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Jusqu’à 300 000 bébés auraient été volés à leurs familles jugées « indésirables » en Espagne, puis trafiqués par une alliance entre médecins, Église catholique et police secrète franquiste.
Aujourd’hui, des décennies plus tard, certains de ces enfants volés tentent de retrouver leurs familles biologiques.
Le trafic a commencé peu après la guerre civile espagnole, dans le but d’empêcher une nouvelle génération de « rouges » — les partisans républicains — de voir le jour. Mais il s’est poursuivi jusqu’au début des années 1990, bien après la mort de Franco, pour des raisons économiques. Des femmes pauvres ou des mères célibataires accouchaient dans des hôpitaux gérés par l’Église, où on leur annonçait que leur bébé était mort-né. En réalité, l’enfant était confié à une famille jugée « convenable », généralement aisée, en échange d’un don.
Lily fait partie des milliers de bébés adoptés illégalement. Nous la suivons dans sa quête pour retrouver sa famille d’origine.
Aujourd’hui, des décennies plus tard, certains de ces enfants volés tentent de retrouver leurs familles biologiques.
Le trafic a commencé peu après la guerre civile espagnole, dans le but d’empêcher une nouvelle génération de « rouges » — les partisans républicains — de voir le jour. Mais il s’est poursuivi jusqu’au début des années 1990, bien après la mort de Franco, pour des raisons économiques. Des femmes pauvres ou des mères célibataires accouchaient dans des hôpitaux gérés par l’Église, où on leur annonçait que leur bébé était mort-né. En réalité, l’enfant était confié à une famille jugée « convenable », généralement aisée, en échange d’un don.
Lily fait partie des milliers de bébés adoptés illégalement. Nous la suivons dans sa quête pour retrouver sa famille d’origine.
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00:00C'est une chose que je me le dis tous les jours.
00:08Je ne vais pas mourir sans savoir d'où je viens et qui je suis.
00:14Je voudrais le savoir et qu'on me donne cette chance quand même.
00:19Je pense qu'ils n'ont pas le droit de nous enlever cette...
00:25C'est notre vie, c'est notre histoire à nous.
00:30Et moi je me sens, tant que j'avais mes enfants et tout ça, on est une grande famille.
00:35Et bien je me sens seule au monde.
00:37Ça je me le sens souvent, seule au monde, je suis.
00:45Tant pis, j'ai commencé à m'attoucer à moi, il y en a d'autres, je ne suis pas la seule.
00:50Mais...
00:53C'est très dur.
01:00J'ai commencé mes recherches avant d'en comprendre le sens.
01:16Maintenant je ne peux plus m'arrêter.
01:18Ma quête s'est emparée de moi.
01:19Tu vis, tu grandis, en pensant que tu es quelqu'un, et un jour tout s'écroule.
01:35Tu commences à douter, à chercher, à toujours vouloir en savoir plus.
01:41Pendant 33 ans, je ne me suis doutée de rien, personne ne m'a rien dit, pas même un détail, rien, personne, jamais.
02:01Ils ont été éparpillés aux quatre coins du monde.
02:19Ce sont les victimes d'un impensable trafic de bébés volés.
02:22D'où sont les enfants robés ?
02:26Où sont-ils aujourd'hui ?
02:34En Espagne, des médecins et des religieuses auraient enlevé des nouveaux-nés dans les maternités de tout le pays.
02:39Né sous Franco, ce trafic s'est poursuivi 15 ans après la mort du dictateur.
02:50Mais en Espagne, quand il s'agit de déterrer le passé, il n'est pas si facile de briser la loi du silence.
03:03Les documents parlent clairement.
03:05On ne peut pas parler de scandale révélé en 2011 ou 2012.
03:20Car bien des années avant, dès 1977, c'était déjà publié dans la presse.
03:26Enquête sur la vente illégale d'enfants.
03:37Ici, on évoque les réseaux, la vente, les vols.
03:40C'était prémédité.
03:41Et depuis bien longtemps, quelqu'un aurait dû tirer la sonnette d'alarme.
03:50De 1940 à 1995, on avance le chiffre de 300 000 personnes disparues.
04:01Disparues ne veut pas dire qu'elles se soient volatilisées.
