- 13/06/2025
La première puissance du monde est en train de se déchirer sous nos yeux. De nouveaux heurts ont éclaté à Los Angeles, malgré le couvre-feu, entre les forces de l'ordre et les manifestants. Le foyer de la colère s'est propagé à l'ensemble des États-Unis. Jusqu'où Donald Trump est prêt à aller pour mater ce qu'il appelle "la loi de la rue" ?
Catégorie
✨
PersonnesTranscription
00:00Il est 16h50, c'est l'heure du grand dossier. Soyez les bienvenus en direct sur LCI Canal 15.
00:08La première puissance du monde est en train de se déchirer sous nos yeux.
00:13De nouveaux heurts ont éclaté à Los Angeles malgré le couvre-feu entre les forts de l'ordre
00:19et les manifestants qui s'opposent aux policiers en charge d'arrêter les migrants avant leur expulsion.
00:25Le foyer de la colère s'est propagé à l'ensemble des Etats-Unis.
00:30Regardez, c'est impressionnant, de Seattle, San Francisco, Las Vegas, en passant par Dallas, Austin, au Texas.
00:38Pourtant, un état pro-Trump où la garde nationale s'est déployée comme en Californie.
00:45L'intervention de cette garde nationale en dit long sur ce qui se passe en ce moment outre-Atlantique.
00:51De telles images nous ramènent aux émeutes de 92, à LA ou encore aux manifestations violentes
00:58qui avaient suivi la mort de George Floyd il y a cinq ans.
01:02Donald Trump ne recule devant rien pour mater les contestataires.
01:06700 marines, ce corps d'élite de l'armée, vont être déployées à Los Angeles dans les prochaines heures
01:13jusqu'où le président américain est prêt à aller pour mater ce qu'il appelle la loi de la rue.
01:20Gavin Newsom, le gouverneur démocrate de Californie, devenu son adversaire numéro un,
01:26averti, la démocratie est attaquée sous nos yeux, émeute l'Amérique au bord de la guerre civile.
01:33C'est la question du grand dossier ce soir.
01:36Partons tout de suite aux Etats-Unis.
01:37Retrouvez notre correspondant Thierry Coiffier en direct de New York.
01:42Bonsoir Thierry, ravi de vous retrouver.
01:45On voit bien que les manifestations s'étendent même à la capitale économique de l'Amérique.
01:50Tout à fait, Marie-Haline, et c'est à l'écran d'eau depuis samedi.
01:57Ça a commencé par quelques dizaines de manifestants en solidarité avec Los Angeles.
02:02Et puis hier soir, ils étaient plusieurs centaines.
02:04Ici même, là où je me trouve, devant ce bâtiment, un peu austère,
02:08c'est le siège de l'administration fédérale ici aux Etats-Unis.
02:10Et notamment à l'intérieur, il y a les bureaux de ce fameux service,
02:14IC Immigration Custom Enforcement.
02:16C'est la police de l'immigration, si vous voulez.
02:18Ils sont juste ici et les manifestants se réunissent désormais
02:21tous les soirs devant ce bâtiment.
02:24Alors, ça a encore dégénéré hier soir.
02:26Il y a eu des jets de bouteilles, des jets de poubelles, des cônes de signalisation.
02:29C'est un peu moins violent et un peu moins d'arrestations que mardi soir.
02:33Il y avait eu 86 arrestations, seulement deux hier.
02:36Mais ce sont quand même des mouvements d'ampleur,
02:38et je vous le disais, qui vont crescendo.
02:40Alors, le maire de la ville, démocrate Eric Adams, fait tout pour dire
02:44que la situation est sous contrôle, que la police de New York maîtrise la situation.
02:49Pourquoi fait-il ça ?
02:50Il cherche à éviter à tout prix que Donald Trump décide de faire intervenir,
02:54comme à Los Angeles, la garde nationale.
02:57Ça avait mis du feu aux poudres.
02:59Donc, il essaye de rassurer tant qu'il peut.
03:02En tout cas, ce n'est pas près de faiblir ici à New York,
03:05parce que samedi, comme dans tout le pays,
03:06il y aura de nouvelles manifestations, ce fameux mouvement No Kings à Bryan Park,
03:12au cœur de Manhattan.
03:13Il devrait y avoir beaucoup, beaucoup de monde.
03:15Encore ce soir, ici, dans le sud de Manhattan, ce quartier des administrations,
03:19il y aura encore des rassemblements, des manifestations.
03:22Je suivrai tout ça, Marie-Hélène, pour LCI, et je vous en rendrai compte.
03:26Merci beaucoup, Thierry Coiffin, notre correspondant en direct de New York.
03:31Et nous suivrons évidemment samedi cette parade qui risque d'être menacée
03:35par les manifestants.
03:36Allons plus loin dans le grand dossier ce soir,
03:39avec le colonel Goya.
03:41Bonsoir.
03:41Bonsoir, Marie-Hélène.
03:42Consultant militaire pour LCI.
03:44Margot Haddad, bonsoir.
03:46Bonsoir.
03:46Éditorialiste internationale et présentatrice, évidemment, sur LCI.
03:50Samantha de Benderne, bonsoir.
03:51Vous êtes chercheuse à la Royal Institute of International Affairs
03:55et ex-officier politique de l'OTAN.
03:58Et André Caspi, bonsoir.
03:59Vous êtes un très grand historien spécialiste des États-Unis,
04:03auteure de mes chroniques américaines.
04:06C'est votre dernier ouvrage aux éditions de l'Observatoire.
04:10Ce sont des images qu'on ne pensait pas revoir si vite aux États-Unis.
04:14Des scènes de guérillas urbaines à travers le pays depuis près d'une semaine.
04:20Des protestations déclenchées par la politique migratoire de Donald Trump.
04:25Regardez.
04:25Dernière ville en date
04:52à avoir décrété un couvre-feu Spokane
04:56dans l'État de Washington.
04:59Écoutons.
04:59Je sais que notre communauté locale d'immigrés et de réfugiés
05:06éprouvent une peur énorme.
05:09Je suis de tout cœur avec les familles qui sont séparées
05:11ou qui craignent de l'être.
05:17Mais au fur et à mesure que la soirée avançait,
05:19que la foule grossissait,
05:20qu'elle résistait à plusieurs hordes de dispersion,
05:25j'ai dû décréter le couvre-feu.
05:26Ça fait à peine cinq mois
05:31que Donald Trump est de retour à la Maison-Blanche
05:34et on en est déjà là, André Caspi ?
05:37Alors, ce qu'il faut tout d'abord remarquer,
05:39c'est que le problème de l'immigration
05:40n'est pas limité à Los Angeles,
05:43mais comme on le voit,
05:45il est valable et il s'étend à tout le pays.
05:48Pour une bonne raison,
05:49c'est qu'il y a au total environ 340 millions d'Américains.
05:53Sur ces 340 millions d'Américains,
05:56il y a 50 millions d'immigrants,
05:58mais sur ces 50 millions d'immigrants,
06:01il y a 16 millions d'illégaux.
06:04Et Donald Trump a fait toute sa campagne,
06:07entre autres,
06:08sur la résistance à l'immigration illégale,
06:12par tous les moyens, bien sûr,
06:14et il le démontre.
06:15Il l'a démontré à Los Angeles
06:16et évidemment, à partir de là,
06:19le pays s'enflamme.
06:20D'autant plus que c'est une manière pour les démocrates
06:23de reprendre vigueur,
06:26de montrer, en somme,
06:27qu'ils sont encore là,
06:29parce qu'on croyait qu'ils avaient disparu.
06:30Oui.
06:31Et en somme,
06:32cela veut dire que, désormais,
06:34il y a bien d'un côté Donald Trump
06:36et de l'autre côté ses adversaires.
06:38J'ajouterai un point,
06:40et puis après je cède la parole à mes collègues,
06:43c'est que Donald Trump, en 2017,
06:47a été invité à Paris par Emmanuel Macron
06:50pour voir le grand défilé du 14 juillet.
06:54Oui.
06:54Et il a été très impressionné par tout cela.
06:57Et il s'est dit,
06:58il faut que je fasse pareil.
07:00Alors, il n'a pas eu le temps de faire pareil
07:01jusqu'en 2021,
07:03mais cette fois-ci, il va le faire.
07:04Donc, ça veut dire que c'est à la fois
07:06un problème qui porte sur l'immigration illégale
07:09et sur l'extension que les Américains condamnent
07:13du pouvoir fédéral.
07:15Samantha.
07:17Oui, alors, il n'y a aucun doute
07:18qu'il y a de grands soucis aux États-Unis,
07:20mais moi j'ai quand même un petit peu un problème
07:22avec ce mot de guerre civile.
07:24Le mot guerre civile,
07:25c'est un mot très lourd,
07:27très lourd de conséquences,
07:29et qui fait monter la sauce
07:30que Trump lui-même a envie de faire monter.
07:33Parce qu'il y a quand même une rhétorique
07:34qui sort de l'administration de Trump
07:36qui est extrêmement violente.
07:37Mais là, une guerre civile,
07:40ça présume quoi ?
07:40Ça présume deux armées
07:42qui vont s'opposer.
07:43Ça présume une distinction très claire,
07:46même du point de vue géographique,
07:47à l'intérieur du pays.
07:48Aujourd'hui, aux États-Unis,
07:50il y a des émeutes dans les villes,
07:53mais les armes et la nourriture
07:55sont aux mains des campagnes,
07:57sont aux mains plutôt du cœur des magas.
08:01Moi, je vois plutôt des insurrections,
08:06de l'instabilité,
08:07une tentative très claire
08:10de la part de Donald Trump
08:11de militariser son règne,
08:14parce qu'on peut parler de règne.
