- 19/06/2025
Les députés examinent une proposition de loi visant à "renforcer les prérogatives des officiers de l'état civil et du ministère public pour lutter contre les mariages simulés ou arrangés", issue du groupe Union centriste du Sénat. Le texte prévoit notamment d'interdire aux personnes étrangères séjournant en France de manière irrégulière de contracter un mariage. Après son adoption en commission, le texte doit désormais être examiné dans l'hémicycle, à l'occasion de la niche parlementaire du groupe UDR, jeudi 26 juin.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00:00Générique
00:00:00...
00:00:01Bonjour, la séance est ouverte sur LCP.
00:00:12En discussion, une proposition de loi pour interdire un mariage
00:00:16lorsque l'un des deux époux est présent illégalement en France.
00:00:20Pourquoi ce texte ?
00:00:21Pour protéger les mères, c'est en tout cas ce que disent leurs auteurs,
00:00:25les mères qui s'opposent à de telles unions.
00:00:28On a eu récemment le cas de Robert Ménard, le maire de Béziers,
00:00:31qui a refusé de célébrer un mariage.
00:00:34Mettre fin à une situation ubuesque, c'est le leitmotiv du rapporteur Eric Michoud.
00:00:39A tout à l'heure.
00:00:41Bon sens républicain, oeuvre utile pour protéger les mères,
00:00:45nécessaire clarification, proposition de loi simple et logique.
00:00:50Voilà quelques-unes des déclarations accueillant la proposition de loi
00:00:53que nous examinons aujourd'hui.
00:00:54Déclaration que j'ai recueillie lors des auditions que j'ai menées
00:00:59auprès des représentants des maires,
00:01:02notamment l'association des maires de France
00:01:04et l'association des maires ruraux,
00:01:07qui sont vraiment derrière cette évolution de la loi.
00:01:10Déclaration que j'ai également recueillie
00:01:12auprès de M. Stéphane Villemotte,
00:01:15maire UDI de la ville d'Aumont dans le Nord,
00:01:18auquel je tiens à saluer et à rendre hommage son courage.
00:01:22Ce maire est absolument exceptionnel,
00:01:24comme les 36 000 maires d'ailleurs de notre France.
00:01:28Ce maire a été attaqué en justice
00:01:31et a subi pressions et menaces multiples
00:01:33pour n'avoir fait que son devoir,
00:01:36en refusant de marier un imam salafiste algérien,
00:01:41dont la mosquée avait été fermée pour apologie du terrorisme
00:01:44et qui était sous le coup d'un arrêté d'expulsion du territoire français.
00:01:50La proposition de loi a précisément pour but
00:01:53de mettre fin à une situation ubuesque,
00:01:57selon les mots même du président de la République.
00:02:01C'est des situations ubuesques que nous connaissons malheureusement tous
00:02:05en tant qu'élus.
00:02:08Des situations dans lesquelles le maire est contraint
00:02:11de marier des personnes,
00:02:13alors qu'il sait pertinemment qu'il s'agit d'un mariage frauduleux
00:02:16destiné exclusivement à régulariser le séjour de l'époux étranger.
00:02:23Des situations dans lesquelles le maire,
00:02:25premier magistrat de sa commune,
00:02:26est contraint de se rendre complice
00:02:28d'un détournement de la loi orchestré par l'époux étranger.
00:02:33Un seul exemple, dans ma circonscription ces derniers mois,
00:02:37à Montpont-en-Bresse,
00:02:39une mère a été obligée de marier Daniel,
00:02:43de santé fragile, après un AVC, avec Fadi,
00:02:46un Tunisien,
00:02:48il existe une différence d'âge de 42 ans,
00:02:52faisant l'objet d'une mesure d'OQTF,
00:02:55s'agissant bien évidemment de Fadi,
00:02:56qui n'a pas de logement, ni de travail,
00:03:01et qui fait la connaissance de Daniel sur Facebook,
00:03:05en lui demandant d'ailleurs immédiatement le mariage.
00:03:08Cette mère a tout simplement été abandonnée
00:03:11par les pouvoirs publics.
00:03:13J'aurais également pu évoquer avec vous
00:03:15le cas de Robert Ménard à Béziers,
00:03:18ou celui encore plus récent,
00:03:20de madame la maire LR de Bourg-les-Valences,
00:03:23Marlène Mourier.
00:03:24Contrairement à contraindre les maires
00:03:27à célébrer de tels mariages,
00:03:29cela revient à décrédibiliser les institutions,
00:03:33démoraliser les élus de terrain,
00:03:36et nourrir la défiance des citoyens
00:03:37à l'égard de la puissance publique.
00:03:41Cela nourrit la défiance de nos concitoyens,
00:03:43légitimement, ne comprenant pas comment
00:03:45il est possible que le maire,
00:03:48qui est le garant de l'ordre républicain
00:03:50dans sa commune,
00:03:51se retrouve à marier des personnes
00:03:53qui sont sous le cul d'une obligation
00:03:55de quitter le territoire.
00:03:58Cela démoralise les maires,
00:03:59qui bien souvent hésitent à se représenter
00:04:02lorsqu'ils sont confrontés
00:04:03à une telle situation,
00:04:05où ils deviennent les complices involontaires
00:04:08d'un tel détournement de la loi.
00:04:11Ce n'était pas moi qui fais ce constat,
00:04:13ce sont les représentants
00:04:14des associations des maires eux-mêmes,
00:04:17l'association des maires de France,
00:04:18et des maires ruraux eux-mêmes.
00:04:21La proposition de loi que nous examinons aujourd'hui
00:04:24vise à remédier à cette situation
00:04:26pour protéger nos maires.
00:04:30Son auteur,
00:04:31et je lui rends hommage,
00:04:32le sénateur Stéphane Demilly
00:04:34du groupe Union Centriste.
00:04:37Lors de son dépôt,
00:04:39elle contenait un article unique,
00:04:41dont le jet est simple,
00:04:43interdire aux personnes
00:04:46de nationalité étrangère
00:04:48qui se trouvent en situation irrégulière
00:04:50sur notre territoire,
00:04:52de contracter un mariage.
00:04:54Son objectif est tout aussi simple,
00:04:56mettre fin au détournement du mariage
00:04:58comme outil de régularisation détournée,
00:05:01et de protéger surtout nos maires.
00:05:04Lors de son examen au Sénat,
00:05:06la proposition de loi
00:05:07a été enrichie
00:05:08de deux dispositions bienvenues,
00:05:10d'une part obliger les époux étrangers
00:05:12à transmettre à l'officier d'état civil
00:05:14tout élément lui permettant
00:05:16d'apprécier la situation
00:05:17au regard du droit de séjour,
00:05:21d'autre part renforcer les prérogatives
00:05:23du procureur de la République,
00:05:25en allongeant notamment le délai d'enquête
00:05:27de un à deux mois
00:05:29pour prouver l'absence
00:05:31d'intention matrimoniale des époux.
00:05:34Cette proposition de loi
00:05:35est transpartisane.
00:05:37Elle a été déposée
00:05:38par un sénateur centriste,
00:05:39elle est soutenue
00:05:41par le ministre de la Justice
00:05:42et elle a été largement adoptée
00:05:45par le Sénat.
00:05:47J'espère que nos débats
00:05:48seront apaisés et constructifs,
00:05:50à la hauteur de l'enjeu
00:05:51soulevé par ce texte,
00:05:53car nos maires,
00:05:54qui sont nos premières lignes,
00:05:56le méritent.
00:05:57Je vous remercie
00:05:57toutes et tous
00:05:58pour votre attention.
00:05:59Merci, monsieur le rapporteur.
00:06:01La proposition de loi
00:06:02du groupe UDR
00:06:04cible précisément
00:06:05le mariage dit blanc ou gris
00:06:07entre une personne étrangère
00:06:08et une autre de nationalité française.
00:06:10Le rapporteur y voit
00:06:11un outil de régulation détournée,
00:06:14dit-il.
00:06:15Le texte est soutenu
00:06:16par le Rassemblement national
00:06:17qui cite le cas du maire de Béziers
00:06:20qui risque actuellement
00:06:20jusqu'à cinq ans d'emprisonnement.
00:06:22La droite soutient
00:06:23elle aussi
00:06:24la proposition de loi.
00:06:25Elle estime nécessaire
00:06:26de protéger les maires.
00:06:28La parole est à Hervé de l'épinot
00:06:30pour deux minutes
00:06:32et pour le Rassemblement national.
00:06:35Merci, monsieur le président,
00:06:37monsieur le rapporteur.
00:06:39La finalité d'une loi
00:06:40est d'être applicable
00:06:42et appliquée.
00:06:43A ce titre,
00:06:44les lois ne sauraient
00:06:45se contredire entre elles
00:06:46ni accorder à ceux
00:06:47qui les enfreignent
00:06:48les mêmes droits
00:06:48qu'à ceux qui les observent.
00:06:50En France,
00:06:51lorsqu'un étranger
00:06:52épouse une personne française,
00:06:53il peut bénéficier
00:06:54de facilité de séjour
00:06:55et obtenir la nationalité française
00:06:57au bout de 4 à 5 ans
00:06:59selon les cas.
00:07:00Ce droit est aujourd'hui
00:07:01exploité à des fins migratoires
00:07:02par certains individus
00:07:03ne respectant pas nos lois.
00:07:06Avec le soutien d'associations
00:07:07telles que la CIMAD,
00:07:08l'ARDIS
00:07:09ou les amoureux
00:07:10au banc public,
00:07:11de nombreuses personnes
00:07:12étrangères détournent ainsi
00:07:13la formalité du mariage
00:07:15pour se maintenir
00:07:16sur le territoire national.
00:07:18Bien que ce phénomène
00:07:18reste difficile à quantifier
00:07:20précisément,
00:07:21les chiffres du ministère
00:07:22de la Justice
00:07:22indiquent un doublement
00:07:24des enquêtes
00:07:24pour mariages frauduleux
00:07:25entre 2017 et 2022,
00:07:27en très grande majorité
00:07:28liées à des suspicions
00:07:29de mariages
00:07:30dits blancs ou gris.
00:07:31En première ligne,
00:07:32les maires sont de plus en plus
00:07:33nombreux à devoir
00:07:34célébrer des mariages
00:07:35impliquant des étrangers
00:07:36en situation irrégulière
00:07:38sous peine d'être poursuivis
00:07:39pour discrimination
00:07:40ou empêchement illégal
00:07:42d'appliquer la loi
00:07:43au sens des articles
00:07:44432-1
00:07:45et 432-7
00:07:47du code pénal.
00:07:48Le maire de Béziers
00:07:49risque ainsi jusqu'à
00:07:505 ans de prison
00:07:51et une peine d'inéligibilité
00:07:52pour avoir refusé
00:07:54de marier un Algérien
00:07:55sous OQTF,
00:07:56pourtant signalé
00:07:57par ce même maire
00:07:58au service de l'État
00:07:59qui n'ont pas procédé
00:08:00à son expulsion.
00:08:01Le Rassemblement national
00:08:02alerte depuis de nombreuses années
00:08:03sur cette situation
00:08:04capcaïenne.
00:08:05En 2023,
00:08:06avec mes collègues
00:08:07Hélène Laporte
00:08:08et Christophe Benz,
00:08:09nous avions déposé
00:08:10une proposition de loi
00:08:11visant à lutter
00:08:11contre les mariages
00:08:12impliquant des étrangers
00:08:13en situation irrégulière.
00:08:15Le texte que nous examinons
00:08:16aujourd'hui s'inscrit
00:08:17parfaitement dans cette logique.
00:08:19Nous soutiendrons donc
00:08:20son adoption rapide
00:08:22afin de protéger
00:08:23les maires qui refusent
00:08:24de participer
00:08:24au dévoiement
00:08:25du mariage
00:08:26et de mettre
00:08:27un terme définitif
00:08:28à cette pompe aspirante
00:08:29de l'immigration
00:08:29irrégulière.
00:08:30Je vous remercie.
00:08:33Merci.
00:08:34La parole est à
00:08:34Emmanuel Hoffman
00:08:35pour le groupe EPR.
00:08:38Merci,
00:08:38M. le Président,
00:08:39mes chers collègues.
00:08:40Le texte que nous examinons
00:08:41aujourd'hui,
00:08:42issu de l'initiative
00:08:43du groupe Union centriste
00:08:44au Sénat,
00:08:45que nous souhaitons
00:08:45remercier pour leur travail,
00:08:47répond à une préoccupation
00:08:48réelle et largement partagée
00:08:50sur nos territoires.
00:08:51La difficulté
00:08:52pour de nombreux maires
00:08:53confrontés
00:08:53à des situations
00:08:54de mariage
00:08:55impliquant des personnes
00:08:56en situation irrégulière
00:08:57et parfois
00:08:58à des soupçons
00:08:59de mariage simulé
00:09:00ou arrangé.
00:09:01Ce débat,
00:09:01relancé par des actualités
00:09:03récentes
00:09:03et la mobilisation
00:09:04d'élus locaux,
00:09:05traduit l'attente forte
00:09:06de nos concitoyens,
00:09:08mais aussi le désarroi
00:09:09de nombreux maires.
00:09:10Il n'est pas acceptable
00:09:11que des maires
00:09:11se sentent abandonnés
00:09:12par le système
00:09:13lorsqu'ils souhaitent
00:09:14exercer leur vigilance.
00:09:16Il était donc légitime
00:09:17que le Parlement
00:09:17se saisisse
00:09:18de cette question.
00:09:20Nous devons à la fois
00:09:20garantir la protection
00:09:21de nos administrés,
00:09:23donner aux officiers
00:09:24d'État civil
00:09:25les moyens
00:09:25de détecter
00:09:26les situations problématiques
00:09:28et répondre
00:09:28à la demande
00:09:29d'accompagnement
00:09:30exprimée
00:09:30par les élus locaux.
00:09:32C'est dans cet esprit
00:09:33que nous saluons
00:09:33les avancées apportées
00:09:34par les articles 1A
00:09:36et 1B.
00:09:37Ils permettent
00:09:37d'introduire davantage
00:09:39de souplesse
00:09:39et de discernement
00:09:40dans l'appréciation
00:09:41des situations.
00:09:43Ces mesures sont de nature
00:09:44à mieux protéger
00:09:45les personnes
00:09:46se trouvant
00:09:46en situation
00:09:47de vulnérabilité
00:09:48tout en évitant
00:09:49de porter atteinte
00:09:50à la liberté matrimoniale
00:09:51à laquelle nos concitoyens
00:09:53sont attachés.
00:09:54Certaines femmes
00:09:55sont encore aujourd'hui
00:09:56parfois contraintes
00:09:56d'accepter des mariages
00:09:57simulés ou arrangés.
00:09:59En revanche,
00:10:00l'article 1er
00:10:01pose un problème majeur
00:10:02de constitutionnalité.
00:10:03Le Conseil constitutionnel
00:10:05a rappelé
00:10:06dans sa décision
00:10:07du 20 novembre 2003,
00:10:08je cite,
00:10:09« Le respect
00:10:10de la liberté
00:10:10du mariage
00:10:11s'oppose
00:10:12à ce que le caractère
00:10:13irrégulier
00:10:14du séjour
00:10:15d'un étranger
00:10:15fasse obstacle
00:10:16par lui-même
00:10:17au mariage
00:10:18de l'intéressé. »
00:10:19Ainsi,
00:10:19maintenir cet article
00:10:20exposerait
00:10:21la proposition de loi
00:10:22à une censure certaine.
00:10:24Sa suppression
00:10:25est donc pour notre groupe
00:10:26une condition indispensable
00:10:27à tout soutien au texte.
00:10:29Nous sommes favorables
00:10:30à des mesures
00:10:30qui protègent,
00:10:31mais nous refusons
00:10:32tout atteint
00:10:33disproportionnées
00:10:34à la liberté matrimoniale.
00:10:36C'est ce juste équilibre
00:10:37que nous défendrons
00:10:38tout au long
00:10:38de l'examen de ce texte.
00:10:39Je vous remercie.
00:10:40La gauche s'oppose
00:10:41unanime à un texte
00:10:43qu'elle juge
00:10:43anticonstitutionnel.
00:10:45Elle évoque
00:10:45la liberté de se marier,
00:10:47liberté fondamentale
00:10:48à valeur constitutionnelle.
00:10:50Certains députés
00:10:50fustigent
00:10:51un texte
00:10:52qui franchit
00:10:53un cap
00:10:54dans l'ignominie
00:10:55selon les mots
00:10:55d'Aurélien Taché.
00:10:57La parole est à
00:10:58Aurélien Taché
00:10:58pour le groupe
00:10:59La France Insoumise.
00:11:00Merci,
00:11:00M. le Président.
00:11:01Chers collègues,
00:11:02avec ce texte,
00:11:03vous nous prouvez
00:11:04encore une fois
00:11:04que, malheureusement,
00:11:05les obsessions identitaires
00:11:06des droites,
00:11:07désormais d'ailleurs
00:11:08unies dans leur diversité
00:11:09pour s'en prendre
00:11:09aux étrangers,
00:11:10n'ont plus de limites.
00:11:11Après l'ignoble suppression
00:11:12du droit du sol
00:11:13à Mayotte,
00:11:13présentée par le groupe
00:11:14de Laurent Wauquiez,
00:11:15ses anciens amis
00:11:15siotistes
00:11:16et nouveaux alliés
00:11:16de Marine Le Pen
00:11:17s'attaquent désormais
00:11:18à ce qu'il y a
00:11:18de plus sacré
00:11:19l'amour
00:11:20et le droit
00:11:20de former une famille.