04:03Mais cela veut dire qu'il y a aujourd'hui 300 000 citoyens dans la rue dont l'identité ne correspond pas à la réalité.
04:15Et ça, c'est très inquiétant.
04:16J'ai appris que j'étais adoptée à l'âge de 33 ans.
04:30J'ai appris que j'étais adoptée à l'âge de 33 ans.
04:40Tout a commencé le 28 mai 1968.
04:44Je suis née ici à Madrid.
04:46Et j'ai été donnée en adoption à un couple de Mexicains.
04:50Ils m'ont tout donné dans ma vie.
04:54Qui suis-je aujourd'hui ?
04:55D'un côté, il y a ceux qui m'ont donné la vie.
04:59De l'autre, ceux qui m'ont élevée.
05:01Je suis deux en une.
05:04J'aimerais qu'on me permette de vivre cette vie que je viens de découvrir.
05:13Depuis que je suis arrivée à Madrid, je n'arrête pas de pleurer.
05:17C'est si émouvant pour moi de me retrouver ici, sur ma terre.
05:20Ce sont mes racines, ma maison, mon foyer.
05:31C'est la voie du sang.
05:50Bonjour, maître.
05:57Je suis Lili Ceballos.
06:00Guillermo Peña, entrez. Asseyez-vous.
06:11Voici mon acte de naissance.
06:13Le faux.
06:15Celui du Mexique.
06:22Né à Merida, capitale du Yucatan, au Mexique.
06:25Ce qui est complètement faux, non ?
06:28Oui.
06:30Et là, c'est mon acte de naissance originale.
06:33Celui de Madrid, où j'ai un autre nom.
06:38Comme vous pouvez le voir, il n'y a rien à la fin.
06:42Ce qui est impossible, c'est qu'un enfant adopté
06:48devienne un enfant biologique.
06:51Il est donc possible qu'ils aient dit à ta mère que tu étais morte à la naissance.
07:01Je vais te montrer quelque chose.
07:03Ah, je reconnais ces papiers.
07:15Voilà une femme qui a accouché le 2 novembre 1959.
07:21Ils lui ont dit que son fils était mort.
07:23Mais regarde, dans ce registre des décès, ils indiquent la cause de la mort.
07:30Le 2 novembre 1959, mort à cause d'une otite.
07:37L'infection de l'oreille.
07:39Exactement.
07:40Le 6, il y a un autre mort, otite.
07:44Le 6, il y en fait 4 morts, tous d'une otite.
07:47Il manquait d'imagination.
07:52Le 14, 15, 16, 17, 18, encore des morts d'otite.
07:56Les enfants tombaient comme des mouches.
08:00Et d'otite ?
08:02Oui, d'otite, le plus souvent.
08:05Tu as demandé à ton père, les yeux dans les yeux,
08:12qui est ma mère ?
08:17Je veux juste savoir,
08:20as-tu connu ma mère ?
08:23Car peut-être,
08:25elle a souffert d'une peine irréversible.
08:36Où se situe ton cas dans cette arborescence de cas ?
08:41Il va te falloir enquêter, il faut que tu rencontres les mères
08:43qui ont perdu un enfant à la maternité Santa Cristina.
08:48Elles sont très nombreuses et viennent de toute l'Espagne.
08:52Il faudra que tu compares, recherches, rencontres,
08:55et surtout que tu aies beaucoup de patience,
08:58car cela ne se fera pas en un jour.
09:00Il reste quelqu'un dehors ?
09:14Tout d'abord, je voudrais vous remercier d'être venu.
09:20Bienvenue à la première réunion de SOS bébé volé de Madrid.
09:25J'ai écrit une lettre ouverte à tous ceux qui pensent être des enfants adoptés
09:32et à qui on ne l'a jamais dit.
09:34Vous ne ressemblez à personne de votre famille.
09:42Quand vous entrez dans une pièce, les conversations s'interrompent.
09:51Vous n'avez pas vu de photos de votre mère enceinte.
09:55Aujourd'hui, vous avez envie de savoir.
09:57Beaucoup d'adoptions n'ont pas été aussi légales qu'elles auraient dû l'être.
10:02Et il y a beaucoup trop de mères qui cherchent leurs enfants
10:05et qui, à aucun moment, n'ont voulu les donner en adoption
10:08et encore moins les abandonner.
