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  • 15/03/2023
"Si la commission mixte paritaire n’est pas conclusive, la procédure est prévue. Il y aurait de nouvelles lectures et le débat parlementaire continuerait. Mais je suis vraiment convaincu qu’elle peut aboutir" estime Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion.

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Transcription
00:00 Et notre invité politique ce matin c'est Olivier Dussop. Bonjour.
00:03 Merci beaucoup d'être avec nos ministres du travail, de l'insertion et du plein emploi.
00:06 C'est vous évidemment qui portez la réforme des retraites, on va longuement en parler.
00:09 Pendant 20 minutes pour une interview avec la presse régionale,
00:12 représentée par Christelle Bertrand du groupe La Dépêche. Bonjour Christelle.
00:15 Bonjour Ariane, bonjour Olivier Dussop.
00:17 Olivier Dussop, c'est jour de CMP, de Commission Mixte Paritaire.
00:21 Vous pensez qu'elle sera conclusive ?
00:22 J'espère, j'espère. Les députés, les sénateurs de la CMP vont se réunir ce matin
00:26 et j'espère qu'ils vont pouvoir trouver un texte d'accord et un texte de compromis
00:30 entre les travaux que l'Assemblée a menés en commission,
00:33 qu'elle a essayés de mener malgré une obstruction systématique des groupes de gauche à l'Assemblée,
00:37 et puis le texte du Sénat.
00:38 Le texte du Sénat qui a été débattu jusqu'au bout, qui a été voté intégralement,
00:42 avec des dispositions qui sont fortes et qui ont été votées par le Sénat,
00:45 avec une large majorité, le relèvement de l'âge,
00:47 mais aussi la fermeture des régimes spéciaux
00:49 ou encore des dispositions qui permettent de mieux valoriser
00:52 les trimestres obtenus au titre de la maternité
00:54 et de la parentalité à la fin d'une carrière.
00:56 – Vous êtes inquiet si la CMP n'était pas conclusive, ce serait grave ?
00:59 – Je ne me place pas dans cette logique-là.
01:01 Si la CMP n'était pas conclusive, la procédure est prévue,
01:04 il y aurait de nouvelles lectures et un débat parlementaire qui continuerait.
01:08 Mais je suis vraiment convaincu que cette CMP, sans en préjuger,
01:11 c'est le rôle des parlementaires de la mener et de l'organiser.
01:14 Mais je suis convaincu que cette CMP peut aboutir,
01:16 notamment parce qu'il y a des points communs
01:19 entre ce que défend la majorité présidentielle à l'Assemblée
01:21 et ce que la majorité sénatoriale a voulu au Sénat.
01:25 Il n'y a pas que des points communs, il y a aussi des écarts, des différences,
01:28 c'est le débat démocratique, c'est très normal.
01:30 Mais il y a des points communs, il y a un point commun majeur
01:32 sur le fait que cette réforme doit permettre l'équilibre financier du système en 2030,
01:36 parce que c'est la condition pour que ce système puisse être pérennisé,
01:39 pour qu'il puisse durer, pour que la retraite par répartition,
01:42 la solidarité intergénérationnelle puisse être préservée.
01:44 Donc ça c'est un socle d'accord qui est extrêmement fort.
01:48 Et puis il y a des points communs aussi sur la question de l'emploi des seniors
01:53 avec le même objectif de l'améliorer, sur la question de la pénibilité et de sa prévention,
01:58 sur des questions de carrière longue qui font l'objet de débats,
02:01 et des débats qui traversent d'ailleurs toutes les familles politiques.
02:03 – Alors vous parlez par exemple de l'emploi des seniors,
02:05 est-ce qu'il y a des points qui peuvent encore être améliorés par la CMP aujourd'hui ?
02:09 – Je crois que le Sénat a fait deux choix, deux choix principaux en tout cas,
02:13 en matière d'emploi des seniors.
02:15 Le premier choix c'est de voter l'index,
02:17 il n'avait pas été voté à l'Assemblée Nationale, il a été voté au Sénat,
02:20 avec cette volonté d'avoir un outil de mesure qui permette de mieux prendre en compte,
02:24 de mieux tenir compte de l'implication des entreprises en matière d'emploi des seniors.
02:28 Je pense que nous pouvons, que la CMP peut l'améliorer,
02:31 notamment pour faire en sorte que…
02:33 – L'euro coercitif par exemple ?
02:35 – Coercitif, je ne suis pas sûr que ce soit le bon mot,
02:37 mais faire en sorte que lorsque une entreprise a rempli l'index
02:40 et qu'elle a respecté les différentes obligations,
02:42 mais que sa situation en matière d'emploi des seniors se dégrade,
02:45 que les efforts ne sont pas au rendez-vous,
02:47 en tout cas que les actions ne sont pas au rendez-vous,
02:49 qu'il y ait une nécessité, une obligation d'une certaine manière
02:52 pour l'entreprise de mettre en place des plans d'action.
02:54 – En gardant le seuil de 300 salariés, ça c'est partie des divergences.
