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Devenu hors de contrôle, le stream engloutit aujourd'hui 80% de la bande passante et recrache l'équivalent de 100 millions de tonnes CO2 par an, autant que le République tchèque. La bête cache ses atrocités derrière le concept de "dématérialisation". Le stream nous ensorcèle, sa consommation électrique explose, ses gisements se tarissent et nous binge-watchons sans sourciller.
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😹
DiversãoTranscrição
00:00Um pequeno clique, o que mais inoffensivo?
00:07Simple, infantil, esse simples clique ouvre a porta a um océano de conteúdo,
00:12uma infinita de músicas, de séries, de filmes.
00:15O que mais inoffensivo?
00:19Um clique libera o streaming.
00:22Ele dá vida a essa criatura infinita, mas devastadora.
00:26O stream tue à petit feu, lá, sous nos yeux.
00:29Mais on ne le voit pas.
00:31Il crache 100 millions de tonnes de CO2 dans l'atmosphère, avale des tonnes de matières premières,
00:36génère des montagnes de déchets.
00:39En grande partie par sa faute, le numérique représentera bientôt 6% des gaz à effet de serre par an.
00:44Autant que l'aviation.
00:46Il sera bientôt plus polluant que l'automobile.
00:51Le stream envahit nos vies, s'immisce dans notre intimité, nos familles, notre travail.
00:56Le monstre colonise notre quotidien.
00:59Il devait être à notre service.
01:02Nous sommes désormais à sa merci.
01:04Emprisonnés et asphyxiés par ce monstre que nous avons nous-mêmes créé.
01:08La bête nous a échappé et elle se retourne contre nous.
01:12À nous de reprendre le contrôle du streaming, avant qu'il nous dévore.
01:17En 2025 seront échangés sur internet 181 états octets de données, soit 181 000 milliards d'octets.
01:45Ça ne vous dit rien ? C'est normal. Un tel trafic échappe à l'entendement.
01:50Dire qu'à l'origine, chaque octet comptait. Le streaming était rare, raisonnable.
01:56L'histoire du streaming est une success story, une réussite à l'américaine.
02:01Dès la naissance, le petit stream doit se battre pour se faire une place parce qu'Internet n'a pas du tout été pensé pour lui.
02:08Le web du début des années 90. Un laboratoire. Un Far West du futur, peuplé de personnages haut en couleur. Un internet aux usages rudimentaires. Et pas très fun.
02:21C'était pas très multimédia. C'était un ordinateur, ce qui avait de plus austère. Pas de son, pas d'image du texte.
02:31Tout cela va changer grâce à un homme, Rob Glazer.
02:35Hi there.
02:36Sans lui, pas de Netflix, pas de Zoom, pas de YouTube, pas de Spotify.
02:40Le confinement aurait été beaucoup plus long sans cet homme.
02:43Le père du streaming.
02:45Je suis le père de 4 enfants. C'est ce que je suis sûr. Mais oui, j'étais très impliqué dans la création de l'industrie commerciale et je suis très fier de ça.
02:56Rob est ingénieur chez Microsoft. Au printemps 1993, il se rend à une conférence organisée par Mitch Capor, un des pionniers du Net.
03:04So I'm at this meeting and one of Mitch's colleagues, a guy named Dave Farber, who was really one of the fathers of the internet for real.
03:11He was one of the originators of the technology that led to the internet.
03:14He says, hey everybody, you want to see this mosaic thing?
03:17So I saw this browser that would allow you to see websites on the internet.
03:21One of the innovations that they had created was they had the ability to have still pictures in the browser pages.
03:26So it would be text and still pictures. And my immediate reaction was, this is the future.
03:31And so I immediately had the thought, what if we can add audio and video to that experience as well?
03:36So that was where I got the inspiration to create what became the streaming industry.
03:41Au même moment qu'Internet, un autre réseau voit le jour. Son nom, le GIEC.
03:46Il a publié son premier rapport en 1990 et émet une hypothèse.
03:50L'activité humaine provoquerait un réchauffement de la planète.
03:54Et le réchauffement de la Terre, même si certains n'osent pas s'en plaindre, risque d'avoir des conséquences dramatiques d'ici la fin du siècle.
04:01Rob et ses amis GIEC s'en moquent.
04:03Comment imaginer que leur créature représentera 30 ans plus tard 82% du trafic internet, formant la principale source de pollution numérique.
04:12Pour l'heure, le streaming n'est qu'une opportunité de business. Il faut déjà lui donner vie.
04:18C'était en 1995. L'Internet était encore, dans plusieurs cas, à travers des pipes très larges.
04:26Normalement, souvent, les gens s'appellent sur le réseau de téléphone.
04:30Internet ne pollue pas encore. Le web s'est greffé sur le réseau téléphonique existant.
04:35Du bon vieux cuivre, déjà bien en place. Pas besoin de passer des câbles ou de poser de nouvelles antennes.
04:41Ça ne pollue pas. Tout est déjà là. Mais c'est lent. Très lent.
04:471000 fois plus lent que la fibre. Peu de données, peu de fichiers.
04:51Le web est sobre, raisonnable, limité par l'étroitesse des réseaux de télécommunications.
04:57La vitesse faible de connexion de l'époque permet de lire du texte, très léger en données.
05:02Mais quand on veut transmettre de l'audio ou de la vidéo, qui sont des centaines de fois plus lourds, alors ça bloque.
05:08Pour que le streaming voie le jour, la solution, c'est la compression.
05:15D'abord, il fallait numériser les contenus, donc prendre les contenus tels qu'ils existaient, les rendre numériques.
05:21Et une fois qu'on les avait numérisés, la taille qu'ils occupaient, pour les faire passer dans les tuyaux de l'époque,
05:27c'était pas possible. Ou ça limitait beaucoup notre capacité de transmission.
05:33Donc l'astuce, ça consistait à prendre la résolution existante, le nombre de pixels qu'on avait dans une image, les descendant.
05:40Donc on avait tendance à descendre la résolution des images, ce qui voulait dire perte de détails et compagnie.
05:46La compression rend les données légères, sobres, écolo, dirait-on aujourd'hui.
05:51Cette cure d'amégrissement est vitale pour le streaming s'il veut passer dans des tuyaux encore étroits.
05:56Elle s'applique d'abord aux fichiers son, grâce à un ingénieur allemand.
06:00Karl Heinz est à la tête d'un gang d'informaticiens du Centre de recherche en psychoacoustique de l'Institut Fraunhofer.
06:22Leur défi, alléger le poids d'un fichier son, pour ne garder que les informations essentielles et agréables pour notre cerveau.
06:29Une mission de toute première importance pour ce grand mélomane.
06:33J'ai un style très profond de musique,
06:37dans la musique classique, dans toutes les années,
06:41dans la musique pop et rock, mais pas du hard rock.
06:46Pour mener ses recherches, il choisit une chanson qui sort de son catalogue.
06:50Tom Steiner, de Suzanne Weger.
06:52J'ai lué dans une HIFI-Fachzeitschrift,
06:55qu'il a été utilisé à l'a-cappella de Suzanne Weger,
07:00«Tom Steiner », pour le tester de l'application.
07:04J'ai pensé, j'ai regardé, comment ça s'applique,
07:07sur ce «Vorgänger-Verfahren » du MP3.
07:12Et c'est l'applique.
07:14Tom Steiner, de Suzanne Weger,
07:26il a appris, à un certain moment,
07:28ce qui est le plus difficile à coder.
