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Vendredi 11 juillet 2025, retrouvez Christian Parisot (Président, Altaïr Economics), David Benamou (Associé Gérant - Directeur des Investissements, Axiom Alternative Investments) et Olivier Raingeard (Directeur des investissements, Neuflize OBC) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00Générique
00:003 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13Olivier Ringer est à nos côtés ce soir, directeur des investissements de Neuflis OBC.
00:17Bonsoir Olivier.
00:18Bonsoir.
00:19David Benhamou nous accompagne, associé gérant, cofondateur et directeur des investissements d'Axiom Alternative Investments.
00:24Bonsoir David.
00:25Bonsoir.
00:25Et Christian Parizeau est également parmi nous, économiste et président d'Altaïr Economics.
00:30Bonsoir Christian.
00:31Bonsoir.
00:31Merci d'être là messieurs, ravi de vous retrouver.
00:33Christian, c'est donc le retour de Tarifman.
00:35On pensait que le risque commercial pouvait baisser à partir du 9 juillet.
00:42Visiblement, ce n'est pas le cas.
00:43En tout cas, la menace tarifaire reste élevée, elle est même peut-être plus élevée que ce qu'on pouvait imaginer.
00:49Oui, alors c'est tout le paradoxe que l'on a, c'est la vision des marchés et peut-être ce que subit l'économie.
00:54C'est-à-dire que la vision des marchés, c'est de dire, bon, on n'a pas eu le 9 juillet.
00:59On pensait être libéré de ce risque-là, ce n'est pas fait.
01:01Mais de toute façon, il a reporté ça au 1er août, mais il n'est pas sérieux.
01:04Un peu, c'est un peu le gag.
01:05Il revient à chaque fois, il nous dit qu'il va monter les tarifs, il ne le fait pas.
01:08Et du coup, on ne s'inquiète pas outre mesure.
01:11Parce que mine de rien, ce qu'il a annoncé là, c'est quand même une bombe à retardement pour l'économie américaine.
01:16C'est vraiment un impact très fort sur l'inflation.
01:18Alors déjà, je ne vois pas comment la Banque Centrale Américaine peut baisser les taux dans ces conditions-là à la fin du mois.
01:24Ce sera quand même compliqué déjà.
01:25Pour juillet, oui.
01:26Pour juillet, c'est mort.
01:27Parce que déjà, elle n'est même pas sûr des droits de donne qui vont être appliqués, in fine.
01:30Et puis derrière, on voit que M. Trump, il réagit justement parce que les marchés ne réagissent pas.
01:35Parce qu'en gros, il est en train de dire au marché, je vous ai mis 10%, vous n'avez pas réagi.
01:38Donc je vais vous mettre 15 à 20.
01:40Vous ne réagissez pas.
01:41Bon, ben moi, je le fais.
01:41C'est la limite, quoi.
01:42Voilà.
01:42Il a fait ce côté un peu caprichieux.
01:44Donc, c'est là que ça devient un peu dangereux, quoi, au niveau des marchés.
01:48Parce que j'ai l'impression que lui, il faut bien comprendre quelque chose.
01:51Il va gagner à peu près 100 milliards de dollars sur les droits de douane sur le premier semestre.
01:57Il a dit qu'il voulait 300 milliards sur l'année.
01:59Donc, ça veut dire qu'il est prêt à doubler les droits de douane sur la deuxième partie.
02:02Et en plus, ce qu'il conforte, peut-être un tort, sûrement un tort à mon avis,
02:06mais il conforte qu'il n'y a pas d'inflation.
02:08Pour l'instant, ça ne se voit pas dans les prix.
02:10La menace fantôme.
02:11Voilà.
02:11Pour lui, il dit, je peux continuer, ça me fait des recettes, ça me facilite mon budget de l'État,
02:16et tout va bien.
02:17Bon, après, je pense que c'est que retardé et ça se verra.
02:20Mais au moins, en tout cas, il y a ça.
02:21Alors après, je vous dis juste, il y a juste un élément qui me choque,
02:24c'est pourquoi les marchés ne se posent pas la question, qui paye les 100 milliards ?
02:27Parce que c'est la vraie question aujourd'hui.
02:29Il y a 100 milliards, ce n'est pas de l'argent qui a été créé, ce n'est pas de la planche à bille.
02:32Donc, il y a bien quelqu'un qui a payé 100 milliards.
02:34Les fournisseurs des entreprises américaines, ce n'est pas le cas.
02:37Les prix à l'import sont stables, sont même en légère hausse.
02:40Donc, il n'y a pas eu de baisse de prix sur les prix de vente aux entreprises américaines.
02:44Donc, ça veut dire que soit ça va être sur les marges, soit ça va être sur l'inflation.
02:48Donc, dans les deux cas, c'est très mauvais pour le marché à action, à mon avis.
02:50Parce que soit c'est un effet taux, soit un effet...
02:51Et donc, c'est une question d'inertie.
02:53C'est une question de délai, les marchés à action, il y a un momentum, les résultats arrivent.
02:57Mais ce sujet sera traité à un moment par le marché à action.
03:00Il ne sera pas payé.
03:01Tous payent sur les marchés.
03:02À 6300 points sur la S&P 500, on ne prend pas en compte ce risque-là.
03:05Moi, à mon avis, on ne le prend pas parce qu'on aura sur des déceptions.
03:08Alors après, je mets juste un petit bémol.
03:09Il y a aussi la thématique d'intelligence artificielle, peut-être qu'on en reparlera.
03:12Qui est un petit peu un cas à part, on va dire, qui peut encore se justifier.
03:16Mais qui explique aussi en partie la résilience des marchés.
03:18Parce que je prends juste un exemple.
03:20Si les marchés étaient vraiment, vraiment obtus, ils auraient tout mis sur les petites et moyennes valeurs américaines.
03:27Oui, bien sûr.
03:28Si on était vraiment riscone.
03:29Si on était vraiment riscone.
03:30Oui, oui.
03:31Vu le budget qui est passé, c'est plus un budget petit et moyenne d'entreprise.
03:34Ça n'a pas été fait.
03:35Donc, le marché...
03:36Il y a un aspect défensif dans la hausse du marché.
03:37Dans la hausse du marché, il y a quand même un effet un peu technologique.
03:40Après, deuxième point, juste pour finir.
03:43Deuxième point, c'est l'économie, moi, qui m'inquiète.
03:45Parce que là, vous êtes quand même face...
03:48On pouvait dire, le 9 juillet, c'est levé.
03:50On va pouvoir souffler.
03:51On va pouvoir adapter les chaînes d'approvisionnement.
03:53Walmart va passer ses commandes pour Noël.
03:55Et puis là, on lui dit, maintenant, il va falloir que tu attends le 1er août.
03:59Certes, rien n'est réglé avec la Chine.
04:01Donc, il va falloir attendre.
04:02C'est mi-août pour la Chine.
04:03C'est mi-août.
04:04Voilà.
04:04Donc, c'est quand même beaucoup d'incertitudes pour l'ensemble.
04:07Et ça, ça va commencer à se payer très lourdement, à mon avis.
04:10Et juste pour vous dire un petit exemple, il y a l'enquête auprès des logisticiens américains
04:14qui nous disaient qu'il y avait une énorme volatilité.