00:11:21Car enfin,
00:11:22que dit cette loi ?
00:11:23Qu'une personne,
00:11:24parce qu'elle est sans papiers
00:11:25à un moment T,
00:11:26et vous savez,
00:11:26chers collègues,
00:11:26il peut y avoir
00:11:27plein de bonnes raisons à ça,
00:11:28comme le fait, par exemple,
00:11:29que les préfectures
00:11:29ne délivrent pas les rendez-vous
00:11:30où ses papiers
00:11:31pourraient être délivrés,
00:11:32que cette personne, donc,
00:11:33serait indigne d'aimer,
00:11:34indigne de fonder une famille,
00:11:36indigne d'un droit aussi élémentaire
00:11:37que celui de se marier.
00:11:39Alors, on savait,
00:11:40au moins depuis le mariage pour tous,
00:11:41que la droite ne respecte plus
00:11:42l'institution du mariage,
00:11:43mais vous passez cette fois
00:11:44un cap dans l'ignominie.
00:11:45Cette proposition transforme
00:11:47nos mères en agents
00:11:47de tri-humains.
00:11:48Elle fait de l'État civil
00:11:49un poste frontière.
00:11:50Elle rompt avec l'universalité
00:11:51de la République,
00:11:52cette République
00:11:53qui ne classe pas les gens
00:11:54selon leur statut,
00:11:55mais qui les reconnaît tous
00:11:56comme égaux en dignité.
00:11:58Et puis,
00:11:58ne soyons pas dupes.
00:11:59Sous prétexte de lutter
00:12:00contre des mariages frauduleux,
00:12:02seulement 406 signalés
00:12:03par le parquet en 2022
00:12:04sur plus de 250 000 unions
00:12:06célébrées chaque année,
00:12:08c'est l'amour qu'on suspecte.
00:12:09Les dispositions permettant
00:12:10de relever à deux mois
00:12:11renouvelables
00:12:12le sursis
00:12:13à la célébration du mariage
00:12:14sont particulièrement inquiétantes.
00:12:16Les étrangers sont déjà soumis
00:12:17à un contrôle très approfondi
00:12:18de leur vie intime
00:12:19dès lors qu'ils projettent
00:12:20de se marier
00:12:20avec une personne française.
00:12:22Visite à domicile,
00:12:23audition,
00:12:24question intrusive,
00:12:25leur vie est passée
00:12:25au peigne fin.
00:12:26Avec un tel texte,
00:12:27ces contrôles seront renforcés
00:12:28et étendus
00:12:29et l'intrusion de l'administration
00:12:30dans la vie intime
00:12:31de nos concitoyens
00:12:31seront sans limite.
00:12:33On fait donc peser
00:12:34une suspicion généralisée
00:12:35sur les couples mixtes,
00:12:36sur les étrangers.
00:12:38Vous savez,
00:12:38chers collègues,
00:12:39même pour le choix de sa robe,
00:12:40la mariée n'est pas obligée
00:12:41de choisir du blanc.
00:12:42Ce texte est répugnant.
00:12:44Alors,
00:12:44au nom de la liberté d'aimer,
00:12:45de la dignité humaine,
00:12:46de la République une et indivisible,
00:12:48le groupe insoumis
00:12:48ne s'y opposera
00:12:49de toutes ses forces.
00:12:50Merci.
00:12:51Merci.
00:12:52Alors,
00:12:52pour le groupe socialiste,
00:12:53Stéline Martinez,
00:12:53Thiebaud Martinez,
00:12:54allez.
00:12:55Merci,
00:12:55M. le Président.
00:12:56M. le Président,
00:12:57chers collègues,
00:12:58puisque nous avons
00:12:59deux minutes de temps de parole,
00:13:00j'irai droit au but.
00:13:01Cette proposition de loi
00:13:02est une nouvelle dérive
00:13:03de la droite
00:13:04et de l'extrême droite
00:13:05qui ont cette fois décidé
00:13:06de s'attaquer au mariage
00:13:07et, avec lui,
00:13:08à nos principes républicains
00:13:09et constitutionnels.
00:13:11Ce texte veut supprimer
00:13:12la possibilité
00:13:12pour les étrangers
00:13:13en situation irrégulière
00:13:14de se marier.
00:13:16C'est parfaitement contraire
00:13:17à la jurisprudence
00:13:17du Conseil constitutionnel
00:13:18et à nos engagements internationaux.
00:13:20C'est aussi
00:13:21parfaitement inutile.
00:13:22Le mariage en lui-même
00:13:23n'empêche nullement
00:13:24le préfet de prendre
00:13:25une OQTF,
00:13:26pas plus qu'il ne permet
00:13:27à un étranger
00:13:28d'obtenir un titre de séjour
00:13:29ou d'acquérir
00:13:30la nationalité française
00:13:31dans l'immédiat.
00:13:33Ce texte veut également
00:13:33renforcer les contrôles
00:13:34sur les mariages frauduleux.
00:13:36Là encore,
00:13:37c'est inutile
00:13:37car notre arsenal juridique
00:13:39permet déjà
00:13:39de lutter contre
00:13:40les mariages simulés
00:13:41ou arrangés.
00:13:43Et lorsqu'un maire
00:13:43a un doute,
00:13:44il doit saisir
00:13:44le procureur de la République
00:13:46à qui il revient
00:13:47de décider,
00:13:47après enquête,
00:13:48si le mariage
00:13:49doit avoir lieu.
00:13:50A Bourg-les-Valences
00:13:51dans la Drôme,
00:13:51il y a quelques semaines,
00:13:52c'est précisément
00:13:53la procédure
00:13:53qui a été suivie
00:13:54et qui a conduit
00:13:55le procureur
00:13:55à valider une union.
00:13:57La maire a néanmoins
00:13:58décidé d'aller
00:13:59à l'encontre
00:13:59de la décision du procureur
00:14:00et donc de se placer
00:14:01dans l'illégalité.
00:14:02C'est une faute.
00:14:04Cette proposition de loi
00:14:05n'est donc
00:14:05qu'un énième faux-semblant.
00:14:07Sous prétexte
00:14:07de vouloir protéger
00:14:08les maires,
00:14:08vous revenez
00:14:09sur une liberté fondamentale
00:14:10à valeur constitutionnelle.
00:14:12Sous prétexte
00:14:13de renforcer
00:14:13la lutte
00:14:13contre les mariages frauduleux,
00:14:15vous généralisez
00:14:16le soupçon
00:14:16contre certains couples
00:14:17en fonction de leur origine,
00:14:19de leur statut
00:14:20ou de leur situation sociale.
00:14:22Ce qui est en jeu
00:14:22avec cette proposition de loi,
00:14:24ce n'est pas seulement
00:14:24le droit au mariage,
00:14:26c'est aussi la conception
00:14:27que nous avons
00:14:27de la République,
00:14:28une République
00:14:29qui ne tolère pas
00:14:30mentaliser l'État civil
00:14:31pour servir
00:14:32des postures politiques
00:14:33ou des réflexes identitaires,
00:14:35une République
00:14:35qui ne réécrit pas
00:14:36le droit au fil
00:14:39des peurs
00:14:39et des fantasmes.
00:14:40C'est pourquoi
00:14:41nous nous opposerons
00:14:41fermement à ce texte.
00:14:43Je vous remercie.
00:14:44La parole est à Émilie Bonivard
00:14:45pour le groupe
00:14:46Droite républicaine.
00:14:52Merci, M. le Président.
00:14:54Ces derniers mois,
00:14:54plusieurs affaires
00:14:55ont mis en exergue
00:14:56l'absurdité
00:14:57et la schizophrénie
00:14:58de notre droit actuel.
00:14:59L'article 63
00:15:01du Code civil
00:15:02confie au maire
00:15:03la responsabilité
00:15:04de vérifier
00:15:04la réalité
00:15:05du consentement
00:15:06des futurs époux
00:15:07afin d'empêcher
00:15:09les mariages forcés
00:15:10dits blancs
00:15:11ou gris,
00:15:13pratiques frauduleuses
00:15:14destinées à régulariser
00:15:15par un faux mariage
00:15:16des personnes
00:15:17en situation irrégulière.
00:15:19Dans le même temps,
00:15:20les maires
00:15:20n'ont aucun levier,
00:15:22en cas de doute sérieux,
00:15:23pour suspendre
00:15:24ou refuser
00:15:25une union frauduleuse.
00:15:26Pire,
00:15:27ils peuvent même
00:15:28s'exposer
00:15:28à des sanctions
00:15:29judiciaires
00:15:30alors qu'ils n'ont
00:15:30fait qu'appliquer
00:15:31la loi,
00:15:32l'esprit de la loi
00:15:33avec discernement
00:15:34et intégrité.
00:15:36C'est totalement
00:15:36ubuesque.
00:15:38Cette situation
00:15:38aberrante
00:15:39crée à juste titre
00:15:40une défiance légitime
00:15:42à l'égard
00:15:43de la cohérence
00:15:44nécessaire
00:15:45que doit absolument
00:15:46avoir notre droit,
00:15:48une défiance
00:15:49à l'égard
00:15:49de notre justice
00:15:50et la colère
00:15:51des maires
00:15:52confrontées
00:15:52à des injonctions
00:15:53paradoxales,
00:15:55être contraints
00:15:56sous peine
00:15:56de sanctions
00:15:57de valider
00:15:58des unions
00:15:59qu'ils savent
00:15:59illégales.
00:16:01Cette proposition
00:16:01de loi
00:16:02du sénateur
00:16:03Demilly
00:16:03vise à mettre
00:16:04un terme
00:16:04à cette fragilité
00:16:05intrinsèque
00:16:06de notre droit
00:16:07en donnant
00:16:08réellement
00:16:09à nos maires
00:16:09et à notre justice
00:16:10les moyens
00:16:11de mieux identifier,
00:16:12contrôler
00:16:13et d'éviter
00:16:13ces détournements
00:16:15d'un droit fondamental
00:16:16sur lequel
00:16:17il ne s'agit pas
00:16:17de revenir
00:16:18qu'est le mariage
00:16:19à des fins
00:16:20de régularisation
00:16:21illégale.
00:16:22Elle vise également
00:16:23à interdire
00:16:24le mariage
00:16:25d'une personne
00:16:25sous OQTF.
00:16:26Le préalable
00:16:27à l'union
00:16:28dont le consentement
00:16:29est sincère
00:16:29devrait être
00:16:31dans la majorité
00:16:32des cas
00:16:32la régularité
00:16:33du séjour.
00:16:35Tout risque
00:16:35de recours
00:16:35abusif
00:16:36au mariage
00:16:36pour fin
00:16:37de régularisation
00:16:39serait tari.
00:16:40Je souhaiterais
00:16:41dire à nos collègues
00:16:42qui s'opposeront
00:16:44à ce texte
00:16:45qu'une tribune
00:16:45a été signée
00:16:47par des centaines
00:16:47de maires
00:16:48de sensibilités
00:16:49politiques
00:16:51très différentes
00:16:52qui ne sont pas
00:16:53dans le jugement
00:16:53de valeur
00:16:54mais qui souhaitent
00:16:55simplement appliquer
00:16:57et avoir les moyens
00:16:58d'appliquer
00:16:59notre droit.
00:17:01Vous leur dites quoi
00:17:02aujourd'hui ?
00:17:03Qu'ils doivent continuer
00:17:04à subir
00:17:05cette situation
00:17:06ubuesque
00:17:07s'ils exercent
00:17:08avec probité
00:17:09leur mandat.
00:17:10Il s'agit tout simplement
00:17:11de mettre en conformité
00:17:12notre arsenal
00:17:14législatif
00:17:15et de protéger
00:17:16nos maires
00:17:17et de faire respecter
00:17:18notre droit
00:17:18sans aucun jugement
00:17:20de valeur.
00:17:20Je vous remercie.
00:17:22Merci.
00:17:23La parole est à Léa Balagel-Marie
00:17:24qui pour le groupe
00:17:24écologiste et social.
00:17:26Merci Monsieur le Président,
00:17:29Monsieur le rapporteur,
00:17:30chers collègues.
00:17:30Alors aujourd'hui
00:17:31nous allons examiner
00:17:32un texte aussi inutile
00:17:33que dangereux.
00:17:34Il propose de faire
00:17:35de la nationalité
00:17:36ou du titre de séjour
00:17:37une condition préalable
00:17:38au mariage
00:17:39autrement dit
00:17:40d'interdire aux personnes
00:17:41étrangères
00:17:41en situation irrégulière
00:17:42de se marier.
00:17:44C'est anticonstitutionnel,
00:17:46discriminatoire
00:17:47et déjà retoqué
00:17:48à plusieurs reprises.
00:17:49Le Conseil constitutionnel
00:17:50l'a dit,
00:17:51la liberté de se marier
00:17:52est une liberté fondamentale
00:17:53et pourtant ce texte
00:17:54revient par la fenêtre
00:17:56en donnant au maire
00:17:56un pouvoir d'obstruction
00:17:58et certains n'hésiteront pas
00:17:59à en faire un outil
00:18:00de discrimination.
00:18:02Il y a ceux
00:18:02qui ont voulu
00:18:03le mariage pour tous
00:18:04et il y a ceux
00:18:05aujourd'hui
00:18:05qui veulent le mariage
00:18:07contre certains.
00:18:08Moi j'ai grandi à Bègle
00:18:09où le maire
00:18:10Noël Mamère
00:18:11a désobéi
00:18:11pour unir deux hommes
00:18:12alors que c'était
00:18:13encore interdit.
00:18:14Il a fait grandir
00:18:15la République.
00:18:16Aujourd'hui,
00:18:17ce sont les mêmes
00:18:17qui l'accusaient
00:18:18qui proposent
00:18:19de restreindre
00:18:20ce droit,
00:18:21cette liberté.
00:18:22Ce texte est xénophobe,
00:18:23liberticide,
00:18:24il ne protège rien,
00:18:26il ne répond
00:18:26à aucune urgence,
00:18:27il stigmatise
00:18:28et il insinue
00:18:29que certains amours
00:18:30valent moins que d'autres.
00:18:32Rappelons que le mariage
00:18:33ne permet ni
00:18:34une régularisation automatique
00:18:35ni une protection
00:18:36contre l'expulsion.
00:18:38L'arsenal juridique
00:18:38pour lutter
00:18:39contre les mariages frauduleux
00:18:40existe déjà.
00:18:41Alors pourquoi ce texte ?
00:18:43Pour flatter vos réflexes
00:18:44identitaires, racistes,
00:18:46pour semer à la suspicion
00:18:47et diviser.
00:18:48C'est une offensive
00:18:49contre la France diverse,
00:18:51ouverte et républicaine.
00:18:52Et à celles et ceux
00:18:53qui n'ont pas encore renoncé
00:18:54à leur colonne vertébrale
00:18:56républicaine,
00:18:57je le dis,
00:18:58ne laissez pas
00:18:59dans la loi
00:19:00inscrire le soupçon
00:19:01d'aimer.
00:19:02Ce n'est pas une ligne
00:19:03rouge du code civil
00:19:04que vous allez modifier,
00:19:07c'est une ligne rouge
00:19:08que vous allez franchir.
00:19:09collègue centriste.
00:19:12L'histoire se souviendra
00:19:13de votre vote aujourd'hui.
00:19:15Je vous remercie.
00:19:17Merci.
00:19:18La parole est à Eric Martineau
00:19:19pour le groupe Les Démocrates.
00:19:20L'ex.
00:19:21Je vous en prie, allez-y.
00:19:23Merci, M. le Président,
00:19:24M. le rapporteur,
00:19:25chers collègues.
00:19:27La liberté matrimoniale
00:19:28est une liberté fondamentale
00:19:30à la valeur constitutionnelle,
00:19:31reconnue à tous ceux
00:19:33qui résident sur le territoire
00:19:34national,
00:19:35quelle que soit leur situation,
00:19:36et elle est dissociée
00:19:38du droit au séjour.
00:19:39Le code civil prévoit
00:19:41quatre limites
00:19:41à la liberté de mariage
00:19:42et il est en effet possible
00:19:44d'empêcher la célébration
00:19:45d'un mariage
00:19:46si un faisceau d'indices précis
00:19:48et concordants
00:19:49laisse présumer
00:19:50que l'intention
00:19:50des futurs époux
00:19:51est étrangère
00:19:53à l'union matrimoniale.
00:19:54Mais la situation irrégulière
00:19:56d'un des conjoints
00:19:57au regard du droit de séjour
00:19:58ne constitue pas
00:19:59à elle seule
00:20:00un motif suffisant
00:20:01pour prétendre
00:20:02à une nullité du mariage
00:20:03ou s'opposer
00:20:04à sa célébration.
00:20:05Cette jurisprudence
00:20:06est régulièrement réitérée
00:20:08par le Conseil constitutionnel
00:20:09depuis 20 ans.
00:20:11Mais au-delà de ce constat,
00:20:12nous ne pouvons nier
00:20:13que la problématique
00:20:14soulevée par cette proposition
00:20:16de loi
00:20:17est bien réelle.
00:20:18Nous savons que les maires
00:20:19peuvent se retrouver
00:20:20dans l'embarras
00:20:20face à une situation
00:20:21dont ils ont le sentiment
00:20:23qu'elles s'apparentent
00:20:24à un mariage arrangé
00:20:26ou simulé
00:20:27sans pouvoir s'opposer
00:20:28à la célébration du mariage
00:20:30sous peine de se voir
00:20:31infligée une peine
00:20:32de 5 ans d'emprisonnement
00:20:33et 75 000 euros d'amende,
00:20:36voire une peine
00:20:36d'inégilibilité.
