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Ce vendredi 11 juillet, Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet Asset Management, Virginie Robert, présidente de Constance Associés, Pierre Schang, gérant de portefeuille actions chez La Financière de l'Échiquier, Pierre Le Treize, analyste-gérant chez Moneta Asset Management, Hugo Soussan, chief of staff chez Exail Technologies, Maxime Chipoy, président de MoneyVox, Lionel Mestre, associé, directeur général du fonds Eiréné de Weinberg Capital Partners, et Laurent Dubois, directeur général - Dette privée chez Sienna Investment Managers, étaient les invités dans l'émission C'est Votre Argent, Spéciale Investir dans la défense présentée par Marc Fiorentino. C'est Votre Argent est à voir ou écouter le vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00— C'est votre argent. Émission spéciale. Investir dans la défense. Marc Fiorentino.
00:23— Oui, je sais, je sais. Il va falloir qu'on aille tous se battre sur le front de l'Est.
00:28Mais moi, j'ai trois bonnes nouvelles pour vous. C'est votre argent. C'est votre week-end prolongé. Bravo.
00:34Et c'est une émission spéciale. J'ai envie de dire même très spéciale. Une spéciale. Investir dans la défense.
00:41L'heure est au réarmement en Europe. Les États-Unis ne veulent plus nous protéger. Il va falloir investir massivement.
00:48Et il va y avoir des opportunités exceptionnelles, à la fois pour les actionnaires individuels qui investissent en bourse
00:57et à la fois pour les épargnants français. Alors quel est le potentiel du secteur de la défense ?
01:02Quelles sont les valeurs cotées ou non cotées qui vont en bénéficier ?
01:07Quels sont les placements qui vont vous permettre de surfer sur cette nouvelle vague ?
01:12Ce sont toutes les questions auxquelles nous allons vous répondre ensemble.
01:15Comme vous l'avez vu, nous avons un décor spécial, un tableau spécial.
01:20Mais pour une émission spéciale, il faut des invités très spéciaux.
01:26J'ai donc le plaisir de vous présenter nos Jedi de l'investissement dans la défense.
01:30Alors vous êtes le petit nouveau Pierre de 13.
01:35Normalement on vous bisute, mais là comme c'est une émission spéciale, vous n'avez pas le droit au bisutage.
01:40Bon, j'ai de la chance aujourd'hui.
01:41Vous êtes la chance.
01:42Vous êtes analyste gérant chez Moneta AM.
01:45On salue Romain et André de notre part.
01:48Oui.
01:48Merci d'être venu.
01:49Pierre Chang, par contre.
01:50Alors il ne faut pas dire Pierre Chang.
01:52On m'a dit, tu dis toujours Pierre Chang.
01:53Alors que ce n'est pas du tout au chinois.
01:55Non, parce que c'est alsacien.
01:56C'est alsacien.
01:57Et on m'a dit dans le couloir, on m'a dit, il y a quelqu'un qui est venu me dire, arrête de le présenter comme Pierre Chang.
02:03Dis Pierre Chang.
02:03Voilà, c'est très bien.
02:04Pierre Chang, ça va ?
02:05Parfait.
02:06Vous êtes gérant de portefeuille à la financière de l'échiquier et vous êtes un défenseur de la défense.
02:12Exactement.
02:13Virginie Robert, une habituée du plateau, présidente de Constance Associée.
02:18Vous aussi, Virginie, d'abord bonjour.
02:20Bonjour Marc.
02:21Vous aussi, ça fait des années que dans les recommandations que vous nous donnez ici, il y a des valeurs de la défense.
02:26Alors que ce n'était pas à la mode.
02:28Et vous nous disiez à l'époque, moi, l'ESG, évidemment, dire que les valeurs de la défense, ce n'est pas l'ESG, ce n'est pas logique.
02:36Et aujourd'hui, que ça devient à la mode, vous devez sourire, non ?
02:39Oui.
02:40C'est plutôt confortable.
02:42Mais le premier renseignement, c'est qu'en bourse, il ne faut pas être dans les sujets à la mode.
02:46Il faut être diversifié.
02:47C'est ça, surtout en ce moment, parce qu'on est passé du buy America en début d'année au sell America.
02:54Et puis maintenant, tout le monde retourne sa veste de treillis.
02:57Christopher Dembic aussi, un habitué.
02:59Alors lui, il a mis une tenue spéciale.
03:02Vous avez fait l'armée ou quoi ?
03:03Non, mais je suis réserviste.
03:04Vous êtes réserviste ?
03:05Oui, dans la gendarmerie en revanche.
03:07Dans la gendarmerie.
03:07Donc si je me fais siffler sur la route à 240, c'est vous.
03:12Vous êtes conseiller, quand vous n'êtes pas gendarme, vous êtes conseiller en stratégie d'investissement chez PICTAM.
03:18Et vous allez nous planter un peu le décor de l'environnement, du budget, la réalité, les fantasmes.
03:24Parce qu'il y a beaucoup de chiffres qui circulent.
03:26Alors on va passer tout de suite à la première question.
03:28Et la première question, c'est de se poser la question de savoir quelles sont les valeurs qui sont le mieux placées pour bénéficier du réarmement.
03:38Mais avant ça, avec vous, Christopher Dembic, est-ce que vous pourriez nous planter le décor ?
03:44C'est-à-dire aujourd'hui, est-ce qu'on parle beaucoup de défense ?
03:47Alors on en parle moins depuis les droits de douane.
03:49On parle de réarmement en Europe.
03:51Quels sont les chiffres ?
03:53D'abord, il n'y a pas d'économie de guerre.
03:55On fait souvent la comparaison avec cela.
03:56On l'a vu dans le discours français.
03:57On n'est pas sur ce schéma-là.
03:59On est en revanche sur une accélération en termes d'efforts dans la défense.
04:02En valeur absolue, on est à peu près sur l'année 2024 à 326 milliards.
04:06Pour vous donner un ordre de grandeur en pourcentage du PIB, c'est 1,9% du PIB européen aujourd'hui qui est alloué à la défense.
04:12Quand vous dites Europe, c'est Union Européenne.
04:13Union Européenne, effectivement.
04:15Ça peut paraître peu, mais on part de très bas avant la guerre en Ukraine.
04:18Donc il y a deux, trois ans de cela.
04:19On était plutôt en moyenne au niveau de l'Union Européenne à 1,5%.
04:22D'accord.
04:23Donc il y a déjà une progression avérée.
04:25Qui n'est pas énorme, c'est très disparate entre les pays.
04:28Vous avez des pays comme les pays baltes ou la Pologne du fait de la proximité avec la Russie
04:32qui investissent plus de 4% parfois du PIB dans la défense.
04:36D'autres qui sont à la traîne, typiquement l'Espagne.
04:38Loin géographiquement, on est autour de 1,5%.
04:40Il y a aussi une disparité au niveau du secteur privé.
04:43C'est-à-dire que contrairement aux États-Unis, vous avez des grands conglomérats
04:46qui arrivent à innover massivement et qui sont soutenus par l'État.
04:49En Europe, et c'est le cas aussi en France, on a énormément de petites structures
04:53qui n'ont pas des capacités d'investissement.
04:55On dit des entreprises.
04:56Des entreprises.
04:57C'est très éclaté.
04:57C'est très éclaté.
04:59Donc des difficultés à la fois à avoir accès à des financements et aussi à recruter.
05:03Au niveau de l'emploi, on est à peu près à 4 millions de personnes
05:05qui travaillent au niveau de l'Union Européenne dans le secteur de la défense.
05:08Seulement.
05:08Seulement.
05:09Et il y a systématiquement des difficultés de recrutement
05:11sur des postes très qualifiés, d'ingénieurs, etc.
05:14L'arbitrage, il est assez simple.
05:15Si vous êtes ingénieur dans la défense, vous aurez très certainement
05:18des salaires plus élevés aux États-Unis qu'en Europe.
05:20Donc la grosse difficulté européenne, ce n'est pas tant de mettre de l'argent sur la table.
05:23On y est arrivé en l'espace de 2 ans, de 3 ans.
05:26La réalité, c'est surtout comment on va réussir à rejoindre,
05:31à créer des conglomérats, si on veut, des leaders européens comme on le souhaite,
05:35qui puissent finalement investir massivement, avoir accès à des financements
05:39et aussi recrutés.
05:40Et ça, c'est le gros, gros problème aujourd'hui.
05:42Comment on arrive à cela ?
05:43Il faut aussi que le principal acheteur, l'État, derrière cela,
05:48ait des commandes sur le long terme.
05:49Et aujourd'hui, entre ce qui a été annoncé, notamment les objectifs…
05:52Alors c'est ça qui est intéressant.
05:53Alors ça, c'est la situation actuelle.
05:55On nous annonce, notamment en Allemagne, des chiffres qui sont colossaux.
05:59C'est-à-dire que quand on ramène ça à un budget annuel…
06:03D'ailleurs, je vais vous demander la conséquence sur la croissance,
06:06puisqu'on parle beaucoup de stagnation en Europe.
06:10On est en Allemagne avec deux années de récession, de croissance négative.
06:15Est-ce que la défense peut nous sauver de la récession en Europe ?
06:21Ou est-ce que le temps que tout ça se déclenche, que les moyens soient mobilisés,
06:25il faudra deux ans avant que ça diffuse, infuse sur la croissance économique ?
06:30Vous avez effectivement deux problèmes.
06:32Déjà, supposons que les montants qui sont évoqués soient réellement alloués,
06:35ce qui est un autre sujet.
06:37Parce que vous n'y croyez pas ?
06:38En tout cas, ça ne transparaît pas aujourd'hui.
06:40Par exemple, prenons le cas de la France.
06:42La France a un objectif de passer d'à peu près 2% du PIB en dépense dans la défense à 3,5%.
06:48Aucun calendrier n'a été mis en place sur quand est-ce qu'on va atteindre cela.
06:51Et c'est le cas dans la plupart des États…
06:52En Allemagne aussi ?
06:53En Allemagne également.
06:54Sauf cas, bien sûr, des pays d'Europe de l'Est, pour certains.
06:58Ça, c'est le premier point.
06:58Ensuite, la défense, on sait très bien que ça va se diffuser dans l'économie.
07:02Et en règle générale, c'est sur le temps long.
07:04Toutes les études le montrent, c'est sur une période parfois de 10 à 15 ans.
07:07Quand on investit 1 euro dans la défense, sur 10 à 15 ans, c'est 2 euros de PIB.
07:12Sur 10 à 15 ans ?