04:18Il mène à l'autre.
04:19C'est-à-dire qu'il y a des semaines, tout le monde se dépêche de connaître, d'anticiper.
04:22Et puis, la semaine d'après, il n'y a plus rien.
04:24Et regardez les cours du cuivre.
04:25Vous avez quand même maintenant les entreprises américaines qui ont plus de 6 mois de stock de cuivre
04:29qu'ils ont surpayés par rapport à l'Europe.
04:31Parce que le cuivre aux États-Unis vaut plus cher que dans le reste du monde.
04:34Ils sont en train d'assécher le marché.
04:36Mais 6 mois de stock, ça veut dire qu'ils ne vont plus passer de commandes sur le deuxième sommet.
04:40Donc, on va avoir une chute très violente après de la demande de cuivre.
04:43Donc, c'est n'importe quoi.
04:44Et ça, par contre, ça se paye sur les marges des entreprises.
04:48Parce qu'il y a des coûts de stockage, il y a des coûts d'achat.
04:50Et ça se paye forcément sur l'activité économique derrière.
04:52Parce que les miniers, là, ils mangent leur pain blanc.
04:55Et puis derrière, ils savent que ça va chuter.
04:57Donc, ça crée énormément d'incertitudes et de volatilité pour le deuxième semestre.
05:00Olivier Ringer, il faut se méfier de ce réflexe taco sur les marchés.
05:04Donc, on le rappelle, venant d'un éditorialiste du FT, je crois, ou du FT, je crois, l'idée ou la théorie qui veut que Trump se dégonfle à chaque fois.
05:14Sauf que quand il fait deux pas en avant, il ne fait pas forcément deux pas en arrière à chaque fois pour autant.
05:19Donc, il faut avoir de la méchance quand même par rapport à ce risque-là.
05:23Et je cite aussi un chiffre que j'ai trouvé d'ailleurs dans vos notes, Christian Parizeau.
05:27S'il met tout en œuvre à partir du 1er août, comme il le menace aujourd'hui, le péage moyen sur le marché américain, c'est 17,5%.
05:34Je parle sous le contrôle de Christian.
05:36C'est venant de 2,5% le 19 janvier dernier ou le 20 janvier dernier.
05:41Je pense que j'apporterai une vision un peu plus modérée, si vous me permettez, qui est la suivante.
05:49D'abord, la relance de Trump sur cette guerre commerciale ne concerne pas la Chine, ne concerne pas l'Union européenne,
05:58ne concerne certes le Canada, et le Brésil, c'est quand même…
06:02Le Canada, on exclut…
06:05Oui, tous ceux qui sont dans le libre-échange, bien sûr.
06:07C'est modéré.
06:07Donc, c'est une relance de Trump qui semble être effectivement importante, mais elle n'est pas si importante que cela.
06:16C'est ce premier élément.
06:17Deuxième élément, les marchés s'habituent à ce risque-là, et quand on regarde ce qui s'était passé en 2018,
06:26on avait déjà eu ce mouvement de… j'annonce une forte grosse vis-à-vis de la Chine,
06:31et puis derrière, j'ai des répliques dans cette guerre commerciale avec la Chine,
06:36et les marchés s'étaient habitués, avaient intégré ce risque commercial.
06:40Ce que vont probablement faire les marchés désormais, c'est d'attendre ce que va être la réalité de ces tarifs d'eau douanier le 1er août,
06:49ce que seront les règles du jeu.
06:51Et soit on est sur l'hypothèse qu'intégrerait les investisseurs, à savoir une augmentation moyenne des droits de douane autour de 14-15%,
07:03soit on a quelque chose qui est plus important, voire nettement plus important, parce que la situation de nouveau dégénère,
07:11il y a un phénomène d'escalade, et dans ce cas-là, les marchés réagiront probablement.
07:17Mais si on reste autour de ces 14-15%, je ne pense pas qu'on subira un excès de volatilité significatif sur ces marchés.
07:26Par contre, là où je vous rejoins, c'est comment tout ceci va se traduire pour notre économie mondiale sur le second semestre.
07:36Est-ce qu'on va avoir un ralentissement plus significatif qu'escompte le consensus aujourd'hui,
07:42qui est une économie américaine qui atterrit sur un rythme de croissance légèrement supérieur à 1% au second semestre,
07:50et au premier semestre de l'année 2026, avec une petite bosse d'inflation ?
07:56Et dans ce cas-là, ce n'est pas quelque chose de trop dérangeant pour les investisseurs ?
08:02On peut réabsorber ce ralentissement momentané, ou va-t-on vers un ralentissement plus significatif et une récession,
08:10parce que les entreprises sont vraiment perturbées par l'incertitude qui s'impose depuis plusieurs mois ?
08:17Et là, on rentrerait dans quelque chose de plus désagréable.
08:19Plus délétère.
08:20Qu'est-ce qui fait la différence entre les deux scénarios ?
08:21Est-ce que c'est juste la question du niveau moyen des tarifs, ou est-ce que c'est aussi la réaction, la capacité de réaction,
08:29d'agilité, d'adaptation des entreprises, qui est difficile aussi à anticiper ?
08:35Alors évidemment, on a tous des contacts entreprises, etc.
08:38Mais savoir ce qui va vraiment se passer, de quelle manière ces entreprises vont pouvoir contourner encore,
08:46s'adapter encore à cet environnement, ça reste toujours un point d'interrogation.
08:49Ça reste un point d'interrogation, et il est difficile également pour l'investisseur d'identifier exactement ce qu'est le point de bascule.
08:57Et pour notre part, ce que l'on va regarder comme indicateur potentiel,
09:03enfin comme indicateur d'une augmentation potentielle du risque de récession,
09:07ou d'une augmentation de la probabilité de réalisation d'une récession aux États-Unis,
09:12c'est le marché de l'emploi américain.
09:14Si jamais on voit que ce marché de l'emploi américain, qui donne des signes,
09:18certes de modération, mais à l'intérieur de ces signes de modération,
09:23potentiellement quelques signes de faiblesse,
09:24si jamais on voit ce marché de l'emploi continuer de se détériorer,
09:28et de s'affaiblir plus significativement,
09:31dans ce cas-là, on se posera sans doute d'autres questions pour les prochains mois.
09:34David, d'un point de vue un peu global de marché,
09:37alors que vous inspire effectivement cet environnement,
09:40le retour de la menace tarifaire, peut-être à des niveaux qui pourraient mettre en risque le momentum de marché,
09:46sachant que ces marchés, et si on prend les références américaines,
09:49ont clôturé le premier semestre au top niveau,
09:52avec une tech qui a retrouvé son leadership,
09:58toujours la question du dollar,
10:00mais c'est vrai que quand on regarde la photographie finale, finish de la clôture du S1,
10:05on se dit quand même que les marchés vivent plutôt bien cette histoire,
10:09tarifaire en tout cas.
10:10Oui, vivent plutôt bien, mais je crois que vraiment la trame de fonds qui se produit,
10:15qui est intéressante pour l'Europe, c'est la réallocation,
10:17c'est la fin de l'exceptionnalisme US.
10:21La fin provisoire, on l'a dit.
10:22La fin provisoire.
