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  • il y a 6 jours

Elle jette un nouvel éclairage sur la Seconde Guerre mondiale et les années précédentes en révélant ce que les maîtres du Reich et leurs acolytes se disaient réellement pendant qu'ils étaient filmés, pensant que personne ne pouvait les entendre.

Surprenants ou triviaux, banals ou étonnants, leurs mots maintenant décryptés donnent une nouvelle perspective à ces archives historiques et nous rapprochent de la réalité de ces jours tragiques.

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Personnes
Transcription
00:00...
00:00Pendant l'année 1940, les caméras allemandes filment Adolf Hitler en chef de guerre victorieux.
00:14Dans ses archives, Hitler et ses proches parlent librement puisque ses films sont muets.
00:19Personne alors n'imagine que l'on pourrait décrypter ce qui se dit.
00:23Mais si l'intelligence artificielle fait d'immenses progrès,
00:27c'est grâce aux spécialistes de la lecture sur les lèvres
00:29que ces images parlent pour la première fois.
00:34Avec ce décryptage historique, nous sommes au cœur de la machine de guerre nazie.
00:53La victoire éclaire contre la France.
00:56Les préparatifs de la guerre à l'est.
01:15Et aussi pour les Poles, la Tcheche-Slowakei et après les Russes,
01:24nous nous préparons une offensive absolue.
01:27La Tcheche-Slowakei et après l'est.
01:40Sous-titrage MFP.
02:10La France et la Grande-Bretagne sont en guerre depuis le 1er septembre 1939 contre le Troisième Reich, après la conquête de la Pologne.
02:25Plus rien ne semble arrêter les velléités expansionnistes d'Adolf Hitler.
02:29Alors chacun fournit ses armes en attendant le déclenchement des hostilités armées.
02:35C'est la drôle de guerre.
02:36En France, en Grande-Bretagne, comme dans l'Allemagne nazie, on cherche à consolider ces alliances en vue du conflit.
02:44Le 28 mars 1940, le Führer rencontre Benito Mussolini au col du Brenner, à la frontière entre le Reich et l'Italie fasciste.
02:53Wir müssen noch eine Minute warten, dann kommt der Zug.
02:57Nochmals vielen Dank, Herr Mussolini.
02:59Sie sind sehr kühn.
03:01Das war ein konstruktives Treffen.
03:06Herr Mussolini, lassen Sie uns unseren Plan schnellstens umsetzen.
03:09Ja, und auf Wiedersehen, Herr Hitler.
03:12Hitler wollte diese Renconte, weil sie eine bestimmte Weise vorbereitet, um zu informieren, und insbesondere für diese Solidität der Axe, und auch weil er von Mussolini erwartet, ein Engagement für in Krieg.
03:28Er ist natürlich, Hitler hat immer sehr zu uns, um die Krieg.
03:33Es ist immer besser, wenn Sie einen Fronten nicht mehr haben, um zu beurdecken, um zu beurdecken.
03:38De même, eine Art und die Stadkampen sind, um die Stadkampen und die Stadkampen, um zu beurdecken, um zu beurdecken.
03:44Ce qui est intéressant lors de cette rencontre, c'est que Hitler donne le change,
03:53fait croire aux Italiens qu'il leur donne des informations,
03:56notamment à propos de ce qui se prépare pour le Danemark et la Norvège,
03:59mais se garde bien de les informer à propos de la Belgique et de la France,
04:05car il n'y a pas véritablement de rapport de confiance avec les Italiens.
04:11Le Duce est très hésitant, puisque l'armée italienne n'est pas prête, il le sait depuis un moment.
04:19Il l'a vu d'ailleurs, non seulement en Éthiopie, mais ensuite en Albanie un an auparavant,
04:25et ni le comte Ciano, son gendre, une ministre étrangère, ni son état-major,
04:30ne sont pour une intervention militaire contre la France.
04:34Hitler, très clairement ici, force la main de Mussolini.
04:37A demi rassurés par l'engagement italien, les nazis lancent les premiers l'offensive à l'ouest.
04:43Le 10 mai 1940, ils attaquent les Pays-Bas, le Luxembourg et la Belgique.
04:49Aux Pays-Bas, l'invasion prend fin le 14 mai après le bombardement de Rotterdam par la Luftwaffe.
04:56Pour Göring, le chef de l'armée de l'air nazi, c'est une victoire personnelle.
05:00Le Maréchal du Reich est en tournée d'inspection à l'aéroport d'Amsterdam, nouvellement conquis.
05:06Le Reichmarschal est guidé par un officier de son état-major.
05:09Tout doit être prêt pour l'attaque contre la France.
05:12Nous t'en Law, il y a paré pour l'arbre de l'amogre.
05:15Les pilotes repararient, l'alors de l'avenir, afin tout de l'amogre un an.
05:19Kann je vous en prête à dire ?
05:20Ça fait un bon ?
05:26Un plan est, les infrastructures du 통és.
05:31On ne peut pas faire, nous étrions ou en train d'amogre.
05:34C'est un plan de l'armée, nous étrions ou en ligne pour les régimes en communes.
05:38Hitler ne comprenait rien à la guerre aérienne. Ce n'était pas dans sa nature. Il avait encore, pour ainsi dire, l'expérience des tranchées de la Première Guerre mondiale.
05:49Il ne se voyait toujours que comme un simple soldat et donnait à Göring une liberté totale dans la gestion opérationnelle et stratégique de la guerre aérienne.
