Tous les mardis, de 16h30 à 17h, LCP-Assemblée nationale prolonge la séance des Questions au Gouvernement en invitant des députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.
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00:00Voilà, vous avez suivi en direct, en intégralité, cette séance de questions au gouvernement.
00:04On reviendra sur les moments forts avec nos journalistes Clément Perrault, Stéphanie Despierres.
00:09Marco Pommier a assisté à cette séance depuis les tribunes de l'hémicycle.
00:13Et puis on retrouvera également Hugo Operchoir qui nous dira ce que lui et sa communauté ont retenu de cette séance.
00:20Marco Pommier, je le disais, vous étiez nos yeux et nos oreilles dans l'hémicycle.
00:24Vous avez retenu un échange entre la députée insoumise Sarah Legrin et le Premier ministre.
00:30Oui, un échange tendu et emprunt d'émotion, notamment de Sarah Legrin, la députée insoumise,
00:36qui est revenue sur l'audition de François Bayrou la semaine dernière à l'Assemblée nationale
00:41devant une commission d'enquête sur les violences physiques et sexuelles à Bétaram.
00:45Vous faites honte à votre fonction, à des propos écœurants.
00:48A-t-elle dit la voix, la gorge serrée, apparaissant très émue à propos de ces violences
00:55et faisant référence à François Bayrou qui avait qualifié une enseignante lanceuse d'alerte sur les violences dans l'établissement
01:02de dérangée. Elle a affirmé que François Bayrou avait menti une fois de plus la semaine dernière
01:06en faisant référence à ce surveillant qui avait été condamné en 1996 pour violences sur élèves.
01:14Mais il a continué à travailler dans l'établissement un an plus tard alors que François Bayrou avait assuré
01:20qu'il avait été licencié. C'est ce qu'il avait assuré durant son audition.
01:25François Bayrou qui s'est défendu dans l'hémicycle une fois de plus en affirmant qu'il maintenait ses propos
01:31en brandissant notamment une lettre dans l'hémicycle, affirmant en passage qu'il mettrait en ligne
01:35dans les 48 heures toutes les preuves prouvant son innocence.
01:40François Bayrou qui veut clore cette polémique.
01:42Merci beaucoup Marco Pommier. On va en parler avec nos invités. Céline Calvez, bonjour.
01:48Bonjour.
01:48Député Ensemble pour la République des Hauts-de-Seine, François Picmal, bonjour.
01:51Bonjour.
01:52Député insoumis de Haute-Garonne. On le voit, il reste en tout cas pour les oppositions des questions.
01:58Est-ce que François Bayrou doit encore convaincre sur cette affaire Bétarame, Céline Calvez ?
02:02En fait, au-delà de l'affaire Bétarame, moi je fais partie de la commission qui s'est saisie des pouvoirs d'enquête
02:06pour ne pas seulement enquêter sur Bétarame et sur tous les cas de violence.
02:10Comment on peut faire que l'État contrôle mieux ? Et surtout, comment on peut les prévenir ?
02:14Alors effectivement, on a eu une audition assez pénible, très pénible la semaine dernière.
02:19Il y a encore sans doute à faire des preuves.
02:21Le Premier ministre vient de préciser qu'il allait mettre en œuvre la consultation de différentes pièces.
02:28Moi, j'invite surtout nos spectateurs à regarder ce qui peut se passer dans les autres auditions.
02:32On a eu la semaine dernière les anciens ministres de l'Éducation.
02:36Ce soir, on a M. Darmanin.
02:38En fait, l'audition de M. Bayrou n'était pas du tout le reflet du sérieux de cette commission.
02:44Et on l'a vu, puisqu'on diffuse sur LCP des extraits sur notre chaîne YouTube.
02:47Vous avez auditionné par exemple les victimes.
02:49C'est un reproche qu'on vous fait aussi un peu avec, à vous, les Insoumis,
02:52de finalement transformer cette affaire Bétarame en un procès de François Bayrou.
02:56Vous savez, l'émotion qu'a pu exprimer durant sa question ma collègue Sarah Legrin,
03:00c'est une émotion dont font part beaucoup de personnes qui ont été victimes de violences
03:05dans leur enfance dans un certain nombre d'établissements scolaires.
03:08Et nous, on a à cœur de porter ces voix-là.
03:10Et il est logique et normal qu'un Premier ministre,
03:13dont on sait qu'il a eu des aveuglements ou des collusions,
03:17voire peut-être des complicités,
03:19qu'il revient sur des témoignages qu'il nie, soit auditionné 5h30.
03:23Et aujourd'hui, ce qu'on a, c'est M. Bayrou qui vient tout penaud en bafouillant
03:27et en n'ayant pas, à mon avis, la responsabilité qu'il devrait avoir face aux actes qui sont ceux-ci.
03:34Et depuis le début, on dit que par dignité, il devrait songer effectivement à la démission.
03:39Alors lui, il va contre-attaquer, si je puis dire.
03:42Il va publier un certain nombre de documents.
03:44Il faut qu'il fasse un peu la transparence.
03:46Vous trouvez une bonne chose ? C'est un peu inédit.
03:48On a eu une audition de 5h30.
03:50Et là, un Premier ministre qui dit, je vais rendre public tout un tas de documents, justement,
03:54sur ce que je savais, ce que je ne savais pas.
03:55C'est son droit et ce serait dommage d'empêcher, justement, de pouvoir apporter ces éclairages.
04:01Maintenant, je le redis, le plus important, c'est de trouver des solutions
04:05pour que ça ne se reproduise plus.