08:16Mais je crois qu'il y a aussi
08:17une forme de responsabilité de notre part
08:20en termes de commentateurs,
08:21c'est de ne pas rajouter
08:23trop de mots très très lourds
08:27à ce qui se passe.
08:28On pose des questions, ça ne monte pas.
08:29Parce qu'on voit quand même
08:30qu'il y a deux Amériques face à face
08:32et ça va très très loin.
08:33Je suis d'accord, mais le mot guerre civile,
08:35surtout dans un contexte américain
08:37où il y a eu une vraie guerre civile
08:39il y a 160 ans,
08:40enfin qui s'est terminée il y a 160 ans,
08:43je comprends qu'on se pose la question,
08:46mais je crois que dans l'effort
08:48de décrypter ce qui est en train de se passer
08:50et ce qui pourrait se passer,
08:52il faut qu'au moment,
08:52on essaie de rester le plus sobre
08:55et froid possible
08:57face à ces passions débordantes
09:00des deux côtés
09:01et surtout de ceux qui s'insurgent
09:03contre cette violation
09:05de droits de l'homme
09:07et certains mettraient l'argument
09:09de violation de normes démocratiques
09:12dans la répression de l'immigration.
09:14Par le militaire,
09:15colonel Goya.
09:17Le militaire dira qu'une guerre,
09:19c'est un affrontement violent
09:20entre deux entités politiques
09:21qui veulent imposer leur volonté
09:24l'une à l'autre.
09:25Là, il n'y a pas deux entités politiques
09:28qui usent de la violence
09:28pour imposer leur volonté.
09:30On est dans une situation de crise,
09:32de crise intérieure
09:33qui a des aspects extrêmement violents,
09:35incontestablement,
09:36et dans laquelle, plutôt,
09:39Donald Trump veut, effectivement,
09:41introduire un élément
09:43qui ne doit pas normalement
09:44être introduit
09:46dans une crise intérieure,
09:49c'est la militarisation.
09:50C'est l'emploi de l'armée.
09:53Et il faut quand même se rappeler
09:54que c'était en 2018-2019,
09:56il avait déjà envisagé,
09:58à l'époque où il y avait déjà
09:59des manifestations,
10:00c'est l'époque du mouvement
10:01Black Lives Matter, etc.
10:04Et il avait déjà commencé
10:05à évoquer l'idée
10:07de faire appel à la loi
10:09sur l'insurrection de 1807
10:11pour engager l'armée.
10:12Et à cette époque,
10:13c'était l'armée,
10:14par son chef,
10:15par son chef militaire,
10:16le chef état-major des armées,
10:18pour faire simple,
10:19le général Marc Millet,
10:20qui s'était opposé fermement
10:21en disant,
10:22non, ce n'est pas,
10:22ce n'est pas le boulot
10:25de l'armée
10:25de faire,
10:27d'agir,
10:28notamment de l'armée fédérale,
10:30d'agir sur,
10:31pour des,
10:32comment dire,
10:32pour faire du maintien de l'ordre,
10:33tout simplement.
10:35Et donc,
10:35il faut quand même rappeler
10:36que Donald Trump
10:38a commencé son mandat
10:39en décapitant
10:40le commandement de l'armée,
10:42en y emplaçant
10:43des fidèles,
10:45y compris les trois juges militaires
10:47des trois armées,
10:49principales armées,
10:50qui sont là pour juger
10:51la conformité
10:53de l'action militaire
10:54avec le droit,
10:55donc ça,
10:56ils ont été virés,
10:56et qu'il vient de faire aussi
10:57un discours
10:58devant des militaires,
11:00des parachutistes,
11:01à Fort Bragg,
11:02où il parle,
11:02nommément,
11:03d'une invasion extérieure,
11:05c'est-à-dire,
11:06il parle d'un ennemi,
11:07clairement,
11:08d'un ennemi extérieur.
11:08Autant,
11:09le Trump explique
11:11qu'à l'étranger,
11:12il ne faut pas se mêler
11:13des affaires du monde,
11:13il faut au contraire
11:14se retirer,
11:15il se présente comme pacifiste,
11:17autant,
11:17son discours intérieur
11:18est d'une grande violence,
11:19et avec l'usage éventuel
11:23de l'armée.
11:24Écoutons ce que dit,
11:25justement,
11:26la porte-parole
11:26de la Maison-Blanche
11:27face à ces émeutes.
11:30Le président Trump
11:31ne permettra jamais
11:33que la loi de la rue
11:34règne en Amérique.
11:35Le devoir le plus basique
11:37de l'État
11:37est de préserver
11:38l'État de droit,
11:39et ce gouvernement
11:40embrasse
11:41cette responsabilité sacrée.
11:44Trump est prêt
11:44au bras de fer
11:45avec son propre peuple ?
11:46C'est là où il y a
11:47une véritable dichotomie
11:48entre la vision française
11:49de l'utilisation de l'armée
11:51dans les affaires intérieures
11:52et la vision américaine.
11:53Les Américains
11:53ont ce qu'on appelle
11:54le « Insurrection Act »
11:56qui date de 1816,
11:57qui permet notamment
11:58d'utiliser l'armée
12:00dans ce contexte-là.
12:02Les Américains
12:03sont beaucoup plus prêts
12:04à utiliser l'armée
12:05pour défendre
12:06des institutions
12:07ou des infrastructures,
12:08parce que ça,
12:08c'est dans le langage
12:09de Trump,
12:09c'est-à-dire défendre
12:10ICE,
12:11pour justement
12:14les protéger,
12:15c'est ça le discours
12:15de Donald Trump
12:16à l'heure actuelle,
12:17et d'utiliser l'armée
12:18pour pas qu'il y ait
12:19de débordements.
12:20Après,
12:21on n'est pas dans une guerre
12:21civile,
12:22et je suis totalement d'accord
12:22avec ce qu'a dit
12:23Samantha
12:24et ce qu'a dit
12:25André Caspi.
12:26Après,
12:27il ne faut pas minimiser
12:28la situation.
12:29Il peut y avoir
12:29forcément des débordements,
12:31on l'a vu avec
12:32l'affaire George Floyd,
12:33on l'a vu avec
12:33Michael Brown,
12:34à Ferguson également,
12:36où il y a une possibilité
12:37qu'il y ait
12:38des débordements
12:39avec des militants,
12:42des personnes
12:43qui feraient partie
12:44des manifestations,
12:45qu'elles deviennent violentes,
12:46et qu'il y ait
12:47des images
12:47qui choquent l'Amérique.
12:48Parce que,
12:49réellement,
12:50avec ce qu'il s'est passé
12:51dans les années 1992,
12:53c'est ça,
12:54ce sont des images
12:54qui ont été
12:55sur tous les écrans
12:56de télévision,
12:57qui ont choqué l'Amérique,
12:58et qui peuvent créer
12:59encore plus de divisions.
13:00On sait qu'il y a
13:01une véritable dichotomie
13:02dans la politique américaine,
13:03André Caspi a raison,
13:04on pensait que
13:04les démocrates étaient morts.
13:05Il y a un nouveau souffle
13:07avec Gavin Newsom,
13:08qui, je le rappelle tout de même,
13:09avait ouvert la porte
13:10aux Trumpistes,
13:11notamment dans son podcast,
13:12en invitant
13:13des personnalités politiques
13:15proches de Trump.
13:16Donc,
13:16il ne fait pas partie
13:17non plus des plus progressistes
13:18du camp démocrate.
13:19Oui,
13:19ça fait polémique.
13:21Mais qui arrive
13:22avec cet élément
13:23et cet élément
13:25qui est très juste
13:26à l'heure actuelle,
13:27c'est-à-dire
13:27la démocratie est en danger
13:28et on l'a vu
13:29puisqu'il y a
13:29des décrets exécutifs
13:30de Donald Trump
13:31qui ont été retoqués
13:33et notamment
13:34par la Cour suprême.
13:36Ça,
13:36il ne faut pas l'oublier
13:37avec Amy Coney Barrett
13:38qui est quand même
13:39tout de même
13:40une des juges
13:40qui a été nommée
13:41par Donald Trump
13:42et qui tient tête
13:43à l'heure actuelle
13:44et qui ne fait plus partie
13:45de ce camp ultra-conservateur
13:47de la Cour suprême.
13:48Très intéressant,
13:48ce point.
13:49On va y revenir.
13:50On va aller aussi plus loin.
13:51cartes et images à la pluie
13:52avec vous,
13:53pour comprendre
13:54comment nous en sommes
13:56arrivés là.
13:57Alors,
13:57les manifestations,
13:58elles ont démarré
14:00vendredi dernier
14:01et elles ont commencé
14:02ici,
14:03à Los Angeles.
14:05Pourquoi ?
14:06Eh bien,
14:06pour contester
14:07la politique migratoire
14:08de Donald Trump,
14:10les arrestations
14:11de migrants
14:12sans papier
14:13menées par
14:14ces agents fédéraux
14:15de la police
14:16de l'immigration,
14:17la deuxième ville
14:18la plus peuplée
14:19de l'Amérique
14:20devient alors
14:22le théâtre de violence.
14:24Regardez ces images.
14:25Ça a commencé
14:26avec des forts de l'ordre
14:28qui sont venus
14:29faire face
14:30aux manifestants
14:31et la colère,
14:32elle va s'étendre
14:33sur l'ensemble
14:34du territoire
14:36en un week-end seulement.
14:38Regardez
14:38ce qui se passe déjà
14:39dès lundi.
14:40C'est toutes les villes
14:42à travers les Etats-Unis
14:43qui vont s'embraser
14:44en rouge.
14:45De Seattle
14:46en passant
14:46par San Francisco,
14:47Los Angeles,
14:49Las Vegas,
14:50Dallas,
14:51Austin.