00:20:38Nous savons qu'il y a
00:20:39un sujet,
00:20:39peut-être même un paradoxe,
00:20:41entre l'interdiction
00:20:42de contracter un mariage
00:20:43dans le but d'obtenir
00:20:45un titre de séjour
00:20:45ou la nationalité française
00:20:47et l'impossibilité
00:20:48pour le maire
00:20:49de s'opposer
00:20:50à la célébration
00:20:51d'un mariage
00:20:51qui présente un tel risque.
00:20:53C'est pourquoi notre groupe
00:20:54est ouvert à une évolution
00:20:55de la loi
00:20:56pour mieux lutter
00:20:57contre les mariages
00:20:58simulés ou arrangés.
00:20:59Mais rappelons tout de même
00:21:00que le mariage
00:21:01peut faciliter
00:21:01certaines démarches
00:21:02mais ne donne pas
00:21:04un droit au séjour
00:21:05aux étrangers
00:21:06en situation irrégulière.
00:21:08Nous ne percevons
00:21:09les ambitions
00:21:10électoralistes
00:21:12d'un tel texte
00:21:13à l'approche
00:21:14des élections municipales
00:21:16mais nous ne voulons pas
00:21:17mentir à nos concitoyens
00:21:19en leur faisant croire
00:21:20que nous pouvons
00:21:20aussi facilement régler
00:21:21cette situation,
00:21:23lutter contre les mariages
00:21:24arrangés ou simulés
00:21:25et mieux protéger
00:21:26les maires.
00:21:27Notre groupe
00:21:27reste fidèle
00:21:28à ces principes
00:21:29de garantir
00:21:30la constitutionnalité
00:21:31des textes
00:21:32que nous votons.
00:21:33En l'état,
00:21:34votre proposition de loi
00:21:35porte une atteinte
00:21:36excessive
00:21:36à la liberté de mariage
00:21:38et en l'état,
00:21:39le groupe Les Démocrates
00:21:40ne peut pas soutenir
00:21:41ce texte.
00:21:42Je vous remercie.
00:21:43Je vous remercie.
00:21:43La parole est à Jean Moulière
00:21:44pour le groupe
00:21:44Horizon Indépendant.
00:21:46Merci, M. le Président,
00:21:48M. le rapporteur,
00:21:49mes chers collègues.
00:21:50Nous sommes en juin 2023
00:21:51Stéphane Wilmot,
00:21:53maire de Haumont
00:21:53dans le Nord,
00:21:54fait le choix judicieux
00:21:55de ne pas célébrer
00:21:56le mariage entre une Française
00:21:58et un ressortissant algérien
00:21:59faisant l'objet
00:22:00d'une obligation
00:22:00de quitter le territoire français.
00:22:03En effet,
00:22:03ce ressortissant,
00:22:04président d'une mosquée
00:22:06de la ville,
00:22:06était considéré
00:22:07comme dangereux
00:22:07par les autorités.
00:22:09Sa mosquée
00:22:09avait d'ailleurs été fermée
00:22:11pour apologie du terrorisme.
00:22:13Une décision de bon sens
00:22:14de la part du maire,
00:22:16en première ligne
00:22:16pour lutter contre
00:22:17le développement
00:22:18d'un islam radical
00:22:19dans sa commune.
00:22:20L'histoire aurait pu
00:22:21s'arrêter là,
00:22:22mais le leader salafiste
00:22:24a décidé de déposer plainte
00:22:25et de traîner
00:22:26Stéphane Wilmot
00:22:26devant la justice.
00:22:28Nous vivons
00:22:28chez les fous.
00:22:29Force est de constater
00:22:30que les maires,
00:22:31lorsqu'ils prononcent
00:22:32le mariage,
00:22:33sont parfois confrontés
00:22:34à des situations
00:22:35ubuesques.
00:22:36Cette expérience douloureuse
00:22:38qui s'est accompagnée
00:22:39de menaces de mort
00:22:39pour le maire d'Aumont
00:22:40doit nous faire réfléchir
00:22:42collectivement.
00:22:43Dans ces situations,
00:22:44nos concitoyens
00:22:45se demandent
00:22:46où est passé
00:22:46le bon sens.
00:22:48Nos maires craignent
00:22:48légitimement
00:22:49de faire l'objet
00:22:50de poursuites judiciaires
00:22:51alors qu'ils avaient
00:22:52pour seul objectif
00:22:53de faire respecter
00:22:54la loi.
00:22:55Nous rejoignons
00:22:56ces préoccupations.
00:22:57Comment comprendre
00:22:58qu'une union
00:22:58soit célébrée
00:22:59alors qu'une obligation
00:23:00de quitter le territoire
00:23:02a été notifiée
00:23:03à un individu dangereux
00:23:04pour la société
00:23:05et le vivre ensemble ?
00:23:07Aujourd'hui,
00:23:08l'Etat demande
00:23:09à ses maires
00:23:09de célébrer
00:23:10le mariage de personnes
00:23:11qu'il cherche lui-même
00:23:12à éloigner.
00:23:13Une contradiction manifeste.
00:23:15Dans ce contexte,
00:23:16le groupe Horizon
00:23:17et Indépendant
00:23:18estime opportun
00:23:19de faire évoluer
00:23:20notre droit
00:23:21afin d'apporter
00:23:22du bon sens
00:23:23et de protéger
00:23:24nos maires.
00:23:25Tout en soutenant
00:23:26l'esprit
00:23:26de cette proposition
00:23:27de loi,
00:23:28nous notons toutefois
00:23:29que la jurisprudence
00:23:30du Conseil constitutionnel
00:23:31sur ce sujet,
00:23:32désormais bien établi,
00:23:34semble rendre
00:23:35inconstitutionnelles
00:23:36ses dispositions
00:23:37malgré les efforts
00:23:38de rédaction
00:23:39réalisés par le Sénat.
00:23:40C'est pourquoi
00:23:41nous travaillons
00:23:42en vue de la séance publique
00:23:43à une réécriture
00:23:44du dispositif
00:23:45afin de tendre
00:23:46vers davantage
00:23:47de constitutionnalité.
00:23:48Je vous remercie.
00:23:49Je vous remercie.
00:23:50La parole est à Elsa Faucillon
00:23:51pour le groupe GDR.
00:23:53Merci, M. le Président.
00:23:55M. le rapporteur,
00:23:56on poursuit là
00:23:57la grand maître
00:23:57réactionnaire de l'UDR
00:23:59avec une interdiction
00:24:00du mariage
00:24:00aux personnes
00:24:01en situation irrégulière.
00:24:03Décidément,
00:24:04l'extrême droite
00:24:05ne peut souffrir
00:24:05une seule seconde
00:24:06de formuler
00:24:06une proposition politique
00:24:08sans discriminer,
00:24:09ségréguer
00:24:09et instiller
00:24:10le poison de la haine
00:24:11et de la division
00:24:12dans notre République.
00:24:13En fait, pour eux,
00:24:14l'étranger ne doit plus
00:24:15soigner ni travailler,
00:24:17il ne peut pas circuler,
00:24:18il doit rester dans l'ombre
00:24:19et donner sa force de travail
00:24:20en silence.
00:24:21Aujourd'hui,
00:24:22vous proposez
00:24:22qu'on lui refuse
00:24:23le mariage
00:24:23dès lors qu'il est
00:24:24en situation irrégulière,
00:24:27alors même que,
00:24:28aujourd'hui
00:24:28et depuis plusieurs années
00:24:30maintenant,
00:24:31les services préfectoraux
00:24:32créent eux-mêmes
00:24:32de l'irrégularité
00:24:34dans le cadre
00:24:35des renouvellements.
00:24:37En plus d'être
00:24:37une proposition indigne,
00:24:39cette mesure
00:24:39n'intéresse,
00:24:40je vous le dis,
00:24:40aucunement les Français.
00:24:42On peut dire
00:24:42que les démêlés judiciaires
00:24:43de Robert Ménard
00:24:44ou de Mme Barèche
00:24:45sont un non-événement
00:24:46pour une grande majorité
00:24:47des citoyens.
00:24:48J'en profite ici
00:24:49pour dire ma solidarité
00:24:50à Eva et Moustapha
00:24:51de Béziers,
00:24:52humiliés le jour
00:24:53qui auraient dû être
00:24:54le plus beau de leur vie
00:24:55et qui sont à ce jour
00:24:56encore séparés
00:24:57à cause d'un coup
00:24:58de com' politique.
00:25:00Cette proposition de loi
00:25:01vise à l'interdiction
00:25:02de la liberté de mariage
00:25:03à une personne
00:25:04en situation irrégulière.
00:25:06Pour rappel,
00:25:07le séjour illégal
00:25:08n'est ni un délit
00:25:09ni un crime.
00:25:10Par ce texte,
00:25:11l'autrice et le rapporteur
00:25:12laissent entendre
00:25:12que tous les mariages
00:25:13de personnes irrégulièrement
00:25:14sur le territoire
00:25:15avec des Français
00:25:16sont des mariages blancs,
00:25:17des mariages arrangés
00:25:18ou pire encore,
00:25:19des mariages de personnes
00:25:20dangereuses mettant en péril
00:25:21les habitants de la commune.
00:25:23On est là au cœur
00:25:24des théories racistes
00:25:26qui font de l'étranger
00:25:27quelqu'un de fourbe,
00:25:28quelqu'un d'insincère.
00:25:29C'est une façon
00:25:30de déshumaniser les personnes
00:25:31et ainsi d'imposer l'idée
00:25:33que l'amour de certains
00:25:34vaut mieux que celui d'autres.
00:25:36Cette mesure est contraire
00:25:37à la déclaration
00:25:38des droits de l'homme
00:25:39et du citoyen
00:25:39ainsi qu'à la convention
00:25:40de sauvegarde
00:25:41des droits de l'homme
00:25:42et des libertés fondamentales.
00:25:44N'en déplaise aux collègues
00:25:45qui tentent de couvrir ma voix.
00:25:47Nous voterons évidemment
00:25:48contre ce texte
00:25:49tout à fait abject.
00:25:52Merci.
00:25:52La parole est à Brigitte Barèche
00:25:53pour le groupe UDR.
00:25:56Merci, M. le Président,
00:25:57chers collègues.
00:26:00Pardon ?
00:26:00Chers collègues,
00:26:03si l'on pouvait éviter
00:26:03de s'interpeller
00:26:04au sein de la commission.
00:26:07Voilà, je n'ai entendu
00:26:08aucune des remarques
00:26:10qui ont été faites.
00:26:10Non, M. Lépinot,
00:26:11ce n'est pas la peine de...
00:26:12M. Lépinot,
00:26:14Mme Faucillon,
00:26:15s'il vous plaît,
00:26:17je vous suggère
00:26:17une chose.
00:26:19M. Hervé de Lépinot.
00:26:22Lépinot ?
00:26:23Bien.
00:26:27Le Président,
00:26:27précisément,
00:26:28demande à chacun
00:26:29de ce TR
00:26:29et de laisser Brigitte Barèche
00:26:31parler.
00:26:32Si vous avez des choses
00:26:32à vous dire,
00:26:33n'hésitez pas,
00:26:33il y a des couloirs
00:26:34qui le permettent.
00:26:36Mme Barèche,
00:26:36vous avez la parole
00:26:37pour le groupe UDR,
00:26:38s'il vous plaît.
00:26:38Merci, M. le Président,
00:26:39mes chers collègues.
00:26:40La proposition de loi
00:26:41de notre groupe
00:26:42est une initiative
00:26:42qui répond à une attente
00:26:43forte et légitime
00:26:44non seulement des élus locaux
00:26:46mais aussi des citoyens
00:26:47qui nous ont élus
00:26:48pour garantir le respect
00:26:49de la loi
00:26:49sur tout le territoire national.
00:26:51Nos maires,
00:26:52premiers représentants
00:26:53de l'État
00:26:53dans les communes
00:26:54sont en effet
00:26:55souvent placés
00:26:55dans des situations
00:26:56difficiles
00:26:57où ils se retrouvent
00:26:58contraints d'agir
00:26:59contre leur conscience
00:26:59et leur devoir
00:27:00comme l'a illustré
00:27:02à l'instant
00:27:02avec force
00:27:03le cas de M. Stéphane
00:27:04Villemotte,
00:27:05maire de Mont.