10:24On ajoute un peu de nuance quand même à cette idée-là,
10:27mais il y a une érosion.
10:29Provisoire, ça, voilà.
10:31On a pas, on sent ma boule de cristal.
10:33Oui, c'est ça.
10:33Je suis désolé.
10:34Mais en tout état de cause, ce qu'il y a de clair,
10:36c'est qu'on voit les Européens qui étaient montés petit à petit
10:42dans les portefeuilles en action américaine jusqu'à quasi 60% avant le Liberation Day.
10:48On voit quand même aujourd'hui dans le positioning un retour en arrière très clair à l'Europe.
10:56Donc c'est une diversification vers l'Europe des États-Unis, comme on dit.
11:01Et puis le secteur bancaire européen, là, on profite.
11:04On va en parler, oui, bien sûr.
11:06Mais ce mouvement, c'est structurel pour vous.
11:08C'est pas...
11:09On est allé chercher un refuge temporaire parce que les flux reviennent quand même sur les actions américaines.
11:14La tech est à nouveau au sommet, encore une fois.
11:16Je crois que c'est plutôt un changement de cycle, après combien de temps ce cycle va durer.
11:20Et pour moi, le point de départ de ce changement de cycle,
11:25c'est le grand chambardement de M. Merckx,
11:28qui, finalement, décide que la première économie européenne va assumer son rôle de locomotive.
11:34Je pense que c'est ça, plutôt, vraiment la toile de fond,
11:37qui, peut-être, en fait, a fait décider aux investisseurs
11:42que l'Europe, finalement, allait peut-être venir vivre, en tout cas, une décennie intéressante.
11:48Sur le dollar, là aussi, tour de table, mais gardez la parole, David.
11:51Qu'est-ce que vous dites après les 10% de baisse du premier semestre ?
11:54Intéressant, d'ailleurs, sur la semaine, le dollar n'a pas tellement baissé.
11:58Il s'est plutôt stabilisé, voire il s'est légèrement raffermi.
12:03Il y a une mécanique de couverture pour des grandes institutions financières mondiales,
12:08des fonds de pension, des assureurs.
12:10On le voit en Asie, à Taïwan, on voit des assureurs qui se couvrent un peu en panique,
12:14comme ça, pour essayer de gérer la baisse du dollar.
12:20Ces couvertures, aujourd'hui, elles sont en place.
12:22Tout le monde a pris conscience que c'était quand même important de se courir contre le dollar,
12:25après avoir été, en termes de détention, peut-être à des niveaux un peu extrêmes.
12:31Ou est-ce qu'il y a encore de la place sur des phénomènes de marché pour alimenter la baisse du dollar ?
12:36D'abord, je pense que c'est surtout des flux qui ont traduit ça avant d'être des couvertures.
12:41Mais l'actualité qu'on vit, là, il n'y a pas de raison à ce qu'elle change, en fait, ce phénomène.
12:52Il n'y a pas de stop, là, la baisse du dollar ?
12:54D'ailleurs, c'est pour ça que la BCE s'inquiète.
12:57Donc, voilà, on est dans une phase, en fait, qui est assez curieuse.
13:06Mais pour moi, il n'y a pas de raison.
13:08On est vraiment dans un changement de cycle.
13:11Ah ouais, c'est la thèse du dollar ?
13:12Alors, je vais juste vous donner l'idée d'un graphique.
13:15C'est S&P Global qui interroge les gérants.
13:18Et il est très intéressant, ce graphique.
13:20Il pose la question, l'économie américaine a 12 mois.
13:23Et si vous prenez des gérants nord-américains, ils vous disent, c'est comme ça.
13:27Baisse d'impôts, dérégulation, etc.
13:30Eux, c'est comme ça.
13:32Vous vous interrogez, les gérants hors Amérique du Nord, c'est comme ça.
13:36C'est, en gros, une économie américaine qui va ralentir fortement.
13:39Donc, on comprend mieux ce qui se passe.
13:40C'est-à-dire qu'en gros, le monde entier, regarde M. Trump,
13:43le monde entier se dit, il est en train de peser sur la croissance mondiale.
13:46Et le monde entier se dit, ce qui se passe actuellement,
13:49il ne faut pas que je sois sur les États-Unis.
13:50Je ne sois pas sur les États-Unis.
13:52Les Américains nous disent, tu vas aller super bien,
13:54on va avoir une super croissance économique.
13:56C'est booming.
13:56C'est booming.
13:57Bon, il y a cette petite incertitude autour des droits de douane
14:00qui nous pénalise un peu.
14:01Mais à un moment donné, il va faire ses accords commerciaux.
14:03Il va vendre ses Boeing.
14:04Il va faire des accords dans lesquels vous achetez du riz américain
14:07aux Japonais qui détestent le riz américain.
14:10Donc, ça ira aux cochons japonais.
14:11Mais ce n'est pas grave.
14:12On aura vendu du riz aux Japonais.
14:14On aura tordu le bras aux Japonais.
14:15Et donc, c'est très bon pour le business américain.
14:16Le change est moins critique pour un gestionnaire d'actifs américains
14:21sur des actifs américains.
14:22C'est-à-dire que les non-résidents n'y croient pas.
14:24Oui, oui, j'en comprends pas.
14:25Et vendent le dollar.
14:27La seule interrogation.
14:28Soit les Américains ont raison.
14:30Et dans ce cas-là, tous les non-résidents,
14:31ils vont revenir en masse sur le dollar en disant,
14:33on a sous-pondéré le dollar, on s'est trompé,
14:35il faillait avoir des actifs américains.
14:37Soit ces Américains comptent or
14:39et on a une belle chute de la bourse américaine à attendre,
14:42une correction, et on va avoir encore le dollar.
14:43Et le dollar repart à la baisse.
14:44Et repart à la baisse parce que les non-résidents,
14:46ils ne vont pas revenir financer,
14:48refinancer un budget américain qui est en dérive
14:51et acheter des actifs américains.
14:54Donc on peut se retrouver à nouveau dans ce schéma
14:55où tous les actifs américains baissent.
14:57Les obligations, les actions et la demi.
14:59Bien sûr, parce que ce seront les non-résidents qui se diront
15:00dans ce cas-là, je ne vais pas financer la superbe loi de M. Trump
15:04parce que sa politique est un échec et ça nous déstabilise.
15:07Donc je vous fais les deux extrêmes volontairement pour vous donner.
15:10Donc ça montre à quel point, derrière le mouvement du dollar,
15:12c'est deux visions du monde qui est en train de s'installer.
15:15Ce qui veut dire, d'une part, je vais dire sans me mouiller,
15:17c'est que ce n'est pas stable.
15:19Quoi qu'il se passe, que vous soyez baissier le dollar ou haussier le dollar,
15:21quoi qu'il se passe, ce n'est pas du tout stable.
15:23Il y a un moment donné que ça va réagir dans un sens ou dans l'autre
15:26et ça risque de créer pas mal de perturbations.
15:28Donc volatilité, ça, sur l'échange.
15:29Là-dessus, je ne me mouille pas trop.
15:30Là-dessus, il faut l'avoir en tête.
15:33Ça veut dire aussi que si vous voulez investir sur le dollar,
15:35si vous croyez en NVIDIA, pourquoi pas, couvrez-vous.