10:11Pardon, monsieur ?
10:14Vous habitez là ?
10:17Vous avez le droit de connaître vos racines.
10:20Ah, il est mort ?
10:23Il faut nous entraider.
10:26C'est très simple.
10:28Il vous suffit de faire un test ADN.
10:30C'est l'unique espoir que nous avons, nous, les mères.
10:33Et vous, les enfants, avec ce petit test,
10:35vous connaîtrez la vérité sur vos origines.
10:37Merci de nous aider.
10:39Nous vous aiderons aussi.
10:53Ouvre la bouche.
10:55C'est fiable à 100%.
10:57Ton profil ADN est unique au monde.
11:00Ensuite, on le mettra dans notre base de données
11:03pour trouver une mère, un père, une sœur.
11:05Pour trouver une belle femme.
11:07C'est qu'à ce qui s'empasse ?
11:09C'est la question de l'histoire d'une personne.
11:10Pour trouver une belle femme, une sœur.
11:12iniciativa de l'argent, un père et un inconnu.
11:14C'est quoi ?
11:15Vous avez besoin d'une seule ?
11:17C'est l'unique ?
11:18tu penses toujours que ça n'est arrivé qu'à toi alors tu te dis à quoi cela va servir d'en
11:41parler si c'est pour passer pour une folle on ne lutte pas contre des géants et encore moins
11:49lorsque l'on est seul personne ne te soutient comment dénoncer cela qui va t'aider aujourd'hui
12:03même même en étant nombreux ce n'est pas simple de trouver un avocat beaucoup ne veulent pas être
12:09mêlée à cette affaire cela fait peur on peut se créer beaucoup d'ennemis au niveau social
12:14politique et religieux beaucoup d'ennemis
12:28c'est qu'on ne sait que c'est qu'il ya qu'en ces temps là les médecins étaient perçus comme des dieux
12:35si l'enfant naissait mort c'était la faute de la mère et la présence des religieuses imposait le respect
12:50nous sommes en 1981 une jeune fille nous appelle au journal pour nous dire qu'elle est harcelée par une
13:10religieuse nous allons à la clinique où elle travaille elle refuse de nous parler mais des
13:16infirmières nous expliquent qu'il y a là un bébé mort qui sert à prouver aux familles que leur enfant
13:23était mort né je leur dis qu'en tant que photographe je veux voir ça alors elles sortent un bébé du
13:29congélateur et le pose là j'ai fait mes photos et je suis parti
13:34en fait le plus souvent la mère ne voulait pas voir l'enfant mais si elle insistait on lui
13:50montrait un de ces bébés morts lorsque mes photos ont fait la une il ne s'est rien passé une personne de
13:59la police judiciaire m'a appelé mais s'il n'y a eu aucune suite et rien
14:02je ne sais rien de moi ça ne m'appartient pas à moi cette histoire non histoire je ne l'asais pas
14:32je sais pas que je suis je m'appelle victoria et jean fresnes ce nom de famille je ne sais pas
14:39si c'est le nom de ma famille à biologique au seul nom qu'ils m'ont ajouté à l'orphelinat
14:45je suis née le 6 9 1939 je pense que ma mère est quelqu'un de gauche républicaine et qu'elle est en
14:56impressionné ça c'est certé bonjour bonjour bonjour bonjour mais c'est ça qui me révolta c'est que si je fais
15:18partie de ces enfants qui sont mollets si j'ai l'accent mal mais ça qu'il m'a de casse c'est ta marque que
15:29j'ai parce qu'on dirait que c'est la marque la brûlure à de la cigarette et c'est le pied et ça se voit très bien
15:37c'est ça c'est ça peut-être de mon marque pour me récupérer plus tard mais bon qu'est-ce que se passe
15:52est-ce qu'ils l'ont tué après il n'a pas pu me récupérer ou l'a libéré ils m'ont dit que j'étais morte comme ils sont l'habitude de dire
15:59l'origine du trafic vient du vol massif des enfants des prisonnières républicaines
16:15ils pensaient qu'ils transmettaient le gène rouge à leurs bébés
16:20la stratégie du nettoyage un mot très apprécié des franquistes c'est donc appliqué
16:28elle consistait à se prendre pour des dieux