07:32Ce morceau devient le maître étalon face auquel il va affiner son algorithme.
07:39Alors, il va l'écouter.
07:41Tellement l'écouter, pendant presque dix ans,
07:43jusqu'à ce que cette voix redevienne aussi pure que du cristal.
07:46Le MP3 est né.
07:48Malgré les tympans meurtris par dix mille écoutes cauchemardesques,
07:51Karl restera ami avec Suzanne.
07:54Je pense que votre voix est plus haute de la fréquence.
07:58Grâce au MP3, ce format doux pour les oreilles et léger en données,
08:02la compression devient la nouvelle obsession des ingénieurs.
08:05Il faut tout réduire pour s'offrir ce qui sera le plus bel argument de vente du streaming.
08:10Sa vitesse.
08:11La course à la vitesse est lancée.
08:33Internet commence à mettre le turbo et ce n'est que le début.
08:36L'audio ouvre la voie.
08:38Sa naissance officielle a lieu le mardi 5 septembre 1995.
08:42Les premiers cris du stream seront les commentaires d'un match de baseball
08:46de l'équipe fétiche de Rob, les Seattle Mariners.
08:49J'ai contacté mes amis à les Mariners et j'ai dit
08:52« Est-ce qu'il est ok si on broadcast un de ces live streams ? »
08:55« Un de ces streams sur l'Internet ? »
08:58Et j'ai eu deux réponses.
08:59C'était « Qu'est-ce que c'est ? »
09:01Et quand j'ai expliqué, c'était « Ok, c'est cool ! »
09:04Donc, nous avons pris un jeu entre les Seattle Mariners et les New York Yankees.
09:09« Let us know if you enjoyed this first broadcast on the Internet,
09:14listening on the world wide web, Australia… »
09:18« We broadcast this stream live,
09:20and it was the first live stream that we did,
09:24I think the first live stream of any kind,
09:26and it kind of became a historical moment for the Internet.
09:38We had tested it and we were pretty sure it worked,
09:40but baseball games were long.
09:42They run about three hours.
09:43And it turned out we had a bug in our software
09:46that after two and a half hours,
09:49we had a buffer overflow.
09:51Le streaming va corriger ses propres erreurs,
09:57et même mieux, il va se rendre indispensable.
10:00Comment ?
10:02Toujours grâce à Rob Glazer.
10:04Il va inoculer un virus qui va contaminer le web,
10:07hypnotiser les internautes,
10:09provoquer une avalanche de data
10:11et va émettre 25 ans plus tard
10:13100 millions de tonnes de CO2 par an.
10:15Ce virus, c'est la vidéo.
10:18En 1997, Real Player met en ligne sa première vidéo en streaming,
10:23un court-métrage réalisé par un grand nom du cinéma indépendant.
10:27« So we went to the film director Spike Lee
10:29and made an arrangement with him
10:31when we were going to launch Real Video,
10:33which was in February of 1997.
10:35So I met with Spike,
10:36who's a very brilliant but also independent-minded person,
10:40and asked him, you know,
10:42would he consider making these short videos ?
10:44And he said yes,
10:45and we said you shoot whatever you want.
10:47The third film, you meet a young genius, Savian Glover,
10:50starring choreographer,
10:52bringing the funk, bringing the noise.
10:54When he said he wanted to interview Savian Glover,
10:56I thought, oh, okay, that would be interesting.
10:59I'm sure he's a very smart, creative guy.
11:01But what he does is tap dancing.
11:03I hear a tune in my head,
11:05and I try to produce it through my feet.
11:07You know, like,
11:08you know, like,
11:09you know,
11:10you know,
11:11you know,
11:12you know,
11:13you know,
11:14So, our technical team
11:16almost had kind of a heart attack
11:18when I said to them,
11:19well, it's a video of a man tap dancing.
11:22How good a job can we do
11:23of showing his feet moving around.
11:26En vidéo,
11:27un mouvement a besoin de détails
11:28pour être fluide.
11:29La compression,
11:30c'est justement éliminer
11:31ces détails,
11:32coûteux en données.
11:33Donc avec le flux ultra-compressé
11:35nécessaire au streaming,
11:36ça finit en purée de pixels.
11:39Mais ils n'ont peur de rien,
11:40les gars de chez RealPlayer.
11:42On est en octobre 1997,
11:54et le streaming fait ses premiers pas.
11:56Encore hésitant.
11:57La même année est ratifiée
12:24le protocole de Kyoto.
12:26Pour la première fois,
12:28les pays signataires s'engagent
12:29à réduire leurs émissions
12:30de gaz à effet de serre.
12:32Le web, lui,
12:33ne s'engage à rien
12:34et ne s'engagera jamais.
12:37À la fin des années 90,
12:38il est encore propre.
12:40La compression fait mal aux yeux,
12:41mais elle sert de garde-fou.
12:43Elle tasse le stream,
12:44le compacte
12:45pour le faire rentrer dans les tuyaux.
12:47C'est l'infrastructure qui décide.
12:49Le contenu s'adapte et s'incline.
12:51La qualité aussi.
12:53Mais à mesure que le web va grandir,
12:56la compression va devenir inutile
12:58et voler en éclats.
12:59Fini la modération.
13:01La bête est lâchée.
13:06Au début des années 2000,
13:07un nouveau mode de connexion
13:08fait son apparition
13:10et va permettre au stream
13:11d'asseoir sa suprématie sur Internet.
13:13Son nom ?
13:15Le haut débit.
13:16Quatre lettres.
13:17ADSL.
13:18Qui accroissent la bande passante
13:20pour atteindre des vitesses
13:2120 à 50 fois supérieures
13:22à celles d'un réseau classique.
13:24Ce que ça implique,
13:25c'est qu'on va pouvoir accéder
13:27à des contenus
13:28auxquels on ne pouvait pas accéder.
13:30Donc le premier saut important,
13:32la première rupture,
13:33c'est la connexion au débit
13:35dans tous les foyers en France
13:36au travers de la généralisation de l'ADSL.
13:38L'ordinateur personnel
13:40fait sa place dans les foyers.
13:42On passe de 2,5 millions
13:44d'internautes en France
13:45et en Allemagne en 1995
13:47à plus de 41 millions en 2001.
13:50Mois après mois,
13:51site après site,
13:52Internet prend des couleurs.
13:54Le web devient sexy.
13:58Toute la société se plonge
14:00dans cette nouvelle technologie tête baissée,
14:02les yeux fermés,
14:03soufflés par la vitesse du changement.
14:05La broadband était la magie
14:08qui a pris le stream
14:09de l'audio,
14:11de la petite vidéo,
14:12de la petite vidéo,
14:13de la petite vidéo,
14:14de quelque chose
14:15qui pourrait être
14:16de qualité de la radio
14:17et de qualité de la définition.
14:18Donc la grande rupture
14:19de la broadband,
14:20c'était un processus de step-by-step.
14:21Il n'était pas
14:22qu'un an,
14:23il y avait une broadband.
14:25Le déploiement de l'ADSL
14:26nécessite la fabrication
14:27d'une nouvelle infrastructure.
14:29Une pluie de plastique
14:30et de cuivre
14:31s'abat sur le monde.
14:32On ouvre les vannes sans compter,
14:34comme aux plus belles heures
14:35des 30 Glorieuses.
14:37Grâce à ce nouveau réseau
14:38enfin à sa mesure,
14:39libéré du carcan
14:40de la compression,
14:41le streaming va sortir du bois.