00:27:05Je peux aussi
00:27:06témoigner de ma propre
00:27:07expérience,
00:27:08désolée,
00:27:08ce n'est pas un événement
00:27:09mais pendant 20 ans
00:27:10c'est vrai qu'il m'est arrivé
00:27:11quelquefois
00:27:11d'avoir de gros doutes
00:27:13en mariant des personnes
00:27:14en situation irrégulière
00:27:15notamment des personnes
00:27:16qui ne parlaient pas
00:27:16la même langue,
00:27:17un couple parlant
00:27:18deux langues différentes
00:27:19qui ne se comprenaient pas
00:27:19bref des exemples
00:27:20comme ça
00:27:21je n'ai énormément
00:27:22les procureurs
00:27:23malheureusement
00:27:23ne nous répondent pas
00:27:24toujours dans les délais
00:27:25de sorte que nous sommes
00:27:25contraints de marier
00:27:26nous partageons pleinement
00:27:28le constat que la proposition
00:27:29de loi vise à mettre fin
00:27:30à un détournement
00:27:30manifeste du mariage
00:27:32on sait très bien
00:27:32qu'il permet d'accueillir
00:27:33la nationalité française
00:27:35utilisée à des fins
00:27:37de régularisation irrégulière
00:27:38ou mépris de l'esprit
00:27:39de l'être de la loi
00:27:40il est essentiel
00:27:41de protéger nos mères
00:27:42et je pense que
00:27:43votre problème en face
00:27:44c'est que vous n'avez
00:27:45jamais exercé
00:27:45de mandat local
00:27:46voilà pourquoi
00:27:47vous ne connaissez pas
00:27:48dans l'angélisme permanent
00:27:49nous sommes obligés
00:27:51d'être les complices
00:27:52involontaires
00:27:53de telles pratiques
00:27:54de subir des pressions injustes
00:27:55des menaces aussi
00:27:56pour avoir simplement
00:27:57exercé une fonction
00:27:58avec intégrité
00:27:59au delà de la dimension juridique
00:28:01ce texte est aussi
00:28:02une réponse politique forte
00:28:03aux attentes des élus locaux
00:28:04qui réclament des outils
00:28:05clairs et efficaces
00:28:06pour exercer leur mandat
00:28:07de la sérilité
00:28:08et est urgent
00:28:09de leur redonner confiance
00:28:10de renforcer leur rôle
00:28:12et de leur assurer
00:28:12une protection réelle
00:28:13face aux dérives
00:28:14qui fragilisent
00:28:15leur autorité
00:28:16par ricochet
00:28:16la confiance des citoyens
00:28:18dans nos institutions
00:28:19je vous remercie
00:28:20monsieur le rapporteur
00:28:21merci monsieur le président
00:28:24je prends la parole
00:28:26jusqu'une ou deux minutes
00:28:27dans une forme
00:28:29de synthèse rapide
00:28:30par rapport
00:28:31aux quelques éléments
00:28:32qui ont été évoqués
00:28:33par les uns
00:28:33et les autres
00:28:33on voit que globalement
00:28:35il y a deux familles
00:28:36d'idées
00:28:36qui sont en train
00:28:37de s'opposer
00:28:37la première
00:28:39qui a été d'ailleurs
00:28:40lancée par monsieur
00:28:41Aurelien Attaché
00:28:42et d'autres
00:28:43de sa mouvance
00:28:44politique
00:28:45qui consiste
00:28:46à orienter
00:28:47cette loi
00:28:48sur une volonté
00:28:49ou raciste
00:28:50ou anti-matrimoniale
00:28:52en fait
00:28:53sur la notion
00:28:54de l'alliance
00:28:55elle-même
00:28:56et comme si
00:28:56le maire
00:28:58devait porter
00:28:58un avis
00:28:59sur ces sujets-là
00:29:01la loi
00:29:03telle qu'elle est
00:29:03aujourd'hui
00:29:04elle vous est proposée
00:29:05elle est proposée
00:29:06comme ça a été
00:29:07très bien dit
00:29:07d'ailleurs
00:29:07par madame Bonivard
00:29:08ou même monsieur Moulière
00:29:09très très bien dit
00:29:10c'est une loi
00:29:11qui a pour but
00:29:12de protéger les mères
00:29:14on n'est pas
00:29:15dans la définition
00:29:16de qui a le droit
00:29:17de se marier
00:29:18qui a du sentiment
00:29:19pour l'autre
00:29:20ou pas
00:29:20parce que quand même
00:29:21quand tout à l'heure
00:29:22j'entends
00:29:22union matrimoniale
00:29:24la volonté
00:29:25de fonder
00:29:26une famille
00:29:27j'entends bien
00:29:28j'ai été dans un exemple
00:29:29dans ma circonscription
00:29:30et je voulais signaler
00:29:31tout à l'heure
00:29:32il y avait plus de 40 ans
00:29:34de différence d'âge
00:29:35entre les époux
00:29:37je ne sais pas
00:29:38quelle technique
00:29:39aurait permis
00:29:40à ce qu'ils puissent
00:29:41mettre en route
00:29:42une famille
00:29:43dans le sens
00:29:43ok
00:29:45les personnes
00:29:46ne savaient pas écrire
00:29:47ne savaient pas signer
00:29:48ils ont émoublié
00:29:48les alliances
00:29:49donc c'est même pas le sujet
00:29:50on pourrait diverger
00:29:52et divaguer
00:29:53sur cette question-là
00:29:54c'est pas le cas
00:29:55de la loi
00:29:56du tout
00:29:56la loi
00:29:57elle est là
00:29:58ça a été très bien dit
00:29:59tout à l'heure
00:30:00à niveau
00:30:00par Mme Bonnier
00:30:01M. Moulière
00:30:02elle est là
00:30:02pour aider nos maires
00:30:04quelqu'un a dit
00:30:05on sera sous le saut
00:30:07d'une décision historique
00:30:09mais oui tout à fait
00:30:10les maires aujourd'hui
00:30:11attendent une décision
00:30:12favorable
00:30:13à cette loi
00:30:1475% des français
00:30:16sont favorables
00:30:17à cette loi
00:30:18et même
00:30:19à droite
00:30:20élargie
00:30:2095%
00:30:22voilà
00:30:23ce que je voulais dire
00:30:23quand même
00:30:24deux familles
00:30:25qui s'oppose
00:30:25sur cette loi
00:30:27mais ce qui compte
00:30:28c'est protéger
00:30:29les maires
00:30:29c'est l'objet
00:30:30de la loi
00:30:30merci monsieur le rapporteur
00:30:33donc j'ai eu des demandes
00:30:33de prise de parole
00:30:34nous n'avons pas commencé
00:30:35à avoir les amendements
00:30:35donc vous aurez la parole
00:30:37après nous sommes
00:30:38dans la discussion générale
00:30:39il y aura donc
00:30:40des prises de parole
00:30:41évidemment
00:30:42à la fois pour la présentation
00:30:43des amendements de suppression
00:30:44et à la suite
00:30:44de cette présentation
00:30:46nous en venons
00:30:47par conséquent
00:30:48monsieur le rapporteur
00:30:48à l'article 1er A
00:30:50et aux amendements
00:30:51de suppression
00:30:52j'appelle par conséquent
00:30:54le CL1
00:30:55monsieur Christophe
00:30:56vous avez la parole
00:30:57merci monsieur le président
00:31:09chers collègues
00:31:13cela a été dit
00:31:14depuis le début
00:31:16de l'étude
00:31:17de ce texte
00:31:18on est face
00:31:19à une proposition
00:31:20de loi
00:31:20qui propose
00:31:21de supprimer
00:31:23complètement
00:31:24la possibilité
00:31:25pour les personnes
00:31:27en institution régulière
00:31:27de se marier
00:31:28au fond
00:31:32nous sommes
00:31:33d'accord avec vous
00:31:34les mariages
00:31:35arrangés
00:31:36sont un détournement
00:31:39de l'institution
00:31:40et nous nous y opposons
00:31:41nous opposons
00:31:42à tous les détournements
00:31:43d'institution
00:31:44mais ce que vous présentez
00:31:47ici
00:31:47avec cet article
00:31:48en dehors
00:31:49des aspects
00:31:50constitutionnels
00:31:50est complètement faux
00:31:52le mariage
00:31:53en lui-même
00:31:54n'empêche nullement
00:31:55au préfet
00:31:56de prendre une OQTF
00:31:57et ne donne pas
00:31:58non plus droit
00:31:59ni à la régularisation
00:32:00ni à la nationalité
00:32:02de manière automatique
00:32:03ou immédiate
00:32:04c'est pourquoi
00:32:05nous proposons
00:32:06la suppression
00:32:07de cet article
00:32:07je vous remercie
00:32:08je vous remercie
00:32:09la parole est à
00:32:11Elsa Faucillon
00:32:12pour le CL12
00:32:13identique de suppression
00:32:13oui tout à fait
00:32:14un amendement
00:32:15de suppression
00:32:16également
00:32:17je rappelle la décision
00:32:18du conseil constitutionnel
00:32:19en 2003
00:32:20qui considérait
00:32:21que la liberté
00:32:22du mariage
00:32:22est une composante
00:32:23de la liberté
00:32:24personnelle
00:32:24qui est protégée
00:32:25par les articles 2
00:32:26et 4
00:32:26de la déclaration
00:32:27de 1789
00:32:29et il a estimé
00:32:29que le caractère
00:32:31irrégulier
00:32:31du séjour
00:32:32d'un étranger
00:32:32ne pouvait faire
00:32:33obstacle au mariage
00:32:34de l'intéressé
00:32:35je tiens aussi
00:32:36à dire que
00:32:37en fait
00:32:37ce qu'on empêche là
00:32:38c'est la possibilité
00:32:40d'un mariage
00:32:41pour des personnes
00:32:41en situation irrégulière
00:32:43mais donc aussi
00:32:44le mariage
00:32:45d'une personne française
00:32:46donc la liberté
00:32:48des deux
00:32:49c'est des deux
00:32:50que vous proposez
00:32:51ici
00:32:52d'entraver
00:32:53je rappelle que
00:32:55les règles
00:32:56qui sont relatives
00:32:56au contrôle
00:32:57de la validité
00:32:58des mariages
00:32:58qui existent
00:32:59elles sont censées
00:33:00s'appliquer
00:33:00à tous les couples
00:33:02quelle que soit
00:33:02la nationalité
00:33:03des futurs conjoints
00:33:05or on voit
00:33:06que toutes les réformes
00:33:07depuis 2003
00:33:08qui renforcent
00:33:09les contrôles
00:33:09pour lutter
00:33:10contre les mariages
00:33:10soupçonnés
00:33:11d'être dépourvus
00:33:12de véritables
00:33:12intentions matrimoniales
00:33:14elles visent
00:33:14en particulier
00:33:15les couples
00:33:16franco-étrangers
00:33:18et je le redis
00:33:19il y a une suspicion
00:33:20généralisée
00:33:21qui ne cesse
00:33:22d'être renforcée
00:33:23elle l'a été déjà
00:33:24par la loi
00:33:25séparatisme
00:33:26et ça transforme
00:33:27parfois en course
00:33:28d'obstacles
00:33:28la volonté
00:33:29de se marier
00:33:30pour certains couples
00:33:31il faut se rendre compte
00:33:32aussi à quel point
00:33:33ces mesures peuvent être
00:33:34au delà d'être discriminantes
00:33:36elles sont aussi humiliantes
00:33:37pour beaucoup de couples
00:33:38qui aspirent juste
00:33:39à pouvoir se marier
00:33:40et se marier en république
00:33:42merci
00:33:47la parole est à Aurélien Sachet
00:33:48pour le
00:33:49monsieur Picmal
00:33:50pour le cas
00:33:50oui
00:33:50tout d'abord
00:33:51merci monsieur le président
00:33:53de me recevoir
00:33:54en commission des lois
00:33:55et je dois dire que
00:33:55je sais pas si c'est
00:33:56tous les après-midi comme ça
00:33:57mais ça manque pas de sel
00:33:59de la part de l'extrême droite
00:34:01parce que je suis arrivé
00:34:01sur une proposition de loi
00:34:03où on voulait
00:34:04faire en sorte
00:34:05que les
00:34:06en fait
00:34:07les politiques
00:34:07accusées de corruption
00:34:09ne soient pas rendues
00:34:10inéligibles
00:34:11et puis maintenant
00:34:12on a une proposition de loi
00:34:13qui va empêcher les gens
00:34:14qui sont en situation régulière
00:34:16irrégulière
00:34:17et leurs conjoints
00:34:18qui sont en situation régulière
00:34:19de se marier
00:34:20donc
00:34:20que ce soit en termes
00:34:22d'honnêteté
00:34:23ou d'amour
00:34:23vous avez un problème
00:34:24avec ces deux notions
00:34:25visiblement
00:34:26parce que de quoi
00:34:27parle-t-on quand même
00:34:28on parle
00:34:29monsieur le rapporteur
00:34:30de 0,01%
00:34:33des mariages
00:34:34si on prend les chiffres
00:34:35de 2022
00:34:36c'était 240 000 mariages
00:34:38qui ont eu lieu
00:34:39et c'est à peine
00:34:40une trentaine sur l'année
00:34:41qui ont été concernés
00:34:43comme des mariages
00:34:44où il y avait des suspicions
00:34:45d'arrangements
00:34:46et autres
00:34:47et qui ont été
00:34:47décrétés comme tels
00:34:49donc on voit bien
00:34:49qu'on est très loin
00:34:50contrairement à ce que vous dites
00:34:51des problématiques des mères
00:34:53enfin voyons
00:34:54les mères
00:34:54vous croyez franchement
00:34:56qu'en ce moment
00:34:56leur problème
00:34:57c'est de savoir
00:34:58est-ce que je vais avoir
00:34:59le bon document
00:35:00qui me prouve
00:35:01que la personne
00:35:01est consentante
00:35:02pour son mariage
00:35:03alors qu'on est sur
00:35:04une portion
00:35:05extrêmement mineure
00:35:07le problème des mères
00:35:08c'est leur charge de travail
00:35:09c'est le manque
00:35:10de moyens matériels
00:35:11et humains
00:35:12c'est le fait
00:35:13de devoir
00:35:13gérer
00:35:15tout un tas de problèmes
00:35:16parce que
00:35:17le gouvernement
00:35:18fait des coupes budgétaires
00:35:19également
00:35:19donc je pense vraiment
00:35:20il ne faut pas se moquer
00:35:21des gens
00:35:21et alors pareil
00:35:22j'ai entendu dire
00:35:23que les citoyens
00:35:23attendent
00:35:24est-ce que les citoyens
00:35:25attendent aussi
00:35:26surtout
00:35:26c'est un peu plus
00:35:27de probité
00:35:28et d'intégrité
00:35:28de la part de nos élus
00:35:29donc ça va à contresens
00:35:30de la proposition
00:35:32de loi de tout à l'heure
00:35:32et puis qu'on ait des réponses
00:35:33sur des sujets qui soient centraux
00:35:35dans leur vie
00:35:36la question de la santé
00:35:37la question de l'emploi
00:35:38la question de l'éducation
00:35:39donc vraiment
00:35:40là je pense qu'on est encore
00:35:41hors sujet
00:35:42à parcourir
00:35:43après l'échalote
00:35:44de la xénophobie
00:35:45je ne vois pas
00:35:45à quoi sert
00:35:46cette proposition de loi
00:35:47du coup
00:35:48demande de suppression
00:35:49évidemment
00:35:50merci
00:35:51la parole est à
00:35:52Léa Balagel-Marie
00:35:54qui pardon
00:35:54non
00:35:54pourriez-en
00:35:55Mère Chahi
00:35:55pour le CL19
00:35:56de suppression également
00:35:57allez-y
00:35:58oui
00:35:59merci
00:36:00monsieur le président
00:36:01alors monsieur le rapporteur
00:36:03vous avez évoqué
00:36:04tout à l'heure
00:36:04le fait que c'était
00:36:06une disposition
00:36:07dont l'esprit
00:36:09était de protéger
00:36:10les élus
00:36:10mais il ne protège
00:36:11rien les élus
00:36:11d'ailleurs je ne connais pas
00:36:12beaucoup d'élus
00:36:12condamnés pour avoir
00:36:13œuvré
00:36:15à l'autorisation
00:36:17de mariage
00:36:18y compris incluant
00:36:21des personnes
00:36:22en situation illégale
00:36:23c'est même le contraire
00:36:23qui s'est produit
00:36:24monsieur le rapporteur
00:36:24puisque le parquet
00:36:27a obligé
00:36:28notamment
00:36:29le maire de Bourg-les-Valences
00:36:30d'officier
00:36:32comme il se doit
00:36:32pour rendre
00:36:34le mariage
00:36:36d'un couple
00:36:36qui désirait
00:36:38exprimer par ce mariage
00:36:39son amour
00:36:40de vivre ensemble
00:36:41et de le sceller
00:36:42par justement
00:36:43une cérémonie
00:36:44en réalité
00:36:45vous ne protégez pas
00:36:46du tout
00:36:46les maires
00:36:47dans cette affaire là
00:36:48vous cherchez
00:36:49jusque dans tous
00:36:50les interstices
00:36:51des sentiments humains
00:36:52les plus profonds
00:36:52les plus sincères
00:36:53qui sont l'amour
00:36:55que ressentent
00:36:56une personne
00:36:56pour l'autre
00:36:57de l'empêcher
00:36:58au seul prétexte
00:37:00que vous
00:37:01ne désirez pas
00:37:02que des étrangers
00:37:04puissent
00:37:04en France
00:37:05vivre
00:37:06de façon épanouie
00:37:08et vous avez bien tort
00:37:09de procéder de cette façon
00:37:10parce que
00:37:11je vous le dis
00:37:12je crois que
00:37:14si on avait au contraire
00:37:15permis à ces personnes
00:37:16réellement
00:37:17venues en situation
00:37:19de clandestinité
00:37:21en France
00:37:22parce qu'elles ont fui
00:37:22toute une série
00:37:23de pays
00:37:23parce que j'imagine
00:37:24que vous avez aussi ça
00:37:25en fond
00:37:25de les accueillir
00:37:27plutôt que de les parquer
00:37:28dans des endroits impossibles
00:37:29de leur permettre
00:37:30de travailler
00:37:30plutôt que de les en empêcher
00:37:32de vivre des histoires
00:37:33d'amour
00:37:33plutôt que de rendre
00:37:34tout ceci impossible
00:37:36vous auriez sans doute
00:37:37non seulement
00:37:38honoré un peu plus
00:37:40le serment républicain
00:37:41qui nous lie
00:37:42depuis de nombreux siècles
00:37:44maintenant
00:37:44mais vous aurez sans doute
00:37:46contribué à moins de désordre
00:37:48dans la société
00:37:49et je crois que
00:37:51en allant si loin
00:37:53dans la suspicion
00:37:54que vous faites
00:37:55à l'égard des étrangers
00:37:56jusqu'à trouver