14:51Donc on est
14:52dans des territoires
14:53qui sont pro-Trump
14:54ici.
14:55Minneapolis,
14:56Detroit,
14:57Boston
14:57ou encore
14:58Philadelphie.
14:59Mardi,
15:00évidemment,
15:00cette colère
15:01elle va encore
15:02s'étendre
15:02à d'autres grandes villes.
15:04On voit apparaître
15:05Chicago,
15:06on voit apparaître
15:07Detroit
15:07et surtout
15:09New York
15:10où nous étions
15:11il y a encore
15:11quelques minutes
15:12avec notre correspondant
15:13Thierry Coiffier.
15:15C'est là
15:15que Trump,
15:16contre l'avis
15:17du gouverneur
15:18de Californie,
15:20décide
15:20d'envoyer
15:21la garde nationale.
15:22Donc on les a
15:23représentés aussi
15:24avec cet autre verre.
15:26Là,
15:26c'est Trump
15:27qui impose
15:28la garde nationale
15:29et là,
15:29au Texas,
15:30c'est le gouverneur
15:31qui va demander
15:32l'intervention
15:33de la garde nationale.
15:34Mais c'est ici
15:35qu'elle fait
15:36le plus polémique
15:37colonel Goya.
15:38Qu'est-ce que ça veut dire ?
15:39Quel est le sens
15:40de l'intervention
15:41de cette garde nationale ?
15:42D'accord.
15:43Alors d'abord,
15:44il faut faire
15:44un petit point
15:45d'histoire,
15:45très rapide.
15:46Allez-y.
15:46La garde nationale,
15:47en fait,
15:48c'est un peu
15:48l'ADN des États-Unis.
15:49C'est-à-dire que
15:50c'est au départ
15:50ce sont les milices
15:51des différents États
15:52originels,
15:53ce sont des milices
15:54d'autodéfense
15:55avec des citoyens
15:56volontaires,
15:58des minutemans
15:58qui ont leurs fusils,
15:59les hommes minutes,
16:01des bons pères de famille
16:03qui ont leurs fusils
16:03à la maison
16:04et qui,
16:05en cas de problème,
16:05viennent défendre
16:06leur famille,
16:07leur État,
16:08etc.
16:08Donc ça,
16:09c'est prévu
16:10dans la Constitution,
16:10dans un amendement
16:11de la Constitution,
16:12les milices d'État.
16:13Or,
16:13dans la Constitution
16:14américaine
16:15des pères fondateurs,
16:16dit qu'il n'y aura
16:17pas d'armée.
16:18Il n'y aura pas d'armée.
16:18Il y aura une marine,
16:19mais pas d'armée.
16:20Pourquoi il n'y aura
16:20pas d'armée ?
16:20Parce que ça peut être
16:21l'instrument
16:22de l'oppression.
16:23Et donc,
16:24s'il faut faire une guerre,
16:25on réunit
16:26les milices
16:27des différents États,
16:28on fait appel
16:29à des volontaires
16:29et on fait la guerre.
16:30Et on crée une armée
16:31qu'on dissout
16:31à la fin de la guerre.
16:33Et tout ça,
16:34jusqu'à,
16:35en réalité,
16:35c'est les années 50
16:35où là,
16:36vous aurez une armée
16:36fédérale,
16:37après la guerre de Corée,
16:38puissante,
16:39importante.
16:40Mais on va conserver
16:41ce système de milices
16:42qui va être
16:44rebaptisé
16:46garde nationale
16:46qui vont servir,
16:47qui vont avoir
16:48en fait double vocation.
16:49Une vocation,
16:50c'est l'armée des États,
16:51toujours,
16:51c'est toujours la milice
16:52des États
16:53pour les problèmes intérieurs,
16:55faire face
16:55à des menaces,
16:56des catastrophes naturelles
16:58ou pour faire
16:59du maintien de l'ordre
17:00sous ordre.
17:02On les voit
17:02habillés en tri
17:04et armés là.
17:05C'est la garde nationale.
17:06Ou alors,
17:06deuxième mission,
17:07elles servent de réserve
17:08à l'US Army,
17:09l'armée de terre
17:09ou même maintenant
17:10à l'US Air Force.
17:12C'est-à-dire que vous avez
17:12des bataillons de garde nationale,
17:13des unités de garde nationale
17:15avec des avions,
17:16des unités de combat,
17:17des unités,
17:18les gardes nationales
17:19ont des chars,
17:19enfin,
17:20sont organisées
17:20de la même façon
17:21que les unités d'actives
17:23régulières
17:23de l'armée fédérale,
17:24de l'armée et de l'US Air Force
17:26et elles peuvent,
17:27en cas de guerre,
17:28tout simplement,
17:29venir renforcer
17:29sur ordre du,
17:31pour le coup du gouvernement,
17:31veut dire renforcer
17:32pour des missions extérieures.
17:34En Irak,
17:35en Afghanistan,
17:35vous aviez 40%
17:36de gardes nationaux
17:37et de réservistes.
17:39Donc,
17:39je rappelle,
17:40ces gardes nationaux,
17:41ce sont des réservistes.
17:43C'est des gens,
17:43c'est des volontaires
17:44qui viennent,
17:45qui s'entraînent
17:45plusieurs week-ends
17:47ou un week-end,
17:48je crois,
17:48par mois,
17:49quelques semaines
17:49dans l'année,
17:51souvent d'anciens militaires
17:52en réalité,
17:52et qui sont là,
17:54qui offrent
17:54leurs services
17:55à l'État.
17:58C'est vrai que,
17:59vu de France,
17:59ça peut surprendre
18:00parce que dès qu'il y a
18:01des manifestations ici,
18:02on envoie d'abord
18:03les policiers.
18:04Quel est l'intérêt militaire
18:06de demander
18:06à cette garde nationale
18:07d'intervenir ?
18:08À la garde nationale,
18:09à la limite,
18:10elle peut avoir été formée
18:12pour ça.
18:13C'est une formation,
18:14ce n'est pas leur métier,
18:16premier métier,
18:18mais ils n'ont pas,
18:19comme on a chez nous,
18:20des gendarmes mobiles
18:21qui ont été créés
18:22aussi au passage
18:23après la Première Guerre mondiale
18:24pour éviter
18:24d'envoyer l'armée
18:25faire du maintien de l'ordre
18:26ou les CRS,
18:28Compagnies républicaines
18:29de sécurité,
18:29dont là,
18:30on fait plutôt appel.
18:31Alors,
18:31il y a services de police
18:32qui sont très différents,
18:33différents les États,
18:34mais aussi,
18:35on peut faire appel
18:35à la garde nationale
18:36pour effectivement
18:37faire du maintien de l'ordre.
18:38En revanche,
18:39ce n'est pas du tout,
18:40du tout la mission
18:40de l'armée fédérale.
18:42Et donc,
18:43quand on envisage
18:44d'engager
18:45un bataillon de Marines,
18:48les Marines,
18:49donc c'est une armée
18:50à part,
18:51qui sont en Californie
18:52et en Virginie,
18:53essentiellement,
18:53envoyer un bataillon de Marines,
18:54ça,
18:55c'est envoyer
18:55l'armée fédérale.
18:56– C'est le corps d'élite
18:58de l'armée d'actives.
18:59– Oui,
19:00comme toutes les troupes
19:00de Marines,
19:01on fait partie
19:02de mon camarade
19:03Pierre Dejeun,
19:04mais non,
19:06mais c'est surtout,
19:06ce n'est pas leur job.
19:08Ils sont là
19:08pour aller faire la guerre,
19:09notamment à l'extérieur,
19:11surtout pas pour faire
19:12une maintenance.
19:13Non,
19:13on ne sait pas faire.
19:14Alors,
19:15on ne sait pas très bien
19:16pourquoi ils seront engagés,
19:18peut-être pour faire
19:18de la protection,
19:19simplement,
19:20de sites.
19:20En fait,
19:21on le sait,
19:22c'est un geste politique.
19:23ils ne vont servir à rien
19:24sur place.
19:26Sinon,
19:26peut-être à stresser
19:27encore plus la situation,
19:30mais c'est surtout
19:31un geste purement,
19:32purement politique.
19:33– Ah,
19:33ça,
19:33on l'aura bien compris.
19:34Merci,
19:34colonel Goya.
19:35Je voudrais qu'on regarde
19:37les messages
19:38qui ont été postés
19:39par Donald Trump
19:40sur son moyen
19:42de communication préféré,
19:43son réseau
19:44Truth Social.
19:45Los Angeles
19:45a été sûr
19:47et calme
19:47au cours
19:48des deux dernières nuits.
19:49Notre formidable
19:50garde nationale,
19:51avec un peu d'aide
19:52des Marines,
19:53a permis à la police
19:54de Los Angeles
19:54de faire efficacement
19:56son travail.
19:57Ils ont tous bien
19:58travaillé ensemble,
19:59mais sans les militaires,
20:00Los Angeles
20:01aurait été une scène
20:02de crime
20:03comme on n'avait plus vu
20:04depuis des années.
20:06Voilà le récit
20:07que Donald Trump
20:08veut imposer.
20:09Est-ce que
20:10Donald Trump
20:11veut aller encore plus loin
20:13pour contrer
20:14ce qu'il appelle
20:14la loi de la rue ?
20:16Est-il prêt
20:16à renvoyer l'Amérique
20:18à ses heures
20:19les plus sombres ?
20:20C'est ce que nous verrons
20:21dans un instant
20:22dans le Grand Dossier.
20:24A tout de suite.
