CES CANNIBALES ONT COMMIS UN VRAI CARNAGE EN FRANCE ! - affaire criminelle
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00:00Une fois n'est pas coutume, aujourd'hui je ne vais pas seulement vous raconter une seule histoire, mais trois.
00:05Aussi horribles les unes que les autres, et qui ont toute la particularité de se dérouler en France.
00:11Sauf que ce n'est pas la seule raison pour laquelle j'ai choisi de vous présenter ces trois affaires dans une seule vidéo.
00:18Les tueurs dont je vais vous parler se placent à un sacré degré sur l'échelle de l'horreur.
00:22Ils ont en effet tous dévoré des morceaux de leurs victimes.
00:26Vous l'avez compris, on va parler cannibalisme aujourd'hui.
00:29Accrochez-vous.
00:54Bonjour à tous, je suis le Cogiteur.
00:56Bienvenue pour ces nouvelles enquêtes criminelles françaises.
00:58Pas forcément très connues, mais particulièrement choquantes.
01:02Bon juste avant, si vous voulez me soutenir, vous pouvez le faire en vous abonnant, et je vous remercie d'avance pour ça.
01:08Nous sommes le 18 juillet 2021 à Tarascon, une ville bien connue pour son patrimoine historique, située dans le département des Bouches-du-Rhône.
01:21À cette période de l'année, la chaleur peut vite devenir lourde et suffocante.
01:25Habituellement, les habitants à la santé plus fragile se tairent derrière leur volet clos pour se préserver des fortes températures.
01:33Pourtant, rien ne pourrait forcer Axel, un adolescent du coin, à rester enfermé chez lui ce jour-là.
01:39Romain, l'un de ses amis, a disparu du jour au lendemain.
01:43Plus précisément, cela fait deux jours qu'il semble s'être totalement volatilisé.
01:47Alors, depuis la veille, Axel se joint à son groupe d'amis du quartier, ainsi qu'à la mère de Romain, pour ratisser la ville.
01:54Malheureusement, pour l'instant, personne n'a encore trouvé la moindre trace du garçon de 13 ans.
01:59Sa disparition inquiète les services de police, qui connaissent bien le cas de cet adolescent difficile,
02:04puisqu'il a fait l'objet d'une mesure d'assistance éducative depuis deux ans déjà,
02:08et qu'il n'a cessé de multiplier les fugues et les renvoie dans les foyers où il était placé.
02:14La situation s'est encore un peu plus dégradée depuis qu'il a déménagé de la ville de Redescent, située dans le Gard,
02:20pour venir s'installer avec sa mère, à Tarascon.
02:23Ce devait être un nouveau départ pour Romain et sa mère, l'occasion d'apaiser les tensions et de tisser de nouveaux liens.
02:29Fini les foyers et les centres d'accueil.
02:31Selon le juge pour enfant, il était temps de redomicilier le garçon chez lui, auprès de celle qui lui a donné la vie.
02:37Malheureusement, c'est à ce moment précis qu'il s'évanouit dans la nature.
02:42Le vendredi soir, Romain quitte son domicile, mais il ne rentre pas de la nuit.
02:47Le lendemain matin, sa mère, pas tant surprise que cela, se demande s'il n'aurait pas fugué pour retourner à Redescent, la ville où il a grandi.
02:55Elle ne se situe qu'à une quinzaine de kilomètres de Tarascon, et même si ça fait tout de même une bonne distance à couvrir à pied,
03:02la mère de famille sait que son fils en est tout à fait capable.
03:05Elle ne connaît que trop bien ce genre de situation, et sait pertinemment que son fils fera de toute façon comme bon lui semble, peu importe l'autorité.
03:14Un peu comme mon chat, finalement.
03:16Bref, la mère de Romain n'a plus qu'à attendre qu'il daigne bien rentrer, car après tout, c'est toujours ce qu'il finit par faire dans ce genre de cas.
03:24Seulement, 24 heures plus tard, le garçon ne donne toujours aucun signe de vie.
03:29Ceux qui commencent à s'inquiéter en tout premier de cette absence sont ses copains de quartier, à Tarascon, qui s'étonnent de ne plus avoir la moindre nouvelle, alors qu'ils avaient toujours l'habitude de traîner ensemble.
03:41En fait, l'un d'entre eux a bien reçu un message de la part de Romain le vendredi soir, sur la plateforme Snapchat.
03:47Dans ce dernier message, l'adolescent cherche à savoir si son ami n'aurait pas un morceau de cannabis à lui dépanner.
03:53Comme il n'a rien sur lui, ce dernier répond par la négative.
03:57C'est la toute dernière fois que Romain utilise son téléphone.
04:01Un fait d'autant plus inquiétant lorsque l'on sait à quel point les adolescents sont accros à leur portable, et plus particulièrement aux réseaux sociaux.
04:08Bon, en vrai, il n'y a pas que les adolescents.
04:10Je suis complètement addict aussi, à tel point que les réseaux sociaux commencent à me proposer du contenu qui n'est même plus en français.
04:16Mais bon, ce silence radio du jeune homme explique pourquoi Axel, l'un des copains de Romain, passe la journée du samedi ainsi que la matinée du dimanche à le rechercher avec d'autres de ses connaissances.
04:27Sauf que Romain semble ne se trouver nulle part.
04:30Finalement, peut-être que sa mère a raison, et qu'il est allé de lui-même jusqu'à redescend.
04:35Mais dans ce cas, où a-t-il bien pu passer les deux dernières nuits ?
04:39Et pourquoi faire la sourde oreille lorsque ce sont ses amis qui l'appellent et lui envoient des messages ?
04:43Axel n'a pas la réponse à ces questions.
04:46D'ailleurs, à ce stade, il ne sait plus franchement s'il doit continuer à chercher Romain ou attendre qu'il finisse par se montrer.
04:53Tandis que ses interrogations s'entremêlent dans sa tête, Axel passe devant une immense maison que tous connaissent dans le quartier.
05:00Et pas vraiment pour de bonnes raisons.
05:03C'est celle du fou de Tarascon, Arthur André.
05:06Il a une trentaine d'années, une peau si blanche qu'il paraît tout le temps malade,
05:10et un regard sinistre qui fait changer de trottoir tous ceux qui le croisent.
05:14Comme tout le monde, Axel est au courant de son lourd passif.
05:18Beaucoup d'histoires circulent au sujet de cet homme complètement dérangé,
05:22qui est officiellement diagnostiqué comme schizophrène.
05:24Et le pire, c'est qu'elles sont toutes vraies.
05:27L'homme a par exemple été vu en train de mettre le feu à un immeuble désaffecté mitoyen à sa maison,
05:32car il avait l'habitude d'y jeter tous ses déchets, et souhaitait s'en débarrasser.
