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Ce documentaire au ton punk et révolté, narré par le réalisateur lui-même, raconte en quoi le cinéma est pour lui un outil politique qui permet de militer pour l'avènement d'une société plus juste, en éveillant la conscience du spectateur.

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Diversão
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00:07Cinéma, plus que quelques heures avant de rouler le tapis rouge,
00:10le Festival de Cannes, 69e édition, touche à sa fin
00:14et l'excitation est à son comble.
00:17On saura à partir de 19h à qui George Miller et le jury qu'il préside
00:21ont choisi d'attribuer leur prix à quelques heures de l'annonce du palmarès.
00:25...
00:25This year, the Palme d'Or goes to I, Daniel Blake.
00:42Ken Loach, le cinéaste anglais, lauréat à près de 80 ans,
00:45d'une deuxième palme d'or pour moi, Daniel Blake,
00:48cri de rage pour les laisser-pour-compte des années Cameroun.
00:50Le cinéma anglais qui doit à Ken Loach, parmi ses oeuvres les plus retentissantes,
00:56Le vent se lève, Land and Freedom, My Name is Joe,
00:59ou Locking for Eric, aux palmes d'or canoises viennent s'ajouter,
01:03Un ours d'or à Berlin, trois Césars du cinéma français et d'innombrables BAFTA.
01:08Le film est marvellous, c'est excitant, c'est fun et, comme vous l'avez vu aujourd'hui,
01:18c'est aussi très important.
01:21Il peut nous donner des mondes de l'imagination,
01:23et il peut nous donner des mondes que nous vivons.
01:29Et le monde que nous vivons est à un point dangereux juste maintenant.
01:36Nous sommes en train de prendre un projet d'austérité,
01:41driven par des idées que nous appelons neoliberalisme,
01:46qui nous ont pris à une catastrophe near-catape.
01:48C'est un projet d'austérité,
02:18powerful and mighty.
02:21And I hope this is a tradition that we can keep alive.
02:28Un autre monde, c'est possible, mais c'est nécessaire.
02:32Merci beaucoup.
02:41Vous ne tournez qu'à deux caméras ?
02:42Non, pardon, deux caméras, c'est très bien.
02:45Oui, c'est pour le plan serré et le plan large.
02:47Ok.
02:48Oui, c'est un rebelle, et pas un rebelle de pacotille.
03:03Ken, c'est comme les endives, si on peut dire.
03:19On aime ou on déteste.
03:20C'est ce qu'il y a d'injuste dans notre société qui le met en colère.
03:32Ces films expriment cette colère.
03:33Les années 80 ont été difficiles pour Ken.
03:48Thatcher était première ministre.
03:51Ken Lodge est un héros de la classe ouvrière.
03:53C'est même le héros de la classe ouvrière.
03:56Je dirais qu'être rebelle, c'est être humain, tout simplement.
03:59C'est un héros.
04:24Sous-titrage Société Radio-Canada
04:54« A vous interroger, à prendre conscience que quelque chose ne tourne pas rond. Un film peut éveiller en vous un sentiment de colère ou de solidarité vis-à-vis des personnages confrontés à des épreuves qui vivent des moments difficiles. Un film peut vous aider à y voir plus clair, mais ce qui peut changer le monde, c'est ce que vous allez faire en sortant du cinéma. »
05:24« Faire un film, ça doit aller bien au-delà de la simple volonté d'exprimer des opinions politiques. En vérité, on doit sonder la condition humaine, scruter la condition humaine dans un contexte social précis, donner à voir le lien qui existe entre ce contexte social et nos vies, ses effets sur nos vies. »
05:46Sous-titrage Société Radio-Canada
05:48Sous-titrage Société Radio-Canada
06:18« Je ne suis pas scénariste. Je mets en scène le texte écrit par le scénariste. C'est l'aspect le plus créatif de la réalisation d'un film.