20:24Vous êtes bien
20:25devant le Grand Dossier
20:26consacré à cette question
20:27émeute l'Amérique
20:29au bord
20:30de la guerre civile
20:31avec le colonel
20:32Michel Goya,
20:33avec Margot Haddad,
20:35Samantha de Benderne
20:37et André Caspi,
20:39grand spécialiste
20:40de l'Amérique.
20:42Jusqu'où ira
20:43Donald Trump
20:43pour contrer
20:44ce qu'il appelle
20:45la loi de la rue ?
20:47Regardez cette image.
20:48Les manifestants
20:49anti-Trump
20:49opposés à sa politique
20:51migratoire
20:52brandissent
20:54massivement
20:55des drapeaux
20:56étrangers.
20:57C'est un symbole
20:57de contestation
20:59et parmi eux
21:00le drapeau mexicain
21:01devenu symbole
21:02de fierté
21:03et de solidarité
21:04et perçu
21:05par d'autres
21:06comme une provocation
21:07à commencer
21:08par les proches
21:09du président américain
21:10et le président américain
21:11lui-même
21:12qui voit le signe
21:13d'une invasion étrangère.
21:16Écoutons-le.
21:16Ce sont des animaux.
21:19Ils portent
21:20fièrement
21:20les drapeaux
21:21d'autres pays
21:22mais ils ne portent
21:23pas le drapeau
21:24américain.
21:24Ils ne font
21:25que le brûler.
21:27Est-ce que vous avez
21:28vu beaucoup de drapeaux
21:29être brûlés ?
21:30Ils n'étaient pas
21:32brûlés par des gens
21:32de notre pays
21:33ou par des gens
21:35qui aiment notre pays.
21:37Les personnes
21:38qui brûlent
21:38le drapeau américain
21:39devraient aller
21:40en prison
21:40pendant un an.
21:42André Caspi,
21:43ces drapeaux
21:44étrangers
21:45contribuent
21:46qui sont brandis
21:47par les opposants
21:48à Donald Trump
21:48à mettre
21:49le feu aux poudres ?
21:50C'est-à-dire
21:51qu'au fond
21:51c'est la concrétisation
21:53de ce problème.
21:55C'est-à-dire
21:56qu'on voit bien
21:56que pour
21:57bon nombre
21:58d'Américains
21:59les immigrants
22:00illégaux
22:01qui brandissent
22:02le drapeau mexicain
22:03ne sont pas
22:04et ne veulent pas
22:05devenir des citoyens
22:07américains.
22:08Il ne faut pas
22:08oublier que
22:09la frontière
22:10entre les Etats-Unis
22:11et le Mexique
22:12mesure
22:123200 km.
22:143200 km.
22:17Là-dessus,
22:17évidemment,
22:18il y a eu
22:19la construction
22:19du mur.
22:20Mais le mur,
22:21c'est 150 km seulement.
22:23Et Donald Trump
22:24avait beau
22:24promettre
22:25qu'il allait
22:26faire construire
22:27le mur
22:28aux frais du Mexique
22:29et il n'empêche
22:30que ça n'a jamais
22:31donné lieu
22:32à une construction
22:33accélérée.
22:34Donc le résultat,
22:35si vous voulez,
22:36c'est que pour
22:36beaucoup d'Américains,
22:38il y a là
22:38une sorte
22:39d'invasion étrangère,
22:41d'autant plus
22:42qu'on leur a souvent dit
22:43que parmi ces immigrants,
22:45il y a des gangsters,
22:47il y a des trafiquants,
22:48il y a des vendeurs
22:49de drogue,
22:50bref,
22:50il y a toute une population
22:51dont l'Américain moyen
22:53ne veut pas.
22:55Donc ça veut dire
22:56que Donald Trump
22:57s'appuie
22:57sur un sentiment
22:59très fort
23:00qui existe
23:01aux Etats-Unis
23:02et qui en somme
23:03se manifeste
23:04par sa volonté
23:06de réprimer
23:07tout mouvement
23:08qui proviendrait
23:09de ces immigrants
23:10illégaux.
23:11J'ajouterai un point,
23:12ça sera le dernier.
23:13La dernière fois
23:14qu'il y a eu
23:15une grande manifestation
23:18avec la garde nationale
23:19contre un État
23:21c'était en 1965
23:23dans l'État
23:24d'Alabama,
23:25le président
23:26était démocrate
23:27Lyndon Johnson
23:27et s'il intervenait
23:29en Alabama
23:30c'était précisément
23:31pour faire appliquer
23:31les droits civiques.
23:33Donc ça veut dire
23:34qu'au fond
23:34la garde nationale,
23:36c'est vrai,
23:37c'est un instrument
23:37qui peut être manipulé
23:40par le président
23:41des États-Unis
23:42d'autant qu'il s'appuie
23:43sur une loi
23:44de 1807
23:45comme le colonel
23:46l'a rappelé
23:46très justement
23:47mais cela veut dire
23:48aussi qu'il y a
23:50dans la population
23:51américaine
23:52cette volonté
23:54en somme
23:54de maintenir
23:56le sentiment
23:57national
23:58à l'encontre
23:59de ces immigrants
24:00qui viennent travailler
24:01mais qui
24:03n'hésitent pas
24:03à manifester
24:04brutalement
24:05dans la rue
24:06contre
24:07des soldats
24:08même des soldats
24:09d'occasion
24:10que sont les membres
24:11de la garde nationale.
24:12Oui, il joue
24:13l'Amérique
24:14contre notre Amérique
24:14quand il parle
24:15d'animaux.
24:17Il parle des Américains.
24:18Il parle d'une partie
24:19de son peuple.
24:20Ça ne manque pas.
24:20Oui, c'est un langage
24:21qu'on a déjà vu souvent
24:23chez Donald Trump.
24:23C'est un langage
24:24qu'il a utilisé
24:25même au moment
24:25de sa campagne électorale.
24:27Il a utilisé
24:29il a parlé de rats
24:30il a parlé
24:31d'animaux
24:33et ce qui est très inquiétant
24:35dans son langage
24:36et il y a une politologue
24:37américaine
24:37qui s'appelle
24:38Anne Applebaum
24:39qui a écrit
24:39plusieurs articles
24:41là-dessus
24:41en parlant
24:42du langage
24:43de Trump
24:45qui emprunte
24:46des mots
24:47et des expressions
24:48qui viennent
24:49de l'Europe
24:49des années 30
24:50de l'Italie
24:51de l'Allemagne.
24:52Et donc ce genre
24:52de langage
24:53est très inquiétant.
24:54Donc si vous voulez
24:55on a quand même
24:56un dossier
24:57qui est relativement
24:58complexe
24:58parce que d'un côté
24:59il y a
25:00cette radicalisation
25:01de Trump
25:02de son langage
25:03son utilisation
25:05de la garde nationale
25:06sa menace
25:07d'utiliser
25:08l'armée
25:10aussi
25:10à l'intérieur
25:11du pays
25:12ce qu'il ne peut
25:13pas faire.
25:14De l'autre côté
25:14vous avez
25:15les démocrates
25:16les américains
25:17qui manifestent
25:18contre les violations
25:19des droits de l'homme
25:20qui sont commises
25:20par ICE
25:21donc
25:21la branche
25:27de la police
25:28anti-immigration
25:29et puis
25:30vous avez aussi
25:31des migrants
25:32qui manifestent
25:33et c'est vrai
25:34que c'est beaucoup
25:34plus compliqué
25:35quand vous avez
25:35des migrants
25:36qui manifestent
25:37dans un pays
25:37qui n'est pas le leur.
25:38Après il faudra
25:38aussi savoir
25:39quel est le pourcentage
25:40de ces migrants
25:40qui sont des citoyens
25:41américains
25:42qui ont décidé
25:43aussi d'utiliser
25:44leur identité mexicaine
25:46ce qui est en effet
25:47problématique dans ce cas
25:48et c'est pour ça
25:50que c'est un dossier
25:51qui n'est pas si facile
25:52que ça
25:52et vous rajoutez à ça
25:53et ça
25:55j'en suis absolument
25:56convaincue
25:56pour avoir lu
25:57des papiers là-dessus
25:59et en connaissant
26:00le modus operandi
26:01et des magas
26:03et de ceux
26:04qui veulent profiter
26:05du chaos aux Etats-Unis
26:06c'est que parmi
26:07ces manifestants
26:07il y aura absolument
26:09évidemment
26:09des personnes
26:10qui sont là
26:11des fauteurs de troubles
26:12qui vont renforcer
26:13la violence
26:14et donc tout ça
26:15on est parti
26:16pour une série
26:18qui risque
26:21une violence
26:21qui risque
26:22de continuer
26:23à s'aggraver.
26:24Oui, André Caspier
26:25vous connaissez.