05:36Un autre jour, il est sorti dans la rue, armé d'un couteau de boucher et d'une hache.
05:42Mais ce sont sans doute les bruits provenant de son domicile qui terrorisent le plus les habitants de la rue Lubière.
05:49La nuit, Arthur André hurle, fracasse des objets, frappe sur les murs avec un marteau.
05:55Pendant un temps, les riverains entendaient aussi les hurlements glaçants de sa petite chienne Labrador,
06:00qu'il avait l'habitude de battre à coups de bâton.
06:02Jusqu'à ce que les plaintes cessent subitement.
06:05Personne n'a jamais osé demander ce qu'était devenu l'animal, mais tout le monde se doute de son triste sort.
06:11C'est simple, la mention du nom d'Arthur André pétrifie les habitants de Tarascon,
06:16qui craignent de plus en plus de le voir un jour franchir un cap irrémédiable en s'en prenant à l'un des voisins.
06:22Il y a encore quelques années pourtant, il vivait en compagnie de sa mère,
06:26qui tentait tant bien que mal de gérer ses crises de folie.
06:29Mais pour sa propre sécurité, celle-ci a fini par fuir les lieux.
06:34Depuis, Arthur André, qui passe ses journées cloîtrés chez lui, se montre de plus en plus agressif.
06:40Ses voisins ont évidemment appelé la police à de multiples reprises,
06:43ce qui a valu au trentenaire d'être condamné plusieurs fois pour des faits de violence.
06:48Mais à chaque fois, il a fini par rentrer chez lui et recommencer à terroriser le quartier.
06:53Depuis quelque temps cependant, les choses ont commencé à bouger sérieusement.
06:57Les patrouilles de police se sont fortement renforcées autour de son domicile.
07:01Et pour cause.
07:02Le schizophrène a commencé à prendre l'habitude de jeter ses meubles par ses fenêtres.
07:07Ce qui représente un réel danger pour tous ceux qui osent marcher de ce côté-ci du trottoir.
07:12Puis, au début du mois de juillet, c'est le dérapage de trop.
07:16Arthur André prépare des cocktails Molotov avec des canettes vides et les balance dans la rue.
07:21Interpellé et placé en garde à vue,
07:23Il rencontre un psychiatre chargé d'évaluer son état mental.
07:27Dans son rapport, le médecin précise que son patient est très dangereux et très peu réadaptable.
07:33Cette expertise lui vaut d'être interné en hôpital psychiatrique.
07:37Une décision de justice censée signer la fin de l'angoisse pour les riverains.
07:41Sauf que c'est pourtant loin d'être le cas.
07:44Car 72 heures seulement après son admission,
07:47Arthur André est renvoyé chez lui.
07:49Et ça, sur le conseil d'un autre psychiatre qui estime qu'il n'y a aucune raison de l'hospitaliser plus longtemps.
07:56Le cauchemar recommence.
07:58Mais quand Romain s'évapore dans la nature,
08:01l'inquiétude au sujet de l'adolescente disparue prend le pas sur tout le reste.
08:05Et on cesse pendant quelques jours de se focaliser sur le fou de Tarascon.
08:09Même Axel, le copain de Romain, trop préoccupé, ne pense plus à tout cela.
08:14Sauf qu'Arthur André vient de sortir sur le pas de sa porte.
08:17Tout à coup, il l'interpelle en lui proposant de se faire un peu d'argent contre le nettoyage de sa maison.
08:23S'il y a une chose dont l'adolescent est certain,
08:26c'est que l'immense bâtisse de 350 mètres carrés est une vraie déchetterie.
08:30Et qu'il serait difficile de refuser un petit billet alors qu'il n'a pas d'argent de poche.
08:36Même lorsqu'il s'agit de rentrer sur la propriété de celui que tout le monde redoute.
08:40Après un court instant de réflexion, Axel accepte la proposition.
08:44Lorsqu'il pénètre dans la maison de ce phénomène, il n'est pas étonné de constater qu'une épaisse couche de crasse recouvre les murs et le carrelage au sol.
08:53Lui-même est loin d'être une fédulogie en ce qui concerne sa propre chambre.
08:57Mais dans ce cas-là, c'est tout bonnement incomparable.
09:01C'est une vraie porcherie.
09:02Arthur André, lui, se montre plutôt accueillant.
09:05Contrairement à sa baraque.
09:07Dans un geste étrangement amical, voire carrément suspect, il propose un morceau de gâteau fait maison à Axel.
09:15Cette fois-ci, ce sera non.
09:17Faut pas pousser non plus.
09:18Le garçon, loin d'être à l'aise entre les murs de ce fou, préfère s'abstenir de manger ou même de boire quoi que ce soit.
09:24Et encore plus une préparation maison.
09:26De toute façon, quand bien même ce ne serait pas un piège, c'est rarement recommandé de manger ce qui provient d'une poubelle.
09:32Tout ce qu'il veut, c'est faire rapidement un coup de propre au milieu de toute cette saleté épaisse, récupérer son dû et partir sans demander son reste.
09:40Il s'arme donc d'une serpière, ainsi que de beaucoup de courage et s'attèle à la tâche pendant que le propriétaire des lieux l'observe.
09:48Assis à sa table de cuisine, tout en tentant de remettre en route une tronçonneuse récalcitrante.
09:54On est tous d'accord, c'est une scène digne d'un film d'horreur.
09:57Au moment où il frôle la tronçonneuse, je bats au chien de bolt aux 100 mètres.
10:00On rappelle que le propriétaire des lieux est connu pour sortir dans la rue avec une hache et un couteau de boucher et tabasser son chien.
10:06Mais Axel fait un autre choix.
10:09Il commence à nettoyer le sol de la maison en ayant tout de même le ventre un peu noué.
10:13Et en l'orgnant très régulièrement du côté de la cuisine, juste pour être sûr.
10:18Une tension malsaine flotte dans l'air de la pièce au mur lugubre.
10:22Tout en astiquant le carrelage gris, l'adolescent se remet à penser à toutes ces histoires dont il a entendu parler.
10:29À toutes ces visites de la police.
10:31Aux aboiements déchirants de la chienne que l'on a entendu hurler pendant des jours avant qu'elle ne disparaisse.
10:38Et un film de sueur commence à couvrir sa nuque.
10:41Pourtant, le pire est encore à venir.
10:44Très vite, la serpière se retrouve complètement noire de crasse.
10:47Axel, qui n'a pas vraiment envie de passer dans le dos du propriétaire des lieux pour aller la rincer, préfère monter à l'étage pour se rendre dans la salle de bain.