14:43Pour triompher des internet
14:47et nous inonder de contenu,
14:49il va d'abord apprendre
14:50de son grand frère,
14:51le téléchargement.
14:53C'est cette technologie
14:54qui va lui préparer le terrain.
14:56De la fin des années 90
14:57jusqu'au milieu des années 2000,
14:58en gros,
14:59voire même à la fin des années 2000,
15:00pour le grand public,
15:01c'est le téléchargement
15:02qui est le roi.
15:03Parce que ça marche bien.
15:04Technologiquement,
15:05c'est pertinent
15:06avec la bande passante du moment
15:07et tout le monde comprend
15:08comment ça fonctionne.
15:09Quand on stream,
15:10les données sont lues en temps réel
15:11et nécessitent donc
15:12un débit constant.
15:13Le souci,
15:14c'est que la DSL à ses débuts
15:15est certes rapide et fougueux,
15:16mais instable.
15:17D'où une lecture parfois hachée
15:18qui gâche le plaisir.
15:19Quand on télécharge
15:20un film ou une chanson,
15:21on le transporte en entier
15:22d'un ordinateur à l'autre.
15:23De pair à pair,
15:24en anglais,
15:25peer-to-peer.
15:26Ça peut être long,
15:27mais on est sûr
15:28que le fichier arrive.
15:29Une fois entièrement téléchargé,
15:30il est prêt à être lu d'un simple clic.
15:32On vivait dans l'ère de la rareté,
15:33dans le 20ème siècle,
15:34c'est-à-dire que le fichier
15:35nécessite donc un débit constant.
15:36Le souci,
15:37c'est que la DSL à ses débuts
15:38est certes rapide et fougueux,
15:39mais instable.
15:40D'où une lecture parfois hachée
15:41qui gâche le plaisir.
15:42Quand on télécharge un film
15:43ou une chanson,
15:44on le transporte en entier
15:45d'un ordinateur à l'autre,
15:46de pair à pair.
15:47Il est prêt à être lu d'un simple clic.
15:50On vivait dans l'ère de la rareté,
15:51dans le 20ème siècle,
15:52c'est-à-dire que si je cherchais un disque,
15:55si je n'avais pas accès physiquement,
15:57je ne pouvais pas l'écouter tout simplement.
15:58Il fallait que j'aie un CD,
16:00qu'on me prête une cassette
16:01ou que j'entende ce morceau à la radio
16:02ou que j'allais voir un concert en gros.
16:04À partir du duo MP3
16:06peer-to-peer sur Internet,
16:08si j'ai envie d'écouter un morceau,
16:10je le cherche sur Internet
16:11et puis je peux le trouver.
16:12Donc ça,
16:13c'est une révolution complètement dingue.
16:14Le téléchargement impose une nouvelle norme sur Internet.
16:17L'offre sans limite.
16:18Des millions de chansons s'échangent
16:20sous forme de fichiers,
16:21grâce au MP3.
16:22Vous vous souvenez ?
16:23On l'avait laissé en Allemagne
16:24dans le casque de Karl-Heinz Brandenburg.
16:26Sa découverte a rendu la musique immatérielle,
16:29impalpable.
16:30C'est une rupture dans l'histoire des arts.
16:32Devenue fluide,
16:33la musique s'écoule en continu.
16:35Le robinet s'ouvre
16:36et ne se refermera jamais.
16:38Le MP3 a préparé
16:40la philosophie.
16:43Les internautes devaient passer presque
16:47par le MP3,
16:48par le téléchargement,
16:49par l'idée de manipuler des fichiers
16:51pour comprendre intellectuellement
16:53l'idée du streaming
16:55qui est de lire de la musique sur Internet.
16:58Si on était passé directement du CD au streaming,
17:01probablement que ça n'aurait peut-être pas marché tout de suite
17:04en termes intellectuels
17:06parce que ça aurait été une rupture trop forte probablement
17:09et que le glissement par le téléchargement
17:12a permis d'avoir une sorte de sas technologique nécessaire
17:16également intellectuellement.
17:18Surtout, le téléchargement est gratuit.
17:20Il introduit un principe qui va être dévastateur pour l'environnement.
17:23Les datas échangées sur Internet n'ont aucune valeur.
17:27Imaginez un monde avec une essence gratuite.
17:300€ le plein de gasoil.
17:33Au début des années 2000,
17:34c'est comme cela que le web se met à fonctionner.
17:36Un hypermarché culturel totalement gratuit
17:39ouvert 24h sur 24.
17:41Sans répit.
17:42Boosté par des forfaits eux aussi illimités,
17:44à quoi bon éteindre son PC ou sa box ?
17:49Les ordinateurs débordent de fichiers.
17:51La consommation électrique s'envole.
17:53Les serveurs surchauffent.
17:55Ceux qui vont avoir la peau du téléchargement,
18:00ce ne sont pas des écolos inquiets.
18:02Les premiers à crier et à se faire entendre
18:04sont les défenseurs du copyright.
18:06Le vol dans un pays démocratique comme la France, il doit être sanctionné.
18:25Studio et Major vont mettre fin au téléchargement et faire du streaming leur bouée de sauvetage,
18:29en proposant une offre payante et légale.
18:33Avec le téléchargement, le fichier atterrit dans l'ordinateur de l'internaute
18:37qui en détient la propriété physique.
18:39La maison de disques perd tout contrôle sur sa chanson.
18:42L'internaute peut alors partager le fichier à l'infini.
18:46Une chanson lue en streaming, elle, ne fait que transiter sur l'ordinateur de l'internaute,
18:50comme s'il la louait. Il n'en devient pas propriétaire.
18:53Dès qu'elle a fini d'être consommée, elle disparaît.
18:56Sur le cadavre encore chaud du téléchargement,
19:00les Major placent un nouveau cerveau, celui du streaming.
19:06Pour moins cher qu'un CD par mois et de façon totalement légale,
19:09le stream se vend sur des plateformes hyper léchées, au catalogue illimité.
19:14Un acquis du téléchargement sur lequel les internautes ne reviendront jamais.
19:20Désormais bien packagé, propre sur lui, il va pouvoir faire du cash pour les ayants droit
19:25et pour les plateformes.
19:27Lancé en 2008, Spotify compte aujourd'hui 406 millions d'utilisateurs,
19:32avec 82 millions de chansons.
19:3460 000 nouvelles chaque jour.
19:39Spotify en 2020 a émis 169 000 tonnes de CO2,
19:43soit plus que l'industrie musicale américaine en 2000.
19:46La grande époque du CD, pourtant très gourmande en plastique.
19:49L'immatériel pollue plus que le matériel.
19:53Le numérique salit plus que le physique.
19:56Le stream révèle son vrai visage.
19:58Le constat est plus alarmant encore avec YouTube.
20:04La plateforme émet au bas mot 11 millions de tonnes de CO2 par an,
20:08l'équivalent d'une ville comme Francfort ou Glasgow.
20:11Et dire que tout cela avait débuté devant de gentils éléphants.
20:17Donc ici nous sommes, l'un des éléphants.
20:20La chose cool sur ces gars, c'est qu'ils ont vraiment, vraiment, vraiment longs.
20:28Et c'est cool.
20:30Cette petite vidéo est la première postée sur le site, le 24 avril 2005.
20:43Elle est tournée au zoo de San Diego,
20:45comme une ode à la biodiversité que YouTube va contribuer à faire disparaître.
20:50Le jeune homme qui crève l'écran, c'est Jawed Karim.
20:53Derrière la caméra, Chad Hurley.