26:25Je voudrais juste
26:25ajouter un point
26:26parce que je suis tout à fait
26:27d'accord avec ce que
26:28vous venez de dire
26:29mais c'est que
26:30tout cela profite
26:31au parti démocrate
26:32et le parti démocrate
26:34jusqu'à aujourd'hui
26:35était quasiment inexistant
26:36on ne sait plus
26:38où il est
26:38il n'y a plus de leader
26:39alors Gavin Newsom
26:41le gouverneur
26:42de la Californie
26:43en effet
26:43essaye de prendre
26:45la tête d'un mouvement
26:46mais le même
26:47Newsom
26:47n'a pas voulu
26:48se lancer
26:49dans la campagne électorale
26:50pour la présidence
26:51parce qu'au fond
26:52il estimait
26:53que ses chances
26:54étaient limitées
26:55et il avait raison
26:56donc ça veut dire
26:57qu'au fond
26:57aujourd'hui
26:58c'est pas simplement
26:59un conflit ethnique
27:01c'est aussi
27:02un conflit politique
27:03dont les démocrates
27:05espèrent tirer parti
27:06au même titre
27:07d'ailleurs
27:08que Donald Trump
27:09espère lui aussi
27:10tirer parti
27:11de ce conflit
27:11ce qui veut dire
27:12qu'en fait
27:13les deux partis
27:14ont au moins
27:15un point commun
27:16c'est qu'ils utilisent
27:17les manifestations
27:18ils ont intérêt
27:19à ce que ça continue
27:20mais ils appuient
27:21tout de même
27:22sur quelque chose
27:22de très profond
27:23au sein de la société
27:24américaine
27:25c'est à dire
27:25que c'est pas
27:25Trump en mettant
27:26de l'huile sur le feu
27:27qui va ouvrir
27:29complètement
27:30cette division
27:31cette division
27:31elle est là
27:32depuis des années
27:33c'est un poison lent
27:35qui refait surface
27:36avec notamment
27:37les décisions radicales
27:38de Donald Trump
27:39mais Donald Trump
27:40a compris également
27:41quelque chose
27:42c'est à dire
27:42qu'on le retrouve
27:43dans son discours
27:44les manifestations
27:45c'est toujours
27:46pour des pays étrangers
27:48c'est pour des puissances étrangères
27:50ce qu'on a vu
27:50sur les campus américains
27:51notamment dans
27:52les universités d'élite
27:54ce qu'on appelle
27:54les Ivy League
27:55c'était pour Gaza
27:56pour la Palestine
27:57ce qu'on voit
27:58dans les rues actuellement
27:59ce sont pour
28:00les immigrés mexicains
28:01pour d'autres pays
28:02et il appuie là-dessus
28:03pour dire
28:04vous voyez
28:04ces personnes
28:05qui sont dans la rue
28:06elles ne soulèvent pas
28:07le drapeau américain
28:08elles ne sont pas là
28:09pour défendre l'Amérique
28:11mais pour défendre
28:12d'autres pays
28:12et ça
28:13ça fait partie
28:14de son discours
28:15depuis déjà sa campagne
28:16depuis même son premier mandat
28:17en disant très clairement
28:19les fauteurs de troubles
28:20ce sont ceux
28:21des pays étrangers
28:22on a vu
28:23notamment avec
28:23les étudiants étrangers
28:25sur les campus américains
28:26qui ont manifesté
28:28pour Gaza
28:28certains d'entre eux
28:30ont été expulsés
28:31on le voit également
28:32avec Harvard
28:33qui dit
28:34c'est un combat
28:35contre le wokisme
28:35parce que c'est ça aussi
28:37qu'il y a
28:37en dessous
28:38de tout ce discours
28:39de Donald Trump
28:40c'est-à-dire
28:40tout ça fait partie
28:41de mon combat
28:41contre le wokisme
28:42avec Harvard
28:43puni
28:44de l'admission
28:45de ses étudiants
28:47étrangers
28:47donc il y a
28:48aussi dans
28:49ce discours
28:50de Donald Trump
28:51un retour
28:52à une forme
28:53de souverainisme
28:53c'est-à-dire
28:54parler à ses partisans
28:56en leur disant
28:56vous voyez
28:57moi je suis le candidat
28:58qui défend l'Amérique
28:59alors que les démocrates
29:00sont plus dans une défense
29:02d'un modèle
29:03des démocraties
29:05autour du monde
29:05en s'alliant notamment
29:06avec des pays
29:07qui ont la même vision
29:08qu'eux
29:08et donc là
29:09on voit bien
29:10une division
29:10très profonde
29:11au sein de la société
29:12américaine
29:12on voit ces images
29:13de Donald Trump
29:14en direct de Washington
29:15en train de prononcer
29:17un discours
29:17alors qu'il doit
29:18signer des projets
29:19de loi
29:20une manière de montrer
29:21que business
29:22as usual
29:22on continue
29:23même si les frondeurs
29:25sont dehors
29:26à travers l'Amérique
29:27qu'on a le goya
29:28à quoi joue-t-il
29:29Donald Trump
29:30c'est une bonne question
29:32c'est
29:33comment dire
29:34moi
29:35le discours précédent
29:36que l'on voyait
29:37se faisait à Fort Bragg
29:38on l'a déjà évoqué
29:38il se fait devant des militaires
29:40et il dit notamment
29:41des générations
29:43il explique
29:43des générations de héros
29:44n'ont pas versé leur sang
29:45sur des rivages lointains
29:47pour voir notre pays
29:49détruit par une invasion
29:51du tiers monde
29:52et il parle à des militaires
29:54et donc il décrit
29:55ces gens-là
29:56comme des ennemis
29:56au passage
29:57on y revient
29:58ce sont les seuls
29:59le discours le plus violent
30:01qu'il a
30:01sur le monde entier
30:02c'est sur
30:03les migrants
30:06sur le sol américain
30:07il ne parle pas des chinois
30:08comme ça
30:08il ne parle pas
30:09encore moins de la Russie
30:10évidemment comme ça
30:11non il n'y a que
30:12l'ennemi
30:13en fait le seul
30:14les seules catégories
30:15qu'il décrit
30:16comme ennemi
30:17ce sont ces gens-là
30:18ça c'est le premier point
30:19le deuxième point
30:20c'est effectivement
30:21c'est l'usage
30:21de la force armée
30:24un usage politique
30:25politique interne
30:26comment dire
30:28c'est facile en fait
30:30surtout en France
30:31d'ailleurs
30:31mais c'est facile
30:32d'utiliser l'armée
30:32ça fait chef d'état
30:33c'est très impressionnant
30:35c'est très spectaculaire
30:36en 1986
30:38il y a eu des attentats
30:39d'origine iranienne
30:40à Paris
30:40premier ministre de l'époque
30:42Jacques Chirac
30:42qui avait des ambitions
30:43présidentielles
30:44qu'est-ce qu'il fait
30:45il envoie l'armée
30:45aux frontières
30:46donc moi je me suis retrouvé
30:48c'était une des premières missions
30:49avec des douaniers
30:50des policiers
30:50devant la frontière
30:51luxembourgeoise
30:52à barrer de mon corps
30:53le territoire
30:55des terroristes
30:57luxembourgeois
30:57bon
30:58ça n'avait évidemment
30:59aucun intérêt
31:00c'était débile
31:00au point de vue
31:01opérationnel
31:03ça ne servait à rien
31:03sinon
31:04à faire de la gesticulation
31:06politique
31:06à la limite
31:07et l'opération sentinelle
31:08par exemple
31:09c'est un peu ça aussi
31:10mais à la limite
31:11sont des
31:11j'appeler ça
31:12des opérations anxiolytiques
31:13qui sont là
31:14éventuellement
31:14pour rassurer
31:15faire une démonstration
31:17de capacité politique
31:20et en même temps
31:21peut-être pour rassurer
31:22là c'est clairement
31:24une intention
31:25d'avoir montré
31:26ses capacités politiques
31:28mais c'est aussi
31:29très clairement
31:29une intention
31:30de stresser
31:31de stresser
31:32d'en rajouter
31:32et même de chaotiser
31:34d'une certaine façon
31:36une situation
31:36dont on pourra
31:37effectivement
31:37tirer un profit politique
31:39et Michel vous avez appelé ça
31:40Fort Bragg
31:41ça ne s'appelle plus Fort Bragg
31:42ça s'appelle Fort Liberty
31:44et ça a été renommé
31:45par Joe Biden
31:45justement parce que Bragg
31:47était un général
31:48de l'armée sudiste
31:50pendant la guerre
31:50de sécession
31:51donc ça rappelle encore
31:52le combat
31:53contre le poquisme
31:54pareil pour
31:54Fort Lee
31:55et réhabilite
31:56les noms de généraux
31:59confédérés
32:00pour ce qui avait été
32:02le combat de Joe Biden
32:03d'ailleurs
32:03alors Donald Trump
32:05convaincu
32:06qu'il est du bon côté
32:07du côté du bien
32:09parce qu'il a toujours
32:09cette vision binaire
32:11les méchants
32:12contre les gentils
32:13assisté hier
32:14à Washington
32:15à une représentation
32:16de la comédie musicale
32:17Les Misérables
32:18adaptée du roman
32:19de Victor Hugo
32:20et écoutons ce qu'il dit
32:22à son arrivée
32:23très confiant
32:24de bonne humeur
32:25nous allons sauver
32:27le Kennedy Center
32:28nous allons le rendre incroyable
32:29le son ici
32:30est toujours excellent
32:31le bâtiment est en bon état
32:32oui
32:32le son est excellent ici
32:33et vous le verrez ce soir
32:34mais ça
32:36le son
32:37c'était avant
32:38qu'il ait droit
32:39à ce comité d'accueil
32:40bon il y a eu des applaudissements
32:59qu'on entend
33:00mais surtout des hués
33:01André Caspi
33:02qu'est-ce que ça dit
33:03des Etats-Unis
33:04qu'après seulement
33:05cinq mois