15:38Couvrez-vous parce que…
15:39Ça vaut le coup de se couvrir aujourd'hui.
15:41Ça coûte très cher, je peux peut-être me tromper,
15:43mais je n'ai aucune visibilité sur le dollar.
15:45Je ne peux pas vous dire avec certitude qu'il va baisser ou qu'il va monter.
15:47Donc, il vaut mieux ne pas prendre ce risque change.
15:49Donc, retenez déjà en investissement,
15:51ne prenez pas un risque dollar aujourd'hui,
15:52on n'a pas de visibilité là-dessus.
15:54Alors après, personnellement, je ne serai pas aussi extrême
15:56parce que je pense qu'on ne va pas être sur des situations extrêmes.
15:58Je l'ai fait volontairement.
15:59Oui, bien sûr, oui.
16:00Mais ça met les deux bornes.
16:02Je pense qu'on sera peut-être sur quelque chose d'un peu plus modeste.
16:05Mais il y a quand même des vrais risques de déception cet été
16:07sur les actifs américains.
16:09Parce que si on voit juste par erreur,
16:11le BLS sort un chiffre un peu fort sur l'inflation,
16:13tout de suite, ça ne va pas niquer.
16:15Ils vont dire, finalement, ce droit de donne, c'est inflationniste.
16:17On a peut-être eu tort de ne pas réagir.
16:19À l'inverse, s'il n'y a pas d'inflation,
16:21on va dire, bon, Trump a gagné,
16:24mais on va avoir des statistiques qui vont montrer aussi
16:26que le commerce mondial est en train de faire ça.
16:27Parce qu'on a quand même pas mal de signaux aujourd'hui.
16:30Je vous prends juste la balance commerciale allemande.
16:32Moins 7% vers les États-Unis.
16:34Moins 7,7.
16:35Donc, on commence à voir le contre-effet du stockage.
16:38Donc, on va avoir des statistiques qui vont être très pourries
16:40sur le 7,7.
16:41C'est une volatilité macro.
16:42Quoi qu'il arrive, je pense qu'il y aura des périodes de doute.
16:44Donc, moi, ce que j'aurais tendance à jouer
16:46sur les trois prochains mois,
16:47c'est plutôt une poursuite du baisse du dollar,
16:50mais avec les actifs américains qui pourraient baisser.
16:52Et, encore une fois, je ne suis pas sur un krach,
16:53je ne suis pas à dire que c'est la catastrophe.
16:55Je ne vous fais pas le scénario extrême.
16:57Mais prudence par rapport à tout terme.
16:59Après, je vous dirais que je suis moins noir sur 2026,
17:01mais là, ce sera peut-être une autre histoire.
17:03Juste pour vous dire, parce qu'après, il y aura la loi,
17:05à un moment donné, il y aura ces accords commerciaux,
17:07ça va enlever les incertitudes.
17:09Mais méfiez-vous cet été,
17:10ça s'annonce quand même assez chaud, à mon avis,
17:12par rapport à toutes ces thématiques-là.
17:14Et puis, il y a la victime de l'Election,
17:15donc on va voir ce qui va se passer.
17:17Oui, ça peut se calmer un peu.
17:18Le feu de tout bois peut se calmer un petit peu,
17:21quand même, avec les échanges électriques.
17:24Alors, voilà.
17:25Donc, il va apporter un peu de nuances.
17:29Est-ce que ça implique pour les banques centrales ?
17:31Effectivement, la BCE a passé une semaine à Centra
17:33à s'interroger sur à quel moment ça pose un problème,
17:37ce niveau du dollar contre euro, en l'occurrence.
17:39Alors, nous, sur l'euro-dollar,
17:42en fait, on a une vision qui est un peu différente,
17:44au moins à court terme, jusqu'à la fin de l'année,
17:46à savoir un dollar qui va plutôt avoir tendance
17:48à se renforcer grâce à deux facteurs.
17:52Le premier qui tient dans le fait que l'incertitude générale
17:58liée à la politique de Trump va plutôt avoir tendance
18:02à se réduire, puisque normalement,
18:05on a progressivement, semaine après semaine,
18:07plus de visibilité sur les règles du commerce mondial.
18:11Et deuxième élément, on a un différentiel de taux
18:13États-Unis, Europe, qui est très important,
18:16qui a été le facteur, le principal driver
18:20de l'évolution de l'euro-dollar sur les deux ou trois dernières années.
18:25Et pour notre part, on considère que ce différentiel de taux,
18:27il va rester, au moins jusqu'à la fin de l'année,
18:31avec une banque centrale américaine coincée
18:33par cette bosse d'inflation,
18:35et qui maintient donc son taux fait face à 3,5%,
18:38et une banque centrale européenne qui, elle,
18:40est potentiellement incitée à continuer de baisser son taux de dépôt
18:44d'ici à la fin de l'année sur un niveau de l'ordre de 1,5%.
18:49Donc, on ne serait pas tiens qu'avec ça sur cet euro-dollar
18:52sur cette fin d'année.
18:55Après, au-delà, tout dépend de cette question stratégique.
19:00Est-ce qu'on y croit, à cette renaissance européenne ?
19:02Est-ce qu'on croit, à la fin de l'exceptionnalisme américain ?
19:06La fin des États-Unis, quand on voit un PE à 23 sur le marché américain,
19:11un standard 1 pour 500, un 6 000 transferts pour points,
19:13les 10 premières...
19:144 000 milliards de dollars.
19:15On est venu à 4 000 milliards de dollars,
19:17et les 10 premières capitalisations boursières américaines
19:19qui représentent de nouveau 40% du S&P 500.
19:23Je pense qu'il faut...
19:25On n'est pas dans l'ère du misérabilisme américain, en tout cas.
19:28Peut-être que c'est la fin,
19:30mais c'est une fin relative pour l'instant.
19:33Et en face de ça, on a quand même une Europe
19:35qui doit montrer qu'elle est capable de restaurer sa compétitivité.
19:41Oui, oui, Merce est là.
19:42C'est peut-être un vrai game changer,
19:44mais Merce a déjà des difficultés dans sa coalition
19:47pour faire baisser les prix d'électricité.
19:49Ce sera pas un long fleuve tranquille.
19:50Ce regain de confiance stratégique de l'Europe
19:54vis-à-vis des investisseurs globaux,
19:55ça reste quand même un long parcours, entre guillemets.
19:58Ça sera un long chemin.
19:59Oui, oui, un long chemin.
20:01Non, non, mais très bien.
20:02Et sur la corrélation, effectivement,
20:04entre les taux courts américains et allemands,
20:07en l'occurrence, on doit être à 200 points de base,
20:09peut-être d'écart aujourd'hui,
20:11il n'y a plus aucune corrélation.
20:13Le dollar n'a cessé de baisser,
20:14malgré cette ancre, cette force de rappel,
20:17mais ce n'est pas une corrélation
20:18qui est définitivement détruite.
20:20Non, ça ne nous semble pas être
20:22une corrélation définitivement détruite.
20:24Quand on regarde l'histoire,
20:25on voit qu'à certaines périodes de l'histoire,
20:29la décorrélation s'est déjà manifestée,
20:33elle s'est manifestée avec une ampleur
20:35encore plus importante que celle que l'on connaît aujourd'hui.