06:35J'ai toujours travaillé en étroite collaboration avec les scénaristes, et c'est d'autant plus vrai avec Paul. »
06:45« Ce sont les meilleurs amis du monde. On croirait deux gamins qui gloussent au fond de la classe. Ils s'inspirent l'un l'autre. »
06:57« Paul n'est pas la conscience politique de Ken. Ken n'a pas eu besoin de Paul pour se forger une conscience politique. Et l'inverse, c'est vrai aussi. »
07:09« Oui, on peut dire qu'on est des frères d'armes. Camarades, en tout cas. »
07:19« Je rentrais tout juste du Nicaragua. C'était au début des années 90. Et je t'ai écrit une lettre. »
07:25« Ta lettre m'a frappé. Je me suis dit, voilà un scénariste qui revient d'une zone de guerre, qui a décidé d'aller en première ligne, de se mettre en danger, pour témoigner des violations des droits de l'homme perpétrées par les États-Unis et de leur soutien au terrorisme. »
07:49« Et c'est ce qu'il y a d'essentiel dans Carl's Song. Le film fait voler en éclats le mythe selon lequel les États-Unis défendent la démocratie. »
07:59« Ils collèrent à Antonio en un ambush. Ils collèrent leurs mains derrière son back et courent son tongue avec un knife. »
08:04« Puis quand il y est là, ils ont brûlé son oiseau avec des bruites. Plain et simple. »
08:12« Ils sont des animaux. »
08:14« Ils sont des animaux. Ils sont des animaux. Ils sont des animaux. Ils sont des animaux. Ils sont des animaux. Ils sont des animaux. »
08:18« Paul et Ken, c'est un fantastique tandem. Politiquement, ils sont à l'unisson. »
08:42« Ils ont accompli de grandes choses ensemble. »
08:46« Ils donnent la parole à ceux qui ne l'ont pas. »
08:52« On est tout le temps en contact. On parle de tout. De foot, de politique, des derniers potins. »
09:00« On s'échange aussi des articles qu'on a trouvés intéressants. »
09:05« Tous nos films sont nés de cette conversation entamée il y a 25 ans. »
09:13« Dave, nous sommes tous satis ici et on s'appelle Daniel Blake. »
09:19« Et nous pensions que vous devriez être Daniel Blake. »
09:23« Daniel Blake ? »
09:27« Parfois, les planètes sont alignées. Moi, Daniel Blake, c'était le bon film au bon endroit, au bon moment. »
09:35« Toutes les conditions étaient réunies et le film est sorti pile au bon moment. »
09:45« C'est le claimant commitment form. »
09:48« C'est le claimant commitment form. »
09:50« You must commit yourself to spending 35 hours a week looking for work. »
09:54« Now, that can be newspapers, agencies and online via the Universal Job Match. »
10:02« You just fill in the details. »
10:04« But you must prove that you've done this as well, mind. »
10:07« I've been told by my doctor I'm not supposed to go back to work yet. »
10:11« Then you should apply for employment and support allowance. »
10:14« I have. I've been knocked back by some quack and now I'm trying to appeal. »
10:20« OK, well, that's your choice, Mr Blake. »
10:23« No, it's not my choice. I've got another form of income. »
10:28« Do you want to sign this or not ? »
10:33« Tu te souviens, pour moi, Daniel Blake, on a organisé plus de 600 projections publiques pendant les élections législatives de 2017. »
10:42« Certaines rencontres ont été extraordinaires. »
10:45« Rappelle-toi nos rencontres avec les syndicats, avec les gens dans les quartiers. »
10:49« Après la projection du film, leur colère, leur rage était palpable. »
10:53« Ils prenaient conscience du problème. »
10:55« Ils disaient, on doit arrêter ça. »
10:57« Ils comprenaient qu'il leur fallait s'organiser. »
11:00« Les travaillistes ont fait du film l'étendard de leur politique. »
11:07« Order. Questions to the Prime Minister. »
11:11« Jeremy Corbyn. »
11:14« Mr Speaker, could I recommend the Prime Minister supports British cinema »
11:20« And takes herself along to a cinema to see a Palme d'Or winning film. »
11:24« Aye, Daniel Blake. »
11:26« And while she's doing so, perhaps she could take the Work and Pensions Secretary with her. »
11:32« Because he described the film as monstrously unfair »
11:35« And then went on to admit that he'd never seen it. »
11:37« But I'll tell the Prime Minister what's monstrously unfair. »
11:40« Ex-servicemen like David Clapson, dying without food in his home »
11:44« Due to the government's sanctions regime. »
11:47« It is time that we ended this institutionalized barbarity »
11:51« Against often very vulnerable people. »
12:00« Pourquoi filmer la classe ouvrière ? »
12:03« Pour plusieurs raisons, mais surtout pour des raisons politiques. »
12:09« Dans le conflit insoluble entre ceux qui vendent leurs forces de travail et ceux qui l'exploitent, »
12:20« Le progrès ne pourra venir que de la classe ouvrière parce que c'est elle qui a le pouvoir. »
12:30« Si les travailleurs en prennent conscience, ils peuvent empêcher les bus de circuler et les magasins d'ouvrir. »
12:37« Ils peuvent éteindre les lumières. »
12:40« Ce sont eux qui détiennent le pouvoir. »
12:45« Si le changement doit venir de la classe ouvrière, il est important de raconter la vie des ouvriers. »
12:51« Il y a beaucoup de gens dont la vie n'est jamais évoquée à l'écran. »
12:57« Et ils ont l'impression de ne pas exister. »
13:01« C'est formidable de pouvoir leur dire, votre histoire a de l'importance autant que celle des autres. »
13:08« C'est l'un des années, je suis désolée. »
13:10« Je suis désolée, je suis désolée pour ne pas être capable de lire en anglais. »
13:14« C'est une semaine depuis que nous avons fini le shoot de «Bread and Roses. »