33:06après son retour au pouvoir
33:07il ait droit
33:07à un tel accueil
33:08qu'est-ce que ça dit
33:09de New York
33:10New York
33:11ce n'est pas les Etats-Unis
33:12tout entiers
33:13autrement dit
33:14à New York
33:15en effet
33:15il y a un mouvement libéral
33:17qui est évident
33:18et en même temps
33:20New York
33:20est plutôt démocrate
33:21et non pas républicain
33:22et j'ajouterais
33:24que le Kennedy Center
33:25en veut certainement
33:26beaucoup à Trump
33:27parce que Trump
33:28veut réduire
33:29les crédits
33:30du Kennedy Center
33:31et considère
33:32que c'est une
33:32que c'est une forteresse démocrate
33:34donc ça n'est pas surprenant
33:36mais je crois que
33:37ce qu'il faut bien souligner
33:39c'est qu'il y a là
33:40la volonté
33:41de la part de Trump
33:43alors c'est à Washington
33:44je me dis New York
33:46mais c'est pareil
33:46Washington
33:47c'est pas une ville
33:48qui aime Donald Trump
33:49non mais d'un autre côté
33:51il ne faut pas oublier
33:52que
33:52encore une fois
33:53je l'ai dit
33:54alors je le redis
33:55les démocrates
33:57étaient jusqu'à maintenant
33:58inexistants
33:59c'est-à-dire qu'au fond
34:01on ne les voyait pas
34:02on ne les entendait pas
34:03on ne savait pas
34:04qu'il y avait
34:04d'un parti démocrate
34:06maintenant ils ont
34:07la possibilité en somme
34:08de reprendre
34:09du poil de la bête
34:10et bien grâce à Trump
34:12autrement dit
34:13Trump sauve
34:14le parti démocrate
34:15alors mobiliser
34:16l'armée
34:17c'est une décision
34:18extrêmement forte
34:19c'est pour ça
34:20qu'on en parle ce soir
34:21et extrêmement rare
34:22dans l'histoire
34:23des Etats-Unis
34:24Jade Partouche
34:25bonsoir
34:25vous nous avez rejoint
34:27l'intervention
34:28de la garde nationale
34:30elle a marqué
34:31des heures sombres
34:32si ce n'est
34:33très compliquées
34:34de l'Amérique
34:34en train de se déchirer
34:36oui vous le disiez
34:37c'est la rareté
34:37qui rend cette décision
34:39de Donald Trump
34:39extrêmement forte
34:40envoyer l'armée
34:41pour maintenir l'ordre
34:42ça n'a été fait
34:43qu'une trentaine de fois
34:44en 230 ans
34:45donc date
34:45à laquelle est né
34:47ce Insurrection Act
34:481807
34:49qui octroie justement
34:50ce droit au président
34:52mais alors envoyer l'armée
34:53sans l'accord
34:54du gouverneur concerné
34:55et bien ça
34:56ça n'a quasiment
34:57jamais été fait
34:58la dernière fois
34:58c'est il y a 60 ans
35:00Alabama 1965
35:01décision du président Johnson
35:03qui pour contenir
35:04un mouvement de défense
35:05des droits civiques
35:06décide effectivement
35:07d'envoyer l'armée
35:07depuis
35:08jamais
35:09le président
35:10n'a pris cette liberté
35:11sans l'aval
35:12du gouverneur
35:13de l'état concerné
35:14et s'il y a bien
35:14une chose
35:15qui a causé du tort
35:16à Donald Trump
35:17sur la fin de son mandat
35:18et bien ce sont
35:19les émeutes de 2020
35:20suite à la mort
35:21de George Floyd
35:22on est en mai 2020
35:23dans le Minnesota
35:24à Minneapolis
35:25précisément
35:25cet afro-américain
35:26on s'en souvient tous
35:27meurt
35:27lors d'un contrôle de police
35:29très vite
35:29la ville s'embrase
35:31sauf que Donald Trump
35:32n'intervient absolument pas
35:33c'est Tim Walz
35:34le gouverneur
35:35du Minnesota
35:36qui prend
35:36à ce moment-là
35:37les émeutes en main
35:38sauf que tout lui échappe
35:40de Minneapolis
35:41les émeutes
35:42se répandent
35:43comme une tache d'huile
35:43Walz décide lui-même
35:45d'envoyer
35:46la garde nationale
35:47du Minnesota
35:47après des demandes
35:48assez insistantes
35:49de maires
35:50de différentes villes
35:51une décision
35:52qui s'est prise
35:52à ce moment-là
35:53sans Donald Trump
35:54d'ailleurs il n'y a pas
35:55si longtemps
35:56en pleine campagne
35:56le président
35:57a publié cette image
35:58avec cette légende
35:59Tim Walz
36:00à laisser
36:00le Minnesota
36:01brûler
36:02un retard à l'allumage
36:03que Donald Trump
36:04va payer
36:04très cher
36:05très cher
36:06dans les sondages
36:07celui-ci publié
36:08le 10 juin 2020
36:09donc trois semaines
36:10après la mort
36:10de George Floyd
36:11révèle une perte
36:12de 10 points
36:13dans sa cote de popularité
36:1439% contre 49
36:16un mois avant
36:17les américains
36:18sont même près
36:18de 60%
36:19selon CNN
36:20à désapprouver
36:21totalement la gestion
36:22du pays
36:23par Donald Trump
36:24à ce moment-là
36:25il a souhaité
36:25pendant sa campagne
36:26pendant cette campagne
36:27de 2020
36:28rappelez-vous
36:28incarner l'homme
36:30de l'ordre
36:31et bien il a clairement
36:32échoué
36:32et ça s'est vu
36:33dans les urnes
36:33puisque jamais
36:34il n'aura réussi
36:35à rattraper son retard
36:36face à Joe Biden
36:37cette fois
36:37il n'a pas hésité
36:38à envoyer l'armée
36:39à Los Angeles
36:40ça a débuté
36:41les émeutes ont débuté
36:42le 6 juin
36:42le 7 juin
36:43la décision était prise
36:44le 9
36:44les marines se sont arrivés
36:46il a justifié cette décision
36:47justement
36:48par la nécessité
36:49de tuer dans l'oeuf
36:50tout embrasement
36:51Merci Jade
36:52on a revu
36:52des images
36:53que vous étiez
36:54allé rechercher
36:55qui sont très très dures
36:57il peut nous ramener
36:58dans ces moments
36:59les plus sombres
37:00de l'Amérique
37:01Samantha ?
37:02Il peut peut-être
37:04nous amener
37:04dans les moments
37:05les plus sombres
37:06que l'Amérique
37:07aurait peut-être connus
37:08depuis la guerre civile
37:09en 2020
37:10lorsqu'il y avait
37:11les émeutes
37:12de Black Lives Matter
37:14il paraît
37:15que Donald Trump
37:16a demandé
37:17à Mark Millet
37:17qui à l'époque
37:18était chef d'état-major
37:19elle dit mais si
37:20si on fait venir
37:21les troupes
37:22est-ce qu'on peut pas
37:23juste leur tirer
37:23dans les jambes
37:24avec des balles
37:25des munitions
37:26des vraies munitions
37:27et ça n'a pas été fait
37:30et d'après
37:31certains des conseils
37:33de Trump
37:34à l'époque
37:34Trump regrette
37:36de n'avoir pas invoqué
37:37l'Insurrection Act
37:39en 2020
37:39mais aujourd'hui
37:40ne l'a toujours pas invoqué
37:41l'Insurrection Act
37:42quand il l'évoquera
37:44il pourra
37:44s'il l'évoque
37:45il pourra aller
37:46beaucoup plus fort
37:46et là il a évoqué
37:47une
37:48le code des Etats-Unis
37:50le code des Etats-Unis
37:52c'est un article
37:52du code des Etats-Unis
37:53oui mais il a invoqué
37:54un code
37:54de la Constitution
37:56qui lui permet
37:57d'envoyer
37:58ses gardes nationales
37:59à l'Insurrection Act
38:00mais sans l'Insurrection Act
38:02qui là lui permettrait
38:03d'aller encore
38:05beaucoup plus fort
38:06et donc c'est la grande question
38:07qui se pose maintenant
38:08c'est qu'est-ce qui va se passer
38:09s'il invoque
38:10l'Insurrection Act
38:11mais aussi en 1970
38:13je faisais des recherches
38:14avant de venir
38:16sur le plateau
38:17sous Nixon
38:18là je pars sous votre contrôle
38:20monsieur Caspi
38:20mais il y a aussi eu
38:21l'utilisation de la garde nationale
38:23pour
38:24contre des manifestants
38:26contre la guerre du Vietnam
38:27dans l'Ohio
38:28et il y a eu
38:29quatre morts
38:30quatre étudiants
38:31ont été donc
38:32blessés par balle
38:34et sont décédés
38:36donc
38:36c'est dramatique
38:38mais le problème
38:39avec Trump
38:39c'est qu'on sent
38:40que lui-même
38:43c'est quelqu'un
38:43qui a envie
38:44d'aller vers cette militarisation
38:46et de son pouvoir
38:47et de ce qui se passe
38:48en ce moment
38:48à tel point
38:49que pour ses adversaires
38:50Trump est même devenu
38:52une menace
38:53c'est le mot
38:53employé
38:54par le gouverneur
38:55de Californie
38:56un gouverneur démocrate
38:57devenu
38:58le rival numéro un
38:59du président américain
39:00Gavin Newsom
39:02si certains d'entre nous
39:05peuvent être interpellés
39:06en pleine rue
39:06sans mandat d'arrêt
39:08uniquement sur la base
39:09de soupçons
39:09ou de la couleur de peau
39:10alors aucun de nous
39:12n'est en sécurité
39:12les régimes autoritaires
39:14commencent par cibler
39:15les personnes
39:16les moins à même
39:16de se défendre
39:17mais ils ne s'arrêtent pas là
39:19la Californie
39:20est peut-être la première
39:21mais cela ne s'arrêtera
39:23clairement pas ici
39:24d'autres états
39:25seront les prochains
39:26la démocratie
39:27est la prochaine
39:27la démocratie
39:28est attaquée
39:29sous nos yeux
39:30André Caspi
39:32est-ce que la démocratie
39:33américaine est en péril ?