05:57Il a été négocié en moteur et en parachute.
06:27Il a quelques petites connaissances techniques là-dessus. C'est tout.
06:30Comment est-ce que ce bombon est-il ?
06:35Les propellers vont fonctionner, mais les moteurs travaillent un peu libre et le total est bon.
06:57Il y a des problèmes de réglage et qui vont s'aggraver jusqu'à une débandade assez catastrophique pour l'Allemagne à partir de 1942-1943.
07:05Il met en place une armée de l'air allemande à partir de 0 et elle est construite assez rapidement. Il fait venir ce type, appelé Erhard Milch.
07:24C'est un formidable Superviseur.
07:54Et il est capable de faire avec les principaux fabricants comme Mercedes, Benz, etc. pour produire les moteurs.
08:02Et c'est une industrie massive qui est créée à partir de rien, vraiment.
08:08Et c'est un peu de la main.
08:10Et c'est un peu de la main.
08:11Un peu de la main.
08:12Un peu de la main.
08:13Un peu de la main.
08:14Grüssen Sie den Führer.
08:44Il y a eu le matin pour bouffer des saucisses, et des gâteaux.
08:49Toute l'armée de l'ère nazie est constituée d'hommes très volontaires,
08:53mais elle a été construite à la va-vite.
08:56Techniquement, pas complètement au point,
08:58son talon d'Achille, c'est le mauvais état de santé de son ministre.
09:03C'est un toxicomane, un morphinomane en l'occurrence.
09:07C'est quelqu'un qui, par ailleurs, est habité de rêves méganomaniaques,
09:11de luxe, de puissance.
09:13C'est quelqu'un d'extrêmement vaniteux
09:15et qui, du fait de sa consommation de substances,
09:18a un peu de mal à suivre les dossiers et à travailler de manière assidue.
09:22Dès lors, autour de Göring règne quand même un certain flottement,
09:27sinon une certaine négligence,
09:29qui va se payer content, en l'occurrence, en matériel et en vie humaine.
09:33L'ancien as de l'aviation allemande est pourtant admiré et apprécié de ces hommes.
09:38Il en est proche et sait les flatter.
09:43Je suis heureux pour votre réussite.
09:45Je suis heureux pour votre réussite.
09:46Je suis heureux pour votre réussite.
09:47Klasse.
09:48Merci.
09:49M.
09:50M.
09:51M.
09:52M.
09:53M.
09:54Et Göring, c'est le bon gros jovial, sympathique, qui de fait est mis en avant par la propagande du régime comme étant le visage humain du régime nazi.
10:17Et c'est bien ça que l'on voit aussi ici, dans cette tournée des popotes où on voit un homme qui se soucie du bien-être, de ses hommes, qui dialogue, etc.
10:27Il a des techniciens autour de lui, mais lui, il ne gère rien. C'est le gars qui se montre.
10:34Mais son intérêt, surtout en Hollande d'ailleurs, c'est la chasse aux œuvres d'art. C'est ça qui l'intéresse.
10:40Et les caméras. Donc il se montre, il cherche des œuvres d'art et il fait des beaux rapports au Führer.
10:45C'est surtout grâce à l'efficacité d'une partie de l'entourage de son maréchal, que la Luftwaffe parvient à donner le change.
10:55Avec notre pouvoir dans la Luftwaffe, nous sommes les hommes de l'air.
11:05Reichsmarschall ?
11:06Le seul qui connaissait quelque chose, c'est l'ancien sous-director de la Lufthansa, c'est Milch.
11:31Et Milch, c'était l'ancien patron de Göring.
11:35C'est-à-dire que la Lufthansa envoyait des pots de vin aux députés.
11:40Et quand Göring était député, eh bien, il recevait des pots de vin de Milch.
11:44Et ensuite, ça s'est retourné.
11:46C'est Göring qui a engagé Milch, parce que c'était un type sérieux et l'aviation, il connaissait.
11:52Sauf qu'il y avait un gros problème, c'est que Milch était juif.
11:54Milch était à moitié juif.
11:59Il avait des racines juives et était protégé par Göring.
12:03Milch était un nationaliste pur et dur, un conservateur nationaliste, allemand jusqu'à la moelle.
12:10Tout comme de nombreux juifs se sentaient naturellement allemands
12:12et se sont étonnés quand les nazis leur ont refusé le droit d'être allemands.
12:16Et Göring a dit, je m'en occupe.
12:22Et il a fait venir la mère de Milch qui a fait un certificat attestant que le vrai père, c'était pas Milch,
12:31c'était un certain Baron von Beer, choisi par Göring.
12:35Un type impeccablement arien, remontant à Charlemagne.
12:39Donc il est devenu arien d'honneur.
12:40Ça a fait jaser dans l'aviation quand même.
12:43Il y a un général d'aviation qui avait dit, pour prouver que son fils n'était pas juif,
12:51Mme Milch a certifié qu'elle était une putain.
12:54C'était charmant.
12:57La veille du déclenchement de l'attaque contre la France, le 13 mai 1940,
13:02Adolf Hitler et Hermann Göring sont en route pour le front dans le sud de la Belgique,
13:07à quelques kilomètres de la frontière française.
13:09Avec la Luftwaffe qui doit bientôt pilonner les positions françaises, Göring est en première ligne.
13:15Je vous promets, tout est prêt à faire.
13:19Et le bureau de l'arrivée qui fonctionne un peu libre ?
13:23Nous préparons le mieux pour ça, ce qui arrive.
