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LEX INSIDE - Création artistique : jusqu’où va la liberté ?
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20/06/2025
Création artistique : jusqu’où va la liberté ? avec Agathe Zajdela, Avocate of counsel, DTMV.
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création artistique jusqu'où va la liberté on en parle tout de suite et qu'on a invité
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agathe hd la avocate off console chez dtmv avocat agathe bonjour bonjour arnaud on va
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explorer ensemble les limites de la liberté artistique par rapport aux droits des marques
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et aux risques de contrefaçon tout d'abord pourquoi assiste-t-on à une multiplication des
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cas d'artistes qui utilisent des marques de luxe dans leur création alors je pense qu'il y a
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plusieurs phénomènes convergents c'est à dire que déjà c'est pas nouveau d'utiliser des marques en
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matière d'art il ya eu le mouvement dans les années 60 du pop art donc on avait que l'utilisation par
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andy warhol par exemple des marques coca-cola des soules campbell etc il y avait une vraie
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démarche artistique avec un vrai message de d'interrogation sur le capitalisme et la
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société de consommation là c'est un peu différent c'est vrai qu'aujourd'hui ça fait quelques années
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qu'il ya des marques surtout de luxe qui sont utilisés par divers artistes je sais pas si on peut
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toujours parler d'artistes en tout cas qui utilisent ces marques souvent de la même manière avec des
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produits de courants du quotidien parfois des bidons des statuettes c'est un peu toujours la
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chose qu'on voit et c'est vrai que ça se développe de plus en plus pour plusieurs raisons je pense la
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première c'est que il ya les réseaux sociaux qui facilitent les choses avec beaucoup d'influenceurs
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qui ont relayé en exposant ces produits chez eux il ya aussi l'attrait des marques de luxe auprès du
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public donc quand on peut se procurer ce type de produits avec des marques sur des objets qui
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coûtent habituellement très cher et là à des coûts un peu plus bas forcément c'est très attractif et il ya
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aussi un autre sujet c'est que les marques de luxe pensons assez réticentes à agir parce qu'elles ont peur
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des retombées négatives avec un raccourci qui serait de dire qu'elles s'opposent à la liberté
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de création artistique et donc c'est vrai qu'il ya une certaine réticence je pense des marques à
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agir qui n'arrange pas les choses et qui permet du coup à tous ces acteurs de développer ce type
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d'activité donc on voit que les marques sont particulièrement exposés quels sont les risques
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concrètement pour les marques de luxe quand un artiste s'approprie les symboles iconiques d'une marque
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alors le risque il est majeur pour les marques de luxe puisque l'image pour une marque de luxe c'est
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capital c'est la plus grande valeur je pense de la société donc le risque c'est une risque d'atteinte
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à l'image c'est à dire de retombées négatives quand l'artiste utilise des objets du type bidon
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d'essence qui crée avec une idéologie qui va pas forcément dans le sens de la marque de luxe d'une
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manière générale qui associent tout un tas de produits de la consommation qui sont des produits
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à bas prix qui sont des produits qui sont extrêmement enfin de mauvaise qualité voilà
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et que il les vend dans un contexte avec une promotion qui n'est pas forcément conforme à
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l'idée à l'image de la marque donc ça ça crée un premier risque le deuxième risque aussi c'est la banne
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la banalisation et la vulgarisation de la marque puisque en fait la marque quand elle est cette marque de
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luxe est une marque prestigieuse elle associé une image de rares de rareté d'exclusivité d'un prix
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extrêmement élevé tout est contrôlé dans la manière dont c'est commercialisé parfois c'est des listes
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d'attente pour pouvoir se procurer les produits pour entrer dans une boutique et donc la possibilité
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de voir ces produits là bas de manière très fréquente très facilement accessible dans des
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conditions très différentes va banaliser la marque et donc finalement son image le prix de la
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marque va va va diminuer c'est ce qu'on parle de banalisation parce qu'il faut savoir que la marque
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sa fonction est essentielle c'est d'identifier le produit en fait l'origine du produit auprès du
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public et donc si jamais le produit n'est plus identifié avec la marque de luxe et donc les
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produits de luxe mais avec d'autres produits forcément ça crée une atteinte à l'image de la
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marque c'est le risque principal de ce type de pratique alors le juge lui il est là pour arbitrer
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un peu entre cette liberté de création artistique et le respect du droit des marques concrètement comment
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les juges procèdent il pour concilier protection des marques et liberté artistique alors vous l'avez
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dit en fait on est face ici à deux droits fondamentaux d'un côté on a le droit de la
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propriété dont fait partie la propriété d'une marque de l'autre on a la liberté d'expression à laquelle
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appartient la liberté d'expression artistique et donc il va y avoir un contrôle de proportionnalité
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puisque ça va être du cas par cas pour savoir dans quelle mesure on peut porter atteinte au droit de