20:55Associé à Steve Chan, ces trois jeunes geeks sont les fondateurs du site Internet
20:59lancés dans un garage.
21:01Ils mettent au point une technologie de lecture vidéo en temps réel,
21:04à destination du grand public.
21:06Leur trouvaille attire les investisseurs de la Silicon Valley.
21:19Pour l'utilisateur, c'est gratuit, c'est simple et ça marche.
21:23Une popularité qui s'appuie sur le même ADN que le téléchargement.
21:26YouTube, c'est fondamentalement une plateforme de streaming.
21:29Et c'est fondamentalement une plateforme de streaming pirate.
21:31C'est ça qu'on l'oublie et on ne le rappelle pas.
21:34YouTube est une plateforme pirate.
21:35C'est-à-dire que personne n'a le droit de diffuser de la musique à tout le monde sur YouTube,
21:39comme personne n'avait le droit de le faire sur Napster, sur La Moyeur, sur Emule.
21:42C'est avec YouTube que le stream devient mainstream.
21:45Un contenu pirate, mais toléré, cohabite avec des vidéos légales et lucratives.
21:50Le streaming attaque sur deux fronts.
21:52Une offre double dose qui emporte tout sur son passage.
21:55YouTube est devenu le...
21:56Et vous savez, on essaye de trouver comment se faire en compter.
22:00Et YouTube a trouvé assez d'un petit mur dans le monde.
22:06É com o YouTube que o stream se torna mainstream.
22:11Um conteúdo pirata, mas tolerado, coabita com vídeos legais e lucrativos.
22:16O streaming ataca de dois frontes.
22:18Uma oficina double dose, que traz tudo sobre seu passeio.
22:23YouTube é tornou a porta de entrada do cotidiano.
22:26É lá que vamos ver os extraitos dos matchs de futebol,
22:31que vamos ver a vídeo que foi enviado pela sozinha, etc.
22:36É lá que vamos ver o mundo se fazer.
22:41O stream s'immisce nos vies e se transforme en monstres.
22:44Pronto de 6 milliards de vídeos são consumadas cada dia.
22:474 milhões por minuto.
22:50O streaming nos apes nos abysses.
22:54O se gavre de data e l'on en gaspille presque o tempo.
22:57Se você cortou a vídeo quando você ouvir uma música,
23:00você poderia reduzir de 500 mil ton de CO2 seu impacto.
23:03Só que YouTube não permite cortar uma vídeo.
23:06YouTube quer sempre mais de mais de mais de mais de mais.
23:10Como você encontra o tempo para ver tantas vídeos?
23:16A falta de esse homem e seu pequeno gadget
23:18que vai se vendre a 2 milhões de exemplares.
23:20Ele vai provocar um dos mais importantes
23:22siphonagens de matéria primeira de l'ère moderna.
23:25Every once in a while, a revolutionary product comes along
23:30that changes everything.
23:33A widescreen iPod with touch controls,
23:36a revolutionary mobile phone,
23:38and a breakthrough internet communications device.
23:42And we are calling it iPhone.
23:46O que faz essa força?
23:47A o que faz essa força?
23:49A capacidade, a capacidade de usar.
23:50A capacidade de usar que faze o rende addictif.
23:53Ele capturando o imaginário do consumidor
23:54com a visão de um futuro mais glossier.
23:59A mesma semana que o Iphone, o GIEC tem seu quarto rapport.
24:05Como Steve Jobs, os climatólogos falam de révolution.
24:08Isso muda tudo.
24:10Um mundo onde o rechauffamento é sem equivoque,
24:14com as températas em alta de 2 a 4,5 de graça d'ici 2100.
24:20Não há de qual fazer de vir Rob, Steve e toda a Silicon Valley,
24:24sempre assim ambitioso para a criatura.
24:26Quando você combina com o fato de que as redes sociais
24:29começaram a ir para a 3G e para a 4G e agora além,
24:33você poderia conseguir de boa qualidade de audio
24:36e de boa qualidade de vídeo no seu celular
24:38sem ser conectados à broadband.
24:41Essa revolução, obviamente,
24:44levou a internet de todos os PC para todos os pocket,
24:48então isso tornou muito maior em muitas maneiras,
24:50incluindo o streaming.
24:51O smartphone faz sair o monstro de sua boite.
24:57O streaming coloniza os moindres recoins de nossa existência.
25:02O que é interessante,
25:05é que as curas de utilização do streaming
25:08seguem exatamente as curas de 3G e de 3G,
25:12e também as curas de penetração dos smartphones.
25:15As três curas são muito similares,
25:17porque as três tecnologias vão de pair.
25:20E tem que esperar 2015-2018.
25:23Não é para nada que o streaming seja um grande público.
25:27É só que a tecnologia é mura,
25:29todo mundo tem um smartphone na boca,
25:31e não há mais nada.
25:32Ao seuil dos anos 2020,
25:33o streaming a realizado seu rêve.
25:35Aquele de se tornar a tecnologia reino.
25:39L'arrivada da fibra confirma son triunfo
25:41com o avançamento de um novo serviço.
25:43A vídeo à demanda,
25:44com as plataformas como Netflix ou Amazon Prime.
25:47O streaming remplace o cinema e a televisão.
25:49Ele envahiu o salão e
25:51ele é um novo membro da família.
25:53Ele fez minhas baixas sobre a cultura.
25:55Esse braquagem tecnológico é permitido
25:57por as virtudes do stream.
25:59Connecté,
26:00ultra rapido,
26:01sem limites,
26:02ele é o simbolo triomfante da nossa época.
26:10Mas o preço de seu sucesso sautou-visagem.
26:12Ele engloutou 80% da banda passante
26:15e recrache 100 milhões de tonne de CO2 par an.
26:18Autant que la République tchèque.
26:21La tendance s'accélère.
26:23La totalité des vidéos pornographiques
26:25consommées en stream en 2022
26:27rejettera 80 millions de tonnes de CO2.
26:29Autant que la production annuelle de CO2 en Belgique.
26:32En 2025,
26:34le secteur du numérique approchera les 6% des émissions.
26:38Presque autant que l'automobile.
26:40Cette pollution,
26:41à l'inverse de toutes les autres,
26:42ne se voit pas.
26:44La résidence du streaming
26:47Quelles sont les données?
26:48Qu'est-ce qui se passe entende?
26:50La récabelle?
26:51La récabelle?
26:52La récabelle?
26:53Qu'est-ce qui se passe?
26:54La récabelle?
26:55La récabelle?
26:56La récabelle?
26:57que vêm de um lugar distante.
26:59Essas dados não circulam no ar.
27:03Elas precisam de um apoio físico para circularem.
27:09Nós temos uma espécie de pensamento magico
27:13do fato de que o numérico é virtual.
27:17Porém, há um monte de palavras,
27:19há um vocabulário associado a isso,
27:22que nos deixam nessa pensamento.
27:24Há o nome virtual, há o nome clã, por exemplo.
27:27Que nos dá uma imagem de um nuagem todo branco, todo puro.
27:34Esse nuagem não é rempli de finas particules de água.
27:37Ele é composto de milhões de quilômetros de câbles,
27:40de antennas, de computadores,
27:42e-mails trufados de méta e de plastique.
27:47O clã, é uma tecnologia que se desenvolve a partir de 2010,
27:51e que permite virtualizar a informática.