13:25Si tôt arrivé, Hitler et Göring sont accueillés par tous les soldats et officiers qui participent à l'offensive prochaine,
13:37ainsi que l'état-major d'Hitler.
13:39Vous êtes prêts pour l'arrivée ?
13:42Quel est votre rang ?
13:44Unterscharführer au actif de l'arrivée, à la frontière de l'arrivée.
13:50Je suis éveillé par vous.
13:53Je me suis heureux de vous rencontrer.
13:56C'est pour notre pays.
13:58Je suis évoquée pour ça.
14:00C'est bien.
14:01Le général Willem Kettel, le chef de l'armée allemande, s'adresse au maréchal Göring.
14:12Morgen früh, gehen wir zum angriff über und wir werden den feind überraschen.
14:15Kettel, c'est le chef de l'OKV, donc le commandement suprême de la Wehrmacht.
14:21Et Jodl, c'est son subordonné, c'est le chef du bureau des opérations.
14:25Donc effectivement, c'est théoriquement les deux responsables de l'armée de terre.
14:29Mais en fait, c'est les courroies de transmission d'Hitler.
14:32Ils ne prennent aucune décision indépendante.
14:35D'ailleurs, Kettel avait été surnommé « La Keitel ».
14:38La Kei, c'est un laquet, donc c'est tout à fait ça d'ailleurs.
14:41C'est ce que les Anglais apparaîtaient des « yes men », c'est des bénis oui-oui.
14:47Kettel finirait bien sûr par émerger comme la figure la plus importante,
14:51très fidèle à Hitler.
14:53Et la loyauté importait avant tout au sein de ce système politique.
14:56Un deuxième homme participe de près à cette offensive.
15:02Walter von Bruchitsch est le commandant en chef de l'armée de terre.
15:06C'est la courroie de transmission d'Hitler.
15:08Et il n'y a plus de ministre des armées.
15:10C'est la préparation pour l'arrivée de l'arrivée de terre.
15:15Hitler a pris pratiquement tous les postes, mais bon, il faut quand même un administrateur
15:29pour l'armée de terre.
15:30Donc von Bruchitsch est quelqu'un qui n'est pas connu pour son énergie particulière.
15:35Ce sera un homme obéissant.
15:37Les généraux, les maréchaux se tiennent à carreau parce que c'est le chef,
15:42et puis parce qu'il y a un appareil de sécurité et de protection monstrueux derrière,
15:46qui s'appelle la SS, qui s'appelle la Gestapo, etc.
15:48Donc ces gens-là se tiennent quoi ?
15:52Depuis la salle des opérations, l'état-major nazi déjoue toutes les prévisions alliées.
15:58Les Allemands utilisent à plein les concepts de choc et de vitesse.
16:01Le couple, char, avion concentre des moyens importants sur des points sensibles du front allié.
16:08Ils surprennent par leur rapidité d'action les états-majors français et belges.
16:13Le fer de lance de l'armée allemande, une dizaine de divisions blindées,
16:17traversent le massif des Ardennes, pourtant jugées impénétrables.
16:20In dieser Richtung stoßen wir vor.
16:33Und hier preschen wir vor, dazu werden wir die Panzer schicken.
16:39Hier werden wir die Infanterie soweit nach vorne setzen, um auf die französischen Stellungen vorzurücken.
16:44Und der Kampf wird wohl hier stattfinden vor 5 Uhr morgens.
16:47Ja, meine Meinung ist, dass aufgrund dieser Brücke etwas Widerstand vorhanden sein wird.
16:56Hitler était quelqu'un, qu'on pouvait jamais tenir à distance d'une carte.
16:59Il était attiré, il était un magnétisme, il fallait des cartes, il regnait sur les cartes.
17:06Von hier geht es nach links hinauf in die Hügel, auf ihre rechte Flanke.
17:11Danach hier, ab da haben wir freie Bahn.
17:12Und dort geht es dann zum Führen von Infanterie, um langsam in Position zu gehen.
17:17Weil hier bringt es viele Risiken.
17:33Hier werden wir so vorrücken, dass hier ein Fixpunkt entsteht, da wir der Route in dieser Richtung folgen werden.
17:39Bis jetzt verläuft alles pünktlich und nach Plan.
17:41Genauso wie für die Polen, die Tschechoslowakei und später die Russen bereiten wir ihnen eine absolute Offensive vor.
18:10Von daher planen wir diese Radicale Militärische Strategie und noch einiges mehr.
18:17Wir werden von allen Seiten auf dieser Linie angreifen.
18:20La Bataille de France commence extrêmement bien, car c'est une victoire tactique.
18:28On s'attend à ce que les Allemands passent par la Belgique, puis attaquent la France.
18:33Mais Erik von Manstein, le général allemand, a un autre plan, qui consiste à couper par la forêt ardennaise, apparemment impénétrable,
18:44puis traverser la Meuse pour amener les tanks jusqu'à la ville de Dunkerque.
18:49Vient ensuite la question de savoir ce que les Allemands doivent faire des troupes britanniques et françaises piégées sur les plages de Dunkerque encerclées.
19:05Hitler décide d'arrêter l'avance de ses troupes.
19:07Il confie à Göring le soin de prendre Dunkerque.
19:11Son maréchal lui affirme qu'il peut anéantir Dunkerque avec seulement l'armée de l'air.
19:16Sous-titrage Société Radio-Canada
19:46Mais incapable d'attaquer sur les plages, les navires de la marine britannique parviennent à évacuer quelques 355 000 soldats britanniques et français.