07:13Sur 10 à 15 ans.
07:14Mais il y a un problème.
07:16Ça induit aussi derrière cela que vous allez acheter en local, en domestique,
07:21ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
07:22Au niveau européen, 60% des achats, des investissements dans la défense, c'est aux Américains.
07:26Oui, mais ça, ça va changer, ça ?
07:28Non, mais l'idée, c'est que ça change.
07:31L'idée, c'est que ça change.
07:32Mais est-ce qu'on a la capacité aujourd'hui de produire ce que nous vendent les Américains ?
07:36Non.
07:36Par exemple, si on prend l'exemple du porte-avions français...
07:39Non, au moins, c'est simple.
07:41Non, mais si on prend l'exemple du nouveau porte-avions français,
07:43on est l'un des rares pays européens à avoir cette capacité-là.
07:45Vous avez aussi les Britanniques.
07:46Vous avez certains équipements de défense au niveau du porte-avions
07:49qu'aujourd'hui, on est dépendants des Américains parce qu'on n'a pas la technologie.
07:53Donc, dans tous les cas, ça ne changera pas du jour au lendemain.
07:56Et c'est pour ça qu'effectivement, il faut être très prudent sur l'impact économique.
08:00Oui, ça va bénéficier, mais à l'instant T...
08:02La relance ne peut pas venir de l'armement ?
08:04C'est-à-dire, est-ce que l'armement peut nous sauver de la récession ?
08:08Non.
08:08Imaginons qu'on ait une croissance nulle ou presque de zéro.
08:11Est-ce qu'on peut imaginer qu'on puisse gagner 0,2, 0,3, 0,4, 0,5 points de PIB au niveau européen ?
08:19Dans la défense, alors vous dites à court terme non.
08:21À court terme, non, c'est sûr et certain.
08:22Et sur le temps long peut-être, mais...
08:24Ça dépendra, effectivement, si on achète au niveau européen et si derrière cela, vous palliez les difficultés de recrutement et de financement.
08:32Aujourd'hui, quand on investit dans la défense, 60% des cas, c'est plutôt les Américains qui en bénéficient.
08:37D'accord. Et l'idée, c'est que ça change ?
08:38L'idée, c'est que ça change. Mais encore une fois, il faut être quand même très très prudent.
08:41On passe d'une thématique d'économie de guerre à guerre commerciale.
08:44Et donc derrière cela, est-ce que finalement, les montants alloués ne vont pas aussi aller plutôt vers les entreprises touchées par la guerre commerciale que l'industrie de la défense ?
08:51Virginie Robert, vous, vous avez investi depuis longtemps dans la défense. C'était quoi votre idée ?
08:56L'idée, c'est que c'est une industrie donc long terme, structurellement résiliente, avec beaucoup de visibilité et beaucoup de barrières à l'entrée.
09:06Justement, comme le disait Christopher, c'est de l'ingénierie.
09:09Et en fait, c'est très difficile parfois même de faire la différence entre ces industries et la technologie.
09:17Elles participent, elles s'auto-participent.
09:20Et si je vous parle de quand on se déplace et qu'on veut avoir un mapping, etc.,
09:29toutes ces technologies, elles proviennent justement de questionnements initials de la défense, même le web, etc.
09:37Donc c'est compliqué, on ne peut pas dissocier.
09:40Donc pour moi, c'est un sujet central, c'est la première chose.
09:43La seconde chose, c'est qu'il y a cette résilience de long terme et cette visibilité.
09:49Et on parle des backlogs, des carnets de commandes.
09:51Et effectivement, aux États-Unis, on les a et on sait que depuis des années, il y a évidemment le département, il y a un besoin, il y a des dépenses qui sont élevées.
10:00Donc ça, c'est très important.
10:04Et ensuite, le troisième point, c'est que sur le sujet ESG, oui, évidemment, il y a de la controverse.
10:10Bien sûr qu'il y a des questions d'éthique pour nous.
10:13Sur l'ESG, le point principal sur les industries de défense, et qui est peut-être le point le plus difficile quand on cherche des réponses, c'est y a-t-il corruption ou pas corruption ?
10:25C'est ça le sujet.
10:26C'est un des sujets.
10:28Mais après, sur l'environnement, vous savez, les sociétés elles-mêmes, elles sont aussi dans cette innovation.
10:33Donc dans les processus industriels, elles ont suivi le mouvement, dans la gouvernance également.
10:42Non, donc on ne pouvait pas.
10:44Après, il y a une question d'éthique.
10:45Moi, je respecte tout à fait que certains disent, moi, je ne veux pas participer parce que l'ultime objectif ne me convient pas.
10:53Fine.
10:53Mais on ne peut pas dire qu'elles ne peuvent pas être ESG.
10:57Il faut faire ce distinguo.
10:59Pierre, ça fait longtemps que vous investissez dans la défense.
11:01Oui, donc nous, c'est vrai que la prise de conscience pour nous, ça a été 2016, en fait, l'élection de Donald Trump.
11:08La première.
11:09Parce que déjà, dès qu'il arrive, il dit qu'il faut que les pays de l'OTAN contribuent davantage.
11:13On rappelle ce qu'il disait.
11:15Il disait que les pays de l'OTAN devaient monter à 3,5%.
11:18Et puis plus récemment, il a dit qu'il faut qu'ils montent jusqu'à 5% de leur PIB.
11:21Mais c'est vrai que son constat de départ, c'est de dire, voilà, le parapluie américain ne sera pas éternel.
11:26Et maintenant, il faut que les autres pays de l'OTAN prennent le relais, également, sur les investissements.
11:30Donc ça, c'est déjà le premier point.
11:31Et donc, je tempère un petit peu ce qu'a dit Christopher.
11:33Parce que depuis 2016, on voit tous les budgets qui augmentent, en fait, en particulier en Union européenne.
11:38C'est ce qu'il nous a dit.
11:39On est passé de 1,5 à 1,9.
11:40Voilà, exactement.
11:41Donc là, par exemple, en dernier, les budgets européens, plus 17% quand même.
11:45Je défends Christopher le pauvre.
11:46Et donc aussi, autre bémol, il y a bien un calendrier pour la France.
11:51Donc, on est passé de 32 milliards en 2017 à 50 milliards de budget, dorénavant, cette année.
11:56Il faut savoir qu'il ne faut jamais attaquer la France.
11:59C'est le pire genre.
12:00Et on va à 70 milliards d'ici 2030.
12:03Donc, on ne peut pas dire qu'il n'y a rien dans les faits.
12:05Voilà, maintenant, après, là, je rejoins ton point, effectivement, de dire qu'il ne faut pas augmenter le budget pour acheter à l'étranger.
12:12Donc, bon, ça, c'est un peu très important.
12:14Et vous, qu'est-ce qui vous a poussé ?
12:15C'était ça.
12:16C'est cette idée-là de dire, bon, ben, voilà, il y a un signal.
12:19Donald Trump a lancé le signal.
12:20Donc, de toute façon, on va devoir y aller.
12:21Voilà, voilà.
12:22Donc, ça, ça a été le point de départ.
12:24Donc, nous, on a commencé à investir dans la défense à ce moment-là, enfin, renforcer dans les portefeuilles à ce moment-là.
12:29Et ensuite, après, il y a eu une suite, en fait, un enchaînement d'événements qui ont confirmé.
12:34Et donc, là, récemment, ça s'est totalement emballé.
12:36Donc, la guerre en Ukraine, les États-Unis qui, maintenant, sont beaucoup plus…
12:40Enfin, la deuxième élection de Donald Trump.
12:41On peut parler d'isolationnisme américain.
12:43Oui, voilà. En tout cas, la paix américaine, en tout cas, va évoluer, en tout cas, va changer.
12:50Et donc, là, effectivement, il y a une prise de conscience, je pense, qui est existentielle.
12:53Maintenant, en tout cas, pour le secteur de la défense européen.
12:56Donc, là, c'est vraiment ce qui est en train de se concrétiser.
12:58Alors, nous, on a la chance en France parce qu'on est le deuxième pays exportateur d'armes dans le monde, derrière les États-Unis.
13:04Donc, on a une carte à jouer qui est assez forte.
13:07On a des champions.
13:08On a tout un écosystème.
13:09On a gardé, quand même, l'écosystème…
13:11En passadeur de France.
13:13Globalement, non, mais je veux dire, c'est factuel.
13:17Et donc, par exemple, la France, c'est le pays le plus puissant, bien entièrement, en Europe, en tout cas.
13:22Donc, c'est vraiment…
13:23On propose même notre parapluie nucléaire aux autres pays.
13:26Donc, c'est le leader.
13:27Et je veux dire, quelque part, la politique militaire française est à observer de très près parce qu'elle donne le cap sur la politique européenne, je pense.
13:37Et donc, c'est vraiment la France qui peut organiser cette riposte, je pense.
13:40Pierre Le 13, chez Monéta, vous avez déjà investi, vous investissez depuis longtemps ou c'est une nouvelle tendance ?
13:45Alors, on ne va pas dire depuis très longtemps.
13:48Nous, vraiment, le point de départ a été plutôt 2022, l'invention de l'Ukraine.
13:52Parce que c'est vrai qu'avant, alors, sans doute, au sein des ministères des Armées et des ministères de la Défense en Europe,
13:58l'invasion de la Crimée avait été un premier signal assez fort.
14:012014.
14:02Mais avant que ça se traduise par des actes vraiment forts, la discussion de financement additionnel,
14:08vraiment une impulsion et une volonté politique commune forte, on pense que c'est 2022 qui a marqué un peu cette étape.
14:14Et à partir de là, vous vous êtes dit…
14:16Voilà. Et là, en fait, tactiquement, on a un peu été en réaction, je dirais, à ce moment-là, en investissant en la Défense.
14:21Et après, on a un peu essayé de prendre de la hauteur sur le sujet.
14:25On s'est dit, finalement, si on devait simplifier, quelle situation on a ?
14:29On a une industrie avec une visibilité qui est largement augmentée avec tout ça.
14:35On a des efforts politiques qui se mettent.
14:36On a des financements qui arrivent.
14:38Finalement, c'est des cas d'investissement qu'on aime bien, d'avoir des bonnes visibilités de ce type.
14:41Donc, pour nous, ça a été un secteur…
14:42C'est presque un cas d'investissement idéal, c'est-à-dire de se dire, on a un donneur d'ordre qui est l'État ou qui sont les États.
14:50On a une visibilité parce que ce n'est pas des contrats à 15 jours.
14:53Il n'y a pas de volatilité sur les contrats.