20:40D'accord.
20:40Bon, la corrélation impliquerait,
20:42si c'était le seul driver,
20:44que l'euro dollar soit plutôt 1,07, 1,08 aujourd'hui,
20:47contre 1,17.
20:49Évoquons le secteur des banques, David,
20:51si vous le voulez bien.
20:53Alors, les résultats arrivent.
20:55Qu'est-ce qu'on va attendre des résultats des banques
20:57et du secteur bancaire financier en Europe
21:00pour le deuxième trimestre ?
21:01Mais juste avant ça,
21:02vous remettez un peu les choses en perspective
21:04dans une note aujourd'hui.
21:06Le secteur bancaire européen,
21:08au sein du stock 600,
21:10c'est quasiment plus 300% de performance
21:12depuis le point bas Covid,
21:15quand le stock 600, lui,
21:16ne fait que plus 100% depuis ce point bas Covid.
21:20Ça fait 5 ans que le secteur surperforme,
21:22et pas qu'un peu.
21:23Et pour autant,
21:24c'est un secteur qui reste quasiment toujours aussi peu cher.
21:28Oui.
21:29Ce qui est amusant,
21:29on parlait de la technologie américaine,
21:31le stock 600 banques a fait mieux que...
21:35Que Nvidia.
21:35Oui, que les Magnificent 7.
21:38Que les Max 7.
21:39Voilà, comme quoi, bon...
21:42Ce qui est fascinant, c'est...
21:43Il n'y a qu'à regarder la réalité en face
21:45pour découvrir aussi qu'on a des secteurs forts en Europe.
21:49Voilà, puis ce qui est très intéressant,
21:50c'est que ça s'est fait, en fait,
21:51sur le triplement du revenu par action, en fait, en réalité.
21:55Les valorisations n'ont pas vraiment bougé.
21:57C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
21:58on a 40% de décote par rapport, en fait,
22:00au reste du marché.
22:0240% de décote,
22:03c'est quasiment la décote qu'on avait, en fait,
22:05pendant le Covid.
22:06Et voilà, il faut se rappeler que
22:08quand le sentiment à l'égard du secteur bancaire
22:10a été, je dirais,
22:12raisonnablement positif,
22:15c'était à peu près 10% de décote
22:17et parfois de la surcote.
22:18Donc, on est vraiment très, très loin de ça.
22:22Donc, les...
22:24Pourquoi c'est toujours aussi peu cher ?
22:25En 5 ans,
22:27les gens ont quand même eu le temps de comprendre,
22:29tout ce dont on discute avec vous
22:31depuis 5 ans, en l'occurrence, David,
22:33que l'environnement a changé,
22:35que le gros du choc réglementaire est derrière,
22:37que la capacité à régénérer des profits,
22:39elle est là aujourd'hui,
22:40avec des courbes pentues
22:42qui permettent ce métier
22:44de transformation, etc., etc.,
22:46la consolidation,
22:47enfin, tous ces facteurs-là
22:48qui s'accumulent, qui s'empilent,
22:50ça ne modifie pas la valorisation du secteur
22:525 ans après.
22:53Non, parce que les...
22:54En fait, les multiples ont du mal à s'ajuster.
22:56C'est-à-dire que la croissance
22:56a été tellement forte
22:57que les multiples ont vraiment eu
23:01beaucoup de mal à s'ajuster jusque-là.
23:03Et puis, c'est le seul secteur
23:05qui, depuis 19 trimestres consécutifs,
23:07continue de battre le consensus.
23:09Là, c'est intéressant.
23:10On voyait au début de l'année
23:11les analyses qui étaient,
23:13bon, résultats du premier trimestre,
23:17beaucoup moins confortables
23:19sur la suite.
23:20Et puis là, on a reçu,
23:21on a les données BCE
23:23qui sont sorties.
23:24Donc, on voit que...
23:25Sur les volumes de prêts, par exemple.
23:27Les dépôts, d'abord.
23:28C'est très important.
23:28Oui, oui, les dépôts, bien sûr.
23:30Il y a d'abord les dépôts.
23:31C'est une part importante
23:32de la marge nette d'intérêt.
23:33Et surtout, c'est ce qui était considéré
23:36comme par les analystes
23:37le plus à risque.
23:38Bon, second trimestre, on a...
23:41Bien, la volatilité des dépôts.
23:42On avait peur que les dépôts
23:44se barrent d'un établissement
23:45à l'autre en permanence.
23:46Exactement.
23:47Donc là, les dépôts augmentent.
23:49Plus intéressant,
23:50la part des dépôts à vue
23:51augmente par rapport
23:53aux dépôts à terme.
23:54Le coût des dépôts à terme baisse.
23:55Donc, tout ça,
23:56ça veut dire que dans la composante
23:57dépôt de la marge nette d'intérêt,
23:59ça veut dire que vous allez progresser
24:01de 1, 2, 3 % parfois
24:03sur cette composante-là.
24:05Ensuite, on a le volume de prêt
24:07qui redémarre.
24:09On est dans une zone de taux
24:10qui est assez favorable,
24:12disons entre 1,5 et 2 %.
24:15Ça permet en fait d'avoir
24:19un volume de prêt qui repart.
24:22C'est une zone qui est accommodante.
24:23En même temps,
24:24le coût du risque augmente.
24:28Enfin, pas d'ailleurs,
24:28il continue à baisser.
24:31C'est un sweet spot.
24:31Donc, c'est vraiment un niveau
24:33qui est tout à fait favorable.
24:37Et ça, c'est important
24:38parce que ça permet en fait
24:39aux gros stocks de prêts
24:41originés sous les taux négatifs
24:43d'être remplacés.
24:45En fait, pour les banques françaises,
24:47c'est particulièrement vrai
24:48parce que les banques françaises
24:49ont des boucs à peu près à 10 ans.
24:51Donc, on traîne.
24:53Oui, un stock.
24:53Un stock de prêts.
24:55Mais on arrive au bout
24:55de ce stock-là.
24:57Non, non.
24:57On n'est pas du tout au bout là.
24:59Non, non.
24:59On est, pour les banques françaises,
25:01on est, je dirais,
25:02au mieux à mi-parcours.
25:03D'accord.
25:03Mais il n'y a pas de moins d'argent
25:04sur ce type de prêts.
25:06Exactement.
25:07Donc là, sur tous les prêts
25:08qui sont originés,
25:09tous les nouveaux prêts
25:10qui sont très, très différents.
25:11D'accord.
25:12Ça va se retrouver là
25:13dans les résultats immédiats
25:15du deuxième trimestre.
25:16On va avoir encore
25:16un 20e trimestre
25:18de surprises potentiellement positives.
25:20C'est assez probable
25:21parce que quand on regarde,
25:22en fait,
25:22sur la partie, je dirais,
25:25métier classique de la banque,
25:26on voit ces effets
25:27qui sont positifs.
25:29D'ailleurs, on a vu
25:29au premier trimestre déjà
25:30le retail de Société Générale
25:31et de BNP
25:33qui allait un petit peu mieux.
25:35Mais bon, ça,
25:35il y a toujours les couvertures
25:36à prendre en compte.
25:37Donc, c'est toujours
25:38un peu compliqué.