19:59Hitler ironise sur l'échec de son rail-marshal mal à l'aise.
20:03Churchill appelle Dunkerque notre heure de gloire. Il savait pourtant que c'était une défaite militaire.
20:29Il est vrai que 355 000 soldats britanniques et français se sont échappés.
20:48Des erreurs sont commises à Dunkerque. Et à qui la faute ?
20:58D'après les preuves qu'on a, il semble qu'Hitler voulait que les britanniques s'enfuient à ce moment-là.
21:05Il dit, c'est bien pour une armée d'être complètement vaincue.
21:09Ils connaissent la défaite et ils ne reviendront pas pour la revanche.
21:12Il tient donc beaucoup à ce que les britanniques soient humiliés.
21:16Et en leur proposant un accord de paix, il espère se sortir de la guerre.
21:25Calculs tactiques politiques ou erreurs stratégiques militaires.
21:29Pendant ce temps, les divisions allemandes continuent, un peu partout ailleurs, à enfoncer les lignes de défense françaises.
21:34A la mi-juin, l'État français baise les bras. De son côté, Hitler supervise les dernières offensives.
21:43只 Nicholas Merkel
21:44Wir stoßen auf allen Routen bis ins Elsass durch.
21:47Wir brechen den Widerstand in einer Zone nach der anderen,
21:50dann später werden wir zu Umzingelungsmanövern übergehen.
21:52Hier werden wir die Verstärkung aufstellen.
21:54Das ist aufgrund der defensiven Position hier gerecht.
21:57Was ist mit der Route hier?
21:59Ja, allerdings führt es zu einer Verstärkung der Offensive.
22:01Hier stoßen wir im Allmarsch vor.
22:03Ja, von hier aus. Ich würde noch vorschlagen, die Nachschublinien zu unterbrechen.
22:08Sehr gute Strategie.
22:09Une très bonne stratégie.
22:39Nachricht zum Unterschreiben.
22:50Sehr gut. Einen Stift.
22:59Wir werden stark, sehr stark.
23:03Unbesiegbar.
23:05Heute ist ein guter Tag.
23:06Mein Bauch knurrt heute nicht so stark.
23:08Ja, wollen Sie jetzt schon gehen, Herr Wagner?
23:10Wir telefonieren später.
23:12Kommen Sie gut nach Hause.
23:16Pourquoi la France s'effondre-t-elle si rapidement sur le plan militaire?
23:21La stratégie française est de se retrancher derrière la ligne Maginot.
23:25C'est essentiellement copier la Première Guerre mondiale.
23:28S'appuyer sur les recettes de la Première Guerre mondiale sur de vieilles stratégies.
23:33La France ne sait toujours pas, à l'exception de De Gaulle,
23:36que la Panzer-Waffe a un rôle stratégique propre.
23:40C'est pourquoi elle est alors réellement surprise par l'avancée allemande.
23:43Le 14 juin, les armées allemandes atteignent Paris déclarée ville ouverte
23:50pour éviter sa destruction comme Varsovie et Rotterdam.
23:54Le 17 juin, le maréchal Philippe Pétain forme son gouvernement et demande l'armistice.
24:00Les Allemands poursuivent leur avancée militaire jusqu'au 24 juin 1940, minuit.
24:04Les deux tiers de la France sont envahis.
24:07Pour l'Allemagne, la victoire est totale.
24:10L'amiral Raider est le premier officier supérieur à sortir de la salle des operations.
24:34Les Français ont demandé l'armistice.
24:59Pas la capitulation, parce que la capitulation, c'est un acte militaire qui sera un déshonneur pour l'armée.
25:04Non, l'armistice, c'est-à-dire un acte civil qui met fin aux hostilités
25:07pour faire la paix le plus vite possible avec l'occupant
25:11et surtout combattre le communisme, puisque pour Pétain et Végan,
25:14le principal ennemi, ce n'est pas le Reich, ce sont les communistes.
25:18Fort de sa victoire contre la France, Hitler convie Mussolini à Munich le 18 juin 1940,
25:25juste avant le début de l'offensive italienne dans le sud-est de la France.
25:30Dans la foulée de sa politique qui vise à ménager la France,
25:33Hitler réduit à néant les ambitions territoriales de Mussolini.
25:37Le Duce n'obtiendra que les territoires qu'il réussirait à occuper
25:40avant la conclusion imminente de l'armistice.
25:42Et de fait, l'Italie ne s'empare que d'une portion très limitée de territoires français.
25:56Wie geht es Ihnen?
25:58Also, ich bin erleichtert, weil, klar, ich mag die Franzosen nicht.
26:04Also, Sie haben das gewonnen.
26:06Sie müssen jetzt auf die Franzosen aufpassen.
26:08L'important pour Hitler ist d'avoir ein Gouvernement in France
26:13qui fasse écran, d'une certaine façon, entre la population et le Reich,
26:19ce qui allägera d'autant les troupes d'occupation.
26:23Et donc, il y a cette idée de ne pas être trop dur avec les Français.
26:28Et l'armistice, qui sera signée à Rome, à Villa Inchisa, le 23 juin,
26:33ne donnera pas satisfaction véritablement à Mussolini.
26:36Mais Hitler fait un geste au nom de la solidarité de l'Alliance
26:42pour que Mussolini puisse sauver la face,
26:45car le régime de Mussolini avait décidément un problème de légitimité.