14:55À partir du moment où on part dans le réarmement, on a une visibilité sur 10-15 ans.
14:58Donc, c'est vrai, vous avez raison, c'est une thèse d'investissement qui est idéale.
15:01Voilà. Et donc, ça, c'est vraiment ce qu'on a voulu jouer.
15:04Alors, après, le volet ESG est un volet assez intéressant parce que c'est vrai que tous les investisseurs nous en parlent, nous interrogent.
15:11On nous parle des armes controversées.
15:12Mais je suis d'accord que la corruption est peut-être le sujet, finalement, en tout cas en Europe, qui est le plus sensible.
15:18Après, il y a le sujet des armes létales.
15:20Alors, après, le sujet…
15:22C'est très amusant, d'ailleurs, l'hypocrisie qui règne puisqu'on est passé de l'armement à la défense et maintenant, on parle de souveraineté.
15:30Comme ça, au moins, avec la souveraineté, on peut mettre dedans tout ce qu'on veut.
15:33Mais c'est positif parce que, quand même, je trouve que la pensée ESG a montré une certaine flexibilité.
15:39Ce qui est très… parce qu'elle aurait pu rester dogmatique.
15:41Donc là, je trouve qu'il y a eu une ouverture d'esprit qui est saluée, je trouve.
15:45Oui, c'est ce qu'on allait dire.
15:46La nécessité fait loi, comme dit Virginie.
15:48Et puis, bon, à l'ère Trump, l'ESG s'est passé un peu en deuxième ligne, on va dire.
15:54Allez, on passe tout de suite.
15:55Maintenant, on a parlé des grands principes.
15:56Là, on va essayer de vous donner des conseils pratiques.
15:59Donc, j'ai demandé à mes gérants, j'adore ça, Apocalypse Nord.
16:05Quelles sont les valeurs qui sont le mieux placées pour bénéficier du réarmement ?
16:09Donc, vous nous avez dit que vous investissiez plus ou moins depuis longtemps, plus récemment pour Moneta.
16:14Vous, depuis longtemps, Virginie et Pierre aussi dans la défense.
16:17On va rentrer dans les détails.
16:20Je vais vous demander des conseils pour les gens qui nous écoutent et qui nous regardent concrets.
16:25Virginie et Robert, est-ce que vous pouvez nous donner trois recommandations de valeurs dans la défense ?
16:29Je pourrais vous en donner une quinzaine, en fait.
16:31Non, mais on n'en a pas tant.
16:31C'est ça, la difficulté.
16:33Il va falloir en choisir trois, Virginie.
16:34D'accord, ok, ok.
16:36Très bien.
16:36Donc, on est très présents.
16:37Je vais laisser la partie France à Pierre.
16:40Merci, Lucie.
16:41Je t'en prie.
16:41Vous la laissez juste parce que c'est Pierre, les Pierre, ou est-ce que c'est...
16:47Ah, c'est vrai, c'est les Pierre.
16:49Oui, tout à fait.
16:50Qui ne roulent pas, d'ailleurs.
16:51Dix-moi...
16:52Non, on les a.
16:53On a des Européennes, évidemment.
16:55Mais je vais parler d'une...
16:56Alors, ce n'est pas une Européenne, c'est une entreprise britannique.
16:59C'est BAE System.
17:01Donc, pour moi, c'est...
17:02Alors, c'est 50 milliards de market cap en Sterlin.
17:07Pourquoi on aime cette société depuis longtemps ?
17:09C'est qu'elle est très diversifiée.
17:10Donc, pour nous, si on parle défense, elle est sur tous les segments.
17:14Donc, le terrestre, l'aérospatial, le naval, l'électronique et même la cyber.
17:21Donc, voilà.
17:22Ça, on aime bien.
17:23C'est intéressant parce que là, vous avez cité toutes les verticales de la défense.
17:26Vous avez mis la cyber.
17:28Oui, mais je vais y revenir, Marc.
17:30Alors, la cyber, c'est que 10% chez BAE.
17:33Si, vous m'avez dit qu'on avait du temps.
17:34Donc, voilà.
17:35Alors, c'est...
17:36Mais surtout, BAE, c'est probablement une des rares entreprises
17:40dans la défense qui est déjà qu'avait pris en amont,
17:43qui augmentait ses capacités de production.
17:45Donc, il y a, je dirais, une agilité et un cahier des charges dans l'exécution
17:50qui est très bonne.
17:51Donc, BAE, on l'aime bien.
17:53BAE Système, c'est britannique.
17:54Question, ça a flambé déjà ou pas ?
17:56Oui, depuis le début de l'année, c'est au-delà des 50%, je pense.
17:59Mais ce n'est pas grave.
18:00Mais ce n'est pas grave.
18:01Sur le long terme, on a du temps.
18:02C'est du temps long, Marc.
18:03C'est du temps long.
18:04Mais oui, Virginie, on a tout le temps devant nous.
18:04C'est du temps long et même si ça revient de temps en temps,
18:07il y a des opportunités de temps en temps de marcher.
18:09À chaque fois que ça baisse.
18:10Il ne faut plus faire ça, il ne faut plus avoir de la défense.
18:12On y va.
18:13On y va.
18:14Ensuite, nous, on aime bien les sociétés, évidemment, américaines.
18:16J'ai dit que j'ai ces européennes à mes amis, Pierre.
18:19Donc, L3 Harris, j'en avais déjà parlé dans votre argent.
18:24Ce que j'aime bien, c'est que, alors ça, c'est 40 milliards de market cap.
18:27C'est un leader dans tout ce qui est plutôt communication,
18:32donc radar, capteur,
18:34et qui s'est enrichi il y a 2-3 ans, puisqu'on est en 2025,
18:38avec l'acquisition d'Aerojet Rocketdyne,
18:41donc dans les lanceurs de missiles.
18:44Mais c'est le champion quand même dans tout ce qui est communication
18:47et d'ailleurs, la profitabilité, le cœur de profitabilité se trouve bien là.
18:51Et c'est une société qui ne se paye pas très cher et qu'on aime bien.
18:54Vous vous rappelez le nom ?
18:55L3 Harris.
18:56OK.
18:57Communication.
18:58Et la dernière, mais si je perds, j'ai aussi un petit texte.
19:03Mais si, si, si, si, si.
19:04Donc, je vais te parler très vite de Leonardo DRS.
19:08DRS, c'est le spin-off de Leonardo, la société italienne.
19:11Là aussi, c'est beaucoup d'électronique embarquée,
19:15donc ça, on aime bien.
19:16C'est de la technologie pour nous, mais sur les secteurs de la défense,
19:20Leonardo a encore 70% de cette société.
19:23C'est un peu l'équivalent du Hensolt allemand.
19:26Donc ça, c'est une société, c'est plus petit, c'est 9 milliards.
19:29Et ça n'adresse que le marché américain.
19:32Et c'est de bonne croissance.
19:35Et puis, nous, dans ce thème de sécurité,
19:37il ne faut pas l'oublier, Marc, la cyber.
19:39Parce que la cyber, c'est la guerre commerciale.
19:41Virginie, je n'ai pas oublié.
19:42Vous le savez, nous, on continue à aimer Cross-Strike, Z-Scaler,
19:46mais il y en a plein d'autres.
19:47Mais s'il y en avait une que je devais choisir, c'est Cross-Strike.
19:50OK.
19:51Ça va ?
19:51Oui, c'est parfait.
19:52J'ai bien ?
19:53Pierre, j'imagine que vous n'allez nous citer que des boîtes françaises.
19:55Oui, tout à fait.
19:57Bravo Virginie, vous avez tenu le temps.
20:00Comme je disais tout à l'heure, en fait, c'est vrai que pour moi,
20:03la France est l'un des pays qui a une belle carte à jouer,
20:07en fait, dans toute cette histoire, dans toute cette évolution.
20:10Parce que c'est le deuxième pays exportateur d'armes dans le monde,
20:13après les États-Unis.
20:14Et donc, ce n'est pas le cas.
20:15Il y a beaucoup de pays qui n'ont pas cet avantage.
20:18Deuxièmement.
20:18Trois valeurs.
20:19Pardon ?
20:19Trois valeurs.
20:20Donc, je rentre dans le vif du sujet.
20:24Il n'y a pas de raison qu'il y ait plus de temps que moi.
20:26Donc, nous, on a une valeur de conviction depuis longtemps
20:29qui est la première ligne de notre fonds Tocqueville PME,
20:31c'est Excel Technologies.
20:33Donc, c'est un groupe qui fait, en fait, des…
20:35On les reçoit en deuxième partie de l'émission, justement.
20:37Parfait.
20:37C'est une excellente idée.
20:40Il fait des drones sous-marins.
20:42Oui.
20:44Donc, ils font à peu près la moitié de leur chiffre d'affaires
20:46avec la défense, avec des drones sous-marins,
20:48donc pour déminer, notamment, pour observer,
20:50faire des missions d'observation, d'interconnexion,
20:53de câbles, etc., sous-marins.
20:54Donc, Excel Technologies.
20:55Excel Technologies.
20:56Et également, des centrales inertielles
20:57pour les chars d'assaut, etc.
21:01Donc, c'est vraiment une valeur très importante
21:04parce que c'est ce qu'on sous-estime aussi beaucoup,
21:07je trouve, dans ce secteur
21:08parce qu'il a déjà beaucoup monté en bourse.
21:10Et on me demande souvent, est-ce qu'il faut encore garder, etc.
21:12Parce qu'en fait, les gens se disent,
21:14bon, mais le budget, il augmente de temps.
21:17Et donc, mon titre, il a déjà triplé.
21:18Et donc, en fait, ce que je dis,
21:22il faut aussi comprendre que c'est le monde entier
21:24qui va se réarmer.
21:25Ce n'est pas simplement la France ou l'Italie.
21:28C'est le monde entier.
21:30L'Arabie Saoudite.
21:30Il y a compris l'Espagne.
21:31On disait tout à l'heure que l'Espagne était très en retard.
21:34Ils ont décidé de passer à 2% du payé.
21:35Même en dehors d'Europe.
21:36Deuxième valeur.
21:36Alors, deuxième valeur, Thalès, bien sûr.
21:38Donc, Thalès, c'est une valeur française,
21:40bien évidemment, à mon avis, incontournable en Europe
21:42et qui a l'avantage d'être très diversifiée
21:45en termes de produits.
21:46Donc, ça aussi, c'est bien
21:47parce que vous avez des dossiers comme Dassault Aviation,
21:49par exemple, qui est très focalisé, monoproduits.