04:07Les victimes, justement, qui ont pu assister à ces différentes auditions,
04:11attention à leur respect, c'est justement de ne pas tomber dans le procès de M. Bayrou,
04:15mais dans celui des agresseurs, qu'il soit il y a des dizaines d'années
04:20ou encore très récemment, pour ne pas que ça se reproduise.
04:22C'est surtout ça.
04:23Et c'est ce qu'il avait dit un peu, François Bayrou, lors de son audition
04:26et ce que son entourage aussi laisse un peu...
04:28Enfin, voilà, nous dit, attention, François Bayrou,
04:31ce n'est pas lui non plus le seul responsable.
04:34Et il faut faire bien attention aussi à l'échelle des responsabilités, François Epitman.
04:39Ça ne s'intéresse pas qu'à François Bayrou, mais il est normal, étant donné les circonstances,
04:43vous comprendrez qu'elle l'interroge et qu'elle l'interroge longuement.
04:46Enfin, ça va de pair avec le travail parlementaire.
04:48Et moi, je tiens à saluer notamment Paul Vannier et Mme Spilbou,
04:52qui font un travail remarquable et qui montrent l'utilité du contrôle parlementaire
04:56à aujourd'hui toute la France, je pense, qui est sensible, évidemment, à ces questions-là.
05:01Alors, on va parler d'un autre thème évoqué lors de la séance des questions au gouvernement,
05:05la situation à Gaza.
05:06Le Premier ministre s'est exprimé sur le sujet.
05:08Je vous propose d'écouter François Bayrou.
05:10Pour la première fois, trois États majeurs,
05:16deux d'entre eux ayant joué un rôle dans cette région très importante,
05:19la Grande-Bretagne et la France et le Canada,
05:24ont décidé ensemble qu'ils s'opposeraient à ce qui est en train de se passer
05:30et qu'ils reconnaîtraient ensemble l'État de Palestine.
05:37Et nous tenons comme un honneur pour le gouvernement français
05:40d'être absolument ferme dans la condamnation,
05:44absolument déterminés à aller à la reconnaissance dans le cadre de deux États
05:49et de ne jamais oublier ceux qui ont provoqué la situation que nous dénonçons tous ensemble.
05:55On voit un Premier ministre qui, à la fois, a dit qu'il était important de reconnaître l'État de Palestine,
06:01mais tout aussi important, si je puis dire, de rappeler les responsabilités,
06:05notamment du Hamas et de ce qui s'est passé le 7 octobre.
06:08Céline Calves, c'est la ligne de défense du gouvernement ?
06:10C'est surtout le fait de rappeler que c'est intolérable, en fait.
06:14Et le président de la République l'a fait la semaine dernière,
06:16il le fait conjointement avec le Canada et le Royaume-Uni,
06:19c'est que la situation à Gaza est intolérable.
06:21À savoir maintenant, les responsabilités, elles peuvent être multiples,
06:24mais forcément, on pense à celle du Hamas avec l'état terroriste de 2023.
06:28Mais la politique de Netanyahou, elle est beaucoup trop dure.
06:31Elle est beaucoup trop dure et elle ne respecte pas le droit humain
06:34des populations à Gaza qui, depuis la fin du cessez-le-feu,
06:38ne voient pas, enfin, la rupture du cessez-le-feu,
06:41ne voient pas d'aide humanitaire arriver.
06:43On commence à réouvrir.
06:44Et donc la situation, elle est intolérable,
06:46mais elle ne fait pas oublier quelles sont les responsabilités.
06:49Mais permettons-nous quand même,
06:52et je reprendrai les mots de Jean-Noël Barraud,
06:53de dire que ce n'est pas faire offense
06:55à tous ceux qui vivent dans cette région du monde
06:59que de dire que la politique de Netanyahou aussi a des responsabilités.
07:03On voit un gouvernement qui dit que la situation est intolérable.
07:06Les mots assez forts du Premier ministre,
07:08du ministre aussi des Affaires étrangères,
07:10qui condamnent sans réserve ce que fait Israël à Gaza.
07:13En cette heure, vous savez, moi je pense au titre d'un recueil
07:16d'un poète que j'aime beaucoup qui s'appelle Marmoud Darwish,
07:19qui était un poète palestinien et qui était
07:21« Comme la terre nous est étroite ».
07:22Et je pense que la terre n'a jamais été aussi étroite à Gaza.
07:26Affamée, bombardée et on assiste à un génocide télévisé en direct.
07:31Et ça fait des mois que ça dure.
07:32Ça n'a pas commencé hier.
07:34Alors, quelques consciences commencent à se réveiller.
07:36Mais maintenant, il faut prendre des actes.
07:38Il faut demander au Conseil de sécurité de l'ONU
07:41qu'ils prennent des sanctions fermes.
07:42Il faut dire à l'Union européenne qu'on arrête
07:44les accords d'association avec Israël.
07:46Il faut arrêter de donner des armes à Israël.
07:50Et la France n'est pas à la hauteur de ce qu'elle prétend
07:52incarner aujourd'hui.
07:54Et le gouvernement en a une grande responsabilité.
07:57Et on rappelle que vous utilisez ce terme de génocide.
08:00Pour l'instant, l'ONU parle de risque de génocide.
08:02Il y a des ONG qui l'utilisent.
08:04Il y a des organisations humanitaires le dit.
08:05Mais pour l'instant, c'est un terme que certains contestent.
08:07Céline Calves, sur cette question de l'accord d'association
08:11de l'Union européenne avec Israël,
08:13le ministre des Affaires étrangères a ouvert la porte aujourd'hui
08:15à le revoir, le renégocier.