10:56Mais au moment où il pousse la porte de celle-ci, son regard tombe sur une grande bâche noire étendue sur le sol,
11:03sous laquelle se distingue clairement la forme d'un corps humain.
11:07La puanteur qui s'en dégage, ignoble, a attiré une volée de mouches qui vole frénétiquement dans la pièce.
11:14Même s'il n'en a encore jamais vu, l'adolescent se doute bien de ce dont il s'agit.
11:19Un cadavre.
11:20Sur le coup, c'est comme si une lame de glace venait de scier les jambes.
11:24Mais quand il prend conscience de la situation, son cœur se met à s'écraser comme un fou contre sa poitrine.
11:31Il le sait, le coupable est à l'étage en dessous.
11:34Et si ce malade comprend qu'Axel a ouvert cette porte, il risque de tenir compagnie au mort qu'il a sous les yeux.
11:40Alors, avec un sang-froid dont il ne se savait même pas capable, le garçon avale sa salive,
11:46referme doucement la porte et descend l'escalier pour terminer le ménage qu'il avait commencé.
11:52En mettant tout en œuvre pour ne pas attirer l'attention de celui qu'il sait maintenant être un tueur.
11:57Ça aurait pu fonctionner, mais malheureusement pour lui, Arthur André n'est pas stupide.
12:02Il comprend tout de suite ce qu'il s'est passé et s'adresse à Axel d'une voix tranchante.
12:07Il lui ordonne de vite oublier ce qu'il vient de voir, s'il ne veut pas y passer à son tour.
12:13Le garçon bredouille que cela ne le concerne pas de toute façon.
12:16Il termine le nettoyage du sol, récupère son argent d'une main tremblante et par miracle, quitte le domicile du tueur en un seul morceau.
12:25Mais dès qu'il est suffisamment éloigné pour se sentir en sécurité, il compose immédiatement le numéro de la police,
12:31articulant comme il peut qu'il vient de voir un mort gisant dans la maison du fou de Tarascon.
12:37Les forces de l'ordre, qui se demandent si elles n'ont pas eu à faire un canular, ne se déplacent sur les lieux que deux heures plus tard.
12:44À leur arrivée, ils ont la surprise d'apercevoir Arthur André en train de sortir par l'une des fenêtres de l'étage et prendre la fuite par les toits.
12:52Tandis qu'un premier agent se lance à sa poursuite, une autre équipe entre dans la maison, plongée dans l'obscurité.
12:59Une musique de hard rock extrêmement forte tourne en boucle sur la chaîne IFI du salon.
13:04L'un des policiers la débranche, progressant à la lumière de sa lampe torche, jusqu'à la cuisine où trône encore la tronçonneuse sur la table.
13:12Derrière elle, sur le plan de travail, il remarque un morceau de viande fraîche et sanguinolente placée dans un mixeur.
13:19La progression continue jusqu'à l'étage, où apparaît une première trace de sang sur le mur.
13:24Mais c'est derrière la porte de la salle de bain, comme l'a mentionné Axel au téléphone, que se trouve le pire de l'horreur.
13:31Dans cette pièce, les policiers retrouvent bien la bâche noire dissimulant un corps, éclairé par la flamme d'une petite bougie posée tout près.
13:39Divers objets sataniques jonchent le sol.
13:41Et sous la bâche, le corps décapité de ce qui semble être un adolescent, et dont le torse a été gravé d'une croix chrétienne à l'aide d'une lame effilée.
13:51Les actes de barbarie dont a été victime le pauvre garçon sont atroces, au point que les policiers peinent à observer la scène.
13:59Les jambes sont horriblement mutilées, partiellement tranchées, avec ce qui pourrait être une scie à métaux.
14:05La tête de la victime, quant à elle, gît dans un seau, le visage arraché, comme si on avait tenté de le dévorer.
14:13Et le responsable de cette boucherie est en train de gambader sur les toits de Tarascon.
14:18Aussitôt, après cette découverte innommable, la police judiciaire de Marseille est appelée en renfort, et le quartier est entièrement bouclé.
14:25Finalement, à 3h du matin, Arthur André est pris au piège dans une impasse, à quelques mètres seulement de son domicile.
14:32Sommé de se rendre par l'agent qui le tient en joue, il refuse d'obtempérer, et se dirige droit sur lui.
14:38Le coup part, le tueur s'écroule, mort.
14:41L'enquête prouvera par la suite que l'adolescent retrouvé atrocement mutilé dans la salle de bain était bien Romain, disparu 3 jours plus tôt.
14:49En outre, la viande, placée dans le mixeur de la cuisine, portait son ADN, comme s'en sont rapidement doutés les enquêteurs.
14:56Selon le médecin légiste, Romain serait décédé après avoir reçu plusieurs coups très violents à la tête et au thorax, avant d'être décapité d'un coup de hache.
15:07Ce drame, d'une atrocité rare, saisit tous les habitants d'une vive émotion.
15:11D'autant que beaucoup de questions restent en suspens.
15:14L'enquête n'ayant pas permis de déterminer dans quelles circonstances exactes, Romain a pu croiser la route d'Arthur André.
15:20De plus, une autre question se pose à présent. Romain était-il sa première victime ?
15:26Depuis, les enquêteurs se penchent en effet sur la disparition mystérieuse de Lila Bellamerie,
15:32une cinquantenaire qui venait effectuer quelques heures de ménage chez Arthur André,
15:36et qui s'était brusquement évaporé 4 mois avant l'horrible meurtre de Romain.
15:41Malgré sa mort, celui que l'on nomme désormais le cannibale de Tarascon n'a peut-être pas encore fini de faire parler de lui.
15:50Au mois de janvier 2022, sur une période de 5 jours, 6 patients s'évadent de l'Institut Marchand, un hôpital psychiatrique de Toulouse.
16:02Parmi eux, Jérémy Rimbaud, un ancien militaire de 35 ans, interné depuis 9 ans.
16:07Et croyez-moi, vous n'auriez certainement pas voulu vous trouver à la place de la septuagénaire qui promenait son chien ce jour-là,
16:14et qui a eu la malchance, j'insiste sur ce mot, de croiser sa route.
16:18Pourtant, au départ, rien ne semblait prédestiner le jeune homme à faire les gros titres des journaux.
16:24Né le 12 novembre 1987 à Tarbes, dans les Hauts-de-Pyrénées, Jérémy Rimbaud grandit dans un foyer tout ce qu'il y a de plus classique.
16:32Ses parents forment un couple stable, offrant un cadre de vie heureux à leur famille.
16:37Rien à signaler donc de ce côté-là.