02:57 – C'est ce que le Sénat a voté, l'Assemblée Nationale avait voté un seuil à…
03:01 – À 50.
03:02 – Pour être précis, le seuil à 300 était le seuil que le gouvernement a proposé
03:05 dans le projet de loi tel qu'il a été présenté à l'Assemblée.
03:07 Ensuite l'Assemblée a voté un amendement abaissant le seuil à 50,
03:11 mais l'Assemblée a aussi voté la suppression de l'article portant index.
03:14 Donc à la sortie de l'Assemblée, il n'y avait plus grand-chose
03:17 concernant l'index dans le texte.
03:19 Ça fait partie des discussions…
03:20 – Donc les 300 ça reste le bon seuil pour vous ?
03:21 – Ça fait partie des discussions en CMP, elle se réunit ce matin.
03:24 – Non mais vous souhaitez ce seuil ou pas ?
03:27 – Le gouvernement n'y siège pas, nous ce qu'on souhaite
03:29 c'est un outil qui soit le plus efficace possible,
03:31 de même que nous souhaitons continuer à échanger,
03:34 et c'est le travail de cette commission autour d'autres initiatives du Sénat,
03:38 comme le CDI senior qui a été adopté par le Sénat,
03:41 donc nous considérons que le champ est extrêmement large
03:44 avec des risques d'effet d'aubaine,
03:46 mais des discussions peuvent avoir lieu pour voir comment mieux le circonscrire,
03:51 l'encadrer…
03:52 – Donc vous souhaitez qu'il soit maintenu mais un peu différemment, c'est ça ?
03:55 – Si c'est le point d'atterrissage, si je puis dire les choses ainsi,
03:59 de la commission mixtéparitaire, pourquoi pas ?
04:01 – Certains députés évoquent notamment la baisse des charges
04:04 pour des entreprises qui garderaient leurs seniors dans leurs effectifs,
04:07 ça pourrait être quelque chose de…
04:09 – Vous savez, nous avons fait beaucoup en termes d'allègements du coût du travail,
04:12 et lorsqu'on parle de baisse de cotisations,
04:15 je préfère ce mot-là au mot "charge" de manière générale,
04:18 on doit avoir en tête qu'aujourd'hui, avec les allègements généraux,
04:22 dits allègements Fillon, avec le CICE créé par François Hollande
04:25 et que nous avons transformé en allègements pérennes,
04:28 jusqu'à 1,6 MIG, les exonérations de cotisations sont déjà très fortes,
04:33 et au-delà de 1,6 MIG, nous avons ce qu'on appelle les exonérations
04:37 au titre du bandeau famille, qui mettent en place un système d'exonération
04:40 qui est aussi important.
04:42 Aller plus loin en matière d'exonération, c'est vraiment concentrer les exonérations
04:46 sur les salaires les plus élevés, et je ne suis pas sûr que ce soit le plus efficace.
04:49 – Donc les élus de la majorité n'iront pas dans ce sens-là aujourd'hui ?
04:52 – Je vous l'ai dit, c'est un exercice particulier,
04:55 la CMP se réunit dans quelques dizaines de minutes,
04:58 et c'est vraiment un lieu où le Sénat et l'Assemblée
05:01 – sans la présence du gouvernement – doivent travailler et se mettre d'accord.
05:06 – On évoque aussi des efforts, des aménagements sur la retraite des femmes,
05:12 et les inégalités femmes-hommes, c'est quelque chose que vous avez en tête ?
05:15 – Nous avons deux chantiers en la matière.
05:17 Nous avons un premier chantier qui concerne des mesures
05:20 que nous avons intégrées dans le texte dès le départ.
05:22 Tenir compte par exemple de trimestres cotisés au titre de l'assurance vieillesse
05:25 pour les parents au foyer, ça concerne beaucoup de trimestres de congés parentaux.
05:29 Créer une assurance vieillesse pour les aidants familiaux,
05:32 on sait que cela concerne essentiellement des femmes.
05:34 Et intégrer ces trimestres obtenus au titre d'un rôle d'aidant
05:38 ou au titre du congé parental dans les trimestres tenus
05:41 pour permettre un départ anticipé pour carrière longue,
05:44 pour permettre un accès à la pension minimum, c'est ce que nous avons proposé.
05:47 Nous avons proposé et accepté d'autres choses dans le texte.
05:50 Il y a une mesure qui a été votée au Sénat, avec le soutien du gouvernement,
05:54 qui consiste à dire que lorsqu'un assuré, principalement des femmes,
05:57 mais un assuré qui bénéficie, qui a dans sa carrière,
06:01 des trimestres de maternité, des trimestres d'éducation,
06:04 et qui du coup a atteint la durée d'affiliation au régime,
06:09 on dit durée de cotisation, mais c'est une durée d'affiliation au régime,
06:12 à 63 ans, puisse pour les quatre trimestres, entre 63 et 64 ans,
06:17 bénéficier d'une surcote.
06:19 Une surcote sur quatre trimestres, c'est 5% de revalorisation de la pension.
06:22 C'est une initiative du président Retailleau, nous l'avons soutenue.