25:39Mais ce qu'on voit aussi
25:40sur la partie banque d'investissement
25:43et asset management
25:45des flux de dépôt
25:48qui sont là.
25:48Donc, ça,
25:49ça fonctionne bien aussi.
25:51Enfin, la collecte.
25:52Et puis, sur la partie
25:52banque d'investissement,
25:53on a le volume de trading
25:54qui est là.
25:54La seule chose qui ne fonctionne pas,
25:55c'est le M&A aujourd'hui.
25:57Mais je dirais que
25:59c'est plutôt
25:59pour les banques américaines.
26:01Oui, oui.
26:02C'est elles qui font
26:03les deals chez nous.
26:05Généralement.
26:06Olivier, le secteur bancaire
26:07en Europe,
26:07c'est toujours un bon secteur
26:08pour s'exposer à l'Europe ?
26:10Aujourd'hui ?
26:11Nous, c'est un secteur
26:12qu'on continue de surpondérer
26:13dans nos allocations.
26:16Pour l'idée suivante,
26:18c'est qu'on a un régime de taux,
26:19ça vient d'être dit,
26:20qui est plus favorable.
26:22Pour le cas européen,
26:23on a le sentiment
26:24que l'économie européenne
26:26va se tenir au cours
26:27des prochains trimestres,
26:28voire accélérer
26:29l'année prochaine
26:30grâce au stimulus budgétaire.
26:34Et puis enfin,
26:35on a ce sujet
26:36de l'union de l'épargne
26:39et des investissements.
26:41Anciennement,
26:41l'union bancaire.
26:42Anciennement,
26:42l'union bancaire,
26:44marché des capitaux européens,
26:45qui peut être
26:45également un accélérateur
26:48de la consolidation
26:51dans le secteur
26:52et qui pourrait alimenter
26:53potentiellement
26:54une poursuite
26:55de la performance
26:58de ce secteur bancaire.
27:00Dans une de ces prises de parole,
27:01je crois,
27:02qui doit dater
27:02la semaine dernière,
27:03j'ai vu que Frédéric Schmetz,
27:04sur l'idée
27:05d'une mutualisation
27:06de la garantie
27:07des dépôts,
27:09on n'y était pas.
27:10Non, non, non.
27:10Pour l'Allemagne,
27:12ce n'était pas
27:13une priorité
27:13de son mandat.
27:14Oui, oui.
27:15Pour dire le moindre.
27:17Tout à fait.
27:18Non, non, mais ça...
27:19Ça sera un long chemin.
27:20Ça sera un long chemin.
27:21Ça sera un long chemin.
27:22Il avait aussi dit
27:23qu'il était
27:23pour la discipline budgétaire.
27:24Enfin, moi,
27:24c'est là que...
27:25Il n'est plus en campagne, là.
27:27Normalement,
27:27là, il est en fonction.
27:28Mais bon,
27:29effectivement,
27:29tout peut changer.
27:31C'est vendu.
27:31Mais pour ce monde-là,
27:32tout change très vite.
27:33Oui, oui.
27:33Pour le rendre, Olivier,
27:34on part de loin.
27:35Vraiment,
27:35on part de très, très loin
27:36en Europe.
27:37Vraiment,
27:38on a mis en place
27:41une réglementation
27:42du secteur
27:43qui est extrêmement lourde.
27:46Et en fait,
27:46en Europe,
27:47contrairement aux États-Unis,
27:48on n'est pas un marché.
27:49On est une multitude
27:49de zones.
27:51Évidemment,
27:52c'est un impediment,
27:53comme disent les anglo-saxons,
27:55qui est en fait
27:55énorme en fonctionnement
27:56du secteur.
27:58Et ce qui est extraordinaire,
27:59c'est que nos banques
28:00aujourd'hui arrivent
28:00à avoir un R.E.
28:01supérieur, en fait,
28:02aux banques américaines.
28:03Oui, oui.
28:03On est un écoutier
28:04super érogant
28:05aux banques américaines.
28:06Bien sûr,
28:07au premier trimestre,
28:08oui, absolument.
28:09Et là,
28:09je suis curieux
28:09de voir le second.
28:10Et les cartes-valo,
28:11c'est quoi par rapport
28:12au secteur bancaire américain ?
28:13C'est monstrueux.
28:13On se fait combien de fois
28:14la book value aujourd'hui
28:15du secteur bancaire en Europe ?
28:16En multiple.
28:17Oui, oui.
28:18On est à 8 fois et demi
28:19en Europe,
28:20à peu près.
28:20Alors,
28:20il y a des exceptions
28:21comme la perte
28:21qui sont à 10.
28:23En moyenne,
28:23aux US,
28:24on est à 13,5.
28:24pour un euro inférieur.
28:27Oui.
28:29Mais après,
28:30le euro est très volatile
28:31aux Etats-Unis aussi,
28:32avec la banque d'investissement
28:34qui est un peu important.
28:35Par contre,
28:35moi,
28:35je dirais,
28:35pour ajouter,
28:36il y a un point,
28:37moi,
28:37je suis convaincu,
28:38c'est qu'il va y avoir,
28:39l'Europe va être obligée
28:40d'alléger les tensions
28:41sur les banques européennes
28:42en termes de régulation.
28:43Parce que la réforme
28:45que veut mettre en place
28:46l'administration,
28:47c'est une bombe.
28:48Il faudrait une réponse.
28:49C'est une bombe.
28:49Juste pour vous donner une idée,
28:50à capital inchangé,
28:51les banques américaines
28:52vont pouvoir augmenter
28:53de 43% leur taille de bilan.
28:54Leur crève.
28:55Leur taille de bilan.
28:56Oui,
28:56la taille de bilan.
28:57C'est-à-dire que vous améliorez
28:58forcément leur réforme.
28:59La réforme des ratios de levier
29:00qui arrivent aux Etats-Unis,
29:01qui se préparent.
29:02C'est monstrueux
29:02ce qu'ils veulent faire.
29:04Alors,
29:04ça va prendre du temps,
29:05ça sera plutôt au début 2026
29:06parce que là,
29:07il y a la Fed qui a voté pour,
29:09mais il y a encore
29:09les deux autres régulateurs
29:17début 2026.
29:18Mais l'Europe n'a pas le choix
29:19parce que face à cette concurrence
29:21des banques américaines,
29:23il faudra aussi assouplir la régulation.
29:26En plus,
29:26on a vu que les Anglais,
29:27ils se collent complètement
29:28à ce que font les Américains.
29:30Donc,
29:30ça veut dire que là,
29:31même au sein de l'Europe,
29:32parce que même si les Anglais
29:34n'ont plus parlé de l'Europe,
29:35financièrement parlant,
29:36ils ne sont pas quand même
29:37totalement isolés.
29:38On ne pourra pas avoir
29:39une telle divergence.
29:40Ça pose la question là
29:41au passage, Olivier,
29:42de qui sera l'acheteur marginal
29:44de Treasuries demain.
29:45Et donc,
29:46dans le grand plan,
29:47on comprend que cet aspect
29:48de dérégulation bancaire,
29:50c'est aussi une incitation
29:51en libérant de l'espace
29:52dans les bilans
29:52pour différents actifs
29:54et notamment les Treasuries.