16:39En fait, les problèmes commencent en 2009, lorsqu'il décide de s'engager en tant que soldat au sein d'un régiment d'infanterie de Poitiers.
16:46Après avoir progressé jusqu'au grade de caporal, Jérémy Rimbaud part servir plusieurs mois en Afghanistan.
16:52Là-bas, le soldat découvre l'atroce réalité de la guerre et des tueries.
16:57Une expérience qui va le marquer bien plus qu'il ne le pense.
17:01Certains événements particulièrement traumatisants vont d'ailleurs le marquer à vie.
17:05Comme lorsqu'il a assisté, impuissant, à la mort de plusieurs de ses camarades.
17:10Certains brûlés vifs et même démembrés après que leur véhicule blindé est explosé sur une mine ennemie.
17:17Ce genre d'image ne laisse jamais indemne.
17:20Et il n'y a que lorsqu'il absorbe de la kétamine, une drogue utilisée initialement par les vétérinaires pour ses propriétés sédatives,
17:27qu'il parvient à s'en défaire pendant un court laps de temps.
17:30C'est toutefois loin d'être suffisant ou même efficace pour surmonter ce genre de choc.
17:35Ce qui vaut à Jérémy d'être diagnostiqué en stress post-traumatique sévère lors d'un séjour à Chypre avec son unité.
17:43Le médecin, ayant pratiqué l'évaluation psychologique du jeune caporal, lui prescrit un traitement afin de soigner ses troubles.
17:49Malheureusement, ce traitement ne sera jamais suivi.
17:53Le soldat poursuit malgré tout sa carrière militaire.
17:56Mais lors d'un nouveau drame survenu en février 2013, pendant lequel l'un de ses camarades décède devant lui, victime d'une avalanche,
18:04il décide de quitter définitivement l'armée.
18:07Après ces quelques années passées à servir son pays, le jeune homme pense alors pouvoir se reconvertir en tant que peintre en bâtiment.
18:14Le problème c'est que rien ne se passe comme prévu.
18:17Il se retrouve complètement désœuvré et ne sait pas quoi faire de cette nouvelle vie qui s'offre à lui.
18:22En novembre 2013, 9 mois après la mort tragique de son ami, Jérémy pose ses valises chez sa petite amie, à Apo,
18:29en attendant de rebondir professionnellement.
18:32Mais sans soins médicaux, ni suivis psychologiques, en proie à ses traumatismes passés,
18:38il commence peu à peu à délirer et à adopter un discours et un comportement irrationnel qui effraie sa compagne.
18:45Ses propos ont effectivement de quoi faire peur, car l'ancien soldat ne cesse de répéter à sa petite amie
18:51que la fin du monde est prévue pour le 1er décembre prochain,
18:55et qu'ils s'envoleront bientôt comme des oiseaux.
18:58Ah oui, en effet, s'envoler comme un oiseau au 1er décembre, je suis pas sûr d'avoir envie de tester.
19:04Jérémy est en fait en train de perdre pied avec la réalité.
19:07Et sa copine de l'époque, n'ayant pas envie d'être présente lorsqu'il deviendra complètement fou,
19:13préfère mettre un terme à leur relation.
19:15Ce qui précipite un peu plus sa descente aux enfers.
19:18À présent, l'ancien caporal noie son mal-être et sa solitude dans l'alcool et le cannabis.
19:24Évidemment, cela n'est dans rien les crises de démence qui commencent à gagner de plus en plus de terrain sur sa stabilité mentale.
19:32Il se met à errer sans but, déconnecté de la réalité.
19:36D'abord à Pau, puis en s'éloignant jusqu'à finir par atterrir dans une petite commune de 200 habitants,
19:42située dans les Hautes-Pyrénées.
19:44Nouiland, c'est ici que l'ancien caporal va commettre l'irréparable.
19:48Au gré de son errance, et alors qu'il n'a pas dormi depuis trois jours,
19:53Jérémy Rimbaud passe devant la maison de Léopold Pédébido, un agriculteur à la retraite.
19:58À l'âge plus que respectable de 90 ans,
20:01Léopold passe le plus clair de ses journées à observer le paysage, accoudé à sa fenêtre.
20:07Ce jour-là ne fait d'ailleurs pas exception à la règle.
20:09Mais quand le vieil homme voit Jérémy approcher de son domicile,
20:13il pense que c'est son fils qui vient lui rendre visite.
20:16Difficile pour lui de se douter que celui qui vient d'entrer dans sa maison
20:20est en fait un ancien soldat atteint d'un très grave syndrome post-traumatique.
20:25Impossible pour quiconque d'imaginer que Jérémy Rimbaud,
20:28qui a ramassé une barre de fer dans une grange attenante,
20:32a l'intention de fracasser le crâne du pauvre Léopold,
20:35jusqu'à ce qu'il s'écroule mort.
20:37C'est pourtant exactement ce qu'il va se produire dans cette maison de l'horreur.
20:42L'ancien caporal se déchaîne sur le vieil homme,
20:45qui n'a tout simplement pas la moindre chance de riposter,
20:48et qui succombe très vite à l'agression d'une violence extrême.
20:51Cette attaque, totalement gratuite et immonde, a de quoi révulser.
20:55Mais vous n'êtes pourtant pas au bout de vos peines.
20:58Car tandis que Léopold respire encore,
21:01Jérémy Rimbaud se saisit de son opinel,
21:04les ventre, et lui arrache le cœur.
21:06Il décide aussi de découper la langue de sa victime,
21:10puis se sert dans les placards de la cuisine,
21:12pour récupérer les ustensiles de cuisine,
21:15qui lui serviront à faire frire les morceaux du retraité.
21:18Le tout accompagné d'une assiette de haricots moisis,
21:21dénichés au fond du frigo.
21:22Après avoir commis ce crime abominable,
21:24Jérémy Rimbaud tente de mettre le feu à la propriété,
21:27et poursuit son périple macabre dans le village.
21:30Toujours à pied, la barre de fer ayant servi à massacrer Léopold à la main,
21:34il se dirige machinalement vers un silo à grains,
21:38où un autre agriculteur, Jean Camille,
21:40se trouve alors en plein travail.
21:42Le meurtrier s'approche sans faire de bruit,
21:45et frappe violemment Jean au niveau de l'épaule
21:47au moment où celui-ci s'apprêtait à monter sur son tracteur.
21:50Sauf que Jean, lui, est loin d'être à la retraite,
21:53et c'est nettement plus compliqué de s'en prendre à un homme de 40 ans
21:57qu'un vieillard de 90 ans.