13:19« Je suis désolée pour vous et le reste du monde. »
13:23« Je suis désolée pour vous et le reste du monde. »
13:25« Je suis désolée pour vous. »
13:29« Je suis désolée pour vous et le reste du monde. »
13:32« Je suis désolée pour vous et le reste du monde. »
13:35« While we were shooting, nobody knew exactly what the story was about. »
13:39« But now that I know, I must tell you, »
13:42« This is a fucking great picture. »
13:45« Today is a great day for the janitors in this building, all right? »
13:50« But we have to let the owners of this building know »
13:53« That this is going to continue until they get their jobs back, right? »
13:57« Okay, okay. »
14:01« In the past few months, I've seen you insulted, okay? »
14:07« I've seen you fired from your work. »
14:10« I've seen you go through financial crisis with your families. »
14:13« There's been threats of deportation. »
14:15« I've seen friends split up because of betrayal, all right? »
14:18« I salute your courage, okay? »
14:21« Because it takes a lot of it. »
14:23« Now, we're fighting for healthcare, right? »
14:26« Yes! »
14:27« Yes! »
14:28« Yes! »
14:29« Yes! »
14:31« When you're with people who are... »
14:34« Quand on cotoie des gens qui partagent notre détermination, »
14:39« nos valeurs, ça nous revigore. »
14:44« C'est le meilleur antidote au désespoir que de s'engager avec d'autres personnes à nos côtés. »
14:54« D'avancer avec les autres. »
14:57« Le collectif apporte du positif, de l'humour et de la force. »
15:03« Does the gig economy give workers new freedoms ? »
15:13« Or does it mean greater exploitation ? »
15:15« This is the changing nature of work. »
15:18« It's also because of digitalisation. »
15:20« People are on the move. »
15:22« People wanting to work at odd times. »
15:24« People not necessarily wanting to go to an office. »
15:28« There are good things in flexible working, »
15:31« as well as some challenges at the same time. »
15:34« I'd like to know what you would say, Norman, »
15:38« and what you would say to the widow of Don Lane. »
15:41« Don Lane was a 53-year-old van driver. »
15:43« He was diabetic. »
15:45« He had an appointment with a specialist at hospital. »
15:48« He was fined £150 a day »
15:51« because he didn't provide a replacement driver »
15:54« because he lost his money and he had to pay for the van »
15:57« that he was renting or hiring. »
15:59« He had further appointments and he couldn't go. »
16:02« He decided not to go because he'd be in debt. »
16:05« He didn't have the resources. »
16:07« He didn't go. »
16:08« He missed one appointment. »
16:09« He started to get ill. »
16:11« He missed the second appointment. »
16:12« His workmates were worried about him. »
16:15« He missed his third appointment. »
16:17« He collapsed and died. »
16:19« And he was 53. »
16:20« And he was a precarious worker »
16:22« driving one of the vans, the white vans. »
16:25« Now you tell me that's justified. »
16:27« You tell me that's right. »
16:28« That a worker is so terrified »
16:30« to have a day off for a sickness »
16:32« because he will be fined »
16:34« and therefore he dies. »
16:35« You tell me that's right. »
16:37« That's the gig economy. »
16:38« That's what he's doing to working people. »
16:40« Dad, where are you going? »
16:53« Wind down the window. »
16:55« Where are you going? »
16:56« Calm down, Seb. »
16:57« I'm just going to the hospital for the x-ray results. »
16:59« At 6.30 in the morning, are you stupid? »
17:02« Fuck. »
17:03« I'll speak to you tonight when I get back, I promise. »
17:05« But what do you need to speak to me about? »
17:07« I've got thousands of pounds in debt, Seb. »
17:09« I've got fines coming out of me arse. »
17:10« If I don't pay him and sort it out, »
17:12« we're going to end up on the streets »
17:13« and I'm not having that for you and your mum and Liza. »
17:15« So let me go. »
17:17« You can't go like that, man, Dad. »
17:18« Look at the state of you. »
17:19« You've only got one eye that works »
17:20« and you'll probably end up going to kill yourself »
17:22« when you're driving. »
17:24« Son, I've got to go to work. »
17:26« I have not got a choice. »
17:28« Tam, I just want you back. »
17:30« The way you were. »
17:31« The way everything was. »
17:34« It's all I want. »
17:36« It'll be different in six months, I promise. »
17:38« But how do you know that? »
17:39« Because I'll sort it out, I promise. »
17:41« Now come on, I've got to go. »
17:42« Dad, don't... »
17:43« Fuck's sake, Seb. »
17:44« I'm going to work. »
17:45« Dad, I can't let you go. »
17:46« I've got to fucking go. »
17:47« Dad, go. »
17:48« Don't go. »
17:49« I'm going. »
17:50« What do you mean, are you going? »
17:51« Get out of your van. »
17:52« Jesus Christ. »
17:53« Get out of your van. »
17:54« I'm so much open the door. »
17:55« I am. I've got to go. »
17:57« Get out of your van. »
17:58« You've got to go. »
17:59« I'm going to work. »
18:01« I'm going to work. »
18:02« I'm going to work. »
18:06« I'm going to work. »
18:07« Sorry we missed you. »
18:13« We missed you », ça a été une révélation pour moi.
18:19Parce que je ne savais pas grand-chose de ce qu'on appelle l'économie des petits boulots.
18:24L'ubérisation, avec ces gars qui livrent des colis, les livreurs Amazon qui nous apportent nos commandes.
18:32Des tas d'entreprises fonctionnent comme ça.
18:35Elles mettent la pression aux livreurs pour qu'ils traitent 100 colis par jour.
18:41J'ai trouvé ce film formidable.