29:56Est-ce que c'est aussi simple que ça ?
29:57Est-ce que ça fonctionne ?
29:59Ou est-ce qu'il faut quand même,
30:01je ne sais pas,
30:01une banque américaine,
30:02ça reste quand même
30:03une banque privée,
30:04si elle n'a pas envie
30:05d'acheter de Treasuries
30:06pour X ou Y raison,
30:07elle doit pouvoir être libre
30:08de ne pas le faire.
30:09Après,
30:10je sais que ça,
30:11c'est le monde parfait.
30:14On a presque l'impression
30:16qu'on va bientôt reparler
30:17de répression financière
30:18et aux États-Unis.
30:20qui peuvent être.
30:21Donc, ça serait un comble.
30:24Ça serait peut-être un comble.
30:25En tout cas,
30:25ça serait un développement amusant.
30:28Donc, ça sera à suivre.
30:30Après,
30:30sur ce sujet
30:32du financement des États-Unis,
30:35du difficile budgétaire américain
30:36et du niveau
30:37des taux longs américains,
30:40à court terme,
30:41pour notre part,
30:41on n'est pas particulièrement
30:42inquiets de cela.
30:45Les émissions de la semaine
30:46se sont bien passées.
30:47Il y a quand même
30:47de la demande.
30:48Donc, on n'est pas
30:49particulièrement inquiets.
30:50Mais ce sujet
30:51de financement des États
30:53restera un sujet
30:55de moyen terme
30:56et va nous accompagner
30:57au cours des prochaines années,
30:59très vraisemblablement.
31:00Oui.
31:00Le petit rappel britannique,
31:02comme régulièrement,
31:03que...
31:03Tout petit.
31:04Oui,
31:04tout petit,
31:05par rapport à la crise
31:06du mini-budget.
31:07Oui,
31:07là,
31:07c'était la mini-crise
31:08du gros budget,
31:09effectivement,
31:10mais ça n'est pas allé
31:11plus loin pour l'instant.
31:12Oui,
31:12réforme,
31:13enfin,
31:13dérégulation bancaire
31:14aux États-Unis,
31:15c'est spectaculaire
31:17ce que nous dit Christian.
31:21Qu'est-ce que ça va générer
31:22et comment l'Europe
31:24se prépare face à ça ?
31:26Alors,
31:26quand on regarde
31:27ce qui est prévu aux US,
31:29en fait,
31:29c'est complètement tourné
31:30vers le marché américain.
31:32C'est pas pour nous, quoi.
31:34La place libérée
31:34dans le bilan
31:35des banques américaines,
31:36c'est pas pour nous.
31:36Malheureusement,
31:37les banques américaines
31:37ont déjà gagné
31:38la bataille de la banque
31:39d'investissement.
31:40Donc,
31:40ça,
31:40de toute façon,
31:41c'est plié,
31:42c'est fini depuis longtemps.
31:44Alors,
31:44en revanche,
31:45la bonne nouvelle,
31:46c'est qu'il y a quand même
31:48un certain nombre de réformes
31:49qui sont à l'agenda européen
31:51et poussées par les politiques,
31:55ce qui est une bonne nouvelle.
31:57Donc,
31:57titrisation,
31:57notamment ?
31:58Notamment la titrisation.
31:59Déjà,
32:00la première chose importante
32:02concernant la banque
32:03d'investissement,
32:04c'est la revue fondamentale
32:05des boucles de trading.
32:06Réforme qui n'est pas
32:08appliquée aux Etats-Unis
32:08et chez nous,
32:11elle a été gelée.
32:12Donc,
32:13pour l'instant,
32:13pas d'entrée en vigueur
32:14et on verra si...
32:15Une contrainte en moins
32:16quand même pour les banques.
32:17Une contrainte en moins.
32:18Mais qui va toucher essentiellement
32:19en fait les banques
32:20qui ont des activités
32:20de banques d'investissement.
32:22D'accord.
32:22Ensuite,
32:23effectivement,
32:23la titrisation
32:24qui est un outil
32:24qui est développé aux Etats-Unis
32:26et qui est depuis 2008
32:28un gros mot chez nous.
32:31Et donc,
32:32les principaux acteurs
32:33qui sont les banques
32:34et les compagnies d'assurance
32:35ont été complètement verrouillées
32:36par la réglementation.
32:38Aujourd'hui,
32:38si une compagnie d'assurance
32:39veut acheter une part
32:40d'oxydation triple B,
32:43elle consomme autant de capital
32:44que s'il y avait un bond
32:45de single B.
32:46C'est surréaliste.
32:47OK.
32:47Donc,
32:48or,
32:49quand c'est bien utilisé,
32:50ce sont des réels outils
32:51de financement de l'économie.
32:53Et pour les banques,
32:54c'est un très très bon outil
32:55de pilotage,
32:56de leur risque de bilan,
32:57de leur ROE,
32:58etc.
32:59Donc,
33:00ça,
33:00ça semble quand même
33:01être en marge.
33:02Donc,
33:03je dirais qu'on a plutôt,
33:04les choses vont dans le bon sens.
33:06Un truc aussi
33:07qui m'a fait marrer
33:08en lisant votre note
33:09ce matin,
33:10David,
33:10c'est que,
33:11bon,
33:12quand les investisseurs
33:13répondent à un sondage,
33:14ils ont tendance
33:14à dire qu'ils sont surpondérés
33:15sur le secteur bancaire
33:16en Europe.
33:17Quand vous regardez
33:17le positionnement
33:18des investisseurs globaux,
33:20vous ne retrouvez pas
33:21cette surpondération.
33:22Donc là aussi,
33:23le positionnement
33:23est intéressant quand même.
33:25C'est intéressant effectivement
33:26puisque quand on regarde
33:27les derniers sondages de BOFA,
33:29tous les investisseurs disent
33:29surpondérés
33:30sur le secteur européen,
33:31etc.
33:32Et puis,
33:32quand on regarde vraiment
33:33les portefeuilles,
33:34ce qu'on voit,
33:35c'est qu'ils ne sont
33:37pas tout à fait au benchmark,
33:38mais pas loin.
33:38Ça veut dire qu'on vire
33:39de beaucoup plus loin
33:40en réalité.
33:41Eux,
33:41ils ont l'impression
33:42d'être surpondérés.
33:43Voilà.
33:43C'est ça, en fait.
33:44Pour réconcilier un peu
33:45les deux.
33:46Et par contre,
33:47ils sont surpondérés
33:47au secteur assurance
33:48qui est beaucoup plus petit,
33:49mais qui est probablement
33:52plus rassurant,
33:54entre guillemets.
33:55Bon,
33:56oui,
33:58le message de prudence,
33:59donc j'ai compris
33:59sur l'été américain,
34:01c'est ça,
34:02Christian,
34:03l'Europe,
34:04la diversification
34:05en dehors des États-Unis
34:06garde de l'intérêt.
34:08On n'a pas parlé
34:09des émergents,
34:10mais c'est vrai
34:10que les émergents aussi,
34:11visiblement,
34:12sont quand même
34:12des actifs gagnants
34:14du premier semestre
34:15avec la baisse du dollar.
34:17La dette émergente
34:18s'est bien comportée,
34:19les actions émergentes
34:20se sont bien comportées.