06:25 – Vous souhaitez que ça reste.
06:27 – Et je souhaite que ça puisse rester dans le texte.
06:29 Puis il y a un deuxième chantier, sur cette question des femmes,
06:32 et des droits familiaux au sens le plus large du terme,
06:35 qui est un chantier dans un deuxième temps, ou au-delà du texte retraite.
06:39 C'est d'abord un chantier sur l'action de l'égalité.
06:43 Aujourd'hui, lorsqu'une femme a un enfant, ou lorsque vous adoptez,
06:47 vous bénéficiez de quatre trimestres d'accueil de l'enfant,
06:50 si vous êtes affilié au régime général.
06:52 Si vous êtes affilié au régime de la fonction publique,
06:54 vous êtes bénéficiaire de quatre trimestres.
06:56 Donc on a un chantier d'harmonisation.
06:58 On a aussi le même chantier d'harmonisation sur les pensions de reversion.
07:00 Et avec la Première ministre, nous avons dit dès le 10 janvier
07:02 que nous souhaitons que, courant 2023, ce chantier puisse être ouvert.
07:05 Et puis, dernier point, quand on parle d'égalité entre les femmes et les hommes à la retraite,
07:11 on sait que les pensions sont très différentes entre les hommes et les femmes.
07:14 Ce n'est pas le système de retraite qui crée l'inégalité de pension.
07:17 Notre système de retraite n'a pas de règles défavorables aux femmes ou aux hommes.
07:22 Notre système de retraite, il rend les inégalités qu'il a enregistrées.
07:28 Et donc la seule façon, et la vraie façon, de garantir une égalité de retraite
07:32 entre les femmes et les hommes, c'est de garantir l'égalité professionnelle
07:35 et l'égalité de carrière.
07:37 C'est un chantier énorme qui progresse.
07:39 On peut considérer qu'il ne progresse pas assez vite, c'est le cas.
07:41 Donc il faut, à chaque fois qu'on le peut, pousser les feux
07:43 et être plus offensifs sur l'égalité professionnelle.
07:46 Parce que c'est quand on aura réalisé l'égalité professionnelle
07:48 entre les femmes et les hommes qu'on aura l'égalité de retraite.
07:51 – Un mot sur les carrières longues, puisque ça fait partie des divergences
07:53 entre les pro-réformes, Christelle.
07:55 – Oui, sur l'amendement Pradier qui est un sujet de discussion
07:58 depuis les débats à l'Assemblée nationale,
08:00 est-ce que vous allez l'élargir à d'autres tranches d'âge ?
08:03 Est-ce que c'est un souhait du gouvernement ?
08:05 – La Première Ministre, lors de la dernière semaine de débat à l'Assemblée nationale,
08:09 a indiqué qu'elle voulait qu'on complète le dispositif de carrière longue,
08:12 dispositif qui prévoit des départs anticipés
08:15 pour les personnes qui vont commencer à travailler avant 16 ans,
08:17 pour les personnes qui vont commencer à travailler avant 20 ans,
08:20 c'est la loi actuelle, et nous souhaitions, dès le début du débat,
08:24 créer un troisième niveau pour ceux qui ont commencé avant 18 ans,
08:27 qu'ils aient un départ encore plus anticipé
08:29 que ceux qui ont commencé entre 18 et 20 ans, parce que ça nous paraît juste.
08:32 Avec le relèvement de l'âge, un débat est né autour de ceux qui commencent
08:36 le jour de leurs 20 ans, pour simplifier un peu les choses, caricaturer un peu,
08:40 et qui du coup devraient travailler mécaniquement plus longtemps
08:42 pour atteindre les 64 ans.
08:44 La Première Ministre a dit qu'elle souhaitait créer une quatrième borne d'âge
08:48 pour ceux qui commencent avant 21 ans.
08:50 Donc ça s'est acté, et le Sénat l'a voté.
08:52 Nous souhaitons que ça reste.
08:53 Il y a un débat autour des ajustements, des encadrements
08:56 de la durée de cotisation requise pour bénéficier du départ carrière longue
09:00 pour ceux qui commencent avant 20 ans.
09:02 C'est le débat qui nous a occupés le vendredi.
09:04 – 43, 44 annuités, ce voyage.
09:06 – Comment est-ce qu'on encadre cela ?
09:07 Je pense que c'est le point majeur de discussion,
09:09 c'est un des points majeurs, pardon,
09:11 un des points majeurs de discussion de la commission mixte paritaire.
09:13 – Ça veut dire que ça pourrait évoluer ?
09:14 Ou est-ce que vous avez demandé à la majorité,
09:16 puisque la Première Ministre a reçu les membres de la majorité
09:18 qui s'y sont ajoutés en CMP, de ne pas céder sur ce point ?
09:20 Ou est-ce qu'il est possible qu'à l'issue de la CMP,
09:22 il soit acté qu'aucun Français en carrière longue ne travaillera plus ?
09:26 – On va laisser la CMP travailler.
09:28 – J'imagine que vous en avez un peu plus.
09:30 – On va laisser la CMP travailler.