18:43Il m'a beaucoup touché. J'ai été bouleversé.
18:48Ça m'a fait réfléchir à mon attitude, à ma relation avec le livreur qui dépose des colis chez moi.
18:54Le film a complètement changé la façon dont je vois les choses aujourd'hui.
18:58C'est parti.
19:01Sous-titrage Société Radio
19:31Il faut rire pour surmonter les épreuves.
19:55Même si la vie est parfois difficile, il y a aussi des moments joyeux et heureux.
20:01On peut trouver de la joie dans les moments simples de la vie.
20:06Si on ne peut pas rire, qu'est-ce qu'on peut faire à part pleurer ?
20:10C'est une idée bourgeoise de croire que dans la classe ouvrière, on ne rit pas, et que la pauvreté empêche du rire.
20:19C'est parfois vrai, bien sûr, parce qu'il y a du désespoir.
20:27Mais dans certaines situations incongrues et comiques, l'humour permet de trouver de la force.
20:35Il est partout, il est en oeuvre.
20:39C'est un moyen d'ébranler le pouvoir.
20:43Ken se sert de l'humour depuis le début de sa carrière.
20:46Il le faisait bien avant que je commence à travailler avec lui.
20:49Et l'humour est bien ancré en nous.
20:50Mais c'est deep dans nous, n'est-ce pas ?
20:51C'est bon, c'est ça ?
21:02Je suis à la reporte pour la communauté payback.
21:05Et votre nom est ?
21:06C'est Albert Ridley.
21:10Vous êtes là, c'est sûr ?
21:12Vous êtes sûr ?
21:13Vous êtes sûr ?
21:15Vous êtes sûr que c'est un jour ?
21:16Un jour ?
21:17Non.
21:18Vous êtes deux jours, c'est un jour ?
21:20Il y a deux jours, c'est un jour.
21:22Two days, c'est un jour.
21:23Oui.
21:24Je suis sûre qu'il faut être d'être là, n'est-ce pas ?
21:26Je veux dire ce que l'année est, je vais vous dire.
21:31Ce que l'année est ?
21:32Oui.
21:34Il faut que je ne veux pas être une personne qui a millionaire.
21:37Oui ?
21:37Je vais vous dire à un ami.
21:39Il est en train de faire un jour.
21:41Il est en train de faire un nouveau communal.
21:42Est-ce qu'il est une bonne à la brush ?
21:43Je vais vous dire ?
21:44S'il vous dire ?
21:45S'il vous dire ?
21:45S'il vous dire ?
21:45S'il vous dire ?
21:45S'il vous dire ?
21:46S'il vous dire ?
21:47Ken Lutz est un héros.
21:51C'est le héros de la classe ouvrière.
21:55Celui dont John Lennon parle dans sa chanson.
21:58C'est le héros de la classe ouvrière purgue.
22:02Il est capable de comprendre à la fois les dominés et les dominants.
22:11Et il sait que les dominants vont s'en prendre aux dominés.
22:14Je crois qu'il cherche seulement à ouvrir des brèches.
22:20Il ne veut pas tout changer parce qu'au fond, il sait qu'il ne peut pas.
22:26Mais il peut faire en sorte que les portes s'en trouvent un peu et encore un peu.
22:31Jusqu'à ce qu'un jour, peut-être, les portes soient grandes ouvertes.
22:35Je ne dirais pas que les films de Ken Lutz ont changé la société.
22:39Mais ils ont le pouvoir d'influencer l'opinion des spectateurs.
22:44de les pousser à réfléchir à leur conception de ce qui est juste et de ce qui ne l'est pas.
22:50Ce sont des outils très puissants.
22:56On arrive avec nos préjugés, nos idées reçues.
23:00Et ces films nous obligent à les remettre en cause.
23:03C'est pour ça que Ken Lutz est une figure incontournable au Royaume-Uni depuis 60 ans.
23:09C'est pour ça que Ken Lutz est une figure incontournable au Royaume-Uni.
23:21C'est pour ça que Ken Lutz est une figure incontournable au Royaume-Uni depuis 60 ans.
23:22Là où j'ai eu beaucoup de chance, c'est au début des années 60, quand j'ai intégré la BBC.
23:34Je faisais partie d'une équipe qui créait des fictions contemporaines diffusées après le journal de 21 heures,
23:39en première partie de soirée.
23:54J'ai fait la connaissance de Jim Allen, un scénariste extraordinaire.
24:00Il était issu d'une famille pauvre de Manchester
24:03et il comprenait le langage des luttes.
24:06Il m'a beaucoup appris sur la politique.
24:12Marx, Trotsky et Lénine, bien sûr.
24:16J'ai découvert leur texte.
24:19On échangeait des idées,
24:21on réfléchissait ensemble à ce qu'on voulait mettre en image
24:23et à ce que devait être le jeu d'acteur.
24:25Tous ces téléfilms étaient tournés en studio,
24:34un peu comme du théâtre,
24:35dans un studio avec trois grosses caméras.
24:38Mais nous, on voulait tourner dans la rue,
24:42caméras à l'épaule,
24:43des caméras 16 mm portatives
24:45pour suivre l'action.