21:59L'agriculteur est surpris par le coup,
22:01mais l'adrénaline lui permet de réagir aussitôt,
22:04et de se défendre avec hargne,
22:06au point où Jérémy n'a d'autre choix que d'abandonner le combat,
22:09sans être parvenu à ses fins.
22:11Il n'a cependant pas l'intention d'en rester là.
22:13Et visiblement, il est encore assez clairvoyant
22:16pour s'introduire dans un autre domicile,
22:18et voler un fusil sous le nez de son propriétaire.
22:21Son but ? Retourner sur ses pas pour achever Jean d'une balle.
22:26Ce qu'il ignore, c'est qu'entre-temps,
22:27le fils de Léopold, Alain Pédébideau,
22:30est arrivé chez son père,
22:32et a trouvé son cadavre éventré
22:34au milieu d'une énorme mare de sang.
22:36Face à cette scène insoutenable,
22:38et dans un état de choc que l'on ne peut même pas tenter d'imaginer,
22:42le fils du retraité s'est précipité sur son téléphone
22:44pour prévenir les gendarmes.
22:46De même que Jean, l'agriculteur agressé sur son tracteur,
22:50ainsi que la victime du vol de fusil,
22:52qui n'ont tous les deux pas perdu de temps
22:53pour contacter les forces de l'ordre.
22:55Un meurtre, une agression,
22:57et un vol de fusil dans la même journée,
22:59le tout dans un petit village de 200 habitants.
23:02Cela surprend non seulement les gendarmes,
23:04qui sont loin d'y être habitués,
23:06mais ça les pousse aussi forcément à opérer des rapprochements.
23:09Grâce aux différents signalements reçus,
23:11ils parviennent à interpeller Jérémy Rimbaud,
23:13alors qu'il était en train de retourner sur les lieux
23:16de la seconde agression,
23:17armée du fusil volé.
23:19L'arrestation se fait sans mal,
23:20Et d'ailleurs, les premiers aveux tombent très vite en garde à vue.
23:24Dès les premières minutes de son interrogatoire,
23:27le meurtrier admet qu'il a eu l'intention de tuer Léopold
23:30dès l'instant où il l'a aperçu au bord de sa fenêtre.
23:34Selon ses propres termes,
23:35celui qu'il nomme le vieux
23:37semblait attendre la mort.
23:39Il continue ainsi devant les gendarmes,
23:41médusé par ses propos,
23:43complètement dénué de sens.
23:44J'ai senti l'odeur de cochon,
23:47une odeur de pisse.
23:48Le vieux représente le cochon.
23:50Il décrit ensuite l'attaque,
23:52précisant qu'il a trouvé un objet métallique
23:53avec lequel il a frappé une première fois Léopold à la tête,
23:57avant de recommencer encore et encore,
23:59plus terrible encore.
24:01L'assassin esquisse un sourire
24:03lorsqu'il mentionne la tentative d'incendie.
24:05J'ai allumé le feu,
24:06comme Johnny, dit-il,
24:08sans une once de retenue,
24:10ni la moindre ombre de compassion dans ses propos.
24:12Il en vient aussi tout naturellement
24:14à expliquer son acte de cannibalisme.
24:17Dans un discours tout autant décousu
24:19et dénué de sens,
24:21il indique
24:22« J'ai un ressenti énorme dans cette maison.
24:24Une histoire avec des juifs.
24:26Après, j'ai fait cuire la langue et le cœur.
24:29Ma tête s'est tournée vers le frigo.
24:31J'ai trouvé une assiette de haricots tarbés.
24:33C'était moisi, j'ai mangé.
24:35Ça me rendait malade.
24:36J'ai vomi sur le vieux.
24:38Ça me fait penser à Hannibal Lecter.
24:40Si vous n'avez pas compris ses dires,
24:42c'est normal. »
24:43Pour tenter d'expliquer l'inexplicable,
24:45Jérémy Rimbaud révèle aux enquêteurs
24:47qu'il n'a fait qu'obéir à un message d'origine supérieure,
24:51à des voix,
24:52à un ordre divin
24:53qui lui était adressé par l'esprit
24:54et le poussait à agir.
24:56Les propos sont hallucinants.
24:58Mais les gendarmes voient bien
24:59que leur suspect ne joue pas la comédie.
25:02Il est en proie à une sombre folie.
25:04Après avoir passé une courte période
25:06en détention provisoire,
25:08l'accusé est reconnu non responsable de ses actes pénalement
25:11et rapidement transféré dans une unité
25:14pour malade difficile
25:15dans un hôpital psychiatrique de Cadillac,
25:18en Gironde.
25:19L'expert psychiatre note dans son rapport
25:21que son patient reste convaincu
25:24d'avoir fait l'objet d'un envoûtement,
25:26le conduisant à obéir à une force invisible
25:28qui pénétrait son corps,
25:30appuyant ainsi une première expertise psychiatrique
25:33menée par un collège de professionnels
25:35lors du procès
25:36et qui concluait que Jérémy Rimbaud
25:38était atteint d'un trouble psychiatrique
25:40ayant entièrement aboli son discernement.
25:43Au mois de juillet 2016,
25:45une nouvelle ordonnance confirme
25:46le fait que l'ancien militaire
25:48est atteint de délires paranoïdes.
25:50Il est envoyé dans une unité
25:51de soins psychiatriques de Toulouse
25:53et restera sagement enfermé
25:55jusqu'en janvier 2022,
25:57date à laquelle il parvient
25:58à s'échapper de l'établissement,
26:00pourtant placé sous surveillance.
26:02Lors de sa cavale,
26:03le cannibale de Nouiland
26:04croise par malheur
26:05la route d'une dame
26:06âgée de 72 ans
26:07en train de promener son chien.
26:09Enfin libre de ses mouvements,
26:11après avoir passé
26:12de longues années en détention,
26:14il ne perd pas une seconde
26:15et bondit sauvagement
26:17sur la pauvre femme
26:18qu'il commence à frapper
26:19de toutes ses forces
26:20à coups de bâton.
26:21L'histoire s'apprête
26:23à se terminer
26:24d'une façon aussi dramatique
26:25que celle de Léopold.
26:27Sauf qu'un témoin de la scène
26:28se saisit d'un fusil déchargé,
26:30mettant en joue
26:31Jérémy Rimbaud,
26:32comptant sur ce coup de bluff
26:33pour sauver la vie
26:34de la victime.
26:35C'était une bonne idée,
26:37mais le stratagème
26:38ne fonctionne pas.
26:40L'ex-caporal de l'armée,
26:41pas franchement impressionné,
26:43se jette sur le voisin
26:44pour tenter de lui arracher
26:45le fusil des mains.
26:46C'est un combat
26:47au corps à corps
26:48qui se lance.