09:32 – Quelle est la volonté de la majorité présidentielle ?
09:34 – La volonté de la majorité présidentielle, la volonté du gouvernement,
09:37 celle de la Première Ministre et la mienne,
09:39 c'est que la CMP puisse aboutir.
09:41 – Donc ça peut faire partir des…
09:43 – Je précise, aboutir en gardant à la fois cette volonté d'améliorer le système,
09:47 de le rendre toujours plus juste, mais avec un autre objectif,
09:50 qui est l'équilibre financier en 2030.
09:52 Et donc la CMP a ce point, ça fait partie des points de discussion,
09:55 il y en a quelques-uns, et c'est normal,
09:57 puisque nous ne pouvons pas imaginer, nous ne pouvons pas demander
10:00 que les textes votés soient parfaitement identiques
10:02 avant d'entrer en commission mixte paritaire.
10:05 Et il y a aussi un principe qui fait que la commission mixte paritaire
10:08 se tient entre députés et sénateurs, sans le gouvernement.
10:11 Donc respectons les rythmes, faisons les choses les unes après les autres.
10:14 – Non mais ça voudrait dire que vous seriez favorable,
10:16 si la CMP de la CMP il sort que plus aucun Français en carrière longue
10:20 ne travaille plus de 43 ans, vous dites d'accord,
10:22 à condition que ce soit compensé par ailleurs ?
10:24 – Je ne préjuge pas de ce que dira la CMP,
10:26 je ne fais pas les conclusions de la CMP à la place des députés et des sénateurs.
10:29 – Vous n'avez passé aucune consigne au parlementaire de la majorité ?
10:32 – Vous savez, il ne s'agit pas de consignes.
10:34 – Non mais il y a eu une réunion à Matignon lundi.
10:36 – Non mais c'est important parce que il ne s'agit pas de consignes des députés.
10:38 – Ça veut dire qu'on imagine qu'il y a un accord entre le gouvernement
10:40 et les parlementaires de la majorité.
10:42 – Les députés de la majorité ne reçoivent pas de consignes.
10:44 Les députés de la majorité font de la politique, ils ont des idées, des convictions,
10:47 et nous les partageons donc nous travaillons ensemble.
10:49 Ce n'est pas tout à fait la même chose que parler de consignes.
10:51 – Ils sont pas les gardiens par exemple de l'équilibre du texte ?
10:54 – Ce ne sont pas les seuls, je crois que la majorité sénatoriale
10:56 est aussi très attentive à ce que l'équilibre financier soit un…
10:58 – Députés et sénateurs de la majorité, vous avez une chose ?
11:00 – Justement sur l'équilibre du texte.
11:02 – Il y a 10 jours vous disiez qu'il manquerait 300 à 400 millions en 2030
11:06 avec l'état du texte.
11:08 Depuis, le texte a été voté par le Sénat avec des modifications.
11:11 Aujourd'hui, on en est où du chiffrage ?
11:13 – C'est le chiffre que j'indiquais intégré,
11:15 les modifications proposées par la commission des affaires sociales du Sénat.
11:18 – Donc on est toujours là.
11:19 – Le texte va sortir de la CMP, j'en suis sûr, avec un équilibre financier,
11:23 c'est voulu par tout le monde.
11:25 Qu'est-ce que ça implique ?
11:26 Ça implique de regarder les mesures qui ont été votées, qui génèrent des recettes.
11:29 C'est le cas de la lutte contre la fraude.
11:31 C'est le cas de l'harmonisation du régime fiscal et social
11:33 en matière de rupture conventionnelle qui a été votée à l'Assemblée nationale.
11:36 C'est aussi prioriser, faire des choix parmi les différentes mesures.
11:40 C'est à nouveau le rôle de la commission mixte paritaire,
11:42 mais c'est extrêmement important que le texte,
11:45 si la commission mixte paritaire est conclusive,
11:48 que le texte qui en sort et dont j'espère qu'il sera adopté ensuite
11:51 par le Sénat puis l'Assemblée nationale, soit un texte équilibré.
11:54 Nous tenons cette ligne depuis le début.
11:56 J'ai toujours dit que nous avions deux objectifs, équilibrés et améliorés.
12:00 Si on se contente d'équilibrer, c'est très budgétaire et ce n'est pas forcément très juste.
12:04 Si on se contente d'améliorer, de créer des droits et donc des dépenses,
12:07 ce n'est pas très responsable. Donc il faut faire les deux.
12:09 Mais là on en est toujours à 300 à 400 millions d'euros en 2030.
12:12 C'était la prévision au moment du débat.
12:14 C'était important de dire au fur et à mesure des débats quelles conséquences ça avait.
12:18 Mais je sais, j'ai une grande confiance dans les députés et les sénateurs
12:21 qui souhaitent l'aboutissement de la commission mixte paritaire
12:24 sur leur capacité à faire en sorte que cet aboutissement
12:26 se traduise aussi par un équilibre financier.
12:28 – Je voulais vous demander qu'est-ce qui se passe si,
12:30 puisque le gouvernement, vous l'avez précisé à plusieurs reprises,
12:32 ne fait pas partie de cette CMP, il peut y avoir de grosses surprises ?