24:46On avait beaucoup appris de la nouvelle vague.
24:52de cette critique des méthodes poussiéreuses
24:58du cinéma traditionnel.
24:59Comment vous avez vu le jeu
25:02«Cathy Come Home »
25:04ou avez entendu parler de «Cathy Come Home » ?
25:06Peut-être que vous puissiez votre bouton.
25:07Tout ceux qui ont.
25:09All right.
25:09Let's have a quick look.
25:1190% de notre audience
25:13connaît Cathy.
25:15Le play contient la histoire
25:17de la jeune couple et leurs enfants
25:18qui commencent leur vie
25:20en un confortable flat
25:21mais sont blessés par mal-luc.
25:23Ils sont obligés de vivre
25:23dans un caravage,
25:24un direct house
25:25et, finalement,
25:26dans un hostel de la maison.
25:28They are certain possibly
25:30de la mère de laRelafisation
25:31早 insoucала
25:32avec la insurance.
25:34Vous ne êtes pas des enfants
25:36Tu ne vas pas.
25:38Tu ne vas pas.
25:39«Tousse, tu ne vas pas.
25:41»
25:43«Tousse, tu ne vies.
25:47»
25:48«Alle je crée, tu ne vies,
25:49tu ne vies.
25:51Tu ne vies,
25:51tu ne vies,
25:52c'est toi, ti.
25:53Tu ne vies.
25:55«Tousse, tu ne vies,
25:56Je regardais souvent les téléfilms de la BBC.
26:08Je devais avoir dix ans quand Cathy Come Home a été diffusée.
26:12Tout le pays en a parlé, ça a vraiment été énorme.
26:17Le public britannique a été bouleversé par ce film, par son réalisme.
26:26A l'époque, on n'avait pas l'habitude d'être confronté à un tel degré de réalisme à la télévision.
26:31Cathy Come Home a eu un impact considérable.
26:35Je pense qu'il y a eu une énorme confusion dans le public,
26:39si c'est fait ou fiction.
26:42Je vois que Cathy Come Home est une production d'énorme.
26:47Elle n'est pas seulement statistiquement d'énorme, mais émotionnellement d'énorme.
26:51Et je voudrais particulièrement comprimer ça sur que le problème de l'homelessness
27:00n'est pas seulement une statistique, mais une émotionnelle.
27:04Nous avons une manière très spécifique de faire les films.
27:30On tente de rendre les personnages le plus humains possible.
27:38Et il existe différentes techniques pour y arriver.
27:41Le réalisateur a pour mission de donner vie au scénario,
27:56de le mettre en scène de façon à toucher le public,
28:00de rester fidèle au quotidien des gens,
28:08de rester fidèle à la condition humaine
28:11et de rester fidèle aux personnages de l'histoire.
28:14C'est pour ça qu'on se doit de trouver les bons acteurs.
28:19Je n'avais jamais joué dans un film.
28:23Je travaillais dans un pub.
28:24J'ai été pompier pendant 30 ans.
28:39J'étais éducatrice spécialisée.
28:42J'accompagnais un élève atteint du syndrome d'Asperger.
28:45Avant de devenir acteur, j'étais peintre en bâtiment.
28:54Mon père était peintre en bâtiment,
28:56mon grand-père et mes oncles aussi,
28:57toute la famille.
29:01C'était à Glasgow.
29:03C'était plus un entretien qu'une audition.
29:06Il y avait des centaines d'acteurs.
29:08J'étais certain de ne pas être choisi.
29:14Je suis entré dans la salle.
29:16Ça n'a pas duré longtemps.
29:19Ken était très sympa et il m'a salué.
29:21J'ai dit, il me semble que vous cherchez quelqu'un
29:25qui a de l'expérience dans le bâtiment.
29:30Je me suis toujours demandé ce qui se serait passé
29:32si je n'avais pas dit que j'avais bossé comme peintre,
29:36que j'avais de l'expérience dans le bâtiment.
30:06Bâle !
30:06Déjà ?
30:07Bâle !
30:07Bâle !
30:08Bâle !
30:09Déjà, ne vous plus !
30:11Bâle !
30:12Bâle !
30:12Bâle !
30:13Bâle !
30:14Bâle !
30:14Bâle !
30:15Il est de l'air !
30:16Je n'en ai en un.
30:17Je n'ai pas à le faillet.
30:17Bâle !
30:18C'est mort !
30:18Bâle !
30:19Mais, mais, dix'un,
30:21...le, huit me !
30:22Je ne peux pas !
30:22Bâle !
30:23Bâle !
30:23Bâle !
30:24Bâle !
30:24Bâle !
30:25Bâle !
30:25Bâle !
30:26Bâle !
30:27Bâle !
30:27Bâle !
30:28Bâle !
30:28Il n'avait aucun mal à m'imaginer avec l'outil en main.
30:46Ça, c'est très important pour Ken.
30:49Comme je le disais, il veut que chaque situation soit réaliste, qu'on puisse y croire.
30:53Du coup, plus on est proche de l'univers décrit dans le film, mieux c'est pour lui.