16:34retirer un nouveau-né d'un environnement jugé inadapté pour le conduire dans une famille
16:43considérée comme plus adéquate pour l'enfant
16:46tous ces faits étaient connus ce que l'on savait moins c'est qu'après la mort du
16:58dictateur en 1975 cela a continué jusqu'en 1987 date à laquelle une loi vient mettre de
17:06l'ordre dans tout ça les adoptions sont désormais contrôlées par l'état avant
17:12cette date pour une adoption il suffisait d'un médecin d'une religieuse et de deux amis
17:17qu'est ce qu'il se passe mon père racontez moi
17:47votre nom ne figure nulle part c'est bizarre la religieuse dit que vous avez été baptisé dans
17:54cet établissement mais je ne vous trouve pas dans nos registres
17:57je pensais vraiment qu'il me donnerait mon acte de baptême c'est un coup dur je commence à m'habituer
18:14je vais te montrer mes documents
18:38ton père t'a dit qu'il t'avait acheté à madrid
18:49non pour eux ce n'était pas une vente tout s'est passé à travers l'église
18:54l'église leur a dit quand vous rentrez au mexique brûlez tous les papiers et inscrivez votre fille comme
19:01enfant biologique c'était la consigne ils étaient terrifiés ils pensaient ils vont nous retirer la
19:08petite tu es approprié tu n'es pas adopté ils t'ont tout volé tes racines ton nom ils ont tout
19:22changé tout ce que tu avais donné tes parents biologiques ils te l'ont enlevé ils ont ajouté
19:27que tu étais née dans une maison au mexique tu es approprié volé mais dit de façon plus subtile ils
19:38t'ont volé à ta mère
19:39les cernes que nous avons nous les mères pour éviter de faire naufrage cela fait 31 ans que je
20:04contiens mes larmes dans ces cernes je sais que le jour où je pleurerai je vais tout inondé
20:10et me noyer
20:12nous sommes ici pour déposer de nouvelles plantes
20:42et surtout pour qu'elles ne soient pas classées sans suite comme l'ont été les dernières
20:46il y a toujours eu quelques plaintes au compte gouttes
20:55si le nombre de plaintes est aujourd'hui important c'est parce que les gens se sont associés grâce aux
21:03réseaux sociaux ils ont déposé des plaintes collectives
21:08mais cet effet de groupe n'est pas suffisant il n'apporte aucune preuve
21:15pourquoi ces procureurs classent ils nos affaires sans enquêter qu'ils aillent dans les hôpitaux les
21:25cimetières à l'état civil partout on ne peut pas accepter qu'ils classent nos affaires ainsi
21:30pour mon dossier mon bébé serait mort né et une autre fois mort en couveuse qui meurt de foi personne
21:39dans la majorité des cas il ya tout juste quelques soupçons qui en plus surgissent
22:09vous comprenez bien que pour la justice ce n'est pas suffisant
22:16nous avons besoin d'une vérité formelle
22:19et si on ne peut rien démontrer il faudra continuer à classer les affaires
22:24c'est là sur cette page cela confirme nos soupçons la police enquête sur deux incendies
22:45criminels à la maternité de la paix à madrid le premier feu a été allumé dans une petite pièce
22:51où l'on archivait les dossiers médicaux
22:54ce geste n'est pas l'acte d'un fou isolé effacer des preuves
23:04c'est ce que font les dictatures pour reculter leurs crimes or
23:07on continue à effacer des preuves en 2012
23:21je cherche des papiers des noms
23:48là j'ai été invité par une famille
23:53ils cherchent une soeur perdue qui serait morte l'année de ma naissance en 1968
24:01on pourrait être soeur
24:06c'est fantastique
24:12ça a l'air d'être une famille merveilleuse
24:15même si je ne les connais que par téléphone et internet et facebook
24:19quelle émotion
24:23c'est un pas de plus
24:26là
24:39je les ai vues
24:41bonjour
24:45toi tu es maria
24:51maria louisa
24:53moi c'est maria résous
24:55sur une photo
24:57où j'ai les cheveux longs tu me ressembles beaucoup