08:17Ça fait partie des moyens de pression aujourd'hui ?
08:19Effectivement, c'est un moyen de pression.
08:21En fait, on n'en a pas forcément beaucoup.
08:23Mais ceux dont on dispose, il faut pouvoir les regarder
08:25et ne pas renoncer à éventuellement les requestionner.
08:29On a des liens, que ce soit la France
08:31ou que ce soit l'Union européenne, avec Israël.
08:33Et Israël, on a soutenu, on soutient l'État
08:35et on le soutiendra.
08:36Par contre, on ne peut pas forcément soutenir
08:39tout ce que fait son gouvernement actuel.
08:41Et l'accord d'association, on n'est pas en train de dire
08:43qu'il n'en faut plus du tout.
08:44Mais par contre, on peut le requestionner, oui.
08:46François Picmal, on a entendu dans la réponse du Premier ministre
08:49que même s'il condamne les actions d'Israël en ce moment,
08:53disent « Mais moi, je condamne aussi
08:54et je pointe la responsabilité du Hamas
08:57et de ce qui s'est passé le 7 octobre. »
08:59On sait qu'on vous reproche, notamment à vous, les Insoumis,
09:02de ne pas suffisamment rappeler aussi l'importance du 7 octobre
09:06dans l'enchaînement des conséquences aujourd'hui.
09:08On peut rappeler que le 7 octobre, c'était des actes de terreur.
09:12On peut le rappeler, on s'en est émus.
09:14On a demandé la libération des otages.
09:15Ce que fait M. Netanyahou aujourd'hui,
09:17c'est l'inverse de la libération des otages.
09:19D'ailleurs, il y a des familles israéliennes qui manifestent.
09:22Et dire qu'il y a eu des actes de terreur le 7 octobre
09:24ne doit pas empêcher, comme ça a été fait depuis des mois,
09:27de ne pas regarder ce qu'était en train de faire
09:29le gouvernement d'extrême droite de Netanyahou.
09:31Et moi, je suis fier de faire partie d'un mouvement
09:34qui, depuis le début, a alerté sur ce qui se passait
09:37quand d'autres disaient « C'est le soutien inconditionnel »
09:39jusqu'à la présidente de cette Assemblée.
09:42Qui est revenu justement sur ces mots.
09:43On va finir sur cette question hautement,
09:46évidemment, compliquée et difficile à Gaza.
09:49Certains disent que la reconnaissance de l'État palestinien,
09:51finalement, ce serait une reconnaissance aussi du Hamas,
09:54parce qu'aujourd'hui, c'est le Hamas qui contrôle le Gaza.
09:57Est-ce qu'il y a ce risque-là ?
09:59Ou est-ce que c'est une reconnaissance politique,
10:01un message diplomatique, Céline Calves ?
10:02En fait, je pense qu'effectivement, il y a toujours un risque.
10:05Si on ne conduit pas bien ce projet de pouvoir arriver à deux États
10:08dont l'existence est reconnue mutuelle,
10:10et donc la sécurité mutuelle aussi,
10:13eh bien oui, il y aurait un risque.
10:15Mais moi, je pense que ça ne doit pas du tout nous empêcher
10:17d'arriver jusqu'à cette solution.
10:19La France, et depuis toujours, et même avant le 7 octobre,
10:22et même après le 7 octobre,
10:23elle était pour la solution à deux États.
10:24On est résolument en faveur de cette solution.
10:27On va passer à un autre sujet, en un mot,
10:29sur cette question, François-Lautique Mal.
10:30Il faut arrêter le blabla.
10:31Maintenant, il faut reconnaître l'État de Palestine,
10:33parce qu'on ne va pas le reconnaître quand il n'y aura plus de Gaza, oui.
10:36Donc que M. Bayrou et que M. Macron prennent enfin leurs responsabilités
10:39et reconnaissent l'État de Palestine.
10:39Ils ont l'air de dire qu'en tout cas,
10:41ça pourrait arriver d'ici quelques semaines.
10:42On suivra ça, évidemment.
10:44Un autre sujet, celui sur les pesticides.
10:47Je vous propose d'écouter la ministre de l'Agriculture.
10:50Il est toujours préjudiciable,
10:52quand on est député ou quand on est parlementaire,
10:55quand on n'est pas scientifique et spécialiste,
10:57ce qui est, je crois, votre cas,
10:58et ce qui est aussi le mien,
11:00de décréter à la place des scientifiques,
11:03à la place des scientifiques,
11:06ce qui est bon et ce qui est mauvais.
11:08Donc moi, je me fie, je me fie
11:10aux organismes qui ont autorité pour le faire.
11:14Alors, on parle de la fameuse proposition de loi Duplomb.
11:16La ministre a été interpellée par la députée écologiste Delphine Bateau.
11:20Pardon, on la retrouve au micro de Clément Perrault,
11:21celle des quatre colonnes.
11:23Clément Perrault, Delphine Bateau, pardon,
11:25on vient d'entendre Annie Gennevard dans l'hémicycle,
11:28il y a un instant,
11:29qui dénonce finalement le fait que la France a été la seule
11:32à interdire la molécule acétamipride
11:34de la famille des néonicotinoïdes
11:36et que cette molécule, elle est autorisée
11:38dans les autres pays européens,
11:40ce qui crée pour certaines filières,
11:41je pense aux noisettes, aux asperges,
11:43une concurrence déloyale.
11:44Qu'est-ce que vous avez pensé de cette position
11:46de Annie Gennevard ?
