Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 09/06/2023
Auteur d’un rapport sur le financement du cinéma français, Roger Karoutchi plaide pour un rééquilibrage dans la distribution des aides publiques accordées au septième art. Invité de Public Sénat vendredi 9 juin, le vice-président LR du Sénat est revenu sur les propos de la réalisatrice Justine Triet, lauréate de la Palme d’or à Cannes, qui a voulu alerter sur la politique culturelle du gouvernement.

Pour suivre toute l'actualité politique et parlementaire, abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/user/publicsenat?sub_confirmation=1

Notre site internet : http://www.publicsenat.fr

Abonnez-vous à notre newsletter : https://urlz.fr/iinC 

Suivez-nous sur les réseaux sociaux
Facebook : https://www.facebook.com/publicsenat
Twitter : https://twitter.com/publicsenat
Instagram : https://instagram.com/publicsenat
LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/2996809/

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 – Est-ce que vous avez plutôt envie de réagir sur l'agro-industrie ou sur le cinéma ?
00:04 Claire vous reprenez la main après.
00:06 – Moi je fais ce que vous voulez, je suis un gentil garçon.
00:09 – Vous êtes tout terrain, allez !
00:11 – Non, on sait que vous avez été rapporteur d'un rapport,
00:15 vous avez fait 7 propositions sur le cinéma,
00:19 le cinéma que vous considérez un peu comme un enfant gâté.
00:22 Quelles sont les propositions que vous avez faites ?
00:26 Est-ce que vous voulez passer plus de contrôle sur le CNC, sur les SOFICA,
00:31 ces entreprises qui permettent de financer le cinéma et du coup…
00:33 – Moins d'argent en fait.
00:35 – Non, c'est…
00:37 – Resserrer les dépenses.
00:39 – Moi je considère que j'ai toujours soutenu le cinéma, l'audiovisuel, tout ce que je veux.
00:43 – La culture.
00:44 – Très bien, la culture, très bien.
00:46 Mais on est arrivé dans un système où en réalité le financement du cinéma français
00:53 vient en partie du nombre de tickets vendus pour aller voir des films américains.
00:57 Alors c'est très bien et tant qu'à faire, si les films américains ont du succès,
01:02 autant que ça nous rapporte quelque chose.
01:04 Mais après on regarde comment se développe le cinéma français.
01:08 – Il est trop financé vous trouvez ?
01:10 – Moi je considère que quand le Centre National du Cinéma nous dit qu'on finance,
01:14 qu'on sélectionne plus de 280, 290 films chaque année…
01:18 – 287 oui, c'est énorme.
01:20 – C'est énorme, alors il y a des films qui ont des réalisateurs, des producteurs,
01:24 des acteurs très connus qui à mon sens n'auraient pas besoin d'autant d'argent public
01:30 parce qu'ils vont trouver un public, parce qu'ils vont avoir du succès
01:33 et qu'il n'y a aucun problème.
01:34 Puis il y a des films où on m'explique que, ah ben oui mais il faut faire du cinéma d'arrêt d'essai,
01:39 il faut faire du cinéma d'hiver et tout, moi je comprends très bien.
01:42 Sauf que à un moment il faut un équilibre, il faut que le CNC fasse le travail,
01:48 il le fait plutôt bien de manière normale,
01:50 il faut peut-être que les comités d'experts regardent ça de plus près.
01:52 Et puis, vous le disiez à l'instance, les SOFICA,
01:56 moi je n'ai rien contre les sociétés de financement d'investissement privé,
02:00 sauf que l'avantage fiscal est à 48% alors qu'il était à 36% il y a peu.
02:07 Voilà, à un moment, quand on dit avantage fiscal à 48% ça veut dire que c'est l'État qui paye,
02:13 parce que la déduction fiscale est bien prise quelque part.
02:16 Donc, à un moment, oui au financement public du cinéma,
02:20 oui à ce qu'il soit un peu rationalisé et à ce que, à ma foi, on ait un peu d'équilibre.
02:28 – Et la petite question subsidiaire, vous avez vu, j'imagine,
02:31 Justine Trier qui a pris la parole, Palme d'or à Cannes,
02:35 et son discours très politique, qu'est-ce que vous en avez pensé ?
02:39 Est-ce qu'on crache un peu dans la soupe ?
02:42 – Je n'aime pas la confusion des genres, moi, personne ne me demandait,
02:46 heureusement, d'être dans un jury à Palme d'or au festival de Cannes,
02:50 on me dirait mais de quoi il se mêle ?
02:53 Je ne dis pas que tout citoyen peut se mêler des affaires publiques
02:56 et c'est normal que quelqu'un le fasse.
02:58 J'ai trouvé que pour un film, financé globalement à 40 ou 50% par l'argent public,
03:05 même s'il y a une part de France Télévisions,
03:07 mais France Télévisions c'est de l'argent public aussi,
03:09 vous pouvez dire qu'il y a des problèmes, vous pouvez émettre des critiques,
03:15 mais jeter le bébé avec l'eau du bain, un peu d'équilibre,
03:21 ne nuit pas, et puis je n'aime pas trop le mélange des genres,
03:25 je trouve ça un peu insupportable.
03:28 – Quel est l'équilibre ?
03:30 – On m'avait demandé dans le passé de participer à des émissions de variété,
03:33 c'était très à la mode à une époque,
03:35 on faisait venir les politiques dans l'émission de variété,
03:37 un coup on vous disait, on n'aurait pas osé me demander de jouer de la guitare,
03:41 ils n'auraient pas été déçus, enfin c'était un peu ça.
03:43 – Mon pire !
03:44 – Je disais, mais ce n'est pas ma place,
03:46 – Ce n'est pas ma place.
03:47 – Ce n'est pas ma place, je ne vais pas donner de leçons à qui que ce soit,
03:51 je fais mon job.
03:52 – En tout cas c'était votre place d'être ici, au Sénat.
03:55 – Avec bonheur.
03:56 – Vraiment, monsieur le vice-président, merci beaucoup.
03:58 [Musique]

Recommandations