26:51Les Italiens n'ont pas gagné militairement à la guerre contre la France.
26:56Mais Hitler leur a pourtant généreusement accordé une sphère d'occupation
26:59dans le sud-est de la France.
27:01Pour la signature de l'armistice entre la France et l'Allemagne,
27:09Hitler choisit Rotonde, là où l'Allemagne avait signé le sien en 1918.
27:15Rotonde est d'une importance symbolique capitale.
27:19Cette signature permet d'effacer la honte de la défaite de la Première Guerre mondiale.
27:24Hitler accorde notamment beaucoup de soin à la mise en scène de cette humiliation française.
27:28Les Français ont accepté les conditions.
27:34Les conditions sont assez drastiques, évidemment.
27:38En même temps, les Français sont un peu soulagés
27:41parce qu'ils pensaient qu'Hitler allait avoir d'autres exigences,
27:46notamment l'occupation de l'ensemble du pays,
27:48notamment la main mise sur la marine.
27:50Et tout ça ne se fait pas,
27:52donc il y a une sorte de soulagement un peu lâche.
27:55Pour Hitler, c'est la revanche,
28:00la revanche symbolique de la défaite de la Première Guerre mondiale.
28:08Hitler est exalté.
28:10Il y a des photos de lui se tapant les cuisses où il est enthousiaste.
28:17C'est la revanche réussie sur la Première Guerre mondiale.
28:19All ces demandes
28:25demonstrirent à vous notre absolute Überlegenheit.
28:35Euphorique.
28:36Hermann Göring fait du zèle auprès d'Hitler.
28:38Je suis pas content de plus.
28:40Je suis pas content.
28:41Je suis pas content.
28:41Je ne suis pas content.
28:42On aurait pu le plus de plus en plus de plus en plus de plus en plus en plus.
28:50Immer en place, M. Göring.
28:51Je me décide ici.
28:52Je sais exactement comment je m'as commanded.
28:54Je vais partir.
28:54Au fond, ils ont tous les deux raison.
29:04Ce que Göring dit, c'était tellement facile de leur imposer tout ce qu'on leur a imposé,
29:09qu'on aurait pu aller de fait beaucoup plus loin.
29:12Et le côté un peu plus calculateur, plus intelligent au fond d'Hitler,
29:15qui estime qu'au contraire, il faut ménager la susceptibilité française
29:20et pour tout simplement exploiter les Français à s'emprisonner eux-mêmes.
29:27Et ça, c'est le gouvernement de Vichy et c'est très malin.
29:31Le 6 juillet 1940, Hitler revient à Berlin pour célébrer la victoire écrasante de l'Allemagne sur la France.
29:39Il est reçu en triomphe et passe en revue quelques divisions revenues du front.
29:43C'est son dernier défilé militaire et la dernière fois qu'il est ovationné.
29:50Il est reçu en revue.
30:09Alors,
30:11Heil!
30:16Herrlich.
30:18Herrliche.
30:19Il revient à Berlin. La cérémonie de la victoire a lieu ce jour-là et ils estiment qu'il y avait deux millions d'Allemands à l'événement.
30:43Et les gens qui étaient là à ce moment, les Allemands à l'époque, disaient « je pense qu'on allait gagner la guerre ».
30:51C'est sans aucun doute l'apogée d'Hitler et c'est sans aucun doute le moment où l'opinion publique le soutient le plus.
31:00Surtout les vieux conservateurs du fait qu'Hitler a réussi à faire ce que le Kaiser n'a pas réussi avec l'Empire allemand.
31:08Ça le rend particulièrement populaire à leurs yeux.
31:13Pendant ce temps, loin du fracas de la guerre et du triomphe du Troisième Reich, en Bavière à l'Obersalzberg, dans la propriété d'Hitler,
31:23Eva Braun savoure avec ses parents, Friedrich et Francisca, et ses deux sœurs, Ilse et Gretel, la douceur de l'été 1940.
31:34Prost ! Prost !
31:36Ich weiß, wie man das trinkt, in einem Zug.
31:48Es est so heiß.
31:50Genau, ja klar.
31:55Ich bin irgendwie, ich bin ein bisschen angetrunken.
31:58Je ne crois pas.
32:28Et il n'y avait rien de plus normal à ce que les parents viendront aux visites aux deux sœurs.
32:34D'ailleurs, les parents étaient fiers que leur fille soit la copine du Führer.
32:43Pendant ce temps, Göring est dans l'un de ses rôles favoris.
32:47Celui du corrompu, du prévaricateur, de l'amateur de beaux objets.
32:52C'est un homme de jouissance matérielle, de bonne chair, de luxe.
32:56Göring adore recevoir des cadeaux.
32:58Il adore les objets.
33:00Sa demeure au nord de Berlin ne cesse de s'agrandir pour y entreposer tous les cadeaux qu'il reçoit au fil des conquêtes du Reich.
33:06Ja, wunderschön.
33:16Solche Stücke sammle ich.
33:18Sehen Sie diesen Handgriff, fühlen Sie diese Goldschmied-Arbeit.
33:20Schön ausbalanciert.
33:22Mit dem kann ich ja alles schneiden.
33:27Ja, und die Axt, die benutzen Sie seit langem.
33:32Sie ist so schön.
33:34So solide.
33:38Sie ist sehr schön.
33:39Ja, das sind geschenke für Sie.
33:41Das ist ein ganz besonderer Handgriff.
33:43Die Axt ist wunderschön und ich freue mich, dass Sie Ihnen gefallen.