11:47Qu'est-ce que vous lui répondez ?
11:48Alors d'abord, j'ai trouvé la ministre de l'Agriculture
11:50très fébrile dans sa réponse
11:53au regard de ce que l'on sait
11:55de ce poison des néonicotinoïdes
11:57et notamment de l'acétamipride
11:59qu'elle veut autoriser,
12:00qui tue les pollinisateurs,
12:03qui tue les oiseaux
12:04et qui a des conséquences pour la santé humaine.
12:06Ce n'est pas moi qui le dis,
12:07c'est la ministre de l'écologie
12:09du gouvernement actuel.
12:10C'est un perturbateur endocrinien
12:12et c'est un neurotoxique.
12:14Donc un produit dangereux,
12:15il ne doit pas être autorisé,
12:17ni en France,
12:18ni dans l'Union européenne.
12:19Et ensuite, on doit être fier
12:21du fait que la France
12:22est le premier pays au monde
12:24à avoir interdit les néonicotinoïdes.
12:26L'Europe nous a suivis
12:28sur tous ces produits,
12:30sauf sur un,
12:31le dernier qui reste sur trois plus exactement,
12:33mais notamment sur l'acétamipride.
12:35Et la France fait des démarches
12:37auprès de l'Union européenne
12:38pour qu'il soit interdit,
12:40pour éviter une concurrence déloyale.
12:42Et en décembre dernier,
12:44l'Union européenne a décidé
12:45d'enclencher ce qu'on appelle
12:46le réexamen de l'autorisation
12:48de cette substance.
12:49Donc ce n'est pas au moment
12:50où on est en train de gagner
12:52la bataille de la santé,
12:53de la biodiversité,
12:55de la science,
12:55qu'il faut flancher.
12:56Merci à vous.
12:59Merci beaucoup Clément Perroux.
13:00On en parle dans l'hémicycle
13:01à partir du lundi 26 débat
13:03qui va être tendu.
13:04Débat piégeux aussi pour vous.
13:06Et on va réautoriser
13:08certains néonicotinoïdes,
13:10certains pesticides
13:10dans l'agriculture.
13:12Céline Calves ?
13:13Alors ce n'est pas le débat
13:14qui est piégeux,
13:14c'est la situation dans laquelle
13:15sont les agriculteurs aujourd'hui
13:17à qui on a interdit
13:18d'utiliser certaines substances
13:19et qui voient leurs concurrents
13:21à l'étranger et en Europe même
13:22être autorisés à le faire.
13:24Ce qui est moins piégeux par contre,
13:25c'est de reconnaître
13:27que ces substances sont néfastes.
13:29Et donc si substances néfastes,
13:31c'est les réautoriser,
13:32c'est porter une grande responsabilité.
13:34Moi, à titre personnel,
13:35je n'ai pas voté en faveur
13:37de la réintroduction des néonicots
13:40quand il s'est posé
13:41pour la question des betteraves en 2020.
13:43Je m'abstiendrai sur cette résolution.
13:45C'est une demande,
13:47dit Céline Calves,
13:47même si on voit ces inquiétudes
13:50de certains agriculteurs
13:51dans la betterave,
13:52dans la cerise, dans la noisette.
13:53On dit, en fait,
13:54nous, nos cultures,
13:55elles sont décimées à la fin.
13:56On n'a plus rien à vendre
13:57et les consommateurs,
13:58ils vont acheter des produits,
14:00produits en Europe,
14:00dans d'autres pays,
14:01avec ces mêmes néonicotinoïdes.
14:03Mais nous,
14:03on ne veut pas empoisonner
14:04les agricultrices et les agriculteurs
14:05parce que cette proposition de loi
14:07qui s'appelle
14:08la proposition de loi du plomb,
14:09elle porte mal son nom.
14:10En fait,
14:11c'est une PPL,
14:12retour des pesticides.
14:13On a les néocotinoïdes
14:15et par exemple,
14:16vous avez les agricultrices,
14:17les agriculteurs qui vont
14:18en être victimes,
14:19mais aussi des espèces vivantes.
14:20Aujourd'hui,
14:21c'est la journée mondiale
14:22des abeilles.
14:23Je ne sais pas si vous le savez.
14:24Eh bien,
14:25il y a trois pesticides
14:26qui sont réintroduits
14:27par cette PPL
14:28qui vont atteindre
14:29le système nerveux,
14:30la mémoire
14:31de ces pollinisateurs
14:32dont on a besoin.
14:32Sauf qu'on imagine bien
14:33que si certains agriculteurs
14:34le demandent,
14:36c'est qu'eux considèrent
14:37et peut-être avec bonne foi
14:38qu'ils en ont absolument besoin.
14:40Et d'autres le refusent.
14:41Il y en a d'autres
14:41qui se mobilisent
14:42contre cette proposition de loi.
14:44Et la question
14:44qui nous est posée aujourd'hui,
14:46c'est est-ce qu'on fait
14:47un retour en arrière
14:48sur des progrès écologiques
14:51vis-à-vis des pesticides ?
14:52Il y en a certains
14:52qui sont réintroduits,
14:53qui font 5 000 à 10 000 fois
14:55le DTT.
14:56C'était un pesticide
14:57pour que tout le monde
14:57s'en rende compte,
14:58utilisé dans les années 70.
14:59On en est là.
15:00Donc, les agricultrices
15:02et les agriculteurs,
15:03c'est les premières victimes
15:04du fait d'avoir des pesticides.
