationale
19:07et puis ce bloc commun
19:08qui a l'air de se fissurer ?
19:09– D'abord,
19:11pour dire les choses
19:12de manière tout à fait honnête,
19:13je pense que le gouvernement
19:14lui-même
19:15a contribué à ce fiasco
19:17en supprimant la prime
19:18à la conversion
19:19dans le cadre du budget 2025.
19:20Vous pouvez évidemment
19:21mettre en place
19:22un certain nombre
19:23de restrictions
19:24pour des véhicules polluants.
19:25Vous avez dans le même temps
19:26besoin d'un accompagnement social
19:28qui permette aux personnes,
19:29souvent les plus modestes,
19:30qui ont des véhicules
19:31anciens et polluants
19:32de se procurer
19:33un véhicule propre.
19:35Donc,
19:35de mon point de vue,
19:36il faut profiter
19:37de la situation
19:37dans laquelle nous sommes
19:38maintenant à l'issue
19:39de ce vote
19:39pour remettre
19:40tout ça à plat
19:41et regarder comment
19:42on réussit à la fois
19:43à mener le combat écologique
19:44et je partage
19:45ce qu'a dit mon collègue
19:46qui est absolument indispensable
19:47avec les températures
19:49et dans le même temps
19:50mener le combat
19:52pour la justice sociale.
19:53Sinon,
19:53ce sont des mesures
19:54qui finissent
19:54par se retourner
19:55contre les plus modestes.
19:56Rétablir une vraie prime
19:58à la conversion,
19:58notamment pour l'achat
20:00de véhicules
20:00d'occasion
20:01pas trop cher
20:03qui permettent
20:04du même coup
20:05aux classes populaires
20:06de s'acheter
20:06un nouveau véhicule
20:08et de garantir
20:08leur droit à la mobilité.
20:09Il y a toujours un bonus écologique
20:10quelques milliers d'euros
20:11mais qui a été considérablement réduit
20:14alors que le malus,
20:15lui,
20:15a été considérablement augmenté.
20:17Donc,
20:17vous voyez,
20:18on a besoin à mon avis
20:19de remettre tout ça à plat
20:19mais c'est exactement
20:20le même sujet
20:21qu'on a sur l'isolation
20:22des logements.
20:23On a interdit
20:24les passoires thermiques
20:25et on a tout le débat
20:27en ce moment
20:27sur la diminution
20:28voire la mise en pause
20:30de ma prime Rénov'.
20:30Vous ne pouvez pas d'un côté
20:31dire
20:32on ne loue plus
20:32les passoires thermiques
20:33et dans le même temps
20:34ne pas permettre
20:34aux propriétaires
20:35de faire les travaux
20:36qui leur permettent
20:37de mettre aux normes
20:38leur logement.
20:38Sinon,
20:39la seule conséquence que ça a
20:40c'est qu'on réduit
20:40l'offre locative.
20:41Donc,
20:42on a besoin de tenir
20:42à la fois le fil de l'écologie
20:44et le fil de la justice sociale.
20:46Sur ces ZFE,
20:46ces zones à faible émission,
20:48est-ce que vous comprenez
20:49Pierre-Alexandre Anglade
20:50que pour une partie
20:51des Français
20:51qui n'ont pas les moyens
20:52de s'offrir
20:53des voitures peu polluantes,
20:55ça constitue
20:55une injustice économique ?
20:57Mais vous avez absolument raison
20:58et je comprends
21:00les motivations
21:01qui peuvent être parfois
21:01portées par certains
21:03de mes collègues
21:04qui expliquent
21:04que les ZFE,
21:05au fond,
21:05ce serait injuste
21:06parce qu'elles viendraient
21:07discriminer celles et ceux
21:08qui sont les plus modestes
21:09d'entre nous
21:10et qui n'ont parfois
21:10pas les moyens
21:11de changer de véhicule.
21:13Et donc,
21:13il y a des dispositifs
21:14qui existaient
21:14qui ont parfois été supprimés.
21:15Ça vient d'être évoqué
21:16par mon collègue.
21:17Et donc,
21:17il faut évidemment
21:17tout remettre à plat
21:18pour le repenser.