34:21Global, j'entends.
34:22Oui,
34:23alors,
34:23c'est tout le problème.
34:24C'est-à-dire qu'économiquement,
34:26c'est difficile de dire
34:27les émergents,
34:28tout va bien.
34:29C'est les plus sensibles
34:31à la guerre commerciale,
34:32c'est les plus affectés,
34:33mais c'est vrai
34:34que la baisse du dollar
34:35a quand même laissé
34:36de la marge de main-d'œuvre
34:36aux banques centrales
34:37et des émergents
34:38parce que le gros problème
34:39qu'ont souvent
34:39les banques centrales
34:40des pays émergents,
34:41c'est que si elles dévaluent,
34:43si elles baissent
34:44leur taux d'intérêt,
34:45les gens quittent
34:46leur monnaie,
34:47ça fait de l'inflation
34:48importée
34:48et c'est très négatif.
34:50Donc,
34:51la faiblesse du dollar
34:51a donné de la marge
34:52de manœuvre
34:53à pas mal de banques
34:54centrales émergentes
34:54et c'est quand même
34:55des éléments de soutien
34:56à leur économie,
34:57à leur économie domestique.
34:58Donc,
34:58il y a cet élément-là
34:59qui a joué
35:00plutôt favorablement.
35:02Après,
35:04il y a aussi
35:04dans les indices obligataires,
35:06il ne faut pas l'oublier,
35:07un point très important
35:07de l'Inde et de la Chine
35:08qui nous masque
35:12certaines mauvaises
35:13gouvernements
35:13sur les émergents.
35:14Ça biaise un peu
35:15les choses.
35:15Il faut faire attention.
35:16D'ailleurs,
35:17JP Morgan vient de déclarer hier
35:18qu'ils allaient sûrement
35:19revoir sensiblement
35:20la pondération
35:21de ces pays-là.
35:22Et ça peut jouer
35:23quand même après
35:24dans notre perception
35:25des émergents.
35:25Donc,
35:26attention quand même
35:26à ce petit biais-là.
35:28Mais,
35:29donc moi,
35:29personnellement,
35:30et mes émergents,
35:30je serai quand même
35:31assez prudent
35:31pour le deuxième semestre.
35:33Surtout que
35:35tout ce que nous montrent
35:36les données d'enquête,
35:36c'est plutôt un trou d'air
35:37du commerce mondial.
35:38Et on sait que c'est
35:39des économies
35:39très sensibles
35:40au commerce mondial.
35:40Donc du coup,
35:41on fait quoi ?
35:41On achète de l'or encore ?
35:42Non,
35:43on peut,
35:44on peut.
35:45Non,
35:46mais je pense qu'en effet,
35:47la repodération de l'Europe
35:49reste un actif intéressant,
35:51notamment pour les investisseurs
35:53européens,
35:53pour ne pas avoir
35:53l'effet-échange.
35:54Parce que c'est vrai
35:54qu'on avait oublié
35:55de gérer cet effet-échange.
35:57Ah ben bien sûr,
35:57parce que les actions américaines,
35:59ce n'était pas naturel
35:59de se couvrir
36:00pour la baisse du dollar.
36:01On avait un dollar
36:02qui monte,
36:06d'investissement intéressant.
36:08Et je pense que
36:09beaucoup d'investisseurs,
36:10notamment asiatiques,
36:11vont continuer
36:13de remontpondérer l'Europe.
36:15On a quand même
36:16des échos plutôt d'Asie
36:17où on est quand même
36:19au-delà de l'aspect,
36:21même si on dit
36:21que tout se passe bien
36:22avec M. Trump et tout ça,
36:23il y a quand même
36:23l'aspect instabilité politique
36:25qui fait peur
36:27à beaucoup d'Asiatiques.
36:27Tout le monde a eu
36:28un petit coup de chaud
36:29quand même
36:29entre Libération Day,
36:30entre Zelensky
36:31dans le bureau Oval,
36:32etc.
36:33Tout le monde a quand même...
36:34Voilà,
36:35même je vous dis juste,
36:36à titre personnel,
36:36même s'il y a
36:37des accords commerciaux,
36:38vous n'êtes pas à l'abri
36:38que juste le lendemain
36:39après avoir fini
36:40un accord commercial,
36:40le Trump dit
36:42ça ne va pas,
36:44vous avez condamné
36:45Monserano,
36:46vous avez fait un accord
36:47avec le Brexit,
36:47mais ce n'est pas grave,
36:48moi je ne suis pas d'accord,
36:49on repart dans les négociations.
36:51Je ne vois pas
36:51comment il,
36:52dans sa façon de penser,
36:53il ne peut pas réutiliser
36:55l'arme droite d'ouane,
36:56donc je pense qu'on est
36:57quand même
36:58dans une période
36:58encore d'incertitude.
36:59Donc rien que ça,
37:01ça va quand même
37:01inciter pas mal
37:02d'investisseurs
37:02à repondérer l'Europe
37:03sans délaisser les Etats-Unis,
37:04mais au moins
37:05à rééquilibrer
37:06un risque management
37:07d'une certaine manière.
37:08Olivier,
37:09attitude en matière
37:10d'investissement
37:11pour déjà passer
37:13l'été,
37:14les prochains mois ?
37:16Alors,
37:16même si on est
37:17un peu moins
37:18un peu moins,
37:20disons,
37:20prudent sur l'analyse
37:21pour cet été,
37:23on reconnaît quand même
37:24qu'on a eu
37:25un sacré rebond
37:25au cours de ces
37:26trois derniers mois
37:28sur le marché américain.
37:29Historique.
37:29C'est l'un des rebonds
37:30les plus rapides
37:31de l'histoire
37:31des marchés américains
37:32après une correction
37:33de plus de 20 %.
37:34Donc,
37:36on a aujourd'hui
37:36des allocations
37:37qui sont relativement neutres
37:38sur la classe d'actifs
37:40actions
37:42et entre l'Europe
37:43et les Etats-Unis,
37:44on avait remonté
37:45le poids de l'Europe
37:45au mois de février
37:46suite aux inquiétudes
37:49liées à la rentabilité
37:51de la tech américaine
37:51avec DeepSync
37:53et au plan
37:54de la Commission européenne
37:55pour restaurer
37:56la compétitivité européenne.
37:58Je ne pense pas
37:59qu'on fera
38:01de mouvements significatifs
38:02pour l'instant
38:04considérant
38:05que l'Europe
38:06doit démontrer
38:07qu'elle va délivrer
38:07et les Etats-Unis
38:09doivent vraiment
38:09également démontrer
38:12que c'est la France
38:12et que c'est l'Amérique.
38:14Donc,
38:14on a plutôt réduit
38:15les billets
38:16d'allocations tactiques
38:17dans nos portefeuilles.
38:18Merci beaucoup,
38:19messieurs.
38:19Merci d'avoir été
38:20les invités
38:20de Planète Marché
38:21ce soir.
38:21Christian Parizeau
38:22qui est avec nous,
38:23le président d'Altaïr Economics,
38:24David Benhamou,
38:25directeur des investissements
38:26d'Axiom AI
38:27et Olivier Rage,
38:28le directeur des investissements
38:30de Mephys OBC.
38:31Merci.
38:33Merci.

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