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On oublie trop souvent que la capitale irakienne fut, du VIIIe au XIIIe siècle, le cœur palpitant d’une civilisation brillante et cosmopolite.

Sous les Abbassides, Bagdad était Madinat al-Salam — la Cité de la Paix. C’était un centre d’influence qui s’étendait de Cordoue jusqu’aux portes de la Chine. Dans ses bibliothèques, on traduisait Platon et Aristote. À sa tête, des penseurs comme Avicenne faisaient rayonner le savoir antique.

Carrefour de cultures, Bagdad était aussi une capitale économique, unie par une langue, l’arabe, et animée par un commerce audacieux : un chèque émis sur les rives du Tigre pouvait être encaissé à 4 000 kilomètres, dans l’Espagne andalouse.

Ville des Mille et Une Nuits, Bagdad incarnait une modernité unique pour son temps : foisonnante, raffinée, ouverte au monde. Jusqu’au jour où, en 1258, la cité s’effondra sous l’assaut des Mongols. En quelques jours, cinq siècles de grandeur furent engloutis.

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