15:06Et je rappelle
15:06qu'il y a plus de cancers,
15:08plus de maladies de Parkinson,
15:09plus de déformations
15:11et de malformations physiques
15:12qui peuvent exister
15:13dans cette catégorie professionnelle.
15:15Et vous, Céline Calvez,
15:16vous dites attention
15:17aussi au gouvernement
15:18à ne pas...
15:19On voit qu'il y a aussi
15:20un grand lobby,
15:21notamment de la FNSEA,
15:22le principal syndicat agricole.
15:25On voit que les agriculteurs
15:26sont prêts à en découdre aussi,
15:27à manifester.
15:28Il y a eu des permanences
15:29qui ont pu être attaquées.
15:29Vous dites au gouvernement
15:30attention à ne pas non plus céder.
15:32Il faut parfois
15:33imposer des choses
15:34aux agriculteurs
15:35et notamment sur cette question
15:36des pesticides.
15:36Moi, je condamne
15:37toutes les actions
15:38qui ont été faites
15:39ces derniers jours
15:40et qui veulent mettre
15:41la pression sur des députés
15:43en leur disant
15:44que s'ils votent
15:45en faveur de cette loi,
15:47c'est très bien,
15:48mais s'ils votent contre,
15:49ça veut dire
15:49qu'ils sont contre
15:50les agriculteurs.
15:51Attention,
15:52réintroduire les pesticides,
15:54c'est pas forcément
15:55être pour l'agriculture non plus.
15:57En fait,
15:57on voit bien les débats,
15:58on en a parlé
15:59sur les agriculteurs,
16:00sur l'ensemble
16:01de faunes,
16:02flores confondues.
16:03Moi, je pense
16:05qu'on a laissé le temps
16:06aussi à pas mal
16:07de professions
16:08d'essayer de trouver
16:09d'autres solutions.
16:11Moi, je peux regarder
16:12la science
16:12et je peux regarder
16:13aussi les débats
16:14que ça peut faire.
16:14La position du gouvernement,
16:16pour l'instant,
16:16ce que j'ai compris,
16:17c'est que ça va être
16:17une sagesse.
16:18Ce n'est pas une position.
16:20La position de mon groupe...
16:21Sagesse, pour préciser,
16:22c'est quand le gouvernement
16:22dit aux députés,
16:23faites comme vous voulez,
16:24on va vous suivre.
16:25Du coup, ça veut dire
16:25qu'elle ne prend pas position.
16:26C'est une manière de dire
16:27qu'on laisse passer...
16:28Oui, mais sans le dire.
16:29Mais je sais que c'est très regardé
16:33par l'ensemble des Français,
16:35qu'ils soient agriculteurs
16:36ou pas agriculteurs.
16:37On fait tous attention
16:38à tout ce que les substances
16:39peuvent apporter
16:40sur notre environnement.
16:42Moi, je suis députée
16:43d'une zone, bien sûr, urbaine.
16:45C'est le Valois et Clichy.
16:47Mais ça ne m'empêche pas du tout
16:48en petite fille d'agriculteur
16:50de considérer que c'est pas bon
16:52ni pour la nature
16:53ni pour l'humain.
16:54Et un dernier mot,
16:54François Pigman,
16:55puisque parfois, en fait,
16:56les consommateurs eux-mêmes,
16:58en fait, ils achètent parfois
16:59à l'étranger,
17:00ils ne se soucient pas forcément
17:00de comment c'est produit.
17:02Ici, on a des grands débats,
17:03mais parfois,
17:03si c'est moins cher, peut-être,
17:05on ne va pas forcément
17:06regarder comment c'est produit.
17:07Alors là, on pose la question
17:08de la tarification,
17:09notamment de l'alimentation
17:11bio et locale.
17:12Et c'est une vraie question politique,
17:13vous avez raison.
17:14Mais toutes les études...
17:15C'est parfois trop cher
17:16pour les ménages.
17:16Bien sûr.
17:17Et donc, ça pose la question
17:18comment on le rend accessible
17:19et comment on revalorise aussi,
17:21de manière générale,
17:22les revenus des personnes.
17:23Mais ce que vous disiez aussi,
17:26c'est qu'il y a
17:28dans les enquêtes d'opinion,
17:29l'immense majorité des gens
17:30sont contre la réintroduction
17:32des pesticides et des néo-cotinoïdes.
17:35Néo-nicotinoïdes.
17:36Néo-nicotinoïdes.
17:37Je précise bien,
17:38parce que c'est un mot
17:38un peu compliqué.
17:39Voilà, je vous laisse...
17:40Très bien, le pesticide, on va dire.
17:41Vous dites mieux que moi,
17:42je vous donne le point là-dessus.
17:43Mais j'ai beaucoup de parents d'élèves
17:45qui s'émeuvent du fait
17:46que peut-être,
17:47dans les cantines scolaires,
17:48on va avoir le retour
17:49d'un certain nombre de pesticides.
17:51Et on sait à quel point
17:52ils sont néfastes
17:53pour la santé des humains,
17:54mais aussi pour le vivant.
17:55On va parler d'un autre sujet,
17:57une affaire, un scandale, peut-être.
17:59En tout cas,
17:59c'est ce qu'en pense Jérémy Yordanoff
18:01puisqu'il a interpellé
18:02le gouvernement sur Nestlé.
18:03Il est au micro de Stéphanie Despierre.
18:06Bonjour, vous avez interpellé
18:07le gouvernement sur les affaires
18:08des eaux commercialisées par Nestlé.
18:09Vous estimez que les règles
18:10n'ont pas été respectées,
18:12que l'État a masqué des preuves.