33:46Assez tôt, il commence à accumuler des richesses grâce à son pouvoir politique.
33:55Peut-être de manière plus evidente que de nombreux autres dirigeants du parti nazi.
33:59Alors lui, pendant la guerre, collectionne, pille les œuvres d'art de toute l'Europe occupée.
34:07Pas seulement pour les galeries officielles allemandes, mais aussi pour sa propre collection privée,
34:12qui devient de plus en plus impressionnante au fil du temps.
34:19Parce que Göring a un côté très beau casse-là, un maréchal africain ou jusqu'à, si vous voulez.
34:24Quelqu'un qui aime beaucoup recevoir et aime beaucoup jouir matériellement de tout ce qu'il reçoit.
34:30D'ailleurs, ça pose problème au sein même de l'équilibre du régime, parce que Hitler aussi.
34:34Et ils sont un petit peu sur le même créneau.
34:36Ce sont deux amateurs d'art qui vont soumettre l'Europe à un pillage en coupe réglée
34:41pendant toutes les années d'occupation, de 1939 en Pologne jusqu'à 1945 à la défaite du Reich.
34:50Un autre personnage clé du Reich accumule des fortunes depuis l'arrivée des nazis au pouvoir.
34:55Mais Gustav Krupp et son empire industriel sont d'une importance vitale et stratégique pour Hitler.
35:02C'est pour cette raison qu'Adolf Hitler se déplace en personne le 7 août 1940 pour fêter les 70 ans du plus grand industriel de l'époque.
35:09Merci beaucoup, M. Führer. Oh, merci. Une berührende gratulation. Merci pour cette attention.
35:18Krupp, en tant qu'industriel, est très important.
35:30L'industrie lourde de Krupp fabrique des canons et fournit des chars.
35:36A l'époque, Krupp construit aussi des camions de transport de troupes.
35:40Tout cela représente une production extrêmement importante.
35:44Sans Krupp, il ne peut pas mener cette guerre.
35:46C'est pas des sentimentaux, ça montre qu'il a besoin de montrer qu'il compte sur lui.
35:55Et en même temps, Krupp fait beaucoup pour le prestige d'Hitler.
35:57Hitler fait beaucoup pour le prestige de Krupp.
35:59Donc pour la propagande, il faut qu'ils se montrent ensemble. C'est assez logique.
36:04C'est une manière de sceller l'alliance, même au-delà, le mariage, au fond,
36:09entre un pouvoir nouveau, à partir de 1933, et des industriels qui ont grandement bénéficié de ce nouveau pouvoir.
36:17Et des gens comme Gustave Krupp ont plus que bénéficié de tout cela.
36:22Ils se sont littéralement gavés de Reismarck.
36:27Quelques semaines plus tard, le 24 août 1940, se produit un événement.
36:32Depuis juillet, la Luftwaffe, l'armée de l'air allemande,
36:36bombarde toutes les infrastructures britanniques dans le cadre de la bataille d'Angleterre.
36:41Mais ce jour-là, un bombardier, croyant attaquer une raffinerie,
36:44largue ses bombes par erreur sur Londres.
36:47Un objectif qui ne devait être attaqué que sur l'ordre personnel de Hitler.
36:51En représailles, dans la nuit du 25 août 1940,
36:55les Britanniques parviennent à larguer des bombes sur Berlin, provoquant la stupeur.
37:00Oberhof, en prévision des bombardements à venir,
37:02Hitler lance de nouveaux travaux.
37:08Ah oui, les baux sont là ?
37:10Oui, les baux sont là pour les travail.
37:17Pour un bunker, ça va se passer, non ?
37:20C'est énorme, ici.
37:22A peine remis de ce premier bombardement contre sa capitale,
37:29Hitler apprend mi-octobre 1940 que son allié italien prépare l'invasion de la Grèce.
37:35Pour imiter les nazis et pour avoir son empire méditerranéen,
37:38Mussolini veut s'emparer des Balkans et de la Grèce.
37:41Mussolini avait toujours rêvé de raviver cette ancienne ambition nationaliste du pays,
37:47de devenir l'État dominant au sein de la Méditerranée,
37:51et de contrôler la Méditerranée.
37:54Mais aussi de s'appuyer sur l'empire colonial relativement petit que Rome avait déjà,
37:59avant que Mussolini n'accède au pouvoir.
38:01Le 28 octobre 1940, Adolf Hitler se rend à Florence en urgence pour tenter de reprendre la situation en main.
38:14Hitler est furieux d'être mis devant le fait accompli, d'autant que la Grèce est plutôt pro-Allemande.
38:20Durant les six heures de la rencontre,
38:21Hitler et Mussolini tentent de trouver une solution pour la Grèce.
38:24Wir sind noch im Gespräch.
38:31Aha.
38:35Eine Gesprächsbasis brauchen wir.
38:39Wer bin ich hier? Sagen Sie es.
38:42Die Nachricht von der Botschaft bringt nichts Neues.
38:45Herr Ribbentrop, so geht das nicht.
38:51Machen Sie.
38:51Und seien Sie deutlicher in der nächsten Nachricht.
38:59Oui, ça a l'air très courtois comme ça, mais en fait, c'était très problématique.
39:04C'est très important pourquoi, parce que Mussolini avait décidé d'attaquer la Grèce, sans en parler à Hitler.
39:10Donc il a voulu faire un coup.
39:12Hitler était furieux, en fait, parce que c'était pas ça qu'il voulait faire du tout.