30:59Si on choisit un acteur ou une actrice célèbre pour un des rôles principaux,
31:04il est probable qu'il ou elle ne soit pas issu du milieu représenté dans le film, et ça sonnera faux.
31:10On me dit souvent que mes films feraient plus d'entrées si je travaillais avec des stars.
31:15C'est vrai, mais ce ne serait pas le même film.
31:23La première fois que je suis allée sur le plateau, j'ai remarqué un exemplaire du scénario complet.
31:38Ça m'a intriguée et quelqu'un m'a dit « Surtout n'y touche pas, ne le lis pas, interdiction de regarder ».
31:44C'était celui de l'équipe maquillage.
31:47J'ai donc lu mes textes au fur et à mesure, et le tournage s'est fait dans l'ordre chronologique de l'histoire.
31:52Au bout du compte, je jouais comme s'il n'y avait pas de scénario.
31:57On ne donne pas tout le scénario aux acteurs, ou alors en plusieurs fois.
32:03On leur donne seulement quelques scènes.
32:07Ken nous pousse à nous dévoiler.
32:11Il nous met dans des situations qui nous semblent réelles.
32:16On n'a pas l'impression de jouer la comédie parce qu'on ne sait pas ce qui va se passer ensuite.
32:22On ne sait pas où la scène va nous mener.
32:30On se dit « Mince, qu'est-ce qui va se passer ? »
32:34Un jour, je suis arrivée sur le plateau et j'ai appris qu'on allait retirer ses enfants, mon personnage.
32:48J'ai fait « Quoi ? »
32:52Ken ne m'avait rien dit.
32:56Je ne savais pas ce qui devait se passer.
32:59Là, il est parti, et à moi de me démerder.
33:18Ça devait être un vrai déchirement pour moi.
33:23C'est ce que je devais ressentir.
33:26Comment j'y suis arrivée ?
33:28J'ai pensé à mon cousin Steven,
33:33qui devait se rendre à Liverpool pour assister au mariage de mon frère,
33:37et qui s'est tué en voiture.
33:38...
33:51Dans la scène, quand le policier arrive, je suis Maggie Codlan.
34:13Et je revis la réaction de ma tante, qui vient d'apprendre la mort de son fils et qui hurle, qui hurle.
34:21Au bout du compte, l'effet est très puissant, parce que l'acteur ne s'y attend pas.
34:41C'est comme vous, vous ne savez pas ce que vous allez vivre demain.
34:45Peut-être qu'en sortant, il va vous arriver quelque chose de grave.
34:51Sous-titrage Société Radio-Canada
35:21C'était vraiment une sale période.
35:31Pour tout le monde.
35:33Si vous étiez de gauche et vouliez faire du cinéma, ce n'était pas le bon moment.
35:40Je ne pouvais plus réaliser de long-métrage pour le cinéma.
36:10On ne me finançait plus.
36:13Alors j'ai tourné des documentaires.
36:14Margaret Thatcher était la dirigeante dont la classe dominante avait besoin à la fin des années 70.
36:29En arrivant au pouvoir en 1979, sa stratégie a été d'affaiblir les syndicats ouvriers.
36:38parce que des syndicats impuissants et une classe ouvrière faibles étaient plus vulnérables.
36:47Ils pouvaient l'exploiter davantage, ce qui permettait d'augmenter les profits des entreprises et de maintenir le système économique libéral.
36:55Thatcher a détruit l'état-providence.
36:58Si tout le monde est au cœur du l'unisme, c'est un soutien de l'unisme, c'est un soutien de l'unisme.
37:16Et notre business est de aider à l'unisme.
37:18C'est ce qu'on est ici pour.
37:20Ce qui s'est passé, c'est que les travailleurs syndiqués voulaient résister.
37:50Mais que les leaders syndicaux leur ont dit, contentez-vous d'accepter ce qu'on a négocié.
37:58C'était un soutien tacite à Thatcher.
38:02Et ça, Channel 4, la grande chaîne qui nous avait commandé la série, a catégoriquement refusé qu'on le dise à l'antenne.
38:20Sous-titrage Société Radio-Canada
38:28What is the current policy towards branch reorganisation?
38:31Well, I should have thought the plumbers who'd been trotting in and out of central television would have told you that.
38:39And what I'd really like to know about that is where they're going to feature in this film.
38:44Can you tell me?
38:45I don't know where they're going to feature in the film, no.
38:47Well, I think that you should have, I thought you should have told me about that before you started on this film.
38:53I mean, I don't mind dealing with the questions.
38:55But what I don't want to be is tricked into saying something.
38:57Then you're going to marry to something somebody else says.
38:59Well, I'm only asking general questions.
39:02Now, I think, as far as I'm concerned, you've not been fair with me.
39:08And if you want to put this on the camera, you can.
39:10If you want to treat me in this cavalier fashion and not disclose to me what the programme structure is going to be,
39:18then, well, as far as my knowledge serves me, is there have been plumbers in and out of central television.
39:25And it seems a strange thing to me.
39:28You start off wanting to talk about general policies of the labour movement.
39:33You had to do trade unions to change and so on.
39:35And we finish up talking about internal union matters, which were not to be the subject of this programme anyway.
39:40Well, I agree.