18:14Est-ce que vous avez été satisfait
18:16de la réponse du gouvernement ?
18:18Je suis assez scandalisé
18:19de la légèreté
18:20avec laquelle la ministre
18:22n'a pas répondu à la question.
18:24Elle a parlé d'autre chose,
18:25mais pas des révélations
18:27du rapport de la commission d'enquête
18:28du Sénat
18:29et notamment les collusions d'intérêts
18:31entre l'Elysée,
18:34Nestlé Waters,
18:34entre le ministère
18:36et surtout l'intervention
18:37du préfet et du directeur de l'ARS
18:40pour changer,
18:42pour modifier un rapport sanitaire
18:43et supprimer des passages
18:47qui les gênaient.
18:48C'est extrêmement préoccupant,
18:51inquiétant.
18:52Il n'y a aucune réponse
18:52sur ce sujet-là.
18:54Je ne sais pas
18:55s'ils ne veulent pas voir.
18:56Mais en tout cas,
18:57si on n'a pas de réponse là-dessus,
19:00c'est très inquiétant
19:01parce que ça veut dire
19:02qu'on continue
19:03à laisser prospérer
19:05des possibilités
19:06d'intervention
19:06de l'industrie
19:07sur les questions sanitaires
19:09au plus haut sommet de l'État
19:10et puis dans les administrations,
19:12dans les agences indépendantes,
19:14dans les préfectures.
19:15Je veux dire,
19:15c'est scandaleux.
19:16Moi, je suis scandalisé
19:17par cette affaire
19:18et je trouve que la réponse
19:19de la ministre
19:20est en dessous de tout.
19:21La ministre a aussi tenté
19:22de rassurer en expliquant
19:23qu'il ne s'agissait pas
19:24d'un scandale sanitaire
19:25parce qu'il n'y a pas eu
19:25de mise en danger
19:26de pollution de l'eau
19:27mais que c'est un non-respect
19:28des règles d'extraction de l'eau,
19:30si l'on peut dire.
19:30Alors, elle n'a pas répondu
19:32à ma question
19:32parce que ça n'était pas
19:33ma question.
19:33Ma question, c'est sur la collusion
19:35de les intérêts privés,
19:36des industries
19:37et les pouvoirs de l'État,
19:39les agences de contrôle, etc.
19:40Ce qu'il faut comprendre,
19:41c'est qu'effectivement,
19:42les contrôles qu'il y a eu,
19:43ils ne sont pas du fait de l'État.
19:45Il y a eu une source interne
19:47qui a sorti le dossier,
19:49les journalistes
19:50qui ont sorti le sujet,
19:52une commission d'enquête
19:52et il y a des pratiques trompeuses,
19:56des pratiques commerciales trompeuses
19:57et ça n'est pas un sujet
19:59strictement sanitaire
20:00mais les sources
20:01sont bien contaminées aussi.
20:02Merci beaucoup.
20:04Merci Stéphanie Despierre.
20:05On va venir sur les deux aspects.
20:07Déjà sur un groupe
20:08qui commercialise une eau
20:09soi-disant minérale naturelle
20:10puis on s'aperçoit
20:11qu'elle a besoin d'être filtrée.
20:13Il y a tromperie au moins
20:14déjà sur la marchandise,
20:16tromperie pour le consommateur.
20:18Alors, on peut le voir
20:18du côté du droit du consommateur
20:20à être informé.
20:22Je tiens à redire
20:23parce que moi,
20:23les premières fois
20:24que j'avais entendu parler
20:25de Nestlé,
20:26on pensait qu'il y avait
20:27un risque sanitaire profond.
20:29Ce n'est pas le cas.
20:29Mais pour autant,
20:30ça soulève effectivement
20:31l'information
20:32et le droit pour le consommateur
20:33de savoir ce qu'il achète,
20:35ce à quoi il a droit.
20:37Et puis après,
20:38peut-être qu'il faut approfondir
20:39le travail sénatorial maintenant,
20:42c'est-à-dire comment un rapport
20:44peut être éventuellement changé.
20:46Et ça, ça pose des questions
20:47d'intervention,
20:48effectivement,
20:49qu'on peut se poser
20:49parce que si là,
20:50il n'y a pas eu
20:51de risque sanitaire,
20:53il y a quand même un...
20:54Vous pensez que le gouvernement
20:55doit répondre un peu plus
20:57aux accusations ?
20:58Oui, il est mis en accusation
20:59au gouvernement.
20:59Est-ce que c'est le gouvernement là
21:01ou si c'est les gouvernements précédents
21:03puisque tout ça date
21:03d'un petit peu plus longtemps ?
21:05Est-ce que c'est aussi
21:06à la préfecture ?
21:08Est-ce que c'est à l'ARS ?
21:09En tout cas,
21:10il y a peut-être à répondre
21:11ou en tout cas,
21:12bien se munir
21:13pour pas que ça intervienne
21:14à d'autres moments.
21:15François Picmal,
21:16puisqu'il y a une question
21:16un peu plus politique,
21:18qui savait ?
21:18Qui a autorisé Nestlé
21:19justement à filtrer son eau
21:21alors qu'il la vend
21:22comme naturel ?
21:24Pour vous,
21:24vous pensez que c'est
21:25un scandale d'État ?
21:26On voit que la commission d'enquête
21:27a des mots très durs
21:29et des conclusions
21:30assez dures.
21:31Je pense que
21:32si on reprend
21:33le rapport sénatorial,
21:34effectivement,
21:35c'est un scandale d'État.