27:54para uma empresa que, antes, tinha seus próprios servos,
27:57e que tinha seus próprios servos,
27:59isso permite, através do acesso à internet,
28:01de ter acesso à internet,
28:02de ter acesso à internet,
28:03de ter acesso ailleurs,
28:04de ter acesso à um prestatário,
28:05mas também de seu sistema informático.
28:07Todos esses fichiers migrem dentro de dados.
28:09Os illusionistas do marketing maquillem o fenômeno e travestem a realidade
28:13em lhe donando o nome de dématérialização.
28:16Nós chamamos isso um nuagem.
28:19Um nuagem é voluptuoso,
28:21é léger, é natural, é essencial.
28:27Nós temos tudo ganado.
28:28Então, é a melhor inventação de marketing,
28:31eu acho, do mundo moderno,
28:34de maneira geral.
28:36A matérialização é maravilhoso.
28:38Porque, finalmente, o cérebro humano não é cabido
28:40para ressentir des dangers
28:41que os senhores não podem perceber.
28:43Eles data centers são o rouagem essencial do streaming,
28:47o cœur do seu reacto.
28:52Bunker froids,
28:53pollueiros sem odeiro,
28:54eles são responsáveis,
28:55a eles seus,
28:56de 25% das emissões de gases à effet de serre
28:59do todo o setor numério.
29:04Quando você lança uma video em streaming,
29:06as primeiras segundos de sua video
29:09vão ser chargadas
29:11vão ser chargadas em um data center
29:13que está bem perto de você.
29:16Quando essas informações chegam,
29:19um outro data center,
29:20um pouco mais longe,
29:21um pouco mais longe,
29:22vai ser chargadas.
29:24E, durante esse tempo,
29:25um terceiro,
29:26ainda mais longe,
29:27vai ser chargadas
29:29o resto do seu filme ou de sua video.
29:35Para satisfar todos os internautas,
29:36os centros de dados são repartidos
29:38em toda a surface do globo.
29:40Em média,
29:41uma data parcoura 15 mil km.
29:43E como as caras,
29:44mais as caras,
29:45mais as caras,
29:46mais as caras,
29:47mais as caras,
29:48mais as caras.
29:49Uma vez que a quantidadeıyoruz
29:51de dados nos Poques
29:52até o outroode confesse,
29:53a gedaança
30:17e então, isso gera mais de gases à effet de ser.
30:21Para o conforto, e traquer a moindre miliseconde de atendimento
30:24antes do lançamento de uma vídeo,
30:26os servidores turnem 24 horas por 24, 7 dias por 7.
30:29Um tel effort necessita de climatizadores
30:31muito gourmands em energia,
30:33que vêm refroidir a máquina.
30:35Tudo isso começa a pesado
30:37sobre os sistemas elétricos.
30:38Hoje, por exemplo, na França,
30:41o número número é de 8 a 10%
30:43da consumo elétrico total,
30:45então, já é muito.
30:46É mesmo mais que a consumação da Vila de Lyon.
30:49Mas o essencial se situa davantage
30:51na qualidade que na quantidade.
30:53Essa eléctricidade,
30:55há de mais ou menos clean.
30:57Selon o mix energético,
30:59o passe do tudo ao tudo.
31:01A gente sabe que,
31:03na China, o charbon é extremamente utilizado
31:05para as industrias numérias.
31:07A gente sabe que,
31:08na costa est dos EUA,
31:10na região de Virginias,
31:12para as Apalaches,
31:14a energia,
31:16o charbon é extremamente utilizado.
31:17Então,
31:19temos o data center
31:20do mais dirty,
31:21até o mais próprio.
31:24Então,
31:26Os data centers de última geração são imensos, chamam-los de hyperscale.
31:31Em mutualizando os equipamentos, eles consumam menos e reduzidão.
31:37Bravo à eles.
31:39O problema é um problema, é a localização.
31:44O primeiro critério para os data centers é de se situar perto de uma source de energia puissante.
31:49Isso significa sermos por muito tempo, para poder crescer, para poder acessar mais de mais de mais de clientes.
31:56Isso pode causar problemas para outras empresas, outras empresas ou outras atividades que precisam de uma puissance elétrica.
32:02E que, de repente, não teria mais a possibilidade.
32:06A preu em Irlanda.
32:07Uma ilha plutôt acionada fiscalmente para Microsoft, Google e Amazon.
32:11Esses gigantes americanos vêm s'implanter em massa.
32:14Dici 2030, eles poderiam haverá uma centena de data centers.
32:18Eles risquem de pomper, a eles seuls, 70% da consumação elétrica irlandaise.
32:24Eles voam bem que, se eles continuam a acionado de data centers,
32:27eles não terão mais suficiente capacidade de produção.
32:30Então, isso não seria possível.
32:31E eles não podem tirar da produção elétrica dos habitantes para os data centers.
32:37Aqui ele vem. Vamos abrir a luz.
32:43O streaming vai-t-il provoquer um blackout gigante?
32:48Nós podemos sempre compter sobre os gigantes do numérico para discutir tudo isso.
32:52O novo caminho?
32:54Produrem eles próprios próprios próprios elétricos.
32:57Se inscreva no Facebook e Apple, eles fizeram uma empresa de ferro solar.
33:03Apple construiu de pequenos barrages hydraulicos.
33:06Então, há um pouco que acontece.
33:09Então, algo que acontece, que pode ser inquiétante para os operadores energéticos.
33:14é que Google, Apple, etc. são devenidos especialistas de energia.
33:19Eles poderiam serm os operadores energéticos, se eles quiserem.
33:23Porque eles são tão fortes sobre todas as regulações,
33:26sobre a produção, sobre todas essas dimensões,
33:29que eles poderiam, claro,
33:30sermão os operadores tradicionais que são um pouco à trânsa
33:34e que são ainda um pouco de carbono.
33:37A sobriete devia ser uma solução.
33:39Os gerentes do número propostos propostos.
33:41Sempre mais de dados, equipamentos.
33:45O streaming implica um grande desenvolvimento de infraestrutura
33:48e um desenvolvimento de infraestrutura,
33:49que seja o centro de dados, as antennas, etc.
33:53Então, isso repõe pelo fato de que continuem a desenvolver os réseus,
33:56a desenvolver a fibra, a desenvolver os réseus mobiles.
34:00E, por isso, para algumas empresas americanas,
34:03o fato de que se desenvolver os satélitários à base-orbite.
34:07E sempre mais de gadgets.
34:09O streaming se guarda sobre smartphones,
34:11de computadoras, de tabletas, de téléviseurs,
34:13bref, de objetos ao bilan carbone épouvantables.
34:16Em um smartphone, por exemplo,
34:17que pode ser o terminal,
34:18com o qual a ouvir a música ou a gravidade,
34:22em um smartphone,
34:22há entre 40 e 60 materiais diferentes.
34:25Há, em gros, uma quarentena de minerais.
34:27E, então, o que custa hoje,
34:29de um ponto de vista ambiental,
34:30é a extração das minerais.
34:32Abre a boite noire para ir ver de perto.
34:35Nós temos os clássicos,
34:36o nickel, o argent, o or, o cuivre, o aluminium,
34:40o létain e o plomb.
34:41Des elementos chimiques moins communs et aux noms rigolos,
34:45como antimoine, lithium, cobalt, brome e indium.
34:49E, enfin, des terres rares,
34:52como o nome não lhe indique pas du tout,
34:54são des métaus,
34:55très dur a extraire,
34:56e com as ressources periclitas vudeuil.
34:58Leurs noms, néodyme, lantane, terbium, e outros.