21:51Donc, à mon avis, ce qu'il faut essayer d'avoir,
21:53ce sont des titres assez diversifiés
21:54comme BAE System, par exemple, ou Thalès.
21:57Deuxièmement, ils ont un canet de commandes très important.
22:00Le titre a déjà beaucoup monté.
22:01Ils ont publié ce matin des chiffres qui étaient plutôt bons,
22:03mais les prises de commandes sont un peu volatiles,
22:05trimestre par trimestre,
22:06mais il ne faut pas trop se recoubouter sur le trimestre.
22:09Et donc, valeurs résilientes pour le long terme.
22:11Et troisième valeur, c'est Exocence.
22:13Donc, ça aussi, c'est une petite valeur française
22:15qui fait des lunettes pour voir dans l'obscurité.
22:20Et donc, ils sont leaders sur leur créneau.
22:22Ça a explosé, ça.
22:23Oui, voilà.
22:24Et on peut acheter encore.
22:25Non, parce que c'est des valeurs qui ont pris à l'Exocence.
22:28Ça a pris combien ?
22:29Ça a triplé, oui, c'est ça.
22:33Et donc, on achète quand même.
22:35Donc, moi, ce que je dis, c'est que sur la décennie,
22:38par exemple, ce sont des dossiers qui vont peut-être un peu…
22:40Qui peuvent retracer, bien évidemment.
22:43Mais globalement, le monde est en train de se réarmer
22:45et ce sont des groupes qui offrent une certaine visibilité
22:48dans un climat global qui est quand même assez incertain.
22:50Donc, je trouve que c'est des valeurs de fonds de portefeuille
22:53qu'il faut privilégier.
22:55Merci, Pierre Chang.
22:55Pierre, le 13, c'est à vous.
22:57Je ne vais pas faire que du franco-français.
22:59Non.
22:59Vous faites ce que vous voulez.
23:00Je vais aussi faire de l'allemand.
23:02La première valeur, pour moi, ça va être Renk.
23:03Donc, c'est un équipementier allemand
23:05qui fait environ 5 milliards de capitalisation.
23:07Vous en avez, Virginie ?
23:08Oui.
23:08Bon, ça va.
23:10On est à la maison.
23:12C'est un équipementier qui est spécialisé,
23:14en particulier sur les transmissions.
23:15Donc, c'est ce qui transmet l'énergie d'un moteur
23:17aux chenilles, aux roues, sur un véhicule blindé.
23:19Et c'est vraiment un clair leader en Europe.
23:22Typiquement, c'est de l'ordre de 90% de part de marché.
23:25Donc, nous, on aime bien ce genre de profil
23:26parce que, entre guillemets,
23:27peu importe qui vendra les tanks,
23:29on est quasiment sûr d'avoir une transmission Renk à l'intérieur.
23:31Donc, on a une histoire de croissance
23:33qui est très simple à comprendre.
23:34Il y a un rééquipement qui est nécessaire.
23:35On a perdu des blindés en Ukraine.
23:37Quand on ouvre les dépôts,
23:39on se rend compte que pas mal de blindés
23:40ne fonctionnent même plus.
23:41Donc, il y a le besoin de réactiver toute cette flotte.
23:44OK.
23:45Donc, changement de transmission.
23:46Voilà.
23:46Ça, c'est une belle valeur avec un beau potentiel.
23:49La deuxième valeur.
23:50Bon, alors là, je vais faire un retour en France
23:51et je vais aussi prendre du Thalès.
23:53D'accord.
23:53Donc, j'ai tout de suite.
23:54Là, il y a consensus sur Thalès.
23:55Il y a consensus sur Thalès.
23:56Un peu pour les mêmes raisons,
23:57c'est ce portefeuille diversifié.
23:58Alors, je dirais un peu plus loin.
23:59Donc, diversifier dans la défense,
24:01ça, c'est quelque chose qu'on apprécie
24:02avec des vraies compétences,
24:03dans les radars notamment,
24:05mais aussi diversifier en dehors de la défense.
24:07On parlait un peu du fait
24:08qu'il y a une accélération très forte en bourse
24:09sur la thématique défense.
24:11Peut-être que justement,
24:12si à un moment donné,
24:13la thématique s'essouffle temporairement,
24:15qu'il y a un peu une digestion,
24:16la partie non-défense peut arriver un peu en soutien
24:18et aussi un cas un peu intéressant.
24:19Donc, il y a une diversification
24:21en dehors du secteur de la défense
24:22qui peut jouer un rôle de compensation
24:24dans des périodes
24:25où peut-être que cette hystérie
24:27qu'on connaît actuellement
24:27va se calmer de façon naturelle
24:29pour reprendre derrière.
24:30Voilà, notamment dans la partie cyber,
24:32qui est un élément
24:34qui est plutôt sympathique aussi pour l'histoire.
24:35Vous essayez de vous mettre bien
24:36avec Virginie Robert.
24:37Oui, il a raison, il a raison.
24:39On a l'air plutôt d'accord.
24:41Et le dernier, alors...
24:42Il est fayote, hein ?
24:43Non, il est plus connu.
24:44Il a compris que vous étiez à l'atelier.
24:47C'est un signe d'intelligence.
24:48Et la dernière valeur,
24:51bon, c'est un petit peu peut-être
24:51tarte à la crème dans le secteur,
24:53mais ça va être RedMetal.
24:54Bon, c'est l'une des plus grosses valeurs.
24:56C'est un peu aussi un généraliste
24:57de la défense en Europe.
24:59Exposer un marché local
25:00qui a quand même l'avantage
25:01d'être sain économiquement,
25:02donc il peut déployer aussi
25:03davantage de dettes.
25:04Donc, le marché local de RedMetal
25:05peut être très fort.
25:07Une des compétences fortes aussi de RedMetal,
25:08c'est le véhicule blindé.
25:10C'est un peu historique.
25:11Et c'est vrai que là,
25:12les marchés ont l'air
25:13de s'ouvrir un petit peu partout.
25:14J'ai une seconde pour vous.
25:16Vous n'êtes pas connu
25:17pour investir dans des boîtes très chères.
25:19Vous êtes connu pour investir
25:20plutôt dans des boîtes
25:21de gérer un peu value.
25:23Ce n'est pas contraire
25:25à votre philosophie
25:26d'investir dans des boîtes
25:27qui aujourd'hui valent 40 fois
25:28par exemple les résultats ?
25:29Alors, on peut regarder
25:30effectivement le multiple
25:31de cette année.
25:31Sur RedMetal,
25:32c'est plus de 50 fois,
25:33donc ça fait un peu peur.
25:34Maintenant,
25:35compte tenu des perspectives
25:35de croissance,
25:36on peut aussi un peu
25:37se projeter sur le multiple.
25:38Et si finalement,
25:38on est en 2029,
25:39on retombe largement
25:40sous les 20 fois.
25:41Donc voilà,
25:42tout a un prix
25:43et les trajectoires de croissance
25:44doivent être valorisées.
25:45Donc c'est sûr
25:46que le multiple à aujourd'hui
25:47peut faire un peu peur.
25:48Mais nous,
25:49ça ne nous arrête pas.
25:50Voilà,
25:51vous avez alors là
25:52des exemples concrets,
25:54des recommandations concrètes.
25:55Et puis on les fera revenir
25:56si jamais ça a perdu 50%
25:58et comme ça,
25:58on leur tapera sur les doigts.
26:00On se retrouve
26:00en deuxième partie de l'émission
26:01où on va parler
26:01de tous les autres placements
26:02dans la défense
26:03et notamment
26:04du Fonds de Défense National.
26:06C'est votre argent.
26:23Émission spéciale.
26:25Investir dans la défense.
26:27Marc Fiorentino.
26:28Émission très spéciale même.
26:30Donc vous avez vu
26:30en première partie
26:31de l'émission
26:31comment on pouvait investir
26:33en direct
26:33dans des actions
26:35cotées en bourse
26:37en Europe,
26:39aux Etats-Unis,
26:40en France.
26:41La deuxième partie
26:42de l'émission,
26:43on va essayer de voir
26:44quels sont les placements.
26:45On parle de plus en plus
26:45d'un Fonds de Défense National.
26:47On parle de fonds d'aide,
26:48de fonds de private equity.
26:50Ce n'est pas forcément
26:51très clair pour tout le monde.
26:52Donc on va essayer
26:53de dresser un petit tableau
26:55des placements
26:55qui sont à votre disposition
26:57et qui vont être
26:58des opportunités
26:59pour les semaines,
27:00pour les mois à venir.
27:01Car comme l'a dit
27:02Virginie Robert
27:02ou Pierre Chang
27:03en première partie,
27:04on est dans du temps long
27:06dans la Défense.
27:07Donc vous aurez le temps
27:08d'investir.
27:08Est-ce qu'il faut investir
27:09maintenant ?
27:10Comment ?
27:10On va en parler tout de suite
27:11avec Hugo Soussan.
27:13Vos oreilles ont dû siffler
27:14en première partie
27:15de l'émission.
27:16Vous êtes chief of staff.
27:17Alors j'aime bien ce terme.
27:18Ça fait très militaire.
27:20D'excel technology.
27:22Pierre Chang disait
27:23que vous étiez
27:23sa première ligne.
27:25Donc vous êtes
27:26une des pépites
27:27qui est le plus citée
27:28par les gérants français
27:29et européens.
27:30Ça doit vous faire plaisir,
27:31non ?
27:31Oui, tout à fait.
27:32Parce qu'il y a eu
27:33une période de traversée
27:34du désert.
27:34Vous prêchiez un peu
27:35dans le désert.
27:36Alors le secteur de la défense
27:37avait été moins en valeur
27:38ou peut-être un peu
27:39même délaissé dans le passé.
27:40Donc ça fait plaisir.
27:41Voir pointer du doigt
27:42parce que pas ESG.
27:44Un peu.
27:44Aussi, il y avait eu ces thématiques.
27:46Alors nous, on ne fait pas
27:46d'armes létales.
27:47On était un petit peu
27:48en dehors de ces considérations.
27:51Mais même.
27:53Et aujourd'hui...
27:55On va en reparler
27:55dans quelques minutes.
27:57Lionel Metz,
27:57vous êtes associé
27:58directeur général
27:59du fonds de défense
28:00R&D de Vimbert Capital.
28:01Donc vous,
28:02vous avez eu le nez.
28:03Vous avez lancé
28:04un fonds private equity
28:05sur la défense
28:07avant que ce soit à la mode.
28:09Qu'est-ce qui vous a inspiré ?
