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Mercredi 9 juillet 2025, retrouvez Adrien Barbanchon (Directeur commercial distribution, M&G; Investments France) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00...
00:00On poursuit bien sûr cette édition spéciale de Smart Bourse
00:13à l'occasion de ce sommet de la performance et du patrimoine
00:16organisé par le groupe FICAD et à mes côtés c'est Adrien Barbanchon
00:19le directeur commercial distribution de MNG Investments en France.
00:24Bonjour Adrien.
00:25Bonjour Guévoire.
00:26Merci beaucoup d'être avec nous.
00:27Commentaire un peu sur l'ambiance générale du moment de votre perspective
00:32de directeur commercial distribution de MNG France.
00:35Que recherchent les clients, les partenaires ?
00:37Quels sont les types de solutions qu'ils viennent chercher aujourd'hui
00:40dans un groupe comme le vôtre Adrien ?
00:43Alors le groupe est assez large.
00:45On a la chance d'offrir différentes solutions d'investissement.
00:47Ce qu'on voit aujourd'hui c'est un vrai retour à plus de pragmatisme,
00:50recherche de valorisation basse et un vrai switch de l'exposition US croissance
00:55plutôt vers l'Europe value.
00:57Donc c'est le grand écart et c'est très intéressant parce qu'il y a des dispersions
01:01de valorisation extrêmement fortes historiquement.
01:04Tout le monde s'est aperçu qu'il avait peut-être un peu trop de stocks américains
01:09en portefeuille à un certain stade en tout cas Adrien ?
01:12Trop d'expositions américaines qui sont trop valorisées sur les sets magnifiques,
01:17sur la tech, sur la croissance avec un biais à un moment qui a conduit à avoir des PE de 26, 27.
01:22Et ça, ça vous fait un rendement embarqué des actions très basses et en dessous du taux sans risque sous-jacent.
01:29Donc c'est un vrai problème.
01:30À un moment il faut plus de rationalisme et revenir sur de la valeur.
01:34Manque de primes de risque sur ces actions américaines pour être vraiment très agressif dessus.
01:39Donc du coup la value Europe est un réceptacle ou en tout cas une solution
01:44qui répond aux besoins des partenaires et de leurs clients aujourd'hui Adrien ?
01:47Complètement parce que déjà on a un changement avant, il y avait l'exceptionnalisme américain boosté par Trump
01:53qui avait galvanisé les marchés, qui insufflait beaucoup dans l'économie,
01:57la résilience du consommateur américain, de l'économie américaine.
02:00Aujourd'hui il y a un peu plus de scepticisme de ce côté-là.
02:04Trump insuffle pas mal d'incertitudes, d'inquiétudes.
02:07Les tarifs, ça peut potentiellement être beaucoup d'inflation avec également un dollar qui a dévissé.
02:12Il augmente l'endettement qui devient extrêmement fort et donc le déficit.
02:17Et le déficit c'est plus magique, ça se finance plus à 1%, ça se finance à 4,5% et ça c'est une vraie problématique.
02:23Donc les investisseurs regardent ça, c'est plus l'actif sans risque par nature, les US.
02:29Et de l'autre côté on a l'Europe, elle qui se réinvente, qui se réindustrialise,
02:33la banque centrale qui apporte des liquidités, qui baisse ses taux.
02:38Il y a le plan de relance allemand aussi, qui est directement insufflé dans l'économie,
02:43dans l'appareil productif pour amortir les biens d'équipement.
02:47Et ça c'est extrêmement bon et intelligent, long terme, ça offre de la visibilité.
02:50Et je pense que l'investisseur c'est ce qu'il cherche, d'autant plus quand la décote est très basse.
02:55Parce que je parlais des US, on a un PE de 26, sur l'Europe on est plutôt à 17.
03:00Donc ça vous fait un rendement de 6, un rendement des profits, alors que le taux sous-jacent son risque est de 3.
03:05Donc là vous êtes payé pour le risque-prix, il y a une prime de risque.
03:08Qu'est-ce qui caractérise justement l'approche et la stratégie Value Action Europe chez M&G Investments
03:14dans cet univers des actions décotées Adrien ?
03:18Alors souvent un investisseur Value va s'intéresser uniquement à la valorisation des bénéfices à venir.
03:23Ils ne sont pas certains ces bénéfices à venir, c'est des projections.
03:26Ça peut changer très vite en fonction du contexte économique, de tensions géopolitiques, géostratégiques
03:31ou d'un nouveau président qui déçoit peut-être, ou qui est perturbable.
03:39Nous notre approche, elle ne va pas être juste sur le price earning ratio,
03:43elle va être beaucoup plus fondamentale, beaucoup plus rassurante et pragmatique.
03:46On va s'intéresser à la valorisation nette comptable, qui est beaucoup plus stable,
03:50beaucoup plus visible et également au flux de trésorerie de la société.
03:54C'est la valeur intrinsèque de l'entreprise, beaucoup plus concrète, beaucoup plus visible.