35:06Tout ça, c'est en quantité minuscule dans nos appareils.
35:12Pour fabriquer une barrette mémoire d'un gramme,
35:15on a besoin de 16 000 fois son poids.
35:17Pour fabriquer une voiture,
35:18on a besoin de 54 fois son poids.
35:20Et donc, il n'y a rien qui soit aussi intensif en matières premières,
35:24parmi tout ce qui est fabriqué par les êtres humains,
35:26que le cœur des composants électroniques,
35:29qui sont ceux qu'on utilise,
35:30notamment dans le réseau,
35:31mais aussi dans d'autres appareils
35:33avec lesquels on va pouvoir bénéficier du streaming.
35:37Le téléviseur, par exemple.
35:39Cet objet préhistorique qui tente de résister
35:41à l'envahissement de l'ordinateur dans le salon.
35:43En plus de sa consommation électrique
35:45100 fois supérieure au téléphone,
35:47sa fabrication est archi-polluante
35:49du fait de sa taille.
35:51Avant même de l'allumer, le mal est fait.
35:5380 % de son impact environnemental est déjà présent.
35:58Une vidéo en streaming possède trois sources de pollution.
36:02La première a pour origine les data centers à hauteur de 25 %.
36:06La deuxième provient des infrastructures réseau,
36:08câbles, antennes, relais,
36:10et équivaut à 28 %.
36:12La troisième, la plus importante,
36:14concerne l'objet avec lequel on regarde cette vidéo,
36:17à la fois sa fabrication et sa consommation électrique.
36:1947 %, soit près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre.
36:24Heureusement pour notre petite conscience écologique,
36:27la scène du crime se situe en Asie et en Afrique.
36:31Donc en fait, tout ce qui est très polluant,
36:32c'est loin de chez nous.
36:34Donc nous, qu'est-ce qu'on voit ?
36:35Nous, on voit nos smartphones ou nos ordinateurs
36:40avec cette belle vitre toute propre,
36:43tellement propre qu'on passe notre journée
36:45à passer notre doigt dessus.
36:48Et c'est tout.
36:49Et à la fin, on s'en débarrasse et voilà.
36:52Donc on n'a aucune expérience
36:55de la réalité vraiment matérielle de cet objet.
37:01On nous pousse tout le temps à changer de modèle
37:03alors qu'il faudrait les maintenir en état le plus longtemps possible.
37:06Au moindre accro, on s'en débarrasse.
37:09L'espérance de vie dépasse rarement les 18 mois,
37:11alors qu'il fonctionne encore très bien.
37:12On est entraînés dans une fuite en avant
37:15du toujours plus beau, plus de pixels,
37:17plus rapide, plus adapté, mieux connecté.
37:20Portés par cette obsolescence de perception,
37:22nous jetons, sans jamais regarder derrière nous.
37:26Ces anciens appareils, aujourd'hui,
37:27on sait très mal les recycler.
37:29On recycle à peu près une vingtaine de pourcents
37:31et sur les métaux rares eux-mêmes,
37:33c'est à peu près 1%.
37:34C'est très difficile de recycler des métaux rares.
37:38Si je vous donne un exemple,
37:39c'est comme une miche de pain.
37:40Vous avez la farine, la levure, le sel, l'eau,
37:44et je vous la donne et je vous dis,
37:45tu me resépares ces quatre éléments, s'il te plaît.
37:48Ça n'est pas possible.
37:50On recycle très peu et très mal.
37:53On ne récupère qu'une petite partie,
37:55avec des méthodes aux conséquences environnementales
37:57et sanitaires désastreuses.
38:00À chaque rupture technologique,
38:01l'histoire se répète.
38:04Quand la 3G est apparue,
38:05il a fallu remplacer tout le parc de téléphones existants
38:08inadaptés à cette nouvelle norme.
38:10Même chose avec la 4G
38:11et avec toutes les générations à venir.
38:15Et je suis assez sidérée de voir qu'on n'en parle pas plus que ça
38:18parce que c'est le quotidien.
38:20Aujourd'hui, on passe à la 5G.
38:21Très bien, ça va aider pour plein de secteurs.
38:24Par contre,
38:25personne ne parle de l'enjeu du recyclage.
38:27Ah oui, le recyclage, c'est tout ce qu'on dit.
38:30Et finalement,
38:30des acteurs comme moi,
38:33on sait parfaitement où est-ce que ça atterrit.
38:37Faute de recyclage,
38:38on puise toujours plus profondément
38:40dans les mêmes gisements.
38:41Ces ressources naturelles ne sont pas infinies.
38:44Certaines études affirment que d'ici 30 à 50 ans,
38:47il n'y aura plus assez de minerais
38:48pour fabriquer des équipements informatiques.
38:52On a un usage totalement immodéré du numérique,
38:55sans limite.
38:56Et donc, pour cette dernière nuit d'ivresse numérique,
38:59d'une certaine façon,
39:00nous sommes en train d'handicaper
39:02la capacité de nos enfants
39:03ou des générations à venir
39:05à utiliser elles aussi le numérique,
39:07puisque c'est une ressource critique,
39:09non renouvelable,
39:10donc en quantité finie.
39:15La maison brûle.
39:18Le streaming doit-il se consumer avec elle ?
39:20Parce qu'il n'est pas une simple technologie,
39:26le streaming mérite d'être sauvé.
39:29Il révolutionne notre façon de communiquer,
39:31de créer,
39:33de travailler.
39:35Chacun est potentiellement diffuseur de contenu,
39:37sans intermédiaire,
39:38comme les chaînes de télé,
39:39les radios,
39:40les labels,
39:40les studios.
39:41Le stream offre au web
39:43son printemps culturel.
39:45Le streaming est une avancée technologique
39:47passionnante
39:47pour l'accès à la musique.
39:50Moi, je vois des jeunes adultes
39:52qui ont 20 ans
39:53et qui ont une connaissance de la musique.
39:55Je trouve ça génial, vraiment.
39:56Qu'on puisse accéder
39:57à de la pop coréenne
39:59et du rap nigérian
40:01et de la folk mexicaine
40:05très facilement.
40:08Des tutos de vulgarisation scientifique
40:10aux conférences,
40:11en passant par les cours en ligne,
40:12le streaming réalise
40:13toutes les promesses d'Internet
40:14comme source d'accès
40:15au savoir universel.
40:18Moi, je sais que j'ai des mômes.
40:22Ils m'ont fait découvrir
40:23des choses sur YouTube
40:25que je ne soupçonnais pas.
40:26Des gens qui faisaient
40:27de la médiation scientifique
40:28en recherche sur YouTube,
40:29des youtubeurs ultra-talentieux
40:31qui diffusent
40:32des articles de recherche,
40:34des mômes de 14 ans, 16 ans
40:36qui regardent ça,
40:37ces gens-là,
40:38ils le font mieux
40:39que nous-mêmes,
40:40les chercheurs.
40:41Mais ils connaissent la recherche.
40:44Moi-même, j'ai appris des choses
40:45en regardant,
40:45je suis devenu consommateur
40:46de ça, je m'attendais.
40:48Donc, ce n'est pas que les chats.
40:50Dans un futur proche,
40:52le streaming peut même
40:53se transformer en allié
40:54contre le changement climatique.
40:57Le GIEC l'a bien compris
40:58avec sa propre page YouTube.
41:01Outil de travail des scientifiques,
41:03le stream sert de porte-voix
41:05à leurs recherches,
41:06de mégaphones
41:06pour alerter
41:07sur l'urgence écologique.