28:12Alors l'idée, effectivement,
28:13elle est née en 2020
28:14sur le constat
28:16d'augmentation
28:18des tensions dans le monde.
28:22La guerre en Ukraine
28:23n'est pas encore là.
28:23Mais effectivement,
28:24il y avait ce constat.
28:25Il y avait eu déjà
28:26la Crimée.
28:27Il y avait déjà...
28:28Mais vous avez eu le nez.
28:29Il y avait quand même
28:29un phénomène en Europe
28:30qui consistait
28:31à un peu ignorer tout ça.
28:33Et nous, nous avons souhaité
28:34à travers cette initiative
28:35revaloriser ce qu'on appelle
28:37la BITD.
28:38donc l'ensemble des sociétés...
28:40C'est quoi la BITD ?
28:42C'est l'ensemble des sociétés
28:42qui travaillent
28:43pour la défense en France.
28:44Donc on fait partie
28:44Excel, notamment.
28:46Laurent Dubois,
28:47vous êtes directeur général.
28:48Alors vous,
28:48dette privée de Siena
28:49Asset Management,
28:50c'est intéressant.
28:51On va revenir.
28:51Je vous laisserai le temps
28:52de vous expliquer
28:53parce que vous,
28:53vous avez une approche
28:54qui est un peu différente.
28:55Vous dites on investit
28:55dans la défense
28:56mais on n'investit pas
28:57dans le capital des entreprises,
28:58on investit sur la dette.
28:59C'est ça, Laurent ?
29:00On prête aux entreprises.
29:01Maxime Chipoy,
29:02vous êtes président de MoneyVox.
29:03Je vous ai demandé
29:04d'abord merci de venir.
29:05Je vous ai demandé
29:06de venir pour nous faire le point
29:07parce qu'on entend
29:07plein de choses
29:08sur le fonds de défense.
29:09Il y a eu des annonces
29:10spectaculaires
29:11et puis on a eu l'impression
29:11qu'il y a eu un petit retour
29:12en arrière.
29:13Il y a un peu de flottement.
29:14On va en reparler.
29:15Donc on peut investir
29:16dans la défense en direct
29:18comme on l'a vu
29:19en première partie de l'émission
29:20ou en investissant
29:21dans des fonds.
29:22Il y a notamment des fonds,
29:23on vient d'en parler tout de suite,
29:25avec Maxime Deplace
29:26à l'initiative de la BPI.
29:29Maintenant,
29:29on va commencer
29:30par une pépite
29:31qui est largement
29:32mise en avant
29:33par les gérants
29:34Excel Technologies.
29:37Alors Hugo,
29:38Excel,
29:39vous avez vu,
29:40je vous ai mis
29:40la musique de la rivière Kouaï.
29:43Excel,
29:43ça fait quoi alors ?
29:44Alors Excel,
29:45c'est une entreprise
29:46de haute technologie
29:46industrielle
29:47qui est spécialisée
29:48dans deux grands domaines
29:49d'activité.
29:50Le premier,
29:51c'est les systèmes
29:52de drones maritimes.
29:53Donc il s'agit
29:53de drones sous-marins,
29:54de navires sans pilote
29:55qui collaborent entre eux
29:57pour réaliser différents
29:58types de missions
29:59et notamment dans notre cas,
30:01il s'agit de missions
30:01de déminage
30:02de mines sous-marines
30:03mais pas que
30:04parce que l'usage
30:05des drones maritimes
30:06s'élargit dans le monde
30:06et ça ouvre des opportunités.
30:08Deuxième grand domaine
30:09d'activité.
30:10Juste pour vous arrêter,
30:11au démarrage,
30:11il y avait une société
30:12qui s'appelait Eka,
30:13c'est ça,
30:13il y a quelques années,
30:14je me rappelle très bien,
30:16mais à l'époque,
30:17c'était principalement civil.
30:19C'était notamment
30:20pour des infrastructures
30:23pétrolières sous-marines,
30:24ça a été tout de suite militaire
30:27ou vous avez shifté
30:28un peu une partie
30:29de l'activité ?
30:30Historiquement,
30:30ça a été plutôt
30:31une activité de défense
30:32puisqu'on avait fourni
30:33les systèmes de déminage
30:34il y a 40 ans
30:35déjà de la plupart
30:36des marines dans le monde.
30:37D'accord.
30:37Et cette activité continue.
30:41D'accord.
30:42Et le deuxième grand domaine
30:43d'activité,
30:43c'est les systèmes de navigation.
30:45Donc, c'est des équipements embarqués
30:46qui permettent à un véhicule,
30:48par exemple un navire,
30:49de se positionner
30:50sans recours au GPS.
30:52C'est utilisé
30:53dans un grand nombre
30:53d'applications
30:54et entre autres
30:55dans le domaine de la défense
30:56où le GPS peut être brouillé.
30:57Et c'est le cas
30:58en Ukraine aujourd'hui.
31:00Et ça,
31:00il y a des applications civiles aussi
31:02ou c'est que militaire ?
31:02Il y a des applications civiles
31:03et militaires.
31:04Globalement,
31:05chez Excel,
31:05on fait une majorité
31:06de notre chiffre d'affaires
31:07dans la défense,
31:07environ 55%.
31:09Le reste étant
31:10dans des applications civiles.
31:11Et c'est qui vos clients alors ?
31:12C'est différents États ?
31:14C'est la direction
31:14de l'armement en France ?
31:16Alors, la France,
31:17c'est un client.
31:17On a pris des commandes
31:18cette année
31:18auprès de la marine française.
31:20Il y a d'autres marines
31:21en direct dans le monde
31:22auxquelles on peut vendre
31:23des systèmes robotisés
31:24et des intégrateurs
31:26qui intègrent
31:27nos équipements embarqués.
31:28Donc, on a à peu près
31:2980 pays clients dans le monde
31:30dont génèrent
31:31la grande majorité
31:32de notre revenu à l'export.
31:33Et aujourd'hui,
31:34alors, vous avez connu
31:35une progression
31:36spectaculaire du cours.
31:39160%, je crois,
31:39depuis le début de l'année.
31:41Ça fait un peu peur
31:42quand on est investisseur.
31:44Est-ce qu'on se dit
31:44au contraire,
31:45comme dit Pierre Chang,
31:46il nous dit
31:47« Attendez,
31:48160%
31:49ou telle la progression,
31:50ça ne veut rien dire
31:51parce que de toute façon,
31:52on est sur du temps long.
31:53Tous les pays
31:54vont devoir s'équiper.
31:55On parle de remontée
31:56significative de l'investissement,
31:59de passer de 1,9%
32:00pour l'Union européenne
32:01à 3,5% du PIB,
32:03ce qui serait
32:03un investissement énorme
32:04dont vous profiterez.
32:05Donc, l'avenir est…
32:08Aujourd'hui,
32:08votre carnet de commandes,
32:09il est là pour des années ?
32:12Alors, aujourd'hui,
32:13il y a de belles perspectives
32:14de développement sur Excel.
32:15Les bons résultats
32:17qu'on a publiés récemment,
32:18c'est le fruit
32:18des dix dernières années
32:19qui nous ont permis
32:20de développer
32:20les bons produits,
32:21les bonnes technologies
32:22et de se positionner
32:24et de gagner
32:25des appels d'offres.
32:26D'ailleurs, récemment,
32:27ça explique aussi
32:27la hausse du cours,
32:28on a gagné
32:28un très gros appel d'offres
32:29de plusieurs centaines
32:30de millions d'euros.
32:31Avec qui ?
32:32Alors, une marine
32:32qu'on n'a pas pu communiquer
32:34puisque pour des raisons
32:35de confidentialité
32:36vis-à-vis du client,
32:36on donnera les détails
32:37dès que possible.
32:40Et ça nous a permis
32:41d'avoir un très gros
32:43carnet de commandes
32:43pour notre taille
32:44qui fait environ
32:46plus qu'on a dépassé
32:47le milliard d'euros.
32:48Donc, là,
32:48ça acte un changement
32:51de dimension
32:52par rapport
32:52à un chiffre d'affaires
32:53de combien à peu près ?
32:54De 373 millions.
32:55On est sur à peu près
32:56trois ans de chiffre d'affaires
32:57en carnet de commandes
32:58ce qui donne une bonne visibilité
32:59dans les revenus futurs.
33:00Et ça, c'est le fruit
33:01des efforts passés
33:02et devant nous,
33:03il y a plein d'opportunités.
33:05C'est l'évolution
33:06du marché des drones maritimes
33:07parce qu'on est convaincu
33:09qu'à l'avenir,
33:09il y aura le déploiement
33:10de flottes de drones
33:11possiblement à grande échelle
33:13pour réaliser différents types
33:14de missions
33:15dans l'environnement.
33:16C'est ça, c'est ça,
33:16des missions de surveillance,
33:18des missions,
33:19Pierre l'avait mentionné,
33:21de surveillance
33:21d'infrastructures sous-marines.
33:23Et c'est aussi
33:23l'Europe de la défense
33:24qui nous réunit aujourd'hui
33:25avec la volonté
33:27de créer une Europe,
33:28une base industrielle
33:29de défense forte en Europe
33:30auquel Excel,
33:32sur nos marchés,
33:33pourrait participer.
33:34Et Raphaël Gorger
33:35que j'interviewais
33:35il y a quelque temps,
33:36le directeur président
33:38d'Excel Technologies,
33:40disait,
33:40bon, globalement,
33:41en fait,
33:42là, on a eu
33:43un énorme contrat
33:44mais il y a plein
33:45d'autres marines
33:46qui, justement,
33:47vont voir cet énorme contrat
33:48et vont se dire,
33:49tiens, nous,
33:49on doit y aller aussi.
33:50Ce gros contrat,
33:52c'est le deuxième
33:52très gros contrat
33:53en centaines de millions
33:54qu'on remporte
33:55et ça confirme
33:56qu'on est bien positionnés
33:57pour remporter
33:59d'autres appels d'offres
34:00à venir.
34:01Il y en a encore beaucoup,
34:03plein de marines dans le monde.
34:03Là, en ce moment,
34:05il y a des appels d'offres
34:05dans tous les sens
34:06ou non,
34:07ça n'a pas encore infusé ?
34:09Vous sentez,
34:10tous les jours,
34:11vous avez des demandes
34:12ou est-ce que vous dites,
34:13bon, ça va arriver
34:14parce que les budgets
34:15ont été votés
34:15mais ça va mettre du temps ?
34:17Alors, tous les jours,
34:18il y a des processus
34:19qui avancent.