39:15Et en même temps, il voyait qu'il allait être obligé d'aider les Italiens.
39:19Donc c'était pas du tout dans ses plans.
39:20Et donc, toute courtoisie mise à part, Hitler n'était pas content du tout.
39:24Les Britanniques reviennent en Europe.
39:28Ils débarquent en Grèce parce qu'ils peuvent maintenant aider la Grèce contre l'invasion italienne.
39:34Et cela met les puits de pétrole roumain à portée des avions britanniques,
39:38qui pourraient bombarder les champs de pétrole depuis Thessalonique, par exemple.
39:42Et pour Hitler, stratégiquement, le pétrole roumain est absolument nécessaire.
39:53Deux jours plus tard, après ces mauvaises nouvelles,
39:56Hitler sait en plus que la Grande-Bretagne ne sera pas facilement écartée de la guerre.
40:01Il veut reprendre la main.
40:02Il pense donc créer une coalition anti-britannique pour attaquer son empire.
40:06C'est dans ce cadre qu'il a fait organiser pour le 30 octobre 1940 une rencontre avec Philippe Pétain.
40:14Il veut d'abord rencontrer le maréchal Pétain.
40:17C'est le leader de la France de Vichy.
40:19La France de Vichy est le gouvernement fantoche qu'Hitler crée après avoir occupé la France.
40:26La France est coupée en deux.
40:30La zone occupée, qui comprend Paris,
40:32et le régime de Vichy, qui est un régime fantoche.
40:36Mais il laisse à la France sa marine et son empire.
40:39Il essaie donc d'obtenir de Pétain qu'il rejoigne une alliance anti-britannique.
40:44Une alliance anti-britannique.
40:49Nous sommes vos amis.
41:17La France souhaite la fin de la guerre.
41:23C'est aussi la tentative de Pétain de prendre une place dans l'Europe germanique.
41:29Ainsi, Pétain indique clairement que la France est plus qu'un simple État esclave,
41:35qu'elle veut participer et surtout qu'elle veut cette Europe unie.
41:38Il est tout à fait clair que Pétain est l'allié d'Hitler par excellence.
41:44Sauf que la rencontre avec Hitler surprend beaucoup les Français.
41:51Parce qu'un Pétain qui soit un peu le bouclier protégeant les Français, d'accord,
41:56mais un Pétain qui prône la collaboration avec l'Allemagne,
41:59c'est-à-dire avec les ennemis, les vainqueurs, les occupants, les tortionnaires,
42:04ça c'est un petit peu curieux.
42:05Donc là, il y a un premier décrochage au fond de l'opinion publique à l'égard du maréchal Pétain.
42:09Parce que de fait, l'analyse de Pétain, de son gouvernement, de son cabinet, de ses conseillers,
42:14c'est qu'un nouvel ordre s'impose en Europe.
42:16Le voyage d'Hitler continue ensuite jusqu'à Handaï, à la frontière avec l'Espagne,
42:22où il rencontre Franco, le chef de la dictature espagnole.
42:39Autant la rencontre entre Pétain et Hitler a été chaleureuse,
42:42autant celle avec Franco et Glacial.
42:44Hitler en veut à Franco.
42:47Hitler a l'impression de l'avoir beaucoup aidé pendant la guerre civile espagnole de 1936 à 1939,
42:53sans qu'il n'y ait le moindre retour du dictateur espagnol.
43:04Bienvenido.
43:04Herr Franco, danke dass Sie hier sind.
43:09Perdóname por este pequeño retraso, y estoy encantado de conocerte.
43:13Er sagt, er sagt, er freut sich mit ihnen zusammen zu treffen.
43:17Il se rencontre avec Franco et à chaque fois qu'il y a une discussion, Hitler dit « Je veux que tu te joignes à la guerre.
43:28Nous envahirons Gibraltar pour vous et ensuite nous commencerons à déloger les Britanniques en Afrique du Nord.
43:33Alors, rejoignez la guerre. »
43:36On n'a rien donné, il n'y a pas eu d'opération contre Gibraltar.
43:39Et ce que Hitler ne peut pas savoir, c'est qu'en gros, les Anglais ont acheté un certain nombre de généraux de Franco en livres sonnantes et trébuchantes,
43:49pour qu'ils influencent Franco, pour qu'ils évitent d'entrer en guerre.
43:52Alors, Franco répond « Je veux bien rejoindre la guerre, bien sûr, je vous soutiens, mais j'ai beaucoup de problèmes économiques à gérer. »
44:04Il y avait un certain nombre de raisons pour lesquelles, de toute façon, ils ne pouvaient pas entrer en guerre.
44:08L'une, c'était qu'immédiatement, les Américains et les Anglais auraient mis la main sur les Canaries.
44:13Ces fournitures de pétrole auraient été interrompues, etc.
44:17Ils dépendaient énormément, finalement, de l'Angleterre et de l'Amérique, donc ils ne pouvaient pas se permettre.
44:22Mais ça, évidemment, personne ne le savait à l'époque.
44:25Il se quitte et plus tard, Ribbentrop dit « Devrions-nous le revoir ? »
44:32Hitler répond « Je ne pense pas qu'on doit le revoir. Je préfère qu'on m'arrache chacune des dents avec une pince. »
44:42En parallèle, Hitler, qui hésite encore à ouvrir un nouveau front à l'Est, temporise.
44:48Le 12 novembre 1940, le ministre soviétique des Affaires étrangères, Vyacheslav Molotov, arrive à Berlin.