00:37:57l'amour suspect
00:37:57vous salissez
00:37:59d'une certaine façon
00:38:00une certaine idée
00:38:01de la République
00:38:02et de la politique du lien
00:38:03Merci beaucoup
00:38:05Monsieur le rapporteur
00:38:06Votre avis
00:38:08sur ces amendements
00:38:09identiques de suppression
00:38:09Merci
00:38:11Merci Monsieur le Président
00:38:12Permettez-moi d'abord
00:38:13de rappeler l'objectif
00:38:14de cet article 1a
00:38:15issu d'un amendement
00:38:16du rapporteur
00:38:17de la commission
00:38:18des lois au Sénat
00:38:19Monsieur Stéphane
00:38:20Lerudulier
00:38:21avec un avis
00:38:22favorable
00:38:23du gouvernement aussi
00:38:24Il s'agit
00:38:25de permettre
00:38:26à l'officier
00:38:27de l'état civil
00:38:28de disposer
00:38:29d'informations
00:38:29lui permettant
00:38:30d'apprécier
00:38:30la régularité
00:38:31du séjour
00:38:32du futur
00:38:33époux étranger
00:38:35Aujourd'hui
00:38:36le maire
00:38:37ne dispose pas
00:38:38de cette information
00:38:38Elle n'est pas exigée
00:38:40par les textes
00:38:41et surtout
00:38:41il ne peut pas
00:38:42la demander
00:38:43aux époux étrangers
00:38:45Le maire ne peut pas
00:38:46non plus
00:38:47selon la jurisprudence
00:38:48rechercher lui-même
00:38:50cette information
00:38:51en consultant
00:38:52les services
00:38:53de l'état
00:38:53Le résultat
00:38:54de la situation
00:38:55actuelle
00:38:56c'est que le maire
00:38:57se retrouve à marier
00:38:58un époux
00:38:59qui fait l'objet
00:39:00d'une OQTF
00:39:01sans parfois
00:39:02même le savoir
00:39:04Cela n'est pas acceptable
00:39:05car évidemment
00:39:06que la situation
00:39:07irrégulière
00:39:07d'un futur époux
00:39:08peut être un indice
00:39:09sérieux
00:39:10de défaut
00:39:10d'intention
00:39:11matrimoniale
00:39:12et les mots
00:39:13ont un sens
00:39:14et donc
00:39:14de la nullité
00:39:16du mariage
00:39:16Priver le verre
00:39:18de cette information
00:39:19sur la régularité
00:39:20du séjour
00:39:20de l'époux étranger
00:39:21c'est donc
00:39:22priver celui-ci
00:39:23de la capacité
00:39:25de remplir correctement
00:39:26son rôle
00:39:26de prévention
00:39:28et de mariage
00:39:28frauduleux
00:39:29grâce à l'article
00:39:301a
00:39:31les deux choses
00:39:33l'une
00:39:33de deux choses
00:39:34l'une
00:39:35soit le maire
00:39:35aura la preuve
00:39:36de la régularité
00:39:37du séjour
00:39:38de l'époux étranger
00:39:39et il sera donc
00:39:41rassuré sur ce point
00:39:42soit il n'aura pas
00:39:43cette preuve
00:39:44et cette absence
00:39:45de justification
00:39:45de la situation
00:39:46irrégulière
00:39:47de l'époux
00:39:47pour fonder
00:39:48avec d'autres indices
00:39:50la saisine
00:39:50du procureur
00:39:51de la république
00:39:52et cela
00:39:53contrairement
00:39:53à ce que j'ai pu
00:39:54entendre dire
00:39:55les jurisprudences
00:39:57du conseil
00:39:57constitutionnel
00:39:58autorise parfaitement
00:39:59cela
00:40:00le mariage
00:40:01par ceux
00:40:03d'entre vous
00:40:04qui en doutent
00:40:05je cite
00:40:06la constitution
00:40:09de l'article
00:40:1095
00:40:10du 20 novembre
00:40:122003
00:40:12du conseil
00:40:13constitutionnel
00:40:14le caractère
00:40:16irrégulier
00:40:16du séjour
00:40:17d'un étranger
00:40:18peut constituer
00:40:20dans certaines
00:40:20circonstances
00:40:21rapproché
00:40:22d'autres éléments
00:40:23un indice
00:40:25sérieux
00:40:25laissant
00:40:25présumer
00:40:27que le mariage
00:40:28est envisagé
00:40:29dans un but
00:40:30autre que
00:40:30l'union
00:40:31matrimoniale
00:40:31donc la constitution
00:40:32le prévoit
00:40:33pour l'ensemble
00:40:34de ces raisons
00:40:34l'obligation
00:40:35de transmettre
00:40:36tout élément
00:40:37permettant
00:40:37d'apprécier
00:40:38la régularité
00:40:39du séjour
00:40:39des époux
00:40:40étrangers
00:40:40sur le territoire
00:40:41national
00:40:41est particulièrement
00:40:42opportune
00:40:44avis défavorable
00:40:45par conséquent
00:40:45de ces amendements
00:40:46de suppression
00:40:47merci
00:40:48merci
00:40:49j'ai une demande
00:40:49de prise de parole
00:40:50madame
00:40:50Léa
00:40:51Balagel
00:40:51Mariki
00:40:52merci monsieur
00:40:55le président
00:40:55alors
00:40:56le rapporteur
00:40:58nous dit
00:40:59que
00:40:59les maires
00:41:00n'ont pas
00:41:01les moyens
00:41:01je vais rappeler
00:41:02l'office des maires
00:41:02madame
00:41:03barret
00:41:03je disais
00:41:04que peut-être
00:41:05que nous n'avions
00:41:05pas célébré
00:41:06de mariage
00:41:06voyez-vous
00:41:07j'ai été adjointe
00:41:08dans le 18e arrondissement
00:41:09où nous célébrons
00:41:10de nombreux mariages
00:41:11chaque jour
00:41:11de la semaine
00:41:12ce que nous devons faire
00:41:14en tant qu'officier
00:41:15public
00:41:16c'est de vérifier
00:41:17si le consentement
00:41:18est libre
00:41:18et éclairé
00:41:19seulement ça
00:41:20et la loi
00:41:22a déjà introduit
00:41:23des mesures discriminatoires
00:41:24notamment lorsque
00:41:24les époux sont étrangers
00:41:25il y a un entretien
00:41:26qui est obligatoire
00:41:27qui est réalisé
00:41:28par des adjoints
00:41:29ou par le maire
00:41:30lui-même
00:41:30et à l'aube
00:41:32de cet entretien
00:41:32à l'aune des discussions
00:41:34qui peuvent être réalisées
00:41:35alors la détection
00:41:36de mariages frauduleux
00:41:37peut être faite
00:41:39c'est ça
00:41:40ce qui est dans la loi
00:41:41et c'est ça
00:41:41qui permet déjà
00:41:42de lutter
00:41:44contre ces mariages frauduleux
00:41:45donc ne nous y trompons pas
00:41:47cette proposition
00:41:48de loi
00:41:49elle n'est pas là
00:41:49pour protéger les mères
00:41:50elle est là
00:41:51pour discriminer
00:41:52et rendre
00:41:52la vie impossible
00:41:53et moi je vais vous poser
00:41:54une question très simple
00:41:55si vous avez des conjoints
00:41:57des époux
00:41:58des épouses
00:41:58est-ce que vous les aimez moins
00:42:00est-ce que vous ne souhaiteriez pas
00:42:01être mariés avec eux
00:42:02s'ils perdent leur emploi
00:42:03ou bien connaissent une difficulté
00:42:05avec leur administration
00:42:06la réponse
00:42:07c'est bien sûr que non
00:42:08et pourtant
00:42:08ce sont ces deux faits
00:42:10qui produisent
00:42:10des OQTF
00:42:11en masse
00:42:12et de manière automatique
00:42:13auprès des gens
00:42:14et si
00:42:15si vous connaissez
00:42:17si vous aviez un peu plus
00:42:18de relations
00:42:18en dehors de votre milieu
00:42:19qui est souvent fermé
00:42:20avec des personnes
00:42:21qui sont étrangères
00:42:23qui ont vécu
00:42:24en situation irrégulière
00:42:26ou qui sont issus
00:42:27de mariages mixtes
00:42:28vous comprendriez
00:42:29la violence
00:42:29que constituent déjà
00:42:31ces entretiens
00:42:31ces visites à domicile
00:42:33où on vérifie
00:42:34s'il y a bien
00:42:35le slip
00:42:36dans la machine à laver
00:42:37et les mêmes brosses à dents
00:42:38dans le même pot
00:42:39c'est exactement cela
00:42:40qu'il se passe
00:42:41ce que font
00:42:41les agents de l'Etat
00:42:42pour se vérifier
00:42:43si les gens s'aiment bien
00:42:45et bien écoutez
00:42:46moi je crois
00:42:47que là nous sommes
00:42:47en train d'abîmer
00:42:48notre république
00:42:49avec cette proposition de loi
00:42:50et vraiment
00:42:51vous courez
00:42:52après le rassemblement national
00:42:54chers collègues centristes
00:42:55mais arrêtez-vous
00:42:56deux secondes
00:42:56et regardez-vous
00:42:57dans la glace
00:42:57merci
00:42:58monsieur le rapporteur
00:42:59vous vouliez répondre
00:43:01oui oui oui
00:43:01alors oui
00:43:03j'entends merci
00:43:05monsieur le président
00:43:05mais l'émotion
00:43:07me fait oublier le bouton
00:43:08madame
00:43:09vous avez marié
00:43:11bien vous en fasse
00:43:12moi aussi
00:43:13j'ai été mère
00:43:14pendant plus de 20 ans
00:43:15le sujet
00:43:16le sujet
00:43:16le sujet
00:43:17il n'est pas de définir
00:43:19s'il y a de l'amour
00:43:20pas de l'amour
00:43:21c'est pas le sujet
00:43:22il n'y a pas de volonté
00:43:24de dire la personne
00:43:25est tunisienne
00:43:25pas tunisienne
00:43:26non non c'est pas ça
00:43:26le sujet
00:43:27c'est de protéger les maires
00:43:28par rapport à des situations
00:43:30qui sont très anxiogènes
00:43:31d'ailleurs
00:43:32je vous laisserai faire
00:43:33prendre soin
00:43:34de voter contre
00:43:35cette loi
00:43:36qui est pratiquement
00:43:36transpartisane
00:43:37puisque l'association
00:43:39je vous ai écouté
00:43:41sans intérêt
00:43:41écoutez moi
00:43:42même s'il n'y a aucun intérêt
00:43:43voilà
00:43:44allez on vous écoute
00:43:45monsieur le rapporteur
00:43:46d'accord
00:43:46non non mais
00:43:46je vous ai écouté
00:43:48je vous ai écouté
00:43:49je vous ai écouté
00:43:50allez-y
00:43:50allez-y
00:43:51vous avez la parole
00:43:52je vous ai écouté
00:43:52mais madame
00:43:53aujourd'hui
00:43:53aujourd'hui
00:43:54le maire
00:43:56il est protégé
00:43:57il faut le protéger
00:43:58parce que bientôt
00:43:59il n'y aura plus de maires
00:44:00pourquoi ?
00:44:00parce qu'on ne les protège pas
00:44:01exactement
00:44:02et là
00:44:03l'association des maires de France
00:44:04et l'association des maires ruraux
00:44:06sont derrière cette loi-là
00:44:08à fond
00:44:08donc il faudra
00:44:09quand vous votiez
00:44:10vous sachiez
00:44:10que les maires
00:44:11ne sont pas d'accord
00:44:12voilà
00:44:13merci
00:44:14s'il n'y a pas d'autres
00:44:15prises de parole
00:44:16mes chers collègues
00:44:17beaucoup s'interpellent
00:44:19aujourd'hui
00:44:20je pense qu'on peut
00:44:21échanger au micro
00:44:23quand je vous donne la parole
00:44:24c'est beaucoup mieux
00:44:25nous allons donc en venir
00:44:27au vote
00:44:27sur ces amendements
00:44:28de suppression
00:44:29je vous demande
00:44:30plus que jamais
00:44:31de lever distinctement
00:44:33la main
00:44:34et nous allons tous
00:44:36nous concentrer
00:44:36pour établir
00:44:38la vérité du vote
00:44:39monsieur Coulomb
00:44:41est-il utile
00:44:42d'interpeller vos collègues
00:44:44nous en venons
00:44:45aux amendements
00:44:46de suppression
00:44:46par conséquent
00:44:47qui est pour
00:44:48la suppression
00:44:481, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12
00:44:56je compte 12
00:44:57qui est contre
00:44:59la suppression
00:45:00alors là
00:45:011, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14
00:45:08il y a égalité
00:45:09non je plaisante
00:45:09ils sont rejetés
00:45:14évidemment
00:45:14comme vous avez pu le constater
00:45:16alors nous avons
00:45:16le retrait de plusieurs amendements
00:45:18de madame Bonivard
00:45:19celui-ci est
00:45:20celui-ci est-il retiré
00:45:22le CL4
00:45:23le 4 est retiré
00:45:25le 11
00:45:26le 11 est maintenu
00:45:28madame Bonivard
00:45:28ils sont tous retirés
00:45:30merci
00:45:31bien
00:45:33donc
00:45:34vous me déstabilisez
00:45:36madame Bonivard
00:45:37ah voilà
00:45:38vous êtes déstabilisante
00:45:39madame Bonivard
00:45:40alors nous passons
00:45:44par conséquent
00:45:44après le retrait
00:45:45d'un certain nombre
00:45:46d'amendements
00:45:46de madame Bonivard
00:45:47nous passons
00:45:48au vote
00:45:49sur l'article 1
00:45:50sur l'article 1
00:45:52qui est pour
00:45:53l'article 1
00:45:54qui est contre
00:46:10donc il est adopté
00:46:13nous en venons
00:46:15à l'article 1er B
00:46:16nous avons
00:46:17une série
00:46:17d'amendements
00:46:18de suppression
00:46:18le CL2
00:46:20présenté par
00:46:21monsieur Christophe
00:46:22allez-y
00:46:27allez-y
00:46:28merci monsieur le président
00:46:30c'est un
00:46:32un article
00:46:34qui revient
00:46:35sur la procédure
00:46:36qui peut être déclenché
00:46:37par le maire
00:46:38avec le procureur
00:46:39de la république
00:46:39pour mener une enquête
00:46:40il modifie
00:46:42différentes choses
00:46:42les délais
00:46:43ainsi qu'une règle
00:46:45qui consiste à dire
00:46:46que le silence
00:46:46vaudra sursis
00:46:47et non plus acceptation
00:46:48peut-être un mot
00:46:51sur ce sujet
00:46:51le silence
00:46:53qui vaut
00:46:54qui vaut sursis
00:46:55ou qui vaut refus
00:46:55il faut vraiment
00:46:57que l'administration
00:46:58et que le législateur
00:46:59le limite
00:46:59à un nombre de cas
00:47:01si possible
00:47:02le plus court possible
00:47:03pas toujours
00:47:03parce que
00:47:06si
00:47:08si l'administration
00:47:10est surchargée
00:47:11si elle ne répond pas
00:47:13aux demandes
00:47:14qui lui sont faites
00:47:15on se retrouve
00:47:16avec des situations
00:47:17où des droits fondamentaux
00:47:18des libertés
00:47:19peuvent être
00:47:20rognées
00:47:26je voudrais rappeler aussi
00:47:28qu'on ne se situe pas
00:47:29dans une situation
00:47:30où on est en train
00:47:31de mener des enquêtes
00:47:32sur des organisations
00:47:32de narcotrafiquants
00:47:35on est en train
00:47:36de mener des enquêtes
00:47:36sur deux personnes
00:47:38je ne suis pas sûr
00:47:39qu'on ait besoin
00:47:39de délais
00:47:40aussi long
00:47:41pour établir
00:47:42les faits
00:47:44et enfin
00:47:44ça a été rappelé d'ailleurs
00:47:46dans les déclarations générales
00:47:47au début
00:47:47tous les maires
00:47:49qui n'appliqueraient pas
00:47:51les décisions
00:47:51des procureurs
00:47:52de la république
00:47:53lorsqu'ils sont arrivés
00:47:54au terme
00:47:54de leurs enquêtes
00:47:55et qui ne verraient rien
00:47:57pour s'opposer
00:47:58au mariage
00:47:59se placent
00:48:00dans une situation
00:48:00d'illégalité
00:48:01parce que le maire
00:48:01lorsqu'il marie
00:48:02n'a pas de pouvoir
00:48:04d'appréciation
00:48:05il est officier
00:48:07d'état civil
00:48:08et il doit procéder
00:48:09s'opposer
00:48:10à un mariage
00:48:11c'est s'exposer
00:48:12à 5 ans d'emprisonnement
00:48:13et 75 000 euros
00:48:15d'amende
00:48:15je vous remercie
00:48:17madame Faucillon
00:48:17pour le CL13
00:48:18oui nous souhaitons
00:48:21supprimer
00:48:22cet article
00:48:23comme le premier
00:48:25comme le premier
00:48:26qui va créer
00:48:26des entraves
00:48:27supplémentaires
00:48:28à des gens
00:48:28qui veulent juste pouvoir
00:48:30au travers du mariage
00:48:31marquer
00:48:32marquer leur union
00:48:33et leur amour
00:48:34je veux juste dire
00:48:36à cette occasion
00:48:37que
00:48:38vous avez été
00:48:40dans les différentes
00:48:41interventions
00:48:42certains
00:48:43a rappelé
00:48:44que tout cela
00:48:45a été contraire
00:48:46à des exigences
00:48:48constitutionnelles
00:48:49je remarque
00:48:50pour autant
00:48:51que les mêmes
00:48:52qui ont évoqué
00:48:52ces questions
00:48:53parfois
00:48:53ont voté
00:48:54pour le premier
00:48:55article
00:48:55on est en commission
00:48:58des lois
00:48:58on est des législateurs
00:49:00tout ça
00:49:00ne peut pas se faire
00:49:01par un petit
00:49:03marchandage
00:49:04assez insidieux
00:49:06et pervers
00:49:06qui fait
00:49:07qu'on est prêt
00:49:08à brader
00:49:09l'ensemble
00:49:10des valeurs
00:49:10pour pouvoir
00:49:11maintenir
00:49:12au pouvoir
00:49:12des gens
00:49:13qui aujourd'hui
00:49:15par des alliances
00:49:16font du mal
00:49:18au pays
00:49:18et vous continuez
00:49:20en fait
00:49:20à glisser
00:49:21et à faire en sorte
00:49:22et je parle évidemment
00:49:23au bloc central
00:49:24à faire en sorte
00:49:25que
00:49:26les discriminations
00:49:28les humiliations
00:49:29de personnes étrangères
00:49:30mais qui à force
00:49:31le font
00:49:32de manière générale
00:49:34soient votées
00:49:35tranquillement
00:49:36par les députés
00:49:38macronistes
00:49:38qui entendent
00:49:39peut-être
00:49:40être sauvés
00:49:41ensuite
00:49:41par le conseil
00:49:42constitutionnel
00:49:43c'est pas très honorable
00:49:45tout ça
00:49:45merci
00:49:47la parole est à
00:49:48monsieur Picomal
00:49:49le CL16
00:49:49de suppression
00:49:50monsieur Taché
00:49:51non ?