34:20D'accord.
34:20C'est des cycles très longs.
34:21Le contrat qu'on vient de gagner,
34:23qu'on a annoncé en février,
34:24ça a duré trois ans.
34:25D'accord.
34:25Mais on a d'autres process commerciaux
34:28d'appels d'offres en cours.
34:29Un appel d'offres,
34:31c'est trois ans ?
34:31Ça peut être trois ans,
34:33quatre ans,
34:34entre le moment
34:34où la marine
34:35commence à réfléchir
34:36aux besoins
34:36et où c'est notifié.
34:37Donc, c'est vraiment
34:38du temps long ?
34:39Mais ensuite,
34:39ça dure aussi
34:40pendant très longtemps
34:40parce qu'il y a
34:41les phases de livraison
34:42et la maintenance
34:43qui peut durer
34:44tant que les équipements
34:45sont en service
34:46pendant 10, 15, 20 ans.
34:48On va parler
34:49d'actifs non cotés
34:50dans la défense.
34:51Est-ce que vous faites
34:52des acquisitions, vous,
34:53de sociétés
34:54ou est-ce que pour l'instant,
34:55vous êtes concentré
34:56sur votre corps de business ?
34:58Alors, on en fait.
34:59On est une des rares entreprises
35:00de taille intermédiaire
35:01dans le secteur de la défense
35:02qui est plus écotée
35:03et il y a des opportunités
35:06de consolidation
35:07sur ce secteur.
35:07On en a fait une petite
35:08en fin d'année
35:09pour renforcer
35:11nos capacités technologiques.
35:13Il y aura probablement...
35:14Donc, vous pourriez faire
35:14notre marché
35:15dans les fonds de private equity
35:16éventuellement.
35:17Pourquoi pas ?
35:18Allez, on passe tout de suite
35:19à un autre sujet
35:20qui occupe beaucoup la presse
35:21avec Maxime,
35:22le fonds de défense national.
35:24Elle est pas mal, ça, là.
35:29Tiens, voilà.
35:31Non, c'est Verdun,
35:32on ne passe pas.
35:33La BPI veut mobiliser
35:34les épargnants français
35:35pour financer
35:35l'effort de guerre.
35:37Maxime Schipoïd,
35:38donnez-nous les informations
35:39qu'on a à ce stade
35:40sur l'initiative
35:41de la BPI.
35:42Il y a eu donc
35:43un effet d'annonce
35:44assez important
35:44qui a frappé tout le monde
35:46parce qu'on parle
35:46d'un fonds de défense national.
35:48On avait l'impression
35:48d'être revenu
35:49aux grandes heures
35:50des grandes guerres.
35:51Et puis, il y a eu
35:52un tout petit peu de flottement.
35:53Où est-ce qu'on en est ?
35:54Alors, effectivement,
35:55il y a eu une annonce
35:55qui a été faite
35:56à la mi-mars
35:57de la part de la BPI
35:58sur le fait
35:59qu'ils créent
36:00un fonds de défense
36:01qui s'appelle
36:01BPI France Défense.
36:03Et depuis,
36:03ça a un peu retombé.
36:04Donc, on reste
36:05sur les informations
36:06qu'on a eues
36:07il y a un gros mois maintenant.
36:09Donc, c'est un fonds
36:10qui est destiné
36:11à récupérer 450 millions d'euros
36:12qui va être ouvert
36:14au grand public,
36:15donc aux particuliers.
36:16C'est quand même incroyable,
36:17ça, non ?
36:17C'est-à-dire
36:21à partir de 500 euros
36:22le ticket d'entrée,
36:23effectivement.
36:24C'est incroyable,
36:25mais c'est dans la continuité
36:26de ce que fait BPI
36:27depuis quelques années.
36:28D'accord.
36:28Là, ça va être
36:30le quatrième fonds
36:31de BPI
36:31ouvert au grand public
36:32avec un ticket d'entrée
36:34qui est de plus en plus bas,
36:35donc de plus en plus accessible.
36:37Le dernier, c'était 1 000 euros.
36:38Le dernier, c'était 1 000 euros.
36:39Là, on passe à 500.
36:40Celui-ci est exclusivement
36:42consacré à la défense,
36:44à la cybersécurité
36:45et puis aux technologies duales
36:47qui peuvent servir
36:47à la défense.
36:48Alors, ce qui est important
36:49d'évoquer,
36:50c'est quand même
36:51que les montants
36:52que vous allez placer
36:52vont être bloqués
36:53pendant 5 ans.
36:54Donc, c'est de l'argent
36:55que vous ne pourrez pas récupérer.
36:56Et la petite différence aussi
36:58avec les trois premiers,
36:59c'est que c'est un fonds
36:59qui sera,
37:00comme on l'appelle,
37:01evergreen,
37:02c'est-à-dire qu'il n'y aura
37:02pas de date de fin
37:04qui continuera.
37:05BPI pourra réinvestir
37:07et vous pourrez sortir
37:08quand vous voulez
37:08à partir de 5 ans.
37:10Et donc, ce fonds-là,
37:11a priori,
37:12il va être disponible
37:12dans les contrats d'assurance-vie
37:14et les PER ?
37:14C'est ça ce qu'il dit ?
37:15On a entendu.
37:16Oui, effectivement.
37:17Soit, comme précédemment,
37:19vous pourrez souscrire
37:19directement auprès de BPI
37:21ou auprès des bons
37:23contrats d'assurance-vie
37:24qui référenceront
37:25ce fonds
37:26dans leur contrat d'assurance-vie.
37:28Ce ne sera pas,
37:28en revanche,
37:29ouvert au PEA.
37:30Vous pensez
37:31que ça va être un carton ?
37:32Vous pensez
37:32que les gens vont hésiter ?
37:34Le fait que ce soit bloqué
37:355 ans,
37:36à partir du moment,
37:37on met ça en contrat
37:38d'assurance-vie,
37:38le contrat d'assurance-vie,
37:39on sait qu'on l'a
37:40pour 8 ans, 10 ans,
37:41donc ce n'est pas un sujet.
37:42Est-ce que vous pensez
37:43que ça va marcher ?
37:44Oui, je pense que ça va marcher.
37:47Le montant
37:48de 450 millions d'euros,
37:49il n'a pas l'air
37:49super impressionnant
37:50comme ça
37:50quand on sait
37:51qu'en assurance-vie,
37:52il y a 2 000 milliards d'euros,
37:53par exemple.
37:54C'est quand même
37:55assez ambitieux
37:55de la part de la BPI
37:56puisque sur les 3 premiers fonds,
37:58en cumulé,
37:59ils avaient collecté
38:00250 millions d'euros.
38:01Donc avec ce fonds défense,
38:02ils essayent de faire
38:03quasiment 2 fois mieux
38:04avec juste ce fonds-là.
38:06Donc c'est quand même
38:06relativement ambitieux.
38:07Et après,
38:08on peut compter sur BPI
38:09pour faire sa sélection
38:10et c'est sans doute
38:11ce qu'ils sont en train
38:12de faire actuellement,
38:13sa sélection des entreprises
38:15sur lesquelles ils participent.
38:15Alors là,
38:15ce qu'on entend,
38:17je ne sais pas si vous avez
38:17les mêmes bruits que moi,
38:18mais ça sera plutôt
38:19un fonds de fonds.
38:20C'est-à-dire que ça sera
38:21un fonds qui investira
38:22dans des fonds défense
38:24qui sont déjà
38:25au sein de la BPI
38:26et puis dans des fonds extérieurs.
38:27Je ne sais pas si
38:28vous avez déjà des infos
38:30sur le sujet
38:30chez Weinberg Capital ?
38:32Pas encore.
38:34Parce que l'idée,
38:35c'est de sélectionner
38:36des fonds défense.
38:36Mais enfin,
38:36on a le droit de le dire.
38:37Nous, puisque BPI
38:38a communiqué là-dessus,
38:39nous, BPI
38:40et dans le fonds RNA.
38:42D'accord.
38:42Donc, c'est un de vos investisseurs.
38:44Un de vos investisseurs, oui.
38:45D'accord.
38:45Et qu'est-ce que vous pensez
38:46de cette initiative ?
38:47Vous ne pouvez rien dire
38:48parce que c'est votre investisseur,
38:49la BPI,
38:49vous ne pouvez pas dire
38:50c'est naze à Lionel.
38:52Non, mais on pense
38:53que c'est très bien
38:53parce que de toute façon,
38:54il y a des besoins
38:55de financement
38:55qui sont très importants
38:57et on ne prétend pas,
38:58nous, seuls,
38:59Siena ou Weinberg Capital,
39:01pouvoir adresser
39:03l'ensemble de ces besoins.
39:05Pour vous aussi,
39:06c'est une bonne initiative
39:06chez Siena,
39:07le fait d'avoir
39:10je partage le point,
39:10les besoins sont tellement importants
39:12que toutes les initiatives
39:13qui vont pouvoir contribuer
39:15à venir injecter des liquidités
39:16pour financer
39:16toutes les entreprises
39:17du secteur de la défense,
39:18ce sont des bonnes initiatives.
39:20Pour un particulier, Maxime,
39:21vous trouvez que c'est
39:22une bonne idée d'investir ?
39:23Bon, alors, on a dit,
39:24le secteur de la défense,
39:25il a énormément de potentiel.
39:27Bon, après,
39:28on vous dit
39:29que ça va être un peu bloqué
39:30et puis bon,
39:31on n'a pas encore
39:32les objectifs de rendement
39:33mais vous conseilleriez,
39:35vous,
39:36chez MoneyVox ?
39:37On n'a pas encore
39:38tous les détails.
39:39Donc, je ne suis pas conseiller financier
39:42mais ça paraît quand même
39:44assez intéressant.
39:45Les trois premiers fonds,
39:46alors, ils sont encore en cours
39:47mais pour l'instant,
39:48on se passe bien
39:48auprès de BPI.
39:50Il y a quand même
39:51une grosse culture
39:52de BPI
39:53sur le choix
39:54des sites d'investissement.
39:57Il y a aussi
39:58une certaine proximité
40:00entre BPI et l'État.
40:01A priori,
40:02ils vont choisir
40:02des entreprises
40:03qui devraient pouvoir
40:04bénéficier des commandes
40:05de l'État.
40:06on est,
40:07comme on l'a évoqué
40:08et comme ça a été dit
40:08en première partie
40:09sur un marché
40:10qui devrait croître
40:11énormément
40:13dans les prochaines années
40:14puisqu'il y a des dizaines
40:15de milliards d'euros
40:16qui vont être investis
40:16dans les entreprises
40:17de la Défense.