21:36Comment une multinationale
21:38comme Nestlé
21:38parvient à faire falsifier
21:40des rapports
21:42d'une agence régionale
21:43de santé
21:43qui plus est d'Occitanie,
21:44c'est par chez moi ?
21:46Comment en fait
21:46une multinationale
21:47influe
21:48sur des mises en garde
21:51ou des relevés
21:52de constatation
21:52d'une agence étatique
21:54et pour cacher quoi ?
21:55Des pesticides,
21:56c'est-à-dire
21:57la qualité de l'eau
21:58qu'on boit
21:59chacune et chacun.
22:00Donc effectivement,
22:01le gouvernement,
22:02et ça a été dit
22:02par mon collègue Yordanoff,
22:04n'a pas répondu
22:04à la question.
22:05Et moi,
22:06je veux bien entendre
22:07que ce gouvernement
22:08n'était pas là
22:09quand ça s'est passé,
22:10mais depuis 2022,
22:12l'Élysée au courant.
22:13Et quand M. Coller,
22:14par exemple,
22:14refuse de venir répondre
22:17par la commission d'enquête
22:18qui n'est pas venue.
22:19Voilà une question
22:21qu'on pourrait lui poser
22:21tous ensemble.
22:22pourquoi avez-vous
22:24accepté cette collusion ?
22:26Pourquoi avez-vous
22:27accepté cela
22:27au détriment
22:28de la santé
22:29et de l'information
22:30des citoyennes
22:31et des citoyens ?
22:32C'est l'idée de se dire
22:34qu'une multinationale
22:35aujourd'hui en France,
22:36alors ça pèse,
22:37Nestlé,
22:38c'est pas n'importe quel groupe
22:39avec beaucoup d'emplois,
22:40etc.,
22:40peut tordre le bras
22:43aux politiques,
22:44imposer des décisions
22:45aux politiques.
22:46C'est ce que cette affaire
22:46semble soulever quand même.
22:48C'est que quand on a
22:48un grand groupe en France,
22:49on a les moyens
22:50d'influer les politiques.
22:52Oui, ça s'appelle
22:52en général le lobbying.
22:54On y a tous à faire
22:55en tant que députés
22:56quand on a des...
22:57C'est un peu plus loin
22:57que le lobbying.
22:58C'est pour le coup
22:59changer un rapport.
23:01Oui, mais vous parlez
23:02d'influence.
23:02Oui, mais en fait,
23:03moi je pense qu'il y a eu
23:04aussi des tentatives
23:05pour changer un rapport
23:06parlementaire.
23:07Je suis sûre
23:07qu'il y a déjà eu
23:08des rapporteurs
23:09d'une mission parlementaire
23:11à qui on a dit
23:12que c'était peut-être
23:13pas bien de mettre ça
23:13dans son rapport
23:14ou si c'était mieux
23:15de le mettre.
23:15Est-ce qu'ils résistent
23:16les parlementaires ?
23:17Parce que là,
23:17a priori,
23:18pas forcément.
23:18Je pense qu'on résiste
23:20d'autant plus maintenant
23:21que par rapport
23:22à il y a quelques années,
23:23on est vraiment
23:24à l'oeuvre
23:25dans nos rapports.
23:26Je ne pense pas
23:27qu'il y a quelques années,
23:27c'était surtout
23:28l'oeuvre des administrateurs.
23:29Je ne dis pas
23:30qu'ils ne résistaient pas,
23:31mais on est peut-être
23:31un peu plus regardants.
23:33Bon, c'est une transition
23:34un peu facile,
23:34on va dire affaire à suivre
23:35parce que j'imagine
23:36qu'il y aura d'autres questions
23:37puisque le rapport
23:38de la commission d'enquête
23:38sénatoriale
23:39est sorti hier.
23:40On va rejoindre
23:41notre dernier rendez-vous
23:42du mercredi,
23:43Hugo Couturier.
23:44Hugo Auperchoir,
23:45alors dites-nous déjà,
23:46quel est le top 3
23:47que vous, votre communauté,
23:48vous avez retenu
23:48lors des thèmes
23:49de cette séance ?
23:51Oui, bonjour Elsa,
23:52bonjour à tous évidemment.
23:54Ça a beaucoup réagi
23:55aujourd'hui
23:55et très largement en tête.
23:57Non, pardon,
23:57je commence par le top 3,
23:58désolé.
23:58En troisième position,
24:00c'est l'affaire Nestlé
24:00évidemment qui n'a pas manqué
24:02de faire réagir
24:03ma communauté.
24:04Ensuite, la question
24:04sur l'homophobie
24:06dans le sport.
24:07C'est vrai
24:07qu'il y a même eu
24:09un dossier sur l'équipe
24:10dans le dossier
24:11et en première position,
24:12c'est évidemment la réponse
24:13de François Bayrou
24:14sur l'affaire Bétarame.
24:16Et vous avez, Hugo,
24:17une question
24:17pour chacun de nos invités.
24:18Je vous propose
24:19de poser déjà
24:19votre première question
24:20à Céline Calvez.
24:22Oui, bonjour
24:23Madame la députée,
24:25j'espère que vous allez bien.
24:27Question,
24:27Alexis Collère
24:28et Pierre-Edouard Sterrin
24:30ont refusé
24:30de se présenter
24:31à leur commission d'enquête
24:32alors que la loi
24:33pourtant les oblige.
24:35Doit-on sanctionner
24:36plus lourdement
24:36les personnes
24:37qui refusent
24:37de se soumettre
24:38à la loi ?
24:39D'autant plus
24:39quand ils insultent
24:40les parlementaires
24:42sur un plateau télé
24:43comme l'a fait ce matin
24:43Pierre-Edouard Sterrin ?