39:35Écoutez
39:35je vais vous faire
39:36une révélation
39:37les Etats-Unis
39:38c'est grand
39:38c'est-à-dire qu'au fond
39:41entre la Californie
39:42et le New York
39:43il y a 5000 kilomètres
39:44et la Californie
39:46n'est pas spécialement
39:47populaire
39:47dans le reste des Etats
39:49des Etats-Unis
39:50à New York
39:51peut-être d'ailleurs
39:52à New York
39:53y a-t-il des liens
39:54avec la Californie
39:55parce que
39:55ce sont deux Etats
39:56qui ont
39:57une tradition libérale
40:00mais si vous prenez
40:02d'autres Etats
40:02si vous prenez
40:03le Texas
40:03par exemple
40:04si vous prenez
40:05l'Alabama
40:06si vous prenez
40:07le Minnesota
40:08même lui-même
40:09vous verrez
40:10qu'il n'y a pas
40:11forcément
40:12une sympathie
40:13très forte
40:15pour le gouverneur
40:16de Californie
40:17qui a beaucoup hésité
40:18au moment
40:20des élections présidentielles
40:21il s'est demandé
40:22j'y vais
40:23j'y vais pas
40:23finalement
40:24il n'y est pas allé
40:25parce qu'il savait
40:26très bien
40:26que Trump
40:28l'emporterait
40:28contre lui
40:29et puis
40:30il ne pouvait pas
40:30prendre la place
40:31de Biden
40:31mais ça voulait dire
40:33en somme
40:33qu'il ne faut pas
40:35juger des Etats-Unis
40:37uniquement
40:38en fonction
40:39de la Californie
40:40et même
40:41d'ailleurs
40:41il ne faut pas
40:42la juger non plus
40:43uniquement
40:44en fonction
40:45des manifestations
40:46qui peuvent exister
40:47ici et là
40:48ce qui compte
40:49avant tout
40:49c'est au fond
40:50qu'aujourd'hui
40:51je crois
40:52que Donald Trump
40:53bénéficie
40:54d'un consensus
40:56relativement large
40:57alors je ne sais pas
40:58s'il atteindra
40:59les 50%
41:00qu'il avait atteint
41:01au moment
41:02des élections présidentielles
41:03mais certainement
41:05que son attitude
41:06pure et dure
41:07contre
41:08les immigrants
41:09illégaux
41:10le favorisera
41:12beaucoup plus
41:12qu'elle ne le défavorisera
41:14alors vous m'offrez
41:14une parfaite transition
41:15qu'on va voir avec vous
41:17colonel Goya
41:17et avec Margot
41:18car c'est dans ce contexte
41:19que le Washington Post
41:20a révélé le plan
41:21choc de Trump
41:22pour expulser
41:23des détenus étrangers
41:24envoyer 9000 migrants
41:26à Guantanamo
41:27cette prison
41:28que Barack Obama
41:29a été censé fermer
41:30et qui est toujours là
41:32il y a 15 détenus
41:33aujourd'hui
41:33et parmi eux
41:34800 détenus européens
41:36dont des français
41:37la Maison Blanche
41:38a démenti
41:39mais l'idée
41:41a quand même
41:41peut-être été
41:42évoquée
41:43c'est encore
41:44le positionnement dur
41:46du trumpisme
41:48oui alors
41:49je rappelle que
41:50Guantanamo
41:51c'est une base américaine
41:52à Cuba
41:52qui a une base extérieure
41:55une base des Marines
41:55d'ailleurs
41:55et qui donc
41:58est sous un droit
41:59très parti
42:00enfin dans une zone grise
42:02en termes de droit
42:02on va dire ça comme ça
42:03mais entre ça
42:05envoyer des prisonniers
42:08à Guantanamo
42:08ou au Salvador
42:10chez le président Bukele
42:13c'est pas très différent
42:16en fait
42:16il y a cette idée
42:17d'exporter
42:17de se débarrasser
42:18ou d'éloigner
42:20des gens
42:20dont
42:21on sait pas
42:22en réalité
42:22on sait pas très bien
42:23comment les gérer
42:24comment la justice
42:25peut les gérer
42:26donc
42:26d'éloigner
42:28des gêneurs
42:29d'éloigner massivement
42:30des gens qui gênent
42:32bon
42:33mais ils gênent
42:34pourquoi ?
42:35non mais ils gênent
42:36ils peuvent gêner aussi
42:37pour de bonnes raisons
42:37d'ailleurs
42:38non mais
42:38tout à fait
42:39c'est ça le problème
42:40oui oui
42:40non bien sûr
42:41ça fait partie
42:44de ces décrets
42:45de Donald Trump
42:46qui peuvent être
42:47potentiellement
42:48retoqués
42:48on l'a vu
42:49en fonction des états
42:50également
42:51faut pas oublier
42:52et je reprends
42:53les mots d'André Graspi
42:54les états unis
42:56c'est grand
42:56et il y a
42:57une juridiction
42:58état par état
43:00et il y a
43:01au sein des états
43:02des juges
43:03qui essaient
43:03d'organiser
43:05une certaine fronde
43:06à l'encontre
43:08de Donald Trump
43:09et de ses décisions
43:10pour qu'il n'y a
43:11n'arrive pas
43:11et tout cela
43:13peut bien évidemment
43:14arriver jusqu'à
43:15la cour suprême
43:15et on entend
43:17beaucoup en France
43:18que la cour suprême
43:19était pro-Trump
43:21et qu'il y avait
43:21une majorité
43:22de conservateurs
43:23il y a des conservateurs
43:24mais il y a des conservateurs
43:24qui ont été nommés
43:25par George W. Bush
43:27et George
43:27père Bush
43:29et ce n'est pas
43:30le même parti républicain
43:32et ils n'ont pas
43:33la même vision
43:34que Donald Trump
43:35du parti républicain
43:37et de sa politique
43:38conservatrice
43:39donc ça reste
43:39un contre-pouvoir
43:40extrêmement intéressant
43:42et important
43:42je me rappelle
43:44du grand discours
43:45de Donald Trump
43:46au Congrès
43:47et je rappelle
43:48cette juge
43:49qui s'appelle
43:50Amy Coney Barrett
43:51qui était considérée
43:53comme vraiment
43:54ultra conservatrice
43:55elle a refusé
43:56de serrer la main
43:57du président
43:58ça montre aussi
43:59des dissensions
44:00au sein même
44:01de la cour suprême
44:02et ça montre
44:03qu'il y a encore
44:03des juridictions
44:05qui peuvent
44:06exercer
44:07un contre-pouvoir
44:08face aux décisions
44:09de Donald Trump
44:09y a-t-il un risque
44:10de dérive totale
44:11dictatoriale
44:12Trump se sert
44:13de l'armée
44:14pour asseoir son pouvoir
44:15avec son grand show
44:17samedi soir
44:18qui est menacé
44:19par les manifestants
44:20regardez ces images
44:21de Washington
44:22qui est déjà
44:23en train
44:24de se barricader
44:25en prévision
44:27de ses protestations
44:28restez avec nous
44:30dans le grand dossier
44:31vous êtes bien
44:32devant le grand dossier
44:33intitulé ce soir
44:35émeute
44:35l'Amérique
44:36est-elle au bord
44:37de la guerre civile
44:39Trump se sert
44:40de l'armée
44:41aussi
44:42pour asseoir son pouvoir
44:43avec son grand show
44:45samedi soir
44:45qui est menacé
44:47par les manifestants
44:48le président américain
44:50promet du grand spectacle
44:52samedi sera un grand jour
44:56à Washington
44:56vous savez
44:57beaucoup de gens
44:58disent que nous ne
44:59devrions pas faire ça
45:00moi je dis que si
45:01nous voulons crâner un peu
45:03nous rendons hommage
45:04à 250 ans de bravoure
45:05de gloire
45:06et de triomphe
45:08de la plus grande force
45:09de combat
45:09qui ait jamais foulé
45:10le sol de la terre
45:11l'armée des Etats-Unis
45:12alors lui évidemment
45:16veut faire évidemment
45:17de cette parade
45:19un show
45:20à sa gloire
45:21à la gloire de l'Amérique
45:22qui a retrouvé sa grandeur
45:23mais on peut peut-être
45:24revoir ces images
45:25de Washington
45:26qui est quand même
45:27en train de se barricader
45:28par crainte
45:29de débordement
45:30car il y a déjà
45:32des manifestations
45:32qui sont prévues
45:34en marge du défilé
45:36un
45:36No Kings Day
45:38c'est le mot d'ordre
45:40pour assembler
45:41les anti-Trump
45:42on peut regarder
45:43la carte
45:44des millions
45:45de personnes
45:46comptent battre
45:47le pavé
45:47samedi
45:48à travers le pays
45:49pour protester
45:50contre la politique
45:51migratoire
45:52de Donald Trump
45:53est-ce qu'il y aura
45:54des risques d'affrontement
45:55regardez
45:56en bleu
45:56en noir
45:57de toutes les villes
45:59notamment en rouge
46:00c'est les plus grandes villes
46:02en rouge
46:02mais là c'est toutes les villes
46:04où il y aura
46:04potentiellement
46:05des manifestations
46:06samedi
46:07ça ça promet
46:08est-ce qu'il y a
46:10un risque
46:11que cette colère
46:12s'embrase
46:12encore plus
46:13Margot
46:14tout d'abord
46:16les manifestations
46:16aux Etats-Unis
46:17quand elles sont organisées
46:18plusieurs jours à l'avance
46:19elles sont généralement
46:20très impressionnantes
46:21il faut savoir que
46:21toutes les associations
46:22mettent de l'argent
46:23les associations
46:24de défense
46:25de droits civiques
46:25de droits à l'immigration
46:27affrettent des bus
46:28dans tous les Etats-Unis
46:29se rendent à Washington
46:30avec des bus
46:31avions
46:32et vous avez
46:33en fait
46:33des centaines
46:34de milliers de personnes
46:35qui se réunissent
46:36à Washington
46:37et il y a
46:38potentiellement
46:39des risques
46:40de débordement
46:41parce que
46:42quand
46:43à Washington
46:44il y a une pression
46:45aussi forte
46:46lors des manifestations
46:47il y a un rapport
46:49avec la force
46:50avec les forces de l'ordre
46:51qui devient
46:52très très compliqué
46:53il faut savoir que
46:54Donald Trump
46:55remet tout le temps
46:56sur la table
46:57le fait que
46:57Washington est une ville
46:58d'élite
46:59avec des personnes
47:00qui ne comprennent rien
47:01à l'américain moyen
47:03à l'amérique du Midwest
47:04qui est complètement
47:05déconnectée
47:06de la réalité
47:07donc il va faire en sorte
47:08de montrer que
47:08ces personnes
47:09qui prennent
47:10de leur argent personnel
47:11pour venir à Washington
47:12pour se battre
47:14pour une cause
47:15qui pour lui
47:15est juste
47:16et pour son électorat
47:17également
47:17c'est un moyen aussi
47:19de mettre
47:20de la pression
47:21sur cela
47:22en plus de cela
47:23il s'avère que
47:24cette parade
47:24c'est tout de même
47:25son anniversaire
47:25c'est aussi
47:27quelque chose
47:28qu'il met en place
47:28pour glorifier l'Amérique
47:30glorifier également
47:31ses actions
47:33remettre sur la table
47:34le défilé militaire
47:35comme une démonstration
47:36de force
47:37sur la scène internationale
47:38et donc là
47:39il y a tout de même
47:40deux Amériques
47:41qui s'affrontent
47:41complètement
47:42avec ceux
47:42qui voudraient
47:44que ce soit
47:45une fierté nationale
47:46et ceux
47:46qui voudraient
47:47faire en sorte
47:48que ce soit
47:48un chaos total
47:49Alors quel est le sens
47:50de ces défilés ?