41:08Le streaming
41:10est une formidable technologie
41:12dans un ensemble
41:14de situations critiques.
41:15C'est aussi
41:15une formidable technologie
41:16quand on est en pleine pandémie
41:17pour continuer à fonctionner,
41:19pour continuer aussi
41:20à accéder à de la culture,
41:21etc.
41:23Le sujet,
41:24c'est l'usage raisonnable
41:25du streaming.
41:27C'est ça le sujet.
41:28Le stream est nécessaire.
41:30Il doit donc devenir vert.
41:32Comment le domestique-t-on ?
41:33C'est terme.
41:34Aucune sphère de notre existence
41:38n'échappe à son bilan carbone.
41:40Logement,
41:41vêtements,
41:41alimentation,
41:42transport.
41:43Tous ces secteurs
41:44visent l'efficacité environnementale.
41:46Le streaming,
41:47comme le reste du numérique,
41:49s'affranchit de cette nouvelle norme.
41:50On brûle de la data,
41:52sans compter.
41:55Notre gaspillage
41:56n'est pas qu'alimentaire,
41:57il est aussi technologique.
41:59L'heure est venue pour le stream,
42:00de rentrer dans le rang.
42:02La sobriété appliquée au streaming,
42:03c'est pas non plus
42:04le retour à l'âge de pierre,
42:05c'est pas non plus le goulag,
42:06c'est pas de l'écologie punitive,
42:08c'est simplement être raisonnable.
42:10Et donc,
42:10quand on regarde une émission
42:12où la qualité de l'image,
42:13par exemple,
42:14n'est pas absolument prépondérante,
42:16je peux peut-être le regarder
42:17en haute définition
42:19plutôt qu'en 4K.
42:20Ça sera tout à fait suffisant
42:21pour suivre un journal télévisé.
42:24Le stream nous a convertis
42:25à l'immédiateté.
42:27Plus besoin d'attendre
42:28pour regarder un programme.
42:30Il abolit les horaires
42:31et doit commencer
42:32quand on veut.
42:32C'est-à-dire tout de suite.
42:35C'est tellement génial,
42:36c'est tellement pratique,
42:37c'est tellement chouette
42:37le streaming.
42:38Parce que c'est vrai
42:39que c'est vraiment pratique
42:40et que c'est vraiment chouette.
42:41Cette instantanéité
42:42et le fait de pouvoir
42:43consommer des dizaines
42:44de milliers de films
42:46ou de documentaires
42:47comme ça,
42:47en claquant des doigts,
42:48il y a un côté magique,
42:50il y a un côté super pratique
42:52et donc on a envie
42:53de pouvoir continuer
42:55ces usages-là
42:56quand bien même
42:57on commence quand même
42:58à prendre conscience
42:58que ça a des impacts
42:59absolument délétères
43:00sur l'environnement.
43:03Miroir de nos propres excès
43:04sur Internet,
43:05le streaming nous a rendu
43:06plus impatients que jamais.
43:08En passant de la 2G
43:09à la 3G,
43:10puis à la 4G,
43:11les vitesses de connexion
43:12s'accélèrent.
43:13À chaque fois,
43:14un nouveau réseau
43:15est déployé
43:15avec des nouvelles antennes,
43:17de nouveaux serveurs,
43:18un nouveau parc de téléphones.
43:20On détruit la planète
43:21pour gagner
43:22quelques millisecondes.
43:24On évolue toujours
43:25vers des réseaux
43:26de plus en plus puissants,
43:27des 5G, 6G, 8G,
43:30on va y arriver
43:31parce que la bande passante
43:32doit être toujours
43:33plus grande
43:34ou toujours plus efficace
43:36pour plein d'enjeux
43:37parce qu'on est
43:38dans l'ère
43:39de l'instantanéité,
43:41on est dans la tyrannie
43:42du maintenant,
43:42tout de suite
43:43et qu'on veut effacer
43:44toute l'expérience nécessaire
43:46de la frustration,
43:47de l'attente,
43:48de l'ennui.
43:50Rien ne semble l'arrêter.
43:52Le streaming
43:52dans sa toute puissance
43:53nous abreuve
43:54jusqu'à l'écœurement,
43:55nous impose
43:55une boulimie de contenu.
43:57Binge-watcher
43:58une série non-stop
43:58pendant 8 heures
43:59est devenue la norme.
44:01Le streaming
44:01n'a plus de fin.
44:02Sur Twitch,
44:03un streamer
44:04a dépassé 500 jours
44:05en live stream.
44:07Bonsoir,
44:07tout le monde.
44:09Mon nom est Ron,
44:10GP Hustler.
44:11Je suis streamer
44:1124-7
44:12sur Twitch
44:12pour environ
44:132100 heures.
44:16Les données
44:17envahissent nos vies
44:18et ce n'est qu'un début.
44:20Le métaverse
44:21promet dans un futur proche
44:22un monde parallèle,
44:23immersif
44:24et virtuel.
44:25Chacun évoluera
44:26derrière un avatar
44:27ou un hologramme
44:28pour jouer,
44:29travailler,
44:29discuter,
44:30apprendre.
44:32Dans cet univers
44:33tout numérique,
44:34le streaming
44:34régnera en maître,
44:35parachevant sa conquête
44:36de nos existences.
44:37De simples outils
44:39d'accès à la culture,
44:40le streaming
44:41devient un mode
44:41d'interaction sociale.
44:43Dans le métaverse,
45:03on stream
45:04comme on respire
45:05pour un bilan carbone
45:06incalculable.
45:08La faute à l'opacité
45:09des acteurs
45:10et le nombre
45:10d'intermédiaires.
45:14Reste une certitude,
45:16la data coule à flot
45:17et nous étouffe.
45:23Aujourd'hui,
45:23on pourrait dire
45:24qu'au niveau du numérique,
45:27on se situe
45:27comme avant
45:29le choc pétrolier
45:29des années 70
45:30quand on a eu
45:31en gros
45:31une hausse
45:32très importante
45:33des prix
45:33et que tout le monde
45:34s'est rendu compte
45:34qu'il fallait changer
45:35de modèle.
45:37Sur la data,
45:38elle semble
45:39gratuite,
45:41infinie.
45:42On ne se rend pas compte
45:43de l'impact
45:44que ça a.
45:45On est complètement
45:46captifs
45:46de toutes ces données.
45:47On est dans un système
45:48aussi de plus en plus
45:49complexe
45:50de gestion
45:51de tout
45:52par la donnée.
45:53Et on n'a pas
45:55effectivement encore
45:56vécu
45:56de choc numérique
45:57qui permettrait
45:59peut-être
45:59de se dire
46:00changeons de méthode.
46:03Le streaming
46:04a besoin de prendre
46:05une nouvelle direction,
46:06de se diriger
46:07vers un modèle
46:07le plus économe
46:08où la data
46:09n'est ni gratuite
46:10ni illimitée.
46:11Et en finir
46:12avec cette idée
46:12que le numérique
46:13est immatériel.
46:17Ça fait 30 ans
46:18qu'on nous fait croire
46:18que ça n'a pas
46:20d'impact en fait.
46:21Et comme n'importe
46:22quelle industrie,
46:22ça a un impact.
46:23Et du coup,
46:24comme n'importe quelle industrie,
46:25il faut aussi le réguler,
46:26il faut aussi le maîtriser
46:27et il faut le faire
46:28rentrer dans un cadre
46:29dans lequel c'est soutenable.