40:18A priori,
40:18ça devrait bien se passer.
40:19de la BPI dans votre capital
40:21chez Excel Technologies ?
40:23Alors non.
40:24Non ?
40:24Elle l'avait été il y a longtemps
40:25mais plus maintenant.
40:26Et pourquoi ?
40:27Il faut leur demander.
40:29On a, je pense,
40:31on arrive bien
40:31à se financer.
40:32Notre market cap
40:33a quand même
40:34beaucoup augmenté.
40:35Donc aujourd'hui,
40:36vous pouvez vous débrouiller
40:36tout seul comme des grands.
40:38Allez,
40:38on passe maintenant
40:38aux autres façons
40:39d'investir
40:40dans la Défense.
40:41Je me suis fait plaisir
40:46avec mes musiques.
40:47J'ai pris quelques...
40:49J'ai pris un peu de temps
40:49pour les choisir
40:50mais j'avoue que
40:51je suis assez content de moi
40:52comme d'habitude.
40:53Il y aura donc
40:54le fonds de la BPI.
40:55On vient d'en parler
40:55avec Maxime.
40:56Il y a dès aujourd'hui
40:57des fonds qui investissent
40:58directement dans des entreprises
41:00de la Défense.
41:00Alors en capital
41:01comme Vimbert Capital
41:03qui a eu le nez
41:03de lancer ça très tôt.
41:05En dette comme Siena AM.
41:07Lionel,
41:08donc vous avez lancé
41:09votre fonds,
41:10vous nous le disiez,
41:10vous avez commencé
41:11à y réfléchir en 2020,
41:13c'est ça ?
41:13Bien avant.
41:15Quelle est sa spécificité ?
41:16Décrivez-le-nous,
41:17prenez votre temps.
41:18Dites-nous un peu
41:18ce que vous avez.
41:20Peut-être un mot déjà
41:20sur la société de gestion.
41:22Donc Vimbert Capital Partners
41:23est une société de gestion
41:24qui est française déjà,
41:26ce qui est important
41:27pour cette thématique,
41:28qui n'investit qu'en capital
41:30par rapport à Siena
41:32qui s'est mis en métier de dette.
41:34Nous, on se limite
41:35au capital
41:36qui est notre spécialité.
41:38On a cinq activités
41:39et parmi ces activités,
41:40effectivement,
41:41il y a l'activité
41:42dite le fonds dit
41:43R&D,
41:43du nom de la déesse
41:45de la paix,
41:46pour lequel,
41:47effectivement,
41:48la première des spécificités...
41:49Vous avez pris le nom
41:49de la déesse de la paix
41:50pour un fonds de défense ?
41:51Oui,
41:51qui veut la paix
41:52prépare la guerre.
41:54La spécificité de ce fonds,
41:58c'est que déjà,
41:58c'était le premier
41:59à être lancé sur cette thématique.
42:00Un fonds pur,
42:01orienté sécurité-défense.
42:04Je me rappelle même
42:04quand vous êtes sorti,
42:06il y a eu des réactions.
42:07C'était assez étonnant
42:09de se dire...
42:10On n'a aucune réaction négative.
42:10C'est la thématique défense,
42:13alors que bon,
42:13ce n'était pas du tout à la mode,
42:15voire c'était un peu décrié
42:17dans l'ambiance ESG de l'époque.
42:19Oui.
42:20Alors,
42:20il y a effectivement
42:21le sujet de l'ESG
42:22qu'on pourra traiter,
42:23voilà,
42:23une question spécifique
42:24si vous le souhaitez.
42:25Mais en fait,
42:26ce qu'on a pu observer,
42:27c'est qu'il y avait à l'époque,
42:29effectivement,
42:30et ça fait partie des raisons
42:30pour lesquelles on a lancé ce fonds,
42:32c'est qu'il y avait
42:32un besoin d'investissement,
42:34un besoin de financement
42:35des entreprises de défense
42:36en capital
42:37qui n'étaient pas adressés
42:38pour le marché
42:38du fait, on va dire,
42:40d'une interprétation
42:41un peu restrictive
42:42de l'ESG
42:43qu'on a souhaité nous
42:44expliquer, élargir.
42:48Il y avait également
42:49des besoins
42:50qu'on a pu lire
42:50sur le marché
42:51quand on regarde
42:51la pyramide des âges
42:53des dirigeants
42:54de la BITD.
42:57Il était évident
42:58que deux entreprises
42:59allaient changer de main.
43:00Ça, c'est une grosse thématique.
43:01En m'intéressant au secteur,
43:03j'ai vu que cette thématique
43:04elle revenait beaucoup,
43:05c'est qu'on avait
43:05beaucoup de dirigeants
43:06qui avaient plus de 60 ans
43:07et qu'il y avait une thématique
43:08de transmission.
43:09Et donc, il y a ce constat.
43:11Et en face de ça,
43:12il y a des risques
43:13de prédation
43:13de pays étrangers
43:15sur des sociétés,
43:17sur des emplois
43:18qu'on veut maintenir
43:19sur notre sol
43:22puisque la spécificité
43:23de la BITD,
43:25c'est qu'elle est autonome.
43:26Tout est produit,
43:27le gros est produit en France
43:28pour que la France
43:28puisse maintenir
43:29son autonomie stratégique.
43:31Donc ça, c'était le constat.
43:33Et ce constat,
43:35en fait,
43:35il se marie bien
43:36avec les objectifs
43:37du fonds,
43:38comme on appelle
43:39dans notre jargon,
43:39l'écoute historique,
43:40la thèse d'investissement
43:41pour ceux qui nous écoutent,
43:43les investisseurs,
43:44qui est à la fois
43:45une thématique
43:47de croissance forte,
43:48de profitabilité
43:49et de consolidation.
43:51Croissance
43:51parce que,
43:52aujourd'hui,
43:53mais c'était déjà
43:54le cas auparavant,
43:54la LPM,
43:55on le sait aujourd'hui,
43:56va beaucoup progresser.
43:58Les budgets militaires,
43:59de façon générale,
43:59dans le monde,
44:00je dirais,
44:00malheureusement,
44:01on va beaucoup progresser.
44:02La France,
44:03là-dedans,
44:03a une chance énorme
44:04qu'elle a travaillée,
44:06c'est que c'est le second
44:06exportateur mondial
44:08de matériel de guerre,
44:10tout ça étant très contrôlé
44:11par l'État,
44:11naturellement.
44:13Donc il y a un effet export
44:14qui est extrêmement important.
44:15On le voit d'ailleurs
44:16dans les carnets de commande
44:17de nos entreprises
44:17qu'on a en portefeuille
44:19aujourd'hui.
44:20Et le troisième facteur
44:21de croissance organique,
44:23c'est la dualité.
44:24En fait,
44:25beaucoup se font l'image
44:26de sociétés
44:27qui ne sont que dans la défense.
44:29Aujourd'hui,
44:29il y a 55%
44:33dans la défense,
44:34mais il y a le reste.
44:34Aujourd'hui,
44:35quand on regarde
44:35les sociétés,
44:36on est entre 15%
44:38et 70%
44:39d'activité dans la défense.
44:40Et ça,
44:40c'est très important
44:41parce que ce qu'on cherche
44:41à faire à travers
44:43les sociétés
44:43qu'on a en portefeuille,
44:44ce qui est un facteur
44:46de croissance,
44:46c'est de développer
44:47cette dualité,
44:48c'est-à-dire adapter
44:49des technologies militaires
44:50aux civils
44:50et inversement
44:52des technologies civiles
44:53aux militaires.
44:54Qui peut investir ?
44:55Alors,
44:57aujourd'hui,
44:57nous,
44:58l'état actuel
44:59de l'art,
45:00c'est que,
45:01dans le fond,
45:01il y a uniquement
45:02des institutionnels
45:04publics et privés.
45:07Alors,
45:07je précise que c'est
45:07une initiative privée,
45:08totalement privée,
45:09mais dans laquelle,
45:10effectivement,
45:10on a certains investisseurs
45:11publics.
45:12des institutionnels
45:14classiques type
45:15banque,
45:15assurance,
45:17mutuelle,
45:18etc.
45:19Et puis,
45:19on a une vingtaine
45:20de pourcents
45:20de familles office,
45:22donc de familles
45:22qui ont cru
45:23dans la thèse.
45:24Et je dis,
45:25à ce stade,
45:26puisqu'on a,
45:27sur notre bureau,
45:29je dirais,
45:29à l'étude,
45:30l'idée de pouvoir
45:31élargir notre base
45:33d'investisseurs
45:33et pourquoi pas
45:34sur les particuliers.
45:36C'est ça,
45:36parce que pour l'instant,
45:37il faut être investisseur
45:38qualifié,
45:38c'est-à-dire,
45:38j'imagine,
45:39avoir plus de 100 000 euros
45:40au moins.
45:41Et puis,
45:41il y a des questions
45:41de volume,
45:42d'accord,
45:43pour investir.
45:44Alors,
45:45en préparant l'émission,
45:47je me suis intéressé
45:47au secteur
45:48et j'ai interrogé
45:49des spécialistes
45:50du secteur
45:50et ils me disent,
45:50en fait,
45:51le problème du secteur,
45:53alors il y a des cas
45:53comme Excel de technologie,
45:55il y a des gros acteurs
45:56et puis,
45:57il y a beaucoup d'acteurs,
45:58c'est ultra fragmenté,
45:59vous l'avez dit,
46:00c'est votre thèse,
46:01la consolidation,
46:02mais on m'a dit aussi,
46:03c'est des entrepreneurs
46:04qui ont l'habitude
46:05du secret,
46:06de la confidentialité.
46:08Est-ce que c'est pas compliqué
46:09pour vous
46:09de leur expliquer
46:10qu'il faut laisser rentrer
46:12à un investisseur
46:13qui va leur demander
46:14des comptes quand même,
46:15qui va leur parler
46:16d'une sortie éventuelle
46:17dans quelques années,
46:18enfin,
46:18c'est une culture
46:20que n'a pas le secteur
46:21de la dépense,
46:22me semble-t-il.
46:23Alors,
46:23c'est une culture,
46:24en fait,
46:24qui est très,
46:26qui est partagée
46:27dans d'autres secteurs,
46:28en fait.