47:51Regardez
47:52ce qui est dit
47:53dans le communiqué
47:54des No Kings
47:55des opposants
47:56le 14 juin
47:57jour du drapeau
47:58Donald Trump
47:59veut des chars
48:00dans les rues
48:01et une démonstration
48:02de domination télévisuelle
48:04pour son anniversaire
48:05un spectacle censé
48:06ressembler à de la force
48:08mais le véritable pouvoir
48:10ne se manifeste pas
48:11à Washington
48:12il surgit
48:13partout ailleurs
48:14on peut regarder
48:15ce que cette parade
48:16représente
48:17en chiffres
48:18en termes de soldats
48:20qui vont défiler
48:207000 soldats
48:22150 véhicules militaires
48:2450 avions
48:25pour un coût estimé
48:26de 25 à 45 millions
48:29de dollars
48:30un coût
48:31qui est estimé
48:32beaucoup trop important
48:34pour beaucoup d'américains
48:35André Caspi
48:36Oui et puis
48:37c'est la grande ambition
48:39de Donald Trump
48:40c'est une ambition
48:41d'autant plus forte
48:42que sauf erreur
48:44Donald Trump
48:45n'a jamais revêtu
48:46l'uniforme
48:46c'est à dire qu'au fond
48:48il n'a jamais
48:48il n'a pas fait
48:49de service militaire
48:50Il a été envoyé
48:50à l'école militaire
48:51par son père
48:52Oui mais d'accord
48:53mais ça c'est limité là
48:55Voilà
48:55Autrement dit
48:56le colonel Goya
48:57confirme
48:58il n'a pas fait
48:58son service militaire
48:59Il n'y connaît rien
49:01Il n'y connaît rien
49:02Et comme je l'ai rappelé
49:03tout à l'heure
49:03il a une fascination
49:04également
49:05pour les défilés
49:07de l'armée française
49:08non pas simplement
49:09pour l'armée française
49:10mais pour les défilés
49:12de l'armée française
49:12ce qui est un peu différent
49:13Donc ça veut dire
49:15qu'au fond
49:15c'est une démonstration
49:16de force
49:16Il veut montrer
49:18que les Etats-Unis
49:19disposent précisément
49:21de cette force
49:22grâce à laquelle
49:23ils peuvent dominer
49:24le monde
49:25Ça ne veut pas dire
49:26que Donald Trump
49:27souhaite faire la guerre
49:28car tout le monde sait
49:29qu'aujourd'hui
49:30Donald Trump
49:31ne souhaite pas
49:32les conflits armés
49:33Mais ça veut dire
49:35qu'il veut démontrer
49:36la force des Etats-Unis
49:38et il est prêt
49:39pour cela
49:40à dépenser
49:41l'argent nécessaire
49:42ce qui évidemment
49:44est discutable
49:46mais d'un autre côté
49:48ça correspond
49:48si vous voulez
49:49à l'un de ces caprices
49:50un caprice présidentiel
49:52il y en a d'autres
49:53Colonel
49:54Oui alors
49:55les ordres au grand d'or
49:56sont sensiblement
49:57les mêmes que ceux
49:57pour nous
49:58pour le 14 juillet
49:59à peu près
50:00qui semble-t-il
50:01a été son inspiration
50:02Oui
50:03à cette différence près
50:05qu'on a mis en place
50:06les cérémonies militaires
50:08le 14 juillet
50:08pour la première fois
50:09le 14 juillet
50:101880
50:11le but c'était
50:12de montrer
50:13la soumission
50:14des armées
50:14aux politiques
50:15il n'y avait pas
50:16de défilé d'ailleurs
50:17mais il y avait
50:17tous les régiments
50:18qui étaient là
50:19avec leur drapeau
50:19et qui baissaient
50:20leur drapeau
50:21devant l'exécutif politique
50:23et à l'époque
50:24devant la république
50:25en disant
50:25voilà l'armée
50:26se soumet à la république
50:28d'ailleurs on continue
50:29moi j'ai défilé
50:30j'ai baissé le drapeau
50:31devant le président
50:31de la république
50:32pour montrer
50:33que le patron
50:34c'est le président
50:36là
50:37c'est pas tout à fait
50:38la même chose
50:39c'est peut-être
50:40la soumission
50:41à Trump
50:41éventuellement
50:42et puis on n'a jamais
50:44imaginé de faire
50:44un défilé militaire
50:45le jour
50:46de l'anniversaire
50:47d'Emmanuel Macron
50:48d'Emmanuel Macron
50:50ça c'est le hasard
50:51c'est qu'il tombe bien
50:53qui tombe magnifiquement bien
50:55et 250 ans
50:57de la création
50:57de l'armée de terre
50:58c'est comme ça
50:58qu'il le joue
50:59oui oui
50:59de l'U.S. Armée
51:00oui bien sûr
51:01enfin je veux dire
51:02il n'y a que dans
51:02les régimes totalitaires
51:03avec le culte
51:05de la personnalité
51:06qu'on fait
51:06des défilés militaires
51:07le jour de l'anniversaire
51:09du grand leader
51:10quand même
51:10il y a un petit côté
51:11Kim Jong-un
51:12là encore
51:15si c'était
51:16quelqu'un d'autre
51:16que Donald Trump
51:17on ne sera sans doute
51:18même pas en train
51:19d'en parler à la télé
51:20que les Américains
51:20veulent fêter
51:21le 250ème anniversaire
51:22de la création
51:23de l'armée de terre
51:24et alors
51:24le problème c'est que
51:25c'est Donald Trump
51:26avec tout ce qu'il fait
51:27à côté
51:27on l'a parlé
51:29on s'est posé la question
51:30est-ce que les Etats-Unis
51:32vont vers la fin
51:34de la démocratie
51:34alors pour le moment
51:35non
51:36il reste comme Margot
51:37l'a vraiment bien souligné
51:38un pouvoir judiciaire
51:40totalement indépendant
51:41il reste une presse
51:42indépendante
51:43mais
51:43ces institutions
51:45sont attaquées
51:46par Donald Trump
51:46parce que lui
51:47ne comprend pas
51:49pourquoi un juge
51:50ne fait pas
51:50ce que lui dit le président
51:51il n'accepte pas
51:52une presse
51:53qui lui pose
51:54des questions compliquées
51:55ou qui le contredit
51:56ou qui dit des choses
51:58sur lui
51:58qu'il n'aime pas
51:59et donc
51:59dans les mains
52:00d'un homme
52:00qui a l'air
52:01de ne pas aimer
52:02de ne pas comprendre
52:03de ne pas être prêt
52:04à défendre
52:05ces institutions
52:06indépendantes
52:07qui sont le pilier
52:07d'une démocratie
52:08la démocratie
52:09ce n'est pas que
52:10les élections
52:11ce n'est pas qu'un électorat
52:12qui soutient
52:13quelqu'un
52:13une démocratie
52:14c'est vraiment
52:14cette séparation
52:15des pouvoirs
52:16c'est ce quatrième état
52:17d'office
52:18qui est donc
52:19la presse
52:20indépendante
52:20qui est importante
52:21donc quand on met
52:22tout ça ensemble
52:23et on rajoute à ça
52:24un défilé militaire
52:25qui comme Michel Goyal
52:27a bien dit
52:28et rappelle plus
52:30les parades
52:31du 9 mai
52:32à Moscou
52:32ou ce que pourrait faire
52:33Kim Jong-un
52:34et bien
52:34l'image
52:35n'est pas
52:37celle
52:37que représentent
52:40pour beaucoup de personnes
52:41les Etats-Unis
52:41qui sont cette grande démocratie
52:43prête à défendre
52:44la démocratie dans le monde
52:45et l'image
52:46aujourd'hui
52:47elle compte
52:48même si les faits
52:49sont encore
52:50et heureusement
52:50que les Etats-Unis
52:52restent aujourd'hui
52:52une démocratie
52:53Merci à tous et à toutes
52:55pour ce grand dossier