12:35 Qu'est-ce que vous faites si à sortir le texte n'est pas équilibré ?
12:38 – Pas de politique fiction.
12:40 Et je l'ai dit, la majorité présidentielle à l'Assemblée
12:43 et ses représentants sénataires et la majorité sénatoriale
12:47 disent de manière régulière, répétée, constante
12:50 que l'équilibre financier du système est important.
12:54 – Mathilde Panot, la présidente du groupe insoumis à l'Assemblée nationale,
12:57 elle veut faire vivre la commission mixte paritaire en direct
12:59 sur les réseaux sociaux face au refus de Yael Brune-Pivet de la rendre publique.
13:02 Vous comprenez ça ?
13:03 – Non, il y a des institutions, il y a des règles.
13:07 Et la commission mixte paritaire a toujours fait l'objet d'un compte-rendu.
13:11 Mais c'est un lieu de discussion, c'est une réunion avant tout de travail.
13:15 Je suis député depuis 2007,
13:17 j'ai siégé dans beaucoup de commissions mixtes paritaires,
13:19 à la fois comme membre en tant que député, comme rapporteur de projets de loi.
13:23 Ce sont des réunions de travail, d'échanges, souvent très techniques d'ailleurs.
13:26 Mais derrière la technique, il y a des aspects politiques
13:29 et ça nécessite aussi une forme de… comment dire…
13:34 il faut une organisation de la réunion
13:37 qui permette des échanges très spontanés, très directs,
13:39 pour trouver des points d'atterrissage,
13:41 pour trouver des points d'équilibre et pour trouver des points d'entente.
13:43 Il y a toujours eu des compte-rendus,
13:45 parce que le compte-rendu de la commission mixte paritaire doit être connu,
13:47 à la fois pour le conseil constitutionnel
13:49 qui vérifie les conditions dans lesquelles la loi a été votée,
13:52 et puis c'est important de savoir comment les groupes politiques,
13:55 les parlementaires ont pu se positionner.
13:57 Mais il y a des règles et un des problèmes,
14:00 en tout cas une des tendances assez régulières des membres de la FI,
14:04 c'est de vouloir casser les règles
14:06 et de vouloir remettre en cause le fonctionnement des institutions.
14:08 – Il cherche à bordéliser la CMP pour prendre l'expression de Téral Darmanin ?
14:12 – Peut-être, peut-être, je n'utilise pas forcément la même expression,
14:16 mais l'idée est là.
14:18 – Mais celui de Clos ne donne pas le sentiment qu'il y a des choses à cacher,
14:20 qu'il y a des deals qui seraient passés au sein de la CMP,
14:22 on entend bien le discours de la FI.
14:24 – Mais d'abord ça a toujours été ainsi, et c'est bien ainsi,
14:27 parce que lorsque vous cherchez un point d'atterrissage,
14:29 un point de compromis…
14:30 – Il faut des deals.
14:31 – Non, on peut appeler ça des deals, mais il faut des discussions.
14:34 Et vous entrez dans un… lorsque les choses ne sont pas faites,
14:38 vous entrez dans une commission mixte paritaire,
14:40 lorsque vous êtes par exemple rapporteur,
14:42 je l'étais à plusieurs reprises,
14:43 avec des positions qui peuvent être des positions de discussion.
14:46 Et le problème d'une position de discussion,
14:48 c'est que… pardon, je vais être un peu familier,
14:50 mais parfois vous demandez 100 pour avoir 50,
14:52 parce que c'est une discussion.
14:54 Et si votre interlocuteur dit 0 et que vous dites 100,
14:56 l'objectif c'est peut-être de finir à 50, à 60 ou à 40.
15:00 Et évidemment c'est une discussion, parce que nous devons,
15:04 les membres de la CMP doivent concilier des positions
15:06 qui sont différentes pour trouver un compromis.
15:09 Et donc qu'il y ait un compte-rendu,
15:10 qu'il y ait des traces de ce qui s'est passé en CMP,
15:13 c'est normal, mais c'est aussi normal
15:15 que les 7 députés et les sénateurs puissent avoir ce lieu
15:18 où ils se retrouvent pour de la conciliation.
15:20 – Quand vous êtes dans des procédures contradictoires,
15:22 quand vous êtes en conflit, y compris dans notre vie personnelle,
15:26 dans notre vie professionnelle, et qu'il y a des moments
15:28 de conciliation avec des médiateurs,
15:30 avec des moments où on essaye de trouver un point d'entente
15:33 avant d'aller vers un conflit ou vers une opposition,
15:35 ou vers une procédure, généralement le plus efficace,
15:39 c'est quand même quand vous pouvez discuter
15:40 dans un cadre de confiance.
15:42 – Demain, le texte reviendra au Parlement,
15:44 au Sénat le matin, à l'Assemblée nationale l'après-midi,
15:46 si tout ça est conclusif.
15:48 La majorité est à 287, puisqu'il y a des sièges non pourvus
15:51 à l'Assemblée nationale.