46:34À l'heure
46:34où chaque degré compte,
46:35où les citoyens
46:36sont appelés
46:37à réduire
46:37leur bilan carbone,
46:38les acteurs du numérique,
46:39eux,
46:40avancent comme s'il n'y avait
46:41pas de dérèglement climatique.
46:44Le streaming,
46:45aveuglé par sa croissance,
46:46s'envole sans se soucier
46:47de sa propre pollution.
46:51On a besoin de savoir
46:52en temps réel
46:53ce que ça coûte
46:54quand on a une action,
46:56quand on a un geste numérique.
47:00Qu'est-ce qu'il coûte ?
47:00Ce genre de connaissances
47:02va être indispensable
47:03si on veut arriver
47:04à des neutralités carbone
47:06dont on parle,
47:07si on veut arriver
47:08à la protection
47:09de l'environnement
47:10et à respecter
47:10les recommandations du GIEC.
47:12Il va falloir
47:12qu'on en passe
47:13par cette éducation
47:14et par cette capacité
47:16outillée
47:16des citoyens
47:19à savoir exactement
47:20ce qu'ils sont en train de faire
47:21et l'incidence que ça a.
47:24Comme l'interdiction
47:25de la paille
47:25ou du sac plastique,
47:27des petits gestes
47:27peuvent faire
47:28le plus grand bien
47:28pour la planète.
47:29Vous pensiez pomper
47:35de la 4G à pleine balle ?
47:37C'est préférable
47:39d'opter pour le Wi-Fi
47:39qui utilise
47:40trois fois moins d'énergie.
47:43Plutôt que regarder
47:43en streaming
47:44des films
47:44ou des séries en 5G
47:45dans les transports,
47:46mieux vaut
47:47les télécharger avant.
47:49Lors d'un visio,
47:50sachez que les effets vidéo
47:51comme les fonds flous
47:52ou les oreilles de chat
47:53très gourmands en données
47:54ne sont pas indispensables.
47:56Si vous pouvez couper la vidéo,
47:58c'est encore mieux.
47:59Mais le plus important,
48:01prenez soin de vos appareils.
48:02Ne les jetez pas.
48:04Si vous changez,
48:05prenez des plus réparables.
48:07Pour les cinéphiles,
48:08passez au rétroprojecteur.
48:11Le vidéoprojecteur
48:12sur la phase d'utilisation
48:13va consommer plus d'électricité,
48:14donc aura plus d'impact environnemental
48:16sur la phase d'utilisation.
48:17Mais sa fabrication est tellement moins impactante
48:21que celle d'un écran à diagonale identique
48:24qu'il vaut mieux utiliser un vidéoprojecteur.
48:27Nos téléphones, tablettes et ordinateurs
48:29sont les premiers émetteurs de gaz
48:31à effet de serre du numérique.
48:33Ils n'ont pas l'air comme ça,
48:34si beaux, si lisses.
48:36Ce sont pourtant d'affreux pollueurs
48:37ultra énergivores
48:38que l'on garde au chaud dans nos poches
48:40et que l'on rachète dès qu'on peut.
48:41Il faut absolument réduire
48:47la consommation d'équipements.
48:50C'est sûr.
48:51Il faut que ça dure plus longtemps.
48:53On ne peut pas vivre dans un monde
48:54dans lequel des smartphones
48:56ne vont durer que 2 à 3 ans.
48:59Ce n'est pas normal.
49:00Et utiliser des ressources pour faire ça,
49:01c'est quand même pas réfléchir
49:05sur ce qu'on aura disponible
49:08dans les prochaines années.
49:09Comment faire pour les préserver
49:10quand les systèmes d'exploitation
49:12changent en permanence,
49:13rendant obsolètes
49:14des appareils qui fonctionnent encore,
49:16quand les algorithmes de compression
49:18nécessitent des processeurs
49:19toujours plus avancés techniquement,
49:21quand le coût de réparation
49:22de ces objets de haute technologie
49:24côtoie ceux d'un appareil neuf.
49:27Ne devrait-on pas changer
49:28notre relation au contenu numérique ?
49:32Ralentir la frénésie,
49:33circonscrire son usage
49:34dans le temps et dans l'espace,
49:36y chercher autre chose,
49:38moins de gavage,
49:39plus d'appréciation.
49:41Comment faire durer un équipement ?
49:44Qu'est-ce que ça veut dire
49:44pour l'ensemble de mes usages ?
49:46Comment, en fait,
49:48j'entre dans une autre relation
49:49avec le numérique,
49:50avec l'écosystème numérique,
49:51dans le sens où
49:52un téléphone qui est moins puissant,
49:55tu développes moins d'usages
49:56ou, en cas,
49:57t'es moins sur ton téléphone
49:58parce qu'en fait,
49:59c'est plus lent, etc.
50:02Et finalement, tu te dis,
50:03bon, est-ce que j'ai besoin
50:04de tout faire par le numérique ?
50:06En 2025,
50:07le streaming fêtera ses 30 ans.
50:10La même année,
50:10le GIEC prévoit le franchissement
50:12de la barre des 1,5 degrés
50:13de réchauffement climatique.
50:16Et si le stream pouvait enfin écouter le GIEC ?
50:18Ils sont de la même génération.
50:2130 ans,
50:21c'est l'âge de raison.
50:22Si le stream ne se régule pas seul,
50:25il faut l'aider
50:26et éventuellement l'encadrer par la loi.
50:29Il n'y a pas de recette miracle.
50:31Un stream plus propre,
50:32c'est avant tout moins de stream.
50:35À l'heure où Internet pollue plus que l'aviation
50:37et bientôt plus que l'automobile,
50:39n'est-ce pas l'heure de se désintoxiquer ?
50:41Mais demander aujourd'hui aux internautes
50:43d'être raisonnable,
50:44c'est un peu demander à un fumeur
50:45d'arrêter la cigarette
50:46tout en posant une cartouche dans son salon.
50:49Moi, je ne crois pas vraiment
50:52à cette idée de dire aux gens
50:54« faites attention,
50:55soyez responsables à votre consommation ».
50:57Il faut plutôt poser la question
50:59aux entreprises
51:00et se poser la question à nous
51:01en tant que société
51:03« qu'est-ce qu'on demande aux entreprises ? »
51:04Et il faut que les politiques
51:07se saisissent du sujet
51:08pour voir qu'est-ce qu'on autorise,
51:10qu'est-ce qui est pertinent,
51:14qu'est-ce qui fonctionne bien technologiquement
51:15en termes « qu'est-ce qui est économe ».
51:17Il y a plein de progrès possibles
51:19Aujourd'hui, on ne les fait pas
51:20parce que la puissance informatique
51:22est tellement disponible
51:23et ce n'est pas cher
51:24qu'en fait, on n'a pas de raison
51:25de le faire, on va dire,
51:26au niveau du marché.
51:28Mais il y a plein d'options
51:29qui sont là, qui sont possibles,
51:30qui sont sous la main
51:31et le jour où ça deviendra
51:32soit rentable, soit vital,
51:35elles seront là
51:35et elles seront prises en main, je pense.
51:37La technologie n'est qu'un outil
51:40à notre service.
51:42À nous de lui redonner sa juste place,
51:44alignée avec nos besoins,
51:46pas ceux que l'on nous vend,
51:47mais ceux qui nous permettent
51:48de maintenir un équilibre
51:49entre préservation des ressources
51:51et ce délicieux plaisir du clic.
51:53Will you play with me?
52:23Sous-titrage ST' 501
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