03:58On pourrait dire la valeur à la casse, si on devait tomber, ça rassure l'investisseur.
04:03Et cette stratégie aujourd'hui, c'est une stratégie qui collecte dans la gamme très large de M&G.
04:09Il y a de la demande, ce n'est pas juste de l'intention, il y a quelque chose de réel qui se passe.
04:14Alors déjà, on constate de la demande pour l'action, pour l'Europe, pour l'approche Value.
04:19Et notre approche Value, justement, ce process qui est beaucoup plus pragmatique, simple, sur le long terme,
04:25a permis à la Value de surperformer chez nous l'Europe et même l'Europe grosse, l'Europe croissance.
04:32Qui, historiquement, depuis 10 ans, le marché était orienté sur la croissance, acheté à tout prix de la croissance.
04:37Et la Value était délaissée.
04:39Et malgré ça, on a pu performer.
04:40Donc, ça offre de la visibilité, de la stabilité, moins de volatilité aussi.
04:45Et on voit que les investisseurs qui étaient très croissants, il y a déjà US, maintenant, ils se rendent compte que l'IA, ce n'est pas juste les US.
04:51Et surtout, qu'il n'y a pas que les US, il y a l'Europe.
04:54Et dans l'Europe, des secteurs qui avaient été délaissés, les banques, l'industrie, les matériaux de base, retrouvent de l'attractivité.
05:00On peut même parler de la défense.
05:02Il y a un énorme plan de relance.
05:03Il y a des sociétés comme RealMetal qui étaient absentes des investisseurs, des allocations, qui étaient pourtant rentables, avec un bilan très solide, génération de cash, des marges importantes.
05:15Et là, qui retrouvent en plus des carnets de commandes très importants et le soutien des États.
05:19Vous avez cité le secteur bancaire.
05:21Effectivement, je le rappelle à chaque fois, ça fait 3, 4 ans et plus maintenant, peut-être, que le secteur bancaire surperforme l'ensemble du marché européen.
05:29Enfin, ça nous ramène à des cycles précédents qu'on avait presque oubliés, pour dire les choses.
05:36Ça fait trop longtemps.
05:37Et en fait, on retrouve pour les banques des niveaux de taux un petit peu plus élevés, qui leur permettent de faire plus de marge, tout simplement.
05:43Et on retrouve de l'octroi de crédit, de l'activité sur le crédit, alors que ce soit le crédit ménage, immobilier et des entreprises aussi.
05:50Donc, c'est un signe aussi de dynamisme de l'économie européenne.
05:53Et ça, ça ne trompe pas.
05:54Ça offre de la visibilité sur le long terme.
05:55Est-ce que c'est une stratégie chez vous qui permet d'aborder aussi différentes tailles d'entreprise ?
06:00Il y a l'univers, évidemment, des grandes capitalisations.
06:03Le marché européen des petites et moyennes capitalisations est très profond.
06:06Est-ce que dans une stratégie Value Action Europe, on peut avoir un panachage un peu factoriel, justement, en termes de taille d'entreprise, Adrien ?
06:13Suivant le contexte et la visibilité, il va s'adapter.
06:16On va être relativement diversifié, mais on a plutôt des moyennes larges sociétés, aussi pour la stabilité, la fiabilité des données qu'on a dessus.
06:23Mais ce qui est important, au-delà de l'approche qui va être plus sur la valorisation de nets comptables et les flux de trésorerie,
06:29donc la valeur très solide, intrinsèque, c'est le fait d'avoir un processus d'investissement historique très rigoureux.
06:35Et on va acheter les sociétés une fois qu'il y a une décote, justement, de cette valeur intrinsèque, qu'on arrive dans le quartile le moins cher.
06:40Et on ne va pas s'intéresser uniquement au secteur Value, on va prendre tous les secteurs de l'univers, par exemple, Europe, en l'occurrence.
06:47Ça permet d'être plus diversifié. On peut trouver de la Value, même sur la tech.
06:50Et par la suite, il va y avoir un processus d'analyse des sociétés.
06:53Dès qu'elles vont revenir à la médiane, elles vont être passées en revue un petit peu plus systématiquement, beaucoup plus proches, beaucoup plus suivies.
06:59Et dès qu'on revient dans le quartile le plus élevé, systématiquement vendu, ça permet d'éviter des surévaluations et de se laisser embarquer.
07:08Et également, dans le processus d'achat, d'évaluer bien les sociétés et d'éviter ce qu'on appelle la Value Trap, qui est toujours le risque de l'investisseur.
07:18Si on sort de l'univers action, grosse expertise taux et crédit, évidemment, chez M&G Investments.
07:24Adrien, c'est un peu la question.
07:26Alors, il y a eu l'année 2022 qui a permis une reconstitution, on va dire, des rendements dans cette classe d'actifs.
07:33Ça a été une année un peu choc, mais suivie par deux années, 2023 et 2024, qui ont été des années exceptionnelles et parfois même imbattables en termes de performance,
07:42volatilité pour le crédit.
