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  • 02/06/2023
« Déjà on lui demande de déposer un dossier, c’est un peu la république des copains. Le cabinet a instruit les demandes de subvention, ça ne marche jamais comme ça, je préfère quand ça reste dans l’administration », explique Daniel Breuiller

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Transcription
00:00 Et voilà que cette association...
00:01 D'abord, on lui demande de déposer un dossier.
00:05 Et excusez-moi, ça ressemble un tout petit peu à "Une République des copains".
00:08 Moi j'ai eu l'impression qu'au fond,
00:10 M. Sifawi rencontre la ministre,
00:14 ils se connaissent, ils se côtoient, et au fond on se dit "Tiens, ben voilà,
00:18 un discours intéressant, demandant lui de déposer son propre dossier".
00:21 Ça marche jamais comme ça.
00:23 La règle est plutôt l'inverse. Les associations ont une activité,
00:26 et du coup on reconnaît cette activité,
00:29 ils répondent à un appel à projet,
00:30 et ils déposent et on instruit cette demande de subvention.
00:35 Là on leur dit "Déposez votre dossier",
00:37 et puis ils demandent 650 000 euros pour quelqu'un qui en avait 50 000.
00:42 En gros, tout ça se passe où ? Avec le cabinet...
00:46 - Marlène Schiappa. - De Marlène Schiappa,
00:50 qui a d'ailleurs décidé de faire remonter l'instruction des dossiers de subvention
00:53 du CIPDR au niveau du cabinet.
00:57 Personnellement, je trouve que ce n'est pas bien que ce soit un cabinet
00:59 qui instruise les demandes de subvention aux associations.
01:02 - Au lieu d'un comité interministériel dirigé par un préfet.
01:05 - Je préférerais que ça reste dans l'administration, si vous voulez,
01:08 et par ailleurs on définisse les critères de sélection
01:12 et les processus de sélection.
01:14 Là, rien de tout ça.
01:15 Donc une association qui vit VotEc, qui d'un seul coup se voit dotée,
01:19 qui demande 650 000 euros et 1,5 million sur 3 ans,
01:22 on leur redit d'en rabattre un tout petit peu,
01:24 ils ont donc 355 000 euros qui sont attribués.
01:28 Il nous explique, ce président, qu'il a dû faire plusieurs demandes
01:31 en discutant avec le CIPDR pour réajuster un peu la proposition
01:36 pour qu'elle soit bien conforme et qu'elle rentre dans les règles.
01:39 Et leur production...
01:41 Bon, il nous a dit "on a choisi de faire de la qualité".
01:45 - Oui, mais c'est quelques dizaines de posts sur Instagram en un an,
01:49 quelques vidéos avec quelques centaines de vues,
01:51 effectivement, là, on ne va pas compter.
01:52 - 500 tweets, 355 000 euros, 500 tweets.
01:56 - T'as déjà le tweet ?
01:57 - Oui, j'ai des associations dans ma circo qui m'ont dit
01:59 "mais nous, on postule, on postule,
02:01 on peut faire beaucoup plus de tweets que ça".
02:04 [Musique]

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