00:49:52oui
00:49:53on l'a dit tout à l'heure
00:49:55il y a déjà la possibilité
00:49:56pour le procureur
00:49:57de sursoir
00:49:58quand il estime
00:50:00que c'est nécessaire
00:50:01à un mariage
00:50:02là
00:50:03on arriverait
00:50:04à des durées
00:50:05totalement inédites
00:50:06j'imagine que
00:50:07certains collègues
00:50:08qui ici
00:50:08ont déjà dû se marier
00:50:10ils savent ce que c'est
00:50:11que de programmer
00:50:11un mariage
00:50:12ils savent ce que c'est
00:50:12comme moment
00:50:13qu'on peut avoir
00:50:14dans une vie
00:50:15comme bonheur
00:50:17que ça doit représenter
00:50:18véritablement
00:50:19étendre encore
00:50:20cette durée là
00:50:21est tout simplement
00:50:23indigne
00:50:24vous ne cessez de nous dire
00:50:25finalement
00:50:25chers collègues
00:50:27que vous voulez
00:50:27protéger les maires
00:50:28mais pourquoi voulez-vous
00:50:29alors ajouter
00:50:29comme ça
00:50:30finalement
00:50:31ces missions
00:50:32de contrôle du séjour
00:50:33aux élus locaux
00:50:34laisser finalement
00:50:35la justice faire son travail
00:50:36laisser l'état
00:50:37faire son travail
00:50:38et puis quand j'entends
00:50:39depuis le départ
00:50:40de l'examen de ce texte
00:50:41que finalement
00:50:42son objectif principal
00:50:44est encore une fois
00:50:44d'abord
00:50:45tourner vers les maires
00:50:47et absolument pas
00:50:47faire les français
00:50:48je me dis qu'on ne légifère pas
00:50:49pour les mêmes raisons
00:50:50évidemment
00:50:51nous proposerons
00:50:52de supprimer cet article
00:50:53et j'espère sincèrement
00:50:54que cette proposition
00:50:55de loi indigne
00:50:56sera rejetée
00:50:57merci
00:50:57madame
00:50:58ballage
00:50:59elle marie qui
00:50:59pour le sel 21
00:51:00de suppression également
00:51:01merci
00:51:02monsieur le président
00:51:03là encore
00:51:03je vais essayer
00:51:04de démontrer
00:51:04en quelle
00:51:05mesure
00:51:06cette proposition
00:51:07de loi
00:51:07est inutile
00:51:08parce que le cadre
00:51:08légal
00:51:09permet déjà
00:51:10au parquet
00:51:11de sursoir
00:51:12à un mariage
00:51:12pendant un mois
00:51:13renouvelable
00:51:13une fois
00:51:14si vous savez compter
00:51:15ça fait deux
00:51:16pour mener
00:51:17l'enquête
00:51:18sur le consentement
00:51:20c'est amplement
00:51:21suffisant
00:51:22ce délai d'enquête
00:51:23dès lors que
00:51:24l'officier d'état
00:51:24civil
00:51:25fait reposer
00:51:26sa saisine
00:51:27sur des indices
00:51:28sérieux de fraude
00:51:28donc on est déjà
00:51:29dans des cas de figure
00:51:30où la fraude
00:51:32pourrait être
00:51:32manifeste
00:51:34donc augmenter
00:51:34d'un mois
00:51:35ce délai de sursis
00:51:35c'est alourdir
00:51:36la procédure
00:51:37inutilement
00:51:37et ça ne réglera pas
00:51:39la question
00:51:40de la lutte
00:51:40contre les mariages
00:51:41frauduleux
00:51:42encore une fois
00:51:43c'est ajouté
00:51:44encore
00:51:45avec cet article
00:51:47premier B
00:51:48un outil
00:51:49d'enquête
00:51:50qui va être
00:51:50un obstacle
00:51:50systématique
00:51:51à la liberté
00:51:52de se marier
00:51:53et franchement
00:51:53depuis le début
00:51:54de l'examen
00:51:54moi j'en viens
00:51:55à être dégoûtée
00:51:56parce que la vision
00:51:57de la nation
00:51:57que vous avez
00:51:58en fait c'est une nation
00:51:59par le sang
00:51:59non seulement
00:52:00vous ne souhaitez pas
00:52:01que ces personnes
00:52:02se marient
00:52:02mais surtout
00:52:03vous ne souhaitez pas
00:52:04que leurs enfants
00:52:04puissent être français
00:52:05et puissent un jour
00:52:06vous concurrencer
00:52:07dans vos circonscriptions
00:52:08et les gagner
00:52:08merci
00:52:10merci
00:52:10monsieur le rapporteur
00:52:13votre avis
00:52:13sur ces amendements
00:52:14un peu de silence
00:52:15s'il vous plaît
00:52:16mes chers amis
00:52:17monsieur le rapporteur
00:52:18vous avez la parole
00:52:19sur ces amendements
00:52:20de suppression
00:52:21de l'article
00:52:21merci monsieur le président
00:52:22lorsque le procureur
00:52:23décide de procéder
00:52:25à une enquête
00:52:26c'est qu'il estime
00:52:28que les indices sérieux
00:52:29d'absence de validité
00:52:30du mariage
00:52:31mis en avant
00:52:32par l'officier
00:52:33de l'état civil
00:52:33sont susceptibles
00:52:34d'être probants
00:52:35ce n'est donc pas
00:52:37une décision arbitraire
00:52:38qui pourrait viser
00:52:39n'importe quel projet
00:52:40de mariage
00:52:42cependant
00:52:43le délai actuel
00:52:44pour mener
00:52:45une telle enquête
00:52:46sont très courts
00:52:47un mois renouvelable
00:52:49une fois
00:52:49par décision motivée
00:52:50or certaines enquêtes
00:52:52peuvent être
00:52:53très complexes
00:52:53à mener
00:52:54et nécessitent
00:52:55davantage de temps
00:52:56surtout au regard
00:52:57de la charge
00:52:58du travail
00:52:58de nos procureurs
00:53:00c'est la raison
00:53:01pour laquelle
00:53:02l'article 1b
00:53:02porte un délai
00:53:04de deux mois
00:53:05renouvelable
00:53:05une fois
00:53:06naturellement
00:53:07pour les affaires
00:53:08de moins complexes
00:53:09le procureur
00:53:10pourra clore
00:53:11son enquête
00:53:12sans aller
00:53:13jusqu'au terme
00:53:14de ce nouveau délai
00:53:15de deux mois
00:53:16la deuxième innovation
00:53:18de cet article 1b
00:53:20est que si le procureur
00:53:22de la république
00:53:22ne répond pas
00:53:23dans les délais
00:53:24de 15 jours
00:53:24de la saisine
00:53:25actuellement
00:53:26il est réputé
00:53:27avoir laissé
00:53:28procéder le mariage
00:53:29or
00:53:29cette règle
00:53:30n'est pas satisfaisante
00:53:32car cela revient
00:53:33à laisser célébrer
00:53:34des mariages
00:53:34dans lesquels
00:53:35pèse
00:53:35de forts soupçons
00:53:37de fraude
00:53:37et ce uniquement
00:53:39parce que le procureur
00:53:40n'a pas eu le temps
00:53:41de répondre
00:53:42au maire
00:53:43c'est la raison
00:53:44pour laquelle
00:53:44l'article 1b
00:53:45inverse le principe
00:53:46si le procureur
00:53:47n'a pas eu le temps
00:53:48de répondre
00:53:49au maire
00:53:49dans un année
00:53:50de 15 jours
00:53:5015 jours
00:53:52sa saisine
00:53:52il est réputé
00:53:54prononcer
00:53:55un sursis
00:53:55de deux mois
00:53:56qui lui permettra
00:53:57de diligenter
00:53:58une enquête
00:53:59naturellement
00:54:00cela n'empêchera pas
00:54:01le procureur
00:54:02de laisser procéder
00:54:02à la célébration
00:54:03du mariage
00:54:04avant le délai
00:54:04de deux mois
00:54:05s'il estime finalement
00:54:06qu'une telle enquête
00:54:07n'est pas nécessaire
00:54:08au final
00:54:08ces mesures
00:54:09de renforcement
00:54:10des prérogatives
00:54:11du procureur
00:54:12de la république
00:54:13permettront à celui-ci
00:54:14d'approfondir
00:54:15les enquêtes
00:54:15et de mieux prévenir
00:54:17les mariages
00:54:18frauduleux
00:54:19avis
00:54:20par conséquent
00:54:21défavorable
00:54:22à la suppression
00:54:23de cet article
00:54:24merci
00:54:25j'ai une demande
00:54:26de prise de parole
00:54:26pour yamir Chahi
00:54:27s'il vous plaît
00:54:28monsieur le rapporteur
00:54:37je me permets
00:54:37d'insister quand même
00:54:38parce que
00:54:38ma collègue
00:54:39Léa Balagel-Marieki
00:54:41vous a dit
00:54:41que d'ores et déjà
00:54:42en l'état du droit
00:54:42il est possible
00:54:43que les instructions
00:54:44soient menées
00:54:45et qu'on puisse
00:54:46sursoir
00:54:46à des actes
00:54:49de mariage
00:54:50qui laissent
00:54:51planer un doute
00:54:53le temps des vérifications
00:54:54mon collègue
00:54:54Picmal vous a rappelé
00:54:55tout à l'heure
00:54:55que la réalité
00:54:56de ces situations
00:54:57ne représentait
00:54:58que 0,001%
00:55:00donc au fond
00:55:01je me demande
00:55:01pourquoi vous mobilisez
00:55:03vos propres députés
00:55:04pour une niche parlementaire
00:55:05c'est pas rien
00:55:06une niche parlementaire
00:55:06et pour si peu de choses
00:55:09et pour si peu de cas
00:55:10au fond
00:55:11qu'on peut par ailleurs régler
00:55:12il me semble que
00:55:13votre proposition
00:55:14elle donne à manger
00:55:15à des instincts racistes
00:55:16je crois ça profondément
00:55:18parce que
00:55:19si on est conscient
00:55:20du fait que
00:55:21c'est pas un vrai fléau
00:55:22si on est conscient
00:55:23du fait que
00:55:24les actes délectueux
00:55:25peuvent effectivement
00:55:26être recadrés
00:55:27dans un cadre
00:55:28parfaitement légal
00:55:30aujourd'hui
00:55:30alors
00:55:31on se contente
00:55:32de passer
00:55:33à d'autres propositions
00:55:34de loi
00:55:34peut-être plus importantes
00:55:35pour le pays
00:55:35je crois que votre vision
00:55:37de la France
00:55:37est une vision triste
00:55:38une vision terne
00:55:39une vision très grise
00:55:41au fond
00:55:41presque morbide
00:55:42où l'amour
00:55:45est rendu hors la loi
00:55:46juste parce que
00:55:47vous avez vous
00:55:48la suspicion
00:55:48de la sincérité
00:55:50de l'engagement
00:55:50d'une des deux parties
00:55:52au prétexte
00:55:52qu'elle n'a pas
00:55:53laissé papier en règle
00:55:54mais vous savez
00:55:55la France
00:55:56c'est un pays
00:55:57de mémoires immigrées
00:55:58c'est un pays
00:55:59d'une multitude
00:56:01qui fait notre richesse
00:56:02et cette multitude
00:56:03fait que
00:56:05notre pays
00:56:05peut s'enorgueillir
00:56:06d'être sans doute
00:56:07celui
00:56:07qui compte parmi
00:56:08le plus grand nombre
00:56:09de mariages mixtes
00:56:10et savez-vous que parmi
00:56:11ces mariages mixtes
00:56:12il y en aurait
00:56:12beaucoup
00:56:13beaucoup qui seraient
00:56:15sans doute
00:56:15dans vos radars actuels
00:56:17et qui normalement
00:56:18devraient être légaux
00:56:19parce que s'ils sont rendus
00:56:20illégaux
00:56:21du fait de la situation
00:56:23irrégulière
00:56:24d'un
00:56:25des deux candidats
00:56:26au bonheur
00:56:27c'est parce que
00:56:28toutes les dispositions
00:56:29que vous avez
00:56:30encouragées ces dernières années
00:56:32rendent ces situations
00:56:33intenables
00:56:34et inhumaines
00:56:35merci
00:56:38la parole est à
00:56:39Hervé Delépineau
00:56:39merci monsieur le président
00:56:42alors entre les menaces
00:56:44et les intimidations
00:56:46de l'extrême gauche
00:56:47j'essaye de déceler
00:56:48quelques arguments
00:56:49et je vois qu'il y a
00:56:50le racisme
00:56:50qui revient
00:56:51qui revient
00:56:52sans arrêt
00:56:53moi j'invite
00:56:54les collègues
00:56:55d'extrême gauche
00:56:55à faire un peu
00:56:56de droit comparé
00:56:57et on va regarder
00:56:58ce qui se passe
00:56:59non il y a pire
00:57:00c'est pire que l'extrême gauche
00:57:02je suis d'accord avec vous
00:57:02vous allez regarder
00:57:03ce qui se passe
00:57:04en Algérie
00:57:05en Tunisie
00:57:05au Maroc
00:57:06dans les pays
00:57:07d'Afrique subsaharienne
00:57:09en Asie
00:57:10en Asie
00:57:10en Iran
00:57:11je ne parlerai même pas
00:57:12de l'Iran
00:57:12vous verrez comment
00:57:14la nationalité
00:57:16est traitée
00:57:16dans ces pays
00:57:17et je pense
00:57:18qu'après avoir examiné
00:57:19ce droit interne
00:57:21je ne sais pas
00:57:22vous parlez du racisme
00:57:23partout
00:57:24donc j'évoque
00:57:25des pays
00:57:25auxquels visiblement
00:57:27vous êtes très attaché
00:57:28parce que vous travaillez
00:57:29une clientèle électorale
00:57:31en provenance
00:57:32de ces pays
00:57:32et bien vous verrez
00:57:34vous verrez
00:57:34vous verrez
00:57:35qu'en droit comparé
00:57:36en fait la France
00:57:37est extrêmement libérale
00:57:39par rapport
00:57:40à ces pays là
00:57:41voilà c'est tout
00:57:41merci
00:57:44monsieur Picomal
00:57:45chuuu
00:57:48oui
00:57:48monsieur le président
00:57:50je pense
00:57:50c'est pour abonder
00:57:51avec mes collègues
00:57:53bon déjà
00:57:53je vois que
00:57:54ce qu'a dit mon collègue
00:57:57est juste
00:57:57vous à l'extrême droite
00:57:58vous avez une vision
00:57:59de la France
00:57:59très au rabais
00:58:00d'ailleurs
00:58:00vos points de comparaison
00:58:02montrent que
00:58:03moins il y a de liberté publique
00:58:04mieux c'est a priori
00:58:06pour vous
00:58:06mais moi
00:58:07il se trouve
00:58:08que j'ai vécu
00:58:09une expérience
00:58:09c'est que
00:58:10vous savez
00:58:10quand on est jeune
00:58:11bon le logement est cher
00:58:13on est en colocation
00:58:14et j'étais avec un jeune couple
00:58:16dont une des personnes
00:58:17était en situation irrégulière
00:58:19et ils voulaient se marier
00:58:20ils étaient amoureux
00:58:22ils voulaient se marier
00:58:23il y a eu au moins
00:58:24une dizaine de contrôles
00:58:26à notre domicile
00:58:27pour vérifier
00:58:28s'ils étaient bien l'ensemble
00:58:30et quand je dis des contrôles
00:58:32c'était des entretiens
00:58:33qui duraient longtemps
00:58:34c'était l'observation
00:58:35de chacune des pièces
00:58:36tant est si bien
00:58:37qu'il fallait regarder
00:58:38s'il y avait une photo
00:58:39du couple ensemble
00:58:41et vous limite
00:58:42j'ai l'impression
00:58:42que vous voudriez
00:58:43que nos agents
00:58:44aillent dans le lit des gens
00:58:45pour vérifier
00:58:46s'ils s'aiment vraiment
00:58:47en gros
00:58:48faire du mariage
00:58:49un parcours de Koh Lanta
00:58:50et cette manière
00:58:53en fait
00:58:53de venir sur
00:58:54la probable insincérité
00:58:56des personnes
00:58:56en fonction
00:58:57de leur situation irrégulière
00:58:58et oui
00:58:59en fait profondément raciste
00:59:01parce que par exemple
00:59:02vous ne le faites pas
00:59:03en disant
00:59:03est-ce qu'un politicien
00:59:05corrompu
00:59:06je ne sais pas
00:59:06il y en a au Rassemblement National
00:59:08peut se marier avec quelqu'un
00:59:09sachant qu'il a déjà
00:59:10corrompu
00:59:11des milieux de français
00:59:12qui pourraient
00:59:12corrompre quelqu'un
00:59:13par abus
00:59:14avec qui il souhaite
00:59:16se marier
00:59:16donc vous voyez
00:59:17ne vous cachez pas
00:59:19derrière votre petit doigt
00:59:20c'est une loi raciste
00:59:21et c'est ce que vous assumez
00:59:22derrière
00:59:23bien
00:59:25s'il n'y a pas
00:59:25s'il n'y a pas
00:59:27d'autres prises de parole
00:59:28dans le micro
00:59:29bien sûr
00:59:29je ne parle pas
00:59:30de celles
00:59:30qui sont latérales
00:59:33et qui ne sont pas au micro
00:59:34nous allons
00:59:35en venir aux voix
00:59:36sur les amendements
00:59:36de suppression
00:59:37quand le silence
00:59:40se sera revenu
00:59:42que les interpellations
00:59:44individuelles
00:59:45auront cessé
00:59:46je vous remercie
00:59:49monsieur Taché
00:59:50n'en remettez pas une couche
00:59:51s'il vous plaît
00:59:51alors nous allons voter
00:59:53ces amendements
00:59:54de suppression
00:59:55pour ces amendements
00:59:56de suppression
00:59:56qui est pour
00:59:57qui est contre
01:00:04ils sont rejetés
01:00:07nous en passons
01:00:07au CL23