46:28je pense que les fonds
46:30d'investissement
46:31ont une image
46:32qui n'est pas forcément
46:33très bonne
46:33des consoeurs de Paris
46:34et nous,
46:36c'était la grande force,
46:37en fait,
46:37de notre fonds sectoriel,
46:39c'est-à-dire qu'on a pu
46:39se présenter
46:40avec une équipe mixte,
46:42c'est-à-dire composée
46:42d'ingénieurs de l'armement
46:44et de financiers,
46:45un fonds qui est
46:47une initiative unique,
46:49qui était,
46:49en tout cas,
46:50unique à l'époque
46:51et quand vous allez voir
46:52ces chefs d'entreprise,
46:54que vous discutez
46:55avec un niveau de technicité
46:56puisque ce sont
46:58des entreprises
46:59qui sont généralement
46:59technologiques
47:00et avec le fait
47:02de leur dire
47:02nous sommes les premiers
47:03à investir le secteur,
47:04en fait,
47:05vous avez une écoute.
47:07Donc,
47:07ils sont prêts
47:08à laisser rentrer.
47:08Les langues se dédient
47:09et on a vu,
47:10d'ailleurs,
47:11on a deux exemples
47:12déjà dans notre portefeuille
47:15de sociétés
47:16vendues par l'enfondateur
47:17qui comptaient à l'origine
47:19plutôt vendre
47:19à une autre entreprise
47:20de défense
47:21pour consolider
47:21et qui se sont laissées
47:23séduire par notre discours
47:25à savoir,
47:25on leur a vendu
47:26le fait que
47:26plutôt que d'aller vous diluer
47:28dans un ensemble plus gros
47:29le travail d'une vie,
47:32nous,
47:32on vous propose
47:33une solution d'indépendance
47:34où vous allez pouvoir
47:35consolider le marché.
47:36Oui,
47:36voire une situation
47:37d'intermédiaire,
47:38c'est-à-dire vous les aider
47:38à structurer,
47:39faire de la consolidation
47:40et puis après,
47:41ils peuvent se vendre
47:41à un industriel
47:42dans quelques années.
47:44Ça peut être aussi...
47:44Industriel ou fonds.
47:45Voilà.
47:45Nous,
47:46on fait le pari
47:47qu'en fait,
47:48les fonds vont se mettre
47:49au secteur de la défense.
47:51Il y en a plus en plus
47:51qui sont en train de se créer.
47:51Vous avez lancé le mouvement
47:52mais il y en a beaucoup
47:53aujourd'hui
47:54qui sont en train
47:55de se monter.
47:56Encore une fois,
47:57il y a beaucoup de besoins.
47:58Il y a beaucoup de besoins.
47:59Alors Lionel,
48:00Laurent,
48:00par contre,
48:01chez Siena M,
48:02alors moi j'étais très intéressé
48:03parce que j'avais rencontré
48:04votre équipe
48:05et à l'époque,
48:06il y avait un élément
48:07qui m'avait intéressé,
48:08c'est que vous disiez
48:09le problème d'investir
48:11dans le capital,
48:12dans la défense,
48:13c'est que l'État
48:13a un droit de regard,
48:14les donneurs d'or
48:15ont un droit de regard
48:16donc la sortie en capital
48:18n'est pas toujours évidente
48:19et nous,
48:19on préfère investir
48:20dans la dette.
48:20Vous pouvez nous expliquer ?
48:23Oui,
48:24c'est un bon point.
48:25Je pense que les besoins
48:26sont-ils effectivement
48:26que ça peut être
48:27en capital ou en dette ?
48:28Non mais vous ne gênez pas,
48:29vous pouvez descendre.
48:30Non,
48:30pas du tout
48:31parce que pour le coup
48:32on n'est pas concurrent.
48:34Non,
48:34ce qui se passe effectivement
48:35aujourd'hui,
48:36ce qu'il faut comprendre
48:37c'est un peu l'organisation
48:37de ce marché
48:38et je crois que c'est important.
48:39C'est aujourd'hui
48:40quand les armées
48:41passent commande,
48:42ils passent commande
48:43auprès en général
48:43d'une quinzaine
48:44plutôt de grands donneurs d'ordre
48:45en Europe
48:46et en France,
48:47s'il y en a moins d'une dizaine,
48:48c'est les grands groupes
48:48qu'on connaît,
48:49les Thalès,
48:50les Dassault,
48:50les Naval.
48:51Et ces grands groupes,
48:51vous parlez d'une fragmentation,
48:53ces grands groupes
48:53qui passent commande
48:54auprès en Europe
48:55de 12 000 entreprises,
48:574 000 en France
48:57et ce qu'il faut voir
48:58c'est que ces entreprises,
49:00il y a 50%
49:01enfin le chiffre d'affaires médian
49:03donc 50% des entreprises
49:04c'est moins de 50 millions
49:05d'euros de chiffre d'affaires.
49:06Ça c'est ultra fragmenté.
49:07C'est ultra fragmenté.
49:09Donc quand vous êtes
49:09à la tête de cette entreprise
49:11et d'un seul coup
49:11votre carnet de commande
49:12on vous dit
49:13vous produisiez
49:14100 pièces en un an
49:15maintenant vous font produire
49:16206 mois
49:17et ça pour les 5 ans qui viennent
49:18c'est là où quand on parle
49:19des besoins de financement
49:20c'est de ça dont on parle
49:21et qu'on adresse tous
49:22c'est dire
49:23aujourd'hui il y a
49:24une demande de financement
49:25au niveau de ces PME
49:26qui est vraiment
49:27extrêmement importante
49:28avec une extrême bonne bibité.
49:30Donc vous êtes chef d'entreprise
49:30vous devez embaucher
49:31former votre personnel
49:32acheter des coûts.
49:33Oui c'est paradoxal
49:34ce que vous êtes en train
49:34de nous dire
49:35c'est qu'en fait
49:35quelqu'un qui a un chiffre d'affaires
49:36de moins de 50 millions
49:37peut se retrouver
49:38un peu Hugo
49:39vous avez vécu ça
49:40à une autre échelle
49:41mais avec des commandes
49:42qui sont des commandes massives
49:44et en fait
49:44ça devient un problème.
49:46Ça devient un problème
49:47ça devient...
49:47Oui c'est une opportunité
49:49mais après il faut la financer.
49:51Voilà vous allez voir
49:51votre banque
49:52elle vous dit
49:52ça fait 10 ans
49:53que votre chiffre d'affaires baisse
49:54donc c'est un peu compliqué
49:55vous allez voir
49:56alors le temps
49:57que se mettent en place
49:57ces solutions de private equity
49:59souvent c'est un peu plus long
50:00parfois c'est des PME
50:01il y a des logiques de transmission
50:02c'est compliqué
50:03donc nous on a
50:04une solution
50:04qui est plus simple
50:07à mettre en oeuvre
50:08qui est plus rapide
50:08à mettre en oeuvre
50:09et surtout nous ça fait 10 ans
50:10qu'on finance des entreprises
50:11industrielles de cette nature
50:12donc on comprend bien
50:13et ce qu'on comprend bien
50:14surtout et ce qui est important
50:15pour nous
50:15c'est ce qu'on appelle
50:16la criticité de l'entreprise
50:18parce que parfois
50:19vous avez d'un côté
50:20une grande entreprise
50:21qui va passer commande
50:22à un sous-traitant
50:23ou qui passe commande
50:24à un sous-traitant
50:24et à la fin
50:25vous avez une PME
50:25qui est le seul
50:26à produire la pièce
50:27et pour changer de sous-traitant
50:29c'est un process
50:30vous parliez de 3 ans
50:32c'est des process très très longs
50:33c'est 18-24 mois
50:34donc si vous êtes le seul
50:35aujourd'hui
50:36à produire la pièce
50:3724 mois pour retrouver
50:38un nouveau fournisseur
50:39vous êtes tranquille
50:40pour les 24 mois qui viennent
50:41vous votre fond
50:42il s'adresse à qui ?
50:43alors aujourd'hui
50:44un petit peu la même chose
50:45que pour René
50:46notre fond s'adresse
50:46aux institutionnels
50:48donc on a des clients
50:48institutionnels
50:49privés, publics
50:50français
50:50mais je crois savoir
50:51qu'il va être bientôt disponible
50:52pour le retail
50:53et notamment en contrat d'assurance vie
50:54alors nous travaillons
50:55nous avons été sollicités
50:56nous travaillons avec des partenaires
50:57nous allons laisser ça
50:58dans les semaines qui viennent
50:59et il sera
51:00nous allons avoir une version
51:02qui va être éligible
51:04pour les contrats d'assurance vie
51:05donc je pense que voilà
51:06d'ici septembre
51:07vous pourrez investir
51:08via votre assurance vie
51:09dans un fonds en dette
51:10qui va financer les PME
51:12quelle est la promesse
51:13de rendement
51:14qui n'engage
51:15que ceux qui l'écoutent
51:16mais
51:16comme elle nous engage
51:19un petit peu
51:19mais alors
51:21pour la version
51:22qui sera éligible
51:23à l'assurance vie
51:23on va être sur une version
51:25qui est entre 5-6%
51:26pour un produit de dette
51:27donc avec une version
51:29très sécurisée
51:30parce que la visibilité
51:31qu'on a aujourd'hui
51:32sur les carnets de commandes
51:33nous laisse penser
51:34que c'est une opportunité
51:35en termes de risque-rendement
51:36Lionel
51:37le rendement
51:38espéré
51:40ou affiché
51:40en fait c'est un rendement
51:41qui est l'équivalent
51:43à celui
51:43qui sont recherchés
51:44dans les fonds
51:45de LBO classiques
51:46de combien à peu près ?
51:47autour de 20% net
51:48ah oui
51:48voilà parce que
51:50ça fait partie
51:51de cette thèse
51:52c'est que
51:52la croissance à venir
51:54et surtout
51:55les cash flows
51:56dégagés par ces sociétés
51:57sont tels
51:57que ça nous autorise
51:59des espérances
51:59de rendement
52:00importantes
52:00merci à tous
52:02c'était passionnant
52:02j'espère que ça vous a
52:04autant passionné que moi
52:04aux armes donc
52:05épargnant
52:06vous avez toutes les armes
52:07en main pour investir
52:08et changer votre fusil d'épaule
52:10alors on attaque
52:11pour sauver la France
52:12l'Europe
52:12et votre argent
52:13et on se retrouve
52:13la semaine prochaine
52:14pour une émission
52:15dont je peux déjà vous dire
52:16qu'elle sera exceptionnelle
52:17c'est votre argent
52:22émission spéciale
52:23investir dans la défense
52:25sur BFM Business
52:26BFM Business
52:28Sous-titrage Société Radio-Canada

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