25:01vraiment
25:03je vais vous montrer
25:06allons-y quelle joie
25:08il faut lui montrer la photo
25:22il faut lui montrer la photo celle où j'ai les cheveux longs
25:34regarde celle là regarde les yeux
25:40je me suis toujours maquillé les yeux
25:44il me semble un peu plus petit
25:48là je devais avoir 20 ans
25:54moi plus ou moins là je vois une ressemblance
25:58ah oui et les oreilles il paraît que c'est très significatif
26:05montre moi tes oreilles
26:11ah oui elles sont petites
26:15tu trouves non je ne crois pas
26:17si ou alors tu n'as pas vu de grandes oreilles
26:22mais c'est vrai que si tu regardes cette photo on se ressemble vraiment
26:26voilà notre famille
26:31regarde comme elle est jolie
26:33c'est notre petite fille
26:34elle est très mignonne
26:37j'ai une question
26:39quel mois serait née votre soeur
26:41là il met qu'elle est née le 3 octobre
26:451968
26:46en octobre
26:49et toi tu es née quel mois
26:51je suis née en mai
26:53en mai
26:54mais il ne faut pas se fier à cela
26:56on a tous un double dans le monde
27:05mais là je pense que c'est compliqué
27:08écoute pour nous quoi qu'il en soit tu seras notre soeur
27:21tranquille
27:24là c'était la résidence des mères célibataires
27:26c'est la même architecture que l'orphelinat qui est là bas
27:28c'est ça la inclusa
27:30et là c'est la même architecture que l'orphelinat qui est là bas
27:32c'est ça la inclusa
27:33et là c'est la maternité santa christina
27:35tout était à côté
27:37tout était à côté
27:39oui c'était collé là c'était le collège pour les orphelinats
27:40et là c'était la maternité santa christina
27:44tout était à côté
27:46oui c'était collé là c'était le collège pour les orphelins et là l'église
27:51ils sont peut-être venus me chercher dans ce collège
27:53pour mon papa ça ressemblait à un couvent
27:55c'est possible
27:56s'il suffisait simplement de traverser la rue c'était facile
27:58c'était facile
27:59c'était facile
28:00c'est facile
28:01c'est facile
28:03c'est facile
28:04c'est ça la inclusa
28:06et là c'est la maternité santa christina
28:07tout était à côté
28:09oui c'était collé là c'était le collège pour les orphelins
28:11et là l'église
28:13ils sont peut-être venus me chercher dans ce collège
28:16pour mon papa ça ressemblait à un couvent
28:19c'est possible
28:21s'il suffisait simplement de traverser la rue c'était facile
28:26university
28:48nous demandons aux autorités où sont les dossiers médicaux
28:50où sont les lettres d'abandon qu'eraient signés les maires
28:54C'est Maria Luisa Torres, une amie de Madrid.
29:04Elle a eu la grande chance de retrouver sa fille Pilar après 30 ans.
29:11Où est le Pilar ? Pilar !
29:15Elle nous a toutes fait pleurer, pleurer de joie.
29:19C'est la mascotte aujourd'hui.
29:25Je l'ai cherchée pendant 14 ans.
29:28Son père adoptif l'a beaucoup aidé, il lui a promis qu'il trouverait sa mère biologique.
29:32Et il a tenu parole.
29:38C'est la preuve que nous ne sommes pas fous.
29:42Ils nous les ont levés.
29:47Quelle chance.
29:49Ne t'inquiète pas.
29:54On va tous se retrouver.
30:14Courage ! Nous l'avons retrouvée.
30:16Vous allez tous vous retrouver.
30:20Vous allez vous retrouver.
30:23Nous ne sommes pas des fous.
30:26Nos enfants sont vivants.
30:30Elle est là.
30:33C'est ma fille.
30:34Elle n'est pas morte.
30:35Ils ne sont pas morts.
30:37Ils sont dans d'autres familles.
30:39S'il vous plaît, aidez-nous.
30:40Il faut vous battre.
30:42Il faut vous battre.
30:42Tous.
30:45Insistez, même s'ils ne vous écoutent pas.
30:47Ouvrez une porte, puis une autre.
30:49Contactez des détectives.
30:51Vous allez tous vous retrouver.
30:53Et ne pleurez pas, cela fait perdre de la force.
30:56Allez, on se retrouvera tous.
30:57Allez, on.