15:52 À combien ce matin, estimez-vous le nombre de députés
15:54 certains de voter la réforme ?
15:56 – Je ne suis pas là pour faire des comptages,
15:58 des croix et cocher des cases.
16:00 – On imagine que vous votez quand même.
16:02 – Je pense que si tous les députés qui sont attachés
16:05 à la pérennité, à la survie du système par répartition,
16:08 si tous les députés qui se sont attachés
16:10 à la solidarité intergénérationnelle,
16:12 si tous les députés qui considèrent que la bonne clé
16:14 et la bonne solution, c'est de travailler un peu plus
16:16 de manière progressive, de manière adaptée,
16:18 et surtout de ne pas augmenter les impôts,
16:20 de ne pas baisser le pouvoir d'achat et de ne pas baisser les pensions.
16:22 Si tous les députés qui sont attachés à une meilleure prise en compte
16:25 de la pénibilité et des carrières longues,
16:27 votent pour un texte dans lequel ils se retrouvent,
16:31 il n'y a pas de problème de majorité.
16:33 – Et ça fait beaucoup de sièges en période législative.
16:35 – Mais il faut qu'ils soient là, il faut que leur vote soit aussi acquis
16:40 autour d'un texte qui répond à leur demande.
16:42 Le texte tel qu'il est sorti du Sénat,
16:44 et j'espère, on va voir ce que donne la commission mixte,
16:47 mais tel qu'il pourrait sortir la commission mixte paritaire,
16:50 est un texte qui répond aux attentes de la majorité présidentielle,
16:54 bien sûr, c'est un engagement du Président de la République,
16:56 un engagement pris par tous les députés
16:58 lors de leur propre campagne aux élections législatives.
17:00 C'est aussi un texte qui répond aux attentes
17:02 de beaucoup de groupes d'opposition, et notamment du groupe des Républicains.
17:05 Le groupe des Républicains voulait que l'on aide mieux les parents
17:09 et notamment les mères de famille, c'est le cas.
17:11 Ils voulaient une meilleure prise en compte des carrières longues,
17:13 c'est le cas.
17:14 Ils voulaient que la revalorisation des petites pensions
17:16 s'applique aux retraités actuels et pas seulement aux nouveaux,
17:19 c'est le cas.
17:20 Ils voulaient qu'on fasse plus pour les seniors,
17:24 et l'emploi des seniors, je pense que c'est le cas,
17:26 que ce sera le cas.
17:28 – Et pourtant leur vote n'est pas acquis,
17:30 en tout cas le vote d'une partie du groupe n'est pas acquis.
17:32 Qu'est-ce que vous leur dites ?
17:34 – D'une partie du groupe à l'Assemblée nationale,
17:36 en fait, il ne faut pas que les considérations
17:39 de politique partisane prennent le pas sur la capacité
17:43 à défendre une réforme qu'ils ont, pour la plupart d'entre eux,
17:46 pour ne pas dire tous, défendue à l'occasion des dernières campagnes
17:48 et qui répond aux appels.
17:50 – Et c'est ce que font certains pour vous de la politique partisane ?
17:52 – Moi j'avais vu la position arrêtée par le Bureau national des Républicains
17:56 il y a quelques semaines, et avec un Bureau national des Républicains
17:59 qui disait "si ces conditions sont remplies, on peut soutenir la réforme".
18:02 Les conditions sont remplies.
18:03 – Donc vous leur dites "arrêtez de faire de la politique partisane" ?
18:05 – Non, je leur dis "les conditions sont remplies,
18:07 donc vous pouvez soutenir ce texte".
18:08 – Hier, dans les rangs de la majorité, on parlait d'une dizaine de voix d'avance
18:12 pour voter ce texte, est-ce que ça correspond à l'impression que vous avez ?
18:17 – Je vous disais tout à l'heure que je ne fais pas des croix, des cases.
18:19 – Mais on n'y croit pas !
18:20 – J'ai un peu du mal à vous croire, Olivier !
18:22 – Ma priorité est le…
18:24 – Je formule ma question.
18:26 – Le rôle que j'ai dans cette discussion, depuis le début
18:29 et jusqu'aux dernières discussions, c'est à la fois de mener cette concertation,
18:34 nous l'avons menée avec la Première ministre, nous avons ouvert, conclu,
18:37 et dans l'entre-deux, nous avons mené avec mon équipe des dizaines d'heures
18:41 et même des centaines d'heures de concertation,
18:43 c'est d'améliorer le texte par la concertation
18:45 et c'est de faire en sorte que le débat parlementaire puisse enrichir le texte.
18:48 Ça a été le cas au Sénat, je reviens sur ce sujet-là,
18:51 parce que pour moi c'est un événement, pas un événement, c'est un élément majeur.
18:55 Le débat au Sénat a certes été ralenti par une volonté d'obstruction de la gauche
18:59 avec presque 9000 amendements et sous-amendements,
19:01 mais il est allé au bout, il a été riche, je considère qu'il a été riche.
19:05 – Donc c'est un bon signal pour vous.