39:41We thought it was all important.
39:42There haven't been any problems.
39:44Well, as far as I'm concerned, I don't want to deal with any of this at all.
39:49It's just a set-up.
39:50It's another one of these deliberate things aimed at making a monkey of me and the union.
39:55And I don't want any part of it.
39:56And I don't want any part of this broadcast.
39:59So that as far as I'm concerned, it's all.
40:02All the press, all the press, all the press, all the press, all the press, said they had to enter this film.
40:06C'était de la censure politique, ni plus ni moins.
40:09De la censure politique.
40:11Et les leaders syndicaux ont oublié dans quel camp ils étaient.
40:14C'était de la censure politique.
40:44C'était de la censure politique.
41:14There's just one thing to do
41:17Support the minor struggle
41:20Or the next in line is you
41:22Which side are you one?
41:26Which side are you one?
41:28« Ken m'a dit, j'ai un nouveau projet. Ça te dirait de le produire ? »
41:52J'ai répondu, bien sûr, évidemment.
41:58« Jim Allen avait signé le scénario. On a mis beaucoup de temps à développer ce film parce qu'il s'intéressait à un sujet brûlant sur le plan politique.
42:08C'était une histoire très forte, un thriller politique qui avait pour titre « Secrets défenses ».
42:14« Il y a une voiture derrière nous. Il y a une voiture derrière nous.
42:20« Nous allons bientôt trouver. Il y a quelque chose qui est wrong. Il y a quelque chose qui est wrong.
42:26»
42:27« Get down, get down ! »
42:32Le scénario traite des assassinats politiques commandités par le gouvernement britannique en Irlande du Nord.
42:59« Au lieu d'arrêter les républicains irlandais, les policiers britanniques les abattaient. Ils les tuaient. »
43:06C'est ce scandale que le film a contribué à faire éclater.
43:09« Le film a très mauvais, non ? »
43:10« Deux, ça fait great. »
43:11« À la mort et on a mort. »
43:12« Le film a très bien, oui, oui. »
43:14« Égal, Kurt, un bail. »
43:15« Un bail. »
43:17« C'est quoi, quand on a mort et oui ? »
43:17« À la mort, on a mort. »
43:18« Je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, moi. »
43:19« Je ne sais pas, je ne sais pas, ce qui ai fait. »
43:24« Je ne sais pas, hein. »
43:25Tad's on now, please.
43:35Paul was murdered, Mr. Carrigan.
43:38Why would the police want to kill him?
43:39I don't know, but they did.
43:42What proof do you have?
43:44None.
43:46But I do know what goes on here.
43:49Torture, paid informants, roadside executions, death squads.
43:55L'autre hypocrisie britannique à la manœuvre,
44:04c'est la façon dont certains médias ont présenté nos films consacrés à l'Irlande.
44:25I must grant you, certainly, your right to do that.
44:28But it did seem to me that you concentrated,
44:30not to the benefit of your film,
44:33upon this extraordinary conflation of facts
44:36that laborated into the conspiracy theory
44:39that MI5, the industrialists,
44:42and various members of the political establishment combined
44:45in order to bring down the government of Harold Wilson.
44:47Don't you think that your film is itself a schizophrenic film?
44:51It is not an invention
44:52that the security forces in Northern Ireland, MI5,
44:57deliberately planned, executed a policy
45:01to destabilize the Labour government in the 1970s.
45:04The importance is the way that charge is made.
45:08It's a way of avoiding discussing Ireland yet again.
45:12If you raise the question of a United Ireland,
45:14you are immediately branded as supporting terrorism.
45:17And that is the smearing tactics that the British will use
45:21to prevent discussion about Ireland.
45:23It's a political attack.
45:33It's a political attack.
45:35They want to destroy it.
45:36Because they want to destroy it.
45:36They want to destroy it.
45:37They want to destroy it.
45:38Ken Loach has always been a rebel.
45:41He follows his voice.
45:42He doesn't want to be a standard.
45:44He doesn't want to be exposed.
45:47He's not afraid to be demolished by some media britannical media.
45:50He starts to believe in what he believes.
45:53C'est ce qu'on peut faire de plus important dans une vie, finalement.
45:56Défendre ses valeurs.
46:00Ken le fait à chaque instant.
46:10Direction Cannes avec en vedette le cinéaste britannique Ken Loach,
46:14un habitué du festival.
46:15C'est la 13e fois qu'il monte les marches.
46:17Il a déjà reçu trois prix.
46:19Ken Loach a inauguré la compétition cannoise
46:21avec « Le vent se lève »,
46:22un vent de révolte.
46:24Celui de la révolution irlandaise en 1920.
46:26...
46:39Sous-titrage Société Radio-Canada
47:09L'Irlande a été la première colonie de la classe dirigeante britannique.
47:34Les Britanniques refusent de le voir comme ça, alors il est important de le dire et de le montrer.
47:39Notre scénario était fidèle à la réalité historique, mais il bousculait l'idée selon laquelle l'Empire britannique avait promu la démocratie et l'état de droit à l'étranger.
47:50C'est pour ça qu'ils ont vu rouge.