24:45Oui, alors peut-être
24:46que les obligations
24:48et la possibilité
24:49pour les commissions parlementaires
24:51de convoquer
24:51M. Alexis Collère
24:53ou M. Sterrin
24:54ne sont pas les mêmes.
24:55Peut-être qu'il y a
24:56à vérifier ce point-là.
24:58Mais par exemple,
24:59j'ai effectivement entendu
25:00M. Sterrin
25:01traiter d'imbécile
25:03ou de mariole
25:03des parlementaires.
25:05Même si M. Sterrin
25:06s'affirme être menacé
25:08par de multiples personnes
25:10et donc son déplacement
25:11physique à l'Assemblée
25:12pourrait être difficile.
25:14Ça n'empêche pas
25:15d'avoir un minimum
25:15de respect
25:16et il n'a pas du tout
25:17fait preuve de respect
25:18auprès des parlementaires.
25:20Les commissions d'enquête,
25:21c'est important
25:22et effectivement,
25:23vous devez vous y présenter.
25:25Quand vous y êtes,
25:25vous devez prêter serment
25:27et sinon,
25:28vous êtes pénalement responsable.
25:30Ce qui n'est pas forcément
25:31le cadre du respect
25:32ou pas de la convocation.
25:33J'ai l'impression
25:33que c'est surtout
25:34à partir du moment
25:35où vous prêtez serment
25:36mais qu'il n'y a pas forcément
25:37de sanctions
25:39de la non-présentation.
25:40Alors justement,
25:41on va voir,
25:41puisque le président
25:43est le rapporteur
25:43de cette commission d'enquête.
25:44Je rappelle que c'est
25:45une commission d'enquête
25:45sur les sondages
25:46qui voulait entendre
25:47le milliardaire français
25:47qui au même moment
25:48de sa convocation
25:49disait sur le plateau
25:50de CNews
25:51que ses députés
25:53étaient des imbéciles.
25:54Thomas Cazenave
25:55et Antoine Léaumant
25:55ont promis des poursuites.
25:57Antoine Léaumant
25:57est brillant
25:57et très intelligent.
25:58Et Thomas Cazenave encore plus.
25:59Voilà pour la défense
26:01d'Antoine Léaumant
26:03et de Thomas Cazenave
26:04ont évidemment
26:05suivi les développements
26:06de cette affaire
26:06sur notre site internet
26:07lcp.fr.
26:08Votre question maintenant
26:09à François Picmal.
26:10Hugo.
26:11Oui, tout à fait.
26:12Bonjour Monsieur le député.
26:13J'espère que vous allez bien
26:14vous aussi également.
26:15Est-ce que vous êtes d'accord
26:16avec la porte-parole
26:17du gouvernement
26:18pour dire que le macronisme
26:19trouvera une fin
26:20dans les prochains mois ?
26:22Je pense qu'il a déjà
26:24trouvé sa fin.
26:25La preuve c'est
26:26sa dislocation actuelle
26:28et puis ses échecs électoraux
26:29successifs.
26:31Je rappelle que
26:31la dernière élection législative
26:33il y a un bloc
26:34qui est arrivé en tête
26:34qui s'appelait
26:35le nouveau front populaire
26:36et ce n'était pas
26:37le bloc macroniste.
26:38Donc je pense qu'il est
26:39en déliquescence
26:40et le plus triste
26:41c'est qu'il n'est pas
26:42qu'en déliquescence politique
26:44il est en déliquescence
26:45aussi parfois morale
26:46et intellectuelle
26:47et c'est ça qui m'attriste
26:48pour notre pays.
26:49Et sur la volonté
26:51peut-être originelle
26:52Céline Calvez
26:53vous me direz
26:53si j'ai raison ou pas
26:54mais d'Emmanuel Macron
26:55de dire un peu
26:55ni droite ni gauche
26:56on prend un peu
26:57tout ce qui est bon
26:57à droite et à gauche
26:58les français
26:59en ont marre de ce clivage.
27:00Il a surtout fait
27:01ni gauche ni gauche
27:02ni gauche ni gauche
27:03et beaucoup droite
27:04droite droite
27:04voire extrême droite
27:05donc le bilan est raté.
27:07Céline Calvez ?
27:08Si le macronisme
27:09c'est l'élan créé
27:10par Emmanuel Macron
27:11en 2016
27:12moi je l'ai suivi
27:13à ce moment-là
27:13et je peux vous dire
27:14qu'il n'est pas mort du tout
27:15et il n'y avait pas
27:16cette volonté de dire
27:18on irait que d'un côté
27:18ou de l'autre
27:19en tout cas moi
27:20dans ma pratique
27:20ce qui n'est pas forcément
27:21le cas de tout le monde
27:22mais dans ma pratique
27:23j'ai toujours été
27:23dans cet esprit de dépassement
27:25et de ne pas regarder
27:25que d'un seul côté.
27:26Allez merci beaucoup
27:27Céline Calvez
27:28merci François Picmal
27:29merci à nos journalistes
27:31Stéphanie Despierre
27:32Clément Perrault
27:33et Marco Pommier
27:34merci beaucoup
27:35à Hugo
27:35au Perchoir
27:36pour son rendez-vous
27:37comme chaque mardi
27:37je vous donne rendez-vous
27:38demain pour la deuxième
27:39séance des questions
27:40au gouvernement de la semaine
27:41on se donne rendez-vous
27:42à 13h55 sur LCP
27:44très bon après-midi à tous
27:45Merci