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propriété avec le droit de liberté d'expression artistique donc en fait le juge va faire un
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contrôle donc de compte de proportionnalité et il va regarder essentiellement deux choses est ce que
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le but est légitime l'atteinte est légitime donc si c'est par exemple de dénoncer un comportement de
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dénoncer un fait de société de dénoncer le capitalisme ou autre c'est un but qui est légitime
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si c'est de faire de l'argent de faire des bénéfices là ça ne l'est pas le deuxième point qui va regarder dans
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ce contrôle ça va être est ce que l'atteinte elle est nécessaire est ce que c'est strictement nécessaire
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pour l'auteur l'artiste d'utiliser la marque de porter atteinte à cette marque pour atteindre son
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but donc d'expression artistique et notamment ça va être par exemple est ce qu'il doit utiliser cette
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marque là donc s'il ya plusieurs marques qui sont utilisés la question se pose est ce qu'il a demandé
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l'autorisation peut-être qu'elle lui aurait été donnée ce qu'il a fait le nécessaire pour la
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demander voilà et donc pour répondre à ces questions le juge il va regarder le contexte ça va vraiment
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être du cas par cas et le contexte ça va être dans quelle de quelle manière l'oeuvre est diffusée
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quel est le contexte de diffusion quel est le message quel est le public quel est voilà quel
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est le but de la démarche et donc c'est cette manière là qui va ensuite vraiment au cas par
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cas regarder si l'atteinte justifie le comportement du de l'artiste est ce qui veut peut poser des vraiment
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des limites à l'expression artistique ou c'est vraiment du cas par cas comme vous voulez alors
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il ya des des limites en fait c'est à dire que c'est du cas par cas il ya des limites qui sont
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des limites de principe mais qui vont être ensuite étudié au cas par cas il ya peu de il ya eu peu
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de jurisprudence sur le sujet il y en a une de 2018 qui fait suite à un pourvoi en cassation et donc
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c'est un renvoi devant la cour d'appel de versailles qui n'est pas en matière de marque mais qui est
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transposable parce que c'était un artiste qui avait utilisé en fait les photos d'une autre artiste sans
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son autorisation dans plusieurs de ses oeuvres et donc il avait été poursuivi en contrefaçon de
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droits d'auteur et il a été condamné parce qu'il avait été considéré que alors si son objectif était
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légitime parce que lui il y avait vraiment une vraie démarche de l'expression artistique en revanche
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elle n'était pas jugé comme nécessaire puisqu'il a été il aurait pu utiliser d'autres photos d'autres
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artistes avait été démontré et en plus il n'avait pas tenté d'obtenir l'autorisation donc il ya quand
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même un voilà un début de de règles qu'on peut quand même transposer à plusieurs cas et là tout
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récemment surtout il ya un arrêt très intéressant enfin une décision très intéressante du tribunal
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judiciaire de paris qui date du mois d'avril dans ce qu'elle dit voilà dans une affaire rolex contre
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joanne peratonner dans cette affaire c'est un artiste qui avait enfin qui commercialisait des tableaux
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tous ces tableaux en fait cette collection de tableaux c'était des cadrans de montres qui étaient
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représentés avec à l'intérieur des villes et le titre des de ces tableaux c'était en référence à
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des marques d'horloger très connus donc rolex haudemars piguet etc et il a été poursuivi par rolex
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parce que rolex a considéré qu'il avait vraiment un usage déloyal de sa marque qui était plutôt
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commercial que artistique et le tribunal judiciaire a fait droit à cette demande puisqu'il a considéré que
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dans le cas présent il n'y avait pas juste un usage des marques dans les titres des tableaux ce qui
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pourrait être légitimé par la démarche mais il y avait vraiment une volonté de s'immiscer dans
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le sillage de rolex avec toute une communication l'usage de rolex dans des hashtags etc qui avait
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permis à l'auteur de bénéficier en fait du prestige de la marque pour vendre ses tableaux donc finalement
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dans cette affaire le tribunal et ça semble assez légitime regarde si l'usage est loyal ou s'il est
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déloyal ou c'est une tentative en fait de détournement du droit de la marque pour non pas faire véhiculer un
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message artistique mais pour simplement faire de l'argent et tirer profit de la marque donc je
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pense que c'est vraiment le critère qui dans les faits même s'il ya un certain nombre de points à
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vérifier d'un point de vue juridique on essaye de tirer profit de la marque ça en substance dès
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lors que en fait on n'est plus dans une démarche artistique mais qui a quand même une démarche
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vraiment une volonté de s'immiscer dans le siège de la marque là ça devient déloyal et donc ça devient
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illégal et de la contrefaçon de marque on va conclure là dessus merci agathe zagedela je rappelle que vous
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êtes avocat of console au sein du cabinet des tmv merci tout de suite l'émission continue on va
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parler du dispositif france simplification
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