47:51Il ne déteste pas son pays. Il aime le cricket, l'architecture georgienne, le football.
48:11Ken est un Anglais, on ne peut plus, ordinaire.
48:19Ce qu'il dit, c'est qu'on doit parfois regarder notre histoire en face, être conscient aussi bien des mauvaises choses que des bonnes.
48:27Un journaliste du Times a écrit que j'étais un propagandiste plus dangereux que Leni Riefenstahl,
48:40qui était la pire propagandiste de Hitler.
48:43Et selon lui, on était encore pire.
48:45Et un célèbre chroniqueur de droite du Daily Telegraph a écrit qu'il n'avait pas vu le film et qu'il ne voulait pas le voir
48:53parce qu'il n'avait pas besoin de lire Mein Kampf pour savoir qui était Hitler.
49:01In fact, we were all deeply moved by this movie, this film.
49:09And our decisions about this Pomodoro is unanimous among our juries.
49:15And the Pomodoro goes to Ken Loach.
49:18Applaudissements
49:32Applaudissements
49:36On a déjà tourné trois films dans le nord-est du pays, autour de Newcastle.
50:03Une vieille ville ouvrière bâtie sur des luttes.
50:06Une ville dure avec de bons syndicats et une équipe de foot formidable, de magpies et beaucoup
50:15d'humour, l'endroit idéal pour travailler.
50:19OK, en vous allez.
50:28Merci.
50:29Merci.
50:30Merci.
50:31Merci.
50:32Merci.
50:33Merci.
50:34Merci.
50:35Merci.
50:36Merci.
50:37Merci.
50:38Merci.
50:39Merci.
50:40Merci.
50:41Merci.
50:42Merci.
50:43Merci.
50:44Merci.
50:45Merci.
50:46Merci.
50:48Merci.
50:49Merci.
50:50Merci.
50:51Merci.
50:52Merci.
50:53Merci.
50:54Merci.
50:55Merci.
50:56Merci.
50:57Merci.
50:58Merci.
50:59Merci.
51:00Merci.
51:01Merci.
51:02Merci.
51:03Merci.
51:04Merci.
51:05Merci.
51:06Merci.
51:07Merci.
51:08Merci.
51:09Merci.
51:10Merci.
51:11Merci.
51:12Merci.
51:13Merci.
51:14Merci.
51:15Merci.
51:16Pour l'écrire, j'ai rencontré des gens qui se souvenaient de la grève des mineurs,
51:30d'autres qui avaient été contraints de quitter le sud de l'Angleterre.
51:46pour le nord, parce que ça coûtait moins cher de se loger là-bas.
51:50En plus de tout ça, des réfugiés syriens ont été envoyés dans le nord par les autorités.
52:00Beaucoup de gens changent d'opinion politique au cours de leur vie.
52:05En vieillissant, on devient plus conservateur.
52:08Mais ce n'est pas le cas de Ken ni de Paul. Ils sont toujours aussi engagés sur les questions politiques brûlantes.
52:20Ça n'a pas changé depuis que je les connais tous les deux.
52:25Je dirais qu'être rebelle, c'est être humain.
52:28C'est normal de s'interroger sur ce qui se passe, de se demander pourquoi il y a de telles inégalités dans un monde où les ressources sont abondantes.
52:35Pourquoi cette cupidité ? Pourquoi le système produit autant pour n'en faire profiter que quelques-uns ?
52:43Et notre système glorifie cet état de fait.
52:46Agiter, éduquer, organiser.
52:50Agiter, c'est ruer dans les brancards, et c'est la première étape.
52:54Ensuite, il faut éduquer, puis organiser.
52:58Un film peut agiter.
53:01Il peut éduquer, dans une certaine mesure, mais pas organiser.
53:05Ça, c'est au spectateur de le faire en sortant du cinéma.
53:08Bousculer, c'est très bien.
53:12Mais en fin de compte,
53:14ce qu'il faut, c'est renverser la structure du pouvoir,
53:17de sorte que ceux qui sont à la base se retrouvent au sommet.
53:22OK, je suis très désolée de dire, c'est le fin du film.
53:25C'était bien.
53:27Oui.
53:29Qu'est-ce qu'il y a maintenant ?
53:32Tu veux une douche ?
53:33Ouais.
53:34F***.
53:35C'est débrouillé.
53:36Faire un film, c'est collaborer avec d'autres.
53:47C'est un authentique travail collectif.
53:54Dans l'univers du football,
53:55on dit qu'il n'y a pas de place pour l'ego dans une équipe.
54:01C'est la même chose quand on fait un film.
54:04Tout le monde participe.
54:08On forme une véritable famille.
54:18Le réalisateur doit faire en sorte que chaque membre de l'équipe soit heureux, en confiance et donne le meilleur de lui-même.
54:26Le film n'appartient à personne.
54:28On ne peut pas dire mon film.
54:29C'est toujours notre film.
54:30Le film n'appartient à personne.
54:31Le film n'appartient à personne.
54:32On ne peut pas dire mon film.
54:33C'est toujours notre film.
54:35Sous-titrage Société Radio-Canada
54:37Sous-titrage Société Radio-Canada
54:38Sous-titrage FR ?

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