07:46Adrien, quelle est la bonne manière, selon vous, selon M&G, de s'exposer, de rester exposé à cette classe d'actifs aujourd'hui,
07:54qui a beaucoup rallié et qui se retrouve avec, effectivement, là aussi, des primes de risque assez faibles ?
07:59Alors, exactement, et ainsi c'est important de le souligner, il est fini le temps des fonds datés, fonds à échéance, de l'approche ETF.
08:09C'est vrai aussi sur les actions, mais encore plus sur l'univers obligataire, où là encore, il va falloir avoir une approche Value.
08:15En gros, on a eu effectivement une très forte hausse de taux, des écartements de spread et donc un rendement embarqué extrêmement attractif.
08:20Il suffisait de prendre une photo du marché, l'embarquer, ça se revalorisait, c'est fait.
08:27Ce mouvement-là, il est fait.
08:28Il est fait. Et les spreads de crédit, les primes de risque de crédit sont revenus sur leur point bas, au niveau de leur fourchette historique.
08:36Donc, en façon, et tout est très harmonisé, les spreads, les primes de risque, donc quelles que soient les zones géographiques ou les secteurs,
08:44et les classes d'actifs crédit sont relativement homogènes, resserries.
08:47Ça, c'est bien signe qu'il y a eu beaucoup d'investissements.
08:49Pour autant, si on rentre avec plus de granularité dans la cote, qu'on va ouvrir vraiment, et là, il faut des équipes d'analystes extrêmement profonds,
08:57d'expérimentés et seniors pour analyser ça, il ne faut pas s'en remettre aux agences de notation.
09:01Les agences de notation seront toujours en retard là-dessus.
09:04Il va falloir détecter ce qu'on appelle la dispersion, dislocation de marché, qui va permettre de générer de l'alpha,
09:11créer de la valeur ajoutée pour la gestion.
09:12Et ça, il y en a encore beaucoup, mais il faut être effectivement beaucoup d'analystes et extrêmement opportunistes aussi pour les saisir,
09:20parce qu'on a de la volatilité sur l'univers obligataire, ce qu'on n'avait pas pendant des années.
09:23Et ça, ça crée pour la gestion active, c'est beaucoup plus attractif.
09:27Oui, non, non, allez-y, je vous en prie.
09:29Oui, c'est aussi une manière de, comment dire, retrouver de la compétitivité avec de la gestion active.
09:36C'est ça, Adrien ?
09:37Oui, parce qu'on ne peut plus se laisser porter, c'est ce qu'on fait au travers de notre stratégie.
09:41Et il faut aussi un fonds qui va être sur une classe d'actifs spécifique et qui va y rester et qui va se laisser porter à un moment les spreads sur serré.
09:48Et donc, il porte plus que du risque et peu de rendement.
09:50C'est une vraie problématique.
09:52Nous, dans notre approche, on a un fonds Total Return, Credit Investment, qui va avoir une approche extrêmement value au final de l'investissement.
09:58Il va prendre son temps d'analyser les sociétés, alors là avec beaucoup de monde, et on va investir uniquement quand la valeur est attractive.
10:05Quand ce n'est pas le cas, on va réduire le risque crédit.
10:10On va se mettre un petit peu plus prudent, éventuellement avoir du cash, et ce qui va générer plus d'opportunisme quand les spreads vont s'écarter pour se repositionner.
10:18Et historiquement, c'est là-dessus qu'on a fait de la performance.
10:21Il peut même avoir 50% de value.
10:23Et après, si on regarde 50% de high yield, et si on regarde l'univers crédit, aujourd'hui, tout est resserré.
10:32Donc, l'investment grade, je le disais, le high yield, quelles que soient les zones, quelles que soient les secteurs, il y a des segments qu'on couvre chez MNJ.
10:38On gère plus de 200 milliards, donc on a des fonds un petit peu plus spécifiques.
10:41On a un segment qui va être un relais, qui va offrir du rendement embarqué très important.
10:45C'est dû à yield à taux variable.
10:47Vous avez de la séniorité, 90%.
10:49Vous avez un yield élevé, environ 7% actuellement.
10:53Donc, c'est important.
10:55Et pour autant, ça offre beaucoup de recouvrement, beaucoup de qualité sur les sociétés.
10:59En tout cas, la gestion active permet d'aller exploiter ces poches de valeur, que ce soit dans l'univers action, la value action européenne, ou dans l'univers du crédit avec cette approche flexible.
11:09Exactement, ça va exploiter la valeur, les opportunités qui se présentent, mais surtout, ça va tempérer dans les mouvements de marché en étant extrêmement diversifiés.
11:15et un petit peu plus prudents quand il faut savoir l'être aussi.
11:19Merci beaucoup, Adrien.
11:19Merci d'être venu nous voir sur le plateau de Smart Bourse pour cette édition spéciale à l'occasion du sommet de la performance et du patrimoine.
11:27Adrien Barbanchon, directeur commercial distribution de MNJ Investments en France.
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