21:20Mais dans le même temps,
21:21ceux qui aujourd'hui
21:22souffrent le plus
21:23de la pollution
21:24des effets,
21:25des particules fines,
21:26ce sont les Français
21:27les plus modestes
21:28qui souvent vivent
21:29en bordure
21:29de grands axes routiers.
21:31Quand vous êtes
21:31en région parisienne
21:32au bord du périphérique,
21:33parfois de grandes rues
21:34qui polluent beaucoup.
21:36Et donc,
21:36ce sont ceux-là
21:37les premières victimes.
21:38Ce ne sont pas celles
21:39et ceux qui ont les moyens
21:39et qui vivent
21:40dans les plus beaux quartiers
21:41et qui sont parfois éloignés
21:43de ces grands axes routiers.
21:45Et donc,
21:45c'est une question
21:46qui est compliquée.
21:46Mais moi,
21:46je pense qu'il ne faut
21:48surtout pas revenir
21:49sur des avancées importantes
21:51qui ont parfois été
21:51difficiles à obtenir,
21:53qui ont été très contestées,
21:54mais qui vont dans le sens
21:55de la lutte pour la planète
21:56qui est aujourd'hui
21:57la première urgence
21:58qui devrait tous nous animer.
21:59Et on voit bien
22:00que ça devient un sujet secondaire
22:01dans le débat politique
22:02en France
22:02et pas qu'en France d'ailleurs
22:03parce qu'il y a ce mouvement
22:04qui est amorcé,
22:06qui nous vient des États-Unis,
22:07mené par Donald Trump
22:08et qui est repris
22:09par un certain nombre
22:09de responsables politiques
22:10au Rassemblement National,
22:12à l'UDR avec Eric Ciotti,
22:13chez LR avec Bruno Retailleau.
22:14– On voit que vous êtes attaché
22:16à ce dispositif
22:16des zones à faible émission.
22:17Yann Brossard,
22:18le gouvernement de François Bayrou
22:19proposait lui un compromis,
22:20c'est-à-dire laisser
22:22ces ZFE obligatoires
22:24dans les villes
22:24de Paris et Lyon
22:25mais les rendre facultatives
22:26dans les autres métropoles
22:27de plus de 150 000 habitants
22:28qui sont concernées
22:29par le dispositif.
22:30Ça pourrait être un compromis,
22:31un assouplissement de cette mesure ?
22:32– On peut tourner les choses
22:33en tous les sens.
22:34Elles ne seront acceptables
22:35socialement
22:36si elles vont de pair
22:36avec un vrai accompagnement social.
22:38Si je prends une ville
22:39comme la mienne,
22:39Paris qui pour le coup
22:40depuis 10 ans
22:41a réussi à diviser par deux
22:43le niveau de la pollution.
22:44Nous l'avons fait comment ?
22:45Bien sûr par des mesures
22:46de restriction,
22:47une restriction de la place
22:48de la voiture
22:48qui nous a parfois été reprochée
22:50mais dans le même temps
22:51avec un développement
22:52des transports en commun,
22:53avec la gratuité
22:54des transports en commun
22:55pour les personnes âgées
22:57et pour les jeunes
22:57de moins de 18 ans.
22:59Ça ce sont des mesures
23:00qui ont été mises en œuvre.
23:01Eh bien si on a été capable
23:02de le faire à Paris,
23:03on doit être capable
23:03de le faire ailleurs.
23:04Mais il faut cet accompagnement social
23:06sinon inévitablement
23:07ça se retourne
23:08contre les plus fragiles,
23:09contre ceux qui ont des petits revenus
23:10et qui n'ont pas la possibilité
23:11d'acheter un véhicule neuf.
23:13Pierre-Alexandre Anglade,
23:14vous évoquiez ce mouvement
23:15qui est venu des Etats-Unis
23:16de remise en cause
23:17un peu de l'écologie.
23:19En même temps,
23:20en France,
23:20le gouvernement envisage
23:21d'arrêter le financement
23:22du bonus écologique
23:23plusieurs milliers d'euros
23:25pour acheter un véhicule propre.
23:27Cela veut dire
23:27que l'État fait des économies
23:28sur les aides
23:29à la transition énergétique ?
23:31Il faudra faire des économies
23:32de toute manière
23:32dans le prochain budget.
23:33On sait qu'on connaît
23:33la situation économique
23:35et financière du pays
23:36et donc il y aura des choix
23:37difficiles à faire.