01:00:08madame Ballage
01:00:09et le Mariqui
01:00:10s'il vous plaît
01:00:10alors c'est un
01:00:14amendement
01:00:16de réécriture
01:00:17générale
01:00:19pour revenir
01:00:20sur l'essentiel
01:00:21supprimer
01:00:21les atteintes portées
01:00:22par ce texte
01:00:23à la liberté fondamentale
01:00:24de se marier
01:00:25tout en incadrant
01:00:26strictement
01:00:26le pouvoir
01:00:27de saisine
01:00:27du procureur
01:00:28par le maire
01:00:28on le sait
01:00:29certains maires
01:00:30vous citez
01:00:30comme des victimes
01:00:31d'un système
01:00:32en fait
01:00:32assument ouvertement
01:00:33de refuser
01:00:34ces mariages
01:00:34par but raciste
01:00:35et donc là
01:00:36avec cette loi
01:00:37vous allez leur offrir
01:00:38un outil
01:00:38de discrimination
01:00:39supplémentaire
01:00:40et non pas
01:00:40un outil
01:00:41de protection
01:00:41c'est véritablement
01:00:43cela dont il s'agit
01:00:44et certains
01:00:45d'autres plus discrets
01:00:46vont les utiliser
01:00:47sans faire écho
01:00:48sur les plateaux
01:00:49c'est inacceptable
01:00:50devant une république
01:00:51où les maires sont là
01:00:52pour garantir l'égalité
01:00:53de toutes et tous
01:00:54devant la loi
01:00:55le droit est clair
01:00:55on ne peut pas
01:00:56s'opposer au mariage
01:00:57pour le seul motif
01:00:59d'un séjour irrégulier
01:01:00or c'est ce que vous essayez
01:01:02de faire
01:01:02et donc cet amendement
01:01:03de réécriture générale
01:01:05permettra de corriger
01:01:06le tir
01:01:07qui va droit
01:01:08dans notre république
01:01:09monsieur le rapporteur
01:01:10votre avis
01:01:11sur cet amendement
01:01:11merci
01:01:14avis défavorable
01:01:16de votre amendement
01:01:17dans ces deux composantes
01:01:20sur le fait
01:01:21que la situation irrégulière
01:01:22de l'époux
01:01:23ne puisse pas continuer
01:01:24constituer
01:01:26un indice de fraude
01:01:27à la loi
01:01:27je ne reviendrai pas
01:01:29sur la situation
01:01:30à laquelle
01:01:31font face
01:01:32de trop nombreux maires
01:01:33qui sont forcés
01:01:35de marier
01:01:35des époux
01:01:36qui n'ont rien à faire
01:01:37sur le territoire français
01:01:38et qui instrumentalisent
01:01:40l'institution du mariage
01:01:42à leur seule fin
01:01:43d'obtenir un titre
01:01:44de séjour
01:01:45quant à la possibilité
01:01:47de contester
01:01:48la saisine
01:01:48du procureur de la république
01:01:49par l'officier d'état civil
01:01:51elle est inutile
01:01:52car ce qui porte
01:01:54préjudice
01:01:54aux futurs époux
01:01:55ce n'est pas la saisine
01:01:56en tant que telle
01:01:58mais bien plutôt
01:01:59la décision
01:01:59de sursis
01:02:00ou d'opposition
01:02:02du procureur
01:02:03or ces deux décisions
01:02:04peuvent d'ores et déjà
01:02:05être contestées
01:02:06devant le tribunal
01:02:07judiciaire
01:02:08dans un délai
01:02:09très court
01:02:09de 10 jours
01:02:10d'ailleurs
01:02:10avis défavorable
01:02:12Madame
01:02:14Balger-Marie
01:02:15vous en priez
01:02:15allez-y
01:02:19merci monsieur
01:02:20monsieur le président
01:02:21alors quand vous ne lisiez
01:02:21pas vos notes
01:02:22monsieur le rapporteur
01:02:23vous avez exprimé
01:02:24le fondement
01:02:24de votre pensée
01:02:25et ce qui est au fond
01:02:26la motivation
01:02:27de cette proposition de loi
01:02:28et la raison pour laquelle
01:02:29vous l'avez inscrite
01:02:29dans cette niche
01:02:30c'est d'empêcher
01:02:31des personnes
01:02:32qui sont
01:02:32soumises à une obligation
01:02:34de quitter le territoire
01:02:35de pouvoir se marier
01:02:36or je ne sais pas
01:02:37si vous connaissez
01:02:37les raisons pour lesquelles
01:02:38on peut avoir
01:02:39une OQTF
01:02:40comme on dit
01:02:40c'est simplement
01:02:41parce qu'on a perdu
01:02:42son boulot
01:02:43ou bien parce que
01:02:44l'administration
01:02:44n'a pas délivré
01:02:45un rendez-vous à temps
01:02:46et c'est des dizaines
01:02:48et des centaines
01:02:48de rendez-vous
01:02:49que nous avons
01:02:50dans nos circonscriptions
01:02:51et je suis sûre
01:02:51que vous en avez
01:02:52tout autant
01:02:52et des personnes
01:02:53qui vous semblent
01:02:54parfaitement intégrées
01:02:55alors peut-être pas
01:02:56leur rassemblement national
01:02:56parce que ces personnes
01:02:57ne sont pas folles
01:02:58et qu'elles ne viendraient
01:02:59pas toquer aux portes
01:02:59de vos permanences
01:03:01mais en réalité
01:03:02ce sont des personnes
01:03:03qui sont parfaitement intégrées
01:03:05qui sont là
01:03:05depuis de nombreuses années
01:03:06qui ont une vie sociale
01:03:07familiale
01:03:08et qui souhaitent
01:03:09simplement avoir
01:03:09une vie amoureuse ici
01:03:11et là vous allez
01:03:12les empêcher
01:03:12de pouvoir la poursuivre
01:03:14et si vous aviez été
01:03:15véritablement
01:03:17au bout de votre démarche
01:03:18vous auriez même
01:03:18interdit le paxe
01:03:19ou même la vie
01:03:20conjointe pour ces personnes
01:03:22mais heureusement
01:03:23vous en êtes arrêté là
01:03:24parce que vous voulez
01:03:25peut-être vous garder
01:03:26des choses pour 2027
01:03:27mais vous en empêcherons
01:03:28Je mets au voie le CL23
01:03:29s'il n'y a pas d'autre
01:03:30prise de parole
01:03:31de Mme Balagel-Mariki
01:03:32avec avis défavorable
01:03:33de M. le rapporteur
01:03:34qui est pour cet amendement
01:03:35qui est contre
01:03:41il est rejeté
01:03:43nous en venons
01:03:43Mme Balagel-Mariki
01:03:45au CL22
01:03:45Merci M. le Président
01:03:48là c'est un
01:03:49alors certains appellent
01:03:50ça un amendement de repli
01:03:51mais là je vais appeler
01:03:52ça un amendement
01:03:53d'appel républicain
01:03:54auprès du bloc central
01:03:55puisqu'il vise à supprimer
01:03:57la disposition qui instaure
01:03:58un sursis automatique
01:03:59de deux mois
01:03:59quand le procureur
01:04:00est saisi par un officier
01:04:02d'état civil
01:04:04pourquoi ?
01:04:04parce que cette disposition
01:04:06inverse totalement
01:04:08la logique
01:04:08en principe
01:04:09en république
01:04:10la liberté
01:04:11c'est de se marier
01:04:11l'intervention de l'état
01:04:13ne se justifie
01:04:14que pour prévenir des fraudes
01:04:15non pour bloquer
01:04:16un mariage par défaut
01:04:17juste parce que le parquet
01:04:19tarde à répondre
01:04:20c'est ce que vous proposez
01:04:21ici
01:04:21et j'espère que
01:04:23les collègues du bloc central
01:04:25y seront sensibles
01:04:26monsieur le rapporteur
01:04:27votre avis
01:04:28avis défavorable
01:04:29pour les raisons
01:04:29précédemment exposées
01:04:31cette disposition
01:04:32voilà c'est bon
01:04:33merci
01:04:33cet avis défavorable
01:04:35cette disposition
01:04:36de la proposition
01:04:37de loi
01:04:37permet de mettre
01:04:38un terme
01:04:39aux situations
01:04:40dans lesquelles
01:04:40on laisse célébrer
01:04:41des mariages
01:04:42signalés par le maire
01:04:43donc potentiellement
01:04:45frauduleux
01:04:45du seul fait
01:04:46que le procureur
01:04:47de la république
01:04:47probablement débordait
01:04:48de travail
01:04:49n'a pas réussi
01:04:50à temps
01:04:51dans un délai
01:04:52de 15 jours
01:04:53de la saisine
01:04:54cette situation
01:04:55n'est pas satisfaisante
01:04:56avis défavorable
01:04:57madame
01:04:58balajal mariqui
01:04:59voyez-vous monsieur le rapporteur
01:05:05pour pouvoir justifier
01:05:06une telle disposition
01:05:07qui est dans votre article
01:05:08le premier B
01:05:09il aurait fallu peut-être
01:05:10nous fournir des statistiques
01:05:11et nous éclairer
01:05:12sur combien de saisines
01:05:14il y a
01:05:15de mariages
01:05:16frauduleux
01:05:16qui sont avérés
01:05:17constatés
01:05:17et condamnés
01:05:18vous n'avez pas été capable
01:05:19de nous produire
01:05:20cette statistique
01:05:21dans votre propos liminaire
01:05:22et donc cela veut bien dire
01:05:23que vous n'êtes pas là
01:05:24pour empêcher
01:05:25les mariages frauduleux
01:05:26d'arriver
01:05:27mais bien empêcher
01:05:28l'ensemble des mariages
01:05:29de pouvoir être célébrés
01:05:30bien sûr
01:05:31madame
01:05:34vous nous parlez d'amour
01:05:35depuis tout à l'heure
01:05:35vous voulez des chiffres
01:05:37et des statistiques
01:05:38il n'y a pas de problème
01:05:38il y a eu 700 mariages
01:05:41frauduleux
01:05:42en 2020
01:05:43mis en cause
01:05:45en 2023
01:05:46voilà
01:05:47oui oui
01:05:48c'est beaucoup
01:05:49c'est beaucoup
01:05:50c'est beaucoup
01:05:50voilà les statistiques
01:05:51vous voulez les statistiques
01:05:53vous en avez
01:05:53voilà
01:05:55merci monsieur le rapporteur
01:05:58pour votre réponse
01:05:59donc
01:06:00je mets le CL22
01:06:02de madame
01:06:03Balagel Mariki
01:06:03au vote
01:06:04avec je le rappelle
01:06:05avis défavorable
01:06:06de monsieur le rapporteur
01:06:07qui est pour
01:06:07qui est contre
01:06:12il est rejeté
01:06:14nous en passons au CL24
01:06:16madame Balagel Mariki
01:06:18merci
01:06:22alors là
01:06:24c'est le dernier moment
01:06:26pour vous réveiller
01:06:27amis macronistes
01:06:28c'est le dernier moment
01:06:29c'est la suppression
01:06:31de l'allongement
01:06:32du sursis
01:06:33par cet amendement
01:06:35de repli
01:06:35nous proposons
01:06:36encore une fois
01:06:37de supprimer
01:06:38l'allongement
01:06:38du sursis
01:06:38à mariage
01:06:39qui passerait
01:06:40d'un mois
01:06:40renouvelable
01:06:40à deux mois
01:06:41renouvelables
01:06:42soit quatre mois
01:06:43de blocage
01:06:44possible
01:06:44et là monsieur le rapporteur
01:06:46vous nous avez donné
01:06:46un chiffre
01:06:47une statistique
01:06:48c'est 700 et quelques
01:06:48qui étaient
01:06:49litigieux
01:06:50mais vous ne nous avez pas dit
01:06:51combien de signalements
01:06:52combien de mariages
01:06:54frauduleux
01:06:54établis
01:06:54parce que vous n'avez pas
01:06:55cette statistique
01:06:56parce qu'elle n'existe pas
01:06:57parce qu'elle est
01:06:58infinitésimale
01:06:59et en réalité
01:06:59vous allez emmerder
01:07:00l'ensemble des personnes
01:07:02concernées
01:07:02je me permets ce terme
01:07:04parce que vu
01:07:04toutes les horreurs
01:07:05qu'on entend depuis tout à l'heure
01:07:06je me le permets
01:07:06ça me soulage
01:07:07merci
01:07:08et en réalité
01:07:10en réalité
01:07:11pour rien
01:07:12pour rien
01:07:13vous allez
01:07:14empêcher les gens
01:07:15de pouvoir se marier
01:07:16et jeter le soupçon
01:07:17sur l'ensemble
01:07:19des personnes
01:07:20qui souhaitent avoir accès
01:07:21au mariage
01:07:22quand elles sont étrangères
01:07:23et je vais en rajouter
01:07:24un dernier point
01:07:24monsieur le rapporteur
01:07:26avec cette proposition de loi
01:07:27vous ne protégez pas
01:07:28les élus
01:07:30qui célèbrent les mariages
01:07:31vous allez les mettre
01:07:32sous pression
01:07:32parce que des personnes
01:07:33qui sont dans leur bon droit
01:07:34et qui souhaitent
01:07:35pouvoir se marier
01:07:37vont légitimement
01:07:38en attendre énormément
01:07:39de leurs élus locaux
01:07:40pour qu'ils ne puissent pas
01:07:42faire de saisine du procureur
01:07:44ou bien qu'ils ne demandent pas
01:07:45les bons papiers
01:07:46etc
01:07:46et en réalité
01:07:47vous allez voir
01:07:48dans un ou deux ans
01:07:49les élus locaux
01:07:50vont vous demander
01:07:50de revenir sur cette proposition de loi
01:07:52si tant est que le conseil constitutionnel
01:07:54ne la censure pas déjà
01:07:56monsieur le rapporteur
01:07:57votre avis
01:07:58avis défavorable
01:08:00merci à nouveau
01:08:00avis défavorable
01:08:01pour les raisons exposées précédemment
01:08:04l'allongement de ce délai est nécessaire
01:08:06pour m'émettre au procureur
01:08:07d'approfondir certaines enquêtes
01:08:09qui peuvent être complexes
01:08:10avis défavorable
01:08:12je mets au bois
01:08:14maintenant monsieur
01:08:14pour y aller
01:08:15je vous en prie
01:08:15votre micro monsieur le rapporteur
01:08:20ce qu'on essaie de vous expliquer
01:08:25mais que vous ne voulez pas entendre
01:08:27c'est que
01:08:27l'allongement de la durée
01:08:30que vous demandez
01:08:32est aussi une période
01:08:34qui risque d'aggraver encore plus
01:08:36la situation de quelqu'un
01:08:37qui s'est retrouvé dans une OQTF
01:08:38contre l'évidence de sa situation
01:08:42pourtant bien intégrée
01:08:43parce que c'est précisément
01:08:45ce genre de situation
01:08:46où on avait un travail
01:08:48et on le perd
01:08:49on se retrouve en OQTF
01:08:50où on avait
01:08:50un titre normal
01:08:52et il n'est pas renouvelé à temps
01:08:53et on se retrouve avec un OQTF
01:08:54et là donc vous rallongez
01:08:55avec le temps d'instruction
01:08:56la possibilité
01:08:57d'allonger même
01:08:58cette précarité
01:08:59entre guillemets
01:09:00administrative
01:09:01vous devriez vraiment réfléchir
01:09:03à deux fois
01:09:04je ne m'adresse pas tant à vous
01:09:05parce que vous m'avez l'air tout à fait
01:09:06convaincu par le fait
01:09:07de faire la chasse aux étrangers
01:09:08mais par celles et ceux
01:09:09qui croient flatter un électorat
01:09:10ou je ne sais quelle
01:09:12ère de responsabilité
01:09:14en assumant de courir
01:09:15après des horreurs législatives
01:09:16pareilles
01:09:17c'est vraiment le musée des horreurs
01:09:18votre truc là
01:09:19toute la niche
01:09:20y passe
01:09:20mais alors là
01:09:21vous avez quand même
01:09:21quelque chose
01:09:21qui ne sent pas très bon
01:09:24en vérité
01:09:25sur l'image
01:09:27que vous voulez donner
01:09:27du pays
01:09:28parce qu'après tout
01:09:29si ça concerne peu de cas
01:09:31admettons que votre loi
01:09:32si elle était adoptée
01:09:33n'aurait finalement
01:09:34que peu d'incidence
01:09:35et donc on aura satisfait
01:09:37au sadisme
01:09:37de quelques fantasmes
01:09:39personnels
01:09:40qui par névrose politique
01:09:42courent après
01:09:43les étrangers
01:09:44qu'on suspecte tous
01:09:45d'être en situation illégale
01:09:47mais pensez aussi
01:09:49que d'autres écoutent
01:09:50les messages
01:09:50les discussions
01:09:51que nous avons
01:09:52d'autres entendent
01:09:53les discussions
01:09:54que nous avons
01:09:54et la façon
01:09:56dont se tiennent
01:09:57nos débats
01:09:58et je vous assure
01:09:58que des parlementaires
01:10:00qui passent leur temps
01:10:01à rechercher
01:10:04dans le moindre recoin
01:10:05de l'âme intime
01:10:06des individus
01:10:07une parcelle
01:10:08d'insincérité
01:10:09ne donnent vraiment pas
01:10:10une belle image
01:10:10de notre pays
01:10:11je vous remercie
01:10:14il n'y a pas
01:10:14d'autres prises de parole
01:10:16monsieur le rapporteur
01:10:16vous avez déjà donné
01:10:17votre avis
01:10:17il est défavorable
01:10:18je mets au voix
01:10:19ce CL24
01:10:20qui est pour
01:10:22qui est contre
01:10:27il est rejeté
01:10:29je vais donc mettre au voix
01:10:31l'intégralité