19:06 – Et le texte a été intégralement débattu et voté, et c'est ça mon rôle.
19:10 Et je considère que…
19:12 – Avec un vote bloqué, ce qui a quand même beaucoup accéléré les débats.
19:15 – Pardon, mais comme en 2010 sur la réforme Fillon,
19:17 comme en 2013 sur la réforme Touraine,
19:19 comme en 2014 sur la loi de sécurisation de l'emploi, ça n'est pas une nouveauté.
19:23 Par contre…
19:24 – Donc ça veut dire que vous allez pouvoir vous passer du 49.3 ?
19:26 – Depuis le début, mais je ne vous parle pas du début de la semaine,
19:30 depuis le début de la réforme, depuis le mois d'octobre, le mois de novembre,
19:33 le mois de décembre, le mois de janvier,
19:34 nous disons que notre objectif est d'avoir une majorité sur ce texte
19:37 et d'avoir une majorité qui nous permette de la décerner.
19:39 – Mais ce qu'on ne comprend pas, Olivier Dussopt, c'est,
19:41 est-ce que vous dites "il n'y aura pas de 49.3, quoi qu'il arrive, vous irez au vote" ?
19:45 Est-ce que quoi qu'il arrive, vous irez au vote, et tant pis si le vote ne passe pas ?
19:48 – Je vous ai dit, et je peux le répéter, que nous souhaitons pouvoir aller au vote
19:51 avec une majorité qui, à nos yeux, existe sur un texte comme celui-ci.
19:54 – Mais il va falloir faire un choix avant le vote.
19:56 – Oui.
19:57 – Mais le vote c'est…
19:58 – Non mais est-ce que vous prendrez le risque du vote pour vous ?
20:01 Il y aura un risque pour vous, est-ce que vous prendrez le risque que l'Assemblée rejette ce texte ?
20:04 – D'abord, ce n'est pas une décision qui m'appartient, et qui n'appartient pas qu'à moi en tout cas,
20:08 si la décision d'Elia est nécessairement collective
20:10 et sous l'autorité de la Première Ministre et du Président de la République.
20:13 Nous sommes convaincus, nous savons, que si tous les députés, tous les sénateurs
20:17 qui considèrent que cette réforme est importante,
20:21 et qui ont exprimé un certain nombre d'attentions, un certain nombre de demandes,
20:24 constatent, ce qui est le cas, que leurs demandes se sont remplies…
20:27 – Ça on a compris, mais est-ce que vous jouerez la prudence, si vous avez un doute,
20:30 si demain après-midi dans l'hémicycle vous avez un doute,
20:32 est-ce que vous jouerez la prudence et vous sortirez le 49.3,
20:35 ou est-ce que vous dites "on va au vote" ?
20:37 – Je vais vous le dire une troisième ou une quatrième fois,
20:39 nous faisons tout pour avoir une majorité,
20:41 parce que nous considérons que cette majorité existe,
20:43 et nous voulons qu'elle se formalise dans l'hémicycle.
20:45 – Vous voulez une majorité parce que vous craignez aussi peut-être
20:47 une motion de censure transpartisane ?
20:49 – Je crois que, si j'ai bien lu les échos de presse,
20:52 et les différents tweets ou autres expressions,
20:55 je crois que l'opposition se prépare à des motions de censure
20:58 à peu près dans tous les cas de figure.
21:00 Jusqu'à présent elles ont toujours été rejetées.
21:02 – Parce qu'elles n'étaient pas transpartisanes ?
21:04 – Parce qu'il n'y a pas de majorité alternative.
21:06 Il n'y a aucune majorité alternative à l'Assemblée nationale.
21:08 Il n'y a rien qui puisse permettre à une majorité
21:10 de se constituer pour remplacer celle que nous avons.
21:12 – Mais vous qui participez au Conseil des ministres,
21:14 est-ce qu'il y a eu un Conseil des ministres qui a déjà autorisé le 49.3 ?
21:17 – Le dernier Conseil des ministres était la semaine dernière
21:19 et ça n'était pas à l'heure du jour.
21:21 – Et c'est à l'heure du jour de ce matin ?
21:22 – Non, ça n'est pas à l'heure du jour. Vous connaissez l'heure du jour, il est public.
21:24 – Dans les options des oppositions, il y a aussi la possibilité d'une motion de rejet
21:29 qui pourrait être disposée par le groupe Lyot. Est-ce que vous la craignez ?
21:32 – Je pense que s'il y a une majorité pour le texte,
21:34 il y a une majorité contre une motion de rejet.
21:36 Vous voyez, c'est assez mécanique.
21:37 – Ça veut dire que vous la redoutez ?
21:38 – Pourquoi je la redouterais ?
21:40 S'il y a une majorité pour le texte, il y a une majorité pour rejeter une motion de rejet.
21:43 – Philippe Martinez, puisque c'est aussi une journée de mobilisation aujourd'hui,
21:46 Philippe Martinez a dit hier soir que le refus d'Emmanuel Macron
21:48 de recevoir les syndicats avait accentué la colère. Qu'est-ce que vous lui dites ?