26:48Le héros du jour
26:49parvient à asséner
26:50plusieurs coups de crosse
26:51au tueur
26:52et à le maintenir au sol
26:53jusqu'à l'arrivée
26:55des secours.
26:55Depuis cet événement
26:56qui aurait pu virer au carnage,
26:58Jérémy Rimbaud
26:59est retourné
27:00derrière les murs
27:01de l'hôpital psychiatrique
27:02de Toulouse,
27:03ainsi que ses camarades
27:04ayant aussi pris
27:05la poudre d'escampette
27:06et qui ont tous été interpellés
27:08les jours suivants.
27:09En 2022,
27:10il est finalement transféré
27:11sous bonne escorte
27:12dans une unité
27:13pour malades difficiles
27:14de l'hôpital psychiatrique
27:15d'Albi,
27:16en espérant cette fois-ci
27:18que les portes
27:19resteront bien fermées.
27:20Pour cette troisième
27:26et dernière affaire,
27:27je vous invite
27:28à faire un petit tour
27:29du côté
27:29de l'univers carcéral.
27:31Vous n'avez pas besoin
27:31de vous faire emprisonner,
27:32je vais vous raconter.
27:34En 2007,
27:35a eu lieu
27:35l'un des crimes
27:36les plus épouvantables
27:37de l'histoire pénitentiaire française.
27:39Mais avant de devenir
27:41le genre de monstre
27:42que l'on préfère
27:42nettement observer
27:43dans un film d'horreur,
27:45bien au chaud
27:45dans son canapé,
27:47Nicolas Cocaigne
27:48a d'abord été
27:49un enfant abandonné,
27:50brisé intérieurement
27:52et incapable
27:52de trouver ses repères.
27:54Et ce,
27:54malgré les nombreuses
27:55tentatives
27:56de ses parents adoptifs,
27:57Geneviève et François Cocaigne,
27:59qui ont tout mis en œuvre
28:00pour le remettre d'aplomb.
28:02Un début de vie traumatisant
28:03qui planera comme une ombre
28:05sur chacun
28:06de ses futurs choix.
28:07En fait,
28:07Nicolas Cocaigne
28:08a nourri très jeune
28:09une haine
28:10extrêmement féroce
28:12à l'encontre
28:12de sa mère biologique.
28:14Au point qu'en 1978,
28:16lorsque ses parents adoptifs
28:17lui apprennent
28:18qu'il a été adopté,
28:19il annonce à sa psychologue
28:21qu'il a l'intention
28:22de retrouver sa mère
28:23dans le but
28:24de la tuer
28:25ou d'aller cracher
28:26sur sa tombe
28:27dans le cas
28:27où elle serait déjà décédée.
28:29Il n'a alors
28:30que six ans.
28:31Et autant dire
28:32que le passage
28:33par la case psychologue
28:34était presque un impératif.
28:36Car en plus
28:36de vouloir ôter
28:37la vie de sa mère biologique,
28:39le petit garçon
28:40ne cesse de répéter
28:41qu'il sent
28:41qu'il est quelqu'un
28:43de dangereux.
28:43de quoi vous donner
28:44quelques sueurs froides
28:46quand vous vous appelez
28:47Geneviève et François Cocaigne
28:48et que vous allez éteindre
28:50toutes les lumières
28:51le soir
28:51pour aller vous coucher.
28:53Malheureusement,
28:54ou heureusement peut-être,
28:56l'enfant de la DAS
28:57ignore que sa mère
28:57était sans domicile fixe
28:59au moment de sa naissance.
29:00Mais aussi
29:01qu'elle était connue
29:02pour être une mythomane,
29:03malade
29:04sur le plan psychiatrique.
29:05Dans son malheur,
29:06il a au moins eu la chance
29:07d'atterrir
29:08chez un couple attentif
29:09et profondément bienveillant
29:10qui fait tout ce qui est
29:12en son pouvoir
29:12pour le rendre heureux.
29:13En effet,
29:14Geneviève et François
29:15ne se limitent pas
29:17à donner leur nom
29:17au petit garçon
29:18chez qui grandit déjà
29:20une colère sourde.
29:21Il lui offre
29:22tout ce qu'un enfant
29:23peut espérer
29:23de la part de parents aimants.
29:25Pourtant,
29:26cela ne semble pas suffisant.
29:27Leur fils adoptif
29:28est un enfant turbulent
29:30et en profond mal-être.
29:31Il ne s'en sort pas
29:32à l'école,
29:33redouble ses classes
29:34et multiplie les fugues.
29:36Mais l'élément déclencheur,
29:38celui qui va réellement
29:39le faire basculer
29:40dans la criminalité
29:41a lieu lors de ses 13 ans.
29:43À cette époque,
29:44Geneviève et François
29:45cherchent encore
29:46et toujours
29:46le moyen
29:47d'aider leur fils
29:48à se construire
29:48et trouver enfin
29:50une sorte de stabilité,
29:52d'apaisement.
29:52Ils songent
29:53que l'envoyer
29:54en colonie de vacances
29:55pourrait être
29:56une bonne idée.
29:56L'adolescent
29:57aurait ainsi l'occasion
29:58de s'ouvrir un peu
29:59aux autres,
30:00voire de se faire des amis
30:01en passant
30:02de bons moments
30:02dans la nature
30:03et en se créant
30:05des souvenirs positifs
30:06et chaleureux.
30:07C'est vrai,
30:08l'expérience
30:08aurait pu être très bénéfique.
30:10Il ne pouvait
30:11tout simplement
30:12pas se douter
30:12du fait
30:13que Nicolas Cocaigne
30:14serait victime
30:15d'une agression sexuelle
30:16pendant cette colonie,
30:18censée être au départ
30:18une parenthèse de bonheur
30:20dans sa vie
30:21déjà bien trop tourmentée.
30:22Au lieu de ça,
30:24de retour chez lui,
30:25il sombre
30:25dans la toxicomanie.
30:27C'est à cette époque
30:28que de violentes
30:29pulsions sexuelles
30:30ainsi que des désirs
30:31d'anthropophagie
30:32commencent à infecter
30:34les pensées
30:34de Nicolas Cocaigne.
30:35Placé dans un autre foyer
30:37quelques temps plus tard,
30:38il reprend les fugues
30:39et tombe cette fois-ci
30:40dans la délinquance
30:41en commettant
30:42de petits larcins
30:44pour financer
30:44sa consommation
30:45de stupéfiants.
30:47Malgré tout,
30:48il n'oublie pas
30:49la promesse
30:49qu'il s'était faite
30:50de retrouver sa mère
30:51pour lui faire
30:52payer son abandon.