23:38Moi, je ne suis pas favorable
23:40à ce qu'on revienne
23:40sur les dispositifs
23:42qui permettent
23:43de poursuivre
23:45la transition écologique
23:47et climatique
23:47qui est aujourd'hui une priorité.
23:49Moi, dans mon premier mandat,
23:50j'ai porté l'inscription
23:51dans la Constitution
23:51de la préservation du climat
23:53et de la biodiversité
23:54pour en faire une norme
23:56qui ne permette pas
23:57au gouvernement successif
23:59de revenir sur les grandes avancées.
24:00Vous voyez,
24:01les détricotages
24:01auxquels on a assisté,
24:02si on avait réussi
24:02à faire voter cette disposition
24:04dans la Constitution,
24:04nous ne serions peut-être
24:05pas là aujourd'hui.
24:06Donc, je redéposerai
24:06vraisemblablement prochainement
24:07un texte dans ce sens.
24:09On finit par un mot
24:10toujours sur l'énergie
24:11et sur l'écologie
24:12puisque, Yann Brosset,
24:12cette semaine,
24:13les députés,
24:14notamment avec les voix
24:15d'ÉLR et du Rassemblement
24:16National,
24:17ont réussi à faire voter
24:19des mesures
24:19anti-renouvelables
24:20et pro-nucléaires,
24:21c'est-à-dire un moratoire
24:22sur les éoliennes
24:23et une réouverture
24:24de Fessenheim.
24:25Est-ce que vous,
24:26l'élu communiste
24:26qui est plutôt pro-nucléaire,
24:27vous êtes satisfait
24:28de ce type de vote ?
24:30Je suis favorable
24:32aux énergies
24:33non-carbonées.
24:34Je suis à la fois
24:35favorable au nucléaire
24:36et favorable
24:37aux renouvelables.
24:38Il faut ouvrir Fessenheim ?
24:39Je pense que la stupidité
24:40du raisonnement
24:41dont vous venez de parler,
24:42qui n'est pas le vôtre,
24:44mais qui est celui
24:45des parlementaires en question,
24:47c'est d'opposer les deux.
24:48On a à la fois besoin
24:49pour se débarrasser
24:50des énergies carbonées
24:51du nucléaire
24:52et on a besoin
24:53d'énergie renouvelable.
24:54Les deux.
24:55Et les opposer,
24:55à mon sens,
24:56c'est totalement stupide.
24:58Vous voterez pour
24:59la proposition de loi
25:00de programmation
25:01de l'énergie
25:02que vous avez donnée
25:02cette semaine ?
25:03Qui a été complètement modifiée.
25:05Au moment où on se parle,
25:06je ne sais pas.
25:08Puisque vous avez évoqué
25:09quelques-uns des votes
25:11avec des reculs
25:12pour lesquels je me suis opposé
25:14dans l'hémicycle,
25:15mais c'était un examen
25:16relativement chaotique
25:17à l'Assemblée nationale
25:18et donc des amendements
25:19ont été votés
25:19dans tous les sens.
25:20Donc nous devons prendre
25:21le temps de nous poser,
25:21de nous regarder
25:22ce qui a été.
25:23Mais en l'état,
25:25notamment le vote
25:25sur le moratoire
25:26sur les énergies renouvelables
25:27ne me convient pas
25:28et donc il est possible
25:29que je vote contre.
25:30Rapidement pour finir,
25:31est-ce que l'enjeu,
25:32ce n'est pas aussi
25:32que les députés macronistes
25:33soient présents dans l'hémicycle
25:34pour faire passer
25:35les mesures écologiques ?
25:35Vous avez raison,
25:36il y a une exigence de présence
25:37de la part des parlementaires
25:38mais dans un débat
25:39qui était à un temps législatif
25:40programmé,
25:41c'était assez conflu
25:42et mes collègues sont l'argent montré.
25:43Ce sera le mot de la part.
25:43Merci à tous les deux
25:44d'avoir participé à ce débat.
25:46Merci beaucoup
25:46d'avoir suivi cette émission.
25:48On se retrouve la semaine prochaine
25:48pour suivre les temps forts
25:50de l'actualité au Parlement.
25:51Ciao, ciao.
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