44:55Il doit discuter des sphères d'influence respectives de l'URSS et de l'Allemagne nazie en Europe centrale.
45:02Les soviétiques veulent surtout le retrait des troupes allemandes stationnées en Finlande
45:05et des garanties sur la situation dans les Balkans et sur les rives de la mer Noire.
45:09À ce stade, les nazis tiennent à respecter le pacte signé avec Moscou.
45:16De toute évidence, dans la première phase de la guerre,
45:19le pacte entre les nazis et l'Union soviétique est extrêmement important pour l'Allemagne
45:23car les Allemands sont approvisionnés en énormes quantités de matières premières
45:29ainsi que de nourriture provenant de l'Union soviétique.
45:33Et Staline est assez content de cet arrangement.
45:36Quant à Molotov, il vient parce qu'il veut parler de la façon dont va évoluer leur relation.
45:42Est-ce qu'elle va devenir une alliance ?
45:45Vont-ils juste rester amis ?
45:47Pour l'instant, ce sont des Allemands qui sont allés à Moscou.
46:01En l'occurrence Ribbentrop, l'homologue de Molotov,
46:04le ministre des Affaires étrangères,
46:06qui est allé signer le pacte germano-soviétique le 23 août 1939 à Moscou.
46:11C'est donc la première fois que les soviétiques viennent en Allemagne.
46:25Molotov est très très irrité d'être pris comme une bête de foire comme ça
46:30parce qu'il est très conscient de ce à qui il a affaire.
46:33Et en l'occurrence, il est très conscient de participer, bien malgré lui,
46:36à un dispositif de propagande qu'il ne maîtrise pas.
46:38Et ça, c'est quelque chose qui est insupportable pour lui
46:40parce que Molotov, c'est un bolchevik.
46:42C'est un homme qui maîtrise tout.
46:44Pour mettre Molotov à l'aise,
46:46Hitler est accompagné d'Hermann Göring, le numéro 2 du Reich.
46:50Göring, la face sympathique et souriante du régime nazi,
46:53a pour mission de rassurer Molotov sur les intentions nazies.
46:56Pour les nazis et les bolcheviques, c'est un pacte contre nature.
47:02Ces deux régimes, aux idéologies radicalement opposées,
47:05sont potentiellement les pires ennemis.
47:08En novembre 1940, Hitler hésite encore à attaquer l'Union soviétique.
47:14Et son ministre des Affaires étrangères, Ribbentrop,
47:17lui a proposé une alternative.
47:19Écraser l'Empire britannique avec l'Union soviétique.
47:22Et à cet égard, Hitler teste aussi l'Union soviétique,
47:28pour savoir si elle serait prête à envisager des objectifs expansionistes non-européens
47:32avec le soutien de l'Allemagne.
47:34de l'Union soviétique, c'est un pacte contre l'Union soviétique.
47:40Herr Molotov, le pacte entre nos deux pays est de plus grande importance.
47:51Au moment où il fait venir Molotov,
47:55il veut voir s'il n'y a pas une dernière possibilité de s'arranger,
47:59en gros de se partager le monde.
48:01L'idée étant d'encourager les soviétiques à s'occuper du Moyen-Orient et de l'Asie,
48:08qui n'intéressent pas Hitler,
48:10et que les soviétiques acceptent que les Allemands, eux,
48:14aient toute l'Europe orientale, en gros.
48:16Molotov dit, en gros, ça ne nous intéresse pas.
48:18Ce qu'on veut, on veut la Finlande, on veut les Pays-Baltes,
48:21on veut la Tchécoslovaquie et on veut la Turquie.
48:24En tout cas, les passages, les dardanelles,
48:26le passage vers la Méditerranée, les mers chaudes, etc.
48:29À la fin de la rencontre entre Hitler et Molotov,
48:33Hitler est tellement en colère qu'il refuse d'assister au banquet d'adieu le lendemain soir.
48:39C'est plutôt inhabituel de faire ça pour un grand dignitaire.
48:41Et donc, la réunion est très importante,
48:44parce qu'après cette réunion,
48:45Hitler décide qu'il va envahir l'Union soviétique
48:49et en l'espace d'un mois,
48:51il crée l'opération Barbarossa
48:53qui est approuvée par l'armée.
48:58Depuis juillet 1940,
49:01Hitler a décidé l'invasion de l'Union soviétique
49:03et les discussions de la dernière chance
49:05se terminent sans qu'aucun accord ne soit conclu.
49:09À l'automne 40,
49:10il faut aussi se rendre à l'évidence,
49:12le front ouest n'est pas pacifié.
49:15La bataille aérienne contre la Grande-Bretagne
49:17est sur le point d'être perdue.
49:22Autre épine dans le pied,
49:24le Führer va devoir voler au secours de Mussolini en Grèce.
49:27Cela contrarie son plan d'attaque contre l'Union soviétique.
49:31Il va devoir le retarder de plusieurs semaines.
49:34Pour tenter de contrer de possibles attaques anglaises,
49:36il fait construire de gigantesques fortifications
49:39de la mer du Nord au sud de la France.
49:41Le Führer va devoir voler au secours de Mussolini en Grèce.
49:44Le Führer va devoir voler au secours de Mussolini en Grèce.
49:45L'Union d'autres pays et le Führer va devoir voler au secours de Mussolini en Grèce.
49:49La Bataille aérienne contre le Führer va devoir voler au secours de Mussolini en Grèce.
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