30:53Le jour de ses 18 ans,
30:55en 1989,
30:56il se rend donc
30:57à la DAS
30:57pour tenter
30:58de retrouver sa trace.
31:00Fort heureusement,
31:01sans succès.
31:02Les années passent
31:03et Nicolas Cocaigne
31:04devient père
31:05de deux petites filles
31:06issues de sa rencontre
31:07avec une prostituée.
31:08Une histoire
31:09qui ne dure pas,
31:10tout comme les petits boulots
31:11qu'il arrive parfois
31:12à décrocher
31:13si et là
31:14et qui, d'ailleurs,
31:15deviennent
31:16beaucoup plus difficiles
31:17à dégoter
31:18à partir du moment
31:19où il décide
31:20de se faire tatouer
31:21de fausses larmes
31:22de sang sous l'œil
31:23ainsi que des dessins
31:24tribaux
31:24et une mâchoire
31:26plutôt sinistre
31:27et effrayante.
31:28Ce nouveau look
31:29n'est certainement
31:31pas du goût
31:31de ses parents.
31:32Mais cela,
31:33autant vous dire
31:34que Nicolas Cocaigne
31:35s'en fout royalement.
31:36Oui,
31:36car de son propre aveu,
31:38Geneviève et François
31:39sont certes
31:40de très bons parents,
31:41mais ça ne l'empêche pas
31:42de les séquestrer
31:43dans leur propre maison
31:44pour leur soutirer
31:45de l'argent.
31:46Le couple,
31:47désespéré de voir
31:48cet enfant
31:48qu'ils ont tant aimé
31:49devenir un véritable danger
31:51pour la société,
31:52demande à ce qu'il soit
31:53hospitalisé,
31:54ce qui sera le cas
31:55plusieurs fois de suite.
31:57C'est à cette occasion
31:58qu'il est diagnostiqué
31:59comme schizophrène.
32:01À sa sortie
32:01de l'hôpital psychiatrique,
32:03on lui prescrit
32:04un traitement médicamenteux
32:05ainsi qu'une psychothérapie,
32:07des soins essentiels
32:08que Nicolas Cocaigne
32:10ne suivra jamais.
32:11La descente aux enfers
32:12continue.
32:13En 1997,
32:15il braque une poste,
32:16puis deux agences bancaires
32:18de la BNP en 2001.
32:20Il est placé
32:20en détention provisoire
32:21et puis condamné
32:22un an plus tard
32:23en 2002
32:24à purger une peine
32:25de cinq ans
32:26de prison ferme.
32:27Il est ainsi libéré
32:28courant de l'été 2005,
32:29mais n'a nulle part
32:30où aller
32:31et se retrouve
32:32à errer dans la rue
32:33en mendiant
32:34et en volant
32:35pour survivre.
32:36Ironiquement,
32:37à 33 ans.
32:38Le voilà donc
32:39exactement dans la même
32:40situation que sa mère
32:41biologique
32:41au moment de sa naissance.
32:43La différence
32:44avec Nicolas Cocaigne,
32:46c'est que son état mental
32:47se détériore
32:48de façon drastique,
32:49l'alcool et la drogue
32:50n'arrangeant pas les choses.
32:52C'est le moins
32:52que l'on puisse dire.
32:53Il perd totalement
32:54le contrôle
32:55et cède aux sombres pulsions
32:57qu'il obsède
32:57depuis l'adolescence.
32:59Agresser une femme
33:00et abuser d'elle.
33:01Pour ça,
33:02dans la nuit
33:02du 25 au 26 mars 2006,
33:05il se munit
33:05d'un taser
33:06et tente d'agresser
33:07une jeune femme
33:08sous la menace
33:09de son arme.
33:09Pas de chance pour lui.
33:11C'est un échec.
33:12Et sa victime
33:13réussit à prendre la fuite.
33:14Lorsqu'elle porte plainte
33:15le lendemain,
33:16l'ADN du criminel
33:17est prélevé
33:18et comparé
33:19dans la base
33:19de données nationales
33:20où,
33:21comme vous pouvez
33:21l'imaginer,
33:23Nicolas Cocagne
33:24a déjà
33:24un sacré passif.
33:25Arrêté
33:26et aussitôt
33:27mis en examen,
33:28il est incarcéré
33:28à la maison d'arrêt
33:29de la Bonne Nouvelle
33:30à Rouen
33:31où il devra purger
33:3210 ans de prison.
33:33Il ne faudra pas longtemps
33:35pour que ses troubles
33:36mentaux
33:36s'aggravent de nouveau
33:37d'une façon
33:38très alarmante
33:39et qu'il se mette
33:40à délirer
33:41à longueur de journée.
33:42Une expertise psychiatrique
33:44menée sur place
33:44mentionne d'ailleurs
33:45que sa schizophrénie
33:46s'accompagne
33:47de délires
33:49de toute puissance
33:50lui donnant la certitude
33:51d'avoir un don
33:52et un droit
33:53sur les autres.
33:54Depuis quelque temps,
33:55il a notamment
33:56très envie
33:57de goûter
33:57à la chair humaine.
33:58C'en est à un point
33:59où,
34:00événement rarissime,
34:01le détenu lui-même
34:02demande à être placé
34:04à l'isolement
34:04pour ne pas céder
34:05à ses envies
34:06de tuer quelqu'un
34:07et de le manger.
34:08Une requête
34:09à laquelle
34:09l'administration pénitentiaire
34:11fait la sourde oreille
34:12mais qu'elle va
34:13amèrement regretter
34:15et plutôt rapidement.
34:17Quelques semaines plus tard,
34:18une tension à couper
34:19au couteau
34:19règne dans la cellule
34:21de 11 mètres carrés
34:22qu'occupent
34:23Nicolas Cocagne
34:24et ses deux co-détenus,
34:25David Lagrue
34:26et Thierry Baudry.
34:27Les deux premiers
34:28reprochent le troisième
34:29sa mauvaise hygiène
34:30et l'accusent
34:31d'avoir bouché
34:32les toilettes
34:32avec des rouleaux
34:33de papier hygiénique.
34:35Des éclats de voix fusent,
34:36des regards mauvais
34:37se croisent.
34:38L'ancienne enfant
34:39de la DAS
34:40tente de lutter
34:41contre ses démons
34:41et ses envies
34:42de violence
34:43presque irrépressibles.
34:45Mais sans appui médical,
34:46sans traitement,
34:47fatalement,
34:48dans la nuit.
34:49C'est la folie
34:50qui l'emporte.
34:51Il le dira lui-même
34:52plus tard,
34:53à un instant précis,
34:54une jouissance intérieure
34:56identique
34:56à une jouissance sexuelle
34:57s'empare de lui.