01:10:33de l'article 1er B
01:10:35qui est pour
01:10:37j'ai 25
01:10:50qui est contre
01:10:51donc il est adopté
01:10:53nous en passons
01:10:54à l'article 1er
01:10:56nous avons une série
01:10:58d'amendements de suppression
01:10:59je donne par conséquent
01:11:00la parole à monsieur Christophe
01:11:01pour le CELT
01:11:02oui merci beaucoup
01:11:04monsieur le président
01:11:06écoutez je vois bien
01:11:07monsieur le rapporteur
01:11:08que tous nos arguments
01:11:10sur les personnes
01:11:14en situation irrégulière
01:11:16ou étrangère
01:11:17qui sont étrangères
01:11:18percutent assez peu
01:11:21je voulais vous dire
01:11:22que à chaque fois
01:11:23qu'on réduit
01:11:25ou qu'on attaque
01:11:27les droits des étrangers
01:11:29en France
01:11:30on réduit aussi
01:11:31le droit des français
01:11:32et là en l'occurrence
01:11:34c'est très juste
01:11:35parce que
01:11:36en empêchant
01:11:37un étranger
01:11:38en situation irrégulière
01:11:38de se marier
01:11:39vous empêchez aussi
01:11:40un français
01:11:40de pouvoir se marier
01:11:42monsieur le rapporteur
01:11:44en fait
01:11:44et je pense que
01:11:48peut-être
01:11:49cette autre partie
01:11:51de l'équation
01:11:52pourrait vous
01:11:53vous interpeller
01:11:54sur l'accès
01:11:57à un droit fondamental
01:11:58qu'est le mariage
01:11:59pour les français
01:12:00et je ne sais pas
01:12:01si vous avez vu ça
01:12:02et par ailleurs
01:12:03je voulais aussi
01:12:04vous rappeler
01:12:05puisque là
01:12:05on est dans l'article
01:12:06qui empêche
01:12:07littéralement
01:12:08donc celui qui est
01:12:10inconstitutionnel
01:12:11au passage
01:12:11mais qui empêche
01:12:12vous êtes trompé
01:12:13c'était pas une loi ordinaire
01:12:13qu'il fallait faire
01:12:14c'est une loi constitutionnelle
01:12:15mais qui empêche
01:12:17littéralement
01:12:17les étrangers
01:12:19en situation irrégulière
01:12:20de se marier
01:12:20je voulais vous demander
01:12:22si vous connaissez
01:12:23le délai
01:12:24dont dispose
01:12:25le procureur de la république
01:12:26pour demander
01:12:27l'annulation d'un mariage
01:12:28lorsqu'il considère
01:12:31qu'il y avait
01:12:33au départ
01:12:34un vice
01:12:36dans le mariage
01:12:37la durée de ce délai
01:12:39c'est 30 ans
01:12:40est-ce que vous pensez
01:12:42que c'est
01:12:43un délai
01:12:44trop court
01:12:45insuffisant
01:12:45pour permettre
01:12:46à l'administration
01:12:47de se rattraper
01:12:48merci
01:12:50la parole
01:12:51est pour
01:12:53un amendement identique
01:12:53de suppression
01:12:54à madame Faucillon
01:12:55pour le CL14
01:12:56il est défendu
01:12:58le CL17
01:12:59monsieur Picmal
01:13:00oui
01:13:02on est
01:13:03on est dans une situation
01:13:05qui
01:13:05qui moi
01:13:06me rappelle
01:13:06un petit peu
01:13:08à notre histoire
01:13:08moi je
01:13:09je suis député
01:13:10de Toulouse
01:13:11à Toulouse
01:13:12il y a un quartier
01:13:13qui s'appelle
01:13:13le Mirail
01:13:13où il y a un grand château
01:13:14et ce château
01:13:16est le fruit
01:13:16d'un mariage blanc
01:13:17qui est connu
01:13:18de beaucoup là-bas
01:13:19ce mariage blanc
01:13:20il concerne deux personnes
01:13:22l'un s'appelait Louis
01:13:24l'autre
01:13:24elle s'appelait Jeanne
01:13:25et ce qui s'est passé
01:13:27c'est que Louis
01:13:27a rencontré Jeanne
01:13:28le problème
01:13:29c'est que Louis
01:13:29était marié
01:13:30donc il devait voir Jeanne
01:13:32mais à l'époque
01:13:32c'était au 19ème siècle
01:13:34on devait faire attention
01:13:35aux conventions
01:13:35donc il a trouvé
01:13:36un mari à Jeanne
01:13:37qui s'appelait Guillaume
01:13:38et pour faire le mariage blanc
01:13:40il lui a dit
01:13:40en échange
01:13:41je te paye un château
01:13:42et c'est comme ça
01:13:42qu'on a le château du Barry
01:13:44en plein coeur
01:13:45du quartier du Mirail
01:13:46c'était Jeanne du Barry
01:13:47et c'était Louis XV
01:13:49donc vous voyez
01:13:49il y a une tradition française
01:13:51du mariage arrangé
01:13:53et heureusement
01:13:54la révolution française
01:13:55est passée par là
01:13:56pour donner
01:13:57des droits individuels
01:13:58et il y a eu
01:14:00des déclarations des droits
01:14:01et je vous lis
01:14:02par exemple
01:14:03les articles 2 et 4
01:14:04de la déclaration
01:14:05des droits de l'homme
01:14:06et du citoyen
01:14:06qui disent
01:14:07que le respect
01:14:08de la liberté du mariage
01:14:09s'oppose
01:14:10à ce que le caractère irrégulier
01:14:12du séjour d'un étranger
01:14:13fasse obstacle
01:14:14par lui-même
01:14:15au mariage
01:14:15de l'intéressé
01:14:16parce que justement
01:14:17on considère
01:14:18le consentement
01:14:19libre et éclairé
01:14:20des personnes
01:14:20et on considère
01:14:21que les personnes
01:14:22sont assez émancipées
01:14:23pour faire le choix
01:14:24d'avec qui
01:14:25elles vont partager leur vie
01:14:26et c'est là-dessus
01:14:27que vous voulez revenir
01:14:28en vous en prenant
01:14:29singulièrement
01:14:30évidemment
01:14:31aux personnes
01:14:31en situation irrégulière
01:14:33toujours
01:14:34pour cacher
01:14:35votre racisme
01:14:36et pour flatter
01:14:37l'extrême droite
01:14:39et la course
01:14:40à la xénophobie
01:14:41et bien voilà
01:14:42votre vrai visage
01:14:43bien peu pas de priote
01:14:45et bien peu révolutionnaire
01:14:46mais ça on le savait déjà
01:14:47le CL20
01:14:49madame Balagel Mariki
01:14:50merci monsieur le président
01:14:54il y a d'autres personnes
01:14:55illustres
01:14:55qui n'auraient pas eu
01:14:56le droit de se marier
01:14:58si cette loi
01:14:58avait été appliquée
01:15:00entre 45 et 50
01:15:02je pense peut-être
01:15:03au père de Nicolas Sarkozy
01:15:04qui était apatrie
01:15:06de sans
01:15:06en réalité
01:15:08vous êtes en train
01:15:09d'abîmer notre histoire
01:15:10de France
01:15:11c'est l'avenir
01:15:12celle qu'étudieront
01:15:13vos arrières petits enfants
01:15:15dans les livres
01:15:15et j'espère que
01:15:16et dans ces
01:15:19ou dans les tablettes d'histoire
01:15:20puisqu'il y aura peut-être
01:15:21peu de livres d'histoire
01:15:22mais en tout cas
01:15:23dans cette histoire
01:15:24vous êtes en train
01:15:24d'appauvrir la France
01:15:26appauvrir la France
01:15:27qui est riche
01:15:28de sa diversité
01:15:29riche de son histoire
01:15:31migratoire
01:15:32et vous êtes en train
01:15:34de fragiliser
01:15:34non seulement la France
01:15:36mais aussi les familles
01:15:37ces familles
01:15:38je le disais
01:15:39que nous rencontrons
01:15:40qui connaissent
01:15:41parfois des parcours
01:15:42chaotiques
01:15:43parce que l'administration
01:15:44parce que le patron
01:15:46ne les a pas renouvelés
01:15:48et donc se retrouvent
01:15:49sous OQTF
01:15:51et là véritablement
01:15:52ce dernier article
01:15:53l'article premier
01:15:54c'est celui qui porte
01:15:55le sceau
01:15:55de l'ensemble
01:15:56de votre infamie
01:15:57parce que le code civil
01:15:58c'est un beau livre
01:15:58c'est celui de l'émancipation
01:16:00c'est celui de la liberté
01:16:01c'est ce livre
01:16:02qui nous a permis
01:16:03de sortir
01:16:04d'une France catholique
01:16:06qui imposait aux femmes
01:16:08leurs droits
01:16:09leurs droits
01:16:10et leurs devoirs
01:16:11et bien vous allez abîmer
01:16:13ce code civil
01:16:14en votant
01:16:14certes articles
01:16:15chers amis
01:16:16du bloc central
01:16:18monsieur le rapporteur
01:16:20votre avis sur ces amendements
01:16:21successifs
01:16:22de suppression
01:16:23merci monsieur le président
01:16:24encore une fois
01:16:25il s'agit ici
01:16:25de mettre fin
01:16:26à une situation
01:16:27parfaitement ubuesque
01:16:28qui décrédibilise
01:16:29les institutions
01:16:30démoralise
01:16:31les élus de terrain
01:16:32et nourrit
01:16:32la défiance
01:16:33des citoyens
01:16:34à l'égard
01:16:35de la puissance publique
01:16:36quant à la jurisprudence
01:16:37du conseil constitutionnel
01:16:39de 2003
01:16:40je vous répondrai
01:16:41deux trois choses
01:16:42d'une part
01:16:44chacun son rôle
01:16:45et chacun doit
01:16:46prendre ses responsabilités
01:16:47nous sommes le législateur
01:16:49nous proposons des lois
01:16:50le conseil constitutionnel
01:16:52de contribuer
01:16:53de contrôler
01:16:55leur constitutionnalité
01:16:56mais
01:16:57je suis contre
01:16:58une forme
01:16:59d'autocensure
01:17:00du législateur
01:17:01qui s'interdirait
01:17:02de trouver des solutions
01:17:03à un problème majeur
01:17:04rencontré par nos maires
01:17:06car il craindrait
01:17:08de se faire censurer
01:17:09a priori
01:17:10par le conseil constitutionnel
01:17:12deuxièmement
01:17:13cette décision
01:17:14date de 2003
01:17:15or depuis 2003
01:17:16la situation
01:17:17a bien changé
01:17:18avec une explosion
01:17:19du nombre
01:17:20des situations irrégulières
01:17:21sur notre territoire
01:17:22à titre d'exemple
01:17:25les bénéficiaires
01:17:26de l'aide médicale
01:17:27de l'état
01:17:28l'AME
01:17:29ont augmenté
01:17:30de 40%
01:17:31depuis 2015
01:17:32et les OQTF
01:17:33sont passés
01:17:33de 79 000
01:17:35en 2015
01:17:36à 129 000
01:17:37en 2024
01:17:38selon les chiffres
01:17:40qui m'ont été
01:17:40transmis
01:17:41par la direction générale
01:17:42des étrangers
01:17:43en France
01:17:44donc je vous répondrai
01:17:46que si cette loi
01:17:47est adoptée
01:17:47c'est au conseil constitutionnel
01:17:49de prendre
01:17:50ses responsabilités
01:17:51enfin je terminerai
01:17:52mon propos
01:17:53en relevant
01:17:54que de nombreux
01:17:55pays européens
01:17:56y compris
01:17:57dirigés
01:17:58par des gouvernements
01:17:59de gauche
01:18:00prévoient déjà
01:18:01une telle mesure
01:18:03en conditionnant
01:18:04le mariage
01:18:05des époux
01:18:05à une régularité
01:18:07de son séjour
01:18:08c'est le cas
01:18:09par exemple
01:18:10du Danemark
01:18:11du Royaume-Uni
01:18:11des Pays-Bas
01:18:13c'est encore celui
01:18:14de la Suisse
01:18:14avis défavorable
01:18:17à cet amendement
01:18:18de suppression
01:18:19merci
01:18:20merci
01:18:21monsieur
01:18:21pour y
01:18:22amir
01:18:22chahi
01:18:22merci monsieur le président
01:18:28bon monsieur le rapporteur
01:18:29et autres collègues
01:18:31qui vous soutiennent
01:18:32dans cette démarche
01:18:34et dans cette proposition
01:18:34manifestement
01:18:35l'histoire de France
01:18:36ne vous a pas convaincu
01:18:37un certain nombre de principes
01:18:37républicains
01:18:38ne vous convainc pas
01:18:40tout autant
01:18:40des principes de vie
01:18:43des situations
01:18:44intimes
01:18:46personnelles
01:18:46des histoires
01:18:47qu'on pourrait
01:18:48vous raconter
01:18:50n'ont pas l'air
01:18:50de vous toucher
01:18:51ou de vous émouvoir
01:18:52plus que cela
01:18:52l'idée même
01:18:54que vous délivriez
01:18:56un message
01:18:56qui contrevient
01:18:58à l'intérêt même
01:19:00de la France
01:19:01que de montrer
01:19:01son humanisme profond
01:19:03et en tout cas
01:19:04son refus
01:19:05de l'obsession xénophobe
01:19:06qui parcourt le monde
01:19:07à l'époque
01:19:09peut-être que du coup
01:19:11il restera un message
01:19:12de charité chrétienne
01:19:13pour vous convaincre un peu
01:19:14alors souvenez-vous
01:19:16que les sans-papiers
01:19:16les plus célèbres
01:19:17de l'histoire
01:19:18s'appelaient Jésus
01:19:19Marie, Joseph
01:19:20et qu'ils fuient l'Egypte
01:19:21Merci
01:19:25Monsieur le rapporteur
01:19:31vous vouliez ajouter non
01:19:31mais aucune autre expression
01:19:33je vous remercie
01:19:34donc une fois que le silence
01:19:36sera revenu
01:19:36dans notre salle de commission
01:19:38Monsieur Marlex
01:19:39vous souhaitez vous exprimer
01:19:41je vous en prie
01:19:41Jésus Marie, Joseph
01:19:42ne fuyez pas l'Egypte
01:19:43et je pense qu'il faudrait
01:19:44faire des cours
01:19:45de remise à niveau
01:19:47pour nos collègues
01:19:48Alors merci
01:19:50Monsieur Marlex
01:19:51merci vraiment
01:19:52pour cette remarque
01:19:53non Monsieur le rapporteur
01:19:53je ne vais pas vous autoriser
01:19:55à rebondir
01:19:55sur la remarque
01:19:56d'Olivier Marlex
01:19:56je vais en passer
01:19:58aux voix
01:19:58si vous le permettez
01:19:59sur ces amendements
01:20:01de suppression
01:20:02de l'article 1er
01:20:04qui est pour la suppression
01:20:06il me semble que j'ai compté 14
01:20:17mais alors je vais recompter
01:20:19parce que je
01:20:20maintenant je tremble
01:20:21je crois qu'il y a plus de 14 en fait
01:20:237, 8, 9, 10
01:20:2711
01:20:29me semble-t-il
01:20:30là-bas
01:20:3012, 13, 14, 15, 16
01:20:3317
01:20:34j'en suis à 17
01:20:35est-ce que vous partagez ?
01:20:3717
01:20:37alors
01:20:42non non
01:20:44j'ai compté 17
01:20:45c'est bon
01:20:46bon
01:20:5217
01:20:53qui
01:20:53donc j'en étais sur
01:20:55qui est pour
01:20:56ces amendements de suppression
01:20:57on est bien d'accord
01:20:58qui est contre
01:20:59pardon
01:21:011
01:21:022
01:21:033
01:21:034
01:21:045
01:21:04ils sont rejetés
01:21:16ils sont rejetés
01:21:1817 à 21
01:21:22au moins
01:21:23je suis arrêté à 21
01:21:25puisque on était large
01:21:25alors
01:21:27qui
01:21:27donc je mets au voie
01:21:29l'article
01:21:301er
01:21:32qui est pour
01:21:33l'article 1er
01:21:341
01:21:362
01:21:383
01:21:394
01:21:425
01:21:436
01:21:437
01:21:448
01:21:449
01:21:4410
01:21:4511
01:21:4512
01:21:4613
01:21:4614
01:21:4715
01:21:4717
01:21:4818
01:21:4819
01:21:4920
01:21:5021
01:21:5022
01:21:5123
01:21:52je compte 23
01:21:55vous êtes d'accord avec moi ?
01:21:5723
01:21:57qui est contre ?
01:22:00il est adopté ?
01:22:0223 contre 19
01:22:14pour que chacun soit informé
01:22:16alors
01:22:17je mets donc au voie
01:22:19cette proposition de loi
01:22:21dans son intégralité
01:22:23qui est pour la proposition de loi
01:22:26alors
01:22:28je vais attendre que notre collègue Paul Christophe
01:22:30se déplace
01:22:31s'asseoir
01:22:32décide de prendre une décision
01:22:35qui est pour la proposition de loi
01:22:361
01:22:372
01:22:383
01:22:394
01:22:396
01:22:407
01:22:408
01:22:409
01:22:4110
01:22:4111
01:22:4212
01:22:4213
01:22:4314
01:22:4315
01:22:4317
01:22:4418
01:22:4519
01:22:4520
01:22:4621
01:22:4722
01:22:4723
01:22:48j'ai compté 23
01:22:49qui est contre ?
01:22:521
01:22:531
01:22:532
01:22:533
01:22:544
01:22:545
01:22:556
01:22:557
01:22:568
01:22:579
01:22:5810
01:22:5811
01:22:5812
01:22:5913
01:22:5915
01:23:01vous avez combien ?
01:23:0514
01:23:06elle est adoptée
01:23:07après son adoption en commission
01:23:10le texte doit maintenant être examiné en séance publique
01:23:13ce sera le 26 juin prochain
01:23:15dans le cadre de la journée d'initiative parlementaire
01:23:18réservée au groupe UDR
01:23:20la suite au prochain épisode
01:23:21à bientôt sur LCP
01:23:22ciao ciao
Recommandations
1:00:11
53:09
1:25:39
1:17