21:51 – D'abord, je ne le crois pas, je ne le partage pas, mais ça c'est une appréciation.
21:55 J'ai aussi en tête qu'à plusieurs reprises,
21:57 notamment pour la mise en place du Conseil National de la Refondation,
21:59 le même responsable syndical, Philippe Martinez,
22:01 a refusé les invitations du Président de la République.
22:03 Donc tout ça n'est pas à géométrie variable.
22:05 La porte de l'exécutif, la porte du gouvernement, ma porte,
22:08 comme l'a dit la Première Ministre et comme l'a dit le Président de la République,
22:11 sont des portes qui sont toujours ouvertes aux partenaires sociaux
22:13 pour discuter, pour échanger.
22:15 – Pourquoi est-ce qu'Emmanuel Macron n'a pas ouvert la sienne ?
22:17 C'était un moment important.
22:19 – Parce que le Président de la République considère, il l'a dit,
22:21 qu'il y a un temps de concertation avec les partenaires sociaux
22:23 qui a eu lieu, qui a été long, qui a été fructueux.
22:25 Il n'a pas permis de surmonter tous les désaccords, notamment sur l'âge.
22:27 Mais il a été fructueux sur beaucoup de points.
22:29 Nous avons pu reprendre à notre compte les propositions des partenaires sociaux,
22:33 que ce soit des organisations syndicales ou des organisations patronales.
22:37 Puis il y a un temps parlementaire.
22:39 Nous sommes dans le temps parlementaire et le Président a dit
22:41 que ça n'empêchait pas des discussions avec le gouvernement,
22:44 mais qu'il souhaitait que chacun puisse rester dans son rôle.
22:46 – Ça n'empêchait pas une entreprise en tous les cas.
22:48 – J'aurai dans les prochaines semaines et les prochains mois
22:50 à défendre un projet de loi autour de l'emploi, du travail et de la formation.
22:54 – Ce sera quand d'ailleurs ?
22:55 – C'est avant l'été.
22:56 – Les discussions commenceront quand ?
22:58 – Les discussions vont commencer très vite.
23:00 – Ça va pas être compliqué de retisser les trains avec les voix,
23:02 c'est juste après la réforme ?
23:04 – Nous avons dans ce texte, dans ce projet de loi que je prépare actuellement,
23:08 nous avons à la fois la volonté d'avoir des dispositions
23:10 qui donnent suite aux assises du travail que j'ai ouvertes en décembre.
23:13 – Les conditions de l'assise du travail,
23:14 elles se sont pas très bien passées.
23:15 – Ah si, elles se sont plutôt très bien passées.
23:16 – Enfin, qui n'ont pas été très productives de la part des syndicats visiblement.
23:18 – Pardon mais vous n'en savez rien, le rapport n'a pas été rendu.
23:20 Le rapport et les propositions n'ont pas été faites.
23:22 Donc comment est-ce que vous pouvez dire que ça n'est pas productif
23:24 alors que le rapport n'a pas…
23:25 – C'est ce qu'on entend dire dans la majorité.
23:27 – Le rapport n'a pas été rendu.
23:28 Et je connais le pré-rapport, je sais les pistes de proposition
23:31 des trois groupes de travail.
23:32 Il y a énormément de choses que nous pourrons reprendre dans le projet de loi
23:35 sur l'emploi, le travail et la formation.
23:37 Nous allons mettre à profit ce texte de loi
23:39 pour faire en sorte que l'accord interprofessionnel
23:41 passé entre une majorité de syndicats et les organisations patronales
23:44 sur le partage de la valeur soit inscrit dans la loi
23:47 comme nous nous y étions engagés.
23:48 Nous allons mettre des dispositions sur les conditions
23:51 et la qualité de vie au travail,
23:53 sur la lutte contre les accidents graves et mortels.
23:55 Nous allons profiter de ce texte pour améliorer les dispositions
23:58 sur la formation continue et les capacités de reconversion et de retraite.
24:01 – Et vous pensez que vous allez pouvoir reprendre le dialogue
24:03 normalement avec la CFDT, avec la CGT, après ce qui s'est passé ?
24:07 – Évidemment que la réforme des retraites restera dans les têtes,
24:10 ça ne s'efface pas, ça ne saoule pas.
24:12 – Donc elle est à ses traces dans les relations exécutives syndicales.
24:14 – Oui, mais c'est normal, comme toute réforme,
24:16 comme tout événement positif ou négatif.
24:18 Mais ce texte va permettre de donner des débouchés
24:21 à la fois des travaux auxquels les organisations syndicales
24:23 et patronales ont participé, je pense aux assises du travail,
24:25 mais aussi des travaux qu'ils ont menés eux-mêmes
24:27 comme sur le partage de la valeur.
24:29 – Merci beaucoup, Olivier Dussopt.
24:30 On espère que vous reviendrez nous voir vite
24:32 parce que le 28 mars arrive au Sénat la loi immigration
24:34 que vous portez avec Gérald Darmanin.
24:36 J'espère que vous viendrez nous en parler.
24:38 Merci beaucoup, merci Olivier Dussopt.

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