34:59Nicolas Cocagne
35:00veut tuer
35:01Thierry Baudry
35:02et il veut aussi
35:03manger ses organes.
35:04Rien,
35:05ni personne,
35:06ne peut désormais
35:06plus l'empêcher.
35:08Pas même David Lagrue,
35:09le troisième
35:10co-détenu
35:10qui assiste,
35:12avec horreur,
35:13à la mise à mort
35:13ultra-violente
35:15de celui
35:15qui partageait
35:16leurs minuscules cellules.
35:18La terreur
35:18et le choc
35:19se figent
35:20sur ses traits
35:21lorsque Nicolas Cocagne
35:23fond sur Thierry Baudry
35:24et le martèle
35:25de coup de poing,
35:26puis le poignarde
35:27à plus de dix reprises
35:28à l'aide
35:29d'une arme
35:29de fortune.
35:31C'est presque
35:31dans un état de trance
35:33que le tueur
35:34achève sa victime
35:35en l'étouffant
35:36avec un sac plastique
35:38trouvé dans un coin
35:39de la cellule.
35:39Enfin,
35:40achevé.
35:41Le pauvre homme
35:42ne l'est pas totalement.
35:43Il agonise
35:44mais il n'est pas encore mort
35:45quand son bourreau
35:46s'empare d'une lame
35:47de rasoir
35:48et lui ouvre la poitrine
35:50pour lui en extirper
35:51le cœur.
35:52Dans l'esprit
35:52complètement aliéné
35:54de Nicolas Cocagne,
35:55c'est vrai,
35:56c'est bien l'intention.
35:57Seulement,
35:58au lieu du cœur,
35:59il se trompe d'organe
36:00et découpe
36:01un morceau de poumon
36:01qu'il place
36:02dans une boîte
36:03en plastique.
36:04Après en avoir goûté
36:05un morceau cru
36:06et encore tiède,
36:08il fait rissoler
36:08le reste dans une poêle
36:10avec un peu d'ail,
36:11de riz
36:12et d'échalote.
36:13Le tout
36:13devant le dernier
36:14co-détenu
36:15encore debout
36:16qui a viré blême
36:17et qui s'imagine
36:18déjà mort
36:19s'il ose respirer
36:21un peu trop fort.
36:21Tu m'étonnes.
36:22Nicolas Cocagne,
36:23rassasié
36:24et apaisé,
36:25délaisse sa poil vide
36:26et part se coucher.
36:28Au contraire
36:29de David Lagrue
36:29qui n'a très certainement
36:31pas fermé l'œil
36:31cette nuit-là.
36:32Ce n'est qu'au petit matin,
36:33lors du contrôle
36:34de la cellule,
36:35que l'un des surveillants
36:36tombe nez à nez
36:37avec le cadavre froid
36:39et ensanglanté
36:40de tir et bauderie,
36:42les entrailles
36:43à l'air libre.
36:44Immédiatement emmené
36:45à l'écart
36:45de l'atroce scène de crime,
36:47l'auteur du meurtre
36:48ne cesse de répéter
36:49comme une incantation morbide
36:51qu'il a tué
36:52et mangé son co-détenu.
36:53Un fait qui n'est certes
36:55pas à prouver.
36:56Devant le psychologue
36:57de la maison d'arrêt,
36:58le cannibale
36:59ne regrette rien.
37:01Pire,
37:01il affirme
37:02qu'il a été surpris
37:02de constater
37:03que la viande humaine
37:05est en réalité
37:06très goûteuse
37:06et tendre,
37:07un peu comme le cerf.
37:08En premier lieu,
37:10compte tenu
37:10de son état psychologique,
37:12les experts concluent
37:13à une irresponsabilité pénale.
37:15Mais après avoir
37:16réexaminé le dossier,
37:18il est décrété
37:18que si le discernement
37:19de Nicolas Cocaigne
37:20était altéré,
37:22il n'était toutefois
37:23pas aboli.
37:24En somme,
37:25cela signifie
37:25qu'il peut être jugé
37:26pour son crime
37:27comme n'importe qui d'autre
37:28et qu'il encourt
37:29une très lourde peine de prison.
37:31Mis en examen
37:32pour meurtre
37:32et acte de cannibalisme,
37:34il est ainsi condamné
37:35en 2010
37:36à la peine maximale.
37:3730 ans de prison
37:38assorti d'une peine
37:40de sûreté de 20 ans.
37:41Quant à David Lagrue,
37:42le troisième co-détenu,
37:44il a lui aussi
37:45été mis en examen
37:46pour fait de complicité
37:47d'assassinat,
37:48mais a fini par bénéficier
37:49d'un non-lieu.
37:50Profondément traumatisé
37:51et rongé par les images
37:53horrifiques de la scène
37:54à laquelle il a été
37:55contraint d'assister,
37:57il a tristement décidé
37:58de sauter la vie
37:59quelques mois plus tard.
38:01Le cannibale de la prison
38:02de Rouen,
38:02qui a marqué à jamais
38:03l'histoire carcérale,
38:05en toujours les esprits
38:06des détenus
38:06et des surveillants
38:07qui étaient présents
38:08au moment des faits.
38:09Il est depuis
38:10placé dans une prison
38:11de haute sécurité
38:12et ne devrait pas
38:14en sortir avant 2030,
38:16ce qui,
38:16entre nous,
38:17est déjà bien assez tôt.
38:18Ah oui,
38:19et il n'a pas
38:19de co-détenu.
38:20Comme quoi,
38:21on apprend de ses erreurs.
38:22Mais Maître Picchiotino,
38:24son avocat,
38:25espère cependant
38:26faire jouer
38:26les remises de peine
38:27pour offrir à son client
38:28une libération
38:29courant 2026.
38:31Ce sera alors
38:32au tour des experts psychiatres
38:33de déterminer
38:34si Nicolas Cocagne
38:35peut,
38:36ou non,
38:37réintégrer notre société.
38:38Je n'ai évidemment
38:39pas à me prononcer
38:40sur ce point,
38:40mais bon.
38:42Voici pour ces trois
38:43affaires criminelles
38:43et ce format
38:44un peu différent.
38:45Si vous avez aimé,
38:46n'hésitez pas à me le dire.
38:46et puis si vous êtes arrivé
38:48jusqu'au bout,
38:49écrivez cannibale
38:50en commentaire.
38:51Merci d'être toujours présent
38:52devant mes vidéos.
38:53Si vous avez oublié
38:53de vous abonner,
38:54n'hésitez pas à le faire,
38:55c'est juste là.
38:56Je vous remercie
38:57de m'avoir regardé
38:58et je vous dis à très vite.
38:59Bye.